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à partir du 20 novembre 2014 Ce séminaire est consacré à l’étude du discours talmudique classique. Nous lirons le traité Horayot (instructions) du Talmud de Babylone. Nous essayerons de comprendre la logique du traité et du discours talmudique en général par l'étude du rapport entre le traité et les sources utilisées par ses rédacteurs (la Bible, la Mishnah, la Tossefta, les exégèses tannaïtiques). Seront pris en compte également les aspects philologiques et historiques de l’évolution du texte. Il s’agit d’un cours d’initiation, et une connaissance préalable du Talmud, de l’hébreu ou de l’araméen n’est pas requise.
Dix-septième siècle, 2018
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L A MISHNA (litt. « enseignement » ou «repetition») est un code de Joi compose, nous dit la tradition, par Rabbi Yehuda ha-Nassi («le Prince») vers 200 E.C. A !'inverse des midrashim, il ne se presente pas comme un commentaire biblique, mais comme une ceuvre independante -qui, d'ailleurs, ne cite presque jamais le texte biblique et ne mentionne que rarement les lois bibliques de base, tant celles-ci sont censees etre connues. Elle est composee de soixante-trois traites (massekhtot, sg. mas sekhet) repartis en six ordres (sedarim, sg. seder) qui portent respectivement sur les lois agricoles (Zera'im, « semences »), les fetes (Mo'ed), le st. atut per sonnel (Nashim, «femmes»), !es lois civiles et penales (Nezikin, «dom mages»), les lois du Temple (Kadashim, «choses saintes») et !es regles de p.urete rituelle (Taharot). A !'inverse des autres traites de l'ordre Kadashim, le traite 'Hullin, tout comme le quatrieme chapitre du traite Mena'hot, est largement consacre a des themes de pratique quotidienne : la kasherut et !es lois de tef,.llin, mezuza et tsitsit; il en est de meme des traites Berakhot (de l'ordre Zera'im) et Nidda (dans l'ordre Taharot). La Mishna ne tranche pas systematiquement la Loi, mais laisse au contraire s' exp rimer !es diver gences de vue entre !es differents maitres des generations precedentes. La Tossefta, dont la compilation est attribuee a Rabbi 'Hiyya, eleve de Rabbi Yehuda ha-Nassi, est constituee d'un materiau parallele a celui rapporte dans la Mishna, mais beaucoup plus riche -et moins concis. Les ensei gnements consignes dans la Tossefta sont appeles beraitot (« enseignements exterieurs » [au corpus mishnique]). La Mishna, au cours des siecles qui suivent son edition, est l'objet d'etude principal des maitres des generations suivantes, appeles Amoraim (alors que les maitres cites dans la Mishna et !es textes de la meme epoque sont appe les Tannaim). Les discussions des Amoraim sont compilees dans la Gemara. ll existe deux Gemarot: celle cloturee en terre d'Israel vers 350 et celle, beaucoup plus tardive, des academies babyloniennes, dont on dare-traditionnellement l'achevement des dernieres annees du V' siecle, mais qui contient beaucoup d'interpolations des generations ulterieures, appelees Saboraim. Chacune de ces deux Gemarot jointe a la Mishna forme respectivement le Talmud dit de Jerusalem ou Talmud Yerushalmi et le Talmud dit de Babylone ou Talmud 91 AUX ORIGINES DU JUDA!SME
Le Talmud : un vocable qui évoque instinctivement, pour les non-spécialistes, de gros tomes poussiéreux sur lesquels sont courbés, à longueur de journée, de pâles étudiants et des rabbins érudits et barbus ; par ailleurs, une logique certes brillante et incisive, mais aussi souvent absconse et excessivement formaliste. Or donc, au-delà des aprioris, le Talmud, vieux d'un millénaire et demi, titanesque produit de la créativité rabbinique, tour à tour décrié et adulé – ce Talmud continue-t-il de jouer un rôle important dans la vie des communautés juives contemporaines ? A n'en point douter, la réponse est positive, même s'il existe naturellement des différences de degré : plus l'on est observant, et plus le Talmud constitue, au sein de la religion juive, la fondation première de toute spiritualité. Le Talmud, en fait, remplit pour le Juif pratiquant deux fonctions bien distinctes: tout d'abord, le Talmud est le substrat principal du Limoud Ha-Torah, soit l'étude traditionnelle des textes sacrés, laquelle représente pour beaucoup le commandement religieux (Mitsva) le plus important de toute la Torah ; deuxièmement, le Talmud est la source principale du droit juif, la Halakha: c'est à travers l'examen minutieux des différents passages pertinents du Talmud que le décisionnaire (possek) détermine la norme juridique applicable à une situation donnée 1 : tel morceau de viande est-il kasher ou non ? Telle action est-elle permise le Chabbat ou non ? Etc. C'est cette deuxième fonction du corpus talmudique, de nature essentiellement juridique, et dont la portée religieuse est d'ordre propédeutique (car la clarification de la norme halakhique sert ici avant tout de préparation nécessaire en vue de l'accomplissement ultérieur d'une autre Mitsva), que notre propos aura pour but d'éclairer aujourd'hui. Si le Talmud est le point d'origine de la Halakha (loi juive) et sa référence ultime, il n'en demeure pas moins qu'en droit religieux juif, aucun passage talmudique n'est directement applicable de nos jours : ce sont les ouvrages contemporains qu'il faut consulter. Entre le Talmud, clôturé au 6ème siècle de l'ère actuelle, et la loi juive contemporaine, il y a quinze longs siècles de réflexion juridique : des commentaires, des codifications, mais aussi des innovations, des controverses, etc. Nous avons choisi de traiter ici des Lois de la Modestie (Tsniout) et de leurs sources talmudiques, un sujet quelque peu iconoclaste, comme nous aurons bientôt l'occasion de le préciser ; toutefois, avant d'entrer dans le vif du sujet, il est utile de rappeler succinctement l'intuition fondamentale qui sous-tend toute l'infrastructure de ce vaste édifice juridico-éthique qu'est la loi juive, depuis ses plus anciens soubassements et jusqu'à ses plus récents sommets ; on peut résumer cette intuition d'un épigramme lapidaire : c'est Dieu, et non le Diable, qui réside dans les détails. En d'autres termes, la loi juive, prenant à rebours la critique paulinienne (laquelle rejetait, comme chacun sait, la Loi au profit de la Foi 2), affirme qu'aucun aspect de la vie n'est jamais trivial ni futile ; dans cette 1 Je signale la parution récente d'un excellent petit livre par François-Xavier Licari, Le Droit Talmudique, aux éditions Dalloz. En anglais et en hébreu, la littérature sur le sujet, accessible aux non-spécialistes, est nettement plus fournie. 2 Cf. Epître aux Galates 2:16.
D. Jaffé est un auteur connu pour ses travaux consacrés aux relations entre les rabbins et les chrétiens. Son dernier livre se distingue par une approche différente : il est directement centré sur la culture talmudique et l'une de ses dimensions principales, l'interprétation des textes. Comme le montre le sous-titre, l'ouvrage n'a pas une perspective uniquement littéraire, mais s'interroge aussi sur le rapport des rabbins à la société juive de leur temps. Son coeur est constitué par les chapitres 3 à 6. Il traite du rapport des rabbins à la famille, à la femme et à la sexualité. Les chapitres 2 et 7 sont plus éloignés de la problématique familiale mais gardent une orientation sociale. Ils traitent des témoins non recevables et de la conception rabbinique de la richesse et de la pauvreté. Les chapitres 1 et 8 contiennent les développements les plus généraux du livre : une courte introduction à la littérature rabbinique et des réflexions sur les modalités interprétatives du Talmud. Pour l'essentiel, nous suivrons cet ordre pour rendre compte du contenu du livre. La punition du fils dévoyé et rebelle est une loi biblique (Dt 21,(18)(19)(20)(21)(22). La Mishna apporte à son sujet des précisions qui sont aussi des restrictions. On ne peut parler de « fils dévoyé et rebelle » que pendant une période de quelques mois. Il faut par ailleurs que les parents s'entendent entre eux et que la voix et l'apparence de la mère soient identiques à celles du père. Le fils dévoyé et rebelle vole son père et mange le fruit de son vol chez d'autres. Il a un comportement étrange, car il mange de la viande non cuite et la paye plus cher que la normale. Deux opinions retiennent particulièrement l'attention de l'A. : celle selon laquelle le fils dévoyé et rebelle est jugé non sur ce qu'il a fait, mais sur ce qu'il va devenir et celle qui affirme : « C'est un cas qui ne s'est jamais produit et ne se produira jamais. » La mise à l'épreuve de la soṭa est également une loi biblique (Nb 5, 11-31). Selon la Bible, « l'esprit de jalousie » du mari est une raison suffisante pour soumettre la femme à cette épreuve. La Mishna introduit des conditions nouvelles : la mise en garde de la femme, afin qu'elle ne s'isole pas avec tel individu et la constatation du fait qu'elle s'est isolée avec lui, toutes les deux en présence de témoins. Le rituel effectué dans le Temple devient beaucoup plus théâtral. Les vêtements de la femme sont déchirés; si elle est vêtue de blanc, on l'habille en noir. L'accusé ordinaire porte volontairement un vêtement noir, alors que c'est une contrainte pour la soṭa, obligée de se présenter comme coupable. On lui retire aussi ses bijoux, c'est-àdire sa capacité à être femme. On peut aller jusqu'à lui ouvrir la bouche avec des tenailles pour lui faire avaler les eaux. Les violences dont la soṭa est victime expriment peut-être une vengeance à l'égard de celle qui va provoquer l'effacement du Nom divin dans les eaux amères. Le spectacle de son avilissement permet aussi au pouvoir de s'affirmer (M. Foucault). Le rapport des rabbins à la femme est abordé à travers des textes bien connus, essentiellement tirés de la Mishna et considérés souvent par les modernes comme phallocratiques. L'A. tente d'en dégager le sens profond. Les activités propres à la femme (nourrir les siens, les vêtir, leur assurer un avenir en prenant soin des enfants) correspondent à trois catégories fondamentales de l'anthropologie familiale. Le fait qu'une femme doit toujours tisser, même si son niveau de revenu pourrait la dispenser de cette tâche, exprime une préoccupation majeure des rabbins : éviter l'indifférenciation des genres. Les motifs de répudiation renvoient à des problématiques diverses : la découverte de ce qui est dissimulé (signes d'impudeur manifestés par la femme), des problèmes de communication qui mènent à la haine (plat mal cuit), la fascination qu'éprouvent certains Sages pour la beauté (femme plus attirante). La femme juive jouit d'une meilleure condition que dans le reste du monde antique. Son époux ne doit pas seulement veiller à son bien-être matériel mais il doit surtout lui témoigner des marques d'attention. Le rapport des rabbins à la sexualité et au mariage est quelque peu ambivalent, comme le résume fort bien l'expression de D. Boyarin : « le moine marié ». La tentation de l'ascétisme est bien
Joël 3 (2, 28-32). L'effusion de l'Esprit (éd. Mathieu Arnold), Paris, Cerf, 2017
Le chapitre 3 du livre de Joël constitue un texte extrêmement important dans l'étude du christianisme primitif grâce à l'usage qu'en fait le Nouveau Testament (Actes 2) pour fournir une preuve biblique à l'inspiration divine des apôtres et, peut-être, de tous ceux qui croient en Jésus. En revanche, pour la tradition rabbinique, ce chapitre ne semble pas constituer un lieu biblique important. On ne trouve pas dans le corpus rabbinique exégétique des passages consacrés à l'ensemble des versets, mais seulement quelques exégèses éparses des certains de ses lemmes.
Annuaire, 2008
Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2011
Yo ichi SUMI Puiser aux sources de l'Encyclopédie Nous avons publié ici même il y a deux ans un compte rendu du projet d'établissement des métadonnées de l'Encyclopédie 1. Il s'agissait alors d'établir une liste de seize « métadonnées » que nous devions détecter au fil d'une lecture attentive, page par page, d'un tome à l'autre, des textes du grand dictionnaire parisien. Il s'agissait évidemment d'une tâche artisanale dont la réalisation exigeait au moins vingt ans de travail aride et pénible 2. Il faut avouer qu'à l'origine ce projet collectif était très ambitieux et pour tout dire naïvement hasardeux. Entre-temps, nous nous sommes aperçus, avec beaucoup d'étonnement et d'admiration, qu'une série d'améliorations sensibles avaient été apportées au projet Artfl de Chicago. Désormais, tout chercheur désireux d'avoir des renseignements sur des « désignants » ou « parties du discours » de tel ou tel article de l'Encyclopédie, n'a qu'à avoir accès au site Artfl. Force nous a été d'abandonner une partie des métadonnées sur lesquelles nous travaillions, du moins celles susceptibles d'être automatiquement relevées par un traitement numérisé. Voici donc, en quelques mots, le principe actuel de notre projet considérablement remanié et réduit. À partir des grands travaux de Proust, Lough, Schwab, Kafker et bien d'autres, devenus déjà classiques, on se propose de renouveler la connaissance des textes encyclopédiques à la lumière de leurs sources, en déplaçant l'interrogation critique de l'écrit vers l'écriture, de la structure vers les processus, de l'oeuvre vers sa genèse, de la facture vers la manufacture même. La contribution récente
La première version de ce passage est palestinienne et se trouve en Tosefta Hulin II, 24 : 3 Evénement concernant R. Eliézer qui fut arrêté à cause des paroles de minuth et qui fut conduit au tribunal pour y être jugé. Le hegmon 4 lui dit : Un vieillard comme toi s'occupe de ces choses ? Il lui répondit : J'ai confiance en celui qui me juge. Ainsi le procurateur pensa qu'il parlait de lui, alors qu'il parlait de son Père céleste. Le procurateur lui dit : Du fait que tu aies cru en moi, car je disais, est-il possible que ces anciens 5 se trompent dans ces futilités ? Dimissus, tu es libre 6 .
Hariak. Recreando la educación emancipadora (6), 2018
Revista de Ciências do Estado, 2021
Educar en la diversidad II, 2020
Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 2019
Análisis Carolina, 2020
Journal of Moral Education
Journal of Governance and Regulation, 2024
REST Journal on Data Analytics and Artificial Intelligence, 2024
@tic revista d'innovació educativa, 2018
Progress In Electromagnetics Research, 2006
Environmental Science and Pollution Research
Zenodo (CERN European Organization for Nuclear Research), 2019
American Journal of Modern Physics, 2017