La Traduction

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LA TRADUCTION

o La traduction est un cas particulier de convergence linguistique: elle


désigne toute forme de “médiation interlinguistique”, permettant de
transmettre de l’information entre locuteurs de langues différentes.
La traduction fait passer un message d’une langue de départ ou
langue-source dans une langue d’arrivée ou langue-cible. La
traduction désigne à la fois la pratique traduisante, l’activité du
traducteur et le résultat de cette activité, le texte-cible lui-même. Est
une activité humaine universelle, rendue nécessaire à toutes les
époques et dans toutes les parties du globe par les contacts entre
communautés parlants des langues différentes.
o Le traducteur doit disposer d’une solide connaissance de ses langues
de travail, d’une culture générale et d’une connaissance du domaine
auquel appartient le texte à traduire. «Une bonne traduction devrait
violer la langue-cible».
o La véritable traduction est un acte de communication,
économiquement déterminé par les conditions de production du
traducteur. On distngue traditionnellement traduction littéraire et
traduction technique: les littèraires traduisent des livres et sont
rétribués selon le régime des droits d’auteur; les techniques
reçoivent le plus souvent des honoraires, lesquels sont notablement
plus substantiels.
o Une nouvelle opposition est actuellement au centre du débat:
traduction pédagogique et traduction professionnelle. D’une part la
traduction comme exercice d’apprentissage deslangues et comme
compétences en langues étrangère; d’autre part la traduction
comme activité “communicative” visant la transmission d’un
message. Les traducteurs professionnels déplorent que l’approche
comparative soit enseignée comme méthode de traduction dans les
cours de thème et version. L’enseignement prend la forme
d’exercices de traduction qui sont faits par les étudiants, puis
corrigés avec une évaluation du produit de l’exercice que sont les
textes d’arrivée. La traduction professionnelle est axée sur le
processus de traduction qui aboutit aux textes traduits. Le métier de
traducteur consiste à choisir le moindre mal, il doit distinguer ce qui
est essentiel de ce qui est accessoire. Ses choix de traduction seront
orientés par un choix fondamental concernant la finalité de la
traduction, concernant le public-cible, le niveau de culture et de
familiarité.
o La théorie interprétative précise que l’object de la théorisation
effectuée, dans le domaine de la traductologie, n’est pas le résultat
obtenu mais l’opération traduisante, c’est-à-dire le processus par
lequel un texte écrit dans une langue donnée est transformé en
texte dans une autre langue et un autre environnement. Le
traducteur ne cherche pas à établir des correspondances
linguistiques entre les structures classifiées que sont les mots, les
phrases. Pour la même opération conernant le passage d’une langue
à une autre on parlera d’interpretation: soit consécutive si
l’interprète parle après l’orateur, en se basant sur des notes; soit
simultanée si l’interprète parle en même temps que l’orateur.
Lorsqu’il s’agit de passer d’un texte écrit étrangère, on parle de
traduction à livre ouvert, ou de traduction à vue.
o Latraduction est vue comme une opération mentale qui s’inscrit
dans le cadre d’un acte de communication ayant un émetteur et un
destinataire. L’èmetteur a une raison de formuler un message à
l’intention de tiers.
o La traduction doit rendre le sens du texte original (c’est pourquoi on
parle également de “Théorie du sens”).
o La première phase de l’opération traduisante est donc celle de la
compréhension de l’original. Cette démarche sémasiologique, qui
part du texte pour aboutir à la construction du sens, mène à une
phase intermédiaire de déverbalisation, c’est-à-dire de saisie du
sens par fixation en mémoire des unités de mise en évidence dans le
cas de l’interprétation simultanée. Ensuite vient la phase
onomasiologique de reverbalisation.
o Les théorisations appelées «prescriptives» prônent l’adaptation de la
traduction aux habitudes de la langue d’arrivée. Le fondateur de ce
courant est Cicéron qui rejette la traduction mot à mot et se place
résolument dans le versant qui privilégie une traduction orientée
vers le public, qu’on appelle aujourd’hui «cibliste». Il propose une
«traductologie productive» rejoignant ainsi, les orientations
actuelles dans le domaine traductologique. Les théories contrastives
se limitant à comparer le texte-source et le texte-cible pour cerner
les transformations subies par le premier lors du passage dans une
autre langue. Ces théories focalisent donc sur l’opération
«traduisante», le but étant d’analyser les procédés employés par le
traducteur. Elles sont d’«obédience linguistique», la traduction étant
envisagée comme passage d’une langue à l’autre; elles travaillent
donc essentiellement sur la description linguistique.
o Vinay et Darbelnet proposent des règles de traduction qui
contrastent avec celles pratiquées jusqu’alors Ils mettent en relief la
notion d’«unité de traduction», c’est-à-dire de groupes ou
syntagmes dont la traduction se fait en bloc, parce que formant des
unités de sens. ils décrivent sept procédés traductifs, dont trois de
traduction «directe»: l’emprunt, le calque et la traduction littérale;
les autres de traduction «oblique»: la transposition, la modulation,
l’équivalence et l’adaptation.
o La traduction n’est pas un transfert linguistique. Les équivalences sur
lesquelles se basent les démarches comparatives se font à priori, en
amont de l’opération traduisante. Si la linguistique a pour objet de
décrire la langue, la traductologie se doit de décrire la traduction, ce
qui est en revanche impossible lorsque le point de départ sont des
théories établies à l’avance.
o Stimulée ar la naissance de la traduction automatique, la
linguistique s’est emparée des problèmes thèoriques de la
traduction. Les problèmes de traduction du lexique ont été à peu
près résolus par l’invention de dictionnaires automatiques.
o Depuis 1960 dizaines d’équipes ont realisés des machines à traduire
qui produisent toujours des textes utilisables.
o À l’origine commune de la traduction et du dictionnaire, on trouve
de telles listes de termes bilingues, voire plurilingues, appelées
tables de concordance.
o Le tournant par rapport à la démarche de Vinay et Daberlnet réside
en l’idée que «la traduction ne se fait pas au niveau de la langue
mais au niveau du texte». L’unité de travail pour le traducteur n’est
ni le mot ni la phrase mais le texte dans son ensemble. dans la
traduction par équivalences linguistiques, c’est précisément le sens
qui fait défaut. La théorie «interprétative», connue aussi comme
«théorie du sens», préconise ainsi la «déverbalisation» comme fil
conducteur de l’opération traductive.
o Le concept d’équivalence reproduit l’ambiguité de la traduction: on
précisera qu’il s’agit d’une identité de la parole à travers la
différence des langues.
o La traduction est «orientée produit», c’est-à-dire que l’enseignement
prend la forme d’exercices de traduction qui sont faits par les
étudiants, puis corrigés avec une évaluation du produit de l’exercice
que sont les textes d’arrivée.
o Chaque traduction est toujours une interprétation.
o Jakobson distingue trois types de traduction: en premier lieu, le
«rewording» ou traduction intralinguale, qui est cette traduction qui
se passe à l’intérieur d’une même langue. «La traduction
proprement dite», soit la traduction interlinguale, qui interprète les
signes linguistiques au moyen d’une autre langue. Enfin, la
traduction intersémiotique ou transmutation qui interprète des
signes linguistiques au moyen de signes non linguistiques.
o La théorie du «polysystème». s, la traduction ne fait partie que d’un
système, celui de la langue-cible, dont les aspects social, culturel,
économique, politique, jouent un rôle majeur dans la traduction.
o C’est la culture du système d’arrivée qui décide du destin d’un texte
de départ qui doit être traduit. Tout ce qui peut influer sur ses choix:
les traditions, les conventions de la culture d’arrivée.
o La théorie du «polysystème» est une théorie descriptive, son but
étant de décrire le fonctionnement du texte traduit dans le contexte
socio-historique où il a été produit et de faire émerger les
«normes». Les cultures évoluent et s’enrichissent mutuellement
grâce à l’échange qui a lieu dans la traduction. Depuis les années 90,
le rapport de la traduction à la culture est au centre des travaux du
«cultural turn».
o Le processus de construction d’identités culturelles découle de la
traduction.

EMPRUNT: permet d’introduire le mot étranger pour désigner la chose


inexistante.
CALQUE: la copie d’un mot imagé ou d’une structure étrangers.
TRADUCTION LITTÉRALE: mot à mot, quand elle est possible.
TRANSPOSITION: une expression qui n’est pas traduisible mot à mot se
voi rendue par un changement de partie du discours.
MODULATION: permet de rendre le contenu exact de l’énoncé.
ÉQUIVALENCE: traduit un énoncé pr un autre.
ADAPTATION: permet de rendre une situation inconnue dans la langue-
cible par une autre.

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