Memoir 2016
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Memoir 2016
DEPARTEMENT DE MECANIQUE
Résumé :
Le présent travail a deux objectifs : en premier faire une étude exhaustive
du model k-epsilon, ses atouts et ses limitations ; en deuxième faire un travail de
comparaison entre l’approche empirique (expérimentale) et l’approche
numérique au moyen de la résolution du problème de l’écoulement à travers un
conduit cylindrique présentant un élargissement brusque et le calcul des pertes
de charges (linéaires et singulières) qui s’en suivent.
Abstract:
The present work has two objectives: first to make an exhaustive study of the k-
epsilon model, its advantages and its limitations; Second, to compare the
empirical (experimental) approach with the numerical approach by solving the
problem of the flow through a cylindrical duct with a sudden widening and the
calculation of the pressure losses (linear and Singular) that follow.
Mots clés :
Turbulence ; modélisation, écoulement en conduit, pertes de charge linéaires,
singulières .
Remerciements
Nous tenons tout d’abord à remercier infiniment notre dieu, le tout puissant, qui
nous a donné le courage et la volonté pour la réalisation de ce modeste travail.
Conclusion générale 70
Référence 71
Liste des figures
Figure N° TITRE page
Figure I.1 cas générale d’un écoulement en conduite 03
Figure I.2 Expérience de Reynolds 05
Figure I.3 Résultat des expériences de Nikuradse 15
�
Figure I.4 Diagramme universel des pertes de charge :� = � �� , 16
�
Écoulement d’un fluide dans l’élargissement brusque d’une
Figure I.5 19
canalisation. Évolution de la charge du fluide.
Écoulement dans un rétrécissement brusque. Évolution de la charge
Figure I.6 20
du fluide
Différentes configurations d’entrée de canalisation faisant suite à un
Figure I.7 21
réservoir. Évolutions de la ligne de charge et de la ligne piézométrique
Évolution de la ligne de charge et de la ligne piézométrique dans un
Figure I.8 21
divergent.
Figure I.9 diaphragme dans une conduite 22
Figure I.10 Écoulement dans un coude de conduite 23
Figure I.11 Géométrie du problème 24
Figure II.1 Spectres d’énergie et de dissipation 30
Figure II.2 Evolution d’un profil de vitesse initialement 33
Figure II.3 Traitement numérique de la région proche d’une paroi 43
Figure III.1 Processus de simulation numérique. 48
Figure III. 2 Organigramme: Les différentes étapes effectué par fluent 50
Figure III.3 Volume de contrôle dans un maillage tridimensionnel. 51
Figure IV.1 Géométrie du domaine de calcul en 2D. 57
Figure IV.2 Maillage couche limite prés des parois. 59
Figure IV.3 Maillage M1. 62
Figure IV.4 Maillage M2. 62
Figure IV.5 Maillage M3. 63
Figure I V.6 Influence de la densité de maillage sur les profils de pression statique 63
Figure IV.7 Résidus obtenus durant la simulation. 64
Figure IV.8 La distribution de la pression statique le long de la conduite. 65
Figure IV.9 La distribution de la vitesse le long de la conduite. 65
Figure IV.10 pression totale le long de la conduite lisse k-epsilon standard paroi lisse. 66
Figure IV.11 Pression totale le long de la conduite lisse k-epsilon RNG - paroi lisse 66
Pression totale le long de la conduite lisse k-epsilon Réalisable paroi
Figure IV.12 67
lisse
Figure IV.13 Evaluation de � + le long du mur pour le modèle k – ε et ces variantes. 68
la pression totale le long de la conduite rugueuse k-epsilon standard paroi
Figure IV.14 69
rugueuse
Pression totale le long de la conduite rugueuse k-epsilon RNG; paroi
Figure IV.15 69
rugueuse.
Liste des tableaux
Les équations qui gouvernent le mouvement instantané des fluides, qu’ils soient
turbulents ou non, ont été écrites par Claude Navier en 1823. Elles sont appelées équations de
Navier-Stokes en raison des perfectionnements apportées ultérieurement par George Stokes.
On connaît le terme non-linéaire mais la non-unicité des solutions ne donne aucun espoir de
tentative de recherche de solutions analytiques dans des cas réels. Avant les années 1950, la
turbulence était un sujet obscur. La seule issue pour l’ingénieur était d’“expérimenter” sur des
modèles physiques afin d’améliorer son savoir-faire. Après les années 1960, la situation allait
se débloquer avec quelques progrès accomplis en matière de modélisation, en même temps
que la capacité des traitements numériques augmentait fortement.
D'une façon générale, l’origine des pertes de pression, lors du mouvement d'un fluide,
se trouve dans le processus de transformation irréversible de l'énergie mécanique en chaleur.
Cette transformation d'énergie est due à la viscosité moléculaire et turbulente du fluide
en mouvement.
Les pertes de pression singulières se produisent quand il y a perturbation de
l'écoulement normal, décollement des parois et formation de tourbillons aux endroits où il y a
changement de section, de direction de la conduite, ou présence d'obstacles (par exemple
élargissement, rétrécissement, courbure et branchement, écoulement à travers les ouvertures,
les dispositifs d'obturation ou d'étranglement, entrée dans une conduite, sortie dans un grand
volume, etc.. ).
Dans les calculs courants, on représente globalement cet effet à l'aide d'un coefficient de
pertes de pression sans dimension.
Aujourd'hui, des techniques de calcul rigoureux comme La mécanique des fluides
numérique (MFN), plus souvent désignées par le terme anglais
ComputationalFluidDynamics (CFD), offrent la possibilité de prédire avec une assez bonne
précision les caractéristiques recherchées. La technique consiste à résoudre les équations
fondamentales de la mécanique des fluides.La CFD est en mesure de caractériser parfaitement
le système de cet ensemble. Concernant les travaux numériques, les codes de simulation
numérique deviennent un outil indispensable pour la validation des résultats expérimentaux.
1
Le code FLUENT est devenu l'un des outils le plus utilisé pour la simulation de tous les
phénomènes dans le domaine de mécanique de fluides tant pour l'industrie que pour la
recherche.
Le présent travail a deux objectifs : en premier faire une étude exhaustive du model k-
epsilon, ses atouts et ses limitations ; en deuxième faire un travail de comparaison entre
l’approche empirique (expérimentale) et l’approche numériqueau moyen de la résolution du
problème de l’écoulement à travers un conduit cylindrique présentant un élargissement
brusque et le calcul des pertes de charges (linéaires et singulières) qui s’en suivent.
Dans le premier chapitre, on traitera tout d'abord l'écoulement d'un fluide dans les
conduites cylindriques,en présentant les relations et les formules empiriques pour calculer les
pertes des charges linéaires et en présence de singularités ; et par suite une résolution du cas
de l’élargissement brusque.
Le deuxième chapitreest consacré àl’étude de la turbulence et à l’une des approches
pour la résolution du problème de la turbulence qu’est l’approche statistique à travers les
modèles dits de turbulence.
Dans le troisième chapitre nous exposons les différentes étapes du code de calcul
numérique (Fluent 6) de mécanique des fluides pour simuler l'écoulement a traverse un
élargissent brusque et le calcul de perte de charge.
Le quatrième chapitre, est consacré à la présentation des étapes de calculs de l’exemple
de l’élargissement brusque et une discussion des principaux résultats numériques, avec une
comparaison avec ceux obtenus avec les formules semi-empiriques.
Enfin,en conclusion une synthèse de l'étude est réalisée.
2
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
= =
- Écrivons que la variation de l'énergie cinétique du fluide est égale au travail des
forces appliquées sur la portion de tube de courant.
∆ = ( ̀ ̀)−
∆ =[ ( ̀ )+ ( ̀ )] − [ ( ̀ ̀) + ̀ ]
∆ = ( ̀)− ̀
∆ = ( ̀) − ( ̀)
∆ = ∆ − ∆
∆ = ∆ − ∆
3
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
=� ∆ −� ∆
=� ∆ −� ∆
= −
= − ̀̀
=[ ( ̀) + ̀ ]−[ ( ̀ )+ ̀ ]
= ( ̀) − ̀
= ∆ − ∆
On a :
= =
c'est-à-dire:
� + + =� + + =
4
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
a) Aux faibles vitesses, le filet coloré conserve son individualité jusqu’à l’extrémité
(Fig :I.2.a). La perte de pression ∆P est faible ⇒ le régime est dit laminaire .
b) A partir d’une certaine vitesse de l’écoulement, le filet fluide commence à onduler un
certain temps (fig :I.2.b) avant de se mélanger au reste du fluide. En même temps, on
constate une augmentation brutale de ∆P et une diminution de l’amplitude du jet à la
sortie, ce qui traduit une discontinuité dans l’évolution de l’écoulement. ⇒ le régime
est dit turbulent lisse
c) Si on augmente encore le débit, les tourbillons augmentent d’amplitude et le filet
coloré se mélange à l’écoulement presque aussitôt après son introduction (fig :I.2.c) ⇒
Le régime est dit turbulent-rugueux.
�
� = (I.2)
La valeur du nombre de Reynolds de l’écoulement pour lequel le régime devient
turbulent est appelé nombre de Reynolds critique et désigné par Rc .
5
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
C’est en générale, cette dernière valeur qui est choisie comme critère :
�
= + +� (I.3)
�
Avec :
v la vitesse,
P la pression,
z l’altitude,
�= le poids volumique,
la masse volumique,
l’accélération de la pesanteur.
Entre le point A et un point B situé en aval sur la même ligne de courant que A, on peut
écrire, pour un fluide pesant incompressible en régime permanent, l'équation de Bernoulli
avec perte de charge, équation (I.1) devienne :
�∗ �∗
+ = + + (I.4)
� �
6
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
de distinction entre les diverses lignes de courant. En revanche, dans le cas d'un fluide réel,
bien que P* reste toujours constant sur une section droite (lignes de courant rectilignes au
moins en moyenne pour l'écoulement turbulent), la vitesse V étant variable, la charge dépend
du point considéré ou, ce qui revient au même, de la ligne de courant sur laquelle se situe
le point. On est alors conduit, pour ne pas avoir à faire une étude locale, à définir une charge
moyenne du fluide dans la section droite considérée[1].
Par définition, la charge moyenne du fluide dans une section droite est égale au rapport
entre la puissance mécanique du fluide s'écoulant à travers la section droite W ou puissance
de l'écoule ment (ou, ce qui est équivalent, le flux de son énergie mécanique volumique à
travers la section droite S) et son débit pondéral � ̇ :[1]
�
̇ ∫( +�+��)
= = (I.5)
� ̇ ∫�
Cette notion de charge moyenne est liée au théorème de Bernoulli généralisé (valable
pour un écoulement permanent) dans lequel interviennent la puissance du fluide et la perte
de puissance mécanique (à � près) � ̇ , due à la viscosité, dans un volume compris entre
deux sections droites d'un tube de courant :
� � ̇�
∫ + +� = ∫ + +� − + �̇ (I.6)
� � �
̇ ̇ ̇�
= = + �̇ (I.7)
� � �
Grâce à cette notion, il sera possible d'écrire, entre deux sections droites S1 et S2,
c'est-à-dire de manière globale, une équation analogue à celle de Bernoulli entre deux
points d’une même ligne de courant.
7
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
�
̇ = ∫ + �∗ = �∗ ̇ + ∫
Alors :
�∗
= + ̇ ∫ (I.8)
�
= ̅̅̅ (I.9)
�∗
= + ∫
� ̇
�∗
= ∫ I.
�
Soit :
�∗
= +� (I.11)
�
Si on pose
�= ∫ = ∫ (I.12)
8
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
�
=
Et :
�
= −
Avec : j la perte de charge par unité de longueur,
R le rayon de la canalisation,
r la distance du point considéré à l’axe de la canalisation,
la viscosité dynamique du fluide.
On a alors : = = −
Comme : =
et : =
�= ∫ −
soit : � =2
Ainsi, pour un écoulement de Poiseuille, la charge moyenne est donnée par la
relation :
�∗
= + �
(I.13)
̇ = ∫v
v = v̅ + v̀
où v̅ est la valeur moyenne de la vitesse normale en un point, et v̀ sa fluctuation.
Ainsi, la vitesse étant variable, en toute rigueur, le débit doit également subir des
fluctuations temporelles autour d'une valeur moyenne telle que :
− + + +
̇ = ∫ ̇ =∫ ∫ =∫ ∫ ̅ + ∫ ̀
9
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
Et :
+
∫ ̀ =
Ce débit moyen est effectivement celui qui est atteint lors des mesures classiques de
débit. La vitesse capable du débit U est alors définie à partir de ce débit moyen :
̇
= (I.14)
De même :
̇
̅ = .(I.15)
� ̇
Avec :
� ∗ + �̀∗
�∗ = ̅̅̅
= ̅+ ̀
= ̅ + ̅ +̀ ̀
Dans les expressions ci-dessus, il conviendrait en fait de faire une différence entre les
valeurs des termes de fluctuation de la vitesse pour la vitesse intervenant dans l'énergie
cinétique et pour la projection de la vitesse sur la normale à la section droite. Dans le
premier cas, le terme de fluctuation est de direction quelconque alors qu'il est axial
dans le deuxième cas. Nous négligerons cette différence. Ainsi :
+
̇ = ∫ [∫ (�∗ + �̀∗ )( ̅ + ̀ ) + ∫( ̅ + ̅ ̀ + ̀ )( ̅ + ̀ ) ]
+ + + +
= ∫ [∫ �∗ ̅ +∫ �∗ +∫ � ̀ +∫ �∗̀ ̀
+ (∫ ̅ +∫ ̅ ̀ +∫ ̀ + ∫̅ ̀ + ∫̅ ̀ )]
̅ ̅ ̀ ̀
̅̅̅∗ ̅ + �̀∗ ̀ +
= ∫ [� + + + ̅ ̀ ]
̅̅̅̅ ̀
̇ = ∫ �∗ + ̅ + ∫[ ̀ ̅ + �∗̀ ̀ + ] ( I.16)
Dans cette équation, le premier terme, noté ̇ , représente la puissance due aux
termes de l'écoulement pris en moyenne. La puissance supplémentaire ̇ provient
de la turbulence de l'écoulement. ̇ ayant une forme analogue à celle de ̇ dans le
10
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
cas d'un écoulement strictement permanent, les résultats de ce cas s'appliquent ici, et
en particulier, on peut écrire :
�∗
̇ = � + � ̇ ( I.17 )
�
où U est définie par l'équation (I.14) et � , qui ne dépend que de la répartition des
vitesses moyennes ̅ dans la section, par :
̅
� = ∫ avec = (I.18)
̇ = � � ̇ ( I.19)
Où � est un coefficient sans dimension qui dépend de la valeur des fluctuations et qui
ne s'annule qu'avec elles (cas de l'écoulement laminaire). On a :
�̀ ∗ ̀
� = ∫[ ̀ ̅+ + ̀ ] (I.20)
̇
�∗
̅ =� + (I.21)
�
Expression qui est analogue à (I.11) et dans laquelle le coefficient d'énergie cinétique
� est la somme de deux autres coefficients �r et �f :
� = �r + �f
Avec �r qui dépend de la répartition des vitesses moyennes dans la section, �f qui
dépend des fluctuations de la vitesse et de la pression.
11
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
Comme � reste le même dans toutes les sections (�= 2), l'équation de Bernoulli
applicable entre deux sections droites de conduite, devient :
�∗ −�∗ ∆�∗
= =− (I.22)
� �
= (I.27)
�
12
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
∆�∗ = , , , ,�
Soit:
�
∆�∗ = , , (I.29)
On peut écrire l’expression des pertes de charge moyennes entre les sections 1 et 2 :
∆�∗ �
= = , (I.30)
�
�
Pour des conduites réputées lisses = , la fonction F ne dépend plus que du nombre
de Reynolds. On a alors :
= (I.31)
= (I.32)
13
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
.
= . (I.33)
�
Cette relation, dans laquelle la rugosité n’intervient pas, est valable pour les
écoulements dits hydrauliquement lisses (conduites lisses) ;
� −
- Pour > >
�
√
= ��� + .
�
= − ���
.
(I.35)
Cette relation, dans laquelle le nombre de Reynolds n’intervient pas, est applicable aux
écoulements dits hydrauliquement rugueux.
Expression de Colebrook :
Elle correspond à une association des deux équations précédentes :
� .
√
= ��� [
.
+ ] (I.36)
�√
14
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
Soit :
�
=
On retrouve ainsi expérimentalement le résultat théorique pour lequel nous savons
que : c = 64 et a = -1
La région II est une zone de transition relativement peu étendue (le nombre de Reynolds varie
de 2 000 à 7 000 environ) sans caractéristiques particulières.
La région III, qui s'étend jusqu'à un nombre de Reynolds de 105 environ pour les conduites à
faible rugosité, présente encore une variation linéaire de log λ en fonction de log Re. Son
expression correspond à la relation de Blasius (I.33). Au-delà de 105, si la rugosité est
extrêmement faible, la fonction s'écarte de la linéarité. La formule de Blasius doit être
remplacée par la relation de Kármán et Prandtl (I.34).
La région IV est une région de transition où les résultats de Colebrook, établis pour des
conduites à rugosités irrégulières, diffèrent de ceux de Nikuradse.
15
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
L'ensemble des résultats précédents a fait l'objet d'une représentation graphique dite «
diagramme universel des pertes de charge » (figure :I.4). On y retrouve les résultats de
Nikuradse et les formulations de Poiseuille, de Blasius, de Prandtl- Kármán et de Colebrook.
Dans la zone de transition, il est recommandé d'utiliser plutôt les résultats de Colebrook que
ceux de Nikuradse. L'application de la formule de Colebrook semble représenter plus
fidèlement l'écoulement réel car la rugosité des expériences de Nikuradse était une rugosité
artificielle.
�
Figure (I.4) :– Diagramme universel des pertes de charge : = ,
16
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
= ( I.37)
R= �̇ (U2-U1) (I.38)
Si cette hypothèse n'est pas acceptable, il suffit de multiplier chacun des vecteurs
vitesse moyenne de l'équation (I.38) par le coefficient d'impulsion de la section
considérée.
Les vitesses étant dirigées selon l'axe de la canalisation, la résultante R des forces, qui
s'appliquent sur le fluide, a la même direction. On considère ainsi uniquement la
composante axiale des forces constituant R, soit seulement les forces de pression sur
les sections BB ’ et CC ’. On a :
� =∫ � − ∫ �
̀ ̀
17
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
ou encore :
� =∫ �∗ − � − ∫ �∗ − �
̀ ̀
sont identiques. Comme P * = cte sur les sections droites SBB\ et SCC\ qui ont la même
valeur S2(section aval), on a :
� = �̇ − = �∗ − � ∗
On a :
�∗ − �∗ = −
Cette valeur de la différence des pressions étoilées est reportée dans l'expression de la
perte de charge singulière déduite de l'équation de Bernoulli :
− �∗ − �∗
= +
�
Ce qui donne :
−
= + ( − )
Avec :
= cons�rvation �� la mass�
On obtient :
= − + −
Soit :
−
=
= − = − (I.39)
Soit
= � = − (I.40)
Ou :
= � = − (I.41)
18
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
−
= = ( − )
19
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
Soit :
= ��� = − (I.42)
� �
20
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
(a) entrée selon Borda (b) entrée droite (c) entrée profilée
.
= .
6.1.4. Divergent :
La perte de charge dans un divergent dépend beaucoup d'un compromis entre sa
longueur et son angle au sommet (figure I.8). En effet, lorsque l'angle au sommet 2θ
est faible, les trajectoires suivent le profil du divergent et les pertes de charge,
analogues aux pertes de charge linéaires, s'expriment par les mêmes relations. Si
l'angle devient important, il peut y avoir décollement de veine et pertes de charge
singulières par création de zones tourbillonnaires. Pour obtenir un rapport déterminé
de sections amont et aval du divergent, il faut avoir soit un petit angle et une grande
longueur de divergent, soit un grand angle et une faible longueur de divergent. Dans le
premier cas, les pertes de charge linéaires sont importantes alors que dans le second,
ce sont les pertes singulières. Il existe alors un compromis qui, expérimentalement,
conduit à 7°<θ< 14 °. C'est pour ces valeurs de θ que le coefficient global de pertes de
charge K est le plus faible.
21
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
Sd :Section du diaphragme
Sc : Section de contraction du
jet.
= − (I.43 )
.
Si le fluide est parfait, fn est nul. L'expression (I.44) montre que, le membre de
gauche étant essentiellement positif, la pression étoilée diminue quand le point
considéré se rapproche du centre de courbure. Ce résultat reste qualitativement valable
dans le cas d'un fluide réel pour lequel fn ≠ 0. La pression en B est donc supérieure à
celle qui règne en A. Considérons alors ce qui se passe dans une section droite. La
différence de pression entre B ’ et A’ se fait sentir davantage sur les particules voisines
de la paroi, qui ont une vitesse normale au plan de la section droite faible, que sur
celles de la partie médiane qui ont une vitesse normale plus forte. Les particules de la
circonférence se déplacent alors de la pression la plus élevée vers la pression la plus
basse, c'est-à-dire de B ’ vers A’. En contrepartie, les particules de la zone médiane
vont de A’ vers B ’ comme cela est indiqué sur la figure I.10. Ce mouvement crée des
pertes de charge supplémentaires qui peuvent encore, lorsque q devient grand, être
aggravées par des décollements à la paroi dans la partie aval du coude.
22
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
⁄ �
=[ . + . ] (I.46)
� �
= . sin + . sin ≅ − cos � (I.47)
Pour un angle droit, ≅ , ce qui signifie que le coude fait perdre au fluide
une quantité d’énergie égale à son énergie cinétique.
23
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
L[m]
V1[m/s] h2[m]
h1[m]
24
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
= (II.45)
Re le nombre de Reynolds :
.
= (II.46)
Le calcul de λ1 se fait facilement, alors on calcule ∆� [� ]
Et en prenant :
�
�� = (II.47)
On a : P1[Pa]
Où
= − (II.49)
On a donc: Δ� = Δ�
et
�́ = Δ� − � (II.50)
Enfin la perte de charge dans la deuxième partie de la conduite est calculée de la même
= ⇒ = (II.51)
La perte de charge totale dans la conduite est donc la somme de ces contributions :
∆PT = ∆P1 + ∆Ps +∆P2
25
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
II.36).
Bidimensionnel (x,y)
Fluide visqueux : ≠
Absence de transfert de chaleur.
26
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
.
= . (formule de Blasius) Re =66328.36
* formule colebrook
= .
= .
* formule colebrook = . 7
�
Δ� =
�
= .
×
Δ� =
.
Δ� = . [� ] =
. × × × .
. ×
Δ� = − × Δ�l = . [�a]
⁄
= − ⁄
×
Δ� = . [� ]
Δ� = Δ� + Δ� + Δ�
Δ� = . [� ]
27
Chapitre I: Ecoulement en conduites ; pertes de charges
⁄
= − ⁄
×
�� = . [� ]
Δ� = . [� ]
Δ� = Δ� + Δ� + Δ�
�� = . [� ]
28
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
II.1.La turbulence :
Le sujet est très interdisciplinaire et touche, à la physique, à la mécanique des fluides, à la
météorologie et à l'astrophysique. La turbulence fait partie de l'expérience quotidienne : nul
besoin d'un microscope ou d'un télescope pour observer les volutes de la fumée d'une cigarette,
les gracieuses arabesques de la crème versée dans le café…,
Taille supramoléculaire : la taille admissible par une structure turbulente (on dira
cohérente) est guidée d’une part par l’étendue spatiale disponible (dimensions d’un
canal, épaisseur de la couche limite) et d’autre part par la viscosité. Il existe en
effet une échelle appelée échelle de Kolmogorov[3]s’interprétant comme étant
laplus petite dimension des structures ou tourbillons que l’on peut rencontrer dans
un écoulement turbulent. En-dessous de cette échelle, les effets visqueux font leurs
effets, et l’énergie mécanique est totalement transformée en chaleur. Comprenons
bien qu’il existe alors des structures de taille plus élevée capable de dissiper. Pour
se donner une idée, dans l’atmosphère terrestre par exemple, l’échelle de
dissipation est de l’ordre du millimètre, alors que les plus grosses structures ont
des échelles de plusieurs milliers de kilomètres.
Comportement aléatoire : les mesures mettent en évidence l’aspect chaotique de
toute fonction du champ de l’écoulement (température, pression, vitesses, masse
volumique). On perd alors toute notion de prédictibilité présente dans l’écoulement
laminaire. Une approche statistique est alors nécessaire (ex : la météo).
Dénombrement infini : la mesure de la turbulence donne des résultats différents
selon le point considéré. Néanmoins, ceux-ci font apparaitre des oscillations
recouvrant un très large spectre en fréquence.
Structures tridimensionnelles : il n’y a pas de direction privilégiée même en
présence d’un écoulement considéré comme bidimensionnel.
29
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
30
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
⃗∇. = (II.1)
�⃗
� � + �( . ⃗∇) = −∇
⃗ +� + ∆ (II.2)
La force par unité de masse , regroupe l’ensemble des forces appliquées dans le
volume du fluide. Souvent, seules les forces de pesanteur = sont présentes. Dans ce
cas, on appelle p0la valeur que prend la pression en absence d’écoulement, = ⃗ et ⃗∇� =
� (pression hydrostatique). Pour ces écoulements, la mise en mouvement du fluide est
assurée par un forçage lié à la vitesse imposée par les conditions aux limites. Enfin μ est la
viscosité dynamique du fluide.
En divisant par la densité ρ, l’équation de bilan (II.2) de forces par unité de volume, on
obtient le bilan de forces par unité de masse, qui s’interprète aussi comme une équation de
transport de la vitesse :
�⃗
⃗ ) = − ⃗∇
+ ( .∇ − + ∆ (II.3)
� �
31
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
��
�
= � (II.4)
C’est une équation de diffusion comme l’équation (II.4). La grandeur vectorielle qui
est transportée par diffusion moléculaire est la quantité de mouvement par unité de
masse (i.e. la vitesse). Le coefficient de diffusion D est la viscosité cinématique .
Puisque l’équation est linéaire, l’écoulement restera parallèle tout au long de sa
dynamique. Dans la figure (II.2(a)), on montre la relaxation d’un profil initialement en
forme de marche avec un saut de vitesse ∆U. Sans entrer dans les détails du calcul (la
solution est connue pour le profil initial de la figure II.2), il faut savoir, car c’est un
résultat général des phénomènes diffusifs (II.5) que la taille caractéristique du profil de
vitesse évoluera comme ∝ √ et que le temps caractéristique pour transporter la
quantité de mouvement sur une longueur est :
� = (II.7)
Il est important de noter que le temps caractéristique de transport par diffusion
moléculaire ne dépend pas de l’intensité de la vitesse U qui est transportée, et que ce
transport est d’autant plus efficace que la viscosité cinématique est grande[3].
32
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
Figure. II.2 – Evolution d’un profil de vitesse initialement en forme de marche (gris).(a)
:lorsque seul le terme de transport par diffusion est présent. L’épaisseur du cisaillement (nul
initialement) augmente avec le temps en ∝ √ . (b) lorsque seul le terme de transport par
convection est présent. L’épaisseur du cisaillement (nul initialement) augmente avec le temps
en ∝
Dans le cas du transport convectif, c’est la vitesse elle même qui transporte la quantité de
mouvement. Cette fois ci, on considère l’équation de la dynamique sans le terme diffusif.
Dans ce cas l’équation est non-linéaire (équation d’Euler) :
�⃗
+ ( . ⃗∇) = − ∇
⃗ − (II.8)
� �
Dans le cas des écoulements non-potentiels (ce qui est le cas de la turbulence), on
se heurte au problème de l’existence et de l’unicité des solutions. Souvent, les
solutions analytiques n’existent pas et on a recours à une simulation numérique. A
partir des mêmes conditions initiales que pour le transport diffusif utilisées pour la
figure(II.2(a), on observe une évolution très différente : l’écoulement ne reste pas
parallèle, et on assiste à la formation d’un tourbillon (figure II.2 (b)). Ce tourbillon
de vitesse périphérique Uva transporter de la quantité de mouvement entre la partie
supérieure et inférieure. Le tourbillon grossit au cours du temps comme ∝ .
Avec ce mécanisme, le temps caractéristique pour transporter la vitesse sur une
longueur est :
� = (II.9)
On remarquera que le transport est d’autant plus efficace que l’intensité de la vitesse U
qui est transportée est grande.
33
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
La turbulence est devenue une science expérimentale vers la fin du XIX siècle
quand l’anglais Osborne Reynolds a pu observer la transition du régime laminaire
vers le régime turbulent. Il mit ainsi en évidence quelques lois assez simples et
introduisit un nombre adimensionnel portant son nom qui caractérise cette
transition. Malgré tout, avant les années 1950, la turbulence était un sujet obscur.
La seule issue pour l’ingénieur était d’“expérimenter” sur des modèles physiques
afin d’améliorer son savoir-faire. Heureusement après les années 1960, la situation
allait se débloquer avec quelques progrès accomplis en matière de modélisation, en
même temps que la capacité des traitements numériques augmentait fortement.
Cependant, la prédétermination de propriétés statistiques locales était encore
impossible. De plus quelques problèmes majeurs demeuraient : l’imprédictibilité,
l’universalité des modèles établis, et la convergence des fermetures. Actuellement,
ces problèmes ont été en partie résolus et les calculs numériques permettent une
bonne estimation de l’écoulement moyen en présence d’une turbulence développée.
Des méthodes plus récentes permettent aussi d’estimer le champ fluctuant par
résolution des équations de Navier-Stokes instantanées. On parle de façon abusive
d’expérience numérique.
34
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
Tous les mouvements doivent être résolus par cette méthode, la taille de maille doit
donc être inférieure à l’échelle de dissipation. Le nombre de mailles est alors important.
Ceci a pour conséquence des temps de calcul extrêmement longs, et d’autant plus longs
que la vitesse de l’écoulement est élevée. La capacité et la performance des calculateurs
actuels ne cessent de progresser mais ne permettent pas encore de sonder des
écoulements complexes et `a hautes vitesses `a partir de cette méthode. Néanmoins,
celle-ci permet de mieux comprendre les comportements turbulents dans des
configurations simples, mais aussi dans certains cas de valider les modèles de
turbulence issus de la modélisation statistique.
35
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
que la valeur des pas de temps pour des études instationnaires, deviennent plus
importantes. Cette approche est donc moins couteuse en temps de calcul que la DNS et
la LES, ceci expliquant sa grande utilisation dans le monde industriel. Néanmoins,
notons tout de suite que cette approche présente un fort degré d’empirisme, rendant
alors la méthode peu fiable dans certaines configurations. Le domaine d’application
est très vaste, avec transfert thermique ou sans échange thermique.
� , = �̅ + �̀ , (II.10)
� = li� ∫ � , (II.11)
→∞
� ̀
Que l’on peut mettre sous la forme suivante en utilisant le fait que :
�
�̅ �̅ � ̅ �
�(
�
+̅ )=� ̅ −� + [�̅ − �̅̅̅̅̅
̀ ̀] (II.13)
� �
36
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
écrites précédemment, le tenseur de Reynolds faisant apparaitre le lien étroit entre les champs
moyen et fluctuant.
On note ainsi que la turbulence apporte une contrainte supplémentaire à l’écoulement.
Néanmoins, les contributions des contraintes de cisaillement et de celles liées à la turbulence
ne sont pas identiques. En effet, les effets visqueux sont dominants dans la région proche des
parois, alors que pour des régions qui en sont éloignées, la contrainte turbulente a une
contribution plus importante.
�̅̅̅ �̅̅̅
�̅̅̅̅̅
̀ ̀ =− (� + � ) + ⏟� ̅ (II.14)
Ou ̅ est l’énergie cinétique moyenne du champ turbulent par unité de masse, appelée
de façon plus concise l’énergie cinétique turbulente :
̀ ̀ = (̅̅̅
̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ ̀ + ̅̅̅
̀ + ̅̅̅̅
̀ ) (II.15)
Et ij le symbole de Kronecker ( ij= 1 si i=j et ij= 0 si i≠ j). Le terme isotrope (a) est
nécessaire, afin de ne pas avoir �̅ = �̅̅̅̅̅̅ ̀ ̀ ⁄ ≡ par contraction des indices. La
viscosité est a priori une fonction locale de l’écoulement ≡ , donc fonction du
mouvement turbulent, contrairement à la viscosité moléculaire qui est une propriété du
fluide.
La relation (II.14) repose sur des hypothèses simplificatrices de l’écoulement et sa
turbulence : (1) l’instantanéité de la réponse de la turbulence à une variation du champ
moyen, c’est à dire la non prise en compte de l’histoire de la déformation et de la
37
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
turbulence; (2) la localité, la turbulence étant influencée que par son voisinage immédiat,
(3) la faible inhomogénéité ; (4) la linéarité de cette loi de comportement entrainant une
surestimation de la production de la turbulence. La trop forte diffusivité turbulente est
ainsi à l’origine de la dissipation anticipée des structures turbulentes. Ce dernier point est
probablement celui qui fait le plus défaut à cette approche. En effet, la relation (II.14)est
bien adaptée à la reproduction des composantes de cisaillement (i.e.̅̅̅̅ ̀ ̀ et̅̅̅̅
̀ ̀ ) qui sont
produites respectivement par le cisaillement du au sillage et à la couche limite. En
revanche, elle est incapable de distinguer les trois composantes diagonales, prédisant tout
simplement ̅̅̅ = ̅̅̅̅ ′ = ̅̅̅̅̅
′ = / . On comprendra mieux que les modèles du
premier ordre ne puissent marcher dans toutes les situations.
La viscosité turbulente, inconnue de prime abord, doit donc être définie. Par analogie
avec la théorie cinétique des gaz, la détermination de la viscosité nécessite deux échelles,
ν∼ u × l, où u est la vitesse quadratique des molécules constituant le gaz et l le libre
parcours moyen de ces particules (i.e. la distance moyenne effectuée par ces particules
entre deux chocs). On pourra alors écrire dans notre cas :
=� (II.16)
; ̅ ; ̅ ; ⁄
38
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
� �̅ � �̅ � �̅
+̅ = [ + ]+� −� ̅ (II.19)
� � � � �
� �̅ � � ̅ � �̅ ̅
+ = [ + ]+ � − � ̅ (II.20)
� � � �� �
Ce modèle a été présenté au début des années 1970 par W.P. Jones et B.E. Launder,
puis les constantes ont été déterminées par B.E. Launder et D. Spalding. Un des
avantages de cette méthode est la prise en compte de la variabilité spatiale de
l’agitation turbulente, et sa simplicité de mise en œuvre. Il s’avère etre un des modèles
les plus répandus dans les applications pratiques à l’usage de l’ingénieur (écoulements
dans des conduites par exemple). Utilisé en dehors d’écoulements cisaillés simples
pour lesquels il fut initialement concu, il conduit à des résultats qui, sans etre toujours
quantitativement corrects, restent le plus souvent qualitativement représentatifs.
Rappelons que le modèle k-εstandard, n’est utilisable que dans les écoulements
fortement turbulents, ce qui n’est plus avéré dans des régions proches des parois.
L’utilisation de lois de paroi est alors une solution pour tenir compte de la présence
des effets visqueux. Une alternative à l’utilisation de ces lois de paroi a été mise en
39
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
Le modèle k- est d’autre part basé sur une dépendance locale et surtout linéaire des
tensions turbulentes vis à vis du champ moyen (Eq. II.14). De ce fait, le modèle a
tendance à surestimer les contraintes turbulentes (en leur donnant un aspect diffusif
qu’elles n’ont généralement pas) et la viscosité turbulente dans les zones de fort
cisaillement (couche limite, couche de mélange). D’autre part, cette linéarité fait que
ce modèle a quasiment aucune chance de bien reproduire des écoulements complexes,
en particulier tridimensionnels. De plus, l’équation du taux de dissipation est une
forme approchée, obtenue à partir d’arguments dont certains sont purement intuitifs.
Pour cela, il parait moins adapté aux écoulements plus complexes que le modèle RNG,
proposé dans le paragraphe suivant.
Les écoulements turbulents ont des tourbillons de taille variant entre l’échelle
⁄
intégrale L et des vortex de taille �⁄ (échelles de Kolmogorov). Il existe d’autres
tourbillons de taille inférieure mais leur énergie est faible. La méthode RNG supprime
une bande étroite voisine des tourbillons les plus faible les en remplacent par d’autres
modes. Une fois débarrassé de cette bande étroite, ce qui permet de réduire
notablement les besoins de stockage, on dispose d’un système d’équations de Navier
Stokes avec une viscosité effective, des forces et un couplage non linéaire modifiés.
En enlevant les tourbillons de petites échelles, le Reynolds effectif est diminué tandis
40
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
que la viscosité est augmentée. La théorie RNG conduit à une relation utilisée pour
déterminer de manière plus précise la viscosité effective et permet une meilleure
description des variations des propriétés de transport turbulent avec le Reynolds
effectif.
Par rapport au model k-ε Standard, la détermination de la viscosité effective est
plus élaborée mais RNG utilise aussi les équations de Navier Stokes moyennées :
� �� � � �
(� )=− + [ +� ] (II.23)
� � � �
� � �
�
� = − � − +
�
[
�
] (II.25)
− . 9 9 . + . 9 9 . 9
| | .| | = (II.26)
− . 9 9 + . 9 9
Avec α0=1 Ce résultat issu de la théorie de RNG permet d’appliquer les équations de
transport dans les régions à bas Reynolds, sans avoir recours à des fonctions de paroi.
̅̅̅̅̅̅̅̅
� �
= (II.27)
� �
Ou � = ,� = . 8 , = . et =
41
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
La principale amélioration par rapport au k-ε Standard provient de R, qui permet une
prise en compte plus exacte de certaines anisotropies liées aux variations du Reynolds
local. Grâce à une base théorique plus solide que le modèle k –ε classique qui conduit
notamment à des valeurs typiques un peu différente des coefficients empiriques, le
modèle RNG k-ε donne de meilleurs résultats dans une grande variété de cas.
σk � �ℎ η
1.
4 1.68 0.085 0.7179 0.7179 1 4.377 0.012 0.7
2
� � � � � �ℰ ℰ
�
= ( +� ) + { +� }− ℰ (II.29)
� � � � � +√
où C1 est une fonction de k/. Ce modèle paraît bien adapté aux jets
circulaires, couches limites avec fort gradient de pression adverse, écoulements
à forte courbure et écoulements tourbillonnaires.
�̅ �̅ ��̅ � �̅ �̅
�( +̅ )= ̅− + ( [ + ]) (II.30)
� � � � � �
avec µ e= µ + µ T la viscosité effective. Cette dernière est élevée dans les régions
comportant de forts gradients de vitesse introduisant une production d’énergie
turbulente. L’écoulement moyen est donc régi par cette équation, en plus de
l’équation de continuité moyennée (Eq. II.12).
42
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
(a) (b)
43
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
44
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
U ∗ = l� �y ∗ (II.33)
k
Avec :
⁄ ⁄
∗ � ∗
≡ � ≡ (II.34)
�� ⁄�
� ⁄ ⁄
∗ � ∗
≡ � ≡ (II.35)
45
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
� � �� �
� = ∫ � = ⁄ ⁄
� (II.37)
� � � � �( ) ( �)
⁄
� � �
≡ ∫ = [ + − ⁄ � ] (II.38)
� � �( )
, < �
, < ⁄ , <
� = {� , > ; ={ ; ={ ⁄ − ⁄ (II.39)
, > ⁄� ( ) , >
De façon générale, les modèles statiques sont tous confrontés au problème de non
universalité de ce type de fermeture. C’est pourquoi un choix de modèle de turbulence ne
peut se faire a priori que par une confrontation avec des résultats théoriques ou
expérimentaux.
Dans le cas des de parois améliorées, on utilise un seul profil de vitesse. Ce profil
couvre toute la couche limite (parties interne et externe).Fluent utilise, dans ce cas, la
relation suivante[7] :
+ Γ + +
= + Γ
� (II.40
+ + +
= + (II.42)
46
Chapitre II: La modélisation de la turbulence
=
� �
+
Ainsi que d’une partie turbulente, Γ , avec
+ ⁄
+
�
= + [̀ − +
− +
] (II.43)
Dans cette partie également, le gradient de pression est représenté par , à travers le
coefficient ̀ ci-dessous :
+ +
̀ ={ + +
<
(II.44)
+ ≥
Ou l’on a :
′′
�
=
�
� �
=
Dans le cas ou les coefficients ci-dessus, , et sont tous égales à zéro, la relation
(II.43) admet comme solution une loi de paroi logarithmique classique.
47
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
III.1. Introduction:
Les logiciels de simulation numérique des écoulements par des méthodes de volumes finis
peuvent maintenant être considérés comme de véritable "expérience numérique" lorsque
les simulations sont faites avec soin. L'avantage des méthodes numériques est que toutes
les quantités physiques liées à l'écoulement (champ de vitesse, concentration, champ de
pression…) sont immédiatement disponibles. Dans une expérience, l'obtention de ces
quantités en tous points du champ est souvent impossible où très difficile en pratique. En
revanche, la simulation numérique directe(DNS) des équations de Navier-Stokes est
encore limitée à des nombres de Reynolds modérés et à des écoulements en géométries
simples.
Nous présentons le logiciel de CFD retenu pour la modélisation, en particulier les modèles
de turbulence utilisés. Le choix des conditions limites est également un point très
important que nous développions. Avant d'effectuer des simulations et présenter les
principaux résultats de nous devons nous assurer de la validité du modèle. Pour cela, nous
devons comparer les résultats de nos calculs
Une étude de sensibilité du modèle par rapport au maillage va être effectuée. Les logiciels
sollicités sont GAMBIT pour le maillage et FLUENT pour la simulation.
48
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
49
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
50
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
de chaque volume et est appelé centre de volume de contrôle, il sera noté P. les
nœuds des volumes voisins seront notés suivant leurs positions N, S, W, E, T et B
(se rapportant aux directions North, South, West, East, Top et Bottom
respectivement).
Son principe est décrit par Patankar (1980) : chaque équation continue est intégrée
sur chaque volume de contrôle puis le théorème d'Ostrogradski est utilisé pour
transformer certaines intégrales de surface en intégrales de volume.
L'expression générale de ces équations est :
⏟� (�Φ ⃗ ) = ⏟� Γ � Φ +⏟
Φ (III.1)
Ces équations sont intégrées sur un volume de contrôle dV et leur forme intégrale devient
alors :
∫� � �Φ � = ∫� � Γ � Φ � + ∫� Φ (III.2)
� �
∑ � ϕ � = ∑ Γ� ∇� � + ϕ III. 3
AVEC:
� : nombre de faces de la cellule.
ϕ : valeur de ϕ évaluée à la face .
� ϕ : débit massique à travers la face .
� : surface de la face .
∇� : grandeur de∇� normale à la face .
V : volume de la cellule
51
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
Les équations résolues par FLUENT prennent la même forme générale que celle donnée
ci-dessus et s'appliquent aux différentes mailles du volume de contrôle.
Cet algorithme résume la résolution du problème posé dans les séquences suivantes:
52
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
Les coefficients étant fixes, un solveur linéaire est introduit pour résoudre tout
d’abord les trois équations de la quantité de mouvement et fournir les
composantes de vitesse U*, V*, W* et la pression P* correspondante
demeurant celle utilisée pour calculer les coefficients de la deuxième étape.
Des corrections �′ , ′
, ′
et ′
sont en suite apportés à ces champs afin que les
nouveaux champs P,U,V et W soient les champs qui vérifient à la fois les équations de la
quantité de mouvement et l'équation de continuité.
� = �∗ + �′
∗ ′
= +
∗ ′
= +
∗ ′
= +
= �′
= �′
= �′
Les champs U, V, W sont en suite reconstitués et n'ont plus que pour seule inconnue
commune P.
La substitution de leurs valeurs dans l'équation de continuité donne une relation unique sur
P qui est résolue par le solveur.
Si les critères de convergence sont vérifiés, les champs ainsi déterminés sont les champs
solution du pas de temps considéré .si ce n'est pas le processus est réitéré à partir des
deuxièmes étapes :
Les coefficients sont recalculés a partir des nouvelles valeurs des champs.
53
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
Comme nous savons, toutes les équations de transport, après avoir été discrétisées, peuvent
être mises sous la forme générale suivante :
� �� =∑ � + � (III.4)
∑ � �� +
�� = ��∗ + [ − ��∗ ] III. 5
�
Cette variation peut alors être amortie par l’introduction d’un facteur de sous relaxation ��
de la manière suivante :
∑�� � �� +
�� = ��∗ + �� [ − ��∗ ] (III.6)
�
Il est bien évident que cette procédure de relaxation n’est valable que si la solution finale
de l’équation (III.6) (à la fin des itérations) satisfait bien l’équation (III.4). C’est ici le cas
dans la mesure où lorsque le processus a convergé, �� est censé ne plus varier d’une
itération à l’autre.
La relation �� = ��∗ est alors obtenue et associée à l’équation (III.6) donne finalement
(III.4) recherchée.
� = �∗ + �� �′ III.
Tous les facteurs de sous relaxation doivent être compris entre les valeurs 0 et 1. Plus ils sont
faibles, plus la sous relaxation est forte et plus la convergence est lente. Mais plus, ils sont forts,
plus la sous relaxation est faible et plus il y a de chance faire intervenir des instabilités dans le
processus itératif.
Il n’existe pas de généralité pour choisir les coefficients de sous relaxation. Cela peut
dépendre de la nature du problème, du nombre et de taille des cellules du maillage, de la
54
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
procédure itérative choisie. Il faut cependant savoir que le choix de ces facteurs est
essentiel pour le bon déroulement de la procédure itérative.
Pour finir, rappelons que la valeur des ces coefficients peut être imposée différente d’une
variable à une autre.
Le critère de convergence utilisé repose sur le résidu d'une équation du problème définie
par l'utilisateur. En toute rigueur, le résidu correspond à la somme, sur toutes les mailles,
des erreurs effectuées en question lors que les variables déterminées par le processus sont
réintégrées dans l'équation discrétisée. Par définition :
Φ = ∑ ∑ Φ + − � Φ� III.
�
En choisissant une équation du système ainsi qu'une valeur de résidu à ne pas dépasser sur
cette équation. L'utilisateur fixe un indicateur de la convergence. A chaque itération, le
résidu passe en deçà de la valeur fixée, le processus s'arrête considérant que les calculs sont
convergé et passe au pas de temps suivant.
∑ � � |∑ Φ + − � Φ� |
� = III.
∑ � � | � Φ� |
En choisissant une équation du système ainsi qu’une valeur de résidu à ne pas dépasser sur
cette équation, l’utilisateur fixe un indicateur de la convergence. A chaque itération, le
résidu est calculé sur l’équation choisie et dès que le résidu passe en deçà de la valeur
fixée, le processus s’arrête considérant que les calculs ont convergé et passe au pas de
temps suivant.
Fluent propose par défaut l'utilisation de ces résidus relatifs, et c'est la méthode que
nous utiliserons pour juger de la convergence des calculs.
55
Chapitre III: Procédure de la simulation numérique
Il existe trois option d'utilisation : la 1ere "standard wall function "est proposée par défaut ;
la 2eme "non-Equilibrium function" est particulièrement adaptée pour les écoulements
complexes, soumis à de forts gradients de pression ; et la 3eme "enhanced wall traitement
"qui tient le plus compte de l'effet de paroi.
La 2eme approche consiste à modifier le model de turbulence choisi pour le rendre
compatible avec l'écoulement aux parois. Elle nécessite un raffinement du maillage au
voisinage des parois.
III.5. Conclusion
56
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
IV.1. Introduction
Dans ce chapitre, on va présenter l'ensemble des résultats des calculs effectués con-
cernant la perte de charge à travers une conduite qui subit l’élargissent brusque avec
l'utilisation de model de turbulence k-epsilon.
Dans le but de valider les résultats obtenus avec les calculs effectués en chapitre I à
partir des relations analytiques et empiriques.
Avec:
D1(m) 0.2
D2(m) 0.6
L1(m) 2
L2(m) 2
57
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
domaine de calcul, est choisi sur la base des considérations physiques. Un test préli-
minaire pour différents maillages est indispensable pour toute étude numérique.
�� = �+ IV.
�
Avec :
�
= est la viscosité cinématique,
�
�+ est la distance pariétale adimensionnelle,
� est la vitesse de frottement donnée par :
��
� =√ IV.
�
58
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Modèle Option
Solveur Basé sur la pression
Espace de contrôle 2D
Discrétisation temporelle Stationnaire
Gradient Green Gauss node based
Modèle de turbulence k-ε
59
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Zones Caractéristiques
Types
V= 1m/s
Entrée VELOCITY INLET
Méthode de turbulence : Intensity and hydraulic diameter.
60
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
61
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Pour obtenir des résultats précis en calculs numériques, on doit raffiner le mail-
lage (ce qui induit une augmentation du nombre de mailles), mais on constate que de
ce fait le temps de calcul augmente considérablement. Alors, il faut trouver un com-
promis entre la grille de maillage qui nous donne des résultats acceptables et une durée
de calcul raisonnable.
Trois maillage structuré avec différent densités de mailles ont été teste, et sont repré-
sentés dans la figure suivent et le tableau qui suit:
Figure IV.3:Maillage M1
Figure IV.4:Maillage M2
Figure IV.5:maillage M3
62
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Pour les trois grilles, nous intéressons à la répartition de la pression au long de l'axe de sy-
métrie.
La densité du maillage se ressent évidement sur les temps de calcul et le nombre d'ité-
rations nécessaires pour la convergence d'une solution.
En remarque que les profils de la pression statique sur l'axe de la conduite donnés par les
grilles 2 et 3 sont pratiquement identiques; par contre on observe une importante différence
avec la grille 1.
Donc on considère que la grille 2(maillage 2) et la mieux adaptée pour un équilibre entre
la précision et le temps de calcul.
63
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Dans cette étude on utilise le modèle k-epsilon avec ces variantes (Standard, RNG
et Realizable) pour détermine la perte de charge a travers un élargissement brusque en uti-
lisant le code de calcul Fluent et l'emploi de traitement amélioré des parois (Enhanced
Wall Treatment).
64
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Les pertes de charge calculées en utilisant le code de calcul fluent peuvent être
présentées dans les figures suivantes:
a. k-epsilon standard:
65
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
b. K-epsilon RNG:
c. k-epsilon Réalisable:
On remarque sur les trois graphes que la courbe de la pression totale se divise sur
trois parties essentielles :
66
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
En amont de la singularité : une perte de charge peu importante due par frottement
(fluide -paroi) (perte de charge régulière qui liée essentiellement a l'état de la paroi et la
longueur de la conduite). Elle est provoquée par la viscosité du fluide.
En aval de la singularité : une perte de charge moins importante due par frottements
dans les conduites (pertes de charge linéaires). Elle est provoquée par la viscosité du
fluide. Puisque la vitesse est diminuée en passant dans le 2em tronçon de la conduite
pour cella la perte et plus faible que dans le 1er tronçon ou la vitesse plus élevée.
Si on compare les trois graphes des trois variantes que l’allure sa devient de plus en
plus précise et claire dans ça forme ; on distingue la linéarité et la courbure au début
sa disparaisse dans le model k-epsilon Réalisable.
Figure IV.13: évaluation de� + le long du mur pour le modèle k – ε et ces variantes.
67
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
a. k-epsilon standard:
La perte de charge calculée est valent environ de 450Pa
68
Chapitre IV: Résultats Et Discussions
Par contre dan la 2em ne change rien, puisque les pertes de charge ne dépend qu’ à la
singularité géométrique (une perte de charge singulière) ; changement de section
brusque.
IV.7. Conclusion
Le but dans la première partie de ce travail est de confirmer les résultats de calcul
analytique en utilisant des relations semi-empirique par la simulation numérique en utili-
sant un code de calcule fluent. Le choix de la taille de maillage est toujours un comprimé
entre la qualité des résultats et le nombre final des éléments qui pénalise le temps de calcul.
On constate que les calculs donnés par les deux approches (empirique et numé-
rique) sont du même ordre de grandeur.
69
Conclusion
L’appréciation des modèles de turbulence se fait après comparaisons par rapport aux
méthodes expérimentales. Un des avantages de modèle k-εstandard est la prise en compte de
la variabilité spatiale de l’agitation turbulente, et sa simplicité de mise en œuvre.Il conduit à
des résultats qui, sans être toujours quantitativement corrects, restent le plus souvent
qualitativement représentatifs. Le modèle k-εstandard, n’est utilisable que dans les
écoulements fortement turbulents, et donc en dehors des régions proches parois. Il est d’autre
part basé sur une dépendance locale et surtout linéaire des tensions turbulentes vis à vis du
champ moyen. De ce fait, le modèle a tendance à surestimer les contraintes turbulentes (en leur
donnant un aspect diffusif qu’elles n’ont généralement pas) et la viscosité turbulente dans les
zones de fort cisaillement (couche limite, couche de mélange). D’autre part, cette linéarité fait
que ce modèle a quasiment aucune chance de bien reproduire des écoulements complexes, en
particulier tridimensionnels. De plus, l’équation du taux de dissipation est une forme
approchée, obtenue à partir d’arguments dont certains sont purement intuitifs. Pour cela, il
parait moins adapté aux écoulements plus complexes que le modèle RNG, Ce modèle a pour
intérêt majeur d’aboutir sur des résultats plus réalistes dans des régions de fort gradient en ne
produisant pas de diffusivité excessive qui faisait défaut au modèle k-ε standard. Ceci est très
important dans les cas ou l’écoulement subit des accélérations ou des décélérations importantes
(conduite en présence d’un convergent ou d’un divergent) ou lorsqu’il existe des décollements
ou des zones de recirculation.
REFERENCES
[1] Écoulement des fluides-Écoulements en conduites. Réseaux
par André LALLEMAND. Institut national des sciences appliquées de Lyon
[5] R. Comolet, «Mécanique expérimental des fluides», tom II 5 me édition, Masson, Paris,
1990.
[6] Abdou Amel, (2011): Etude numérique d’une couche limite turbulente
autour d’un profil bidimensionnel
[7] J. Bredberg, «On the wall boundary condition for turbulence models» Internal rapport
0/4, Sweden, 2000