Optique UM6 P2024 Seance 2

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CHAPITRE 1: DOMAINE DE VALIDITÉ DE L'OPTIQUE

GÉOMÉTRIQUE, RÉFLEXION ET RÉFRACTION, DIOPTRES ET MIROIRS


Variation de l’indice en fonction de la longueur d’onde:
Dispersion Chromatique Quartz
L'indice de réfraction d’un milieu rencontré par la lumière, à l'exception
du vide, dépend de la longueur d'onde de la lumière. La dépendance
de n par rapport à la longueur d'onde implique que lorsqu'un faisceau
lumineux est composé de rayons de différentes longueurs d'onde, les
rayons seront réfractés à des angles différents par une surface, c'est-à-
dire que la lumière sera étalée par la réfraction.

Cet étalement de la lumière


est appelé dispersion
chromatique, le terme
"chromatique" faisant
référence aux couleurs
associées aux différentes
longueurs d'onde et le terme
"dispersion" faisant référence
à l'étalement de la lumière en
La lumière bleue s’écarte fonction de ses longueurs
plus que la rouge par d'onde ou de ses couleurs.
rapport à l’incidence 43
CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
Milieux inhomogènes et phénomènes naturelles:
La propriété de propagation rectiligne de la lumière est mise en
défaut dans les milieux inhomogènes (indice variable): les
rayons lumineux sont courbés dans la direction des indices
croissants (mirages optiques).
Les variations d'indice peuvent être brutales (comme à
l'interface entre deux milieux) ou continues (comme dans un
liquide ou un gaz de densité variable). Ce phénomène ne remet
pas en cause la description de la lumière à l'aide de rayons
lumineux et on l'étudie toujours dans le cadre de l'optique
géométrique.

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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
Milieux inhomogènes et phénomènes naturelles:
La densité r d’un gaz supposé parfait est liée à la fois à l’indice
et à la température par
ρ ∝ (n −1) ∝1 T
c-à-d que l’indice est
d’autant plus faible que
l’air est plus chaud.

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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
Milieu stratifié :
Si il y un empilement de dioptres
d’indice décroissant (par exemple
vers le haut) tel que nk ñ nk +1 , les
angles de réfraction successifs
sont eux croissants ( ik +1 ñik ) jusqu’à
arriver à la réflexion totale sur l’un
des dioptres.
A partir de ce dernier le rayon lumineux rebrousse son chemin et suit une
trajectoire symétrique à son incidence.
La loi de Descartes s’écrit pour cette série de dioptres :
n1 sin i1=n2 sin i2= n3 sin i3=n4 sin i4= n5 sin i5
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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
Les mirages : Inférieur

ou Supérieur!

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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
L’expérience de la cuve à eau sucrée :
En envoyant un faisceau laser dans une cuve remplie d'eau, au fond de
laquelle on a placé du sucre, on observe une courbure des rayons
lumineux vers le bas de la cuve. En effet l'indice a une valeur plus
élevée au fond de la cuve où l'eau est sucrée : les rayons sont courbés
dans la direction des indices croissants.

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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
L’expérience de la cuve à eau sucrée :
Dans un milieu inhomogène, l'indice n varie d'un point à un autre. Nous supposons pour
simplifier, que l'indice n n'est fonction que de la coordonnée z. Nous admettons alors
que dans ce milieu, l'indice n(z) varie continûment avec la cote z (altitude).

Toute variation de l'indice


optique sur le trajet d’un
rayon lumineux entraîne un
changement de direction de
ce rayon. Les lois de
Descartes décrivent
simplement la réflexion et la
réfraction sur un dioptre
(discontinuité d'indice) alors
qu'il faut avoir recours à une
équation différentielle pour
connaître l'équation de la
trajectoire d'un rayon si x
l'indice n varie continûment.
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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
L'équation différentielle d'un rayon lumineux s'écrit:
d 2z n dn A = n(z) sin i(z) est une constante.
2
= 2
dx A dz
Le terme dn/dz est le gradient d'indice dans la direction de l'axe
(Oz), il détermine directement la courbure des rayons lumineux :
1. Si dn/dz = 0, le milieu est homogène et dz/dx = cte : le rayon
a une trajectoire rectiligne.
2. Si dn/dz > 0 , le gradient d'indice est dirigé vers les z
croissants vers lesquels le rayon tourne sa concavité puisque
dz/dx est une fonction croissante.
3. Si dn / dz < 0 , le rayon tourne sa concavité vers les z négatifs.
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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
La fibre optique:
Première idée de transmission à travers un câble en utilisant la réflexion totale interne, réalisée par
l’Irlandais Tyndall en 1870 et qui a guidé de la lumière dans un mince filet d’eau.
Après plusieurs essais en utilisant des tubes en verre ou en quartz, des chercheurs de la société
Corning Glass Works réussissaient à mettre au point une fibre en silice dont le facteur de
transmission était supérieur à 1% par km, comparable aux performances des fils de cuivre pour
les signaux électriques. Depuis 1970, ce taux de transmission s’est améliorée pour atteindre une
valeur plus de 96% par km.
Plusieurs types de fibres optiques existent, parmi lesquels:
Fibre à saut d’indice Fibre à gradient d’indice
n

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CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
L’ouverture numérique
d’une fibre: Voir TD

Une fibre optique typique est composée de deux parties cylindriques: le cœur d’indice nf (en
général=1,62) et la gaine d’indice nc inférieur (généralement =1,52).
Il existe une valeur qmax pour l’angle d’incidence qi pour laquelle un rayon intérieur se réfléchit avec
l’angle critique qc. Les rayons d’angle supérieur à qmax subiront une atténuation rapide. qmax nommé
angle d’acceptance, est égal au demi-angle du cône délimitant la lumière incidente qui pourra être
propagée par la fibre.
Si n0 est l’indice du milieu extérieur

n 2f − nc2 nc<nf
sin(θ max ) =
n0 nf
qmax
La quantité n0sin(qmax) s’appelle nc
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L’ouverture numérique ON ou NA (Numerical Aperature)
CHAPITRE 2: MILIEUX NON HOMOGÈNES ET
APPLICATION AUX FIBRES OPTIQUES
Fibre à gradient d’indice:
On peut confiner un rayon lumineux à l'intérieur d'une fibre optique
à gradient d'indice où n varie continûment de nf (au centre du
cœur de la fibre) à nc (dans la gaine) selon une loi n(r) dans le
cœur de la fibre: fibre multimode
Il est ainsi possible de transmettre sans déformation
des variations rapides d'un signal lumineux et de
véhiculer un grand nombre d'informations par
seconde.
Le rayon se courbe toujours dans la direction des
indices croissants. Les milieux inhomogènes sont mis
à profit pour guider la lumière ce qui autorise la
transmission d'informations à très haut débit (grâce
à la valeur élevée de la vitesse de la lumière).
Les principales applications des fibres optiques sont en médecine,
appareillages d’imagerie, télécommunications….

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CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
I: Système Optique, Stigmatisme, Approximation de Gauss:
Système optique : L’ensemble de milieux transparents, homogènes et
isotropes séparés par des surfaces de forme simple (plans, sphères). Si
cette surface est réfléchissante, on parle d’un miroir, autrement il s’agit
d’un dioptre. Un système est dioptrique lorsqu’il n’est composé que de
dioptres. Si il contient au moins un miroir il est dit catadioptrique. Mais si il
ne comportait que des miroirs le système est catoptrique.
Un système est dit centré s’il existe un axe de symétrie de révolution,
appelé axe optique.
Soit une source ponctuelle A envoyant des rayons lumineux sur la face
d'entrée d'un système optique centré.
Si après avoir traversé le système les rayons lumineux passent tous par
un même point A' , on dit que A' est l'image donnée par le système de
l'objet A. 54
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Objet A ßà Image A’

Objet réel Objet virtuel

Image virtuelle Image réelle

Si un objet ponctuel est placé en A’, l'application du principe du retour inverse de la lumière
montre que tous les rayons issus de A' convergent vers A. Ainsi A est l'image de A' à travers le
système.
Quatre possibilités: Objet réel-Image réelle/Objet virtuel – Image réelle/Objet réel - Image virtuelle/Objet
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virtuel - Image virtuelle
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Objet et image jouent donc un rôle symétrique vis à vis du système optique. (A,A’) sont
conjugués par rapport à S : A’ est l’image de A et A est l’antécédent de A’ à travers
S.
L'objet A est l'intersection des rayons incidents et l'image A' est l'intersection des rayons
émergents du système, pour un couple (A,A') de points conjugués.
Les rayons incidents se propagent toujours dans l'espace objet réel mais leur intersection
n'appartient pas nécessairement à cet espace.
De même, les rayons émergents se propagent toujours dans l'espace image réelle, mais
leur intersection A' peut ne pas appartenir à cet espace.
Une image virtuelle ne peut pas s'observer sur un écran et un objet virtuel est
nécessairement l'image d'un objet réel à travers un certain système optique.

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CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Si tout les rayons issus d’un point A passent par un point unique A’ après être déviés par le
système S, S est dit rigoureusement stigmatique pour le couple (A,A’). Les points A et A’ sont dits
Si en plus pour un point B du plan transverse passant par A, le point conjugué est un point B’
situé sur le plan transverse passant par A’ -conjugué de A- le système S est dit aplanétique.

A A’

A
Conséquence: Tous les chemins optiques (AA’) le long des
rayons lumineux allant d’un point source à

A’ son l’image dans un système optique stigmatique


sont égaux entre eux. 57
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Deux situations pour un système rigoureusement stigmatique et aplanétique :
Objet sur l’axe

∞à F’: Objet très éloigné son image F’ F à ∞: Objet F dit foyer objet son
est dite foyer image image rejetée à l’infini
Objet hors de l’axe

Fs: foyer objet secondaire et Fs’ : foyer image secondaire.

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CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONSA
II : Miroir plan
L’image A’ est virtuelle pour un objet réel A. A’
est symétrique à A par rapport au miroir. Le miroir
est stigmatique pour tout point de l’espace.
L’image B’ d’un objet B située sur le plan
perpendiculaire à AA’ et passant par A se A’
trouve sur un plan perpendiculaire à AA’ et
O
passant par A’. B’ est aussi symétrique à B B’
par rapport au plan du miroir : le miroir
plan est donc rigoureusement aplanétique pour B
tout point de l’espace. 59
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Pour un objet linéique transverse AB
on peut construire point par point 1er Rayon
son image A’B’ de même taille.
Lumière
Le grandissement définit comme
étant le rapport des deux tailles Image
est égal à 1 dans le cas d’un 3eme Rayon
miroir plan. Virtuelle
A' B' Objet Réel A
g= Axe S
AB
Optique
Image A’

L’image et l’objet sont symétriques 2eme Rayon


par rapport au miroir:

AS = SA' Espace Objet Réel Espace Objet Virtuel


Pour un objet à l’infini l’image est
aussi à l’infini : on dit que le Espace Image Réelle Espace Image Virtuelle
système est afocal :
∞à∞, F ≅ ∞ et F’ ≅ ∞.
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CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
En dehors du miroir plan, il existe très peu de systèmes
rigoureusement stigmatiques, même pour un seul couple de points A
et A’.
Pour que l'image d'un objet soit nette, il est donc nécessaire que le
système optique soit stigmatique pour tout point du couple objet-
image.
En pratique, ce stigmatisme rigoureux, démontré pour le miroir plan
n'est pas réalisé pour les systèmes optiques, on se contente d'un
stigmatisme approché.

A1’ A1’

A2’ A2’
An’ A3’
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CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
En réalité l’image d’un objet ponctuel à travers un système optique n’est pas
ponctuelle mais une tache lumineuse
En pratique, le stigmatisme rigoureux n’est pas vraiment nécessaire nous devons
se contenter d’un stigmatisme approché.
En effet, tous les récepteurs de lumière possèdent une structure cellulaire (micro
ou nano scopique) : ils sont constitués de cellules accolés sur lesquels se forment
les images. Exemple: Caméra CCD, œil….
A1’xx A2’
Stigmatisme approché
Stigmatisme approché A1’x x A3’
suffisant: tache
x A2’
insuffisant: tache non x A3’ assimilable à un point
assimilable à un point

Il suffit que l'image A' d'un point A soit une petite tache ne recouvrant qu'une seule
cellule du récepteur, car ce dernier ne fera pas la différence avec une image 62
réellement ponctuelle.
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
III : Dioptre plan
Soit un dioptre plan séparant deux milieux d’indice
n et n’, avec n' á n .
L’image A’ d’un point A situé sur l’axe, est aussi
sur l’axe.
Plus l’angle incident est important
plus l’angle après réfraction sera grand
et l’image A’ s’écarte de plus en plus
de l’objet A.
Il n’y a donc pas de stigmatisme
rigoureux pour un dioptre plan.
Pour quelle condition il y aura stigmatisme approché ?
Pour déterminer la position de l’image A’ connaissant celle de l’objet A, appliquant la63loi de
Descartes et les relations géométriques.
CHAPITRE 3: NOTION D’OBJET ET IMAGE,
APPROXIMATION DE GAUSS : STIGMATISME,
APLANÉTISME ET ABERRATIONS
Utilisant les triangles AIS et A’IS pour déterminer la
position de l’image A’ connaissant celle de l’objet A :

SI = AS tan i = A' S tan i'


sin i cos i '
d’où A' S = AS
sin i ' cos i
2
En appliquant la loi de Descartes puis la relation ænö
1 - ç ÷ sin 2 i
entre le sinus et le cosinus on trouve : n' è n' ø
A' S = AS
n 1 - sin 2 i
Dans le cas des rayons paraxiaux où sin i ~ 0 (ià0) la relation précédente devient :

C’est la relation de conjugaison


SA' SA
d’un dioptre plan =
n' n 64

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