Cours Algèbre M. Kachkachi
Cours Algèbre M. Kachkachi
Cours Algèbre M. Kachkachi
M. KACHKACHI
Université Hassan 1er
Faculté des Sciences & Techniques de Settat
Département de Mathématiques & Informatique
1
INTRODUCTION
L’algèbre est l’une des branches principales des mathématiques. C’est une
discipline systématisant les méthodes de résolution de problèmes
mathématiques. Son domaine d’application s’étend des problèmes arithmé-
tiques qui traitent de nombres, à ceux d’origine géométrique.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants de première année de l’enseignement
supérieur scienti…que. Il est conforme dans l’ensemble au programe
d’algèbre.
Il intéressera les étudiants travaillant seuls et ceux qui sont suivis par des
eneignants.
Ce cours d’algèbre linéaire se compose de 10 chapitres. Dans le premier
chapitre on rappelle les dé…nitions sur les ensembles, les applications
entre ensembles, les groupes, les anneaux et les corps. Dans le chapitre 2 on
donne les dé…nitions et les dé…nitions de base des espaces
vectoriels ainsi que des exemples d’applications.
Le chapitre 3 introduit l’algèbre matriciel ainsi que le calcul du déterminant
et la méthode de résolution des systèmes di¤érentiel à l’aide de pivot
en se basant sur des exemples d’application. Dans le chapitre 4 on présente
les applications des espaces vectoriels et le calcul matriciel à la
géométrie pour dé…nir les angles entre les vecteurs, leurs produits scalaires
et leurs produits vectoriels. Le chapitre 5 est basé sur les chapitres
précédents et dans lequel on développe les applications linéaires en com-
mençant par les dé…nitions classiques jusqu’à leurs applications en
géométrie comme les rotations els di¤érents symétries dans le plan. C’est la
base du chapitre 6 dans lequel on présente la diagonalisation des
endomorphismes et leurs matrices associées. On souligne aussi l’utilité et
l’importance de la diagonalisation dans des problèmes physiques et le
rôle que joue le passage d’une base quelconque à une base diagonale là où la
résolution d’un problème physique devient métrisable. On termine
ce chapitre introduire la trigonalisation quand la dimension de l’espace vec-
toriel varie lors de passage d’une base à une autre.
le chapitre 7est consacré à l’algèbre des polynômes pour l’application aux
fractions rationnelles dans le chapitre 8.
Le chapitre 9 est consacré aux problèmes avec solutions et aux problèmes
proposés couvrant l’ensemble des chapitre de cet ouvrage.
On termine par donner quelques références qu’on a utilisé pour développer
cet ouvrage
Je me suis attaché à donner la solution détaillée et parfois, que cela est
possible, à indiquer plusieurs méthodes de résolution.
Les exercices proposés sont de di¤érents niveaux; du facile aux di¢ cile et
même des exercices et problèmes donnés à l’examen sont considérés..
Les problèmes proposés complètent la compréhension et l’application du
cours.
2
Comme tout travail scienti…que, l’utilisation d’un pareil recueil d’exercices
nécessite la plus grande honnêteté intellectuelle, ainsi, il ne doit être fait
usage des solutions qu’après une recherche approfondie des problèmes, suivie
d’une rédaction minutieuse, a…n de comparer les résultats
démontés aux solutions proposées. La plus grande rigueur doit accompagner
cette comparaison.
La résolution des problèmes de synthèse contenue dans le chapitre 9, nécessite
une connaissance préalable de l’ensemble du programme.
Dans la plus part de l’ouvrage, la notation indicielle de l’analyse tensorielle
comme la sommation d’Einstein, la contraction indicielle est utilisée du
moment qu’elle réduise énormément l’écriture des eéquations sous forme des
égalités tensorielles.
3
ALGEBRE I
Chapitre I
- Eléments de logique
- Relations binaires
- Nombres complexes
Chapitre II
Groupes &Anneaux
Chaiptre III
Anneaux de polynômes
Chapitre IV
Fractions rationnelles
Chapitres V
- Matrices
- Déterminants
- Systèmes linéaires
ALGEBRE II
Chapitre VI
Espaces vectoriels
Chapitre VII
Applications linéaires
Chapitre VIII
- Matrice d’une application linéaire
- Changement de base
Chapitre IX
- Diagonalisation d’un endomorphisme
- Trigonalisation d’un endomorphisme
Chapitre X
Exercices corrigés & Problèmes proposés
Références
4
ALGEBRE I
Chapitre I
I.1. Eléments de logique
L’idée est de préciser schématiquement comment se présente une théorie
mathématique ainsi que la notion essentielle de démonstration.
Quelques notions mathématiques même si elles sont relativement intuitives,
nécessitent des dé…nitions rigoureuses. La première notion celle
d’assertion.
I.1.1 Assertion:
Une assertion ( ou proposition) est un énoncé mathématique qui a une seule
valeur vrai ou faux.
Exemples: p n
2 15 (vraie), 2 est un nombre rationnel (fausse), cos (n ) = ( 1)
(vraie).
Deux assertions sont dites équivalentes si elle ont la même valeur.
Une assertion est dite indécidable s’il n’est pas possible de démontrer
qu’elle est vraie ou fausse.
Les assertions supposées vraies à priori, c’est- à-dire avant toute expérience,
sont les axiomes et les postulats. Elles sont élaborées à partir de
l’intuition et ne sont pas déduites d’autres relations.
Exemple:
En géométrie euclidienne, un postulat a¢ rme que par un point donné passe
une et une seule droite parallèle à une autre donnée.
La notion de dé…nition permet de décrire un objet ou une situation précise
à l’aide du langage courant.
Le théorème est une assertion vraie déduite d’autres assertions.
Le lemme est un résultat préliminaire utilisé pour démontrer un théorème.
Le corllaire est une conséquence importante d’un théorème.
I.1.2 Connecteurs logiques
L’élaboration de nouvelles assertions à partir d’autres se fait en utilisant les
connecteurs logiques qui sont la négation, la conjonction, la disjonction,
l’implication et l’équivalence.
La négation d’une proposition P est notée P ou non P . C’est une assertion
qui est vraie lorsque la proposition P est fausse et est fausse lorsque P
est vraie. Par exemple (x 0) = (x 0) :
5
La conjonction de deux propositions P et Q est notée P ^ Q (ou P et Q).
C’est l’assertion qui est vraie uniquement si P et q sont toutes deux vraies,
et donc fausse dans les trois autres cas. Par exemple, P ^ P est toujours
fausse.
La disjonction de deux propositions P et Q est notée P _Q (P ou Q). C’est
une assertion qui est vraie si l’une des deux assertions P ou Q est vraie;
donc elle est fausse uniquement lorsque P et Q sont toutes les deux fausses.
Par exemple, P _ P est toujours vraie.
L’implication de deux assertions P et Q est notée P ) Q. C’est l’assertion
qui est fausse uniquement si P est vraie et Q fausse; donc elle est vraie
dans les trois autres cas.
C’est une assertion transitive: Si P ) Q et Q ) R alors P ) R:
L’équivalence de deux propositions P et Q est notée P , Q. C’est
l’assertion qui est vraie si P ) Q et Q ) P sont toutes les deux vraies.
Le tableau récaputilatif des di¤érentes assertions est donné par:
P Q P P ^Q P _Q P )Q P ,Q
V V F V V V V
V F F F V F F
F V V F V V F
F F V F F V V
Théorème:
Soient P; Q; R trois propositions. Alors on a les équivalences suivantes
entre propositions:
Commutativité:
(P ^ Q) , (Q ^ P ) , (Q ^ P )
(P _ Q) , (Q _ P )
Associativité:
(P ^ (Q ^ R)) , ((P ^ Q) ^ R)
(P _ (Q _ R)) , ((P _ Q) _ R)
Distributivité:
(P ^ (Q _ R)) , (P ^ Q) _ (P ^ R)
(P _ (Q ^ R)) , (P _ Q) ^ (P _ R)
6
Négation:
P , P
(P ) Q) , Q)P , P _Q
(P ) Q) , P ^Q
(P ^ Q) , P _Q
(P _ Q) , P ^Q
I.1.3 Quanti…cateurs
Le quanti…cateur pour tout x ou quelque soit x est noté 8x:
La proposition 8x 2 E; P (x) est vraie lorsque, pour tout x 2 E, la propo-
sition P est vraie.
Le quanti…cateur il existe est noté 9: Par exemple, 98x 2 E telle que la
proposition P (x) est vraie
Le quanti…cateur il existe au moins un est noté 9:j Par exemple, 9:8x
j
2E
telle que la proposition P (x) est vraie
La négation de la proposition 8x 2 E; P (x) est 98x 2 E, non P (x) :
La négation de la proposition 98x 2 E, P (x) est 8x 2 E; P (x).
I.1.4 Méthodes de raisonnement
Raisonnement par contraposée:
Pour démontrer que P ) Q, il su¢ t de démontrer la contraposée de cette
assertion; c’est-à-dire montrer que non Q ) non P:
Raisonnement par l’absurde:
Pour démontrer que P ) Q, on peut supposer que P et non Q sont toutes
deux vraies et obtenir le contraire.
Raisonnement par récurrence:
Si on veut prouver qu’une proposition P (n) dépendant de l’entier n est vraie
8n 2 N, on peut procéder de la façon suivante:
Initialisation: Véri…er que P (0) est vraie
Hérédité: supposer que P (n) est vraie 8n 2 N et montrer que P (n + 1)
est vraie.
7
I.2. Relations binaires sur un ensemble
I.2.1. Relations binaires
Une relation binaire R sur un ensemble E est un sous-ensemble de E E
noté G.
Si (x; y) 2 G; on dit que x est en relation avec y et note x<y.
Une relation binaire < sur un ensemble E est dite:
i) re‡exive sur un ensemble E si 8x 2 E x<x
ii) symétrique si 8x; y 2 E x<y ) y<x
iii) antisymétrique si x; y 2 E x<y et y<x ) x = y
iv) transitive si x; y; z 2 E x<y et y<z ) x<z
I.2.2. Relation d’ordre
Une relation binaire est une relation d’ordre si elle est re‡éxive, anti-
symétrique et transirtive.
Un ensemble E muni d’une relation d’ordre par exemple ( ) ; (E; ) est dit
ensemble ordoné.
Par exemple (R; ) est un ensemble ordoné. En e¤et,
8x 2 R; x x
( re‡éxive) ;
8x; y 2 R; x yety x)x=y
( antisymétrique) ;
( transitive)
Deux éléments x; y 2 (E; ) sont dits comparables si x y ou y x:
une relation d’ordre sur un ensemble est dite totale si tous les éléments de
cet ensemble sont comparables deux à deux.
Par exemple, la relation de divisiblité sur N ( ou Z ):
8
Propositions:
i) 8x 2 E; x 2 cl< (x)
ii) cl< (y) = cl< (x) si et seulement si y 2 cl< (x)
iii) si y 2
= cl< (x) alors cl< (y) \ cl< (x) = ?
L’ensemble des classes d’équivalence de l’ensemble E forme une partition de
E: Inversement, toute partition d’un ensemble E dé…nit une relation
d’équivalence sur E:
L’ensemble des classes d’équivalence de E suivant une relation d’équivalence
< sur E est appelé ensemble quotient et est noté
E =< = fcl< (x) = x 2 Eg :
Exemples:
1) L’égalité sur un ensemble E est une relation d’équivalence
2) Le parallélisme sur un ensemble de droites dans un plan est une relation
d’équivalence.
9
I.3 Nombres complexes
I.3.1 DE l’espace vectoriel R2 au corps des nopmbres complexes
Soit l’ensembles des couples des réels:
R2 = f(a; b) ; a 2 R; b 2 Rg
Dans un plan muni du repère orthonormé (O; ! e 1; !
e 2 ), à chaque couple de
!
réels (a; b) correspond un unique vecteur OM = a e + b!
! e ; soit un unique
1 2
point M de coordonnées (a; b) :
Cette correspondance permet de dé…nir la somme de deux couples de réels
et le produit d’un couple de réels par un scalaire.
! !
En e¤et, la somme de deux vecteurs OM = a! e 1 + b!
e 2 et OM ; = a; !
e1+
b; !
e 2 est le vecteur
! !
OM + OM ; = (a + a; ) !
e 1 + (b + b; ) !
e2
c’est-à-dire:
(a; b) + (a; ; b; ) = (a + a; ; b + b; )
!
Le produit d’un vecteur OM = a! e 1 + b!
e 2 par un scalaire 2 R est le
vecteur
!
OM = a! e 1 + b! e2
c’est-à-dire
(a; b) = ( a; b)
En plus de ces deux opérations vectorielles, on dé…nit la multiplication de
deux couples de réels de la manière suivante:
Par exemple
(0; 1) (0; 1) = ( 1; 0)
Dé…nition:
Le corps des nombres complexes est l’ensembles des couples de réels R2
structuré par l’addition, la multiplication par un scalaire
et la multiplication de deux couples de réels.
Notations:
- Le couple (a; 0) est identi…é est identi…é au nombre reel a et la droite
(O; ! e 1 ) est identi…ée à la droite reelle:
- Le couple (0; 1) est appelé i et véri…e
i2 = 1 = (0; 1) (0; 1) = ( 1; 0)
10
- La droite (O; ! e 2 ) est la droite des imaginaires purs.
Par la suite, le couple (a; b) = (a; 0) + (0; b) s’identi…e avec le nombre com-
plexe z = a + ib :
z = a + i b = (cos + i sin )
= ei
ce qui donne:
a = cos ; b = sin
! 2
2
a2 + b2 = 2
cos2 + sin2 = jzj = OM = 2
ce qui implique
cos2 + sin2 = 1
une formule trigonométrique connue.
11
I.3.3 Opérations sur les nombres complexes
Multiplication:
Sous la forme algébrique le produit de deux complexes z = a+ib; z ; = a; +ib;
s’écrit:
zz ; = ;
(cos cos ; sin sin ; ; cos sin ;
+ sin cos ; )
= ;
(cos ( + ; ) ; sin ( + ; ))
= ;
(cos ( + ; ) + i sin ( + ; ))
;0
; i +
= e
z = a + ib; z = a ib;
z = ei ; z = e i
12
Propriétés:
8 z; z ; 2 C; z + z ; = z + z ;
; ;
ei ei = ei( + )
ei ;
; = ei( )
ei
0
z; z 2 C; zz 0 = zz 0
n
zn = (z)
1 1
=
z z
z z
=
z0 z0
a = a;
z = a + i b et z ; = a; + ib; alors z = z ; ,
b = b;
Forme exponentielle: si
;0 = ;
ei et ; i
e alors z = z ; , ;
= + 2k ; car e2ik = 1
Formule d’Euler:
ei + e i
cos =
2
ei e i
sin =
2
Ainsi, on peut véri…er la formule triogonométrique
e2i + e 2i + 2 e2i + e 2i 2
cos2 + sin2 = + =1
4 4
13
Application:
En utilisant la formule d’Euler, retrouver la formule
1
sin a cos b = [sin (a + b) + sin (a b)]
2
En e¤et,
eia e ia eib + e ib 1
sin a cos b = = ei(a+b) e i(a+b) + ei(a b)
e i(a b)
2i 2 4i
2i sin (a + b) 2i sin (a b) 1
= + = (sin (a + b) + sin (a b))
4i 4i 2
1 2 1 i 2 i 1 i 2
ei 1
+ ei 2
= ei 2 ei 2 ei 2 e 2 +e 2 e 2
( 1+ 2)
ei( )+e i 1
1 2 2
= ei 2 2
2
( 1+ 2)
1 2
2 ei 2 cos
2
( 1+ 2)
1 2
ei 1
ei 2
= 2i ei 2 sin
2
A = A1 + A2
14
I.3.7 Résolution d’équations dans C
La racine nieme d’un nombre réel a est notée
p
n
1
a = an
xn = a
z n = ei
Les points correspondants aux nombres complexes zk sont les sommets d’un
polygone régulier à n côtés.
L’équation complexe du second degré
az 2 + bz + c = 0 où a 6= 0; b; c 2 C
15
ALGEBRE I
f : E E!E
(x; y) 7! xf y
8 x; y 2 E; x y = y x
e 2 E et 8 x 2 E; x e = e x = x
16
II.1.5. Proposition
L’élément neutre s’il existe est unique
0
En e¤et, soient e, e 2 E deux éléments neutres associés à loi :
Ainsi,
8 x 2 E; x e=e x=x
0 0 0 0
pour x = e :e e=e e =e
0 0
8 x 2 E; x e =e x=x
0 0
pour x = e: e e =e e=e
8 x; y 2 E; (x a = y a) ) (x = y)
II.2.2. Proposition
Si la loi est associative, alors il y a unicité de l’élément symétrique
Démonstration
Supposons que b et b0 soient deux éléments symétrisables pour la loi
d’élément neutre e. Alors on a:
a b = b a=e
a b0 = b0 a = e
Ainsi
(a b0 ) b = (b0 a) b = e
17
c’est-à-dire
b = b0 (a b)
= b0 e
= b0
II. 3. GROUPE
II.3.1. Dé…nition
Un ensemble G muni d’une loi de composition interne est un groupe s’il
véri…e les propriétés suivantes:
1 = est une LCI sur G
2 = est associative sur G
3 = Il existe un élément neutre e 2 E pour
4 = Tout élément de G est symétrisable pour la loi dans G
De plus, si la loi est commutative, le groupe (G; ) est dit abélien ou
commutatif
II.3.2. Exemples
(Z; +) ; (Q; +) ; (C; +) ; (Q ; ) ; (R ; ) ; (C ; ) sont des groupes
abéliens
II. 4. SOUS-GROUPE
II.4.1. Dé…nition
Soit (G; ) un groupe et soit e l’élément neutre pour la loi .
Soit x 1 2 G l’élément symétrique d’un élement x 2 G:
Soit H une partie du groupe G : H G:
Alors, (H; ) est un sous-groupe de (G; ) s’il véri…e les trois propriétés
suivantes:
1 = H 6= ? ( H est non vide)
2 = est une LCI sur H
3 = 8 x 2 H; x 1
2 H:
18
II.4.2. Exemples
(Z; +) ; (Q; +) ; (2Z; +) (2Z= l’ensemble des entiers pairs) sont des sous-
groupes du groupe (R; +) :
II.4.3. Proposition
Si (H; ) est un sous-groupe du groupe (G; ), alors (H; ) est un groupe
II.4.4. Remarque
En pratique, pour montrer qu’un ensemble est un groupe, il su¢ t de prouver
que c’est un sous-groupe d’un groupe connu pour cette LCI.
':G!H
II.5.2. Exemples
- La fonction exponentielle
exp : (R; +) ! (R ; )
a; b 2 R
exp (a + b) = exp a exp b 2 R
- L’opération de conjugaison:
(C; +) ! (C; +)
z 7! z
z1 ; z2 2 C
z1 + z2 = z1 + z2
19
II.5.3. Propriétés
Soit (G; ) un groupe de neutre e pour la loi et soit (H; o) un groupe de
neutre f pour la loi o
Si ' : G ! H est un morphisme de groupes, alors on a:
' (e) = f;
1 1
x 2 G; ' x = [' (x)]
II.5.4. Dé…nitions
Soit ' : G ! H un morphisme de groupes (avec (H; o) un groupe de neutre
f pour la loi o ) et (G; ) un groupe de neutre e pour la loi
- On appelle noyau de ' et on note ker ' :
II.5.5. Caractérisation
(x 2 ker ') , (x 2 G et ' (x) = f )
(y 2 im') , (y 2 H et 9 x 2 G; y = ' (x))
Si ' : G ! H est un morphisme de groupes, alors:
' est surjective , (im' = H)
' est injective , (ker ' = feg)
Si l’application ' est à la fois injective et surjective, elle est bijective
II.5.6. Dé…nitions
- Un morphisme de groupe ' du groupe G vers le groupe H est un
isomorphisme si l’application ' est bijective
- L’application
' : (G; ) ! (G; )
est endomorphisme du groupe (G; )
- L’application
' : (G; ) ! (G; )
20
II. 6. ANNEAUX
II. 6. 1. Structure d’anneaux
Soit A un ensemble muni de deux LCI + et .
(A; +; ) est un anneau s’il véri…e les propriétés suivantes:
- (A; +) est un groupe abélien de neutre 0 noté 0A
- la loi ( ) est associative et possède un élément neutre 1 dans A noté 1A
- la loi ( ) est distributive sur la loi +, c’est-à-dire
8 a; b 2 A
a (b + c) = (a b) + (a c)
et (b + c) a = b a + c a
L’anneau est commutatif si en plus la loi ( ) est commutative.
II. 6. 2. Exemples
Z; Q; R; C sont des anneaux commutatifs pour les lois usuelles (+) et ( ) :
RN = l0 ensemble des suites a valeurs reelles est un anneau commutatif
pour les lois (+) et ( ), de neutre la suite constante nulle pour la loi (+) et de
neutre la suite constante 1 pour la loi ( ) :
II. 6. 3. Dé…nition
Un anneau A est dit intègre s’il est commutatif et s’il véri…e:
8 a; b 2 A; (a b = 0A ) ) a = 0A ou b = 0A
II.6.4 Exemple
les ensembles Z; Q; R; C munis des lois usuelles sont des anneaux intègres.
II. 6.5. SOUS-ANNEAUX
Soit (A; +; ) un anneau et soit B A:
B est sous-anneaux de (A; +; ) si + et sont des LCI sur B et si 1A et
1A appartiennent à B:Dans ce cas B est lui-mëme un anneaux.
II.6.6 Exemple
(Z; +; ) est sous-anneaux de (Q; +; )
21
ALGEBRE I
8 a; b; c 2 A; (ab) c = a (bc)
8 a; b; c 2 A; (a + b) c = ac + bc;
c (a + b) = ca + cb
8 a 2 A; a 1=1 a=a
P (X) = an X n + an 1X
n 1
+ ::: + a1 X + a0
Les nombres an ; an 1 ; :::; a0 sont les coe¢ cients du Polynôme. Ils peuvent
être réels ou complexes.
Si an 6= 0, l’entier n est appelé degré du Polynôme et on note
deg (P ) = n
22
III. 3. Divisibilité
Dé…nitions
- Soient A; B 2 IK [X] : On dit que B divise A ou que B est un diviseur
de A ou que A est un multiple de B s’il existe un polynôme Q 2 IK [X] tel que
A = BQ
et on écrit:
BnA
- Si A 2 IK [X], on note AIK [X] l’ensemble des multiples de A:
Théoème ( Division euclidienne )
Soient A; B 2 IK [X] avec B 6= 0: Il existe un unique couple (Q; R) de
polynômes de IK [X] tel que:
A (x0 ) = 0 , (X x0 ) divise A
Démonstration
Ecrivons la division euclidienne de A par (X x0 ),
A (X) = (X x0 ) Q + R
avec
deg (R) deg (X x0 ) = 1
Donc R est un polynôme constant R = r:
Remplaçons X par x0 dans l’équation précédente:
A (x0 ) = (x0 x0 ) Q + R !
A (x0 ) = r
Si A (x0 ) = 0 on a r = 0 et donc
A (X) = (X x0 ) Q
A (X) = (X x0 ) Q
23
et donc
A (x0 ) = (x0 x0 ) Q (x0 ) = 0
Dé…nitions
m
Soit a 2 IK: Soit P un polynôme. l’ensemble fm 2 N; tel que (X a) n Pg
admet un plus grand élément, noté m (a) et appelé multiplicité de la
racine a de P
III. 4. Idéal
Dé…nition
- Soit (A; +; ) un anneau. Soit I une partie de A: On dit que I est un
idéal de A si et seulement si:
(I; +) est un sous-groupe du groupe (A; +) pour tout i2 I; et pour tout
a 2 A on a: a:i 2 A et i:a 2 A
Exemples
- nZ est un idéal de Z pour tout n
- AIK [X] est un idéal de IK [X] :
- Plus généralement si A est un anneau commutatif et si a 2 A; alors aA:
l’ensemble des multiples de a est un idéal de A
Proposition
Soit (A; +; ) un anneau commutatif. Soient I et J deux idéaux de A:
I \ J est un ideal de A
I + J est un ideal de A
Dé…nition
- Un idéal I d’un un anneau commutatif A, est idéal principal s’il est formé
des multiples d’un élément a 2 A; c’est-à-dire si
I = aA
24
Exemple
Z est un idéal principal. En e¤et, si I est un idéal de Z c’est un sous-groupe
de (Z; +) donc on a
I = n:Z
Dé…nition
On dit qu’un polynôme est unitaire s’il est non nul et si son coe¢ cient de
plus haut degré est égal à 1:
Proposition
L’anneau IK [X] est un anneau principal
III. 4. PGCD de deux polynômes
Dé…nition
Soient A et B deux polynômes de IK [X] : AIK [X] + BIK [X] est un idéal
de IK [X] :
Donc il existe un D 2 IK [X] unitaire tel que
:
On appelle D le plus grand diviseur commun de A et B et on note
D = pgcd (A; B)
ou D = A ^ B
Proposition
Soient A et B deux polynômes de IK [X] non tous nuls, alors D = pgcd (A; B)
si et seulement si:
- le polynôme D divise A et B
- si D0 est un diviseur de A et de B alors D0 divise D
Exemples
-
pgcd 2X + 2; X 2 + 2X + 1 = X + 1
- Si A 2 IK , pour tout polynôme B on a
pgcd (A; B) = 1
-
pgcd (X: (X 1) ; (X 1)) : (X + 2) = X 1
-
pgcd (X p ; X q ) = X min(p; q)
25
Proposition
Soient A, B 2 IK [X] : On a les propriétés suivantes:
-
pgcd (A; B) = pgcd (B; A)
- si A 6= 0;
1
pgcd (A; A) = A
a
où désigne le coe¢ cient dominant de A
- pour tout a; b 2 IK
A = X5 + X3 + X2 + 1
et
B = X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1
on a
X 5 + X 3 + X 2 + 1 = (X 1) X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1 + 2X 2 + 2
1 2 1 1
X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1 = X + X+ 2X 2 + 2 + 0
2 2 2
Le dernier reste non nul étant 2X 2 + 2, on obtient alors que
pgcd (A; B) = X 2 + 1
26
Relation de Bézout
Soient A et B deux polynômes de IK [X] : Alors il existe des polynómes U
et V tels que
pgcd (A; B) = A:U + B:V
X3 1 = (X 1) X 2 + X + 1
Théorème de Bézout
Deux polynômes A et B de IK [X] sont premiers entre eux si et seulement
s’il existe deux polynómes U; V 2 IK [X] tel que
A:U + B:V = 1
ppcm (A; B) = A _ B
Propositions
Soient A et B deux polynômes sur IK. Soit M 2 IK [X] : Alors M =
ppcm (A; B) si et seulement si:
- M est un multiple de A et B
- Si P est un multiple de A et de B alors M divise P
Exemples
-
ppcm 2X 2 + 2; X 2 + X + 1 = X 2 + X + 1
-
ppcm (X: (X 1) ; (X 1) : (X + 2)) = X: (X 1) : (X + 2)
27
-
ppcm (X p ; X q ) = X max(p; q)
Dé…nition
Un polynôme P 2 IK [X] est irréductible sur IK s’il n’est pas constant et
si:
8 Q; R 2 IK [X] ;
P = QR ) deg (Q) = 0 ou deg (R) = 0
c’est- à- dire que l’on peut pas écrire P comme le produit de deux polynômes
no-constants.
Exemples
- tout polynôme de degré est irréductible
- le polynôme P = X 2 + X + 1 est irréductible sur R
- le polynôme P = X 2 + X + 1 n’est pas irréductible sur C
- les seuls polynômes irréductibles de C sont de degré 1
28
III. 10. Relations entre coe¢ cients et racines d’un polynôme
Dé…nition
Soit un polynôme
P (X) = X n + an 1X
n 1
+ ::: + a0
P (X) = X n + an 1X
n 1
+ ::: + a0 = (X x1 ) (X x2 ) ::: (X xn )
n
X
2 = xi xj = an 2
i j
n
X
3 = xi xj xk = an 3
i j k
:::
n
n = x1 x2 :::xn = ( 1) a0
d’où l’égalité
n
P (X) = X n +an 1X
n 1
+:::+a0 = (X x1 ) (X x2 ) ::: (X xn ) = X n 1X
n 1
+ 2X
n 1
+:::+( 1) n
P (x) = ax2 + bx + c
2x2 x 3
a2 + b2 + c2
29
1 1 1
+ +
a b c
1 1 1
3 2 + 3 2 + 3 2
(a 1) (b 1) (c 1)
a3 + b3 + c3
Soit l’équation
X3 2X 2 + X + 1 = 0
et x1 ; x2 ; x3 des racines (réelles ou complexes); former une équation du
troisième degré ayant pour racines x21 ; x22 ; x23 : Même question avec
1 1 1
x1 ; x2 ; x3 :
3. résoudre le système dans C3 :
8 9
< x+y+z =1 =
x2 + y 2 + z 2 = 9
: 1 +1+1 =1 ;
x y z
1 = x+y+z
2 = xy + xz + yz
3 = xyz
30
ALGEBRE I
C PA
=
D PB
A C
On dit alors que F = B et G = D représentent la même fraction rationnelle.
Exemple
Les deux fractions suivantes
X5 3X 4 + 3X 2
F =
X3 6X 2 + 11X 6
et
X4 X2
G=
X2 3X + 2
sont équivalentes car
X5 3X 4 + 3X 2 (X 3) : X 4 X 2
=
X3 6X 2 + 11X 6 (X 3) : (X 2 3X + 2)
31
Exemple
La fraction rationnelle
X4 X2
X2 3X + 2
n’est pas irréductible car
X4 X2 X 2 (X 1) (X + 1)
=
X2 3X + 2 (X 1) (X 2)
P
2 IK (X)
IIK[X]
et on note
P
=P
IIK[X]
On dit que l’on immerge l’ensemble des polinômes dans celui des fractions.
IV. 3 Structure de corps commutatif sur IK (X)
On munit IK (X) de deux opérations ( notées + et ) dé…nies pour tous
A1 A2
,
B 1 B2 appartenant à IK (X) par:
A1 A2 A1 B2 + B1 A2
+ =
B1 B2 B1 B2
A
Ainsi, (IK (X) ; +; ) est un anneau commutatif. De plus, pour tout B
2 IK (X) ,
A B 1IK[X]
= = 1IK[X]
B A 1IK[X]
Alors, (IK (X) ; +; ) est un corps commutatif.
32
IV. 4. Zéros & pôles d’une fraction rationnelle
Dé…nitions
Soit (A; B) 2 IK (X) une fraction rationnelle irréductible non nulle
- On appelle zéro de la fraction (A; B) toute racine du polynôme A dans
IK [X] :
A
- On appelle alors de multiplicité du zéro de la fraction B l’ordre de
multiplicité de en tant que racine de A 2 IK [X]
A
- L’élément 2 IK est appelé póle de la fraction B s’il est une racine du
polynôme B 2 IK [X]
A
- On appelle alors ordre de multiplicité du póle de la fraction B l’ordre
de multiplicité de en tant que racine de B 2 IK [X]
Exemple
- Considérons dans R (X) la fraction rationnelle suivante:
X 2 : (X + 1)
(X 2)
A = BQ + R
et deg (R) deg (B) :
A R
=Q+
B B
A
Le polynôme Q se nomme partie entière de B: Il est nul si deg (A) deg (B)
33
Exemple
La partie entière de la fraction rationnelle
X4
(X 4 1)
X4 X4 1 + 1 1
= =1+
(X 4 1) (X 4 1) (X 4 1)
Lemme
R
Sot B 2 IK (X) une fraction rationnelle irréductible telle que deg (R)
deg (B) et telle que le dénominateur B admet la décomposition en facteurs
premiers dans IK [X] de la forme:
avec (Pi )i=1; :::; m sont des polynômes irréductibles. Alors il existe m polynômes
L1 ; :::; Lm 2 IK [X] tels que:
R L1 Lm
= n1 + ::: + nm
B P1 Pm
avec deg (Lk ) deg (Pknk ) pour tout k 2 f1; :::; mg : Cette décomposition
est unique.
Exemple
On considère la fraction rationnelle:
A 4X
= 2 2 2 R (X)
B (X 1) (X 2 + 1)
B = P12 P22
avec
P1 = X 1
P2 = X2 + 1
A L1 L2 2 X X3 + X 2
=Q+ 2 + 2 = 2 + 2
B P1 P2 (X 1) (X 2 + 1)
34
IV. 7 Deuxième décomposition
Lemme
Soit PLn 2 IK (X) une fraction rationnelle irréductible telle que deg (L)
deg (P n ). Alors il existe n polynômes S1 ; :::; Sn 2 IK [X] tels que:
L S1 S2 Sn
n
= + 2 + ::: + n
P P P P
avec deg (S1 ) deg (P ) ; :::; deg (Sn ) deg (P ) : Cette décomposition est
unique.
Exemple
2 X
Appliquons le lemme précédent à la fraction (X 1)2
, on obtient:
2 X
2 = + 2
(X 1) X 1 (X 1)
1 1
= + 2
X 1 (X 1)
X3 + X 2
2
(X 2 + 1)
X3 + X 2 X+ X+
2 = + 2
(X 2 + 1) X2 + 1 (X 2 + 1)
X 2
= +
X 2 + 1 (X 2 + 1)2
4X 1 1 X 2
2 2 = + 2 + +
(X 1) (X 2 + 1) X 1 (X 1) X2 + 1 (X + 1)2
2
35
IV. 8 Décomposition en éléments simples (DES)
Théorème
R
Sot B 2 IK (X) une fraction rationnelle irréductible telle que B admet une
factorisation irréductible dans IK [X] de la forme:
X m
R Sk;1 Sk;2 Sk;n
=Q+ + 2 + ::: + nkk
B Pk Pk Pk
k=1
où Q 2 IK [X] est la partie entière et, pour tout k 2 f1; :::; mg : Sk;1 ; Sk;2 ; :::; Sk;nk
2 IK [X] et véri…ent:
B = bn X n + ::: + b1 X + b0 ; (bn 6= 0)
m n et
h1 + h2 + ::: + hm = n
R
- Sur C, la décomposition en éléments simples de B est:
k
(X )
avec ( ; ) 2 C2 et k 2 N :
36
Exemple
on considère sur C (X) la fraction rationnelle:
4
2
(X 2 + 1)
on trouve:
1X + 1 SX + S
B= +
aX 2 + bX + c (aX 2 + bX + c)s
37
avec 1; 1; :::; S 2 R:
Exemple
Soit sur R (X) la fraction rationnelle: (X 1)24X
(X 2 +1)2
- La partie entière de la DES sur R est nulle.
- La décomposition en éléments simples sur R s’écrit ainsi:
4X X+ X+
2 2 = + 2 + +
(X 1) (X 2 + 1) (X 1) (X 1) (X 2 + 1) (X 2 + 1)2
B = (X ) C où C 2 IK [X] et C ( ) 6= 0:
On en déduit:
A T
= + où T 2 IK [X] :
(X )C (X ) C
- En multipliant par (X ) ; on a:
A (X )T
= +
C C
- En évaluant en , on obtient:
A( )
= :
C( )
Exemple
Considérons sur R la DES formelle suivante:
X 1 2
= +
(X 1) (X 2) X 1 X 2
Déterminons les deux réels 1 et 2 :
- En multipliant par (X 1) et en évaluant en 1, on a: 1 = 1
- En multipliant par (X 2) et en évaluant en 2, on a: 2 =2
Finalement, on obtient:
X 1 2
= +
(X 1) (X 2) X 1 X 2
38
IV. 8.4 Cas d’un pôe multiple
A1
Soit B1 2 IK (X) ; irréductible, possédant un póle 2 IK d’ordre h 2:
h
- On a ainsi: B1 = (X ) C1 avec C1 ( ) 6= 0:
- Dans la DES sur IK, la partie relative au póle sécrit:
1 2 h
+ 2 + ::: + h
(X ) (X ) (X )
- Le calcul de h se¤ectue indépendament des autres coe¢ cients. En e¤et,
on a:
A1 1 2 h T
h
= + 2 + ::: + h
+
(X ) C1 (X ) (X ) (X ) C1
où T 2 IK [X] :
h
En multipliant par (X ) et en évaluant en ; on a:
A1 ( )
h =
C1 ( )
- Étape 1
On e¤ectue un chagement d’indéterminée:
Y =X
On obtient ainsi A2 2 IK [Y ] et C2 2 IK [Y ] :
A1 A2
h
=
(X ) C1 Y h :C2
- Étape 2
On e¤ectue ensuite une division selon les puissances croissantes à l’ordre A2
par C2 :
h 1
A2 = C2 q0 + q1 Y + ::: + qh 1Y + Y h R2
où q0 ; q1 ; :::; qh 1 2 IK et R2 2 IK [Y ] :
- Étape 3
Retour à la fraction. On obtient:
A2 q0 q1 qh 1 R2
= h+ h + ::: + +
Y h :C2 Y Y 1 Y C2
39
Étape 4
Il reste en…n à revenir à l’indéterminée X
A1 q0 q1 qh 1 R1
h
= h
+ h 1
+ ::: + +
(X ) C1 (X ) (X ) (X ) C1
On a ainsi obtenu:
h = q0 ; h 1 = q1 ; :::; 1 = qh 1
Exemple
Déterminons la somme partielle relative au póle = 1 de
4X A1
2 2 = 2
(X 1) (X 2 + 1) (X 1) C1
- Étape 1
changement d’indéterminée: Y = X 1:
A1 A2
2 =
(X 1) C1 Y 2 C2
où les deux polynômes A2 et C2 sécrivent:
A2 = 4Y + 4
et
C2 = 4 + 8Y + 8Y 2 + 4Y 3 + Y 4
- Étape 2
La division selon les puissances croissantes à l’ordre 1 de A2 par C2
donne:
A2 = C2 (1 y) + Y 2 4Y + 3Y 2 + Y 3
- Étape 3
On a ainsi
A2 1 1 4Y + 3Y 2 + Y 3
2
= 2 +
Y C2 Y Y C2
40
Étape 4
changement inverse Y = X 1
4X 1 1 X3 + X 2
2 2 = 2 + 2
(X 1) (X 2 + 1) (X 1) X 1 (X 2 + 1)
Remarque
La partie relative au polynôme X 2 + 1 peut être obtenue
à partir de la fraction rationnelle R
C1 : En e¤et,
1
X3 + X 2 X X2 + 1 2 X 2
2 = 2 = +
(X 2 + 1) (X 2 + 1) X 2 + 1 (X 2 + 1)2
1 2 h
+ 2 + ::: + h
(X ) (X ) (X )
avec 1; :::; h 2 IK:
IV. 9. 1. Utilisation de la parité
Supposons que la fraction rationnelle F est paire
- Alors est aussi un pôle de F , de même multiplicité que :
- La partie relative au pôle s’écrit:
0 0 0
1 2 h
+ 2 + ::: + h
(X + ) (X + ) (X + )
0 0
avec 1; :::; h 2 IK:
On a alors les résultats suivants:
- Si F est paire alors
0 k
8 k 2 f1; 2; :::; hg ; k = ( 1) k
0 k 1
- Si F est impaire alors 8 k 2 f1; 2; :::; hg ; k = ( 1) k
41
IV. 9. 2. Utilisation de la conjugaison
A
Supposons B à coe¢ cients réels et 2 C n R:
- Alors est un pôle de F , de même multiplicité que :
- La partie relative au pôle s’écrit:
1 2 h
+ 2 + ::: + h
(X ) (X ) (X )
avec 1 ; :::; h 2 C
Puisque F est à coe¢ cients réels, on a
8 k 2 f1; 2; :::; hg ; k = k
Exemple
X2 + 1 1 2 1 2
2 = + 2 + + ;
(X 2 + X + 1) X j (X j) X j X j
( 1; 2 2 C)
42
ALGEBRE I
Matrice colonne
43
C’est une matrice qui une seule colonne et m lignes:
0 1
a1
B a2 C
C=B C
@ ::: A 2 M m;1 (R)
am
Matrice ligne
Une matrice d’une seule ligne et de n colonnes est dite matrice ligne et est
de la forme
a1 a2 ::: an 2 M 1;n (R)
Matrice carrée
Une matrice M est carrée si le nombre de lignes est égal aux nombre de
colonnes; m = n:
0 1
a11 a12 ::: a1n
B a21 a22 ::: a2n C
M =B @ :::
C
::: ::: ::: A
an1 an2 ::: ann
Exemple
La matrice identité 0 1
1 2 5 0
B 1 2 3 0 C
B C
@ 0 6 1 7 A
4 5 0 1
Matrice diagonale
La diagonale d’une matrice carrée est constituée des termes de la forme:
aii ; 1 i n
Une matrice diagonale est une matrice carrée dont les éléments en dehors de
la diagonale sont nuls:
44
Exemples
- La matrice identité
0 1
1 0 ::: 0
B 0 1 ::: ::: C
In = B C
@ ::: 0 ::: 0 A 2 M n;n (R)
0 ::: 0 1
i si i = j
Ii;j = ij =
0 si i 6= j
1 0
I2 =
0 0
Matrice triangulaire
Une matrice est dite triangulaire supérieure si tous ses termes en dessous de
sa diagonale sont nuls.
Une matrice est dite triangulaire inférieure si tous ses termes en dessus de
sa diagonale sont nuls.
Exemple
0 1
3 1 2
@ 0 4 2 A
0 0 6
0 1
5 0 0
@ 1 4 0 A
4 3 2
Matrice transposée
On appelle matrice transposée d’une matrice A ayant m lignes et n colonnes
une matrice notée AT ayant n lignes et m colonnes.
A 2 M m;n ; A = (aij ) ; 1 i m; 1 j n
AT 2 M n;m ; AT = (aji )
Exemple
0 1
1 2
B 0 1 C 1 0 4 1
A=B
@ 4
C; AT =
5 A 2 1 5 9
1 9
45
V.3. MATRICE SYMETRIQUE
Dé…nition
Une matrice carrée A est dite symétrique si elle est égale à sa transposée:
A = AT
Exemple
0 1
5 3 2
A=@ 3 3 0 A
2 0 1
Proposition
Soient A et B deux matrices carrées de dimension n et c 2 R: On a:
46
Exemple
1 1 2 4 6 6 5 7 4
+ =
20 5 2 1 0 7 21 5 5
Proposition
1. Associativité
L’addition est associative dans M m;n (R):
8 A; B; C 2 M m;n (R) ; (A + B) + C = A + (B + C)
2. Commutativité
8 A; B; 2 M m;n (R) ; A + B = B + A
3. Elément nul
Soit la matrice 0 2 M m;n (R) dont tous les éléments sont nuls, alors
8A 2 M m;n (R) ; A + 0 = 0 + A
4. Opposé
Tout élément (toute matrice) de M m;n (R) admet un opposé:
( A)ij = aij
Exemple
1 1 2 2 2 4
2 =
20 5 2 40 10 4
47
Proposition
1. L’élément unité de R, noté 1R , laisse invariantes les matrices:
8A 2 M m;n (R) ; 1R :A = A
(1R :A)ij = (A)ij
8A 2 M m;n (R) ; 0R :A = 0
(0R :A)ij = 0
Exemple
0 1
0
1 2 4 @ 4 A = (1 0) + ( 2 4) + (4 3) = 4
3
48
Dé…ntion
Le produit d’une matrice A 2 M m;n (R) de m lignes et de n colonnes par
une matrice B 2 M n;k (R) de n lignes et de k colonnes est une matrice
C 2 M m;k (R) de m lignes et de k colonnes:
Exemple
0 1 0 1 0 1
1 2 0 2 0 8 9
@ 1 2 1 A @ 3 2 A=@ 9 7 A
0 4 5 1 3 7 7
Remarques
1. Le produit de matrices est associatif:
2. Une matrice nulle est absorbante, c’est-à-dire, que si O 2 M m;n (R) est
une matrice nulle, alors pour toute matrice A 2 M m;n (R) qui lui est
conforme on a:
O A=O
Exercices
1. Soit la matrice carrée d’ordre deux
1 1
M=
2 2
49
V.5. Déterminant d’une matrice
Le concept de déterminant d’une matrice est un outil qui sert essentiellement
à étudier l’indépendance linéaire d’un ensemble de vecteurs et à
calculer pratiquement l’inverse d’une matrice
V.5.1. Déterminant d’ordre 2
Dé…nition
Soit une matrice carrée d’ordre 2 de la forme
a11 a12
A=
a21 a22
C’est une fonction des éléments de cette matrice. Il peut aussi être considéré
comme une fonction de ses vecteurs colonnes
Le déreminant de A est un nombre et est noté
a11 a12
det (A) =
a21 a22
= a11 a22 a12 a21
Exemple
3 1
det =3 5 4 1 = 11
4 5
5 3
M12 = = 5:3 3:8 = 9
8 3
2 4
= 2:3 4:8 = 26
8 3
50
Cofacteur
Le cofacteur d’une matrice A est dé…ni par la relation
i+j
Cij = ( 1) Mij
51
Exemple
Calculons le déterminant de la matrice
0 1
2 1 3
A=@ 1 0 2 A
2 0 2
1+1 0 2
C11 = ( 1) M11 = 1 = 0;
0 2
1+2 1 2
C12 = ( 1) M12 = ( 1) = 6;
0 2
1+3 1 0
C13 = ( 1) M13 = 1 =0
2 0
Finalement, on a:
Exercice
Calculer le déterminant des matrices suivantes:
a) 0 1
1 3 2
@ 4 1 3 A
2 2 0
b) 0 1
1 0 2
@ 1 3 4 A
0 6 0
V.5.4. Déterminant d’ordre n
Dé…nition
Le mineur jAij j de l’élément aij de la matrice A est le déterminant de la
matrice Aij , obtenue en supprimant la ième ligne et la jème colonne de A:
i+j
Le cofacteur Aij de l’élément aij de la matrice A est égal à ( 1) fois le
mineur de aij :
i+j
Aij = ( 1) jAij j
Exemple
52
a11 a12
jA23 j = det
a21 a22
On obtient:
2+3 a11 a12
A23 = ( 1) jA23 j = det
a21 a22
Dé…nition
Le développement par rapport à la ième ligne du déterminant de la matrice
A est donné par la formule:
n
X i+j
det (A) = ( 1) aij jAij j ; i étant f ixe
j=1
1 3 7 1 3 7
2 4 8 = 5 0 6 = 32
5 0 6 2 4 8
3 6
det =0
4 8
En e¤et, la deuxième colonne est le double de la première colonne.
5) Si l’on ajoute à une colonne (respectivement à une ligne) un multiple
scalaire d’une autre colonne (respectivement d’une autre ligne) on ne
change pas le déterminant.
6) Si A est une matrice carrée alors,
53
8) Le déterminant d’une matrice diagonale d’ordre n est égal au produit des
éléments de la diagonale:
D = diag ( 1; 2; :::; n)
Yn
det (D) = j
j=1
V. 6. Le pivot de Gauss
Principe général
Le pivot de Gauss est une méthode qui peut s’appliquer sur des matrices ou
sur des systèmes d’équations.
Le but de cette méthode est de transformer une matrice ou un système de
départ en une matrice ou un système qui soit triangulaire
La matrice ou le système obtenus sont dit "équivalent" à la matrice ou le
système de départ.
Opérations sur les lignes
- On échange la ligne d’indice i avec la ligne d’indice j: Li ! Lj
- On multiplie la ligne d’indice i par une constante a 6= 0 : Li ! aLi
- On remplace la ligne d’indice i par la somme de la ligne d’indice i multipliée
par a 6= 0 et de la ligne d’indice j multipliée par b
54
V. 6 1. Déterminer si une matrice est inversible
Principe
La matrice équivalente obtenue après les opérations du pivot de Gauss pos-
sède les mêmes propriétés d’inversibilité que la matrice de départ.
Méthode
Pour répondre à la question "la matrice A est-elle inversible?" on commence
par appliquer les opérations du pivot de Gauss à la matrice A pour la
transformer en une matrice triangulaire B: s’il n’y a pas de 0 sur la diagonale
de B alors B est inversible et donc A est inversible. S’il y a un ou
plusieurs alors B n’est pas inversible et donc A n’est pas inversible.
Exemple 1
Cherchons si la matrice
0 1
2 7 3
A=@ 3 9 4 A
1 5 3
est inversible.
0 1
2 7 3
@ 3 L ! 3L1 2L2
9 4 A 2
L3 ! 2L3 L1
1 5 3 !
0 1 0 1
2 7 3 2 7 3
@ 0 3 1 A L3 ! L3 L2 @ 0 3 1 A
!
0 3 3 0 0 2
La matrice A est équivalente à une matrice triangulaire sans 0 sur la diago-
nale donc A est inversible
Remarques
- Si on trouve une matrice B qui véri…e
A B=I
- Si les lignes de A sont liées ou si une ligne ne contient que des zéros, alors
A n’est pas inversible. C’est possible aussi avec les colonnes.
- Les valeurs de la constante pour lesquelles la matrice A I n’est pas
inversible sont les valeurs pour lesquelles l’un des termes de la diagonale
de la dérnière matrice du pivot de Gauss s’annule
55
Exemple 2
Soit la matrice 0 1
2 2 1
@ 2 1 2 A
1 2 2
déterminer les valeurs de pour lesquelles la matrice A I n’est pas in-
versible:
0 1
2 2 1
A I = @ 2 1 2 A
1 2 2
0 1
1 2 2
L1 ! L3 @ 2 1 2 A
!
2 2 1
0 1
1 2 2
L2 ! 2L1 + L2 @ 0 3 6 2 A
!
2 2 1
0 1
1 2 2
L3 ! L3 + (2 + ) L1 @ 0 3 6 2 A
! 2
0 6 2 (2 + ) + 1
0 1
1 2 2
L3 ! L3 2L2 @ 0 3 2 (3 + ) A
! 2
0 0 +9
Plusieurs cas se présentent:
- si 3 = 0 , = 3 alors A I est équivalente à une matrice
triangulaire possédant un zéro sur sa diagonale donc A I n’est pas inversible.
2
- Si + 9 = 0 , = 3 ou = 3 alors A I est équivalente à une
matrice triangulaire possédant un zéro sur sa diagonale donc A I n’est pas
inversible.
- Sinon A I est équivalente à une matrice triangulaire sans zéro sur sa
diagonale donc A I est inversible.
56
V. 6.2 Calcul de l’inverse d’une matrice
Principe
Lorsqu’une matrice est inversible, grâce aux opérations de pivot de Gauss
on peut la transformer en la matrice identité. Si on applique exactement
les mêmes opérations à la matrice identité, on obtient la matrice A 1 :
Méthode
On commence par écrire côte à côte la matrice A et la matrice identité. A
l’aide des opérations sur les lignes il faut transformer la matrice A en la
matrice identité. A chaque étape de la transformation de A il faudra e¤ectuer
les opérations sur les lignes aussi sur la matrice identité qu’on a écrit
à côté. A la …n, la matrice qu’on aura à côté de la matrice identité est la
matrice A 1 :
Exemple
Soit la matrice
0 1 0 1
2 7 3 1 0 0
A=@ 3 9 4 A I=@ 0 1 0 A
1 5 3 0 0 1
# L1 ! L3
0 1 0 1
1 5 3 0 0 1
@ 3 9 4 A @ 0 1 0 A
2 7 3 1 0 0
# L2 3L1 L2
L3 2L1 L3
0 1 0 1
6 0 7 0 5 9
@ 0 6 5 A @ 0 1 3 A
0 0 1 2 1 1
# L1 L1 + 7L3
L2 L2 5L3
0 1 0 1
6 0 0 14 12 2
@ 0 6 0 A @ 10 6 2 A
0 0 1 2 1 1
1
# L1 L1
6
1
L2 L2
6
57
0 1 0 7 1
1
1 0 0 3 2 3
@ 0 1 0 A @ 5
1 1 A
3 3
0 0 1 2 1 1
On a donc 0 1
7 1
3 2 3
A 1
= @ 5
3 1 3
1 A
2 1 1
c’est-à-dire, on peut véri…er que
1
A:A =I
L1 L3
8 9
< x + 2y + 4z = 0 =
2x + y + 2z = 5
: ;
4x + 2y z = 5
L2 2L1 + L2
L3 L3 + 4L1
8 9
< x + 2y + 4z = 0 =
5y + 10z = 5
: ;
10y + 15z = 5
1
L2 L2
5
L3 2L2 L3
8 9
< x + 2y + 4z = 0 =
y + 2z = 1
: ;
5z = 15
58
8 9
< x= 2 =
, y=5
: ;
z= 3
Systèmes di¤érentiel à paramètre
Pour étudier proprement un système à paramètre il est très fortement con-
seillé d’utiliser le pivot de Gauss qui aide à éviter de faire des opérations
du type division par 0
Exemple
Etudions le nombre de solutions du système suivant en fonctions des valeurs
du paramètre :
8 9
< (2 + ) x + 2y z = 0 =
(S) 2x + ( 1) y + 2z = 0
: ;
x + 2y + (2 + ) z = 0
Première étape
Il fau mettre le système sous forme triangulaire en s’assurant bien de ne pas
faire des opérations interdites. Par exemple il est interdit dans la
première étape d’e¤ectuer l’opération L2 (2 + ) L2 2L1 car on ne peut
pas remplacer L2 par une combinaison linéaire où nous ne sommes
pas sûr que le coe¢ cient devant L2 est non nul.
8 9 8 9
< (2 + ) x + 2y z = 0 = <x + 2y + (2 + ) z = 0 =
2x + ( 1) y + 2z = 0 L ! L3 2x + ( 1) y + 2z = 0
: ; 1 ! : ;
x + 2y + (2 + ) z = 0 (2 + ) x + 2y z = 0
8 9
< x + 2y + (2 + ) z = 0 =
L2 2L1 + L2
( + 3) y + 2 ( + 3) z = 0
L3 L3 + (2 + ) L1 : ;
! 2 ( + 3) y + 2 + 4 + 3 z = 0
8 9 8 9
< x + 2y + (2 + ) z = 0 = < x + 2y + (2 + ) z = 0 =
( + 3) y + 2 ( + 3) z = 0 L3 L3 2L2 ( + 3) y + 2 ( + 3) z = 0
: ; !: ;
2 ( + 3) y + 2 + 4 + 3 z = 0 2
9 z=0
59
Deuxème étape
On résout le système en faisant bien attention aux di¤érents cas:
- Si 2 9 6= 0 ( 6= 3 et 6= 3 ) alors on a:
8 9
< x + 2y = 0 =
(S) ( + 3) y = 0
: ;
z=0
,x=y=z=0
8 9
< x + 2y + 5z = 0 =
(S) () 6y + 12z = 0
: ;
0=0
Donc l’ensemble des solutions du système est S = f(0; 0; 0)g
- Si = 3; alors on a
8 9
< x + 2y + 5z = 0 =
x=z
(S) () 6y + 12z = 0 ,
: ; y = 2z
0=0
Donc l’ensemble des solutions du système est S = f(z; 2z; z) = z 2 Rg
-Si = 3; alors on a
8 9
< x + 2y z = 0 =
(S) () 0=0 , fz = x + 2yg
: ;
0=0
Donc l’ensemble des solutions est S = (x; y; x + 2y) = (x; y) 2 R2
60
ALGEBRE II
IK E ! E
( ; !
x ) 7! !
x
8 ; 2 IK et 8 !
x; !
y 2E
! !
( x ) = ( ) x associativite
( + )! x = !
x + ! x
! !
(x + y) = !
x + ! y distributivite a gauche et a droite
Scalaires
Les scalaires sont des réels ou complexes. Ce sont des éléments du corps R
ou C:
Les opérations sur les scalaires sont la somme et le produit qui véri…ent les
propriétés suivantes:
+( + ) = ( + )+
+0 =
+ = +
( ) = ( )
1 =
=
( + ) = +
0 = 0
+( )=0
61
1
et tout scalaire 6= 0 a un inverse tel que
1
=1
et on a aussi
( ) =
Vecteurs
Les vecteurs sont des éléments de Rn : En particulier, ce sont des éléments
de R2 (plan) ou ceux de R3 (espace de la mécanique classique).
Les opérations sur les vecteurs sont la somme et le produit externe (par un
scalaire). Ainsi, pour R2 , on pose:
(x; y) + (x0 ; y 0 ) = (x + x0 ; y + y 0 )
(x; y) = ( x; y)
!
Le vecteur nul (0; 0) est noté 0
On dit aussi que les n vecteurs (!e i )i=1;:::;n sont linéairement indépendants.
Dé…nition 2:
Une famille qui n’est pas libre est dite liée. On dit aussi que les n vecteurs
sont linéairement dépendants.
62
Exemple 1:
On considère dans R3 les deux vecteurs !
e 1 = (1; 3; 5) et !
e 2 = (6; 4; 0)
2
Soit ( 1 ; 2 ) 2 R , tel que
! ! !
1 e1+ 2 e2= 0
+6 1 2 = 0
3 1 = 0
5 1+4 2 = 0
1 = 2 =0
Ainsi, la famille (!
e 1 = (1; 3; 5) ; !
e 2 = (6; 4; 0)) est libre.
Exemple 2:
On considère dans R2 la famille (!
e 1 = (1; 2) ; !
e 2 = (3; 4) ; !
e 3 = (5; 6) )
3
Soit ( 1 ; 2 ; 3 ) 2 R ; tel que
! ! ! !
1 e1+ 2 e2+ 3 e3= 0
1 +3 2 +5 3 =0 1= 3
,
2 1 +4 2 +6 3 =0 2 = 2 3
Propriétés
) Toute famille contenant le vecteur nul est liée
) La famille (!e 1; !
e 2 ; :::; !
e n ) est liée si et seulement si l’un des vecteurs
est combinaison linéaire des autres
) Toute famille contenant une famille liée est liée
) Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
63
VI.2.2. Famille génératrice, base d’un espace vectoriel
Famille génératrice
Soient !
e 1; !
e 2 ; :::; !
e n des vecteurs d’un espace vectoriel E. Alors l’ensemble
F des combinaisons linéaires de ces vecteurs est engendré par ces
vecteurs et on le note
F = vect (!
e 1; !
e 2 ; :::; !
e n)
Dé…nition 3
La famille (! e 1; !
e 2 ; :::; !e n ) est une famille génératrice de l’espace vectoriel
E si E = vect ( e 1 ; !
! e 2 ; :::; !e n ).
Cela signi…e que tout vecteur de E peut s’écrire comme combinaison linéaire
des vecteurs !e 1; !
e 2 ; :::; !
e n:
!
Ainsi, si v 2 E, alors
n
X
9 ( 1; 2 ; :::; n) 2 Rn = !
v = i
!
ei
i=1
Exemple 3
On considère dans R2 les vecteurs suivants:
!
u = (1; 1) ; !
v = (1; 0) ; !
w = (0; 1)
tel que
!
X = 1! u + 2! v + 3! w
Cette égalité vectorielle implique, en termes de composantes, les relations
suivantes:
2 = x 1
3 = y+ 1
On obtient donc
! ! ! !
X = 1 u + (x 1) v +( y+ 1) w; 1 2R
Ainsi, la famille (!
u;!
v; !
w ) est bien génératrice de R2
64
VI.2.3 Base d’un espace vectoriel
Dé…nition 4
Une base d’un espace vectoriel E est une famille libre et génératrice de E:
Exemple 4
Reprenons l’exemple précédent.
Soient
!
u = (1; 1) ; !v = (1; 0) ; !
w = (0; 1)
! ! !
On a vu que la famille ( u ; v ; w ) est génératrice de R2 mais on constate
que
!
u +!
w =!
v
Donc la famille est liée et par conséquent (!
u;!
v; !
w ) n’est pas une base de
R2 :
Exemple 5
Soit F le sous-ensemble de R3 dé…ni par:
F = (x; y; z) 2 R3 =x = 2y + z
F = ( 2y + z; y; z) ; (y; z) 2 R2
= y ( 2; 1; 0) + z (1; 0; 1) ; (y; z) 2 R2
= vect (( 2; 1; 0) ; (1; 0; 1))
65
Exercice
! !
En utilisant ce qui précède, montrer que si 6= 0 et !
u = 0 alors !
u = 0:
VI. 2. 4. Combinaisons linéaires
On dit qu’un vecteur !v est combinaison linéaire des vecteurs !
u 1; !
u 2 ; :::!
un
s’il existe des scalaires 1 ; 2 , ..., n tels que
n
X
!
v = i!
ui
i=1
Exemple
Le vecteur
!
w = a!
e 1 + b!
e 2 + c!
e3
est combinaison linéaire des vecteurs
!
u =!
e1+!
e2+!
e3
et
!
v = 2!
e 1 + 3!
e 2 + 4!
e3
s’il existe deux scalaires et tel que
!
w = !
u + !
v
= b a
= c b
= 2a c
!
w = 2!
e1+!
e 2 + 0!
e 3 = (2; 1; 0)
mais pas pour
!
w = (1; 0; 0) :
66
Remarques
!
Le vecteur nul 0 est toujours combinaison linéaire des vecteurs ! u 1 ; :::; !
u n:
1 n
Il su¢ t de poser = ::: = 0:
On dit que le système de vecteurs ! u 1 ; :::; !
u n est lié, ou que les vecteurs
sont linéairement dépendants, s’il existe une relation linéaire non triviale
entre les vecteurs c’est-à-dire, s’il existe des scalaires 1 ; :::; n non tous
nuls tels que l’on a:
1! !
u 1 + ::: n ! un = 0
Dans le cas contraire, on dit que le système est libre ou que les vecteurs
(!
ui )i=1; :::; n sont linéairements indépendants.
Théorème
Un système de k + 1 vecteurs de Rk est toujours lié.
VI. 3. Sous-espace vectoriel
Dé…nition
Un sous -espace vectoriel E de Rk est un sous-ensemble de Rk qui contient
le vecteur nul et qui est clos par les opérations sur les vecteurs.
Autrement dit, si !
u; ! v 2 E; alors !u +! v 2 E et si
!
u 2 E alors !
u 2 E pour tout 2 R:
Si !
u 1 ; :::; !
u n sont des vecteurs de Rk , l’ensemble
1! n! 1 n
E= u 1 + ::: un = ; :::; 2R
R!
u + R!
v =f !
u + !
v = ; 2 Rg
67
Exercice
Montrer que toute droite vectoriel de R2 est engendrée par un vecteur de la
forme: !
e 1 + a!
e 2 ou bien !
e 2 avec (!e 1; !
e 2 ) est la base canonique de R2 :
VI. 4. Orthogonalité
Si U = f!
u g est un ensemble de vecteurs de Rk , alors l’ensemble
U = v 2 Rk = !
? ! u ?! v est un sous-espace vectoriel de Rk appelé orthogonal de U :
Exemples
- Si U = (a; b) 6= (0; 0), alors
U ? = (x; y) 2 R2 = ax + by = 0
U = (a; b; c) 6= (0; 0; 0)
alors,
U ? = (x; y; z) 2 R3 = ax + by + cz = 0
est un plan vectoriel de R3 :
Autrement dit:
- Dans R2 ; une équation linéaire homogène non nulle dé…nit une droite vec-
torielle
- Dans R3 , une équation linéaire homogène non nulle dé…nit un plan vecto-
riel.:
8 9
< (x; y; z) 2 R3 = x + 2y + 3z = 0 =
?
f(1; 2; 3)g = 2y z; y; z = y; z 2 R
: = ;
= R!u + R!v
avec
!
u = ( 2; 1; 0)
et
!
v = ( 3; 0; 1)
68
Propriétés
1. Si E est sous-espace vectoriel de Rk alors, son orthogonal lui est complé-
mentaire:
E E ? = Rk
et
dim E + dim E ? = k
2. Formule des quatre dimensions:
Soit E un espace vectoriel de dimension …nie et soient F et G deux sous-
espace vectoriels de E. Alors dimensions satisfont la formule des quatre
dimensions:dim (F + G) = dim (F ) + dim (G) dim (F \ G)
69
CHAPITRE VII: APPLICATION A LA GEOMETRIE
VII. 1. Produit scalaire
Dé…nition
Soient !
u 1 = (x; y), !u 2 = (x0 ; y 0 ) deux vecteurs de R2 :
Le produit scalaire de !
u 1 avec ! u 2 = (x0 ; y 0 ) est donné par:
!
u1 !
u 2 = xx0 + yy 0
8!u; !v; !
w 2 R2 ; 2 R
! !
(u + v) !
w = !
u ! w +!v !
w
! !
0 u = 0
( !
u) !
v = (!
u !v)
!u !
v = !
v u!
!
u1 = (x; y) x1 ; x2 = x1 !
e 1 + x2 !
e2
!
et u 2 = (x0 ; y 0 ) x ; x = x e + x20 !
10 20 10 !
e
1 2
!
ei !
ej = ij
= 1 si i = j
= 0 si i =
6 j
70
Exemple
Le produit scalaire de !
u = (1; 2)= ! e1 2! e 2 et !
v = (0; 3) = 3!
e2
est donné par:
!u !v = 6
On dit que les vecteurs !
u et !
v sont orthogonaux et on écrit:
!
u ?!
v
si
!
u !
v =0
Remarque
!
e1?!
e2
et
!
8!
u 2 Rn ; 0 ? !
u
Exercice
Etant donné
! !
u 1 = x1 ; x2 6= 0
!
construire le vecteur !
v 6= 0 tel que !u ?!v:
VII. 2. Déterminant dans R2
Dé…nition
Soient deux vecteurs !
u 1 = x1 !
e 1 + x2 !
e 2 et !
u 2 = x1 !e 1 + x20 !
0
e 2 de R2 :
! !
Le déterminant de u 1 et u 2 est dé…ni par:
x1 x10
det (!
u 1; !
u 2) = = x1 x20 x2 x10
x2 x20
det (!
u +!
v; !
w ) = det (!
u; !
w ) + (!
v; !
w)
! !
det 0; u =0
det ( !
u; !
v )= det (!
u; !
v)
det (!
u; !
u)= 0
det (!
u; !
v )= det (!
v; !
u)
71
Remarque
Cette dérnière relation montre que le déterminant est antisymétrique
VII. 3. Produit vectoriel
Dé…nition
Soient deux vecteurs de R3 donnés par !u = xi !
e i et !
u 0 = xi0 !
e i.
Leur produit vectoriel est dé…nie par:
! u 0 =2ijk xi xj0 !
u ^! ek
avec
2 ijk = 0 si i = j ou j = k
2 ijk = 1 si i j k
2 ijk = 1 pour une permutation de deux indices
Exemple
On peut montrer que pour les vecteurs:
!
u 1 = x1 !
e 1 + x2 !
e 2 et !
u 2 = x1 !
0
e 1 + x20 !
e 2 de R2 on a la relation
!
u1^!
u 2 = det (!
u 1; !
u 2) !
e1^!
e2
Remarque
Pour déterminer si un système est lié, on peut utiliser les critères suivants:
-!u et ! v de R2 sont colinéaires si det (!u; !v)=0
!
- u et v de R sont colinéaires si u ^ !
! ! 3 ! v = 0
- u , v ; w de R sont coplanaires si det ( u ; v ; !
! ! ! 3 ! ! w) = 0
- Pour les vecteurs ! u = (x; y; z) et !
u 0 = (x0 ; y 0 ; z 0 )
le critère de colinéarité s’écrit:
x x0 x x0 y y0
= = =0
y y0 z z0 z z0
72
VII. 4. Norme & Distance
D’après la dé…nition du produit scalaire, on peut véri…er que le produit
scalaire du vecteur !u = (x; y) de R2 avec lui-même s’écrit
! !
u u =x +y 2 2
0
Dé…nitions
- La norme du vecteur !
u 2 R2 est dé…nie par:
p p
k!uk= ! u ! u = x2 + y 2
- Un vecteur !
u est appelé vecteur unitaire s’il satisfait la relation
k!
u k = 1:
- De façon générale, si !
u = x1 ; x2 ; :::xn 2 Rn sa norme est donnée par:
v
u n
! uX i 2
kuk=t x
i=1
Remarque
Les vecteurs (!
e i )i=1; :::; n de la base canonique de Rn sont unitaires:
k!
e i k = 1; i = 1; :::; n
Propriés de la norme
La norme de tout vecteur !
u 2 Rn satisfait les propriétés suivantes:
k !
u k = j j k!
uk
jk!
uk k!
v kj k!
u +!
vk k!
u k + k!
vk
!
k!
u k = 0 ssi !
u = 0
73
VII. 5. Distance entre deux vecteurs
La distance entre !
u et !
v est dé…nie par:
d (!
u; !
v ) = k!
v !
uk
jd (!
u; !
v) d( !
v; !
w )j d (!
u; !
v ) + d( !
v; !
w)
d (!
u; !
v ) = 0 ssi !
u =!
v
Il su¢ t de poser
!u !v
!
u0 = ! 2
kvk
et
!
u"=! u ! u0
Le vecteur ! u " est la projection orthogonale de !
u 0 (respectivement) ! u sur
! ! ?
R v (respectivement) sur f v g :
La distance entre le vecteur !u et la droite (ou le plan) f!
?
v g est donnée
par:
det !
u ; f! = k!
?
vg u 0k
det (!
u ; R!
v ) = k!
u "k
On a donc dans R2 :
j!
u ! vj
det !
u ; f!
?
vg = !
kvk
jdet (!
u; !
v )j
det (!
u ; R!
v) = !
kvk
74
Dans R3 :
k!
u ^!vk
det (!
u ; R!
v)= !
kvk
j!
u !
vj
cos = ! !
kukk v k
jdet (!
u; !
v )j
sin = ! !
kukk v k
si !
u et !
v sont deux vecteurs de R3 , l’angle (!
u; !
v ) entre !
u et !
v est
l’unique 2 [0; ] tel que
j!
u ! vj
cos = ! !
kukk v k
k!
u ^!vk
sin = ! !
kukk v k
Remarque
On prend 2 [0; ] car, dans R3 il n’y a pas de façon unique pour distinguer
les angles et ( ) alors que, dans R2 l’orientation permet de les
distinguer.
VII. 8. Aire & Volume
On note A (!u; !v ) l’aire du parallélogramme dé…ni par les vecteurs !
u et !
v
2
de R non nuls:
A (!u; !v ) = jdet (!
u; !
v )j
Dans R3 l’aire parallélogramme dé…ni par les vecteurs !
u et ! v est donné par
A (!
u; !
v ) = k!
u ^!
vk
V (!
u; !
v; !
w ) = jdet (!
u; !
v; !
w )j
75
CHAPITRE VIII: APPLICATIONS LINEAIRES
VIII. 1. Applications linéaires
On désignera par la suite E; F; G des IK espaces vectoriels
Dé…nition
Soit f une application de E dans F ; on dit que f est IK linéaire (ou que
c’est un morphisme de IK espaces vectoriels) si f est un morphisme pour
les deux lois dé…nies sur E etF , c’est-à-dire si
1:8 !
x; !
y 2 E; f (!
x +!
y ) = f (!
x ) + f (!
y)
2: 8 ! ! !
x 2 E 8 2 IK; f ( x ) = f ( x )
Vocabulaire
- Une application linéaire de E dans lui-même est appelée un endomor-
phisme de E
- Une application linéaire bijective est appelée un isomorphisme d’espaces
vectoriels
- Un endomorphisme de E bijectif est appelé automorphisme de E
Remarques
1. On peut regrouper les deux conditions en une seule:
3: :8 !
x; !
y 2 E; 8 2 IK; f (!
x + !
y ) = f (!
x ) + f (!
y)
C ! C
z 7 ! z
est un morphisme additif, mais elle n’est pas C-linéaire ( par contre, elle est
R-linéaire).
Propriétés
si l’application f est linéaire:
! !
f0E = 0F
n
! n
X X
i!
f xi = i
f (!
x i)
i=1 i=1
Exemples
76
a) Homothéties vectorielles
L’application
ha : E ! E; 8 a 2 IK
!
x 7! ha (!
x ) = a!
x
h1 = idE ; ha = a:idE
ha hb = hab = hb ha
1
ha est bijective ssi a 6= 0 et (ha ) = h a1
Si E est une droite (donc par exemple si E = IK) les homothéties sont les
seules applications linéaires de E dans E:
b) Projections vectorielles
Les projections sont linéaires et véri…ent les propriétés suivantes:
si E = F G, soient p (respectivement q) la projection de base F (respec-
tivement G) et de direction G (respectivement F ) alors:
8 !0 9
!0 !0 < =
x 2F
:8 !x ; x 2 E; x = p (! x), !
: x0 ! x 2G ;
p p = p; p q = h0 ; p + q = h1 = idE
si f = E; p = h1 = idE
si g = E; p = h0
77
véri…ent les propriétés suivantes:
8 !0 9
!0 !0 < ! =
x + x 2F
8!
x; x 2 E; x = s (!
x), !0
: x x 2G ;
!
Proposition
On peut montrer que le noyau d’une application linéaire est un sous-espace
vectoriel de l’espace de départ.
Cette proposition est souvent utilisée pour démontrer qu’une partie d’un
espace vectoriel est en fait un espace vectoriel.
78
Noyau & injectivité
Lemme:
si f 2 L (E; F ) et !
y 2 F; alors la di¤érence de deux solutions de l’équation
d’inconnue ! x 2E:
(E) : f (! x) = !y
est un élément du noyau de f:
autrement, si x ! est une solution particulière de l’équation (E), alors les
0
! un élément de ker f ; sous
autres solutions sont obtenues en ajoutant à x0
forme symbolique:
f 1 (!
y)=x ! + ker f
0
Corrolaire:
Si f 2 L (E; F ) et !
y 2 F , alors f 1
(!
y ) est soit vide soit un sous-espace
a¢ ne de E de direction le noyau de F
Proposition
une application linéaire est injective si et seulement si son noyau est réduit
à zéro: n! o
f est injective , ker f = 0 E
Im (f ) = f!
y 2F =9!
x 2 E = f (!
x) = !
y g = f (E)
Proposition
L’image d’une application linéaire est un sous-espace vectoriel de l’espace
d’arrivée.
Dé…nition
Une application linéaire est surjective si et seulement si son image est égale
à son espace d’arrivée:
f est surjective , Im (f ) = F
79
Proposition
si B est une base de E alors, Im (f ) = V ect (f (B))
A retenir:
Le noyau d’une projection est sa direction et son image est sa base.
VIII.4.3. Isomorphismes
Isomorphismes & espaces isomorphes
Rappelons qu’un isomorphisme d’espaces vectoriels est une application linéaire
bijective.
Notons ISOM (E; F ) l’ensemble des isomorphismes de E sur F:
Proposition
La composée de deux isomorphismes est un isomorphisme, et la réciproque
d’un isomorphisme est un isomorphisme:
Dé…nition
Deux espaces vectoriels E et F sont dits isomorphes (notation E F ) s’il
existe un isomorphe de E vers F , autrement dit::
E F , ISOM (E; F ) 6= ;
Proposition
La relation d’isomorphie est une relation d’équivalence entre espaces vec-
toriels.
Exemple
si E = F G; alors E F G
80
Théorème
Deux espaces vectoriels de dimension …nie sont isomorphes si et seulement
s’ils ont la même dimension.
VIII. 5. Théorème du rang
VIII. 5. 1. Théorème de la restriction
La restriction d’une application linéaire à un supplémentaire de son noyau
dé…nit un isomorphisme de ce supplémentaire sur son image, autrement
dit
G ! Im (f )
f 2 L (E; F ) ; E = ker f G et
x 7! f (x)
alors f1 est bijective, donc c’est un isomorphisme.
Remarque
On peut aussi dire de façon équivalente que la restriction
G!F
f0 :
x 7! f (x)
Dé…nition
Un hyperplan de E est un sous-espace vectoriel de codimension 1 (autrement
dit, un sous-espace vectoriel dont un supplémentaire est une droite)
81
VIII. 5. 3. Théorème du rang
Théorème (application directe du corollaire 1) ci-dessus)
La somme des dimensions du noyau et de l’image d’une application linéaire
(dont l’espace de départ est de dimension …nie) est égale à la
dimension de l’espace de départ:
Corollaire 3
La dimension de l’image d’une application linéaire est inférieure ou égale à
la dimension de l’espace de départ
VIII. 5. 4. Rang d’une application linéaire
Dé…nition
Le rang d’une application linéaire est la dimension de son image:
Remarque
Le théorème du rang s’appelle ainsi car il peut s’enoncer sous la forme:
rg (f ) = codim (ker f )
Propriétés du rang
Si dim E = n; dim F = p; alors
82
VIII. 6. Automorphismes, Groupe linéaire
Rappelons qu’un automorphisme (d’espaces vectoriels) est un endomorphisme
bijectif.
L’ensemble des automorphismes de l’espace vectoriel E est GL(E); ou parfois
AU T (E):
Proposition ( diverses caractérisations des automorphismes parmi les en-
domorphismes):
Soit f 2 L(E); alors les 10 conditions suivantes sont des conditions néces-
saires et su¢ santes pour que f 2 GL(E) :
1: f est bijective ( 8 !
y 2 E 9! !
x 2E = !
y =f(!
x)
2: 9 g 2 L(E) = g f = f g = idE
8: f est surjective
9: une matrice de f est inversible
10: det f 6= 0
Propositions
- L’ensemble des automorphismes d’un espace vectoriel est un groupe pour
la loi de composition des applications linéaires :
- C’est un sous-groupe des applications bijectives de E dans lui même qui
est noté (BIJ(E); ).
- Ce groupe des automorphismes est appelé le groupe lineaire de E (d’où
la notation GL(E)):
83
VIII. 7. Applications linéaires & Matrices carrées
Dé…nition
- Toute application linéaire est dé…nie par:
f : R2 ! R2
(x; y) 7! f (x; y) = (ax + by; cx + dy)
- Tout vecteur de R2
!
u = x!
e 1 + y!
e2
est représenté par sa matrice colonne
! x
u =
y
En particulier, les vecteurs de base canonique sont représentés par les ma-
trices unicolonnes suivantes:
! 1
e1 =
0
! 0
e2 =
1
a b
A=
c d
- L’application identique s’exprime par la matrice identité
1!
u = !
u
1 0
1 =
0 1
- L’application nulle est représentée par la matrice nulle
!
0!
u = 0
0 0
0 =
0 0
84
Remarque
On peut véri…er que les images par l’application linéaire f des vecteurs de
la base canonique sont données par:
f (!
e 1 ) = f (1; 0) = (a; c)
f (!
e 1 ) = f (1; 0) = (b; d)
Proposition
L’ensemble des matrices carrées (2 2) est un espace vectoriel de dimension
4
Exercice
Véri…er que les quatre matrices formant la base de cet espace vectoriel. sont:
1 0 0 1 0 0 0 0
; ; ;
0 0 0 0 1 0 0 1
f : R3 ! R3
0 1
a b c
A=@ d e f A
g h i
85
VIII. 8. Exemples dans R2
VIII. 8.1. Homothétie de rapport a 2 R
Elle est dé…nie par la relation:
f : R2 ! R2
f x1 ; x2 = ax1 ; ax2
Cas particuliers
1 =
a = 1
1 2
f x ; x = x1 ; x2
A!
u =I !
u
Le vecteur image est parallèle au vecteur d’origine et de même sens que lui.
C’est la représentation matricielle de l’application linéaire avec la matrice
identité (2 2) donnée par:
1 0
I=
0 1
C’est une matrice carrée qui a deux lignes et deux colonnes.
2 =
a = 1
1 2
f x ; x = x1 ; x2
ou bien
A!
u = 1!
u
Le vecteur image est parallèle au vecteur d’origine mais de sens contraire.
3 =:
a = 0
! !
Au = 0
0 0
0=
0 0
86
VIII. 8. 2. a¢ nité orthogonale d’axe !
e 2 et de rapport a 2 R
Cas particuliers
1 =
a = 1
1 2
f x ; x = x1 ; x2
1 0 x1 x1
=
0 1 x2 x2
Soit
!
u = x1 !
e 1 + x2 !
e2
Alors,
A!
u =x1 !e 1 + x2 !e2
2 = La projection orthogonale sur l’axe !e 2 est dé…nie par
f x1 ; x2 = 0; x2
c’est-à-dire
0 0 x1 0
=
0 1 x2 x2
3 = La projection orthogonale sur l’axe !
e 1 est dé…nie par:
f x1 ; x2 = x1 ; 0
10 x1 x1
=
00 x2 0
01 x1 x2
=
10 x2 x1
87
VIII. 8. 4. Rotation d’angle
Elle est dé…nie par:
R( )!
u =!
v
avec
! x1
u =
x2
cos sin
R( ) =
sin cos
! x1 cos x2 sin
v =
x sin + x2 cos
1
En particulier
1 0
R ( = 0) == I =
0 1
est la matrice identité
0 1
R = =
2 1 0
et
0 1
R( = ) = = 1
1 0
R( 1 + 2) = R ( 1) R ( 2)
R ( = 0) == I
tel que
1
R( )R( ) =1
88
Remarque
Le groupe des rotations R ( ) est un groupe abélien puisque l’addition est
une loi de composition interne commutative dans R:
R ( 1) R ( 2) = R ( 2) R ( 1)
cos ( 1 + 2) sin ( 1 + 2 )
R ( 1) R ( 2) =
sin ( 1 + 2) cos ( 1 + 2 )
a b a0 b0 a + a0 b + b0
+ =
c d c0 d0 c + c0 d + d0
a b a b
=
c d c d
A + (B + C) = (A + B) + C
A+0 = A
A+B = B+A
( )A = ( A)
1A = A
( + )A = A + A
0A = 0
(A + B) = A + B
0=0
89
Remarques
- La multiplication de deux matrices n’est pas commutative:
a b a0 b0 aa0 + bc0 ab0 + bd0
=
c d c0 d0 ca0 + dc0 cb0 + dd0
det f = det A
= det (f (!
e 1 ) ; f (!
e 2 ))
a b
=
c d
= ad bc
Si !
u, !
v 2 R2 on a
det (f (!
u ) ; f (!
v )) = det f: det (!
u; !
v)
det I = 1
k
det ( A) = det (A)
On dit qu’une matrice A est inversible s’il existe une matrice A0 telle que
AA0 = I
= A0 A
90
1
Cette inverse est unique et se note A : On a donc
1
AA = I
1
= A A
1 1
A =A
Théorème
Pour une matrice carrée d’ordre k, les propriétés suivantes sont équivalentes:
1. La matrice A est inversible
2. Les colonnes de A sont linéairement indépendantes
3. Les lignes de A sont linéairement indépendantes
4. Le déterminant de A est non nul
Pour la matrice
a b
A=
c d
avec
det A = ad bc 6= 0
la matrice inverse
1 1 d b
A =
det A c a
Exemple
1 2
A=
3 4
1 1 4 2
A =
2 3 1
Remarque
Si A est la matrice de f , alors A est inversible lorsque f est bijective. Dans
ce cas, A 1 est la matrice de bijection f 1
VIII. 11. Matrices & Systèmes linéaires
Si
a b
A=
c d
! x
u =
y
! x0
v =
y0
alors l’équation vectorielle
A!
u =!
v
91
correspond au système linéaire
ax + by = x0
cx + dy = y 0
1 2
A=
3 4
on résout le système
x + 2y = x0
3x + 4y = y0
Ainsi, on obtient
1 2 1
A = 3 1
2 2
Remarque
Si la matrice A n’est pas inversible, les équations du système linéaire ne sont
pas indépendantes.
On peut toujours résoudre le système mais on ne pas exprimer les com-
posantes x et y du vecteur ! u en fonction de x0 et y 0 celles du vecteur image
!
v
92
VIII. 12. Matrices & Changement de base
Si les vecteurs
!
e 01 = a!
e 1 + c!
e2
et
!
e 02 = b!
e 1 + d!
e2
forment une base de R2 , c’est-à-dire s’ils sont linéairement indépendants
alors tout vecteur
!
u = x! e 1 + y!e2
s’écrit de façon unique
u = x0 !
! e 01 + y 0 !
e 02
x x0
=P
y y0
et
x0 1 x
=P
y0 y
avec
a b
P =
c d
Exemple
Pour
!
e 01 = !
e1+!
e2
et
!
e 02 = !
e1+!
e2
la matrice de passage et son inverse sont données par:
1 1
P =
1 1
1 1 1 1
P =
2 1 1
Si f est l’application linéaire de matrice A, on peut calculer la matrice
colonne !v 0 de f (!u ) dans la base (!e 01 ; !
e 02 ) à partir de la matrice colonne
!
u 0 de
!
u dans cette même base:
!
v 0 = A0 !
u0
93
o¼
u
A0 = P 1
AP
est la matrice de l’application linéaire f dans la base (!
e 01 ; !
e 02 ) :
Les colonnes de la matrice A sont les matrices colonnes de f (!
0
e 1 ) et f (!
e 2)
! 0 !0
dans la base ( e 1 ; e 2 ) :
Remarque
En particulier, A est la matrice de l’application f dans la base canonique
(!e 1; !
e 2) :
Ainsi, les matrices A et A0 = P 1 AP représentent la même application
linéaire f dans deux bases di¤érentes (!e 1; !
e 2 ) et (!
e 01 ; !
e 02 ) :
Dé…nition
On dit que les matrices A et A0 = P 1 AP sont semblables.
Exemple
Pour les vecteurs images
!
e 01 = !
e1+!
e2
!
e 02 = !
e1+!
e2
et la matrice
01
A=
10
sa matrice semblable est donnée par:
1 0
A0 =
0 1
94
CHAPITRE IX: DIAGONALISATION
IX. 1. Exemples de problèmes
Considérons les problèmes suivants:
1 = Calculer M n , où M est une matrice carrée, par exemple:
0 1
8 0 9
M =@ 3 1 3 A
6 0 7
dx (t)
= 8x (t) + 9z (t)
dt
dy (t)
= 3x (t) y (t) 3z (t)
dt
dz (t)
= 6x (t) 7z (t)
dt
pour tout réel t et avec x (0) ; y (0) ; z (0) donnés.
Les problèmes 1 = et 2 = sont équivalents. En e¤et, pour le problème 2 =
on peut posr 0 1
xk
!
V k = @ yk A 2 R3
zk
On a alors la relation de récurrence suivante:
! !
V k+1 = M V k
95
1 bis = Calculer Dk où D est une matrice diagonale, par exemple:
0 1
1 0 0
D=@ 0 1 0 A
0 0 2
xk+1 = xk
yk+1 = yk
zk+1 = 2zk
dxk (t)
= xk
dt
dyk (t)
= yk
dt
dzk (t)
= zk
dt
pour tout réel t 2 R et x0 ; y0 ; z0 donnés.
La résolution est immédiate; on a respectivement
0 k 1
( 1) 0 0
Dk = @ 0 ( 1)k 0 A
0 0 2k
8 k 9
< xk = ( 1) x0 =
k
y = ( 1) y0
: k ;
zk = 2k z 0
Le principe de la diagonalisation consiste à passer d’une matrice quelconque
(et d’un problème général ) à une matrice diagonale (et à un problème simple).
96
IX.2. Vecteurs propres, valeurs propres & sous-espaces propres
Dé…nitions
- Un endomorphisme u d’un espace vectoriel E est dit diagonalisable s’il
existe une base de E dans laquelle la matrice de u est diagonale.
- Une matrice carrée M est dite diagonalisable si elle est semblable à une
matrice diagonale D.
- M est semblable à D s’il existe une matrice P inversible telle que
1
M = P DP
!
Si V est vecteur propre, est unique.
En e¤et, si
! !
u V = V
et
! 0!
u V = V
alors,
! 0!
V = V
ce qui implique que
0
=
!
puisque le vecteur V est non nul.
97
- L’ensemble des valeurs propres d’un endomorphisme u s’appelle le spectre de u et
est noté Sp (u) :
Dé…nition
8 0 9
det (M Id) = 3 1 3
6 0 7
2
= ( 2) ( + 1)
et
2 = 2 valeur propre simple
98
IX. 3. 2. Recherche des sous-espaces propres
Pour chaque valeur propre trouvée, on résout le système
! !
(M I) V = 0
!
L’ensemble des vecteurs V solutions de ce système constitut le sous-espace
propre E associé à la valeur propre en question.
- le sous-espace propre associé à la valeur propre 1 = 1 est solution de
l’équation vectorielle
! !
(M + I) V = 0
ce qui est équivalent à
9x + 9z = 0
3x 3z = 0
6x 6z = 0
z= x
6x + 9z = 0
3x 3y 3z = 0
6x 9z = 0
99
qui a pour solution
1
y = x
3
2
z = x
3
et donc
0 1 0 1
x x
!
V = @ y A = @ 13 x A
2
z x
0 1 3
3
x@
= 1 A
3
2
Dans l’exemple précédents, les trois vecteurs propres forment une base.
Donc, la matrice M est diagonalisable et elle est semblable à une matrice
diagonale: 0 1
1 0 0
D=@ 0 1 0 A
0 0 2
La matrice de passage de la base canonique (! e ; !
1e ; !
2 e ) où la matrice de
3
l’endomorphisme u est la matrice M à la base des vecteurs propres
où la matrice de cet endomorphisme est D qui est diagonale est:
0 1
1 0 3
P =@ 0 1 1 A
1 0 2
100
Remarque
Les colonnes de la matrice P sont formées des composantes des vecteurs
propres dans la base canonique. On a donc
1
M = P DP
avec 0 1
2 0 3
P 1
=@ 1 1 1 A
1 1 1
Ainsi,
M k = P Dk P 1
k+1 k+1
xk = 2 ( 1) + 3:2k + 3: ( 1) + 3: 2k z0
k k k
yk = ( 1) 2k x0 + ( 1) y0 + ( 1) 2k z0
k k
zk = 2 ( 1) 2k+1 x0 + 3 ( 1) 2k+1 z0
!
- pour 3 = Soit le vecteur V (t) donné par:
0 1
x (t)
!
V (t) = @ y (t) A
z (t)
alors,
!
d V (t) !
= M: V (t)
dt 0 1
dx(t) 0 1
dt x (t)
B C
() @ dy(t)
dt A = M @ y (t) A
dz(t) z (t)
dt
101
!
d V (t) 1
= P DP
dt
!
1 dV
(t) 1!
, P = DP V (t)
dt
d 1! !
P V (t) = DP 1 V (t)
dt
Posons
! 1!
W (t) = P V (t)
on obtient l’équation vectorielle suivante:
!
dW (t) !
= DW (t)
dt
qui est facile à résoudre. En e¤et, avec
0 1
X (t)
!
W (t) = @ Y (t) A
Z (t)
on obtient
0 1 0 10 1
dX(t)
dt 1 0 0 X (t)
B C @
@ dY (t)
dt A= 0 1 0 A @ Y (t) A
dZ(t) 0 0 2 Z (t)
dt
dX (t)
= X (t)
dt
dY (t)
= Y (t)
dt
dZ (t)
= 2Z (t)
dt
qui a pour solution
0 1 0 1
X (t) e t X0
!
W (t) = @ Y (t) A = @ e t Y0 A
Z (t) e2t Z0
avec
102
!
Finalement, le vecteur V (t) est donné par:
! !
V (t) = P:W (t)
c’est-à-dire,
0 1 0 t
1
x (t) 2:e + 3:e2t :x (0) + 3:e t + 3:e2t :z (0)
!
V (t) = @ y (t) A = @ e t e2t :x (0) + e t :y (0) + e t 2:e2t :z (0) A
z (t) 2:e t 2:e2t :x (0) + 3:e t 2:e2t :z (0)
103
IX. 5. Trigonalisation
Soit E un espace vectoriel sur le corps IK, de dimension n. Soit u un
endomorphisme de E:
L’endomorphisme u est triangonalisable s’il existe une base dans laquelle la
matrice de l’endomorphisme u est triangulaire.
Trigonaliser une matrice consite à réduire celle-ci sous la forme d’une matrice triangulaire
supérieure ou inférieure.
Une matrice triangulaire supérieure est une matrice dont tous les coe¢ cients
situés strictement en dessous de la diagonale sont nuls:
0 1
a1;1 ::: a1;n
T =@ 0 ::: a2;n A
0 ::: an;n
De la même manière, une matrice triangulaire inférieure est une matrice dont
tous les coe¢ cients situés strictement au-dessus de la diagonale
sont nuls.
IX. 5. 1. Endomorphismes & matrices trigonalisables
Soit M 2 Mn (IK) (l’ensemble des matrices à n lignes et n colonnes à
coe¢ cients dans le corps commutatif ).
On dit que la matrice M est triangulasable s’ilexiste une matrice inversible
P et une matrice T triangulaire supérieure telles que:
1
M = PTP
104
qui a comme unique racine
1
X=
2
qui est donc l’unique valeur propre de la matrice M:
L’espace propre associé est donné par:
x x 1 x
E 1 = 2 R2 = M: = =
2 y y 2 y
2x
=x2R
x
! 2
e 01 =
1
! 0
e 02 =
1
de manière à ce que
B 0 = (!
e 01 ; !
e 02 )
forme une base de l’espace R2 tout entier.
On sait déjà que
1 !0
M:! e 01 = e
2 1
et on a facilement
3 3 !0 1 !0
M:!
e 02 = = :e :e
2 2 1 2 2
2 0
1 1
105
1
Pour avoir la matrice P il su¢ t d’exprimer les vecteurs de la base B dans
la base B 0 .
On a facilement:
! 1 !0 1 0
e1 = e1+ !
e
2 2 2
!
e = !
e 02
2
PN (X) = (i X) (2 X)
et 1
0
0
!
e 03 = @ 1 A
0
pour compléter une base
B 0 = (!
e 01 ; !
e 02 ; !
e 03 ) de C3
On remarque que
8 i! 2+i !
N:!
e 03 = :e1+ :e2 i:!
e3
5 5
La matrice M dans la base B 0 est donc
0 1
i 0 85 i
T = @ 0 2 2+i 5
A
0 0 i
et l’on a
1
N = PTP
106
avec P la matrice de passage de la base canonique B = (!
e 1; !
e 2; !
e 3 ) à la
0 0
base B est constituée des vecteurs de B exprimés dans la base B :
0 1
1 1 0
P =@ 0 0 1 A
0 i 2 0
et 0 1
2+i
1 0 5
P 1
=@ 0 0 2 i
5
A
0 1 0
107
CHAPITRE X: EXERCICES AVEC SOLUTIONS & PROBLEMES PROPOSES
Exercice I:
Utiliser la formule d’Euler pour
1) retrouver la formule:
1
cos a cos b = [cos (a + b) + cos (a b)]
2
3
2) linéariser (cos )
Exercice II:
Déterminer le module et l’argument de
1)
i i
z1 = e 2 + e 3
2)
i i
z2 = e 2 e 3
Exercice III:
a) Simpli…er la somme
108
Relation binaires+ Groupes & Anneaux
Exercice I:
Dans C on dé…nit la relation < par:
0 0
z<z , jzj = z
(X = Y ou 8x 2 X 8y 2 Y x y)
8x; y 2 R; x y = xy + x2 1 y2 1
Montrer que est commutative, non associative, et que 1 est élément neutre.
2. On munit R+ de la loi de composition interne dé…nie par:
p
8x; y 2 R+ ; x y = x2 + y 2
0 0 0 0
(x; y) + x ; y = x + x ;y + y
et
0 0 0 0 0
(x; y) x ;y = xx ; xy + x y
109
a) Montrer que la loi est commutative
b) Montrer que est associative
c) déterminer l’élément neutre de A pour la loi
d) montrer que (A; +; ) est anneau commutatif
Exercice VI
On pose
2ik
Un = exp ; k 2 f0; 1; 2; :::; n 1g ; n 3
n
Soit
2ik0
! k0 = exp ; k0 1
n
d0 l’odre de ! k0 . On rappelle que d0 est le plus petit entier non nul tel que
! dk00 = 1. Montrer que (Un ; ) est un sous-groupe de (C ; ) :
Exercice VII
Soit
U5 = z 2 Z; z 5 = 1
On pose
i2k
f : Z ! C; f (k) = exp
5
Montrer que f est un morphisme du groupe additif Z dans le groupe
multiplicatif U5 : déterminer ker (f ) :
110
X. 1. Espaces vectoriels
X. 1.1. Enoncés des exercices
Exercice 1
Parmi les ensembles suivant, lesquels sont, ou ne sont pas, des sous-espaces
vectoriels?
a/
E1 = (x; y) 2 R2 = xy = 0
b/ E2 , l’ensemble des solutions de l’équation di¤érentielle
0
y + a (x) y = 0
Exercice 3
Soient E un espace vectoriel de dimension …nie, et F et G deux sous-espaces
vectoriels de E.
Montrer que deux quelconques des trois propriétés suivantes entraînent la
troisième:
1.
F \ G = f0g
2.
F +G=E
3.
dim (F ) + dim (G) = dim (E)
111
Exercice 4
On considère les vecteurs !u = ( 1; 1; 1) ; ! v = (1; 1; 1) ; et !w = (1; 1; 1)
4
de R :
a. Exprimer les composantes x0 ; y 0 ; z 0 du vecteur x!
u +y ! v +z ! w en fonction
des scalaires x; y; z puis calculer x; y; z en fonction de x ; y 0 ; z 0
0
2 2
A=
2 2
112
X. 1.2. Solutions des exercices
Exercice 1
a/ E1 n’est pas un sous-espace vectoriel de R2 car il n’est pas stable par
addition.
En e¤et, X = (1; 0) et Y = (0; 1) sont tous les deux éléments de E1 mais
X + Y = (1; 1) n’est pas élément de E1 :
b/ remarquons d’abord que E2 est une partie de l’ensemble des fonctions
dérivables. soient y1 et y2 deux solutions et 2 R:
Posonsy = y1 + y2 :
alors
y 0 + a (x) y = (y10 + a (x) y1 ) + (y20 + a (x) y2 ) = 0
ce qui prouve que y 2 E2 : ainsi, E2 est un sous-espace vectoriel de l’espace
vectoriel des fonctions dérivables sur R:
Exercice 2
1. On a
(x; y; z) 2 F , x = 2y + z
Donc
0 1 0 1
x 2y + z
@ y A = @ y A
z z
0 1 0 1
2 1
= y@ 1 A+z@ 0 A
0 1
F = vect (!
u 1; !
u 2)
2. On a
x y+z =0
(x; y; z) 2 G,
2x y z = 0
0 1 0 1
x 2
1
, @ y A = x@ 3 A
2
z 1
Ainsi, 1 0
2
G = V ect (!
u ) ; avec !
u =@ 3 A
1
113
Exercice 3
Tout repose sur la formule des quatre dimensions:
dim (F + G) = dim (F ) + dim (G) dim (F \ G)
et sur la propriété:
si H est sev de E tel que dim (H) = dim (E) ; alors H = E
- si 1. et 2. sont vraies, alors
dim (F + G) = dim (F ) + dim (G) dim (F \ G)
= dim (F ) + dim (G)
tandis que
E =F +G
implique
dim (E) = dim (F ) + dim (G)
3. est donc véri…ée
- Si 1. et 3. sont vraies, alors
dim (F + G) = dim (F ) + dim (G) dim (F \ G)
= dim (E) 0 = dim (E)
Ainsi, F + G est un sev de E de même dimension que E :
F +G=E
- Si 2. et 3. sont vraies, alors
dim (E) = dim (F + G) = dim (F ) + dim (G) dim (F \ G)
= dim (E) dim (F \ G)
On en déduit que
dim (F \ G) = 0
et donc
F \ G = f0g
Exercice 4
a. On a
8 0 9 8 9
< x = x+y+z = < x y + z = x0 =
y0 = x y + z , 2z = x0 + y 0
: 0 ; : ;
z =x+y z 2y = x0 + z 0
8 0 0
9
>
< x = y +z >
=
0
2 0
, y = x +z
>
: 0
2 0 >
;
z = x +y
2
114
b. D’après a., l’équation vectorielle
!
x!
u + y!
v + z!
w = 0
(x; y; z) = (0; 0; 0)
1 1 1
det (!
u; !
v; !
w) = 1 1 1
1 1 1
= 4 6= 0
c. Comme !
u; !v; !w sont linéairement indépendants, le sous-espace vectoriel
de R engendré par ces trois vecteurs est l’espace R3 lui-même.
3
Exercice 5
1/ Soit
=!
[
u !
v = (!
u; !
v)
On est dans l’espace tridimensionnel, donc
2 [0; ] et
!u :!
v
cos =
k u k k!
! vk
3 1
= p p =
6 6 2
d0 ou =
3
2/
! 2 1 1 1 1 1
u ^!
v = ; ; = (3; 3; 3 )
1 2 1 2 2 1
est orthogonal à !
u et à !
v : On peut poser !
w = (1; 1; 1) :
3/ P est l’orthogonal du vecteur !w (ou de la droite R!
w ). On obtient
l’équation cartésienne
x y+z =0
!
4/ La distance entre w et le plan P est donnée par:
0
!
w 0 :!
w 3 p
! =p = 3
kwk 3
115
5/ La sphère de centre w0 et de rayon r est l’ensemble des points !
s =
(x; y; z) tels que
k!
s !
2
w 0 k = r2 :
On obtient l0 équation cartésienne
2 2 2
(x 2) + (y 1) + (z 2) = r2
x2 + y 2 + z 2 4x 2y 4z + 9 = r2
Exercice 6
a. Étant donné !
u = (x; y), on a
! 2x + 2y = 0
f (!
u ) = 0 si
2x + 2y = 0
c’est-à-dire si
x+y =0
!
e 01 = (1; 1) = !
e1 !
e 2;
on a
!
f (!
e 01 ) = 0
b. Étant donné !
u = (x; y), on a
2x + 2y = x
f (!
u)= !
u si
2x + 2y = y
c’est-à-dire si
(2 ) x + 2y = 0
2x + (2 )y = 0
Ce système a des solutions non triviales lorsque le déterminant
2 2 2
= 4
2 2
=4
et
!
e 02 = (1; 1) = ! e1+! e2
!
c. Comme f (! e 01 ) = 0 et f (! e 02 ) = 4!e 02 ; la matrice de f dans la base
! 0 !0
( e 1 ; e 2 ) est
0 0
A0 =
0 4
116
On peut aussi utiliser la formule de changement de base
A0 = P 1
AP
avec
1 1
P =
1 1
!
d. L’application f n’est pas injective car f (!
e 01 ) = 0 = f 0 : elle n’est
pas surjective car f R2 est la droite R!e0: 2
Elle n0 est pas bijective car elle n’est pas injective (ou car elle n’est pas sur-
jective ).
117
Travaux Dirigés
Série N 1
Exercice 1
Parmi les ensembles suivant, lesquels sont, ou ne sont pas, des sous-espaces
vectoriels?
a/
E1 = (x; y) 2 R2 = xy = 0
b/ E2 , l’ensemble des solutions de l’équation di¤érentielle
0
y + a (x) y = 0
Exercice 3
Soient E un espace vectoriel de dimension …nie, et F et G deux sous-espaces
vectoriels de E.
Montrer que deux quelconques des trois propriétés suivantes entraînent
la troisième:
1.
F \ G = f0g
2.
F +G=E
3.
dim (F ) + dim (G) = dim (E)
Exercice 4
On considère les vecteurs !u = ( 1; 1; 1) ; ! v = (1; 1; 1) ; et !
w = (1; 1; 1)
4
de R :
a. Exprimer les composantes x0 ; y 0 ; z 0 du vecteur x!
u +y !v +z !
w en fonction
des scalaires x; y; z puis calculer x; y; z en fonction de x0 ; y 0 ; z 0
118
b. En déduire que les vecteurs !u; ! v et !
w sont linéairement indépendants
c. Quel est le sous-espace vectoriel de R3 engendré par ces trois vecteurs?
Exercice 5
On pose ! u = (1; 2; 1) ; !v = ( 1; 1; 2) ; et !
w 0 = (2; 1; 2)
! !
1/ calculer l’angle ( u ; v )
2/ Construire un vecteur non nul ! w orthogonal à ! u et à !v
3/ Donner une équation cartésienne du plan vectoriel P engendré
par !u et ! v
4/ Calculer la distance entre le point w0 et le plan P:
5/ Donner une équation cartesienne de la sphère de centre w0 et de rayon r
Exercice 6
Soit f : R2 ! R2 l’application linéaire de matrice
2 2
A=
2 2
119
X. 2. Applications linéaires
X. 2.1. Enoncés des exercices
Exercice 1
1/ Déterminer la forme linéaire f dé…nie sur R3 telle que
f1 (x; y) = x + y
et
f2 (x; y) = x y
1/ Montrer que (f1 ; f2 ) forme une base de R2
2/ Exprimer dans la base (f1 ; f2 ) les formes linéaires suivantes:
g (x; y) = x
h (x; y) = 2x 6y
Exercice 3
Soit (!e 1; !
e 2; !e 3 ) la base canonique de R3 et f : R3 ! R3
l’application linéaire dé…nie par:
a. Exprimer f (! e 1 ) ; f (!
e 2 ) ; f (!
e 3 ) en fonction des vecteurs !
e 1; !
e 2; !
e 3:
b. Quelle est la matrice de f et quel est son déterminant?
c. Quelle est la matrice de l’application linéaire réciproque f 1 ?
Exercice 4
Soit f : R2 ! R2 l’application linéaire dé…nie par
f (!
e 1) = !
e 1 + a!
e 2; a2R
et
f (!
e 2 ) = a!
e1+!
e2
Soit g : R2 ! R2 l’aplication linéaire dé…nie par:
g (!
e 1) = !
e 01
et
g (!
e 2) = !
e 02
120
avec
! 1
e 01 = p (!e1+!
e 2)
2
et
! 1
e 02 = p ( !
e1+!
e 2)
2
1/ Quelle est la matrice A de f dans la base canonique (! e 1; !e 2 ) et quel est
son déterminant?
2/ Quelle est la matrice B de g dans la base canonique (! e 1; !e 2 ) et quel est
son déterminant?
3/ Calculer les matrices AB et B 1
4/ Quelle est l’interprétation géométrique de g?
5/ Exprimer f (! e 01 ) et f (!
e 02 ) en fonction des vecteurs !
e 01 et !e 02
0 ! 0 !0
6/ Quelle est la matrice A de f dans la base ( e 1 ; e 2 ) et quel est son
déterminant?
7/ Exprimer A0 en fonction des matrices A et B, puis A en fonction des
matrices A0 et B
Exercice 5
On considère l’endomorphisme f de R3 dont la matrice dans la base canon-
ique est la matrice 0 1
0 1 1
A=@ 1 0 1 A
1 1 0
1/ Montrer que f est diagonalisable, trouver une base de R3 formée de
vecteurs propres de f et la matrice A0 de f dans cette base
2/ Déterminer, pour tout entier n 2 N la matrice An :
Exercice 6
Soit f l’endomorphisme de R2 de matrice dans la base canonique est dé…nie
par:
2
2 3
C= 5 2
2 3
121
Exercice 7
Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est
donnée par 0 1
1 0 1
A=@ 1 2 1 A
1 1 1
1/ Montrer que f est trigonalisable
2/ Montrer que l’espace propre associé à la valeur propre = 1 est de
dimension 1:
Montrer que !u = (1; 1; 0) est un vecteur non nul de cet espace propre
3/ Montrer que !v = (0; 0; 1) est tel que
(f IdR3 ) (!
v)=!
u
122
X. 2.2. Solutions des exercices
Exercice 1
1/ La forme linéaire f est donnée par:
f (x; y; z) = x + y + z
En calculant
f (1; 1; 1) = 0
f (2; 0; 1) = 1
f (1; 2; 3) = 4
= 1
= 2
= 3
Ainsi, on a:
f (x; y; z) = x 2y + 3z
2/ On en déduit
8 9
< x= 2y + 3z =
f (x; y; z) = 0 , y=y
: ;
z=z
Une base de ker (f ) est donnée par la famille des deux vecteurs ( 2; 1; 0) et
(3; 0; 1)
Exercice 2
1/ Puisque R2 est de dimension 2, il su¢ t de montrer que la famille
(f1 ; f2 ) est libre. Supposons qu’on a la relation
f1 + f2 = 0
On la teste pour des valeurs de (x; y) particulières: pour (x; y) = (1; 0) puis
pour (x; y) = (0; 1) ; on trouve successivement:
f1 (1; 0) + f2 (1; 0) = 0 + =0
,
f1 (0; 1) + f2 (0; 1) = 0 =0
123
On prouve facilement que ceci implique
= =0
(f1 + f2 ) (x; y) = 2x
et donc
1
g= (f1 + f2 )
2
Pour h il faut trouver et tels que, pour tout (x; y) 2 R2 ; on a:
2x 6y = (x + y) + (x y)
= ( + )x + ( )y
+ =2 = 2
,
= 6 =4
Autrement dit, on a
h= 2f1 + 4f2
Exercice 3
a. On se rappelle que la base canonique s’écrit:
!
e 1 = (1; 0; 0) ; !
e 2 = (0; 1; 0) ; !
e 3 = (0; 0; 1)
On trouve
f (!
e 1 ) = f (1; 0; 0) = (3; 1; 2)
f (!
e 2 ) = f (0; 1; 0) = (2; 0; 0)
f (!
e 3 ) = f (0; 0; 1) = (1; 1; 3)
b. En mettant ces vecteurs images sous forme de matrices colonnes la matrice
A de f est 0 1
3 2 1
A=@ 1 0 1 A
2 0 3
et
2 3 1
1 1
det f = det A = 0 1 1 = 2 = 2
2 3
0 2 3
124
c. Comme det f 6= 0; f 1 existe et sa matrice dans la base canonique est
donnée par A 1 : Celle-ci se calcule en inversant le système
8 9
< 3x + +2y + z = x0 =
x + z = y0
: ;
2x + 3z = z 0
On obtient: 8 9
< x = 3y 0 z 0 =
y = 21 x0 27 y 0 + z 0
: ;
z = 2y 0 + z 0
d’où on lit 0 1
0 3 1
A 1
=@ 1
2
7
2 1 A
0 2 1
Exercice 4
1/ Par dé…nition,
1 a
A=
a 1
et
det A = 1 a2
2/
!
p1 p1
B= 2 2
p1 p1
2 2
et
det B = 1
3/ !
1+a
p ap 1
AB = 2 2
1+a
p 1p a
2 2
et !
p1 p1
1 2 2
B = p1 p1
2 2
cos sin
R( ) =
sin cos
125
Exercice 5
1/ Pour déterminer les valeurs propres de f on calcule le polynôme carac-
téristique de f :
X 1 1
Pcar;f (X) = det (A XI3 ) = 1 X 1
1 1 X
2 X 2 X 2 X
Pcar;f (X) = 1 X 1
1 1 X
1 1 1
= (2 X) 1 X 1
1 1 X
1 1 1
Pcar;f (X) = (2 X) 1 X 1
0 0 1 X
2
= (2 X) (X + 1)
1 0 1 0
x 0
!
u 2 E , f (!u ) = !
u , (A + I ) @ y A = @ 0 A
1 3
z 0
8 9
< x+y+z =0 =
, x+y+z =0
: ;
x+y+z =0
126
On détermine maintenant une base de R3 formée de vecteurs propres de f:
Les vecteurs !u 1 = (1; 0; 1) et ! u 2 = (0; 1; 1) sont deux vecteurs non
colinéaires de E 1 , ils forment donc une base de E 1 :
Soit E 2 le sous-espace propre associé à la valeur propre 2 = 2 et soit
!
u = (x; y; z) un vecteur de R3 :
0 1 0 1
x 0
!
u 2 E , f (!
u ) = 2!
u , (A 2I3 ) @ y A = @ 0 A
2
z 0
8 9
< 2x + y + z = 0 =
, x 2y + z = 0
: ;
x + y 2z = 0
2x + y + z = 0
!
u 2 E , 3x 3y =0
2
3x + 3y =0
y=x
,
z=x
!
u 2E , 9 x 2 R; ! u = x (1; 1; 1)
2
!
E 2 est la droite vectorielle de base u 3 = (1; 1; 1) :
(!u 1; !
u 2 ) est une base de E 1 ; !
u 3 est une base E 2 donc la famille (!
u 1; !
u 2; !
u 3)
! ! !
est libre et les vecteurs u ; u ; u forment une base deR : 3
1 2 3
Soit
B 0 = (! u 1; !
u 2; !
u 3)
Comme f ( u 1 ) = u 1 ; f ( u 2 ) = u 2 , f (!
! ! ! ! u 3 ) = 2!
u 3 la matrice A0 de f
0
dans la base B est donnée par:
0 1
1 0 0
A0 = @ 0 1 0 A
0 0 2
2/
A = P A0 P 1
, An = P A0n P 1
8n2N
127
0 n 1
( 1) 0 0
n
A0n =@ 0 ( 1) 0 A
0 0 2n
La matrice P 1 est la matrice de passage de la base B 0 = (!
u 1; !
u 2; !
u 3) à
! ! !
la base canonique ( e 1 ; e 2 ; e 3 ) :
!
u1 = !e 1 + 0!e2 !e3
!
u2 = 0!e1+! e2 !e3
!
u = !e1+! e2+!e3
3
d’où
! 1 !
e1 = (2 u 1 !u2+!
u 3)
3
! 1 !
e2 = ( u 1 + 2!
u2+!u 3)
3
! 1 !
e1 = ( u1 ! u2+!u 3)
3
Ainsi, 0 1
2 1 1
1
P 1= @ 1 2 1 A
3
1 1 1
0 n 1
( 1) 0 2n
n+1
PA = @
0n
0 ( 1) 2n A
n+1 n+1
( 1) ( 1) 2n
et …nalement,
0 n n+1 n+1 1
2n + 2 ( 1) 2n + ( 1) 2n + ( 1)
1@ n n+1 n n+1 A
An = P A0n P 1
= 2 + ( 1) 2n + 2 ( 1) 2n + ( 1)
3 n n+1 n n+1 n n
2 + ( 1) 2 + ( 1) 2 + 2 ( 1)
Exercice 6
1/ Les vecteurs !u 1 = ( 2; 3) et !
u 2 = ( 2; 5) forment une base de R2 s’ils
sont linéairement indépendants et s’ils forment un système générateur de
R2 :
Les deux vecteurs sont linéairement indépendants si 9 ; 2 R tel que
! !
u1+ !
u2 = 0 , = = 0:
En e¤et,
! ! 2 2 =0
u1+ !
u2 = 0 ,
3 +5 =0
128
La première équation implque que
2 = 0 () = 0 et donc =0
x = 2 2
y = 3 +5
Il su¢ t de prendre
5 1
= x y
4 2
3 1y
= x+
4 2
Donc, les deux vecteurs forment une base de R2 :
2/
f (!
u 1) = f ( 2! e 1 + 3! e 2)
= 2f ( e 1 ) + 3f (!
! e 2)
= !
2e1+3e2 !
c’est-à-dire,
f (!
u 1) = !
u1
et
f (! = f ( 2!
u 2) e 1 + 5! e 2)
= 2f ( e 1 ) + 5f (!
! e 2)
2! 5!
= e1+ e2
3 3
1!
= u2
3
Ainsi, les vecteurs !
u 1 et !
u 2 sont des vecteurs propre de l’endomorphisme
f associés aux valeurs propres respectives 1 = 1 et 2 = 31 et donc la
129
matrice de l’application linéaire f dans la base (!
u 1; !
u 2 ) est une matrice
diagonale:
1 0
B=
0 31
3/
2
2 3
det C = 5 2
2 3
4 5 1
= + =
3 3 3
Alors la matrice C est diagonalisable.
Les valeurs prores de C sont solutions de l’équation
2
2 3
det (C I2 ) = 5 2 =0
2 3
c’est-à-dire
2 5
(2 ) + = 0
3 3
2 4 1
+ = 0
3 3
1
, 1 = 1 et 2 =
3
Ainsi la matrice B est la matrice diagonale associée à la matrice C: Donc,
on a:
C = P BP 1 , C n = P B n P 1
avec P est la matrice de passage de la base canonique (! e 1; !
e 2 ) à la base
! !
des vecteurs propres ( u ; u ).
1 2
Les colonnes de la matrice P sont formées des composantes des vecteurs
propres dans la base canonique:
2 2
P =
3 5
! 1
e1 = ( 5!
u 1 + 3! u 2)
4
! 1 !
e2 = (u2 ! u 1)
2
Alors on en déduit
1 1 5 2
P =
4 3 2
130
Alors
n+1
1 10 2:3 4 4:3 n
Cn = n+1 n
4 15 + 5:3 6 + 10:3
4/
8n 2 N;
2
xn+1 = 2xn + yn
3
5 2
yn+1 = xn yn
2 3
En posant
xn
Xn =
yn
Le système précédent se réécrit:
Xn+1 = CXn
, Xn = C n X0
avec
x0
X0 =
y0
Ainsi
n+1
xn 1 10 2:3 4 4:3 n x0
Xn = = n+1 n
yn 4 15 + 5:3 6 + 10:3 y0
n+1
1 10 2:3 x0 + (4 4:3 n ) y0
= n+1
4 15 + 5:3 x0 + ( 6 + 10:3 n ) y0
Autre méthode
Reconsidérons le systèmes des suites
2
8n 2 N; xn+1 = 2xn + yn
3
5 2
yn+1 = xn yn
2 3
De la première équation on en déduit
2
xn+2 = 2xn+1 + yn+1
3
131
Or de la deuxième équation on a:
3
yn = + xn+1 3xn
2
Alors
4 1
xn+2 xn+1 + xn = 0
3 3
En résolvant sous la forme:
xn = rn
on obtient l’équation caractéristique
4 1
r2 r+ =0
3 3
qui est exactement le polynôme caractéristique de la matrice C dont les
racines sont les valeurs propres de cette matrice.Ainsi, on a:
n
1
xn = 1n +
3
1 n+1 n
yn = 15 + 5:3 x0 + 6 + 10:3 y0
4
132
Exercice 7
1/ On calcule le polynôme caractéristique de f . On trouve
2
Pf (X) = (1 X) (2 X)
f k+1 (!
v) = f (!v + k! u)
= f ( v ) + kf (!
! u)
= ! !
u + v +ku !
= !
v + (k + 1) ! u
Puisque
f k (!
u) = !
u;
f (w) = 2k !
k
w;
133
on en déduit 0 1
1 k 0
Tk = @ 0 1 0 A
0 0 2k
6/ Soit Q la matrice de passage de la base canonique de R3 à la base
(u;!
! v ;!
w ) : Q est donnée par:
0 1
1 0 1
Q=@ 1 0 0 A
0 0 1
et on a la relation
1
A = QT Q
Par récurrence, on montre que
Ak = QT k Q 1
1
Il reste à calculer Q et à utiliser le résultat de la question précédente. On
trouve 0 1
0 1 0
Q 1=@ 1 1 1 A
1 1 0
Travaux Dirigés
Série N 2
Exercice 1
1/ Déterminer la forme linéaire f dé…nie sur R3 telle que
f1 (x; y) = x + y
et
f2 (x; y) = x y
1/ Montrer que (f1 ; f2 ) forme une base de R2
2/ Exprimer dans la base (f1 ; f2 ) les formes linéaires suivantes:
g (x; y) = x
h (x; y) = 2x 6y
134
Exercice 3
Soit (!e 1; !
e 2; !e 3 ) la base canonique de R3 et f : R3 ! R3
l’application linéaire dé…nie par:
a. Exprimer f (! e 1 ) ; f (!
e 2 ) ; f (!
e 3 ) en fonction des vecteurs !
e 1; !
e 2; !
e 3:
b. Quelle est la matrice de f et quel est son déterminant?
c. Quelle est la matrice de l’application linéaire réciproque f 1 ?
135
Exercice 4
Soit f : R2 ! R2 l’application linéaire dé…nie par
f (!
e 1) = !
e 1 + a!
e 2; a2R
et
f (!
e 2 ) = a!
e1+!
e2
Soit g : R2 ! R2 l’aplication linéaire dé…nie par:
g (!
e 1) = !
e 01
et
g (!
e 2) = !
e 02
avec
! 1
e 01 = p (!e1+!
e 2)
2
et
! 1
e 02 = p ( !
e1+!
e 2)
2
1/ Quelle est la matrice A de f dans la base canonique (! e 1; !e 2)
et quel est son déterminant?
2/ Quelle est la matrice B de g dans la base canonique (! e 1; !e 2)
et quel est son déterminant?
3/ Calculer les matrices AB et B 1
4/ Quelle est l’interprétation géométrique de g?
5/ Exprimer f (! e 01 ) et f (!
e 02 ) en fonction des vecteurs !
e 01 et !e 02
! !
6/ Quelle est la matrice A0 de f dans la base ( e 01 ; e 02 )
et quel est son déterminant?
7/ Exprimer A0 en fonction des matrices A et B, puis A en fonction
des matrices A0 et B
Exercice 5
On considère l’endomorphisme f de R3 dont la matrice dans la base
canonique est la matrice
0 1
0 1 1
A=@ 1 0 1 A
1 1 0
136
Exercice 6
Soit f l’endomorphisme de R2 de matrice dans la base canonique
est dé…nie par:
2
2 3
C= 5 2
2 3
Exercice 7
Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique
est donnée par 0 1
1 0 1
A=@ 1 2 1 A
1 1 1
1/ Montrer que f est trigonalisable
2/ Montrer que l’espace propre associé à la valeur propre = 1
est de dimension 1:
Montrer que !u = (1; 1; 0) est un vecteur non nul de cet espace propre
3/ Montrer que !v = (0; 0; 1) est tel que
(f IdR3 ) (!
v)=!
u
137
Corrigé de la Série N 2
Exercice 1
1/ La forme linéaire f est donnée par:
f (x; y; z) = x + y + z
En calculant
f (1; 1; 1) = 0
f (2; 0; 1) = 1
f (1; 2; 3) = 4
= 1
= 2
= 3
Ainsi, on a:
f (x; y; z) = x 2y + 3z
2/ On en déduit
8 9
< x= 2y + 3z =
f (x; y; z) = 0 , y=y
: ;
z=z
Une base de ker (f ) est donnée par la famille des deux vecteurs
( 2; 1; 0) et (3; 0; 1)
Exercice 2
1/ Puisque R2 est de dimension 2, il su¢ t de montrer que la famille
(f1 ; f2 ) est libre. Supposons qu’on a la relation
f1 + f2 = 0
f1 (1; 0) + f2 (1; 0) = 0 + =0
,
f1 (0; 1) + f2 (0; 1) = 0 =0
138
On prouve facilement que ceci implique
= =0
(f1 + f2 ) (x; y) = 2x
et donc
1
g= (f1 + f2 )
2
Pour h il faut trouver et tels que, pour tout (x; y) 2 R2 ; on a:
2x 6y = (x + y) + (x y)
= ( + )x + ( )y
+ =2 = 2
,
= 6 =4
Autrement dit, on a
h= 2f1 + 4f2
Exercice 3
a. On se rappelle que la base canonique s’écrit:
!
e 1 = (1; 0; 0) ; !
e 2 = (0; 1; 0) ; !
e 3 = (0; 0; 1)
On trouve
f (!
e 1 ) = f (1; 0; 0) = (3; 1; 2)
f (!
e 2 ) = f (0; 1; 0) = (2; 0; 0)
f (!
e 3 ) = f (0; 0; 1) = (1; 1; 3)
b. En mettant ces vecteurs images sous forme de matrices colonnes
la matrice A de f est
0 1
3 2 1
A=@ 1 0 1 A
2 0 3
et
2 3 1
1 1
det f = det A = 0 1 1 = 2 = 2
2 3
0 2 3
139
c. Comme det f 6= 0; f 1 existe et sa matrice dans la base canonique
est donnée par A 1 : Celle-ci se calcule en inversant le système
8 9
< 3x + +2y + z = x0 =
x + z = y0
: ;
2x + 3z = z 0
On obtient: 8 9
< x = 3y 0 z 0 =
y = 21 x0 27 y 0 + z 0
: ;
z = 2y 0 + z 0
d’où on lit 0 1
0 3 1
A 1
=@ 1
2
7
2 1
A
0 2 1
Exercice 4
1/ Par dé…nition,
1 a
A=
a 1
et
det A = 1 a2
2/
!
p1 p1
B= 2 2
p1 p1
2 2
et
det B = 1
3/ !
1+a
p ap 1
AB = 2 2
1+a
p 1p a
2 2
et !
p1 p1
1 2 2
B = p1 p1
2 2
cos sin
R( ) =
sin cos
Exercice 5
140
1/ Pour déterminer les valeurs propres de f on calcule le polynôme
caractéristique de f :
X 1 1
Pcar;f (X) = det (A XI3 ) = 1 X 1
1 1 x
2 X 2 X 2 X
Pcar;f (X) = 1 X 1
1 1 X
1 1 1
= (2 X) 1 X 1
1 1 X
1 1 1
Pcar;f (X) = (2 X) 1 X 1
0 0 1 X
2
= (2 X) (X + 1)
1 0 1 0
x 0
!
u 2 E , f (!u ) = !
u , (A + I ) @ y A = @ 0 A
1 3
z 0
8 9
< x+y+z =0 =
, x+y+z =0
: ;
x+y+z =0
141
Les vecteurs !u 1 = (1; 0; 1) et !u 2 = (0; 1; 1) sont deux vecteurs
non colinéaires de E 1 , ils forment donc une base de E 1 :
Soit E 2 le sous-espace propre associé à la valeur propre 2 = 2
et soit !
u = (x; y; z) un vecteur de R3 :
0 1 0 1
x 0
!
u 2 E , f (!
u ) = 2!
u , (A 2I3 ) @ y A = @ 0 A
2
z 0
8 9
<
2x + y + z = 0 =
, x 2y + z = 0
: ;
x + y 2z = 0
2x + y + z = 0
!
u 2 E , 3x 3y =0
2
3x + 3y =0
y=x
,
z=x
!
u 2E , 9 x 2 R; ! u = x (1; 1; 1)
2
!
E 2 est la droite vectorielle de base u 3 = (1; 1; 1) :
(!
u 1; !u 2 ) est une base de E 1 ; !
u 3 est une base E 2 donc la famille (!
u 1; !
u 2; !
u 3)
! ! !
est libre et les vecteurs u ; u ; u forment une base deR : 3
1 2 3
Soit
B 0 = (! u 1; !
u 2; !
u 3)
Comme f ( u 1 ) = u 1 ; f ( u 2 ) = u 2 , f (!
! ! ! ! u 3 ) = 2!
u 3 la matrice A0 de f
0
dans la base B est donnée par:
0 1
1 0 0
A0 = @ 0 1 0 A
0 0 2
2/
A = P A0 P 1
, An = P A0n P 1
8n2N
142
0 n 1
( 1) 0 0
n
A0n =@ 0 ( 1) 0 A
0 0 2n
La matrice P 1 est la matrice de passage de la base B 0 = (!
u 1; !
u 2; !
u 3)
! ! !
à la base canonique ( e 1 ; e 2 ; e 3 ) :
!
u1 = !e 1 + 0!e2 !e3
!
u2 = 0!e1+! e2 !e3
!
u = !e1+! e2+!e3
3
d’où
! 1 !
e1 = (2 u 1 !u2+!
u 3)
3
! 1 !
e2 = ( u 1 + 2!
u2+!u 3)
3
! 1 !
e1 = ( u1 ! u2+!u 3)
3
Ainsi, 0 1
2 1 1
1@
P 1
= 1 2 1 A
3
1 1 1
0 n 1
( 1) 0 2n
n+1
P A0n =@ 0 ( 1) 2n A
n+1 n+1
( 1) ( 1) 2n
et …nalement,
0 n n n+1 n+1 1
2 + 2 ( 1) 2n + ( 1) 2n + ( 1)
1@ n n+1 n n+1 A
An = P A0n P 1
= 2 + ( 1) 2n + 2 ( 1) 2n + ( 1)
3 n n+1 n n+1 n n
2 + ( 1) 2 + ( 1) 2 + 2 ( 1)
Exercice 6
1/ Les vecteurs ! u 1 = ( 2; 3) et !
u 2 = ( 2; 5) forment une base de R2
s’ils sont linéairement indépendants et s’ils forment un système générateur
de R2 :
Les deux vecteurs sont linéairement indépendants si 9 ; 2 R tel que
! !
u1+ !
u2 = 0 , = = 0:
En e¤et,
! ! 2 2 =0
u1+ !
u2 = 0 ,
3 +5 =0
143
La première équation implque que
2 = 0 () = 0 et donc =0
x = 2 2
y = 3 +5
Il su¢ t de prendre
5 1
= x y
4 2
3 1y
= x+
4 2
Donc, les deux vecteurs forment une base de R2 :
2/
f (!
u 1) = f ( 2! e 1 + 3! e 2)
= 2f ( e 1 ) + 3f (!
! e 2)
= !
2e1+3e2 !
c’est-à-dire,
f (!
u 1) = !
u1
et
f (!
u 2) = f ( 2! e 1 + 5! e 2)
= 2f ( e 1 ) + 5f (!
! e 2)
2! 5!
= e1+ e2
3 3
1!
= u2
3
Ainsi, les vecteurs !
u 1 et !
u 2 sont des vecteurs propre de l’endomorphisme
f associés aux valeurs propres respectives 1 = 1 et 2 = 31
et donc la matrice de l’application linéaire f dans la base (!u 1; !
u 2)
144
est une matrice diagonale:
1 0
B=
0 13
3/
2
2 3
det C = 5 2
2 3
4 5 1
= + =
3 3 3
Alors la matrice C est diagonalisable.
Les valeurs prores de C sont solutions de l’équation
2
2 3
det (C I2 ) = 5 2 =0
2 3
c’est-à-dire
2 5
(2 ) + = 0
3 3
2 4 1
+ = 0
3 3
1
, 1 = 1 et 2 =
3
Ainsi la matrice B est la matrice diagonale associée à la matrice C:
Donc, on a:
C = P BP 1 , C n = P B n P 1
avec P est la matrice de passage de la base canonique (! e 1; !
e 2)
! !
à la base des vecteurs propres ( u ; u ). 1 2
Les colonnes de la matrice P sont formées des composantes des vecteurs
propres dans la base canonique:
2 2
P =
3 5
! 1
e1 = ( 5!
u 1 + 3! u 2)
4
! 1 !
e2 = (u2 ! u 1)
2
Alors on en déduit
1 1 5 2
P =
4 3 2
145
Alors
n+1
1 10 2:3 4 4:3 n
Cn = n+1 n
4 15 + 5:3 6 + 10:3
4/
8n 2 N;
2
xn+1 = 2xn + yn
3
5 2
yn+1 = xn yn
2 3
En posant
xn
Xn =
yn
Le système précédent se réécrit:
Xn+1 = CXn
, Xn = C n X0
avec
x0
X0 =
y0
Ainsi
n+1
xn 1 10 2:3 4 4:3 n x0
Xn = = n+1 n
yn 4 15 + 5:3 6 + 10:3 y0
n+1
1 10 2:3 x0 + (4 4:3 n ) y0
= n+1
4 15 + 5:3 x0 + ( 6 + 10:3 n ) y0
Autre méthode
Reconsidérons le systèmes des suites
2
8n 2 N; xn+1 = 2xn + yn
3
5 2
yn+1 = xn yn
2 3
De la première équation on en déduit
2
xn+2 = 2xn+1 + yn+1
3
146
Or de la deuxième équation on a:
3
yn = + xn+1 3xn
2
En substituant dans xn+2 on obtient:
4 1
xn+2 xn+1 + xn = 0
3 3
En résolvant sous la forme:
xn = rn
on obtient l’équation caractéristique
4 1
r2 r+ =0
3 3
qui est exactement le polynôme caractéristique de la matrice C dont
les racines sont les valeurs propres de cette matrice.
Ainsi, on a:
n
1
xn = 1n +
3
avec la condition initiale
x0 = +
Ensuite on en déduit yn de l’équation
3
yn = + xn+1 3xn
2
on obtient:
1 n
yn = 3 + 5 :3
2
et avec la condition initiale
1
y0 = (3 + 5 )
2
ainsi on obtient les expressions …nales:
1 n+1 n
xn = 10 2:3 x0 + 4 4:3 y0 ;
4
1 n+1 n
yn = 15 + 5:3 x0 + 6 + 10:3 y0
4
Exercice 7
1/ On calcule le polynôme caractéristique de f . On trouve
2
Pf (X) = (1 X) (2 X)
147
Puisqu’il a toutes ses racines dans R, l’endomorphisme f est trigonalisable.
2/ Posons ! u = (x; y; z), on a:
8 9 8 9
< z=0 = < x=x =
f (!
u)=! u , x+y+z =0 , y=x
: ; : ;
x y=0 z=0
f k+1 (!
v) = f (!v + k! u)
= f ( v ) + kf (!
! u)
= ! !
u + v +ku !
= !
v + (k + 1) ! u
Puisque
f k (!u) = !
u;
f k (w) = 2k !
w;
on en déduit 0 1
1 k 0
Tk = @ 0 1 0 A
0 0 2k
148
6/ Soit Q la matrice de passage de la base canonique de R3
à la base (!
u;!v ;!
w ) : Q est donnée par:
0 1
1 0 1
Q=@ 1 0 0 A
0 0 1
et on a la relation
1
A = QT Q
Par récurrence, on montre que
Ak = QT k Q 1
1
Il reste à calculer Q et à utiliser le résultat de la question précédente.
On trouve 0 1
0 1 0
Q 1=@ 1 1 1 A
1 1 0
149
X.3. Opérations sur les polynômes
X.3.1.Enoncés des exercices
Exercice I
Soit P un polynôme donné par:
Exercice III
Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne de
1/
X 4 + 5X 3 + 12X 2 + 19X 7 par X 2 + 3X 1
2/
X5 X2 + 2 par X 2 + 1
Exercice IV
On considère les deux polynômes suivants:
P (X) = X 3 9X 2 + 26X 24
et
Q (X) = X 3 7X 2 + 7X + 15
Décomposer ces deux polynômes en produits irréductibles de R [X] sachant
qu’ils ont une racine commune.
150
Exercice V: Calcul du pgcd
Déterminer le pgcd des polynômes suivants
P (X) = X 4 3X 3 + X 2 + 4
et
Q (X) = X 3 3X 2 + 3X 2
AU + BV = 1
avec
A (X) = X 7 X 1
et
B (X) = X 5 1
Exercice VII
Décomposer en produits irréductibles de R [X] les polynomes suivants:
1/
P (X) = X 4 + 1
2/
Q (X) = X 8 1
Exercice VIII
Soit le polynôme
P (X) = X 3 8X 2 + 23X 28
Déterminer les racines de P sachant que la somme de deux des racines est
égale à la troisième
151
X.3.2. Solutions des exercices
Exercice I
Si P = Q2 est le carré d’un polynôme, alors Q est nécessairement de degré
2, et son coe¢ cient dominant est égal à 1. On peut écrire
Q (X) = X 2 + cX + d
On a alors
Q2 (X) = X 4 + cX 3 + d + c2 X 2 + dcX + d2
2c = 2a; 2d + c2 = b; 2cd = 2 et d2 = 1
On trouve donc
c = a et d = 1
Si
d = 1; alors c = 1; et donc a = 1 et b = 3
Si
d= 1; alors c = 1; a = 1 et b = 1
Les deux solutions sont donc
2
P1 (X) = X 4 + 2X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = X 2 + x + 1
2
P2 (X) = X4 2X 3 X 2 + 2X + 1 = X 2 X 1
Exercice II
1/ Le polynôme nul est évidemment solution. Sinon, si P est solution alors
on a
2 deg (P ) = deg (P ) + 2
ce qui prouve que deg (P ) doit être égal à 2
Maintenant, si
P (X) = aX 2 + bX + c
alors
P X 2 = aX 4 + bX 2 + c
X 2 + 1 P (X) = aX 4 + bX 3 + (a + c) X 2 + bX + c
On en déduit que
b = 0 puisque a + c = 0
152
Les solutions sont donc les polynômes qui s’écrivent
P (X) = a X 2 1 ; a2R
ceci entraîne
a2 = a; donc a = 1
2
le polynôme est de degré 2, a 6= 0, puis c = b4 :
Les polynômes solutions sont donc le polynôme nul et les polynômes
b2
P (X) = X 2 + bX + ; b2R
4
Exercice III
1/ Le quotient est X 2 + 2X + 7; le reste est nul
2/ Le quotient est X 3 X 1; le reste est X + 3
Exercice IV
Si a est une racine commune de P et Q, alors X a divise le pgcd de P et
Q:
On commence donc par chercher ce pgcd, par exemple en appliquant l’algorithme
d’Euclide. Ici, on a:
X3 9X 2 + 26X 24 = X 3 7X 2 + 7X + 15 + 2X 2 + 19X 39
X 5 45X 135
X3 7X 2 + 7X + 15 = 2X 2 + 19X 39 +
2 4 4 4
45X 135 8X 52
2X 2 + 19X 39 = +
4 4 4 4
153
Le pgcd de P et Q est donc le polynôme
45X 135
4 4
ou encore X 3:On divise alors P et Q par X 3; et on trouve:
P (X) = (X 3) X 2 6X + 8
= (X 3) (X 2) (X 4)
et
Q (X) = (X 3) X 2 4X 5
= (X + 1) (X 3) (X 5)
Exercice V
On applique l’algorithme d’Euclide. Le dernier reste non-nul donne un pgcd
des deux polynômes. On a successivement:
X4 3X 3 + X 2 + 4 = X 3 3X 2 + 3X 2 X+ 2X 2 + 2X + 4
X
X3 3X 2 + 3X 2= 2X 2 + 2X + 4 + 1 + 3X 6
2
2X 2
2X 2 + 2X + 4 = (3X 6)
3 3
Un pgcd est donc (3X 6) ou (X 2)
Exercice VI: Equation de Bézout
On utilise l’algorithme d’Euclide. On a
X7 x 1 = X5 1 X2 + X2 X 1
X5 1 = X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3 + 5X + 2
X 7 11
X2 X 1 = (5X + 2)
5 25 25
On remonte ensuite les calculs. On va partir de
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) (5X + 2)
On trouve alors successivement:
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) X5 1 X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3
= 5X 4 + 2X 3 3X 2 X 4 X2 X 1 + (5X 7) X 5 1
4 3 2 7
= 5X + 2X 3X X 4 X X 1 +
6 5 4 3 2
5X 2X + 3X + X + 4X + 5X 7 X5 1
154
Il su¢ t de diviser par 11 pour obtenir les polynômes U et V:
Exercice VII
1/ Soit
P (X) = X 4 + 1
On peut remarquer que
2
X2 + 1 = X 4 + 2X 2 + 1
Donc
2
X4 + 1 = X2 + 1 2X 2
2 p 2
= X2 + 1 2X
c’est -à-dire
p p
P (X) = X 2 + 1 + 2X X2 + 1 2X
2/
X8 1 = X4 1 X4 + 1
p p
= X2 1 X2 + 1 X2 + 1 + X2 + 1
2X 2X
p p
= (X + 1) (X 1) X 2 + 1 X 2 + 1 + 2X X 2 + 1 2X
Exercice VIII
on écrit
X3 8X 2 + 23X 28 = (X + a) (X + b) (X + c)
sachant que
a+b=c
ensuite on développe
a+b+c= 8
ce qui donne
c= 4
155
Ensuite, on fait la division euclidienne de X 3 8X 2 + 23X 28 par X 4
et on trouve
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2 4X + 7
et donc
p p
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2+i 3 X 2 i 3
Travaux Dirigés
Série N 3
Opérations sur les polynômes
Exercice 1
Soient a; b des réels et
156
Exercice IV
On considère les deux polynômes suivants:
P (X) = X 3 9X 2 + 26X 24
et
Q (X) = X 3 7X 2 + 7X + 15
Décomposer ces deux polynômes en produits irréductibles de R [X]
sachant qu’ils ont une racine commune.
Exercice V: Calcul du pgcd
Déterminer le pgcd des polynômes suivants
P (X) = X 4 3X 3 + X 2 + 4
et
Q (X) = X 3 3X 2 + 3X 2
Exercice VII
Décomposer en produits irréductibles de R [X] les polynomes suivants:
1/
P (X) = X 4 + 1
2/
Q (X) = X 8 1
Exercice VIII
Soit
P (X) = X 3 8X 2 + 23X 28
Déterminer les racines de P sachant que la somme de deux des racines
est égale à la troisième
157
Université Hassan 1er
Faculté des Sciences & Techniques
Département de Mathématiques & Informatique
Année Universitaire 2012-2013
Module: GEGM07: Algèbre
Responsable: Prof. M. Kachkachi
Travaux Dirigés
Série N 3; Corrige
Opérations sur les polynômes
Exercice I
Si P = Q2 est le carré d’un polynôme, alors Q est nécessairement
de degré 2, et son coe¢ cient dominant est égal à 1. On peut écrire
Q (X) = X 2 + cX + d
On a alors
Q2 (X) = X 4 + cX 3 + d + c2 X 2 + dcX + d2
2c = 2a; 2d + c2 = b; 2cd = 2 et d2 = 1
On trouve donc
c = a et d = 1
Si
d = 1; alors c = 1; et donc a = 1 et b = 3
Si
d= 1; alors c = 1; a = 1 et b = 1
Les deux solutions sont donc
2
P1 (X) = X 4 + 2X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = X 2 + x + 1
2
P2 (X) = X4 2X 3 X 2 + 2X + 1 = X 2 X 1
Exercice II
1/ Le polynôme nul est évidemment solution. Sinon, si P est solution
alors on a
2 deg (P ) = deg (P ) + 2
ce qui prouve que deg (P ) doit être égal à 2
158
Maintenant, si
P (X) = aX 2 + bX + c
alors
P X 2 = aX 4 + bX 2 + c
X 2 + 1 P (X) = aX 4 + bX 3 + (a + c) X 2 + bX + c
On en déduit que
b = 0 puisque a + c = 0
Les solutions sont donc les polynômes qui s’écrivent
P (X) = a X 2 1 ; a2R
ceci entraîne
a2 = a; donc a = 1
2
le polynôme est de degré 2, a 6= 0, puis c = b4 :
Les polynômes solutions sont donc le polynôme nul et les polynômes
b2
P (X) = X 2 + bX + ; b2R
4
Exercice III
1/ Le quotient est X 2 + 2X + 7; le reste est nul
2/ Le quotient est X 3 X 1; le reste est X + 3
Exercice IV
Si a est une racine commune de P et Q, alors X a divise le pgcd
de P et Q:
On commence donc par chercher ce pgcd, par exemple en appliquant
l’algorithme d’Euclide. Ici, on a:
159
X3 9X 2 + 26X 24 = X 3 7X 2 + 7X + 15 + 2X 2 + 19X 39
X 5 45X 135
X3 7X 2 + 7X + 15 = 2X 2 + 19X 39 +
2 4 4 4
45X 135 8X 52
2X 2 + 19X 39 = +
4 4 4 4
Le pgcd de P et Q est donc 45X
4
135
4 ; ou encore X 3:
On divise alors P et Q par X 3; et on trouve:
P (X) = (X 3) X 2 6X + 8
= (X 3) (X 2) (X 4)
et
Q (X) = (X 3) X 2 4X 5
= (X + 1) (X 3) (X 5)
Exercice V
On applique l’algorithme d’Euclide. Le dernier reste non-nul donne
un pgcd des deux polynômes. On a successivement:
X4 3X 3 + X 2 + 4 = X 3 3X 2 + 3X 2 X+ 2X 2 + 2X + 4
X
X3 3X 2 + 3X 2= 2X 2 + 2X + 4 + 1 + 3X 6
2
2X 2
2X 2 + 2X + 4 = (3X 6)
3 3
Un pgcd est donc (3X 6) ou (X 2)
Exercice VI Equation de Bézout
On utilise l-algorithme d’Euclide. Ona
On a
X7 x 1 = X5 1 X2 + X2 X 1
X5 1 = X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3 + 5X + 2
X 7 11
X2 X 1 = (5X + 2)
5 25 25
160
On remonte ensuite les calculs. On va partir de
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) (5X + 2)
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) X5 1 X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3
= 5X 4 + 2X 3 3X 2 X 4 X2 X 1 + (5X 7) X 5 1
4 3 2 7
= 5X + 2X 3X X 4 X X 1 +
6 5 4 3 2
5X 2X + 3X + X + 4X + 5X 7 X5 1
Donc
2
X4 + 1 = X2 + 1 2X 2
2 p 2
= X2 + 1 2X
c’est -à-dire
p p
P (X) = X 2 + 1 + 2X X2 + 1 2X
2/
X8 1 = X4 1 X4 + 1
p p
= X2 1 X2 + 1 X2 + 1 + X2 + 12X 2X
p p
= (X + 1) (X 1) X 2 + 1 X 2 + 1 + 2X X 2 + 1 2X
Exercice VIII
on écrit
X3 8X 2 + 23X 28 = (X + a) (X + b) (X + c)
sachant que
a+b=c
161
ensuite on développe
a+b+c= 8
ce qui donne
c= 4
ensuite, on fait la division euclidienne de X 3 8X 2 + 23X 28 par X 4
et on trouve
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2 4X + 7
et donc
p p
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2+i 3 X 2 i 3
162
X. 4. Fractions rationnelles
X. 4.1. Enoncés des exercices
Exercice I
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes:
1.
1
X 3 X
2.
X 2 + 2X + 5
X 2 3X + 2
Exercice II
Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle:
X4 X + 2
F (X) =
(X 1) (X 2 1)
Exercice III
Décomposer en éléments simples dans C (X),
Xn 1
F (X) =
Xn 1
Exercice IV
a) Décomposer dans R (X) la fraction
1
X (X + 1)
Exercice V
On considère une fraction rationnelle avec un pôle double:
U
F (X) = 2 ; V1 (a) 6= 0
(X a) V1 (X)
163
La décomposition en éléments simples s’écrit
U1
F = + 2 +
X a (X a) V1
En dé…nissant la fraction
2 U
G = (X a) F = ;
V1
exprimer les coe¢ cients et à l’aide de G: Généraliser à un pôle multiple
Exercice VI
On considère un polynôme P 2 C [X] ayant n racines distinctes notées
x1 ; x2 ; :::; xn :
Soit un complexe a 2 C tel que P (a) 6= 0: exprimer les sommes
n
X 1
S1 =
a xk
k=1
n
X 1
S2 = 2
k=1
(a xk )
en fonction de P; P 0 et a:
Exercice VII
1. Soit
P
F =
Q
Si 2 C est une racine simple de Q, montrer que le coe¢ cient de l’élément
simple X 1 est QP0(( ))
2. Décomposer dans C (X) la fraction
X
F =
Xn 1
164
X. 4.2. Solutions des exercices
Exercice I
1. La partie entière est nulle, le dénominateur se factorise en X (X 1) (X + 1) :
Multipliant par X et faisant X = 0, on trouve la partie polaire relativement
à X 0 et ainsi de suite... On trouve …nalement
1 1
1 1
= + 2 + 2
X3 X X X 1 X +1
2. Il y a cette fois une partie entière, car le numérateur et le dénominateur
ont même degré.
Cette partie entière obtenue en faisant la division euclidienne vaut 1 et on
a:
X 2 + 2X + 5 5X + 3
=1+ 2
X 2 3X + 2 X 3X + 2
Le dénominateur se factorise en (X 1) (X 2) et on trouve …nalement
utilisant les techniques décrites dans la question précédente
X 2 + 2X + 5 8 13
=1 +
X 2 3X + 2 X 1 X 2
Exercice II
Le degré du numérateur est supérieur à celui du dénominateur. Il faut diviser
X 4 X + 2 par (X 1) X 2 1 = X 3 X 2 X + 1
On trouve
X4 X + 2 2X 2 X + 1
F (x) = = X + 1 +
(X 1) (X 2 1) (X 1) (X 2 1)
On pose
2X 2 X + 1 2X 2 X + 1
G (X) = 2
= 2
(X 1) (X 1) (X 1) (X + 1)
a b c
= 2 + (X +
(X 1) 1) X +1
2
On multiplie par (X 1) et on pose X = 1 on trouve a = 1
Ensuite on multiplie par X + 1 puis X = 1; on trouvec = 1
En…n,on multiplie par X et en tend X ! 1 on a:
2=b+c)b=1
alors
1 1 1
F (X) = X + 1 + 2 + +
(X 1) (X 1) X +1
165
Exercice III
La décomposition s’écrit
n
X1 k i2k
F (X) = ; !k = e n
X !k
k=0
On utilise la formule
P (! k ) ! kn 1
1
k = = =
Q0 (! k ) n! kn 1 n
et donc
n 1
1X 1
F (X) =
n X !k
k=0
Exercice IV
a) Puisque
1 1 1
= ;
X (X + 1) X X +1
il vient que
1 1
X3 X3 + 1
et il ne reste qu’à décomposer
1 1
=
X3 + 1 (X + 1) (X 2 X + 1)
1
3 1 X 2
=
X +1 3 X2 X + 1
Exercice V
2
En multipliant la décomposition par (X a) ; on obtient
2 U1
G= + (X a) + (X a)
V1
On trouve
= G (a)
puis en dérivant on trouve
= G0 (a)
166
k
en multipliant par (X a) ; on trouve
k U
G = (X a) F =
V1
k k U1
= k + k 1 (X a) + ::: + 1 (X a) + (X a) :
V1
d’où l’on tire en dérivant k fois, que
k = G (a)
k 1 = G0 (a)
G00 (a)
k 2 =
2
:::
G(k) (a)
1 =
k!
Exercice VI
Regarder pour un polynôme de degré 2; puis utiliser formellement la dérivée
logarithmique.
En…n décomposer la fraction
P 0 (X)
P (X)
On trouve
P 0 (a)
S1 =
P (a)
puis en dérivant,
(P P 0 ) 2P 02
S2 = (a)
P2
Exercice VII
1. est une racine simple de Q donc il existe Q1 tel que
Q = (X ) Q1 avec Q1 ( ) 6= 0
P P a
F = = = + :::
Q (X ) Q1 X
En multipliant par X , puis en faisant X = , on trouve
P( )
a=
Q0 ( )
167
2.
n
Y1 2ik
Xn 1= X e n
k=0
P =X etQ0 = nX n 1
2ik
e n 1 4ik
ak = n 1 = e n
2ik n
n e n
Donc
n
X1 1 4ik
ne
n
F = 2ik
k=0 X e n
Exercice VII
Décomposer en éléments simples dans R les fractions rationnelles suivantes:
1
F1 = 2
(X 4 1)
X2 + 1
F2 = 4
(X 1) (X 3 + 1)
1
F3 =
X6 1
X5 3X 3 + X 2
F4 = 3
(X 2 + 2X + 2)
Solution 1
1
F1 = 2
(X 4 1)
1
= 2 2
(X 2 1) (X 2 + 1)
1
= 2 2
(X 1) (X + 1) (X 2 + 1)
168
On pose alors
a b c d eX + f
F1 = + + + 2 +
X 1 X + 1 (X 1)2 (X + 1) (X 2 + 1)
2
F1 (X) = F1 ( X)
avec
a b c d eX + f
F1 ( X) = + + 2 + 2 + 2
X + 1 X 1 (X + 1) (X 1) (X 2 + 1)
Ceci donne comme équations:
a = b
c = d
e = 0
Exercice 1
Décomposer en éléments simples dans R les fractions rationnelles suivantes:
1
F1 = 2
(X 4 1)
X2 + 1
F2 = 4
(X 1) (X 3 + 1)
1
F3 =
X6 1
X5 3X 3 + X 2
F4 = 3
(X 2 + 2X + 2)
Solution 1
1
F1 = 2
(X 4 1)
1
= 2 2
(X 2 1) (X 2 + 1)
1
= 2 2
(X 1) (X + 1) (X 2 + 1)
169
On pose alors
a b c d eX + f
F1 = + + + 2 +
X 1 X + 1 (X 1)2 (X + 1) (X 2 + 1)
2
F1 (X) = F1 ( X)
avec
a b c d eX + f
F1 ( X) = + + + 2 +
X + 1 X 1 (X + 1)2 (X 1) (X 2 + 1)
2
a = b
c = d
e = 0
Travaux Dirigés
Série N 4
Fractions rationnelles
Exercice I
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes:
1.
1
X 3 X
2.
X 2 + 2X + 5
X 2 3X + 2
170
Exercice II
Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle:
X4 X + 2
F (X) =
(X 1) (X 2 1)
Exercice III
Décomposer en éléments simples dans C (X),
Xn 1
F (X) =
Xn 1
Exercice IV
a) Décomposer dans R (X) la fraction
1
X (X + 1)
171
Exercice V
On considère une fraction rationnelle avec un pôle double:
U
F (X) = 2 ; V1 (a) 6= 0
(X a) V1 (X)
La décomposition en éléments simples s’écrit
U1
F = + 2 +
X a (X a) V1
En dé…nissant la fraction
2 U
G = (X a) F = ;
V1
exprimer les coe¢ cients et à l’aide de G:
Généraliser à un pôle multiple
Exercice VI
On considère un polynôme P 2 C [X] ayant n racines distinctes
notées x1 ; x2 ; :::; xn :
Soit un complexe a 2 C tel que P (a) 6= 0: exprimer les sommes
n
X 1
S1 =
a xk
k=1
n
X 1
S2 = 2
k=1
(a xk )
en fonction de P; P 0 et a:
Exercice VII
1. Soit
P
F =
Q
Si 2 C est une racine simple de Q, montrer que le coe¢ cient
de l’élément simple X 1 est QP0(( ))
2. Décomposer dans C (X) la fraction
X
F =
Xn 1
172
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Faculté des Sciences & Techniques
Département de Mathématiques & Informatique
Année Universitaire 2012-2013
Module: GEGM07: Algèbre
Responsable: Prof. M. Kachkachi
Travaux Dirigés
Série N 4 Corrige
Fractions rationnelles
Exercice I
1. La partie entière est nulle, le dénominateur se factorise en X (X 1) (X + 1) :
Multipliant par X et faisant X = 0, on trouve la partie polaire relativement
à X 0 et ainsi de suite... On trouve …nalement
1 1
1 1
= + 2 + 2
X3 X X X 1 X +1
2. Il y a cette fois une partie entière, car le numérateur et le dénominateur
ont même degré.
Cette partie entière obtenue en faisant la division euclidienne vaut 1
et on a:
X 2 + 2X + 5 5X + 3
2
=1+ 2
X 3X + 2 X 3X + 2
Le dénominateur se factorise en (X 1) (X 2) et on trouve …nalement
utilisant les techniques décrites dans la question précédente
X 2 + 2X + 5 8 13
=1 +
X 2 3X + 2 X 1 X 2
Exercice II
Le degré du numérateur est supérieur à celui du dénominateur
Il faut diviser X 4 X + 2 par (X 1) X 2 1 = X 3 X 2 X + 1
On trouve
X4 X + 2 2X 2 X + 1
F (x) = = X + 1 +
(X 1) (X 2 1) (X 1) (X 2 1)
On pose
2X 2 X + 1 2X 2 X + 1
G (X) = = 2
(X 1) (X 2 1) (X 1) (X + 1)
a b c
= 2 + (X +
(X 1) 1) X + 1
173
2
On multiplie par (X 1) et on pose X = 1 on trouve a = 1
Ensuite on multiplie par X + 1 puis X = 1; on trouve
c=1
2=b+c)b=1
alors
1 1 1
F (X) = X + 1 + 2 + +
(X 1) (X 1) X +1
Exercice III
La décomposition s’écrit
n
X1 k i2k
F (X) = ; !k = e n
X !k
k=0
On utilise la formule
P (! k ) ! kn 1
1
k = = =
Q0 (! k ) n! kn 1 n
et donc
n 1
1X 1
F (X) =
n X !k
k=0
Exercice IV
a) Puisque
1 1 1
= ;
X (X + 1) X X +1
il vient que
1 1
X3 X3 + 1
et il ne reste qu’à décomposer
1 1
=
X3 +1 (X + 1) (X 2 X + 1)
1
3 1 X 2
= 2
X +1 3X X +1
Exercice V
2
En multipliant la décomposition par (X a) ; on obtient
2 U1
G= + (X a) + (X a)
V1
On trouve
= G (a)
174
puis en dérivant on trouve
= G0 (a)
k U
G = (X a) F =
V1
k k U1
= k + k 1 (X a) + ::: + 1 (X a) + (X a) :
V1
d’où l’on tire en dérivant k fois, que
k = G (a)
k 1 = G0 (a)
G00 (a)
k 2 =
2
:::
G(k) (a)
1 =
k!
Exercice VI
Regarder pour un polynôme de degré 2; puis utiliser formellement la dérivée
logarithmique.
En…n décomposer la fraction
P 0 (X)
P (X)
On trouve
P 0 (a)
S1 =
P (a)
puis en dérivant,
(P P 0 ) 2P 02
S2 = (a)
P2
Exercice VII
1. est une racine simple de Q donc il existe Q1 tel que
Q = (X ) Q1 avec Q1 ( ) 6= 0
P P a
F = = = + :::
Q (X ) Q1 X
175
En multipliant par X , puis en faisant X = , on trouve
P( )
a=
Q0 ( )
2.
n
Y1 2ik
Xn 1= X e n
k=0
P =X etQ0 = nX n 1
2ik
e n 1 4ik
ak = n 1 = e n
2ik n
n e n
Donc
n
X1 1 4ik
ne
n
F = 2ik
k=0 X e n
176
Université Hassan 1er
Faculté des Sciences & Techniques
Département de Mathématiques & Informatique
Année Universitaire 2012-2013
Module: GEGM07: Algèbre
Responsable: Prof. M. Kachkachi
Travaux Dirigés
Série N 3
Opérations sur les polynômes
Exercice 1
Soient a; b des réels et
Exercice IV
On considère les deux polynômes suivants:
P (X) = X 3 9X 2 + 26X 24
et
Q (X) = X 3 7X 2 + 7X + 15
Décomposer ces deux polynômes en produits irréductibles de R [X]
sachant qu’ils ont une racine commune.
177
Exercice V: Calcul du pgcd
Déterminer le pgcd des polynômes suivants
P (X) = X 4 3X 3 + X 2 + 4
et
Q (X) = X 3 3X 2 + 3X 2
AU + BV = 1
avec
A (X) = X 7 X 1
et
B (X) = X 5 1
Exercice VII
Décomposer en produits irréductibles de R [X] les polynomes suivants:
1/
P (X) = X 4 + 1
2/
Q (X) = X 8 1
Exercice VIII
Soit
P (X) = X 3 8X 2 + 23X 28
Déterminer les racines de P sachant que la somme de deux des racines
est égale à la troisième
178
Université Hassan 1er
Faculté des Sciences & Techniques
Département de Mathématiques & Informatique
Année Universitaire 2012-2013
Module: GEGM07: Algèbre
Responsable: Prof. M. Kachkachi
Travaux Dirigés
Série N 3; Corrige
Opérations sur les polynômes
Exercice I
Si P = Q2 est le carré d’un polynôme, alors Q est nécessairement
de degré 2, et son coe¢ cient dominant est égal à 1. On peut écrire
Q (X) = X 2 + cX + d
On a alors
Q2 (X) = X 4 + cX 3 + d + c2 X 2 + dcX + d2
2c = 2a; 2d + c2 = b; 2cd = 2 et d2 = 1
On trouve donc
c = a et d = 1
Si
d = 1; alors c = 1; et donc a = 1 et b = 3
Si
d= 1; alors c = 1; a = 1 et b = 1
Les deux solutions sont donc
2
P1 (X) = X 4 + 2X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = X 2 + x + 1
2
P2 (X) = X4 2X 3 X 2 + 2X + 1 = X 2 X 1
Exercice II
1/ Le polynôme nul est évidemment solution. Sinon, si P est solution
alors on a
2 deg (P ) = deg (P ) + 2
ce qui prouve que deg (P ) doit être égal à 2
179
Maintenant, si
P (X) = aX 2 + bX + c
alors
P X 2 = aX 4 + bX 2 + c
X 2 + 1 P (X) = aX 4 + bX 3 + (a + c) X 2 + bX + c
On en déduit que
b = 0 puisque a + c = 0
Les solutions sont donc les polynômes qui s’écrivent
P (X) = a X 2 1 ; a2R
ceci entraîne
a2 = a; donc a = 1
2
le polynôme est de degré 2, a 6= 0, puis c = b4 :
Les polynômes solutions sont donc le polynôme nul et les polynômes
b2
P (X) = X 2 + bX + ; b2R
4
Exercice III
1/ Le quotient est X 2 + 2X + 7; le reste est nul
2/ Le quotient est X 3 X 1; le reste est X + 3
Exercice IV
Si a est une racine commune de P et Q, alors X a divise le pgcd
de P et Q:
On commence donc par chercher ce pgcd, par exemple en appliquant
l’algorithme d’Euclide. Ici, on a:
180
X3 9X 2 + 26X 24 = X 3 7X 2 + 7X + 15 + 2X 2 + 19X 39
X 5 45X 135
X3 7X 2 + 7X + 15 = 2X 2 + 19X 39 +
2 4 4 4
45X 135 8X 52
2X 2 + 19X 39 = +
4 4 4 4
Le pgcd de P et Q est donc 45X
4
135
4 ; ou encore X 3:
On divise alors P et Q par X 3; et on trouve:
P (X) = (X 3) X 2 6X + 8
= (X 3) (X 2) (X 4)
et
Q (X) = (X 3) X 2 4X 5
= (X + 1) (X 3) (X 5)
Exercice V
On applique l’algorithme d’Euclide. Le dernier reste non-nul donne
un pgcd des deux polynômes. On a successivement:
X4 3X 3 + X 2 + 4 = X 3 3X 2 + 3X 2 X+ 2X 2 + 2X + 4
X
X3 3X 2 + 3X 2= 2X 2 + 2X + 4 + 1 + 3X 6
2
2X 2
2X 2 + 2X + 4 = (3X 6)
3 3
Un pgcd est donc (3X 6) ou (X 2)
Exercice VI Equation de Bézout
On utilise l-algorithme d’Euclide. Ona
On a
X7 x 1 = X5 1 X2 + X2 X 1
X5 1 = X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3 + 5X + 2
X 7 11
X2 X 1 = (5X + 2)
5 25 25
181
On remonte ensuite les calculs. On va partir de
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) (5X + 2)
11 = 25 X 2 X 1 + (5X 7) X5 1 X2 X 1 X 3 + X 2 + 2X + 3
= 5X 4 + 2X 3 3X 2 X 4 X2 X 1 + (5X 7) X 5 1
4 3 2 7
= 5X + 2X 3X X 4 X X 1 +
6 5 4 3 2
5X 2X + 3X + X + 4X + 5X 7 X5 1
Donc
2
X4 + 1 = X2 + 1 2X 2
2 p 2
= X2 + 1 2X
c’est -à-dire
p p
P (X) = X 2 + 1 + 2X X2 + 1 2X
2/
X8 1 = X4 1 X4 + 1
p p
= X2 1 X2 + 1 X2 + 1 + X2 + 12X 2X
p p
= (X + 1) (X 1) X 2 + 1 X 2 + 1 + 2X X 2 + 1 2X
Exercice VIII
on écrit
X3 8X 2 + 23X 28 = (X + a) (X + b) (X + c)
sachant que
a+b=c
182
ensuite on développe
a+b+c= 8
ce qui donne
c= 4
ensuite, on fait la division euclidienne de X 3 8X 2 + 23X 28 par X 4
et on trouve
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2 4X + 7
et donc
p p
X3 8X 2 + 23X 28 = (X 4) X 2+i 3 X 2 i 3
183
PROBLEMES PROPOSES
Applications linéaires & Applications
Problème 1
Soit R2 l’espace vectoriel muni de la base canonique (!
e 1; !
e 2) :
Soit la base polaire dé…nie par les vecteurs:
!
e r ( ) = cos :!
e 1 + sin :!
e2
!e = !er +
2
Soit f l’endomorphisme de R2 dé…ni par:
f (!
e 1) = !
er( )
f (!
e 2) = !
e
8 !u 2 R2 avec k!
u k = 1,
!
u f (!
u) = cos
184
Exercice 1
Soit la suite numérique (Un ( )) dé…nie par
U1 ( ) = 2 cos ; U2 ( ) = 4 cos2 1; 2 ] ; [
8n 2 N; n 2; Un ( ) = 2 cos :Un 1( ) Un 2 ( )
En posant
Un ( )
Xn ( ) = ;
Un 1 ( )
Xn ( ) = ( ) :Xn 1 ( )
2 = Montrer que
n 2
8n 2; Xn ( ) = ( ) :X2 ( )
Exercice 2
Soit (!
e 1; !
e 2; !
e 3 ) une base de R3 : On pose
!
f1=!
e 1 + 2!
e2+!
e3
!
f 2 = 3!e1 ! e 2 + 4! e3
!
f 1 = 7 e 1 + 27 e 2 + 5!
! ! e3
! ! !
1 ) Montrer que f 1 ; f 2 ; f 3 une base de R3
! ! !
2 ) Ecrire la matrice de passage de la base (! e 1; !
e 2; ! e 3 ) à la base f 1 ; f 2 ; f 3 :
Calculer l’inverse de cette matrice.
! ! !
3 ) Calculer les coordonnées du vecteur ! e 1 +!e 2 +!e 3 dans la bse f 1 ; f 2 ; f 3 :
185
Exercice 3
Considérons les vecteurs
!
u 1 = (1; 2; 0)
!
u 2 = (1; 1; 1)
!
u 3 = ( 1; 0; 3)
1 ) Montrer que (!u 1; !
u 2; !u 3 ) est une base de R3 :
!
2 ) Soit x le vecteur de matrice
0 1
1
@ 2 A
3
dans la base (!
u 1; !
u 2; !
u 3 ) : Donner la matrice de !
x dans la base canon-
ique.
3 ) Soit !
y le vecteur de matrice
0 1
1
@ 2 A
3
Problème 2
Soit u l’application de R4 vers R4 dé…nie pour tout vecteur (x; y; z; t) par la
formule:
On pose
! !
a = (1; 1; 1; 0) ; b = (2; 4; 3; 0) ; !
c = (3; 0; 2; 0)
186
!e2=!
0
a
!0 !
e3= b
!
e =!
0
e
4 4
Montrer que ! e 1; !
e 2; !e 3; !
e 4 est une base de R4 : exprimer u !
e1 ; u !
e2 ; u !
e3 ; u !
0 0 0 0 0 0 0 0
e4
dans la base !e 1; !
e 2; !e 3; !
0 0 0 0
e 4 : en déduire la matrice
de u dans cette base.
Exercice 4
Soit
R2 ! R3
une application linéaire. On note = (! e 1; !
e 2 ) la base canonique de R2 et
! ! ! 3
= f 1 ; f 2 ; f 3 celle de R : L’application u est dé…nie par:
! ! !
u (!
e1+!
e 2) = f 1 +2f 2 + f 3
! ! ! !
u( e e )
1 2 = f2+ f3
1 ) Exprimer u (!e 1 ) et u (!
e 2 ) dans la base ; en déduire la matrice de u
par rapport aux bases canoniques et :
2 ) Déterminer Ker (u) : Calculer une base de Im (u) :
3 ) L’application u est-elle injective ? bijective? Justi…er.
4 ) soit
v : R2 ! Im (u)
!
v(a) = u (!
a ); !
a 2 R2
Exercice 5
Soit T une application linéaire de R3 vers R3 : Soient r1 et r2 des réels avec
r1 6= r2 :
1 ) Montrer que deux vecteurs non nuls ! v 1 et !
v 2 qui véri…ent
T (!
v 1 ) = r1 !
v 1 ; T (!
v 2 ) = r2 !
v2
a) Calculer T (x; y; z)
187
b) trouver une base de chacun des sous-espaces suivants (on admettra que
ce sont e¤ectivement des sous-ev):
V1 = !
u 2 R3 j T (!
u)=!
u
V2 = !
u 2 R3 j T (!
u ) = 2!
u
c) Montrer que
R3 = V 1 V2
188
Polynômes
Exercice 1
1 ) E¤ectuer la division euclidienne de A (x) = x2 +2x 7 par B (x) = x 1
2 ) Donner 2 façons di¤érentes de caractériser la racine d’un polynôme P
3 ) Soit
5 2 1 1
P (x) = x3 x x+
2 2 2
1
Ver…er que 2 est une racine de P et trouver toutes les racines de P:
Exercice 2
Soit
P (x) = 2x3 x2 4x + 3
1 ) Montrer que 1 est racine de P:
2 ) Déterminer son ordre de multiplicité, puis trouver les autres racines de
P:
Exercice 3
On donne un polynôme P et une racine complexe de P:
Factoriser P dans R puis donner toutes ses racines dans C
a)
P (x) = x3 6x2 + 13x 10; P (2 j) = 0
b)
P (x) = 2x3 3x2 + 2x 3; P (j) = 0
Exercice 4
Factoriser dans R les polynômes suivants:
4
P1 (x) = 3x2 4x +
3
P2 (x) = x3 + x2 + x + 1
P3 (x) = x3 + x2 x 1
Exercice 5
Montrer que le polynôme
admet le nombre 1 comme racine double. En déduire les deux autres racines.
189
Exercice 6
Résoudre dans C les équations suivantes:
(Eq1 ) 3x4 4x2 + 1 = 0
(Eq2 ) x4 + x2 + 1 = 0
(Eq3 ) x3 + x2 + x + 1 = 0
Fractions rationnelles
Exercice 1
1 ) Qu’est-ce qu’une fraction irréductible?
2 ) Préciser si les fractions
x2 1
F1 (x) =
x2 x 2
1
F2 (x) = 4
5x 7x3 + 5x2 2
3
x 2x + 11
F1 (x) =
x4
sont irréductibles ou non et si elles sont non irréductibles les simpli…er
Exercice 2
1 ) Dé…nir la partie entière d’une fraction rationnelle
P (x)
F (x) =
Q (x)
Dans quel cas est-elle non nulle?
2 ) Ramener la fraction
x4
D (x) =
(x 1) ( x2 + 1)
à la somme d’un polynôme et d’une fraction rationnelle dont le degré du
numérateur est strictement inférieur à celui du dénominateur.
Exercice 3: Pôles multiples
Décomposer en éléments simples dans R les fractions rationnelles suivantes:
x+1
G1 (x) = 2
x (x 3)
x2 1
G2 (x) = 2
x (x 2)
1
G3 (x) =
x2 (x 1)
190
Exercice 4: Eléments simples de seconde espèce
Décomposer en éléments simples dans R les fractions rationnelles suivantes:
x
E1 (x) =
(x + 3) (x2 + x + 1)
1
E1 (x) =
(x 1) (x2 + 1)
x2 + 1
E3 (x) =
(x 2) (x2 + x + 1)
Exercice 6
Décomposer en éléments simples sur le corps des nombres réels
la fraction rationnelle suivante:
X4 + X3 + 1
F (X) =
X3 + 1
Exercice 7
Résoudre l’équation suivante, où l’inconnue est un polynôme P de R [X] :
P X 2 = X 2 + 1 P (X)
Exercice 8
On note A la matrice dé…nie par:
0 1
0 1 1
A=@ 3 4 3 A
1 1 0
1) Véri…er que:
A2 3A + 2I = 0:
où I est la matrice identité (3x3)
1
En déduire que la matrice A est inversible et déterminer A :
191
2) On pose,
8n 2 N : Mn = An + A 2I
Montrer que 8n 2 N;
a)
An+2 2An+1 = An+1 2An
b)
An+2 = 2An+1 + An 2I
c)
Mn+2 = 2Mn+1
192
Contrôle
Exercice I
Soit
g : R2 ! R2
l’application linéaire dé…nie par:
x 1 3x + 4y
g =
y 5 4x 3y
x
où ! v = est un vecteur colonne qui s’écrit dans la base canonique
y
! !
( e 1 ; e 2 ) comme:
!v = x! e 1 + y!
e 2 2 R2
193
Exercie II
On considère le polynôme dé…ni par:
P (X) = X 4 + X 2 + 1
194
Contrôle N 1
Bareme:
Exercice I (2 points); Exercice II (2 points); Exercice III (4 points)
Exercice IV ( 6 points); Exercice V ( 8 points)
Exercice I
Trouver une base du sous-espace vectoriel
?
f(1; 1; 1)g
Exercice II
Trouver l’intersection du plan passant par les trois points ( 3; 1; 4) ; (0; 1; 1)
et ( 1; 0; 1) avec le plan d’équation x + y + 2z = 3:
Exercice III
Soit la matrice
0 1
A=
1 1
Calculer A2 ; A3 ; A4 ; A5 ; puis An pour tout n 0:
Indication: Montrer que
un 1 un
An =
un un+1
195
Exercice IV
Soit 2 [0; 2 ] et soit f l’application linéaire de matrice
1). Calculer M 2
2). Soit le vecteur
!
u 1 = cos !
e 1 + sin !
e2
Montrer que pour tout vecteur
!
u 2 R2 ; on a f (!
u ) = (!
u !
u 1) !
u1
où !
u !
u 1 désigne le produit scalaire des vecteurs !
u et !
u 1.
Exercice V
Soit f l’application linéaire de matrice
0 1
A=
2 3
E = !
v 2 R2 j f (!
v)= !
v
Contrôle N 2
Bareme:
Exercice I (3 points); Exercice II (3 points); Exercice III (4 points)
Exercice IV ( 5 points); Exercice V ( 5 points)
Exercice I
196
Soit P 2 IK [X], soit a 2 IK et soit R le reste de la division euclidienne
2
de P par (X a) :
0
Déterminer les coe¢ cients de R en fonction de P (a) et de P (a)
Exercice II
Soit P le polynôme à coe¢ cients réels dé…ni par:
2
P (X) = X 2 1 3X X 2 + 1
Montrer que
2i
j=e 3
est racine de P .
En déduire la factorisation de P dans R [X] en produits irréductibles
et les racines réelles de P
Indication: Le nombre complexe j satisfait les équations suivantes:
j2 + j + 1 = 0
j3 = 1
197
Exercice III
Soit la fraction rationnelle
1
G (X) = 2
(X 2 3X + 2)
1) Ecrire sa décomposition en éléments simples
2) Calculer G (3 X) et en déduire l’expression simpli…ée
de sa décomposition en éléments simples avec réduction
du nombre des coe¢ cients
3) Calculer
2
lim (X 1) G (X)
X!1
Exercice IV
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes
1)
X3
F (X) =
(X 1) (X 2) (X 3)
2)
X3 + 1
G (X) = 3
(X 1)
Exercice V
1) Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle
1
E (X) =
X (X + 1) (X + 2)
2) En déduire la limite de la suite (Sn ) suivante:
n
X 1
Sn =
k (k + 1) (k + 2)
k=1
Rattrappage
Exercice I
Déterminer les nombres p et q pour que le polynôme
P (X) = X 3 + pX + q
Q (X) = X 2 + 3X 1
198
Exercice II
Déterminer les racines du polynôme
P (X) = 8X 3 12X 2 2X + 3
Exercice IV
Soit P 2 R [X] un polynôme de degré n 1 possédant n racines distinctes
x1 ; x2 ; :::; xn non nulles.
1 ) Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle
1
G (X) =
XP (X)
2 ) En déduire que
n
X 1 1
=
xk P 0 (xk ) P (0)
k=1
199
Année de reserve
Problème I
On considère l’endomorphisme f dé…ni dans la base canonique (!
e 1; !
e 2 )par:
f : R2 ! R2
f (!e 1) = !e 1 + a!
e2
! ! !
f ( e 2) = a e 1 + e 2
a 2 R
(e)
1 = Déterminer la matrice Mf de l’endomorphisme f dans la base canon-
ique et calculer son déterminant.
2 = Soit l’endomorphisme g dé…ni dans la base canonique par:
g R2 ! R2
:
1
e 1 ) = p (!
g (! e1+!e 2) = !u1
2
1
g (!
e 2) = p ( ! e1+!e 2) = !
u2
2
(e)
Déterminer la matrice Mg de l’endomorphisme g dans la base canonique
3 = Déterminer les vecteurs g 1 (! e 1 ) et g 1 (!
e 2 ) où g 1 est l’application
inverse de l’application g et montrer la relation suivante:
g (!
u1 !
u 2) = g 1
(!
u1+!
u 2)
dx (t)
= x (t) + ay (t)
dt
dy (t)
= ax (t) + y (t)
dt
x0 = x (t = 0) = 0
y0 = y (t = 0) = 2
Indication:
200
x (t)
considérer le vecteur colonne X (t) = et son vecteur colonne dérivé
! y (t)
x(t)
X(t) dt 1(e)
dt = y(t) : déterminer le vecteur colonne Y (t) = Mg X (t) puis déter-
dt
miner le vecteur X (t) :
Problème II
Soient (an ) ; (bn ) ; (cn ) trois suites réelles véri…ant les relations de récurrence
suivantes:
an+1 = 3an + bn
bn+1 = 3bn + cn
cn+1 = 3cn
0 1 0 1
an a0
En considérant le vecteur colonne Xn = @ bn A avec X0 = @ b0 A trou-
cn c0
ver la matrice A véri…ant la relation:
Xn+1 = AXn
et en déduire la relation
Xn = An X0
0 1
0 1 0
2 = Soit la matrice B = @ 0 0 1 A
0 0 0
Calculer les matrices B 2 ; B 3 ; B p pour p 3
3 = Montrer que
n (n 1) 2
An = 3n I + n:3n 1
B + 3n 2
: B
2
où I est la matrice identité (3x3)
4 = en déduire les termes généraux an ; bn ; cn en fonction de n:
Exercice I
Soit P 2 IK [X], soit a 2 IK et soit R le reste de la division euclidienne
2
de P par (X a) :
0
Déterminer les coe¢ cients de R en fonction de P (a) et de P (a)
Exercice II
Soit P le polynôme à coe¢ cients réels dé…ni par:
2
P (X) = X 2 1 3X X 2 + 1
201
Montrer que
2i
j=e 3
est racine de P .
En déduire la factorisation de P dans R [X] en produits irréductibles et les
racines réelles de P
Indication: Le nombre complexe j satisfait les équations suivantes:
Exercice III
Soit la fraction rationnelle
1
G (X) = 2
(X 2 3X + 2)
Exercice IV
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes
1)
X3
F (X) =
(X 1) (X 2) (X 3)
2)
X3 + 1
G (X) = 3
(X 1)
Exercice V
1) Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle
1
E (X) =
X (X + 1) (X + 2)
202
Références
1. Cours d’analyse Tome 4 compléments: Analyse vectorielle-calcul ma-
triciel par Jean Massart, Collection DUNOD
2. Exercices d’algèbre, 1er cycle scienti…que par B. Calvo, J. Doyen, A.
Calvo, F. Boschet, Armand Colin_Collection U
3. Algèbre linéaire, cours et problèmes par L. Seymour, Série Schaum
4. Cours de mathématiques du premier cycle par Jacques Dixmier, collection
gauthier-villars
5. Algèbre linéaire, DEUG scienti…ques: 1ère et 2 ème années, Volumes 1
et 2, par H. Sureau et Y. Sureau, Editions Armand Colin
6. Algèbre linéaire. Tome 1: Exercices avec solutions, par J. Rivaud, Edi-
tions Vuibert
7. Chemins vers l’lagèbre. Tome 2: Exercices avec solutions et rappels de
cours, par F. Pécastaings, Editions Vuibert
8. Compléments d’algèbre linéaire, maths spéciales: 1ère et 2ème années,
par L. Lesieur, R. Temam et J. Levre, Editions Armand Colin,
Collection U
9. Précis de mathématiques: Algèbre 2, par F. Aubonnet, D. Guinin et B.
Joppin, 2ème édition, Editions Bréal
10. Mathématiques pour le DEUG, Algèbre et géométrie, 2ème année, Cours
et exercices avec solutions, par F. Liret et D. Martinais, Editions
Dunod Paris
11. Cours de mathématiques spéciales Tpme 2: Algèbre et applications à
la géométrie, par C. Deschamps, E. Ramis et J. Odoux
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