Alg 1
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Algèbre 1
Module M12
Abdesslam ARHRIB
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Table des matières
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4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Ensembles, Applications,
Relations
Exemples :
a. 2 = 3 est une assertion fausse.
b. 6 > 2 est une assertion vraie.
c. “Le Maroc est un pays du continent Americain” est une assertion fausse.
Proposition :
Définition : Une proposition P est un enoncé contenant une variable,
elle sera vraie pour certaines valeurs de la variable et fausse pour toutes les
autres valeurs de la variable.
Exemple
x > 4 est une proposition, elle est vraie pour les nombres strictement
supérieurs à 4, fausse dans tous les autres cas.
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6 CHAPITRE 1. ENSEMBLES, APPLICATIONS, RELATIONS
Exemple :
P : x > 3; nonP : x ≤ 3
Conjonction :
Définition : Soient P et Q deux propositions. On appelle conjonction de
P et Q que nous notons “P et Q” la proposition qui est vraie si et seulement
si P et Q sont vraies simultanement et fausses dans tous les autres cas.
P Q P et Q
V V V
V F F
F V F
F F F
Remarque :
Deux propositions sont incompatibles si leur conjonction est toujours
fausse.
Exemple :
a. “P et non P ” sont incompatibles.
b. “x < 3” et “x > 5” sont incompatibles.
c. “x = 1” et “x = 2” sont incompatibles.
Disjonction :
La disjonction de deux propositions P et Q que l’on note “P ou Q” est
vraie si au moins l’une des propositions P, Q est vraie, fausse dans tous les
autres cas.
1.1. NOTIONS DE LOGIQUE 7
P Q P ou Q
V V V
V F V
F V V
F F F
Implication :
Il est un signe sur lequel il semble important de s’attarder : “⇒”. Quelle
est la signification de P ⇒ Q ou P et Q sont deux propositions.
Définition : La relation “(P ou Q)” s’appelle l’implication de Q par P et se
note :
P ⇒ Q et s’enonce P implique Q .
P P Q P ou Q (P ⇒ Q)
V F V V
V F F F
F V V V
F V F V
Exemple
Les assertions suivantes sont vraies
1. 6 est un nombre premier ⇒ Rabat est la capitale du Maroc
2. Tanger est la capitale du Maroc ⇒ 6 est un nombre premier.
Si P ⇒ Q : on on dit que :
P est une condition suffisante de Q,
Q est une condition nécessaire de P.
Dans la pratique, une implication se démontre en supposant P vraie et en
essayant d’établir Q.
Equivalence :
Définition : Deux propositions P, Q sont équivalentes si chacune d’elle
implique l’autre (P ⇒ Q) et (Q ⇒ P ). On note : P ⇔ Q.
8 CHAPITRE 1. ENSEMBLES, APPLICATIONS, RELATIONS
P Q P ⇒Q P ⇒Q Q⇔P
V V V V V
V F F V F
F V V F F
F F V V V
Propriétés :
1) P et ( Q et R ) ⇔ ( P et Q ) et R : Associativité de la conjonction.
2) P ou ( Q ou R ) ⇔ ( P ou Q ) ou R : Associativité de la disjonction.
3) P et ( Q ou R ) ⇔ ( P et Q ) ou ( P et R ) : Distributivité de la
conjonction par rapport à la disjonction.
4) P ou ( Q et R ) ⇔ ( P ou Q ) et ( P ou R ) : Distributivité de la
disjonction par rapport à la conjonction.
5) (P ⇒ Q) et (Q ⇒ R) ⇒ P ⇒ R : Transitivité de l’implication.
6) (P ⇔ Q) et (Q ⇔ R) ⇒ P ⇔ R. Transitivité de l’équivalence.
7) P etQ ⇔ P ou Q : Négation de la conjonction
8) P ouQ ⇔ P et Q : Négation de la disjonction
9) (P ⇒ Q) ⇔ (Q ⇒ P ). La proposition Q ⇒ P est la contraposée de
P⇒Q
Exemples :
Exemple :
Soit E = {a, b, c} .
P(E) = {∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, {a, b, c}}.
Tout élément de P(E) est inclus dans E : ∅ ⊂ E , {a} ⊂ E, {a, b} ⊂ E et
{a, b, c} ⊂ E.
Egalité
(A = B) ⇔ (A ⊂ B et B ⊂ A)
⇔ (∀x ∈ A ⇔ x ∈ B)
Intersection
L’intersection de A et B, notée A ∩ B est définie par :
A ∩ B = {x ∈ E; x ∈ A et x ∈ B} ⊂ E
Réunion
La réunion de A et B , notée A ∪ B, est définie par :
A ∪ B = {x ∈ E; x ∈ A ou x ∈ B} ⊂ E
Complémentaire
A une partie de E, on appelle complémentaire de A par rapport à E
l’ensemble des éléments de E n’appartenant pas à A ; on le note CEA .
CEA = {x ∈ E; x ∈
/ A}
Exemple :
C
{0} IN = ZZ∗ .
= IN∗ , CZ
IN Z −
Proprietés :
1. A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C = A ∪ B ∪ C
2. A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C = A ∩ B ∩ C
3. A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
4. A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
5. A ∪ CEA = E ; A ∩ CEA = ∅
1.3. A PROPOS DES APPLICATIONS 11
Produit cartésien
Soient A et B deux ensembles, le produit cartésien de A et B, noté A × B,
est défini par :
A × B = {(x, y); x ∈ A, y ∈ B}
Exemples :
1. IR2 = IR × IR est l’ensemble des points du plan réel.
2. A = {a, b, c}, B = {1, 2}
A × B = {(a, 1), (a, 2), (b, 1), (b, 2), (c, 1), (c, 2)}
B × A = {(1, a), (2, a), (1, b), (2, b), (1, c), (2, c)}
Cet exemple nous montre qu’en général A × B ̸= B × A ; le produit cartésien
n’est pas commutatif.
f (A) = {y ∈ Y ; y = f (x)/x ∈ A} ⊂ Y
f −1 (B) = {x ∈ X, f (x) ∈ B} ⊂ X
X→ Z
gof :
x → gof (x) = g(f (x)) ∈ Z ; f (x) ∈ Y
Application bijective
Définition : Une application f de X → Y est bijective si elle est à la
fois injective et surjective.
Si f est bijective et si G est son graphe, l’ensemble :
X × Y on note :
xRy ⇔ (x, y) ∈ G
ou encore :
G = {(x, y) ∈ X × Y /xRy}
G est appelé le graphe de R, A est l’ensemble de départ et F est l’ensemble
d’arrivée de R.
L’ensemble de définition de R est : {x ∈ X/ il existe y ∈ Y, xRy}
L’ensemble image de R est : {y ∈ Y / il existe x ∈ X, xRy}
G = {(a, b) ∈ E × E/ a divise b} ⊂ E × E
= {(1, 1), (1, 2), (1, 3), (1, 6), (2, 2), (2, 6), (3, 6)}
x̄ = cl(x) = {y ∈ E; xRy} ⊂ E
aRb ce qui donne cl(a) = cl(b) (d’après 1.)) ce qui est en contradiction avec
cl(a) ̸= cl(b).
En conclusion : Les classes d’équivalence forment une partition de E.
a) Raisonnement direct
Définition : On cherche à montrer que l’assertion "P ⇒ Q" est vrai. On
suppose que P est vrai, et on veut montrer qu’alors Q est vrai.
Remarque : Cette méthode est la plus utilisée car la plus naturelle.
Exemple :
Le Maroc est en Afrique et Marrakech est au Maroc. Je peux en déduire
que, si ces deux prémisses sont vraies, Marrakech est en Afrique.
1 1
Contraoposée : x−1
= y−1
alors x = y.
1 1
Preuve : Supposons que x−1 = y−1 alors x − 1 = y − 1 ce qui
implique x = y.
Exemple3 :
— Montrer que ∀n ∈ N, si n2 est impair alors n est impair.
Preuve :
Supposons que n est pair, on pourra écrire n = 2p, alors n2 = 4p2 =
2(2p2 ) est pair.
Preuve :
Si 0 avait un inverse, alors il existerait un nombre reel a tel que 0 × a = 1
(définition de l’inverse). Or dans R, ∀a ∈ R, 1 = 0 × a = (0 + 0) × a =
0 × a + 0 × a = 1 + 1 = 2. On aboutirait donc à l’égalité 1 = 2, ce qui est
1.6. EXECICES SUR LA THÉORIE DES ENSEMBLES, APPLICATIONS, RELATIONS 21
faux.
n(n + 1)
∀n ∈ N∗ ; A(n) = 1 + 2 + 3 + . . . + (n − 1) + n =
2
1(1+1)
pour n = 1, on a A(1) = 1 = 2
= 1 , c’est donc vraie.
A(n + 1) = 1 + 2 + 3 + . . . + n + n + 1 = A(n) + n + 1
n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
= +n+1=
2 2
le résultat est aussi vérifié pour n + 1.
B − A = {x ∈ B et x ∈
/ A}
A∆B = {x ∈ E|(x ∈ A et x ∈
/ B) ou (x ∈ B et x ∈
/ A)}
f. f −1 (A ∩ B) = f −1 (A) ∩ f −1 (B)
g. f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B)
f (A)
h. Montrer que : f injective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E) : f (CEA ) ⊆ CF
f −1 (A − B) = f −1 (A) − f −1 (B)
f −1 (A)
f −1 (CEA ) = CE
Exercice 11.
Soit f : E → F une application, montrer que si
(a)B ⊂ F alors f (f −1 (B)) ⊂ B
(b) f est surjective et B ⊂ F alors f (f −1 (B)) = B
(c) X ⊂ E alors X ⊂ f −1 (f (X))
(d) f est injective et X ⊂ E alors X = f −1 (f (X))
Exercice 12.
Soient p et q deux assertions. On notera pαq l’assertion (p et non q) et pδq
l’assertion ((pαq) ou (qαp)).
1) Ecrire la table de vérité de pαq.
2) Ecrire la table de vérité de pδq.
3) Soit r une assertion, montrer que les assertions “(pδq)δr)” et “pδ(qδr)”
sont équivalentes.
4) Soient E un ensemble et, A et B deux parties de E définies par A =
{x ∈ E | p } et B = {x ∈ E | q }. On pose A − B = A ∩ CEB et
A∆B = (A − B) ∪ (B − A). Donner une nouvelle définition de A − B
et de A∆B en utilisant les assertions p et q.
5) En déduire l’égalité (A∆B)∆C = A∆(B∆C).
Exercice 13.
Soient f : A → B, g : B → C et h : C → D trois applications.
1) Montrer que ho(gof ) = (hog)of
2) Montrer que si gof et hog sont bijectives, alors f , g et h sont bijectives.
Exercices 25
Exercice 14.
Soient A, B, C et D des parties d’un ensemble E. Montrer que l’on a :
1) (A − B) − C = A − (B ∪ C).
2) (A − B) ∩ (C − D) = (A ∩ C) − (B ∪ D).
Exercice 15.
Soient A, B, C, trois parties d’un ensemble non vide E. On appelle A − B
l’ensemble définis par A − B = {x ∈ E|x ∈ A et x ∈/ B}.
1) Montrer que A − B = A ∩ B̄
2) Montrer que si A ∪ B = A ∪ C et A − B = A − C, alors B = C.
3) En déduire que si A ∪ B = E et A − B = ∅, alors A et B sont complémen-
taires.