These Allag Udg
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These Allag Udg
Présentée par
Hicham ALLAG
Ce travail de thèse a été réalisé dans le cadre d’une co-tutelle entre l’Université Mentouri de
Constantine et l’Université de Grenoble, il est effectué essentiellement au Laboratoire G2elab
de Grenoble et au Laboratoire d’Electrotechnique LEC de Constantine.
Je remercie aussi tous mes collègues de travail au sein de la Faculté des Sciences et de la
Technologie des Universités de Jijel et de Constantine, ainsi que tous mes amis.
DEDICACES
A mes chers parents, à mes frères et soeurs, à ma femme et mon petit fils Mohamed Salah
Sommaire Général
SOMMAIRE
I
Sommaire Général
II
Sommaire Général
Sommaire Général
Introduction Générale 3
III
Sommaire Général
Chapitre III : Méthodes et calcul bidimensionnels des interactions entre les aimants
permanents
III.1 Introduction 51
III.I.1 Principes des sources équivalentes 52
III.I.1.1 Calcul du champ magnétique dû à un volume aimanté en
un point extérieur à l’aimant 52
III.2 Application en 2D de la méthode des charges équivalente
« Approche Coulombienne » 56
III.2.1 Calcul du potentiel scalaire 57
III.2.2 Calcul du champ et de l’induction magnétiques 57
III.2.3 Forces et énergies d’interactions entre les aimants permanents 58
III.2.3.a Cas ou l’aimantation des deux aimants est parallèle 58
III.2.3.a.1 Application aux paliers magnétiques 59
- Centreur à bague Concentrique de type A1 59
- Centreur à bague Concentrique de type E1 61
III.2.3.b Cas ou l’aimantation des deux aimants est perpendiculaire 62
III.2.3.c Etude de l’inclinaison de l’aimantation 63
III.2.3.c.1 Cas ou l’aimantation de l’un des aimants est inclinée 63
III.2.3.c.2 Cas où les aimantations des deux aimants sont inclinées 65
IV
Sommaire Général
Chapitre IV : Calcul tridimensionnel des énergies et des forces d’interaction entre les
aimants permanents
IV.1 Introduction 79
IV.2 Potentiel scalaire, champ et induction magnétiques créés par une
surface rectangulaire chargée 79
IV.3 Potentiel scalaire, champ et induction magnétiques créés par un
aimant permanent de forme cubique 83
IV.4 Calcul d’énergie et des forces d’interactions entre deux aimants cubiques 84
IV.4.1 Cas où les aimantations sont parallèles 84
IV.4.1.1 Calcul d’énergie 85
IV.4.1.2 Calcul de forces d’interactions 86
IV.4.1.2 Exemple de calcul 86
IV.4.2 Cas où les aimantations sont perpendiculaires 88
IV.4.2.1 Calcul d’énergie (la polarisation du deuxième aimant est suivant Y) 89
IV.4.2.2 Calcul des forces (la polarisation du deuxième aimant est suivant Y) 89
IV.4.2.3 Calcul d’énergie (la polarisation du deuxième aimant est suivant X) 91
IV.4.2.4 Calcul des forces (la polarisation du deuxième aimant est suivant X) 91
V
Sommaire Général
Chapitre V : Calcul analytique en 2D des couples exercées sur les aimants permanents
Annexe A 130
Annexe B 132
Annexe C 135
Annexe D 138
Références 146
VI
Introduction
INTRODUCTION
-1-
Introduction
-2-
Introduction
INTRODUCTION
L’utilisation d’aimants permanents est de plus en plus dominante dans les domaines
industriels à cause de l’apparition d’aimants dits terres rares. Ces derniers présentent des
caractéristiques remarquables, tels que la rigidité d’aimantation, le pouvoir de fonctionner en
circuits ouverts sans risque de désaimantation et l’énergie importante fournie permettant
d’avoir des forces d’interactions considérables qui rend leur rôle dans des systèmes
électromécaniques incontournable. Les suspensions ou les lévitations magnétiques en fait
partie, c’est vrai que les lévitations magnétiques sont applicables sous plusieurs manières et
que chaque type présente d’énormes intérêts, mais en même temps des inconvénients qui
laissent toujours le choix aux réalisateurs de concevoir tels types ou tels autres. Si on
considère par exemple le critère de stabilité, la lévitation à base des supraconducteurs est le
meilleur exemple à prendre contrairement aux suspensions passives à base d’aimants
permanents qui ne sont pas totalement stable (Théorème d’Earnshaw). Mais du point de vue
coût de réalisation et de fonctionnement la différence est considérable et elle est en faveur des
suspensions passives.
Dans l’ensemble de cette thèse, l’objectif sera de déterminer et de calculer les interactions
entre les aimants permanents et de les appliquer aux paliers magnétiques et les systèmes de
suspensions passives en générale. Ce travail est composé de cinq chapitres, dont le premier
sera consacré à l’état de l’art des différents types de lévitations magnétiques, leurs premières
apparitions et développements et surtout les domaines d’applications.
Notre choix d’étude est basé sur les paliers à aimants permanents de type terres rares – les
plus utilisés actuellement -, dont il faut connaître les principales caractéristiques magnétiques
et quelques critères liés à la température et au fonctionnement mécanique. Pour ces raisons,
on va présenter au deuxième chapitre leurs différentes classes industrielles fabriqués
principalement en Chine et fournis sous plusieurs gammes.
-3-
Introduction
Au troisième Chapitre, nous nous intéressons aux calculs des énergies et des forces en 2D
issues des méthodes des sources équivalentes -plus exactement la méthode des charges
équivalentes- par l’approche coulombienne. Nous verrons les développements analytiques
dans le cas des systèmes à aimants dont les aimantations sont parallèles, perpendiculaires ou
dirigées suivant des directions quelconques (les exemples d’applications sont des systèmes de
paliers magnétiques). Par le principe de superposition, nous pouvons étendre nos calculs à des
blocs d’aimants empilés de façon horizontale et verticale. Nous constaterons aussi qu’il est
possible de considérer la présence des ferromagnétiques à perméabilités élevées en utilisant le
principe des images.
L’étude en 2D faite au troisième chapitre peut être bien adaptée à certains systèmes, mais pas
à d’autres, qui nécessitent des développements dans les trois directions de l’espace, des
aimants dans de tels systèmes seront étudiés comme étant des parallélépipèdes. Dans le
quatrième chapitre on va voir comment peut-on calculer les énergies et les forces
d’interactions entre deux aimants à aimantations parallèles et perpendiculaires. Les
aimantations pour des aimants cubiques orientés de façon quelconques ont attiré notre
attention, dans le sens d’exprimer analytiquement les interactions pour des inclinaisons bien
spécifiques. Les résultats pourront être exploités à des systèmes d’Halbach. Aussi dans ce
même chapitre, nous développerons des calculs pour des aimants en rotation, dont les
utilisateurs de tels systèmes peuvent les appliquer facilement à des coupleurs magnétiques ou
pour certaines machines à aimants.
Une approche originale de calcul des couples fera l’objet du dernier chapitre, dans laquelle on
va présenter l’aspect physique du calcul à partir de l’énergie. Les développements seront
toujours faits par voies analytiques en 2D.
Enfin, on terminera ce travail par des conclusions et des perspectives concernant les travaux
futurs.
-4-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
CHAPITRE I
-5-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
-6-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
-7-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
lévitation de corps magnétiques tels que les aimants permanents, les ferromagnétiques, les
diamagnétiques et les conducteurs. De son étude [Delamare.94], on peut tiré les conclusions
suivantes :
- Aimants dans des champs statiques : si un aimant (d’aimantation rigide voir chapitre II)
est plongé dans un champ statique, l’étude de la stabilité par le biais des raideurs (Annexe A
et Annexe B), confirme qu’au moins l’un des trois axes de translation de l'aimant sera
instable. Par conséquent il est impossible de réaliser une suspension stable uniquement à base
d'aimants. Ces propriétés restent valables pour des bobines parcourues par un courant constant
car elles sont alors équivalentes à des aimants.
- Matériaux à aimantation non constante dans des champs statiques : du point de vue
stabilité on peut classer les matériaux en deux catégories. Les matériaux où les perméabilités
relatives µr sont supérieures à 1, qui correspondent à une susceptibilité magnétique χ positive.
Ces matériaux sont les ferromagnétiques et les paramagnétiques. La deuxième catégorie
concerne les diamagnétiques (µr < 1 et χ négative)
- Si la susceptibilité magnétique χ est positive, le corps ne peut toujours pas trouver une
position d'équilibre stable puisqu'il y a instabilité suivant au moins une des trois directions.
- Si la susceptibilité magnétique χ est négative (matériau diamagnétique), il est vrai que
la somme des raideurs est positive, mais il est impossible d'aboutir à une conclusion
générale de stabilité ou d'instabilité, chaque système étant un cas particulier.
- Matériaux conducteurs dans un champ statique : dans ce cas, pour qu’il y ait stabilité
il faut avoir un conducteur qui laisse circuler un courant permanent en champ statique, seuls
les supraconducteurs peuvent le réaliser. C’est la fameuse lévitation supraconductrice
(Annexe B).
- Matériaux conducteurs dans un champ magnétodynamique : un conducteur placé
dans un champ magnétodynamique est soumis à des raideurs dont la somme est toujours
positive en moyenne. Chacune des raideurs peut donc être positive et entraîner la stabilité
suivant les trois axes de translation. Un conducteur peut donc être stable dans un champ
magnétodynamique (Annexe B).
Bien que ce théorème ait été publié au XIXème siècle pour l’électrostatique et étendu au
magnétisme en 1940, certains de nos contemporains essaient encore de concevoir des
suspensions constituées uniquement de matériaux à aimantation rigide ou de matériaux
ferromagnétiques. Il paraît ainsi de temps en temps une publication ou un brevet consacré à ce
type de système. Jusqu'à aujourd'hui, aucun prototype n'a pu valider ces conceptions et mettre
-8-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
-9-
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Electro-aimant Force, F
Power
Point
z F0+∆F opérationnel
Capteur de Fz
F0
position
F0-∆F
Objet
suspendu b)
a) mg Entrefer, z
Contact d’essuie-glace b)
a)
Figure I.2 Les schémas des brevets de Greiminger sur les suspensions commandés
a) Système de commande utilisant un rouleau mécanique raccordé avec un potentiomètre
b) Configuration modifiée ; variation de la reluctance magnétique
- 10 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
thermoïoniques ont été aussi utilisées pour pouvoir piloter l'électro-aimant [Kemper.37] et
[Jayawant.81].
Le travail de Kemper a été jugé intéressant pour l’utilisation dans le transport (l’idée d’un
train sans roues), mais le poids des contrôleurs de puissance - les valves thermoïoniques-
employés pour mettre en application le système électromagnétique de Kemper été vraiment
un très grand obstacle. A cette époque, l’utilisation des électro-aimants contrôlés a été
considérée non viable.
Cependant, avec l’arrivée de la technologie des transistors -vers les années soixante- capable
de manipuler des niveaux de puissance élevés, le potentiel des suspensions
électromagnétiques dans le domaine de transport commence à être réaliste. Plusieurs
prototypes de laboratoires ont été réalisés vers la fin des années soixante (fin 1960- début
1970) et la plus grande réalisation à l’époque, été celle construite par le staff technique de
Krauss-Maffei et à l’université de Sussex [Jayawant.81] et [Sinha.87] (Figure I.3).
Après cette réussite, plusieurs universités et pays dans le monde ont dépensé beaucoup
d’argent pour faire des recherches exhaustives dans ce qui été un rêve d’autrefois, le domaine
des trains en lévitation. Parmi les travaux récents les plus connus, on peut citer le projet
Swissmetro, un train en sustentation magnétique dans un tunnel sous vide (Figure I.4.a). Dans
ce projet, les concepteurs doivent gérer le roulis, le tangage, le lacet, la hauteur et la position
latérale du train. Le sixième degré de liberté correspond au déplacement du train, géré par un
moteur linéaire. La lévitation du Swissmetro est complexe car, à part le déplacement du train,
tous les degrés de libertés sont instables. Plus concrètement, sans un contrôle très précis de
tous les électroaimants servant à sa sustentation, le train à une forte tendance naturelle à venir
se coller à son rail [Faure.03].
- 11 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
- 12 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Une autre possibilité pour simplifier la construction des paliers magnétique est d’utiliser trois
pôles seulement [Meeker.06] et [Chiba.05], Trois sources de champ magnétique présentent le
nombre minimal nécessaire d’électro-aimant pour la lévitation du rotor du palier (Figure
I.6.b). L’avantage est de minimiser la taille du dispositif ainsi que les circuits électroniques
associés. Mais le domaine d’instabilité augmente par rapport à des systèmes avec un nombre
plus grand d’électro-aimants (Figure I.6.b).
a) b)
- 13 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
circuit résonant. La force réelle exercée sur l’objet est proportionnelle au carré du courant
F=h(i2), [Jayawant.81] et [Sinha.87].
Point
F0+∆F opérationnel
Capteur de z Fz
F0
position
F0-∆F
Objet
suspendu b)
a) mg Entrefer, z
Cette technique été appliquée de façon sérieuse à partir de 1960 à l’MIT, à l’université de
Virginie et aussi par le groupe industriel General Electric. Plus récemment, [Frazier.74] et
[Jin.94], le circuit LC est appliqué aussi aux paliers magnétiques tournants qui sont, en effet,
très proche des paliers magnétiques actifs (PMA) dans le sens où ils s'appuient également sur
des bobines avec des courants qui varient selon la position du rotor et qui exigent également
des câblages externes et des alimentations. Par contre, le plus grand avantage par rapport à la
plupart des PMA, c’est que les paliers à circuit "LC" sont simples et n'ont pas de capteurs de
position, mais les inconvénients résident surtout dans la faiblesse du rendement, dans la
capacité de charge et dans la rigidité. En outre les PMA peuvent aussi être conçus de manière
à fonctionner sans capteur de position explicite. Enfin, Pour toutes ces raisons, les paliers à
circuit "LC" ne peuvent pas rivaliser avec les PMA.
- 14 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
En plus des avantages déjà cités, l'utilisation des supraconducteurs de type II, travaillant au-
dessus de Hc1 présente des capacités de charge et une rigidité plus élevées que celles qu’on
peut obtenir avec des supraconducteurs de type I. La découverte récente des supraconducteurs
à haute température critique HTC [Bednorz.86] et [Wu.87] tels que les YBaCuO -qui sont
typiquement des supraconducteurs de type II- restent dans l’état supraconducteur à des
températures beaucoup plus élevées -bien au-dessus du point d'ébullition de l'azote liquide- .
Pour ces raisons, des efforts importants ont été toujours dédiés à la conception des paliers
magnétiques à supraconducteurs de type II à HTC [Filatov.96]. [ [Filatov.98]. [Shin.98] et
[Shin.01]
Un supraconducteur de type II, n’expulse pas totalement les lignes de flux. Il est formé de
zones supraconductrices -où circulent les courants- et de zones dans l’état normal dans
- 15 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
lesquelles le champ magnétique peut pénétrer (Figure I.9). Les zones, où pénètrent les flux
magnétiques, sont appelées des vortex car ce sont les courants supraconducteurs circulant
autour d’elles qui stabilisent le champ magnétique. On dit que le supraconducteur est dans un
état “mixte” pour le distinguer de l’état Meissner [Tixador.03].
Figure I.9 Réseau de vortex dans un supraconducteur. Le champ magnétique peut pénétrer dans
les zones “normales” entourées par les courants supraconducteurs
Quand les supraconducteurs de type II sont utilisés et quand ils interagissent avec des champs
magnétiques dépassant Hc1, les caractéristiques (force de lévitation - déplacement)
présenterons des formes d’hystérésis (à cause des phénomènes de piégeages), ce qui rend le
mouvement des rotors des paliers tournants imprévisible et provoque des défaillances issues
des vibrations engendrées [Hull.98]. Ce phénomène d’hystérésis nuisible pour les paliers
tournants, joue un rôle très important dans la stabilité de la lévitation pour le système de
l’aimant et la pastille supraconductrice. La Figure I.10, présente la courbe expérimentale de la
force de lévitation qui montre l’état attractif et répulsif dus au comportement hystérétique du
supraconducteur YBaCuO [Moon.04], [Tixador.03] et [Hiebel.95].
Afin d’illustrer les forces et la stabilité d’une manière simplifiée on peut assimiler le moment
magnétique de l’aimant à celui d’une spire parcourue par un courant. L’expulsion du champ
magnétique généré par l’aimant au voisinage d’un supraconducteur détermine une variation
dans l’espace de ce champ (gradient), ce qui produit une force sur le moment magnétique de
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Figure I.11 Schéma représentant les forces sur l’aimant et le champ magnétique autour du
supraconducteur
Lors d’un déplacement de l’aimant, les lignes de champ magnétique vont le suivre et restent
centrées sur l’aimant. Dans un supraconducteur de type II, les lignes de champ traversant le
supraconducteur (vortex) restent piégées à l’intérieur même si on enlève l’aimant. Il y a donc
une sorte d’effet mémoire.
On a par conséquence une dissipation d’énergie, qui correspond à la variation des courants à
l’intérieur du supraconducteur. Pour illustrer la stabilité mécanique de l’aimant, on va
examiner un cas extrême dans lequel le champ reste complètement figé. Considérons d’abord
un déplacement latéral de l’aimant représenté par la spire fictive (Figure I.12).
Figure I.12 Schéma représentant les forces sur l’aimant lors d’un déplacement à droite
La partie droite de la spire se trouve dans une zone à plus fort gradient radial: Br augmente et
Bz diminue. La force radiale qui tire la spire vers l’extérieur diminue. Au contraire, la partie
gauche de la spire se trouve dans une zone où les lignes de flux sont pratiquement verticales:
- 17 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Bz augmente et Br diminue. Il s’en suit que la force radiale, orientée vers la gauche,
augmente. La force radiale résultante a tendance à ramener la spire au centre, autrement dit à
la stabiliser. Celui-ci n’est pas le seul effet. On peut montrer par un raisonnement semblable
que le champ magnétique du supraconducteur tend aussi à stabiliser l’aimant verticalement
(Figure I.13). Dans les cas de figure précédents, l’aimant est soumis à une force répulsive.
Toutefois, si l’on bouge la spire verticalement dans un champ supposé constant, la force
verticale est inversée au delà du plan horizontal de symétrie (celui marquant la position de
l’aimant à l’origine). En effet, comme illustré dans la Figure I.13, la composante radiale Br est
inversée et la force de répulsion se transforme en attraction. Si le supraconducteur était assez
léger il pourrait être soulevé par l’aimant.
Figure I.13 Schéma représentant les forces sur l’aimant lors d’un déplacement vers le haut
N S N S
N S
Supraconducteur
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Boucle
Direction de
Supraconductrice
Mouvement
Plaque conductrice
Figure I.15 : Boucle de courant supraconductrice en mouvement au dessus d’une plaque conductrice
Tant que la bobine est à l'arrêt le champ magnétique n'est pas affecté par la réaction de la
plaque. Si maintenant la bobine commence à se déplacer, des courants induits se
développeront au niveau de la plaque provoquant une force de lévitation qui va repousser la
bobine vers le haut (loi de Lenz). En augmentant la vitesse, ce phénomène devient de plus en
plus intense provoquant l’augmentation de la force verticale. Des essais expérimentaux ont
prouvé que cette force n’augmente pas indéfiniment mais elle va se stabiliser à un seuil limite
(Figure I.16) [Moon.03].
- 19 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Figure I.16 Résultats classiques obtenus pour la force de lévitation (Lift) et de guidage (Drag),
Cette limite, est obtenu lors de l’expulsion total du champ magnétique par la plaque. Dans ce
cas précis, le modèle peut être vu comme étant une bobine en interaction avec sa propre image
(Figure I.17).
Bobine
Supraconductrice
Image de la bobine
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
- 21 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Après le ML100 et juste vers la fin des années soixante dix, le JNR a mis au point le ML500,
un véhicule qui a atteint un record mondial de 517 km/h sur 7 km de piste à Miyazaki, dans la
Préfecture de Kyushu dans le sud du Japon. La voie de guidage est en forme de "T" inversé.
Plusieurs véhicules ont été réalisés depuis à ce jour, en jouant sur la forme (des prototypes en
forme de U réalisé en 1982 atteignant les 305 km/h), l’amélioration des supraconducteurs,
leurs disposition,….etc. [Moon.03], [Sinha.87] et [Jayawant.81].
L’inconvénient majeur des trains Maglev à supraconducteurs est qu’ils nécessitent de grandes
quantités d'énergie et leurs prix est très coûteux. Pour pallier ce problème, des solutions
récentes commencent à apparaître. Richard et Poste du laboratoire LLNL (Lawrence
Livermore National Laboratory) ont développé une nouvelle méthode pour les Maglev vers la
fin des années 1990 [Richard.98] et [Post.98], cette dernière est appelée Inductrack Maglev.
Elle est basée sur un arrangement d’aimants permanents modernes sous forme de blocs
d’Halbach (appelée ainsi, car elle a été inventé par Klaus Halbach pour l'utilisation en
accélération de particules [Halbach.85]). La configuration d’aimants d’Halbach linéaire -telle
qu’elle est présentée en Figure I.20-, est une disposition spéciale d’aimants utilisée pour créer
un champ magnétique sinusoïdal intense au dessous, tout en annulant presque les champs
magnétiques au-dessus de celle-ci.
- 22 -
Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Ces blocs sont placés sous le train, en face du rail formé de matériau conducteur et dont la
lévitation électrodynamique est induite par le mouvement de guidage horizontal.
Le premier train à l'échelle des laboratoires en utilisant la méthode Inductrack a été réalisé en
1998 par [Post.98]. Ils ont réussi à créer un chariot d'essai, mais il est encore au stade de
développement. Aussi, dans le cadre des programmes proposés par les sociétés « Maglev US
Department of Transportation, Federal Transit Administration et General Atomics (GA) », des
projets de création des trains à sustentation magnétique utilisant ce principe sont lancés et de
nombreuses personnes travaillent déjà sur les sujets [Post.03],[Ham.06] et [Funk.05].
L’inconvénient majeur de cette méthode vient de la puissance importante qu’il est nécessaire
de fournir à la bobine. Cette puissance engendre un échauffement important de la partie
suspendue et de l’inducteur. L’expérience de Thompson prouve qu’on peut obtenir la
lévitation à partir de 60 Hz et un fort courant issu du circuit résonnant (l’inductance est
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Pour ces raisons, cette méthode n’est utilisée de manière industrielle que dans des fours à
induction. En effet, lorsque le matériau conducteur à chauffer est soumis à des champs
variables, il se crée en son sein une force qui à tendance à le repousser loin de l'inducteur.
Ceci permet de ne pas avoir de contact entre le métal en fusion et le creuset qui risque de le
polluer.
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Très Basses Températures à Grenoble, ont utilisé, pour faire léviter des gouttes d’eau et des
souris, un double électro-aimant capable de produire des inductions magnétiques allant
jusqu'à 27 teslas. Cet électro-aimant est constitué d'une bobine de cuivre d'axe vertical,
entourée d'une bobine supraconductrice refroidie à l'hélium liquide ; celle-ci ne présente plus
aucune résistance au passage du courant ; on peut donc y faire circuler des intensités très
élevées, qui engendrent un champ magnétique d'une puissance considérable [Beaugnon.91].
D’autres travaux très remarquables dans le laboratoire de Némegue, ont été réalisés par Berry
et Geim [Berry.97]. Il s’agit bien de faire léviter des grenouilles (Figure I.23), sauterelles et
d’autres petites créatures, à l’intérieur d’un solénoïde produisant des inductions magnétiques
jusqu’à 16 T.
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
ainsi que nous pouvons trouver dans le commerce, des toupies capables de tourner quelques
minutes à plusieurs centimètres au-dessus d’un socle magnétique (Fig.I.24)
Malheureusement, les suspensions ou les lévitations utilisant ce principe, ont été jugée
difficile à mettre en œuvre en pratique, en raison de la faiblesse en rendement et en capacité
de charge et aussi, la stabilité est très sensible aux variations de nombreux paramètres incluant
le poids du rotor, aimantation rémanente des aimants et, surtout, la vitesse de rotation. La
suspension est stable que dans une étroite plage de vitesse [Faure.03] et [Ber.04].
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Dans le cas de la Figure I.22, si la bague intérieure se décale radialement, la bague extérieure
la repousse vers le centre, il s'agit donc d'un centreur. Dans le cas de la Figure I.26, si la bague
intérieure se décale axialement, la bague extérieure la rappelle dans son plan de symétrie. Il
s'agit donc d'une butée.
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
A1 A2
B1 B2
C1 C2
D1 D2
E1 E2
a1 a2
b1 b2
c1 c2
d1 d2
e1 e2
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
En conclusion, nous pouvons retenir la simplicité de réalisation d'un centreur passif et d'une
butée passive. Néanmoins, leur utilisation est rendue délicate par les différentes instabilités
qui peuvent survenir. Rappelons qu’une stabilité complète est impossible à obtenir avec ce
type de paliers [Delamare.94],[Faure.03] et [Yonnet.80].
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
Les circuits magnétiques sont composés de "dents" en vis-à-vis. La moitié de ces dents est
placée sur la partie statique du palier tandis que l'autre l'est sur la partie mobile (Figure I.33).
Une différence de potentiel magnétique est créée entre ces dents soit par un aimant soit
éventuellement par une bobine (mais dans ce cas nous ne pouvons plus parler de palier
passif). Cette différence de potentiel magnétique crée un flux qui circule entre les dents. Ce
flux engendre une pression qui tend à rapprocher les dents. Lorsque nous les décalons
latéralement l'une par rapport à l'autre, nous observons dans le même temps, une
augmentation de l'énergie magnétique globale stockée dans le système. Les dents cherchent
alors à se réaligner afin de minimiser cette énergie.
Sur une butée à réluctance variable, les dents doivent être disposées de façon à s'opposer à un
déplacement axial du centreur (Figure I.34). Cette butée assure donc la stabilité axiale mais
est instable latéralement. Le principal avantage de ces suspensions provient du fait qu'elles ne
nécessitent pas forcement d'aimant sur leur partie en mouvement. Cela permet d'éliminer bien
des problèmes mécaniques lors de la mise en rotation.
Malheureusement, elles génèrent des instabilités beaucoup plus importantes qu'un palier à
aimant [Yonnet.77], ce qui les rend difficiles à contrôler. Un centreur générera une instabilité
le long de son axe de rotation tandis qu'une butée sera instable dans le plan perpendiculaire à
l'axe de rotation.
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Chapitre I Lévitation magnétique, fondement et domaines d’application
I.2 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre un état de l’art sur les différents types de lévitation ou
de suspension magnétique, présentant quelques réalisations, les avantages et les inconvénients
vis-à-vis de la stabilité, du coût….etc.
Dans la suite de cette thèse, qui est dédié principalement aux calculs des interactions entre les
aimants permanents, nous nous intéressons aux suspensions passives. Pour ce faire, il faut
savoir quels sont les types d’aimants employés, leurs principales caractéristiques et surtout la
possibilité de fonctionner en circuit ouvert.
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
CHAPITRE II
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
- 34 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
II.1 Introduction
Dans toutes les configurations de paliers magnétiques à aimants permanents, les aimants
travaillent en circuit ouvert, sans circuit magnétique de fermeture du flux. Pour certaines
d’entre elles, ces aimants travaillent en répulsion. Ces derniers doivent donc avoir un champ
coercitif suffisamment élevé. Il faut des aimants ayant une aimantation M ou une polarisation
J aussi élevée que possible. Dans ce chapitre, nous allons voir le comportement et les
propriétés de quelques aimants industriels qui ont le potentiel d’être les éléments constitutifs
des paliers magnétiques.
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
Il existe maintenant une grande variété de matériaux pour aimants permanents dont les
propriétés et les applications sont très diverses. Ce sont soit des matériaux céramiques soit des
matériaux métalliques, qui sont caractérisés par leurs principales propriétés magnétiques,
l’induction rémanente Br et le champ coercitif Hc , et qui ont de plus des caractéristiques
mécaniques ou physico-chimiques qui influent largement sur les domaines d’applications
[Yonnet.00], [Leprince.D2100].
- 36 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
- 37 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
Pour un bon matériau magnétique dur, en dehors des zones de variation du champ magnétique
ur
où la polarisation de l'aimant se retourne, la polarisation J est pratiquement constante. Une
variation ∆H du champ magnétique se traduit par une variation ∆B de l'induction
magnétique qui vaut :
∆B = µ0 ∆H . (II.2)
b)
a)
- 38 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
irréversible (segment AB) quand le champ reste inférieur à H k . La polarisation J diminue très
légèrement quand le champ inverse augmente, mais cet effet est parfaitement réversible. La
pente du segment AB est caractérisée par χ rev appelée la susceptibilité magnétique
réversible. Le coude de la caractéristique, où commence la désaimantation irréversible. Si on
applique par exemple le champ H D au-delà de H k , les moments magnétique de l'aimant
commencent à se retourner de manière irréversible ; en annulant ce champ, le point de
fonctionnement va revenir en suivant une caractéristique secondaire à peu près parallèle au
segment AB. La valeur de ce champ H k est un point très important de la caractéristique car
elle détermine la limite de réversibilité. C'est le champ maximal que peut supporter l'aimant
avant désaimantation. H k est appelé champ critique [Yonnet.00], [Brissonneau.97] et
[Durand.68].
- 39 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
• B r est l'induction rémanente, qui persiste quand le champ magnétique est nul. Ce point est
confondu avec J r , la polarisation rémanente ;
• H cB est champ coercitif d'induction, pour lequel l'induction créée par l'aimant est
globalement nulle;
• µrev est la perméabilité réversible de l'aimant, qui représente la pente de la partie réversible,
c'est-à-dire le segment AC . Pour une variation ∆H du champ magnétique, la variation
d'induction est donnée par:
∆B = µ rev µ0 ∆H (II.7)
Pour les aimants modernes, µrev est souvent de l'ordre de 1.05 à 1.2. Leur comportement est
assez proche de l'aimant idéal pour lequel la polarisation est totalement constante µ rev = 1 .
NB. Seule la polarisation J atteint une valeur limite de saturation. L'induction B continue
toujours d'augmenter quand le champ H augment. Le champ critique H k caractérise toujours
la limite de réversibilité qu'il ne faut pas dépasser. Pour les aimants dont H k est très élevé, il
peut même être supérieur à H cB (Figure II.4). Dans l'intervalle H k , H cB , l'induction B est
- 40 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
négative bien que l'aimant reste parfaitement aimanté. En pratique, H cB n'est qu'un point de la
courbe de désaimantation sans signification sur l'état de l'aimantation de l'aimant, contrairement
à H cJ pour lequel l'aimant est globalement désaimanté. La valeur de µrev donnée par les
fabricants permet de calculer la variation de l'induction B en fonction du champ H (pente de
AC ). Cette valeur permet aussi de déterminer la pente χ rev de variation réversible de la
polarisation J en fonction du champ H (segment AB ). En effet, sur la partie réversible, on a:
B = µrev µ0 H + J r = µ0 H + J (II.8)
D'où
J = µ 0 ( µ rev − 1 ) H + J r = µ 0 χ rev H + J r (II.9)
courbe B ( H ) . Même si, dans beaucoup de systèmes, ce point ne correspond pas à une
utilisation optimale, ce critère continue toujours d'être utilisé pour caractériser les différentes
nuances d'aimants. Ce produit (B × H )max correspond à une énergie volumique, et s’exprime
en joules par mètre cube (J / m 3 ) . Si l'on suppose que µ rev = 1 , cas de l’aimant idéal, et que
B r2
(B × H ) max = (II.11)
4µ0
- 41 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
Br
B = 2
(II.12)
H = 1 × B r
µ0 2
Ce point peut s'obtenir graphiquement soit en traçant les variations du produit ( B × H ) en
fonction de B (Figure II.5), soit en traçant les lignes d'isovaleurs du produit (B × H ). Pour
avoir un produit (B × H )max élevé, l'aimant doit posséder une induction rémanente élevée et
une plage de fonctionnement réversible qui s'étend au moins jusqu' à ce point
(B × H )max .Mais le (B × H )max ne donne aucune information complémentaire sur le champ
coercitif de l'aimant.
- 42 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
- 43 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
ce type d’aimant est de l’ordre de 0,9 T, et (BH)max vaut environ entre 160 jusqu’à 280 kJ/m3,
Figure II.6.
Le SmCo5 peut être utilisé jusqu’à 250°C. Son induction rémanente est peu sensible à la
température : (∆Jr/Jr∆T)=-0,04%/K et (∆HCJ/HCJ∆T)=-0,2%/K. Ces valeurs peuvent varier
légèrement avec la composition. Malgré le champ coercitif élevé, le SmCo5 est relativement
facile à aimanter, ce qui n’est pas le cas du Sm2Co17 : cela est dû à son mécanisme de
coercivité. L’aimant Sm2Co17 possède une aimantation plus élevée que SmCo5, de l’ordre de
1,15 T, et un champ coercitif important (supérieur à 1000 kA/m). Son (BH)max dépasse
200kJ/m3. Il est surtout capable de fonctionner à 300 ou 350°C, et sa sensibilité vis-à-vis de
la température est faible : (∆Jr/Jr∆T)=-0,03%/K et (∆HCJ/HCJ∆T)=-0,2% à -0,5%/K.
Malgré le développement des NdFeB dont le coût est plus réduit, les aimants samarium-cobalt
sont toujours utilisés. Ils occupent des créneaux que les aimants NdFeB n’arrivent pas à
atteindre [Trémolet.00].
- température de fonctionnement élevé : moteurs d’asservissement, accouplements
magnétiques.
- Systèmes miniatures : capteurs, valves cardiaques, micromoteurs,…..etc.
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
Les aimant NdFeB frittés possèdent de sérieux atouts : tout d’abord leur aimantation très
élevée dépasse 1,4 T pour les nuances les plus performantes, leur produit (BH)max franchit les
400 kJ/m3 (Figure.II.6). Leur coût est plus réduit que celui des samarium-cobalt, car il ne
contiennent pas (ou peu) de cobalt, et le prix du néodyme est plus réduit que celui du
samarium, étant beaucoup plus abondant. La Figure II.7, présente un diagramme où l’énergie
maximale disponible est portée en fonction du prix de revient par joule des quatres familles
d’aimants permanents industriels, les aimants NdFeB fournissent l’énergie au meilleur coût
et, de ce fait, se partagent la plus grande part du marché (en valeur, pas en tonnage où les
ferrites sont toujours les leaders incontestés).
Coût Euro/Joule
Des nuances à champ coercitif plus élevé sont fabriqués (HC supérieur à 1000 kA/m à 20°C),
mais leur induction rémanente est plus réduite. La production totale d’aimant NdFeB frittés a
dépasse 50 000 tonnes par an. On peut montrer, quelques échantillons aimants terre rares
réalisés par la société chinoise « Rare Earth Magnet Company », Figure II.8 et Figure II.9).
- 45 -
Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
II.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu les différents types d’aimants permanents industriels, ils
s’agit des quatre familles, dont la plus importante c’est celle des terre rares à cause de leurs
rigidité en aimantation, l’énorme énergie qu’ils peuvent fournir et les champs coercitifs qui
les rend presque insensibles aux champs démagnétisants. Ces caractéristiques et d’autres -
vues au cours de ce chapitre- les classent dans la même catégorie d’aimants dits « presque
parfaits, idéaux » dont leurs cycles d’hystéresis peuvent être présentés ainsi, Figure I.10:
J B
Jr Br
-HcB
-HcJ H H
Figure II.10 Cycles d’Hystérésis idéal d’un aimant permanent (polarisation et induction)
Ces aimants idéaux, à cause de leurs caractéristiques linéaires, peuvent être traité plus
aisément à l’aide des modèles mathématique issus des lois de l’électromagnétisme.
Dans le prochain chapitre, on va voir comment peut on modéliser les aimants dans l’objectif
de calculer les interactions dans les systèmes bidimensionnels de paliers magnétiques, en
tenant en compte des principales caractéristiques des aimants parfaits.
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Chapitre II Aimants permanents pour les suspensions magnétiques
- 48 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
CHAPITRE III
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Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
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Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
III.1 Introduction
Comme déjà cité au chapitre II, l'utilisation d'aimants à champ coercitif élevé (terres rares) a
permis de développer des systèmes où les matériaux travaillent en circuit ouvert ou en
répulsion. La rigidité de leur aimantation permet de remplacer l'aimant par des densités de
charges magnétiques équivalentes sur des pôles. Les champs et les forces peuvent alors être
calculés par des méthodes analytiques analogues à celles de l'électrostatique.
Dérivée de l’énergie, tenseur de maxwell, sources équivalentes, que des formulations
différentes pour un même phénomène. Celui de la force engendrée sur un matériau présentant
des propriétés magnétiques ou lorsqu’il est plongé dans un champ magnétique [Barre.03],
[Carpenter.51], [Coulomb.81] et [Reyne.87]. La résultante globale donnée par ces méthodes
est identique car les efforts magnétiques globaux qui agissent sur un matériau donné sont
parfaitement définis par la connaissance de la carte du champ extérieur à ce matériau.
Ces formulation de calcul de forces par voie de calcul numérique ont été développées
(éléments finis, différences finies….etc.). Ce type de méthode, très bien adapté au calcul des
systèmes à aimants permanents, peut prendre en compte des formes géométriques complexes
et la saturation des matériaux magnétiques. Toutefois, la taille des problèmes à traiter
nécessite des ordinateurs relativement puissants.
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la détermination analytique des forces d’interaction
entre les aimants permanents et dont les sources équivalentes présentent d’excellentes
approches. Elles reposent sur le fait que l’on peut remplacer l’aimant (ou le champ créer par
celui-ci) par des distributions volumiques et surfaciques de source de champ. Ces
distributions définissent un équivalent parfait du système, où les données magnétiques
équivalentes à celles produite par l’aimant. Du point de vue extérieur à l’aimant, les données
(champ et induction magnétique) produites par ces modèles sont parfaitement équivalentes à
celle de l’aimant. Cependant, à l’intérieur de l’aimant, selon le modèle utilisé, le champ ou
l’induction est modifié. Pour ces méthodes, les sources de champ peuvent être soit des
courants, soit des charges magnétiques, soit une combinaison de courants et de charges [De
Mediros.98] [Bris.D2090].
- 51 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Imaginons, dans le référentiel (O,x,y,z), un volume aimanté (v’), dont l’aimantation J r ' est ()
()
supposée connue en chaque point et un observateur M r ' (Figure III.1). On s’intéresse aux
seules grandeurs magnétiques liées à la présence du volume aimanté et on suppose
l’observateur situé d’abord à l’extérieur de la matière aimantée, donc dans le vide.
Le champ d’induction B (r ) vu par l’observateur dérive à la fois d’un potentiel scalaire µ0V r ()
()
et d’un potentiel vecteur A r , avec :
Vr =() 1
∫∫∫
( ) ( ) dv'
J r' ⋅ r − r' (III.2)
4πµ0 v'
r − r'
3
() 1 ( ) ( ) dv'
J r' × r − r' (III.3)
Ar =
4π ∫∫∫
v' 3
r − r'
On démontre facilement que les intégrales précédentes peuvent être remplacées par les
expressions mathématiques suivantes qui représentent des potentiels scalaire et vectoriel :
() 1
()
J r ' ⋅ n' − div J
dv'
()
4πµ 0 ∫∫s ' r − r '
Vr = ds'+ ∫∫∫ (III.4)
r − r'
v'
- 52 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
- ()
Pour calculer le potentiel scalaire V r d’où dérive le champ d’excitation H , on peut
()
ρ * = −div J (III.6)
( )
σ * = J ⋅ n' (III.7)
- ()
Pour calculer le potentiel vecteur A' r d’où dérive le champ d’induction B , on peut
()
J * = rot J / µ0 (III.8)
( )
K * = J × n' / µ0 (III.9)
Les pôles et les courants ampériens ne sont que des modèles mathématiques sans existence
physiques réelle. Ils n’en sont pas moins très précieux puisqu’ils permettent d’accéder non
seulement au champ vu par l’observateur, mais compte tenu de ce qui a été dit à propos du
moment magnétique, aux forces d’interaction, au couple…etc. [Bris.D2090].
Dans tous nos applications et calculs on va considérer que des aimants idéals, au niveau des
calculs il y’aura des simplifications pour les expressions des potentiels scalaire et vecteur
magnétiques (Equations III.4 et III.5), ainsi :
- 53 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
() 1
()
J r ' ⋅ n' ,
()
4πµ 0 ∫∫s ' r − r '
Vr = ds' car div J = 0 (III.10)
()
1 ()
J r ' × n' ,
()
4π ∫∫s ' r − r '
Ar = ds ' car rot J = 0 (III.11)
On rencontre beaucoup plus de difficultés pour définir le champ magnétique dans la matière
que dans le vide, car une particule chargée témoin y subit les interactions de très nombreuses
particules voisines. On a alors de la peine à isoler une force d’interaction purement
magnétique ; on est conduit naturellement à un traitement statistique.
Si on peut considérer le milieu aimanté comme continu, alors les intégrales (Equations, III.2,
III.3, III.4 et III.5) restent définies partout, ce qui permet de calculer en tout point de la
matière les deux vecteurs :
()
H r = − g ra d V r ( ( )) (III.12)
B (r ) = r ot (A (r )) (III.13)
Hr() ()
Désigne ce que l’on appelle le champ d’excitation au point M r et B r le champ ()
d’induction. Ce sont deux vecteurs étroitement dépendants des deux modèles utilisés pour le
moment magnétique, le modèle polaire d’une part et le modèle ampérien d’autre part. Ils ne
sont évidemment pas indépendants, puisque issus tous les deux de la répartition J r . Un ()
théorème mathématique attribué à Helmholtz [Brown.70] et [Panofski.56], permet de montrer
qu’il existe entre B, H et J une relation extrêmement simple valable en tout point de l’espace:
() () ()
B r = µ0 H r + J r (III.14)
Le cas le plus général est celui où l’on a juxtaposition, en un même point, des effets
magnétiques conjugués dus aux courants et à la matière aimantée. Les champs B r et H r () ()
totaux sont alors les résultantes des différentes contributions. Ils satisfont respectivement aux
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Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Par la méthode ampérienne, l'aimantation est remplacée par une nappe de courants qui
s'enroule autour de l'aimant Figure III.2.c. On les appelle courants ampériens .l'aimant
peut alors être assimilé et calculé comme un solénoïde parcouru par une densité linéique de
courant (Equation III.8) :
ur
J
j=
µ0
Ces modèles avec les considérations que les aimantations sont rigides, conviennent
parfaitement pour les aimants terres rares. Pour un aimant NdFeB où J=1.25 T et de 1cm de
haut (dans le sens parallèle à l'aimantation), la densité de courants ampériens J vaut 106 A/m
ce qui donne un courant total équivalent à 104A sur la surface extérieur de l'aimant. Créer le
même champ permanent avec un solénoïde parcouru par un courant électrique est impossible
- 55 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
pour des systèmes de taille centimétrique, cela permet de comprendre pourquoi les
performances des aimants sont irremplaçables dans les systèmes miniaturisés
J 2b
2a
Figure III.3 Barreau aimanté
y
Y +b P
+σ
-a +a x
X
-σ
-b
Figure III.4 Présentation en 2D d’un aimant par les pôles magnétiques
- 56 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Après calcul, le potentiel scalaire V(p) créé par l’aimant peut s’exprimer ainsi :
σ
ϕ (U i , V j )
1 1
V1 =
4πµ 0
∑∑ (− 1)
i =0 j =0
i+ j
φ (U ,V ) = U ln(U 2 + V 2 ) + 2 ⋅ V ⋅ tg −1
U
(III.16)
V
U i = x − (−1)i a V j = y − (−1) j b
Le champ magnétique peut être calculé par la relation H = − g rad (V ) , Equation III.12.
Donc, les expressions des composantes de H seront :
−σ
ψ (U i ,V j )
1 1
H=
4πµ 0
∑∑ (− 1)
i = 0 j =0
i+ j
Avec
Hx, (
ψ (U ij ,Vkl ) = ln U ij 2 + Vkl 2 ) (III.17)
U ij
Hy, ψ (U ij , V kl ) = 2 ⋅ tg −1
V kl
Et toujours U i = x − (−1)i a V j = y − (−1) j b
Avec
Bx , (
ψ (U ij ,Vkl ) = ln U ij 2 + Vkl 2 )
U ij
By , ψ (U ij , V kl ) = 2 ⋅ tg −1
V kl
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Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
W12 = ∫ V1 .σ 2 dS 2 (III.19)
S
y
+ σ2
2B
β
+σ1
2b α x
o - σ2
2A
- σ1
2a
Si les aimantations sont parallèles Figure III.5, les forces Fx et Fy exercées sur le deuxième
aimant seront exprimés ainsi :
Fx // x =α + A d [V1 ( x, β + B )] d [V1 ( x, β − B )]
=∫
= α −
−σ 2 +σ2 dx (III.22)
L x A
dx dx
Fy //
x =α + A d [V1 ( x, β + B )] d [V1 ( x, β − B )]
=∫ − σ 2 +σ2 dx (III.23)
L x =α − A
dβ dβ
Ce qui donne ;
F// σ 1σ 2
φ (U ij ,Vkl )
1 1 1 1
L
=
4πµ 0
∑∑∑∑ (− 1)
i =0 j =0 k =0 l =0
i + j + k +l
(III.24)
- 58 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Fx // , (
φ (U ij ,Vkl ) = −U ij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ Vkl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Fy // , (
φ (U ij ,Vkl ) = −Vij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ U kl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Avec
σ 1σ 2
ψ (U ij ,Vkl )
1 1 1 1
K // =
4πµ 0
∑∑∑∑ (− 1)
i =0 j = 0 k = 0 l = 0
i + j + k +l
(III.27)
K x // , (
φ (U ij ,Vkl ) = ln U ij 2 + Vkl 2 )
K y // , (
φ (U ij , Vkl ) = − ln U ij 2 + Vkl 2 )
Dans le cas des systèmes axisymétriques le calcul des forces est obtenu en multipliant les
Equations III .24 par 2πR (R le rayon des cercles).
- 59 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Le calcul des forces et des raideurs s’obtient à partir des Equations III.24 et III.27, multipliées
par le diamètre moyen 2πrm et pour un déplacement axiale de l’anneau intérieur d’une
distance Z allant de (0mm à 10 mm). Tous les résultats et les courbes sont obtenus par
programmations des expressions sous l’environnement Matlab ®.
D’après la Figure III.7, on remarque que la force est répulsive et atteint son maximum à une
valeur de déplacement presque égale à 5mm ou à la moitié de la hauteur b. après elle
commence à diminuer jusqu’à être une force attractive qui tende à ramener la bague intérieur
à sa position centrée.
120
Faxiale
[N] 100
80
60
40
20
0
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012
Z [mm]
1 0
0 -2
-1 -4
-2 -6
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012
Z [m] Z [mm]
Figure III.8 Les raideurs axiales et radiales tracées pour un déplacement axiale
de la bague intérieur d’un centreur de type A1
- 60 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Des tracés des raideurs on vérifie que Kz=-2Kr mais ils sont pas parfaitement linéaire.
En comparant les résultats avec ceux de [Yonnet.D3568], on constate d’après le tableau ci-
dessous qu’on a les mêmes valeurs des forces et des raideurs axiales pour les deux
cas (d=0mm et d=1mm) :
La deuxième application est un centreur de type E1 dont les deux bagues identiques ont les
mêmes dimensions que la bague extérieur du type A1 déjà étudié Figure III.9.
Le résultat obtenu montre que la force axial de contact (Fz) est d’environs -241.4886 (courbe
en bleu de la Figure III.10) , cette force diminue en éloignant les deux bagues.
Ces résultats sont validés avec ceux de la référence [Yonnet.D3568]. La même chose pour
estimer la valeur maximale de contact où il faut considérer une très grandes hauteur des deux
couronnes aimantées, plusieurs essais de calcul ont été réalisés, pour enfin constater que
quelques mètre suffisent pour déterminer cette force maximale -au delà de ces distances la
force calculée est pratiquement constante-
La Figure III.10 courbe en vert – correspondante à des hauteurs des bagues de 500 m - est le
résultat d’un calcul confirmant que la force maximale de contact est égale à -632.1782 N.
- 61 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
0
Fz [N]
-100
-200
-300 b=B=0.0025 m
b=B=500m
-400
-500
-600
-700
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012
e [m]
Pour les butées, le retournement de l’aimantation de l’un des aimants par rapport aux
centreurs entraîne l’inversion des signes des expressions.
y
2A
- σ2 + σ2
d
+σ1 2B
2b c x
o
- σ1
Dans le cas où les vecteurs aimantations sont perpendiculaires Figure III.11, les forces Fx et
Fy exercées sur le deuxième aimant seront exprimés ainsi :
Fx ⊥ y = β + B d [V1 (α − A, y )] d [V1 (α + A, y )]
=∫ −σ 2 +σ2 dy (III.28)
L y = β − B
dα dα
L
=
4πµ 0
∑∑∑∑ (− 1)
i =0 j =0 k =0 l =0
i + j + k +l
(III.30)
- 62 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Fx ⊥ , (
φ (U ij ,Vkl ) = −Vij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ U kl tg −1
2 2
) Vkl
U
ij
Fy ⊥ , (
φ (U ij ,Vkl ) = U ij ln U ij 2 + Vkl 2 ) U ij
+ 2 ⋅ Vkl tg −1
Vkl
Avec
Fx ⊥ = Fy // (III.31)
Fy ⊥ = − Fx //
Le calcul des raideurs est fait de la même façon que celui de l’étude parallèle, ce qui nous
donnera :
σ 1σ 2
ψ (U ij ,Vkl )
1 1 1 1
K⊥ =
4πµ 0
∑∑∑∑ (− 1)
i =0 j =0 k =0 l =0
i + j + k +l
(III.32)
U ij
K x⊥ , φ (U ij ,Vkl ) = 2tg −1
V
ij
U ij
K y⊥ , φ (U ij ,Vkl ) = −2tg −1
V
ij
y
2A
- σ2 + σ2
d θ
+σ1 2B
2b c x
o
- σ1
Dans le cas où l’aimantation de l’un des aimant est inclinée d’un angle quelconque θ Figure
III.13, le système peut être étudier comme étant l’association de deux modèles parallèle et
perpendiculaire Figure III.14:
- 63 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Système Système
parallèle perpendiculaire
L
=
4πµ 0
∑∑∑∑ (− 1)
i =0 j =0 k =0 l =0
i + j + k +l
(III.33)
Donc,
U ij
K xinc , φ (U ij ,Vkl ) = 2tg −1
( (
cos θ + ln U ij 2 + Vkl 2 sin θ
))
Vij
U ij
K yinc , φ (U ij ,Vkl ) = − 2tg −1
( (
cos θ + ln U ij 2 + Vkl 2 sin θ
))
Vij
- 64 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
III.2.3.c.1 Cas ou les deux aimantations des deux aimants sont inclinées
Dans ce cas, au lieu que le système est décomposé en deux, il sera décomposé en quatre
systèmes à aimantation parallèles et perpendiculaires Figure III.15.
θ2
θ1
2B
2b x
Lors de la superposition verticale des aimants identiques et d’après la Figure III.16, nous
pouvons remarquer que :
• La distance entre les centres de deux aimants est égale à la hauteur de ces derniers.
• Le montage en tête bêche crée des forces élémentaires qui s’inversent
- 65 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
De ces considérations, on peut généraliser le calcul des forces pour ces systèmes ainsi :
Inversement des
aimantations
F σ 1σ 2
φ (U ij ,Vkl )
N1 N2 1 1 1 1
∑ (− 1) ∑ (− 1) ∑∑∑∑ (− 1)
i + j + k +l
=
n1 n2
(III.35)
L 4πµ 0 n1=1 n 2 =1 i =0 j =0 k =0 l =0
Fx , (
φ (U ij ,Vkl ) = −U ij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ Vkl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Fy , (
φ (U ij ,Vkl ) = −Vij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ U kl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Avec Considération des décalages verticaux
U ij = α + (−1) j A − (−1) i a Vkl = β + (−1) B − (−1) b + 2(n2 − 1)B − 2(n1 − 1)b
l k
150
Fz [N] palier à empilement
palier simple
100
50
-50
-100
-150
-0.01 -0.008 -0.006 -0.004 -0.002 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01
Z [m]
- 66 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
F σ 1σ 2
φ (U ij ,Vkl )
N1 N2 1 1 1 1
∑ (− 1) ∑ (− 1) ∑∑∑∑ (− 1)
i + j + k +l
=
n1 n2
(III.36)
L 4πµ 0 n1=1 n 2 =1 i =0 j =0 k =0 l =0
Fx , (
φ (U ij ,Vkl ) = −U ij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ Vkl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Fy , (
φ (U ij ,Vkl ) = −Vij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ U kl tg −1
2 2
) U ij
Vkl
Avec
- 67 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
En profitant des expressions (Equation III.35 et III.36), on pourra généralisé les expressions
des forces ainsi :
F σ 1σ 2
∑ (− 1) ∑ (− 1) ∑ (− 1) ∑ (− 1) ∑∑∑∑ (− 1) φ (U ij ,Vkl )
N1 N2 N3 N4 1 1 1 1
i + j + k +l
=
n1 n2 n3 n4
(III.37)
L 4πµ 0 n1=1 n 2 =1 n 3=1 n 4 =1 i =0 j =0 k =0 l =0
Fx , ( )
φ (U ij ,Vkl ) = −U ij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ Vkl tg −1
2 2 U ij
Vkl
Fy , ( )
φ (U ij ,Vkl ) = −Vij ln U ij + Vkl − 2 ⋅ U kl tg −1
2 2 U ij
Vkl
Avec
U ij = α + (−1) j A − (−1) i a + 2(n3 − 1)A − 2(n1 − 1)a
III.2.4 Calcul des forces d’interaction entre un aimant et une plaque ferromagnétique
2e
Figure III.20. Principe des images : un aimant en attraction avec une plaque de fer
remplacé par deux aimants en attraction.
- 68 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
III.2.4.1.1 calcul des forces d’un aimant à proximité d’une pièce ferromagnétique
Pour une bonne comparaison, on prend deux systèmes dont ils sont composés d’un même
aimant et qui diffèrent de la partie inférieure, le premier est un aimant Figure III.21.a et le
deuxième est une plaque ferromagnétique.
e e
e
a) b)
Le tracé des forces axiales en fonction de l’entrefer e, montre qu’au contact les deux forces
des deux systèmes sont identiques, mais en augmentant l’entrefer la force entre les deux
aimants est toujours supérieure à celle entre l’aimant et le fer à la même distance Figure III.22
1200
abs|Fy [N]|
1000
aimant-aimant
aimant-fer
800
600
400
200
0
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
entrefer [m]
- 69 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
Dans un palier magnétique à aimants permanents les lignes de flux se referme dans l’espace
environnant le palier. Des pièces ferromagnétiques situées autours de palier vont canaliser les
lignes de flux est créer des forces d’attraction parasites. La détermination de la distance à
laquelle il est possible de placer des pièces ferromagnétiques sans perturber le fonctionnement
du palier est un problème important [Yonnet.80].
Pour voir clairement le problème déjà cité, on choisit de traiter un modèle composé de deux
aimants dont l’un est directement collé à une plaque ferromagnétique ( la vue en 2D est
représentée en Figure III.23).
Les résultats obtenus lors du déplacement horizontal de l’aimant libre –de la position où les
deux aimants sont collés en les séparant progressivement Figure III.24- sont tracés en Figure
III.25.
La courbe en bleu illustre les valeurs de la force radiale qu’exerce le deuxième aimant sur le
premier en absence du fer, les deux autres forces (courbe en rouge et en vert) présentent des
forces parasitaires dues à la présence du fer et calculées par l’effet miroir. Donc la force
globale exercée su l’aimant en déplacement est largement modifiée (courbe en trait noir
pointillée)
- 70 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
80
Fx [N]
60 1-2
1-1'
40 1-2'
force totale
20
-20
-40
-60
-80
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
alpha [m]
Nous avons choisi une application dont l’aimant qui n’était pas collé au fer bouge
horizontalement, cette application précise est équivalente au même système en faisant reculer
en sens inverse l’autre partie (aimant et fer collé) Figure III.26.
Recule de la Déplacement
pièce d’aimant vers
l’avant
Dans ce même cas, la force axiale lors d’un déplacement vertical est affecté elle aussi par la
présence des forces parasites et le principe des images sera toujours applicable de la même
façon Figure III.27 et Figure III.28
- 71 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
5
Fy [N] 1-2
4 1-1'
1-2'
3 totale
-1
-2
-3
-4
-5
-0.04 -0.03 -0.02 -0.01 0 0.01 0.02 0.03 0.04
déplacement vertical [m]
dFx
dx
dF
La raideur magnetique est donc : K = (III.42)
y
dy
dFz
dz
- 72 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
z
z y
β1 β2
θ
x x
Figure III.27 Configuration de deux barreaux aimantés
1 cos (θ − β 1 ) sin (θ − β 2 )
H1 = J1 ∫ r1 + θ dS 1
2πµ 0 S1
2
r12 r122 (III.43)
L’énergie d’intéraction avec un deuxième aimant de polarisation J2 est :
dW = − J 2 ⋅ H 1 ⋅ dv2 (III.44)
Soit par unité de longueur :
J J −1
= ∫ ∫ 1 2 2 cos(β1 + β 2 − 2θ )dS1 dS 2
W
L S1 S 2 2πµ 0 r12
(III.45)
La première et la secondes dérivées de cette énergie par rapport à r donnent, respectivement,
les expressions de la force et de la raideur axiale :
FZ J J −2
= ∫ ∫ 1 2 3 sin(β 1 + β 2 − 3θ )dS1 dS 2 (III.46)
L S1 S 2 2πµ 0 r12
KZ J J 6
= ∫ ∫ 1 2 4 cos(β1 + β 2 − 4θ )dS1 dS 2 (III.47)
L S1 S 2 2πµ 0 r12
- 73 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
b- cas particulier
Dans un plan passant par l'axe d'aimantation Figure III.28, les deux composantes du champ
sont données par:
1 2M
H r 4 r 3 cos
(III.48)
H 1 M sin
4 r 3
Les champs au point A sur l'axe d'aimantation et au point B dans le plan normal ont pour
valeur:
1 M
H A 2 r 3
H 1 M
B 2 r 3 (III.50)
Il faut noter que le champ dans l'axe est deux fois plus important que le champ dans le plan
normal.
Cette approximation dipolaire peut être utilisée pour calculer la force et les couples exercés
entre deux aimants par exemple pour deux aimants en attraction Figure III.29, le premier
ayant un moment magnétique M1 , et le second M2 .La force d'attraction a pour valeur :
- 74 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
dH 1 −3µ0 M 1M 2
Fr = M 2 µ0 dr = 2π × r 4
F = 6 ×10−7 × (MV )1 ( MV ) 2
r r4 (III.51)
Si l'on fait pivoter l'un des aimants d'un angle α Figure III.29.b, il va être soumis à un couple
de:
µ0 (MV )1 (MV ) 2
Γ = M 2 µ0 H 1 sin α =
2π r3 (III.52)
Ce couple est maximal pour α= 90o , il a pour valeur:
µ0 M 1M 2 ( MV )1 ( MV ) 2
Γ max = × = 2 × 10−7
2π r 3
r3 (III.53)
b) couple
J2 V J2
a) pour la force
V2
J11 V J1 V1
III.4. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons vu les possibilité de calculer les grandeurs électromagnétiques,
les raideurs et les forces d’intéraction entre les aimants permanents en exploitant les calcul
issus des modèle des sources équivalents, plus particulièrement la méthodes dites des charges
ou de pôles équivalentes (approche coulombienne). Cette approche est bien adapté au paliers
magnétiques passifs notament ceux qui sont construit à base d’aimants modèrnes. On a vu
aussi qu’à partir des calculs des forces entre deux aimants (configuration parallèle et
perpendiculaire), on poura généraliser les calcul pour des aimantations orientés arbitrairement
et même réussir les calculs lors des superpositions et la création des blocs d’aimants.
- 75 -
Chapitre III Méthodes et calcul bidimensionnels
des interactions entre aimants permanents
La présence des pièces ferromagnétiques est une chose évidente dans les systèmes
électromagnétiues, leurs présence modifie le comportements d’aimants associés. La méthode
d’image constitu un bon moyenne pour connaître les éffets du fer sur les aimants permanents.
Enfin, nous avons présenté une méthodes qui pourra servir pour calculer les grandeurs
électromagnétique à des distance considérables, il s’agit biensûr de la méthode des dipôles.
Tous ce chapitre présente en quelques sorte des rappèles en calcul bidimensionnel par les
charges équivalentes. Dans ce qui suit nous allons traité des modèles qui nécéssite l’étude
tridimensionnelle, en présentant des nouveaux résultats dans le monde du calcul analytiques.
- 76 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
CHAPITRE IV
- 77 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
- 78 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
IV.1 Introduction
Les premières expressions analytiques en 2D des forces entre les aimants permanent, ont été
données par [Marinescu.80] et [Yonnet.80]. La raideur d'un palier magnétique peut facilement
être calculée par les expressions analytiques [Yonnet.81B]. Les systèmes qui peuvent être
modélisés en 2D par les travaux citées ne sont pas toujours dominants dans l’industrie, car en
dehors des hypothèses de symétrie et des longueurs considérables – perpendiculaires aux
plans d'études-, l'étude bidimensionnelle perd toute son efficacité et on devra dans ces cas
traiter les problèmes en 3D. Pour y voir claire on va présenter progressivement les étapes de
calcul tridimensionnel, commençant par une plaque rectangulaire chargée, jusqu’à des
systèmes compliqués composés d’aimants permanents de formes cubiques.
IV.2 Potentiel scalaire, champ et induction magnétiques créés par une surface
rectangulaire chargée
Soit, une surface rectangulaire de dimensions 2a x 2b située dans le plan (x’, y’), cette surface
est uniformément chargée avec une densité σ (Figure IV.1). Nous allons montrer les étapes de
calcul du potentiel scalaire V en un point M de coordonnées (x, y, z).
x
2A2z M y
z
r
r
+σ
2a + +
+ + + y’ y’+ dy
x’ y’
x’+ dx
2b
x’
- 79 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
σ b a
1
V= ∫ dy ' ∫
4πµ 0 −b − a ( x'− x) 2 + ( y '− y ) 2 + z 2
dx' (IV.2)
Après intégration:
σ' 1 1
V= ∑∑ (− 1)i + j φ (Ui,Vj,W ) (IV.3)
4πµ0 i =0 j =0
La fonction φ est exprimée :
UV
φ (U , V , W , r ) = −U ln(r − V ) − V ln(r − U ) − W ⋅ tg −1 (IV.4)
rW
Avec :
U i = x − (−1) i a
V j = y − (−1) j b
W = z
r = U i
2
+V j
2
+W 2
(IV.5)
σ' 1 1
B = µ0 H = ∑∑ (− 1)i+ j ε (Ui,Vj,W ) (IV.8)
4π i =0 j =0
Pour les composantes:
Hx, ε x = ln(r − V )
Hy, ε y = ln(r − U )
UV
Hz, ε z = tg −1 ( ) (IV.9)
Wr
- 80 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Il est intéressant de voir la variation des grandeurs magnétiques juste au dessus de la plaque,
pour ce faire, on a choisit le même plan que la surface chargée mais élevé d’une distance z
Figure IV.2.
2A2z x
z M y
r
r z
+σ
2a + +
+ + + y’ y’+ dy
x’ y’
x’+ dx
2b
x’
Figure IV.2 Choix de la surface de calcul
La plaque a une forme carré, dont les cotés sont identiques (a=b=0.005m). Elle est chargée
d’une densité σ=1T. Les résultats obtenus pour z = 1mm, montrent la variation du potentiel
scalaire ainsi que les composantes du champ magnétique (Figure IV.3 et Figure IV.4).
0.02
2000 Y [m]
0.015
P otentiel scalair V
1500 0.01
1000 0.005
0
500
-0.005
0
0.02 -0.01
0.02
Y [m] 0.01 -0.015
0
0
-0.01 X [m]
-0.02
-0.02 -0.02 -0.02 -0.01 0 0.01 0.02
X [m]
- 81 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
5
x 10 0.02
4 Y [M]
0.015
Hx [A/m]
2 0.01
Y [m]
0 X [m] 0.005
0
-2
-0.005
-4
0.02 -0.01
0.02
0 -0.015
0
-0.02 -0.02 -0.02
-0.02 -0.01 0 0.01 0.02
X [m]
5
x 10 0.02
4 Y [m]
0.015
Hy [A/m]
2 0.01
0 0.005
0
-2
-0.005
-4
0.02 -0.01
0.02
Y [m] 0 -0.015
0 X [m]
5
x 10 0.02
4 Y [M]
0.015
Hz [A/m]
3 0.01
2 0.005
0
1
-0.005
0
0.02 -0.01
0.02
Y [m] 0 -0.015
0 X [m]
-0.02 -0.02 -0.02
-0.02 -0.01 X [m] 0 0.01 0.02
Pour les composantes de l’induction magnétique, les formes sont identiques aux champs
magnétiques multipliés par la perméabilité du vide.
- 82 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
z M x
y
r
r z
2a ++
++ y y+ dy
x
x+ dx y
--
2c
---
2b
x
Le potentiel scalaire V, issu toujours de l’Equation IV.1, sera exprimé pour l’aimant
permanent ainsi :
σ 1 b a
1
V=
4πµ 0
∑ (−1) ∫ dy' ∫
k
dx' (IV.10)
k =0 −b −a ( x'− x) 2 + ( y '− y ) 2 + (−c(−1) k ) 2
Les termes encerclés en rouge, déterminent l’existence des deux plaques inversement
chargées.
Après intégration, nous aurons:
σ' 1 1 1
V=
4πµ0
∑∑∑ (−1)
k =0 i = 0 j = 0
i + j +k
φ (U i ,V j ,Wk ) (IV.11)
W k = z − (−1) k c r = U i
2
+V j
2
+ W k2 (IV.13)
- 83 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Le champ magnétique H est calculé toujours à partir du gradient (Equation IV.6):
σ' 1 1 1
H=
4πµ0
∑∑∑ (−1)
k = 0 i =0 j =0
i+ j+k
ε (U i ,V j ,Wk ) (IV.14)
UV
Pour ; H z , ε z = tg −1 ( )
Wr
Tant que l’induction et le champ sont calculés par rapport au vide, l’induction est alors
exprimée :
σ' 1 1 1
B = µ0 H = ∑∑∑
4π k =0 i =0 j =0
(−1) i + j +k ε (U i ,V j ,Wk ) (IV.16)
IV.4 Calcul d’énergie et des forces d’interactions entre deux aimants cubiques
IV.4.1 Cas où les aimantations sont parallèles
Le calcul analytique en 3D est évidemment plus difficile que celui en 2D. À titre d'exemple
pour le calcul d'énergie, on devra réaliser quatre intégrations successives et la difficulté
augmente rapidement avec le nombre d'intégrations. Beaucoup de personnes pensent que la
dernière l'intégration était impossible, et doit être faite par voie numérique. Gilles Akoun et
Jean-Paul Yonnet [Akoun.84], ont travaillé sur ce problème, et ils ont réussi à résoudre le
calcul en publiant les premières expressions analytiques des forces en 3D en 1984. Les forces
d'interaction ont été calculées pour deux aimants cubiques à aimantation parallèle Figure IV.6.
Les polarisation J et J’ sont dirigés suivant z. Les dimensions du premier aimant sont 2a x 2b
x 2c et sa polarisation est J. son centre est O, l’origine du repère Oxyz. Pour le second aimant,
les dimensions sont 2A x 2B x 2C, sa polarisation est J’, et les coordonnées de son centre O’
sont (α, β, γ). Le côté 2a est parallèle au côté 2A, et pareil pour les autres. Les dimensions
sont données au Tableau IV.1.
Axes Ox Oy Oz
Premier aimant (J) 2a 2b 2c
Second aimant (J’) 2A 2B 2C
Position du Second aimant O’ α β γ
Tableau IV.1. Dimensions des aimants
- 84 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
z
Z
γ
J’ 2C
O’
Y
2A
X
2a
J O β
y
2c α
2b
x
Figure IV.6 Deux aimants à aimantation parallèle
Avec
r = (α + X − x) 2 + (β + Y − y) 2 + (γ + (−1) l C − (−1) p c) 2
Où
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 )
ψ // xyXY (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) + ln(r − V ) + UVW ⋅ tg −1 (
UV r 2
+ U + V − 2W
2 2
) (IV.19)
2 2 rW 6
W pq = γ + (−1) q C − (−1) p c
et r = U 2
ij + V kl2 + W 2
pq
- 85 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV ln( r − V ) + VW ⋅ tg -1 UV 1
+ U ⋅r
2 W ⋅ r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV ln( r − U ) + UW UV 1
⋅ tg -1 + V ⋅r (IV.23)
2 W ⋅ r 2
UV
Fz // xyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln(r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅ r
W ⋅ r
Z Distance D=0,01
0,01m
Y
X
On fait bouger le deuxième aimant suivant la direction X et on trace à chaque instant les
valeurs des forces exercées sur celui-ci.
Les résultats obtenus sont comparés avec ceux obtenus par le même dispositif réalisé en
utilisant le logiciel Flux 3D (Figure IV.8 et Figure IV.9).
- 86 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Figure IV.8 Potentiel scalaire calculé par éléments finis (Flux 3D)
1.5
Fx Analytical
Force [N] Fy Analytical
1 Fz Analytical
Fx Flux3D
Fy Flux3D
Fz Flux3D
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
-2.5
-0.02 -0.015 -0.01 -0.005 0 0.005 0.01 0.015 0.02
X displacement [m]
Des résultats obtenus (Figure IV.9), on constate -à cause du déplacement- que la force Fx
aura un maximum avant que l’aimant soit centré par rapport au premier. Au centre sa valeur et
nulle, après elle récupère les mêmes valeurs mais dans un sens opposé à cause de la symétrie
de déplacement. La force Fy est toujours nulle, parcontre la force Fz aura toujours sont
maximum lorsque les deux aimants sont en face.
Ces résultats étaient validés éxpérimentalement bien auparavent par [Akoun.84].
- 87 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
2B
γ
2C
O’
Y
J’ 2A
X
2a
J O β
y
2c α
2b
x
Figure IV.10 Deux aimants à aimantation perpendiculaire
L’aimantation du deuxième aimant est suivant Y
- 88 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Avec
La différence principale, par rapport à l’expression d’énergie dans le cas parallèle réside dans
la dernière integration suivant Z (Equation IV.25). Les détails des integrations seront
représenté en Annex C.
Les résultats obtenus après les quatre intégrations:
J Z ⋅ J y' 1 1 1 1 1 1
E=
4πµ0
∑∑∑∑∑∑ (−1)
i =0 j =0 k =0 l =0 p =0 q =0
i + j + k +l + p +q
.ψ ⊥ xyXZ (U ij ,Vkl ,Wpq , r ) (IV.26)
Avec
V (V 2 − 3U 2 ) W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6 (IV.27)
U UW −1 UV −1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅r W ⋅r U ⋅r 3
W pq = γ + (−1) q C − (−1) p c
et r = U 2
ij + V kl2 + W 2
pq
IV.4.2.2 Calcul des forces (la polarisation du deuxième aimant est suivant Y)
A partir d’énergie d’interaction, les composantes de forces sont toujours obtenues à partir du
gradient de l’énergie (Equation IV.21).
Le calcul final donne :
- 89 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
J Z ⋅ JY' 1 1 1 1 1 1
F=
4πµ0
∑∑∑∑∑∑ (−1)
i =0 j =0 k =0 l =0 p =0 q =0
i + j +k +l + p+ q
.φ⊥xyXZ (U ij ,Vkl ,Wpq , r ) (IV.29)
Avec
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅ r 2 V ⋅ r 2 W ⋅ r
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2
) ln (r + W ) − UW UW 1
ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r (IV.30)
2 V ⋅r 2
F z ⊥ xyXZ , φ z ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r
2 W ⋅r 2
Nous avons étudié le cas où l’aimantation du deuxième aimant est orientée suivant Y
(Figure IV.10), hors il ce peut que l’aimantation soit dirigé suivant X, comme représenté en
Figure IV.11.
z Z
2B
γ
2C
O’
J’ Y
2A
X
2a
J O β
y
2c α
2b
x
Les calculs des énergies et des forces peuvent être déduits à partir du cas précédents, en
effectuant des changements de variables issus du retournement de polarisation de l’axe Y vers
l’axe X.
- 90 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Avec
r = (α + (− 1) − x) 2 + (β + Y − y) 2 + (γ + Z − (−1) p c) 2
j
(IV.32)
Les résultats seront:
J Z ⋅ J X' 1 1 1 1 1 1
E=
4πµ0
∑∑∑∑∑∑ (−1)
i =0 j =0 k =0 l =0 p =0 q =0
i + j + k +l + p + q
.ψ ⊥ xyYZ (U ij ,Vkl ,Wpq , r ) (IV.33)
Avec
U (U 2 − 3V 2 ) W (W 2 − 3V 2 )
ψ ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( U + r ) + UVW ⋅ ln( −V + r )
6 6 (IV.34)
V VW −1 VU −1 UW U ⋅W ⋅ r
+ 3U 2 tg −1 + 3W tg
2
+ V tg
2
+
6 U ⋅r W ⋅r V ⋅r 3
L’énergie à la même expression que celle de l’Equation IV.24, à l’exception que, les variables
U et V sont complètement permutés (Equation IV.28).
IV.4.2.4 Calcul des forces (la polarisation du deuxième aimant est suivant X)
Les forces aussi seront:
JZ ⋅ J X ' 1 1 1 1 1 1
F= ∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l =0 p=0 q=0
(−1)i+ j+k +l + p+q .φxyYZ (U ij ,Vkl ,Wpq , r ) (IV.35)
Avec
F x ⊥ xyYZ , φ xxyYZ (U , V , W , r ) =
(V 2
−U 2
) ln (r + W ) − VW VW 1
ln( r − V ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 U ⋅r 2
V 2 -1 UW U 2 -1 VW W 2 -1 UV
F y ⊥ xyYZ , φ y ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = −UW ln( r − V ) + VU ln (r + W ) + WV ln( r + U ) − tg − tg − tg
2 V ⋅r 2 U ⋅r 2 W ⋅r
F z ⊥ xyYZ , φ z ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r (IV.36)
2 W ⋅r 2
Pour le calcul des forces, il faut aussi – en plus des permutation entre U et V-, tenir en compte
le changement entre les expressions de Fx et Fy (Equation IV.36)
- 91 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Table
Micrométrique
Alimentation
Aimants permanents
Capteur de force
(Aimantations perpendiculaires)
Figure IV.13 Présentation réelle du banc de mesure avec ses différents éléments
- 92 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Les aimants utilisés sont des aimants identiques de ferrite, leurs polarisation vaut 0,38T et
leurs dimensions sont (2a=20mm, 2b=12mm et 2c=6mm).
Les deux aimants sont positionnés de façon où leurs aimantations soient perpendiculaire
(Figure IV.13), elle corresponde aussi au système étudié de la Figure IV.10. Les résultats de
mesure concerne la force Fz et ça pour différente valeurs de translation réalisées par la table
micrométrique (α suivant X, β suivant Y et γ suivant Z, Figure IV.10).
Force Fz en fonction dedeplacement d'aimant suivant x
1
0.95
0.9
0.85
Fz [N]
0.8
0.75
0.7
0.65
1
Fz [N]
-1
-2
-0.02 -0.01 0 0.01 0.02
beta [m]
1.5
Fz [N]
0.5
0
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
gamma [mm]
Figure IV.14 La force Fz en fonction des translation suivant les trois axes.
(* * *) Résultat de mesure
( ) Résultats du calcul analytique
- 93 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
D’après les résultats obtenus, on remarque qu’il y a une très grande cohérence entre les
résultats de mesure et de calcul.
Z Distance D=0,01m
0,01m
Y
X
1.5
F [N] 1
0.5
0
Fx analytique
-0.5 Fy analytique
Fz analytique
Fx Flux 3D
-1 Fy Flux 3D
Fz Flux 3D
-1.5
-0.02 -0.01 0 0.01 0.02
Y [m]
Figure IV.16 les composantes de forces, calculé analytiquement et numériquement (Flux 3D)
D’après les résultats de calcul de forces (Figure IV.16), on remarque qu’il y a une très grande
ressemblance entre ceux obtenus analytiquement et les résultats issus de la méthode des
éléments finis utilisant le logiciel Flux 3D du laboratoire.
Il est intéressant d’observer la variation de l’énergie et des forces d’interactions sur tout le
plan. Pour ce faire, on a choisit le même exemple précèdent, mais au lieu de faire bouger le
deuxième aimant selon un seul axe, on balaie toute une surface carrée suivant le plan XY
(entre -0.02m et 0.02m, Figure IV.17) , les résultats obtenus sont en Figure IV.18.
- 94 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Z Distance D=0,01m
0,01m
Y
X
- 95 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
J’┴ J’// J’
J’ J’//
J’┴
Donc de cette façon, on distingue trois cas (le plan YZ, XY et XZ).
J’
Z
Y
X
- 96 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Pour cette inclinaison précise (plan YZ), les expressions des forces d’interactions seront
obtenus en associant les systèmes d’équations (IV.22 à IV.23 et IV.29 à IV.30), ainsi :
Pour l’énergie, elle sera déduite en associant les Equations IV.17 et IV.24.
JZ ' 1 1 1
B A b a 1 1 C A b a
1
E= J Z ∑∑ (−1) p+q ∫ dY ∫ dX ∫ dy ∫ dx + JY' ∑∑ (−1) p+l ∫ dZ ∫ dX ∫ dy ∫ dx (IV.37)
4πµ0 p=0 q=0 −B −A −b −a
r l =0 p=0 −C −A −b −a
r
Donc les résultats obtenus des Equations IV.18-19 et IV.26-27, l’énergie est exprimée ainsi :
E=
JZ 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l=0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j+k +l+ p+q . J Z' ⋅ψ // xyXY(Uij ,Vkl ,Wpq, r) + JY' .ψ ⊥xyXZ(Uij ,Vkl ,Wpq, r) ) (IV.38)
Avec
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 )
ψ // xyXY (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) +
UV r 2
ln(r − V ) + UVW ⋅ tg −1 + U + V − 2W
2
(2
) (IV.39)
2 2 rW 6
V (V 2 − 3U 2 ) W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyxZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6 (IV.40)
U UW −1 UV −1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅r W ⋅r U ⋅r 3
F=
JZ 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k=0 l=0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j+k+l+ p+q . JZ' φ// xyXY(Uij ,Vkl ,Wpq, r) + JY' φ⊥xyXZ(Uij ,Vkl ,Wpq, r) ) (IV.41)
Avec
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV ln( r − V ) + VW UV 1
⋅ tg -1 + U ⋅r
2 W ⋅ r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV ln( r − U ) + UW UV 1
⋅ tg -1 + V ⋅r
2 W ⋅ r 2
UV
Fz // xyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln(r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅ r
W ⋅ r
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅ r 2 V ⋅ r 2 W ⋅ r
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2) UW 1
ln (r + W ) − UW ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 V ⋅r 2
F x ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r (IV.42)
2 W ⋅r 2
Et les variables U, V et W sont toujours identiques à ceux des Equations IV.20 ou IV.28.
- 97 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
J’
Y
X
JZ 1
1 1 B A b a 1 1 C B b a
1
E= J Z ' ∑∑(−1) p+q ∫ dY ∫ dX ∫ dy ∫ dx + J X ' ∑∑(−1) p+l ∫ dZ ∫ dY ∫ dy ∫ dx (IV.43)
4πµ0 p=0 q=0 r l =0 p=0 r
−B −A −b −a −C −B −b −a
E=
JZ ' 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l=0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j+k +l+ p+q . J Z' ⋅ψ // xyXY(Uij ,Vkl ,Wpq, r) + J X' .ψ ⊥xyYZ(Uij ,Vkl ,Wpq, r) ) (IV.44)
Avec
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 )
ψ // xyXY (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) +
UV r 2
ln(r − V ) + UVW ⋅ tg −1 + U + V − 2W
2 2
( ) (IV.45)
2 2 rW 6
U (U − 3V 2 )
2
W (W 2 − 3V 2 )
ψ ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( U + r ) + UVW ⋅ ln( − V + r ) (IV.46)
6 6
V VW − 1 VU − 1 UW U ⋅W ⋅ r
+ 3U 2 tg −1 + 3W tg
2
+ V tg
2
+
6 U ⋅ r W ⋅ r V ⋅ r 3
F=
JZ 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l=0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j+k+l+ p+q . J Z' φ// xyXY(Uij ,Vkl ,Wpq, r) + J X' φ⊥xyYZ(Uij ,Vkl ,Wpq, r) ) (IV.47)
Avec
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV ln( r − V ) + VW UV 1
⋅ tg -1 + U ⋅r
2 W ⋅ r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV ln( r − U ) + UW UV 1
⋅ tg -1 + V ⋅r
2 W ⋅ r 2
UV
Fz // xyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln(r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅ r
W ⋅ r
F x ⊥ xyYZ , φ x ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(V 2
−U 2
) ln (r + W ) − VW VW 1
ln( r − V ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 U ⋅r 2
V 2 -1 UW U 2 -1 VW W 2 -1 UV
F y ⊥ xyYZ , φ y ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = −UW ln( r − V ) + VU ln (r + W ) + WV ln( r + U ) − tg − tg − tg
2 V ⋅ r 2 U ⋅ r 2 W ⋅r
F z ⊥ xyYZ , φ z ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) UV 1
ln (r + V ) − UV ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r (IV.48)
2 W ⋅r 2
- 98 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Z
Y
X
Figure IV.22 Aimantation du deuxième aimant orientée suivant le plan XY
L’expression finale de l’énergie, fait appelle alors au Equations (IV.24 et IV.31) comme suit :
JZ ' 1 1 1
C A b a 1 1 C B b a
1
E= J ∑∑
4πµ0 j=0 p=0
X (−1) p+ j
∫−C −∫A −∫b −∫a r
dZ dX dy dx + J '
Y ∑∑
l =0 p=0
( −1) p+l
∫−C −∫B −∫b −∫a r dx
dZ dY dy (IV.49)
Donc les résultats obtenus par combinaison des Equations IV.24-25 et IV.33-34:
E=
JZ 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l =0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j +k +l + p+q . J x' ⋅ψ ⊥xyYZ (Uij ,Vkl ,Wpq , r) + J y' .ψ ⊥xyXZ (Uij ,Vkl ,Wpq , r) ) (IV.50)
Avec
U (U 2 − 3V 2 ) W (W 2 − 3V 2 )
ψ ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( U + r ) + UVW ⋅ ln( −V + r )
6 6 (IV.51)
V VW −1 VU −1 UW U ⋅W ⋅ r
+ 3U 2 tg −1 + 3W tg
2
+ V tg
2
+
6 U ⋅r W ⋅r V ⋅r 3
V (V 2 − 3U 2 ) W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6 (IV.52)
U UW −1 UV −1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅r W ⋅r U ⋅r 3
F=
JZ 1 1 1 1 1 1
∑∑∑∑∑∑
4πµ0 i=0 j=0 k=0 l=0 p=0 q=0
(
(−1)i+ j+k+l+ p+q . J X' φ⊥xyYZ(Uij ,Vkl ,Wpq , r) + JY' φ⊥xyXZ(Uij ,Vkl ,Wpq, r) ) (IV.53)
Avec
F x ⊥ xyYZ , φ x ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(V 2
−U 2
) ln (r + W ) − VW VW 1
ln( r − V ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 U ⋅r 2
V 2 -1 UW U 2 -1 VW W 2 -1 UV
F y ⊥ xyYZ , φ y ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = −UW ln( r − V ) + VU ln (r + W ) + WV ln( r + U ) − tg − tg − tg
2 V ⋅ r 2 U ⋅ r 2 W ⋅ r
F z ⊥ xyYZ , φ z ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r
2 W ⋅r 2
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅ r 2 V ⋅ r 2 W ⋅ r
- 99 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2
) ln (r + W ) − UW UW 1
ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 V ⋅r 2
F x ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1
1
− V ⋅r (IV.54)
2 W ⋅r 2
J’
Z
Y
X
L’énergie est donc exprimée à partir des Equations (IV.17, IV.24 et IV.31)
JZ 1
1 1 A B b a 1 1 C A b a 1 1 C B b a
1 1
E= J Z ' ∑∑(−1) p+q ∫ dX ∫ dY ∫ dy ∫ dx + J X ' ∑∑(−1) p+l ∫ dZ ∫ dX ∫ dy ∫ dx + JY ' ∑∑(−1) p+ j ∫ dZ ∫ dY ∫ dy ∫ dx
4πµ0 q=0 p=0 r r r
−A −B −b −a p=0 l =0 −C −A −b −a j =0 p=0 −C −B −b −a
(IV.55)
Donc les résultats obtenus par combinaison des Equations IV.24-25 et IV.33-34:
( )
1 1 1 1 1 1
J
E=
4πµ
∑∑∑∑∑∑(−1) i + j +k +l + p+q
. J Z' ⋅ψ // xyXY(Uij ,Vkl ,Wpq , r) + J X' ⋅ψ ⊥xyYZ(Uij ,Vkl ,Wpq , r) + JY' .ψ ⊥xyXZ(Uij ,Vkl ,Wpq , r) (IV.56)
0 i=0 j =0 k =0 l =0 p=0 q=0
Avec
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 )
ψ // xyXY (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) +
UV r 2
ln(r − V ) + UVW ⋅ tg −1 + U + V − 2W
2 2
( ) (IV.57)
2 2 rW 6
U (U 2 − 3V 2 ) W (W 2 − 3V 2 )
ψ ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( U + r ) + UVW ⋅ ln( −V + r )
6 6 (IV.58)
V VW −1 VU −1 UW U ⋅W ⋅ r
+ 3U 2 tg −1 + 3W tg
2
+ V tg
2
+
6 U ⋅ r W ⋅ r V ⋅ r 3
V (V 2 − 3U 2 ) W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6 (IV.59)
U UW −1 UV −1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅ r W ⋅ r U ⋅ r 3
- 100 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
F=
JZ 1 1 1 1 1 1
(
∑∑∑∑∑∑ (−1)i+ j+k +l+ p+q . J Z' φ// xyXY (Uij ,Vkl ,Wpq , r) + J X' φ⊥xyYZ (Uij ,Vkl ,Wpq , r) + JY' φ⊥xyXZ (Uij ,Vkl ,Wpq , r)
4πµ0 i=0 j=0 k =0 l =0 p=0 q=0
)
(IV.60)
Avec
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV ln( r − V ) + VW UV 1
⋅ tg -1 + U ⋅r
2 W ⋅r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV ln( r − U ) + UW UV 1
⋅ tg -1 + V ⋅r
2 W ⋅ r 2
UV
Fz // xyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln(r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅ r
W ⋅ r
F x ⊥ xyYZ , φ x ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(V 2
−U 2
) ln (r + W ) − VW VW 1
ln( r − V ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 U ⋅r 2
V 2 -1 UW U 2 -1 VW W 2 -1 UV
F y ⊥ xyYZ , φ y ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) = −UW ln( r − V ) + VU ln (r + W ) + WV ln( r + U ) − tg − tg − tg
2 V ⋅ r 2 U ⋅ r 2 W ⋅r
F z ⊥ xyYZ , φ z ⊥ xyYZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r
2 W ⋅r 2
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅ r 2 V ⋅ r 2 W ⋅ r
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2) UW 1
ln (r + W ) − UW ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 V ⋅r 2
F z ⊥ xyXZ , φ z ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r (IV.61)
2 W ⋅r 2
- 101 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Ces résultats, ont déjà été publiés au journal Sensor Letters [Allag.09].
Les développements qu’on a réalisés seront bien adaptés aux systèmes de type Halbach, ces
derniers sont destinés à fournir des formes sinusoïdales de champs et de l’induction
magnétiques. De tels systèmes sont surtout utilisés pour les onduleurs magnétiques (Wigglers,
Figure IV.27) et aussi pour les trains Maglev (Chapitre I) [Kartz.02] [Kartz.01].
a) b)
Z
X Y
- 102 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Nous allons calculer les forces d’interaction entre les aimant permanents de l’onduleur
magnétique à quatre pièces, dont les dimensions et les repères choisit sont représentés en
Figure IV.28.
Z
0.01 m
0.01 m Y
z X
D=0.005 m
y
0.01 m
x
Figure IV.28 Onduleur magnétique étudié
Pour pouvoir calculer la force globale exercée sur l’un des deux blocs d’aimants, on doit
procéder par superposition des calculs élémentaires entre chaque aimant des deux côtés. Les
résultats obtenus pour le premier aimant (situé à gauche du bloc en dessus), ce dernier est
déplacé suivant Y (de -0,04 m à 0,08 m).
Y
Déplacement
Z
Y
X
8 4
Force Force 1-1 Force1-1
Force
Fz [N] 6 Force 1-2 Force 2-1
Fy [N] 3
Force 1-3 Force 3-1
4 Force 1-4 2 Force 4-1
Force 1-5 Force 5-1
2 1
0 0
-2 -1
-4 -2
-6 -3
-8 -4
-0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08
Y [m] Y [mm]
Toutes les aimantations sont égales et les valeurs de polarisations sont de 1T.
- 103 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
La Figure IV.30, montre les forces calculées (Fz et Fy) exercée sur l'aimant supérieur par tous
les aimants du bloc d’Halbach inférieur. Par exemple la courbe en bleu présente la force
d'interaction entre l'aimant le premier aimant et celui en déplacement (elle est noté 1-1)
(lorsque les deux premiers aimants sont superposés la force Fz est maximal et la force Fy
correspondant est égal à zéro). Si on répète la même procédure pour le deuxième aimant
Figure IV.31, nous obtenons également les forces d'interaction entre cet aimant et le bloc
inférieur, les résultats des forces Fz et Fy sont aussi représentés en Figure IV.32.
Y
Déplacement
Z
Y
X
4 4
Force 2-1 Force 2-1
Force Force
Fz [N] 3 Force 2-2 3 Force 2-2
Fy [N]
Force 2-3 Force 2-3
2 Force 2-4 2 Force 2-4
Force 2-5 Force 2-5
1 1
0 0
-1 -1
-2 -2
-3 -3
-4 -4
-0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08
Y [m] Y [m]
Le calcul complet des forces entre les deux blocs est présenté en Figure IV.33
40
50
Force Force 30
Fz [N] 40 Fy [N]
30 20
20 10
10
0
0
-10
-10
-20
-20
-30 -30
-40 -40
-0.08 -0.06 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08 -0.08 -0.06 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 0.06 0.08
Y [m] Y [m]
Figure IV.33 Les forces magnétiques totales Fz et Fy exercées sur le bloc d’Halbach supérieur
- 104 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Par ces modèles, nous pouvons aussi calculer des systèmes planaires considérant les
interactions entre les aimants ou les électro-aimants modélisés de la même manière, de tels
système sont surtout utilisés comme des moteurs linéaires à suspensions magnétiques, dont
les aimants sont polarisé de façon alternatifs. Le premier moteur de ce type été réalisé par
[Asawaka.85], ce dernier est caractérisé par un nombre élevé d’aimants cubiques et des
bobines rectangulaires au dessous. Les forces qui rentrent en jeu, sont issues des interactions
entre le système matriciel d’aimants et les bobines qui peuvent être modélisées comme des
aimants de même formes Figure IV.34.
Figure IV.34 Système matriciel d’aimants permanents utilise comme moteur planaire.
En bleu : l’aimantation est suivant le sens positif de Z
En rouge : l’aimantation est suivant le sens négatif de Z
Après le modèle d’Asawaka, plusieurs auteurs ont développés d’autres moteurs à base
d’électro-aimants pour des positionnements plus précis à l’aide des systèmes de commande
[Kim.97].
- 105 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
γ Y’
O’
Y
θ
2a
J O β
y
2c α
2b
x
Figure IV.35 deux aimants en interaction, dont le second est incliné de θ.
Le calcul d’énergie est semblable à celui du cas parallèle (Equation IV.17), mais par rapport à
X’ et Y’ :
B A b a
J .J ' 1 1 1
Eθ = Z Z ∑∑ (−1) p + q ∫ dY ' ∫ dX ' ∫ dy ∫ dx (IV.62)
4πµ0 p = 0 q = 0 −B −A −b −a
r
Avec
r = (α + X '− x) 2 + (β + Y ' cos θ − (−1) q C sin θ − y) 2 + (γ + ((−1) q C cos θ + Y ' sin θ ) − (−1) p c) 2
Pour résoudre l’équation (IV.62) et en profitant des calculs déjà faits (cas d’aimantation
parallèle et perpendiculaire), on peut effectuer des changements de variables en respectant les
projection sur le repère fixe (X, Y, Z).
Les relations entre (Y, Z) et (Y’, Z’) sont :
- 106 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
p+ q
Eθ = ∑∑
4πµ0 p=0 q=0
(−1) ⋅
cosθ ⋅
∫ q −∫A −∫b −∫a r
dY dX dy dx + sinθ ⋅
∫ q −∫AdX −∫bdy−∫a r dx (IV.65)
dZ
−( B cos(θ ))−(−1) C sin(θ ) −( B sin(θ ))+(−1) C cos(θ )
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 ) UV
ψ // xyXY (U , V , W , r ) = ln( r − U ) + ln( r − V ) + UVW ⋅ tg −1
2 2 rW
+
r
6
(
U 2 + V 2 − 2W 2
)
V (V− 3U 2 )2
W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( − U + r )
6 6
U UW − 1 UV − 1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg − 1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅r W ⋅r U ⋅r 3
Avec
U ij = (α + (−1) j A − (−1)i B)
r = U ij + V lkq + W pql
2 2 2 (IV.67)
Les forces dans ce cas seront :
Avec
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV ln( r − V ) + VW UV 1
⋅ tg -1 + U ⋅r
2 W ⋅ r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV ln( r − U ) + UW UV 1
⋅ tg -1 + V ⋅r
2 W ⋅ r 2
UV
Fz // xyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln(r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅ r
W ⋅ r
- 107 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅ r 2 V ⋅ r 2 W ⋅ r
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2) UW 1
ln (r + W ) − UW ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 V ⋅r 2
F x ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r (IV.69)
2 W ⋅r 2
Pour calculer les forces d’interaction pour ce système, en utilise exactement les mêmes
expressions (Equation IV.68 et IV.70). Il reste seulement la détermination de β et γ en
fonction de R1, R2 et θ.
α =0
β = − R 2 sin θ
γ = R 2 cos θ − R1 (IV.70)
Les résultats obtenus en Figure IV.37, montrent que la force Fy est nulle et Fz est maximale à
la position θ = 0, cette dernière diminue en éloignant le deuxième aimant.
- 108 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
6
Force Fx
[N] 5 Fy
-1
-2
-3
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
theta [rad]
γ Y’
’
θ2
z’
X
z
y’
y
θ1
x
Figure IV.38 Système à deux aimants en rotation
En effectuant le même résonnement que pour le cas précédent, on aura donc l’énergie
1 1 B A b a
J .J ' 1
Eθ =
4πµ 0
∑∑ (−1) ∫ dY ' ∫ dX ' ∫ dy' ∫ r dx'
p=0 q=0
p+q
(IV.71)
−B −A −b −a
- 109 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Avec :
r = U 2 +V 2 +W 2
U = (α + X'−x')
2 2 1 1
B cos(θ 2 )− ( −1) C sin( θ 2 ) A
1
q
b sin( θ1 ) + ( −1) c cos(θ )
p
a
+ cos θ ⋅ sin θ ⋅
− ( B cos(θ )) −∫( −1) q C sin( θ ) −∫A −b sin( θ ) + (∫−1) p c cos(θ ) −∫a r
dY dX dz dx
2 1
J .J ' 1 1
Eθ = ∑∑ ( −1) p + q ⋅
2 2 1
U (V 2 − W 2 ) V (U 2 − W 2 )
ψ // xyXY (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) +
UV r 2
ln(r − V ) + UVW ⋅ tg −1 (
+ U + V − 2W
2 2
)
2 2 rW 6
V (V − 3U 2 )
2
W (W 2 − 3U 2 )
ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6
U UW − 1 UV − 1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅ r W ⋅r U ⋅ r 3
ψ ⊥ xzXY (U , V , W , r ) = ψ ⊥ xyXZ (U , V , W , r )
U (W 2 − V 2 ) W (U 2 − V 2 )
ψ // xzXZ (U ,V ,W , r ) = ln(r − U ) +
UW r 2
ln(r − W ) + UVW ⋅ tg −1 + U + W − 2V
2
(
2
) (IV.76)
2 2 rV 6
- 110 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Avec
r= U ij + V lkq + W pql
2 2 2
U ij = (α + (−1) j A − (−1)i B)
Les forces aussi seront obtenus à partir du gradient d’énergie de la manière suivante :
cos θ 2 ⋅ cos θ1 ⋅ φ// xyXY
J .J ' 1 1 1 1 1 1 i+ j + k +l + p + q
+ cos θ 2 ⋅ sin θ1 ⋅ φ⊥ xzXY
F= ∑∑∑ ∑ ∑ ∑ (−1) ⋅ (IV.78)
4πµ 0 i = 0 j = 0 k = 0 l = 0 p = 0 q = 0 + sin θ 2 ⋅ cos θ1 ⋅ φ⊥ xyXZ
+ sin θ ⋅ sin θ ⋅ φ
2 1 // xzXZ
F x // xyXY , φ x // xyXY (U , V , W , r ) =
(V 2
−W 2
) ln (r − U ) + UV UV 1
ln( r − V ) + VW ⋅ tg -1 + U ⋅r
2 W ⋅r 2
F y // xyXY , φ y // xyXY (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r − V ) + UV UV 1
ln( r − U ) + UW ⋅ tg -1 + V ⋅r
2 W ⋅r 2
UV
F z // zyXY , φ z // xyXY (U , V , W , r ) = −UW ln (r − U ) − VW ln( r − V ) + UV ⋅ tg -1 −W ⋅r
W ⋅r
U 2 -1 VW V 2 -1 UW W 2 -1 UV
Fx ⊥ xyXZ , φ x ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) = −VW ln( r − U ) + VU ln (r + W ) + WU ln( r + V ) − tg − tg − tg
2 U ⋅r 2 V ⋅r 2 W ⋅r
F y ⊥ xyXZ , φ y ⊥ xyXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2 ) UW 1
ln (r + W ) − UW ln( r − U ) − UV ⋅ tg -1 − W ⋅r
2 V ⋅r 2
F z ⊥ xyXZ , φ ⊥ Yz (U , V , W , r ) =
(U 2
−W 2
) ln (r + V ) − UV UV 1
ln( r − U ) − UW ⋅ tg -1 − V ⋅r
2 W ⋅r 2
F x // xzXZ , φ x // xzXZ (U , V , W , r ) =
(W 2
−V 2
) ln (r − U ) + UW UW 1
ln( r − W ) + VW ⋅ tg -1 + U ⋅r
2 V ⋅r 2
UW
Fy // xzXZ , φ y // xzXZ (U , V , W , r ) = −UV ln (r − U ) − VW ln(r − W ) + UW ⋅ tg -1 −V ⋅ r
V ⋅ r
F z // xzXZ , φ z // xzXZ (U , V , W , r ) =
(U 2
−V 2
) ln (r − W ) + UW UW 1
ln( r − U ) + UV ⋅ tg -1 + W ⋅r (IV.79)
2 V ⋅r 2
- 111 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
θi 1
θ1
R1
θi 2
θ2
2θ 1 R2
2θ 2
- 112 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
D’après le modèle de la Figure IV.40, nous pouvons modifier le système d’Equation IV.73
pour obtenir l’énergie entre les aimants du stator et du rotor du coupleur ainsi :
Les sommes encerclés en bleu et en rouge présenterons respectivement tous les interactions
entre les aimants statoriques –dont le nombre total est Npm1 – et les aimants rotoriques
(Npm2).
Les termes ψ // xyXY , ψ // xzXY , ψ // xyXZ et ψ // xzXZ sont identiques à ceux des Equations IV.73,
mais les décalages entre les aimants pourront être déterminées –en prenant deux aimants
arbitraires, l’un appartiens au stator et l’autre au rotor Figure IV.41- et ils seront exprimés
ainsi :
α =0
β = R1 sin (θ 1 ) − R 2 sin (θ 2 )
γ = − R1 cos (θ 1 ) + R 2 cos (θ 2 ) (IV.81)
Avec
θ 1 = n1θ 1' + θ i1'
Z
z y'
Z'
z' n2θ2+ θi2
Y
γ y R2
R1
β n1θ1+ θi1
Figure IV.41 Décalage β et γ entre deux aimants d’un coupleur
- 113 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Pour les termes φ// xyXY , φ// xzXY , φ// xyXZ et φ// xzXZ , les décalages (α, β et γ) et les variables U,
V, W et r, ils seront toujours obtenus à partir des Equations (IV.77, IV.79 et IV.75).
Comme application, nous choisissons un coupleur composé de quatre aimants statoriques et
quatre rotorique. Tous les aimants sont identiques (Figure IV.42) et leurs dimensions sont les
suivantes :
a=A=0,005m
b=B=0,0065m
c=C=0,0025m
R1=0,028m
R2=0,018m
Les aimants en rouge tournent dans le sens antihoraire et à chaque position élémentaires en
calcul les forces Fy et Fz que subit l’ensemble de ces aimant (rotor). Les résultats sont
- 114 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
obtenus en Figure IV.43. On remarque, à cause de la symétrie que les allures des forces sont
identiques mais décalées de π/2.
2
Force Fy
[N] Fz
1.5
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
theta [rad]
IV.6 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu comment peut on calculer en 3D, les énergies et les forces
d’interactions entre les aimants de forme cubique. Nous avons commencé par déterminer - par
l’approche coulombienne- le champ, l’induction et le potentiel magnétiques issus d’une
surface rectangulaires chargée. Ces résultats sont étendus pour deux surfaces inversement
chargées et qui représente un aimant permanent à aimantation rigide.
Le calcul des énergies et des forces d’interaction entre deux aimant est beaucoup plus
complexe (à cause des difficultés causées par la succession des intégrations). Les premiers
résultats analytiques obtenus ont été publiés en 84 par [Akoun.84] pour deux aimantations
parallèles, mais ce n’est qu’au cours des travaux de cette thèse que de nouveau résultats
concernant deux aimants dont les aimantation sont perpendiculaire ont été publiés [Allag.08],
[Allag.09B] et [Allag.09C].
La combinaison des résultats des aimantations parallèles et perpendiculaires nous a permis de
développer plusieurs modèles dont les applications sont multiples, nous pouvons citer :
- le calcul des interactions pour n’importe quelle direction d’aimantation
- le calcul aussi des interactions lorsque ces aimants sont en rotation
- Le calcul par superposition des systèmes à plusieurs aimants dont on a appliqué à des
systèmes d’Halbach, des moteurs linéaires et même des coupleurs magnétiques
- 115 -
Chapitre IV Calcul tridimensionnel des énergies et des forces
d’interaction entre les aimants permanents
Dans le chapitre suivant, nous nous intéressons au calcul des couples exercés sur les aimants
et dont nous allons présenté l’aspect physique accompagné des résultats analytiques
développés.
- 116 -
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
CHAPITRE V
117
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
118
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
V.1 Introduction
Nous avons présenté, dans les chapitres précédents, les calculs analytiques des forces
d’interaction en 2D et en 3D entre les aimants permanents. Mais le calcul des couples exercés
au centre de l’un des aimants n’a jamais été fait auparavant jusqu au moment où l’on a décidé
de le développer. Nous allons présenter dans ce chapitre les étapes de calcul du couple en 2D.
r r r r r
r ' = r 'Y j + r ' Z k = Y j + Z k (V.3)
Z
z
+ σ2
2C
γ Y
+σ1
2c β y
o - σ2
2B
- σ1
2b
119
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
Et
J .J '⋅L B
4πµ 0 − B
∫ (− Z ⋅ B y )dY (V.8)
Nous avons pour le même aimant, les charges équivalente se situent à –C et +C. une fois cette
considération est introduite dans l’équation (V.8), on pourra voir clairement que cette
intégrale est équivalente à :
J .J '⋅L B J .J '⋅L 1 1 1 1
∫ (− Z ⋅ B )dY = ∑ ∑ ∑ ∑ (− 1)i + j + k +l [− C (−1) q φ y (Vkl , W pq )] (V.9)
4πµ 0 − B 4πµ 0 k = 0 l =0 p =0 q = 0
y
Où :
J .J '⋅L 1 1 1 1
∑∑∑∑ (− 1)i + j + k +l [φ y (Vkl ,W pq )] = FY // (V.10)
4πµ 0 k =0 l =0 p =0 q =0
FY // , présente la force suivant Y. Pour plus de détails voir chapitre III.
La première intégrale (V.7) est un peu différente et il faut la résoudre par partie :
J .J '⋅L B J .J '⋅L B
B B
B
∫ (Y ⋅ Bz )dY = Y ⋅ ∫ BZ dY − ∫ ∫ BZ dY dY (V.11)
4πµ 0 − B 4πµ 0 − B − B − B − B
On observant bien cette dernière équation, on remarque que cette composante de couple
pourra bien être exprimée ainsi :
120
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
J .J '⋅L B J .J '⋅L 1 1 1 1
B(− 1) φ z (Vkl ,W pq )
B
(− 1)
i + j + k +l
Y ⋅ ∫ BZ dY = ∑∑∑∑
l
(V.12)
4πµ 0 − B − B 4πµ 0 k =0 l =0 p =0 q =0
Avec :
J .J '⋅L 1 1 1 1
φ z (Vkl ,W pq ) = FZ //
∑∑∑∑ (− 1)
i + j + k +l
(V.13)
4πµ 0 k =0 l =0 p =0 q =0
J .J '⋅ L B B J . J '⋅L 1 1 1 1
− ∫ ∫ B Z dY dY = ∑ ∑ ∑ ∑ (− 1)i + j + k + l W φ y (V kl , W pq ) − V φ Z (V kl , W pq )
4πµ 0 − B − B 4πµ 0 k = 0 l = 0 p = 0 q = 0 2 2
(V.14)
Donc d’après (V.6 à V.14), le couple suivant X sera finalement exprimé ainsi :
J .J '⋅L 1 1 1 1
(− 1)i + j + k +l τ X (Vkl , W pq )
r
ΓX = ∑ ∑ ∑ ∑
4πµ 0 k = 0 l = 0 p = 0 q = 0
(V.16)
W V
τ x = C (− 1) − φY − B (− 1) − φZ
q l
2 2
Avec toujours Y et Z, sont les expressions des composantes de forces :
Fy , ( 2 2
)
φ y (Vkl ,W pq ) = −Vkl ln Vkl + W pq − 2 ⋅ W pq tg −1
Vkl
W
(V.17)
pq
Fz , ( 2 2
)
φ z (Vkl ,W pq ) = +W pq ln Vkl + W pq + 2 ⋅ Vkl tg −1
Vkl
W
pq
et
D’après les expressions du couple, nous remarquons qu’il est lié aux forces exercées sur le
même aimant est qu’il est toujours exprimé par rapport aux coins des aimants que Bancel
[Bancel.99] les a appelé « nœuds magnétiques ».
121
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
z
(0,0)
(1,0) (k,l)
2C
γ Y
(0,1) (0,0)
(i,j)
β
2c
o y
(1,1) 2B (0,1)
(1,1) (0,1)
2b
122
Chapitre V Calcul analytique en 2D des couples
exercés sur les aimants permanents
Les forces et les couples calculés sont en Figure V.6 et Figure V.7.
300
Fy
Force
[N] 200 Fz
100
-100
-200
-300
-400
-0.2 -0.15 -0.1 -0.05 0 0.05 0.1 0.15 0.2
Y [m]
2.5
Couple
[Nm] 2
1.5
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
-2.5
-0.2 -0.15 -0.1 -0.05 0 0.05 0.1 0.15 0.2
Y [m]
V.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons développé analytiquement le calcul des couples en 2D pour un
système à deux aimants à aimantations parallèles. Ces calculs sont réalisés pour la première
fois, et ils vont ouvrir des opportunités dans le monde des calculs des couples en 2D ou en 3D,
qui sont jusqu’à aujourd’hui non complètement maîtrisés par les voies analytiques.
123
Conclusion
CONCLUSION
CONCLUSION
- 124 -
Conclusion
- 125 -
Conclusion
Conclusion
Un des objectifs de ces travaux était de développer des calculs analytiques permettant l’étude
des interactions pour des systèmes à aimants permanents fonctionnant en circuit ouvert.
Ces résultats sont appliqués principalement aux suspensions magnétiques passives. Ils
peuvent être étendus à d’autres dispositifs contenant des pièces ferromagnétiques à haute
perméabilité.
La contribution dans cette thèse dans le domaine de calcul analytique était principalement en
2D et 3D :
- En 2D, en se basant sur les résultats développés par J-P YONNET, on a pu obtenir des
équations analytiques permettant de calculer des systèmes à aimantation incliné,
l’empilage et la superposition d’aimant et l’effet de la présence du fer qui peuvent
représenter l’enveloppe des paliers magnétiques.
- En 3D, des développements importants concernant le calcul des forces et des énergies
d’interactions pour des aimants à aimantations parallèles – des résultats qui n’ont
jamais été obtenus auparavant- ont été développés au cours de cette thèse. Ce qui nous
a ouvert les portes pour développer des calculs pour des aimants à aimantations
quelconques. Les systèmes à aimants tournants, tels que les coupleurs, ont été étudiés
grâce à des considérations mathématiques de rotation d’axes.
- En 2D aussi, mais cette fois c’est pour le calcul des couples exercés au centre des
aimants. Là aussi ce sont des calculs qui n’ont jamais été publiés auparavant. Nous
avons utilisé le principe physique de la variation angulaire de l’énergie et la notion
dites des « nœuds magnétiques ».
Ces résultats vont contribuer aux développements des systèmes à aimants permanents surtout
dans les domaines de conception et d’optimisation.
Et pour la suite …
ll reste encore beaucoup de développements à réaliser dans le domaine du calcul analytique.
A savoir :
- 126 -
Conclusion
- Les interactions entre les aimants cylindriques : le calcul analytique par l’approche
coulombienne des interactions entre les aimants cylindriques est quasiment impossible
à cause de la présence des intégrales elliptiques qui sont toujours résolues
numériquement. Nous pouvons utiliser nos résultats, en constituant des cylindres à
partir de l’empilage des parallélépipèdes, dans ce cas on aura des formulations semi
analytiques qui nous aideront à calculer toutes les interactions.
- Le calcul des couples exercés sur les aimants, mais cette fois en 3D. Des résultats
préliminaires sont obtenus et ils sont déjà publiés [Allag.09A].
- Le calcul pour des aimants de formes trapézoïdales, qui pourront nous aider à
modéliser des systèmes d’Halbach fermés.
- L’application des méthodes d’optimisation pour des systèmes pratiques qui peuvent
être modélisés par nos formules analytiques.
- 127 -
Annexes
ANNEXES
- 128 -
Annexes
- 129 -
Annexes
Annexe A
Lorsqu'elle repose sur le haut de la sphère, la bille est en équilibre. La force exercée par la
sphère compense exactement son poids. Pourtant, la bille ne reste pas sur le sommet car
l'équilibre est instable. Cette instabilité, évidente à l'oeil, se traduit aussi mathématiquement:
Fy = P et F perpendiculaire à la calotte sphérique ⇒ Fx = P tan α d'où:
Fx = x P/r
Le calcul de la dérivée de la force autour de la position d'équilibre donne une valeur fixe:
dFx P
=
dx r
- 130 -
Annexes
Cette valeur est positive, ce qui veut dire qu'un déplacement d'une quantité dx va entraîner une
force dFx de même sens qui renforceras le déplacement. Nous sommes donc en présence
d'une instabilité. Pour la prendre en compte, nous utiliserons par la suite les notions de raideur
définies comme suit :
dFx
dx
r dFy
K =− (A.2)
dy
dFz
dz
Il est possible de définir de la même façon la raideur angulaire :
dMθx
dx
r dMθy
Kθ = − (A.3)
dy
dMθz
dz
Pour un système, quand sa raideur est positive, peut être comparé à un ressort car il s'oppose
au déplacement. Par contre, quand sa raideur est négative il favorise l'écartement par rapport à
la position d'équilibre.
Avec les définitions prises, une raideur négative suivant une composante entraîne donc une
instabilité suivant cette même composante. Pour qu'une suspension magnétique soit en
équilibre stable, il faut donc qu'elle puisse équilibrer l'ensemble des actions extérieures mais
aussi que toutes les raideurs engendrées par les forces et les moments extérieurs à la partie
suspendue, soient supérieures ou égales à 0.
Donc les conditions de stabilité seront :
∑F ext = 0 et ∑M ext =0
et
(A.4)
Kx > 0, Ky > 0, Kz >0
Kθx > 0, Kθy > 0, Kθz >0
La suspension doit impérativement respecter ces huit conditions pour pouvoir fonctionner.
- 131 -
Annexes
Annexe B
Le théorème d’Earnshaw
Wi = − ∫∫∫ J ⋅ H dv (B.I.1)
V
F = − g radWi (B.I.2)
Les raideurs, quant à elles, sont obtenues en dérivant chacune des composantes de la force. La
somme des raideurs est donc égale à la divergence de la force :
∑K i = − div F (B.I.3)
∑K i (
= − div g radWi = ∆Wi ) (B.I.4)
La somme des raideurs des aimants plongés dans un champ extérieur statique est égale à zéro.
Cette relation ne peut être vérifiée que si l'une des raideurs au moins est inférieure ou égale à
zéro. Dans ce cas, au moins un des trois axes de translation de l'aimant sera instable. Par
conséquent il est impossible de réaliser une suspension stable uniquement à base d'aimants.
Ces propriétés restent valables pour des bobines parcourues par un courant constant car elles
sont alors équivalentes à un aimant.
- 132 -
Annexes
(
K x + K y + K z = ∫∫∫ ∆ B ⋅ H ) (B.II.3)
v
( ) (
K x + K y + K z = ∫∫∫ div B × r ot H + H × r ot B = ∫∫∫ div B × j ) (B.II.4)
v v
( )
K x + K y + K z = ∫∫∫ j × r ot B − B × r ot j dv = ∫∫∫ µ 0 j 2 + σµ 02 H .
∂H
∂t
dv
(B.II.5)
v v
2 ∂H
2
K x + K y + K z = ∫∫∫ µ 0 j + σµ 0
2
dv (B.II.6)
v
∂t
1er Cas : Conducteur placé dans un champ magnétostatique
( )
K x + K y + K z = ∫∫∫ µ 0 j 2 dv (B.II.7)
v
L’unique moyen d’avoir un courant induit qui ne s’annule pas dans un champ statique est que le
conducteur ait une résistivité nulle. Un supraconducteur vérifie donc :
Kx + Ky + Kz > 0 (B.II.8)
Il n’y a pas donc d’impossibilité à ce qu’un corps de résistivité nulle soit soumis à des raideurs
positives suivant ses trois axes de translation. Un supraconducteur peut donc être stable dans un
champ magnétostatique.
2ème Cas : Le conducteur est placé dans un champ magnétodynamique
En supposant que le champ soit sinusoïdal et le conducteur est parcouru par des courants
sinusoïdaux :
- 133 -
Annexes
2 ∂ sin (ωt )
2
K x + K y + K z = ∫∫∫ µ 0 j eff sin (ωt − φ ) + σµ 0 H eff
2 2 2
dv (B.II.9)
v
∂t
(K x ( )
+ K y + K z )moy = ∫∫∫ µ 0 j 2 dv (B.II.10)
v
En conclusion, un conducteur placé dans un champ magnétodynamique est soumis à des raideurs
dont la somme est toujours positive en moyenne. Chacune des raideurs peut donc être positive et
entraîner la stabilité suivant les trois axes de translation. Un conducteur peut donc être stable dans
un champ magnétodynamique.
- 134 -
Annexes
Annexe C
Energie d’interaction
Cas perpendiculaire
(C.1)
Avec (C.2)
, et (C.3)
(C.4)
Donne
(C.5)
(C.6)
Ce qui donne:
(C.7)
- 135 -
Annexes
(C.8)
La solution est :
(C.9)
(C.10)
La solution est:
(C.11)
- 136 -
Annexes
L'expression finale
Avec (C.12)
La solution finale:
J ⋅J' 1 1 1 1 1 1
E=
4πµ 0
∑∑∑∑∑∑ (−1)
i =0 j =0 k =0 l = 0 p =0 q = 0
i + j + k +l + p + q
.ψ (U ij , Vkl ,W pq , r ) (C.13)
Avec
V (V − 3U 2 )
2
W (W 2 − 3U 2 )
ψ (U , V , W , r ) = ln( W + r ) + ln( V + r ) + UVW ⋅ ln( −U + r )
6 6 (C.14)
U UW − 1 UV −1 VW V ⋅W ⋅ r
+ 3V 2 tg −1 + 3W tg
2
+ U tg
2
+
6 V ⋅ r W ⋅ r U ⋅ r 3
Plusieurs termes sont enlevés à cause de la symétrie (leurs sommes sont nulles)
- 137 -
Annexes
Annexe D
- 138 -
Annexes
- 139 -
Annexes
- 140 -
Annexes
- 141 -
Annexes
- 142 -
Annexes
- 143 -
Références
REFERENCES
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Références
- 145 -
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Résumé
Abstract
The passive magnetic suspensions operate using attractive or repulsive forces exerted between
permanent magnets. After giving an overview of different possible configurations of magnetic
suspensions, the calculation of interactions between permanent magnets was developed.
The calculations are realised for parallelepipeds magnets, where the magnetization is
represented by distributions of charges or poles (Coulombian approach). All interactions
(energy, forces, torques, etc ....) was calculated by analytical methods - a significant part of
these results are original .-