C'est le moment de se souvenir que le premier mai commémore un massacre d'ouvriers qui eut lieu en France à Fourmies le premier mai 1891. Récit de la journée selon Wikipédia:
Dans le Nord de la France, les socialistes guesdistes, très implantés dans la région, tentent d’y organiser les ouvriers. L'un des fondateurs du Parti ouvrier français, créé en 1893, Paul Lafargue, alors l’un des dirigeants nationaux des socialistes guesdistes, incite à la grève générale du 1er mai consacrée à la revendication de la journée de 8 heures et à la hausse des salaires.
Pour montrer leur opposition aux revendications, les patrons font
apposer sur les murs de Fourmies, une affiche affirmant leur
détermination à ne pas faire de concessions. Sous leur impulsion, le
maire de la ville demande l’envoi de deux compagnies d’infanteries du
145e régiment de ligne au sous-préfet d’Avesnes
Dès le départ, la manifestation doit se dérouler dans une ambiance
festive et pacifique. À 10 heures, les ouvriers doivent porter leurs
revendications à la mairie. Des festivités l'après-midi et un bal en
soirée sont inscrits au programme.
« Le plus grand calme est recommandé, pas de tumulte, pas de récriminations personnelles », affirme Culine
À 9 heures, après une échauffourée avec les gendarmes à cheval,
quatre manifestants sont arrêtés. Des renforts sont demandés à la
sous-préfecture qui envoie deux compagnies du 145e de ligne caserné à Maubeuge. Le 84e RI d'Avesnes est déjà sur place.
Dès lors le premier slogan, « c'est les huit heures qu'il nous faut », est suivi par « c'est nos frères qu'il nous faut ».
18 h 15 : 150 à 200 manifestants arrivent sur la place et font face
aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel qui contient 9 balles
(une dans le canon et huit en magasin) de calibre 8 mm. Ces balles
peuvent, quand la distance n'excède pas 100 mètres, traverser trois
corps humains sans perdre d'efficacité. Les cailloux volent ; la foule
pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Rien
ne change.
Il crie : « Baïonnette ! En avant ! »
Collés contre la foule, les trente soldats, pour exécuter l'ordre,
doivent faire un pas en arrière. Ce geste est pris par les jeunes
manifestants pour une première victoire. Kléber Giloteaux, leur porte
drapeau s'avance. Il est presque 18 h 25... le commandant Chapus
s'écrie : « Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! ».
Bilan : neuf morts, trente cinq blessés (au moins) en quarante cinq secondes.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement le 1er Mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe. L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
Demain, premier mai 2012 aura lieu la première fête du "vrai" travail instaurée par le candidat Nicol_s S_rkozy, pour commémorer peut-être ce qui fut un vrai massacre d'ouvriers en 1891, ou peut-être pour préparer un vrai massacre de la condition ouvrière dans les cinq prochaines années....
Demain ce sera aussi mon anniversaire, un jour qui sera toujours plus vieux pour moi quel que soit le temps....