Cours Modélisation Analytique en

Électromagnétique
Table des Matières

I Modèles en électromagnétisme 5
I.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.2 Équations et modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3 Modèle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.1 Modèle électrocinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.2 Modèle magnétostatique scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.3 Modèle magnétostatique vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.4 Modèle magnétodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

II Méthode de séparation des variables 9

III Méthode des images 11

III.1 Principe de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
III.2 Exemple en électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
III.3 Exemple en magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
III.4 Cas d’images multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

IV Transformation conforme 19

3
Chapitre I

Modèles en électromagnétisme

Contents
I.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.2 Équations et modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3 Modèle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.1 Modèle électrocinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3.2 Modèle magnétostatique scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.3 Modèle magnétostatique vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.3.4 Modèle magnétodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5
CHAPITRE I. MODÈLES EN ÉLECTROMAGNÉTISME

I.1 Introduction
Les machines électriques, les appareils de coupure, les appareillages a haute tension sont, durant
leur fonctionnement, soumis à l’action de champs électromagnétique. Dans toute machine électrique,
l’enroulement ou l’aimant d’excitation, produit un champ magnétique constant ou variable dans le
temps et, souvent, dans l’espace. Autour des isolateurs et des bornes a haute tension des transfor-
mateurs, règne un champ électrostatique important. Dans les conducteurs, le champ électrocinétique
assure la circulation du courant électrique et, enfin, dans les produits métallurgiques, chauffes par
induction, champ électrique et champ magnétique se combinent pour créer, les courants de Foucault
souhaités. La connaissance du champ permet donc, dans tout appareil électromagnétique, d’avoir accès
au calcul des performances et du fonctionnement de cet appareil en régime permanent ou transitoire.
En effet, dans les machines électriques, l’évaluation du champ en chaque point de l’espace permet d’en
déduire les flux, et donc les forces électromotrices, les couples, les inductances,...etc.
Donc, dans de nombreuses étapes du processus de conception d’un appareil électrique, l’évaluation
des champs électriques et magnétiques apparaı̂t comme un travail nécessaire, bien qu’il soit souvent
allégé par l’emploi d’hypothèses simplificatrices qui rendent cette procédure plus ou moins implicite.

I.2 Équations et modèles

Tous les phénomènes électromagnétiques que nous voulons généralement étudier au sein des dispositifs
électrotechniques classiques sont régis par les quatre équations aux dérivées partielles de Maxwell et
par les trois relations du milieu considéré :

→
−
→
− →
− dB
∇∧ E = − (Loi de Faraday)
dt
→
−
→
− →
− →
− dD
∇∧ H = J + (Loi d’Ampère) (I.1)
dt
→
− →
−
∇. B = 0 (Loi de Gauss)
→
− →
−
∇. D = ρ (Loi de Gauss)

avec les relation du milieu :

→
− →
− − →
B = µ. H + Br
→
− →
−
D = . E (I.2)
→
− →
−
J = σ. E

→
−
B (T ) induction magnétique
−→
Br (T ) induction magnétique rémanente
→
−
H (A/m) champ magnétique
→
−
E (V /m) champ électrique
→
−
D (C/m2 ) induction électrique
→
−
J (A/m2 ) densité de courant
 (F/m) permittivité ,
µ (H/m) perméabilité
ρ (C/m3 ) charge volumique
σ (S/m) conductivité.
t (s) temps

page 6
CHAPITRE I. MODÈLES EN ÉLECTROMAGNÉTISME

Selon les matériaux utilisés, , µ et σ peuvent être soit des scalaires, modélisant alors le comporte-
ment de matériaux isotropes, soit des tenseurs qui permettent de tenir compte des effets d’anisotropie
→
− → − →
−
souvent rencontrés dans les machines électriques, soit variables en fonction des champs ( E , B ou J )
pour les matériaux non linéaires.
Ces équations décrivent globalement tous les phénomènes électromagnétiques, mais la prise en
compte de toutes ces équations pour une résolution complète est très difficile, de plus suivant les
dispositifs étudiés, certains phénomènes deviennent négligeables, les équations se découplent alors, en
donnant naissance à des modèles plus simples.

I.3 Modèle électrostatique

Il décrit les dispositifs dans lesquels le champ électrique est produit par des charges dont la répartition
et la valeur ne varient pas en fonction du temps. La conception d’isolateur, l’étude de la tenue des
diélectriques et le calcul de cavité sont les problèmes les plus caractéristiques.
Les équations correspondantes s’écrivent :

→
− →
−
∇∧ E = 0
→
− →
−
∇. D = ρ (I.3)
→
− →
−
D = . E

la relation (I-8) permet de définir une fonction potentiel scalaire V , ou tension électrique, telle que
→
− −−→ →
−
: E = −grad.V = ∇.V
Le modèle se ramène alors à l’équation :
→
− →
−
∇.(. ∇.V ) = −ρ (I.4)

La résolution numérique des problèmes d’électrostatique est faite par la résolution de l’équation
( I.4) en lui associant des conditions aux limites du domaine (condition de Dirichlet ou de Neumann).
La permittivité  peut être supposée constante, cela simplifie la résolution, mais il est tout à fait
→
−
possible de traiter le cas non linéaire où e dépend du champ électrique E .

I.3.1 Modèle électrocinétique

Ce modèle est utilisable lorsque nous voulons étudier la répartition du courant électrique dans des
conducteurs isolés soumis à des différences de potentiel continues, les équations sont :

→
− →
−
∇∧ E = 0
→
− →
−
∇. J = 0 (I.5)
→
− →
−
J = σ. E
→
− −−→
en utilisant le potentiel électrique scalaire V tel que E = −grad.V nous aurons l’équation suivante
:
→
− →
−
∇.(σ. ∇.V ) = 0 (I.6)

Cette équation est analogue à l’équation ( I.4). Dans le cas de l’étude de la répartition du courant
dans une pièce conductrice (exempte de dimensionnement d’un shunt) le potentiel V est connu sur les
frontières dont s’applique la d.d.p. (condition de Dirichlet) et orthogonale sur le reste des frontières
(condition de Neumann).

page 7
CHAPITRE I. MODÈLES EN ÉLECTROMAGNÉTISME

I.3.2 Modèle magnétostatique scalaire

Dans ce modèle, nous supposons que les courants électriques sont nuls dans la pièce à étudier et que les
champs ne dépendent pas du temps : l’équation (**) permet de définir une fonction, potentiel scalaire
→
− →
−
magnétique φ telle que H = − ∇φ: et nous obtenons donc l’équation :
→
− →
− →
− −
→
∇.(µ. ∇φ) = ∇.Br (I.7)
Cette équation est aussi analogue à celle du paragraphe précédent. Mais c’est l’établissement des
conditions aux limites qui peut poser quelques problèmes. En effet il faut fournir les valeurs des
champs sur les limites extérieures du domaine à étudier. Ces valeurs doivent être calculées par ailleurs.
Cela implique souvent, l’hypothèse que le champ extérieur à la pièce étudiée ne soit pas modifié par la
présence ou l’absence de cette pièce. Il faut alors prendre garde de vérifier la validité de cette hypothèse
lors de l’utilisation de ce modèle.

I.3.3 Modèle magnétostatique vectoriel

Dans ce modèle nous supposons que le champ magnétique est produit par des sources indépendantes
du temps, et dont le dispositif contient des objets parcourus par des courants :

I.3.4 Modèle magnétodynamique

....

page 8
Chapitre II

Méthode de séparation des variables

ce chapitre a été réalisé avant le confinement.

9
Chapitre III

Méthode des images

Contents
III.1 Principe de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
III.2 Exemple en électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
III.3 Exemple en magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
III.4 Cas d’images multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

11
CHAPITRE III. MÉTHODE DES IMAGES

III.1 Principe de la méthode

Les lois de base en électromagnétisme sont souvent applicables facilement dans des problèmes à
géométrie ouverte (les cas de la loi de Coulomb et la loi de Biot et Savard). Lorsqu’on est dans une
situation ou la répartition du champ est perturbée par la présence d’un frontière ou un changement de
milieu, le calcul devient difficile et les lois de base ne sont pas applicables.
La méthode des images consiste à remplacer la présence de frontière ou de changement de milieu
par des sources (charges ou courants électriques) qui produisent les mêmes effets.

III.2 Exemple en électrostatique

Calcul de la répartition du champ électrostatique produit par une charge électrique q à une distance d
en face à un plan de masse V = 0 (potentiel porté à la terre).
Pour obtenir un potentiel nul sur le plan de masse, il suffit de mettre une charge q 0 = −q à la
position −d (en bas du plan de masse. Le potentiel total à n’importe quel point de l’espace M est la
somme des deux potentiels issue des deux charges.

Figure III.1: Principe de la méthode des images

q q0
V = Vq + Vq0 = k. + k. 0
r r

r la distance entre le point de calcul et la charge q.

r0 la distance entre le point de calcul et la charge q 0 .

1
k=
4π0

page 12
CHAPITRE III. MÉTHODE DES IMAGES

Figure III.2: Résultat de calcul pas la méthode des images

III.3 Exemple en magnétostatique

On propose de déterminer la répartition du champ
magnétique autour d’un conducteur parallèle à un
plan perméable (matériau magnétique µr > 1.
C’est un cas de l’influence du changement de mi-
lieu sur le champ magnétique. Le conducteur est I
distant de d par rapport au plan perméable par- ⊗
couru par un courant I. d
La solution consiste à placer un autre conducteur
parcouru par un courant I 0
µr > 1

Figure III.3: Courant électrique à coté d’un

matériau perméable
La figure suivante donne la répartition des ligne de champ (calculé par une méthode numérique),
qu’on doit avoir:

Figure III.4: Tracé des lignes de champ

La méthode consiste à calculer le champ dans la région 1 (air) produit par le courant I et I 0 . Le
champ dans la région 2 (fer) est produit par un courant I 00 de la même position du courant initia I.
La détermination des courants I 0 et I 00 est faites par l’exploitation des conditions d’interface entre les
deux régions.

page 13
CHAPITRE III. MÉTHODE DES IMAGES

On calcul de champ produit par un courant en utilisant le théorème d’Ampère.

I →
−
H =
.~u
2π.r
la condition d’interface entre les deux milieux :

Ht1 = Ht2
Bn1 = Bn2 ⇒ µ1 .Hn1 = µ2 .Hn2

→
−
H

θ
−→
HT

r r
~y
−
→
H0
θ
⊗ ⊗
d O ~x d
I, I 00 I0

H = f (I, I 0 ) H = f (I 00 )

µr > 1

Figure III.5: Images des courants

l’axe tangentiel est selon l’axe ~y et l’axe normal est selon l’axe −~x.

→
− I I
H = .~u = .(−sin(θ).~x + cos(θ).~y )
2π.r 2π.r

cos(θ) = x/r sin(θ) = y/r

→
− I
H = .(−y.~x + x.~y )
2π.r2
−
→ I 0 ~0 I0
H0 = .u = .(−sin(θ).~x − cos(θ).~y )
2π.r 2π.r
−
→ I0
H0 = .(−y.~x − x.~y )
2π.r2
donc

I I0
Ht1 = Hy + Hy0 = .x − .x
2π.r2 2π.r2
I 00
Ht2 = Hx00 = .x
2π.r2

Ht1 = Ht2 ⇒ I − I 0 = I 00

page 14
CHAPITRE III. MÉTHODE DES IMAGES

µ1 .Hn1 = µ2 .Hn2 ⇒ µ1 .Hx1 = µ2 .Hx2 ⇒ µ1 .(I + I 0 ) = µ2 .I 00

il résulte que

µ2 − µ1
I0 = .I
µ2 + µ1

2.µ2
I 00 = .I
µ2 + µ1

µ1 = µ0 µ2 = µ0 .µr

µr − 1
I0 = .I
µr + 1

2.µr
I 00 = .I
µr + 1

III.4 Cas d’images multiples

Dans le cas où le problème contient plusieurs frontières, l’application de la méthode fait apparaı̂tre des
images multiples dues à la multitude des frontières.
On prend l’exemple d’une charge électrique avec deux plans conducteurs comme la montre la figure
suivante :

V =0

Figure III.6: Charge électrique avec deux plans de masse

L’application de la méthode donne le schéma suivant :

page 15
CHAPITRE III. MÉTHODE DES IMAGES

∆2

q2 = −q +q

∆1

q3 = +q q1 = −q

Figure III.7: Images multiple

On ajoute une charge q1 = −q image de la charge q par rapport au plan ∆1 .

On ajoute une charge q2 = −q image de la charge q par rapport au plan ∆2 .

On ajoute la charge q3 = +q image des charges q1 et q2 par rapport au plan ∆1 et ∆2 .

Le résultat de l’application de la méthode des images est donnés sur la figure suivantes :

Figure III.8: Lignes de champ et équipotentiels

Et donc le résultat pour une charge électrique avec deux plans de masse est donnés sur la figure
suivantes:

page 16