Epistémologie

La tribune libre du numéro 252 d’Israel Magazine de janvier 2022, « Le Code Egyptien, une contre-histoire biblique », présente le livre de Roger Sabbah qui interprète le récit biblique de la sortie d’Egypte comme un « récit mythique » qui contribuerait à « la légende du mythe fondateur du peuple juif » selon l’expression de l’auteur. Ce récit aurait été inspiré de la symbolique égyptienne, laquelle se retrouverait dans le Zohar. Il décrirait les pérégrinations des âmes égyptiennes qui constitueraient le vrai Israël. Notre réponse décrypte cette thèse ainsi que sa méthode pseudo intellectuelle, et en démasque sa filiation idéologique.

According to an interesting and thought-provoking article by Natalie Ashton and Robin McKenna, Paul Boghossian in Fear of Knowledge would have presented a "classical", "objectivist" view of epistemic justification, which allegedly excludes "that social factors can determine what counts as evidence". On the basis of this interpretation, the two authors find that a feminist history of science, which shows how certain societal advancements in the position of women did, actually, lead to the acceptance of certain (previously available) data as evidence for a given theory, would run counter to that classical view. I argue that Ashton and McKenna overlook the crucial difference between the merely descriptive tenet "social factors determine what data epistemic subjects take, in fact, to be evidence for a given theory" and the normative tenet "social factors determine what data can legitimately be taken to be evidence for a given theory". Under the descriptive interpretation, the history they tell is clearly not incompatible with the "classical view". And under the normative interpretation, a second ambiguity emerges: when social factors are supposed to "determine" what data can legitimately count as evidence, is this a rational or a causal sense of "determine"? Given that the authors themselves admit, relative to the specific story they tell, that we have an independent criterion (explanatory power) which justifies that we take certain data as justification for a given belief, then the only sense of "determine" which remains is the causal one−and in this sense, once again, the story they tell is perfectly compatible with a "classical view" of justification.

C’est au problème de distribution, de désignation et de discrétisation de la séquence d’inférence abductive ainsi qu’à ses conséquences sur nos systèmes de connaissance que je consacre cet article. Charles S. Peirce a fait de l’abduction la dynamique inférentielle unique de la créativité. Par elle seule advient toute idée nouvelle. Son importance dans l’épistémologie peircienne est donc considérable, mais la compréhension de son fonctionnement réel n’est pas sans poser quelques problèmes à notre entendement, à commencer par le mystère que représente son origine et la difficulté qu’il y a à saisir la portée réelle de son action. Pourtant, l’abduction est au cœur des processus inférentiels qui structurent notre expérience épistémique ordinaire. Contre l’hypothèse intuitionniste, je défends l’argument évolutionniste ; contre une explication logique, je fais valoir la nature sémiosique de l’expérience abductive. Pour étayer ma compréhension du phénomène et des problèmes qui lui sont inhérents, il me faut élargir le spectre de l’analyse à un ensemble plus vaste que l’abduction seule et considérer ce que j’appelle l’instruction. En m’appuyant sur une hypothèse de Mihhail Lotman, j’invite à considérer le caractère « homofinal » de l’instruction : telle que je la définis, elle est à la fois à l’origine et le résultat de l’abduction en tant que telle. Les conclusions fournies ici sont d’abord méthodologiques : à défaut de pouvoir résoudre le mystère de l’abduction, elles en précisent la nature.

Très souvent on présente la géographie comme la discipline et la science de la synthèse comme si les autres disciplines ne procèdent pas elles aussi à leur propre synthèse. Cette conception de la géographie, présentée souvent comme une richesse et un atout qui font défaut aux autres disciplines exprime en fait, une carence théorique et paradigmatique qui rendent les contours et le contenu de la discipline flous et la prétendue synthèse n'est en réalité qu'un alibi. Ce travail essaie de poser le problème de la prétendue vocation à la synthèse de la géographie, synthèse qui est restée horizontale et sommative alors qu'elle devrait être verticale et structurelle ayant pour objet les diverses articulations du fonctionnement spatial et territorial et ne pas s'arrêter à une mise en relation simpliste de données produites par d'autres disciplines. La géographie, au lieu d'être la synthèse de l'espace, devrait être l'espace de la synthèse. Cette tâche ne peut être assurée qu'une fois la géographie dotée de théories spatiales, elle prendrait comme champs les territoires et la territorialité, voire les espaces territoriaux. C'est à ce prix que le territoire du géographe deviendrait la synthèse de l'espace et non l'espace de la synthèse.

This article is focused on answering the question to what extent one can be a sceptic. Sextus Empiricus’s Outlines of Scepticism serves as a guide. In section 1, it is investigated whether three logical laws have a certain foundation or are subject to doubt. In section 2, Sextus’s way to deal with these laws is examined; the question arises how dogmatic his approach is. After that, a possible ‘reply’ by Sextus to the criticism receives attention. Section 3 is concentrated on a possible alternative to Sextus’s approach. Besides logical laws, some important methods are concerned.

Communication faite au IIème Colloque du Département de Géographie, Faculté des Lettres & des Sciences Humaines de Sousse "Une géographie au temps du monde : Postures intellectuelles pour la géographie tunisienne", Sousse, 1-3 mars 2001. texte ronéo 13p. Texte publié pp : 145-156 in « Une géographie au temps du monde : Postures intellectuelles pour une géographie tunisienne ». Textes réunis par R Lamine. Faculté des Lettres & des Sciences Humaines de Sousse. 2003, 467 p. Résumé : Le statut de la géographie: de l'espace de la synthèse à la synthèse de l'espace. Très souvent on présente la géographie comme la discipline et la science de la synthèse comme si les autres disciplines ne procèdent pas elles aussi à leur propre synthèse. Cette conception de la géographie, présentée souvent comme une richesse et un atout qui font défaut aux autres disciplines exprime en fait, une carence théorique et paradigmatique qui rendent les contours et le contenu de la discipline flous et la prétendue synthèse n'est en réalité qu'un alibi. Ce travail essaie de poser le problème de la prétendue vocation à la synthèse de la géographie, synthèse qui est restée horizontale et sommative alors qu'elle devrait être verticale et structurelle ayant pour objet les diverses articulations du fonctionnement spatial et territorial et ne pas s'arrêter à une mise en relation simpliste de données produites par d'autres disciplines. La géographie, au lieu d'être la synthèse de l'espace, devrait être l'espace de la synthèse. Cette tâche ne peut être assurée qu'une fois la géographie dotée de théories spatiales, elle prendrait comme champs les territoires et la territorialité, voire les espaces territoriaux. C'est à ce prix que le territoire du géographe deviendrait la synthèse de l'espace et non l'espace de la synthèse. Summary : The status of the geography: from the space of the synthesis to the synthesis of the space. Very often one presents geography like the discipline and the science of the synthesis as if the other disciplines don't proceed also to them own synthesis. This conception of the geography, presented often like a richness and an asset which make defect to the other disciplines expresses in fact, a theoretical deficiency which make the discipline contours and the content vague and the supposed synthesis is in reality an alibi. This work tries to pose the problem of the geography's supposed vocation to the synthesis , synthesis who stayed horizontal wherea she should be vertical and structural having for object the various spatial and territorial joints and not only making in relation datas produced by of other disciplines. The geography, instead of being the synthesis of the space, should be the space of the synthesis. This task could not be insured that one times the geography endowed of spatial theories, she would take as field territories, territoriality and territorial spaces. It is Amor Belhedi

L'oeuvre de Paul Veyne est iconoclaste et profondément novatrice. De l'archéologie à l'histoire de l'art, du pouvoir de l'empereur au métier d'historien, du paganisme à la sexualité, les études réunies ici entendent restituer tous ses champs d'investigation, et explorer toute la richesse de ce « romain vrai » qu'est l'Histoire. Paul Veyne aimait susciter le débat ; discuter de son oeuvre est un moyen de lui emboîter le pas. Paul Cournarie, normalien (Lyon), agrégé d'histoire, est docteur en histoire grecque de l'université Bordeaux-Montaigne. Pascal Montlahuc est maître de conférences HDR en histoire ancienne à l'université Paris Cité.

En collaboration avec Roger Mondoué, « De l’idée d’une logique appliquée chez Bebbé-Njoh », in Roger Mondoué (dir.), Logique, Pédagogie et Épistémologie cognitives : Une critique du piagétisme. Mélanges offerts à Étienne Bebbé-Njoh, Volume 1, Préface aux volumes 1 et 2 du Professeur Yves-Abel Feze, Geneva/Yaoundé, PIPD/Presses de l’Institut Panafricain pour le Développement, 2019, ISBN : 978-9956-675-02-9, pp. 20-31.

Les juristes considère souvent comme scientifiques leurs connaissances et leurs travaux sur les normes juridiques - ce qu’on appelle la dogmatique légale ou la science du droit (connaissances axées sur des questions telles que la définition du sens et de la portée des normes, la résolution des conflits entre normes et les lacunes juridiques réelles ou apparentes). Cela se fait sans autre questionnement, comme si le caractère scientifique était une donnée, un truisme. Le concept de science est à son tour l'objet principal d'une discipline de la connaissance philosophique: la philosophie des sciences. Dans le présent article, j’e veux comprendre ce qu’est la science selon l’une des réponses traditionnelles données à cette question: la réponse inductiviste. Ensuite, j’ai l’intention de déterminer si et dans quelle mesure la réaction inductiviste, ses caractéristiques et ses limites sont liées à la science du droit. Pour cela, j'ai effectué des recherches théoriques et bibliographiques dont le point de départ a été la référence de la philosophie des sciences ellemême. Différentes sources ont été examinées, systématisées et confrontées afin d'identifier les positions les plus cohérentes. Parmi les principaux résultats figurent: l'exposition de l'inductivisme naïf et ses problèmes, l'inductivisme probabiliste et le rôle de la théorie dans l'observation; synthèse des principales caractéristiques de la science du droit; réflexion critique sur la manière dont l’inductivisme s’applique à la science du droit et au caractère de celle-ci.

La soutenabilité à venir va dépendre de bien des aspects qui devront interroger et canaliser l’agir d’une anthropocène affolée. Mais la prise au sérieux de la vulnérabilité ne doit pas uniquement conduire à réajuster un « modèle social ». L’appareil critique habituel risque bien de nous mettre dans la peau de "tous ceux qui avaient l'air de croire que la peste peut venir et repartir sans que le cœur des hommes en soit changé" (A. Camus). L’approche présentée ici porte la conviction qu’en-deçà de la variété des propositions et quelle que soit leur pertinence, il nous faut, comme à chaque grande transformation civilisationnelle, réviser l’épistémologie en usage. Celle-ci nous semble caractérisée par des formes d’invulnérabilité à partir d’une intelligibilité qui corrèle l’affirmation de l’Homme et une manière de penser qui pose tout en objet à comprendre. Le défi présent depuis des décennies oblige à se demander : à partir d’où penser ?
Reprenant le travail du dernier Husserl, nous poserons que la pensée ne débute pas par la raison mais par le corps. La conscience n’a pas à être liée à une quête d’assurance (Descartes) ; elle passe par l’écoute de cette part de nous qui perd toute auto-fondation, une part mue par l’altérité et l’instabilité, en prise avec les réalités les plus humaines non spectaculaires : quand je tiens la main de cette personne qui est en train de mourir ou quand j’ai au bras un bébé qui pleure. C’est de l’endroit où je suis affecté que je peux autrement penser le réel du vivant. La vulnérabilité y est posée comme le propre de l’humain, amenant à formuler les prémisses d’une épistémologie qui traduit une manière de penser corporellement. La rationalité oui, mais en se laissant éprouvé, et de là, habiter suffisamment mon vécu sensible pour user de raison.

Texte publié in « La question des limites en Géographie. Structures, dynamiques et enjeux ». Actes du VIII Colloque du Département de Géographie, FLAH, Université de Manouba. 1-3 mars 2013. Riahi H et Hanafi A (édit). 2016. Résumé : Les limites en géographie. Pertinence et limites d'un concept et d'une pratique L'espace se trouve partout ponctué de limites, discontinuités, seuils et de frontière dont la nuance est floue. On a même inventé des limites là où il n'y avait probablement pas, tellement la délimitation constitue les prémices de l'analyse. Le texte pose la question des limites en termes de pertinence. Il montre la centralité de la limite dans le savoir géographique en tant qu'outil, objet, démarche et résultat. La délimitation est souvent le point de départ et l'aboutissement de l'analyse. La limite a été souvent considérée comme un simple cantonnement pour s'y enfermer alors qu'elle devrait être au centre de l'intérêt en tant qu'interface structurante. Notre propos montre la nécessité d'inverser la problématique et la démarche et de renouveler les outils méthodologiques inhérents aux limites. « Je me nomme Limite et je me nomme Centre. Je garde tous les seuils de tous les mondes. Rentre ». Victor Hugo. La légende des siècles, op. cité par R Brunet, 1993, p. 453. Cette citation nous rappelle que la limite se trouve déjà au centre, nous invite à inverser l'ordre des choses et à revoir la démarche. Limite, discontinuité, seuil et frontière ; autant de termes qui signifient le même phénomène, à des nuances près, au point qu'on utilise l'un pour l'autre sans limite, ce qui introduit souvent des ambiguïtés. On se limitera dans ce papier, à la question des limites en géographie ; quelle est sa pertinence et quelles sont les limites, tant au niveau du concept que de la pratique ? I-Limite, discontinuité et frontière Tout d'abord, il faut signaler la différence entre des notions, assez proches : la limite, la discontinuité et la frontière. On a la limite « qui circonscrit deux ensembles spatiaux dont on souligne les différences » (Renard J-P, 2002) qui ne sont pas forcément structurantes, ensuite « la discontinuité qui suppose des structures d'organisation de l'espace » (Groupe Frontière 2004) ; enfin la frontière est une « séparation structurante qui exprime ou révèle l'exercice d'un pouvoir. La frontière suppose bien la discontinuité qui elle-même implique la limite » (ibidem). La frontière est une limite relativement étanche, elle représente « la limite de la souveraineté » et de la compétence territoriale de l'Etat moderne (Nordman, 1999), une limite politique signifiante d'un territoire, elle instaure la limite d'un ordre matériel organisé,

International workshop at Humboldt University Berlin, Germany.
14-18 April, 2012.
Co-organized by Colin G. King (Providence College) and Benjamin Wilck (Humboldt University).

https://www.philosophie.hu-berlin.de/de/lehrbereiche/antike-wissen/veranstaltungen/aristotles%20posterior%20analytics

La présente réflexion aborde la question de la réalité de l’objet et de la simultanéité de sa construction avec celle de sa représentation, à travers l’examen du processus et des modalités de construction d’un objet représentationnel aux contours non délimités naturellement. Notre objectif est de montrer comment la représentation sociale ne fait pas que porter sur un objet, mais est elle-même créatrice d’objet. C’est une problématique qui ne fait que reprendre celle qu’on retrouve dans la redéfinition que fait Moscovici dans son travail fondateur (1961), de l’objet de connaissance et du rapport du sujet à cet objet.

The relationship between knowledge production and power has been a topic of anthropological debate and inquiry for several decades. In particular subalternised voices, for example of feminists, othered or indigenous people, have raised awareness of this very critical relationship. While these voices have contributed to epistemological reorientations, further decolonialisation remains a necessity, both with regard to anthropological knowledge and the way it is taught and produced. As underlined by Escobar and Restrepo, hegemonic anthropologies not only disqualify, in favour of disciplinary pretensions, the submissive and subordinate knowledge of the people studied by anthropologists, but they also make a series of distinctions between what is thinkable (2010, 87) and what is not. What is at stake is not only the integration of subalternised people into existing research projects, but also what (and who) is still on the menu (Bilge 2020). This calls for an in-depth transformation of the criteria assessing what is a good research topic and why. By focusing on the articulation between knowledge production and power, it is possible to reshape the understanding of different forms of domination and reactions to power. Anthropology has constructed many of its methodological and epistemological reflections by looking at a range of knowledge produced by people in situations of subordination (Sarker, 2015), and whose knowledge for this reason tends to be ignored or is denied. However, attention to the emic dimension of domination does not automatically lead to the revaluation of 'minority' knowledge. Rather, in order to gain theoretical and academic dignity, knowledge must liberate itself from the stigma of militancy and must be detached from those who bore its voice in the first instance (Bentouhami-Molino, 2017, 101). One main challenge is therefore to consider the places where knowledge is produced from an epistemological perspective (Bentouhami-Molino, 2015; Grosfoguel, 2007), in order to highlight its situated character and how it is linked to specific systems of values and norms. This allows for a more detailed understanding of what constitutes the subjectivities whose narratives are discredited.

După analiza relației dintre individual și universal (Idee) în volumul precedent, Semiotică și ontologie la Platon. Problema individuației, studiul de față este dedicat gnoseologiei și epistemologiei platoniciene, epuizându-se prin aceasta, descrierea triunghiului semiotic constituit din Idee (sens), individual (referent) și cuvânt (purtătorul semnului).

La soutenabilité à venir va dépendre de bien des aspects qui devront interroger et canaliser l’agir d’une anthropocène affolée. Mais la prise au sérieux de la vulnérabilité ne doit pas uniquement conduire à réajuster un « modèle social ». L’appareil critique habituel risque bien de nous mettre dans la peau de "tous ceux qui avaient l'air de croire que la peste peut venir et repartir sans que le cœur des hommes en soit changé" (A. Camus). L’approche présentée ici porte la conviction qu’en-deçà de la variété des propositions et quelle que soit leur pertinence, il nous faut, comme à chaque grande transformation civilisationnelle, réviser l’épistémologie en usage. Celle-ci nous semble caractérisée par des formes d’invulnérabilité à partir d’une intelligibilité qui corrèle l’affirmation de l’Homme et une manière de penser qui pose tout en objet à comprendre. Le défi présent depuis des décennies oblige à se demander : à partir d’où penser ?
Reprenant le travail du dernier Husserl, nous poserons que la pensée ne débute pas par la raison mais par le corps. La conscience n’a pas à être liée à une quête d’assurance (Descartes) ; elle passe par l’écoute de cette part de nous qui perd toute auto-fondation, une part mue par l’altérité et l’instabilité, en prise avec les réalités les plus humaines non spectaculaires : quand je tiens la main de cette personne qui est en train de mourir ou quand j’ai au bras un bébé qui pleure. C’est de l’endroit où je suis affecté que je peux autrement penser le réel du vivant. La vulnérabilité y est posée comme le propre de l’humain, amenant à formuler les prémisses d’une épistémologie qui traduit une manière de penser corporellement. La rationalité oui, mais en se laissant éprouvé, et de là, habiter suffisamment mon vécu sensible pour user de raison.

Le propos est d’etudier le role des concepts dans les operations qui constituent le champ scientifique contemporain. Pourquoi certains concepts scientifiques connaissent-ils une vie nomade, «d’une science a l’autre» ? Que deviennent-ils lorsqu’ils passent d’une science «dure» a une science «molle», ou inverseemnt ? Conservent-ils le meme sens ? Contribuent-ils a unifier le champ des sciences ou bien le compliquent-ils ? Les articles qui composent ce livre constituent un faisceau d’explorations visant non pas a reduire les pratiques scientifiques a des pratiques sociales parmi d’autres, mais a faire vivre la question de ce qu’est et de ce que peut la science, «telle qu’elle est sans cesse reprise, discutee, reinventee par les scientifiques eux-memes». – Les articles sont distribues en trois parties : la premiere (I. «Grandes manœuvres») approche des operations de propagation d’un type singulier, qui portent sur la question de la scientificite, sur l’homogeneite du champ scientifique comme tel. Il s’agira de «durcir» un champ, d’affirmer son autonomie et sa capacite a juger et a distribuer les phenomenes, afin de rendre possible une «capture» generalisee ou le specialiste peut devenir un expert polyvalent; – la deuxieme partie (II. «Les eclats de la diversite») envisage des concepts qui jouent moins sur des definitions abstraites de la scientificite que sur les rapports qui peuvent ou non s’etablir entre objets distincts. La diversite phenomenale apparait moins comme un obstacle a la propagation que comme un facteur d’eclatement des demarches. Cette non-cloture des controverses ouvre a la question du sens, celui que tente d’imposer toute organisation conceptuelle; – la derniere partie (III. «Le sujet de l’objet») interroge le double sens de la «passion», passion de la connaissance objective, mais aussi passion du sens. Elle souleve ainsi la question des rapports enchevetres de ce qui est cense s’opposer : l’objet et le sujet de la connaissance. M.-M. V.

Der Beitrag entwickelt ausgehend von Richard Hönigswalds Pädagogik und Philosophie die Möglichkeit einer transzendentalkritischen Medientheorie.
Based on Richard Hönigswald's pedagogy and philosophy, the article develops the possibility of a transcendental-critical media theory.

Mythique, mythologique, légendaire, fabuleux ... C'est le moins que l'on puisse dire pour parler de l'"aujourd'hui des droits de l'homme". Mais cette posture pharaonique du concept ne saurait obstruer les péripéties de sa pertinence. En effet, gisant entre le "choc de deux dogmatismes", le discours des droits de l'homme appelle une lecture alternative...

Séminaire organisé par le Groupe de Recherche et d’Étude sur l’Histoire du Travail et de l’Orientation (GRESHTO) du Centre de Recherche sur le Travail et le Développement (CRTD – EA 4132) du Conservatoire National des Arts et Métiers
Institut National d’Étude du Travail et de l’Orientation Professionnelle (INETOP)
41 Rue Gay Lussac – 75005 Paris