Cours - 2 - Diapo - Géostatistique
Cours - 2 - Diapo - Géostatistique
Cours - 2 - Diapo - Géostatistique
MINIERE
REALISE PAR
OKAINGNI JEAN CLAUDE
Enseignant-Chercheur
DEPARTEMENT STeRMi/ INP-HB
1
PLAN
CHIII: VARIOGRAMME
2
OBJECTIFS:
3
CHIII: VARIOGRAMME
Objectif:
Déterminer la structure de la variabilité spatiale du
phénomène étudié;
- la continuité et la régularité;
- l’anisotropie;
- la distance d’influence et la zone d’influence d’un point;
- la variabilité à différentes échelles;
- l’estimation en un point, une surface ou un volume;
- etc.
4
I- Définition et Propriétés
1- Définition
Le variogramme est un outil (analytique ou graphique) qui permet d’évaluer
la dissemblance des valeurs de deux points en fonction du vecteur h les
séparant (module et direction).
Dans la pratique, l’on utilise le demi-variogramme γ(h), qui est appelé, par
abus, variogramme.
5
I- Définition et Propriétés
2- Propriétés
• Le variogramme est positif ou nul : ;
• Il s’annule à l’origine : ;
• Il est pair : ;
d’où son étude sur la partie positive : h ≥ 0;
C(0)
C(h)
h
Figure : Relation graphique du variogramme et de la fonction covariance sous une
hypothèse de stationnarité d’ordre deux
1 2 0 0 1 0 (10) 0 1 2 3
L1 x 10 mx x x x x x x x x
s1 s2 s3 s4 s5 s6 s7 s8 s9 s10
9
II- Détermination du variogramme
expérimental
Résultats
λ(50) 1,4
1
λ(60) 1,875
0,5
λ(70) 1,5
λ(80) 0,5 0
λ(90) 2 0 20 40 60 80 100
10
II- Détermination du variogramme
expérimental
2- suivant plusieurs layons de même direction
Considérons n layons parallèles L1, L2, …, Ln.
Outre la méthode précédente, une estimation du variogramme
expérimental pour cette direction est donnée par l’expression suivante :
Cas n= 2
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II- Détermination du variogramme
expérimental
Exercice d’application
1 2 0 0 1 0 0 1 2 3
L1: x x x x x x x x x x
s1 s2 s3 s4 s5 s6 s7 s8 s9 s10
1 0 0 2 2 0 1 3 0 1
L2: x x 10 m x x x x x x x x
p1 p2 p3 p4 p5 p6 p7 p8 p9 p10
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II- Détermination du variogramme
expérimental
Résultats
Méthode 1 Méthode 2
H(m) γ H(m) γ
10 0,89 10 0,89
20 1,38 20 1,38
30 0,79 30 0,79
40 0,96 40 0,96
50 1,50 50 1,50
60 1,56 60 1,56
70 1,17 70 1,17
80 0,50 80 0,50
90 1,00 90 1,00
13
II- Détermination du variogramme
expérimental
Remarques:
Grille régulière:
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
On trace au moins les quatre variogrammes expérimentaux correspondant
au quatre directions principales du maillage comme ci-dessus en faisant très
attention aux différences d’intervalles.
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II- Détermination du variogramme
expérimental
Remarques:
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
• • • • •
On utilise une tolérance d’angle et/ou de distance sur les différentes directions
considérées afin de prendre en compte tous les points de mesure.
15
II- Détermination du variogramme
expérimental
Remarques:
Généralement:
- les directions sont 0o, 45o, 90o, 135o par rapport à la ligne de
référence;
17
III- Analyse structurale
1- Comportement au voisinage de l’origine de γ(h)
Il nous renseigne sur la régularité et la continuité du phénomène.
Quatre types de comportements au voisinage de l’origine peuvent être distingués:
a) b)
γ(h) γ(h)
h h
18
III- Analyse structurale
C’0
C0
h
19
III- Analyse structurale
Remarques:
- L’effet de pépite peut être dû à plusieurs facteurs :
*les erreurs de mesure;
*l’absence naturelle de structuration spatiale;
*la variabilité à l’échelle microscopique qui n’est pas
détectable en raison de la distance entre les échantillons.
- Dans un cas d’effet de pépite pur, il y a une non corrélation
entre deux points distincts quelconques et alors la
géostatistique retrouve tous les résultats de la statistique
classique.
20
III- Analyse structurale
21
III- Analyse structurale
2- Comportement aux grandes distances de γ(h)
Plus les points sont éloignés, plus les valeurs en ces points ont des chances d’être
différentes.
Ainsi, en général, au-delà d’une certaine distance, il arrive que les échantillons
prélevés ne manifestent plus de corrélation parce qu’étant trop éloignés les uns des
autres. Dans ce cas, le variogramme adopte une tendance à croître vers une limite C
finie appelée « palier ».
γ(h)
h
a
La distance h correspondant au seuil de non corrélation (d’indépendance) des valeurs
des échantillons est appelé « portée » et noté a.
Ce paramètre, pour une direction indiquée, donne une mesure de la distance
d’influence d’un point. Une représentation de la portée en fonction de la direction
permet d’avoir la rose des portées. 22
III- Analyse structurale
3- Isotropie – Anisotropie
Un phénomène est dit isotrope lorsque sa continuité spatiale est la même pour
toutes les directions. Ainsi, les variogrammes associés aux différentes directions
de l’espace sont identiques. Dans ce cas la rose des portées donne un cercle.
-a a
-a
23
III- Analyse structurale
3- Isotropie – Anisotropie
Un phénomène sera dit anisotrope lorsque le variogramme n’est pas le même
dans toutes les directions (au moins une direction).
- un gisement présentant une forme lenticulaire : l’on peut avoir une meilleure
continuité selon l’allongement principal des lentilles.
- dans un placer, l’on a une meilleure continuité le long des paléo-chenaux que
perpendiculairement.
24
III- Analyse structurale
Dans la nature, il existe une très grande variété d’anisotropie.
En géostatistique, l’on ne peut modéliser aisément que les
anisotropies géométriques.
25
III- Analyse structurale
γ(h)
C+C0
a1
C0
a3
h a2
a1 a3 a2
26
III- Analyse structurale
Rose des portées a2
a3
a1 a1
a3
a2 27
III- Analyse structurale
28
III- Analyse structurale
Dans le cas d’adoption d’une isotropie, l’on peut rendre les portées
identiques à amax suivant toutes les directions en multipliant la
composante de la portée parallèle à amin par le coefficient
d’anisotropie k.
On obtient ainsi un variogramme isotrope avec une portée amax comme
suit :
Exercice d’application
Un gisement en dimension 2 (2D) est modélisé par un modèle avec
anisotropie géométrique. Le modèle est sphérique avec C=17%2 et un
effet de pépite C0=13%2 et les portées sont de 100 m dans la direction
(convention trigonométrique) de plus grande continuité (30o) et 60 m
dans la direction de plus petite continuité (120o).
Quelle est la valeur du variogramme entre deux observations situées
aux cordonnées (x1,y1)=(10 , 30) et (x2,y2)=(40 ,20).
30
III- Analyse structurale
Résultats
Θ = 48,4⁰
Hmax = 44,65 m
γ θ (hmax)= 13%2+17%2*[1,5*(44,65/100)-0,5*(44,65/100)3]=23,63%2
31
III- Analyse structurale
4- Structure gigogne
On entend par une structure gigogne, une superposition de
variogrammes de portées différentes
γ(h) γ(h)
γ(h)
C0 + C
C0 C
h
h h
32
IV- Calage d’un variogramme
1- Définition
Faire un calage d’un variogramme expérimental, c’est trouver un
modèle théorique de variogramme qui s’apparente au mieux à celui-ci.
33
IV- Calage d’un variogramme
2- Stratégie de calage
34
IV- Calage d’un variogramme
- Puissance: (b = 1, linéaire)
- Exponentielle:
- Gaussien:
- Sphérique:
35
IV- Calage d’un variogramme
4- Test de qualité d’un modèle de variogramme : la validation croisée
Principe:
Le principe de la validation croisée est d’éliminer à tour de rôle chaque
En chaque point, on obtient donc une valeur vraie et une valeur estimée
Procédure:
- on calcule l’erreur d’estimation (différence entre la valeur estimée et la
valeur vraie) en chaque point de donnée;
- on la compare à l’écart type d’estimation donné par le krigeage (censé
quantifier la précision de l’estimation).
Autres procédures:
On construit :
- le nuage de corrélation entre les valeurs mesurées Zi (i=1…n) et les valeurs
estimées Z*i (i=1…n) aux points xi(i=1…n);
- l’histogramme des erreurs standardisées : ni= ei/i avec ei= Zi- Z*i et i2 est
la variance de krigeage pour le point xi.
Une estimation en un point sera jugée bonne si l’erreur standardisée est
située dans un intervalle [-α,α] (α>0 et choisi arbitrairement); la donnée
correspondante est qualifiée de robuste.
Remarque :
Tous ces critères permettent de comparer la qualité de différents
ajustements possibles. Toutefois, il est bien évident que l’ensemble de
ces critères ne pourront être satisfaits simultanément par un seul
modèle. Améliorer un critère risque d’en détériorer un autre.
39
IV- Calage d’un variogramme
5 - Schéma de Mathéron
Le schéma de Mathéron est un variogramme gigogne résultant de la
superposition de deux variogrammes élémentaires que sont le
variogramme effet de pépite pur et le variogramme sphérique.
Il se définit comme suit :
41
IV- Calage d’un variogramme
5 - Schéma de Mathéron
5 - Schéma de Mathéron
γ(h)
C+C0
C0
h
2/3 a
44
IV- Calage d’un variogramme
6 – Exemples de calage
45
IV- Calage d’un variogramme
6 – Exemples de calage
46
IV- Calage d’un variogramme
Exercice
Des puits réalisés sur une grille régulière ont permis d’avoir le
tableau ci-après :
47
IV- Calage d’un variogramme
Résultats
γ(h)
1,4
1,2
0,8
γe
0,6 C + C0
0,4
0,2
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
h(m)
49
V - Variances
1- Variance de dispersion
Remarque:
Cette variance correspond à la valeur moyenne du variogramme quand
x et y décrivent indépendamment le bloc V. 50
V - Variances
2 - Variance de dispersion
vi
Vj Vj+1
51
V - Variances
2 - Variance de dispersion
52
V - Variances
Remarques :
- Si v V alors 2(v/V) 0;
53
V - Variances
3- Variance d’estimation et variance d’extension
- Variance d’estimation
Soit une variable aléatoire Zv sur le bloc V que l’on veut estimer par
un autre bloc v, d’une façon ou d’une autre, en formant une
combinaison linéaire des valeurs observées en différents endroits.
On pose :
Z*v = iZi : estimateur de Zv
où Zi : valeur observée au point xi (i=1,…,n)
On définit l’erreur d’estimation par e = Zv - Z*v
La variance de cette erreur est appelée la variance d’estimation :
Var(e)= var(Zv)+Var(Z*v )-2Cov(Zv,Z*v )
En substituant Z*v par son expression, en fonction des Zi, on btient :
55
V - Variances
4-Abaques
56
V - Variances
4-Abaques
57
V - Variances
4-Abaques
58
V - Variances
4-Abaques
59
V - Variances
4-Abaques
60
V - Variances
4-Abaques
61
V - Variances
4-Abaques
62
V - Variances
4-Abaques
63
V - Variances
4-Abaques
64
V - Variances
4-Abaques
65
CHIV: KRIGEAGE
Objectifs:
66
I- Définition et Caractéristiques
1- Définition:
Le krigeage est une méthode d’estimation linéaire, de la valeur d’un site ou d’un bloc
à partir des valeurs observées sur les sites avoisinants, en prenant en compte leur
Configuration géométrique et la structure spatiale de la régionalisation.
2- Caractéristiques
Le krigeage fournit un estimateur:
- sans biais (espérance mathématique nulle E(T* - T) = 0);
- de variance minimale (Var(T* - T) minimale).
2- Typologie du voisinage
- voisinage unique: l’ensemble des points de données de l’espace d’étude.
Remarques:
un krigeage en voisinage unique n’est pas adapté:
- lorsque l’hypothèse stationnaire ou intrinsèque n’est vérifié que localement
(quasi stionnarité);
- lorsque les données sont très nombreuses, il est inutile de toutes
les conserver pour une estimation locale: risque d’augmentation notable du temps
de calcul. Il est alors nécessaire de réduire la taille du voisinage de krigeage.
68
II-Voisinage de krigeage
2- Typologie du voisinage
- voisinage glissant: l’ensemble du point (ou du bloc) à estimer et les points voisins
considérés du site à estimer.
Paramètres de détermination:
Remarque:
Le facteur à considérer dans le choix de la taille du voisinage est davantage la
densité de l’échantillonnage que la portée du variogramme (ou de la fonction
covariance).
69
II-Voisinage de krigeage
- la forme: la configuration géométrique du voisinage.
La définition de la forme du voisinage doit, dans la mesure du possible, tenir
compte de l’anisotropie de la variable révélée par l’analyse variographique.
Souvent, l’on divise cette ellipse en plusieurs secteurs, en général des quadrants
ou des octants, dans chacun desquels on recherche un nombre fixé de données,
afin de mieux répartir autour du point ou du bloc à estimer l’information que l’on
va conserver (figure ci après).
70
II-Voisinage de krigeage
71
II-Voisinage de krigeage
Remarques:
En cas d’anisotropie plus complexe que l’anisotropie
géométrique, on conserve souvent un voisinage en forme
d’ellipse (ou d’ellipsoïde), bien que l’on devrait idéalement
choisir une forme plus sophistiquée (par exemple, un
voisinage en forme de bande si l’on affaire à une anisotropie
zonale pure).
Il faut donc chercher une ellipse qui se rapproche au mieux
des courbes d’isovaleurs du modèle variographique, qui
indiquent le niveau de corrélation, ou d’information, en
fonction de la distance géographique.
72
III-Equations de Krigeage
1- Krigeage Ordinaire (KO) (moyenne inconnue)
L’estimation du point (ou du bloc) se définit comme ci après:
avec :
λi : les pondérateurs ou coefficients de pondérations
Ti : la teneur au point xi
Conditions :
- E(T* - T) = 0
- Var(T* -T) minimale
73
III-Equations de Krigeage
1- Krigeage Ordinaire (KO) (moyenne inconnue)
Variance de Krigeage :
74
III-Equations de Krigeage
Variance de Krigeage :
75
III-Equations de Krigeage
Posons
L’écriture matricielle du krigeage ordinaire d’un bloc V est:
76
III-Equations de Krigeage
1- Krigeage Ordinaire (KO) (moyenne inconnue)
L’estimation de la moyenne se définit comme ci après:
Variance de Krigeage:
77
III-Equations de Krigeage
2 - Krigeage Simple (KS) (moyenne connue)
L’estimation du point (ou du bloc) se définit comme ci après:
Variance de Krigeage: 78
III-Equations de Krigeage
Exercice
Une campagne de prospection a été menée en adoptant une grille
régulière de maille 200m*200m. Des prélèvements ont été effectués aux
nœuds des différentes mailles pour la détermination des valeurs.
Après une analyse variographique, la variable régionalisée des teneurs a
été prouvée stationnaire, avec un variogramme sphérique, isotrope, de
palier 2 et de portée 250 m.
L’on désire connaître la valeur moyenne du bloc hachuré 200m*200m au
moyen de cinq échantillons comme le montre la figure ci-dessous.
1- Ecrire les équations de krigeage.
2- Déterminer la variance d’estimation associée à cette configuration.
3- Donner l’expression de la valeur moyenne estimée du bloc.
79
III-Equations de Krigeage
Grille de prospection
80
III-Equations de Krigeage
Exercice :
Estimation d’un point par n points en présence d’un variogramme effet
de pépite pur .
• Krigeage ordinaire :
• Krigeage simple :
=
81
IV- Estimation globale
Si l’on a beaucoup d’observations et qu’on désire estimer une
moyenne pour un volume important, le calcul de la variance
d’estimation utilisant la formule théorique peut devenir
laborieux. Il existe toutefois un principe qui permet de
simplifier les calculs tout en conservant une bonne précision
sur le calcul de la variance d’estimation.
Ce principe est celui des extensions élémentaires. Il consiste à
décomposer une estimation donnée en une série d’estimations
élémentaires approximativement indépendantes et pour
lesquelles la variance d’estimation est facilement calculable.
82
IV- Estimation globale
1- Estimation de la moyenne d’un champ à partir d’un
échantillonnage régulier
Vi xi
• • • •
• • • •
• • • •
• • • •
• • • •
On découpe le domaine en blocs Vi(i=1,..n) tous identiques à un
même bloc de référence, et l’on échantillonne le point central xi de
chacun de ces blocs.
83
IV- Estimation globale
- L’estimé est Z* =
84
IV- Estimation globale
• • •
•
VI x•i • • •
• • •
•
• • • •
• • • •
On découpe le domaine en blocs Vi(i=1,..n) tous identiques à un même bloc
de référence, et l’on échantillonne un point quelconque xi de chacun de ces
blocs. 85
IV- Estimation globale
- L’estimé est Z* =
86
IV- Estimation globale
3- Estimation de la moyenne d’un champ à partir d’un
échantillonnage quelconque
87
IV- Estimation globale
3- Estimation de la moyenne d’un champ à partir d’un
échantillonnage quelconque