Actions Exercées Par Les Fluides

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

physique année scolaire 2018/2019

ActionsLesexercées par les uides


points du cours à connaître

I- Tension supercielle
1. Propriétés de la tension supercielle

Mise en évidence de la tension supercielle photo

Un trombone, plus dense que l'eau, otte : une autre force existe, exercée par l'eau. Une
fois immergé, le trombone coule : la force est surfacique.

Force de tension supercielle dénition


Les forces exercées par un liquide sur un solide de longueur d` à une interface li-
quide/solide/air sont données par la relation


df = γ d` ~n

où γ est la tension supercielle en N · m−1


et ~n est un vecteur unitaire tangent à l'interface, perpendiculaire au solide orienté dans
le sens solide → liquide.

Tension supercielle et énergie de surface schéma


La gure 1 représente Le travail des forces de tension supercielles pour les deux interfaces
est : δW = 2 γ ` dx.
γ est donc une énergie surfacique.

spé PC*1 page n◦ 1 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Figure 1  Tension supercielle et énergie de surface

Explication microscopique des forces de tension supercielle schéma


La gure 2 représente schématiquement les forces entre molécules d'eau. Une asymétrie
existe à la surface, qui explique la tension supercielle.

Figure 2  Explication microscopique des forces de tension supercielle

2. Lois relatives à la tension supercielle

Montée capillaire schéma


La gure 3 représente l'eau monte dans un tube capillaire, c'est-à-dire de petit diamètre
intérieur.

1 Loi de Jurin exercice


 Exprimer la hauteur h de montée d'un liquide de masse volumique µ et de tension
supercielle γ dans un tube capillaire de rayon r.

spé PC*1 page n◦ 2 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Figure 3  Montée capillaire

 En déduire que h augmente si r diminue.

 Le système est le liquide au dessus du niveau libre du liquide.


Sa masse est m = µ π r2 h.
Il est soumis à son poids −m g ~uz
et à la tension exercée par le solide T~ = +2π r γ cos θ ~uz .
L'équilibre des forces donne
2 γ cos θ
2π r γ cos θ = µ π r2 h g ⇒ h =
µrg

 On en déduit bien que h augmente si r diminue.

2 Loi de Laplace exercice


 Considérons une bulle de gaz contenue dans un liquide et appelons γ la tension super-
cielle de l'interface gaz-liquide. Supposons qu'on fait subir à la bulle une transformation
qui augmente son rayon de dR. En utilisant la conservation de l'énergie, exprimer la
diérence de pression Pint − Pext entre l'intérieur et l'extérieur en fonction de γ et R.
 En déduire que plus la courbure est importante et plus la diérence de pression sera
grande.
 Que se passe-t-il pour une bulle de savon de rayon R ?

 L'aire de l'interface augmente de dS = 8 π R dR et le volume de la bulle de dV = 4 π R2 dR.


L'énergie ne varie pas :
−γ dS + (Pint − Pext ) dV = 0 ⇒ −8 π R γ dR + (Pint − Pext ) 4 π R2 dR = 0

⇒ Pint − Pext =
R
 On voit immédiatement que plus la courbure est importante (R petit) et plus Pint − Pext sera
grand. Pour une bulle de savon de rayon R, il y a deux interfaces, donc

Pint − Pext =
R

spé PC*1 page n◦ 3 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

3 Longueur capillaire exercice


Considérons une goutte de liquide de rayon R contenue dans un gaz et appelons γ la
tension supercielle de l'interface gaz-liquide.
 Exprimer la diérence de pression ∆Pg due à la pesanteur dans le cadre de l'hydro-
statique.
 Comparer cette diérence de pression à celle, notée ∆Pγ , due à la tension supercielle :
montrer que l'une est négligeable devant l'autre suivant la valeur de R, la limite étant
appelée longueur capillaire `c .
 Calculer `c dans le cadre de l'eau et en déduire la taille maximale des gouttes d'eau.

 ∆Pg = µ g h = 2 µ g R.
 ∆Pg  ∆Pγ ⇔
2γ γ
2µgR  ⇔ R2 
R µg
La longueur capillaire est donc `c = .
q
γ
µg
q
 Pour l'eau `c = 72×10−3
1000×9,8
= 2, 7 mm, qui est la taille maximum des gouttes d'eau (ensuite,
la pesanteur donne à l'eau une forme non sphérique).

3. Tension supercielle et tensio-actifs

méthode de mesure de la tension supercielle par arrachement schéma


La gure 4 représente On trouve expérimentalement : γ = 72 mN · m−1 pour l'eau pure et
beaucoup moins pour l'eau savonneuse.

Figure 4  méthode de mesure de la tension supercielle par arrachement

explication microscopique de l'eet des molécules amphiphiles schéma


La gure 5 représente en adaptant l'interface, les molécules amphiphiles diminuent la
tension supercielle.

spé PC*1 page n◦ 4 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Figure 5  explication microscopique de l'eet des molécules amphiphiles

le bateau à savon schéma


La gure 6 représente la diérence des tensions supercielles entre l'eau pure et l'eau
savonneuse fait avancer le "bateau".

Figure 6  le bateau à savon

II- Forces de pression et de viscosité


1. Forces de pression statiques

spé PC*1 page n◦ 5 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

4 Théorème d'Archimède théorème


La résultante des forces de pression exercée sur le solide (volume V délimité par la
surface fermé Σ) est { → y −−→
−−
~ Π= 2
−P d Σ = 3
−gradP d τ
Σ V
−−→
Or, à l'équilibre statique gradP = µ ~g , donc
y
~ =
Π −µ ~g d3 τ = −Mi ~g
V


Un corps de volume V plongé dans un uide subit comme résultante des forces de
pression l'opposé du poids du uide déplacé (de masse Mi ) :
~ = −Mi ~g
Π

5 Force de pression si la pression est homogène exercice


Déterminer la résultante des forces de pression appliquée par un gaz de pression P0
uniforme sur un solide immergé dans ce gaz.

La résultante des forces de pression exercée sur le solide (volume V délimité par la surface fermé
Σ) est { y
−−→ −−→
~ =
Π −P d2 Σ = −gradP d3 τ
Σ V
−−→
Or gradP = ~0, donc Π
~ = ~0.

6 Force de pression appliquée sur un barrage parallélépipédique exercice

Déterminer la résultante des forces de pression appliquée sur un barrage parallélépipé-


dique si la hauteur d'eau est h, la largeur du barrage L, la masse volumique de l'eau µ
et la pression atmosphérique Pa .

La résultante des forces de pression est


x −−→
Z z=0 Z z=0
F~p = −P d2 S = −L P (z) ~ux + L Pa ~ux
S z=−h z=−h

spé PC*1 page n◦ 6 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

−−→
Or gradP = µ ~g , donc P (z) = Pa − µ g z .
z=0 z=0 z=0
µ g z2 µ g L h2
Z Z 
F~p = −L (Pa − µ g z) ~ux + L Pa ~ux = −L − ~ux = − ~ux
z=−h z=−h 2 z=−h 2

2. Portance

7 Eet Magnus théorème


on s'intéresse à un écoulement parfait, incompressible, irrotationnel et stationnaire, que
l'on suppose uniforme à l'inni. L'écoulement du uide est perturbé par un obstacle
solide. Bien entendu, on peut comprendre l'écoulement du uide par le fait que le solide
lui-même se déplace : il sut alors de se placer dans le référentiel où le centre du solide
est xe.
La déformation des lignes de courant au voisinage du solide se caractérise par une zone
où la vitesse est plus forte (et donc où la pression est plus faible), alors qu'à d'autres
endroits, la vitesse est plus faible (et c'est alors la pression qui est plus forte).
La diérence de pression de part et d'autre du solide donne alors une force qui tend à
déplacer le solide vers les zones de dépression, donc de fortes vitesses. ⇒
l'écoulement d'un uide au voisinage d'un solide exerce une force qui tend à déplacer le
solide vers les zones de dépression, donc de fortes vitesses.

Eet de sol s'y retrouver


une voiture voit les lignes de courant de l'air se resserrer sous son bas de caisse. La vitesse
de l'air est plus importante sous la voiture qu'au dessus. Aussi, il règne une basse pression
sous la voiture, ce qui a pour eet de faire subir au véhicule une force de haut en bas qui
le "colle" au sol. Cet "eet de sol", loin d'être nuisible, permet une bonne adhérence des
pneus sur la chaussée.

Portance d'un avion photo

La circulation de l'air autour d'une aile d'avion n'est pas symétrique. Au dessus de l'aile
("extrados"), la vitesse est importante, alors qu'en dessous ("intrados"), la vitesse est
plus faible. Aussi, l'aile ressent une force dirigée vers le haut qui assure la sustentation de
l'avion.

spé PC*1 page n◦ 7 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

L'eet Coanda vidéo


De la même façon, le sèche-cheveux permet la lévitation d'une balle de ping-pong.
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.

Déviation d'un cylindre en rotation : photo

si le solide est un cylindre sans rotation, il y a symétrie du problème.


Par contre, si le cylindre tourne autour de son axe, le caractère réel (c'est à dire visqueux)
du uide entraîne sa rotation au contact du cylindre. Le cylindre ressent alors une force
qui tend à le déplacer vers les zones de fortes vitesses.
Un tel dispositif a été utilisé pour mouvoir un bateau grâce au vent... sans voile ! C'est le
cas du bateau "Alcylone" du Commandant Cousteau.

Déviation d'une balle : lift, coupé, smash schéma


La gure 7 représente une illustration de l'eet Magnus : une sphère ou un cylindre qui
tourne en se déplaçant dans un uide. Ainsi, on peut expliquer les eets (brossés, coupés,
liftés, etc.) donnés aux balles de ping-pong, de tennis ou encore aux ballons de football.
La situation de la gure est caractéristique d'un smatch : la balle en rotation est entraînée

spé PC*1 page n◦ 8 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

vers le bas.

Figure 7  Déviation d'une balle : lift, coupé, smash

3. Traînée

La portance et la traînée vidéo


l'écoulement du uide crée sur un solide deux force : la portance (perpendiculairement à
l'écoulement) et la traînée (parallèlement à l'écoulement).
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.

Maître-couple dénition
on s'intéresse à un obstacle xe plongé dans un uide d'écoulement uniforme à l'inni
~v∞ = v∞ ~ux
La projection de l'obstacle sur un plan x = cste perpendiculaire à l'écoulement présente
une surface d'aire S : c'est le maître-couple.

Force de traînée dénition


la force de trainée est la composante parallèle à l'écoulement de la force ressentie par
l'obstacle à cause de l'écoulement. Elle est de la forme :
2
µv S
F~trainee = Cx ∞ ~ux
2
Le coecient de traînée Cx est sans dimension. Il ne dépend que de la forme de l'obstacle
et du nombre de Reynolds.

spé PC*1 page n◦ 9 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Traînée et maître couple schéma


La gure 8 représente l'écoulement du uide qui n'est homogène qu'à l'inni. On se place
dans le référentiel où le solide est xe.

Figure 8  Traînée et maître couple

Inuence de la forme de l'objet sur le coecient de traînée vidéo


la traînée dépend de la forme de l'objet : un objet prolé présente un Cx plus faible qu'une
surface plane.
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.

Cx = f (Re) pour diérentes formes d'obstacles. schéma


La gure 9 représente l'inuence de la forme de l'obstacle et du coecient de Reynolds Re
sur le coecient de traînée Cx .

Variation de la courbe Cx = f (Re) pour des rugosités diérentes. schéma


La gure 10 représente l'inuence de la rugosité d'un obstacle et du coecient de Reynolds
Re sur le coecient de traînée Cx .

Force de traînée et force de frottement uide s'y retrouver


• A forte vitesse (nombre de Reynolds grand), le coecient de traînée Cx est à peu près
constant, donc F~trainee = −βv 2~ux si Re  1.
• A faible vitesse (nombre de Reynolds petit), le coecient de traînée Cx est inversement
proportionnel à la vitesse, donc F~trainee = −λ~v si Re  1.

spé PC*1 page n◦ 10 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Figure 9  Cx = f (Re) pour diérentes formes d'obstacles.

Figure 10  Variation de la courbe Cx = f (Re) pour des rugosités diérentes.

spé PC*1 page n◦ 11 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

8 Force de traînée exercée sur une sphère exercice


On s'intéresse à une sphère de rayon R qui se déplace dans un uide de viscosité η avec
la vitesse v . On suppose que le nombre de Reynolds est susamment petit pour pouvoir
considérer le coecient de traînée comme Cx = Re 24
.
Déterminer la force de traînée exercée par le uide sur la sphère.

Cx µ.v∞ .s 1 24 1 24.η
Fx = = µ.v 2 .π.R2 = µ.v 2 .π.R2 = 6.π.R.η.v
2 2 Re 2 µ.2.R.v

III- Systèmes ouverts


1. Bilan de masse

Système ouvert : s'y retrouver


le système ouvert est déni comme le volume V délimité par une surface fermée Σ. Σ est
xe dans le référentiel d'étude au cours du temps.
Pour le système ouvert correspondant au volume V :
y y
Mouvert = d3 m = µ d3 τ
V V

où µ est la masse volumique du uide.

Passer d'un système ouvert à un système fermé schéma


La gure 11 représente un système ouvert et le système fermé qui le traverse.

Figure 11  Passer d'un système ouvert à un système fermé

spé PC*1 page n◦ 12 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Débits massique et volumique dénition


le débit massique à travers une surface non fermée S orientée est :
x −−→
Dm = µ→

v · d2 S
S

Il s'exprime en kg · s−1 . La masse δm qui passe à travers la surface pendant dt est telle
que Dm = δm dt
.
On aurait tout aussi bien pu dénir le débit volumique à travers la surface orientée S :
x −−→
Dv = →

v · d2 S
S

qui s'exprime en m3 · s−1 .

9 Débits pour un uide incompressible théorème


La variation temporelle de M pour le système fermé est :
DM ∂M δmB δmA
= + − =0
Dt ∂t dt dt

• la variation temporelle de la masse M pour le système fermé : ;
dMf erme
dt
= DM
Dt
=0
• la variation
t temporelle explicite de M pour le système ouvert : dMouvert
dt
= ∂M
∂t
=

µ d τ = 0, car µ = cste ;
3

∂t V
• les ux entrant ( δm
dt
A
) et sortant ( δmdtB ) de masse qui ne sont rien d'autre que les
débits massiques.

Dans le cas d'un uide incompressible (liquide),
• le débit massique se conserve entre l'entrée et la sortie : δme
dt
= δms
dt
= Dm
• ainsi que le débit volumique : δV
dt
e
= δV
dt
s
= DV .

10 Débits en régime permanent théorème


La variation temporelle de M pour le système fermé est :
DM ∂M δmB δmA
= + − =0
Dt ∂t dt dt

• la variation temporelle de la masse M pour le système fermé : ;
dMf erme
dt
= DM
Dt
=0
• la variation
t temporelle explicite de M pour le système ouvert : dMouvert
dt
= ∂M
∂t
=

µ d τ = 0, car ∂t∂
= 0;
3

∂t V
• les ux entrant ( δm
dt
A
) et sortant ( δmdtB ) de masse qui ne sont rien d'autre que les
débits massiques.

Dans le cas d'un écoulement permanent, quel que soit le uide (liquide ou gaz), le débit

spé PC*1 page n◦ 13 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

massique se conserve entre l'entrée et la sortie : δme


dt
= δms
dt
= Dm .

11 Non conservation du débit d'un gaz en régime non permanent : exercice


Une pompe injecte un débit massique Dm constant d'air (considéré comme un gaz parfait
de masse molaire M à la température T ) dans une chambre à air.
 Déterminer l'équation diérentielle à laquelle obéit la pression P dans la chambre à
air.

 La variation temporelle de M pour le système fermé est :


DM dM δms δme
= + −
Dt dt dt dt

• la variation temporelle de la masse M pour le système fermé : DM
Dt
=0 ;
t
• la variation temporelle explicite de M pour le système ouvert : dM ∂ ∂µ
;

dt
= ∂t V
µ d3 τ = V ∂t
• les ux entrant ( δm
dt
e
= Dm ) et sortant ( δm
dt
s
= 0) de masse.
Comme µ = m
V
= n.M
V
= P.M
R.T
, on trouve V ∂µ
∂t
= Dm = V.M ∂P
R.T ∂t
.

2. Bilans de quantité de mouvement

Quantité de mouvement d'un système ouvert : dénition


la quantité de mouvement du système ouvert de volume V est :
y y
P~ = 3
~v d m = µ ~v d3 τ
V V

12 Bilan de quantité de mouvement : théorème


la variation temporelle de la quantité de mouvement du système fermé est :
DP~ P~f (t + dt) − P~f (t) dP~ δms δme
= = + ~vs − ~ve
Dt dt dt dt dt
où dP~
dt
est la variation temporelle de la quantité de mouvement du système ouvert et
δms (respectivement δme ) est la masse qui est sortie (respectivement entrée) pendant
dt à la vitesse ~vs (respectivement ~ve ).
Le théorème de la résultante cinétique impose par ailleurs :
DP~
= ΣF~ext
Dt
où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures qui s'appliquent sur le
système fermé coïncident. ⇒
∂ P~ δms δme
ΣF~ext = + ~vs − ~ve
∂t dt dt

spé PC*1 page n◦ 14 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

13 Résultante des forces de pression théorème


un volume V de uide délimité par une surface fermée Σ ressent des forces de pression de
−−→
la part de son environnement. Sur l'élément innitésimal d2 Σ (orienté vers l'extérieur)
−−→ −−→
s'exerce d2 F = −P d2 Σ.
{ −−
→ y −−→
~ =−
Π 2
P (M ) d Σ = − gradP (M ) d3 τ
M ∈Σ M ∈V

−−→
Dans le cas statique, gradP = µ ~g . Donc ⇒
un volume V de uide délimité par une surface fermée Σ ressent des forces de pression
de résultante { −−→ y
~ =−
Π P (M ) d2 Σ = − µ(M ) ~g d3 τ
M ∈Σ M ∈V

Dans le cas statique, la poussée d'Archimède est égale à l'opposé du poids du uide
déplacé.

14 Force de poussée en régime permanent exercice


Montrer qu'en régime permanent apparaît une grandeur qui a la dimension d'une force
et qui est due au débit massique Dm

Si le régime est permanent, le débit massique se conserve (Dm = δms


dt
= δme
dt
) et ~
dP
dt
= ~0, aussi

Dm (~vs − ~ve ) = ΣF~ext


Cette dernière grandeur a la dimension d'une force. On peut la nommer force de poussée :
F~poussee = Dm (~ve − ~vs )

remarque
La "force" de poussée n'est pas à prendre en compte dans le bilan des forces car elle
apparaît naturellement dans le bilan de quantité de mouvement.

3. Bilan d'énergie

Energie cinétique d'un système ouvert : dénition


l'énergie cinétique du système ouvert est :
y v2 y µ v2
Ec = d3 m = d3 τ
2 2
V V

spé PC*1 page n◦ 15 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

15 Bilan d'énergie cinétique : théorème


la variation temporelle de l'énergie cinétique du système fermé est :
DEc Ec (t + dt) − Ecf (t) dEc δms vs2 δme ve2
= f = + −
Dt dt dt dt 2 dt 2
où dEdt
c
est la variation temporelle de l'énergie cinétique du système ouvert et δms
(respectivement δme ) est la masse qui est sortie (respectivement entrée) pendant dt à
la vitesse ~vs (respectivement ~ve ).
Le théorème de l'énergie cinétique donne :
DEc dEc δms vs2 δme ve2
= ΣPext + ΣPint = + −
Dt dt dt 2 dt 2
où ΣPext est la somme des puissances des actions extérieures et ΣPint est la somme des
puissances des actions intérieures qui s'appliquent sur le système.
On admet que ΣPint = 0 dans le cas d'un écoulement parfait et incompressible. ⇒
∂Ec δms vs2 δme ve2
ΣPext + ΣPint = + −
∂t dt 2 dt 2
où :
• la masse δme à l'entrée a une vitesse ve ,
• la masse δms à la sortie a une vitesse vs ,
• ΣPext est la somme des puissances des actions extérieures,
• et ΣPint est la somme des puissances des actions intérieures qui s'appliquent sur le
système (ΣPint = 0 dans le cas d'un écoulement parfait et incompressible).

16 Bilan d'énergie cinétique dans le cas d'un écoulement parfait, incompres-


sible et permanent exercice
Que devient le bilan d'énergie cinétique dans le cas d'un écoulement parfait, incompres-
sible et permanent ?

Si le régime est permanent, le débit massique se conserve (Dm = δms


dt
= δme
dt
) et ∂Ec
∂t
= 0, aussi

vs2 ve2
 
Dm − = ΣPext
2 2

spé PC*1 page n◦ 16 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Exercice traité en n de cours


exo 14.1) Modélisation de l'eet d'un jet d'eau sur une plaque mobile
On s'intéresse à un jet d'eau de section S qui arrive, dans le référentiel du sol, avec une vitesse ~vj = +vj ~ux
sur une plaque qui se déplace à la vitesse ~vp .
1) On considérera que l'eau repart dans un sens opposé (−~ux ) en conservant la section S du jet. En faisant
un bilan de masse, déterminer
1.a) la vitesse de l'eau ~ve incidente sur la plaque dans le référentiel de la plaque,
1.b) la vitesse de l'eau ~vs0 après choc sur la plaque dans le référentiel du sol.
2) On suppose que la pesanteur est négligeable et que la pression de l'eau est partout égale à la pression
atmosphérique.
2.a) Calculer la résultante des forces de pression Π ~.
2.b) En appliquant un bilan de quantité de mouvement, déterminer la force F~j→p qu'applique le jet
sur la plaque.
3) Etude énergétique
3.a) Faire un bilan d'énergie cinétique dans le référentiel de la plaque.
3.b) Calculer, dans le référentiel du sol, la puissance Pj→p de la force qu'applique le jet sur la plaque.
3.c) On pose vp = x vj . Déterminer le maximum de Pj→p .

1) Bilan de masse.
1.a) Dans le référentiel R de la plaque, en déplacement à la vitesse ~vp , par rapport au référentiel R0
du sol,
~ve0 = ~ve + ~vp = (ve + vp ) ~ux = vj ~ux ⇒ ve = vj − vp
1.b) On se place dans le référentiel R de la plaque, en déplacement à la vitesse ~vp . Dans ce référentiel,
DM dM δms δme
= + − =0
Dt dt dt dt
Le débit massique se conserve (uide incompressible), aussi :
δms δme
=
dt dt
Si on considère que la section du jet est constante,
δms δme
= µ ve S = = µ vs S ⇒ ve = vs ⇒ ~ve = +ve ~ux = −~vs = −vs ~ux
dt dt
Donc la vitesse de l'eau après choc avec la plaque est
~vs0 = ~vs + ~vp = (−ve + vp ) ~ux = (−vj + 2 vp ) ~ux

2) Forces :
2.a) Un volume V de uide délimité par une surface fermée Σ ressent des forces de pression de
résultante { −−→ y −−→
~ =−
Π P (M ) d2 Σ = − gradP (M ) d3 τ = ~0
M ∈Σ M ∈V

qui est cohérent avec la poussée d'Archimède nulle car égale à l'opposé du poids du uide déplacé (on néglige
la pesanteur !).
2.b) On se place dans le référentiel R de la plaque : la variation temporelle de la quantité de
mouvement du système fermé est :

DP~ P~f (t + dt) − P~f (t) dP~ δms δme


= = + ~vs − ~ve
Dt dt dt dt dt
~
où dP
dt = ~0 est la variation temporelle de la quantité de mouvement du système ouvert et δms = Dm dt =
µ ve S dt (respectivement δme = Dm dt = µ ve S dt) est la masse qui est sortie (respectivement entrée)

spé PC*1 page n◦ 17 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

pendant dt à la vitesse ~vs (respectivement ~ve ).


Le théorème de la résultante cinétique impose par ailleurs :

DP~
= ΣF~ext = Π
~ + F~p→j = −F~j→p
Dt

où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures qui s'appliquent sur le système fermé coïncident.
Donc
−F~j→p = Dm~vs − Dm dt~ve = µ ve S (~vs − ~ve )
Reste à revenir dans le référentiel R0 du sol, où
~ve0 = ~ve + ~vp = ~vj ⇒ ve = vj − vp

et
~vs0 = ~vs + ~vp = (−vj + 2 vp ) ~ux ⇒ ~vs = (−vj + vp ) ~ux
aussi
2
F~j→p = µ ve S (~ve − ~vs ) = µ (vj − vp ) S (vj − vp − (−vj + vp )) ~ux = 2 µ S (vj − vp ) ~ux
3) Etude énergétique
3.a) Dans le référentiel de la plaque, la variation temporelle de l'énergie cinétique du système fermé
est :
DEc Ec (t + dt) − Ecf (t) dEc δms vs2 δme ve2
= f = + −
Dt dt dt dt 2 dt 2
où dEdt est la variation temporelle de l'énergie cinétique du système ouvert et δms = Dm dt = µ ve S dt
c

(respectivement δme = Dm dt = µ ve S dt) est la masse qui est sortie (respectivement entrée) pendant dt à
la vitesse ~vs (respectivement ~ve ).
Le théorème de l'énergie cinétique donne :
DEc dEc δms vs2 δme ve2
= ΣPext + ΣPint = + −
Dt dt dt 2 dt 2
où ΣPint = 0 est la somme des puissances des actions intérieures qui s'appliquent sur le système.
et ΣPext = −F~j→p · ~0 est la somme des puissances des actions extérieures car la vitesse de la plaque est nulle
dans le référentiel de la plaque.
Comme dE dt = 0 et vs = ve , on trouve 0 = 0 !
c

3.b) La puissance de la force F~j→p qu'applique le jet sur la plaque est


2
Pj→p = F~j→p · ~vp = 2 µ S (vj − vp ) vp

3.c)
2
Pj→p = F~j→p · ~vp = 2 µ S vj3 (1 − x) x

On dérive f (x) = x (1 − x)2 :


df 2
= (1 − x) − 2 (1 − x) x = (1 − x) (1 − x − 2 x) = (1 − x) (1 − 3 x)
dx
qui s'annule pour x = 1 (minimum : Pj→p = 0), ou x = 31 , qui est un maximum :
 2  3
2 3 1 2
Pmax = µ S vj 1 − = µ S vj3
3 3 3

spé PC*1 page n◦ 18 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Techniques à maîtriser
I- Bilans de masse et calculs de débits

ce qu'il faut savoir faire capacités


Établir un bilan de masse en raisonnant sur un système ouvert et xe ou sur un système fermé et mobile.
Utiliser un bilan de masse.

A) calculs de débits méthode


Il faut bien dénir la surface et son orientation.
s −−→ s − −− →
Il faut discerner débit massique (Dm = S µ → −v · d2 S ) et débit volumique (Dv = S →
v · d2 S ).

B) faire un bilan de masse méthode


Il faut faire un schéma avec :
• à l'instant t le système ouvert et le système fermé qui le traverse ;
• à l'instant t + dt le système ouvert et le système fermé qui le traverse.
Seule la masse d'un système fermé est toujours constante (pas celle d'un système ouvert en régime non
permanent) : DM Dt = 0.

14.1.1) Débit d'un ruissellement laminaire


Un liquide - assimilé à un uide visqueux, newtonien, incompressible, de masse volumique µ et de viscosité
dynamique η s'écoule sur un plan incliné d'un angle α sur l'horizontale sur une hauteur δ constante. On étudie
l'écoulement en régime stationnaire. On admet que le champ de vitesse est :
µ.g. sin α
~v = (2.δ − z) .z.~ux
2.η

où ~uz est orthogonal à l'écoulement (et donc au plan incliné), orienté depuis le plan vers le liquide.
1) En déduire le débit volumique Dv par unité de largeur de l'écoulement.

1) Le débit volumique Dv par unité de largeur de l'écoulement est

z=δ z=δ
δ3
Z Z  
µ.g. sin α µ.g. sin α µ.g. sin α
Dv = (2.δ − z) .z.dz = (2.δ − z) .z.dz = δ3 −
z=0 2.η 2.η z=0 2.η 3

soit
µ.g. sin α 3
Dv = δ
3.η

14.1.2) Débit à travers une paroi poreuse (loi de Darcy)


Une paroi poreuse est modélisée par une couche de matière d'épaisseur ` percée de N tubes cylindriques
horizontaux, de rayon a et de longueur ` (a  `), par unité de surface. Il existe, au sein du liquide, une diérence
de pression ∆p entre les deux faces de la paroi poreuse. On ne tient pas compte du champ de pesanteur.

spé PC*1 page n◦ 19 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

On admet que l'écoulement d'un uide visqueux newtonien, incompressible, à travers cette paroi est ca-
ractérisé par une loi de Poiseuille cylindrique dans chaque tube, avec un champ des vitesses ~v = v(r)~uz tel
que :
∆p
a2 − r2

v(r) =
4.η.`
où r désigne la distance à l'axe du tube.
1) Exprimer le débit volumique Dv du uide à travers la paroi sous la forme
S.∆p
Dv = K
η.`
où K est la perméabilité de la paroi et S représente la section totale de la paroi.
2) En déduire la vitesse moyenne V du uide - vitesse de Darcy - à travers la paroi.

1) Le débit volumique dans chaque tube est


r=a r=a
∆p a4 a4
Z Z  
∆p 2 2

D0 = 2π v(r).dr = 2π a −r .r.dr = 2π −
r=0 4.η.` r=0 4.η.` 2 4

soit
∆p.π.a4
D0 =
8.η.`
(c'est la loi de Poiseuille pour un tube). Pour tous les N tubes :
N.∆p.π.a4
Dv =
8.η.`
On a bien
S.∆p
Dv = K
η.`
avec
N.π.a4
K=
8.S

2) La vitesse est telle que Dv = S.V , soit


∆p
V =K
η.`

II- Bilans de quantité de mouvement

ce qu'il faut savoir faire capacités


Associer un système fermé à un système ouvert pour faire un bilan. Utiliser la loi de la quantité de
mouvement pour exploiter un bilan.

C) Faire un bilan de quantité de mouvement méthode


Il faut faire un schéma avec :
• à l'instant t le système ouvert et le système fermé qui le traverse ;
• à l'instant t + dt le système ouvert et le système fermé qui le traverse.
~
Seule la quantité d'un système fermé suit le théorème de la résultante cinétique : DP
Dt = ΣF~ext .
Attention à ne pas introduire dans le bilan des forces une force de poussée !

spé PC*1 page n◦ 20 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Ne pas oublier la résultante des forces de pression.

14.2.1) Jet sur une plaque xe


On s'intéresse à une plaque plane orthogonale à ~ux , immobile dans le référentiel du sol, sur laquelle arrive
un jet d'eau à la pression atmosphérique (de masse volumique µ, de vitesse ~v0 = v0 .~ux , de section S et donc
de débit massique Dm = µ.S.v0 ). Après contact avec la plaque, le jet est dévié d'un angle α, il garde la même
section S , et la même pression. On néglige tous phénomènes de viscosité.
1) Déterminer la force F~jet exercée par le jet sur la plaque en régime permanent.
2) Montrer en particulier que si α = 0 (le uide repart dans la direction d'incidence),
F~jet = 2.Dm .~v0

1) On prend comme système la plaque et le uide compris entre deux surfaces : Se la surface d'entrée et
Ss , la surface de sortie. Le théorème de la résultante cinétique appliqué au système fermé coïncident donne :

DP~ dP~ δms δme


= ΣF~ext = + ~vs − ~ve
Dt dt dt dt

où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures, qui prend en compte les forces de pression (de
résultante nulle) et la force F~support due au support de la plaque. En régime permanent,

F~support = Dm . (~vs − ~ve )

où ~ve = ~v0 = v0 .~ux et ~vs = v0 . (− cos α.~ux + sin α.~uy ). Aussi, la force due au jet d'eau sur la plaque peut
apparaître comme :
F~jet = −F~support = Dm . (~ve − ~vs ) = Dm .v0 ((1 + cos α) .~ux − sin α.~uy )

2) Dans le cas où α = 0 (le uide part dans la direction d'incidence),


F~jet = 2.Dm .~v0

14.2.2) Jet sur une plaque mobile


Une plaque, perpendiculaire à la direction horizontale (Ox), est en translation, de vitesse constante ~v = v.~ex .
Elle est  poussée  par un jet d'eau, dont la vitesse est ~vi 0 = v0 .~ex et le débit massique Dm .
Un déecteur dévie le jet d'un angle dont la valeur est α dans le référentiel de la plaque. Le jet garde une
section uniforme, sa pression reste égale à la pression atmosphérique et on néglige toute viscosité.
1) Calculer le débit Dm0
du jet dans le référentiel de la plaque.
2) Calculer la force exercée sur la plaque.

1) Le débit dans le référentiel du sol est Dm = µ.v0 .S .


La vitesse du jet incident dans le référentiel de la plaque est V~i = (v0 − v) .~ex . Aussi le débit dans le
référentiel de la plaque est Dm
0
= µ.V 0 .S = µ. (v0 − v) .S , soit :
 
0 v
Dm = Dm . 1 −
v0

2) Le référentiel de la plaque est galiléen. La conservation de l'énergie dans celui-ci implique que la norme
de la vitesse de l'eau est constante (on ne tient pas compte de la pesanteur). La vitesse du jet émergent dans
le référentiel de la plaque est V~f = (v0 − v) . [− cos α~ex + sin α~ey ]. Le système plaque + eau en contact avec
le déecteur est soumis à la pression atmosphérique de résultante nulle et àune force du support F~s .
Un bilan de quantité de mouvement pour ce système donne : F~s = Dm 0 ~i .
~f − V
. V

spé PC*1 page n◦ 21 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

On voit donc apparaître la force exercée par le jet : F~s = −F~j , soit
 
v
F~j = Dm . 1 − (v0 − v) . [(1 + cos α) ~ex − sin α~ey ]
v0

14.2.3) Force sur une lance d'incendie


Un tuyau souple, de section S se termine par un embout dont la section terminale s = 1cm2 est très petite
devant S .
La pression dans le tuyau est P1 = 10bar et le jet sort dans l'atmosphère à la pression P0 = 1bar. L'embout
fait un angle droit avec la partie antérieure du tuyau.
La vitesse du jet sera supposée très grande devant la vitesse du uide dans le tuyau.
1) L'eau étant assimilée à un uide partait, calculer le débit massique Dm
2) Calculer Fy , la composante parallèle au jet de la force F~ exercée par la personne qui tient la lance.

1) Dm = µ.s.vjet = µ.S.vtuyau . Comme S  s, vjet  vtuyau .


Le uide étant parfait, on peut calculer le débit en utilisant ta relation de Bernouilli :
2 2
vjet P0 vtuyau
2 + µ 2 + Pµ1 ≈ Pµ1 .
q
Aussi, vjet ≈ 2 P1 −P
µ
0
, d'où :
p
Dm = s. 2.µ (P1 − P0 ) = 4, 2kg.s−1

2) Les forces appliquées sur le système formé par l'embout, le coude du tuyau et le uide sont :
• F~ la force à exercer sur l'extrémité du tuyau,
• F~ 0 les forces de cohésion du tuyau en amont (suivant ~ex ),
• (P1 − P0 ) .S~ex les forces de pression suivant l'axe du tuyau,
• (P0 − P0 ) .s~ey les forces de pression suivant le jet,
Le bilan de quantité de mouvement appliqué à ce système donne :
F~ + F~ 0 + (P1 − P0 ) .S~ex = Dm . (~vjet − ~vtuyau ) ≈ Dm .~vjet .
En projetant suivant ~ey , on trouve Fy = Dm .vjet = µ.s.vjet 2
. On en déduit :
Fy = 2 (P1 − P0 ) .s = 180N

14.2.4) Force de poussée subie par une fusée


Une fusée, dont la masse à l'instant t est m éjecte vers l'arrière les gaz issus de la combustion du carburant
et du comburant qu'elle contient. On suppose qu'elle est en translation, de vitesse ~v par rapport au référentiel
d'étude, galiléen, et que la vitesse ~u des gaz éjectés dans le référentiel de la fusée est uniforme et constante. Dm
représente leur débit massique.
1) Calculer la poussée de la fusée, c'est-à-dire la force F~p qu'il faudrait appliquer à un système fermé soumis
aux mêmes forces extérieures pour obtenir la même accélération.

1) On se place dans le référentiel non galiléen de la fusée. Soit le système ouvert constitué par la fusée,
le carburant et les gaz qu'elle contient, et le système fermé coïncident. Ce système est soumis à une force
d'interaction F~ (pesanteur, frottements, etc.) Sa quantité de mouvement est constante, le bilan de quantité
de mouvement donne : F~ + F~i = Dm .~u (il n'y a pas de ux entrant). Aussi :

F~p = −Dm .~u

14.2.5) Evolution de la vitesse d'une fusée


Une fusée, de masse totale m(0) = 12t au départ, est lancée verticalement. La propulsion est assurée par
un dispositif à réaction : éjection de gaz produits par la combustion de propergol à travers une tuyère, avec

spé PC*1 page n◦ 22 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

un débit massique constant a = 120kg.s−1 , à la vitesse relative ~u par rapport à la fusée (u = 2400m.s−1 ). Le
mélange combustible a une masse mc (0) = 0, 8.m(0) au départ.
1) Etablir l'équation diérentielle vériée par la vitesse V~ de la fusée à l'instant t dans le référentiel terrestre
considéré comme galiléen, en fonction de ~g , intensité du champ de pesanteur au lieu où se trouve la fusée, u, et
m(t) masse de la fusée à l'instant t.
2) Pour une intensité du champ de pesanteur constante, intégrer la précédente relation pour trouver V~ (t),
la vitesse de la fusée à l'instant t.
3) On prendra g = 10m.s−2 . Calculer la vitesse maximale Vmax acquise par la fusée.

1) ~
dV
dt = ~g + dm
u.
m.dt .~
2)

~ (t) = ~g .t + ln
V m(t)
m(t=0) .~u.
3) Vmax = 3, 1.10 m.s 3 −1
.

III- Bilans d'énergie

ce qu'il faut savoir faire capacités


Associer un système fermé à un système ouvert pour faire un bilan.
Utiliser la loi de l'énergie cinétique pour exploiter un bilan. Exploiter la nullité (admise) de la puissance
des forces intérieures dans un écoulement parfait et incompressible.

D) Faire un bilan d'énergie cinétique méthode


Il faut faire un schéma avec :
• à l'instant t le système ouvert et le système fermé qui le traverse ;
• à l'instant t + dt le système ouvert et le système fermé qui le traverse.
Seule l'énergie cinétique d'un système fermé suit le théorème de la puissance cinétique : DEc
Dt = ΣPext +
ΣPint = ΣPext dans le cas d'un écoulement parfait et incompressible.

14.3.1) Puissance d'une pompe


Une pompe aspire l'eau d'un puits, et la transvase dans un réservoir pressurisé avec un débit massique Dm
constant. Le niveau supérieur de l'eau dans le réservoir est à une altitude h au-dessus de celui du puits, et la
pression y est égale à P1 , supérieure à la pression atmosphérique P0 . On néglige toute viscosité.
1) Calculer la puissance utile Pu fournie par la pompe au uide.

1) On eectue un bilan d'énergie mécanique pour le système constitué par l'eau comprise à l'instant t,
dans un tube de courant qui relie la surface supérieure du puits à celle du réservoir.
Les énergies cinétiques entrante et sortante sont négligeables.
L'énergie potentielle massique entrante est nulle en prenant l'origine des énergies potentielles au niveau
de la surface du puits. L'énergie potentielle massique sortante est égale à g.h.
Le régime étant permanent l'énergie mécanique du système ouvert ne varie pas.
La puissance des force de pression est Pp = (P0 − P1 ) Dµm .
Conclusion :  
P1 − P0
Pu = Dm . g.h +
µ

spé PC*1 page n◦ 23 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

14.3.2) Réfrigérant
De l'air chaud (Pi = 6bar, Ti = 500K , de chaleur massique à pression constante ca = 1, 0kJ.kg −1 .K −1 .) est
refroidi de façon isobare jusqu'à la température Tf = 300K , dans un échangeur parfaitement calorifugé.
Le uide réfrigérant est constitué par de l'eau (de chaleur massique ce = 4, 18.kJ.kg −1 .K −1 ) qui entre
à la température θe = 12◦ C et qui sort à θs . Le débit massique d'eau est De = 100g.s−1 et celui de l'air
Da = 6, 5g.s−1 .
1) Calculer θs .

1) Bilan enthalpique pour l'air : Pth a


= Da .ca . (Ts − Te ).
Bilan enthalpique pour l'eau : Pthe = De .ce . (θs − θe ).
Le système est calorifugé, aussi : Ptha + Pthe = 0.
Donc :
Da .ca
θs = θe − (Ts − Te ) = 15◦ C
De .ce

14.3.3) Mélangeur
Un robinet mélangeur admet de l'eau froide (température Tf , débit massique Df ) et de l'eau chaude (tem-
pérature Tc , débit massique Dc ).
1) Déterminer la température T de l'eau sortant du robinet.

1) On peut supposer le robinet adiabatique en régime permanent. La capacité thermique massique à


pression constante c de l'eau ne dépend pas de la température. En régime permanent, l'enthalpie entrant
dans le robinet pendant dt est égale à l'enthalpie sortant pendant la même durée :
µ.c.Dc .Tc .dt + µ.c.Df .Tf .dt = µ.c. (Dc + Df ) .T.dt, donc :

Dc .Tc + Df .Tf
T =
Dc + Df

IV- Forces exercées par un uide parfait

ce qu'il faut savoir faire capacités


−→ −
→ −→ −−→
Utiliser les relations dF = −pdS et dF = −gradp dτ .

E) Applications de la relation de Bernoulli méthode


Il faut appliquer le théorème de Bernoulli (bien vérier auparavant les conditions d'application !) entre
deux points le long d'une ligne de courant (vérier qu'une ligne de courant existe bien entre ces deux
points !).

14.4.1) Force exercée sur une seringue


Une seringue est formée d'un corps de section constante S1 et d'une aiguille dont l'extrémité a une section
S2  S1 . Cette seringue contient un liquide de masse volumique µ qui est éjecté en appuyant sur un piston
mobile sans frottements.
1) Quelle force un opérateur doit-il exercer sur le piston pour assurer un débit volumique D d'éjection ?

spé PC*1 page n◦ 24 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

1) Le débit volumique est D = S1 .v1 = S2 .v2 , où v1 est la vitesse du uide au contact du piston et v2 à
l'orice de l'aiguille.
L'écoulement entre A et B peut être considéré comme stationnaire. On peut appliquer la formule de
2 2
Bernouilli le long de la ligne de courant entre A et B : v21 + g.z1 + Pµ1 = v22 + g.z2 + Pµ2 .
Or z1 = z2 , P2 = Patm et P1 = Patm + ∆P  . 
Aussi, 2.S 2 + µ = 2.S 2 . soit ∆P = µ.D . 2.S1 2 − 2.S1 2 .
D2 ∆P D2 2
1 2 2 1
La force exercée est F = ∆P.S1 , d'où :
2 !
µ.D2

S1
F = . −1
2.S1 S2

V- Forces de viscosité

ce qu'il faut savoir faire capacités


−→
Utiliser l'expression fournie dF = η ∂v
∂y dS~
x
ux

F) Forces de cisaillement méthode


La force de viscosité exercée par la veine lente (pour y < y0 ) sur la surface S de cote y0 qui la sépare de
la veine rapide (pour y > y0 ) est Fx = −η S ∂v∂y . La contrainte tangentielle σ exercée sur le plan solide
x
 
de cote z = z0 est σ = η dv(y)
dy .
y=y0

G) Forces de traînée méthode


2
La force de trainée est de la forme : F~trainee = Cx µ v2∞ S ~ux . Suivant lavaleur du nombre de Reynolds, on
discerne trois comportements : si Re < 1, Cx = Re 24
, si Re ∈ 103 ; 105 , Cx ≈ cst, autour de Re = 5.105 ,


Cx chute brusquement.

14.5.1) Contrainte exercée par un ruissellement laminaire


Un liquide - assimilé à un uide visqueux, newtonien, incompressible, de masse volumique µ et de viscosité
dynamique η s'écoule sur un plan incliné d'un angle α sur l'horizontale sur une hauteur δ constante. On étudie
l'écoulement en régime stationnaire. On admet que le champ de vitesse est :
µ.g. sin α
~v = (2.δ − z) .z.~ux
2.η

où ~uz est orthogonal à l'écoulement (et donc au plan incliné), orienté depuis le plan vers le liquide.
1) Quelle est la contrainte tangentielle σ exercée sur le plan incliné ?

1) La contrainte tangentielle σ exercée sur le plan incliné est σ = η


 
dv(z)
dz or
z=0
 
dv(z) µ.g. sin α
= (2.δ − 2.z)
dz 2.η

soit
σ = µ.g. sin α.δ
qui ne dépend pas de la viscosité du uide, mais uniquement de la pesanteur qui met en mouvement le uide.

spé PC*1 page n◦ 25 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

14.5.2) Contrainte exercée par le déplacement d'une plaque dans un uide


Soient deux grandes plaques parallèles, l'espace entre les plaques étant rempli d'un uide donné. La plaque
inférieure (en y = 0) est xe, tandis que la plaque supérieure (en y = ∆y ) est entraînée par une force constante
F~0 = F0 .~ux , et on constate qu'elle est animée d'une vitesse constante V
~ = V.~ux .
Il s'exerce donc sur la plaque une force, dirigée parallèlement à la plaque et opposée à F~0 : c'est la force de
viscosité, notée F~ .
Le uide en contact avec la plaque supérieure va y adhérer et va donc être animé de la vitesse V~ = V.~ux ,
tandis que le uide en contact avec la plaque xe aura une vitesse nulle. La vitesse d'écoulement au sein du
uide est en tout point parallèle à l'axe Ox, mais son module dépend de la cote y : ~v = vx (y).~ux .
Si la distance y et la vitesse V ne sont pas trop grandes, on constate que le prol des vitesses est une droite.
1) Exprimer ∂v∂yx .
Les expériences ont d'autre part montré que la force F0 à exercer sur la plaque supérieure pour l'entraîner à
la vitesse constante V , varie proportionnellement avec la surface de la plaque, avec la vitesse V et inversement
avec ∆y .
2) Déterminer la force de viscosité exercée par la veine lente (pour y < y0 ) sur la surface S de cote y0 qui
la sépare de la veine rapide (pour y > y0 ).

1)
∂vx V
=
∂y ∆y
2)
∂vx V
Fx = −η.S = −η.S
∂y ∆y

14.5.3) Contrainte exercée par un écoulement de Poiseuille cylindrique


On considère un écoulement de Poiseuille permanent dans un tube cylindrique d'axe Oz , de section circulaire
et de rayon R :
R2 dp r2
 
v(r) = − 1−
4 η dz R2
Déterminer la projection des forces de cisaillement.

La projection des forces de cisaillement est :


r dp
σ(r) =
2 dz

14.5.4) Forces de viscosité dans un amortisseur hydraulique


On schématise un amortisseur hydraulique par un cylindre de rayon R, dans lequel peut se déplacer un
piston de longueur ` et de rayon R0 = R − a (où a  R). Le cylindre contient une huile incompressible, de
masse volumique µ et de viscosité dynamique η , qui peut s'écouler entre le piston et la paroi du cylindre. On
néglige les eets de la pesanteur. Le champ de vitesse vz (r) du uide entre le piston et la paroi est assimilable
à un champ vz (x) puisque a  R. On admet que vz = 2η.`.π.R−F
2 (x − a) .x − a x, où vp est la vitesse du piston
vp

et F la force exercée par l'opérateur.


1) Exprimer le débit volumique Dv :
1.a) à partir du champ de vitesse vz (x)
1.b) grâce à une autre relation.
2) En déduire la relation qui lie la vitesse vp et F .

1) Débit volumique Dv :
1.a) à partir du champ de vitesse vz (x) :
x=a
F.a2
Z  
Dv = 2π.R. vz (x).dx = π.R.a − vp
x=0 6η.`.π.R2

spé PC*1 page n◦ 26 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

1.b) grâce à une autre relation : on déplace un volume V = vp .π.R2 .dt, donc

Dv = vp .π.R2

2) Conclusion :
F.a2
 
a
vp = − v p
R 6η.`.π.R2
soit
R3
F ≈ 6.π.η.`.vp
a3

spé PC*1 page n◦ 27 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Les techniques mathématiques à connaître


Utilisation de formules d'analyse vectorielle
Formules locales de dérivation d'une somme
~ (U + V ) = O
O ~U +O
~V
 
~ A
O ~+B~ =O ~A~+O~B~
 
~ ∧ A
O ~+B ~ =O ~ ∧A~+O ~
~ ∧B

Formules locales de dérivation d'un produit


 
O~ (U.V ) = O ~ U .V + U. O ~V
   
~ = O ~ + U. O ~

~ U.A
O ~ U .A ~A
   
~ = O ~ + U. O ~

~ ∧ U.A
O ~U ∧A ~ ∧A
     
~. A
O ~∧B ~ = O ~ ∧A ~ .B ~ − A.
~ O ~ ∧B~
         
~ ∧ A
O ~∧B
~ = O ~ .A
~ .B ~− O ~ .A~ .B ~ + B.~ O
~ .A ~ − A.
~O ~
~ .B
         
~B
~ . A.
O ~ =A
~∧ O ~ +B
~ ∧B ~∧ O ~ + A.
~ ∧A ~O
~ .B ~ O
~ + B. ~ .A~

Formules locales de double dérivation


 
~ U = ~0 O ~ =0

~ ∧ O
O ~. O~ ∧A
   
~ U = O2 U O ~ =O ~ − O2 .A
~

~. O
O ~ ∧ O ~ ∧A ~. O ~ .A

Formules intégrales pour une surface S délimitée par un contour fermé C


Formule de Stokes :
I
− →
→ − x −→ →
−  −−→
A · d` = rot A · d2 S
C S

Formule de Kelvin :
I

− x −−→ −−→
f d` = d2 S ∧ grad (f )
C S

Formules intégrales pour un volume V délimité par la surface fermée Σ


Formule d'Ostrogradsky :
{ −−→ y  
~ · d2 Σ =
A ~ d3 τ
div A
Σ V

Formule du gradient :
{ −−→ y −−→
f d2 Σ = grad (f ) d3 τ
Σ V

Formule du rotationnel :
{ −−→ y −→  
~=
d2 Σ ∧ A ~ d3 τ
rot A
Σ V

spé PC*1 page n◦ 28 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Programmation en python
exo 14.2) Etude d'une tuyère
On s'intéresse à un écoulement unidimensionnel (suivant x) d'un gaz parfait en régime stationnaire dans
un cylindre de section variable, la tuyère. On supposera le fonctionnement réversible et les bords athermes :
l'écoulement est isentropique. On se placera dans le référentiel de la tuyère.
Les notations sont les suivantes :
S(x) est la section de la tuyère à la cote x, et r(x), son rayon ; P (x), la pression ; T (x), la température ;
v(x), le volume massique ; c(x) la vitesse du gaz.
Pour les applications numériques, on s'intéressera par exemple à l'air : on prendra M = 29 g · mol−1 et
γ = 1, 4.
2 2
1 c −c0
2 c2
S (c) = S0 c0 e
c
son
est bien solution de la formule d'Hugoniot :

c2
 
dS dc
= −1
S c c2son

1) Ecrire un programme qui permet de résoudre l'exercice suivant :


1.a) A l'entrée de la tuyère (en x = 0), la surface est S0 = 1m2 , la vitesse est c0 = 100m.s−1 , la
température est T0 = 300K et la pression P0 = 5.105 P a. Calculer v0 , le débit massique à l'entrée et cson (on
prendra T = T0 ).
1.b) On va supposer que la vitesse varie linéairement dans la tuyère : c = a.x + c0 . On prendra par
exemple a = 1kHz . Dénir dans le programme les fonctions :
• r(x) grâce à la symétrie de révolution de la tuyère ;
• v(x) grâce à la conservation du débit ;
• P (x) grâce à la loi de Laplace ;
• T (x) grâce à la loi des gaz parfaits ;
• et enn D(x), le débit massique.
1.c) A la sortie de la tuyère (dans l'atmosphère), la pression est Patm . Trouver numériquement pour
quelle position xf in cette sortie a lieu.
1.d) Tracer alors les graphes (pour x ∈ [0, xf in ]) de c(x), v(x), P (x), T (x) et la forme de la tuyère.

> restart: # rend indéfinies toutes les variables


> with(plots): # ouverture de la bibliothèque
> with(student): # ouverture de la bibliothèque
>
> # équation d'Hugoniot
> # ___________________
> hugoniot:=f->diff(f(c),c)/f(c)-diff(c,c)/c*((c/cson)^2-1);
# équation d'Hugoniot
> S:=c->S0*c0/c*exp((c^2-c0^2)/(2*cson^2));
> hugoniot(S);
> factor(");
> # la fonction S(c) vérifie donc bien l'équation d'Hugoniot
>
> # Constantes
> # __________
>
> g:=1.4 : # gaz parfait diatomique
> R:=8.314:
> M:=29e-3: # masse molaire de l'air
>
> # entrée de la tuyère en 0
> # ________________________

spé PC*1 page n◦ 29 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

>
> S0:=1: # surface
> c0:=100: # vitesse
> T0:=300 : # température
> P0:=5e5 : # pression
> v0:=R*T0/(M*P0); # volume massique
> Débit:=c0*S0/v0; # débit
>
> cson:=sqrt(g*R/M*T0); # vitesse du son
>
> # fonctions
> # _________
>
> # vitesse:
> a:=1000 : # augmentation de vitesse par mètre choisie linéaire
> c:=x->c0+a*x;
>
> # rayon de la tuyère
> r:=S->sqrt(S/Pi);
>
> # volume massique:
> v:=x->c(x)*S(c(x))/Débit; # conservation du débit
>
> # pression:
> P:=x->P0*(v0/v(x))^g; # isentropique
>
> # température:
> T:=x->M*P(x)*v(x)/R; # loi des gaz parfaits
>
> # débit:
> deb:=x->c(x)*S(c(x))/v(x); # débit massique
>
> # sortie de la tuyère en fin
> # __________________________
>
> Patm:=100000 : # pression atmosphérique
> sortie:=[solve (P(x)=Patm,x)];
> fin:=sortie[4];
>
> # graphes des grandeurs thermodynamiques
> # ________________________
>
> plot((c(x)),x=0..fin);
> plot((P(x)),x=0..fin);
> plot((T(x)),x=0..fin);
> plot((deb(x)),x=0..fin);
>
> # forme de la tuyère
> haut:=plot(r(S(c(x))),x=0..fin):
> bas:=plot(-r(S(c(x))),x=0..fin):
> display(haut,bas);
>

spé PC*1 page n◦ 30 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Résolution de problème
L'aérodynamisme du cycliste

Extraits de l'article "Méthodes d'évaluation de l'aérodynamisme en cyclisme" par P. Debraux


disponible sur le site "Sciences du Sport . com"
Comment rouler plus vite en vélo ?

En cyclisme, diérentes forces s'opposent à


l'avancement du cycliste et de sa bicyclette et li-
mitent sa vitesse de déplacement. À vitesse élevée
(> 40 km · h−1 ), la traînée aérodynamique est la
plus importante de toutes ces forces. Pour se re-
présenter son importance, il faut savoir que 90% de
la puissance produite par un cycliste sert à vaincre
cette résistance.
L'aérodynamisme est une problématique de
premier plan pour la recherche en cyclisme, l'ob-
jectif principal étant d'améliorer les performances.
Durant les courses cyclistes, et plus particulière-
ment lors des épreuves de "Contre-la-montre", les
diérences de temps entre les athlètes peuvent être
minimes. L'optimisation des paramètres aérodyna-
miques du cycliste et de sa bicyclette peuvent être
déterminants pour augmenter la vitesse de dépla-
cement pour une même production de puissance. Or, pour minimiser la résistance aérodynamique, il est im-
portant de connaître ses paramètres déterminants, de savoir comment les évaluer et de pouvoir déterminer leur
évolution en fonction de la position du cycliste et de sa vitesse de déplacement.
La résistance aérodynamique est directement proportionnelle à l'aire frontale projetée du cycliste (le maître
couple) et de sa bicyclette (Ap , en m2 ), au coecient de traînée (CD , sans unité), à la masse volumique de l'air
(ρ, en kg · m−3 ) et au carré de la vitesse d'écoulement du uide sur le corps du cycliste (vf , en m · s−1 ) :
RA = 0, 5 × Ap × ρ × CD × vf2

Le coecient de traînée (CD , sans unité) (également appelé coecient de forme ou CX ) est utilisé pour modéliser
les facteurs complexes de forme, de position et les ux d'air agissant sur le corps du cycliste en déplacement.
Indurain lors de son record de l'heure (1994) présentait un CD = 0, 65.
L'aire frontale projetée représente la portion du corps qui peut être vue par un observateur placé exactement
en face de ce corps. L'aire frontale projetée est dépendante de la taille et de la masse corporelle du cycliste, de
la position du cycliste sur la bicyclette et de l'équipement utilisé (e.g., casque, forme du cadre, vêtements).

exo 14.3) Enoncé


1) Déterminer l'ordre de grandeur du coecient de traînée d'un cycliste.

Pour V = 36 km · h−1 = 10 m · s−1 , en prenant la taille caractéristique L = 1 m, Re = µ.V.Lη = V.L


ν ≈
10×1
15×10−6 = 6 × 10 . On n'est pas à faible vitesse (nombre de Reynolds petit), où le coecient de traînée Cx
5

est inversement proportionnel à la vitesse.


La puissance développée par le cycliste pour contrarier les forces de frottements quadratiques est donc :
P = 0, 5 × Ap × ρ × CD × vf3

spé PC*1 page n◦ 31 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

En assimilant le cycliste à une sphère de rayon R d'eau, 43 πR3 µeau = m = 80 kg, soit
 1/3  1/3
3m 3 × 80
R= = = 0, 4 m
4µeau 4 × 103

Le maître couple est donc Ap = πR2 = 0, 5 m2 .


Sur le graphique, on lit pour vf = 40 km · h−1 = 11 m · s−1 , P ≈ 400 W soit
2P 2 × 400
CD = ≈
Ap ρvf3 0, 5 × 1, 3 × 113

on trouve donc CD ≈ 1 ce qui est cohérent avec la donnée relative à Indurain.

spé PC*1 page n◦ 32 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Exercices d'oral pour s'entraîner


exo 14.4) Eet Magnus pour un cylindre qui tourne
D'après l'article wikipédia sur l'eet magnus, ce dernier a
été utilisé avec de gros cylindres verticaux en rotation sur
des bateaux an de produire une poussée par le vent.
Ainsi, l'Allemand Anton Flettner t transformer le schoo-
ner trois mâts Buckau et acquit avec lui une première ex-
périence avec ce principe de propulsion. Après plusieurs
essais par diérentes conditions de vent, le Buckau rebap-
tisé Baden-Baden traversa l'Atlantique et rallia New York
le 9 mai 1926.
L'océanographe Jacques-Yves Cousteau t construire l'Al-
cyone au début des années 1980. Ses deux cylindres four-
nissaient environ 25 à 30 % de l'énergie propulsive qui
venait assister la propulsion par hélice. Le navire t son
premier voyage en 1985.

Un écoulement permanent et incompressible, au voisinage d'un cylindre d'axe (Oz) et de rayon a, en rotation
autour de son axe xe avec la pulsation ω a pour champ de vitesse :
a2 a2 a2 ω
     
~v = v0 cos θ 1− ~ur + −v0 sin θ 1 + 2 + ~uθ
r2 r r

1) Calculer la circulation Γ du champ des vitesses du uide le long d'un cercle quelconque entourant le
cylindre.
2) Déterminer la pression P (a, θ) en tout point du cylindre
3) En déduire la force exercée par le uide sur le cylindre de longueur h.
4) Calculer la circulation Γ du champ des vitesses du uide le long d'un cercle quelconque entourant le
cylindre et exprimer la force précédente en fonction de Γ.

1) La circulation de ~v sur un cercle de rayon R > a est égale à :




I
Γ= ~v . dl

2) L'application de la relation de Bernoulli entre un point très éloigné du cylindre et un point de la


surface du cylindre donne :
2
P0 v2 P (a, θ) (ω.a − 2.v0 . sin θ)
+ 0 = +
µ 2 µ 2
d'où l'on déduit : µh 2 i
2
P (a, θ) = P0 + v0 − (ω.a − 2.v0 . sin θ)
2

3) La force élémentaire de pression est :


−−→
d2 F = −P.d2 S.~er

Cette distribution de pression engendre sur le cylindre des forces de pression dont la résultante est dirigée
suivant l'axe (Oy), vers les y décroissants. Il s'agit uniquement de déterminer cette composante.
dFy = −P.dh.a.dθ. sin θ

Les termes uniformes de P donnent une contribution nulle à cette résultante, il reste :
Z θ=2.π
µ h
2
i
Fy = −h.a. ω.a.2.v0 . sin θ − (2.v0 . sin θ) . sin θ.dθ
2 θ=0

spé PC*1 page n◦ 33 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

On obtient donc une force :


F~ = −2.π.h.ω.a2 .µ.v0 .~ey

4) Seul le champ de vortex présente une circulation non nulle, (les autres étant par construction
irrotationnels), on trouve :
θ=2π
a2 .ω
Z
Γ= .R.dθ = 2π.ω.a2
θ=0 R
L'existence d'une force orthogonale à l'écoulement (force de portance) est directement liée à celle d'une
circulation non nulle du champ de vitesses du uide autour de l'obstacle :
F~ = −Γ.h.µ.v0 .~ey

exo 14.5) Jetlev

Un "jetlev" est un dispositif xé au dos d'un pilote lui permettant de


s'élever au-dessus d'une étendue d'eau (lac, mer...).
Une poussée susante est permise grâce à l'expulsion d'eau à grande
vitesse par deux tuyères orientées vers le bas et alimentées grâce à un
tuyau exible d'une dizaine de mètres de long.
An de limiter le poids de l'engin, la pompe et le carburant sont
disposés dans un bateau auxiliaire.

1) Eectuer une analyse qualitative des phénomènes physiques permettant d'expliquer le vol stationnaire
de l'utilisateur d'un jetlev.
2) Faire, dans un référentiel adapté, un bilan entre deux instants successifs
2.a) de quantité de mouvement,
2.b) d'énergie.
3) Quelle puissance doit fournir la pompe permettant au pilote de rester à une hauteur de quelques mètres
au dessus de la surface de l'eau ?

Un "jetlev" est un dispositif xé au dos d'un pilote lui permettant


de s'élever au-dessus d'une étendue d'eau (lac, mer...).
Une poussée susante est permise grâce à l'expulsion d'eau à grande
vitesse par deux tuyères orientées vers le bas et alimentées grâce à
un tuyau exible d'une dizaine de mètres de long.
An de limiter le poids de l'engin, la pompe et le carburant sont
disposés dans un bateau auxiliaire.

1) Eectuer une analyse qualitative des phénomènes physiques permettant d'expliquer le vol stationnaire
de l'utilisateur d'un jetlev.
2) Faire, dans un référentiel adapté, un bilan entre deux instants successifs
2.a) de quantité de mouvement,
2.b) d'énergie.
3) Quelle puissance doit fournir la pompe permettant au pilote de rester à une hauteur de quelques
mètres au dessus de la surface de l'eau ?

exo 14.6) Une serre sous la tempête

spé PC*1 page n◦ 34 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Soit un repère cartésien, Oy étant vertical, vers le haut, et Ox étant l'origine des angles θ dans un repère
cylindrique d'axe Oz .
Une serre est protégée par une sorte de toiture en forme de demi-cylindre horizontal d'axe Oz , de longueur
L grande devant son rayon R.
Une violente tempête engendre un vent qui, loin de la serre est horizontal, de vitesse V∞ ~ux . On admettra
que la pression loin de la serre est uniforme et on la note p∞ ainsi que la vitesse : V∞ ~ux . On note aussi µ la
masse volumique de l'air, que l'on supposera parfait. On néglige l'inuence de la pesanteur.
1) L'écoulement est pratiquement incompressible, permanent et irrotationnel, de sorte que le champ de
vitesse soit le gradient d'une fonction φ qui, en coordonnées cylindriques, est cherchée sous la forme suivante,
indépendante de z :  
B
φ(r, θ) = cos(θ) A r +
r
où A et B sont des constantes.
1.a) En déduire l'expression du champ de vitesse dans le repère cylindrique.
1.b) Déterminer A et B grâce aux conditions aux limites.
2) On admet qu'un manque (nécessaire) d'étanchéité impose que la pression intérieure à la serre est celle
du point au pied de la serre du côté "au vent" (à l'opposé du vent).
2.a) Déterminer la pression p en tout point de l'espace extérieur à la serre.
2.b) Déterminer les pressions intérieure et extérieure (au niveau de la paroi de la serre).
3) Force résultante
3.a) Sans aucun calcul, déterminer la direction de la force résultante F~ exercée par l'air sur la serre.
3.b) Par le calcul, déterminer l'expression de F~ .
3.c) Eectuer une application numérique de kF~ k avec p∞ = 105 Pa, µ = 1, 3 kg · m−3 , V∞ =
144 km · h−1 , R = 2 m et L = 10 m. Conclure.

1)
−−→
1.a) Au potentiel φ correspond le champ de vitesses ~v = gradφ, d'où :
vr = ∂φ B
 
 ∂r = cos(θ). A − r 2 
sin(θ)
v = 1r ∂φ
∂θ = − r A.r + Br
 θ ∂φ
vz = ∂z = 0
1.b) Les conditions aux limites imposent :

~v (r → ∞, θ) = V∞ .~ur
vr (r = R, θ) = 0
Soit : 
A = V∞
B = A.R2 = R2 .V∞
Conclusion :
R2 R2
   
~v = V∞ . cos(θ). 1 − 2 .~ur − V∞ . sin(θ) 1 + 2 .~uθ
r r
2)
2.a) L'écoulement est considéré comme parfait et incompressible, il est permanent, on peut donc
appliquer le théorème de Bernoulli entre deux points d'une même ligne de courant dont l'un est à l'inni où
la vitesse est de module V∞ et la pression p∞ , soit, en négligeant le terme en g.z (pesanteur négligée),
v2 p V2 p∞
+ = ∞+
2 µ 2 µ

spé PC*1 page n◦ 35 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Il ne reste qu'à reporter la vitesse calculée plus haut, ce qui conduit à :


" 2 2 #
2
R2 R2
 
µ.V∞ 2 2
p(r, θ) = p∞ + 1 − cos (θ). 1 − 2 − sin (θ) 1 + 2
2 r r

2.b) La pression intérieure est


2
µ.V∞
pint = p(R, θ = 0) = p∞ +
2
et la pression extérieure est
2 
µ.V∞
1 − 4. sin2 (θ)

pext = p(R, θ) = p∞ +
2
3) Force résultante.
3.a) F~ est la somme de la force de traînée (nulle car le uide est parfait !) et de la force de portance
(verticale, vers le haut).
3.b) Une bande de longueur L de largeur R.dθ découpée sur la paroi de la serre est soumise à une
force élémentaire −−→ −−

2 2 2 2
d F = (pint − pext ) d S = 2.µ.V∞ . sin (θ)L.R.dθ.~ur
Pour obtenir la force totale, il sut d'intégrer, sans tomber dans le piège classique, à savoir que ~ur n'est pas
un vecteur constant mais dépend de θ : ~ur = cos θ.~ux + sin θ.~uy . On a donc
!
Z θ=π Z θ=π
F~ = 2.µ.V∞
2
.L.R. 2
sin (θ). cos θ.dθ.~ux + 3
sin (θ).dθ.~uy
θ=0 θ=0

Le calcul donne :
8
F~ = .µ.V∞
2
.L.R.~uy
3
3.c) L'application numérique donne
F~ = 55kN

capable donc de soulever une toiture de 5, 5 tonnes !


Remarquons que cette étude conduit à une force de traînée (force horizontale) nulle ce qui est invraisem-
blable : c'est que l'étude suppose l'écoulement laminaire et néglige toute force de viscosité. Néanmoins pour
la composante verticale de la force, le résultat est une bonne approximation des mesures expérimentales.

spé PC*1 page n◦ 36 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Approche documentaire (DNS)


Ressaut et mascarets

"Ce que disent les uides" - 2nde éd. - de E. Guyon, J-P. Hulin et L. Petit
Belin - Pour la Science
Des vagues xes ou qui remontent les euves

Mascaret

Intéressons-nous à un estuaire à marée montante : l'élévation du niveau de l'eau progresse vers l'intérieur
des terres, à contre-courant de l'écoulement du euve. Dans certaines conditions - réunies dans l'exemple de
la gure 1 - cet eet s'amplie pour former une vague, appelée mascaret, qui se propage vers l'amont. Cette
perturbation peut dépasser un mètre de haut. Elle remonte le courant sur plusieurs dizaines de kilomètres, à
une vitesse qui atteint parfois 15 km/h lors des grandes marées d'équinoxe, et nit souvent par déferler. Dans
d'autres cas, on observe au lieu d'un déferlement une série de vagues régulières et de grande amplitude (Figure
2).
Pour qu'un mascaret apparaisse, plusieurs ingrédients doivent être réunis : marée de grande amplitude,
estuaire en entonnoir avec un fort élargissement à l'embouchure (Figure 3), faible hauteur d'eau, pente douce
s'accentuant à l'embouchure, et enn absence de cuvettes sur le fond. Un vent venant de la mer et parallèle au
cours de la rivière ampliera également le phénomène.
Le nombre de sites dans le monde présentant des mascarets importants est très limité : on en observe en
Chine, au Brésil, au Canada, en Alaska et en Angleterre (sur la Severn et la Trent). En France, il ne reste guère
que les estuaires de la Gironde et de la Dordogne. Le mascaret de la Seine (la  barre ) a disparu en 1963,
avec la construction du chenal de Rouen. Dès le début du XXe siècle, ce mascaret attirait les touristes en grand
nombre, mais il présentait un danger certain pour la navigation (on lui a même attribué, à tort, le naufrage de
la barque où périt la lle de Victor Hugo). En Gironde, les surfers à la recherche de belles vagues durables
ont rejoint les curieux et se font porter par le mascaret sur plusieurs kilomètres. Sur l'estuaire de l'Araguari au
Brésil, certains bravent même les piranhas pour proter du pororoca.

spé PC*1 page n◦ 37 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

La montée de l'eau de mer à l'extérieur de l'estuaire provoque un


courant vers l'intérieur des terres. C'est alors que le prol en entonnoir
de l'embouchure accélère l'écoulement (Figure 3), et amplie l'éléva-
tion du niveau d'eau. Cet accroissement se propage sous forme d'une
vague, au départ en pente douce mais dont le front avant devient de
plus en plus raide. Cet eet non linéaire vient de la variation de la
vitesse des vagues avec l'épaisseur h du uide, lorsque la longueur
d'onde de la perturbation est grande devant h. Localement, la vitesse
de l'onde est donc plus élevée dans les parties hautes que dans les par-
ties basses de l'onde : si le contraste est assez fort, les zones les plus
hautes rattrapent le front avant de la vague et déferlent (Figure 1).
La structure du mascaret est largement déterminée par le nombre
de Froude F r, quotient de la vitesse Vr du courant sur la vitesse carac-
téristique des ondes de surface. L'amplitude du phénomène est d'au-
tant plus importante que ce nombre est élevé. Des valeurs peu su-
périeures à 1 conduisent à des oscillations de la surface (Figure 2),
tandis qu'une structure du type de la gure 1 apparaît au-delà de F r
de l'ordre de 4 ou 5.
La constance de la forme du bourrelet au cours de sa propaga-
tion résulte d'une compensation entre la dispersion de l'onde (qui a
tendance à l'étaler), et les eets non linéaires indiqués plus haut (res-
ponsables du raidissement du front). Une compensation similaire a
lieu dans les tsunamis, ce qui explique pourquoi leurs eets se font
encore sentir à des milliers de kilomètres de l'épicentre où ils ont pris
naissance.
Ressaut hydraulique
Un jet d'huile qui arrive verticalement sur un plan solide horizontal
donne naissance à un lm liquide. Ce lm s'écoule radialement sur
cette surface, vers l'extérieur (Figure 4). Près de la zone d'impact du
jet, l'épaisseur du lm est faible et sa vitesse élevée. L'observation la plus surprenante est l'existence d'un
bourrelet stationnaire de liquide qui se forme à une certaine distance du centre : il s'accompagne d'une brusque
augmentation de l'épaisseur du lm vers l'extérieur, et d'un ralentissement simultané de l'écoulement.

spé PC*1 page n◦ 38 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Cette expérience est semblable à l'observation courante d'un let


d'eau qui tombe sur le fond d'un évier. Comme dans l'exemple pré-
cédent, il se produit, à quelques centimètres du point d'impact, une
transition d'un régime d'écoulement rapide vers un régime lent. Le
bourrelet à la frontière entre les deux zones uctue, et entraîne de
nombreuses bulles. La diérence d'aspect entre les deux expériences
tient à la vitesse du liquide : elle est plus faible dans la gure 4,
où l'écoulement est régulier (ou laminaire), que dans l'exemple de
l'évier où l'écoulement est uctuant (c'est-à-dire turbulent). Curieu-
sement, pour des conditions expérimentales légèrement diérentes, on
observe des gures spectaculaires comme des hexagones (Figure 5) au
lieu d'un cercle.
Dans tous les cas, la transition entre les deux zones d'écoule-
ment représente un ressaut hydraulique. À une échelle beaucoup plus
grande, des discontinuités analogues sont observées en bas des déver-
soirs (Figure 6) par lesquels s'évacue le trop plein des barrages :
l'écoulement y est turbulent et accompagné d'un fort brassage d'air
(c'est, cette fois, un écoulement parallèle et non plus radial).
Le nombre de Froude F r, dont nous avons fait connaissance pré-
cédemment, caractérise le rapport entre la vitesse v du liquide et la
célérité (g h) 2 des ondes de surface (h est l'épaisseur de la couche
1

de uide). Le ressaut hydraulique marque le passage d'une zone où


F r est supérieur à l'unité, à une région où il lui est inférieur et où
le uide s'écoule plus lentement. Les déformations accidentelles de la
surface viennent par ailleurs renforcer le ressaut : celles qui sont dans
la zone lente en aval peuvent remonter le courant vers le ressaut
(puisque F r < 1), tandis que les perturbations dans la zone rapide
sont au contraire entraînées par le courant jusqu'au ressaut (Figure
7). Il existe une analogie entre le bourrelet d'un ressaut et les ondes
de choc dans les soueries et écoulements supersoniques : les fronts
de choc séparent en eet une zone d'écoulement supersonique (équiva-
lente à la zone amont du ressaut) d'une zone d'écoulement subsonique
(à comparer à la région aval). Le nombre de Mach joue en acoustique
le rôle du nombre de Froude pour le ressaut hydraulique.
Si les ressauts sont xes, les mascarets ou les vagues déferlantes se
propageant sur un uide globalement immobile, constituent la version
mobile du même phénomène. Imaginez que vous xez le mascaret en
vous déplaçant à sa vitesse : vous contemplerez alors une discontinuité
stationnaire du niveau, comparable à celle observée dans un ressaut.

Enoncé
On note µ la masse volumique du liquide, Patm la pression atmosphérique et g l'intensité de la pesanteur.
1) Ressaut
On s'intéresse au ressaut de la gure 7. Le jet a un débit volumique Dv , et la vitesse dépend de la distance
r à l'axe du problème :
• à l'intérieur (r < R), la hauteur de liquide est h1 et la vitesse v(r) = v1 (r) ;
• à l'extérieur (r > R), la hauteur de liquide est h2 > h1 et la vitesse v(r) = v2 (r).
1.a) Faire un schéma où apparaissent ces données.
1.b) Qu'impose la conservation du débit ?
1.c) Tracer l'allure des variations du nombre de Froude F r avec r.
2) Mascaret
On modélise le mascaret (la vague) par une marche rectangulaire de hauteur ∆h, qui remonte le euve vers
l'amont. On suppose le euve rectiligne, suivant Ox (x croissant de l'amont vers l'aval), et de largeur uniforme,
égale à L . On se place dans le référentiel lié à la vague parce que le régime y est permanent car la vague y est
immobile. Dans ce référentiel, la vitesse de déplacement de l'eau du euve est :

spé PC*1 page n◦ 39 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

• V.~ux en amont de la vague, où hr est la profondeur du euve sans la vague ;


• V 0 .~ux en aval de la vague, où hm = hr + ∆h est la profondeur du euve avec la vague.
On choisit un système ouvert d'eau, portion de euve limité par une section verticale en amont de la vague
et une section verticale en aval du mascaret.
2.a) Faire un schéma où apparaissent ces données.
2.b) En faisant un bilan de masse, montrer que :
(1) hr .V = hm .V 0

2.c) Faire un bilan de quantité de mouvement reliant le système ouvert au système fermé coïncident.
Calculer la somme des forces de pression appliquées sur le système fermé coïncident, en supposant qu'en amont
comme en aval, la pression de l'eau varie comme en hydrostatique. En déduire que
 h2 − h2m
(2) hm .V 02 − hr .V 2 = r g
2
2.d) Déduire des deux relations précédentes une expression de V et de V 0 dans le cas où ∆h  hr ≈
hm ≈ h. Application numérique : que vaut V en km/h pour un euve de dix mètres de profondeur ?
On note v0 , la vitesse d'écoulement du euve par rapport au sol.
2.e) A quelle condition sur le nombre de Froude le mascaret peut-il remonter le euve ?

spé PC*1 page n◦ 40 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Correction

1) Ressaut
1.a) Schéma :

1.b) La conservation du débit volumique impose


Z Z
Dv = v(r) r dθ dz

soit
• à l'intérieur (r < R), Dv = 2π r h1 v1 (r) ;
• à l'extérieur (r > R), Dv = 2π r h2 v2 (r).
1.c) Le nombre de Froude est
v(r)
Fr = √
gh
soit
• à l'intérieur (r < R), F r = v (r)
√1
g h1
= Dv
√ 3 ;
2π r g h12

• à l'extérieur (r > R), F r = v (r)


√2
g h2
= Dv
√ 3 .
2π r g h22

Fr

r
R
2) Mascaret
2.a) Schéma :

spé PC*1 page n◦ 41 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

2.b) On note la masse δme = µ.hr .L.V.dt qui va entrer dans le système ouvert entre t et t + dt et
la masse δms = µ.hm .L.V 0 .dt qui va en sortir.
La masse du système fermé à l'instant t est égale à la masse du système ouvert : Mf (t) = Mo (t).
La masse du système fermé à l'instant t + dt est reliée à la masse du système ouvert par :
Mf (t + dt) = Mo (t + dt) + δms − δme .
Comme la masse du système fermé se conserve (Mf (t + dt) = Mf (t) et qu'on est en régime permanent
(Mo (t + dt) = Mo (t)), donc δms = δme , soit :

hr .V = hm .V 0

2.c) Bilan de quantité de mouvement.


La variation temporelle de la quantité de mouvement du système fermé est :

DP~f P~f (t + dt) − P~f (t) dP~o δms 0 δme


= = + V ~ux − V ~ux
Dt dt dt dt dt
~o
où la variation temporelle de la quantité de mouvement du système ouvert est dP
dt = ~0 car on est en régime
permanent. Aussi, le bilan donne :

DP~f
= ΣF~ext = µ.L hm .V 02 − hr .V 2 .~ux

Dt

où ΣF~ext est la somme des résultantes des actions extérieures qui s'appliquent sur le système fermé.
Sur la face en amont, la pression vérie pamont (z) = Patm + µ.g.(hr − z). La pression n'est pas homogène,
on obtient la force en intégrant les forces élémentaires sur des bandes de largeur L (celle du euve) entre les
cotes z et z + dz , donc
Z z=hr  
hr
F~amont = pamont (z).L.dz~ux = Patm + µ.g. .L.hr .~ux
z=0 2

De même, sur la face en aval, la pression vérie paval (z) = Patm + µ.g.(hm − z) et la pression :
Z z=hm  
hm
F~aval = − paval (z).L.dz~ux = − Patm + µ.g. .L.hm .~ux
z=0 2

Enn, on n'oublie pas que la vague elle-même a une surface L(hm − hr ) soumise à la pression Patm , d'où une
troisième force
F~vague = Patm .L.(hm − hr ).~ux

spé PC*1 page n◦ 42 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Au total, la résultante des forces de pression suivant ~ux est :


h2 − h2m
F~ = F~amont + F~aval + F~vague = r µ.g.L.~ux
2
On trouve donc :
 h2 − h2m
hm .V 02 − hr .V 2 = r g
2
2.d) Expression de la vitesse.
(2) dans (1) donne :
h2r h2r − h2m
 
V 2. − hr = g
hm 2
Après simplication on en déduit
h2r − h2m hm
V 2 . (hr − hm ) = g.
2 hr
soit encore : r r
hr + hm hm hr + hm hr
V = g et V0 = g
2 hr 2 hm
Si ∆h  hr , hm ≈ hr ≈ h, soit : p
V ≈V0 ≈ gh
Application numérique : si h = 10m avec g = 10m.s−2 ,
V = 10m.s−1 = 36km/h

(ce qui est considérable).


2.e) Interprétation.
Dans le référentiel lié au sol, le euve a une vitesse vr ~ux , la vitesse du mascaret par rapport au sol est
donc (V − vr ) ~ux . La vague remonte le euve si
p
vr < gh

Donc le nombre de Froude est F r = √ vr


g.hr −vr
> √ v0
g.hr
> 1.

spé PC*1 page n◦ 43 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Problème (DNS)
Énergie hydraulique

Une centrale est alimentée par une conduite d'eau cylindrique, dite conduite forcée, issue d'un barrage (cf.
gure suivante). L'eau est considérée comme un uide parfait, incompressible et de masse volumique µ ; elle sort
de l'injecteur à l'air libre, sous la pression atmosphérique P0 , supposée indépendante de l'altitude. Le jet est
cylindrique d'axe horizontal et de section circulaire de diamètre D dans la conduite puis d dans l'injecteur. Ce
jet frappe la turbine et l'anime d'un mouvement de rotation. On considère les écoulements comme permanents
et irrotationnels. On néglige tout frottement. On néglige les variations avec l'altitude de l'accélération de la
pesanteur g .

La turbine Pelton est constituée par une roue munie d'augets. Un auget Pelton est une sorte de double
godet avec une cloison au milieu (penser à deux coquilles de noix contiguës), qui dédouble le jet en deux parties
identiques (cf. gure suivante). Les deux parties s'écoulent latéralement. L'eau, en provenance d'un injecteur
est propulsée sur ces augets et met la roue en mouvement. La vitesse du jet d'eau, de section s = π.d 4 , est notée
2

~c = c.~ux . La section de chacun des deux demi-jets est s0 = 2s . On néglige l'eet de la pesanteur sur les jets.

spé PC*1 page n◦ 44 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

1) Quel intérêt y a-t-il à dédoubler le jet qui heurte l'auget ?


Le référentiel du laboratoire, {L}, est galiléen ; on note {L0 } le référentiel lié à l'auget frappé par le jet.
La gure suivante présente schématiquement les paramètres de fonctionnement d'une turbine Pelton. Le rayon
R du rotor est susamment grand pour que l'on puisse assimiler le déplacement des augets, dans {L}, à une
translation suivant l'axe Ox dans la zone d'action du jet. Sous l'action du jet, de l'air et de la force du bâti,
l'auget se déplace donc à la vitesse uniforme ~u = u.~ux .

2) Justier que l'écoulement est permanent dans {L}. Exprimer, dans {L0 }, d'une part la vitesse du jet

spé PC*1 page n◦ 45 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

incident, notée ~cinc , d'autre part celle des jets déviés dans la direction opposée à celle du jet incident, notée
~cd . On suppose bien entendu que la puissance du jet est conservée. Quel est le sens physique de la quantité
Dm0
= µ.s. (c − u) ?

3) En considérant un système fermé Σ de uide, évaluer dans {L0 }, la variation de quantité de mouvement

→0
dp du uide entre les instants t et t + dt, en fonction de µ, s, c, u et dt. En déduire la composante selon Ox de
la force F~b du bâti sur l'auget en fonction de c, u, µ et du débit volumique Q0 du jet dans {L0 }.
4) Et maintenant, une subtilité : si l'auget était unique, une partie de la puissance du jet serait perdue en
raison de l'éloignement de l'injecteur et du volume croissant du jet ; en réalité, placé sur le bâti en rotation,
l'auget en question est remplacé par l'auget suivant et tout se passe comme si les augets étaient placés à distance
xe de l'injecteur... tout en se déplaçant à la vitesse ~u. Pour exprimer le couple Γ du jet sur le rotor, il est donc
acceptable de remplacer Q0 par Q. Exprimer Γ dans ces conditions.
5) Déterminer la puissance mécanique P reçue par le rotor dans {L}. Le jet apporte une puissance cinétique
1
2 µ.Q.c 2
; dénir et calculer le rendement η de la turbine en fonction de c et u. Pour quelle valeur de uc le
rendement est-il maximum ? Calculer ce rendement maximum.
6) Quelle est alors, pour ce rendement maximal, la vitesse ~cs de sortie de l'eau dans le référentiel {L} ? En
déduire la puissance cinétique de l'eau sortant de la turbine. Commenter le résultat obtenu d'un point de vue
énergétique.
7) Le rotor tourne à la vitesse angulaire de 750 tours par minute et la vitesse de sortie du jet vaut
c = 74m.s−1 . Calculer le rayon R du rotor pour atteindre le rendement maximum. Le résultat est-il réaliste ?
Pour un débit de 1500 litres par seconde, calculer la puissance maximale Pmax .
8) Le rendement réel de la turbine est égal à 0,87. Calculer la puissance réelle de la turbine. Quelles sont
les raisons permettant d'expliquer pourquoi on n'atteint pas le rendement maximum ?

1) Dédoubler le jet permet de rendre l'eort symétrique par rapport au milieu de l'auget, et évite ainsi
une usure au niveau de l'axe de rotation de la turbine.
2) {L0 } est en translation rectiligne uniforme dans {L}, donc la vitesse d'arrivée de l'eau sur l'auget est
constante. Comme l'auget est immobile dans {L0 }, l'écoulement y est bien permanent.
La loi de composition des vitesses permet d'écrire : ~v{L} = ~v{L0 } + ~v{L0 }/{L} soit ~c = ~cinc + ~u, donc
~cinc = ~c − ~u = (c − u) .~ux

On peut alors appliquer la relation de Bernoulli dans le référentiel {L0 }, car l'écoulement y est permanent,
le uide est incompressible. Comme la pression et l'altitude sont identiques aux points où on applique
Bernoulli, on en déduit que 12 c2d = 12 c2inc , soit
~cd = −~cinc = (u − c) .~ux

Dm 0
est le débit massique du uide à travers une section droite du tube de courant dans le référentiel
{L }.
0

3) On dénit un système fermé comme sur la gure suivante :

spé PC*1 page n◦ 46 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Le bilan de quantité de mouvement pour le système ouvert coïncident avec le système fermé à t est :


dp0 = 2.µ. (s0 .cd .dt) .~cd − µ. (s.cinc .dt) .~cinc = µ. (s. (c − u) .dt) . (~cd − ~cinc )


donc dp0 = µ. (s. (c − u) .dt) . (− (c − u) .~ux − (c − u) .~ux ) soit

→ 2
dp0 = −2.µ.s. (c − u) .~ux .dt

Bilan des forces pour le système auget ∪ système fermé de uide :


• F~bati>auget ;
• F~pression .

→0
Le théorème de la résultante cinétique pour ce système donne dans {L0 } : dp dt = Fbati>auget + Fpression , car
~ ~
la quantité de mouvement de l'auget est constante.
Puisque la force de pression est nulle (la pression est constante et s'exerce sur une surface fermée),


dp0 2
F~bati>auget = = −2.µ.s. (c − u) .~ux
dt
Dans {L0 }, le débit volumique est Q0 = s.cinc = s. (c − u), aussi,
F~bati>auget = −2.µ.Q0 . (c − u) .~ux
−−→
4) Le couple est ~Γ = OM ∧ F~auget>bati , soit, en considérant que la distance de l'auget à l'axe est égale
à R,
Γ = 2.R.µ.Q0 . (c − u) = 2.R.µ.Q. (c − u)
Ici, on tenu compte de la "subtilité" suggérée par l'énoncé.
5) La puissance mécanique reçue par le rotor est P = F~ .~vI + Ω.
~ M~ I = Γ.Ω, avec Ω =
R.
u
D'où :
P = 2.Q.µ. (c − u) .u

Le rendement η de la turbine est donc : η = P


Pc = 2.Q.µ.(c−u).u
1 2 , donc
2 µ.Q.c

4. (c − u) .u
η=
c2
En posant, x = uc , alors η = 4.x. (1 − x).
On dérive dx

= 4 (1 − 2.x), donc dxdη
= 0 pour x = 1/2,

spé PC*1 page n◦ 47 Lycée Saint Louis


physique année scolaire 2018/2019

Le rendement est donc maximum pour u = 2c et vaut ηmax = 1.


6) La vitesse de sortie de l'eau dans le référentiel {L} est, d'après la loi de composition des vitesses :
~ceau/{L} = ~ceau/{L0 } + ~c{L0 }/{L} , soit ~cs = ~cd + ~u = (u − c) .~ux + u.~ux = (2.u − c) .~ux et puisque u = 2c ,

~cs = ~0

La puissance cinétique de l'eau en sortie de la turbine est nulle ce qui est cohérent avec la valeur 1 du
rendement toute la puissance cinétique disponible à l'entrée est transmise à la turbine.
7) Pour atteindre le rendement maximum il faut que u = 2c or Ω = Ru , soit
c
R= = 47cm
2.Ω
Le résultat est réaliste si on en juge d'après la photo fournie.
La puissance maximale est alors :
 c c Q.µ.c2
Pmax = 2.Q.µ. c − . = = 4, 0M W
2 2 2
8) Si le rendement réel de la turbine vaut η = 0, 87,
P = η.Pc = 3, 6M W

Les raisons pour lesquelles on n'atteint pas le rendement maximal sont essentiellement les pertes par
frottement dans le uide et au contact des augets.

spé PC*1 page n◦ 48 Lycée Saint Louis

Vous aimerez peut-être aussi