Chimie 2
Chimie 2
Chimie 2
Cours.
PROGRAMME
1. Equilibres chimiques
1.1. Equilibre acido-basique
1.1.1. Définition selon : Arrhénius ; Bronsted ; lewis
1.1.2. Constante d’équilibre : de dissociation de l’eau, d’acidité et de basicité
1.2.3. Le pH : de l’eau, d’un monoacide fort, d’une monobase forte, ….
1.2. Equilibre oxydoréduction
1.2.1. Réaction d’oxydoréduction : transfert d’électrons
1.2.2. Nombre d’oxydation
1.2.3. Ecriture des réactions d’oxydoréduction
1.2.4. Piles électrochimiques
1.2.5. Potentiel d’oxydoréduction
1.3. Equilibre de précipitation : Solubilité et produit de solubilité
1.3.1. Définition
1.3.2. Effet de l’addition d’un ion sur la solubilité
1.3.3. Effet du pH
2. Cinétique chimique
2.1. Définition
2.2. Vitesse de réaction
2.3. Expression de la loi de vitesse et ordre d’une réaction
2.4. Facteurs influençant la vitesse de réaction
3. Thermodynamique
3.1. Systèmes et grandeurs thermodynamiques
3.1.1. Fonctions et transformations thermodynamiques
3.1.2. Expression du travail et de la chaleur
3.2. Gaz Parfait
3.3. Calorimétrie
..…..
A] Généralité – Définitions
I.1. Introduction :
La thermodynamique, branche essentielle de l’énergétique, est la science qui étudie les lois qui
précèdent aux échanges d’énergie; notamment celles qui concernent les transformations de l’énergie
calorifique ou thermique en une autre forme d’énergie (mécanique, chimique, etc.). La
thermodynamique est l'étude des transformations d'énergie sous toutes ses formes (chimique, nucléaire,
mécanique, calorifique,....) et en particulier aux transformations de la chaleur en travail et inversement.
La thermodynamique est basée sur quatre principes fondamentaux, (Le principe zéro, le premier
principe, le second principe et le troisième principe) que nous étudierons un peu plus loin.
I. 2. Systèmes thermodynamiques :
En thermodynamique, il est nécessaire de décrire parfaitement le système étudié, c'est-à-dire
connaître ses propriétés physiques (macroscopiques) comme la température, le volume, la pression et sa
composition chimique.
- Un système thermodynamique est un système matériel bien déterminé qui est soumis à des études
théoriques ou expérimentales, on le note S.
- Le milieu extérieur, c’est le reste de l’univers, on le note ME.
- La frontière qui sépare le système du milieu extérieur, peut être réelle ou imaginaire, fixe ou
déformable, on la note ε.
- Système fermé :
Un système S est dit fermé, lorsqu’il n’y a pas d’échange de matière à travers la frontière (). C à d
entre le système et le milieu extérieur. Mais il peut échanger avec l’extérieur uniquement de l’énergie
Exemple : Fluide dans un récipient fermé.
- Système ouvert :
Un système S est dit ouvert, lorsqu’il y a échange de matière et de l’énergie à travers la frontière ().
Exemple : Machines thermiques – échangeurs de chaleur etc.
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- Système isolé :
Un système S est dit isolé, lorsqu’il n y a ni échange de chaleur ni échange de travail avec le milieu
extérieur.
Exemple : Calorimètre – thermos
- Système homogène :
C’est un système qui représente une seule phase.
Exemple : Eau + Alcool
- Système hétérogène :
Représente plusieurs phases.
Exemple : eau / huile
- La phase :
C’est un système ayant des propriétés physiques et chimiques uniformes en tout points de l’échantillon.
Par convention, W et Q sont comptés positivement (+) s’ils sont reçus par le système (Lorsque
le système reçoit de l’énergie ou de la matière) et sont comptés négativement (-) s’ils sont fournis par le
système (Lorsque le système perd de l’énergie ou de la matière).
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Avec ces conventions, il est évident que le travail W reçu par le système S, est égal au travail
fourni par le milieu extérieur. W = -We
NB : par définition, la calorie est la quantité d’énergie nécessaire pour élever la température de 1
gramme d’eau de 14,5°c à 15,5°c.
I. 4. 2. Fonctions d’état :
On appelle fonction d’état, une grandeur telle que P dont la valeur est connue des lors que n, V et T
dites variables d’état sont connues. La relation qui lie les paramètres d’état (P, V, T), est donnée par
l’équation suivante : f (P, V, T, n) = 0 appelée équation d’état.
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a- Transformation cyclique :
Un cycle est une boucle fermée, l’état initial est identique à l’état final c.a.d que les mêmes
variables d’état caractérisant les deux états.
b- Transformations Isochore :
Une transformation (évolution) est dite Isochore si elle se fait à volume constant.
Exemple : Combustion cycle thermique moteur 4 temps (BEAU DE ROCHAS).
c- Transformation isobare :
Une transformation (évolution) est dite Isobare si elle se fait à pression constante.
Exemple : Admission cycle de BEAU DE ROCHAS.
d- Transformation isotherme :
Une transformation (évolution) est dite Isotherme si elle se fait à température constante.
Exemple : fusion de la glace – vaporisation de l’eau.
e- Transformation adiabatique :
Une transformation (évolution) est dite Adiabatique si elle se fait sans échange de chaleur.
* Grandeurs extensives :
Dépendent de la quantité de matière (additives)
Exemple : masse, volume, charge électrique, entropie etc…
* Grandeurs intensives :
Ne dépendent pas de la quantité de matière.
Exemple : température, pression, tension électrique, masse volumique, masse molaire, fraction
Molaire, etc…
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I. 6. Température – quantité de chaleur :
I. 6. 1. Température :
Caractérise l’état d’un corps (froid – chaud). La température d’un corps est mesurée à l’aide d’un
thermomètre. En thermodynamique, on utilise l’échelle absolue donnée en °K (degré kelvin) avec :
T° (K) = t (°C) + 273
a. Chaleur sensible :
C’est la chaleur qui est consommée ou produite par un système lorsque sa température varie.
L’échange d’énergie qui résulte d’un écart de température (ΔT) entre le système et le milieu extérieur.
A pression constante, Q = mcpΔT = CpΔT
m (g) : masse de la substance,
C (cal/K) : capacité calorifique
c (cal/g.K): capacité calorifique/thermique massique (chaleur spécifique),
ΔT : différence de la température, ΔT = Tfinal – Tinitial
Etat de la matière :
La matière peut être solide, liquide ou gazeuse. Le changement d’état physique d’un corps se fait
toujours à la température constante et à pression constante. On passe d’un état physique à un autre état
par échange de chaleur appelée chaleur latente, donc, la chaleur latente c’est une chaleur qui est
consommée ou produite par un système qui change de phase. Sa température reste constante.
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Lv = 539 kcal/kg
c. Chaleur de réaction :
Cette chaleur est analogue à la chaleur latente puisque c’est la quantité de chaleur consommée ou
produite par un système au cours d’une réaction chimique.
Exemple :
CH4 O2 Co2 + 2H2O Q 12000 Kcal /mole
Une transformation est quasistatique lorsqu’elle s’effectue d’une manière suffisamment lente de
sorte, qu’à chaque instant on connaît l’état du système. On dit que la transformation à lieu selon une
suite continue d’équilibre.
Une transformation est réversible si elle est réalisable en sens inverse et si dans les deux cas, elle a
lieu d’une manière quasi statique. P = Pint = Pext
Les transformations réelles sont irréversibles. Pint ≠ Pext
Soit un système matériel S et soit un élément de surface dS de ce système auquel est exercée une
force élémentaire df en un point M de cet élément de surface en un instant t.
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Cette force élémentaire df est donnée par :
Or par définition, est une fonction de transformation d’énergie qui implique le déplacement du système
thermodynamique sous l’effet d’une force (F).
x
x1 ← Δx → x2
W = ∫ F dx
F=P.S │W│= ∫ P dV S : la surface
V=S.x W = P ΔV V: le volume
dv = S . dx
I. 7. 2. Travail total :
Au cours d’une transformation d’un état (1) à un état (2) le travail total sera :
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a- Cas d’une détente :
b- Cas de la compression :
- Cycle moteur :
W0 L’aire (V1M1 M2V2) détente.
W0 L’aire (V2M2M1V1) compression.
Or WW
- Cycle générateur :
W0 L’aire (V1M1 M2V2) détente.
W0 L’aire (V2M2 M1V1) compression.
Avec WW
I. Définition :
Un gaz parfait est un gaz théorique, ses molécules sont considérées comme ponctuelle et les
interactions intermoléculaires nulles.
La loi des gaz parfait est obéit aux lois calorimétrie suivante :
1. Loi de Boyle-Mariotte :
Lorsque la température (T) du gaz est constante, on à la relation suivante :
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PV = nRT ; T = constante
P, V : varient
2. Loi de Charle-Amonton :
Lorsque la pression (P) du gaz est constante, on à la relation suivante :
PV = nRT ; P = constante
T, V : varient
V/T = constante
3. Loi de Gay-Lussac :
Lorsque le volume (V) du gaz est constant, on à la relation suivante :
PV = nRT ; V = constant
T, P : varient
P/T = constante
4. Loi de Dalton :
La pression totale est exercé par un mélange de gaz est égale à la somme des pressions partielles.
PT = ∑ Pi
Exemple :
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Mélange des gaz : N2, O2 et H2.
PT = ∑ Pi = PN2 + PO2 + PH2
ni : est le nombre de mole du corps ; nT : est le nombre de mole des corps totale.
Exemple :
Mélange des gaz : N2, et O2.
XN2 = nN2/nT ; XO2 = nO2/nT ; nT = nN2 + nO2
∑ Xi = XN2 + XO2
∑ Xi = (nN2/nN2 + nO2) + (nO2/nN2 + nO2) = nN2 + nO2/nN2 + nO2 = 1.
C] Calorimétrie
I. Introduction :
La calorimétrie est la partie de la thermodynamique qui a pour objet la mesure des quantités de
chaleur. Ce sont par exemple les quantités de chaleur nécessaires pour augmenter la température d’un
corps, pour changer son état, ou bien encore les quantités de chaleur cédées par un corps qui refroidit
(ou qui passe de l’état gazeux à l’état liquide ou encore de l’état liquide à l’état solide).
On remarque que l’eau a une capacité thermique massique particulièrement élevée. C’est la raison pour
laquelle elle est couramment utilisée pour transporter la chaleur dans les installations de chauffage ou
encore pour évacuer les grandes quantités de chaleur d’un moteur à explosion vers le radiateur.
Une calorie est l’énergie qu’il faut fournir à 1 g d’eau afin d’élever sa température de 1◦C: 1cal =4,186J
Explication :
Les particules constituant le solide étant animés de mouvements vibratoires, un apport d’énergie
thermique augmente l’amplitude de ces oscillations et donc la température du solide augmente.
A partir de la température de fusion, les particules peuvent glisser les unes sur les autres car les liaisons
qui les tenaient à leur place sont détruites. L’ordre caractéristique de la structure solide disparaît.
L’énergie fournie sert à briser cette cohésion.
substance θF (◦C)
fer 1535
glace 0
plomb 327
air -220
La chaleur Q nécessaire à la fusion d’un corps solide de masse m se calcule par la formule :
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Q = m · LF > 0
LF est la chaleur latente de fusion. Elle est caractéristique de la substance. Son unité est le J/kg. Sa
valeur représente l’énergie qu’il faut fournir à 1 kg de la substance pour la faire fondre entièrement.
Tableau 3 – Chaleurs latentes de fusion
substance LF ( J/ kg )
aluminium 396.000
glace 330.000
plomb 25.000
fer 267.000
2. Solidification
Tout corps pur se solidifie à une température qui lui est propre. Cette température de solidification est
la même que la température de fusion θF. Durant ce changement d’état, le liquide cède de l’énergie
thermique à son environnement.
La chaleur Q cédée par un corps liquide de masse m lors de sa solidification se calcule par la formule :
Q = − m · LF < 0
avec LF la chaleur latente de fusion du corps.
LV est la chaleur latente de vaporisation. Tout comme pour la chaleur latente de fusion, elle est
caractéristique de la substance et son unité est le J/kg. Elle représente l0énergie qu’il faut fournir à 1 kg
de liquide pour le vaporiser entièrement.
4. Condensation
Tout corps pur passe de l’état gazeux à l’état liquide à sa température de liquéfaction, qui est la même
que la température de vaporisation θV. Durant ce changement d’état, le gaz cède de l’énergie thermique à
son environnement.
La chaleur Q cédée par un gaz de masse m lors de sa condensation se calcule par la formule :
Q = −m · LV < 0
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avec LV la chaleur latente de vaporisation du corps.
5. Calorimètres
Un calorimètre est un récipient formé de parois quasi-adiabatiques, destiné à mesurer les échanges de
chaleur. Cet échange peut se produire entre plusieurs corps et aussi mettre en jeu des changements
d’états. Le calorimètre constitue un système thermodynamique isolé, ce qui implique qu’il n’y a pas
d’échange de matière et d’énergie (travail ou chaleur) avec l’extérieur. Le calorimètre participe aux
échanges de chaleur avec les corps qu’il contient. Il est caractérisé par sa capacité calorifique μ
(exprimée en J/K) : c’est la chaleur échangée par le calorimètre si sa température varie de 1K (de 1◦C).
Si la température du calorimètre varie de ΔT, la chaleur qu’il reçoit/qu’il fournit vaut : Q = μ ·ΔT
Le calorimètre est une technique consistant à réaliser une transformation dans un système adiabatique
( Qext=0 ) et à mesurer les variations de température qui accompagnent cette transformation. De ces
variations de température, on peut déduire les chaleurs de réaction ( Qv ou Qp ).
Exemple : on fait brûler n mole de Carbone dans un excès de O2 selon la réaction C + O2 CO2
7. Calorimétrie et mélanges
Exemple : Détermination de la capacité thermique massique d’un corps inconnu
Dans un calorimètre de capacité thermique μ, on introduit une masse m1 d’un liquide de capacité
calorifique massique c1, ayant une température initiale θ1 (après quelque temps, la température initiale
du calorimètre est donc aussi égale à θ1). On ajoute un corps de masse m2, ayant une température
initiale θ2 > θ1. Sa capacité calorifique massique c2 est inconnue.
Après peu de temps, la température d’équilibre du mélange (calorimètre + liquide + corps inconnu)
mesurée vaut θE.
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- chaleur cédée par le corps inconnu : Q2 = m2 · c2 ·ΔT2 = m2 · c2 · (θE − θ2)
Comme les parois du calorimètre sont adiabatiques, aucune chaleur n’est échangée avec l’extérieur et
on a donc l’équation thermique suivante :
Q0 + Q1 + Q2 = 0
⇔ μ · (θE − θ1) + m1 · c1 · (θE − θ1) + m2 · c2 · (θE − θ2) = 0
⇔ m2 · c2 · (θE − θ2) = −μ · (θE − θ1) − m1 · c1 · (θE − θ1)
⇔ c2 = [−μ · (θE−θ1)− m1 · c1 · (θE−θ1)] / [m2 · (θE− θ2)]
• Arrhénius a défini les acides et les bases comme des entités pouvant libérer un proton (acides) ou un
anion hydroxyle, OH– (bases). Cette définition trop restrictive est maintenant abandonnée.
• Enfin pour Lewis, un acide est un accepteur de doublet d'électrons et une base un donneur de doublet
d'électrons. Cette dernière notion est la plus large des trois et permet d'associer un caractère acide ou
basique à des entités inclassables suivant les autres critères. Par ex. les sels de métaux de transition ont
un caractère acide suivant Lewis grâce aux orbitales vacantes présentes sur l'atome métallique, ce qui
leur permet d'accepter un doublet d'électrons. En chimie organique c'est la notion d'acide et base selon
Lewis qui est retenue.
• Pour Brönsted, un acide est un donneur de proton et une base un donneur de doublet d'électrons.
Selon Brönsted
Un acide (noté HA) est une espèce chimique susceptible de céder un proton H+.
On peut symboliser cette transformation par une demi-équation acido-basique :
HA = A– + H+
Exemple : acide chlorhydrique HCl, acide éthanoïque CH3COOH, ions ammonium NH4+, acide
citrique C6H8O7 , vitamine C ou acide ascorbique C6H8O6.
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Une base (noté A–) est une espèce chimique susceptible de capter un proton H+.
On peut symboliser cette transformation par une demi-équation acido-basique :
A– + H+ ↔ HA
Exemple : Ammoniac NH3 , ion éthanoate CH3COO– , ion hydroxyde HO– , ion hydrogénocarbonate
HCO3– et la potasse KOH.
• Par définition un acide est une entité capable de capter un doublet d'électrons; c'est un centre
possédant une orbitale vacante : le proton H+, métaux de transition et leurs sels, cations… • Une base
une entité qui peut céder un doublet d'électrons : les anions, les hétéroatomes portant des doublets non
partagés, les doublets π…
Dans les deux demies-équations vu précédemment apparaît un « couple » : HA / A-, dans lequel on
passe d’un membre du couple à l’autre par un échange d’un proton H+.
Ce couple sera appelé couple acide/base est sera toujours noté : HA / A–.
Acide / base
–
On dira que HA est l’acide conjuguée de la base A .
On dira que A– est la base conjuguée de l’acide HA.
Donc une réaction acido-basique fait intervenir deux couples acide/base : l’acide du premier couple
A1H/ A1 réagit avec la base du second couple A2H/ A2.
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L’eau peut être un acide ou une base. On dit que l’eau est un ampholyte ou une espèce
amphotère. Donc la réaction de dissociation de l’eau est : H2O + H2O ↔ H3O+ + HO–
La constante d'équilibre, notée Ke, correspondant à l'autoprotolyse de l'eau, Ke ne dépend pas des
espèces chimiques en solution aqueuse mais de la température.
à 25 0C : [H3O+] [HO–] = Ke = 10-14 produit ionique.
I.5. Force des acides et des bases (constantes d’acidité et de basicité Ka, Kb) :
Acide HA :
HA + H2O ↔ A– + H3O+ Ka = [A–] [H3O+] / [AH] ; pKa = –log Ka
Ka est la constante d’acidité de l’acide HA (constante de dissociation de HA dans l’eau).
HA + H2O ↔ A– + H3O+ Ka(HA) = [A–] [H3O+] / [AH] ……(1)
Base B :
B + H2O ↔ BH+ + OH- Kb = [BH+] [OH-] / [B] ; pKb = –log Kb
Kb est la constante de basicité de la base B (constante de dissociation de B dans l’eau).
I.6. Notion de pH :
pH = - log [H3O+]
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. Solution acide : [H3O+] ˃ [OH-] ; PH ˂ 7 ; [H3O+] ˃ 10-7 M
. Solution basique : [H3O+] ˂ [OH-] ; PH ˃ 7 ; [H3O+] ˂ 10-7 M
=˃ pH = 14 – pOH
α ˂˂ 1
Ka = [A-] [H3O+] / [AH] = α2C2/ C(1-α) = α2C/ (1-α)
1- α ≈ 1 ; [A-] = [H3O+] =˃ Ka = [H3O+]2 / C
=˃ [H3O+] = (KaC)1/2
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═˃ pH = 7 + ½ ( pKa + log Cb ) et pH = 14 – ½ ( pKb – log C )
6. pH des sels :
a) Un sel est obtenu lors de la neutralisation d’un aide HA par une base B :
AH + B ↔ A- + HB+
Le pH de la solution du sel BHA dépend des forces relatives de A- et de HB+.
La constante d’équilibre de la réaction est : K = [BH+] [A–] / [B] [AH] = Ka(H) / Ka(B)
a) Indicateurs colorés :
Les indicateurs colorés sont des couples acide-base dont l’espèce acide et l’espèce basique n’ont pas la
même couleur, la couleur de la solution correspond à celle de l’espèce prédominante du couple acide-
base.
b) Point d’équilibre :
Le point d’équilibre correspond à la neutralisation de l’acide par la base (ou inversement), c’est-à-dire
la mise en présence de quantité équivalente d’acide et de base (stoechiométrie).
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a. Avant l’équivalence.
Considérons une position du titrage avant l'équivalence (base introduite en défaut). Un tableau
d'avancement (en quantité de matière) construit sur la réaction de titrage, réaction "totale" :
La solution équivalente est alors une solution d'acide fort et le pH de la solution peut être évalué
pour la plupart des solutions selon :
pH = - log (CaVa – CbVb/Va+Vb)
b. au point d’équilibre : pH = 7
c. Après l’équivalence.
Considérons désormais une position du titrage après l'équivalence (base introduite en excès). Un
tableau d'avancement construit sur la réaction de titrage, réaction "totale", fournit :
H3O+ + OH- = 2 H2 O
initial CaVa CbVb
final 0 CbVb - CaVa
La solution équivalente est donc une solution de base forte et le pH de la solution peut être
évalué pour la plupart des solutions selon :
a. Avant l’équivalence
Considérons une position du titrage avant l'équivalence (base introduite en défaut). Un tableau
d'avancement construit sur la réaction de titrage, traitée comme une réaction totale, fournit:
AH + OH– = A– + H2O
initial CaVa CbVb
final CaVa – CbVb 0 CbVb
Alors la solution équivalente est une solution d'un couple acide faible/base conjuguée AH/A- et
le pH de la solution peut être évalué pour la plupart des solutions selon :
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pH = pKa + log [CbVb/(CaVa – CbVb)]
b. Au point d’équivalence :
Le pH de ce dosage au point de neutralisation peut être calculé en utilisant la formule des bases
faibles :
pH = 7 + ½ ( pKa + log Cb )
c. Après l’équivalence :
Considérons désormais une position du titrage après l'équivalence (base introduite en excès). Un
tableau d'avancement construit sur la réaction de titrage, traitée comme une réaction totale, fournit :
AH + OH- = A- + H2O
initial CaVa CbVb
final 0 CbVb - CaVa CaVa
Alors la solution équivalente est une solution contenant une base forte et une base faible, le pH
de la solution peut être évalué pour la plupart des solutions (situations où la base forte l’emporte sur la
base faible) selon :
a. Avant l’équivalence :
Considérons une position du titrage avant l'équivalence (base introduite en défaut). Un tableau
d'avancement construit sur la réaction de titrage, traitée comme une réaction totale, fournit:
Alors la solution équivalente est une solution d'un couple acide faible/base conjuguée A1H/A1-,
et le pH de la solution peut être évalué pour la plupart des solutions selon :
b. Au point d’équivalence :
Le pH dans ce cas est calculé par :
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pH = ½ (pKa1 + pKa2)
c. Après l’équivalence.
Considérons désormais une position du titrage après l'équivalence (base introduite en excès). Un
tableau d'avancement construit sur la réaction de titrage, traitée comme une réaction totale, fournit :
Alors la solution équivalente est une solution d'un couple acide faible/base conjuguée B2H+/B2,
et le pH de la solution peut être évalué pour la plupart des solutions selon :
Le nombre d’oxydation d’un élément sous forme un ion monoatomique est égal à la charge de cet ion.
Exemple : Ca 2+ n.o= + II
La somme de tous les n.o des éléments dans une molécule neutre est égal à 0. Exemple : H2O: n.o O +
2n.o H = 0.
La somme de tous les n.o des éléments dans un ion moléculaire est égal à la charge de cet ion.
Exemple : N03- : n.o (N ) + 3n.o (O ) = -1
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Dans des composés, les éléments métalliques ont des n.o positifs : les éléments du groupe 1A (alcalins)
ont toujours un n.o de +I, les éléments du groupe 2A (alcalino-terreux) ont toujours un n.o de +II.
Dans des composés, les éléments non métalliques suivants ont les n.o indiqués si dessous :
Hydrogène : +I Oxygène : -II
Exceptions :
pour l’élément oxygène, dans le peroxyde d’hydrogène H2O2 (eau oxygéné), n.o (O) = -1.
pour l’élément hydrogène, dans les hydrures métalliques tels que LiH et NaH, n.o (H) = - I.
Application : Déterminer le nombre d'oxydation du chlore dans chacun des molécules suivantes :
1) ClO– 2) ClO2– 3) ClO3– 4) ClO4–
Réponse : 1) +I 2) +III 3) +V 4) +VII
A. Définition :
Une réaction d’oxydoréduction consiste en un transfert d’électrons entre un oxydant d’un couple et un
réducteur d’un autre couple. A chaque oxydant correspond un réducteur, on a un couple oxydant-
réducteur (couple accepteur/donneur) [Ex: Mg2+/Mg , MnO4-/ Mn+2].
Oxydation
Oxydant + n e- réducteur
Réduction
Oxydant + e- ↔ réducteur
Equilibrer tous les atomes autres que O et H.
Equilibrer les O en ajoutant des molécules d’eau.
Equilibrer les H en ajoutant des protons H+.
Compléter le nombre d’électrons pour respecter les charges électriques.
Le carbone passe du n.o. (–IV) au n.o. (+IV). On peut expliquer ceci en considérant que le carbone
perd 8 électrons lors de la formation de CO2.
(–IV) (+IV)
De la même manière on peut dire que l'oxygène passe du n.o. (0) à (–II). On a donc 4 atomes
d'oxygène qui gagnent chacun 2 électrons. Au total ce sont donc 8e– qui sont gagnés par l'oxygène.
Remarque : les oxydants et les réducteurs dans le tableau périodique : Un grand nombre des réducteurs
rencontrés sont des métaux (cuivre, argent, fer, magnésium…) Tous ces éléments se situent dans la
partie gauche ou centrale de la classification. Ils ont tendance à céder des électrons. Les principaux
oxydants sont des corps simples correspondant à des éléments situés dans la partie droite de la
classification.
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C. Méthode pour écrire les réactions d’oxydoréduction :
En solution aqueuse, il n’y a jamais d’électron libre, la demi-équation est une notation symbolique. Un
réducteur cède un électron si un oxydant est présent pour pouvoir le capter. Il y aura transfert
d’électrons entre un couple oxydant-réducteur et un autre couple oxydant-réducteur.
On s’arrange pour avoir le même nombre d’électrons transférés dans les deux équations : pour cela, on
multiplie par n2 la première et par n1 la seconde :
n2 * réducteur 1 = n2 * oxydant 1 + n2 * n1 é
n1 * oxydant 2 + n1 * n2 é = n1 * réducteur 2
On additionne alors les deux demi équations, les électrons n’apparaissent plus.
[OXYDANT1].[RÉDUCTEUR2]
Constante d’équilibre : K =
[RÉDUCTEUR1][OXYDANT2]
Une demi-pile constituée d’une plaque de cuivre solide plongée dans une solution de nitrate de cuivre.
On constate que l’épaisseur de la plaque de cuivre augmente et que la concentration en ions Cu2+
diminue.
ne : est le nombre de moles d’électrons échangés, F : est le nombre de Faraday qui représente la charge
d’une mole d’électrons = 96,5*103 C.mol-1 .
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Remarque :
Plus le potentiel standard rédox est élevé, plus le
pouvoir de l’oxydant est fort et celui du réducteur
faible.
Application 1 : Peut-on avoir une réaction spontanée entre : Le zinc et les ions Fe2+ ?
Solution :
1) En se servant des couples donnés dans la liste précédente, faisons
l’inventaire des couples dans lesquels interviennent les espèces mises en
présence : Le zinc intervient en tant que réducteur dans le couple (Zn2+/Zn)
L’ion fer(II) intervient en tant qu’oxydant dans le couple (Fe2+/Fe) et en
tant que réducteur dans le couple (Fe3+/Fe2+). Or une réaction rédox fait
intervenir obligatoirement un oxydant et un réducteur donc, le zinc
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réducteur réagit avec l’ion Fe(II) oxydant. Les couples concernés sont :
(Zn2+/Zn) et (Fe2+/Fe).
Plaçons sur un même axe vertical ces couples rédox en les classant selon
leur valeur de potentiel standard :
Application 2 : On veut réaliser des piles formées par l’association de deux demi-piles standard :
Pb2+ / Pb// Ag+ / Ag Prévoir pour cette pile :
la polarité des électrodes de plomb et d’argent les réactions à chaque électrode et l’équation-bilan la
fem standard.
Les électrons vont circuler de la lame de plomb à la lame d’argent. Le courant électrique se déplace en
sens inverse : de l’argent au plomb. On a bien comment vu en cours d’électricité le courant qui circule
de la borne + du générateur à la borne – du générateur.
Ag++ e- Ag Pb Pb2+ + 2 e-
D. Formule de NERNST :
La relation de Walther Nernst (1864-1941) permet de déterminer le potentiel rédox d’un couple
d’oxydoréduction en fonction de l’activité des espèces, de la température et du potentiel rédox
standard.
28
E est le potentiel d’électrode (V).
E° est le potentiel d’électrode standard (V).
R est la constante des gaz parfaits (8,314 J.mol-1.K-1).
T est la température absolue (°K).
E = E01 + (0,06 / n1) log { [Ox1] / [Red1] } = E02 + (0,06 / n2) log { [Ox2] / [Red2] }
Imaginons que l’on ajoute progressivement à une solution d’un réducteur Réd2 des quantités croissantes
d’une solution d’un oxydant Ox1, tel que la réaction :
29
E1 = E01 + RT/nF log [Ox1] / [Réd1]
E2 = E02 + RT/nF log [Ox2] / [Réd2]
Et Comme les deux couples sont mélangés dans la même solution, il résulte que le potentiel de demi-
pile de la solution réactionnelle sera :
E = E1 = E2 et donc :
2E = E1 + E2 = E01 + E02 – ln nF RT [Ox1] [Réd1]/ [Ox2] [Réd2]
Comme dans les dosages acide-base, il est possible de construire une courbe de titrage, qui donne la
variation du potentiel E du couple Ox2/Réd2 en fonction du volume (ou du nombre de moles) d’oxydant
introduit. Au point d’équivalence, c’est à dire lorsqu’on aura
ajouté une quantité de Ox1 équivalente à celle de Réd2
initialement présente, les concentrations [Ox1] et [Réd2] ne sont
pas nulles. Elles ont une valeur très faible, déterminée par
l'équilibre avec les produits de la réaction.
E = y E01 + z E02/( y + z)
III.1. Définition :
A. Solubilité (S) :
La solubilité est la concentration maximale de solide dissout dans un litre d’eau quand tous les
équilibres sont atteints. La solution contenant un excès de solide, elle est dite saturée. S est exprimée
par mole/L ou g/L.
ax : activité de l'espèce x. Le composé ionique étant un solide pur ; son activité est donc égale à 1. Les
activités des ions dans un milieu aqueux s'assimilent à leurs concentrations en mole par litre (mol/l).
a XαYβ (solide) = 1
KS = [Xβ+]α . [Yα–]β
31
Formule Nom KS
NaCl Chlorure de sodium 38,98
TiBrO3 Bromate de titane 1,7 . 10-4
PbCl2 Chlorure de Plomb 1,6 . 10 -5
Ca(OH)2 Hydroxyde de calcium 5,5 . 10-6
TiBr Bromure de titane 3,4 . 10-6
NiCO3 Carbonate de Nickel 1,3 . 10 -7
CaC2O4 Oxalate de calcium 2 . 10-9
MnS Sulfure de manganèse (II) 2,5 . 10-13
Cu(OH)2 Hydroxyde de cuivre 5,0 . 10-19
HgS Sulfure de mercure 4 . 10-53
Soit s la solubilité du bromure de cuivre. La dissolution de s mole par litre de CuBr donne s
mole par litre de Cu+ et s mole par litre de Br–. On peut décrire la situation de la manière suivante :
t=0 excès 0 0
Équilibre excès s s
Avertissement : une constante d'équilibre étant sans dimension, il convient en toute rigueur de
l'équilibrer en la multipliant ou la divisant autant que nécessaire par la concentration standard.
On néglige en général ce terme en C0 pour conserver la première écriture, même si l'équation aux
dimensions est fausse.
KS = S . S = S2 = 5,3 .10–9
Donc : S = (5,3 .10–9)½ = 7,2 .10–5 mol/ L
32
La masse molaire du bromure de cuivre est : MCuBr = 143,45 g/mol
La solubilité massique du bromure de cuivre est :
Sm = S * MCuBr = 7,2 .10–5 * 143,45 = 1,03 .10–2 g/ L
t=0 excès 0 0
Équilibre excès 2s s
La solubilité massique du carbonate d'argent est :Sm= s * MAg2CO3 =1,26 .10–6 * 275,7 = 3,49.10–4g/L
Généralisation :
Soit la dissolution d'un composé ionique de formule générale XαYβ :
Xα Yβ (solide) ↔ α Xβ+ (aqueux) + β Y–α (aqueux)
Soit s la solubilité de XαYβ. La dissolution de s mole de XαYβ donne α s mole de Xα et β s mole de Yβ.
On peut décrire la situation de la manière suivante :
Xα Yβ (solide) ↔ α Xβ+ + β Y–α
t=0 s 0 0
Équilibre 0 αs βs
β+ α α– β
KS = [X ] . [Y ]
KS = (α s) α . (β s) β
33
La relation générale entre le Ks et la solubilité est la suivante :
Exemple :
Dans l’eau pure la solubilité du chlorure d’argent est :
AgCl (solide) ↔ Ag+ + Cl–
t=0 excès 0 0
Équilibre excès s s
KS = [Ag+] . [Cl–]
KS = s . s = s2 = 1,8 .10–10
s = 1,35 .10–5 mol/ L.
Si l’on dissout du chlorure d’argent dans la solution d’acide chlorhydrique 0,1 M la situation est la
suivante :
AgCl (solide) ↔ Ag+ + Cl–
t=0 s’ 0 0,1
Équilibre 0 s’ s’+0,1
34
KS = [Ag+] . [Cl–]
KS = s’ . (s’+0,1)= 1,8 .10–10
s = 1,35 .10–5 mol/ L
On peut faire l’hypothèse que s est très faible devant 0,1. On peut alors écrire :
KS = 0,1 s’ = 1,8 .10–10
s’ = 1,8 .10–9 mol/ L ; s’ ˂˂ s
La solubilité du chlorure d'argent dans une solution d'acide chlorhydrique est inférieure à sa solubilité
dans l'eau pure. Vérification de l’hypothèse de calcul : 1,8 .10–9 mol/L˂˂0,1. Il était possible de faire
l’approximation.
A. Définition de la vitesse
Qualitativement, on remarque qu’il existe : des réactions rapides par exemple les réactions de dosage,
et des réactions très lentes par exemple les réactions d’oxydation de la plupart des métaux à l’air, la
transformation du carbone diamant en carbone graphite, etc. donc la cinétique chimique étudie la
vitesse avec laquelle s’effectuent les réactions. La Vitesse de réaction est la variation d’une grandeur
par une unité de temps. La vitesse d’une réaction chimique V est le rapport entre la variation de
concentration et le temps :
c 2 c1 c
où c2 et c1 représentent les concentrations d’un réactif impliqué dans v
t 2 t1 t
une réaction aux temps respectifs t2 et t1.
Dans une réaction : ∆ [réactif] est négative (le réactif disparaît) ; réactif produit
v
∆ [produit] est positive (le produit apparaît). t t
La vitesse de réaction est toujours positive, qu’elle soit déterminée à partir des réactifs ou à partir des
produits.
35
B. Loi de vitesse ou loi cinétique
Pour une réaction impliquant 2 réactifs, A et B : aA + bB → produits
Les mesures expérimentales ont montré que la vitesse de réaction est proportionnelle au produit des
concentrations des réactifs affectée chacune d’un exposant :
v k A B
m n
Loi de vant 'Hoff
Les ordres de réaction ne sont pas nécessairement les coefficients stoechiométriques de l’équation
chimique. Ils ne peuvent être déterminés que de façon expérimentale.
Si on double la concentration d’un réactif, la réaction est :
Exemple : 2 H2O2 (aq) → 2 H2O (l) + O2 (g) v = k [H2O2]a et l'ordre global de la réaction est 0.
A. Cinétique d'ordre 0
A → produits (un seul réactif)
définition de la vitesse : v = (d[A]/dt)
si t= t1/2 = demi-vie =˃ [A] = [A]0/2 donc [A]0 /2 = [A]0 - kt1/2 t1/2 = [A]0/(2k)
36
dA
k A k
0
équation cinétique: v
dt
[A] = [A]0 –kt
dA
k
dt t1/2 = [A]0/(2k)
dA kdt
unités de k: mol/L.s
A
dA kdt k dt
t t
loi de vitesse
A 0 0 0
La forme de cette l’équation de
intégrée : [A] est une droite (y = b + mx)
A A0 kt dont la pente est –k et
l’ordonnée à l’origine [A]0.
B. Cinétique d'ordre 1
A → produits ; V = - (d[A]/dt) ; v = k [A]1
dA
v k A
dt ln ([A]/[A]0) = - kt
A dA t t
A0 A 0
kdt k 0 dt
[A] = [A]0 . exp(-kt)
lnA lnA0 kt ou ln
A kt
A0 t1/2 = ln2/k = 0,693/k
L’expression ln[A] prend la forme
lnAAA 0
k t 0
t
-1 d’une droite (y = b + mx) où –k est
unites de k = s
la pente, t est le temps en secondes,
lnA lnA0 kt et ln[A]0 est l’ordonnée à l’origine.
C. Cinétique d'ordre 2
A → produits ; V = - (d[A]/dt) V = k [A]2
dA
k A
2
v 1 / [A] = 1 / [A]0 + kt
dt
dA
k A
2
dt t1/2 = 1 / (k.[A]0)
dA t
A t
A0 A 0
2
kdt k 0 dt unités de k = mol-1.L. s-1
37
A + B → produits V = k[A].[B] ordre de la réaction : 2
● [Cas géneral : {1/([B]0 - [A]0)} . ln {([A]0. ( [B]0 - x))/ ([B]0. ( [A]0 - x))}=kt ]
● Cinétique de pseudo ordre 1
Pour simplifier, les concentrations des réactifs sont considérées en grand excès sauf :
[B] = [B]0 = cte V = k[A].[B] = k[A].[B]0 = k'[A]
ln ([A]/[A]0) = - k't [A] = [A]0. exp(-k't) t1/2 = ln2/k'
Application 1 :
Soit la réaction 2 H2O2 (aq) → 2 H2O (l) + O2 (g)
Trouver l’ordre de cette réaction et la valeur numérique de la constante de vitesse à l’aide des données
suivantes :
38
v = k[H2O2]0 = k = 3,46 x 10-4 mol / L.s
Si le graphique de [A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre zéro.
Si le graphique de ln [A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre 1.
Si le graphique de 1/[A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre 2.
39
Université Hassiba Benbouali - Chlef (UHBC).
Faculté des sciences de la nature et de la vie.
Département du Tronc Commun sciences de la nature et de la vie.
1ère année, Chimie 2.
Exercices.
K. KRADRA BRAHMA
Exercice N° 1 :
Pour chacun des systèmes définis ci-après, préciser s’il s’agit d’un système isolé, fermé ou ouvert.
La matière solide d’une bougie allumée ;
L’eau liquide qui bout dans une casserole ;
Un moteur à explosion en fonctionnement ;
Une réaction chimique réalisée dans un calorimètre ;
L’air contenu dans une chambre à air étanche ;
Un réfrigérateur en fonctionnement.
Exercice N° 2 :
Soit une mole de O2 sous la pression P=1atm et température T= 27°C. Dans ces conditions,
le gaz est pratiquement parfait ;
1. Quel est le volume occupé ?
2. Calculer le volume de ce gaz à une pression de 12 atm et sous la même température.
3. Le gaz est chauffé jusqu’à une température absolue de 560 K sous la même pression. Quel est le
volume de ce gaz ?
4. Calculer la pression en atm puis en Pa de ce même gaz lorsqu’il occupe un volume de 10l sous
27 °C.
Exercice N° 3 :
1. Un récipient (A) de volume VA=1 l contient de l’air à TA=15°C sous une pression, PA=72
cmHg. Un autre récipient (B) de volume VB=1 l contient également de l’air à TB=20 °C sous une
pression PB=45atm. On réunit (A) et (B) par un tuyau de volume négligeable et on laisse
l’équilibre se réaliser à T=15°C. l’air est considéré comme un gaz parfait de masse molaire M=29
g/mole. Quelle est la pression finale de l’air dans les récipients ?
2. 3,062g de gaz occupe un volume de 1,224 l à 10°C et à la pression de 2 atm. Sous quelle
pression 0,436g du même gaz occuperont-ils un volume de 300 ml, la température étant de 25°C ?
Exercice N° 4 :
Le mélange qui se compose de 0,15 g de H2, de 0,7 g de N2 et de 0,34 g de NH3 à une pression
totale de 1 atm à la même température de 27 C°, calculer :
1. La fraction molaire (xi) de chaque gaz.
1
2. La pression partielle (Pi) de chaque gaz.
3. Le volume total du mélange.
Exercice N° 5 :
1. On désire obtenir un bain d’eau tiède à la température T= 37°C d’un volume total V=250l, en
mélangeant un volume V1 d’eau chaude à la température initiale T1= 70°C et un volume V2 d’eau
froide de à la température initiale T2= 15°C. Déterminer V1 et V2 en supposant négligeables toutes
les fuites thermiques lors du mélange.
2. On sort un bloc de plomb de masse m1 = 280g d’une étuve à la température T2 = 98°C. On le
plonge dans un calorimètre de capacité thermique Ccal =209 J/K contenant une masse m2 = 350g
d’eau. L’ensemble est à la température initiale T1= 16°C. On mesure la température d’équilibre
thermique Teq=17,7°C. Déterminer la chaleur massique du plomb.
3. Un calorimètre de valeur en eau μ=35,8g contient une masse m1 = 200g d’eau à la température
initiale T1= 50°C. On y place un glaçon de masse m2 = 160g sortant du congélateur à la
température T2= -23°C. Déterminer l’état final d’équilibre du système (température finale).
Exercice N° 6 :
1. Un calorimètre adiabatique dont la valeur en eau μ= 20g contient 300g d’eau. L’ensemble est à
la température de 15°C. On laisse tomber dans l’eau un bloc de glace de 50g à la température 0°C.
Calculer la température finale du calorimètre.
2. Dans un calorimètre (capacité calorifique C= 200J/K), on mélange 0,1 l de solution de soude à
2moL/l et 0,1 l de solution d’acide chlorhydrique à 2moL/l. L’augmentation de température est de
43°C (température finale – température initiale) lors de la réaction. Calculer la masse des réactifs,
l’énergie libérée lors de la réaction, l’énergie libérée par mole de réactif.
On fournit 36450 cal pour transformer 50g de glace à -20°C en vapeur d’eau à 100°C.
Calculer la chaleur latente de vaporisation de l’eau.
2
Série N° 02 : Equilibre acido-basique
Exercice N° 1 :
Exercice N° 2 :
Quelle est la masse pesée pour préparer 100ml de solution de chlorure de sodium (NaOH) de 0,1
mole/L.
Le HCl est commercialisé en solution à 37%. Sachant que la densité de cette solution est de
d = 1,19 et que la masse molaire de HCl est 36,5 g/mol, quel volume de cette solution faut-il
prélever pour préparer 100ml de solution d'acide chlorhydrique à 0,1 mole/L.
Exercice N° 3 :
A 10 cm3 d’une solution 0,1 M d’un acide HA de pKaHA égal à 6,2 on ajoute 10 cm3 d’une
solution 0,1 M d’une base faible B de PkaB variable.
Quelle sont les espèces en solution et leurs concentrations lorsque les pKa de la base sont
respectivement égaux à : PkaB1 = 6,5 ; PkaB2 = 7,9 ; PkaB3 = 9,2.
Exercice N° 4 :
Le pH du sang est égal à 7,4. Calculer, à ce pH, les pourcentages de formes ionisée et
moléculaire de l’éphédrine (médicament vasoconstricteur) de pKa = 9,5, sachant qu’elle se
comporte comme une base faible monovalente.
Exercice N° 5 :
Donner l’expression de la constante d’équilibre (Ka) d’un acide faible en milieu aqueux.
On considère une solution aqueuse d’acide acétique. Désignons par Ka la constante d’ionisation
de cet acide et par α son degré d’ionisation à la concentration C mol/l. Etablir la relation entre
α, C et Ka.
Supposant α négligeable devant l’unité, donner la valeur approximative de la concentration des
ions H+ (H3O+), d’une solution aqueuse de cet acide et celle du pH.
Calculer le pH d’une solution 0,2 M d’acide acétique (Ka=2 10-5).
3
Exercice N° 6 :
Exercice N° 7 :
Exercice N° 1 :
Exercice N° 2 :
Une électrode de cuivre plonge dans une solution de nitrate cuivrique trihydraté 0,1 M (solutionA),
Cu2+/ Cu : E° = + 0,34 V.
a. Calculer le potentiel pris par l’électrode de cuivre, sans tenir compte de la force ionique.
b. Même question si la solution A est diluée au dixième à l’aide d’eau distillée (solution B).
4
c. Même question si la solution A est diluée au centième à l’aide d’eau distillée (solution C).
Exercice N° 3 :
Exercice N° 4 :
A 10 cm3 d’une solution d’ions ferriques 0,1 M (Fe3+/ Fe2+ : E0 = + 0,77 V) (solution A) on ajoute
progressivement une solution d’ion stanneux 0,05 M (Sn4+/ Sn2+ : E0 = + 0,15 V).
a. Ecrire l’équation chimique de la réaction.
b. Calculer la constante d’équilibre (K)
c. Calculer le potentiel au point d’équivalence.
Exercice N° 5 :
Exercice N° 1 :
5
Prévoir ce qui va se passer dans ces 3 béchers et expliquer les réponses. Donner les noms de tous
les corps.
Exercice N° 2 :
On titre 45 cm3 de solution de nitrate mercurique 0,04 M par une solution d’iodure de potassium
0,1 M : de l’iodure mercurique précipite (pks = 28).
Calculer le volume de solution d’iodure de potassium à ajouter pour arriver au point
d’équivalence.
Exercice N° 3 :
Quelle est la solubilité (en g/L) de l’hydroxyde de calcium (pks = 4,2 ; M = 74 g/mol) dans des
solutions aqueuses maintenues à pH = 12,8 et à pH = 13.
Exercice N° 4 :
Connaissant le produit de solubilité (Ks=1,6.10-8) et les masses molaires (MPb= 207,2 g.mol-1 ; MS
= 32 g.mol-1 ; MO = 16 g.mol-1) du sulfate de plomb,
a. Calculer la solubilité s de sulfate de plomb dans l'eau, exprimée en moL/L et en mg/L.
b. Calculer la solubilité s1 dans une solution décimolaire de nitrate de plomb.
c. Calculer la solubilité s2 dans une solution à 0,001 mol.L-1 de sulfate de sodium.
Exercice N° 5 :
Exercice N° 6 :
Deux solutions de Zn(OH)2 et Al(OH)3. Dans laquelle la concentration en ions OH– est-elle
la plus élevée ? (Zn(OH)2 : Ks = 7,7·10-17 mol3·L-3 ; Al(OH)3 : Ks = 3,0.10-34 mol4·L-4).
6
Série N°5 : Cinétique chimique
Exercice N° 1 :
HbO2 → Hb + O2
Exercice N° 2 :
Les concentrations initiales de la soude et de l’ester sont égales (a0 = 0,01 mol/L)
Les quantités d’éthanol formé en fonction du temps sont rapportées dans le tableau suivant :
Concentration de l’alcool
0 2,6.10-3 3,17.10-3 3,66.10-3 43,11.10-3
x (mol/L)
a. Monter à partir des données numériques, ci-dessus, que la réaction est de l’ordre global 2.
b. Calculer :
- Le temps de demi-réaction ;
- La vitesse initiale de la réaction ;
- La vitesse au temps t = t1/2.
Exercice N° 3 :
7
2
Ln (N2O5) mol/L
1
-1
-2
0,000 0,001 0,002 0,003 0,004
t (s)
8
Université Hassiba Benbouali - Chlef (UHBC)
Institut des sciences de la nature et de la vie
1ère année LMD SNV, Chimie 2
Année universitaire 2019/2020.
Responsable du module :
K. Kradra Brahma
0
TP N° 01 : DETERMINATION DE LA DURETEE D’EAU
I. Introduction
La dureté totale d’une eau est définie par la quantité d’ions calcium Ca+2 (dureté
calcique) et magnésium Mg+2 (dureté magnésienne) présents dans cette eau. Elle
s’exprime en °TH (degré hydrotimétrique). Les eaux courantes sont caractérisées par des
degrés hydrotimétriques français échelonnés entre 0 et 50.
Certaines eaux minérales possèdent une forte teneur en ions de calcium et de
magnésium, ce qui est au contraire recherché car ces ions confèrent à l’eau des propriétés
diététiques.
II. But du TP
Le but de ce TP est de déterminer la dureté calcique et totale d’une eau de distribution.
1
Pour déterminer la concentration en ions calcium et en ions magnésium dans une
eau on utilise une réaction de complexation avec l’ion éthylènediaminetétraacétate EDTA
un tétracide que l’on note Y4- sa formule :
Ca+2aq+Y4-(aq) = [CaY]_2
Mg+2 (aq) + Y4- (aq) = [MgY]2-
2
TP N° 02 : SYNTHESE DE SAVON
I. Introduction :
Une réaction de saponification est la réaction à chaud d’un ester avec des ions
hydroxydes OH-. On obtient un alcool et ion carboxylate. C’est une réaction rapide et
totale. Les ions OH- proviennent généralement d’une solution concentrée d’hydroxyde de
sodium (NaOH) ou d’hydroxyde de potassium (KOH).
II. Objectif :
Réaliser au laboratoire la synthèse d’un savon.
III. Principe :
Une solution concentrée de soude est utilisée pour réaliser la saponification d’un corps
gras : l’huile d’olive. On admettra que cette huile n’est composée que d’un seul triester :
l’oléine ou trioléate de glycéryle.
2. Relargage
3
3. Filtration et lavage
Filtrer sur Büchner en commençant à verser le plus possible de liquide clair.
4. Séchage
Recueillir le savon à la spatule et le sécher sur papier filtre.
Remarque :
Il est déconseillé d’utiliser ce savon pour se laver les mains : en effet, il contient
encore beaucoup de soude et est donc caustique.
4
TP N° 03 : DETERMINATION DE LA CAPACITE THERMIQUE
MASSIQUE D’UN CORPS SOLIDE
I. Introduction
Si on met un corps chaud au contact d’un corps froid, il se produit un transfert
thermique ; ce transfert s’arrête quand l’équilibre est atteint. Dans ce cas, la quantité de
chaleur prise par le corps froid au corps chaud est égale à celle cédée par le corps chaud
au corps froid. Si on opère à Pext = Cte, la variation d’enthalpie du système constitué par
les deux corps est nulle (en l’absence de pertes thermiques).
Quand la température d’un corps passe de T à T + dT, à pression constante, sa
variation d’enthalpie est :
dH = m.c.dT = δQ
ΔH = mc.ΔT
II. But du TP
Il s’agit de déterminer la chaleur massique d’un corps solide (csolide).
5
IV. Mode opératoire
Le calorimètre est vide, prendre une quantité d’eau froide égale à 100 ml, introduire
cette quantité dans le calorimètre et mesurer sa température (T3) ;
Prendre un morceau de métal, peser le puis chauffer le, noter cette température
(T4) ;
Plonger rapidement le morceau de métal dans l’eau du calorimètre, fermer le
calorimètre et agiter bien puis mesurer la température d’équilibre de l’ensemble
(Teq¯).
6
TP N° 04 : DETERMINATION DE LA CHALEUR LATENTE
DE FUSION DE LA GLACE
I. But du TP
Le but de ce TP est de déterminer la chaleur latente de fusion d’un morceau de glace.
Mettre cette quantité d’eau dans le calorimètre, fermé le système, puis mesurer sa
température avec le thermomètre (T1), c’est la température initiale de l’eau et du
calorimètre ;
Prendre 100 ml d’eau à l’aide de l’éprouvette gradué, mettre cette quantité dans un
erlen ;
Chauffer l’erlen à l’aide d’un bain marie, ensuite mesurer la température de l’eau
chaude (T2) ;
Verser l’eau chaude dans le calorimètre (cette partie doit être rapide pour éviter le
refroidissement de l’eau) ;
7
Université Hassiba Benbouali - Chlef (UHBC)
Institut des sciences de la nature et de la vie
1ère année LMD SNV, Chimie 2, 2019/2020
1. But :
2. Principe :
8. Calculer les valeurs en mg/l des concentrations massiques des ions Ca+2 et Mg+2.
10. Conclusion :
Université Hassiba Benbouali - Chlef (UHBC)
Institut des sciences de la nature et de la vie
1ère année LMD SNV, Chimie 2, 2019/2020
1. But :
2. Principe :
7. Définir le Relargage :
8. Conclusion :
Université Hassiba Benbouali - Chlef (UHBC)
Institut des sciences de la nature et de la vie
1ère année LMD SNV, Chimie 2, 2019/2020
1. But :
2. Principe :
8. Conclusion :
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1ère année LMD SNV, Chimie 2, 2019/2020
1. But :
2. Principe :
7. Conclusion :