Islam 2 D'annie Laurent
Islam 2 D'annie Laurent
Islam 2 D'annie Laurent
Elisa
L'islam est une force majeure qui façonne les sociétés musulmanes à travers le monde, influençant des aspects
aussi divers que la culture, la politique, le droit, l'économie et les normes sociales. De ce fait, il est essentiel de se
pencher sur la manière dont l'islam régit ces sociétés du point de vue de différents auteurs et penseurs, car il existe
une grande diversité d'opinions et d'interprétations concernant le rôle de la religion dans la vie publique et privée.
Cependant, cette religion fait l’objet de nombreuses critiques. Les controverses qui entourent l'islam sont souvent le
reflet de ces variations et de l'interaction complexe entre la religion, la politique, la culture et la société.
Une des controverses les plus marquantes concerne l'association de l'islam avec le terrorisme. Des groupes
extrémistes tels qu'Al-Qaïda et l'État islamique ont commis des actes de violence au nom de l'islam, entrainant des
préjugés et des stigmatisations envers l'ensemble de la communauté musulmane. Il est important de noter que ces
groupes ne représentent qu'une petite minorité des musulmans, et la grande majorité des musulmans condamne le
terrorisme : Les questions liées aux droits des femmes dans les sociétés musulmanes sont souvent source de
controverses. Des débats portent sur des sujets tels que le voile, la polygamie, le mariage arrangé et d'autres
pratiques culturelles et religieuses. Les opinions varient largement en fonction des interprétations culturelles et
religieuses de l'islam.
De nombreux sujets sont ainsi soumis à de nombreuses controverses faisant ainsi l’objet de débat mais aussi
créant des tensions entre les communautés religieuses. En 2015, le nombre de musulmans dans le monde est
estimé à 1,8 milliard, soit 24 % de la population mondiale. L'islam est l'une des religions les plus répandues au
monde, avec une présence significative dans de nombreuses régions, y compris le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord,
l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est.
Annie Laurent, écrivaine, chercheuse, journaliste et politologue s’est intéressée de près à cette religion. Elle est
titulaire d’une maîtrise en droit International. Le Pape Benoît XVI l’a nommé experte au synode spécial des évêques
pour le Moyen Orient. Son ouvrage qui s’intitule “L’Islam” a été rédigé en 2017. L’objectif de son livre est de venir
comprendre et défaire les aprioris sur la religion musulmane. Elle cherche à analyser la religion, et possède un point
de vue neutre. Il s’agira de se pencher sur le problème suivant : De quelle manière l’islam régit-il les sociétés
musulmanes du point de vue de l’auteur ?
Il s’agira d’abord de voir les sources de la religion islamique (I) puis dans un second temps nous verrons que
l’islam est une religion très controversée qui fait souvent l’objet de critique (II)
La religion islamique, également connue sous le nom d'islam, repose sur plusieurs sources fondamentales qui
guident la foi et la pratique des musulmans. Les principales sources de la religion musulmane sont les suivantes :
Le Coran est le livre sacré de l'islam. Il a été définitivement fixé sous le Califat d’Othman Ibn Affan entre 644 et 656
pour éviter toute altération et mettre fin aux disparités des versions. Ce livre sacré est l’équivalent pour les Juifs de
la Torah et des catholiques de la Bible. Le Coran est composé de 114 sourates et 6 236 versets. Il est une référence
principale écrite en Arabe qui concerne l'ensemble des croyances religieuses.
Pour Annie Laurent, le Coran n’est “ni altéré, ni falsifié”, il incarne la perfection divine même si les musulmans ne
trouvent pas toutes les réponses à leurs questions. Pour les musulmans, le Coran n’est pas une création humaine
puisqu’il est descendu vers eux par le biais de deux anges : l’ange Mahomet et l’ange Gabriel. Dans la religion
musulmane le pape n’existe pas, il existe un concile. Dans ce livre sacré, les musulmans croient que c'est la “parole
de Dieu” comme l’affirme Annie Laurent (Allah) révélée au prophète Muhammad, nom arabe du prophète Mahomet.
Par ailleurs, selon Annie Laurent “contrairement aux idées répandues, le Coran n’édicte pas la totalité de la loi à
suivre”. Le Coran ne constitue pas un code juridique complet et détaillé qui réglemente tous les aspects de la vie
d'un individu ou de la société.
Le Coran est aussi une référence sur laquelle les Musulmans s’appuient pour régir leur société. Il contient des
enseignements religieux, des lois, des histoires et des directives morales. Il met à l’écrit des révélations reçues par
Muhammad durant sa vie. Il contient des enseignements sur la manière de vivre une vie juste et pieuse, les règles
de conduite pour les individus et la société, et des récits sur les prophètes antérieurs, notamment Adam, Abraham,
Moïse, et Jésus.
L’autre recueil fondamental est celui de la Sunna. La Sunna se réfère “aux paroles et aux actes, voire aux silences
et aux regards” (page 26) du prophète Mahomet. Elle comprend ainsi les paroles du prophète Mahomet. Elle est
considérée comme une source essentielle guidant les musulmans dans la foi. Les hadiths, qui sont des récits de ce
que le prophète a dit et fait, font partie de la Sunna. La Sunna complète et clarifie les enseignements du Coran.
Autrement dit, pour Annie Laurent, elle “apporte les compléments nécessaires à sa correcte compréhension, à la
pratique culturelle et à la mise en œuvre de la charia”. Elle est utilisée comme source d'orientation pour la vie
quotidienne des musulmans. Elle constitue le recueil des traditions attribuées aux prophètes. Même si la Sunna est
moins importante dans l’islam que le Coran, il peut arriver qu’elle “l’emporte sur l’autorité coranique” (Annie
Laurent).
La Sunna régit aussi les sociétés musulmanes. En effet, dans ce premier chapitre de son ouvrage, Annie Laurent
explicite que “le Prophète de l’islam lui-même a fait de sa conduite une norme obligatoire, selon un propos rapporté
par ses compagnons : “Celui qui délaisse ma Sunna , celui-là ne fait plus partie de ma communauté””. Autrement
dit, cette déclaration exprime l'importance de suivre les enseignements et les pratiques du prophète, signifiant ainsi
que si un individu abandonne ces enseignements et ne suit plus la voie du prophète, il peut être considéré comme
une personne ne faisant pas partie de la communauté musulmane.
Enfin, la Sîra est un texte sacré comme le Coran. Elle tient lieu de la biographie officielle de Mahomet, notamment
de ses expériences militaires Elle retrace la vie du prophète de sa naissance à La Mecque en 570 après J.-C.
jusqu'à sa mort à Médine en 632 après J.-C. Elle est une source essentielle pour comprendre la naissance et le
développement de l'islam en tant que religion, ainsi que les circonstances historiques dans lesquelles il est apparu.
Elle est ainsi perçue comme un guide pour les musulmans : “Un réservoir de geste et d’exemple à suivre” Il faut
savoir que la plus ancienne Sîra est celle composée par Ibn Ishâq, un historien du VIIIème siècle avant JC.
Néanmoins, malgré le côté sacré de ses trois textes importants, les musulmans sont confrontés à de nombreux
choix quant à leur manière de comprendre et de pratiquer l’islam qui dépendent d’infuences diverses telles que
l’éducation, les écoles juridiques ou encore les dispositions personnelles. Ceci est dû au fait que cette religion est
très controversée.
L'islam est souvent mal compris et associé à des stéréotypes négatifs dans certaines régions du monde, ce qui
peut conduire à des controverses et à des préjugés.
Le Coran est perçu comme un ouvrage désordonné. En effet, comme dit Annie Laurent, “les principaux thèmes”
“sont dispersés à travers tout le livre”. Il n’y a donc pas d’ordre puisque chaque “affirmation doctrinale” est écrite
sans transition. Leur classement a aussi été effectué selon un ordre de longueur décroissante sauf pour la première
sourate.
En somme, il faut savoir que le Coran est lié à la vie du prophète Mahomet. Néanmoins, celui-ci se réfère à deux
périodes distinctes : celle de La Mecque correspondant de l’an 610 à l’an 622 et celle de Médine datant de l’an 622
à l’an 632. C’est pourquoi certains théoriciens ont tout de même essayé de distinguer les sourates mecquoises des
sourates médinoises. Mais dans cette volonté de distinction, “les datations ne seraient pas totalement fiables” nous
affirme Annie Laurent. Cela pose un problème de compréhension ce qui pousse à des contradictions.
Aussi, il faut également savoir que ce texte réunit un bon nombre d’interprétations différentes du Coran qui
auparavant n’étaient pas rédigées. Par ailleurs, à plusieurs reprises, le Coran comporte des contradictions
notamment sur le thème de la liberté religieuse. “D’un côté le Coran pose le principe de la liberté de l’autre il se
montre intraitable envers ceux qui renoncent à l’Islam” “Quiconque le veut, qu’il soit croyant, et quiconque le veut,
qu’il soit infidèle” “Ceux qui, parmi vous, s’écartent de leur religion et qui meurent incrédules voilà ceux dont les
actions seront vaines en ce monde et dans la vie future, voilà ceux qui seront hôtes du feu, ils y demeureront
immmortels”.
Un autre thème sujet à la contradiction est celui de l’alcool. De nouveau d’un côté le Coran décrit l’alcool comme un
bien de l’autre il en interdit formellement l'absorption. “Des fruits, des palmiers et des vignes, vous tirer une boisson
enivrante et un aliment excellent”, “O vous qui croyez, le vin (et d’autre chose ne sont que des abominations,
oeuvres de Satan, évitez cela, vous serez peut-être gagnants” Dans ce verset il attribue la création de ces
substances à Satan (Iblis en arabe), qui est considéré comme un ennemi de Dieu dans l'islam. Cela souligne la
nature malsaine de ces substances et leur rôle dans la tentation et la déviation des croyants. Ces substances
seraient considérées comme contraire à la moralité et à la pureté spirituelle.
De nombreux thèmes sont ainsi soumis aux mêmes contradictions évoqués précédemment tel est le cas du
remariage, la prédestination, l’humilité… Ces contradictions posent ainsi de véritables problèmes d’interprétation
car ils inspirent le droit et les comportements des musulmans. Par exemple, Annie Laurent nous explique que :
“D’un côté, le Coran recommande le dialogue courtois, de l’autre, il invite à la méfiance et à la violence envers eux.”
De plus, il y a un vrai problème de disparité et de contradiction posant des problèmes d’interprétations. Les
musulmans sont “confrontés à une multiplicité de choix quant à leur manière de comprendre et de pratiquer l’Islam”.
Ils demeurent influencés par l’école, l’éducation, l’idéologie de l’époque dans laquelle ils vivent.
Aujourd’hui il existe deux façons d’envisager l’Islam certains vivent les rites religieux privilèges, leurs croyances
dans le respect des autres tandis que d’autre considère la religion musulmane comme un système total, avec
certaines confusions idéologique religieuse où la piété se confond avec la politique.
L’islam est une religion sur laquelle les musulmans s’identifient. Elle est au cœur de leur pensée. Comme nous
l’avons vu auparavant, le Coran est un des ouvrages principaux pour les musulmans. Il est en quelque sorte “la
référence principale sur laquelle les musulmans s’appuient pour ce qui concerne leurs croyances religieuses” mais
aussi et surtout “leurs lois et l’élaboration de leur droit”, comme l’affirme explicitement Annie Laurent. C’est à partir
de l’islam, par l’intermédiaire du Coran, que les musulmans organisent leur société, leur manière de vivre, d’agir
dans le monde.
En somme, la Sunna tout comme la Sîra sont elles aussi des références régissant la société musulmane. Annie
Laurent l’explicite : la Sîra est pour elle “Un réservoir de geste et d’exemple à suivre” et pour la Sunna c’est à partir
du Prophète Mahomet que nous le voyons : “le Prophète de l’islam lui-même a fait de sa conduite une norme
obligatoire”. Par ailleurs, il faut savoir que l’islam est au coeur de la finalité des sociétés musulmanes. Elle est le
fondement du droit musulman puisque ces derniers ont pensé leur société et la façon dont elle s’organiserait autour
de l’islam. L’islam retranscrit les valeurs de la communauté musulmane à travers ce droit. C’est ainsi une référence
suprême guidant la conduite des hommes. Les hommes respectent la loi à travers la religion.
Néanmoins, comme nous l’avons vu au préalable, l’islam est une religion très contradictoire. C’est pourquoi le
caractère controversé de celle-ci provoque une part d'incompréhension au sein de la société musulmane. Annie
Laurent l’exprime bel et bien dans son livre. Elle prend l’exemple de la violence qui dans cette religion est justifiée et
légitime. Ainsi, si les musulmans appliquent à la lettre ce que dit le Coran, la Sunna ou la Sîra, la violence est
autorisée, ce qui peut mettre en danger, selon Annie Laurent, “la paix dans le monde, [...] l’harmonie des sociétés et
porter gravement atteinte à la dignité des personnes.”
C’est pourquoi beaucoup de musulmans n’arrivent pas à savoir si leurs actions sont légitimes puisque l’islam a en
quelque sorte deux interprétations : ceux qui la pratiquent à la lettre, pouvant donc être tenté par la violence et ceux
qui la pratiquent plus pacifiquement se basant sur une religion centré sur la paix sans forcément essayer de
respecter tout ce qu’impose l’islam. Le caractère contradictoire du Coran en particulier ne présente pas des règles
claires et précises comme l’on peut trouver avec les lois par exemple. Aucun musulman n’est donc sur de respecter
véritablement leur religion et notamment les dispositions explicités par Dieu puisque ceux qui souhaitent l’exercer
de manière pacifique ne peuvent pas l’appliquer à la lettre car sinon elle inspire à être violent.
Conclusion :
En conclusion, l’islam est au cœur de la société musulmane. C’est une religion permettant aux musulmans de
comprendre comment agir selon les règles qu’imposent cette religion. Cependant, nous avons aussi pu voir que
celle-ci est très contradictoire. C’est en particulier le cas pour le Coran qui présente beaucoup d’idées qui se
contredisent. Ainsi, les musulmans peuvent ressentir de l’incompréhension face à la façon dont ils doivent agir dans
la société. Ils ne savent pas comment se tenir pour ne pas enfreindre les règles.
Mon avis :
En lisant le livre de Annie Laurent, j’ai acquis une meilleure compréhension de la religion musulmane et de ses
fondements. J’ai découvert l’existence de deux sources complémentaires qui éclairent les croyances de l’Islam.
Cette lecture m’a également révélé que la religion subissait des controverses en raison de certaines ambiguïtés
dans ses textes, susceptible de susciter des doutes ou des questions chez les croyants concernant certains sujets
abordés dans le Coran. Je recommanderai cette lecture, pour des personnes qui ne saurait ce que c’est l’Islam. Le
texte est facile d’accès et ne pose pas de problèmes de compréhension de mon point de vue. Néanmoins je
relèverai un bémol sur la lecture de l’Oeuvre d' Annie Laurent, puisque pour ma part, il aurait été intéressant que
cette dernière puisse confronter les autres croyances, afin de se rendre compte des différences entre les religions,
et d’effectuer un lien plus direct entre le droit et l’Islam.
Personnellement, ce premier chapitre de l’ouvrage d’Annie Laurent m’a permis d’en savoir davantage sur cette
religion puisque comme beaucoup d’entre nous, cette religion n’est qu’en fait une part d’inconnue. J’ai aussi
compris que l’islam a une place importante pour les musulmans puisqu’ils se basent sur le Coran, la Sunna ou la
Sîra. Cependant, avec ce que j’ai pu lire d’Annie Laurent, j’ai pu comprendre que l’islam était tout de même une
religion complexe qui pouvait poser des problèmes de compréhension pour les musulmans comme pour les non
musulmans. Néanmoins, je trouve que ce premier chapitre ne va pas assez loin dans l’explication du lien entre le
droit et l’islam. J’ai eu du mal personnellement à comprendre la place de l’islam dans le droit et dans la façon dont il
permet de régir les sociétés musulmanes.