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STU3M19 : Physique appliquée à la géologieAnnée universitaire 2014-2015

ChapitreI. Outils Mathématiques


I. Grandeurs physiques et leurs unités
Sept grandeurs fondamentales jouent un rôle majeur en physique. Les autres grandeurs sont des
grandeurs dérivées. La vitesse par exemple est la division d’une longueur par un temps, son unité est
donc m.s-1. Les grandeurs fondamentales et leurs définitions sont données dans le tableau I. les
grandeurs dérivées sont données dans le tableau II.
Tableau I : les sept unités de base du SI (Système International)
Grandeur Unité Symbole
La longueur mètre m
La masse kilogramme kg
Le temps seconde s
Le courant électrique ampère A
Température thermodynamique kelvin K
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse candela cd

Tableau II : Exemples d’unités SI dérivées ayant des noms spéciaux et symboles particuliers.
Symbole en
Grandeur Unité Symbole d’autres
unités
Fréquence hertz Hz s–1
Force newton N kg m s–2
Pression, contrainte pascal Pa N/m2
Energie, travail, quantité de chaleur joule J Nm
Puissance, flux énergétique watt W J/s
Tension électrique, potentiel électrique volt V W/A
Capacité électrique farad F C/V
Résistance électrique ohm Ω V/A
Conductance électrique siemens S A/V
Viscosité dynamique poiseuille PI Pa.s
Les physiciens ont l’habitude d’utiliser aussi des unités qui ne font pas partie du SI d’unités
Grandeur Unité Symbole Valeur
-10
Longueur Angström Å 10 m
Femtomètre ou Fermi fm 10-15m
Watt-heure Wh 3600 J
Energie
Electron-volt eV 1,6.10-19J
Calorie cal 4,185 J
Pression Bar bar 105Pa

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II. Erreurs et incertitudes


1. Définition :
Une erreur est toujours en relation avec quelque chose de juste ou considéré comme tel. Il y a
deuxsortes d’erreurs :
- L’erreur accidentelle (erreur humaine de mesure), qu’on élimine simplement en multipliant les
opérations (faire 10pesées aulieu de n’en faire qu’une par exemple).
- L’erreur systématique (erreur de l’appareil) est commise sans cesse et se renouvelle (erreur de zéro
d’un appareil demesure). Pour l’éliminer on doit étalonner l’appareil ou refaire la mesure avec un autre
appareil de mesure.
a) Erreur et incertitude absolue
La valeur de la célérité de la lumière qui est considérée actuellement comme vraie estc=299792km.s-1.
Si un expérimentateur trouve lors d’une mesure c’ = 305000 km.s-1, il commet alors une erreur absolue
Δc = |c – c’|= 5208km.s-1.On peut donc savoir l’intervalle ou se trouve la vraie valeur : c -Δc ≤
c0≤c +Δc et on peut représenter la valeur sous forme : c0= c ±Δc
b) Erreur et incertitude relative :

Dans le cas de la mesure précédente, on définit l’erreur relativepar : 0,017C’est
une valeur sans unité, elle indique l’exactitude durésultat obtenu et elle est exprimée en pourcentage :

1,7%
Remarque : on ne parle d’erreur que si l’on a à disposition une valeur de référence considéréecomme
vraie.
2. Calcul d’incertitude

Si deux grandeurs sont définies par : G = A + B et G’ = A - B alors ΔG = ΔG’ = ΔA + ΔB.


L’incertitude absolue sur une somme ou sur une différence est la somme des incertitudes absolues de
chaque terme.
∆ ∆ ∆ ∆
Si alors
L’incertitude relative sur un produit ou un quotient est la somme des incertitudes relatives de chaque
terme.
Nous pouvons aussi utiliser la méthode des logarithmes :
Exemples :

1)

On prend le logarithme de G : ln(G) = ln(An )+ ln(Bm ) – ln(C)


ln(G) = n.ln(A) + m.ln(B) – ln(C)
En passant aux différentiels :

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∆ ∆ ∆ ∆
Et enfin l’incertitude relative est donnée par : |n| |m|

!"
cosθ
#"
2) Calculer l’incertitude de l’expression suivante :

3. Les approximations

Faire une approximation, c’est remplacer une formule exacte, mais d’application compliquée par une
formule plus simple (développement limité), mais mathématiquement inexacte. On applique en
générale la formule du binôme.
(1+ε)n≈1+ nεεétant négligeable devant l’unité (1)
)
Cas où n=1/2 : √1 ( 1
*
Cas où n = -1 : 1 (
*+)

Nous utilisons aussi en physique les équivalences des infiniment petits.

sin ( ( tan ( avecε en radian


(2
cos ( 1 2
; 0) 1 (; ln21 (3 (

III. Dérivée d’une fonction


∆4
La dérivée d’une fonction y(x) est la limite de lorsque ∆6 tend vers zéro. Elle est représentée
∆5
74
par .
75

74 74
Graphiquement est la pente de la tangente à la courbe au point y. tan 8
75 75

Exemples de dérivées de quelques fonctions


Tableau VI : Dérivées de quelques fonctions

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VI. Produit scalaire

On appelle produit scalaire de deux vecteurs →;uet →;vle produit algébrique :


→
;u. →;v = || →;u||.|| →;v||.cosα =u.v.cosα où α=( → →
;;v ;u) où u et v sont les longueurs
→
desvecteurs ;uet →;v.

u.vn’est pas un vecteur mais un scalaire.


→
On a : ;u. →;v = →;v. →;u
→
et : ;u. →;v= 0si uet vsont orthogonaux

Expression analytique du produit scalaire :


Soient →
;u( X;Y )et →;v( X';Y' )deux vecteurs alors le produit scalaire →;u. →;vest
→
;u . →;v = XX’ + YY’

Comme exemple du produit scalaire, citons le travail d’un vecteur


→ →
constant ;peffectuant un déplacement rectiligne ;r
→ →
w= ;p. ;r

V. Produit vectoriel de deux vecteurs


→ → →
On appelle produit vectoriel de deux vecteurs ;u et ;v un vecteur ;w perpendiculaire à ces
→ →
deux vecteurs, tel que le trièdre ;u, →;v , ;w soit direct.
→ →
;u˄ →;v = ;w

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→ → →
Le trièdre ;u, →;v , ;w est dit direct si le sens →
;u vers →
;vvers ;wse fait contrairement à
celui des aiguilles d’une montre.
→ →
Le module de ;u˄ →;v = ;w est donné par :

| →;u →
;v| =|| →;u||.|| →;v||.sinα =u.v.sinα
→ →
αest l’angle que fait ;uavec ;v

VI. Intégrales
Le problème de physique fait généralement intervenir des courbes, des surfaces et des volumes. Le
calcul intégral permet de déterminer ces éléments en faisant la somme des effets dus à ces éléments.
Soit la fonction y = f(x) représentée par la courbe suivante :
On montre que l’intégrale de la fonction y = f(x) dans
l’intervalle (a,b) représente la surface comprise entre la
courbe représentative de y , l’axe des x et les droites
x = a et x = b.

<
9 : ;263 6
=

Exemple : Calculer la surface S comprise entre la courbe y = sinx et l’axe des x entre x = 0 et x = π

9 : sin263 6 > cos263?π


π

cos2π3 cos203 2

Exemples d’intégrales simples :


Tableau VII : Intégrales de quelques fonctions

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Chapitre II. Champ gravitationnel et champ de pesanteur


I. Loi de la gravitation de Newton en écriture vectorielle
La loi de la gravitation universelle indique que deux corps A et B de masses respectives mAet
mBplacés à une distance r subissent une interaction mutuelle par le biais de deux forces :

est la constante de gravitation, et est un vecteur unitaire (norme


égale à 1) utilisée pour donner la direction et le sens des forces. La force de gravitation est toujours
attractive.

II. Champ de gravitation

Un corps de masse M est placé en un point O et est considérée comme immobile. Il créé sur son
environnement un champ de gravitation, que nous noterons .Une masse m plongée dans ce
champ en un point P va subir une force d’attraction
gravitationnellecomme indiquée par le schéma :

La force subie et le champ sont reliés par la relation

Comme une force s’exprime en Newton et une masse en kilogramme, on en déduit que le champ de
gravitation est en

Via la loi de Newton, nous avons, et ainsi le champ s’écrit :

. Le champ de gravitation ne dépend pas de la masse m qui subit ce champ,


mais de la masse M qui le créé.

Graphiquement,est radial et centripète. Son


intensité décroît avec le carré de la distance r par rapport au corps
de masse M créant ce champ.

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III. Champ de pesanteur

La Terre exerce une force sur les corps se trouvant à sa surface ou dans son proche environnement.
Cette force est le poids

Le vecteur correspond au champ de pesanteur exercé par la Terre. Sa direction est verticale.
Pour être plus précis, il définit la verticale. Son sens est « vers le bas », c'est-à-dire vers le sol. Sa
normeest l’intensité de pesanteur, autrement appelée accélération de
pesanteur.

- Variations du champ de pesanteur :

La relation trouvée suppose que nous soyons au niveau de la surface terrestre, donc à altitude nulle.
On la note quelquefois .Quand on s’élève d’une altitude h, la valeur de g évolue, et se note

, avec RTest le rayon de la Terre

A noter aussi que du fait de la rotation de la Terre sur elle-même, la pseudo-force centrifuge agit
sur le champ de pesanteur mesuré. Cet effet est maximal à l’équateur et nul aux pôles.

IV. La gravimétrie : (Mesure du champ de gravité)

Le terme de gravimétrie désigne une méthode géophysique qui étudie les variations spatiales du
champ de gravité.

Les mesures de la pesanteur à la surface de la Terre donnent au


géophysicien les moyens de modéliser la structure géologique du
sous-sol. Étant donné que les mesures du champ de gravité sont
seulement proportionnelles à la densité des roches, les modèles
du sous-sol seront des modèles de densité.Les appareils
employés sont des gravimètres, qui mesurent des valeurs
relatives de la pesanteur avec une extrême précision (à 10-9 près
au moins).

Les mesures de la pesanteur à la surface de la Terre donnent au


géophysicien les moyens de modéliser la structure géologique du
sous-sol. Étant donné que les mesures du champ de gravité sont
seulement proportionnelles à la densité des roches, les modèles
du sous-sol seront des modèles de densité. Carte gravimétrique

1. Le gravimètre
Les gravimètres peuvent réaliser des mesures relatives ou absolues :

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Les gravimètres absolus permettent la mesure directe de l’intensité du champ de pesanteur. Dans
les débuts de la géodésie, on a longtemps utilisé des pendules : pendule de Kater, pendule de
Repsold, pendule inversé de Holweck-Lejay, etc. Aujourd'hui, on procède généralement par mesure
du temps de chute dans le vide d'une masse calibrée : le temps de parcours d'une distance donnée
permet d'accéder directement à la valeur de l’accélération de la pesanteurg. Les mesures de distance
étant réalisées à l'aide d'un laser dans un interféromètre.

Les gravimètres relatifs utilisent en général des masses suspendues à des ressorts : la mesure de
l'allongement des ressorts entre deux points permet d'accéder à la différence de l'intensité du champ
de pesanteur entre ces deux points.

Gravimètre Absolu Gravimètre relatif

2. Effet d'une perturbation locale de masse sur la pesanteur


Les perturbations ponctuelles de masse affectent la pesanteur. En effet, un excès de masse local
induit une baisse du potentiel, un soulèvement local des équipotentielles (bosse d'équipotentielle) et
une augmentation locale de la pesanteur, à altitude topographique constante (et inversement).

Perturbation d'une équipotentielle au-dessus de la Perturbation de la surface océanique, équipotentielle


surface plane d'un continent de pesanteur

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Les figures ci-dessus montrent les déviations d'une équipotentielle au-dessus d'un continent et d'un
océan du fait de perturbations de masse locales. Les cas 1 et 4 représentent un creux et une bosse
topographiques de la surface continentale ou du fond de l'océan. Les cas 2 et 3 représentent la
présence d'une masse moins dense (sel, eau, pétrole...) ou plus dense (minerai de fer, or, platine...)
que l'encaissant. Pour l'océan, l'équipotentielle représentée est la surface océanique dont la position
moyenne décrit une équipotentielle de pesanteur, appelée géoïde.
On parle parfois de bosses et creux du géoïde... alors que ce dernier définit une surface horizontale
de référence. Il ne peut y avoir de bosse ou de creux du géoïde que par rapport à une autre forme, un
ellipsoïde de référence.
Ces données permettront de construire un modèle global du champ de gravité et du géoïde.

Creux et bosses du géoide par rapport à un ellipsoïde de référence

Ce modèle pourra être utilisé dans de nombreux projets de recherche scientifique dont les
principaux objectifs pourront être de mener à une nouvelle compréhension de la physique interne de
la Terre en incluant la géodynamique associée à la lithosphère, la composition du manteau et sa
rhéologie, les processus de subduction et de soulèvement, l’évolution des couches de glace, etc...

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Chapitre III. Le magnétisme
I. Généralités
1. Introduction historique
Au Moyen âge, un minerai ayant la propriété d'attirer le fer a été découvert dans une région de la
Grèce, nommée Magnésie. Ce minerai contenait de la magnétite (Fe3O4), qui est un aimant naturel
permanent. Par ce nom vint les origines du mot magnétisme.

On avait observé que des aimants pouvaient s'attirer et


se repousser (On avait observé que les côtés nord se
repoussent, ainsi que les côtés sud, et qu'un côté nord
attirait un côté sud).

Vers le 1er siècle après Jésus-Christ,


Christ, les Chinois
exploitent également le magnétisme. Ils ont conçu une
boussole dont l'aiguille était mue par une force
invisible. Graduellement, cet instrument révolutionne
la navigation marine. Ce n'est que vers le 10e siècle
que les Européens commenceront à utiliser des boussoles pour naviguer. Au 16e siècle, le
scientifique William Gilbertdécouvre
découvre plusieurs façons d'induire le magnétisme, par exemple si l'on
frotte une tige d'acier contre un aimant,
aimant la tige devient elle-même
même un aimant. Il observe aussi que les
propriétés magnétiques d'un objet disparaissent s'il est chauffé. Il réalise également que la Terre agit
comme un aimant,, et qu'il devient possible de calculer la direction et l'intensité du champ c
magnétique en tout point de la surface du globe.On
globe. décida par la suite de nommer "Nord"
" le côté de
l'aimant attiré par le pôle nord et "Sud
Sud" le côté attiré par le pôle sud.

En 1819 Hans Christian Oersted découvrit qu'un courant électrique déviait l'aiguille d'une boussole.
Charles de Coulomb (physicien français, 1736-1806)
1736 1806) a formulé la théorie des domaines selon
laquelle un aimant se compose d'un grand nombre de petits aimants. Une preuve convaincante en
faveur de cette théorie est le fait que de petites régions distinctes sont observables au microscope
sur la surface du fer. Ces régions, appelées « domaines », consistent en un groupement d'atomes
mesurant entre 10-6 et 10-3 m et manifestant un caractère magnétique.
m Autrement
utrement dit, les domaines,
comme tout aimant, possèdent un pôle nord et un pôle sud.

De nombreux travaux fondamentaux sur le magnétisme sont réalisés vers la fin du XIXe siècle : en
1880, Emil Warburg découvre le phénomène d’hystérésis (retard des variations de l’aimantation
d’une substance ferromagnétique soumise aux variations d’un champ magnétique), Pierre Curie
montre en 1895 que les propriétés magnétiques des corps dépendent de leur température.Au
température début
e
du XX siècle, les progrès réalisés dans l’étude de la matière à l’échelle atomique permettent alors
d’explorer plus en détail le phénomène du magnétisme et d’en donner une interprétation quantique.
Niels Bohr explique ainsi à l’aide de la classification périodique pourquoi
ourquoi le magnétisme apparaît
chez les éléments de transition tels que le fer,, et les physiciens américains Samuel
AbrahamGoudsmit et George Eugene Uhlenbeck montrent que l’électron lui-même même se comporte
comme un petit aimant.

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2. Le Paléomagnétisme
La compréhension du magnétisme terrestre a constitué un pas très important dans la formulation de
la théorie de la tectonique des plaques.Deux aspects du magnétisme retiennent l'attention:
lepaléomagnétisme et les inversions du magnétisme terrestre.
Le physicien napolitain Macedonio Melloni (1853) découvre que chaque roche volcanique possède
sa propre aimantation. Il formule l'hypothèse que cette aimantation a été acquise lors du
refroidissement de la lave qui enregistre le champ magnétique terrestre de l'époque. Les laves
possèdent donc une "mémoire magnétique".C’est la naissance d'une discipline qu'on appelle
aujourd'hui le paléomagnétisme.
On se rend compte que grâce à cette mémoire, on
peut déterminer la position des pôles magnétiques
pour diverses périodes géologiques à partir de roches
dont l'âge est connu.On sait aujourd'hui, grâce à la
théorie de la tectonique des plaques, que les
continents ont bougé tout au long de l'histoire
géologique, et le paléomagnétisme est utilisé comme
outil de base pour reconstituer la position des
continents aux diverses époques géologiques.
L'étude de certaines roches volcaniques nous permit
d'observer des phénomènes intéressants. On peut dire que des cristaux se forment dans le sens de
l'alignement du champ magnétique lorsque la lave s'est refroidie. Or Brunhes remarqua, en 1906, un
alignement qui était parfois anormalement opposé à la direction actuelle du champ magnétique
terrestre. Il a fallu donc en déduire le dipôle Nord-Sud
aurait été à certaines époques Sud-Nord. A l'heure
actuelle, on pense que le champ a changé 9 fois de
sens au cours des 4 derniers millions d'années. Et,
depuis 1670, le champ a perdu environ 15 % de son
intensité, ce qui fait que certain chercheurs
"supposent" que l'intensité du champ s’annulera et
ensuite, les pôles devraient s'inverser, et ainsi de
suite...
En outre, l'analyse des alignements magnétiques des
roches issues de la grande faille océanique semble
confirmer les oscillations régulières du champ. Quant
aux explications théoriques de ces phénomènes, elles
sont encore à préciser.

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3. Les différents types de magnétisme
Lorsqu’un matériau est placé dans un champ magnétique, les forces magnétiques des électrons du
matériau en seront affectées. Cet effet est connu comme étant la loi de Faraday de l’induction
magnétique. Cependant, les matériaux peuvent réagir plutôt différemment en présence d’un champ
magnétique extérieur. Cette réaction dépend d’un certain nombre de facteurs tels que : la structure
atomique et moléculaire du matériau, et le champ magnétique associé aux atomes. Les moments
magnétiques, associés aux atomes, ont trois origines. Ce sont le mouvement orbital des électrons, la
variation du mouvement orbital causée par un champ magnétique extérieur et le spin des électrons.

3.1. Le diamagnétisme
Le diamagnétisme est une propriété générale des matériaux, qui provoque l'apparition d'un champ
magnétique trèsfaible et opposé à un champ magnétique appliqué (extérieur). Ces matériaux ne
conservent pas de propriétés magnétiques lorsque le champ magnétique extérieur est supprimé.
L'origine du diamagnétisme peut être expliquée par la modification du mouvement orbital des
électrons autour du noyau atomique.(ex : bismuth, plomb, argent, cuivre, mercure…)

3.2. Le paramagnétisme
Le paramagnétisme désigne le comportement d'un milieu matériel qui ne possède pas d'aimantation
spontanée mais qui, sous l'effet d'un champ magnétique extérieur, acquiert une aimantation dirigée
dans le même sens que ce champ d'excitation. Un matériau paramagnétique possède donc une
susceptibilité magnétique de valeur positive (contrairement aux matériaux diamagnétiques), en
général assez faible. Cette aimantation disparaît lorsque le champ d'excitation est supprimé. (ex :
tungstène, aluminium, magnésium, sodium…)

3.3. Le ferromagnétisme
Le ferromagnétisme est la propriété qu'ont certains corps de s'aimanter très fortement de manière
positive sous l'effet d'un champ magnétique extérieur, et pour certains (les aimants, matériaux
magnétiques durs) de garder une aimantation importante même après la disparition du champ
extérieur. (ex : fer, nickel, cobalt, acier…)

III. La force magnétique


L’expression de la force magnétique peut être illustrée selon les conditions appliquées:

r p1 p2 r
F= r
Définition 1: La loi de coulomb pour un pôle magnétique nous dit :
µ r2
Où :-p1, p2 = masses magnétiques ou pôles,
- r = distance entre les deux pôles,
- µ = perméabilité du milieu autour des pôles = 1 dans le vide et l’air.
La notion de pôle est artificielle parce qu’elle ne peut exister par elle-même.

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Définition 2: Soit une particule chargée q se déplaçant dans une région de l’espace où règne un
r r r r
champ magnétique B : F = qv ∧ B (Force de Lorentz)
r
Si la particule est soumise aussi à un champ E électriquealors
alors l’expression de la
r r r r
force de Lorentz s’écrira F = q ( E + v ∧ B)

Définition 3: Soit un circuit filiforme (C) plongé dans un


r
champ magnétique B et parcouru par un courant d’intensité
Une portion de circuit de longueur dlest soumise à une
I :Une

force magnétique (ou force de Laplace) :


r r r
dF = Id l ∧ B (Loi de Laplace)

La force globale qui s’applique sur le conducteur est égale à la somme des forces élémentaires qui
r r
s’appliquent sur chaque portion du circuit : F = ∑ d F
r r
et sa norme est F = I l B. sin( l, B )

Cas particulier :
Soit un circuit rectiligne de longueur lsoumis à un champ magnétique uniforme.

r r r r r r
F = ∑ dF = ∑ Id l ∧ B = I l ∧ B

N.B : L'orientation de la force est perpendiculaire à la direction


duconducteur à l’endroit considéré, et au champ magnétique. Le sens
s'obtient grâce à la règle de la main droite.
droite

IV. Le champ magnétique


1. Loi de Biot et Savart
Nous savons que les aimants sont des sources de champ magnétique. L’expérience d’Oersted en
1820 a montré que les courants électriques peuvent également créer des champs magnétiques.
Soit un circuit filiforme (C) dans le vide, parcouru par un courant
couran électrique I.

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Une portion de fil de longueur dl crée en un point M de l’espace un champ magnétiqueélémentaire
r r
r r µ I dl ∧ r
dB tel que : d B = (Loi de Biot et Savart)
4π r 3
µ0 est la perméabilité magnétique du vide ou constante d’induction.
Avec µ0=4π×10-7 H/m.
Globalement, le circuit filiforme (C) crée en M un champ magnétique :
r r
r µI dl ∧ r
B= ∫C r 3

2.. Champ magnétique généré par un conducteur rectiligne


En se plaçant à la distance R d’un conducteur rectiligne parcouru par un courant I, le champ

µI r
B= B
2π R
magnétique vaut :
I
R

oùµ0 s'appelle la constante de perméabilité magnétique ou constante d’induction.


Cette constante dépend du milieu dans lequel se trouve le champ :
ans l’air : µ ≅ µo , le fer doux : µ ≅ 2000 µo
Dans le vide sa valeur est :µ= µ0, dans
et l’acier : µ ≅ 150 µo

- Une méthode pour déterminer le sens du champ magnétique :


En plaçant le pouce de la main droite dans la direction du courant I, le
champ magnétique s’oriente suivant la fermeture de la main.

3.. Champ magnétique généré par une bobine


L'intensité du champ magnétique B au centre d’une bobine de n spires (c.-à-d.(c. n égale le
nombres de tours du fil), de longueurl, de rayon R, parcourue par un courant I vaut :

µ nI
B=
4R 2 + l 2

- Une méthode pour déterminer


ner le sens du champ magnétique :

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En fermant la main droite en suivant la rotation du courant, le champ magnétique s’oriente dans la
direction du pouce.

Par analogie entre un courant dans une bobine plate et la rotation d’un électron autour du noyau,
nous pouvons comprendre pourquoi un champ magnétique peut être générer par de la matière en
l’absence de courant électrique.

Un électron qui tourne autour d’un noyau atomique est identique à un courant qui circule dans une
bobine. Chaque orbite est un petit circuit et, par son mouvement même, chaque électron créé un
champ magnétique. En général, les champs créés par les électrons se compensent, car il n’y a pas
d’orientation privilégiée. Mais pour certains corps particuliers, cette orientation peut exister à l’état
naturel, comme pour la magnétite ou peut être créée par un effet extérieur. Il en résultera un champ
magnétique, permanent ou non, correspondant à l’addition vectorielle des champs créés par chaque
électron.

V. Théorème d’Ampère
r
Considérons un contour fermé (C) orienté. Le sens de la normale n à la surface qui s’appuiesur le
contour est donné par la règle de la main droite :
r
Par définition, la circulation C du champ magnétique B le long du contour
fermé (C) est :
r r r r
C = ∑ B. d l = ∫ .dl
B
(C ) (C )

Théorème d’Ampère

La circulation du champ magnétique le long d’un contour fermé est égale à la somme desintensités
algébriques des courants enlacés, multipliée par µ0 :

C = µ0 ∑ I j
j

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VI. Le moment magnétique
Soit une spire (boucle de courant filiforme) parcourue par un courant
d’intensité I, on définit une surface orientée par l’intermédiaire d’un vecteur
surface :

Le moment magnétique d’une boucle de courant est donné par :


r r r
m = I S = I S n (s’exprime en A×m2)
Il permet de mesurer l'intensité d'une source magnétique. La source peut être une distribution de
courant, ou bien un matériau présentant un moment magnétique spontané.

V. Induction électromagnétique
Si on déplace l’aimant, on constate qu’il apparaît une tension aux bornes du circuit électrique :c’est
une force électromotrice (fem) induite.Si de plus on ferme le circuit électrique, la fem induite
engendre un courant électrique : c’estun courant induit.

C’est le phénomène d’induction électromagnétique mis en évidence par Faraday en 1831.

1. Flux magnétique

C’est la même définition que pour le flux d’un champ électrique :


r r
φ = ∫∫ B. dS
(S )
en Weber (Wb)

On notera que le flux se définit par rapport à une surface.


Le flux magnétique à travers un circuit électrique est donc le flux à travers la surface quedélimite le
circuit électrique en question.
2. Loi d’induction de Faraday

Dans un circuit électrique qui est le siège d’une variationde flux magnétique, il se crée unefem
induite e donnée par la relation :


e=− (loi de Faraday)
dt

Exemple : expérience des « rails de Laplace »

Si on déplace la tige à la vitesse v, un courant induit i circule


dans le montage.

Il est dû à l’apparition d’une fem induite consécutive à une


variation du flux magnétique dansle circuit :

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r r
φ = B. dS = + B l x (on choisit une orientation arbitraire du circuit et la règle de la main
droitedonne le sens du vecteur surface).

On obtient le courant induit enappliquant la loi d’Ohm :

e B lv
i= =
R R

N.B :On constate que le courant induit, par ses effets, s’oppose aux causes qui lui ont donné
naissance.
Le sens du courant induit est tel qu’il provoque dans la tige une force magnétique quis’opposeau
mouvement de celle-ci

VI. Exemple d’étude en électromagnétisme et magnétisme haute résolution

Campagne géophysique héliportée : Héliportage de la boucle de mesures du magnétisme au-dessus d’une


île volcanique.

Un hélicoptère équipé d’une instrumentation capable d’identifier à distance la nature du sous-sol a


survolé de long en large pendant des semaines ce qui donne naissance à une nouvelle cartographie
3D du paramètre physique « résistivité des roches » et une cartographie du champ magnétique.

Le système utilisé est composé d’une boucle de 15 m de diamètre qui se déplace à 40 m du sol,
transportée par un hélicoptère, constituant un instrument de sondage par émission/ réception : la
boucle émet une onde électromagnétique, qui induit une réponse du sol mesurée par l’appareil. Le
courant induit dépend des résistivités électriques du sous-sol. Cette méthode dite électromagnétique
va différencier, suivant leur résistivité, les roches massives compactes et plutôt résistantes de celles,
altérées, argileuses, imbibées ou saturées d’eau salée ou douce, qui sont plus conductrices.

17
Le système aéroporté est aussi muni d’un magnétomètre dont le rôle est de sonder les variations
locales du champ magnétique naturel, induites par les caractéristiques minérales des roches
présentes dans le sol. Cette méthode est couramment utilisée en géologie pour la cartographie des
roches jusqu’à une profondeur pouvant atteindre plusieurs kilomètres.

Modèle de résistivité de l’île de Mayotte et caractérisation 3D à partir des données électromagnétiques


héliportées.

Les données géophysiques ont été utilisées pour réaliser la carte géologique des formations
volcaniques et superficielles de l’île. Elles ont représenté un apport majeur pour la caractérisation
de la nature et de l’épaisseur des formations superficielles qui couvrent l’île.

18
19
Chapitre IV. Electricité

I. Loi de Coulomb (Force et champ électrostatique) :


On appelle la force électrostatique (Force de Coulomb), la force exercée par une charge
électrique q1 placée au point A sur une charge q2 placée au point B (et inversement).
r r r
q1q2 r r
F ( A) = = − F ( B) où r = AB .
4πε 0 r 3

On considère une charge q1 fixe placée en un point P dans un référentiel R. Cette charge
modifie l’espace autour d’elle et crée en M un champ :

r r
q1 r r
E(M ) = où r = PM .
4πε 0 r 3
1
ε 0 : constante de permittivité du vide ; ε 0 = (en F.m −1 ).
4π .10 c
−7 2

1
On a ε 0 ≈ .10 9 F.m −1 ≈ 8,85418782 .10 −12 F.m −1 ~ 10 −11 S.I.
36π
r r
Donc on aura F = q2 E ( M )
r r p r
On admet que E créé par des charges q1 ,...q p vérifie E = ∑ Ei (principe de superposition).
i =1

1- Schématisation volumique

r r
1 r
ρ ( P ) 3 dτ
4πε 0 ∫∫∫
On a E(M ) =
r

ρ est la densité de charge volumique.

18
2- Schématisation surfacique
r r
1 r
σ ( P) 3 ds
4πε 0 ∫∫
On a E (M ) =
r

σ est la densité de charge surfacique.

3- Schématisation linéique
r r
1 r
λ ( P) 3 dl
4πε 0 ∫
On a E(M ) =
r

λ est la densité de charge surfacique.

4- Schématisation discrète
r r
q r
On a E = ∑ i i3
i 4πε 0 r

II. Potentiel électrostatique :

1- Charge ponctuelle
Une charge q placée en P produit en M un champ :
q
r d( ) ′
r q r 4πε 0 r  q 
E (M ) = alors E (M ) = − = −  
4πε 0 r 3 dr  4πε r
0 

q
Donc V = − ∫ Edr où V= + cte .
4πε 0 r

2- Répartition volumique de charges


r
r 1 r 1 ρ ( P)
ρ ( P ) 3 dτ dτ + cte
4πε 0 ∫∫∫ ∫∫∫
E (M ) = d’où V=
r 4πε 0 r

3- Répartition surfacique de charge


r r
1 r 1 1
E (M ) =
4πε 0 ∫∫ σ ( P) r3
ds d’où V=
4πε 0 ∫∫ σ ( P) r ds + cte

19
4- Répartition linéique de charge
r r
1 r 1 1
λ ( P) 3 dl ∫ λ ( P) r dl + cte
4πε 0 ∫
E(M ) = d’où V=
r 4πε 0

5- Circulation du champ électrique


r r
On a V = − ∫ Edl , donc dV = − E ⋅ dl

Q r r
Et C = ∫ E ⋅ dl = V ( P ) − V (Q )
P

III. Théorème de Gauss :


r
Flux du champ E créé par une charge ponctuelle à travers une surface quelconque :
r r r r
q r q
On a dφ = E ( M ) ⋅ dS = ⋅ dS = dΩ
4πε 0 1
r 23 4πε 0
3

= dΩ

q r r Qint
Soit φ= Ω et alors ∫∫ ⋅ dS = = φ
E
4πε 0 S ε0

N.B : Le théorème de Gauss permet de déterminer les caractéristiques du champ électrique crée par
r
une charge. Pour cela, on étudie le flux du champ E à travers une surface appelée surface de Gauss.

Flux de E à travers une surface fermée

Prenons l’exemple d’une sphère


• Une charge ponctuelle :
q
- Si q est à l’intérieur de Σ , on a Ω = 4π , donc φ =
ε0

- Si q est à l’extérieur de Σ , on a Ω = 0 , soit φ = 0.

• Ensemble de charges ponctuelles :


r r qi Qint
On a E = ∑ Ei . Donc φ = ∑ φi = ∑ =
i intérieur ε0 ε0

20
IV. Prospection électrique :
1- Propriétés physiques des roches

Les méthodes géophysiques sont basées sur la mesure des propriétés physiques des roches.
Les principales propriétés constituant l'écorce terrestre sont:
Densité, module de Young, coefficient de Poisson, susceptibilité magnétique, résistivité,
conductivité, vitesses de propagation des ondes.
Pour un géophysicien une roche est constituée de: La matrice + La porosité + Les fluides
- La matrice : La partie solide constituée par les minéraux possédant chacun leurs propriétés
physiques.
- La porosité : Volume des vides en pourcentage %.
- Les fluides : Ce qui remplit plus ou moins des vides: eau plus ou moins salée,
hydrocarbures, gaz, air, des polluants…
En définitive les paramètres physiques de la roche dépendront des pourcentages des divers
constituants. Ainsi pour le paramètre densité par exemple nous pouvons écrire:
d r = (1 − p )d ma + pd fl

Avec : dr = densité de la roche, dma = densité de la matrice, dfl = densité du fluide contenu
dans les pores, p = porosité en %.

Densité versus porosité

2- Propriétés électriques des roches

La prospection électrique implique la détection d’effets produits lorsqu’un courant électrique


traverse le sous-sol. Il existe une grande variété de techniques utilisant les méthodes
électriques, on peut mesurer par exemple:
- Une chute de potentiel
- Un courant
- Un champ électromagnétique
Par ailleurs, dans un domaine envisagé, il existe de nombreuses techniques de mesure. Les
méthodes fondées sur la mesure de la résistivité sont actuellement les plus répandues, plus
21
développées et qui présente le plus grand intérêt en prospection électrique et surtout en
recherche pétrolière, minière, et hydrique (méthodes imaginées en l9l2 par les frères
Schlumberger).

a- Notion de résistivité électrique : S

Définition : La résistivité ρ d’un milieu est la propriété


physique qui détermine la capacité de ce milieu à laisser passer
le courant électrique.
S
ρ=R
L
Avec : R = résistance (Ω) et ρ = résistivité (Ω.m)
N.B : Mesure de la résistivité au laboratoire

- Puisque la résistance dépend de la géométrie du corps, on doit se baser sur une propriété
qui, tout en caractérisant la facilité laisser passer le courant, est indépendante de la géométrie
de l'échantillon choisi. Cette propriété s'appelle la résistivité électrique.
1
- La conductibilité électrique est l’inverse de la résistivité γ =
ρ

b- La méthode de résistivité électrique


Cette méthode a été inventée et mise au point par Conrad Schlumberger, le courant électrique
pénètre dans le sous-sol en deux points et le potentiel est mesuré en deux autres points dont la
distance par rapport aux deux premières électrodes est variable. La différence de voltage et
l'intensité du courant étant mesurées, la résistance est calculée et la résistivité électrique est
déterminée en fonction de la profondeur de pénétration. Cette méthode est couramment usitée
de nos jours.
Configuration :
C. Schlumberger a suggéré deux électrodes de potentiel M et N séparées par une
distance r qui est de l'ordre de dix fois plus petite que la distance d qui sépare les deux
électrodes de courant A et B. On déplace M et N d'un point x au suivant, suivant la ligne A B.

Mise en œuvre d’un sondage électrique type Schlumberger

22
Quelques valeurs de résistivité :
- Cuivre : ρ =1,7.10-8 - Aluminium: ρ =4,5.10-8 - Pyrite de fer: ρ =10-3 à 10-2 Ω

Résistivité électrique de quelques matériaux du sous-sol.

Variations des résistivités apparentes avec la longueur AB de la ligne d’émission


(ρ2 > ρ1 < ρ3)

1- Densité du courant Electrique et profondeur d'investigation


r 1 r
La formule de la densité électrique est donnée par : J= E
ρ
avec ρ est la résistivité électrique

23
r r I r
ou encore J est le courant par unité de surface traversée J= u
S

a- Cas d'une électrode placée à la surface de la terre:


Il s’agit du cas du demi-espace homogène. Alors la surface de propagation est celle d’une
demi-sphère (2πr2). Nous aurons alors
I ρI ρI
J= donc E= et V =
2π r 2
2π r 2
2π r

Cette figure montre la représentation


des équipotentielles et des filets de
courant pour une source unique

Potentiel généré par l’injection de courant dans un demi-


espace homogène et isotrope.

b- Cas de deux électrodes :

Lorsque la distance entre deux électrodes du


courant est finie, le potentiel en un point P1 est
affecté par ces deux électrodes.
Le potentiel au point P1 dû à l’électrode C1, et le
potentiel au point P1 dû à l’électrode C2 sont :

ρI ρI
V1 = et V2 = − Dispositif à quatre électrodes en surface
2π r1 2π r2 (Deux électrode du courant et deux du
potentiel).

Puisque le courant qui sort par une électrode est égal au courant qui entre par l’autre
électrode, on peut ´écrire que I1 = −I2. Le voltage total à P1 est :
ρI  1 1 
V1 + V2 =  − 
2π  r1 r2 

Ainsi, la différence de potentiel ∆V (càd la tension) entre deux électrodes de potentiel sera

ρI  1 1   1 1 
∆V = {(V1 + V2 ) − (V3 − V4 )} ou encore ∆V =  −  −  − 
2π  r1 r2   r3 r4 

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Equipotentielles et lignes de courant dans un sol homogène Directions du courant deux électrodes d'injection. Les
courants sont horizontaux à mi-chemin entre les électrodes
et à la surface de la terre.

Distribution du potentiel avec des lignes de courant en


surface. Dispositif d’injection à deux électrodes

Le courant se concentre dans le premier terrain de faible résistivité ρ = 30ohm.m.

I L
La densité du courant dans ce cas est : J=

( )
3
 z + L 
2
2 2

 2 

25
2- Exemples de matériel et de résultats de prospection électrique

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