Optique ASINSA 2020 2021

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OPTIQUE GEOMETRIQUE

ASINSA 1ère année

Agnès DELMAS
[email protected]
1 Edition 2020-2021
2
Objectifs du Chapitre 1 :
Optique géométrique
Fiche objectifs
Chap 1

1- Maîtriser un outil judicieux pour


apprendre à manipuler la lumière

2- Comprendre simplement des phénomènes


physiques complexes

3- Interpréter ce que nous percevons


avec nos yeux dans notre environnement

3
L’optique géométrique dans notre environnement

Le four solaire d’Odeillo

rouge
lumière
blanche bleu

4
CHAPITRE I: OPTIQUE GEOMETRIQUE

1.1 LA LUMIERE
1.1.1 Qu’est-ce que la lumière ?
1.1.2 Le spectre électromagnétique dans le vide
1.1.3 Propagation de la lumière
1.1.4 L’optique géométrique

1.2 PRINCIPE DE FERMAT - LOIS DE SNELL-DESCARTES


1.2.1 Principe de Fermat
1.2.2 Lois de Snell-Descartes
1.2.3 Applications - Dioptres plans

1.3 IMAGES ET CONDITIONS DE GAUSS


1.3.1 Notions d’image - Stigmatisme
1.3.2 Les conditions de Gauss
1.3.3 Objet et Image réel et virtuel

1.4 DIOPTRES SPHERIQUES


1.4.1 Définitions
1.4.2 Relation de conjugaison
1.4.3 Les foyers d’un dioptre sphérique
1.4.4 Autres formulations de la relation de conjugaison
et du grandissement transversal.
1.4.5 Exemples de constructions d’images

1.5 LENTILLES MINCES


1.5.1 Définition et approximations
1.5.2 Lentilles minces dans l’air
1.5.3 Relations de conjugaison et grandissement

1.6 ABERRATION DES SYSTEMES CENTRES


1.6.1 Aberrations chromatiques
1.6.2 Aberrations géométriques
1.6.3 Diaphragmes et résolution

5
sections 1.1 et 1.2

Pré-requis Notions élémentaires sur les ondes

1- Replacer l’optique géométrique


dans un contexte historique

Objectifs 2- Connaitre la nature de la lumière


et sa propagation dans un milieu

3- Connaitre les lois de Descartes


et savoir les utiliser

6
1.1 La lumière

1.1.1 Qu'est-ce que la lumière ?


Différentes descriptions de la lumière basées
sur l'observation quotidienne se sont développées
au cours des siècles.
• Dans l'Antiquité
Lumière issue des yeux (théorie du feu visuel)
La vision des objets est possible car l œil émet
de la lumière.(EUCLIDE )

7
1.1.1 Qu'est-ce que la lumière ?

• XIème siècle

Les savants conviennent de l'entité propre de la


lumière la rendant indépendante de l'observateur.
Influence de la lumière sur l'œil (AHLAZEN)

• Nature ondulatoire et corpusculaire

Pas de théorie nouvelle jusqu'au XIIIème siècle.


Pourtant l'observation de phénomènes tels que
l'arc en ciel, la diffraction par un prisme etc....
suggère la double nature, ondulatoire et
corpusculaire.

8
1.1.1 Qu'est-ce que la lumière ?

• XVIIème siècle

GALILEE prétend que la lumière est composée


de grains rebondissant sur une surface
réfléchissante.

DESCARTES et NEWTON sont convaincus


de la nature corpusculaire de la lumière.

FERMAT établit que la lumière se propage plus


vite dans le vide que dans les autres milieux.

GRIMALDI (1685), fait des expériences de


diffraction de la lumière par un cheveu montrant
son caractère ondulatoire.

9
1.1.1 Qu'est-ce que la lumière ?

•XIXème siècle

FRESNEL (1821) définit la lumière comme une


onde.

FARADAY, MAXWELL montrent que la


lumière est une onde électromagnétique.

HERTZ (1887) découvre l'effet photoélectrique


qui ne peut pas être interprété par une théorie
ondulatoire.

•XXème siècle

EINSTEIN (1905) publie un article (prix Nobel)


dans lequel il prouve la nature corpusculaire

De BROGLIE, HEISENBERG, DIRAC


confirment la dualité onde - corpuscule

10
Euclide 330 –230 av JC
Mathématicien grec

Galileo Galilei
dit Galilée (1564-1642).

René Descartes (1596-1650).

Isaac Newton, (1624-1727).

11
Pierre de Fermat, (1607-1665)

Augustin Fresnel (1788-1827)

Michael Faraday (1791 - 1867)

James Clerk Maxwell


(1831-1879)

12
Heinrich Rudolph Hertz
(1857 – 1894)

Albert Einstein (1879 –1955)

« Imagination is more important


than knowledge. »

Prince Louis de Broglie


(1892-1987)

13
1.1.2 Spectre électromagnétique dans le vide

La lumière est donc constituée d'ondes


électromagnétiques qui se propagent aussi
bien dans un milieu matériel, que dans le vide.

Ces ondes sont constituées d'un champ


électrique E et d'un champ magnétique B
(voir cours d’électricité semestre 2)

Si le vecteur k repère la direction de


propagation
le trièdre (E, B, k) est direct.

14
Spectre électromagnétique dans le vide

Champ électrique
r 2p t r
E = Eoy sin i
T

• amplitude : Eoy
2p
w = 2pn =
• période : T T
• fréquence : n
• longueur d'onde : l
• pulsation : w c
λ= =cT
ν
c est la célérité de la lumière dans le vide
c = 299 792, 458 km/s

15
Spectre électromagnétique dans le vide

16
Spectre électromagnétique dans le vide

Fréquences Longueurs
n=1/T (Hz) d’ondes Type d’ondes
l(m)
dans le vide
10 000 30 000 Ondes hertiennes
5.105 600 Grandes ondes
1,5.106 200 Petites ondes
6.106 50 ondes intermédiares
3.107 10 ondes courtes
3.108 1 ondes très courtes
2.109 15.10-2 micro-ondes
3.1011 1.10-3
3.1011 1.10-3 infrarouge
3,75.1014 0,8.10-6
3,75.1014 0,8.10-6 visible
7,5.1014 0,4.10-6
7,5.1014 0,4.10-6 ultraviolet
3.1016 10.10-9
3.1016 10.10-9 rayon X
3.1019 0,01.10-9
3.1019 0,01.10-9 rayon g

c
l= = cT
n
17
1.1.3 Propagation de la lumière

Propagation dans le vide

Le vide est considéré comme un milieu


homogène et isotrope.

Homogène : les propriétés des ondes


électromagnétiques et donc de la lumière ne
varient pas sur leur trajet

isotrope : il n'y a pas de direction de


propagation privilégiée.

Principe de la propagation rectiligne :


Dans le vide, la lumière se propage en ligne droite
avec une célérité c indépendante de la direction
adoptée.

18
Principe de propagation rectiligne
éclipse de soleil

19
Propagation dans les milieux matériels

c
lv =
Dans le vide :
n c
V=
V n
Dans un milieu : lm =
n

l : longueur d'onde n : fréquence


c : célérité (vide) V : vitesse (milieu)

n ³ 1 est l'indice absolu du milieu, n dépend de l

20
Phénomène de dispersion :
n est fonction de la longueur d’onde l

Quelques exemples de lois de variation

b c d
Cauchy : n(l)=a + 2 + 4 + 6 .........
l l l
b d
Hartmann : n(l )=a + +
(c - l) (e - l)
b d
Ketler - Drude : n(l ) =a +
2
+ + ..........
(c - l ) (e - l )
2 2

a, b, c, d, e sont des constantes positives

21
Interprétation des phénomènes observés

Image des fronts d’onde émis par une source ponctuelle.


La zone inférieure située sous la ligne grise a un plus grand
indice de réfraction et donc une vitesse de propagation
proportionnellement inférieure à celle de la zone supérieure
22
Propagation dans un milieu
Transparent, isotrope et homogène

Principe de la propagation rectiligne


Dan un milieu transparent, isotrope et homogène
la lumière se propage en ligne droite avec une
vitesse V indépendante de la direction.

air laser

eau

23
Si le milieu est inhomogène, l'indice absolu
peut varier à l'intérieur du milieu traversé.

La lumière ne se propage plus en ligne droite.

Une approximation consiste, lorsque cela est


possible, à décomposer le milieu en une série
de couches homogènes d'indices différents.
24
Milieu non homogène

Exemples 1 : Les Mirages


(du latin miror, mirari : s'étonner, voir avec étonnement)

Il existe 2 sortes de mirage

1 - les mirages d'origine optique

2 - ceux d'origine psychique

illusion d'optique provoquée par la


réfraction de la lumière dans
l'atmosphère

ou hallucination due à un surmenage


physique ou intellectuel.

25
http://pagesperso-orange.fr/lyceebrizeux.cpge/Mirages.htm

26
Mirage inférieur : mirage chaud

Mirage dans le désert


http://tpemiragesg3.free.fr/inferieurs.htm

27
Mirage supérieur : mirage froid

http://pagesperso-orange.fr/lyceebrizeux.cpge/Mirages.htm
28
Mirage chaud : sur une route du Minnesota.
Tom Ruen, Interstate 35, Minnesota July 2003, English Wikipedia.

Mirage froid : Près du Pôle Nord, on peut voir les


montagnes "Crocker Land"
(Copyright Lee Krystek, 1998)
29
Milieu non homogène

Exemples 2 : faisceau laser dans de l’eau salée

Laser HeNe

Cuve contenant de l’eau salée

30
Dispersion de la « lumière blanche »
Un prisme de verre « donne
des couleurs à un rayon de
soleil qui le traverse »
Aristote (384-322 av JC) :
la lumière est blanche et
les couleurs naissent
progressivement de son
affaiblissement dans le
prisme.

Newton (1643-1727) :
1666 expérience avec un
prisme

Lumière blanche = lumière poly chromatique


Spectre continu de radiations

Disque de Newton

31
L'indice n dépend de la longueur d'onde

rouge
lumière
bleu
blanche

indice de réfraction de l'eau et du verre


Longueur 0,486 0,589 0,656
d’onde raie bleue de raie jaune raie rouge de
l(mm) l’hydrogène du sodium l’hydrogène

Eau 1,3371 1,3330 1,3311

Verre 1,5157 1,5100 1,5076


32
Surfaces d’onde, rayons lumineux

Soit une source ponctuelle monochromatique


(S) dans un milieu homogène et isotrope
Une surface d’onde S est
(S1) le lieu géométrique des
points qui sont atteints en
même temps par un
(s) «ébranlement lumineux»
d’un point source : ce sont
des surfaces équiphases

(S2)

Pour un milieu homogène et isotrope les surfaces


d’ondes S sont des sphères concentriques de centre (s)

Ces surfaces sont normales aux directions de propagation


des ondes lumineuses issues de (S).

Ondes sphériques

33
«Pour se représenter ce qu’est une onde
électromagnétique, il faut imaginer un caillou
lancé dans l’eau...»

Joe Wiart

34
Si la source ponctuelle est rejetée à l’infini :
les surfaces d’ondes deviennent des plans (infinis)

S1 S2

(s) ¥

les plans d’ondes sont normaux aux directions


de propagation des ondes lumineuses issues de (S).

Ondes planes

35
Les rayons lumineux seront définis comme
les trajectoires orthogonales aux surfaces d’onde

Un ensemble de rayons forme un faisceau lumineux :


ce faisceau peut-être, collimaté convergent ou divergent

36
1.1.4 L’optique géométrique

L’observation d’un phénomène lumineux


est possible si l’on dispose :

- d’une source de lumière

- d’un milieu de propagation


- d’un récepteur (œil , écran, capteur, etc..)

milieu

source
récepteur

Pour expliquer les phénomènes observés,


l’optique propose plusieurs formalismes.

37
Les trois grandes subdivisions de l’optique

Optique géométrique
Dimensions du système grandes devant
Validité
la longueur d’onde qui se propage
Préoccupation Rayon lumineux, réflexion, réfraction,
dispersion, photométrie
Apparition XVIIIe siècle

Optique ondulatoire

Validité Dimensions du système de l’ordre de grandeur


de la longueur d’onde qui se propage

Préoccupation Onde lumineuse, vibration électrique,


interférence, diffraction, diffusion, polarisation
Apparition XIXe siècle

Optique quantique

Validité Dimensions du système petites devant


la longueur d’onde qui se propage

Préoccupation Processus atomiques, champ électrique, champ


magnétique, vibrations électromagnétiques.
Apparition XXe siècle
38
La place de l’optique géométrique
et ses préoccupations

L’optique géométrique (XIIe –XVIIe siècle), est


une approche justifiée lorsque les dimensions
du système étudié sont grandes devant la
longueur d’onde de la lumière qui s’y propage.

Exemples
-l’OG explique l’arc en ciel

- l’OG n’explique pas « les auréoles » autour


des sources plongées dans le brouillard

L’optique géométrique utilise des sources


primaires ou secondaires sans distinction

39
Différentes allures de faisceaux

divergent convergent parallèle

Les sources

• On simplifie souvent en considérant les


sources comme ponctuelles
sources peu étendues
ponctuelles
sources étendues très éloignées

• Si la source est étendue on la considère


comme une association de sources
ponctuelles (un diaphragme peut en isoler
une fraction)
40
Jusqu’à présent, la lumière a été décrite comme
une onde électromagnétique caractérisée par :
sa fréquence n ou sa longueur d’onde l.

La notion de couleur n’a pas été mentionnée.

• distinction des différentes sources lumineuses


par couleur

• l’œil ne perçoit pas toutes les couleurs avec la


même sensibilité : sensibilité spectrale
photopique de l’œil (maximale pour le vert-
jaune)

Fonction d’efficacité lumineuse spectrale V(λ) pour une


vision photopique et V’(λ) pour une vision scotopique
(définition CIE)
41
1. 2 Principe de Fermat – Lois de Snell Descartes

Les surfaces de séparation entre les milieux


d’indices différents sont appelées dioptres

Rayon incident Sens de


(n,l) Dioptre 2
propagation
+
Dioptre 1
Rayon émergent
Milieux : n ni n’ (n,l’)

Système optique : succession de dioptres et de milieux

Dans le cadre de l’optique géométrique le rayon


franchissant le dioptre est dévié obéissant aux
lois de Snell-Descartes qui découlent d’un
principe général de la physique appelé principe
de Fermat.

42
1.2.1 Principe de Fermat

Pierre de Fermat, 1607-1665.

Au niveau d’un dioptre le rayon est réfracté


et/ou réfléchi

Deux situations possibles : n1 > n2 ou n2 > n1

n1 n2

43
Principe de Fermat 1658

Pour aller d’un point à un autre, la lumière


suit la trajectoire dont le temps de parcours
est extrémal

Comme tous les principes, celui-ci s’énonce sous


la forme d’une affirmation non démontrée, mais
vérifiée par ses conséquences.

Ici les conséquences du principe de Fermat sont


les lois de Descartes

René Descartes (1596-1650) Willebrord Snell (1580-1626)

44
Formulation générale du Principe de Fermat
Soient A et B deux points situés dans un milieu
non homogène d’indice n(M)

dl : déplacement élémentaire du chemin


géométrique entre A et B (dl = MM’)

dt : temps élémentaire pour parcourir dl


B
M’
dt= dl =n(l) dl
M dl
v c

A
La durée du parcours AB est : t AB = 1 òn(l)dl
c AB

Le Chemin optique est : CAB= òn(l)dl


AB

Parmi toutes les trajectoires possibles, celle


effectivement suivie par la lumière correspond
à un chemin optique C extrémal
Si n(l) = Cte, le temps est alors minimal :
la propagation est rectiligne.
45
Exemple d'application :

F
z A n1

y E
B n3
D

C n2
x

CAF = AB n 1 +BC n 2 +CD n 2 +DE n 3 +EF n 1


4
CAF = l1n1 + l2n2 + l3n3 + l4n1= å l i n i
i =1

avec li(x, y, z) et l2 = BC + CD
Le chemin effectivement suivi par la lumière
sera tel que CAF soit extrémal, donc que :
¶C ¶C ¶C
dC = dx+ dy+ dz = 0
¶x ¶y ¶z
46
Parcours extrémal ?

Chemins optiques stationnaires lors de la


réflexion sur un miroir concave

47
1.2.2 lois de Snell - Descartes

incident N réfléchi
i j
n1
I
(S)

n2 r
réfracté

Définitions
Plan d'incidence :
IN : normale à la surface (S) au point I,
le plan défini par le rayon incident et la normale
IN est le plan d'incidence.
Angle d'incidence : i
angle que fait le rayon incident avec IN
Angle de réflexion : j
angle que fait le rayon réfléchi avec IN
Angle de réfraction : r
angle que fait le rayon réfracté avec IN
48
« Déviation de la lumière »
site interactif PhET

https://phet.colorado.edu/sims/html/bending-
light/latest/bending-light_fr.html

49
1) Réflexion sur un miroir plan :
loi de la réflexion
y C

A, B, C dans le plan (Ox,Oy)


j
B
i
B’
x
O A
On considère la propagation de la lumière du point
source A vers le récepteur C, après réflexion sur le
miroir en un point B, dont la position est à
déterminer. A(xA,0) B(0, y?) C(xC, yC)

AB = x2A +y2 et BC = xC2 +(yC-y)2

yc-y
tAC= AB+BC
y
sin i = et sin j = ;
AB BC V

dt AC = 1 é y - yC-y ù=0 (principe de Fermat)


dy V êë AB BC úû
Loi de la réflexion
sin i = sin j 1ère loi de Descartes
50
2) Transmission au travers d’un dioptre :
loi de la réfraction

Milieu 1 : (V1, n1) Milieu 2 : (V2, n2)


C

yC - y

r
i B
y?
V1

A O
y yC-y
V1= c et V2= c ; sin i = et sin r =
n1 n2 AB BC

x 2 + y2 xC2 +(yC-y)2
tAC = AB + BC =
A
+
V1 V2 V1 V2
dtAC = 0 Þ sin i = sin r
dy V1 V2
Loi de la réfraction
n1 sin i = n2 sin r 2ème loi de Descartes
51
Remarque :
analogie pour la troisième loi de Descartes

Plage de sable

A marche V1

nage V2 C
mer

rochers

52
Première loi :
Le rayon réfléchi et le rayon réfracté sont dans le plan
d'incidence
Deuxième loi (loi de la réflexion) :
L'angle de réflexion j est égal à l'angle d'incidence
i=j
Troisième loi (loi de la réfraction) :
Il existe un rapport constant entre le sinus de l'angle
d'incidence et le sinus de l'angle de réfraction (pour
une longueur d'onde l donnée) :
n1 sin i = n2 sin r
Remarques :
- les rayons incident et réfléchi, comme les rayons
incident et réfracté sont de part et d'autre de la
normale IN, le rayon en se réfractant traverse la
normale à la surface de séparation au point
d'incidence I.
- Si l'on oriente les angles à partir de la normale
j = - i , et r est du même signe que i,
la réflexion peut être considérée comme un
cas particulier de la réfraction dans un milieu
d'indice (– n1) ou d'indice relatif (-1).
53
Conséquences des lois de Snell-Descartes

* i et j Î [0, p/2], on raisonne sur les valeurs


absolues de ces angles.
* i petit Þ j petit Þ en première approximation
n1 i » n2 j
(loi de Képler relative aux petits angles)
n1
*L'angle de réfraction r, dépend du rapport
n2
*Retour inverse de la lumière
Lois symétriques pour la réflexion et pour la
réfraction ; un rayon arrivant du milieu d'indice
n2 sous l'incidence j se réfractera dans le milieu
d'indice n1 sous l'angle i, et se réfléchira dans le
milieu d'indice n2 sous l'angle j.
Le trajet suivi par la lumière ne dépend pas du
sens de propagation.
Cet énoncé, appelé improprement "principe" du
retour inverse de la lumière, est un corollaire des
énoncés précédents.

54
Interprétation des lois de Snell-Descartes
*i=j Þ il existe toujours un rayon réfléchi,
* n1 sin i = n2 sin r Þ il y a un rayon réfracté
si et seulement si : 0 £ s i n r £ 1

Propagation vers milieu plus réfringent n2 > n1


n1
< 1 Þ sin r £ sin i £ 1 Þ r £ i
n2
* Le rayon réfracté se rapproche de la normale,
* il y a toujours un rayon réfracté
* si i varie entre 0 et p , r varie de 0 à rl tel que :
2
n1
sin rl =
n2
r l est appelé l'angle de réfraction limite, il
p
correspond à une incidence rasante : i = 2
i<p
2
n1
incident i=p i1 =
p
2

2 I
n2 > n1
rl réfraction limite
55
Exemple : propagation de l’air vers le verre

n1 = nair = 1 , n2 = nverre = 3/2 soit n2/1 = 3/2

i = p/2 = 90° sin rl = 2/3 rl =41,81 °

i(°) r(°)

0 0
10 6,65
20 13,18
30 19,47
40 25,37
50 30,71
60 35,26
70 38,79
80 41,04
90 41,81

56
Propagation vers un milieu moins réfringent n2 < n1
n1
> 1 Þ sin r ³ sin i Þ r ³ i
n2
* Le rayon réfracté s’écarte de la normale,
* il n’y a pas toujours un rayon réfracté
p
* si i varie entre 0 et i l , r varie de 0 à 2
n2
sin i l =
n1
Pour i > i l il n’y a pas de rayon réfracté, il y a
réflexion totale.
n1
i=il

I r= p n2 < n1
2

Déviation due à l’interface entre deux milieux


i n >n i
2 1 n2<n1

r D
r D
57rayon incident et le rayon réfracté
D = angle entre le support du
Exemple : propagation du verre vers l’air

n1 = nverre = 3/2 , n2 = nair = 1 soit n2/1 = 2/3

i = il = 41,81° r = p/2 = 90°

i(°) r(°)

0 0
10 15,10
20 30,87
30 48,59
40 74,62
41,81 90
50 pas de réfracté
60 pas de réfracté

58
Quel indice n est le plus grand ?
Celui de l’air chaud ou celui de l’air froid ?

http://tpemiragesg3.free.fr/formation.htm

59
Milieu non homogène

Exemples 2 : faisceau laser dans de l’eau salée

Laser HeNe

Cuve contenant de l’eau salée

60
1.2.3 Applications : dioptres plans

1) Lame à faces parallèles

Considérons une portion de vitre en verre (n2)


placée dans l’air (n1= 1).
Ce système est constitué de deux dioptres plans
D1 et D2 traversés successivement par la lumière.

I1 n1=1
D1
d
H r r’ n2 e
D2 I2
I'1 n1=1
i’

Montrons que le rayon incident émerge


dans une direction parallèle à la direction
d’incidence (i=i’), avec un décalage d à
évaluer.

61
• Dioptre D1 (1, n2) en I1 : i
I1
1
D1
n1 sin i = n2 sin r or n1=1 n2
r
sin i = n2 sin r

• Dioptre D2 (n2,1) en I2 : r’
I2 n2
n1 sin i’ = n2 sin r’ or n1=1 D2
1
i’

sin i’ = n2 sin r’

Or r = r’ Þ i’ = i

d = I1 I2 sin (i-r) = e sin (i-r)


cos r

Si i est petit, approximation des petits angles


(loi de Kepler)

d = e i n2-1 attention i en rd
n2
62
2) Fibres optiques
• fibre à saut d'indice n
n
J n" n"
n I r m n' cœur
i n'
n" gaine
n n

Cœur et gaine sont en matériaux transparents

On détermine l’angle d’incidence maximum


admissible imax pour qu’au point J la réflexion
soit totale
Û n" < n' et sin m ³ sin il

n '2 -n"2 n '2 - n"2


sin i max = Þ i £ i max = arcsin
n n

Exemple : n’=1,5 n’’=1,48 imax=14°

63
Fibres optiques pour les ondes lumineuses

64
faces
c) Le prisme Section
principale

arête
A
n
base

A A : angle du prisme
A i : angle d'incidence sur AB
N r : angle de réfraction sur AB
I D I' N'
i>0 r' : angle d'incidence s/ AC
r r' i'
A i' : angle d'émergence s/AC
J s'il existe
B n>1 C D : déviation

65
Formules du prisme sin i = n sin r
sin i' = n sin r'
A = r + r'
A D = i + i' - A
N
N'
i>0 I D I'
r i'
r'
A
J
n>1

Déviation minimum Dm Û i = im= i'


A A
on a alors : r = r' = rm = ; sin im = n sin
2 2
et Dm = 2 im - A
A + Dm
sin
n= 2
D'où : A
sin
2
Permet la détermination précise des indices par des
mesures d'angles (goniomètre) ; précision 10-5
https://phet.colorado.edu/sims/html/bending-light/latest/bending-
light_fr.html
66
sections 1.3 : Images et conditions
de Gauss

Pré-requis Lois de Descartes

1- Introduire les notions


d’objet et d’image

2- Etre capable de donner


la nature des objets et des images

Objectifs 3- Savoir tracer le parcours


de 2 rayons incidents
provenant de l’objet

4- Connaitre
- la définition du stigmatisme
- les conditions de Gauss
67
1.3 Images et conditions de Gauss

Les instruments optiques forment des images


d'objets lumineux, pouvant être observées par
l'œil.

Ils utilisent des systèmes optiques formés de milieux


transparents, limités par des surfaces polies :
- réfléchissantes (miroirs) : syst. catadioptriques
-ou réfractantes (dioptres) : syst. dioptriques

Les systèmes centrés sont formés de surfaces de


révolution autour d’un même axe, appelé axe
optique ou axe principal.

Un système optique génère 2 espaces illimités :


l’espace objet et l’espace image

68
1.3.1 Notions d’ image - Stigmatisme
Une image doit être semblable à l’objet.
Un objet étendu est un ensemble de sources
ponctuelles juxtaposées.
La qualité des images, donc de l'instrument, dépend
des objets, mais aussi des récepteurs utilisés.
Image d’un point objet A

Système
A optique
(S) A'

- Si le faisceau conique issu de A donne un faisceau


émergent conique de sommet A’, le système est
rigoureusement stigmatique pour les points A et A’.

Système
A optique
(S) A'
- Si le faisceau émergent est approximativement
conique et si la section droite au voisinage de A’ est
très petite et peut être perçue comme un point, A’ est
encore considérée comme l’image de A,
il y a stigmatisme approché69 pour les points A et A’.
Exemple 1 : Construction de l’image d’un objet
au travers d’une lame à faces parallèles
A i
air
A’
n

air
i
A’ à l’intersection du prolongement des rayons émergents
A’

œil

A’ est l’image du point objet A au travers de la


lame à faces parallèles. (A semble plus proche)
70
Applications :

• vision sous l’eau

Un nageur (plongeur) observe un objet sur la rive,


de dessous la surface de l’eau

objets éloignés

• poissons dans l’eau d’un aquarium

Observation, d’un poisson dans un aquarium,


ou d’une cuillère dans un verre d’eau
objets rapprochés

71
Exemple 2 : Construction de l’image d’un objet
au travers d’un miroir plan
A
B

B’
A’
A’ à l’intersection du prolongement des rayons émergents

B’
A’
A’ (B’) est l’image du point objet A (B) au travers du
miroir plan.
72
1.3.2 Les conditions de Gauss
Qu’est- ce qu’un « bon » instrument d’optique ?
On demande à un « bon » instrument de fournir
une image fidèle d’un objet.
Un instrument d’optique possède toujours des
défauts. Ce sont les aberrations.

Système
A optique
(S) A'
stigmatisme rigoureux
Système
A optique
(S) A'
stigmatisme approché

Dans les 2 cas les points A et A’ sont dits


conjugués par rapport au système (S)
(S)
A A’
Si le faisceau émergent n’est plus conique,
il n ’y a pas d’image.
73
Image d’un objet étendu
Sens de
n K (S) K' propagation
B n'
y I
u I' A'
+
A y' u'
B'

D’un petit objet AB situé dans un plan


perpendiculaire à l’axe (plan de front) le système
doit donner une image A’B’ perpendiculaire à
l’axe.
Il doit y avoir stigmatisme pour les 2 couples de
points (A, A’) et (B, B’), la différence des
chemins optiques CAA’ et CBB’ doit être constante.

C’est la condition d’aplanétisme, donnée par la


relation d ’Abbe : n y sin u = n ’ y ’ sin u ’
Le système est alors dit « aplanétique ».
Seul le miroir plan est rigoureusement
stigmatique et aplanétique.
n
œil B B'

A H A'
74
Les systèmes centrés sont approximativement
stigmatiques sous certaines conditions appelées :

conditions de Gauss

- Lumière monochromatique
- Rayons peu éloignés de l’axe
- Rayons faiblement inclinés sur l’axe

Pour réaliser ces conditions, on utilise des


diaphragmes qui limitent l’étendue des faisceaux
autour de l’axe.

L’ouverture des diaphragmes est suffisante pour


négliger le phénomène de diffraction.

Dans ces conditions, les images sont encore


imparfaites, il y a des distorsions (dés que les
rayons s’éloignent un peu de l’axe), appelées
aberrations géométriques.

75
Si la lumière n’est pas monochromatique, la
dispersion par les milieux donne des
aberrations chromatiques.
Toutes les aberrations devront être corrigées
pour obtenir des images correctes.

Intérêt des conditions de Gauss

L’étude des systèmes centrés dans les conditions


de Gauss, permet de déterminer rapidement, la
position (et la nature, réelle ou virtuelle) et le
grandissement des images par rapport à l’objet,
pour des rayons paraxiaux.

L’étude peut être faite :

- soit par des calculs simples, en appliquant les


lois de Snell-Descartes pour les petits angles,

- soit graphiquement en dilatant l’échelle des


directions perpendiculaires à l’axe.

76
Représentation d ’un système :

n n'
n1 ni np

Système contenant p milieux et p + 1 dioptres

n n'
n1 ni np

Système de Gauss

77
1.3.3 Objet et Image réel et virtuel
Image
Pour construire l’image A’ d’un point objet A
à travers un système on procède ainsi :
- on trace la marche complète de 2 rayons
issus de A,
- on recherche le point de convergence A’ des
rayons émergents.

Une image est réelle si elle est formée par


l’intersection des rayons issus de l’objet. Elle
peut être observée sur un écran, ou au travers
d’une lunette.
Ex : Image au travers d’un projecteur de
diapositive observée sur un écran.

Une image est virtuelle si elle est formée par


l’intersection du prolongement des rayons issus de
l’objet. Elle ne peut pas être observée sur un
écran.
Ex : Image à travers une lame à face parallèles, à
travers un miroir plan.
78
Image réelle

S
A’

Image virtuelle

S
A’

79
Objet
Un objet est réel si il existe physiquement
(lampe, soleil etc..). Si le système étudié est
précédé d’un autre système optique, on peut
constituer un objet virtuel

Un objet est réel s’il se situe à l’intersection des


rayons incidents.
Un objet est virtuel s’il se situe à l’intersection
du prolongement des rayons incidents.
Objet réel Objet virtuel

S S

A A

lentille miroir A’ est un objet virtuel pour


le miroir

A’

A’’

80
Les espaces objet et image
pour un système dioptrique

Sens de propagation de la lumière

Espace objet
Espace objet virtuel
réel

Espace image
Espace image virtuel
réel

81
sections 1.4 : Dioptre sphérique

Lois de Descartes
Pré-requis
Définitions objet, image
Conditions de Gauss

1- Introduire les définitions relatives


au dioptre sphérique
2- Etre capable de positionner
les foyers objet et image
Objectifs 3- Savoir calculer
les distances focales du dioptre

4- Connaitre et savoir utiliser


les relations de conjugaison
et le grandissement transversal

82
1.4 Dioptres sphériques

Les dioptres sphériques sont présents dans de


nombreux systèmes : loupe, lunette, objectif
photographique etc..

Nous allons dans un premier temps étudier


les dioptres sphériques dans le cadre de
l’approximation de Gauss.

Les résultats obtenus sont ensuite appliqués


à des systèmes centrés et plus généralement
à des instruments d’optique.

83
1.4.1 Définitions
Un dioptre sphérique est une portion de surface
sphérique séparant deux milieux d’indices n et n’
C : centre (de la sphère sur
laquelle est pris le dioptre)
n n' R : rayon de cette sphère
R O : centre cercle de base de
r la calotte sphérique
q CO : axe principal
C O S S : sommet du dioptre
r : rayon d’ouverture
q : demi angle d’ouverture

Côté concave Côté convexe


de la surface de la surface

Représentations dans le plan d ’incidence


Sens de propagation
n n' n n'
S C C S
Dioptre convexe Dioptre concave

84
Dioptres convergents et divergents
Sens de propagation

S S
C C

n n’ n n’
n’>n n’< n
convexe convergent convexe divergent

SS S
C C
n n’ n n’

n’>n n’< n
concave divergent concave convergent
85
lentille image
objet

objet

86
1.4.2 Relation de conjugaison
A partir des lois de Snell-Descartes on établit
une relation liant les positions de A et A’

DS
n n’ (DS)
A A’
A S A’
objet image

Remarques :

• tout rayon passant par le centre C n’est


pas dévié (invariant).

• Les deux points conjugués A et A’ sont


des points de l’axe optique.

87
Image d’un point sur l’axe du dioptre

I +
(p-w) i i'
w
A C S A'
n n'
S
Sens > 0 de C vers S, et par continuité de A
vers I et I vers A’.
Angles i et i’ orientés à partir de CI (négatifs
ici), et w ou (p - w) à partir de l’axe
CA IA IA
= =-
sin i sin( p - w) sin w
CA ' CA ' IA '
=- =
sin( p - i' ) sin i' sin w
CA = CA '
; et avec n sin i = n’ sin i’
IA sin i IA' sin i '

Þ n
CA
IA
= n'
CA '
IA '
ou
IA ' n ' CA '
=
IA n CA
Invariant fondamental Non stigmatique
88
Cas de stigmatisme rigoureux
- le centre C
- points sur le dioptre
- points de Weierstrass : W et W ’
(S)
W W’
Tels que : CW = - n ' CS et CW ' = - n CS
n n'
I

w
W S' W' S
C n n'

Stigmatisme approché
IA '
ou LAA’ ont des variations négligeables si :
IA
- A et A’ proches de C, de S ou de W et W ’
- w voisin de 0, soit I proche de S
Û aux conditions de Gauss, alors : CA CA '
n = n'
relation de conjugaison SA SA '
89
Image d’un petit objet AB situé dans un plan de front

+'
B n n'
i S A'
A i'
C
S1
B'
Grandissement transversal

g = A' B' = CA ' = n SA '


AB CA n ' SA

B K
y I A'
u +

A C S y' u'

n n' B'

Condition d’aplanétisme pour les petits angles :


n AB u = n ' A' B' u '
dite relation de Lagrange-Helmholtz

Grandissement angulaire G = u ' = n AB = n


u n ' A' B' n ' g
90
1.4.3 Les foyers d’un dioptre sphérique
(D)
Foyer image A¥ F’
SF' n '
La relation de conjugaison devient : =
CF' n
n'
d’où SF ' = SC = f ' f’ = distance focale image
n '- n
n n'

C S F' F' C S
n n'
n > n’ n < n’

(D)
Foyer objet F A’¥
n
SF = -SC = f f = distance focale objet
n '- n
n n'
C S F
F C S n n'
n < n’
n > n’
f' n' CF = -SF'
Þ =- et
f n CF' = -SF
91
1.4.4 Autres formulations de la relation de
conjugaison et du grandissement transversal
(D) CA = CA '
A A’ Û n n'
SA SA '
Suivant l’origine choisie (S, C,...), la relation
de conjugaison et le grandissement peuvent
s’écrire sous les deux formes suivantes :
Origine au sommet S :

n n' n '- n -n n '


- + = =D= =
SA SA ' SC f f'
A ' B' n SA '
g= =
AB n ' SA
Origine au centre C :
1 1 1 1
- CA '
g =
- n + n' = n' n
CA
CA CA ' CS
Remarque : formules applicables au dioptre plan
avec SC ® ¥
92
Plans focaux
Plans de front passant par F et F’,
Lieux des foyers secondaires, objets FS (Û A ' ¥ ,
hors de l’axe) et images F’S (Û A¥ , hors de l’axe)

Foyers réels dioptre convergent

A∞
n n' n n'
F F’s
S S
C A'∞ C F’
Fs

n > n’ n > n’

Foyers imaginaires dioptre divergent

n n' n n'
A∞
F F's C S
C S
Fs F'
A'∞
n < n’ n < n’

93
Vergence :

-n n ' n '- n
D= = =
f f' SC

Dioptre convergent si f ’> 0, soit F’ réel Û D > 0


Þ C du coté du milieu le plus réfringent

Dioptre divergent si f ’< 0, soit F’ virtuel Û D < 0


Þ C du coté du milieu le moins réfringent

94
Origines aux foyers F et F’
Formules de Newton :

B n I + n'

F' A' +
A F C S

J B'

I et J considérés dans le plan de front passant


par S, en utilisant le théorème de Thalès Þ

FA F' A' = FS F' S = f f '

f F' A'
g=- =-
FA f'

95
1.4.5 Exemples de constructions d’images

Exemple 1 :

Les données sont :


• n=1 et n’=3/2

• SC = R = + 50 mm

• Un objet AB = + 10 mm est placé en amont de


S tel que SA = - 200 mm

problème :

1) Quelle est la nature du dioptre ?


2) Déterminer les positions des foyers F et F’ en
calculant les distances focales f et f’
3) Sur une épure représenter AB placer les foyers
F et F’et tracer l’image A’B’ de AB
4) Quelle est la nature de l’objet ?
5) Quelle est la nature de l’image ?
6) Quelle est le grandissement ? Remarque ?

96
n n'

F’ A’
A F S C

B’
Image
réelle
renversée

100 mm

97
n n'

F’
F=A S C

Image
100 mm réelle
à l’infini

98
B’
n n'

F’
A’ F AS C
Image
virtuelle
droite

100 mm

99
Exemple de dioptre sphérique : L'œil
cristallin
iris Humeur vitrée
Humeur aqueuse

N, N' F'

cornée rétine
B'
H, H'
17 mm 6 17 mm

F S C F'

1 n » 1,34

Dioptre équivalent = œil réduit au repos, D » 59 d


Pour voir nettement un objet, quelle que soit sa
distance, son image doit se former sur la rétine.
La vergence de l'œil doit pouvoir varier.
100
Constructions graphiques
Pour déterminer un point il faut 2 rayons ; on utilise
le tracé de 2 des 3 rayons particuliers suivants :
• incident parallèle à l’axe, émerge en passant par F’
• incident passant par F, émerge parallèle à l’axe
• rayon passant par C, non dévié
Ex : Construction de l’image d’un objet plan
B I B n I n'
B'
F + F' A' +
A F'A' C S A F C S

n n' B'
• Pour tracer un rayon il faut connaître 2 points sur
son trajet, par exemple : I et un foyer secondaire
• ou sa direction : donnée par rayon auxiliaire passant
par C
Ex : réfracté correspondant à un incident donné

I
F'S I
FS +
+ C S F
F' C S

n n' 101 n n'


1.5 Les lentilles minces

1.5.1 Définitions et approximations

R 1 = S1C1 R 2 = S2 C 2
biconvexe Plan-convexe Ménisque à bord mince

C2 S1 S2 C1 S1 S2 S1 S2 C1 C2
C1

C1 S1 S2 C2 C1 S1 S2 S1 S2 C2 C1

biconcave Plan-concave Ménisque à bord épais

D1 S1S2 << S1C1


O
S1S2 << S2C 2 S1S2 = e # 0
S1 S2
D2 S1S2 << R 1 - R 2
O : centre de la lentille
représentation

Lentille mince Lentille mince


convergente divergente
(à bords minces) (à bords épais)
102
1.5.2 Lentille mince dans l'air
Milieux extrêmes identiques : d’indice n0= 1
S1 º S2 º O
air : n0 = 1 n air : n0 = 1
u O
O u' = u

Foyers, distances focales


OF = f OF' = f ' = -f

F O F' F' O F

F et F' sont symétriques par rapport à O


1
Vergence : D =
f'
D1(1,n) D2(n,1)
A F'1 F'
1 n n -1
- + =
¥ OF1 ' OC1 1 1 1
D= = (n - 1)( - )
n 1 1- n f' OC1 OC 2
- + =
OF1 ' OF' OC 2 103
Exemple la loupe

La loupe est l’instrument oculaire le plus


simple, constitué par une seule lentille mince
de faible distance focale et généralement
biconvexe.
La loupe sert à obtenir d’un objet réel une
image virtuelle agrandie.

Bibliothèque des Merveilles


L'OPTIQUE par Fulgence Marion
PARIS - 1874

104
image F objet O F’

105
1.5.3 Relations de conjugaison, grandissement

D1(1,n) D2(n,1)
A A1 A'

L
A A'

A O A’

Origines Relations de conjugaison Grandissement


O
1 1 1 A' B' OA'
"formules de - + = g= =
Descartes" OA OA' f ' AB OA
F et F' FO F' A '
"formules de FA F' A' = FO F' O = -f '2 g = =
Newton" FA F' O

106
http://physiquecollege.free.fr/physique
_chimie_college_lycee/quatrieme/opti
que/lentille_convergente.htm

107
lentille image
objet

objet

http://www.sciences.univ-
nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/instruments/reglage_lunett
108
e.php
Association de lentilles minces

Doublet (p, q, r) : O1F'1 = O1O 2 = O 2 F'2 = a > 0


p q r

D = D1 + D 2 - O1O 2 D1D 2

Si O1O2 = 0 : D = D1 + D 2
Exemple de lentilles accolées : l’achromat

109
110
Diaphragme de
champ
R1
B R2 F3
A3
a
O1 A1 F1 A2
F2
Diaphragme
d’ouverture
Filtre spatial
Miroir
parabolique

P1
Échantillon

Voie A

Voie B

P3 P2

Entrée spectromètre
Diaphragme

111
FORMULAIRE D’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Systèmes centrés Dioptres sphériques : Dioptre plan Lentilles minces dans l’air
(formules générales) H º H’ º S SC ® ¥ H º H’ º S º O
Origine aux plans principaux
n' n n' n n' n n' n n '- n n' n 1 1 1 1
- = =- = cste - = =- = = cste - =0 - = =-
H ' A ' HA H 'F ' HF SA ' SA SF ' SF SC SA ' SA OA ' OA OF ' OF
Origine aux foyers
FA F'A' = FH F'H' = cste FA F'A' = FS F'S' = FC F'C = cste FA F'A' = FO F'O = cste
Origine au centre
1 1 1 1 1 -1
n ' - n = n ' = - n = n ' n = cste
CA ' CA CF ' CF CS

Grandissement : g =
A ' B' FH F ' A ' n H ' A ' FS F 'A ' n SA ' CA ' g =1 FO F 'A ' OA '
AB g= = = g= = = = g= = =
FA F ' H ' n ' HA FA F 'S n ' SA CA FA F 'O OA
Vergence :
n' -n n ' -n n '- n 1 -1
D= = D= = = D= =
H ' F' HF SF ' SF SC f' f
Distance focale :
f = HF ; f ' = H 'F ' -n n' f ' = OF' = -OF = -f
f = SF = SC ; f ' = SF ' = SC
n '- n n '- n
Grandissement angulaire :
HA
G= =
u' n G=
u n 'g H'A '
Points nodaux N et N’: G = 1
FN = H ' F' ; F ' N ' = HF ; N º N’ º C N º N’ º O
NN ' = HH '
Points anti-principaux p et p’: g = -1
Points anti-nodaux n et n’ : G = -1
Cas de milieux extrêmes identiques : N º H et N’º H’
eD1D 2
Relation de Lagrange- Helmotz : n AB u = n ' A'B' u' Formule de Gullstrand : D = D 1 + D 2 - (n : indice du milieu intermédiaire)
n

112
1.6 Systèmes Dioptriques Centrés à foyers (SDCF)

•Constitués de p dioptres plans ou sphériques ayant


un même axe de révolution, séparant (p+1) milieux
(ni), les milieux extrêmes ont les indices n et n’.

n n1 ni np n'

•Grandissement transversal : p dioptres


A' B' p
g= = g1g 2 ...g i ...g p = Õ g i
AB i =1

Foyers et plans focaux


On considère un faisceau incident de rayons
parallèles, le faisceau émergent peut être :
• un faisceau de rayons parallèles Þ système afocal
• un faisceau convergent Þ foyer image réel
• un faisceau divergent Þ foyer image virtuel
113
n n'
(S)
h' A'B'¥
h

C'D'¥

Système afocal : g = h '


h

n (S) n' n n'


B∞ (S)
A∞ F'
F'
F'S

Système convergent

n (S) B∞ n n'
n' (S)
A∞
F' F'
F'S

Système divergent
114
4.6.1 Éléments cardinaux
(S) H' B'
H H’ et =1
HB
(P) (P')

n I I' n’

F H H' F'

J J'

Plan principal image (P’) = lieu des points


d’intersection (I’) des supports des rayons
incidents parallèles à l’axe avec les rayons
émergents correspondants,
Plan principal objet (P) = lieu des points
d’intersection (J) des émergents parallèles à l ’axe
avec les incidents correspondants.
Distances focales
HF = f = distance focale objet
H' F' = f ' = distance focale image
H, H’, F et F’ sont les points cardinaux du système
115
(P) (P')
(1) I I'
B (2)
A'
A F H H' F' (2')
J J' B'
(1')

Rayons BI et BFJ donnent I’F’B’ et j’B’, et pinceau


issu de B et arrivant en B’.

116
Objet AB à l’infini
(P) (P')


a F H H'
F'
A'

J J' B'

B¥ B’ dans plan focal image


Construction de rayons

(P) (P')

B¥ F'
H H' +
F I (2)I'
F'S
FS (1)
J J'
Incident B ¥ J : 2 possibilités
- rayon auxiliaire (1) parallèle à l’axe et issu de FS
émerge en passant par F’, donne la direction de
l’émergent J’F’S
- rayon auxiliaire (2), parallèle à l’incident et
passant par F, donne émergent parallèle à l’axe,
qui coupe le plan focal117image en F’S, d ’où J’F’S.
4.6.3 Plans et points particuliers

Plans et points antiprincipaux


plans de front conjugués entre lesquels : g = - 1
Ils sont symétriques des plans et points principaux
par rapport aux foyers correspondants. Ha H'a

Ha F H H' F' H'a

Points nodaux
N N' et G = +1 u = u'

n n'

N u N' u'

n FN
G= = Þ FN = H' F' ; F' N' = HF
n ' g FH
Si n = n' alors N H et N' H'
Points antinodaux
Na N'a et G = -1 u = - u'
118
1.7 Aberrations des systèmes centrés

1.7.1 Aberrations chromatiques

Propriétés des verres


k
n = f(l) = n0 + 2 ; n0 et k dépendent du verre
l
Pouvoir dispersif d'un verre
On utilise 3 longueurs d'ondes de référence :
lC = 0,656 mm (H2 rouge)
lD = 0,589 mm (Na jaune)
lF = 0,486 mm (H2 bleu)
dispersion : Dn = nF - nC
nF - nC Dn Dn
pouvoir dispersif : K = = »
n D -1 n D -1 n -1
avec n : indice moyen
Constringence : n = 1 = coefficient de dispersion
K
Un verre est caractérisé par son indice moyen n et
sa constringence n :
ex : crown (n = 1,52 ; n = 64)
flint (n = 1,62 ; n = 35)
verres nouveaux : nÎ [1,5 ; 1,95] ; n Î [70 ; 18]
verres spéciaux : n Î [2,2
119
; 3,8] ; nÎ [18 ; 5]
Cas des lentilles minces
1 1 1
D = = (n - 1)( - )
f' OC1 OC 2 cercle
Lumière de rayon
blanche r bleu
rouge
A h

A’F A’
C F’F F’C
bleu rouge
L'image A' ou F' est irisée : A'(l) et F’(l)
On définit :
l'aberration chromatique longitudinale A'CA'F
Ex : nF = 1,52; nC=1,513; R1= - R2= 20 cm
f’F = 19,2 cm et f’C = 19,5 cm
Aberration longitudinale principale : Df ' = 0,3 cm
Df ' Dn f'
= Þ Df ' =
f ' n -1 n
Pour OA = -40 cm Þ A'CA'F = 1 cm
Aberration chromatique transversale : r
l'aberration chromatique transversale principale est
h avec h le rayon de la lentille
r=
2n 120
Aberrations chromatiques Corrigé
121
1.7.2 Aberrations géométriques
des lentilles minces
En lumière monochromatique lorsqu'on s'éloigne
des conditions de Gauss (nécessité de limiter le
phénomène de diffraction par les trop petites
ouvertures), les images subissent des distorsions
ou aberrations.
Les différents types d'aberrations
1 - faisceaux de large ouverture angulaire (2u)

u u’ A’m t
A 0 A’0

l
Point objet sur l'axe : aberration sphérique
le bord de la lentille est plus convergent que le
centre.
l = A'0A'm aberration longitudinale de sphéricité
t = rayon du cercle éclairé dans le plan de l'image
de Gauss ; aberration transversale de sphéricité.
Ces aberrations pour le foyer image sont dites
"principales"
122
L'aberration de sphéricité donne une répartition
inégale de la lumière dans les images observées
de part et d'autre de A'0 ou F’0

zones fortement éclairées

F’0
F’m

Zone peu éclairée

123
Points objets très proches de l'axe : défaut de coma

Apparaît lorsque l'ouverture (2u) est encore


grande, l'inclinaison (q) petite.

Echelle
A’10
agrandie c
A q
O A’0
A1

Tache autour de A'10 en forme de queue de


comète appelée coma. Le système n'est pas
aplanétique, ("c" est la plus grande dimension).

124
2 - Faisceaux de faible ouverture angulaire,
défauts de champ (inclinaison sur l'axe)

C
B’0 0

T
Vue en perspective S

A
O A’

Point B loin de l'axe devrait donner une image B'0

Astigmatisme.
Le faisceau émergent n'est plus conique, les
rayons s'appuient sur 2 segments de droite T et S
appelés focales tangentielle (T) et sagittale (S).

Entre T et S le faisceau forme un cercle "de


moindre diffusion" (meilleure image de B) qui
n'est pas dans le plan de front passant par A' ; c'est
le défaut de courbure de champ.
125
1.7.3 diaphragmes et résolution
Les diaphragmes limitent l'ouverture des faisceaux
entrants et éliminent les rayons trop inclinés sur l'axe
Diaphragme Pleine lumière
conjugué d’ouverture image de DC
de Dc D0
B q
u u’ A’
A (S) q' B’

DC
Diaphragme
de champ
Diaphragme d'ouverture : limite le diamètre
angulaire 2u du faisceau issu d'un point de l'axe. Il
influe sur la résolution à cause du phénomène de
diffraction.
Résolution = distance entre 2 points très
rapprochés discernables par l'instrument.
Diaphragme de champ : délimite le champ de
pleine lumière dans le plan de l'image (où son
image apparaît), élimine les rayons trop inclinés sur
l'axe.
126
œil

Cercle Le diaphragme de champ DC


oculaire F’
2 est lié à l'oculaire.

H’2 Le diaphragme d'ouverture


Oculaire D0 est lié à l'objectif, son
H2
DC image est le cercle oculaire.

A1 B1 Les faisceaux s'appuyant


sur D0 et sur DC donnent
F’1
à la sortie, des faisceaux
D0 s'appuyant sur le cercle
H’1 oculaire, qui correspond
Objectif
H1 au champ de pleine
1

lumière.
Objet B A
Þ position de l'œil.

a'

image A’ B’
127
Profondeur de champ

Entre AM et Am la tache image a un diamètre d


dans le plan de front passant par A', suffisamment
petit pour être assimilée à un point.

(O) (S)
(P’)

A
A’
(P) Ecran ou
film

(O) (S)
(P’) tache de
diamètre d
Am
AM A1 A’1
(P) Ecran ou
film
p

La distance p est la profondeur de champ.


p est grande pour les objectifs d'appareils photo
instrument donnant des images réelle),
p est petite pour le microscope (images virtuelles)
128
Accommodation
C'est la modification de la vergence de l'œil, elle
est comprise entre certaines limites :
- point R vu nettement sans accommodation :
R est le punctum remotum
D = RS = distance maximale de vision distincte
- point P vu nettement avec accommodation maximale
P est le punctum proximum
d = PS = distance minimale de vision distincte
Amplitude dioptrique d'accommodation
1 1
A= -
d D
se mesure en dioptries si d et D en mètres, et varie
avec l'âge :
à 8 ans » 14 d ; à 20 ans » 10 d ; à 40 ans » 6 d ;
à ³ 60 ans » 1 d
œil
R P S C A'

- œil normal ou emmétrope : D ; d = 1/A


- œil myope : D > 0 (limitée) et 0 < d < 1/A
- œil hypérope (ou hypermétrope)
129 :D<0
Limite de résolution de l'œil
Distance angulaire minimalee entre deux objets au
delà de laquelle les deux objets seront vus séparés.
Plus e est petit, plus le pouvoir séparateur de l'œil
(acuité visuelle) est grand.
e dépend
- du diamètre r de la pupille : r Î [1, 4]mm qui
dépend lui de l'éclairement,
- de la structure cellulaire de la rétine
- de la diffraction
- de la qualité de l'œil : défauts de stigmatisme
Profondeur de netteté de l'œil
Pour r > 2 mm, du fait de la structure cellulaire de
la rétine, toute tache A' de dimension inférieure à
celle d'un élément rétinien sera perçue comme un
point.
L'œil peut donc voir avec une netteté suffisante des
objets dont la distance à l'œil est comprise entre
deux limites dont la distance AMAm définit la
profondeur de netteté pour une accommodation
donnée et un diamètre donné. œil

AM A Am 130 P S C A'
Bibliographie
Cours d’optique géométrique

• Cours de physique - Optique (2003)


Parisot, Segonds, Le Boiteux
DEUG SCIENCES
DUNOD

• Optique - Second Edition (1987, 1974)


Hecht
Addison - Wesley Publishing Company

• Optique Géométrique
J. Dard
Polycopié - Département du 1er cycle.
INSA

131

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