Louis XV

Bien que représentant un cas particulier, le Livre d'Echantillons Fol Est 489 constitue un bon exemple de la manière dont un recueil à destination d'un homme de l'art était composé au milieu du XVIIIe siècle. Éléments pratiques et didactiques y forment un vaste ensemble dans lequel le propriétaire pouvait puiser des idées et des formes, adaptables et combinables au gré de son imagination et des exigences de ses commanditaires. Il témoigne aussi du coût qu'un tel objet pouvait constituer, investissement assez onéreux pour un simple artisan. Il reflète, enfin, comment le goût de la période rocaille se diffusa dans les ateliers qui portèrent cette « mode » que Blondel fustige dans ses Cours d’Architecture.

From Winston Black in The Medieval Review 15.06.24...

'In the concluding essay, "The Bright Side of the Knife: Dismemberment in Medieval Europe and the Modern Imagination," Lila Yawn clearly takes the most chances and has the most fun in exploring the topic of medieval wounds and wounding. After a review of graphic and supposedly "medieval" dismemberments in modern movies and literature, such as Monty Python and the Holy Grail, The Lord of the Rings trilogy, C.S. Lewis's Chronicles of Narnia, or Pulp Fiction, Yawn poses the simple question of "how medieval cutting up living bodies really was" (218). In response, she gives a whirlwind tour of nearly two millennia of images and descriptions of amputation, dismemberment, fragmentation, and mutilation from Cicero to Thomas Jefferson. In so doing she demonstrates, as many medieval apologists have already noted, that there is no greater amount or degree of dismemberment in the Middle Ages than before or after, but what leads moderns to equate "medieval" with "dismemberment" is the medieval tendency to celebrate dismemberment and put severed body parts on display, be they of the criminal or of the saint.'

The Medieval Review 15.06.24
Kirkham, Anne, and Cordelia Warr, eds. Wounds in the Middle Ages. The History of Medicine in Context. Farnham, Surrey: Ashgate, 2014. pp. xvi, 254. $124.95 (hardback). ISBN: 9781409465690 (hardback).
Reviewed by: Winston Black, Assumption College. [email protected]
https://scholarworks.iu.edu/journals/index.php/tmr/article/view/19219/25339

Peu de témoignages subsistent sur les lectures de Louis XV et de Louis XVI, même si tous les contemporains s'accordent pour louer leur culture, leur conversation et leur curiosité. Louis XV, grand lecteur depuis son enfance, formé à l'histoire, à la littérature classique et à la géographie 1 , avait sans doute appris à aimer les livres grâce à l'abbé Robert Perot (1661-1742), ancien bibliothécaire du duc et de la duchesse de Bourgogne devenu par la suite « instituteur » du jeune roi 2 . Depuis 1715, l'abbé était demeuré « garde des livres » de l'ancienne bibliothèque de Louis XIV à Versailles à titre honorifique, titre qui reprit tout son sens au moment de la réinstallation de la cour à Versailles en 1722. La première bibliothèque de Louis XV fut aménagée au deuxième étage du château de Versailles à partir de 1726. Avant cette date, il ne put disposer que des livres de son arrière-grand-père et de quelques achats récents, situation fort peu satisfaisante pour lui 3 . Rendant « S. M. m'a demandé si j'avois reçu les mémoires de Mme de Montpensier. J'ay répondu que j'avois bien ouï dire qu'on les imprimoit en Hollande et que je croiois même l'avoir lu dans la Gazette. Il me paroît que S. M. désire fort de les avoir sitôt qu'ils paroîtront. S. M. a aussi cherché quelque chose dans Morery ; comme il et fort ancien et qu'il n'a que 4 volumes, je lui ay dit que vous luy faisiez relier la dernière édition qui est en 6 volumes. S. M. a ensuite parcouru plusieurs des livres que vous avez pris la peine d'annoncer depuis peu, et je l'ay assuré qu'il y en avoit beaucoup d'autres chez le relieur que vous enverrez sitôt qu'ils seront prêts pour rendre son cabinet le plus complet que faire se pourra 4 . »

Le portrait du roi dans la tragedie francaise connait des mutations importantes entre 1760 et 1789. Apres la Guerre de Sept Ans en effet, le prestige du « Roi‑de‑Guerre » s’estompe nettement au profit d’un monarque desacralise, plus sensible certes, mais aussi plus faible. Dans les tragedies philosophiques comme dans les tragedies nationales, le monarque est toujours respecte mais il n’incarne plus totalement la nation. Les dramaturges tentent alors de mettre en scene, par le relais du heros populaire, une nation qui prend la mesure de son propre corps politique ; sans aller jusqu’a proner la revolte ils voudraient faire de la tragedie une « tribune aux harangues » capable de se transformer, le cas echeant, en veritable tribunal des rois.

Collana: Frontiera d'Europa -Studi e Testi, Nuova Serie, 6 Napoli: Istituto Italiano per gli Studi Filosofici, 2016 pp. X+246; 24 cm. ISbN 978-88-89946-51-0 © 2016 Istituto Italiano per gli Studi Filosofici questo libro è scaricabile gratuitamente dal sito "www.frontieradeuropa.it". Ne sono state stampate trecento copie numerate, recanti la scritta "Fuori commercio", destinate agli omaggi, in primo luogo alle Università, ai Dipartimenti, alle maggiori accademie e biblioteche, alle riviste scientifiche, ed a quanti ne facciano richiesta dimostrando interesse per questi temi. Per Liliana, regina del saber ser, sovrana del saber estar SoMMaRIo NoTa DEll'aUToRE IX abbREVIazIoNI X R. ajEllo, La nascita della socialità moderna 1. Il momento storico cruciale in cui fu redatto il "Carteggio" 1 2. Era tramontata l'idea dell'uomo creato a somiglianza divina 5 3. Origini altomedievali delle differenze tra le nazioni europee 10 4. Il pragmatismo tedesco trasferí le idealità nel culto dell'etnia 14 5. In Italia il super-idealismo medievale si trasformò in cinismo 18 6. Il cinismo portò alla svalutazione della religiosità: D'Andrea 24 7. Il riformismo francese contro il blocco ontologico italiano 28 8. Durata lunga della magia, gestazione lenta della razionalità 34 9. Il dominio della retorica nascose la lunga serie dei fallimenti 39 10. La svalutazione della mente, da divina a "mostruosa": Pascal 43 11. Il passo breve dalla socialità di Pascal a quella di Rousseau 47 12. Fu francese la piú valida rivoluzione mentale, morale, sociale 50 13. Pensiero moderno: un profilo umile, contro l'enfasi idealistica 56 14. Il rifiuto dell'illuminismo, la fedeltà all'ontologismo medievale 60 15. Presunzioni resistenti: «le tenebre sono piú chiare della luce» 65 16. Quadro estremamente tormentato della politica mediterranea 71 17. Finalità nuove della storiografia: analizzare le utilità sociali 77 18. L'esigenza di rifiutare l'idealismo e di adottare il pragmatismo 81 19. L'hegelismo espresse la rivincita dell'ontologismo medievale 86 20. Nietzsche: il pensiero è debole. Le due "inversioni dei valori" 93 21. Tre novità favorevoli al governo di Carlo a Napoli nel 1734 99 22. Carlo,"re proprio", risvegliò il culto della sovranità nazionale 104 23. Forte influenza di Amalia e di Tanucci nella maturazione del Re 110 24. Dopo il 1734: la storia delle Sicilie acquistò un profilo europeo 116 25. Origini personali e profonde dell'aspro radicalismo tanucciano 121 26. Fonti della civiltà sono: educazione pubblica e moralità statale 128 27. Difficili rapporti tra il radicato cinismo e la nuova solidarietà 134 28. Tanucci: dal rigorismo sterile alla visione sociale dei problemi 139 29. Il Re, la Regina e Tanucci fecero nascere un precario consenso 143 30. La forte spiritualità di Maria Amalia fu il segno di tempi futuri 148

Built in the second half of the 17th century, the château de Saint-Ouen, (near Paris, in the Seine-Saint-Denis department), having belonged to the prestigious dukes of Gesvres until its destruction in 1821, to built the actual château for the comtesse du Cayla.
After the sale of her château de Crécy, unexpectedly, the marquise de Pompadour did not purchased Saint-Ouen but benefited from the usufruct of this residence from 1959 until her death in 1764.
The plan of the château, originally designed pay Antoine Le Pautre, was a classical U-shape and consisted of a long façade with two wings prolonging the main body, facing the river Seine on the garden side.
Saint-Ouen's dazzling originality resided in its distribution: the main body consisted of a succession of three "salons à l'italienne" (meaning occupying the entire hight of the building), whose decoration was entirely modified by the Slodtz family in the 1750s.
Indeed, as soon as Mme de Pompadour acquired the estate, a vast project of reorganisation of the entire buildings (including stables and dependences) was planned, costing more than the fabulous amount of 500.000 livres!
In the absence of the original plans, a restitution of the ground floor has been proposed, enabling us to appreciate Mme de Pompadour's architectural project. It seems that the architect who supervised this reorganisation was none other than Ange-Jacques Gabriel, who, at that time, directed all the renovation and building works of the different residences of Mme de Pompadour.
Using the central spectacular "salon à l'italienne" as a pivot, an appartement  was created for the King as a counterpart to that of the henceforth Duchesse de Pompadour, making the prestigious château de Saint-Ouen into a reflection of her own status - a symbol of her social and political victory.

Cet article analyse l'étonnante fortune mémorielle des Aragon de Naples dans l'Europe moderne en se penchant sur l'image de la défaite sous Charles VIII (notamment sous la plume de Léonard de Vinci), les survivances et les récupérations dans la France de Louis XII, la conversion philosophique dans les textes de Montaigne, la métamorphose fictionnelle dans une pièce de théâtre de Robert Greene, ainsi que dans la France de Louis XV et l’Espagne des Habsbourg,

No ano de 2018 publicamos a primeira obra dedicada à iluminação da Casa Real, onde disponibilizamos documentação referente às obras, à encomenda de projetos de arquitetura e à aquisição de luminária pela rainha D. Maria Pia para o seu Chalet do Estoril. Nesse mesmo ano tivemos acesso ao interior do edifício onde verificamos a possível colocação das peças para iluminação. Suposição corroborada pelo cotejamento com o Inventário do Real Chalet Estoril, que nos permitiu entender como estas peças foram criteriosamente escolhidas para uma determinada decoração. São estas novas reflexões e a realização de duas plantas dos pisos principais, ao tempo da monarquia, que aqui damos a conhecer.

In 2018, we published the first work concerning the Portuguese Royal Court lighting. Where we gathered information regarding Queen Maria Pia order of ironstone works, architectural projects and the purchase of lighting fixtures for her Chalet of Estoril. During that same year, we had access to the interior of the building and realized how those lighting fixtures might have been placed. This assumption was confirmed when we collated the Inventário do Real Chalet Estoril (Royal Chalet Estoril Inventory). Which, allowed us to understand how those pieces were carefully chosen for a specific decoration. What we present here is these new considerations and the creation of the two main floor plans at the time of the monarchy.

Kanuni Sultan Süleyman Dönemi’nde Fransa’ya tanınan ticari imtiyazlar belli dönemlerde yenilenmiş, XVI. yüzyılın sonunda ise Kudüs ve Katolik tebaa üzerinde yeni hakların tanınması ile bu imtiyazlar daha da genişletilmiştir. Osmanlı Devleti ve Fransa arasında 1679 Kasım ayında yapılan anlaşma ile Fransa Kralı doğudaki Hristiyanların yegane hamisi olarak tanınmıştır. Fransa elçisi Marquis de Bonnac’a 1716’da verilen Kudüs’teki kutsal yerlerin tamiri ile ilgili imtiyaz resmi olarak Hicri 1132/Miladi 1720 yılına ait bir nâme-i hümâyûn ile Fransa'ya giden ilk elçi olan Yirmisekiz Mehmed Çelebi vasıtasıyla Fransa Kralı’na iletilmiş, buna mukabil Fransa Kralından da cevabi mektuplar Lale Devri padişahı III. Ahmet ve Sadrazam Damat İbrahim Paşa’ya ulaşmıştır. Lale Devri’nden sonra 1740 yılında Sultan I. Mahmud tarafından yenilenen bu kapitülasyonlar süreklilik kazanmıştır.
Bu çalışma kapsamında 1716-1741 yılları arasında Osmanlı Devleti’nin Fransa’ya tanıdığı imtiyazlar değerlendirilecek, Fransa himayesindeki Kudüs ve Sakız adasındaki Katolik Latin rahiplere tanınan haklar ve buradaki kutsal yerlerin tamirine izin veren yetkiler, Sultan III. Ahmed’inferman ve nâme-i hümâyûnları ile Fransa Kralı ve devlet ricalinden gelen cevabi mektuplar üzerinden incelenecektir. Böylece Lale Devri’ndeki Osmanlı Devleti ile Fransa arasındaki münasebetler bir vechesiyle ele alınmış olacaktır.
Abstract
The commercial privileges granted to France in the period of Suleyman the
Magnificent were renewed in certain periods and extended by granting new
rights to the people of Jerusalem and Catholic people at the end of the sixteenth
century. With the agreement concluded between Ottoman Empire and France in
November, 1679, privileges were extended more and the King of France was
recognized as the sole protector of the Christians in the east. The privilege
granted to French envoy, Marquis de Bonnac, in 1716 concerning the repairment of the holy sites in Jerusalem was officially conveyed to the King of France
through Yirmisekiz Mehmet Celebi, the first envoy going to France, with an
imperial letter of the year 1132 of the Hegira/ the year 1720 of the current era,
the response letters of the King of France, on the other hand, were conveyed to
Ahmed III and to the Grand Vizier, Damad İbrahim Pasha. After Tulip Era, these
capitulations renewed by Sultan Mahmud I in 1740 got continuity.
Within the framework of this study, the privileges Ottoman Empire
granted to France between the years 1716-1741, especially the rights given to
France concerning the priests on Jerusalem and Chios Island and the authorities
ensuring the repairment of the holy sites in Jerusalem, will be examined through
the edict and imperial letters; and the relationship between Ottoman Empire and
France will be discussed on the basis of the correspondings.

The book explores the historical connections between the notions of architectural interior, subjective space, human interiority, and represented space including virtual space. In the 18th century the notion of "interiority" understood as a paradigm of human subjectivity came to be articulated in a sustained way in architectural and visual, rather than only literary forms. While the notion of the interior and the processes of "interiorization" were, as Walter Benjamin demonstrated, the defining features of 19th-century bourgeois culture, it is the different forms of conceptual assault on, or deconstruction of interiority that define the approach to space and self in 20th and 21st century. The book examines models of understanding of "interiority" as these were developed in relation to the notions of space and spatial experience.

The visual shock generated by the deformed stag antlers painted by Jean-Baptiste Oudry for King Louis XV, now kept in Fontainebleau, exposes the limitations of iconographic and monographic concerns for these works. The intricate and lost rituals of ancien régime venery, as well as the sexual and macabre content of these images complicate their interpretation. Integrating sensorial contact with carcasses, the king’s passion for hunting, the ideas of naturalists, and the aesthetic theories of Roger de Piles, ensures a better understanding of the state of sudden shock elicited by these images, as well as their violence, both on representational and structural levels.

Dans un petit recueil factice, composé de gravures, a été joint un beau dessin de carrosse, à la plume avec des rehauts à la gouache et à l’or, portant au revers une inscription ancienne : Coll. Dangiviller émig. / Dessiné par Moreau le jeune / Faict en orfèvrerie par F. T. Germain ci-devant orfèvre du Roy / pour le Dauphin. L’objet, un jouet destiné sans doute l’un des petits-fils de Louis XV, n’a semble-t-il pas laissé de trace. Une courte période au début des années 1760, permet d’envisager la réunion des deux artistes, ce que le style du dessin semble confirmer. L’entrée du dessin dans les collections du comte d’Angiviler, par ailleurs mal connues, pourrait aussi dater de cette période, où il était « gentilhomme de la Manche » des jeunes princes.

Au château de Chambord, une grande table  du XVIIIe siècle en pierre de liais évoque les fastes macabres d’un résident illustre. D’après une légende restée vive de nos jours, on y aurait embaumé le corps du comte Maurice de Saxe, maréchal général des camps et armées du roi de France. Le 30 novembre 1750, le fils naturel du défunt électeur de Saxe, Auguste le Fort, mourut dans ses appartements, des suites d’une pneumonie. Sitôt informé de son décès par l’administration des Bâtiments, Louis XV ordonna que son cadavre fût gardé sur un lit de parade et qu’on lui rendît les honneurs militaires comme s’il fût vivant, le temps que la couronne connût le désir de son demi-frère royal, Auguste III de Pologne. Alors qu’on ignorait quelles étaient les dernières volontés de ce grand officier militaire demeuré luthérien – recouvrir son corps de chaux vive [testament olographe du 1er mars 1746] –, il reposa dans la salle d’apparat, embaumé, cœur et entrailles ayant été scellés dans des réceptacles séparés. Sa garde le veilla durant quarante jours, jusqu’au départ du convoi mortuaire pour Strasbourg. Ses obsèques eurent lieu en terre protestante, au Temple neuf, car l'on ne pouvait honorer sa mémoire ni dans l’un des sanctuaires royaux (une messe funèbre à Notre-Dame de Paris, une sépulture en la nécropole de Saint-Denis), ni à Dresde.
Une autre relique historique – l’urne cardiaque en vermeil, conservée à Strasbourg –, des récits de funérailles, des archives curiales (Maison du roi, Guerre et Diplomatie) , des écrits auliques, disent le paradoxe d’une mort protestante advenue dans l’espace de la monarchie française au milieu du XVIIIe siècle, sous le régime de l’édit de révocation de 1685. Dans sa demeure parée de deuil, le roi fit honorer un grand serviteur ayant œuvré pour sa suprématie militaire en Europe. Le corps partagé de son familier y manifesta surtout l’éminente dignité et les ambitions déçues d’un « prince bâtard » légitimé, naturalisé français, apparenté aux maisons de Saxe et de France, soit par les liens du sang, soit par un mariage princier (sa nièce Marie-Josèphe de Saxe avait épousé le dauphin de France en 1747). Conservant ses grâces au défunt artisan du parti saxon à la cour, le souverain aura soigné les intérêts communs des Bourbons et des Wettin – la lignée électorale, catholique depuis 1697 – alors que se jouait le sort de la Pologne et des États baltiques dans son système d’alliances en Europe du Nord.

Réseaux jansénistes et antijansénistes dans le Nord et l’Est du royaume de France de la bulle unigenitus à 1730 2016
Philippe Moulis

Extrait de : "Réseaux religieux et spirituels : du Moyen Âge à nos jours (édition électronique)"
Sous la direction de Nicole Lemaitre
140e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Reims, 2015

Isabelle BLAHA, Yann BOUYRAT, Marie-Madeleine de CEVINS, Julia CONESA SORIANO, Cécile DUCHER, Laure HENNEQUIN-LECOMTE, Stéphane LECOUTEUX, Jean-Loup LEMAITRE, Sylvain LETEUX, Bruno MAES, Philippe MOULIS, Yafes UYARCI, Badreddine YOUSFI, Claire MALIGOT
Paris, Éditions du CTHS
2016
p. 128-137
Collection : Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (édition électronique)
  Article en pdf à télécharger gratuitement
Nous analyserons dans une première partie la mise en place et la structuration des réseaux jansénistes et antijansénistes qui s’organisent de 1713 à 1717. Les réseaux des jésuites, des capucins, des minimes, et des frères des Écoles chrétiennes seront examinés. Dans une seconde partie, intitulée l’antijansénisme victorieux, (du bref Pastoralis officii de 1718 à 1730), nous étudierons les méthodes employées par ces ecclésiastiques pour combattre les évêques jansénistes. La troisième partie sera consacrée aux méthodes, aux filières et aux moyens clandestins utilisés par ces réseaux.

Research paper on the construction and provenance of a Louis XV Bracket Clock in the Canadian Museum of History's collection. (980.44.1 a-f). Research compiled for John Willis for the Canada Hall Exhibit at the Canadian Museum of History.

The fabulous rococo. The style developed during the reign of Louis XIV and the exhibition covers the end of his reign through that of Louis XVI, until neoclassicism was favored at the wake of the Revolution. The journey from the Sun King to Louis XVI is described through drawing. The works which are from the Morgan's permanent collection. The artists varied from Watteau, Boucher, Fragonard (tempted yet?) Greuze, Drouais and David.

The development of a new technique for the conservation of papier-mâché is discussed in this paper, the third in a series of papers that the author has presented at Wooden Artifacts Group annual meetings, of the American Institute for Conservation of Artistic and Historic Works, concerning the conservation-restoration of sleighs the Museum of the Palace of Versailles. In this paper, the author focuses on the conservation treatment of the European laquer on the sleigh called as “The Cattails,” having red and gold lacquered cattails on a dark, aventurine ground.  Made for Louis XV, it was used during snowy winters in the park at Versailles as late as the reign of Napoleon I. Its unusual construction of papier-mâché over a wood substrate, and decoration of elaborate aventurine lacquer posed special treatment problems. The paper focuses on the conservation of the sleigh’s lacquer, the study of the polychrome finishes by microscopy and chemical spectroscopy, and the treatment of its papier-mâché substrate. The new fill material developed for the latter was tested, with artificial aging, at the French National Center for Research and Conservation of Graphic Documents (CRCDG), as described in the appendix of this paper.

"Le couronnement de l’allégorie : histoire 
et réalité(s) dans l’album du Sacre de Louis XV 
par Pierre Dulin"

C’est à l’occasion du sacre de Louis XV en 1722 qu’il fut décidé de produire pour la première fois un album représentant l’événement. Le peintre Pierre Dulin fut donc en charge d’un album montrant le sacre sous deux modalités : une représentation descriptive de la cérémonie et du déambulement du roi dans la nef de la
cathédrale de Reims ainsi qu’un ensemble d’allégories répondant à chaque moment du sacre. Cet article s’intéresse précisément à l’importance de ces allégories et à la représentation de la personnification de la France en lieu et place de celle du roi. Ainsi cet album s’inscrit dans les querelles de son temps en ce qui concerne l’utilisation du procédé allégorique dans l’écriture de l’histoire contemporaine.

Vorträge │conférences
Uta Coburger, Mannheim
Michaël Decrossas, Paris
Oliver Domeisen, London
Anke Fissabre, Aachen
Micaela Kranich, Stuttgart
Carl Magnusson, Lausanne
Markus Neuwirth, Innsbruck
Jan Pieper, Aachen
Nicolas Trotin, Paris
Thomas Wilke, Aachen

Fachhochschule Aachen │Université des sciences appliquées

This paper will focuses on the conservation treatment of the polychromy of the 'The Cattails' sleigh. Made for Louis XV, it was used during snowy winters in the park at Versailles as late as the reign of Napoleon I.
Its unusual construction of papier-mâché over a wood substrate, and decoration of elaborate aventurine lacquer posed special treatment problems. This paper will focus on the conservation of the sleigh’s lacquer, which involved the study of the polychrome finishes by microscopy and chemical spectroscopy, and the treatment of its papier mâché substrate. The latter resulted in the development of a new fill material, tested with artificial aging at the French National Center for Research and Conservation of Graphic Documents (CRCDG), as described in the appendix of this paper. (Jon Brandon and Rian Deurenberg-Wilkinson, publication compilers), p. 27-37.

This monograph explores the Paris Ecole Militaire as an institution, arguing for its importance as a school that presented itself as a model for reform during a key moment in the movement towards military professionalism as well as state-run secular education. The school is distinguished for being an Enlightenment project, one of its founders publishing an article on it in the Encyclopédie in 1755. Its curriculum broke completely with the Latin pedagogy of the dominant Jesuit system, while adapting the legacy of seventeenth-century riding academies. Its status touches on the nature of absolutism, as it was conceived to glorify the Bourbon dynasty in a similar way to the girls’ school at Saint Cyr and the Invalides. It was also a dispensary of royal charity calculated to ally the nobility more closely to royal interests through military service. In the army, its proofs of nobility were the model for the much debated 1781 Ségur decree, often described as a notable cause of the French Revolution.

L'article présente une médaille en argent de Louis XV déposée dans la première pile du nouveau pont de Compiègne le 11 mai 1732 et retrouvée dans l'Oise suite à la destruction dudit pont en 1914, puis s'intéresse tout particulièrement aux dépôts de fondation liés à la construction de nouveaux monuments sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV.

Although Polish authors, especially of legal history textbooks, address the topic of royal ordinances in France, the information therein is fragmentary, and some certainly require verification. Even though these remarks are not innovative, which is obvious within the context of the output of French literature, the ordering of this issue for the needs of Polish readers seems necessary.

Bien que les auteurs polonais, notamment ceux des manuels d'histoire du droit n’évitent pas la thématique d’ordonnances royales en France, les informations qui y sont fournies sont fragmentaires et certaines nécessitent absolument une vérification. Certes, les commentaires qui suivent ne sont pas innovants ; cependant, ce qui est évident au regard de la littérature française, nécessite une présentation ordonnée pour le lecteur polonais.

El nacimiento de Luis José Javier de Borbón, duque de Borgoña, varón primogénito de los delfines de Francia, en 1751, aseguró la sucesión a la corona francesa. Se realizaron múltiples fiestas para celebrar el natalicio como era tradición. Estas no solo se circunscribieron al espacio francés, sino que se trasladaron a otras cortes europeas. Estudiamos aquí el caso de España y su especial significación, debido a la delicada situación política entre las dos potencias borbónicas, a través de los festejos dados por el embajador y las poderosas colonias de comerciantes franceses y cuyo objetivo era la recuperación de la amistad española por parte de Francia.

La monarchie française se devait, par tradition, d'être accessible à ses sujets. Cet usage créait des situations que les étrangers trouvaient fort surprenantes. Ainsi, le courtisans italien Primi Visconti, présent à la cour de France de 1673 à 1681, écrivait-il dans ses Mémoires qu' "en Espagne les princes ne peuvent être abordés que par des bouffons alors qu'en France ils le sont par tout le monde". Cette tradition se poursuivit au XVIIIe siècle et Louis XV, puis Louis XVI, certes dans une bien moindre mesure, continuèrent cette pratique de vie en public. On a donc bien du mal à imaginer une quelconque vie privée du souverain... Celle-ci s'organisait surtout pendant les "heures rompues", c'est-à-dire dans les "trous" laissés par l'emploi du temps de sa journée ritualisée qui, depuis Louis XIV, connaissait une régularité plus ou moins affirmée. En raison de son caractère, précisément "privé", il est bien difficile d'envisager la vie des souverains hors de leur représentation publique. C'est la raison pour laquelle il convient toujours de considérer, et la vie publique, et la vie privée pour appréhender cette dialectique complexe que représentaient les "deux corps du roi", pour reprendre l'expression d'Ernst Kantorowicz.