Actions Exercées Par Les Fluides
Actions Exercées Par Les Fluides
Actions Exercées Par Les Fluides
I- Tension supercielle
1. Propriétés de la tension supercielle
Un trombone, plus dense que l'eau, otte : une autre force existe, exercée par l'eau. Une
fois immergé, le trombone coule : la force est surfacique.
∆Pg = µ g h = 2 µ g R.
∆Pg ∆Pγ ⇔
2γ γ
2µgR ⇔ R2
R µg
La longueur capillaire est donc `c = .
q
γ
µg
q
Pour l'eau `c = 72×10−3
1000×9,8
= 2, 7 mm, qui est la taille maximum des gouttes d'eau (ensuite,
la pesanteur donne à l'eau une forme non sphérique).
⇒
Un corps de volume V plongé dans un uide subit comme résultante des forces de
pression l'opposé du poids du uide déplacé (de masse Mi ) :
~ = −Mi ~g
Π
La résultante des forces de pression exercée sur le solide (volume V délimité par la surface fermé
Σ) est { y
−−→ −−→
~ =
Π −P d2 Σ = −gradP d3 τ
Σ V
−−→
Or gradP = ~0, donc Π
~ = ~0.
−−→
Or gradP = µ ~g , donc P (z) = Pa − µ g z .
z=0 z=0 z=0
µ g z2 µ g L h2
Z Z
F~p = −L (Pa − µ g z) ~ux + L Pa ~ux = −L − ~ux = − ~ux
z=−h z=−h 2 z=−h 2
2. Portance
La circulation de l'air autour d'une aile d'avion n'est pas symétrique. Au dessus de l'aile
("extrados"), la vitesse est importante, alors qu'en dessous ("intrados"), la vitesse est
plus faible. Aussi, l'aile ressent une force dirigée vers le haut qui assure la sustentation de
l'avion.
vers le bas.
3. Traînée
Maître-couple dénition
on s'intéresse à un obstacle xe plongé dans un uide d'écoulement uniforme à l'inni
~v∞ = v∞ ~ux
La projection de l'obstacle sur un plan x = cste perpendiculaire à l'écoulement présente
une surface d'aire S : c'est le maître-couple.
Cx µ.v∞ .s 1 24 1 24.η
Fx = = µ.v 2 .π.R2 = µ.v 2 .π.R2 = 6.π.R.η.v
2 2 Re 2 µ.2.R.v
Il s'exprime en kg · s−1 . La masse δm qui passe à travers la surface pendant dt est telle
que Dm = δm dt
.
On aurait tout aussi bien pu dénir le débit volumique à travers la surface orientée S :
x −−→
Dv = →
−
v · d2 S
S
−−→
Dans le cas statique, gradP = µ ~g . Donc ⇒
un volume V de uide délimité par une surface fermée Σ ressent des forces de pression
de résultante { −−→ y
~ =−
Π P (M ) d2 Σ = − µ(M ) ~g d3 τ
M ∈Σ M ∈V
Dans le cas statique, la poussée d'Archimède est égale à l'opposé du poids du uide
déplacé.
remarque
La "force" de poussée n'est pas à prendre en compte dans le bilan des forces car elle
apparaît naturellement dans le bilan de quantité de mouvement.
3. Bilan d'énergie
vs2 ve2
Dm − = ΣPext
2 2
1) Bilan de masse.
1.a) Dans le référentiel R de la plaque, en déplacement à la vitesse ~vp , par rapport au référentiel R0
du sol,
~ve0 = ~ve + ~vp = (ve + vp ) ~ux = vj ~ux ⇒ ve = vj − vp
1.b) On se place dans le référentiel R de la plaque, en déplacement à la vitesse ~vp . Dans ce référentiel,
DM dM δms δme
= + − =0
Dt dt dt dt
Le débit massique se conserve (uide incompressible), aussi :
δms δme
=
dt dt
Si on considère que la section du jet est constante,
δms δme
= µ ve S = = µ vs S ⇒ ve = vs ⇒ ~ve = +ve ~ux = −~vs = −vs ~ux
dt dt
Donc la vitesse de l'eau après choc avec la plaque est
~vs0 = ~vs + ~vp = (−ve + vp ) ~ux = (−vj + 2 vp ) ~ux
2) Forces :
2.a) Un volume V de uide délimité par une surface fermée Σ ressent des forces de pression de
résultante { −−→ y −−→
~ =−
Π P (M ) d2 Σ = − gradP (M ) d3 τ = ~0
M ∈Σ M ∈V
qui est cohérent avec la poussée d'Archimède nulle car égale à l'opposé du poids du uide déplacé (on néglige
la pesanteur !).
2.b) On se place dans le référentiel R de la plaque : la variation temporelle de la quantité de
mouvement du système fermé est :
DP~
= ΣF~ext = Π
~ + F~p→j = −F~j→p
Dt
où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures qui s'appliquent sur le système fermé coïncident.
Donc
−F~j→p = Dm~vs − Dm dt~ve = µ ve S (~vs − ~ve )
Reste à revenir dans le référentiel R0 du sol, où
~ve0 = ~ve + ~vp = ~vj ⇒ ve = vj − vp
et
~vs0 = ~vs + ~vp = (−vj + 2 vp ) ~ux ⇒ ~vs = (−vj + vp ) ~ux
aussi
2
F~j→p = µ ve S (~ve − ~vs ) = µ (vj − vp ) S (vj − vp − (−vj + vp )) ~ux = 2 µ S (vj − vp ) ~ux
3) Etude énergétique
3.a) Dans le référentiel de la plaque, la variation temporelle de l'énergie cinétique du système fermé
est :
DEc Ec (t + dt) − Ecf (t) dEc δms vs2 δme ve2
= f = + −
Dt dt dt dt 2 dt 2
où dEdt est la variation temporelle de l'énergie cinétique du système ouvert et δms = Dm dt = µ ve S dt
c
(respectivement δme = Dm dt = µ ve S dt) est la masse qui est sortie (respectivement entrée) pendant dt à
la vitesse ~vs (respectivement ~ve ).
Le théorème de l'énergie cinétique donne :
DEc dEc δms vs2 δme ve2
= ΣPext + ΣPint = + −
Dt dt dt 2 dt 2
où ΣPint = 0 est la somme des puissances des actions intérieures qui s'appliquent sur le système.
et ΣPext = −F~j→p · ~0 est la somme des puissances des actions extérieures car la vitesse de la plaque est nulle
dans le référentiel de la plaque.
Comme dE dt = 0 et vs = ve , on trouve 0 = 0 !
c
3.c)
2
Pj→p = F~j→p · ~vp = 2 µ S vj3 (1 − x) x
Techniques à maîtriser
I- Bilans de masse et calculs de débits
où ~uz est orthogonal à l'écoulement (et donc au plan incliné), orienté depuis le plan vers le liquide.
1) En déduire le débit volumique Dv par unité de largeur de l'écoulement.
z=δ z=δ
δ3
Z Z
µ.g. sin α µ.g. sin α µ.g. sin α
Dv = (2.δ − z) .z.dz = (2.δ − z) .z.dz = δ3 −
z=0 2.η 2.η z=0 2.η 3
soit
µ.g. sin α 3
Dv = δ
3.η
On admet que l'écoulement d'un uide visqueux newtonien, incompressible, à travers cette paroi est ca-
ractérisé par une loi de Poiseuille cylindrique dans chaque tube, avec un champ des vitesses ~v = v(r)~uz tel
que :
∆p
a2 − r2
v(r) =
4.η.`
où r désigne la distance à l'axe du tube.
1) Exprimer le débit volumique Dv du uide à travers la paroi sous la forme
S.∆p
Dv = K
η.`
où K est la perméabilité de la paroi et S représente la section totale de la paroi.
2) En déduire la vitesse moyenne V du uide - vitesse de Darcy - à travers la paroi.
soit
∆p.π.a4
D0 =
8.η.`
(c'est la loi de Poiseuille pour un tube). Pour tous les N tubes :
N.∆p.π.a4
Dv =
8.η.`
On a bien
S.∆p
Dv = K
η.`
avec
N.π.a4
K=
8.S
1) On prend comme système la plaque et le uide compris entre deux surfaces : Se la surface d'entrée et
Ss , la surface de sortie. Le théorème de la résultante cinétique appliqué au système fermé coïncident donne :
où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures, qui prend en compte les forces de pression (de
résultante nulle) et la force F~support due au support de la plaque. En régime permanent,
où ~ve = ~v0 = v0 .~ux et ~vs = v0 . (− cos α.~ux + sin α.~uy ). Aussi, la force due au jet d'eau sur la plaque peut
apparaître comme :
F~jet = −F~support = Dm . (~ve − ~vs ) = Dm .v0 ((1 + cos α) .~ux − sin α.~uy )
2) Le référentiel de la plaque est galiléen. La conservation de l'énergie dans celui-ci implique que la norme
de la vitesse de l'eau est constante (on ne tient pas compte de la pesanteur). La vitesse du jet émergent dans
le référentiel de la plaque est V~f = (v0 − v) . [− cos α~ex + sin α~ey ]. Le système plaque + eau en contact avec
le déecteur est soumis à la pression atmosphérique de résultante nulle et àune force du support F~s .
Un bilan de quantité de mouvement pour ce système donne : F~s = Dm 0 ~i .
~f − V
. V
On voit donc apparaître la force exercée par le jet : F~s = −F~j , soit
v
F~j = Dm . 1 − (v0 − v) . [(1 + cos α) ~ex − sin α~ey ]
v0
2) Les forces appliquées sur le système formé par l'embout, le coude du tuyau et le uide sont :
• F~ la force à exercer sur l'extrémité du tuyau,
• F~ 0 les forces de cohésion du tuyau en amont (suivant ~ex ),
• (P1 − P0 ) .S~ex les forces de pression suivant l'axe du tuyau,
• (P0 − P0 ) .s~ey les forces de pression suivant le jet,
Le bilan de quantité de mouvement appliqué à ce système donne :
F~ + F~ 0 + (P1 − P0 ) .S~ex = Dm . (~vjet − ~vtuyau ) ≈ Dm .~vjet .
En projetant suivant ~ey , on trouve Fy = Dm .vjet = µ.s.vjet 2
. On en déduit :
Fy = 2 (P1 − P0 ) .s = 180N
1) On se place dans le référentiel non galiléen de la fusée. Soit le système ouvert constitué par la fusée,
le carburant et les gaz qu'elle contient, et le système fermé coïncident. Ce système est soumis à une force
d'interaction F~ (pesanteur, frottements, etc.) Sa quantité de mouvement est constante, le bilan de quantité
de mouvement donne : F~ + F~i = Dm .~u (il n'y a pas de ux entrant). Aussi :
un débit massique constant a = 120kg.s−1 , à la vitesse relative ~u par rapport à la fusée (u = 2400m.s−1 ). Le
mélange combustible a une masse mc (0) = 0, 8.m(0) au départ.
1) Etablir l'équation diérentielle vériée par la vitesse V~ de la fusée à l'instant t dans le référentiel terrestre
considéré comme galiléen, en fonction de ~g , intensité du champ de pesanteur au lieu où se trouve la fusée, u, et
m(t) masse de la fusée à l'instant t.
2) Pour une intensité du champ de pesanteur constante, intégrer la précédente relation pour trouver V~ (t),
la vitesse de la fusée à l'instant t.
3) On prendra g = 10m.s−2 . Calculer la vitesse maximale Vmax acquise par la fusée.
1) ~
dV
dt = ~g + dm
u.
m.dt .~
2)
~ (t) = ~g .t + ln
V m(t)
m(t=0) .~u.
3) Vmax = 3, 1.10 m.s 3 −1
.
1) On eectue un bilan d'énergie mécanique pour le système constitué par l'eau comprise à l'instant t,
dans un tube de courant qui relie la surface supérieure du puits à celle du réservoir.
Les énergies cinétiques entrante et sortante sont négligeables.
L'énergie potentielle massique entrante est nulle en prenant l'origine des énergies potentielles au niveau
de la surface du puits. L'énergie potentielle massique sortante est égale à g.h.
Le régime étant permanent l'énergie mécanique du système ouvert ne varie pas.
La puissance des force de pression est Pp = (P0 − P1 ) Dµm .
Conclusion :
P1 − P0
Pu = Dm . g.h +
µ
14.3.2) Réfrigérant
De l'air chaud (Pi = 6bar, Ti = 500K , de chaleur massique à pression constante ca = 1, 0kJ.kg −1 .K −1 .) est
refroidi de façon isobare jusqu'à la température Tf = 300K , dans un échangeur parfaitement calorifugé.
Le uide réfrigérant est constitué par de l'eau (de chaleur massique ce = 4, 18.kJ.kg −1 .K −1 ) qui entre
à la température θe = 12◦ C et qui sort à θs . Le débit massique d'eau est De = 100g.s−1 et celui de l'air
Da = 6, 5g.s−1 .
1) Calculer θs .
14.3.3) Mélangeur
Un robinet mélangeur admet de l'eau froide (température Tf , débit massique Df ) et de l'eau chaude (tem-
pérature Tc , débit massique Dc ).
1) Déterminer la température T de l'eau sortant du robinet.
Dc .Tc + Df .Tf
T =
Dc + Df
1) Le débit volumique est D = S1 .v1 = S2 .v2 , où v1 est la vitesse du uide au contact du piston et v2 à
l'orice de l'aiguille.
L'écoulement entre A et B peut être considéré comme stationnaire. On peut appliquer la formule de
2 2
Bernouilli le long de la ligne de courant entre A et B : v21 + g.z1 + Pµ1 = v22 + g.z2 + Pµ2 .
Or z1 = z2 , P2 = Patm et P1 = Patm + ∆P .
Aussi, 2.S 2 + µ = 2.S 2 . soit ∆P = µ.D . 2.S1 2 − 2.S1 2 .
D2 ∆P D2 2
1 2 2 1
La force exercée est F = ∆P.S1 , d'où :
2 !
µ.D2
S1
F = . −1
2.S1 S2
V- Forces de viscosité
Cx chute brusquement.
où ~uz est orthogonal à l'écoulement (et donc au plan incliné), orienté depuis le plan vers le liquide.
1) Quelle est la contrainte tangentielle σ exercée sur le plan incliné ?
soit
σ = µ.g. sin α.δ
qui ne dépend pas de la viscosité du uide, mais uniquement de la pesanteur qui met en mouvement le uide.
1)
∂vx V
=
∂y ∆y
2)
∂vx V
Fx = −η.S = −η.S
∂y ∆y
1) Débit volumique Dv :
1.a) à partir du champ de vitesse vz (x) :
x=a
F.a2
Z
Dv = 2π.R. vz (x).dx = π.R.a − vp
x=0 6η.`.π.R2
1.b) grâce à une autre relation : on déplace un volume V = vp .π.R2 .dt, donc
Dv = vp .π.R2
2) Conclusion :
F.a2
a
vp = − v p
R 6η.`.π.R2
soit
R3
F ≈ 6.π.η.`.vp
a3
Formule de Kelvin :
I
→
− x −−→ −−→
f d` = d2 S ∧ grad (f )
C S
Formule du gradient :
{ −−→ y −−→
f d2 Σ = grad (f ) d3 τ
Σ V
Formule du rotationnel :
{ −−→ y −→
~=
d2 Σ ∧ A ~ d3 τ
rot A
Σ V
Programmation en python
exo 14.2) Etude d'une tuyère
On s'intéresse à un écoulement unidimensionnel (suivant x) d'un gaz parfait en régime stationnaire dans
un cylindre de section variable, la tuyère. On supposera le fonctionnement réversible et les bords athermes :
l'écoulement est isentropique. On se placera dans le référentiel de la tuyère.
Les notations sont les suivantes :
S(x) est la section de la tuyère à la cote x, et r(x), son rayon ; P (x), la pression ; T (x), la température ;
v(x), le volume massique ; c(x) la vitesse du gaz.
Pour les applications numériques, on s'intéressera par exemple à l'air : on prendra M = 29 g · mol−1 et
γ = 1, 4.
2 2
1 c −c0
2 c2
S (c) = S0 c0 e
c
son
est bien solution de la formule d'Hugoniot :
c2
dS dc
= −1
S c c2son
>
> S0:=1: # surface
> c0:=100: # vitesse
> T0:=300 : # température
> P0:=5e5 : # pression
> v0:=R*T0/(M*P0); # volume massique
> Débit:=c0*S0/v0; # débit
>
> cson:=sqrt(g*R/M*T0); # vitesse du son
>
> # fonctions
> # _________
>
> # vitesse:
> a:=1000 : # augmentation de vitesse par mètre choisie linéaire
> c:=x->c0+a*x;
>
> # rayon de la tuyère
> r:=S->sqrt(S/Pi);
>
> # volume massique:
> v:=x->c(x)*S(c(x))/Débit; # conservation du débit
>
> # pression:
> P:=x->P0*(v0/v(x))^g; # isentropique
>
> # température:
> T:=x->M*P(x)*v(x)/R; # loi des gaz parfaits
>
> # débit:
> deb:=x->c(x)*S(c(x))/v(x); # débit massique
>
> # sortie de la tuyère en fin
> # __________________________
>
> Patm:=100000 : # pression atmosphérique
> sortie:=[solve (P(x)=Patm,x)];
> fin:=sortie[4];
>
> # graphes des grandeurs thermodynamiques
> # ________________________
>
> plot((c(x)),x=0..fin);
> plot((P(x)),x=0..fin);
> plot((T(x)),x=0..fin);
> plot((deb(x)),x=0..fin);
>
> # forme de la tuyère
> haut:=plot(r(S(c(x))),x=0..fin):
> bas:=plot(-r(S(c(x))),x=0..fin):
> display(haut,bas);
>
Résolution de problème
L'aérodynamisme du cycliste
Le coecient de traînée (CD , sans unité) (également appelé coecient de forme ou CX ) est utilisé pour modéliser
les facteurs complexes de forme, de position et les ux d'air agissant sur le corps du cycliste en déplacement.
Indurain lors de son record de l'heure (1994) présentait un CD = 0, 65.
L'aire frontale projetée représente la portion du corps qui peut être vue par un observateur placé exactement
en face de ce corps. L'aire frontale projetée est dépendante de la taille et de la masse corporelle du cycliste, de
la position du cycliste sur la bicyclette et de l'équipement utilisé (e.g., casque, forme du cadre, vêtements).
En assimilant le cycliste à une sphère de rayon R d'eau, 43 πR3 µeau = m = 80 kg, soit
1/3 1/3
3m 3 × 80
R= = = 0, 4 m
4µeau 4 × 103
Un écoulement permanent et incompressible, au voisinage d'un cylindre d'axe (Oz) et de rayon a, en rotation
autour de son axe xe avec la pulsation ω a pour champ de vitesse :
a2 a2 a2 ω
~v = v0 cos θ 1− ~ur + −v0 sin θ 1 + 2 + ~uθ
r2 r r
1) Calculer la circulation Γ du champ des vitesses du uide le long d'un cercle quelconque entourant le
cylindre.
2) Déterminer la pression P (a, θ) en tout point du cylindre
3) En déduire la force exercée par le uide sur le cylindre de longueur h.
4) Calculer la circulation Γ du champ des vitesses du uide le long d'un cercle quelconque entourant le
cylindre et exprimer la force précédente en fonction de Γ.
Cette distribution de pression engendre sur le cylindre des forces de pression dont la résultante est dirigée
suivant l'axe (Oy), vers les y décroissants. Il s'agit uniquement de déterminer cette composante.
dFy = −P.dh.a.dθ. sin θ
Les termes uniformes de P donnent une contribution nulle à cette résultante, il reste :
Z θ=2.π
µ h
2
i
Fy = −h.a. ω.a.2.v0 . sin θ − (2.v0 . sin θ) . sin θ.dθ
2 θ=0
4) Seul le champ de vortex présente une circulation non nulle, (les autres étant par construction
irrotationnels), on trouve :
θ=2π
a2 .ω
Z
Γ= .R.dθ = 2π.ω.a2
θ=0 R
L'existence d'une force orthogonale à l'écoulement (force de portance) est directement liée à celle d'une
circulation non nulle du champ de vitesses du uide autour de l'obstacle :
F~ = −Γ.h.µ.v0 .~ey
1) Eectuer une analyse qualitative des phénomènes physiques permettant d'expliquer le vol stationnaire
de l'utilisateur d'un jetlev.
2) Faire, dans un référentiel adapté, un bilan entre deux instants successifs
2.a) de quantité de mouvement,
2.b) d'énergie.
3) Quelle puissance doit fournir la pompe permettant au pilote de rester à une hauteur de quelques mètres
au dessus de la surface de l'eau ?
1) Eectuer une analyse qualitative des phénomènes physiques permettant d'expliquer le vol stationnaire
de l'utilisateur d'un jetlev.
2) Faire, dans un référentiel adapté, un bilan entre deux instants successifs
2.a) de quantité de mouvement,
2.b) d'énergie.
3) Quelle puissance doit fournir la pompe permettant au pilote de rester à une hauteur de quelques
mètres au dessus de la surface de l'eau ?
Soit un repère cartésien, Oy étant vertical, vers le haut, et Ox étant l'origine des angles θ dans un repère
cylindrique d'axe Oz .
Une serre est protégée par une sorte de toiture en forme de demi-cylindre horizontal d'axe Oz , de longueur
L grande devant son rayon R.
Une violente tempête engendre un vent qui, loin de la serre est horizontal, de vitesse V∞ ~ux . On admettra
que la pression loin de la serre est uniforme et on la note p∞ ainsi que la vitesse : V∞ ~ux . On note aussi µ la
masse volumique de l'air, que l'on supposera parfait. On néglige l'inuence de la pesanteur.
1) L'écoulement est pratiquement incompressible, permanent et irrotationnel, de sorte que le champ de
vitesse soit le gradient d'une fonction φ qui, en coordonnées cylindriques, est cherchée sous la forme suivante,
indépendante de z :
B
φ(r, θ) = cos(θ) A r +
r
où A et B sont des constantes.
1.a) En déduire l'expression du champ de vitesse dans le repère cylindrique.
1.b) Déterminer A et B grâce aux conditions aux limites.
2) On admet qu'un manque (nécessaire) d'étanchéité impose que la pression intérieure à la serre est celle
du point au pied de la serre du côté "au vent" (à l'opposé du vent).
2.a) Déterminer la pression p en tout point de l'espace extérieur à la serre.
2.b) Déterminer les pressions intérieure et extérieure (au niveau de la paroi de la serre).
3) Force résultante
3.a) Sans aucun calcul, déterminer la direction de la force résultante F~ exercée par l'air sur la serre.
3.b) Par le calcul, déterminer l'expression de F~ .
3.c) Eectuer une application numérique de kF~ k avec p∞ = 105 Pa, µ = 1, 3 kg · m−3 , V∞ =
144 km · h−1 , R = 2 m et L = 10 m. Conclure.
1)
−−→
1.a) Au potentiel φ correspond le champ de vitesses ~v = gradφ, d'où :
vr = ∂φ B
∂r = cos(θ). A − r 2
sin(θ)
v = 1r ∂φ
∂θ = − r A.r + Br
θ ∂φ
vz = ∂z = 0
1.b) Les conditions aux limites imposent :
~v (r → ∞, θ) = V∞ .~ur
vr (r = R, θ) = 0
Soit :
A = V∞
B = A.R2 = R2 .V∞
Conclusion :
R2 R2
~v = V∞ . cos(θ). 1 − 2 .~ur − V∞ . sin(θ) 1 + 2 .~uθ
r r
2)
2.a) L'écoulement est considéré comme parfait et incompressible, il est permanent, on peut donc
appliquer le théorème de Bernoulli entre deux points d'une même ligne de courant dont l'un est à l'inni où
la vitesse est de module V∞ et la pression p∞ , soit, en négligeant le terme en g.z (pesanteur négligée),
v2 p V2 p∞
+ = ∞+
2 µ 2 µ
Le calcul donne :
8
F~ = .µ.V∞
2
.L.R.~uy
3
3.c) L'application numérique donne
F~ = 55kN
"Ce que disent les uides" - 2nde éd. - de E. Guyon, J-P. Hulin et L. Petit
Belin - Pour la Science
Des vagues xes ou qui remontent les euves
Mascaret
Intéressons-nous à un estuaire à marée montante : l'élévation du niveau de l'eau progresse vers l'intérieur
des terres, à contre-courant de l'écoulement du euve. Dans certaines conditions - réunies dans l'exemple de
la gure 1 - cet eet s'amplie pour former une vague, appelée mascaret, qui se propage vers l'amont. Cette
perturbation peut dépasser un mètre de haut. Elle remonte le courant sur plusieurs dizaines de kilomètres, à
une vitesse qui atteint parfois 15 km/h lors des grandes marées d'équinoxe, et nit souvent par déferler. Dans
d'autres cas, on observe au lieu d'un déferlement une série de vagues régulières et de grande amplitude (Figure
2).
Pour qu'un mascaret apparaisse, plusieurs ingrédients doivent être réunis : marée de grande amplitude,
estuaire en entonnoir avec un fort élargissement à l'embouchure (Figure 3), faible hauteur d'eau, pente douce
s'accentuant à l'embouchure, et enn absence de cuvettes sur le fond. Un vent venant de la mer et parallèle au
cours de la rivière ampliera également le phénomène.
Le nombre de sites dans le monde présentant des mascarets importants est très limité : on en observe en
Chine, au Brésil, au Canada, en Alaska et en Angleterre (sur la Severn et la Trent). En France, il ne reste guère
que les estuaires de la Gironde et de la Dordogne. Le mascaret de la Seine (la barre ) a disparu en 1963,
avec la construction du chenal de Rouen. Dès le début du XXe siècle, ce mascaret attirait les touristes en grand
nombre, mais il présentait un danger certain pour la navigation (on lui a même attribué, à tort, le naufrage de
la barque où périt la lle de Victor Hugo). En Gironde, les surfers à la recherche de belles vagues durables
ont rejoint les curieux et se font porter par le mascaret sur plusieurs kilomètres. Sur l'estuaire de l'Araguari au
Brésil, certains bravent même les piranhas pour proter du pororoca.
Enoncé
On note µ la masse volumique du liquide, Patm la pression atmosphérique et g l'intensité de la pesanteur.
1) Ressaut
On s'intéresse au ressaut de la gure 7. Le jet a un débit volumique Dv , et la vitesse dépend de la distance
r à l'axe du problème :
• à l'intérieur (r < R), la hauteur de liquide est h1 et la vitesse v(r) = v1 (r) ;
• à l'extérieur (r > R), la hauteur de liquide est h2 > h1 et la vitesse v(r) = v2 (r).
1.a) Faire un schéma où apparaissent ces données.
1.b) Qu'impose la conservation du débit ?
1.c) Tracer l'allure des variations du nombre de Froude F r avec r.
2) Mascaret
On modélise le mascaret (la vague) par une marche rectangulaire de hauteur ∆h, qui remonte le euve vers
l'amont. On suppose le euve rectiligne, suivant Ox (x croissant de l'amont vers l'aval), et de largeur uniforme,
égale à L . On se place dans le référentiel lié à la vague parce que le régime y est permanent car la vague y est
immobile. Dans ce référentiel, la vitesse de déplacement de l'eau du euve est :
2.c) Faire un bilan de quantité de mouvement reliant le système ouvert au système fermé coïncident.
Calculer la somme des forces de pression appliquées sur le système fermé coïncident, en supposant qu'en amont
comme en aval, la pression de l'eau varie comme en hydrostatique. En déduire que
h2 − h2m
(2) hm .V 02 − hr .V 2 = r g
2
2.d) Déduire des deux relations précédentes une expression de V et de V 0 dans le cas où ∆h hr ≈
hm ≈ h. Application numérique : que vaut V en km/h pour un euve de dix mètres de profondeur ?
On note v0 , la vitesse d'écoulement du euve par rapport au sol.
2.e) A quelle condition sur le nombre de Froude le mascaret peut-il remonter le euve ?
Correction
1) Ressaut
1.a) Schéma :
soit
• à l'intérieur (r < R), Dv = 2π r h1 v1 (r) ;
• à l'extérieur (r > R), Dv = 2π r h2 v2 (r).
1.c) Le nombre de Froude est
v(r)
Fr = √
gh
soit
• à l'intérieur (r < R), F r = v (r)
√1
g h1
= Dv
√ 3 ;
2π r g h12
Fr
r
R
2) Mascaret
2.a) Schéma :
2.b) On note la masse δme = µ.hr .L.V.dt qui va entrer dans le système ouvert entre t et t + dt et
la masse δms = µ.hm .L.V 0 .dt qui va en sortir.
La masse du système fermé à l'instant t est égale à la masse du système ouvert : Mf (t) = Mo (t).
La masse du système fermé à l'instant t + dt est reliée à la masse du système ouvert par :
Mf (t + dt) = Mo (t + dt) + δms − δme .
Comme la masse du système fermé se conserve (Mf (t + dt) = Mf (t) et qu'on est en régime permanent
(Mo (t + dt) = Mo (t)), donc δms = δme , soit :
hr .V = hm .V 0
DP~f
= ΣF~ext = µ.L hm .V 02 − hr .V 2 .~ux
Dt
où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures qui s'appliquent sur le système fermé.
Sur la face en amont, la pression vérie pamont (z) = Patm + µ.g.(hr − z). La pression n'est pas homogène,
on obtient la force en intégrant les forces élémentaires sur des bandes de largeur L (celle du euve) entre les
cotes z et z + dz , donc
Z z=hr
hr
F~amont = pamont (z).L.dz~ux = Patm + µ.g. .L.hr .~ux
z=0 2
De même, sur la face en aval, la pression vérie paval (z) = Patm + µ.g.(hm − z) et la pression :
Z z=hm
hm
F~aval = − paval (z).L.dz~ux = − Patm + µ.g. .L.hm .~ux
z=0 2
Enn, on n'oublie pas que la vague elle-même a une surface L(hm − hr ) soumise à la pression Patm , d'où une
troisième force
F~vague = Patm .L.(hm − hr ).~ux
Problème (DNS)
Énergie hydraulique
Une centrale est alimentée par une conduite d'eau cylindrique, dite conduite forcée, issue d'un barrage (cf.
gure suivante). L'eau est considérée comme un uide parfait, incompressible et de masse volumique µ ; elle sort
de l'injecteur à l'air libre, sous la pression atmosphérique P0 , supposée indépendante de l'altitude. Le jet est
cylindrique d'axe horizontal et de section circulaire de diamètre D dans la conduite puis d dans l'injecteur. Ce
jet frappe la turbine et l'anime d'un mouvement de rotation. On considère les écoulements comme permanents
et irrotationnels. On néglige tout frottement. On néglige les variations avec l'altitude de l'accélération de la
pesanteur g .
La turbine Pelton est constituée par une roue munie d'augets. Un auget Pelton est une sorte de double
godet avec une cloison au milieu (penser à deux coquilles de noix contiguës), qui dédouble le jet en deux parties
identiques (cf. gure suivante). Les deux parties s'écoulent latéralement. L'eau, en provenance d'un injecteur
est propulsée sur ces augets et met la roue en mouvement. La vitesse du jet d'eau, de section s = π.d 4 , est notée
2
~c = c.~ux . La section de chacun des deux demi-jets est s0 = 2s . On néglige l'eet de la pesanteur sur les jets.
2) Justier que l'écoulement est permanent dans {L}. Exprimer, dans {L0 }, d'une part la vitesse du jet
incident, notée ~cinc , d'autre part celle des jets déviés dans la direction opposée à celle du jet incident, notée
~cd . On suppose bien entendu que la puissance du jet est conservée. Quel est le sens physique de la quantité
Dm0
= µ.s. (c − u) ?
3) En considérant un système fermé Σ de uide, évaluer dans {L0 }, la variation de quantité de mouvement
−
→0
dp du uide entre les instants t et t + dt, en fonction de µ, s, c, u et dt. En déduire la composante selon Ox de
la force F~b du bâti sur l'auget en fonction de c, u, µ et du débit volumique Q0 du jet dans {L0 }.
4) Et maintenant, une subtilité : si l'auget était unique, une partie de la puissance du jet serait perdue en
raison de l'éloignement de l'injecteur et du volume croissant du jet ; en réalité, placé sur le bâti en rotation,
l'auget en question est remplacé par l'auget suivant et tout se passe comme si les augets étaient placés à distance
xe de l'injecteur... tout en se déplaçant à la vitesse ~u. Pour exprimer le couple Γ du jet sur le rotor, il est donc
acceptable de remplacer Q0 par Q. Exprimer Γ dans ces conditions.
5) Déterminer la puissance mécanique P reçue par le rotor dans {L}. Le jet apporte une puissance cinétique
1
2 µ.Q.c 2
; dénir et calculer le rendement η de la turbine en fonction de c et u. Pour quelle valeur de uc le
rendement est-il maximum ? Calculer ce rendement maximum.
6) Quelle est alors, pour ce rendement maximal, la vitesse ~cs de sortie de l'eau dans le référentiel {L} ? En
déduire la puissance cinétique de l'eau sortant de la turbine. Commenter le résultat obtenu d'un point de vue
énergétique.
7) Le rotor tourne à la vitesse angulaire de 750 tours par minute et la vitesse de sortie du jet vaut
c = 74m.s−1 . Calculer le rayon R du rotor pour atteindre le rendement maximum. Le résultat est-il réaliste ?
Pour un débit de 1500 litres par seconde, calculer la puissance maximale Pmax .
8) Le rendement réel de la turbine est égal à 0,87. Calculer la puissance réelle de la turbine. Quelles sont
les raisons permettant d'expliquer pourquoi on n'atteint pas le rendement maximum ?
1) Dédoubler le jet permet de rendre l'eort symétrique par rapport au milieu de l'auget, et évite ainsi
une usure au niveau de l'axe de rotation de la turbine.
2) {L0 } est en translation rectiligne uniforme dans {L}, donc la vitesse d'arrivée de l'eau sur l'auget est
constante. Comme l'auget est immobile dans {L0 }, l'écoulement y est bien permanent.
La loi de composition des vitesses permet d'écrire : ~v{L} = ~v{L0 } + ~v{L0 }/{L} soit ~c = ~cinc + ~u, donc
~cinc = ~c − ~u = (c − u) .~ux
On peut alors appliquer la relation de Bernoulli dans le référentiel {L0 }, car l'écoulement y est permanent,
le uide est incompressible. Comme la pression et l'altitude sont identiques aux points où on applique
Bernoulli, on en déduit que 12 c2d = 12 c2inc , soit
~cd = −~cinc = (u − c) .~ux
Dm 0
est le débit massique du uide à travers une section droite du tube de courant dans le référentiel
{L }.
0
Le bilan de quantité de mouvement pour le système ouvert coïncident avec le système fermé à t est :
−
→
dp0 = 2.µ. (s0 .cd .dt) .~cd − µ. (s.cinc .dt) .~cinc = µ. (s. (c − u) .dt) . (~cd − ~cinc )
−
→
donc dp0 = µ. (s. (c − u) .dt) . (− (c − u) .~ux − (c − u) .~ux ) soit
−
→ 2
dp0 = −2.µ.s. (c − u) .~ux .dt
4. (c − u) .u
η=
c2
En posant, x = uc , alors η = 4.x. (1 − x).
On dérive dx
dη
= 4 (1 − 2.x), donc dxdη
= 0 pour x = 1/2,
~cs = ~0
La puissance cinétique de l'eau en sortie de la turbine est nulle ce qui est cohérent avec la valeur 1 du
rendement toute la puissance cinétique disponible à l'entrée est transmise à la turbine.
7) Pour atteindre le rendement maximum il faut que u = 2c or Ω = Ru , soit
c
R= = 47cm
2.Ω
Le résultat est réaliste si on en juge d'après la photo fournie.
La puissance maximale est alors :
c c Q.µ.c2
Pmax = 2.Q.µ. c − . = = 4, 0M W
2 2 2
8) Si le rendement réel de la turbine vaut η = 0, 87,
P = η.Pc = 3, 6M W
Les raisons pour lesquelles on n'atteint pas le rendement maximal sont essentiellement les pertes par
frottement dans le uide et au contact des augets.