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Université Joseph KI-ZERBO

Unité de Formation et de Recherche en Science de la Santé (UFR/SDS)

AUSCULTATION CARDIAQUE

Présenté par : IDH NACANABO W. Martin


DES1 Cardiologie

Sous la supervision du : Pr André K. SAMADOULOUGOU


Année Académique 2022-2023
OBJECTIFS

1. Décrire 4 foyers d’auscultation cardiaque

2. Décrire les bruits de galop

3. Décrire les 9 caractères généraux des souffles cardiaques

4. Décrire 2 types de souffle systolique

5. Décrire 2 types de souffle diastolique

6. Décrire 5 caractères du frottement péricardique 2


PLAN

Introduction
1. Généralités
2. Bruits du cœur
3. Souffles cardiaques
4. Frottement péricardique
Conclusion
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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

 L’ auscultation cardiaque; temps essentiel de l’examen cardiovasculaire,

 Constitue la pierre angulaire de la démarche diagnostique en cardiologie

 Oriente souvent vers un diagnostic qui sera confirmé par les examens complémentaires.

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1. GÉNÉRALITÉS

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1. GÉNÉRALITÉS

1.2 Intérêt

 Diagnostic : Oriente vers une atteinte cardiaque

 Thérapeutique : permet d’apprécier l’efficacité des traitement

 Pronostic: Témoigne de la survenue de complications dans certains pathologie(IDM)

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1. GÉNÉRALITÉS
1.4. Condition de l’auscultation cardiaque

Pièce silencieuse.

Malade torse nu, en décubitus dorsal.

Auscultation avec un stéthoscope de bonne qualité (bi-auriculaire) :

en déplaçant le pavillon progressivement pour explorer toute l'aire précordiale


 en prêtant une attention spéciale aux foyers d'auscultation.
 en faisant arrêter la respiration en expiration, puis en inspiration.
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1. GÉNÉRALITÉS

1.4. Conditions de l’auscultation cardiaque

Puis le malade est ausculté allongé en décubitus latéral gauche, en apnée semi-expiratoire puis au
cours d'une respiration normale afin de déterminer l'influence de celle-ci sur les phénomènes
acoustiques et notamment le 2e bruit (B2).

 Il est utile de prendre simultanément le pouls (radial ou carotidien) qui sert de repère pour le 1 er
bruit (B1).
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1. GÉNÉRALITÉS

1.5. Les foyers d'auscultation cardiaque


• Le foyer mitral : siège au 4e ou 5e EICG sur de la LMC.

• Le foyer tricuspidien : à la base de l'appendice xyphoïde.

• Le foyer aortique : 2e EICD à 2cm du rebord sternal droit.

• Le foyer pulmonaire : 2e EICG à 2cm du rebord sternal gauche.

• Le foyer d'Erb : à l'extrémité interne du 3e EICG correspondant

à la superposition des foyers aortique et pulmonaire.


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1. GÉNÉRALITÉS

L’auscultation cardiaque doit apprécier les éléments suivants:

1. Le rythme

2. La fréquence

3. Les bruits du cœur

4. Les phénomènes systoliques

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2. LES BRUITS DU CŒUR

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2. LES BRUITS DU CŒUR

 Le B1, ce qu’il faut retenir

• B1 normal (Toum) est un bruit de timbre moins aigu que B2, mieux perçu à l’apex,

• B1 est sourd si le cœur est lent, l’intervalle PR long, les valves mitrales calcifiées ou en cas de bas

débit cardiaque ou encore en cas d’épanchement liquidien.

• B1 est intense lorsque le cœur est rapide, PR est court, le RM à valves souples.

• Le dédoublement de B1 est du à un décalage important dans la contraction des 2


2. LES BRUITS DU CŒUR

 Le B2

• Correspond à la fermeture des sigmoïdes aortiques (A2) et pulmonaires (P2);

• Bruit sec «TAC », bref, durée = 0.08s, aigu, moins intense que B1.

• Maximal à la base du cœur et le long du bord gauche du sternum.

• Normalement en expiration : fermeture simultanée des sigmoïdes →perception d’un seul bruit.

• En inspiration B2 pulmonaire est retardé de 0.03 à 0.06s par rapport au B2 aortique : →

dédoublement physiologique de B2. 14


2. LES BRUITS DU CŒUR

2.2 Les bruits surajoutés diastoliques


 Le bruit de galop

Ce bruit complète le
rythme à 3 temps du cœur.
Il produit donc un rythme
de trois bruits,
inégalement distincts et
inégalement distants.
Pierre Carl Potain (1875)

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2. LES BRUITS DU CŒUR

2.2 Les bruits surajoutés diastoliques


 Le B3
• Début de diastole, (proto-diastolique) survient 0,11 à 0,18 s après le début du B2 ; Il est dû au
remplissage ventriculaire rapide.
• Il est sourd, inaudible habituellement , sauf chez l'enfant, l'adolescent et les sujets émotifs.
• Il est bien perçu à la pointe et dans la région méso cardiaque, en décubitus latéral gauche.
• Il peut être associé à un petit souffle proto-systolique ; cette association évoquant une
éréthisme cardio-vasculaire.
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2. LES BRUITS DU CŒUR
2.2 Les bruits surajoutés diastoliques
 Le B4
• Bruit télédiastolique, correspondant à la phase de remplissage actif du ventricule par la
contraction de l’oreillette.
• Mieux perçu en décubitus latéral gauche.
• Il disparaît en cas de fibrillation atriale.
• Il est toujours pathologique et traduit avant tout une perte de compliance ventriculaire.
• Le B4 gauche, beaucoup plus fréquent que le droit, s’observe donc souvent dans
l’hypertrophie ventriculaire et dans les cardiopathies ischémiques. 17
3. LES SOUFFLES

18
3. LES SOUFFLES

3.2 Caractéristiques des souffles


 Le siège d'intensité maximale

 Les irradiations

 Le temps : systolique ou diastolique en s'aidant de la prise du pouls qui est synchrone de B1:
proto, méso, télé, holo, ou systolo-diastolique.

 Le type: régurgitation, éjectionnel, roulement.

 Le timbre : rude, râpeux , doux. 19


3. LES SOUFFLES

 L'intensité : légère, modérée, forte, très forte, qui peut être cotée de 1 à 6.

 Les variations du souffle avec les changements de position et avec les mouvements

respiratoires.

 Les renforcements éventuels des souffles : crescendo, décrescendo.

 Les signes auscultatoires accompagnateurs : variation d'intensité des bruits, dédoublements

et bruits surajoutés. 20
3. LES SOUFFLES

 Cotation de Levine en 6 classes selon l’intensité

 1/6 : Souffle perçu après auscultation sur plusieurs cycles (examinateur expérimenté)

 2/6 : Souffle perçu faiblement à chaque cycle


 3/6 : Souffle intense sans frémissement à la palpation

 4/6 : Souffle intense perceptible avec stéthoscope bien appliqué et présence d’un frémissement

 5/6 : Souffle intense audible avec stéthoscope légèrement décollé et présence d’un frémissement
à la palpation
 6/6 : Souffle très intense, entendu à distance du thorax sans stéthoscope. 21
3. LES SOUFFLES
3.4 Description des souffles
Souffle éjectionnel du RAo
• Siège : maximal au foyer aortique.
• Irradiation: vers les carotides ( parfois vers la pointe).
• Début après B1 dont il est séparé par un bref silence.

• Maximal en méso-systole ;décroît pour disparaître avant B2.


• Souvent intense et frémissant.
• Timbre : rude et râpeux, tonalité grave.
• Abolition du B2 en faveur d’un rétrécissement aortique calcifié 22
3. LES SOUFFLES
 Souffle d’insuffisance aortique
• Temps: Commence avec B2, Holo-diastolique ou proto-diastolique
• Morphologie : Decrescendo
• Siège : Foyer d’Erb (3ème EICG), 2ème EICD
• Irradiation: Le long du rebord sternal (gauche, parfois droit)
• Intensité :Variable, souvent faible
• Timbre: Doux, humé, aspiratif (plus rarement rude)
• Effet des manœuvres: Mieux perçu en position assise penchée en avant, en fin d’expiration
• Signes associés: Choc de pointe ample en dôme de Bard, souffle protosystolique aortique
d’accompagnement, pouls ample, pression artérielle différentielle élargie,
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3. LES SOUFFLES
3.4 Description des souffles
 Souffle éjectionnel du RP
• Siège : maximal au 2e EICG
• Irradie vers la clavicule gauche ; les espaces inter-scapulo
vertébraux ; le cou gauche
• Souvent intense et frémissant
• Timbre rude et râpeux, tonalité grave
• Diminution ou Abolition du B2 pulmonaire en faveur d’un 24
3. LES SOUFFLES
 Souffles de régurgitation d’IM
• Temps: Holosystolique (commence avec B1, finit avec B2)
• Morphologie : Rectangulaire
• Siège : Apexien
• Irradiation : Aisselle; au dos (si atteinte de la grande valve, à la base si atteinte de la petite valve)
• Intensité: Variable, souvent intense
• Timbre: Aigu, en «jet de vapeur»
• Effet des manœuvres: Mieux perçu en décubitus latéral gauche, inchangé après une diastole longue
• Signes associés: choc de pointe hyperkinétique, B3 et roulement si fuite importante.
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3. LES SOUFFLES
 Souffles de régurgitation d’IM

Irradiation du souffle d’insuffisance mitrale 26


3. LES SOUFFLES
 Roulement du rétrécissement mitral
• Temps: Méso-diastolique
• Morphologie: Decrescendo-crescendo avec un renforcement présystolique (en l’absence de
fibrillation auriculaire).
• Siège : Apex
• Irradiation: Aisselle
• Intensité: Variable
• Timbre: Grave, sourd, grondant
• Effet des manœuvres: Mieux perçu en décubitus latéral gauche
• Signes associés: Frémissement cataire diastolique, vibration de la mitrale, Eclat de B1, COM (si
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3. LES SOUFFLES
 Souffles de régurgitation d’IT
• Temps: Holosystolique, commence avec B1 et finit avec B2
• Morphologie: Rectangulaire
• Siège: 4ème -5ème EICG latero-sternal, appendice xyphoïde
• Irradiation: Rarement vers l’apex
• Intensité: Variable, généralement peu intense
• Timbre: Doux
• Effet des manœuvres: Augmenté par l’inspiration (signe de Carvalho)
• Signes associés: B3 droit ou roulement si régurgitation sévère, Signe de Harzer
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3. LES SOUFFLES
Roulement du rétrécissement tricuspidien
 Temps: Mésodiastolique, après B2 (avec le COT) à renforcement présystolique
 Morphologie: decrescendo-crescendo
 Siège: 4ème –5ème EICG latéro-sternal, ou appendice xiphoïde
 Irradiation: Faible
 Intensité: Généralement faible
 Timbre: Sourd, grave
 Effet des manœuvres: Accentué par l’effort et l’inspiration
 Signes associés: Généralement sémiologie de RM, signe d’insuffisance cardiaque droite
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3. LES SOUFFLES

3.4 Description des souffles

 Souffle éjectionnel de la CIA


• Souffle systolique éjectionnel au FP: ↑ débit dans l’orifice pulmonaire ↔ RP « fonctionnel »
• Dédoublement espacé et fixe du B2 pulmonaire
• Irradiation : dos et aisselles
• Intensité :1 à 2/6
• Timbre: Rude et râpeux
• Signes d’accompagnement: Click éjectionnel au FP chez l’enfant parfois roulement diastolique au foyer
xyphoide. 30
3. LES SOUFFLES
 Souffle éjectionnel de la CIV
• Temps: Holosystolique, commence avec B1,finit avec B2
• Morphologie : Rectangulaire
• Siège: Mésocardiaque (ou en fonction du siège )
• Irradiation: Dans toutes les directions, «en rayon de roue»
• Intensité: Variable (une petite CIV fait grand bruit, une large CIV est moins intense)
• Timbre: Généralement râpeux
• Effet des manœuvres: Accentué par l’effort, est inchangé après une diastole longue
• Signes associés: B3 gauche, roulement apexien si CIV large
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3. LES SOUFFLES
 Souffle de la persistance du canal artériel
 Temps: Continu (systolique et diastolique, à cheval sur B2)
 Morphologie: Crescendo puis decresendo
 Siège : Sous claviculaire gauche
 Irradiation: Vers le foyer pulmonaire
 Intensité: Intense (fonction de la taille du canal) avec composante pulmonaire rude
 Timbre: Tunnellaire
 Signes associés: Pouls amples, choc de pointe ample, pression artérielle différentielle élargie,
B3 gauche, roulement diastolique apexien
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3. LES SOUFFLES
 Souffle de la cardiomyopathie obstructive
 Temps: Mésostolique (commence après B1 et finit avant B2)
 Morphologie : Crescendo-Decrescendo
 Siège : Mésocardiaque
 Irradiation: Faible
 Intensité : Intense
 Timbre: Souvent rude
 Effet des manœuvres: Augmente avec la manoeuvrede Valsalva et la position debout
 Signes associés : Insuffisance mitrale
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3. LES SOUFFLES

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4. LE FROTTEMENT PERICARDIQUE

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4.LE FROTTEMENT PERICARDIQUE

 Bruit superficiel en rapport avec une inflammation des deux feuillets du péricarde (péricardite

aiguë sèche et parfois humide si l’épanchement n’est pas de grande abondance).

 Il siège dans la région méso cardiaque et le bord gauche du sternum.

 Il n'irradie pas, on dit qu'il « naît et meurt sur place ».

 Il est d'intensité et de timbres variables : soit doux, évoquant le froissement de la soie; soit intense,

râpeux, ressemblant au crissement du cuir neuf.


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4. LE FROTTEMENT PERICARDIQUE

 Temps: méso systolique ou méso-diastolique, parfois il est entendu dans les deux temps, réalisant

alors un bruit de va-et-vient.

 Il respecte les bruits du cœur.

 Il est variable avec la position du sujet et dans le temps (il est fugace).

 Diagnostic différentiel doit être fait avec le frottement pleural par le fait qu'il persiste lors de

l'apnée. 37
CONCLUSION

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CONCLUSION

 La maitrise des BDC normaux, les bruits surajoutés ainsi que les souffles cardiaques est d’une

grande valeur pour l’orientation diagnostique.

 Dans la grande majorité des cas , une bonne auscultation cardiaque permet de bien identifier les

caractères organiques et fonctionnels des souffles cardiaques.

 Au moindre doute, des examens complémentaires pertinents au 1 er rang desquels le cliché

thoracique, l’ECG et surtout l’ETT sont indiqués et vont préciser le diagnostic. 39


BIBLIOGRAPHIE
1. N. K. Lionel. Cours DES 1 cardiologie; 2020 - 2021
2. Braunwald's heart disease: a textbook of cardiovascular medicine. ninth edition 2012
3. Collège nationale des enseignants de cardiologie et maladies vasculaires, savoir examiner,
université médicale virtuelle francophone, 2010-2011
4. Campus.cerimes.fr/cardiologie-et-maladies vasculaires / enseignement /cardio_3
/site/html/cours
5. http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/CardioCD/cardio/index2.htm visité le 28/05/2022
6. A. Chinar. Cours de sémiologie médicale. Faculté de Batna

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MERCI POUR

VOTRE

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