Cours l2 Issgea Teledetection - 014138
Cours l2 Issgea Teledetection - 014138
Cours l2 Issgea Teledetection - 014138
Rigueur-Excellence-Lumières
…………………………………..
---------------------
Institut Supérieur des Sciences
Géographiques, Environnementales et
Aménagement /ISSGEA
Licence 2 ISSGEA
1
Plan
Section I : Introduction Générale à la télédétection Spatiale
Section II : Processus de la télédétection Spatiale
Section III : Domaine d’application de la télédétection Spatiale
Section IV : Quelques Satellites
Section V : Quelques Logiciel de traitement d’images
Bibliographie
2
Section I: Introduction Générale à la télédétection
I.1) Introduction
La télédétection spatiale est une technique qui, à l’aide d’un ou plusieurs
capteurs, permet d’acquérir de l’information sur un objet, surface ou
phénomène sans contact direct avec eux.
C'est l'utilisation à distance (par exemple, d’un drone, d'un avion, d'un engin
spatial, d'un satellite ou encore d'un bateau) de n'importe quel type
d'instrument permettant l'acquisition d'informations sur l'environnement. On
fait souvent appel à des instruments tels qu’appareils photographiques, lasers,
radars, sonars, sismographes ou gravimètres.
I.2) Objectif/Avantages
La télédétection présente plusieurs avantages, qui peuvent être
complémentaires aux mesures du terrain :
3
Lorsque l’accès à l’information classique est difficile voir impossible pour des
raisons politiques ou militaires ;
iii. En terme de précision: l'information peut être très précise par rapport à
certain type de mesures au sol. Les données obtenues par télédétection sont
objectives et ne sont pas basées sur des opinions.
4
I.3) Historique
Quelques dates
6
Figure 2 : résumé de l’historique de la télédétection
7
I.4) Utilités et applications
Applications
Utilisations
8
I.5) Principes de la télédétection
-La cible est la portion de la surface terrestre observée par le satellite. Sa taille
peut varier de quelques dizaines à plusieurs milliers de kilomètres carrés.
-La source d'énergie est l'élément qui éclaire la cible en émettant une onde
électromagnétique (flux de photons). Dans l'immense majorité des cas la source
d'énergie est le soleil. Néanmoins, la technologie RADAR nécessite qu'un
émetteur soit embarqué sur le satellite, dans ce cas le satellite lui-même est
source d'énergie.
-Le vecteur ou plate-forme de télédétection mesure l'énergie solaire
(rayonnement électromagnétique) réfléchie par la cible. Le vecteur (plate-
forme) peut être un satellite ou un avion, dominant la cible de quelques
centaines de mètres à 36000 kilomètres.
9
Section II: Processus de la télédétection Spatiale
II.1) Source d’énergie ou d’illumination
1.1) Notions sur l'onde et le rayonnement
Les rayonnements électromagnétiques sont une forme de transport de l’énergie
sans support matériel. Le rayonnement électromagnétique est composé d'un
champ électrique (E) et d'un champ magnétique (M). Le champ électrique varie
en grandeur et orienté de façon perpendiculaire à la direction de propagation du
rayonnement. Le champ magnétique est orienté de façon perpendiculaire au
champ électrique. Les deux champs se déplacent à la vitesse de la lumière (c).
10
1.2) Spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes
électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou
bien encore de leur énergie. Il s'étend des courtes longueurs d'onde (dont font
partie les rayons gamma et les rayons X) aux grandes longueurs d'onde (micro-
ondes et ondes radio). Trois fenêtres spectrales sont principalement utilisées en
télédétection spatiale :
11
II.2) Interaction du rayonnement avec l’atmosphère.
Le rayonnement reçu par un capteur installé à bord d’un satellite ne lui parvient
qu’après la traversée intégrale de l’atmosphère, ce qui nécessite de prendre en
compte les interactions rayonnement-atmosphère. L’atmosphère est constituée
par des gaz en proportions variables : azote, oxygène, vapeur d’eau, gaz
carbonique. Elle contient également des particules en suspension, gouttelettes
d’eau, poussières, qui sont appelées aérosols. Les particules et les gaz dans
l'atmosphère peuvent dévier ou bloquer le rayonnement incident. On distingue
deux phénomènes majeurs : la diffusion et l’absorption.
-La diffusion de Rayleigh se produit lorsque la taille des particules est inférieure
à la longueur d'onde du rayonnement. Celles-ci peuvent être soit des particules
de poussière ou des molécules d'azote ou d'oxygène.
-La diffusion de Mie s’effectue lorsque les particules sont presque aussi grandes
que la longueur d'onde du rayonnement. Ce type de diffusion est souvent
produit par la poussière, le pollen, la fumée et l'eau.
12
-La diffusion non-sélective se produit lorsque les particules (les gouttes d'eau et
les grosses particules de poussière) sont beaucoup plus grosses que la longueur
d'onde du rayonnement. Nous appelons ce genre de diffusion "non-sélective »,
car toutes les longueurs d'onde sont dispersées.
13
II.3) interaction rayonnement avec la cible
Le rayonnement qui n'est pas absorbé ou diffusé dans l'atmosphère peut
atteindre et interagir avec la surface de la Terre. Lorsque l'énergie atteint la cible,
la surface peut absorber (A) l'énergie, la transmettre (T) ou réfléchir (R) l'énergie
incidente.
14
3.1) Les signatures spectrales du sol, l’eau et la végétation
Nous l'avons vu, les objets ont des réflectances dans de nombreuses longueurs
d'onde. Ils renvoient les ondes électromagnétiques émises par le soleil plus ou
moins intensément dans le spectre électromagnétique. La végétation active par
exemple a :
• une forte réponse spectrale dans le vert (elle renvoie le rayonnement dans
la longueur d'onde correspondant au vert) ;
• une forte réponse dans le proche infrarouge ;
• une faible réponse dans le bleu ou le rouge par exemple (la végétation
absorbe les rayonnements dans les longueurs d'onde du rouge et du bleu).
15
Figure 11 : signatures spectrales du sol (en rouge) , de l’eau (en bleu ) et de la végétation
(en vert)
16
Figure 12 : signal enregistré par les capteurs
-Le capteur passif peut seulement percevoir l'énergie réfléchie lorsque le Soleil
illumine la Terre. Il n'y a donc pas d'énergie solaire réfléchie le soir, tandis que
l'énergie dégagée naturellement (l'infrarouge thermique) peut être perçue le
jour ou la nuit.
-Le capteur actif produit sa propre énergie pour illuminer la cible : il dégage un
rayonnement électromagnétique qui est dirigé vers la cible. Le rayonnement
réfléchi par la cible est alors perçu et mesuré par le capteur. Le capteur actif a
l'avantage de pouvoir prendre des mesures à n'importe quel moment de la
journée ou de la saison. Exp: Radar , Lidar.
18
Figure 14 : principe de la télédétection actif
19
-L’orbite quasi polaire : Lorsque le satellite suit une orbite allant pratiquement
du nord au sud ou vice versa. Cette configuration, combinée à la rotation de la
Terre (ouest-est), fait qu'au cours d'une certaine période, les satellites ont
observé la presque totalité de la surface de la Terre.
20
Figure 17 : représentation d’une fauchée
Chaque pixel d’une image a une valeur. Cette valeur correspond à l’intensité du
rayonnement réfléchi par l’objet observé dans la gamme de longueur d’ondes
auxquelles le capteur est sensible.
21
4.5) Combinaison des bandes spectrales
La mesure est convertie en image digitale, où chaque éléments (i.e. pixels) a une
valeur discrète sous forme de compte numérique (CN). L’image résultante
possède des caractéristiques (i.e. résolutions) qui peuvent varier en fonction des
capteurs. Il y a ainsi plusieurs types de résolutions :
22
-La résolution spatiale
En télédétection, on ne parle pas d’échelle comme pour une photo aérienne,
mais de résolution spatiale, qui donne la précision des images. La résolution
d'une image est déterminée par la plus petite surface que le satellite peut
détecter au sol, nommé un Pixel. Cependant, plus on augmente la résolution,
plus la superficie couverte par l'image est petite. Donc, ce qu'on gagne en
précision, on le perd dans la vue d'ensemble.
Faible séparation entre les objets qui peuvent être résolus par le capteur
• Haute résolution spatiale : 0.5 - 4 m
• Moyenne résolution spatiale 4 - 30 m
• Faible résolution spatiale 30 - 1000 m
23
Figure 21 : Différentes résolutions spatiales
25
• Moyenne résolution temporelle : 4 - 16 jours
• Faible résolution temporelle : > 16 jours
27
6.2) Interprétation visuelle des photographies et des images
La photo-interprétation (reconnaissance des différentes occupations du sol par
analyse visuelle) d’une image est parfois difficile :
• Soit parce que l’image ne présente pas une qualité suffisante (résolution
spatiale et spectrale adéquate) ;
• analyse visuelle de la zone dans Google Earth Pro. Google Earth Pro dispose
d’image à très haute résolution spatiale pour une partie sans cesse
grandissante de la planète. Attention toutefois à garder à l’esprit que les
images de Google Earth Pro ne datent probablement pas de la même
période que celle qui fait l’objet de votre étude. Par exemple, la
reconnaissance des types de forêt au Sud de Namur se fait facilement dans
Google Earth (feuillus versus résineux) ;
• cartes topographiques ;
28
➢ Correction géométrique : Corriger les distorsions dans les images reçues
liées à la courbure et la rotation de la Terre, l’exploration du capteur et
les variations de la plateforme.
➢ Détection de nuages : Masquer correctement les pixels nuageux pour
assurer que les paramètres géophysiques obtenus sont représentatifs de
la surface de la Terre.
29
Section III : Domaine d’application de la télédétection Spatiale
1) Agriculture
L’agriculture est le pilier économique de nombreux pays. La télédétection peut
offrir les informations suivantes :
Indices spectraux
Combinaison entre des bandes pour obtenir le paramètre d'intérêt (végétation,
eau, sol nu, etc.) Les indices de végétation sont calculés en combinant la
réflectivité à différentes longueurs d'onde pour discriminer et extraire des
informations de la végétation en minimisant l'influence d’autres facteurs
externes tels que le sol, l'irradiance solaire, la géométrie d’éclairage etc.
30
Figure 29 : indices de végétation (NDVI)
31
2) Foresterie
• Couvert forestier ;
• Densité des forêts (crown closure) ;
• Phénologie (saisonnalité) ;
• Inventaire des espèces forestières ;
• Estimation de la biomasse ;
• Déforestation ;
• Protection des forêts ;
• Prévention, suivi et évaluation des feux.
32
3) L’urbanisme
33
4) La géologie
5) L’hydrologie
34
Figure 32 : réseau hydrique
Autres Applications
❖ Défence
❖ Humidité du sol
❖ Topographie (modèles numériques d'élévation de terrain)
❖ Archéologie
❖ Géodésie
❖ Océanographie
35
Section IV: Quelques Satellites
37
IV.3.) SPOT HRV - HRVIR
➢ SPOT (Satellite Pour l’Observation de la Terre) satellite optique d’une
résolution moyenne /élevé
➢ Exploité par SPOT image (Toulouse, France). Créé par le CNES (centre
national d’étude Spatiales) dans les années 70
38
➢ Lancés avec les Arienes 23 y 4
▪ SPOT 1 (1986) com 10 m PAN Y 20 m MS.
▪ SPOT 2 (1990)
▪ SPOT 3 (1993)
▪ SPOT 4 (1998)
▪ SPOT 5 (2002) Con 2.5 m /5 m PAN y 10 m MS
39
Vitesse au sol : 6,8 kilomètres par seconde
Révolutions autour de la Terre : 14,7, toutes les 24 heures
Altitude : 681 kilomètres
Résolution à Nadir : 0,82 mètre panchromatique ; 3,2 mètres multispectral
Résolution 26 ° Off-Nadir : 1,0 mètre panchromatique ; 4 mètres multispectral
Bande d'image : 11,3 kilomètres au nadir ; 13,8 kilomètres à 26 ° au-dessus du
nadir
Traversée de l'équateur : nominalement à 10h30, heure solaire
Temps de visite : environ 3 jours à 40 ° de latitude
Plage dynamique : 11 bits par pixel
Bandes d'images : Panchromatique, bleu, vert, rouge, proche IR
40
Section V: Quelques Logiciel de traitement d’images
41
Bibliographie
BACKER F., 1978, physique fondamentale de la télédétection, in école d’été de
physique spatiale : principes physiques et mathématique de la télédétection,
CNES, 108 p
BONN F. et ROCHON G., 1992, Précis de télédétection 1. Principes et méthodes,
presses de l’université du Québec/AUPELF, 485 p.
LLIBOTRY L. 1992, Sciences géométriques et télédétection, Masson, Paris, 289 P.
42