Papers by Fernand Idriss MINTOOGUE
Politiques de communication, Dec 17, 2023
Dans le présent ouvrage, Pierre Bourdieu tente une théorisation du sens pratique. Il s'agit d'une... more Dans le présent ouvrage, Pierre Bourdieu tente une théorisation du sens pratique. Il s'agit d'une vaste entreprise à travers laquelle l'auteur, revisitant son propre parcours scientifique, en arrive à rendre aux traditions extra-occidentales leur mérite par le biais d'une reconsidération de la préhension des rites et des traditions rituelles (p.10), non sans égratigner au passagecomme cela sera explicité plus loin dans les chapitres qui suivent -l'approche relationniste (structurale) qui a dominé l'anthropologie sociale. Il dit critique durement cette dernière dans le présent travail et en démontre progressivement les limites (p.12 et p.13). C'est que, l'auteur, lui-même très peu posé au départ aux considérations praxéologiques, le philosophe qu'il est, initialement, apprend à saisirpuis le martèle inlassablement dans le présent ouvragela praxéologie ethnographique. C'est que, il propose de sortir d'une approche mythologique des faits observés sur le terrain, qui vient appréhender des pratiques observées par une méthode intellectualiste qui n'a pour seule fin que de les inscrire dans des symboles, produisant alors une suite relationnelle de signifiants et de signifiés. Bourdieu n'y voit qu'une approche qui ne rend pas véritablement hommage au terrain ; au contraire, cette dernière ne fait jamais que produire des commentaires approximatifs du vécu. Pour lui, la solution pour saisir dans son entièreté un rite se trouve dans ne se trouve pas dans l'élaboration d'une collection de symboles. Il faut au contraire continuer de considérer le relationnisme dans les faits, mais orientés cette fois, vers les pratiques observés et les objets rituels employés. C'est donc admettre que le rituel demeure un système de faits interconnectés, mais donc il ne faut pas saisir la vérité en en offrant le vécu à des constructions imaginaires intellectualistes ; il faut plutôt s'efforcer de construire sa compréhension en prenant en main la praxéologie et la matérialité autour desquels s'articulent ces faits (pp.16-21), car les « les rites sont des pratiques qui sont à ellesmêmes leur fin, qui trouvent leur accomplissement dans leur accomplissement même ; des actes que l'on fait parce que « ça se fait » ou « c'est à faire » (p.36). Il la résume ainsi : « Autrement dit, il faut réintégrer dans la théorie des rituels la théorie de la compréhension pratique de tous les actes de tous les discours rituels auxquels nous nous livrons (…) » (pp.35-36). Pour réaliser une telle entreprise, l'auteur a divisé son ouvrage en deux livres. Le premier (« Critique de la raison théorique »), composé de neuf chapitres ; vient alors le second (« Logique pratique »), subdivisé en trois. Nous nous intéresserons principalement aux leçons que nous donne le premier livre, et notamment six des neuf chapitres qu'il contient (I, III, VI, V, VI et VII). 2) WARNIER Jean-Pierre, Régner au Cameroun. Le Roi-Pot, Paris, Karthala, 2009, 338 pages.
Rane Willerslev est un anthropologue et une personnalité publique danois. Il a notamment étudié l... more Rane Willerslev est un anthropologue et une personnalité publique danois. Il a notamment étudié les Yukaghirs en Sibérie. C'est de cette longue expérience qu'il tire la matière de ce texte où il nous montre comment est-ce que des chasseurs de cette tribu se prépare et réalise un type particulier d'exercice afin de piéger leurs proies, tout en évitant de se faire piéger à leur tour par celles-ci : c'est la double perspective cynégétique (avec Viveiros de Castro, 1998). Il y explore surtout une approche théorique intéressante : celle de l'empathie mimétique, suivant notamment Taussig (1993).
Jean-Pierre Albert est un anthropologue français, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au Cent... more Jean-Pierre Albert est un anthropologue français, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au Centre d'anthropologie sociale (CAS) du laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST). Ses principaux centres d'intérêts sont le christianisme, la construction des idées collectives, des constructions et des représentations du corps (sacré), épistémologie et méthodologie anthropologiques, les pratiques religieuses, les notions de sacré et de surnaturel, la construction de la sainteté et de l'image des saints dans le christianisme, etc.
Toulouse, Presses Universitaires du Mirail [traduit de l'anglais par Guillaume Rozenberg], 2012, ... more Toulouse, Presses Universitaires du Mirail [traduit de l'anglais par Guillaume Rozenberg], 2012, 207 pages Michael Houseman est un anthropologue américain enseignant à l'École Pratique des Hautes Études de Paris, avec pour spécialité l'anthropologie rituelle et symbolique. Il a étudié de nombreux rituels et autres rites auprès de divers peuples dans la planète (au Cameroun notamment où il a enquêté les Beti de la région du Centre auprès de Mallart-Guimera dont il a été l'élève), ce qui a l'a conduit à de nombreuses collaborations et autres productions personnelles sur ces pratiques. On pense notamment à sa collaboration avec Carlo Severi sur Naven ou le donner à voir (2009). Pourtant, c'est son ouvrage Le rouge est le noir (2012) qui nous intéresse ici. Il s'agit d'une production élaborée autour de six chapitres qui viennent discuter des spécificités du rituel à divers endroits de la planète en six chapitres, qui se présentent comme des études de cas en la matière, où l'auteur nous apporte des éléments d'analyse précis de ces cérémonies « extraordinaires ».
Dossier de Philosophie : Cours du Pr Bruno PINCHARD (Raison et Foi) Sujet : Pour ou Contre René G... more Dossier de Philosophie : Cours du Pr Bruno PINCHARD (Raison et Foi) Sujet : Pour ou Contre René Guénon ? (A partir de l'oeuvre Orient et Occident (1924). Il nous a été demandé de produire un rapport analytique sur l'ouvrage du philosophe-métaphysicien français René Guénon (1886-1951). L'idée pour nous n'est pas de construire une dissertation autour d'une dialectique dont l'objet serait de discuter de la validité ou de l'invalidité des propos de l'auteur dans cet ouvrage. Nous ne nous savons que trop limité pour engager un tel exercice. Notre démarche va s'articuler autour de la captation successive des différentes remarques ou axes de pensée de l'auteur, en même temps que de sa variation analytique (les morphologies psychologiques de la pensée guénonienne), le tout encadré par une remise en contexte/actualisation de ces analyses, que nous tenterons d'appliquer aux faits courant de la fin du XXe-début XXIe siècle. Nous nous servirons pour cela, de quelques outils, qui nous semblent absolument axiaux dans la réalisation de ce travail. L'on comptera au nombre de ceux-ci, le cours-très édifiant au demeurant-du Pr Bruno Pinchard, l'ouvrage à étudier en question (duquel nous avons pu dégager les grands thèmes de la pensée guénonienne, en même temps qu'il nous donnait à saisir les dispositions spirituelles et mentales de l'auteur), et puis l'actualité, étant donné la volonté manifeste et récurrente de l'auteur de projeter sa pensée vers l'avenir. 1) De quelques remarques sur l'auteur Le Pr Bruno Pinchard nous prévenait déjà, lors de ses leçons, de ceci que l'on avait à faire à un auteur dont les logiques sont parfaitement hétérodoxes. Cet avertissement avait une dimension académique, puisque cet auteur, d'après l'enseignant, a fait l'objet, par sa pensée, d'un rejet du corps académique. Comment cela est-il possible ? Nous avons pour notre part, découvert ici un penseur dont les capacités intellectuelles sont largement au-dessus de la moyenne, du moins assez pour battre en brèche certaines des catégories logiques bergsoniennes,
Ouverture du Pr Philippe MARTIN L'évolution des images de Luther (Pr Yves KRUMENACKER) Il se trou... more Ouverture du Pr Philippe MARTIN L'évolution des images de Luther (Pr Yves KRUMENACKER) Il se trouve que Luther possède plus de 500 représentations de son vivant pour ce qui est 16 e siècle. C'est peut-être l'une des personnes les plus représentées de tous les temps. Luther bénéficia de sa proximité avec Cranach, un des plus grand peintre/graphiste de son époque, ce qui justifie cela. Comment représente-ton Luther ? Dans sa jeunesse, il est représenté comme un moine, habits de mystique, jeune. Mais il est aussi souvent représenté comme enseignant, sachant qu'il est docteur en théologie, et qu'il avait osé attaquer la papauté. Il travaillait sur l'écriture et était censé la faire connaitre. Il prêche et enseigne sur ce qui est censé être une Bible sur plusieurs représentations. Il est souvent représenté avec son vêtement de moine, et surtout son chapeau qui complète cet ensemble. Dans d'autres représentations, il est entouré de plusieurs personnalités et est peint à côté du Prince de Saxe, qui joua un rôle important dans le rayonnement de Saxe. Luther est perçu dans les dessins comme réformateur corrompu, mais aussi comme restaurateur de la Grandeur de L'Allemagne. C'est une perspective qui permet de redonner sa grandeur à l'Allemagne face aux puissances soumises à Rome, opprimant l'Empire germanique. Dans une autre représentation, Luther en 1521 est représenté parfois comme un Saint Vivant. Là, on est au début du conflit déclaré entre Luther et la papauté. Dans le Retable de l'église de Wittenberg, Luther prédicateur de l'Eglise, prêchant le Christ en croix, dont on suppose qu'il est un véritable disciple. Cranach peint également Luther comme disciple du Christ, avec le sang de ce dernier qui se déverse sur lui et le sanctifie. L'une des particularités de son église est le fait que l'on se marie. D'ailleurs Luther se marie avec une ancienne religieuse, Catherine de Bora (en 1525), à qui l'on attribue une très forte autorité. Dans une autre peinture, on le voit sur son lit de mort. La perception catholique dit qu'il est mort angoissé, alors que celle du protestantisme considère qu'il s'en est allé dans la paix de Dieu. L'on peint également les 7 têtes de Martin Luther (moine, prêtre, prédicateur, illuminé enthousiaste, visiteur, évêque et comme un voleur).
linéaire et synthétique de l'Ouvrage Entre une introduction (il y présente succinctement les sign... more linéaire et synthétique de l'Ouvrage Entre une introduction (il y présente succinctement les signes du religieux dans l'économie et l'inclinaison sensible du religieux vers l'économie et les exigences du marché, signes d'une interaction constante entre économie et religions) et une conclusion (dans celle-ci, l'auteur reconnaît l'enchevêtrement observable de l'économie et du religieux, mais met en garde contre le réflexe du franchissement inopportun des barrières épistémologiques, et l'idée de la considération d'une fin de l'histoire religieuse du fait d'une intrusion de l'économique dans son espace) classiques dans l'élaboration de travaux d'une telle envergure, l'auteur, Lionel OBADIA, mène une réflexion assez dense (7 chapitres) sur une thématique qui occupe avec toujours plus d'acuité les débats actuels quant aux transformations/mutations, adaptations et autres récupérations du religieux dans notre ère. Au fil des travaux, il est d'ailleurs possible d'observer que la philosophie, la sociologie et naturellement l'anthropologie et l'histoire sont largement sollicitées, en tant que disciplines scientifiques dont les centres d'intérêt et l'épistémologie face aux questions de religion, offrent des angles de réflexion tout à fait pertinents. Ainsi, pour aborder une telle thématique, l'auteur a d'abord considéré la nécessité d'une confrontation de la religion au domaine de l'économie (Chapitre 1), puis de la collision intersectorielle qui ressort de ses réflexions, il fait remarquer naturellement la naissance d'un nouveau domaine d'étude dont il fait apprécier les origines et les conquêtes théoriques (Chapitre 2). Par la suite, insistant largement sur le caractère « engloutissant » du capitalisme, il réfléchit d'une part aux chantiers intellectuels et aux objets hybrides qui résultent de son observation de l'économie des religions dans leur phénoménalité (Chapitre 3), et souligne d'autre part, que la religion est confrontée à l'économie et au marché (Chapitre 4). A partir de là, il explique que finalement la religion se figure également comme un marché, puisqu'elle fait face à la modernité et la mondialisation 8 8
Mardi 28 Mars 2016 COMPTE-RENDU D'OUVRAGE du cours moments fondateurs des religions contemporaine... more Mardi 28 Mars 2016 COMPTE-RENDU D'OUVRAGE du cours moments fondateurs des religions contemporaines-Moments fondateurs du Catholicisme (Pr Bernard HOURS)
« Le droit ne dit pas grand-chose, mais on lui fait dire beaucoup de choses. On trouve multiple d... more « Le droit ne dit pas grand-chose, mais on lui fait dire beaucoup de choses. On trouve multiple déclarations, pactes, conventions et puis les systèmes juridiques des différents états concernés. Il peut s'agir de la tolérance de certaines pratiques, de la reconnaissance de certaines pratiques, et on parle aussi de transmission de croyances, de foi, de pratiques, et de pratiques passibles de contrer tous ces éléments ». « Cela implique de passer en revue de multiples systèmes juridiques. On doit repasser ou mettre en évidence quelques traits saillants des périodes et de ces systèmes juridiques pendant ces périodes ». « Lorsque l'on parle de la transmission de la religion, on pourrait aisément remonter à l'empire romain ». « L'on pourrait commencer par évoquer une formule qui paraît intéressante, se trouvant dans la Convention des Nations Unies de 1981, concernant l'élimination des concernant l'intolérance (liberté de professer, de pratiquer la religion de son choix, de changer de foi et de pratiques et puis la liberté de transmettre avec l'enseignement ». [et la non « imposabilité » de la foi et de ses pratiques]. L'intérêt de l'enfant est le principe directeur de cette déclaration, et il est opposable à l'état, et ses convictions religieuses sont dépendantes des choix de ses parents ou tuteurs légaux et le type d'enseignements religieux qu'ils désirent faire suivre à leurs enfants. Il faudrait éviter de porter atteinte à la santé physique ou mentale de l'enfant ». « On peut distinguer deux grands domaines dans lesquels la transmission de la religion peut être repéré : le premier concerne la liberté de l'esprit et a avoir avec l'éducation, et le second le corps concerne la dissimulation du corps (Burka, burkini) et son marquage (circoncision) en passant par le refus de certaines thérapies (transfusion). La question de la restauration peut y trouver sa place aussi ». « L'enfant et les libertés de l'esprit ou l'enfant et le corps. On pense ici aux signes religieux que peuvent arborer les élèves, les enseignants et même les lieux d'enseignement
« Peut-on faire des études du religieux sans affirmer une conviction ? Ou affirmer une foi ? » Ce... more « Peut-on faire des études du religieux sans affirmer une conviction ? Ou affirmer une foi ? » Ces questions ne sont plus uniquement réservées aux hommes de confession, ou à la confession. L'histoire des religions ou de ma religion n'est plus uniquement réservée à ma religion. Y'a-t-il une idée de propagation qui se met en place, d'ouverture et de libéralisation des savoirs confessionnels ? Est-il possible de ne pas être de la propagation de la foi en faisant des études religieuses ? Ou l'inverse ? 10h15 : Yves KRUMENCKER (Université Lyon 3, LARHA : Le Chercheur et la Religion : Quelle distance avoir ? (« Celui qui croyait au Ciel, celui qui n'y croyait pas ». Les chercheurs et la foi) « Etudier les religions serait-il donc impossible ? Peut-on étudier le politique et le social sans être neutre ? La question de l'inévitable subjectivité du chercheur est régulièrement posée. Comment en tenir compte et comment savoir ce qu'on en fait ? Etudier de la manière la plus honnête possible la question semble être la manière la plus appropriée pour étudier les questions des sciences humaines. Comment la pratique de la foi ou l'état de non foi peuvent être apposées à l'étude du religieux ? Evaluer la question de l'influenciation des travaux et de leurs évolutions par leur foi ou leur non foi. Etre contre une foi ou un ordre confessionnel ne garantit pas la neutralité. L'athéisme méthodologique ou agnostique garantissent-t-ils la neutralité (voir article Cantrell) ? Le travail de l'historien est de garder cette dimension temporelle des faits et des pratiques ou praticiens des faits qu'il étudie, ainsi que de leurs spécificités dans le temps.
1) Résumé linéaire et synthétique de l'Ouvrage Entre une introduction (il y présente succinctemen... more 1) Résumé linéaire et synthétique de l'Ouvrage Entre une introduction (il y présente succinctement les signes du religieux dans l'économie et l'inclinaison sensible du religieux vers l'économie et les exigences du marché, signes d'une interaction constante entre économie et religions) et une conclusion (dans celle-ci, l'auteur reconnaît l'enchevêtrement observable de l'économie et du religieux, mais met en garde contre le réflexe du franchissement inopportun des barrières épistémologiques, et l'idée de la considération d'une fin de l'histoire religieuse du fait d'une intrusion de l'économique dans son espace) classiques dans l'élaboration de travaux d'une telle envergure, l'auteur, Lionel OBADIA, mène une réflexion assez dense (7 chapitres) sur une thématique qui occupe avec toujours plus d'acuité les débats actuels quant aux transformations/mutations, adaptations et autres récupérations du religieux dans notre ère. Au fil des travaux, il est d'ailleurs possible d'observer que la philosophie, la sociologie et naturellement l'anthropologie et l'histoire sont largement sollicitées, en tant que disciplines scientifiques dont les centres d'intérêt et l'épistémologie face aux questions de religion, offrent des angles de réflexion tout à fait pertinents. Ainsi, pour aborder une telle thématique, l'auteur a d'abord considéré la nécessité d'une confrontation de la religion au domaine de l'économie (Chapitre 1), puis de la collision intersectorielle qui ressort de ses réflexions, il fait remarquer naturellement la naissance d'un nouveau domaine d'étude dont il fait apprécier les origines et les conquêtes théoriques (Chapitre 2). Par la suite, insistant largement sur le caractère « engloutissant » du capitalisme, il réfléchit d'une part aux chantiers intellectuels et aux objets hybrides qui résultent de son observation de l'économie des religions dans leur phénoménalité (Chapitre 3), et souligne d'autre part, que la religion est confrontée à l'économie et au marché (Chapitre 4). A partir de là, il explique que finalement la religion se figure également comme un marché, puisqu'elle fait...
1) Synthèse de l'ouvrage L'ouvrage de Roger BASTIDE est résolument axé sur une étude du surgissem... more 1) Synthèse de l'ouvrage L'ouvrage de Roger BASTIDE est résolument axé sur une étude du surgissement et de la survivance des religions traditionnelles africaines dans les Amériques. Ces dernières sont d'après lui, sujettes à des logiques de syncrétisme à travers lesquelles ont les voient tout d'abord s'unir aux cultures traditionnelles « amérindiennes » (natives américaines), puis résister via le métissage, à l'effacement civilisationnel qui les a longtemps guettées, entre autres menaces protéiformes du modernisme. C'est une étude solide, qui permet de comprendre les fondements des migrations physiques et spirituelles (ou rituelles) de la civilisation Négro-Africaine pour les Amériques, leur installation, les conditions qui ont déterminé le croisement et la cohabitation ou les rapports avec les cultures des natifs américains et celles des esclavagistes Blancs, et puis le résultat de ces interactions. Aussi, sa démonstration pour exposer ces faits socio-anthropologiques à très forts relents historiques se construit autour de dix chapitres, dans lesquels l'on lira progressivement l'évolution des débats précédemment évoqués. Dans son introduction, l'auteur pose déjà un premier débat, quand il évoque d'une part les survivances africaines (groupes et cultures) dans l'Amérique Noire, et d'autre part la question du broyage total de la culture négro-africaine par l'esclavage et celle de l'assimilation désorganisatrice puis réorganisatrice dudit groupe par le modèle anglo-saxon environnant, à partir de la confrontation des approches de Melville Herskovits et de Franklin Frazier, respectivement. La conclusion qu'il en fait est assez pertinente, puisqu'il y voit une dynamique qui va guider sa réflexion tout au long de son ouvrage : celle du ré-enracinement du nègre américain dans ses cultures ancestrales, après lesquelles il ne fait que courir à travers le temps,
Cet article est rédigé dans le cadre d'une réflexion menée par l'auteur au sujet de l'avenir stra... more Cet article est rédigé dans le cadre d'une réflexion menée par l'auteur au sujet de l'avenir stratégique et politique de la Francophonie. Cette organisation en perpétuelle mutation, et constamment à la recherche de voies et moyens de résilience face aux enjeux et idéaux de son temps tout en conservant sa moelle axiologique, vise toujours un appui marqué et efficace dans la résolution des grands enjeux mondiaux actuels. La mondialisation obligeant aujourd'hui l'occurrence d'interconnexions sectorielles et thématiques autant dans le domaine académique qu'opérationnel, cela nous pousse donc à nous questionner sur ce que pourrait être une politique syncrétique de l'OIF en vue de "tacler" de telles problématiques, sans oublier de se demander quels sont les axes impliqués dans ce jeu d'imbrication.
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