Poly Cop Iet Her Mody Nami Que
Poly Cop Iet Her Mody Nami Que
Poly Cop Iet Her Mody Nami Que
Polycopié de Thermodynamique
Introduction à la thermodynamique
I- Introduction
La limite entre le système et le milieu extérieur est formée de parois. Au cours de l’étude, le
système est susceptible d’échanger, avec son environnement des quantités de matière, de chaleur
ou de travail qui vont transformer son état : Selon la nature de la paroi on distingue quatre types de
systèmes :
1. Un système isolé : contenu dans des parois imperméables à tous flux : aucun échange
possible. exemple. : l’univers
1
3. Un système fermé : contenue dans des parois imperméable à la matière : il y’aura donc
pas d’échange de matière mais l’échange d’énergie sera possible avec le milieu
extérieur. Exemple : un réacteur clos
L’état d’un système est défini à un instant donné ; on peut imaginer que cet état puisse être
fixé par une photographie instantanée. On le décrit macroscopiquement au moyen de grandeur
physiques telles que : T, P, V, n quantités de matière…ces grandeurs sont des variables d’état et
sont classées en deux catégories :
2. Grandeur intensive : Une grandeur intensive est définie en chaque point et est
indépendante de la quantité de matière. Elle est définie en chaque point du système.
Exemple : T,P…
Un système est en équilibre Thermodynamique s’il vérifie les deux conditions suivantes :
L’équation d’état d’un système est une fonction reliant ces diverses grandeurs thermodynamiques
entre elles
Le gaz parfait n’existe pas. Il s’agit d’un modèle théorique idéal qui suppose notamment que les
molécules sont sans interactions les unes avec les autres. L’équation d’état d’un gaz parfait
s’exprime de la façon suivante :
2
III Echelle de Températures
Une fois la variable thermométrique x choisie, il faut définir une correspondance entre la grandeur
mesurée et la température. Le plus simple consiste à construire une loi affine de la forme :
ax b
Une telle loi nécessite deux points de référence (choisies arbitrairement si possible facilement
accessibles) pour étalonner le thermomètre.
On vérifie expérimentalement que, pour des pressions suffisamment faibles, les coefficients et
tendent vers la valeur commune
1
273.15
x x0 (1 )
273.15
Tous les thermomètre à gaz définissent ainsi la même échelle de température quelque soit la
nature du gaz de remplissage, cette échelle est appelée alors température Celsius ou légale.
3
On se met dans les conditions de l’échelle Celsius (pressions initial très faibles) et posons
T
T 273.15 température absolue ; il vient x x0 d’où on peut écrire :
273.15
x
T 273.15
x0
Nous avons obtenues alors une échelle thermométrique linéaire absolue de la forme T Ax où le
coefficient A est défini en attribuant la température T=273.16 K( 0.01 °C) au point triple de
l’eau.
Nous allons voir plus loin que l’échelle Kelvin est une échelle absolue qui mesure les
températures et elle a bien un sens physique.
Le thermomètre le plus connu est celui au mercure généralement utilisé entre -39°C et
100°C
Le thermomètre à résistance de platine recommandé entre 0°C et 630°C .
Le thermocouple ou deux conducteurs métallique ([Or-Chromel] , [Cuivre-Constantin ],…)
sont portées à des températures différentes ce qui génère une force électromotrice dont la
valeur permet d’évaluer le gradient de température entre les deux conducteurs. Ce type de
thermomètre est largement utilisé dans les système cryogénique à très basse température
(<0°C)
Pyromètre optique : utilisé pour les très hautes températures (>1000°C). CE thermomètre
exploite le fait que l’énergie du rayonnement émise est une fonction de la température.
IV- Pression
Par définition la pression est la force par unité de surface avec la force normale à cette surface,
elle est due aux chocs des particules sur la surface :
F
P
S
L’unité de pression S.I (Système international) est le Pascal : Pa N / m 2
Exemple :- La pression atmosphérique est la pression moyenne de l’air à la surface de la terre elle
vaut :
1 atm 1.01325 105 Pa 1.031528 bar 760 mmHg 760 torr
- Au Centre du Soleil : P 10 7 GPa , Etoile de neutrons : P 1030 Pa
- Vide intergalactique P 10 30 Pa . Meilleur vide au laboratoire P 10 16 Pa
Isolons par la pensée une tranche du fluide de masse volumique , de surface de base placé S
dans le champ de pesanteur terrestre entre les altitudes z et z+dz.
4
Cette tranche est en équilibre sous
l’action :
- de son poids :
dm g Sdz g Sdzg e z
- des forces de pressions :
F ( z ) P( z ).S.e z ;
F ( z dz ) P( z dz ).S.e z
- Les forces de pressions latérales
s’annulent entre eux
On a donc :
F ( z ) F ( z dz ) dm g 0
Et ainsi en projetant les forces sur la verticale Z :
Exemple :
Pression au fond des océans
Nous avons :
P0 h
dP gdz alors dp gdz P0 P gh
P 0
Et alors P P0 gh
Application numérique :
H 2O 1gcm 3 10 3 Kgm 3
g 10ms 2
P0 Patm 10 5 Pa
Par exemple:
5
- Une grandeur intensive (la réserve) qui cherche à s’égaliser
- Une grandeur extensive qui peut-être échangée avec le système si ses parois le
permettent
Le produit des deux grandeurs constitue l’énergie échangée entre le système et le milieu extérieur.
6
Chapitre 2
Nous avons vu au chapitre précèdent qu’un gaz parfait est un gaz idéal (n’existe pas) sans
interaction entre ces particules. Les gaz ; à faible pression P et de température élevée T tendent
vers le même comportement : celui d’un gaz parfait ainsi à P et T normales, la plupart des gaz
peuvent être considérés comme parfait.
Dans les conditions normales de pression et e température (P=1.01325 bar, T=273.15K) une
mole d’un gaz parfait n=1 occupe le volume molaire :
Pour trouver une loi permettant de décrire le comportement complexe des gaz réels en fonction de
la température, on doit tenir compte des deux hypothèses supplémentaires :
7
.Vréel Vconteneur Nb '
Vréel Vconteneur nb
nb Nb '
b est appelée constante de covolume
Hypothèse 2 : la cohésion du gaz est assurée par les interactions prédominantes entre les
particules Cette attraction a pour effet de diminuer la pression aux voisinage des parois, la
pression d’un gaz réel est donc inférieure à celle du gaz parfait.
L’interaction entre particules est par paires. Ainsi dans un gaz de N particules nous avons :
!N N ( N 1)
.C N2 Paires. Et si N est très grand on peut considérer l approximation
! N .!( N 2) 2
N ( N 1) 1 2
N . Et comme en thermodynamique on préfère parler de concentration de particules
2 2
N/V ou encore mieux n/V. L’interaction entre particules donne lieu à une pression de cohésion
n2
proportionnelle à . 2 . Et alors
V
n2 n2
PvdW Pparfait a 2 Pparfait PvdW a 2
V V
L’idée de van der Waals consiste à :
a) Remplacer V (conteneur) par le volume réel du gaz: Vréel V nb
n2
b) Remplacer Pparfait : Pparfait PvdW a
V2
d’où l’équation d’état de van der Waals :
Un gaz parfait est un gaz idéal possédant les deux propriétés suivantes :
Le modèle du gaz parfait est un très bon modèle pour les gaz dilués
8
III-2 Calcul de la pression
Dans le cas du gaz parfait la pression a pour origine physique le résultat des très nombreux chocs
des molécules sur les parois
F ( M V ) ( MV )
P avec F et donc P
S t St
Si on suppose le résultat est du au choc d’une seule particules
Compte tenu de la quantité de mouvement communiqué au capteur par une seule particule, la
quantité de mouvement transmise au capteur par le gaz en un temps t est :
1N N N
( MV ) 2m v x . S v x t m S t v x2 ( MV ) m S t v x2
2V V V
Le gaz est homogène et isotrope : les trois direction de l’espace sont équivalentes
1 1N
Alors v 2 v x2 v y2 v z2 3v x2 et donc v x2 v 2 ( MV ) m S t v 2
3 3V
On remplaçant dans l’expression de la pression on obtient :
9
La pression qui est bien une variable thermodynamique macroscopique est reliée à une variable
microscopique v 2
III-2 Température et énergie
Soit un gaz idéal contenu dans un cylindre à parois adiabatiques. Le mouvement des
1N
particules donne lieu à une pression P m v 2 . Si on laisse une paroi mobile, elle se
3V
déplacera par l’action de la pression P. On produit alors un travail W.
Le travail W est une forme d’énergie ainsi le gaz possède une énergie interne.
L’expérience montre que le travail W augmente avec la température T. et de même pour son
énergie interne. Ainsi l’énergie cinétique moyenne des particules est proportionnelle à la
température absolue T. Le théorème de l’equipartition des l’énergie précise cette conclusion :
10
Chapitre 3
Transformation thermodynamique
I- Transformation thermodynamique
Le but de la thermodynamique est d'étudier les propriétés des systèmes et leurs évolutions en
fonction des échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Un système peut échanger de la masse et
de l'énergie avec le milieu extérieur, alors son état change par gain ou perte de masse ou
d'énergie. On dit que le système subit une transformation qui entraîne une variation des variables
d'état.
La transformation se fait par une suite d’états intermédiaires que, en général ne sont pas à
l’équilibre thermodynamique.
a) Transformation quasi-statique
Une transformation quasi-statique est une transformation lente composée d’une suite continue
d’états d’équilibre infiniment voisins, allant de l’état initial à l’état final.
Exemple :
Exemple :
• Une transformation irréversible se traduit par une brusque rupture d’un état d’équilibre initial.
Il est alors impossible de définir la température T et la pression P du système à tout moment. On
ne connaît précisément que leurs valeurs dans les états initial (avant la rupture de l’équilibre) et
final (dans le nouvel état d’équilibre).
11
II- Energie interne
L’énergie interne d’un système notée souvent U est la somme de l’énergie cinétique et potentiel
de toutes ces particules.
En effet chaque système (solide, liquide ou gaz) est une collection d'objets tels des atomes,
molécules...Ces particules sont toujours animées de mouvements incessants et aléatoires (agitation
moléculaire) : vibrations dans les solides ou agitation thermique dans les liquides ou gaz. A
ces mouvements microscopiques des molécules est associée de l'énergie cinétique Ec.
De plus, entre ces atomes ou molécules peuvent exister des forces d'interaction (attraction et
répulsion) auxquelles on associe une énergie potentielle Ep .
Il est très difficile (voir impossible) de mesurer l'énergie interne d'un système d'intérêt pratique
mais il est possible de mesurer les variations de son énergie interne.
Exemple :
Le gaz parfait est caractérisé par l'absence d'interactions entre les molécules (et donc Ep = 0),
l’énergie interne du gaz parfait n’est rien que son énergie cinétique moyenne :
3 3
U monoatomique Nkt nRT
2 2
b)- Energie interne d’un gaz parfait diatomique
5 5
3 degrés de libertés translation: U diatomique Nkt nRT
2 degrés de libertés rotation: 2 2
A très haute temporaire on considère en 7 7
plus 2 degrés de libertés de vibration
U diatomique Nkt nRT
2 2
Remarque : L’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la température.
Nous avons vu que l’état d’équilibre du système est déterminé par la valeur de ces variables
thermodynamique : P, V, T, n,…Une variable qui ne dépend que de l’état du système est appelée
une fonction d’état.
- L’énergie interne U d’un système est une fonction d’état, cette affirmation est valable
pour tous les systèmes.
- elle a une valeur bien définie connue à une constante près (non connue dans l'absolu)
12
- est une énergie exprimée en joule [J] ou [kcal] (1 cal = 4.186 J).
III Chaleur
La chaleur est une forme spéciale de l’énergie qui est transférée entre un système et son
environnement du seul fait de leur différence de température. C’est une quantité algébrique :
positive si elle est reçue par le système, négative si elle est cédée au milieu extérieur.
à l'échelle microscopique, c'est une énergie échangée sous forme désordonnée par
agitation moléculaire (par chocs entre les molécules en mouvement)
elle s'écoule toujours d'une source chaude vers une source froide
la chaleur n'est pas une fonction d'état
1. Chaleur sensible :
- elle est liée à une du système par suite d'un
réchauffement ou d'un refroidissement
- elle est proportionnelle à la masse de matière et à la différence de température
Q m c dT C dT
c est la capacité thermique massique de la substance dont est constitué le corps. C’est en fait la
quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1 kg de cette substance pour élever sa température de 1°C
(ou aussi de 1 K). Elle s’exprime en JK-1Kg-1.
C = m.c, est par définition, la capacité thermique du système. Elle s’exprime en J.K-1.
Les valeurs de capacités thermiques massiques de quelques substances sont représentées sur le
tableau 1.
13
Substance C (J.K-1Kg-1)
Eau 4185
Glace 2100
Aluminium 890
Fer 460
Application :
La chaleur latente est la chaleur nécessaire à 1 kg de matière pour changer d'état à température
constante, elle est définie par :
Q mL
L est la chaleur massique associée à un changement d'état elle s’exprime en J.Kg-1, On
distingue entre chaleurs latentes de fusion, de vaporisation, de sublimation etc...
Application :
Quelle quantité de chaleur faut-il fournir à 200 g de glace prise à 0°C pour obtenir de l’eau liquide
à 0°C ?
Utilisons la relation Q m.L . avec, m 0.2Kg et .L 330 .103 J .Kg 1 nous obtenons
Q m.L 66.10 3 J .
IV Travail
Comme la chaleur, le travail est une autre forme de l'énergie (énergie mécanique) :
à l'échelle microscopique c'est une forme d’énergie liée au mouvement ordonnée des
particules
ce n'est pas une fonction d'état
14
1. Travail volumétrique :
Le travail volumétrique résulte d'une variation de volume du système déformable (non rigide) :
Nous avons
dV
W Fext ( ) Pext dV
S
W Pext . dV
3. Travail technique :
Le travail technique intervient dans les systèmes ouverts (Machines à piston, Turbines, fluides en
écoulement...), il est défini par la relation suivante
W P. dV
4. Travail de frottement :
Le travail de frottement est une énergie mécanique dissipée par suite de frottement mécanique ou
d'autres processus. Alors, le travail global d'un système fermé est donné par :
Wg W W f
15
Ces quatre transformations simples sont d’une importance capitale, elles peuvent modéliser
n’importe quelle transformation compliquée et donnent une expression simple de W et Q.
VI Premier principe
cette variation est indépendante de la nature des transformations, c.à.d du chemin suivi
par cette transformation
cette variation ne dépend que de l'état initial 1 et de l'état final 2
dU Q W
Une transformation quasi statique d’un système peut être représentée dans un diagramme de
Clapeyron (Pression P en ordonnée, volume V en abscisse) par une ligne joignant le point
représentatif de l’état initial 1 à celui représentant l’état finale 2. Le chemin est orienté pour
préciser le sens de la transformation. Chaque point du chemin est représentatif d’un état
intermédiaire du système.
Intérêt :
2 2
W12 W PdV
1 1
Si le système est composé d’un gaz de masse m contenant n moles, on peut écrire, suivant les
variables (T,V) ,(T,P) ou (V,P) que l’on choisit comme variables d’état pour décrire l’évolution du
système :
16
Q CV dT l dV
Q C P dT hdP
Q dP dV
CV , C p , l , h, et Sont appelé les coefficients calorimétriques du système étudié. CV , C p sont
aussi appelées respectivement capacités thermiques à volume constant et à pression constante et
nous avons :
CV mcV ncVm
C p mc p nc Pm
W 0 et Q CV dT m cV dT n C Vm dT
W P(V2 V1 ) et Q CP dT m cP dT n C Pm dT
Pour une phase condensée, (liquide ou solide), les capacités thermiques sont quasiment
constantes et égales entre elles:
Q CP dT CV dT CdT
La pression interne d’un liquide a peu d’influence sur les caractéristiques du liquide et
en particulier on considère que leur énergie interne ne dépend que très peu de la pression.
17
W 0
Q CV dT
B
U QA B CV dT CV (TB TA )
A
ncV (TB TA )
mcV (TB TA )
2. Transformation Isobare (P=cte.)
B
WA B PdV PA (VB VA )
A
B
Q C P dT alors Q C p dT C P (TB TA )
A
TA TB U B U A 0 (U B U C ) (U C U A )
transformation isochore ( A C )
U C U A QAC WAC CV (TC TA ) ncV (TC TA )
transformation isbare (C B)
U B U C QC B WC B C P (TB TC ) PB (VB VC )
nc p (TB TC ) PB (VB VC )
alors
nc p (TB TC ) PB (VB VC ) ncV (TC TA ) 0
18
PB (VB VC ) nR (TB TC )
alors
nc p (TB TC ) PB (VB VC ) ncV (TC TA ) 0
nc p (TB TC ) nR(TB TC ) ncV (TC TA )
nc p nR ncV 0 et d ou :
La relation de Robert-Mayer
c p cv R
Remarques :
Pour les gaz on a toujours C p CV
3 3
Pour un gaz parfait monoatomique nous avons trouver que U RT ainsi cv R On
2 2
5
utilisant la relation de Robert-Mayer on peut déterminer c p R
2
5 5
Pour un gaz parfait diatomique nous avons trouver que U RT ainsi cv R On
2 2
7
utilisant la relation de Robert-Mayer on peut déterminer c p R
2
cp 5 7
On définit le rapport , il vaut respectivement et pour un gaz parfait
cv 3 5
monoatomique et pour un autre diatomique.
U A B 0 WA B QA B
alors
B B
nRT
W A B PdV dV nRT [ln(V )]BA
A A
V
VB
WA B QA B nRT ln( )
VA
19
4. Transformation Adiabatique (Q=0.)
Q 0 dU W ou dU W 0
or dU ncV dT et W PdV alors
ncV dT PdV 0 (a)
Différentions l’équation d’état d’un gaz parfait
PV nRT
PdV VdP nRdT (b)
Eliminons maintenant dT entre (a) et (b) et en utilisant la relation e Robert-Mayer on obtient :
cP PdV cV VdP 0
dV dP dV dP
cp cV 0 0
V P V P
Par intégrations
ln V ln P Cte ln V ln P Cte
D’où
PV Cte
Calculons le travail adiabatique :
B B
K
W PdV KV
dV [V 1 ] BA
A A
1
K 1 1
[VB V A1 ] [ P V PAV A ]
1 1 B B
Et donc
1 nR
WA B [ PBVB PAV A ] [TB TA ]
1 1
Remarque :
20
Chapitre 4
Deuxième principe de la
thermodynamique
I- Introduction
21
IV- Second principe de la thermodynamique
Soit un système fermé. Il existe une fonction d’état, appelée entropie, notée traditionnellement
S, extensive, telle que, lors d’une transformation infinitésimale :
dS S ech S creée où
Q
S ech est l’entropie échangée par le système, reliée à Q la chaleur élémentaire
Timp
échangée lors de la transformation infinitésimale et à la température Timp de la source
avec laquelle se fait le transfert thermique.
b) Transformation isentropique
Pour un système isolé S ech 0 , lors d’une transformation l’entropie d’un tel système ne peut
qu’augmenter.
Exemple : L’Univers étant un système isolé sans milieu extérieure, l’entropie de l’Univers ne
peut qu’augmenter.
a) Enoncé de Clausius
La chaleur ne passe pas spontanément d’un corps froid vers un corps chaud
Démonstration :
22
dU c Qc Tc .dS c
dU f Q f T f .dS f
Qc Q f dU c dU f 1 1
On déduit : dS dSc dS f dU f .( ) 0
Tc Tf Tc Tf T f Tc
Donc dU f Q f 0 , le corps froid reçoit effectivement de l’énergie.
b) Enoncé de Thomson
Un système en contact avec une seule source de chaleur ne peut, au cours d’un cycle, que
recevoir du travail et céder de la chaleur
Démonstration :
Supposons un système qui échange, lors d’un cycle, un travail W et une chaleur Q avec une
source de chaleur Sc, à la température T.
Enoncé de Carnot
Démonstration :
Supposons un système qui échange, lors d’un cycle un travail W<0, une chaleur Qf avec une
source de chaleur Sf, à la température Tf, et une chaleur Qc avec une source de chaleur Sc à la
température Tc (avec Tf<Tc).
Or lors d’un cycle le premier principe impose :
Qc Q f W 0 d’où Qc Q f W
Le second principe s’écrit :
Qc Q f
S créée 0, avec S créée 0
Tc Tf
Q Qf Tf Tc T f
Soit c 0 Qc W Qc 0 W Qc . La seule possibilité pour
Tc Tf Tc Tc
récupérer du travail (W<0), c’est de fournir de la chaleur au système : Qc 0 . Le rendement
st par définition le rapport de ce qu’on récupère par rapport à c qu’on fournit au système :
23
W Tc T f
Qc Tc
Dans les cas d’une évolution infinitésimale réversible, la variation d’entropie du système t le
travail reçu sont données par :
Q
dS , W P.dV
T
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit : dU W Q P.dV TdS
La température thermodynamique T et la pression thermodynamique P peuvent être définies
respectivement par :
U U
T et P
S V V S
b) Variation d’enthalpie
TB V
S AB CV . ln n.R. ln B
TA VA
24
Chapitre 5
Machines Thermiques
I- Introduction
On appelle machine thermique tout dispositif dans lequel un fluide thermique décrit un cycle
en échangeant du travail avec l’extérieur et de la chaleur avec les sources de chaleur.
L’énoncé de Thomson du second principe de la thermodynamique montre qu’une machine
thermique monotherme ne peut effectivement fournir du travail, il est ainsi sans intérêt
pratique. Nous consacrons ce chapitre à l’étude des machines thermiques dithermes dont les
différents modes de fonctionnement sont : le moteur thermique, le réfrigérateur et la pompe à
chaleur.
II- Définitions
a- Source de Chaleur
Une source de chaleur est un système fermé qui n’échange de l’énergie que par transfert
thermique.
b- Thermostat
Une machine thermique ditherme échange de l’énergie, par transfert thermique, avec deux
source de chaleur.
Pour une machine thermique ditherme, les échanges d’énergie par transfert thermique sont tels
que :
Qc Q f
0
Tc Tf
En effet pour un cycle de transformation on peut écrire :
Pr emier Pr incipe : U cycle 0 W Qc Q f
et
le sec ond S cycle 0
Dans le cas d’échange thermique avec deux thermostats, l’entropie échangée s’écrit :
Qc Q f
Se
Tc Tf
Le second principe de la thermodynamique nous apprend que :
Q Qf
S cycle 0 S e S c avec S c 0 on déduit alors que : c 0.
Tc Tf
Remarque :
25
L’Inégalité de Clausius se généralise facilement pour le cas de plusieurs source de chaleurs :
Qi
T i
0.
i
IV- Machine ditherme cyclique
Les moteurs thermiques : sont des machines thermiques qui fournissent du travail au
milieu extérieur : alors Wcycle<0
Les réfrigérateur et les pompes à chaleur qui eux reçoivent du travail : Wcycle>0
a) Principe de fonctionnement
b) Le cycle de Carnot
Le cycle de Carnot est un cycle réversible décrit par une machine ditherme en contact avec
deux thermostats. Il est composé de :
- Deux évolutions isothermes aux températures Tc et Tf.
- Deux évolutions adiabatiques
26
Qc Q f Qf Q Qf Tf
0 c alors
Tc Tf Tf Tc Qc Tc
Qf Tf
Et donc 1 1
Qc Tc
Qf Tf
Si le cycle est réversible on a l’égalité : 1 1 , l’efficacité est maximale et appelée
Qc Tc
efficacité de Carnot et notée C .
a. Principe de fonctionnement
Un réfrigérateur et une pompe à chaleur dithermes sont des machines thermique qui :
Qc Q f Q T
0 c c
Tc Tf Qf Tf
1 1
Et donc e
Q T
1 c 1 c
Qf Tf
1 1 Tf
Si le cycle est réversible on a l’égalité :, e l’efficacité est
Q T Tc T f
1 c 1 c
Qf Tf
maximale et appelée efficacité de Carnot pour une frigopompe et notée eC .
27
Qc
e
W
à partir du premier principe, on déduit : W Qc Q f d’où l’expression:
Qc Qc 1
e
W Qc Q f Qf
1
Qc
L’inégalité de Clausius conduit à :
Qc Q f Qf T fc
0
Tc Tf Qc Tc
1 1
Et donc e
Qf Tf
1 1
Qc Tc
1 1 Tc
Si le cycle est réversible on a l’égalité :, e l’efficacité est maximale et
Qf T f Tc T f
1 1
Qc Tc
appelée efficacité de Carnot pour une thermopompe et notée eC .
28