Deux mélodies, op. 55 (Roussel)
Deux mélodies op. 55 (L 69) | |
Genre | Mélodie |
---|---|
Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Albert Roussel |
Texte | Georges Ville |
Langue originale | français |
Effectif | chant et piano |
Durée approximative | 7 min |
Dates de composition | 1935 |
Dédicataire | Mme Marie Blanc-Audra (no 1)Mme Madeleine Vhita (no 2) |
Création | Paris |
Interprètes | Marie Blanc-Audra et Denyse Dixmier |
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Deux mélodies, op. 55, est un recueil de mélodies pour chant et piano d'Albert Roussel composées en 1935 sur des poèmes de Georges Ville.
Présentation
[modifier | modifier le code]Mélodies
[modifier | modifier le code]Les Deux mélodies sont[1],[2] :
- Vieilles cartes, vieilles mains..., allegretto ( = 108), à
, dédié à Mme Marie Blanc-Audra ; - Si quelquefois tu pleures..., andante ( = 54), à
, dédié à Mme Madeleine Vhita.
La première mélodie est pour soprano ou ténor, la deuxième pour voix moyenne[1].
Les manuscrits autographes de Roussel sont respectivement datés Vasterival, septembre 1935, et Vasterival, octobre 1935[1]. La partition est publiée en 1936 par Durand[1].
L'ensemble porte le numéro d'opus 55 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 69[1].
Textes
[modifier | modifier le code]Les textes des mélodies sont dus à Georges Ville, qui avait adressé à Roussel un exemplaire de son recueil La Chèvre et la haie (publié en 1930 par Aubanel, à Avignon), accompagné d'une dédicace. Les poèmes choisis par le compositeur sont les deux derniers du recueil[1].
Création
[modifier | modifier le code]Les Deux mélodies sont créées le à Paris, par Marie Blanc-Audra (voix) et Denyse Dixmier (piano)[1].
Analyse
[modifier | modifier le code]Les Deux mélodies, op. 55, sont les dernières mélodies du compositeur. Elles « font apparaître un thème nouveau, le regard mélancolique de l'homme âgé se retournant vers les amours enfuies[2] ».
La première mélodie, Vieilles cartes, vieilles mains, « évoque avec nostalgie les lointains jeux adolescents peut-être pas aussi innocents qu'on ne le croyait[2] ». Musicalement, la structure respecte celle du poème, « en quatre quatrains, les deux derniers variant les deux premiers ; mais la ligne mélodique en reste indépendante, très flexible, mêlant un humour discret à un soupçon d'érotisme juvénile[2] ».
La deuxième mélodie, Si quelquefois tu pleures, est un « très bref poème de l'adieu[2] ». Dans un climat presque atonal, « l'articulation du texte est gommée au profit d'une libre déclamation[2] ». L'accompagnement du piano est « un ruban chromatique continu [...] qu'enrichissent frottements harmoniques et incertitudes rythmiques (trois-pour-deux). Apparente pauvreté, extrême concision, émotion d'un cœur qui se brise au bord du silence[2] ».
La durée moyenne d'exécution de l’ensemble est de trois minutes trente environ[3].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Albert Roussel : les mélodies (intégrale) — Marie Devellereau (soprano), Yann Beuron (ténor), Laurent Naouri (baryton), Billy Eidi (piano), Timpani 2C2064 (2001)[4].
- Albert Roussel Edition (CD 9) — Colette Alliot-Lugaz (soprano), Dalton Baldwin (piano), Erato 0190295489168 (2019)[5].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages généraux
[modifier | modifier le code]- Gilles Cantagrel, « Albert Roussel », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 571-577.
Monographies
[modifier | modifier le code]- Françoise Andrieu, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel : Un marin musicien, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique », , 170 p. (ISBN 2-84049-194-X).
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
Notes discographiques
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Labelle 1992, p. 120.
- Cantagrel 1994, p. 577.
- (en) Adrian Corleonis, « Mélodies (2), for voice & piano, ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Jean Christophe Henry, « Roussel - Mélodies - Intégrale - Timpani », sur Forumopera.com
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :