CM - Ool Srit S2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 134

Optique ondulatoire

Licence 2 - SRIT/RTEL

16h CM et 11h TD

Prof. Aladji Kamagaté


Année 2021-2022 [email protected]
1er Semestre 07 07 45 90 60
Programme
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
 Les différents cas de polarisation
 Production d’une lumière polarisée
II. INTERFERENCES LUMINEUSES
 Condition d’interférences
 Obtention et observation des interférences
III. DIFRACTION
 Diffraction de Fraunhofer
 Diffraction de Fresnel

24/02/2022 2
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Fondement de l’optique
 L’optique a été d’abord l’étude des phénomènes perçus par l’oeil
(lumière visible) et l’information (l’objet observé, sa couleur, sa
position, …) transmise à celui-ci.

 D’autres classifications de l’optique dont les plus importantes


sont l’optique ondulatoire, l’optique instrumentale, l’optique
électronique, l’optique quantique, l’optique énergétique et
l’optique non linéaire.

 L’optique géométrique s’applique lorsque les longueurs mises en


jeu dans le problème sont très inférieures aux dimensions des
objets étudiés.

24/02/2022 3
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Rappel Optique Géométrique
Réflexion et réfraction

Formation des images

24/02/2022 4
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Fondement de l’optique
 2 théories relatives à la nature de la lumière et apparemment
contradictoires virent le jour, l'une développant l'aspect
corpusculaire, l'autre s'appuyant sur le mécanisme ondulatoire.

 La théorie corpusculaire avancée par Newton considère la lumière


comme un ensemble de corpuscules. Cependant cette théorie laisse
inexpliquée les phénomènes d’interférences.

 L’aspect ondulatoire de la lumière est proposé par Hooke vers 1665


cette théorie est reprise ensuite par Huygens et par la suite Young et
Fresnel la complèteront pour expliquer les interférences des ondes
lumineuses et en associant la fréquence des ondes à leur couleur.

24/02/2022 5
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Fondement de l’optique
Définition et nature de la lumière
Il en ressort que l’une ou l’autre de ces deux théories n'explique qu'une
partie des phénomènes physiques relatifs à la lumière. En fait, la lumière
est une entité propre qui a un double comportement : un comportement
ondulatoire et un comportement corpusculaire, on parle alors de
dualité onde-corpuscules.

Lorsque les dimensions des obstacles (objets, diaphragmes...) que


rencontre la lumière sont grandes devant sa longueur d’onde λ, le modèle
géométrique suffit.

Dans le cas contraire, et à condition de ne pas être dans une situation où


une petite quantité de lumière interagit avec la matière (atome,
électron...), on optera pour le modèle ondulatoire : c’est l’objet d’étude
du présent chapitre

24/02/2022 6
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Fondement de l’optique
Généralités sur les ondes
Une onde est une grandeur physique se déplaçant à vitesse finie
dans l'espace et dans le temps. Cette grandeur peut être scalaire
ou vectorielle et la propagation peut se faire le long d'une droite,
sur une surface ou dans l'espace.
La lumière correspond à la propagation dans l'espace et dans le
temps du champ électromagnétique, constitué du champ
électrique 𝐸(𝑀, 𝑡) et du champ magnétique 𝐵(𝑀, 𝑡).

L'onde électromagnétique se propage dans le vide avec la


1
célérité 𝑐 = = 3.108 𝑚/𝑠.
𝜀0 𝜇0
Avec 𝜀0 et 𝜇0 constantes universelles représentant
respectivement la permittivité et la perméabilité du vide.
24/02/2022 7
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Onde
La lumière comme constituée d’OEM de fréquences 𝑣 voisines de 1015 𝐻𝑧
auxquelles sont associées des particules de masse nulle, appelées " photons ",
transportant l'énergie ℎ𝑣 et de quantité de mouvement ℎ𝑣/𝑐. Elle est définie par la
donnée du vecteur d’onde 𝑘 et des champs électrique 𝐸(𝑡) et magnétique 𝐵(𝑡),
solutions des équations de Maxwell. On peut la représenter par le vecteur champ
électrique 𝐸 et le vecteur champ magnétique 𝐵 perpendiculaires entre eux en tout
point.

L'amplitude de cette déformation est ce que l'on appelle la longueur d'onde.


La fréquence (en Hertz) représente la quantité d'ondes passant en un point donné
en une seconde.
La période étant le temps mis par une vibration pour se retrouver dans le même état, en
24/02/2022 8
s
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Onde
Dans le modèle ondulatoire de la lumière, on associe à toute lumière
monochromatique une onde sinusoïdale vectorielle,

E(M, t) = A(M)e cos[ω(t − tM) − ϕ0]

• A(M) est l’amplitude de l’onde au point M


• ω est la pulsation (ou fréquence angulaire)
• ν = c/λ est la fréquence ν = ω/(2π), λ étant la longueur d’onde
• ϕ0 est la phase au temps t = 0 et au point O
• tM est le temps mis par la lumière pour se propager de O à M
• La phase de l’onde en M à l’instant t est donc égale à la phase de l’onde
en O à l’instant t − tM.
• e est la polarisation.

24/02/2022 9
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Qu'est-ce qu'une onde électromagnétique ?

24/02/2022 10
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Programme
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
 Les différents cas de polarisation
 Production d’une lumière polarisée
II. INTERFERENCES LUMINEUSES
 Condition d’interférences
 Obtention et observation des interférences
III. DIFRACTION
 Diffraction de Fraunhofer
 Diffraction de Fresnel

24/02/2022 11
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
Objectifs de ce chapitre

 Définition et conditions de polarisation de la lumineuse


 Equation et différents cas de polarisation
 Production d’une lumière polarisée
 Loi de Malus et analyseurs
 Action d’une lame à retard sur une lumière polarisée
 Analyse d’une lumière totalement polarisée
 Représentation de Jones

24/02/2022 12
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
1. Définition
La polarisation est défini comme le lieu géométrique qu’occupe
l’extrémité du vecteur champ électrique au cours du temps.
L'étude de la polarisation d'une onde électromagnétique consiste
à suivre l'évolution du champ électrique dans un plan normal à sa
direction de propagation.

24/02/2022 13
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
2. Exemple

• On appelle plan de polarisation de l’onde lumineuse, le plan formé par le


vecteur d’onde 𝑘 et le champ électrique 𝐸.
• On appelle direction de polarisation de l’onde lumineuse, la direction prise par
le champ électrique 𝐸 dans le plan perpendiculaire à l’axe 𝑂𝑧 , c’est-à-dire le
plan 𝑂𝑥𝑦 .

24/02/2022 14
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3. Différents cas de polarisation
Soit une onde plane monochromatique se propageant suivant l’axe 𝑂𝑥 (de
vecteur unitaire 𝑢), dans le cas le plus général, le champ 𝐸 a une composante
𝐸𝑦 sur 𝑂𝑦 et une composante Ez sur 𝑂𝑧 . 𝐸 ne peut pas avoir de composante
sur 𝑂𝑥 puis que les champs 𝐸 et 𝐵 d’une onde plane sont nécessairement
transversaux. Pour cette onde plane progressive monochromatique,
l’expression la plus générale de 𝐸 correspond donc aux composantes :

Le champ électrique 𝐸 décrit un lieu géométrique qui peut être exprimé par
une équation. Soit 𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 le déphasage et 𝜏 = 𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 et cherchons
une expression qui ne dépend que de 𝜏 :
24/02/2022 15
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.a. Equation de la polarisation

𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 le déphasage et 𝜏 = 𝜔𝑡 − 𝑘𝑥
𝐸𝑦 𝐸𝑧
𝐸0𝑦
= 𝑐𝑜𝑠 𝜏 , 𝐸0𝑧
= 𝑐𝑜𝑠(𝜏 + 𝜑) = 𝑐𝑜𝑠 𝜏 𝑐𝑜𝑠 𝜑 − 𝑠𝑖𝑛 𝜏 𝑠𝑖𝑛 𝜑
2
𝐸𝑦
• 𝐸0𝑦
= cos 2 𝜏 (a)

2
𝐸𝑧
• 𝐸0𝑧
= 𝑐𝑜𝑠 2 𝜏. cos 2 𝜑 + sin2 𝜏. sin2 𝜑 − 2 cos 𝜏 cos 𝜑 sin 𝜏 sin 𝜑 (b)

𝐸𝑦 𝐸𝑧
• −2 = −2cos 2 𝜏 cos 𝜑 + 2 cos 𝜏 sin 𝜏 sin 𝜑 (c)
𝐸0𝑦 𝐸0𝑧

24/02/2022 16
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.a. Equation de la polarisation
En faisant (a)+(b) +(c) 𝑐𝑜𝑠 𝜑 on obtient aisément:

2 2
𝐸𝑦 𝐸𝑧 𝐸𝑦 𝐸𝑧
• 𝐸0𝑦
+ 𝐸0𝑧
−2 𝐸0𝑦 𝐸0𝑧
cos 𝜑 = (cos2 𝜏 + sin2 𝜏)sin2 𝜑

Ce qui donne

𝟐 𝟐
𝑬𝒚 𝑬𝒛 𝑬𝒚 𝑬𝒛
+ −𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝋
𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛 𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛

Cette expression représente l’équation de polarisation.

En effet, seule compte la différence de phase entre les deux composantes. La phase seule
d'une composante ne porte aucune signification physique : on peut l'annuler par
changement de l'origine des temps, contrairement au déphasage entre les deux
composantes, qui est une caractéristique de l'onde.

24/02/2022 17
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.b. Polarisation elliptique
𝟐 𝟐
𝑬𝒚 𝑬𝒛 𝑬𝒚 𝑬𝒛
+ −𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝋
𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛 𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛
Cette expression représente l’équation d’une ellipse dans le cas où le
déphasage 𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 n’est pas un multiple de π (0 < 𝜑 < 2𝜋 ). L’extrémité
de 𝐸 décrit donc une ellipse dans le plan 𝑥 = 0 inscrite dans un rectangle de
dimensions 2𝐸0𝑦 et 2𝐸0𝑧 .
Dans ce cas l’onde présente une polarisation elliptique. Suivant la valeur de 𝜑,
cette ellipse est décrite dans un sens ou dans l’autre.
Le sens de rotation dépend donc de 𝑠𝑖𝑛 𝜑 ainsi, lorsque 𝑠𝑖𝑛 𝜑 > 0, l’ellipse est
décrite dans le sens trigonométrique. On dit alors que l’onde est polarisée
elliptiquement à gauche.
Lorsque sin 𝜑 < 0, l’ellipse est décrite dans le sens des aiguilles d’une montre.
L’onde est polarisée elliptiquement à droite.

24/02/2022 18
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.c. Polarisation rectiligne
𝟐 𝟐
𝑬𝒚 𝑬𝒛 𝑬𝒚 𝑬𝒛
+ −𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝋
𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛 𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛
2
𝐸𝑦 𝐸𝑧 𝑬𝟎𝒚
• Si 𝜑 = 0 (en phase) − = 0 ce qui donne 𝑬𝒚 = 𝑬𝒛
𝐸0𝑦 𝐸0𝑧 𝑬𝟎𝒛
2
𝐸𝑦 𝐸𝑧 𝑬𝟎𝒚
• Si 𝜑 = 𝜋 (opp de phase) + = 0 ce qui donne 𝑬𝒚 = − 𝑬𝒛
𝐸0𝑦 𝐸0𝑧 𝑬𝟎𝒛

Dans ce cas, nous avons une courbe de type 𝑧 = 𝑎𝑦, le champ électrique
conserve une direction fixe au cours du temps dans le plan perpendiculaire à 𝑘
qui marque la direction de propagation. L’onde est dite polarisée
rectilignement et l’équation est celle d’une droite.

24/02/2022 19
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.d. Polarisation circulaire
𝟐 𝟐
𝑬𝒚 𝑬𝒛 𝑬𝒚 𝑬𝒛
+ −𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝋
𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛 𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛

𝜋 3𝜋
Si 𝜑 = ou à et si 𝐸0𝑦 = 𝐸0𝑧 = 𝐴 ce qui donne 𝑬𝒚 𝟐 + 𝑬𝒛 𝟐 = 𝑨𝟐 . C'est-à-
2 2
dire que les deux composantes sont en quadrature temporelle et ont même
amplitude. L’extrémité de 𝐸 décrit un cercle dans le plan d’onde, l’onde est dite
polarisée circulairement et l’équation est celle d’un cercle.

Dans le cas d’une polarisation circulaire l’onde est polarisée circulairement, à


𝜋 3𝜋
gauche si 𝜑 = et à droite si 𝜑 = .
2 2

24/02/2022 20
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3.d. Polarisation circulaire
𝟐 𝟐
𝑬𝒚 𝑬𝒛 𝑬𝒚 𝑬𝒛
+ −𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝝋
𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛 𝑬𝟎𝒚 𝑬𝟎𝒛

 La polarisation d'une onde électromagnétique plane progressive


monochromatique dans le vide est en général elliptique. Plus
particulièrement, elle peut être rectiligne ou circulaire.

 Il résulte de ce qui précède qu’une onde polarisée quelconque est


caractérisée par trois paramètres indépendants : les amplitudes 𝐸0𝑦 et
𝐸0𝑧 le retard de phase 𝜑.

24/02/2022 21
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
3. Etats de polarisation

 La polarisation est gauche si l’extrémité du vecteur champ décrit


l’ellipse ou le cercle dans le sens trigonométrique.
 La polarisation est droite si l’extrémité du vecteur champ décrit
l’ellipse ou le cercle dans le sens trigonométrique inverse.
24/02/2022 22
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

Maintenant que nous avons une idée de ce qu’est la lumière polarisée,


l’étape logique suivante est de comprendre comment la produire, la
modifier et la manipuler afin qu’elle corresponde à nos besoins.

Pour les ondes EM basses fréquences (radio, micro-ondes...) de


fréquences inférieures à 10 GHz => antennes rectilignes, dipolaires...

Pour les ondes « hautes fréquences » et en particulier en optique : il


n’existe pratiquement pas de sources « naturelles » totalement
polarisées linéairement.

Solution : on va « filtrer » les directions de polarisation


24/02/2022 23
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

Un dispositif optique qui, recevant de la lumière naturelle,


produit une forme quelque de la lumière polarisée est un
polariseur.

Les polariseurs se présentent sous différentes configurations,


mais ils sont tous basés sur l’un des quatre mécanismes physiques
fondamentaux suivants : le dichroïsme (absorption sélective), la
réflexion, la dispersion et la biréfringence (double réfraction).

24/02/2022 24
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
Absorption - Dichroïsme : se réfère à l’absorption sélective de
l’une des deux composantes d’un faisceau incident. Le polariseur
dichroïque lui-même est physiquement anisotrope, absorbant
fortement l’une des composantes du champ tout en étant
transparent pour l’autre.

24/02/2022 25
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
Diffusion : se produire par exemple dans les gaz permanents, les fumées, la
vapeur d'eau ou les poussières en suspension. Dans de tels milieux, et sous
certaines conditions, la lumière semble « se disperser » pour prendre de
multiples directions de propagation. En réalité ce changement de direction
traduit un phénomène microscopique complexe. Les charges électriques des
molécules ou des particules en suspension se comportent comme des dipôles
électriques oscillants qui émettent un rayonnement polarisé dans des
directions perpendiculaires à la direction de propagation de l’onde incidente.

24/02/2022 26
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
Biréfringence : se dit d’un matériau qui présente deux indices de
réfraction différents. Si on éclaire un tel matériau, il sera très
absorbant pour une direction de polarisation et transparent pour
l’autre. Quand la lumière traverse un matériau biréfringent les
deux polarisations suivront des trajets différents.

24/02/2022 27
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
Réflexion : Lorsqu’une lumière non polarisée incidente composée de
deux états, se dirige vers une surface selon un angle particulier,
(mesuré par rapport à la normale à la surface), la lumière est
réfléchie avec une polarisation parallèle à la surface et elle est
transmise avec une polarisation perpendiculaire à la surface. L’angle
d’incidence particulier par lequel cette situation se produit, est
désigné par et appelé angle de polarisation ou angle de Brewster.

24/02/2022 28
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

24/02/2022 29
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
Lorsque le champ électrique E de l’onde observée possède une direction qui évolue
de façon complètement aléatoire au cours du temps, toujours dans le plan
perpendiculaire à la direction de propagation, on dit que la lumière n’est pas
polarisée (lumière solaire, lumière classique ).

• Un polariseur est un système optique (qu'on considérera plan) possédant deux


directions privilégiées. L'une d'entre elles, appelée axe de transmission, est telle
que le polariseur transmet la composante du champ électrique incident
parallèle à l'axe de transmission et arrête la composante perpendiculaire. La
lumière sortant d'un polariseur est polarisée rectilignement, parallèlement à la
direction de l'axe de transmission, quelle que soit la nature de la lumière
incidente.

• Un analyseur est composant identique au polariseur servant à analyser la


polarisation. Ce dispositif se place souvent à la fin du montage optique.
Considérons un polariseur et un analyseur, dont les axes de transmission
respectifs font un angle 𝜃. Après l’analyseur destiné à « analyser » la lumière
ainsi produite, la lumière est polarisée rectilignement selon la direction de son
axe de transmission.

24/02/2022 30
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

• Lorsque nous plaçons successivement un polariseur et un analyseur


l'intensité lumineuse 𝐼0 après le polariseur est liée à l'intensité 𝐼2 après
l'analyseur par la loi de Malus :
𝑰𝟐 = 𝑰𝟎 𝒄𝒐𝒔𝟐 𝜽
où 𝜃 est l'angle entre les axes de transmission du polariseur et de l'analyseur.

24/02/2022 31
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

Considérons le champs
• Un polariseur d'axe Ox ne laisse passer que la composante
selon Ox,
• Un polariseur d'axe Oy ne laisse passer que la composante Ey
selon Oy,
• Un polariseur incliné d'un angle a quelconque dans le plan
(xOy) laisse passer la combinaison

24/02/2022 32
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

Considérons le champs

• L’intensité lumineuse vaut

• Si la phase est constante

• Si la phase est aléatoire alors

24/02/2022 33
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée

24/02/2022 34
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4. Production d’une lumière polarisée
• Lames à retard C’est un outil optique capable de modifier la polarisation de la
lumière la traversant. Elles sont des lames à faces parallèles constituées d’un
matériau anisotrope. Une onde lumineuse traversant ces lames va s’y propager à
deux vitesses différentes en fonction de la direction du champ électrique. Une
onde polarisée rectilignement arrivant sur la lame biréfringente (possède deux
indices de réfraction à savoir 𝑛0 et 𝑛𝑒 ) présente un déphasage
2𝜋
𝜑= 𝑛𝑒 − 𝑛0 𝑒
𝜆0
On appelle différence de marche la grandeur 𝛿 = 𝑛𝑒 − 𝑛0 𝑒

• Si 𝛿 = 𝑝 λ0 , (|𝜑|=2𝜋) la lame est dite onde.


λ0
• Si 𝛿 = (2𝑝 + 1) , (|𝜑|=𝜋/2) la lame est dite quart d’onde ou 𝝀/𝟒.
4
λ0
• Si 𝛿 = (2𝑝 + 1) , (|𝜑|=𝜋) la lame est dite demi-onde ou 𝝀/𝟐.
2

Contrairement à un polariseur, l'état de polarisation de la lumière à la sortie de la


lame dépend de l'état à l'entrée.

24/02/2022 35
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4d. Action d’une lame à retard sur une lumière
polarisée rectilignement
Soit une onde plane incidente polarisée rectilignement qui arrive sous incidence
normale sur une lame. La direction de polarisation fait un angle α avec 𝑂𝑦 . En
sortie, on a en général une onde polarisée elliptiquement.

 Ex  0   Ex  0 
   
 E y  Ei . cos  cos t  kx   E y  Ei . cos  cos t 
 
 z
E  E . sin  cos t  kx   
    
 z
E E . sin cos t 
i
i

 Ex  0   Ex  0 
   
 E y  Ei . cos  cos t  n0 ke   E y  Ei . cos  cos t  
   
 z
E  E i . sin  cos t  n e ke    z
E  E i . sin  cos t  n 0 ke  n e ke   E i . sin  cos (t   ) 
24/02/2022 36
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4d. Action d’une lame à retard sur une lumière
polarisée rectilignement
• A la position x située après la lame, on a :
 Ex  0 
 
 E y  Ei . cos  cos t  kx  
 
 z
E  E i . sin  cos t  kx    
On remarque, en particulier, que pour α=0 ou α=π/2, la polarisation reste rectiligne quel
que soit .. Ces directions, l’une parallèle à l’axe optique, l’autre perpendiculaire à l’axe
optique, définissent les lignes neutres de la lame.

• Pour 𝜑 = 𝜋 (lame λ/2), on obtient le résultat suivant :


 Ex  0 
 
 E y  Ei . cos  cos t  kx  
 
 z
E   E i . sin  cos t  kx  
Après traversée d’une lame demi-onde, la polarisation émergente est rectiligne, et sa
direction de polarisation est symétrique par rapport aux lignes neutres de la lame de
celle de la vibration incidente.

24/02/2022 37
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
4d. Action d’une lame à retard sur une lumière
polarisée rectilignement
• A la position x située après la lame, on a :
 Ex  0 
 
 E y  Ei . cos  cos t  kx  
 
 z
E  E i . sin  cos t  kx    
On remarque, en particulier, que pour α=0 ou α=π/2, la polarisation reste rectiligne quel
que soit .. Ces directions, l’une parallèle à l’axe optique, l’autre perpendiculaire à l’axe
optique, définissent les lignes neutres de la lame.

• Pour |𝜑| = 𝜋/2 (lame λ/4), on obtient le résultat suivant :


 Ex  0 
 
 E y  Ei . cos  cos t  kx 
 
 z
E  E i . sin  sin t  kx  
A partir d’une onde incidente rectiligne, on obtient une lumière polarisée elliptiquement,
les axes de l’ellipse correspondant aux lignes neutres de la lame.
On note que pour α =π/4, la lumière transmise est polarisée circulairement.

24/02/2022 38
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
5a. Production et analyse d’une lumière
polarisée rectilignement

L’on part d’une source lumineuse et l’on crée une onde à peu près plane. On peut disposer d’un
diaphragme au foyer objet d’une lentille convergente. Après le polariseur, l’on obtient une onde
plane polarisée rectilignement. Pour analyser cette polarisation rectiligne, il suffit d’un analyseur et
d’une cellule photoélectrique. Si l’onde est polarisée rectilignement, lorsque l’axe de l’analyseur sera
perpendiculaire à la direction de polarisation, il y aura extinction. Lorsque l’axe de l’analyseur sera
parallèle à la direction de polarisation, l’énergie transmise par l’analyseur sera maximale.

24/02/2022 39
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
5b. Production et analyse d’une polarisation
elliptique

Pour obtenir une polarisation elliptique, on place après le premier polariseur,


une lame quart d’onde dont les lignes neutres font un angle non-nul avec l’axe
du polariseur. A la sortie de la lame, on a une polarisation elliptique. En
déplaçant, l’analyseur, on observe deux maxima d’intensité lumineuse décalés
de π. La direction de l’analyseur nous donne la direction d’une des lignes neutres
de la lame. On observe également deux minima dans la direction
perpendiculaire, la deuxième ligne neutre de la lame.

24/02/2022 40
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
5c. Production et analyse d’une polarisation
circulaire

Pour obtenir une polarisation elliptique, on place après le premier polariseur,


une lame quart d’onde dont les lignes neutres font un angle non-nul avec l’axe
du polariseur. Si les lignes neutres sont à 45° par rapport à l’axe du polariseur,
alors les deux axes de l’ellipse sont de taille identique et on obtient une
polarisation circulaire.
24/02/2022 41
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
5d. Analyse d’une lumière totalement polarisée (ou non)

24/02/2022 42
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
6. Représentation de Jones
Dans cette représentation proposée, l’onde est décrite en termes
complexes. On caractérise l’onde polarisée par une matrice
colonne dont les lignes sont proportionnelles des deux champs
perpendiculaires 𝐸𝑦 et 𝐸𝑧 . On définit le vecteur de Jones avec le
déphase 𝜑 entre les deux composants 𝐸𝑦 et 𝐸𝑧 .

𝐸0𝑦
𝐽 𝑡 =
𝐸0𝑧 𝑒 𝑖𝜑

D’autre part on normalise ces matrices de telle sorte que la somme


des carrés des modules des lignes soit égale à 1.

24/02/2022 43
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
6. Représentation de Jones

24/02/2022 44
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
6. Représentation de Jones

24/02/2022 45
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
Représentation matricielle d’un polariseur
Soit une onde décrite dans le formalisme de Jones par une matrice
du type :
1 𝐸0𝑦
𝐸 𝑒 𝑖𝜑
2 2 0𝑧
𝐸0𝑦 + 𝐸0𝑧

Soit un polariseur dont la direction de polarisation fait un angle θ


par rapport à 𝑂𝑦 . Alors l’action du polariseur s’écrit comme celui
d’une matrice, la matrice :

𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜃


𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃

24/02/2022 46
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
Représentation matricielle d’un polariseur
L’onde résultante après le polariseur, dans le formalisme de Jones
s’écrit :

cos2 𝜃 sin 𝜃 cos 𝜃 1 E0y


sin 𝜃 cos 𝜃 sin2 𝜃 2 2 E0z eiφ
𝐸0𝑦 + 𝐸0𝑧
1 cos2 𝜃E0y sin 𝜃 cos 𝜃eiφ E0z
=
2 2 sin 𝜃 cos 𝜃 E0y sin2 𝜃eiφ E0z
𝐸0𝑦 + 𝐸0𝑧

24/02/2022 47
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
Représentation matricielle d’une lame à retard de
phase
On peut montrer, que dans le formalisme matriciel, l’action d’une lame
2𝜋
retardatrice inclinée d’un angle θ et engendrant un retard 𝜑 = 𝑛𝑒 − 𝑛0 𝑒
𝜆0
s’écrit
𝑀 𝜃
𝜑
𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 𝑒 𝑖𝜑/2 + 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑒 −𝑖𝜑/2 2𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛
= 𝑒 −𝑖𝜑/2 2
𝜑
2𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 𝑒 −𝑖𝜑/2 + 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑒 𝑖𝜑/2
2
Voir quelques exemples pour 𝜑 = 2𝜋, 𝜋, 𝜋/2

L’optique matricielle est très utile lorsque l’on a affaire à des systèmes
avec un très grand nombre de lames. Cela est notamment très efficace
pour pouvoir faire les calculs sur ordinateur

24/02/2022 48
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Applications
La polarisation des ondes occupe une place importante dans de
nombreux domaines scientifiques tels que l'optique, l'étude des
ondes radiofréquences et micro-ondes. Les technologies concernées
sont plus particulièrement les lasers, les télécommunications (fibrées
ou non) et les radars.

•Communications hertziennes: la polarisation linéaire, horizontale ou


verticale est utilisée pour la télévision terrestre, aussi dans le domaine
Wi-Fi et les PMR. Pour protéger la réception de signaux de fréquences
identiques ou rapprochées, car cela évite des interférences mutuelle

24/02/2022 49
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Applications
Ondes radio. si on veut les capter avec une antenne en forme de
tige, on doit orienter l’antenne dans le sens de la polarisation
pour obtenir une bonne réception. Avec la bonne orientation, le
champ électrique oscille dans le même sens que l’antenne. Le
champ électrique pourra alors déplacer les charges dans la
direction de l’antenne et faire un courant dans l’antenne.

24/02/2022 50
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Applications
•Le cinéma 3D: le film est tourné par deux caméras en même temps, toutes deux
éloignées d’une 10 cm afin de recréer la vision stéréoscopique, tout comme nos yeux
font naturellement. On projette ensuite à l’écran les 2 images superposées, ensuite on
sépare ces 2 images et en amène une à chaque œil afin de créer la vision 3D.

On fait appel à deux projecteurs qui sont chacun munis de polariseurs croisés ; chaque
image est donc affichée sous une polarisation linéaire, tel que l’angle entre les 2 soit
droit. Les spectateurs utilisent alors des lunettes munies de polariseurs sur chaque
verre ; ils sont croisés l’un par rapport à l’autre, de sorte que chacun ne laisse passer
qu’une image à chaque œil.

24/02/2022 51
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Illustration

http://www.youtube.com/watch?v=4CtnUETLIFs
https://www.youtube.com/watch?v=Fu-aYnRkUgg
https://www.youtube.com/watch?v=5L1mFYTntGk
https://www.youtube.com/watch?v=ZudziPffS9E
https://www.youtube.com/watch?v=Q89gmiuFvfQ
https://www.youtube.com/watch?v=HH58VmUbOKM

24/02/2022 52
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
DEVOIR DE MAISON

A. Action d’une lame à retard sur une lumière


polarisée circulairement

B. Action d’une lame à retard sur une lumière


polarisée elliptiquement

24/02/2022 53
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Programme
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
 Les différents cas de polarisation
 Production d’une lumière polarisée
II. INTERFERENCES LUMINEUSES
 Condition d’interférences
 Obtention et observation des interférences
III. DIFRACTION
 Diffraction de Fraunhofer
 Diffraction de Fresnel

24/02/2022 54
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses

Objectifs de ce chapitre :

 Définition, et conditions d’interférence


 Description, et différents états d’interférence
 Différence de marche et différents plans d’observation
 Expérience avec division d’amplitude
 Expérience avec division du front d’onde
 Observation des interférences à 2 ondes

24/02/2022 55
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
1. Modèle scalaire de la lumière et éclairement
La superposition de deux ou plusieurs ondes en un point conduit à
composer des champs vectoriels n’ayant en général pas la même
direction: le champ électrique résultant s’écrirait 𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 .
L’approximation scalaire consiste à dire que la propagation de la lumière
dans un milieu homogène ou non homogène peut être décrite par une
grandeur scalaire. Ce modèle suppose seulement que les différentes
composantes des champs sont indépendantes.

L’optique s’appuie de façon essentielle sur l’expérience et sur ce que l’œil


voit. Or, compte-tenu des fréquences élevées (1015 Hz), un détecteur
d’ondes lumineuses ne peut être sensible qu’à l’éclairement
𝐼(𝑀) = 2 𝐸 2 (𝑀, 𝑡) .
L’éclairement étant l’énergie moyenne reçue par unité d’aire et de
temps.
24/02/2022 56
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
2. Définition et conditions d’interférences
Il y aura un phénomène d’interférence lorsque l’intensité de la
superposition de plusieurs ondes n’est pas la somme des intensités de
chacune de ces ondes. Ce phénomène se produit dans une même région
de l’espace (champ d’interférence) où se superposent plusieurs ondes qui
possèdent certaines propriétés.

𝑆1 𝑀
• 𝐸1 𝑀, 𝑡 = 𝐸1 cos 𝜔1 𝑡 − 𝜑𝑠1 − 2𝜋 = 𝐸1 cos(𝜔1 𝑡 − 𝜑1 )
λ1
𝑆2 𝑀
• 𝐸2 𝑀, 𝑡 = 𝐸2 cos 𝜔2 𝑡 − 𝜑𝑠2 − 2𝜋 = 𝐸2 cos(𝜔2 𝑡 − 𝜑2 )
λ2

24/02/2022 57
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
2. Définition et conditions d’interférences
𝐸(𝑀, 𝑡) = 𝐸1 𝑀, 𝑡 + 𝐸2 𝑀, 𝑡 .

𝐼 𝑀 = 2 𝐸 2 𝑀, 𝑡 = 2 𝐸12 𝑀, 𝑡 + 𝐸22 (𝑀, 𝑡) + 2𝐸1 𝑀, 𝑡 𝐸2 𝑀, 𝑡

𝐼 𝑀 = 𝐼1 + 𝐼2 + 4 𝐸2 cos(𝜔2 𝑡 − 𝜑2 )𝐸1 cos(𝜔1 𝑡 − 𝜑1 )

𝐸2 cos(𝜔2 𝑡 − 𝜑2 )𝐸1 cos(𝜔1 𝑡 − 𝜑1 )


= 2𝐸1 𝐸2 cos( 𝜔1 + 𝜔2 𝑡 − 𝜑1 + 𝜑2 ) + 2𝐸1 𝐸2 cos( 𝜔2 − 𝜔1 𝑡 − 𝜑2 − 𝜑1 )

Sachant que la valeur moyenne 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝜑) est nulle sauf pour 𝜔 = 0.

𝐼 𝑀 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos(𝜑)

2𝜋
Avec le déphasage 𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 = 𝜑𝑠2 − 𝜑𝑠1 + 𝜆 (𝑆2 𝑀 − (𝑆1 𝑀))
0

24/02/2022 58
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
2. Définition et conditions d’interférences
2𝜋𝛿𝑀
𝐼 𝑀 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 𝑐𝑜𝑠(𝜑𝑠2 − 𝜑𝑠1 + )
𝜆0
Pour obtenir des interférences, il faut que les ondes qui se
superposent soient issues d’une

o même source ponctuelle monochromatique,


o synchrones, c’est à dire avoir la même fréquence,
o cohérentes, c’est à dire présenter un déphasage, en général variable
selon le point de l’espace (point du champ d’interférence) considéré,
mais demeurant constant sur une durée au moins égale au temps de
réponse du récepteur,
o même amplitude, ou presque.

24/02/2022 59
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3. Description du champ d’interférences

• 𝐸1 𝑀, 𝑡 = 𝐸1 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝜑1 et 𝐸2 𝑀, 𝑡 = 𝐸2 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝜑2 .
• 𝐸 𝑀, 𝑡 = 𝐸1 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝜑1 + 𝐸2 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝜑2 .

𝐼 𝑀 = 𝐸 𝑀, 𝑡 𝐸 ∗ 𝑀, 𝑡

𝐼 𝑀 = 𝐸1 𝑀, 𝑡 + 𝐸2 𝑀, 𝑡 𝐸1∗ 𝑀, 𝑡 + 𝐸2∗ (𝑀, 𝑡)

24/02/2022 60
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3. Description du champ d’interférences
𝐼 𝑀 = 𝐸1 𝐸1 + 𝐸2 𝐸2 + 𝐸1 𝐸2 (𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜑2 − 𝜑1 + 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜑1 − 𝜑2 )
On en déduit alors l’intensité en M en fonction des éclairements

𝐼 𝑀 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 𝑐𝑜𝑠 𝜑2 − 𝜑1
est l’éclairement total au point M

Si 𝐸1 = 𝐸2 on a 𝐼1 = 𝐼2 = 𝐼0 , dans ce cas on obtient

𝜑
𝐼 𝑀 = 2𝐼0 1 + 𝑐𝑜𝑠 𝜑2 − 𝜑1 = 2𝐼0 1 + cos 𝜑 = 4𝐼0 𝑐𝑜𝑠 2
2

• Le terme 𝟐 𝑰𝟏 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋, caractéristique d’un phénomène


d’interférences à deux ondes, s’appelle terme d’interférences.
24/02/2022 61
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3.a.Etat d’interférence, franges d’interférences
La différence de phase 𝜑 𝑀 définit l’état d’interférence des vibrations
qui interfèrent , elle varie selon la position du point 𝑀.

A un état d’interférence donné correspond une intensité 𝐼 constante et le


lieu des points 𝑀 pour lesquels l’intensité 𝐼 𝑀 garde une valeur
constante est appelé frange d’interférence.

𝝋 𝑴 = 𝒄𝒔𝒕𝒆 é𝒕𝒂𝒕 <=> 𝒅′ 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 <=> 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆 𝒅′𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆

 𝜑 𝑀 = 2𝑞𝜋 avec 𝑞 ∈ 𝑍 => 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑀 = 1 ; on observe sur l’écran


des franges brillantes (lumineuses) où l’éclairement maximum est
𝑰𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 + 𝟐 𝑰𝟏 𝑰𝟐
dans ce cas les ondes sont en phases et on parle d’interférences
constructives.

24/02/2022 62
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3.a.Etat d’interférence, franges d’interférences
 𝜑 𝑀 = (2𝑞 + 1)𝜋 avec 𝑞 ∈ 𝑍 => 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑀 = −1 ; ici l’on observe
des franges sombres où l’éclairement minimum est
𝑰𝒎𝒊𝒏 = 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 − 𝟐 𝑰𝟏 𝑰𝟐
dans ce second cas les ondes sont en opposition de phase et on parle
d’interférences destructives.
On dit franges noires pour l’éclairement nul 𝑰 = 𝑰𝒎𝒊𝒏 = 𝟎 :
Interprétation on retrouve le fait que
 lumière + lumière = obscurité
 mouvement + mouvement = immobilité
 son + son = silence

 Lorsque les ondes sont en quadrature de phase la somme des ondes


n’est pas nulle et l’écran est gris.

24/02/2022 63
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3.a.Etat d’interférence, franges d’interférences

24/02/2022 64
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3.a.Etat d’interférence, franges d’interférences
• Entre deux franges lumineuses (ou deux franges sombres) consécutives,
𝜑 𝑀 varie de 2𝜋

• Entre une frange lumineuse et une frange sombre adjacentes, 𝜑 𝑀 varie de


𝜋.

• Lorsqu’on se déplace dans le champ d’interférences, la conservation de


l’énergie impose que la moyenne spatiale de l’intensité soit égale à la somme
des intensités que produiraient séparément les deux sources, les
interférences ne faisant que modifier la répartition d’énergie.

24/02/2022 65
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
3.a.Etat d’interférence, franges d’interférences
On appelle contraste (ou modulation, ou visibilité) des franges le rapport
𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝑉=
𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛
• Lorsque l’intensité lumineuse minimale est nulle, les franges lumineuses se
détachent sur un fond noir et sont alors parfaitement observables : le
contraste vaut 1.
• Lorsque l’intensité minimale n’est pas nulle, les franges lumineuses se
détachent moins bien et le contraste est alors inférieur à 1.
• A la limite où l’intensité minimale est égale à l’intensité maximale, on
n’observe bien sûr plus de franges et le contraste est alors nul.

• Dans le cas d’une interférence de deux ondes, le contraste s’exprime


aisément en fonction de 𝐼1 et 𝐼2 , supposés constants, en utilisant les
expressions qui précèdent :
2 𝐼1 𝐼2
𝑉=
𝐼1 + 𝐼2

24/02/2022 66
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4. Expression du déphasage

on définit la différence de phase géométrique par


φgéo M = (𝜑𝑆2 𝑀 𝑀 − 𝜑𝑆1 𝑀 𝑀 )𝑔é𝑜
2𝜋 2𝜋
Avec 𝜑𝑆1 𝑀 = (𝑆 𝑀) et 𝜑𝑆2 𝑀 = (𝑆2 𝑀) ce qui donne
𝜆0 1 𝜆0

φgéo 𝑀 = 𝛿 avec 𝛿𝑔é𝑜 = 𝑆2 𝑀 − (𝑆1 𝑀)
λ0 𝑔é𝑜

φ 𝑀 = 𝛿 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛿 = 𝛿𝑔é𝑜 + 𝛿𝑠𝑢𝑝
λ0
• La différence de marche optique 𝛿 se décompose en deux termes :
• Une différence de marche géométrique 𝛿𝑔é𝑜 entre le point 𝑀 et les sources 𝑆1 et 𝑆2 .
• Une différence de marche supplémentaire 𝛿𝑠𝑢𝑝 qui prend en compte les déphasages
supplémentaires.
24/02/2022 67
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4. Expression du déphasage
• Si les deux sources 𝑆1 et 𝑆2 sont à distances finies, le lieu des points 𝑀 pour
lesquels 𝛿𝑔é𝑜 (𝑀) est une constante (zone d’égale intensité) est constitué par
l’ensemble des hyperboloïdes de révolution dont les foyers sont 𝑆1 et 𝑆2 .
• En général, l’observation des franges s’effectuant sur un plan soit parallèle à
𝑆1 𝑆2 , soit perpendiculaire à 𝑆1 𝑆2 , nous sommes conduits à étudier ces deux
cas particuliers importants.

24/02/2022 68
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

L’intersection des hyperboloïdes précédents avec un plan parallèle à 𝑆1 𝑆2


donne des arcs d’hyperboles. Au voisinage de l’axe ces arcs d’hyperboles
sont assimilables à des segments de droites : c’est ce que nous allons
montrer. Désignons par 𝐷 la distance entre le plan d’observation et les
sources 𝑆1 et 𝑆2 , 𝑎 la distance des sources 𝑆1 et 𝑆2 .
24/02/2022 69
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

𝑎 𝑎
• On a alors 𝑂𝑀 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 et 𝑂S1 = 2 𝑒𝑦 − 𝐷𝑒𝑧 et 𝑂S2 = − 2 𝑒𝑦 − 𝐷𝑒𝑧 donc

𝑎 𝑎
• S2 𝑀 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦 + 2 𝑒𝑦 + 𝐷𝑒𝑧 et S1 𝑀 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦 − 2 𝑒𝑦 + 𝐷𝑒𝑧

𝑎 𝑎
• Ce qui donne S2 𝑀 = 𝑥 2 + (𝑦 + 2 )2 +𝐷2 et S1 𝑀 = 𝑥 2 + (𝑦 − 2 )2 +𝐷2

24/02/2022 70
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

24/02/2022 71
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,
Dans le cas où les deux ondes transportent la même intensité lumineuse
𝟐𝝅𝒂𝒚
𝐈 = 𝟐𝑰𝟎 𝟏 + 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟐𝑰𝟎 𝟏 + 𝐜𝐨𝐬
𝛌𝑫
L’intensité lumineuse ne dépend que de la seule coordonnée 𝑦 les franges
d’interférences sont donc des segments de droites (n’oublions pas que 𝑥 ≪ 𝐷)
parallèles à l’axe des 𝑥 donc perpendiculaires à S1 S2 .
• La répartition d’intensité lumineuse sur le plan d’observation est périodique.
La période de la fonction est appelée l’interfrange et notée 𝑖
𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑓𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒 => 𝐼 𝑦 = 𝐼(𝑦 + 𝑖).
𝛌𝑫
ici la période est 𝒊 = .
𝒂
𝑎
Nous remarquons que représente l’angle 2𝛼 (très petit) que font entre elles
𝐷
les directions de propagation des ondes qui interfèrent.
𝛌𝑫 𝛌
• L’interfrange peut donc encore s’écrire : 𝒊 = =
𝒂 𝟐𝜶
Les franges sont d’autant plus serrées que l’angle 2𝛼 entre les directions de
propagation des ondes qui interfèrent est grand.
24/02/2022 72
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,
Le cas particulier 𝛼 = 0 correspond au cas limite d’un interfrange
infiniment grand, Les deux ondes interfèrent toujours mais il n’y a plus de
”franges” d’interférences (on parle alors de ”teinte plate”).
Il est donc possible de réécrire l’intensité lumineuse sous la forme
simplifiée :
2𝜋𝑦
𝐼(𝑦) = 2𝐼0 1 + cos
𝑖
On retrouve bien que les franges lumineuses sont obtenues quand le
2𝜋𝛿
déphasage est un multiple entier de 2𝜋, 𝜑 = 2𝑝𝜋 soit 𝜑 = =
λ0
𝛿
2𝑝𝜋 => 𝑝 = ∈ 𝑍.
λ0
La valeur particulière 𝑝 = 0 correspond à la frange située sur le plan
médiateur de S1 S2, donc en 𝑦 = 0. Cette grandeur sans dimension 𝑝
constitue donc une numérotation des franges lumineuses à compter de
la frange ”centrale”: on la nomme ordre d’interférence.

24/02/2022 73
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

𝛿
• 𝑝= , 𝑝∈ 𝑍  franges brillantes,
λ0
1 𝛿
• 𝑝+ = , 𝑝 ∈ 𝑍  franges sombres.
2 λ0
• Les franges sombres s’intercalent à 𝑖/2 entre les franges brillantes.

24/02/2022 74
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

24/02/2022 75
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4a. Plan d’observation parallèle à 𝐒𝟏 𝐒𝟐 ,

Une expérience d’interférences en lumière verte conduit aux résultats


de mesure suivants:

• distance séparant les centres de 11 franges brillantes


consécutives: 10,0 mm

• distance entre les fentes: 1,5 mm

• distance entre le plan des fentes et l’écran: 2,80 m

Calculer la longueur d’onde et la fréquence de la lumière verte.

24/02/2022 76
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4b. Plan d’observation perpendiculaire à 𝐒𝟏 𝐒𝟐

L’intersection des hyperboloïdes précédents avec un plan perpendiculaire à 𝑆1 𝑆2


donne des cercles. Nous allons calculer la différence de marche géométrique au
voisinage de l’axe 𝑂′𝑂. Posons 𝜌 = 𝑥 2 + 𝑦 2 .
2 𝑎 2 𝑎 2
On a donc S2 𝑀 = 𝜌2 + 𝐷+ et S1 𝑀 2 = 𝜌2 + 𝐷−
2 2

On suppose que 𝐷 ≫ 𝑎, 𝑥 , 𝑦 ≫ λ et en effectuant un développement limité


au troisième ordre en a/D, x/D, y/D , on obtient
24/02/2022 77
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses

24/02/2022 78
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4b. Plan d’observation perpendiculaire à 𝐒𝟏 𝐒𝟐
Si la différence de chemin optique se limite à la différence de marche
géométrique, alors :
2𝜋 2𝜋𝑛𝑎 𝜌2
𝜑 𝑀 = 𝛿 = 1− 2
𝜆0 𝑔é𝑜 𝜆0 2𝐷
Et dans le cas où les deux ondes transportent la même intensité
lumineuse :
𝟐𝝅𝒏𝒂 𝜌2
𝑰 = 𝟐𝑰𝟎 𝟏 + 𝒄𝒐𝒔 𝝋 = 𝟐𝑰𝟎 𝟏 + 𝒄𝒐𝒔 1− 2
𝝀 2𝐷
L’intensité lumineuse ne dépend que de la seule coordonnée 𝜌 : les
franges d’interférences sont donc des cercles centrés sur l’axe 𝑆1 𝑆2, on
leur donne le nom d’anneaux. En introduisant comme précédemment
l’ordre d’interférence 𝑝,
𝛿 𝑛𝑎 𝜌2
𝑝= = 1− 2
𝜆0 𝜆0 2𝐷
24/02/2022 79
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4b. Plan d’observation perpendiculaire à 𝐒𝟏 𝐒𝟐
On remarque aisément que 𝑛𝑎 représente la différence de marche δ0 > 0 dans
la direction 𝑆1 𝑆2 , donc au centre 𝑂 des anneaux on peut écrire

𝛿 𝛿0 𝜌2 𝜌2
𝑝= = 1− = 𝑝0 1 − >0
𝜆0 𝜆0 2𝐷 2 2𝐷 2

Ici 𝑝0 > 0 désigne l’ordre d’interférence au centre de la figure d’interférence. Le


rayon 𝜌𝑃 de la frange d’ordre 𝑝 vaut alors :

𝑝 − 𝑝0
𝜌𝑃 = 𝐷 2
𝑝0

Les franges lumineuses sont toujours obtenues quand le déphasage est un


𝛿
multiple entier de 2𝜋, 𝜑 = 2𝑝𝜋 c’est-à-dire 𝑝 = , 𝑝 ∈ 𝑁.
λ0

24/02/2022 80
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4b. Plan d’observation perpendiculaire à 𝐒𝟏 𝐒𝟐
Nous remarquons que, contrairement au champ d’interférence formé des
franges rectilignes obtenues quand le plan d’observation est parallèle à 𝑆1 𝑆2 :
 la répartition d’intensité lumineuse n’est pas une fonction périodique de 𝜌,
𝑛𝑎
 l’ordre d’interférence au centre n’est pas nul, 𝑝0 = ,
𝜆0
 l’ordre d’interférence décroît à partir du centre de la figure,
 les anneaux ne sont donc pas équidistants.

En supposant que le centre de la figure est lumineux, c.-à-d. que 𝑝0 est entier, le
𝐾 è𝑚𝑒 anneau lumineux à compter du centre est d’ordre 𝜌 tel que :
𝜌 = 𝑝0 − 𝐾
et donc le rayon de ce 𝐾 è𝑚𝑒 anneau lumineux à compter du centre est donné
par :
2 2
𝜌𝑃 = 𝐷 𝑝 −𝑝=𝐷 𝐾
𝑝0 0 𝑝0

24/02/2022 81
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4b. Plan d’observation perpendiculaire à 𝐒𝟏 𝐒𝟐

Les anneaux se resserrent donc à mesure que l’on s’éloigne du centre de la figure. Plus
l’ordre d’interférence au centre est grand (c’est à dire plus 𝛼 est grand) plus les anneaux
sont rapprochés.
Le cas particulier 𝑝0 = 0 s’interprétant aisément : la différence de phase 𝜑 des deux
ondes qui interfère et donc l’intensité lumineuse 𝐼 sont alors constantes en tout point de
l’écran. Les deux ondes interfèrent toujours mais il n’y a plus de ”franges” d’interférences
: on obtient alors une ”teinte plate”.

24/02/2022 82
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4c. Interférences de deux ondes planes (𝐒𝟏 𝐞𝐭 𝐒𝟐 à l’infini)

Lorsque les sources 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2 sont à l’infini, il n’est plus question d’évaluer


𝛿𝑔é𝑜 = 𝑆2 𝑀 − (𝑆1 𝑀) = 𝑛 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀 puisque les chemins optiques
𝑆2 𝑀 𝑒𝑡 (𝑆1 𝑀) sont infinis. Dans ce cas il est alors commode de revenir à
l’expression de définition de la phase d’une onde plane progressive
monochromatique 𝜑 = 𝜑0 + 𝑘. 𝑟 − 𝜔𝑡.
Si 𝑢1 et 𝑢2 sont les vecteurs unitaires sur les directions de propagation des
ondes (1) et (2)

24/02/2022 83
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
4c. Interférences de deux ondes planes (𝐒𝟏 𝐞𝐭 𝐒𝟐 à l’infini)
2𝜋
φ1 𝑀,𝑡 = φ01 + 𝑘1 . 𝑟 − 𝜔𝑡 avec 𝑘1 = 𝑢 et 𝑟 = 𝑂𝑀
𝜆 1
2𝜋
φ2 𝑀,𝑡 φ
= 02 + 𝑘 2 . 𝑟 − 𝜔𝑡 avec 𝑘 2 = 𝑢 et 𝑟 = 𝑂𝑀
𝜆 2
En choisissant l’origine 𝑂 telle que φ02 − φ01 = 0,

le déphasage en 𝑀 vaut donc : 𝜑 = 𝜑2 𝑀, 𝑡 − 𝜑1 𝑀, 𝑡 = 𝑘2 − 𝑘1 . 𝑟 = 𝜑(𝑀)

𝜑(𝑀) reste constant sur tout plan normal à 𝑘2 − 𝑘1 .


𝑢1 et 𝑢2 sont symétriques par rapport à ces plans.
Sur un plan perpendiculaire à la bissectrice des deux directions 𝑢1 et 𝑢2 ,

4𝜋 𝑦 𝑠𝑖𝑛 𝛼
𝑘2 − 𝑘1 = 2𝑘 𝑠𝑖𝑛 𝛼 𝑢𝑦 => 𝜑 𝑀 =𝜑 𝑦 = 2𝑘𝑦 𝑠𝑖𝑛 𝛼 =
𝜆
𝜆
Les franges sont donc rectilignes, équidistantes, l’interfrange 𝑖 vaut : 𝑖 =
2 𝑠𝑖𝑛 𝛼
𝜆 𝜆
Si l’angle est faible 𝑖 = ≈
2 𝑠𝑖𝑛 𝛼 2𝛼

On retrouve ainsi le résultat du paragraphe sur le plan d’observation parallèle à S1 S2 .

24/02/2022 84
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5a. Obtention et observation des interférences à 2 ondes
La seule possibilité pour obtenir des interférences lumineuses est de superposer
les ondes issues d’une seule et même source 𝑆 (en fait issues d’un même atome)
que nous supposerons pour le moment de très petite dimension : on parle alors
de source ponctuelle.

Un interféromètre est un système optique qui, recevant les ondes émises par
une seule et même source :
• élabore deux ou plusieurs ondes cohérentes,
• fait parcourir à ces ondes des chemins optiques différents,
• superpose ces ondes qui alors interfèrent.

Selon la technique utilisée pour diviser l’onde incidente, on peut classer les
interféromètres en deux classes: les interféromètres par division du front d’onde
et les interféromètres par division d’amplitude.

24/02/2022 85
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5a. Obtention et observation des interférences à 2 ondes
La seule possibilité pour obtenir des interférences lumineuses est de superposer
les ondes issues d’une seule et même source 𝑆 (en fait issues d’un même atome)
que nous supposerons pour le moment de très petite dimension : on parle alors
de source ponctuelle.

Un interféromètre est un système optique qui, recevant les ondes émises par
une seule et même source :
• élabore deux ou plusieurs ondes cohérentes,
• fait parcourir à ces ondes des chemins optiques différents,
• superpose ces ondes qui alors interfèrent.

Selon la technique utilisée pour diviser l’onde incidente, on peut classer les
interféromètres en deux classes: les interféromètres par division du front d’onde
et les interféromètres par division d’amplitude.

24/02/2022 86
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou
fentes d’Young
C’est la division du front d’onde utilisée en particulier dans le montage des trous d’Young.
l’interféromètre se compose le plus souvent de deux (ou plus) systèmes optiques
semblables (les voies de l’interféromètre), chacun d’eux limitant spatialement, de par ses
propres dimensions, l’onde émise par la source. Les deux ondes qui interfèrent sont donc
issues d’une division géométrique de l’onde incidente issue de la source.

Les sources représentent le véritable problème dans l’obtention d’interférences : elles


doivent être cohérentes. Cependant, les sources cohérentes, séparées et indépendantes,
en dehors des lasers modernes, n’existe pas.

Il a observé les interférences lumineuses en construisant un dispositif (interféromètre)


qui divise, puis superpose la lumière issue d’une seule source. Son importance a été
grande car il a permis, pour la première fois, d’évaluer des longueurs d’onde lumineuses.
C’est le dispositif le plus simple pour obtenir des interférences.

24/02/2022 87
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou fentes
d’Young

Nous nous retrouvons exactement dans le cadre de l’observation transversale de


deux ondes monochromatiques cohérentes. On observe donc sur l’écran des
franges d’interférences avec :
𝑘𝑎𝑧
𝐼(𝑧) = 2𝐼0 1 + cos
𝐷
𝑎 est la distance entre les deux sources 𝑂1 et 𝑂2 identiques au trou 𝑆,
symétriques par rapport à 𝑆𝑍 ′
𝐷 la distance entre les deux écrans
24/02/2022 88
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou fentes
d’Young

24/02/2022 89
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou fentes
d’Young
• Fentes d’Young :
La figure d’interférences ainsi obtenue est souvent peu lumineuse. C’est
pourquoi, on profite du fait que les franges soient rectilignes pour remplacer les
trous S , O1 et O2 par trois fentes fines dont les grands cotés sont
perpendiculaires au plan de la figure. Les phénomènes d’interférences
provenant des différents points de la source S se juxtaposent sans se brouiller et
l’on obtient des phénomènes plus lumineux.

• La conservation de l’énergie est respectée:


Si on intègre l’intensité lumineuse selon la direction (𝑂𝑦 ) perpendiculaire aux
franges, on retrouve bien la somme des intensités provenant de 𝑂1 et 𝑂2 . En
d’autres termes, les interférences ne modifient pas l’éclairement moyen mais
seulement la répartition de l’éclairement.

24/02/2022 90
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou fentes
d’Young
• Description des phénomènes interfranges :
Partant de l’expression de la différence de marche, pour 𝛿21 = 𝑞λ (λ entier) on
obtient des franges brillantes. La position de celles-ci est donc définie par :
λD
𝑎𝑧/𝐷 = 𝑞λ soit 𝑧 = 𝑞( ).
a
En particulier pour 𝑞 = 0, 𝑧 = 0 ∶ le centre de la figure est occupée par une
frange brillante. C’est la frange centrale qui correspond à un ordre d’interférence
nul. Les franges brillantes sont équidistantes et séparées par l’interfrange
λD
𝑖= .
a
Plus 𝑂1 et 𝑂2 sont rapprochés, plus l’interfrange est grand. Les franges sombres
correspondent à 𝛿21 = 2𝑞 + 1 λ/2 avec 𝑞 entier. Elles sont donc équidistantes
avec la même période spatiale 𝑖 que les franges brillantes, décalées de 𝑖/2.

24/02/2022 91
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division du front d’onde : trous ou fentes
d’Young
• Dispositifs dérivés
Nous pouvons aussi observer des franges d’interférences décrites
précédemment à l’aide d’autres dispositifs expérimentaux. Chaque fois le but
étant d’obtenir à partir d’une source S, deux sources 𝑆1 et 𝑆2 voisines dont les
rayons peuvent interférer.
Miroirs de Fresnel , Biprisme de Fresnel , Bilentilles de Billet , Miroir de Lloyd :

24/02/2022 92
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
Cohérence temporelle et longueur de cohérence
La lumière émise par une source n’est pas strictement monochromatique,
contient donc d’autres fréquences que ν0 , et de largeur à mi-hauteur ∆ν ≠ 0. ∆ν
est appelée largeur spectrale de la source. Plus elle est petite, plus la source est
monochromatique.
La différence de phase 𝜑 dépendant de la fréquence, car les systèmes de franges
associés à chaque fréquence. On définit un critère de netteté des franges en
𝛿
considérant que les franges ne seront pas brouillées si ∆𝜑 = 2𝜋∆ν est très
𝑐
petit devant 2𝜋
𝛿 𝑐
2𝜋∆ν ≪ 2𝜋 => 𝛿 ≪ = L𝑐
𝑐 ∆ν
• 𝑳𝒄 est appelée longueur de cohérence temporelle. Il faut que la différence
de marche soit petite devant cette longueur pour que les franges soient
nettes.
𝑳𝒄 1
• On note 𝝉𝒄 = = la durée cohérence temporelle.
𝑐𝑏 ∆ν

24/02/2022 93
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
Cohérence spatiale, localisation
Les interférences produites par chacun des différents points d'une source large
peuvent se brouiller lorsque la taille de la source augmente. La largeur de
cohérence spatiale est la largeur maximale de la source donnant une figure
d’interférence "peu brouillée".

Pour que les franges restent bien visibles, il faut que l’ouverture soit
suffisamment fine dans la direction de 𝑂1 𝑂2 (Δδ petit 𝜆0 ). On dit alors que les
ondes qui interfèrent en 𝑀 sont spatialement cohérentes.

Si 𝜃 est l’angle, en radians, sous lequel on voit la source, alors la largeur de


cohérence spatiale est
𝑙𝑠 = 𝜆/𝜃 .
Pour observer des interférences, il faut que les dimensions de la source soient
très petites devant 𝑙𝑠 .
24/02/2022 94
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division d’amplitude: interféromètre
de Michelson
Interféromètre par division d’amplitude a une grande importance pratique. L’exemple le
plus simple est celui des lames minces, mais le plus célèbre car le plus performant est
l’interféromètre de Michelson.
Une onde issue de 𝑆 est séparée en deux (ou plus) par une lame semi-réfléchissante (L).
L’onde réfléchie et l’onde transmise peuvent alors interférer. On parle de division
d’amplitude. Les deux ondes qui interférent sont donc issues d’une division énergétique
de l’onde incidente issue de la source.

24/02/2022 95
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division d’amplitude: interféromètre
de Michelson
Considérons 𝑀2′ le symétrique du miroir 𝑀2 par rapport à 𝐿. Pour une source ponctuelle
𝑆, les faisceaux 1 et 2 sortant de l’interféromètre sont des ondes sphériques issues
respectivement des points 𝑂1 (image de 𝑆 dans 𝐿 et 𝑀1 ) et 𝑂2 (image de S dans L et 𝑀2′ ).
L'onde sphérique émise par la source est donc séparée en deux ondes sphériques
secondaires issues des deux sources secondaires et se propageant vers l'écran.

24/02/2022 96
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division d’amplitude: interféromètre
de Michelson
Lorsque 𝑀1 et 𝑀2′ sont parallèles, on dit que l’interféromètre de Michelson est réglé en
lame à faces parallèles (ou lame d’air). La distance 𝑠 = 2𝑒 entre 𝑂1 et 𝑂2 est le double
de la différence de longueur 𝑒 des bras de l’interféromètre. On observe sur un
écran perpendiculaire à l’axe 𝑂1 𝑂2 𝑂 placé en 𝑂 les anneaux d’interférence
(franges d’égale inclinaison).

24/02/2022 97
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division d’amplitude: interféromètre
de Michelson
Lorsque 𝑀1 et 𝑀2′ font un petit angle entre eux, on dit que l’interféromètre de
Michelson est réglé en coin d’air. Avec une source ponctuelle S, on observe les
franges, intersections des hyperboloïdes et de l’écran.

24/02/2022 98
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Interféromètre par division d’amplitude: interféromètre
de Michelson
Un hyperboloïde est une surface du second degré de l'espace euclidien. Il fait
donc partie des quadriques, avec pour caractéristique principale de posséder un
centre de symétrie et de s'étendre à l'infini.
Les sections non triviales d'un hyperboloïde avec un plan sont des paraboles,
des ellipses ou des hyperboles. On distingue deux types d'hyperboloïdes,
connexes ou non, chaque partie connexe s'appelant une nappe.

24/02/2022 99
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en lame d’air à face parallèles
Considérons le schéma équivalent ci-dessous.
𝑆 ′ l’image de 𝑆 par rapport à la séparatrice, 𝑃′ et 𝑀2′ respectivement les images
de 𝑃 et 𝑀2 . Ce qui donne aisément 𝑆 ′ 𝐼 = 𝑆𝐼 ; 𝑆 ′ 𝐾 = 𝑆𝐾 et 𝑃′ 𝑁 = 𝑃𝑁 .
On en déduit que : 𝑆𝐼𝐽𝐴 = (𝑆 ′ 𝐼𝐽𝐾) et (𝑆𝐾𝑃𝑁𝐴) = (𝑆 ′ 𝐾𝑃′ 𝑁𝐴).

Pour le calcul des Le premier rayon est


chemins optiques on réfléchi par 𝑀1 en
peut remplacer 𝑆 par semblant provenir de
son image 𝑆 ′ et le l’image 𝑆1′ de 𝑆 ′ à
miroir 𝑀2 par son travers le miroir-plan
image 𝑀2′ , ces images 𝑀1 ; le second rayon est
étant définies par réfléchi sur 𝑀2′ en
rapport à la semblant provenir de
séparatrice. l’image 𝑆2′ de 𝑆 à travers
le miroir plan équivalent.
24/02/2022 100
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en lame d’air à face parallèles

Comme dans le dispositif des miroirs de Fresnel :

𝛿21 𝑀 = (𝑆𝑀)2 − 𝑆𝑀 1 = 𝑆𝐼2 + 𝐼2 𝑀 − 𝑆𝐼1 − 𝐼1 𝑀

𝛿21 𝑀 = 𝑆2 𝐼2 + 𝐼2 𝑀 − 𝑆1 𝐼1 − 𝐼1 𝑀 = 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀

 Dans cette étude avec une source ponctuelle, tout se passe donc comme si
les ondes qui interfèrent en 𝑀 avaient été émises par les sources images 𝑆1′
et 𝑆2′ , répliques d’une même source 𝑆 ′ et la distance 𝑆1′ 𝑆2′ = 2𝑒.

 Ce sont des interférences délocalisées, c'est-à-dire que l’on peut observer


dans tout l’espace.

24/02/2022 101
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en lame d’air à face parallèles
Dans le cas où l’interféromètre de Michelson est monté en lame d’air et éclairé
par une source étendue, l’éclairement est uniforme presque partout dans
l’espace (on dit que les franges se brouillent), sauf à l’infini. Les franges ne sont
plus nettes que sur une surface, on dit qu’elles sont localisées.

Considérons un rayon lumineux arrivant sur la lame d’air équivalente à


l’interféromètre de Michelson : il donne naissance à un rayon (2) réfléchi sur 𝑀2′
et un rayon (1) réfléchi sur 𝑀1 . Ces deux rayons émergent parallèlement et
interfèrent donc à l’infini. Soit 𝑖 l’angle du rayon incident avec la normale à la
lame.
𝛿𝑀,𝑆 = 𝑆𝑀∞ 1 − 𝑆𝑀∞ 2 = 𝐼𝐽 + 𝐽𝐾 − 𝐼𝐻 = 𝐼𝐽 + 𝐽𝐾 − 𝐼𝐻
Si 𝑒 désigne l’épaisseur de la lame d’air, on a

𝑒 = 𝐼𝐽 cos 𝑖 = 𝐽𝐾 𝑐𝑜𝑠 𝑖 ; 𝐼𝐻 = 𝐼𝐾 𝑠𝑖𝑛 𝑖; 𝐼𝐾 = 2𝑒 tan 𝑖


24/02/2022 102
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en lame d’air à face parallèles
soit
2𝑒 2𝑒 2𝑒 𝑠𝑖𝑛2 𝑖 2𝑒(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑖)
𝛿𝑀,𝑆 = − 2𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑖 𝑡𝑎𝑛 𝑖 = − =
𝑐𝑜𝑠 𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝑖

𝛿𝑀,𝑆 = 2𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝑖
La différence de marche est
indépendante du point source
𝑆 dont est parti le rayon
lumineux. Les franges
d’interférence ne dépendent
que de l’inclinaison 𝑖 des
rayons lumineux.
Ces franges sont donc des
cercles centrés sur la normale
des miroirs.
24/02/2022 103
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en coin d’air
Soient 𝑆1 et 𝑆2 , les images de 𝑆 ′ à travers 𝑀1 et 𝑀2′ . La différence de marche
correspondant au trajet réel de la lumière peut être calculée en considérant que les
rayons sont émis par des sources fictives 𝑆1 et 𝑆2 , cohérentes et synchrones.
𝛿𝑀 = 𝑆𝑀 2 − 𝑆𝑀 1 = 𝑆 ′ 𝑀 2 − 𝑆 ′ 𝑀 1 = 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀 = 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀
Les franges d’interférences sont les surfaces d’équation
𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒.
Ce sont donc des hyperboloïdes de révolutions de foyers 𝑆1 et 𝑆2 .
En pratique, on observe la figure d’interférence sur un écran parallèle à la direction 𝑆1 𝑆2 .
Les franges observées sont donc des franges rectilignes.

24/02/2022 104
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
5b. Michelson en coin d’air
Lorsque l’interféromètre de Michelson monté en coin d’air est éclairé par une source
ponctuelle, les franges sont délocalisées. En revanche on constate expérimentalement
que : les franges d’interférences d’un interféromètre de Michelson utilisé en coin d’air et
éclairé par une source étendue sous incidence quasi-normale sont localisées au voisinage
des miroirs. Les franges correspondantes sont appelées franges d’égale épaisseur. L’angle
d’incidence et l’angle des miroirs sont supposés petits.
𝑒𝑀 est l’épaisseur du coin d’air au point 𝑀. Ainsi la différence de marche au point 𝑀,
vaut
𝛿𝑀 = 2𝑒𝑀 = 2𝛼𝑥 avec 𝑥 = 𝑂𝑀
Les franges d’interférences observées correspondent à 𝑒𝑀 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒, ce qui justifie
que l’on parle de franges d’égales d’épaisseur.
Les franges d’interférences sont donc des segments 𝑥 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒, c'est-à-dire des
segments parallèles à l’arête du coin d’air. Plus précisément les franges brillantes sont
telles que :
2𝛼𝑥 = 𝑛λ; 𝑥 = 𝑛λ/2𝛼
L’interfrange vaut donc 𝑖 = λ/2𝛼 et les franges brillantes sont équidistantes. Ainsi
l’interfrange
24/02/2022 augmente lorsque l’angle 𝛼 diminue. 105
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
II. Interférences lumineuses
Applications de l’interférométrie
L’interféromètre a eu beaucoup d’applications, dont, certaines n’ont eu qu’un
intérêt historique ou pédagogique, alors que d’autres sont utilisées de manière
intensive. L’avènement du laser et la disponibilité de sources quasi
monochromatiques hautement cohérentes ont facilité la conception de
nouvelles configurations d’interféromètres.
 Interféromètre radar : un système d’imagerie cohérente et contient des
informations sur l’amplitude et la phase de l’écho radar pendant l’acquisition
et le traitement des données.
 Interféromètre Twyman-Green : de grande importance dans le domaine du
contrôle en optique moderne, par exemple pour le contrôle d’une lentille.
 Interféromètre de Sagnac : il est largement utilisé pour mesurer des vitesses
de rotation.
 Interféromètre de Mach-Zehnder et Interféromètre de Fizeau.

24/02/2022 106
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
Programme
I. POLARISATION DE LA LUMIERE
 Les différents cas de polarisation
 Production d’une lumière polarisée
II. INTERFERENCES LUMINEUSES
 Condition d’interférences
 Obtention et observation des interférences
III. DIFRACTION
 Diffraction de Fraunhofer
 Diffraction de Fresnel

24/02/2022 107
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
• Objectifs de ce chapitre :
• Le principe d’Huygens-Fresnel
• La diffraction à l’infini ou de Fraunhofer
• La diffraction à distance finie (approximation de Fresnel).
• L’expression de l’amplitude complexe diffractée
• La diffraction par une ouverture circulaire
• La diffraction par une ouverture rectangulaire
• La diffraction des fentes d’Young

24/02/2022 108
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
1. Définition
La diffraction est une déviation des rayons lumineux qui intervient lorsque la
lumière rencontre un obstacle, une ouverture ou un bord d’écran et qui ne peut
s’expliquer ni par une réflexion ni par une réfraction. Le phénomène est lié à la
nature ondulatoire de la lumière. Il devient très remarquable quand les
dimensions de l’ouverture ou de l’obstacle sont du même ordre de grandeur ou
inférieur à la longueur d’onde.

 Pour un plan d’observation proche de l’ouverture, on parle de diffraction de


Fresnel, ou diffraction de champ proche.
 Dans le cas contraire on parle de diffraction de Fraunhofer, ou diffraction de
champ lointain.
24/02/2022 109
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction

24/02/2022 110
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction

24/02/2022 111
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
2. Le principe d’Huygens-Fresnel
Il se base sur le fait que chaque point 𝑃 de l’ouverture Σ peut être considéré
comme une source secondaire qui émet une ondelette. En sus ces sources
secondaires sont mutuellement cohérentes (de la même longueur d’onde que
l’onde primaire).
L’amplitude complexe de la vibration au point d’observation 𝑀 est la somme des
amplitudes complexes des vibrations produites par toutes les sources
secondaires.
Le calcul de l’onde diffractée est donc ramené à un problème d’interférence d’un
nombre infini d’ondes.
Soulignons les idées qui apparaissent clairement dans le principe d’Huygens-
Fresnel :
 l’idée des sources secondaires et des ondelettes (contribution d’Huygens, 1690),
 on doit utiliser l’amplitude complexe et non l’éclairement (Fresnel 1818) ,
 les sources secondaires sont cohérentes (Fresnel 1818) ,
 les ondelettes interfèrent entre-elles (Fresnel 1818) .
24/02/2022 112
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3. Diffraction de Fraunhofer
La diffraction de Fraunhofer ou diffraction à l’infini correspond au cas particulier où la
source 𝑆 et l’écran d’observation sont tous deux à très grande distance.

Considérons les référentiels cartésiens 𝐹 ′ 𝑥 ′ 𝑦 ′ 𝑧, 𝑂𝑋𝑌𝑧 et 𝐹𝑥𝑦𝑧, parallèles entre-eux.


𝑆 se trouve dans le plan focal objet de 𝐿′ au point de coordonnées (𝑥 ′ , 𝑦 ′ , 0)
Le point 𝑀 de l’écran est repéré par ses coordonnées (𝑥, 𝑦, 0)
L’image géométrique 𝐼 de la source 𝑆 de coordonnées 𝑥0 , 𝑦0 , 0 , est obtenue en considérant que le vecteur
𝐶𝐼 est parallèle au vecteur unitaire.

−𝑥 ′ /𝑓 ′ 𝑥0
𝑆𝐶 ′ 𝑆𝐶 ′ ′ ′
𝑢𝑖 = 𝑆𝐶 ′ ≈ = −𝑦 ′ /𝑓 ′ . On a 𝐶𝐼 = 𝑦0 ≈ 𝑓𝑢𝑖 d’où 𝑥0 = − 𝑓𝑥′ et 𝑦0 = − 𝑓𝑦′
𝑓′ 𝑓 𝑓
1 𝑓
24/02/2022 113
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3a. Expression de l’amplitude complexe diffractée
Dans les conditions (diffraction de Fraunhofer, approximation de Gauss),
l’amplitude complexe en 𝑀 de cette source secondaire est :

𝐴𝑑𝑆𝑒 −𝑖2𝜋[𝑆𝑃𝑀]/λ0

– 𝐴 une constante complexe et [SPM] le chemin optique avec cette formule


– * on obtient le champ électrique en 𝑀 de l’ondelette émise par 𝑑𝑆 en multipliant
l’amplitude complexe par 𝑒 𝑖𝜔𝑡 𝑣 ,
– * en module, les amplitudes de toutes les ondelettes qui arrivent en 𝑀 sont identiques et
ne dépendent ni de la position de 𝑀 sur l’écran d’observation ni de celle de 𝑃 dans
l’ouverture,
– * l’argument des amplitudes (la phase) des ondelettes correspond à la propagation de
l’onde le long du trajet SPM ; pour l’ondelette considérée, l’argument est 𝐴𝑑𝑆𝑒 𝑖φ(M) , la
phase 𝜑(𝑀) étant donné par
2𝜋 𝑆𝑃𝑀
• 𝜑(𝑆) − 𝜑(𝑀) = avec φ S = 0.
𝜆0
24/02/2022 114
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3a. Expression de l’amplitude complexe diffractée
2𝜋
Introduisons 𝑘 (𝑘 = ) qui correspond à l’onde plane diffractée à l’infini et
𝜆
observée en 𝑀 et parallèle au vecteur unitaire 𝑢. De même le vecteur d’onde
unitaire 𝑘𝑖 de l’onde plane incidente sur l’ouverture Σ est parallèle au vecteur
unitaire 𝑘𝑖 = 𝑘𝑢𝑖
𝑥/𝑓 𝑥/𝑓
𝐶𝑀 𝐶𝑀
𝑢= ≈ = 𝑦/𝑓 et 𝑘 = 𝑘𝑢 ≈ 𝑘 𝑦/𝑓
𝐶𝑀 𝑓
1 1
En comparant les chemins optiques [SPM] et [SOM] on a
𝑆𝑃𝑀 − 𝑆𝑂𝑀 = 𝑛 𝑂𝐻 + 𝐾𝑂 = 𝑛𝑂𝑃. (𝑢𝑖 − 𝑢)

24/02/2022 115
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3a. Expression de l’amplitude complexe diffractée
On en déduit que
2𝜋 𝑆𝑃𝑀 2𝜋𝑛
+ 𝜑0 = 𝑂𝑃. (𝑢𝑖 − 𝑢)
𝜆0 𝜆0
= 𝑂𝑃. (𝑘𝑖 − 𝑘)
2𝜋 𝑆𝑂𝑀
Où 𝜑0 = − ne dépend pas de 𝑃.
𝜆0
L’amplitude complexe du champ électrique au point 𝑀 est la somme des
amplitudes des ondelettes : c’est l’intégrale
𝛹 𝑀 = 𝐴𝑒 𝑖𝜑0 𝑑𝑆 𝑒 𝑖 𝑘−𝑘𝑖 .𝑂𝑃
Σ
Soit (𝑋, 𝑌) les coordonnées de 𝑃 dans le référentiel 𝑂𝑋𝑌 et 𝑑𝑋𝑑𝑌 la surface
élémentaire 𝑑𝑆. Nous avons alors
𝑥 𝑥′ 𝑦 𝑦′ 𝑘
𝑘 − 𝑘𝑖 . 𝑂𝑃 = 𝑘 + 𝑋+𝑘 + 𝑌 = [ 𝑥 − 𝑥0 𝑋 + 𝑦 − 𝑦0 𝑌]
𝑓 𝑓′ 𝑓 𝑓′ 𝑓
24/02/2022 116
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3a. Expression de l’amplitude complexe diffractée
L’amplitude complexe devient alors
𝛹 𝑥, 𝑦 = 𝐴𝑒 𝑖𝜑0 𝑑𝑋𝑑𝑌 𝜏(𝑋, 𝑌)𝑒 𝑖𝑘 𝑥−𝑥0 𝑋+ 𝑦−𝑦0 𝑌 /𝑓
ℝ2
• où la fonction transparence a été introduite
1 𝑠𝑖 𝑃 ∈ 𝛴
𝜏 𝑋, 𝑌 =
0 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛

Cette expression de l’amplitude complexe s’applique en fait à tout objet


diffractant placé dans le plan 𝑂𝑋𝑌.
Un objet diffractant est caractérisé par sa fonction transparence 𝜏 𝑋, 𝑌 qui vaut
0 là où l’objet est opaque.
De façon générale 𝜏 est un nombre complexe de module 𝜏 ≤ 1 qui décrit
l’absorption de la lumière par l’objet diffractant et dont l’argument correspond à
un déphasage introduit par l’objet.
24/02/2022 117
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3a. Expression de l’amplitude complexe diffractée
La figure de diffraction est caractérisée par l’éclairement de l’écran qui est
proportionnel à 𝛹 𝑥, 𝑦 2 .
D’après l’expression de l’amplitude complexe cet éclairement est une fonction
𝑓(𝑥 − 𝑥0 , 𝑦 − 𝑦0 ) ce qui signifie que si on déplace latéralement (c’est-à-dire
dans le plan focal objet 𝐹 ′ 𝑥 ′ 𝑦 ′ ) la source 𝑆, la figure de diffraction suit le
déplacement latéral de l’image 𝐼. Nous supposerons donc dans la suite que la
source 𝑆 et son image sont sur l’axe optique. L’éclairement est alors donné à un
facteur près par
𝐼 𝑥, 𝑦 = 𝜏(𝑥, 𝑦) 2
Avec 𝜏(𝑥, 𝑦) la transformée de Fourier de la fonction 𝜏 𝑋, 𝑌

𝜏 𝑥, 𝑦 = 𝑑𝑋𝑑𝑌 𝜏(𝑋, 𝑌)𝑒 𝑖𝑘 𝑥𝑋+𝑦𝑌 /𝑓


ℝ2

24/02/2022 118
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3b. Diffraction par une ouverture rectangulaire
Considérons l’ouverture rectangulaire ci-dessous, la fonction transparence est
𝜏 𝑋, 𝑌 = 1 si 𝑋 ≤ 𝑎/2 et 𝑌 ≤ 𝑏/2 sinon 𝜏 𝑋, 𝑌 = 0.
𝑎/2 𝑏/2 𝑖𝑘 𝑥𝑋+𝑦𝑌 /𝑓
𝜏 𝑥, 𝑦 = −𝑎/2
𝑑𝑋 −𝑏/2
𝑑𝑌𝑒
en posant 𝛼 = 𝑘𝑥/2𝑓, l’intégrale sur 𝑋 est
𝑎/2 𝑒 𝑖𝛼𝑎 −𝑒 −𝑖𝛼𝑎 sin(𝛼𝑎) 𝑘𝑎𝑥
−𝑎/2
𝑑𝑋 𝑒 𝑖2𝛼𝑋 = = = 𝑎 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝛼𝑎 = 𝑎 𝑠𝑖𝑛𝑐
2𝑖𝛼 𝛼 2𝑓
𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑢
Où la fonction 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑢 = est le sinus cardinal.
𝑢
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑏𝑦
L’intégral vaut 𝜏 𝑥, 𝑦 = 𝑎𝑏𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑠𝑖𝑛𝑐
𝜆𝑓 𝜆𝑓
Et l’éclairement donne
2 2
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑏𝑦
𝐼 𝑥, 𝑦 = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑠𝑖𝑛𝑐
𝜆𝑓 𝜆𝑓

24/02/2022 119
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3b. Diffraction par une ouverture rectangulaire
Dans la limite 𝑎 → ∞, l’intensité est donc négligeable sauf pour 𝑥 = 0.
2
𝜋𝑏𝑦
De même 𝑏 → ∞, le facteur 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝜆𝑓 est négligeable sauf pour 𝑦 = 0.

le cas limite 𝑎 → ∞, 𝑏 → ∞ correspond donc à une tâche de diffraction réduite


au seul point 𝑥 = 𝑦 = 0 qui coïncide avec l’image géométrique de la source.
• Dans le cas de la diffraction d’une fente fine, c’est-à-dire d’un rectangle 𝑎 ≪ 𝑏. Nous
nous retrouvons dans le cas limite 𝑏 → ∞. D’après ce qui précède l’éclairement est
nul pour 𝑦 ≠ 0 et la tâche de diffraction est localisée sur l’axe 𝐹𝑥 . La limite 𝑏 → ∞ de
l’équation donne l’éclairement sur cet axe en fonction de 𝑥
2
𝜋𝑎𝑥
𝐼 𝑥 = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 =
𝜆𝑓

24/02/2022 120
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3b. Diffraction par une ouverture rectangulaire
𝑚𝑓λ
L’éclairement est nul pour 𝑢 = 𝑚𝜋 soit 𝑥𝑚 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚 ∈ ℤ+ ∪ ℤ−
𝑎
𝑥1 −𝑥−1
L’étalement de la figure est caractérisé par la demi-largeur 𝛿𝑥 = de la
2
𝑓λ
tâche centrale 𝛿𝑥 = .
𝑎
En termes de l’angle de diffraction 𝜃 = 𝑥/𝑓, la demi-largeur est 𝛿𝜃 = 𝛿𝑥 /𝑓 soit
𝛿𝜃 = λ/𝑎.
• La tâche centrale est deux fois plus large que les tâches secondaires. Elle est aussi
beaucoup plus lumineuse (90 % de la puissance lumineuse y est concentrée).
𝛿𝜃 = λ/𝑎 signifie que la largeur angulaire de la tâche de diffraction est d’autant plus
grande que l’ouverture est étroite, la longueur d’onde est grande.
• Ces propriétés s’appliquent à toute forme d’ouverture et tout type d’onde, la formule
𝛿𝜃 = λ/𝑎 donnant l’ordre de grandeur correct. Ex pour une onde acoustique
ν ∼ 100𝐻𝑍 , λ ∼ 3 𝑚 et une ouverture de largeur 𝑎 = 1𝑚 la relation donne 𝛿𝜃 ∼ 3,
ce qui signifie que l’onde est diffractée dans toutes les directions.

24/02/2022 121
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3b. Diffraction par une ouverture rectangulaire
2 2
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑏𝑦
L’éclairement dans le cas général du rectangle est 𝐼 𝑥, 𝑦 = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝜆𝑓 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝜆𝑓

• l’éclairement est maximum en 𝐹, l’image géométrique de la source,


𝑚𝑓𝜆 𝑚𝑓𝜆
• l’éclairement est nul sur les droites d’équations 𝑥𝑚 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑦𝑚 = 𝑏 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚 ∈
ℤ+ ∪ ℤ− ,
• 81% = (90%)2 de la puissance lumineuse est concentrée dans la tâche centrale,
𝑓𝜆 𝑓𝜆
• les demi-largeurs de la tâche centrale sont 𝛿𝑥 = et 𝛿𝑦 = ou en termes
𝑎 𝑏
𝛿𝑥 𝜆 𝛿𝑦 𝜆
angulaires 𝛿𝜃𝑥 = = 𝑎 et 𝛿𝜃𝑦 = = 𝑏,
𝑓 𝑓
• la tâche centrale est plus étalée dans la direction où le rectangle est plus étroit.
24/02/2022 122
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3c. Diffraction des fentes d’Young (ou bifente)
Pour les fentes d’Young, ou bifente la fonction transparence est
𝑠 𝑠
𝜏 𝑋, 𝑌 = 𝜏𝑟 𝑋 − , 𝑌 + 𝜏𝑟 𝑋 + , 𝑌
2 2

où 𝜏𝑟 (𝑋, 𝑌) est la fonction transparence d’un rectangle donné. Sa transformée de Fourier


est 𝜏 𝑥, 𝑦 = 𝐽+ + 𝐽− avec
𝑠
𝐽± = ℝ2
𝑑𝑋𝑑𝑌 𝜏𝑟 (𝑋 ± 2 , 𝑌)𝑒 𝑖𝑘 𝑥𝑋+𝑦𝑌 /𝑓
𝑠
En effectuant le changement de variable 𝑋 ′ = 𝑋 ± 2 on obtient,
𝑖𝑘𝑥𝑠 𝑖𝑘 𝑥𝑋 ′ +𝑦𝑌 𝑖𝑘𝑥𝑠
± 2𝑓 ± 2𝑓
𝐽± = 𝑒 𝑑𝑋 ′ 𝑑𝑌 𝜏 𝑟 𝑋 ′, 𝑌 𝑒 𝑓 = 𝑒 𝜏𝑟 𝑥, 𝑦
ℝ2

24/02/2022 123
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3c. Diffraction des fentes d’Young (ou bifente)
D’après l’expression de la section précédente on en déduit
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑏𝑦 𝜋𝑠𝑥
𝜏 𝑥, 𝑦 = 𝑎𝑏𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑐𝑜𝑠
𝜆𝑓 𝜆𝑓 𝜆𝑓
Et l’éclairement
2 2 2
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑏𝑦 𝜋𝑠𝑥
𝐼 𝑥, 𝑦 = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑐𝑜𝑠
𝜆𝑓 𝜆𝑓 𝜆𝑓
En supposant que les fentes d’Young sont fines a ≪ b, il en résulte que l’éclairement est
réparti le long de l’axe 𝐹𝑥 et donné par
2 2
𝜋𝑎𝑥 𝜋𝑠𝑥
𝐼 𝑥 = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑐 𝑐𝑜𝑠
𝜆𝑓 𝜆𝑓
2
𝜋𝑠𝑥
La fonction 𝑐𝑜𝑠 𝜆𝑓 correspond aux interférences de deux trous d’Young, distants de s,
observées à l’infini. Le point d’abscisse 𝑥 sur l’axe 𝐹𝑥 correspond à une direction faisant
l’angle 𝜃 = 𝑥/𝑓 avec l’axe 𝑂𝑧 .

24/02/2022 124
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3d. Diffraction d’une ouverture circulaire
Les coordonnées polaires sont plus commodes pour l’étude de l’ouverture circulaire.
L’éclairement au point 𝑀 de coordonnées polaires (𝜌, 𝜃) ne dépend pas de l’angle polaire
𝜃 par suite de la symétrie du système autour de l’axe optique.
Introduisons les coordonnées polaires (𝑟, φ) du point 𝑃 de l’ouverture. On a
𝑥𝑋 + 𝑦𝑌 = 𝑂𝑃. 𝐹𝑀 = 𝜌𝑟 cos(φ − 𝜃)
Pour l’ouverture circulaire de rayon 𝑅 la transformée de Fourier de la fonction
transparence qui ne dépend que de 𝜌 donne
𝑅 2𝜋 𝑅 2𝜋
𝜏 𝜌 = 𝑟𝑑𝑟 𝑑φ𝑒 𝑖𝑘𝜌𝑟𝑐𝑜𝑠(φ−𝜃)/𝑓 = 𝑟𝑑𝑟 𝑑φ𝑒 𝑖𝑘𝜌𝑟𝑐𝑜𝑠(φ)/𝑓
0 0 0 0

24/02/2022 125
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3d. Diffraction d’une ouverture circulaire
L’intégrale s’exprime à l’aide des fonctions de Bessel de 𝐽𝑚 (𝑢) de la 1ère espèce d’ordre 𝑚
𝑖 −𝑚 2𝜋
𝐽𝑚 𝑢 = 𝑑φ𝑒 𝑖𝑘𝜌𝑟𝑐𝑜𝑠(𝑚φ+𝑢 𝑐𝑜𝑠φ)/𝑓
2𝜋 0
• Les fonctions de Bessel vérifient la relation
𝑑
𝑢𝑚 𝐽𝑚 𝑢 = 𝑢𝑚 𝐽𝑚−1 , (𝑚 ∈ ℤ+ ).
𝑑𝑢
𝑅 2𝜋 𝑖2𝜋𝜌 rcos 𝜑 𝑅
𝜆𝑓
2𝜋𝜌𝑟
𝜏 𝜌 = 𝑟𝑑𝑟 𝑑𝜑𝑒 = 2𝜋 𝑟𝑑𝑟 𝐽0
0 0 0 𝜆𝑓
𝑑 2𝜋𝜌𝑟 2𝜋𝜌𝑟 2𝜋𝜌𝑟
D’après 𝑑𝑢 𝑟 𝐽1 = 𝐽0 on obtient
𝜆𝑓 𝜆𝑓 𝜆𝑓

𝑅
𝜆𝑓 𝑑 2𝜋𝜌𝑟 𝜆𝑓 2𝜋𝜌𝑅 2
2𝐽1 𝑢
𝜏 𝜌 = 𝑑𝑟 𝑟 𝐽1 = 𝑅𝐽 = 𝜋𝑅
𝜌 0 𝑑𝑢 𝜆𝑓 𝜌 1 𝜆𝑓 𝑢
2𝜋𝜌𝑅
Où 𝑢= 𝜆𝑓

24/02/2022 126
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3d. Diffraction d’une ouverture circulaire
On en déduit la formule d’Airy qui donne la répartition de l’éclairement pour la
diffraction d’une ouverture circulaire de diamètre 𝐷 = 2𝑅 :
2𝐽 𝑢 2 𝜋𝜌𝐷
𝐼 𝜌 = 𝐼0 1 avec 𝑢 =
𝑢 𝜆𝑓
2𝐽1 𝑢 2
L’allure de la fonction d’Airy 𝑓 𝑢 = et de l’éclairement est
𝑢
représentée ci-dessous

24/02/2022 127
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
3d. Diffraction d’une ouverture circulaire
La figure de diffraction de l’ouverture circulaire ci-dessous à les propriétés suivantes :
• l’éclairement est maximum en 𝐹, l’image géométrique de la source,
• au premier zéro 𝑢 ≈ 3,832 de la fonction d’Airy correspond un cercle d’éclairement nul
3,832𝑓𝜆 1,22𝑓𝜆 𝜌1 1,22𝜆
de rayon 𝜌1 = = qui correspond à un rayon angulaire 𝜃1 = =
𝜋𝐷 𝐷 𝑓 𝐷
• 84 % de la puissance lumineuse est concentrée dans la tâche centrale 𝜌 ≤ 𝜌1 qui est
appelée disque d’Airy,
• le rayon 𝜌1 du disque d’Airy est inversement proportionnel au diamètre 𝐷 de l’ouverture,
• aux minima suivants de la fonction d’Airy correspondent des cercles concentriques
d’éclairement nul ; ces cercles délimitent les anneaux d’Airy dont les éclairements
diminuent rapidement avec le rayon.

24/02/2022 128
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
4. Diffraction de Fresnel

24/02/2022 129
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
4. Diffraction de Fresnel
Si on connaît le champ dans un plan, on peut le
déterminer dans un autre plan situé à la distance D>>λ

Le champ en M est la somme d’une infinité de champs


élémentaires émis par les points P du plan de départ.

Ces champs élémentaires sont des ondelettes


sphériques d’amplitudes complexes initiales
proportionnelles à celles du champ en P.

24/02/2022 130
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
4. Diffraction de Fresnel

24/02/2022 131
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
4. Diffraction de Fresnel

24/02/2022 132
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
III. Diffraction
4. Diffraction de Fresnel
Des situations nombreuses et importantes où l’on observe la figure de diffraction à
distance finie (approximation de Fresnel).
l’holographie : un hologramme consiste en l’enregistrement sur une plaque photo
des interférences entre une onde plane de référence et une onde diffusée par
l’objet qu’on souhaite reproduire en 3D.
les faisceaux gaussiens: la décroissance rapide gaussienne de l’intensité en
s’écartant du centre du faisceau revient à une limitation latérale de ce faisceau et
crée donc de la diffraction. Le profil d’un faisceau gaussien au niveau du waist peut
être réalisé en éclairant par une onde plane en incidence normale un écran dont la
transmittance est gaussienne.
La diffraction peut néanmoins parfois être utile et recherchée (diffractions des
rayons X par les cristaux, diffraction du son ou encore diffraction des ondes
hertziennes en GO par une colline, par exemple).

24/02/2022 133
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA
CONCLUSION
L’objectif ne concerne pas la capacité de vous
souvenir et de répéter, dans le but passer des
examens …..

C'est la capacité d'apprendre de l'expérience, de


réfléchir, de résoudre des problèmes et d'utiliser
nos connaissances pour vous adapter à de
nouvelles situations.

24/02/2022 134
Optique ondulatoire Licence 2 SRIT Prof. KA

Vous aimerez peut-être aussi