Courstld
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COURS DE TELEDETECTION
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L'absorption atmosphérique
Les gaz de l'atmosphère absorbent une partie du rayonnement solaire.
Influence de l'atmosphère sur le rayonnement solaire direct (d'après Perrin de Brichambaut, 1985)
L'ozone absorbe les longueurs d'onde en deçà de 290 nm et provoque une faible atténuation à 600nm. L'oxygène a une
bande d'absorption intense mais très étroite à 760nm. Du proche infrarouge à l'infrarouge thermique, la vapeur d'eau, le gaz
carbonique et le méthane sont principalement responsables de l'absorption atmosphérique.
Pour une faible hauteur zénithale du soleil, l'épaisseur d'atmosphère traversée par le rayonnement solaire est grande, le
rayonnement solaire direct est faible.
Influence de la hauteur du Soleil sur la répartition spectrale du rayonnement solaire direct au sol (d'après Perrin de Brichambaut, 1985)
On constate une diminution plus importante du rayonnement pour les bandes spectrales violet et bleu que pour les bandes
orange et rouge du visible.
La diffusion atmosphérique
Ce phénomène correspond à l'action des molécules et particules (gouttelettes d'eau, poussières, fumées...) sur les longueurs
d'onde (λ ). Le diamètre d des particules est de :
1 à 500 nm noir de charbon, sulfates, nitrates...
0,5 à50 µm fumées industrielles, brouillard, poussières...
10 à 100 µm pollens, cendres...
20 à 300 µm nuages, brume...
0,5 à 5 mm gouttes de pluie.
Si :
- λ > d . diffusion de Rayleigh, proportionnelle à λ-4, importante pour λ < 550nm, liée à l'action des
molécules d'oxygène et d'azote.
- λ .10-²< d < λ .10². diffusion de Mie, suit une loi simplifiée en λ-1, due aux aérosols en suspension dans l'air
(poussières, micro gouttelettes d'eau) particulièrement importante près des sites industriels.
Le rayonnement atmosphérique
Le rayonnement réémis par l'atmosphère augmente la valeur de flux mesurée par le capteur.
Influence de l'atmosphère et de l'environnement de la cible sur le signal mesuré par un satellite
La diffusion atmosphérique augmente la réflectance observée en haut de l'atmosphère (ρ ') par rapport à celle observée au
sol (ρ ).
Effet de la diffusion atmosphérique sur la réflectance observée en haut de l'atmosphère ρ ' et au sol ρ , pour un blé vert et un blé mûr (d'après
Deschamps et al., 1984)
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD
Ed. Paris, pages 9 à 12.
Infrarouge thermique
C'est un domaine situé entre l'infrarouge moyen et les hyperfréquences. Les instruments les plus
utilisés se situent autour de 8-14µm. Les mesures fournissent des températures de surface et
permettent d'obtenir des informations sur l'état hydrique et énergétique des surfaces. Elles
représentent donc un intérêt important dans le domaine agricole pour le suivi des sols et des
cultures.
La température de brillance (ou température radiative apparente TB) d'une surface correspond à
la température d'un corps noir délivrant la même luminance que la surface étudiée. Sur une bande
spectrale (λ1-λ2) :
σ : constante de Stefan-Boltzmann
La température de brillance varie suivant les bandes spectrales des satellites utilisés. Sa
conversion à la température radiométrique demande une correction du rayonnement
atmosphérique.
L'émissivité est toujours inférieure à 1, et généralement supérieure à 0,9 pour la plupart des corps
naturels. Elle varie suivant la longueur d'onde et la direction θ ainsi que l'état d'humidité des
surfaces.
Quelques exemples de valeurs d'émissivités attribuées aux principaux types de surface (d'après Guyot,
1997)
type de surface émissivité
glace 0,92-0,97
eau 0,99
prairie 0,98
blé 0,97
maïs 0,96
résineux 0,98
feuillus 0,97
Dans ces longueurs d'onde, l'absorption du rayonnement par la neige est très importante, seule la
température de surface intervient sur la luminance. L'émissivité de la neige est proche de 0,99
dans ce domaine spectral. L'émissivité de l'eau est très proche de 1.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 12 à 19 et 475 à 481.
Hyperfréquences
Il faut distinguer les capteurs passifs (diffusiomètres, en anglais scatterometer) des capteurs actifs : radars (Radio
Detection And Ranging).
Dans ce domaine spectral l'atmosphère est transparente pour l'essentiel des longueurs d'ondes utilisées (de 3mm à un
peu plus de 30cm),
30 cm D 1 à 2 GHz L 1 à 2 GHz
E 2 à 3 GHz S 2à
10 cm F 3 à 4 GHz 4 GHz
5 cm G 4 à 6 GHz C 4à
H 6 à 8 GHz 8 GHz
3 cm I 8 à 10 GHz X 8 à 12 GHz
2 cm J 10 à Ku 12 à 18 GHz
1 cm 20 GHz K 18 à 27 GHz
Ka 27 à 40 GHz
K 20 à 40 GHz
La nomenclature OTAN s'applique aux domaines radar et radio, la nomenclature radar (non officielle) est très
couramment employée en télédétection active, plus particulièrement les fréquences situées entre 1 et 40 GHz.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection.
DUNOD Ed. Paris, pages 482 à 495.
Propriétés utilisées en hyperfréquences
La polarisation
Une onde électromagnétique peut être représentée dans l'espace par les vecteurs de champ
électrique E et de champ magnétique H. Le vecteur E, qui reste perpendiculaire à l'axe x, peut
tourner autour de cet axe.
(d'après Bonn et Rochon, 1992, p26 -reproduit avec la permission de l'éditeur. Tiré de : Précis de télédétection.Volume 1. Principes et
méthodes.Quebec. Presses de l'Université de Quebec)
Si le déphasage φ (manière dont E se comporte dans un plan parallèle à yOz) varie de façon
aléatoire dans le temps, l'onde est non polarisée, si φ garde une valeur constante, l'onde est
polarisée. On distingue :
- la polarisation verticale, lorsque le vecteur E est contenu dans le plan d'incidence,
- la polarisation horizontale, lorsque le vecteur E est perpendiculaire au plan
d'incidence.
En hyperfréquences la polarisation apporte des informations sur l'objet étudié, par exemple sa
rugosité.
L'effet Doppler
Décalage de fréquence entre une onde émise par un émetteur en mouvement et le récepteur, il a
des applications importantes en hyperfréquences pour le radar à antenne synthétique.
Le signal rétrodiffusé
Le radar étant émetteur et récepteur, seule la fraction de l'onde renvoyée en direction du radar est
mesurée : c'est le signal rétrodiffusé (σ 0) de puissance Pr .
Le signal rétrodiffusé
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 20 à 26 et 482 à 486.
Caractéristiques d'antenne radar
La valeur du signal rétrodiffusé est fonction de :
- l'incidence du faisceau, la distance entre le capteur et la surface visée au sol.
- le cône prenant en compte la surface "éclairée" (l'empreinte), définie par l'ouverture θ 0 de
l'antenne de réception.
L'angle de dépression est l'inclinaison de l'antenne par rapport à l'horizontale (ou le complément de l'angle
d'incidence vis à vis d'une surface horizontale).
L'angle d'incidence modifie la perception de la rugosité de la surface "éclairée".
L'ouverture de l'antenne et la géométrie de son positionnement ont une incidence directe sur la résolution
géométrique du système.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 484 à 486.
Rugosité et signal rétrodiffusé
En hyperfréquences, la diffusion de surface est fonction de l'angle d'incidence des ondes et de la rugosité de la
surface observée. Une surface se comporte différemment selon son aspect et la longueur d'onde du
rayonnement incident.
Comportements réflectifs d'une surface en fonction de la longueur d'onde (d’après C. KING, 1979)
La rugosité d'une surface est habituellement exprimée par deux paramètres : l'écart type (h) de la variation des
irrégularités de la surface (hauteur quadratique moyenne : Root Mean Square RMS) et une mesure de la
dimension horizontale de la rugosité. Si α est l’angle de dépression :
- une surface est lisse, pour la longueur d'onde utilisée, si :
Technologie barrette de CCD mesurant tous les canaux pour 1 pixel; barrette de CCD. En mode spectral 39 colonnes de la barrette
balayage mécanique des lignes sont sélectionnées pour lesquelles les 288 bandes sont
fournies. En mode spatial, sélection de 15 bandes,
l'information est fournie pour les 512 pixels.
Orbite d'un satellite selon la première loi de Kepler (adapté de JM. Gilliot,1994)
La vitesse du satellite est plus grande quand il est proche de son périgée que lorsqu'il est à son apogée.
Troisième loi de Kepler
(T+S) P² = a3 .
avec T : masse de la Terre
S : masse du satellite
P : période (en années) du satellite
a : valeur du demi-grand axe de l'ellipse exprimée en unité astronomique (1 u.a. = distance Terre-Soleil)
Les orbites
plan orbital du satellite : plan contenant l'orbite elliptique.
angle d'inclinaison : angle entre le plan orbital et le plan de l'équateur
axe des noeuds : ligne d'intersection des deux plans
noeud : projection orthogonale sur la Terre de l'orbite du satellite.
Données orbitales d'un satellite (adapté de JM. Gilliot,1994)
Pour une orbite circulaire à 832 km d'altitude (SPOT), l'inclinaison doit être de 98,7 °, les pôles
sud et nord ne sont jamais survolés. Les satellites NIMBUS, LANDSAT et SPOT circulent sur ce
type d'orbite.
On distingue les satellites à défilement : orbites circulaires quelconques ou héliosynchrones, des
satellites géostationnaires.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 47 à 56.
Le système SPOT
Conçu dans les années 1970, le premier satellite SPOT a été mis en orbite le 22 Février 1986; SPOT 2 a été lancé le 22 Janvier
1990; SPOT 3, le 26 Septembre 1993 mais a cessé d'émettre; SPOT 4 a été mis en orbite le 24 Mars 1998. SPOT5 est prévu pour
le début de 2002.
Caractéristiques communes :
- orbite : altitude à l'équateur 822 km, quasi polaire (98,7°), circulaire
- héliosynchrone
- images acquises en trace descendante, de jour,
- passage à une heure constante (plus ou moins 15 mn) au-dessus d'une région donnée.
- traces chronologiques successives espacées de 2823 km
- traces adjacentes distantes de 108,6 km à l'équateur, de 76,7 km à 45° de latitude et de 16,5 km au cercle de précession
- repasse au-dessus du même point tous les 26 jours
Sur l'Europe, le satellite passe sur deux traces adjacentes, tous les 5 jours.
Orbites descendantes sur l'Europe (d'après illustration CNES)
L'acquisition des données se fait grâce à des détecteurs (CCD) mesurant de 13 µm x 13 µm, groupés en barrettes de 1728
détecteurs mesurant environ 2,25 cm. Chaque milliseconde et demi on obtient 6 000 valeurs correspondant à une bande de terrain
de 10 m de large et de 60 km de long.
Les capteurs
SPOT 1, 2, 3
B3 : 0,79 - 0, 89 µm
pixel 20 x 20 m 10 x 10 m
SPOT 4
pixel 20 x 20 m 10 x 10 m 1 x 1 km
La stéréoscopie
Grâce au dépointage (de plus ou moins 27° à l'ouest ou à l'est de la verticale), on dispose d'images, panchromatiques ou
multispectrales, prises sous deux angles différents (niveau de pré-traitement 1A ou 1B). Ceci permet d'observer cette zone en
trois dimensions avec un stéréoscope, et construire des modèles numériques de terrain.
La répétitivité
Le dépointage permet d’assurer une plus grande répétitivité ce qui augmente la probabilité d’acquérir des images, sans nuages,
sur un territoire donné, ou de suivre à intervalles journaliers des phénomènes à dynamique rapide (incendies, inondations...) .
Les niveaux de prétraitement des données
1A Données brutes
1B Corrections des distorsions dues aux instruments
1AP Etirement des lignes pour compenser grossièrement l'effet panoramique
2A Correction dans une projection cartographique standard sans points d'appui
2B Correction dans une projection cartographique standard avec points d'appui
ortho Correction dans une projection cartographique avec points d'appui, des erreurs résiduelles de parallaxe dues au
relief
SPOT 5
Prévu pour 2002, la tendance est vers une amélioration sensible de la résolution géométrique, qui devrait être inférieure à 3
mètres pour le panchromatique et de 10 m pour les capteurs multispectraux. Des capteurs plus petits : 6,5 µm au lieu des 13 µm
actuels seraient à l'étude ce qui donnerait des systèmes avec 12 000 capteurs pour une ligne. Il est prévu que l'instrument VGT
(végétation) soit aussi porté sur SPOT 5.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed.
Paris, CD Rom.
LANDSAT
Le programme Earth Resources Technological Satellite (ERTS) utilisant les satellites ERTS-1 dont le nom a été transformé en LANDSAT
(Land Satellite) est dû à la NASA. LANDSAT 1, envoyé le 22 Juillet 1972, a fonctionné jusqu'au 6 janvier 1978. LANDSAT 2, envoyé le 5
novembre 1975, a fonctionné jusqu'au 27 Juillet 1983, puis des anomalies ont affecté ses capteurs. LANSDAT 3, lancé le 5 mars 1978, n'a
plus fourni de données après le 7 septembre 1983 à la suite d'une panne dans le dispositif de balayage. LANSDAT 4, lancé 16 Juillet 1982,
n'émet plus de données TM depuis Février 1983. Lancé le 1er mars 1984, LANDSAT 5 fonctionne sans problème. LANDSAT 6, lancé le 5
Octobre 1993, s'est écrasé en mer lors du lancement. LANDSAT 7 a été lancé avec succès le 15 avril 1999 et fournit des données.
De 1986 jusqu'à récemment les produits étaient commercialisés par la société EOSAT. La diffusion des produits Landsat 7 doit être assurée
par l'US Geological Survey (USGS).
Tous les satellites de la série LANDSAT sont héliosynchrones, en orbite sub-polaire, dont l'altitude standard a varié de 917 (1 à 3) à 705 km
(4 à 7) mais on distingue plusieurs générations :
Capteurs Type Altitude Répétitivité
standard
Le satellite passe à l'équateur à 9 h 37 mn (heure locale). La durée d'une révolution est de 98,9 minutes et 14 et 9/16 orbites sont décrites
par jour. Le satellite repasse tous les 16 jours au-dessus du même point. Il faut 233 traces pour couvrir le globe, chaque trace comprenant
248 scènes. La trace 1 coupe l'équateur à 64,6° W. A cette latitude le recouvrement entre deux scènes est de 7,6 %, tandis qu'elle est de 54
% à 60° de latitude.
La France est couverte par les traces (paths) 210 à 219 et les lignes (row) 25 à 30.
Les satellites 1 à 5 n'ayant pas d'enregistreur embarqué les données sont envoyées en temps réel aux stations de réception, quand il ne peut
y avoir de liaison directe, les informations sont envoyées par des relais en utilisant des satellites de communication TDRS (Tracking and
Data Relay Systems). Pour Landsat 7, il y a une possibilité d'enregistrement à bord.
Il y a 16 photodétecteurs en parallèle permettant de balayer seize lignes en même temps pour tous les canaux, sauf le canal 6 pour lequel il
n'y a, évidemment, que 4 détecteurs. Des différences de sensibilité entre les seize photodétecteurs peuvent engendrer des rayures parallèles,
visibles sur les images (en anglais, stripping).
Les produits Landsat 7 commercialisés, le sont à différents niveau de correction. On distingue le produit de base, niveau OR (correction des
défauts de balayage et d'attitude du satellite), le niveau 1R (corrections radiométriques), le niveau 1G (corrections radiométriques et
géométriques).
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages
51 à 52.
Différents systèmes d'observation de la Terre
Il existe différents satellites utilisés pour l'étude des ressources terrestres (tableau 1) : MÉTÉOSAT, NOAA, LANDSAT...
Certains possèdent des capteurs spécifiques dans l’infrarouge thermique (tableau 2). Enfin certains possèdent des capteurs
dans les hyperfréquences : ERS, RADARSAT, JERS …(tableau 3).
Caractéristiques du système Météosat NOAA-AVHRR LANDSAT MSS LANDSAT TM
capteurs : acquisition rotation du satellite miroir tournant miroir oscillant miroir oscillant
résolution spatiale (pixel) 2,5km (S1) 5 km (S2, S3) 1,1 ou 4km 56 x 79 m 30m
S5 11,5-12,5 1,55-1,75
S6 10,4-12,5
S7 2,0-2,35
Panchromatique
capteurs : acquisition barrettes CCD barrettes CCD LISS : CCD WIFS : CCD
S4 1,59-1,70 1,55-1,70
S5 2,0-2,1
S6 2,1-2,2
S7 2,2-2,3
Tableau 1 - Caractéristiques des principaux systèmes satellitaux d’observation de la terre dans les bandes du visible et du proche
infrarouge
Satellite capteur Bandes spectrales µm répétitivité résolution champ de vue date
géométrique
c4:10,3-11,3
c5:11,5-12,5
10,8
12
8-12
8,8
10,8
12
capteurs aéroportés
Allemagne
Italie
possibilités
Tableau 2- Principaux capteurs mesurant dans l'infrarouge thermique (d'après Prévot, 1996).
ERS JERS RADARSAT
-2 : 20/04/1995
bande spectrale C L C
caractéristiques particulières possibilité d'un mode étude des vagues répétitivité 44 jours différents angles de visée, cycle de
et vitesse du vent 24j., répétitivité possible de 1,5j. à 45°
latitude Nord
Autres capteurs embarqués ERS-1 : -radar altimètre OPS (Optical Sensor) : 3 canaux dans le
visible et le pIR, 4 canaux dans l'infrarouge
- scanneur ATSR ( 4 canaux centrés
respectivement sur 1,6 - 3,7 - 10,8 et 12
µm)
Tableau 3 - Exemples de satellites possédant des capteurs dans les hyperfréquences (radar)
Les capteurs passifs sont uniquement récepteurs (ex : radiomètres, caméras, spectroradiomètres, etc.), la source d'énergie est le plus souvent le
soleil.
Le principe est le suivant : à l'intérieur du champ de vision, les flux émis ou réfléchis par les objets situés dans l'élément de surface (pixel) défini
par l'angle solide du capteur et par son altitude sont recueillis par les détecteurs puis enregistrés. Il correspond à la résolution géométrique.
On distingue les caméras utilisant des pellicules photosensibles, des systèmes non photographiques.
Le principe de fonctionnement des capteurs non photographiques est le suivant :
- un système recevant le rayonnement du pixel et un télescope (objectif),
- une source de calibration et un spectromètre comprenant différents détecteurs,
- un amplificateur et un système d'enregistrement.
Configuration
d'un scanneur
multispectral
(type
LANDSAT MSS)
L'amplificateur est indispensable pour accroître le signal qui est le plus souvent très faible. Le signal reçu est transformé en signal numérique (par
valeurs discrètes exprimées en nombre de bits : entre 6 et 12), par un système d'enregistrement qui varie selon les détecteurs.
Les bandes spectrales
Elles sont en nombre variable selon les capteurs, plus elles seront nombreuses et étroites, plus elles permettront la détection de phénomènes
spécifiques de certains domaines spectraux (AVIRIS, CASI). Elles définissent la résolution spectrale du système.
Un détecteur doit recevoir une énergie minimum pour être activé, pour une bande large, la quantité d'énergie reçue est plus grande que pour une
bande plus étroite. Il existe une relation inverse entre la résolution géométrique et la résolution spectrale.
La réception du rayonnement
On distingue, suivant le mode d'acquisition des données : les systèmes à balayage (Landsat TM), des systèmes à barrettes (SPOT).
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 35 à
40.
Capteurs à balayage
Le système à balayage
Il correspond aux capteurs des LANDSAT ainsi qu'à divers scanneurs aéroportés. L'acquisition des
données est assurée par un miroir, tournant ou oscillant incliné à 45 ° sur la verticale, et situé
perpendiculairement à l'avancée du vecteur.
L'énergie est reçue selon un angle solide dont l'ouverture définit le champ de vision instantané au sol (en
anglais Instantaneous Field of View, IFOV), de l'ordre de 10-3 à 10-5 radian. Cet angle, constant pour un
scanneur donné, détermine, pour une altitude donnée du vecteur, la superficie de la tache élémentaire au
sol : le pixel. C'est la résolution géométrique du capteur.
Principe du balayage
L'image reçue est constituée d'une série de bandes dont la largeur est délimitée par l'angle d'ouverture du
capteur et dépend en partie des mouvements du miroir. Ces bandes se recouvrent ou non en fonction de
l'avancement du capteur et donc du vecteur sur lequel il est installé. Pour avoir une couverture complète
et sans trous, il faut que la vitesse du déplacement du vecteur, son altitude et la vitesse de rotation du
miroir soient parfaitement synchronisées.
Le mode d'acquisition par balayage influe sur les caractéristiques géométriques des images. En effet les
dimensions des pixels d'une même ligne ne seront pas les mêmes selon que le pixel se trouve au nadir où
latéralement sur la ligne de balayage. Il en résulte des déformations sur l'image, mais elles sont assez
faibles pour les capteurs embarqués sur satellites qui ont des angles solides très petits. Cela s'accompagne
de modifications radiométriques car l'épaisseur de l'atmosphère traversée est plus grande pour une visée
oblique que pour une visée verticale.
Ces erreurs systématiques doivent être corrigées si l'on souhaite superposer différentes images ou si les
interprétations thématiques doivent être comparées avec d'autres au sein d'un Système d'Information
Géographique (SIG).
Capteurs à barrettes
A chaque pixel correspond un détecteur. Comme tous les détecteurs sont identiques, il n'y a pas de
déformations dues à l'optique de l'appareil (caméras photographiques), ni de distorsions dues au balayage
(système à balayage). L'ensemble des détecteurs saisit une ligne, qui est générée par l'avancement du vecteur
(push broom) ou ratissage. Chaque détecteur est étalonné individuellement. A chaque bande spectrale,
correspond une barrette. Les détecteurs étant identiques, l'angle solide définissant le champ instantané est
identique mais les dimensions des pixels sont légèrement plus grandes sur les bords de la ligne puisqu'on a
une projection conique.
Avantage des systèmes à barrette vis à vis des systèmes à balayage : durée d'exposition plus grande pour une
même vitesse du vecteur. En effet, soient :
D : la durée d'exposition (en s), p : la taille du pixel (en m), v : la vitesse du satellite (en m/s).
Pour le système à barrette : D = p/v
Pour le système à balayage avec un miroir : D = p/n.v
avec n : le nombre de pixels par ligne de balayage
v : vitesse du satellite (en m/s)
avec Ω r : angle solide dans lequel le flux énergétique est mesuré, Lw : luminance d'un réflecteur blanc lambertien
Les propriétés optiques des surfaces naturelles sont très différentes selon le domaine spectral considéré, par exemple la neige
fraîche réfléchit 95% du rayonnement solaire, tandis qu'elle se comporte comme un coprs noir dans l'infrarouge thermique (0,90 <
ε < 0,99). De même l'albédo des sols nus peut varier de façon importante en fonction de leur humidité, tandis que leur émissivité
est peu sensible à la teneur en eau.
Les comportements spectraux
(visible, infrarouge proche et moyen réflectif)
Végétation
Les végétaux chlorophylliens se caractérisent par des comportements particuliers dans les grands domaines spectraux.
- Dans le visible, à cause des pigments chlorophylliens, la réflectance est globalement faible avec un maximum à 0,55
µm et un minimum à 0,675 µm.
a) Relation inverse entre la réflectance à nm et la chlorophylle a b) Relation inverse entre la réflectance à 675 nm et le rapport
chlorophylle/carotène
- Dans le proche infrarouge, en fonction de la structure des tissus ainsi que de la structure générale de la canopée et de
l'importance de la biomasse chlorophyllienne, la réflectance est plus ou moins forte. Sauf cas particuliers, dans ce
domaine spectral, la végétation chlorophyllienne a toujours des valeurs de réflectance plus fortes que les autres objets
(sols, eau, minéraux...).
Influence de la structure interne des feuilles sur leur comportement spectral
- Dans l'infrarouge moyen réflectif, en fonction de la teneur en eau des tissus végétaux, la réflectance sera plus ou moins
forte. Plus la teneur en eau est grande, plus la réflectance est faible.
Les changements d'état physiologique (maturation, sénescence,...) de la végétation se traduisent par des changements
spectraux :
- la disparition des pigments chlorophylliens conduit à des réflectances plus fortes dans le visible et en particulier la
disparition du maximum à 0,675 µm,
Réflectance de feuilles vertes et de feuilles sèches (de l'année précédente), d'un même individu de brachypode penné (Brachypodium
pinnatum L.)
- l'abondance de certains pigments dans les inflorescences modifie le comportement spectral dans le visible. Ces
modifications sont décelables au laboratoire et pour les réflectances mesurées sur le terrain.
Elles ne sont perceptibles sur des données prises en altitude, que lorsqu'il s'agit de plantes cultivées (colza, tournesol, lin
...) ou de jachère (phacélie) dont la densité de fleurs est très grande.
Influence des couleurs des fleurs sur la réflectance de prairies permanentes (mesures sur le terrain)
- la diminution de la teneur en eau et les changements dans la structure du feuillage provoquent, pour des mesures au
laboratoire, une augmentation de la réflectance dans le moyen infrarouge réflectif et une diminution dans l'infrarouge
proche, ou une augmentation dans cette bande spectrale pour des couverts végétaux complètement secs.
Réflectance, mesurée au laboratoire de feuilles dans divers états physiologiques
Les bandes d'absorption de l'eau à 1,45, 1,95 et 2,45 µm, disparaissent quand la feuille est sèche.
Sur le terrain, aux caractéristiques du feuillage s'ajoutent celles du sol sous-jacent ainsi que des ombres portées. Le
comportement spectral est différent de celui de feuilles mesurées au laboratoire.
Réflectance, mesurée sur le terrain, de couverts végétaux dans divers états physiologiques
Dans ce cas, la réflectance d'un couvert sénescent est souvent plus faible dans le proche infrarouge que celle du même
couvert, chlorophyllien.
La contribution du sol nu pour les jeunes stades de croissance d'une culture est responsable de comportements spectraux
particuliers. Il est difficile dans ce cas d'identifier, sur les données satellitaires, la présence d'un végétal chlorophyllien.
Réflectance d'un couvert de maïs inférieur à 20%.
Au champ, l'effet des pratiques agricoles, modifie les comportements spectraux des cultures et des pâturages. Il faut en
tenir compte pour l'interprétation des données de télédétection, en s'appuyant sur la connaissance du calendrier agricole.
Réflectance, mesurée sur le terrain, de couverts d'une graminée fourragère (Panicum maximum) à différents stades d'exploitation.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD
Ed. Paris, pages 75 à 86.
Les indices de végétation
Approche empirique pour identifier et suivre l'évolution temporelle des couverts végétaux, ainsi que pour évaluer certains
paramètres du couvert comme la biomasse aérienne chlorophyllienne, les indices de végétation sont calculés soit à partir de
mesures de réflectance sur le terrain, soit de comptes numériques fournis par des données satellitales
Les indices de végétation les plus couramment utilisés
RVI = pIR/R ou d'autres canaux Indice pigmentaire saturation aux forts indices, sensibilité à la contribution Knipling 1970, Viollier et al.
Rapport
XS1/XS2 spectrale des sols et aux effets atmosphériques 1985
Indice de végétation SAVI = [ (1+L) (pIR-R)] / (pIR+R+L) avec L = 0,5 pour De nombreux indices sont issus de celui-ci pour
Huete 1988
ajusté au sol diminuer l'effet du sol minimiser l'effet du sol (TSAVI, MSAVI...)
Un certain nombre d'indices de végétation ne sont utilisables que pour des couverts denses (pas de sol apparent), mais pas trop
(sinon effet de saturation)( ex: rapport) et chlorophylliens, sans mélange de matière sèche sur pied avec la matière verte (ex :
NDVI). Dans le cas d'un faible recouvrement par la végétation chlorophyllienne, il faut utiliser des indices comme le SAVI.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed.
Paris, pages 90 à 91.
Comportements spectraux des sols
Ils se caractérisent par des valeurs de réflectance régulièrement croissantes dans le visible et le
proche infrarouge, tandis qu'elles sont généralement faibles dans le moyen infrarouge réflectif.
Ces valeurs, d'autant plus faibles que les sols sont plus humides, sont particulièrement faibles
pour les bandes d'absorption de l'eau à 1,45, 1,95 et 2,45 µm.
Réflectances, mesurées sur le terrain, d'un même sol plus ou moins humide.
La teneur en eau n'est pas le seul facteur modifiant les valeurs de réflectance. Parmi les autres
facteurs :
- la rugosité de surface du sol : une surface lisse (rouleau) est plus réfléchissante qu'une surface
rugueuse (labour).
Réflectance, mesurée sur le terrain, de différents états de surface d'un même sol.
Relation entre le calcaire total et la réflectance à 400nm (6/ ,8/ ...clartés Munsell), d'après D. Courault.
- la teneur en matière organique : la réflectance diminue avec la teneur en matière organique.
Sur les données de télédétection, le comportement spectral observé, résulte le plus souvent de
l'interaction de ces divers facteurs.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 415 à 429.
Le faisceau de droites des sols
Défini par la relation linéaire entre les luminances spectrales dans le visible et le proche
infrarouge. Bien qu'il s'agisse d'un faisceau, la notion de "droite du sol" a été utilisée comme
référence pour les études de couverts végétaux peu couvrants.
Sur cet exemple, les sols, en fonction de leurs caractéristiques physico-chimiques, correspondent
à des droites d'équations assez différentes en fonction de leurs réflectances dans la bande du
rouge et celle du proche infrarouge.
Les sols clairs ont une ordonnée à l'origine plus grande et une pente de leur droite de régression
plus faible que les sols sombres.
Comportements spectraux : eau, neige
Eau
La réflectance de l'eau pure, assez forte dans la bande bleue du visible, diminue ensuite
rapidement pour devenir très faible dès le proche infrarouge. Des particules minérales, du
plancton ou des végétaux, en suspension ou flottant dans l'eau, modifient ces caractéristiques en
augmentant la réflectance dans le visible .
Neige et glace
La neige a une réflectance forte dans le visible et faible dans le proche infrarouge. Dans ce
domaine spectral, elle est d'autant plus réfléchissante que les cristaux sont plus petits.
Réflectance de la neige calculée à partir d'un modèle pour différentes tailles de grains, d'après Fily et al.1997.
Sur un écran d'ordinateur, l'impression de couleurs est obtenue selon le principe des "couleurs additives" tandis que sur papier
s'applique le principe des "couleurs soustractives".
Les couleurs primaires additives sont bleu, vert, rouge, elles sont combinées pour produire des couleurs secondaires : jaune, magenta
et cyan, le noir est constitué par l'absence de couleur.
Film couleur
Film IRC
B2 B3 B4
Avec la composition IRC les sols nus apparaissent de couleur bleu-vert, la végétation chlorophyllienne de couleur magenta, l'eau non
turbide est de couleur noire, tandis que l'eau turbide apparaît en cyan.
INSERER DES IMAGES CORRESPONDANT AUX DIVERSES COMPOSITIONS COLOREES
L'autre composition utilise les bandes du visible, proche infrarouge et infrarouge moyen réflectif. Cette composition colorée fait
apparaïtre les sols nus dans diverses teintes de violet-mauve, la végétation chlorophyllienne dans diverses teintes de vert et l'eau
apparaît de couleur noire.
On peut réaliser toutes les combinaisons possibles de canaux, affectés de différentes couleurs de base. En fonction des thèmes
étudiés, certaines sont plus lisibles que d'autres. Il est bon de se reporter à des ouvrages spécialisés sur les couleurs et la sémiologie
graphique pour faire les choix les plus judicieux.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed. Paris,
pages 59 à 73.
Calendrier agricole
Sa connaissance est indispensable pour pouvoir interpréter correctement les images et les valeurs de comptes numériques des données de
télédétection.
Exemple de calendrier agricole pour la Région Parisienne (climat tempéré)
Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct.
Betterave Sol nu S ì couvert R
Maïs Sol nu S ì couvert R R
Blé d'hiver Sol nu S ì couvert M R Sol nu
Blé de ì couvert
Sol nu S M R Sol nu
printemps
Orge d'hiver S ì couvert M R Sol nu
Rectangulaire L x l avec 3 l >L quatre côtés plus ou moins perpendiculaires, trapèzes, parallélépipèdes
Arrondie rxr cercles complets, ou, au moins, plus de deux côtés courbes
avec L : côté le plus long, l : côté le plus petit, p : côtés de dimensions équivalentes, r : côtés courbes
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed. Paris,
pages 157 à 205 et CD Rom.
Les différentes étapes d'une classification assistée
- Données images : choisir celles où le phénomène étudié est le plus visible et présente le maximum de
contraste vis à vis des autres thèmes de la scène.
- Phase d'apprentissage : choisir des zones d'apprentissage pour caractériser toutes les classes et
représentatives de celles-ci. Les zones d'apprentissages doivent être spectralement les plus homogènes
possible (à vérifier sur une matrice de divergence ou de séparabilité) et distribuées un peu partout sur la
scène étudiée.
- Phase de classification : être vigilant quant à l'adéquation entre les caractéristiques statistiques des
données et la méthode de classification.
- Documents finaux : la forme de restitution doit être choisie en fonction de l'utilisation des résultats. Le
choix des couleurs et des figurés est important pour assurer la lisibilité et une compréhension rapide des
résultats. Pour cela appliquer les connaissances en sémiologie graphique. FAIRE UN RENVOI A UN
SITE WEB OU DES REFERENCES BIBLIO SUR CE SUJET.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 183 à 205 et CD Rom.
Qualité des zones d'apprentissage pour la définition
des classes
Après analyse de la matrice de divergence ou séparabilité :
- les zones d'apprentissage sont correctes ( affectées à plus de 70% dans la classe qu'elles sont
censées représenter) :
ON LES GARDE
ATTENTION l'ajout de nouvelles zones d'apprentissage peut diminuer la qualité de l'ensemble.
La confusion entre différentes classes est plus ou moins grave selon les applications de la classification : la confusion entre une
forêt de conifères et une surface d'eau (due à de faibles luminances dans le proche infrarouge dans les deux cas) est
plus gênante, pour un aménageur qu'une confusion entre une forêt pure de conifères et une forêt mixte de feuillus
et conifères.
- L'origine des erreurs.
Elle est fonction des caractéristiques des données (bandes spectrales / thème étudié, dimension des pixels / intitulés de
classes...), de la qualité intrinsèque des données : conditions d'acquisition (voiles nuageux, ombres portées...), des algorithmes
de classification utilisés.
- La précision
On distingue la précision sémantique, de la précision pour l'utilisateur et de la précision des attributs.
précision sémantique : "la conformité des valeurs des éléments du jeu de données avec les valeurs de leurs homologues dans le terrain nominal"
(CNIG). Correspondance entre l'intitulé donné à un pixel par la classification et son intitulé réel connu à partir du terrain ou d'autres sources de
référence.
classification
total colonnes M1 Mi Mn N
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages
328 à 333.
Coefficient Kappa
Le coefficient Kappa est un estimateur de qualité qui tient compte des erreurs en lignes et en
colonnes. Il varie de 0 à 1.
Kappa exprime la réduction proportionnelle de l'erreur obtenue par une classification, comparée à
l'erreur obtenue par une classification complètement au hasard. Un Kappa de 0,75 signifie que
75% de la classification ne sont pas dus au hasard.
Kappa s'applique à des unités cardinales. Pour des unités ordinales il vaut mieux appilquer les
tests du χ ², de F... qui mesurent la concordance entre la répartition réelle et une répartition
théorique des classes.
Pour plus de détails consultez GIRARD M.C. & GIRARD C.M. 1999. Traitement des données de
télédétection. DUNOD Ed. Paris, pages 326 à 334.
Validation d'une classification
Des questions indispensables à se poser :
- A quoi compare-t'on la classification?
Il peut s'agir de cartes, de photographies aériennes, de données de terrain...
Dans tous les cas s'assurer que les définitions des classes sont identiques entre la classification et la référence (une carte n'est pas
forcément "juste"!)
- Combien d'échantillons de référence faut-il prendre et où?
Il s'agit de trouver la meilleure adéquation entre une représentativité statistique (au moins 30 échantillons indépendants pour chaque
classe) et ce qu'il est raisonnable de réaliser compte tenu du temps et des moyens financiers disponibles.
- Quel plan d'échantillonnage?
Voici les avantages et inconvénients des principaux modes d'échantillonnage.
Mode d'échantillonnage Avantages Inconvénients
Hasard Bonnes propriétés statistiques Les petites unités sont sous-échantillonnées ou ne le sont pas du
tout. Cas des sites inaccessibles ou des références tombant en des
sites sans objet
Systématique Facile à mettre en oeuvre, couvre l'ensemble Comme le précédent, long et coûteux
du territoire
Stratifié au hasard Couvre toutes les unités, même les plus Suppose des connaissances ou une cartographie préalables
petites, meilleur rapport qualité/coût
Stratifié systématique, non Permet d'éviter les phénomènes de périodicité Comme le stratifié au hasard, en plus long et plus coûteux
aligné
Selon des polygones Permet de résoudre les erreurs de Non adapté à certaines méthodes d'évaluation (Kappa), suppose un
positionnement, fréquentes avec des points choix correct de la taille des polygones, nécessite un nombre
suffisant de polygones (échantillons non indépendants)
- Faut-il faire des observations ou des mesures pour la prise des références?
Tout dépend de la nature des classes.
Classification
roselières, 8 8 0
prairies inondées
prairies 5 4 9 45
inondables
prairies pâturées 9 2 11 18
à joncs
prairies pâturées 4 3 48 7 62 23
et fauchées
prairies ensilées 2 10 12 17
autres 7 20 27
Total 15 32 9 16 50 17 139
% correct 53 16 100 44 96 59
%excédents 47 84 0 56 4 41
Le nombre de points de contrôle est variable selon les classes, en fonction des catégories représentées sur le terrain. Leur faible nombre
conduit à des erreurs importantes pour de nombreuses catégories. De façon globale : 27 points (19,4%) classés en prairie correspondent en fait
à d'autres occupations du sol (cultures ou mixels : bords de routes + prairies...).
Les erreurs sont très variables selon les classes :
Les "prairies pâturées à joncs" sont les mieux classées : 0% d'excédents, 18% de déficits, grâce au comportement spectral très particulier des
joncs. Les " prairies pâturées et fauchées" le sont un peu moins bien : 4% d'excédents, 23% de déficits. Les "prairies humides non inondables"
sont mal classées : 56% d'excédents, 30% de déficits. Les "prairies ensilées" sont classées de façon médiocre : 41% d'excédents, 17% de
déficits, ainsi que les "roselières ou prairies inondées" : 47% d'excédents, 0% de déficits. Très mauvaise classification des prairies inondables
: 84% d'excédents et 45% de déficits.
La précision totale est de : (8+5+9+7+48+10)/139 = 87/139 = 62,6%
Calcul de Kappa
angle de dépression
angle d'inclinaison
angle solide
apogée
capteurs
capteurs actifs
capteurs passifs
CCD
champ de vision
classification assistée
déficit
détecteurs
diffusiomètre
diffusion de Rayleigh
diffusion de Mie
données de référence
droite des sols
échelle
effet Doppler
empreinte
émissivité
erreur
excédent
fauchée
fenêtres atmosphériques
géostationnaire
héliosynchrone
hyperféquences
indices de végétation
infrarouge thermique
Kappa
LANDSAT
les orbites
matrice de confusion
niveau de perception
niveau d'organisation
noeud
périgée
pixel
plan orbital
polarisation
précision
précision sémantique
radar
rayonnement atmosphérique
réflectance
répétitivité
résolution
résolution géométrique
résolution spectrale
rugosité de surface
satellites à défilement
signal rétrodiffusé
spectre électromagnétique
SPOT
structure
tableau de contingence
télédétection
température de brillance
texture
validation