Odes anacréontiques, op. 32 (Roussel)
Odes anacréontiques op. 32 (L 38) | |
Genre | Mélodie |
---|---|
Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Albert Roussel |
Texte | Leconte de Lisle |
Langue originale | français |
Sources littéraires | Odes d'Anacréon |
Effectif | chant et piano |
Durée approximative | 4 min 30 s |
Dates de composition | 1926 |
Dédicataire | Henri Fabert (no 1)Edmond Warnery (no 2)Henry Le Bœuf (no 3) |
Création | (no 3) (intégrale) Paris, salle Érard |
Interprètes | Jane Bathori (no 3)Edmond Warnery (intégrale) |
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Odes anacréontiques, op. 32, est un recueil de mélodies pour chant et piano d'Albert Roussel composées en 1926 sur une traduction de Leconte de Lisle d'Odes d'Anacréon.
Présentation
[modifier | modifier le code]Mélodies
[modifier | modifier le code]Les Odes anacréontiques sont[1],[2] :
- Ode XXVI : Sur lui-même, allegro non troppo ( = 152), à
, dédié à Henri Fabert ; - Ode XXXIV : Sur une jeune fille, moderato ( = 84), à
, dédié à Edmond Warnery ; - Ode XLIV : Sur un songe, andante ( = 60), à
, dédié à Henry Le Bœuf.
Les mélodies sont pour voix moyenne[3].
Les œuvres sont composées entre avril et septembre 1926[3]. Outre les versions pour chant et piano, le compositeur est l'auteur d'une version pour chant et orchestre des Odes XXVI et XXXIV[3]. Les partitions sont publiées en 1927 par Durand[3].
L'ensemble porte le numéro d'opus 32 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 38[4].
Textes
[modifier | modifier le code]Les textes des mélodies sont dus à Leconte de Lisle, qui avait traduit du grec les Odes d'Anacréon, une traduction publiée en 1869 et plusieurs fois rééditée[4].
Création
[modifier | modifier le code]L'Ode XLIV (op. 32 no 3) est créée le à Paris, salle Érard, aux concerts Bathori, par Jane Bathori. L'ensemble est donné en première audition aux concerts Durand, salle Érard, par Edmond Warnery, le [3].
Instrumentation
[modifier | modifier le code]La version orchestrée requiert : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en la, 2 bassons, 2 cors en fa, 2 trompettes, timbales, percussions (cymbales, grosse caisse, tambour), 1 harpe, ténor ou baryton, les cordes[4].
Analyse
[modifier | modifier le code]Les Odes anacréontiques sont des « pièces très brèves, condensées à l'extrême[2] ». Elles « établissent un parallèle entre la maturité de l'âge et celle de la vendange, mêlant un hédonisme forcené à l'amour le plus pur[5] ». Dans l'ensemble, « ligne vocale très diatonique et déclamation sans afféterie rendent justice aux mots[2] ». L'accompagnement du piano « prend en charge le commentaire sentimental dans une écriture élaborée et une économie confinant à l'ellipse[2] ».
L'Ode XXVI (sur lui-même) est une chanson à boire au « rythme de valse très marqué, avec notes piquées, appoggiatures et, dans une harmonie simple, l'ajout de demi-tons acides[2] ».
L'Ode XXXIV (sur une jeune fille) est le pendant de l'Ode XX de l'opus 31 : « un vieillard sollicite l'amour d'une jeune fille, comme les lys peuvent s'unir aux roses[2] ». Musicalement, Gilles Cantagrel relève les « intervalles altérés pour le vieillard, [le] diatonisme pour la jeune fille. Accords en blanches sur un ostinato où, chaque premier temps, la tonique altérée souligne cet amour impossible[2] ». La coda se déroule sur une basse chromatique descendante[2].
L'Ode XLIV (sur un songe) dépeint sur « un continuum de doubles croches sur syncopes » le songe « d'un amoureux enchaîné [...], interrompu par une question en récitatif ; la réponse est donnée sur le même motif. La déclamation tient d'une microscopique scène d'opéra[2] ».
La durée moyenne d'exécution de l’ensemble est de quatre minutes trente environ[6].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Albert Roussel : les mélodies (intégrale) — Marie Devellereau (soprano), Yann Beuron (ténor), Laurent Naouri (baryton), Billy Eidi (piano), Timpani 2C2064 (2001)[7].
- Albert Roussel Edition (CD 9) — José van Dam (baryton basse), Dalton Baldwin (piano), Erato 0190295489168 (2019)[8].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages généraux
[modifier | modifier le code]- Gilles Cantagrel, « Albert Roussel », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 571-577.
Monographies
[modifier | modifier le code]- Lucie Kayas, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel : Un marin musicien, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique », , 170 p. (ISBN 2-84049-194-X).
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
Notes discographiques
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Labelle 1992, p. 64-65.
- Cantagrel 1994, p. 575.
- Labelle 1992, p. 65.
- Labelle 1992, p. 64.
- Top 2016, p. 119.
- (en) Adrian Corleonis, « Odes anacréontiques (Nos 26, 34 & ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Jean Christophe Henry, « Roussel - Mélodies - Intégrale - Timpani », sur Forumopera.com
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :