Auscultation Pulmonaire

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Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches

AUSCULTATION PULMONAIRE

Présenté par Éric Vigneault, conseiller en


soins infirmiers, clientèle urgence, secteur sud

Direction des soins infirmiers, volet pratiques


professionnelles et développement clinique

Avril 2019
CAGE THORACIQUE ET PLÈVRE

2
ARBRE BRONCHIQUE

3
STRUCTURE DE LA ZONE RESPIRATOIRE

4
AUSCULTATION : CONDITIONS OPTIMALES

 Être dans un endroit calme et convenable


 Positionner le patient de façon adéquate
 Écouter sur la peau nue et non sur les vêtements
 Fermer les yeux pour améliorer les sensations auditives
 Utiliser adéquatement le stéthoscope

5
DIAPHRAGME

 Partie circulaire et plate du récepteur


 Anneau extérieur
 Étanchéité aux bruits externes
 Permet l’audition de haute fréquence, car il filtre les sons de basse
fréquence
 Appuyer avec une bonne pression

6
CUPULE OU CLOCHE

L’anneau de caoutchouc servant à capter les bruits de basse fréquence.


 Appuyer avec une légère pression car, si la est pression trop forte, il
agira comme un diaphragme

7
BRUITS BIOLOGIQUES

Bruits de haute fréquence Bruits de basse fréquence


(sons aigus) (sons graves)
• Les bruits respiratoires • Le B3 et le B4 à l’auscultation
cardiaque
• Le péristaltisme intestinal
• Les souffles du rétrécissement
• Les pouls
mitral
• Le B1 et le B2 à l’auscultation
• Les bruits de Korotkoff lors de
cardiaque
la mesure de la tension
• Les souffles d’insuffisance artérielle
aortique et mitrale
• Les frottements péricardiques

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STÉTHOSCOPE : AUTRES CARACTÉRISQUES

 Embouts auriculaires en caoutchouc souple


 Confort = meilleure concentration
 Tubulure souple, sans fissure, courte et de gros calibre (ARMOR
ALL)
 Placer l’inclinaison des embouts vers le visage de l’infirmière
 Éviter les parasites

9
PRÉVENTION DES INFECTIONS

 Étude :
 80% de 200 stéthoscopes contenaient du staphylocoque
 58% étaient résistants à la méthicilline

Désinfecter le récepteur et l’embout avec un tampon d’alcool entre


chaque patient.

10
REPÈRES ANATOMIQUES DU THORAX

11
FACE ANTÉRIEURE DU THORAX
252 Potter, page 707 figure 32.40

Repères verticaux :
 Ligne médio-sternal (LMS)
 Ligne médio-claviculaire
gauche ou droite (LMCG
ou LMCD)
 Ligne axillaire antérieure
gauche ou droite (LAAG
ou LAAD)

12
FACES LATÉRALES DU THORAX
254

Repères verticaux :
 Ligne axillaire antérieure
gauche ou droite (LAAG
ou LAAD)
 Ligne médio-axillaire
gauche ou droite (LMAG
ou LMAD)
 Ligne axillaire postérieure
gauche ou droite (LAPG
ou LAPD)

13
FACE POSTÉRIEURE DU THORAX

 Ligne vertébrale (LV)


 Ligne scapulaire gauche
ou droite (LSG ou LSD)
 Ligne axillaire postérieure
gauche ou droite (LAPG
ou LAPD)

14
FACE ANTÉRIEURE DU THORAX

Repères horizontaux :
 Angle manubrio-sternal
situé au niveau de la 2e côte
ou Angle de Louis*
 Pointe de l’appendice
xiphoïde approximativement
au niveau de la 7e côte

15
FACE ANTÉRIEURE DU THORAX

Repères horizontaux : 10.8


Les espaces sont en dessous
des côtes

Le 2e espace est situé sous la


2e côte

16
FACE ANTÉRIEURE DU THORAX

Autres façons :
Mettre les mains sur la LMC, le
1er doigt au niveau de la 2e côte

De plus, la clavicule peut servir


pour la première côte

17
FACE POSTÉRIEURE DU THORAX

Repères horizontaux :
Lorsque les bras pendent de
chaque côté du corps, la pointe
des omoplates se situe
approximativement au niveau
de la 7e côte

18
FACE POSTÉRIEURE DU THORAX

Repères horizontaux :
Lorsque le cou est en flexion
avant, la proéminence osseuse
qui apparaît constitue la 7e
vertèbre cervicale
À partir de là, on trouve la 3e
thoracique
La scissure entre les lobes
supérieurs et inférieurs se
trouve au niveau de cette
vertèbre (2 lobes)

19
FACE ANTÉRIEURE
Potter p.708-709

20
FACE POSTÉRIEURE

21
FACE LATÉRALE DROITE

22
FACE LATÉRALE GAUCHE

23
ÉLÉMENTS DE L’EXAMEN CLINIQUE

 Inspection
 Palpation
 Percussion
 Auscultation

24
AUSCULTATION PULMONAIRE

25
BUTS

 Évaluer les bruits normaux


 Rechercher un bruit bronchique anormal
 Déterminer la présence ou l’absence de bruits surajoutés
 *Évaluer la qualité de la transmission des bruits vocaux

26
TECHNIQUE D’AUSCULTATION

 Demander à la personne de respirer en gardant la bouche ouverte


 Respirer lentement et un peu plus profondément que normalement
 Prévoir une période de repos
 Fatigue respiratoire
 Hyperventilation
 Comparer le bruit entendu à celui du côté opposé

27
COMMENT AUSCULTER?

1 2

 De haut en bas 4 3
 De gauche à droite
5 6
 Pour comparer
8 7

9 10

28
TECHNIQUES D’AUSCULTATION
Potter p.711

 Tous les lobes


 Face postérieure
 Faces latérales
 Face antérieure
 30 sites d’auscultation
 14 en postérieure
 3 en latérale x2
 10 en antérieure

29
OÙ AUSCULTER?

Dans le dos :
 1-10 entre LV et LS
 11-14 sur LS
 La personne doit avoir les
bras croisés et doit être
légèrement inclinée vers
l’avant

Truc :
4 doigts sous l’omoplate

30
OÙ AUSCULTER?

Faces latérales :
 LMA espaces
 7e
 8e
 9e
 No : 1-2-3

31
OÙ AUSCULTER?

Face antérieure :
 Sur la LMC
 1-10

Truc :
2 doigts sous le mamelon

32
TECHNIQUES D’AUSCULTATION

 Première évaluation
 30 points
 Contexte de suivi
 6 points antérieurs
 6 points postérieurs
 Urgence
 2 points, le point problématique et l’autre correspondant

33
BRUITS NORMAUX : 4 TYPES
3 types Potter p.713

 Bruits trachéaux (BT)


 Murmures vésiculaires (MV)
 Bruits bronchovésiculaires (BBV)
 Bruits bronchiques (BB)

Leurs noms correspondent à leurs emplacements anatomiques


Tous les bruits sont symétriques

34
LOCALISATION ANTÉRIEURE DES BRUITS
RESPIRATOIRES NORMAUX

35
LOCALISATION POSTÉRIEURE DES BRUITS
RESPIRATOIRES NORMAUX

36
BRUITS BRONCHIQUES ANORMAUX (BBA)

Ce sont des bruits respiratoires forts et allongés à l’expiration perçus


dans la région où l’on devrait entendre les murmures vésiculaires :
 Présence de condensation
 Audible chez les enfants (normal)

37
BRUITS SURAJOUTÉS OU ADVENTICES
Potter p.714

Ce sont des bruits qui s’ajoutent aux bruits de la respiration :


 Discontinus
 Crépitants fins
 Crépitants rudes
 Bruits continus
 Sibilants
 Ronchi, un ronchu
 Wheezing

38
BRUITS EXTRAPULMONAIRES

 Frottements pleuraux
 Bruits superficiels qui ressemblent aux crépitants
 Pleurésie
 Stridors
 Bruits très forts qui sont audibles à l’oreille
 Croup
 Épiglottite
 Corps étranger

39
CRÉPITANTS

Origines
Description Particularités cliniques
anatomophysiologiques
Crépitants fins Sons doux, de haute tonalité, très brefs. Bruits intrapulmonaires S’ils disparaissent lorsque la personne
Audibles surtout en fin d’inspiration. Ils sont causés par une série tousse, ils ne sont pas un signe de
Ils ne disparaissent pas si la personne de brèves explosions dans maladie.
tousse. On peut les comparer au bruit que les alvéoles et les petits Insuffisance ventriculaire gauche
fait une mèche de cheveux qu’on roule conduits aériens, et par la Début d’œdème pulmonaire
entre les doigts. présence de sécrétions, de Pneumonie lobaire en voie de
sang, de pus et de liquide résolution
Fibrose interstitielle
Bronchite chronique
Asthme
Emphysème
Crépitants rudes Sons forts, de basse tonalité, plus longs. Bruits intrapulmonaires. Œdème pulmonaire
Audibles surtout lors de l’inspiration et en Air qui entre en collision Fibrose pulmonaire
début d’expiration. avec l’accumulation de Présence d’une trachéotomie
Ils peuvent diminuer si la personne sécrétions dans la partie Maladie pulmonaire en phase
tousse, si elle change de position ou si supérieure des poumons. terminale (lorsque le réflexe tussigène
l’infirmière procède à une aspiration est absent)
bronchique.
On peut les comparer à un feu de bois qui
pétille ou à du maïs qu’on fait éclater. Ils
40 ressemblent aussi à des gargouillements.
SIBILANTS ET WHEEZING

Origines
Description anatomophysiologique Particularités cliniques
s
Sibilants Tonalité aiguë, fréquence autour de Bruits intrapulmonaires Asthme
400 Hz. Passage de l’air qui Bronchospasme
Prédominance à l’expiration. traverse rapidement une
Bruit qui ressemble à celui qu’on bronchiole rétrécie par
entend lorsqu’on dégonfle un ballon un spasme musculaire,
dont on pince l’orifice. une région
oedémateuse, des
sécrétions (qui tapissent
la bronche) ou une
masse.
Wheezing Son sibilant, mais audible à l’oreille Bruits intrapulmonaires. Idem
nue, sans ausculter avec le Idem
Respirations stéthoscope. Il est souvent audible à
sifflantes l’inspiration et à l’expiration, ce qui
témoigne d’un bronchospasme
sévère.

41
RONCHI, FROTTEMENT PLEURAL ET STRIDOR

Origines
Description Particularités cliniques
anatomophysiologiques
Ronchi Tonalité basse, fréquence moins de 200 Hz. Bruits intrapulmonaires Emphysème
Prédominance à l’expiration. Passage de l’air qui se frotte aux Bronchite
Bruit qui ressemble à celui qu’on entend parois des grosses bronches, ce Fumeur
lorsqu’on souffle dans le goulot d’une bouteille, qui cause la vibration et le bruit.
à des ronflements ou au vent qui entre par une Dans ce cas, les bronches sont
fenêtre entrouverte. couvertes de sécrétions, sont
comprimées ou elles ont perdu
Il peut disparaître si la personne produit une leur élasticité.
toux efficace ou si ses sécrétions ont été
aspirées.
Frottement pleural Bruit très superficiel, qui ressemble beaucoup La perte de lubrification entre les Pleurésie avec douleur à la
aux crépitants. deux feuillets de la plèvre respiration. Le frottement
Il se produit en fin d’inspiration et en début (viscéral et pariétal) causée par disparaît dès que du liquide
d’expiration. l’inflammation, les rend s’infiltre entre les deux
rugueuses. plèvres et les sépare.
On peut le comparer au bruit que font deux
morceaux de cuir frottés l’un contre l’autre.
Il est surtout audible au pourtour des LAAG ou
D, ± 7e côte.
Stridor Bruit très fort, audible à l’oreille nue, beaucoup Il se produit dans le larynx, juste Croup
plus fort au niveau de la trchée. au-dessus d’une région Épiglottite aiguë
42 On l’entend surtout à l’inspiration. oedémateuse ou obstruée.
Corps étranger
43
BRUITS PULMONAIRES ANORMAUX

Illustration
Type Situation Caractéristiques Pathologies associées
graphique
Crépitants ou Voies aériennes Audibles surtout aux bases. Atélectasie
râles périphériques et Air qui entre en collision avec des sécrétions. Inflammation
alvéoles Un des signes objectifs de la diminution de la surcharge Excès de liquide ou de sécrétions
pulmonaire est la diminution ou pas de crépitants. Ex. : OAP, pneumonie
Comparable au bruit que fait une mèche de cheveux que
l’on roule entre 2 doigts ou feu qui pétille.
Ronchi Grosses voies Passage de l’air qui se frotte aux grosses bronches, ce qui Inflammation
(un ronchus, aériennes cause la vibration et le son. Excès de liquide ou de sécrétions
des ronchi) Emphysème
Sibilances Grosses ou Bruit aigu et continu. Passage de l’air dans l’arbre Bronchoconstriction consécutive à
Légères petites voies bronchique rétréci par un spasme musculaire, une région bronchospasme
Sévères aériennes oedémateuse ou des sécrétions. Accumulation de liquide ou de sécrétion
Comparable au bruit qu’on entend lorsqu’on dégonfle un Inflammation ou une lésion obstructive
ballon dont on pince l’orifice. Asthme
Frottement Surface pleurale Causé par une perte de lubrification entre les deux feuillets Surfaces pleurales enflammées ou
pleural de la plèvre. rugueuses (pleurésie)
Audible au pourtour de la LAAG ou LAAD (± 7e côte)
Comparable aux bruits de deux morceaux de cuir que l’on frotte.
Wheezing Grosses ou Son sibilant, mais audible à l’oreille nue Idem au sibilance
petites voies
aériennes
Stridor Larynx et trachée Bruit provenant de l’obstruction des voies respiratoires Épiglottite aiguë
supérieures par des tissus enflammés ou un corps étranger Présence d’un corps étranger
44 Audible à l’oreille nue
Surtout à l’inspiration
ÉCOUTER LES SONS

CD de l’Université Laval

45

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