2018 Ar

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 164

RAPPORT ANNUEL 2018

RAPPORT ANNUEL 2018 | Rapport de gestion

1. POINTS SAILLANTS
Le tableau ci-dessous présente les points saillants de nature financière et opérationnelle d’Air Canada pour les périodes indiquées ci-après.

Quatrièmes trimestres Exercices


(en millions de dollars canadiens,
sauf indication contraire) 2018 2017 1)
Variation ($) 2018 20171) Variation ($)

Mesures de performance financière


Produits d’exploitation 4 246 3 820 426 18 065 16 252 1 813
Bénéfice d’exploitation 122 133 (11) 1 174 1 371 (197)
Bénéfice (perte) avant impôts sur le résultat (216) 20 (236) 405 1 286 (881)
Bénéfice net (perte nette) (231) 8 (239) 167 2 029 (1 862)
Résultat avant impôts ajusté2) 68 77 (9) 952 1 165 (213)
Bénéfice net ajusté2) 54 60 (6) 677 1 145 (468)
Marge d’exploitation (en %) 2,9 % 3,5 % (0,6) pt 6,5 % 8,4 % (1,9) pt
BAIIALA (compte non tenu des éléments particuliers)2) 543 521 22 2 851 2 928 (77)
Marge BAIIALA
12,8 % 13,6 % (0,8) pt 15,8 % 18,0 % (2,2) pt
(compte non tenu des éléments particuliers) (en %)2)
Liquidités non soumises à restrictions3) 5 725 4 181 1 544 5 725 4 181 1 544
Flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation 360 389 (29) 2 695 2 738 (43)
Flux de trésorerie disponibles2) 141 (43) 184 791 1 056 (265)
Dette nette ajustée2) 5 858 6 116 (258) 5 858 6 116 (258)
Rendement du capital investi (en %)2) 12,6 % 15,3 % (2,7) pt 12,6 % 15,3 % (2,7) pt
Ratio de levier financier2) 2,1 2,1 - 2,1 2,1 -
Résultat par action – dilué (0,85) $ 0,02 $ (0,87) $ 0,60 $ 7,31 $ (6,71) $
Résultat ajusté par action – dilué2) 0,20 $ 0,22 $ (0,02) $ 2,45 $ 4,11 $ (1,66) $

Statistiques d’exploitation4) Variation (%) Variation (%)


Passagers-milles payants (« PMP ») (en millions) 20 801 19 396 7,2 92 360 85 137 8,5
Sièges-milles offerts (« SMO ») (en millions) 25 598 24 191 5,8 110 866 103 492 7,1
Coefficient d’occupation (en %) 81,3 % 80,2 % 1,1 pt 83,3 % 82,3 % 1,0 pt
Produits passages par PMP
18,2 17,6 3,8 17,6 17,1 2,5
(« rendement unitaire ») (en cents)
Produits passages par SMO (« PPSMO ») (en cents) 14,8 14,1 5,2 14,6 14,1 3,8
Produits d’exploitation par SMO (en cents) 16,6 15,8 5,1 16,3 15,7 3,8
Charges d’exploitation par SMO (« CESMO ») (en cents) 16,1 15,2 5,7 15,2 14,4 6,0
CESMO ajustées (en cents)2) 11,4 11,3 0,5 10,6 10,6 0,3
Effectif moyen en équivalents temps plein (« ETP »)
30,5 28,3 7,6 29,9 27,8 7,4
(en milliers)5)
Avions composant le parc en exploitation à la clôture
400 395 1,3 400 395 1,3
de la période
Utilisation moyenne du parc aérien (en heures par jour) 9,7 9,7 (0,1) 10,4 10,4 0,1
Sièges routés (en milliers) 15 185 14 522 4,6 63 800 60 820 4,9
Mouvements des appareils (en milliers) 137,7 138,4 (0,5) 578,9 569,6 1,6
Longueur d’étape moyenne (en milles)6) 1 686 1 666 1,2 1 738 1 702 2,1
Coût du litre de carburant (en cents) 84,3 67,5 24,8 80,4 62,6 28,4
Consommation de carburant (en milliers de litres) 1 293 063 1 254 111 3,1 5 597 232 5 331 888 5,0
Passagers payants transportés (en milliers)7) 11 909 11 314 5,3 50 904 48 126 5,8

1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires se composaient de trésorerie, d’équivalents de trésorerie et de placements à
tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018 et a court terme de 4 707 M$ et de facilités de crédit non utilisées de 1 018 M$. Au
retraité les chiffres de 2017. 31 décembre 2017, les liquidités non soumises à restrictions se composaient
2) Le résultat avant impôts ajusté, le bénéfice net ajusté, le résultat ajusté par de trésorerie, d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme de
action - dilué, le BAIIALA (à savoir le bénéfice avant intérêts, impôts, dotation aux 3 804 M$ et de facilités de crédit non utilisées de 377 M$.
amortissements et aux pertes de valeur et la location avions), la marge BAIIALA, le 4) À l’exception de l’effectif moyen en ETP, les statistiques d’exploitation dans ce
ratio de levier financier, les flux de trésorerie disponibles, le rendement du capital tableau tiennent compte des transporteurs tiers (comme Jazz Aviation S.E.C.
investi et les CESMO ajustées ne sont pas des mesures financières reconnues par (« Jazz »), Sky Regional Airlines Inc. (« Sky Regional »), Air Georgian Limited
les PCGR et la dette nette ajustée est une mesure complémentaire aux PCGR. (« Air Georgian ») et Exploits Valley Air Services Ltd. (« EVAS »)) exerçant leurs
Se reporter aux rubriques 8 et 20 du rapport de gestion de 2018 d’Air Canada activités aux termes de contrats d’achat de capacité avec Air Canada.
pour la description des mesures financières hors PCGR et mesures complémentaires 5) Rend compte des ETP à Air Canada, à l’exclusion des ETP chez des transporteurs
aux PCGR d’Air Canada. Les éléments particuliers mentionnés dans le tableau tiers (comme Jazz, Sky Regional, Air Georgian et EVAS) exerçant leurs activités au
ci-dessus sont exclus des calculs du BAIIALA présentés par Air Canada. Se reporter titre de contrats d’achat de capacité avec Air Canada.
à la rubrique 6 du rapport de gestion de 2018 d’Air Canada pour de plus amples 6) La longueur d’étape moyenne correspond au total de sièges-milles offerts divisé
renseignements sur les éléments particuliers. par le total de sièges routés.
3) Les liquidités non soumises à restrictions s’entendent de la somme de la 7) Les passagers payants sont dénombrés en fonction des indicatifs de vol (non en
trésorerie, des équivalents de trésorerie et des placements à court terme ainsi fonction du voyage/de l’itinéraire ou du segment de trajet), conformément à la
que des fonds disponibles aux termes des facilités de crédit renouvelables définition établie par l’IATA.
d’Air Canada. Au 31 décembre 2018, les liquidités non soumises à restrictions
RAPPORT ANNUEL 2018

Message du Président et Chef de la direction 4


Développement durable – rapport des réalisations en 2018 8
2018 Rapport de gestion 14
1. Points saillants 2
2. Introduction et principales hypothèses 15
3. À propos d’Air Canada 17
4. Stratégie 18
5. Aperçu général 27
6. Résultats des activités – comparaison des exercices 2018 et 2017 29
7. Résultats des activités – comparaison des quatrièmes trimestres de 2018 et de 2017 37
8. Parc aérien 48
9. Gestion financière et gestion du capital 51
9.1 Liquidité 51
9.2 Situation financière 51
9.3 Dette nette ajustée 52
9.4 Fonds de roulement 53
9.5 Flux de trésorerie consolidés 54
TABLE DES MATIÈRES 9.6 Dépenses d’investissement et contrats de financement connexes
9.7 Obligations de capitalisation des régimes de retraite
55
57
9.8 Obligations contractuelles 58
9.9 Capital social 59
10. Résultats financiers trimestriels 60
11. Principales informations annuelles 63
12. Instruments financiers et gestion du risque 64
13. Jugements et estimations comptables critiques 67
14. Méthodes comptables 71
15. Arrangements hors bilan 74
16. Transactions entre parties liées 74
17. Sensibilité des résultats 75
18. Facteurs de risque 76
19. Contrôles et procédures 87
20. Mesures financières hors PCGR 88
21. Glossaire 94
2018 États financiers consolidés et notes complémentaires 96
Responsabilité de la direction à l’égard de l’information financière 97
Rapport de l’auditeur indépendant 98
États consolidés de la situation financière 100
Comptes consolidés de résultat 101
États consolidés du résultat global 102
États consolidés des variations des capitaux propres 102
Tableaux consolidés des flux de trésorerie 103
1. Informations générales 104
2. Base d’établissement et principales méthodes comptables 105
3. Estimations et jugements comptables critiques 117
4. Immobilisations corporelles 119
5. Immobilisations incorporelles 120
6. Goodwill 121
7. Dette à long terme et contrats de location-financement 122
8. Passif au titre des régimes de retraite et autres avantages du personnel 126
9. Provisions pour autres passifs 134
10. Impôts sur le résultat 135
11. Capital-actions 139
12. Rémunération fondée sur des actions 141
13. Résultat par action 144
14. Engagements 145
15. Instruments financiers et gestion du risque 146
16. Éventualités, garanties et indemnités 153
17. Informations concernant le capital 155
18. Produits des activités ordinaires 156
19. Charges liées aux transporteurs régionaux 158
20. Éléments particuliers 158
21. Cession-bail 158
22. Transactions entre parties liées 158
23. Événements postérieurs à la date de clôture 159
Conseil d’administration 160
Dirigeants 161
Renseignements destinés aux actionnaires et aux investisseurs 165

3
RAPPORT ANNUEL 2018

Air Canada a démontré en 2018 une habileté et une efficacité à


toute épreuve dans un contexte marqué par de nombreux défis,
notamment la hausse considérable des coûts du carburant et
l’incertitude économique et commerciale. Les résultats obtenus,
dont un bilan solidifié et un réseau mondial en expansion,
attestent notre résilience et notre constance. L’action d’Air Canada
a affiché un rendement supérieur à celui des sociétés comparables
du secteur ainsi qu’à celui de l’indice composé TSX. Depuis que
nous avons entrepris notre transformation voilà dix ans,
le rendement de notre titre a bondi de plus de 4 000 %.
Nous avons inscrit des produits d’exploitation record de 18,065 G$
en 2018 et, à la clôture de l’exercice, nous affichions des liquidités
non soumises à restrictions sans précédent de 5,725 G$. Après un
exercice record en 2017, nous avons annoncé en 2018 des résultats
tout aussi solides à l’égard d’autres mesures clés : BAIIALA de
MESSAGE DU 2,851 G$ (notamment un BAIIALA record de 543 M$ au quatrième
trimestre), bénéfice d’exploitation de 1,174 G$, flux de trésorerie
PRÉSIDENT ET CHEF nets liés aux activités d’exploitation de 2,695 G$ et flux de
trésorerie disponibles de 791 M$.
DE LA DIRECTION D’exercice en exercice, la réussite est tributaire de la convergence
optimale d’un grand nombre de facteurs. À cet égard, nos produits
d’exploitation sans précédent en 2018 rendaient compte, en
glissement annuel, d’une hausse des produits passages sur tous
les marchés que nous desservons. Ce facteur prouve la vigueur
de notre réseau et la grande efficacité du déploiement de notre
parc aérien.
Pour mettre les choses en perspective, notons que notre chiffre
d’affaires progresse à chaque exercice depuis neuf ans. Nos produits
passages en 2018 se chiffraient à 16,2 G$, en hausse de 11,2 %
comparativement à 2017.
Cette croissance du chiffre d’affaires a été soutenue par une
maîtrise rigoureuse des coûts au sein des catégories de coûts
contrôlables. En 2018, les coûts unitaires d’Air Canada, soit
les charges d’exploitation par siège-mille offert (CESMO),
ont augmenté de 6,0 % par rapport à 2017, du fait surtout de
l’accroissement d’environ 1,2 G$ des coûts du carburant. Ainsi,
les CESMO ajustées, qui ne tiennent pas compte de la charge
de carburant, de la portion terrestre des forfaits de Vacances
Air Canada ni des éléments particuliers, n’ont augmenté que
de 0,3 %, conformément à nos prévisions.
Nos flux de trésorerie disponibles se sont chiffrés à 791 M$
en 2018, soit une hausse marquée par rapport à nos prévisions.
Calin Rovinescu La dette nette ajustée s’est établie à 5,858 G$, en baisse
de 258 M$ par rapport à l’exercice précédent, étant donné
que l’accroissement du solde de la dette à long terme et des
contrats de location-financement a été plus que compensé par
l’amplification de la trésorerie, des équivalents de trésorerie et des
placements à court terme. Le ratio de levier financier de la Société
a atteint 2,1, demeurant inchangé par rapport au 31 décembre
2017. Notre coût moyen pondéré du capital à la clôture de
l’exercice s’est établi à 7,2 %, ce qui est de 540 points de base
inférieur à notre rendement du capital investi de 12,6 %, d’où
un maintien de la création de valeur.
Le nombre de passagers transportés est un autre important record
pour l’exercice. En effet, nous avons transporté 50,9 millions
de passagers, soit 5,8 % de plus qu’en 2017, avec un coefficient
d’occupation moyen de 83,3 %. Pour mettre ces données en
contexte, si l’on remonte dans notre histoire, on constate qu’il
nous a fallu 30 ans avant d’accueillir notre cinquante
millionième passager.

4
RAPPORT ANNUEL 2018

Surtout, nous avons su transporter nos clients en toute sécurité et avec un


soin toujours accru, comme en témoignent les nombreuses distinctions
que nous avons eu le privilège de recevoir en 2018. Pour la deuxième année
d’affilée et la septième fois en neuf ans, Skytrax nous a accordé la désignation
de meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord, et nous demeurons
le seul transporteur nord-américain d’envergure internationale à détenir
la cote quatre étoiles. Nous avons reçu la cote cinq étoiles de la Airline
Passenger Experience Association pour l’expérience en cabine offerte à la
clientèle. Et nous demeurons un chef de file en ce qui a trait au segment
haute contribution des voyageurs d’affaires assidus, qui revêt une importance
capitale. Dans ce marché, Air Canada est le transporteur que privilégient 92 %
de cette catégorie de voyageurs au Canada, d’après le sondage d’Ipsos Reid
connexe mené en 2018.
Ces résultats montrent l’étendue de la transformation d’Air Canada,
transformation que nous entendons bien poursuivre de façon encore plus
L’action d’Air Canada a dynamique à l’avenir, alors que nous maintenons le cap sur les quatre
priorités stratégiques qui nous ont menés là où nous en sommes.
affiché un rendement
La première de ces priorités a trait à la croissance du chiffre d’affaires et à la
supérieur à celui des maîtrise des coûts. Nous avons non seulement accru notre chiffre d’affaires,
sociétés comparables mais la composition de celui-ci s’est aussi améliorée grandement. En données
du secteur ainsi ajustées en fonction de la longueur d’étape, en 2018, le rendement unitaire
réseau a progressé de 3,7 % et les produits passages par siège-mille offert
qu’à celui de l’indice (PPSMO) ont augmenté de 5 % par rapport à 2017. Nous y sommes parvenus
composé TSX. Depuis en attirant une part accrue de voyageurs d’affaires et de clients haute
que nous avons contribution ainsi qu’en mettant en œuvre une stratégie efficace au chapitre
des frais accessoires, laquelle a entraîné une augmentation de 13 % des
entrepris notre produits connexes en regard de 2017.
transformation voilà Comme nous l’avons mentionné, la maîtrise des coûts est indispensable à la
dix ans, le rendement croissance du chiffre d’affaires. Notre aptitude à garder les coûts unitaires
de notre titre a bondi en deçà de nos prévisions montre que la maîtrise des coûts est d’ores et déjà
profondément enracinée dans notre discipline à l’échelle de l’entreprise. À
de plus de 4 000 %. l’heure actuelle, en fonction de la monnaie locale, nous exerçons nos activités
d’exploitation selon un niveau moyen de CESMO ajustées analogue à celui de
nos concurrents américains d’envergure nettement supérieure, facteur qui
devrait réduire davantage la décote de valorisation avec laquelle notre Société
doit composer depuis longtemps par rapport à nos homologues américains.
Nous prévoyons de procéder à d’autres réductions de coûts. Déjà, à la clôture
de l’exercice, nous avions réalisé ou déterminé des économies de 220 M$
sur le montant de 250 M$ au titre des économies annuelles visé dans le
cadre du programme de transformation des coûts biennal entamé en 2018.
Air Canada Rouge, dont les CESMO ajustées sont de 29 % inférieures à celles
de l’exploitation principale d’Air Canada, continue son expansion sur les
marchés des destinations loisirs et les lignes intérieures où nous faisons
face à la concurrence que livrent les transporteurs à faibles coûts.
Le renouvellement de notre parc aérien a également été un facteur
déterminant dans la compression des CESMO. En 2018, nous avons pris
livraison de cinq appareils 787-9 de Boeing et de 16 appareils 737 MAX 8 de
Boeing aux fins d’intégration dans le parc aérien principal. Nous avons de plus
ajouté un appareil A321 d’Airbus, deux appareils A319 d’Airbus et un appareil
767 de Boeing au parc d’Air Canada Rouge. Tous ces nouveaux types de flottes
visent à procurer des économies considérables en matière de CESMO en
regard des avions qu’ils remplacent.
Nous avons structuré le renouvellement de notre parc aérien de sorte à
renforcer notre situation financière. À l’heure actuelle, 55 avions, soit 23 %
de la flotte combinée de l’exploitation principale et d’Air Canada Rouge,
sont libres de toute charge, ce qui se traduit par un bassin d’actifs évalués
à 2,6 G$ US que nous pouvons monétiser au besoin. Ce bassin d’actifs
s’accroîtra, car nous nous attendons à ce que près de 100 avions, soit presque
40 % des flottes combinées de l’exploitation principale et d’Air Canada
Rouge, soient libres de toute charge d’ici la fin de 2021.

5
RAPPORT ANNUEL 2018

Au cours de l’exercice,
nous avons poursuivi
deux initiatives
d’envergure destinées
à renforcer le lien
de confiance avec la
clientèle. En premier
lieu, l’élaboration
de notre nouveau
programme de
fidélisation, qui
a pris un virage
important en 2018
quand Air Canada
est parvenue
à une entente
pour l’acquisition
d’Aéroplan et a conclu
des ententes pour
des cartes de crédit
comarquées avec TD,
CIBC, Visa et, après la
fin de l’année, et
Amex Bank of
Canada.

6
RAPPORT ANNUEL 2018

ce sont nos employés qui sont les vecteurs immédiats de changement et


qui mènent à bien la transformation d’Air Canada. Ce sont leurs interactions
quotidiennes avec la clientèle et leur détermination à lui offrir un service
impeccable qui, en définitive, façonnent la réussite de notre entreprise.
La vitalité de la culture d’entreprise d’Air Canada est largement reconnue,
appuyée par des conventions collectives de longue durée sans précédent qui
favorisent stabilité et vision commune au sein de toutes nos catégories de
salariés. En effet, pour la sixième année d’affilée, Air Canada a été désignée
l’un des 100 meilleurs employeurs canadiens. En 2018, elle a également
été reconnue comme l’un des employeurs les plus attrayants au Canada et
désignée parmi les 50 lieux de travail les plus engagés en Amérique du Nord,
en plus d’être classée cinquième parmi les 20 meilleures marques employeurs
au Canada.
Notre nomination comme transporteur écologique de l’année 2018 par
Air Transport World constitue une autre distinction importante récompensant
Cela fait maintenant la mobilisation de nos employés et dont nous sommes très fiers. Les
dix ans qu’Air Canada études montrent qu’un nombre croissant de personnes, notamment les
« milléniaux », optent pour des carrières au sein d’entreprises qui agissent de
a entrepris de manière responsable. Ce prix nous permet donc de faire avancer nos initiatives
réparer un modèle en matière de recrutement, de fidélisation et de mobilisation des employés,
d’entreprise, bien mal en plus de montrer à la clientèle que, conformément à leur exigence
légitime, nous sommes une entreprise responsable et engagée à l’égard
en point, en vue de du développement durable.
devenir un champion Cela fait maintenant dix ans qu’Air Canada a entrepris de réparer un modèle
mondial durablement d’entreprise, bien mal en point, en vue de devenir un champion mondial
rentable. Notre durablement rentable. Notre performance en 2018, après des résultats sans
précédent au cours des derniers exercices, montre bien que nous sommes en
performance en 2018, voie d’atteindre nos ambitieux objectifs.
après des résultats Toutefois, nous savons que notre industrie est en perpétuelle évolution et que
sans précédent au la concurrence est sans relâche. C’est pourquoi nous considérons l’ensemble
cours des derniers de nos réalisations à ce jour comme un prélude au prochain chapitre. La
résilience d’Air Canada, comme l’attestent les résultats dégagés en 2018 en
exercices, montre regard de sociétés comparables et sa capacité désormais éprouvée de tenir
bien que nous ses promesses, nous permet d’envisager un avenir prospère.
sommes en voie Cette confiance est confortée par le soutien indéfectible de notre Conseil
d’administration et de nos actionnaires à chaque étape de notre parcours.
d’atteindre nos Je suis profondément reconnaissant au Conseil d’administration pour sa
ambitieux objectifs. sagacité et aux actionnaires pour leur engagement à long terme alors que,
tous ensemble, nous nous rapprochons toujours davantage de notre objectif
d’obtenir une notation de crédit de la catégorie investissement.
Finalement, je tiens à remercier nos 30 000 employés qui ont su si bien
apprivoiser le changement, dans un secteur en constante évolution, qu’ils font
désormais figure de chefs de file à l’échelle mondiale. Je désire aussi exprimer
ma gratitude envers nos clients et leur garantir que nous tous, à Air Canada,
nous nous engageons pleinement à mériter leur fidélité chaque jour en
continuant de les transporter de façon sécuritaire, avec soin et avec classe,
selon les plus hauts critères de professionnalisme.

Calin Rovinescu
Président et chef de la direction
Le 1er mars 2019

7
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

Citoyens
du monde
Air Canada s’est engagée à mener ses
activités de façon durable et responsable.
Pour atteindre cet objectif, elle tient
compte de réalités environnementales,
sociales et économiques liées au
développement durable dans ses
activités et son exploitation.
En 2018, Air Canada a réalisé une
consultation auprès de ses principales
parties prenantes, c’est-à-dire ses
investisseurs, ses clients, ses employés et
ses fournisseurs, afin d’évaluer les enjeux
de développement durable qui revêtent
le plus d’importance à leurs yeux.

8
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES PARTIES


PRENANTES MENÉE EN 2018
Diagramme de l’importance des enjeux pour Air Canada

LES 5 PRINCIPAUX
IMPORTANCE POUR LES PARTIES PRENANTES
ENJEUX
Sécurité
Pratiques et politiques commerciales éthiques
Droits de la personne Protection des données et des
renseignements personnels
Gestion du
Santé et mieux-être des employés parc aérien Transparence et communication
Lien de confiance Performance
Consommation économique
Gestion des déchets d’énergie avec la clientèle
Conscience sociale d’Air Canada
Gestion de l’eau Diversité et égalité des chances Gouvernance durable
Relations du travail et mobilisation des employés
Émissions de gaz à effet de serre (GES)
Formation et perfectionnement des employés
Émissions de bruit Gestion des occasions
Impact socio- et des risques liés au climat
économique au Canada Pratiques d’approvisionnement durable
Biodiversité Engagement dans les collectivités
LES 10 PRINCIPAUX
ENJEUX

IMPORTANCE POUR LES ACTIVITÉS D’AIR CANADA

GOUVERNANCE ENJEUX ÉCONOMIQUES ENJEUX SOCIAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

1 Sécurité 6 Transparence et communication


2 Performance économique d’Air Canada 7 Gestion du parc aérien
3 Protection des données et des renseignements personnels 8 Gouvernance durable
4 Pratiques et politiques commerciales éthiques 9 Consommation d’énergie
5 Lien de confiance avec la clientèle 10 Relations du travail et mobilisation des employés

De plus, un groupe de travail sur le développement


durable, agissant à l’échelle de l’entreprise, a été
mis sur pied pour surveiller et coordonner les
initiatives de développement durable d’Air Canada.
Il est composé de cadres supérieurs experts issus
de divers secteurs : Affaires environnementales,
Santé et sécurité, Approvisionnement stratégique,
Affaires juridiques, Communications, Partenariats
communautaires, Marques, Relations avec les
investisseurs et Conseil en gestion des risques.
Ce groupe doit faire état de la performance
d’Air Canada en matière de développement
durable et formuler des recommandations au
Comité directeur du développement durable,
auquel siègent plusieurs hauts dirigeants de la
Société.
Un exposé détaillé de la performance
d’Air Canada, de ses objectifs ainsi que des
marques de reconnaissance reçues en matière
de développement durable sera publié dans le
prochain rapport de développement durable,
accessible à aircanada.com.
Le rapport continue de s’articuler autour
de quatre grands secteurs : la sécurité,
l’environnement, les employés et les
collectivités.

9
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

Voici un aperçu des principales réalisations sociales et environnementales


d’Air Canada en 2018 :

SÉCURITÉ
üüMise à jour de la politique sur la consommation d’alcool
et de drogues rédigée à l’intention des employés, afin
d’actualiser les directives et de réduire les risques liés
à la légalisation du cannabis.
üüÉtablissement d’un programme pilote d’authentification
multifactorielle visant à mieux protéger les données
concernant les employés, les clients et l’entreprise et
à diminuer l’exposition aux cyberrisques.
üüÉvaluation de l’évolution des pratiques en matière
de protection des renseignements personnels afin
d’orienter les efforts d’Air Canada pour mieux protéger
les données concernant ses employés et ses clients.

ENVIRONNEMENT
üüNomination d’Air Canada comme transporteur
écologique de l’année pour 2018 par Air Transport World.
üüObtention de la certification environnementale
de l’IATA (IEnvA), phase 1.
üüDépassement des cibles collectives d’efficacité
énergétique fixées à 1,5 % pour l’industrie du
transport aérien.
üüPoursuite de la modernisation de son parc aérien, afin
d’en améliorer l’efficacité énergétique, par l’ajout de
16 appareils 737 MAX et 5 appareils 787 de Boeing.
üüRéduction de 160 tonnes d’émissions de carbone
produites par 22 vols intérieurs à l’occasion du Jour de
la Terre, dans le cadre de l’Initiative canadienne de la
chaîne d’approvisionnement de biocarburant, un projet
de recherche novateur financé par le Groupement
aéronautique de recherche et développement en
environnement (GARDN) visant à acquérir des
connaissances expérimentales par l’intégration de
biocarburant aux oléoréseaux à usage partagé des
aéroports canadiens. À titre d’unique société aérienne
commerciale partenaire, Air Canada a acheté et injecté
230 000 litres de biocarburant renouvelable dans
l’oléoréseau à usage partagé de l’aéroport international
Toronto-Pearson.
üüEn partenariat avec l’administration aéroportuaire
d’Edmonton, exploitation d’un vol assuré par un avion
alimenté au biocarburant dans le cadre d’une mission
commerciale le 2 mai 2018, le huitième vol d’Air Canada
de ce genre depuis 2012.
üüPoursuite de la transition à la nouvelle livrée à l’aide
du procédé de peinture appelé transparent uréthane
acrylique, à la fine pointe de la technologie. Exempt de
chrome, de plomb et d’autres métaux lourds, ce procédé
requiert moins de couches et permet d’améliorer
l’efficience opérationnelle, d’alléger les avions et de
réduire l’empreinte carbone globale.

10
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

EMPLOYÉS
üüNomination d’Air Canada au palmarès des employés expérimentés de transmettre leurs
100 meilleurs employeurs du Canada ainsi qu’au connaissances à leurs collègues.
nombre des employeurs les plus favorables à üüExploitation de deux vols intercontinentaux
la diversité au Canada, des cinq employeurs avec un personnel entièrement féminin sur l’aire
canadiens les plus attrayants et des meilleurs de trafic, à l’enregistrement, dans le poste de
employeurs montréalais. pilotage et en cabine, à l’occasion de la Journée
üüAmélioration du programme des leaders internationale des femmes 2018, et participation
émergents, un programme de perfectionnement à la Journée Jeunes femmes dans l’aviation
destiné aux cadres. dans le but d’inciter les femmes à envisager une
üüMise en œuvre du programme Banque de temps carrière dans l’aviation.
vers la retraite et du programme de réduction üüParticipation à cinq défilés et autres événements
de la semaine de travail afin de faciliter la pour le personnel et la collectivité dans le cadre
transition vers la retraite et de permettre aux de la Fierté.

11
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

COLLECTIVITÉS
üüÉtablissement de 150 partenariats communautaires, notamment avec des organismes qui font la promotion de
la diversité de la communauté LGBTQ2+ du Canada et avec les Rendez-vous de la Francophonie, la Fondation
Vimy ainsi que les prix Indspire, ces derniers ayant pour but de reconnaître la contribution exceptionnelle des
Autochtones partout au pays.
üüAppui financier et non financier de la Fondation Air Canada à 275 organismes caritatifs canadiens enregistrés,
voués à la santé et au bien-être des enfants et des jeunes; soutien à plus de 450 campagnes de financement.
üüCollecte du nombre record de 7 595 245 milles Aéroplan pendant la campagne d’égalisation des milles de la
Fondation Air Canada en décembre 2018, dans le but de venir en aide aux enfants qui doivent voyager pour
recevoir des soins médicaux loin de leur foyer.

En plus des réalisations ci-dessus, voici les améliorations qu’Air Canada a apportées à ses processus de gestion
en 2018 afin de soutenir ses efforts en matière de développement durable :
üüPremier transporteur aérien à obtenir la certification CEIV pour animaux vivants décernée par l’IATA.
üüLancement d’un portail pour les fournisseurs (accessible à aircanada.com) servant à recueillir des renseignements
clés sur les fournisseurs actuels et potentiels. En plus d’apporter régulièrement des améliorations au Code
d’éthique des fournisseurs, l’équipe de l’Approvisionnement stratégique d’Air Canada a modifié son processus
d’évaluation du risque pour les nouveaux fournisseurs stratégiques afin d’éviter d’éventuels risques d’atteinte à sa
réputation. Désormais, l’évaluation tient compte d’une multitude de critères, dont l’environnement, la santé
et sécurité, la cybersûreté, la protection des renseignements personnels, les activités criminelles et d’autres
activités illégales.

Air Canada s’est aussi beaucoup rapprochée de son objectif de devenir un champion mondial durablement rentable. Ses
principales réalisations à cet égard sont décrites plus en détail dans ses documents d’information, notamment son rapport
de gestion de 2018.
Plusieurs autres programmes destinés à garantir la performance à long terme d’Air Canada en matière de développement
durable sont prévus, dont des initiatives liées au programme de fidélisation.

12
DÉVELOPPEMENT DURABLE – RAPPORT DES RÉALISATIONS EN 2018

Voici un aperçu des objectifs de développement durable d’Air Canada


pour 2019 :

SÉCURITÉ
>> Se classer parmi les 3 % supérieurs dans l’audit sur la sécurité opérationnelle de l’IATA.
>> Étendre le programme d’authentification multifactorielle à tous les employés.
>> Poursuivre le plan d’action pour la protection des renseignements personnels en mettant l’accent sur six grands
secteurs afin d’améliorer l’évolution des pratiques à ce chapitre.

ENVIRONNEMENT
>> Préparer l’arrivée d’un premier exemplaire de l’A220, le nouvel appareil écoénergétique d’Airbus.
>> Poursuivre en 2019 la mise en œuvre de la stratégie de gestion des déchets 2020 avec les activités principales
suivantes :
−− Programme de réduction de l’utilisation de produits en plastique à usage unique à bord des avions et dans les
lieux de travail.
−− Expansion du programme de collecte et de recyclage dans les salons Feuille d’érable.
−− Centralisation de l’infrastructure de gestion des déchets au siège social de Montréal.
−− Vérification du programme de recyclage à bord des vols intérieurs dans une perspective d’amélioration continue.

EMPLOYÉS
>> Soutenir la mise en œuvre du système de services aux passagers de la Suite Altéa d’Amadeus en amorçant la
formation de plus de 7 000 employés.
>> Créer un centre d’excellence de la gestion du changement.
>> Perfectionner le programme des leaders émergents pour qu’il soit mieux adapté aux plans de relève des secteurs
clés de l’entreprise.

COLLECTIVITÉS
>> Établir des partenariats communautaires en soutien au rendement du réseau, à l’acquisition de talents et au
développement socio-économique à l’échelle régionale.
>> Atteindre l’objectif de collecte de fonds, fixé à 2 M$ (net) de la Fondation Air Canada, afin d’appuyer les organismes
caritatifs voués à la santé et au bien-être des enfants et des jeunes.

13
2018
RAPPORT DE GESTION
RAPPORT ANNUEL 2018

2. INTRODUCTION ET PRINCIPALES HYPOTHÈSES


Aux fins du présent rapport de gestion, « Société » renvoie, selon le contexte, à Air Canada et à une ou plusieurs de
ses filiales, notamment ses filiales actives lui appartenant en propre, soit Société en commandite Touram Limitée faisant
affaire sous la dénomination commerciale « Vacances Air CanadaMD » (« Vacances Air Canada ») et Air Canada Rouge S.E.C.
faisant affaire sous le nom « Air Canada RougeMD » (« Air Canada Rouge »). Ce rapport de gestion fournit une présentation
et une analyse des résultats financiers d’Air Canada pour le quatrième trimestre de 2018 et l’exercice 2018, selon le
point de vue de la direction. Ce rapport doit être lu en parallèle avec les états financiers consolidés audités de 2018 et
les notes complémentaires d’Air Canada. Toute l’information financière visant Air Canada est conforme aux principes
comptables généralement reconnus (« PCGR ») du Canada tels qu’ils sont énoncés dans le Manuel de CPA Canada –
Comptabilité (le « Manuel de CPA »), qui intègre les Normes internationales d’information financière (« IFRS ») publiées
par l’International Accounting Standards Board (l’« IASB »), sauf indication contraire visant toute mesure hors PCGR ou
information financière expressément désignée.
Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollars canadiens. La rubrique 21, Glossaire, du présent
rapport de gestion donne l’explication des principaux termes utilisés dans le présent document. À moins de mention
contraire ou à moins que le contexte ne s’y oppose, le présent rapport de gestion est à jour au 14 février 2019.
Le présent rapport de gestion comprend des énoncés prospectifs. Se reporter à la Mise en garde concernant les énoncés
prospectifs ci-après pour une analyse des risques, incertitudes et hypothèses liés à ces énoncés. Pour une description des
risques visant Air Canada, se reporter à la rubrique 18, Facteurs de risque, du présent rapport de gestion. Le 15 février 2019,
Air Canada a publié dans un communiqué ses résultats du quatrième trimestre de 2018 et de l’exercice 2018.
Ce communiqué peut être consulté sur le site Web d’Air Canada au aircanada.com ainsi que sur le site de SEDAR au
www.sedar.com. Pour un complément d’information sur les documents publics d’Air Canada, dont sa notice annuelle,
consulter le site de SEDAR au www.sedar.com.
MISE EN GARDE CONCERNANT LES ÉNONCÉS PROSPECTIFS
Les communications publiques d’Air Canada peuvent contenir des énoncés prospectifs au sens de la législation en valeurs
mobilières applicable. Le présent rapport de gestion en renferme, tout comme les autres documents déposés auprès
des organismes de réglementation et des autorités de réglementation des valeurs mobilières peuvent en renfermer.
Ces énoncés prospectifs peuvent être fondés sur la prévision de résultats à venir et l’estimation de montants qu’il est
actuellement impossible de déterminer. Ils peuvent porter sur des observations concernant, entre autres, des stratégies,
des attentes, des opérations projetées ou des actions à venir. Ces énoncés prospectifs se reconnaissent à l’emploi de
termes comme prévoir, croire, pouvoir, estimer, projeter et planifier, employés au futur et au conditionnel, et d’autres
termes semblables, ainsi qu’à l’évocation de certaines hypothèses.
Comme, par définition, les énoncés prospectifs partent d’hypothèses, dont celles décrites dans le présent rapport, ils
sont soumis à de grands risques et incertitudes. Les énoncés prospectifs ne sont donc pas entièrement assurés en raison,
notamment, de la survenance possible d’événements externes ou de l’incertitude qui caractérise le secteur. Les résultats
réels peuvent donc différer sensiblement des résultats évoqués par ces énoncés prospectifs du fait de divers facteurs,
notamment la capacité d’Air Canada de dégager ou de maintenir une rentabilité nette ou de réaliser ses initiatives et
ses objectifs, l’état du secteur, du marché, du crédit, de la conjoncture économique et du contexte géopolitique, les
cours de l’énergie, les taux de change, la concurrence, sa dépendance à l’égard des technologies, les risques liés à la
cybersécurité, sa capacité de mettre en œuvre efficacement des initiatives stratégiques opportunes ou de réduire les
charges d’exploitation, sa capacité d’intégrer et d’exploiter avec succès l’entreprise de fidélisation AéroplanMD après son
acquisition d’Aimia Inc. et de réussir le lancement de son nouveau programme de fidélisation, sa capacité de préserver et
de faire croître sa marque, les frais d’utilisation d’aéroport et frais connexes, le niveau élevé de coûts fixes, sa dépendance
envers les fournisseurs clés, notamment les transporteurs régionaux, les relations de travail et les coûts connexes, sa
dépendance envers les partenaires Star Alliance et les coentreprises, les interruptions de services, les facteurs liés à
l’environnement (dont les systèmes météorologiques et autres phénomènes naturels, et des facteurs d’origine humaine),

Rapport de gestion | 15
RAPPORT ANNUEL 2018

sa capacité de rembourser ses dettes et de conserver la liquidité, les questions de retraite, les limites imposées aux termes
de clauses restrictives, les litiges actuels et éventuels avec des tiers, sa capacité de recruter et de conserver du personnel
qualifié, les conflits armés, les attentats terroristes, les pertes par sinistre, l’évolution de la législation, de la réglementation
ou de procédures judiciaires, les épidémies, les questions d’assurance et les coûts qui y sont associés, ainsi que les facteurs
dont il est fait mention dans le dossier d’information publique d’Air Canada qui peut être consulté à l’adresse www.sedar.com,
notamment à la rubrique 18, Facteurs de risque, du présent rapport de gestion. Les énoncés prospectifs contenus ou
intégrés par renvoi dans le présent rapport de gestion représentent les attentes d’Air Canada en date du présent rapport de
gestion (ou à la date à laquelle ils sont censés avoir été formulés) et ils peuvent changer par la suite. Toutefois, Air Canada
n’a ni l’intention ni l’obligation d’actualiser ou de réviser ces énoncés à la lumière de nouveaux éléments d’information
ou d’événements futurs ou pour quelque autre motif, sauf si elle y est tenue par la réglementation en valeurs mobilières
applicable.
PRINCIPALES HYPOTHÈSES
Air Canada a formulé des hypothèses pour l’élaboration et la formulation de ces énoncés prospectifs. Dans le cadre de
ses hypothèses, elle a présumé que la croissance du PIB du Canada demeurera modeste pour le premier trimestre de
2019 et l’exercice 2019. Air Canada a également présumé que le dollar canadien se négocierait en moyenne à 1,32 $ CA
pour 1,00 $ US au premier trimestre et pour l’ensemble de 2019, et que le cours du carburant aviation s’établirait en
moyenne à 0,77 $ CA le litre pour le premier trimestre de 2019 et à 0,82 $ CA le litre pour l’ensemble de 2019.
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Air Canada est propriétaire de marques de commerce, de marques de service ou de dénominations commerciales utilisées
dans le cadre de ses activités ou est titulaire de droits à leur égard. En outre, les noms et logos d’Air Canada ainsi que les
noms et adresses de ses sites Web sont sa propriété ou font l’objet de licences d’utilisation qu’elle a octroyées. Par ailleurs,
Air Canada est propriétaire ou titulaire de droits d’auteur qui protègent également le contenu de ses produits ou de ses
services. Pour des raisons pratiques uniquement, les marques de commerce, les marques de service, les dénominations
commerciales et les droits d’auteur mentionnés dans le présent rapport de gestion peuvent être indiqués sans être suivis
des symboles ©, MD ou MC. En revanche, Air Canada se réserve le droit de faire valoir ses droits ou ceux des donneurs de
licence concernés à l’égard de ces marques de commerce, marques de service, dénominations commerciales et droits
d’auteur en vertu de toute loi applicable.
Le présent rapport de gestion peut également inclure des marques de commerce, marques de service et dénominations
commerciales de tiers. Leur utilisation par Air Canada ne sous-entend pas que celle-ci a des liens avec leurs propriétaires
ou titulaires de licence, ni que ceux-ci recommandent ou commanditent Air Canada ou entretiennent des liens avec elle.

16 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

3. À PROPOS D’AIR CANADA


Air Canada est le plus grand fournisseur de services passagers réguliers au départ et à destination du Canada, tant sur
les marchés intérieurs et transfrontaliers (Canada–États-Unis) qu’à l’échelle internationale. En 2018, conjointement avec
Jazz Aviation S.E.C. (« Jazz »), Sky Regional Airlines Inc. (« Sky Regional ») et d’autres transporteurs régionaux exploitant
des vols pour son compte et en vertu de contrats d’achat de capacité, Air Canada a assuré quotidiennement en moyenne
1 613 vols réguliers directs vers 222 destinations sur les six continents, soit 64 villes canadiennes, 60 destinations aux
États-Unis et un total de 98 villes d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Australie, des Antilles, du Mexique et
d’Amérique du Sud. En 2018, Air Canada a transporté le nombre record de 50,9 millions de passagers, soit une hausse de
5,8 % en regard de 2017.
Au 31 décembre 2018, le parc aérien principal d’Air Canada comprenait 184 appareils, soit 91 appareils monocouloirs de
Boeing et d’Airbus, 74 gros-porteurs de Boeing et d’Airbus et 19 appareils de transport régional à réaction E190 d’Embraer,
alors qu’Air Canada Rouge a exploité un parc aérien composé de 53 appareils, soit 22 appareils A319 d’Airbus, six appareils
A321 d’Airbus et 25 appareils 767-300 de Boeing.
Air Canada donne plus d’envergure à son réseau intérieur et transfrontalier au moyen de contrats d’achat de capacité
(« CAC ») conclus avec des transporteurs régionaux, soit Jazz, Sky Regional, Air Georgian Limited (« Air Georgian »)
et Exploits Valley Air Services Limited (« EVAS »), qui tous exploitent des vols pour le compte d’Air Canada. Ces
transporteurs font partie intégrante de la stratégie en matière de réseau à l’échelle internationale de la Société, car ils
procurent un précieux trafic d’apport au réseau d’Air Canada et à celui d’Air Canada Rouge. Au 31 décembre 2018, le
parc aérien d’Air Canada Express comprenait 45 avions de transport régional à réaction de Bombardier, 84 appareils
à turbopropulseurs Dash-8 de Bombardier et 25 appareils E175 d’Embraer pour un total de 154 appareils. En outre,
Air Georgian et EVAS exploitaient au total neuf appareils 1900 de Beech, de 18 places, pour le compte d’Air Canada.
Air Canada est un membre cofondateur du réseau Star AllianceMD. Grâce à ce réseau de 28 sociétés aériennes, Air Canada
propose à sa clientèle 1 317 destinations dans 193 pays, ainsi que la réciprocité des programmes de fidélisation, outre
l’accès aux salons et autres installations communes dans les aéroports.
Air Canada fidélise sa clientèle grâce à Air Canada AltitudeMD, son programme de fidélisation, et à son programme de
fidélisation AéroplanMD. Air Canada Altitude récompense les membres Aéroplan au moyen d’une gamme d’avantages et de
privilèges de voyage en fonction de leurs déplacements, notamment l’enregistrement prioritaire, une franchise de bagages
enregistrés supplémentaire et des surclassements en Classe affaires, outre la possibilité d’amasser des milles Aéroplan
chaque fois qu’ils voyagent à bord d’Air Canada et des 27 autres sociétés aériennes membres du réseau Star Alliance. Les
membres Aéroplan jouissent également de la possibilité d’échanger leurs milles Aéroplan contre des billets des sociétés
aériennes membres du réseau Star Alliance.
Air Canada suit une stratégie exhaustive en vue d’améliorer la rentabilité et la position concurrentielle sur le marché des
voyages d’agrément. Cette stratégie vise à tirer parti des forces d’Air Canada, d’Air Canada Rouge, transporteur à faibles
coûts de la Société, et de Vacances Air Canada. Grâce à Air Canada Rouge, Air Canada exploite les possibilités que recèlent
les nouveaux marchés de voyages d’agrément du fait de la structure de coûts plus concurrentielle d’Air Canada Rouge.
Vacances Air Canada, l’un des principaux voyagistes au Canada, élabore, commercialise et distribue des forfaits vacances.
Il exerce ses activités dans le secteur des voyages d’agrément à destination de l’étranger (Antilles, Mexique, États-Unis,
Europe, Amérique centrale et Amérique du Sud, Pacifique Sud, Australie et Asie), et le secteur des voyages d’agrément à
destination du Canada. Il offre en outre des forfaits croisières en Amérique du Nord, en Europe et dans les Antilles.
Air Canada Cargo, le plus important fournisseur de services de fret aérien du Canada en fonction de la capacité d’emport
de fret, assure des services de transport de fret directs pour plus de 150 destinations au Canada, aux États-Unis et d’autres
pays et dispose de représentants commerciaux dans plus de 50 pays. Les services de transport de fret aérien sont assurés
sur l’ensemble du réseau d’Air Canada.

Rapport de gestion | 17
RAPPORT ANNUEL 2018

4. STRATÉGIE
Air Canada a pour principal objectif de devenir un champion mondial qui affiche une rentabilité durable. Pour atteindre cet
objectif, elle entend améliorer sans cesse l’expérience client et l’engagement des employés auprès des clients, en plus de
créer de la valeur pour ses actionnaires, en se focalisant sur les quatre stratégies fondamentales suivantes :
1. définir et mettre en œuvre des initiatives de compression des coûts et d’accroissement du chiffre
d’affaires;
2. explorer des occasions rentables d’expansion internationale et tirer parti de ses caractéristiques
concurrentielles afin d’élargir les marges, en grande partie au moyen de l’accroissement du trafic
de correspondance par le truchement de ses villes-portes internationales stratégiques que sont
Toronto, Vancouver et Montréal, ainsi qu’en favorisant sa croissance et en livrant concurrence
efficacement sur le marché des voyages d’affaires et d’agrément à destination et au départ
du Canada;
3. renforcer le lien de confiance avec la clientèle en améliorant constamment l’expérience voyage et
en offrant en tout temps un service de qualité supérieure aux clients;
4. soutenir l’évolution positive de la culture d’entreprise, notamment en investissant de façon
significative dans la formation et d’autres outils qui favorisent la collaboration accrue afin de
permettre à Air Canada et à ses employés d’encore mieux travailler de concert dans un cadre
humain et enrichissant.

1. Croissance du chiffre d’affaires et transformation des coûts


Le rehaussement des marges par la mise en œuvre d’initiatives de transformation des coûts et de génération de revenus
lucratifs axées sur une rentabilité durable est une priorité essentielle d’Air Canada. Cette dernière continue de chercher
et de mettre en œuvre des mesures afin de réduire les coûts unitaires et d’amplifier les marges, au moyen notamment
de la modernisation du parc aérien et de l’accroissement de la productivité de celui-ci. Qui plus est, Air Canada s’efforce
d’améliorer sa capacité d’augmenter ses produits passages et accessoires, grâce, entre autres, à une gamme accrue de
produits tarifaires et aux investissements dans la technologie.
Principales réalisations en 2018
>> Produits d’exploitation record de 18 065 M$, soit une hausse de 1 813 M$ (+11 %) en regard de 2017.
>> Nombre sans précédent de 50,9 millions de passagers transportés, en hausse de 5,8 % par rapport à 2017.
>> Marge BAIIALA de 15,8 %, résultat qui concorde avec la marge BAIIALA pour 2018 d’environ 16 % que
prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018. Le bénéfice d’exploitation de 1 174 M$
rendait compte d’une baisse de 197 M$ en regard de 2017. Le BAIIALA n’est pas une mesure financière
reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de
gestion pour un complément d’information à cet égard.
>> Rendement du capital investi de 12,6 %, résultat qui correspond au rendement du capital investi d’environ
12 % pour 2018 que prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018. Le rendement du
capital investi n’est pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément d’information à cet égard.
>> Économies réalisées ou déterminées de 220 M$ dans le cadre du nouveau programme de transformation
des coûts visant la réalisation d’économies de 250 M$. Air Canada prévoit de réaliser la tranche résiduelle de
30 M$ des économies d’ici la fin de 2019.
>> Hausse de 0,3 % des CESMO ajustées par rapport à 2017, ce qui correspond à la progression de 0,0 % à
0,75 % que prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018. Augmentation de 6,0 % des

18 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

CESMO en regard de 2017. Les CESMO ajustées ne sont pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se
reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément
d’information à cet égard.
>> Ajout d’un appareil A321 d’Airbus, de deux appareils A319 d’Airbus et d’un appareil 767 de Boeing au parc
aérien d’Air Canada Rouge et ajout de cinq appareils 787-9 de Boeing et de 16 appareils 737 MAX 8 de Boeing
au parc aérien principal.
>> Cession-bail de 25 appareils E190 d’Embraer, dont six ont été restitués au bailleur fin 2018.
>> Liquidités non soumises à restrictions sans précédent de 5 725 M$.
>> Parachèvement, en novembre 2018, des accords définitifs visant l’acquisition du programme de fidélisation
Aéroplan d’Aimia Inc. et conclusion avec TD, CIBC et Visa d’ententes commerciales liées à cette acquisition, ou
au soutien de celle-ci. La clôture de l’acquisition a eu lieu le 10 janvier 2019.

Air Canada prend des mesures tangibles afin de mettre en œuvre sa stratégie de création de valeur durable et de
rentabilité continue en réalisant plusieurs initiatives stratégiques, dont certaines sont nouvelles et d’autres, déjà
en cours. Le texte qui suit en présente un résumé.

Air Canada Rouge


Depuis le vol inaugural d’Air Canada Rouge, transporteur à faibles coûts d’Air Canada, en juillet 2013, ses appareils ont été
affectés à un nombre croissant de destinations des Antilles, ainsi qu’à des destinations loisirs choisies aux États-Unis et
au Canada, outre les marchés des voyages d’agrément internationaux caractérisés par une demande hautement variable
qui réagissent bien à une capacité sans escale assortie de tarifs concurrentiels. Au 31 décembre 2018, Air Canada Rouge
exploitait 53 appareils (25 appareils 767 de Boeing, 22 appareils A319 d’Airbus et six appareils A321 d’Airbus). Air Canada
compte ajouter 10 appareils monocouloirs au parc d’Air Canada Rouge en 2019. Se reporter à la rubrique 8, Parc aérien, du
présent rapport de gestion pour un complément d’information.
Air Canada Rouge donne à Air Canada la latitude de transférer sa capacité d’un marché à l’autre, ainsi que d’une saison à
l’autre, en plus de lui permettre de livrer une concurrence efficace aux transporteurs à faibles coûts ainsi qu’aux nouveaux
transporteurs à très faibles coûts en Amérique du Nord. Air Canada Rouge offre des tarifs concurrentiels tout en tirant
parti des forces de l’exploitation principale d’Air Canada, notamment le prestige de sa marque, ses produits et services
primés, son réseau étendu conférant un choix de correspondances rehaussé, sa capacité de distribution et son expertise
opérationnelle.

Appareils 787 de Boeing


À ce jour, Air Canada a pris livraison de 35 appareils 787 Dreamliner de Boeing dans le cadre de la commande ferme
de 37 appareils (à savoir huit appareils 787-8 et 29 appareils 787-9). Air Canada prévoit de prendre livraison des deux
appareils 787-9 de Boeing faisant l’objet d’une commande ferme restants d’ici l’été 2019. Les appareils 787 Dreamliner
de Boeing créent de nouvelles occasions de croissance rentable, du fait de la création de nouvelles destinations
internationales que rendent possibles leurs charges d’exploitation moindres, leur capacité intermédiaire et leur distance
franchissable supérieure.

Programme de renouvellement de la flotte d’appareils monocouloirs


À ce jour, Air Canada a pris livraison de 20 appareils 737 MAX 8 de Boeing dans le cadre de la commande ferme de
61 appareils 737 MAX (à savoir 50 appareils 737 MAX 8 et 11 appareils 737 MAX 9). Les appareils 737 MAX de Boeing
remplacent les appareils monocouloirs d’Airbus du parc aérien principal d’Air Canada. Cette dernière prévoit d’ajouter
18 appareils 737 MAX 8 à la flotte d’appareils monocouloirs de son exploitation principale en 2019.
Air Canada estime que les appareils 737 MAX 8 de Boeing sont assortis de CESMO inférieures de 11 % en regard de ses
appareils A320 d’Airbus du parc aérien principal, du fait principalement de l’accroissement des efficiences au chapitre de la
maintenance et du carburant. Les appareils 737 MAX 8 confèrent également des possibilités de déploiement accrues sur
les marchés intérieurs et transfrontaliers, ainsi que sur certaines lignes transatlantiques.
Air Canada a passé une commande ferme visant 45 appareils A220-300 d’Airbus, la livraison du premier exemplaire
étant prévue fin 2019. Les 25 premiers appareils livrés remplaceront les appareils E190 d’Embraer du parc aérien principal
d’Air Canada alors que les autres seront affectés au soutien de la croissance des plaques tournantes et du réseau de cette
dernière. Air Canada estime que les appareils A220-300 d’Airbus seront assortis de CESMO inférieures de 12 % en regard
des appareils E190 d’Embraer, surtout en raison de l’accroissement des efficiences au chapitre de la maintenance et du
carburant. Ces appareils confèrent de meilleures possibilités de déploiement en raison de leur distance franchissable
supérieure, ce qui permettra à Air Canada de pénétrer de nouveaux marchés qui conviennent moins aux appareils
737 MAX de Boeing ou A321 d’Airbus, de plus grande taille. Se reporter à la rubrique 8, Parc aérien, du présent rapport
de gestion pour un complément d’information.

Rapport de gestion | 19
RAPPORT ANNUEL 2018

Améliorations apportées à l’entente commerciale avec Jazz et placement en titres de


capitaux propres dans Chorus
En février 2019, Air Canada a conclu une entente visant à modifier et à proroger le contrat d’achat de capacité (« CAC »)
conclu avec Jazz, filiale entièrement détenue de Chorus Aviation Inc. Les modifications assureront la stabilité à long terme
de Chorus, en confirmant que Jazz demeurera encore longtemps le transporteur Air Canada Express le plus important. Les
modifications favoriseront la solidité et la compétitivité de la marque Air Canada Express en plus de solidifier son réseau
régional d’un océan à l’autre, tout en permettant à Air Canada de réaliser d’importantes économies au titre du CAC et en
optimisant la souplesse du réseau et du parc aérien en regard du contrat actuel.
Les points saillants des modifications au CAC s’établissent comme suit :
>> Prolongation de dix ans de la durée du CAC, du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2035.
>> Simplification et modernisation du parc aérien de Jazz avec l’augmentation du nombre et de la taille des
appareils. Les modifications comprendront divers niveaux minimaux d’appareils couverts à différents
moments, ce qui donnera à Air Canada la souplesse nécessaire pour optimiser son parc dans le cadre de sa
stratégie de réseau.
>> Maintien de la structure à barème fixe, comprenant de nouvelles modalités atténuant le risque et la
rémunération liée au marché, afin de rendre le CAC plus concurrentiel pour Air Canada face aux nouveaux
rivaux qui entrent sur le marché.
>> Au soutien du programme de transformation des coûts d’Air Canada, des économies annuelles prévues
pour celle-ci d’environ 50 M$ pour 2019 et 2020, et des économies cumulatives d’environ 53 M$ de 2021 à
2025, par rapport au cadre du CAC de 2015 (grâce à la diminution du barème fixe et aux réductions liées à
l’incitation au rendement). Au-delà de 2025, le CAC prévoit un barème fixe concurrentiel sur le marché. Ces
économies projetées s’ajoutent aux avantages notables que devrait procurer l’amélioration des efficiences du
réseau dans le cadre de cette transaction.
>> Poursuite d’une entente sur la mobilité des pilotes très fructueuse qui permet aux pilotes d’Air Canada Express
d’avoir accès à des carrières de pilotes à Air Canada sur une base planifiée.
>> Regroupement d’une plus grande partie de la capacité régionale globale d’Air Canada dans l’aire de desserte
de Jazz, ce qui réduira ses coûts régionaux globaux à l’avenir.

Les modifications sont entrées en vigueur avec effet rétroactif le 1er janvier 2019.
Parallèlement aux modifications apportées au CAC, Air Canada a réalisé un placement en titres de capitaux propres
de 97,26 M$ visant Chorus, souscrivant 15 561 600 actions à droit de vote de catégorie B du capital de Chorus, ce qui
représente, au moment de l’émission, environ 9,99 % des actions à droit de vote variable de catégorie A et des actions
à droit de vote de catégorie B de Chorus émises et en circulation sur une base combinée. Les actions de Chorus ont
été émises à Air Canada au prix de 6,25 $ l’action, ce qui représente une prime d’émission de 5 % sur leur cours moyen
pondéré en fonction du volume sur cinq jours à la clôture des marchés le 10 janvier 2019. Parallèlement à la clôture du
placement en titres de capitaux propres, Air Canada et Chorus ont conclu une convention concernant les droits des
investisseurs aux termes de laquelle, entre autres choses, Air Canada détiendra les actions du placement, pendant au
moins 60 mois, sous réserve de certaines exceptions limitées. Par ailleurs, Michael Rousseau, chef de la direction adjoint
et chef des Affaires financières d’Air Canada, a été nommé au conseil d’administration de Chorus.

Autres initiatives d’optimisation du chiffre d’affaires et de compression des coûts


Air Canada a instauré dans toute l’organisation une culture axée sur la transformation continue des coûts et
l’optimisation du chiffre d’affaires, en étant toujours à l’affût d’initiatives d’accroissement de la productivité et d’autres
d’améliorations. Il peut s’agir notamment de revoir les processus administratifs et opérationnels, dont ceux liés à la
chaîne d’approvisionnement et à la maintenance, d’accroître la productivité des effectifs et l’utilisation des actifs et de
promouvoir des politiques en milieu de travail visant à stimuler le chiffre d’affaires et à comprimer les coûts.
Air Canada a mis à jour sa gamme de produits tarifaires afin d’améliorer la segmentation de sa clientèle et d’offrir
une diversité d’options tarifaires et d’expériences en cabine personnalisées. Ces tarifs restructurés élargissent
les choix et stimulent les ventes en fonction d’attributs précis, augmentant ainsi le chiffre d’affaires. Air Canada
continue d’accroître ses produits accessoires tirés de ses services à la carte, comme ceux ayant trait aux bagages,
aux modifications de billets, à la sélection des places, aux places Préférence et aux surclassements ainsi qu’à ses
produits en cabine, notamment la restauration (nourriture et boissons), les achats hors taxes et la connexion Internet
Wi-Fi. Air Canada dégage par ailleurs des revenus supplémentaires en investissant dans les plateformes Web et les
applications mobiles, ce qui s’est traduit en 2018 par une nette accélération des revenus attribuable aux canaux
directs et l’accroissement des principaux produits accessoires.
Les investissements dans la technologie joueront également un rôle primordial dans le rehaussement des marges,
notamment l’instauration d’un nouveau système de gestion des passagers (« PSS ») en 2019, lequel est décrit plus
amplement ci-après. Ce nouveau système devrait procurer des avantages supplémentaires annuels de plus de 100 M$.

20 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

2. Exploitation accrue du réseau international


Air Canada se concentre sur l’exploitation accrue de son réseau international et de ses attributs concurrentiels afin
d’élargir comme il se doit les marges, en grande partie au moyen de l’accroissement du trafic de correspondance entre
lignes internationales par le truchement de ses villes-portes internationales stratégiques que sont Toronto, Vancouver et
Montréal, ainsi qu’en livrant concurrence efficacement sur le marché des voyages d’agrément à destination et au départ
du Canada. Air Canada continue également de conclure des alliances commerciales avec des transporteurs internationaux
de premier plan afin de favoriser l’expansion des services offerts sur son réseau.
Principaux faits nouveaux en 2018
>> Lancement de services sans escale de l’exploitation principale d’Air Canada reliant Vancouver à Paris et à
Zurich, Montréal à Dublin et à Tokyo Narita, ainsi que Toronto à Shannon.
>> Lancement de services sans escale d’Air Canada Rouge entre Montréal, d’une part, et Bucarest, Lisbonne,
Phoenix et Victoria, d’autre part, ainsi qu’entre Toronto et Bucarest, Kamloops, Nanaimo, Porto et Zagreb,
outre les services reliant Edmonton et Las Vegas.
>> Lancement de services sans escale d’Air Canada Express au départ de Toronto à destination d’Omaha et de
Providence; au départ de Montréal à destination de Baltimore, de London, de Pittsburgh et de Windsor; au
départ de Vancouver à destination de Sacramento ainsi qu’au départ d’Edmonton à destination de Kelowna,
de San Francisco et de Victoria, outre le service Calgary–Comox.
>> Conversion du service d’Air Canada Rouge entre Montréal et Casablanca en service de l’exploitation principale
d’Air Canada au moyen de l’affectation d’un appareil A330 d’Airbus.
>> Conclusion d’une entente de coentreprise assortie d’une structure de partage des revenus avec Air China.
Il s’agit de la première coentreprise intervenue entre une société aérienne chinoise et une société aérienne
nord-américaine. L’entente, qui vise l’ensemble des vols reliant la Chine continentale et le Canada, prévoit
la collaboration des coentrepreneurs dans divers secteurs commerciaux et opérationnels, notamment
la planification du réseau, la gestion des revenus, les ventes et la distribution ainsi que les activités
aéroportuaires. L’entente de coentreprise offre à la clientèle un plus grand éventail de vols, une expérience de
voyage fluide, des horaires de vols optimalisés, des produits tarifaires harmonisés ainsi qu’une participation
réciproque aux programmes de voyageurs assidus et l’accès aux salons aéroportuaires. Air Canada et Air China
ont également rehaussé leur entente d’exploitation à code multiple afin d’y inclure Zhengzhou, Xiamen,
Shenzhen et Nanjing aux services intérieurs en Chine, ainsi que Victoria, Kelowna, Saskatoon et Regina aux
services intérieurs au Canada. De plus, l’entente d’exploitation à code multiple comporte désormais des vols
reliant Montréal, d’une part, à La Havane et à Shanghai, d’autre part.
>> Expansion de l’entente d’exploitation à code multiple avec Cathay Pacific, élément qui élargit le réseau
en permettant les correspondances entre les services d’Air Canada sur Hong Kong et de nombreuses
destinations de l’Asie du Sud-Est, notamment aux Philippines, en Malaisie, au Vietnam et en Thaïlande. De
ce fait, Air Canada offre désormais des services à code multiple pour des destinations comme Manille, Cebu,
Kuala Lumpur, Ho Chi Minh-Ville, Hanoi, Bangkok, Phuket et Chiang Mai.
>> Mise en œuvre d’une nouvelle entente d’exploitation à code multiple avec Adria Airways permettant les
correspondances entre des escales d’Air Canada en Allemagne et en Belgique (Francfort, Munich et Bruxelles)
et Ljubljana, en Slovénie.
>> Expansion de l’entente d’exploitation à code multiple avec All Nippon Airways (ANA), celle-ci ayant apposé
son code sur le nouveau service Montréal–Narita d’Air Canada, ce qui offre aux clients des options de voyage
supplémentaires pour diverses villes du Japon et d’autres destinations en Asie.
>> Accroissement de 15 % du trafic de correspondance issu de la sixième liberté de l’air — entre lignes
internationales, y compris les lignes transfrontalières (Canada–États-Unis) — aux plaques tournantes
canadiennes en regard de 2017.

Air Canada possède des atouts concurrentiels lui permettant d’exploiter fructueusement des occasions en matière de
services internationaux. La Société est en mesure d’accroître de manière appréciable le trafic entre lignes internationales
par le truchement de ses plaques tournantes internationales stratégiques que sont Toronto, Vancouver et Montréal.
Elle amplifie de plus le pouvoir d’attraction de son réseau du fait de son appartenance au réseau Star Alliance, de sa
coentreprise assortie d’une structure de partage des revenus avec Air China sur les lignes entre le Canada et la Chine et
de sa coentreprise transatlantique A++ assortie d’une structure de partage des revenus avec United Airlines et Deutsche
Lutfhansa AG que les coentrepreneurs visent à améliorer afin d’en accroître la compétitivité, de créer des efficiences
opérationnelles et de rehausser l’expérience client. Le réseau d’Air Canada tire également parti de nombreuses ententes
d’exploitation à code multiple et ententes intertransporteurs. En outre, Air Canada a accès au vaste portefeuille de droits
de route du Canada, et le profil démographique multiethnique du pays donne à la Société des possibilités accrues de
répondre de manière rentable à la demande à l’égard des voyages internationaux. Ces facteurs, conjugués au prestige de sa
marque et à ses produits et services à la pointe de l’industrie, permettent à Air Canada de tabler sur son réseau et d’obtenir
les marges supérieures dont sont d’ordinaire assortis les marchés internationaux.

Rapport de gestion | 21
RAPPORT ANNUEL 2018

Air Canada entend continuer à accroître de manière sélective et rentable ses lignes internationales en tirant parti de ses
nouveaux appareils et de sa structure de coûts optimisée ainsi qu’en exploitant les avantages concurrentiels suivants :
>> Sa marque de vaste notoriété et sa qualité de chef de file en ce qui a trait aux lignes transatlantiques et
transpacifiques au départ et à destination du Canada, ainsi qu’au départ et à destination de l’Amérique du
Nord et de l’Amérique du Sud en passant par le Canada.
>> Son réseau mondial considérable et en expansion, lequel est rehaussé par l’affiliation de la Société au réseau
Star Alliance et la conclusion de nombreuses ententes commerciales.
>> Un parc aérien procurant une grande souplesse, qui permet à la Société de redéployer ou de gérer la capacité
pour que celle-ci soit appariée à la demande.
>> Air Canada Altitude, programme de voyageurs assidus d’Air Canada, qui récompense les grands voyageurs
de la Société en leur offrant une gamme de privilèges, y compris ceux découlant du programme Aéroplan
d’Air Canada, qui confère à tous les clients la possibilité d’accumuler et d’échanger des milles Aéroplan.
>> Ses produits et services concurrentiels, notamment les loges avec fauteuils-lits de la classe Signature
Air Canada, le Service Concierge, les salons Feuille d’érableMC sans oublier, à la plaque tournante d’envergure
mondiale qu’est l’aéroport de Toronto, l’unique Suite Signature Air Canada qui offre aux clients admissibles
de la classe Signature Air Canada une gamme de services exclusifs, notamment un restaurant à la carte de
prestige et gratuit.
>> Ses plaques tournantes jouissant d’une situation géographique avantageuse (Toronto, Montréal et Vancouver)
et dotées d’installations de transit efficaces, facteur qui met en relief les avantages de choisir Air Canada pour
les clients entre les États-Unis et l’Asie ou l’Europe.
>> Des plages horaires favorables dans les aéroports achalandés, notamment Beijing, Shanghai, Hong Kong,
Tokyo Narita, Tokyo Haneda, Paris-Charles-de-Gaulle, Francfort, Londres Heathrow, New York LaGuardia, et
aéroport national Washington-Ronald Reagan.

En 2019, Air Canada entend lancer des services internationaux supplémentaires, notamment une liaison sans escale
Toronto–Vienne exploitée toute l’année. Les vols à destination de la capitale de l’Autriche seront exploités en collaboration
avec Austrian Airlines, partenaire de la coentreprise Star Alliance. Air Canada prévoit également de lancer des services
sans escale saisonniers estivaux entre Montréal et Bordeaux et d’accroître les fréquences hebdomadaires entre Vancouver,
d’une part, et Delhi, Melbourne ainsi que Zurich, d’autre part.
Air Canada améliore son réseau intérieur et transfrontalier grâce à des contrats d’achat de capacité conclus avec
Jazz, Sky Regional et d’autres transporteurs aériens (en exploitation sous la dénomination Air Canada Express).
Air Canada Express offre un réseau de transport local, ainsi que des volumes élevés de trafic d’apport qui s’intègrent
au réseau long-courrier d’Air Canada et soutiennent son objectif stratégique de favoriser la croissance du trafic de
correspondance entre lignes internationales à destination et au départ des États-Unis. En 2019, Air Canada prévoit
d’améliorer le service pour la Caroline du Nord, notamment en lançant une nouvelle liaison quotidienne sans escale
Montréal–Raleigh. La Société déploiera également de plus gros appareils sur les vols reliant Toronto d’une part et
Raleigh et Charlotte d’autre part, afin d’accroître la capacité sur ces lignes et d’y intégrer le service Classe affaires.
Air Canada continue de stimuler le trafic issu de la sixième liberté de l’air, en particulier en provenance des États-Unis, en
raison de ses produits et services primés, de ses plaques tournantes canadiennes à la situation géographique avantageuse,
de son vaste réseau et d’autres atouts concurrentiels.
L’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (« Toronto-Pearson ») présente un avantage stratégique en raison de
sa proximité avec des marchés importants et densément peuplés aux États-Unis et attire un grand nombre de voyageurs
d’affaires et d’agrément dont Toronto, la plus grande ville du Canada, est le point de départ ou d’arrivée. En outre, les
activités d’Air Canada et de ses partenaires Star Alliance sont regroupées dans une même aérogare. Qui plus est, Toronto-
Pearson possède des installations de transit qui permettent aux passagers, et à leurs bagages, de traverser aisément
les services de douanes et d’immigration du Canada et des États-Unis. Depuis plusieurs années, Air Canada travaille en
étroite collaboration avec l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (la « GTAA ») afin que Toronto-Pearson devienne un
aéroport de première importance en Amérique du Nord, pour ainsi accroître la part du marché mondial du trafic issu de la
sixième liberté de l’air.
Air Canada est également en train de transformer sa plaque tournante à Vancouver en une ville-porte de choix pour les
marchés de l’Asie-Pacifique et de soutenir l’essor de Montréal comme plaque tournante transatlantique complémentaire.
Étant donné ses correspondances pratiques entre diverses villes nord-américaines et Vancouver, Air Canada propose
les liaisons parmi les plus rapides entre l’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique, pour ainsi offrir une meilleure expérience
voyage. Par ailleurs, la plaque tournante de la Société à Montréal relie l’Amérique du Nord aux marchés clés de la France,
mais positionne aussi Montréal comme ville-porte transatlantique de premier plan. Tirant profit des améliorations
apportées à Toronto, à Vancouver et à Montréal, la Société est en mesure d’étendre son réseau au départ des États-Unis
afin d’accroître les flux de passagers en correspondance alimentant ses vols internationaux.
Depuis sa création en 1997, le réseau Star Alliance s’est agrandi et comprend désormais les 28 sociétés aériennes
suivantes : Adria Airways, Aegean Airlines, Air Canada, Air China, Air India, Air New Zealand, ANA, Asiana Airlines,
Austrian Airlines, Avianca, Avianca Brasil, Brussels Airlines, Copa Airlines, Croatia Airlines, EGYPTAIR, Ethiopian Airlines,

22 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

EVA Air, LOT Polish Airlines, Lufthansa, Scandinavian Airlines, Shenzhen Airlines, Singapore Airlines, South African Airways,
SWISS, TAP Air Portugal, THAI, Turkish Airlines et United Airlines.
Outre son affiliation au réseau Star Alliance et ses ententes de coentreprise, Air Canada a conclu de nombreuses
ententes d’exploitation à code multiple et d’ententes intertransporteurs qui lui permettent d’accroître sa masse critique
et d’étendre son réseau. Air Canada compte 36 partenaires d’exploitation à code multiple, dont 26 sont des membres
Star Alliance et 10 ne le sont pas (Aer Lingus, Central Mountain Air, Etihad, Eurowings, GOL Linhas Aéreas Inteligentes,
Jet Airways, Middle East Airlines, SriLankan Airlines, Cathay Pacific et Virgin Australia).
Air Canada continue d’évaluer de nouveaux partenariats stratégiques à même d’appuyer son plan d’entreprise et sa
stratégie d’expansion internationale.

3. Lien de confiance avec la clientèle


Offrir une expérience client d’une supériorité sans faille et accroître la clientèle de marque sont des éléments clés de la
stratégie commerciale d’Air Canada. La Société s’efforce constamment de rehausser la satisfaction et la fidélisation de
ses clients et de les inciter à recommander ses services afin d’attirer de nouveaux clients. Elle sait que la pérennité de sa
réussite repose sur sa faculté de toujours offrir des produits novateurs de valeur élevée, de fournir un service à la clientèle
de la plus haute qualité et d’anticiper l’évolution des besoins des clients.

Acquisition du programme de fidélisation Aéroplan d’Aimia


Air Canada Altitude est un programme visant à récompenser les voyageurs les plus assidus à l’aide d’avantages
et privilèges en fonction du nombre de milles ou de trajets accumulés, compte tenu de leur dépense totale. Ces
privilèges, notamment les services aéroportuaires prioritaires, l’accès aux salons ainsi que les crédits eSurclassement,
visent à améliorer l’expérience voyage avec Air Canada et à affermir la fidélité des voyageurs assidus. Les membres
Air Canada Altitude peuvent bénéficier également du programme Aéroplan d’Air Canada qui offre un grand éventail
de façons d’accumuler des milles Aéroplan et de les échanger, entre autres contre des vols et des surclassements pour
plus de 1 200 destinations de par le monde.
Le 10 janvier 2019, Air Canada a réalisé la clôture de l’acquisition d’Aimia Canada Inc., propriétaire et exploitant du
programme de fidélisation Aéroplan, de la part d’Aimia Inc. Le prix d’achat global se ventilait comme suit : 450 M$ en
trésorerie, plus 47 M$ en trésorerie au titre des ajustements avant la clôture. Le prix d’achat est assujetti à certains
ajustements postérieurs à la clôture, et l’acquisition comprend aussi la prise en charge du passif en milles Aéroplan.
La Banque Toronto-Dominion (« TD ») et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (« CIBC ») ont versé à
Air Canada un montant total de 822 M$. Corporation Visa Canada (« Visa ») a également effectué un versement à
Air Canada, et Amex Bank of Canada (« AMEX ») en fera de même si est parachevée l’entente, dont il est question
plus loin, conclue avec elle.
Parallèlement à la clôture de l’acquisition d’Aéroplan, Air Canada, TD, CIBC, et Visa ont parachevé différentes ententes
commerciales liées à l’acquisition, et au soutien de celle-ci, notamment des ententes en matière de cartes de crédit et
de réseau en vue d’une participation future dans le nouveau programme de fidélisation d’Air Canada. Qui plus est, TD
et CIBC ont remis 400 M$ à Aimia Canada Inc., désormais filiale d’Air Canada, en versements anticipés s’appliquant aux
paiements mensuels futurs des milles Aéroplan. Air Canada a également conclu une entente de principe avec AMEX,
qui elle aussi émet des produits comarqués Aéroplan, afin de s’assurer qu’elle continue à participer au programme de
fidélisation d’Air Canada après 2020. À la suite de la clôture de l’acquisition, Aimia Canada Inc. a changé sa dénomination
pour Aéroplan inc.
Conformément à sa promesse d’investir toujours davantage dans l’expérience client, Air Canada prévoit de lancer son
nouveau programme de fidélisation vers le milieu de 2020. Air Canada estime que le nouveau programme lui permettra
de renforcer encore davantage sa relation avec sa clientèle, d’offrir aux participants un programme de récompenses
plus flexible et une expérience client plus homogène sur toute la ligne. Le nouveau programme offrira de nombreuses
occasions de cumul et d’échange de points, un service plus personnalisé ainsi qu’une expérience numérique accrue pour
les clients d’Air Canada.

Système de gestion des passagers


Air Canada a conclu un accord avec Amadeus visant le système intégral de gestion des passagers (« PSS ») de la suite
Altéa, comprenant les solutions de réservations, de gestion des stocks de places et du contrôle des départs. Le nouveau
système de réservations, dont la mise en œuvre est prévue pour fin 2019, permettra à Air Canada d’optimiser ses horaires
en donnant la capacité de gérer plus facilement les stocks de places entre tout point de départ et de destination ainsi
que d’automatiser les nouvelles réservations en cas de perturbations de vols, comme celles causées par les conditions
météorologiques extrêmes. Il soutiendra par ailleurs le réseau international d’Air Canada grâce à un processus davantage
intégré de réservation et de service à la clientèle avec les partenaires Star Alliance et intertransporteurs.

Rapport de gestion | 23
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits et services
Conformément à son engagement de renforcer le lien de confiance avec sa clientèle, Air Canada estime crucial d’investir
dans les produits et services. À cette fin, la Société a conclu des partenariats avec d’importantes marques et continue
d’investir dans les produits de catégorie supérieure en vue d’optimiser l’expérience voyage.
En 2018, Air Canada a lancé le service Signature Air Canada, qui revitalise le produit de Classe affaires, avec fauteuil-lit,
offert sur la plupart des vols internationaux de son exploitation principale, ainsi que sur certaines lignes transcontinentales
choisies. Le service Signature Air Canada offre aux clients admissibles une expérience haut de gamme du début à la fin,
notamment les services prioritaires à l’aéroport comme le Service Concierge, ainsi que le service à bord exclusif en classe
Signature Air Canada.
La classe Signature Air Canada a également été lancée en Amérique du Nord où elle remplace la Classe affaires sur le
service transcontinental. C’est la première fois qu’un produit offert en Amérique du Nord est agencé selon les normes
internationales. La classe Signature Air Canada est offerte sur certaines lignes transcontinentales choisies, notamment
les vols de nuit quotidiens au départ de Los Angeles, de San Francisco et de Vancouver pour Toronto. La classe Signature
Air Canada est également commercialisée sur la desserte Toronto-Honolulu.
Air Canada propose le Service Concierge dans 47 aéroports de par le monde. En 2019, la Société prévoit d’offrir ce service
à Dubaï et à Vienne, en Autriche. Le service d’agents prioritaires est désormais en place dans 10 aéroports canadiens.
Ce service est assuré par des agents spécialisés dans la vente et le service à la clientèle, formés spécifiquement pour
l’enregistrement prioritaire et les salons Feuille d’érable. Il est prévu que ce service sera déployé dans divers aéroports clés
aux États-Unis au cours de 2019.
Tout au long de 2018, Air Canada a également intensifié l’utilisation de son parc de véhicules BMW, dans le cadre du
service de chauffeur assuré à Toronto-Pearson. Fin 2018, Air Canada exploitait un parc de 20 berlines BMW série 7, afin de
faciliter le parcours entre les deux salles d’embarquement, côté piste, à ses clients de marque en correspondance entre un
vol intérieur et un vol international en classe Signature Air Canada. D’ici 2019, Air Canada sera la première société aérienne
en Amérique du Nord à proposer ce service aux clients de Classe affaires, sous réserve de certaines restrictions.
Le 23e salon Feuille d’érable d’Air Canada a été inauguré récemment à Saskatoon. Un nouveau salon Feuille d’érable de
690 m² a également ouvert ses portes dans la toute récente zone d’embarquement à l’aéroport New York LaGuardia,
tandis qu’un autre nouveau salon Feuille d’érable de 330 m² faisait de même à l’aéroport international de St. John’s. Le
salon de l’aéroport LaGuardia et celui de l’aéroport international de St. John’s remplacent les installations actuelles, en vue
d’offrir un service au sol nettement amélioré. En 2019, Air Canada prévoit d’inaugurer un nouveau salon Feuille d’érable à
l’aéroport international de San Francisco, en plus d’entamer un vaste programme de rénovation des installations actuelles
dans ses principales plaques tournantes.
Réputée pour son restaurant à la carte de prestige, la Suite Signature Air Canada à Toronto-Pearson est ouverte à certains
clients de marque voyageant en classe Signature Air Canada. Elle a été inaugurée fin 2017 et a reçu un accueil enthousiaste
de la part des clients tout au long de 2018. L’aménagement éventuel d’une autre Suite Signature Air Canada en 2019, à
l’aéroport international de Vancouver cette fois, est actuellement à l’étude.
Les correspondances fluides aux plaques tournantes d’Air Canada que sont Toronto-Pearson, Vancouver et Montréal-
Trudeau et les améliorations apportées aux installations et processus au soutien de la stratégie d’Air Canada visant
le trafic issu de la sixième liberté de l’air permettent désormais aux voyageurs en provenance du Japon faisant une
correspondance pour une destination intérieure de ne pas devoir récupérer leurs bagages au point de correspondance, à
moins d’indication contraire de la part des douanes. Ce processus de correspondance fluide était déjà offert aux voyageurs
en provenance des États-Unis, de l’Europe ou de l’Australie qui se rendent à un aéroport canadien en passant par l’une de
ces plaques tournantes. D’ici l’été 2019, Air Canada compte avoir intégré l’ensemble des correspondances entre lignes
internationales et lignes intérieures au programme connexe. Au soutien des nouvelles dessertes asiatiques, en 2018,
Air Canada a également élargi le programme de transit applicable aux citoyens de la République populaire de Chine pour y
inclure Montréal-Trudeau, en vue d’offrir à ceux qui remplissent les conditions nécessaires de faire une correspondance à
Montréal pour des vols choisis admissibles sans avoir besoin de visa canadien.
Partant du 787 Dreamliner de Boeing, auquel le 777 de Boeing a emboîté le pas, Air Canada renouvelle progressivement
l’aménagement intérieur de ses gros-porteurs selon le concept de cabine et système de divertissements à bord de nouvelle
génération. Ces appareils ont reçu un accueil enthousiaste de la part des clients. En 2019, Air Canada poursuivra avec la
modernisation de sa flotte d’A330 d’Airbus. La Société a également pris livraison de ses 18 premiers appareils 737 MAX
de Boeing (deux en 2017 et 16 en 2018) et, fin 2019, elle recevra son premier exemplaire du nouvel A220 d’Airbus. Dotés
de cabines et de systèmes de divertissements ultramodernes, ces appareils rajeunissent la flotte d’appareils monocouloirs
d’Air Canada.
Air Canada et Air Canada Rouge ont doté d’une connectivité Wi-Fi un nombre supplémentaire d’appareils et prévoient
que tous en seront dotés d’ici fin 2019. Air Canada a également instauré le service Wi-Fi gratuit avec diffusion en continu
à l’échelle mondiale à titre d’option de récompense pour les membres ayant les statuts Altitude Super Élite 75 ou
Super Élite 100, ce qui fera d’elle la première société aérienne en Amérique du Nord à offrir la connexion Wi-Fi gratuite à
ses voyageurs les plus assidus.

24 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

En 2018, Air Canada a reçu plusieurs prix pour ses produits et services de pointe. À l’occasion des World Airline Awards de
2018 de Skytrax, elle a notamment été désignée meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord et sa Classe affaires
s’est distinguée à titre de meilleure en Amérique du Nord. De plus, dans le cadre d’une évaluation de la qualité intégrant
plus de 1 000 paramètres en vol comme au sol, Skytrax a également confirmé le classement quatre étoiles d’Air Canada,
seul transporteur nord-américain d’envergure internationale à détenir cette cote. À cette occasion, la Société a reçu
d’excellentes notes pour sa classe Signature Air Canada, proposée sur certains marchés transcontinentaux choisis en
Amérique du Nord, les nouveaux sièges de la cabine Classe affaires des appareils 737 MAX de Boeing, le système de
divertissements à la fine pointe de la technologie de la flotte d’appareils de Boeing, ainsi que le service offert en cabine
Économique Privilège. Toutes ces réalisations traduisent les importants investissements dans les produits et services
effectués au cours des dernières années. En outre, la Suite Signature Air Canada a été jugée « parmi les meilleures, sinon
la meilleure, du monde » pour ce qui est de la restauration prévol en Classe affaires.
Le sondage Ipsos Reid 2018 mené en fin de cette même année auprès des voyageurs d’affaires canadiens a permis de
confirmer qu’Air Canada est le transporteur privilégié par 92 % des voyageurs d’affaires assidus. Le sondage national
a mis en lumière qu’Air Canada est le seul transporteur canadien affichant une augmentation, tant dans la préférence
des utilisateurs que dans leur nombre, ces cinq dernières années. De plus, les lecteurs du magazine Business Traveler,
revue prestigieuse pour voyageurs d’affaires assidus, ont élu Air Canada meilleur transporteur aérien international en
Amérique du Nord et meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord pour l’expérience en vol. Ce sondage visant les
voyageurs assidus a notamment révélé ce qui suit :
>> La satisfaction globale quant aux services d’Air Canada continue de s’accroître, contrairement à celle visant
ses concurrents nationaux. Au cours de 2017, le taux de satisfaction a augmenté de six points de pourcentage
à l’égard du service en vol et de quatre points de pourcentage pour ce qui est des services aéroportuaires.
Au cours des cinq dernières années, les meilleurs résultats d’Air Canada étaient attribuables à la satisfaction
quant à l’horaire, au programme de fidélisation, au service clientèle et à la perception de la Société en tant
qu’organisation dynamique.
>> Air Canada est le seul transporteur canadien ayant connu une hausse de son taux de recommandation net
(« TRN ») pour 2018.
>> Au cours de la prochaine année, 96 % des personnes interrogées ont l’intention de choisir Air Canada pour
leurs voyages d’affaires au pays, un taux considérablement plus élevé que celui des autres transporteurs
canadiens.
>> Air Canada est le transporteur privilégié pour les déplacements entre le Canada et les États-Unis dans une
proportion en hausse de 11 points de pourcentage au cours des cinq dernières années.
>> Le nombre de voyages d’affaires à destination de l’Europe, de l’Asie et d’autres destinations internationales,
quant à lui, a connu une progression de cinq points de pourcentage au cours de la dernière année.

4. Évolution de la culture d’entreprise


Au fil de sa transformation de transporteur aérien en entreprise d’excellence dans le service à la clientèle, qui traite
ses employés et ses clients avec soin et avec classe, Air Canada continue de faire évoluer sa culture d’entreprise. En
2018, Air Canada a effectué un nouveau sondage portant sur la mobilisation du personnel qui a permis d’affiner l’analyse
et de mieux cerner les secteurs nécessitant une focalisation supplémentaire. Le taux de réponse ayant été de 30 %,
le sondage a permis de colliger de précieuses données visant à établir le taux de recommandation net de l’employeur
(« TCNe »). Au total, 78 % des employés participant au sondage ont été classés comme « promoteurs » (véritablement
mobilisés) ou « passifs » (plutôt positifs ou facilement susceptibles de devenir des promoteurs moyennant de légères
mesures progressives). Le milieu de travail, le soutien et les occasions d’apprentissage constituaient les principaux
éléments à retenir. Le sondage a également fait ressortir le lien entre les perceptions de la clientèle et les comportements
des employés, tout en fournissant une orientation utile pour l’élaboration des initiatives de 2018 et de 2019.
Air Canada prend régulièrement le pouls de son organisation par des groupes de discussion et Yammer, sa plateforme
de média social interne. Elle interagit également avec ses employés à l’aide des messages hebdomadaires de la direction
et de nombreux canaux de communication, notamment le bulletin quotidien. Plus de 5 000 employés ont pris part aux
rencontres de discussion ouverte tenues dans des hangars à l’échelle de l’entreprise, rencontres au cours desquelles les
dirigeants répondent en toute simplicité aux questions des employés.
Air Canada dote ses gestionnaires d’excellents outils de communication verbale; ses programmes de perfectionnement
de l’encadrement se concentrent sur les habiletés intangibles, notamment l’établissement de liens et de connexions
sincères. En 2019, la Société mettra l’accent sur l’évolution des habiletés intangibles des gestionnaires, élément essentiel
au perfectionnement des compétences en leadership.
La génération Y devrait former 75 % des effectifs d’Air Canada d’ici les 15 prochaines années. Les programmes de
perfectionnement d’Air Canada sont adaptés afin de tenir compte de divers styles d’apprentissage et de mobilisation.
Un conseil des talents, formé de dirigeants travaillant en étroite collaboration avec les Ressources humaines, oriente
maintenant la stratégie de la Société en matière de relève afin de repérer et de préparer les nouveaux leaders, jeunes
comme chevronnés.

Rapport de gestion | 25
RAPPORT ANNUEL 2018

En outre, Air Canada tire déjà parti de l’intelligence artificielle et des entrevues virtuelles afin de rehausser ses pratiques de
recrutement et de veiller à attirer les meilleurs éléments dans le domaine.
L’importance qu’accorde Air Canada à la diversité et à l’inclusion en milieu de travail découle naturellement de la diversité
d’une immense clientèle et constitue un élément clé de sa stratégie de recrutement. En 2019, un comité sur la diversité,
composé de dirigeants, ainsi que divers groupes sectoriels d’employés à l’échelle de l’entreprise détermineront les
programmes et les occasions propices à la promotion de la diversité, notamment une série d’activités d’apprentissage
intitulée « Femmes de l’air », des bourses et des stages visant les groupes sous-représentés, comme les personnes
présentant des déficiences ou des limitations liées au trouble du spectre de l’autisme.
Les réalisations d’Air Canada peuvent se mesurer de plusieurs façons, notamment par les éloges d’organismes externes :
>> Désignée l’un des employeurs les plus favorables à la diversité au Canada par Mediacorp Canada en 2018
>> Désignée l’un des 100 meilleurs employeurs canadiens par Mediacorp Canada en 2019
>> Désignée l’un des meilleurs employeurs de Montréal par Mediacorp Canada en 2019
>> Désignée l’un des employeurs les plus attrayants du Canada par Universum Global en 2018
>> Classée parmi les 50 lieux de travail les plus engagés en Amérique du Nord par Achievers en 2018
>> Désignée l’un des meilleurs employeurs en Amérique du Nord pour l’expérience des candidats
par Talent Board en 2018
>> Classée cinquième parmi les 20 meilleures marques employeurs au Canada par Randstad en 2018

Relations de travail
Depuis 2014, Air Canada a conclu plusieurs conventions collectives de longue durée avec les syndicats représentant
ses effectifs syndiqués. Ces conventions assurent stabilité et flexibilité supplémentaires, en plus de consolider le climat
de partenariat et de collaboration qui préside à la transformation de la Société en champion mondial. Ces conventions
collectives comprennent notamment les suivantes :
>> APAC (pilotes) – En 2014, Air Canada et l’APAC, qui représente les pilotes, ont ratifié une convention collective
d’une durée de dix ans, qui expire le 29 septembre 2024, sous réserve de certaines clauses de renégociation
et mesures de référence durant cette période. En 2017, Air Canada a ratifié les modifications à la convention
collective de longue durée en vigueur avec l’APAC. La version modifiée de la convention de dix ans fournit
davantage de possibilités commerciales ainsi qu’une flexibilité opérationnelle accrue.
>> AIMTA (employés de l’appui technique et de l’entretien, du soutien opérationnel et bagagistes) – En 2016,
Air Canada et l’AIMTA, qui représente les employés de l’appui technique et de l’entretien, du soutien
opérationnel et les bagagistes, ont conclu une nouvelle convention collective d’une durée de dix ans, qui
expire le 31 mars 2026, sous réserve de certaines clauses de renégociation durant cette période.
>> CALDA (régulateurs de vol) – En 2016, Air Canada et la CALDA, qui représente les régulateurs de vol, ont
conclu une nouvelle convention collective, assortie d’une durée de 12 ans expirant le 29 février 2028, sous
réserve de certaines clauses de renégociation durant cette période.
>> SCFP (agents de bord) – En 2015, Air Canada et le SCFP, qui représente les agents de bord, ont conclu une
nouvelle convention collective d’une durée de dix ans, qui expire le 31 mars 2025, sous réserve de certaines
clauses de renégociation durant cette période.
>> Unifor (agents – Ventes et Service clientèle) – En 2015, Air Canada et Unifor, qui représente les agents –
Ventes et Service clientèle, ont conclu une nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans, qui expire
le 28 février 2020.

26 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

5. APERÇU GÉNÉRAL
Sommaire financier de l’exercice 2018
Le texte qui suit est un sommaire des résultats des activités et de la situation financière d’Air Canada pour l’exercice 2018
en regard de l’exercice 2017.
>> Les produits d’exploitation se sont établis à un montant record de 18 065 M$ en 2018, comparativement
à des produits d’exploitation de 16 252 M$ en 2017, en hausse de 1 813 M$ (+11 %). Du fait du relèvement
de 7,1 % de la capacité, les produits passages se sont élevés à un montant sans précédent de 16 223 M$,
en progression de 1 630 M$ (+11,2 %) par rapport à ceux de 2017.
>> Les charges d’exploitation se sont établies à 16 891 M$ en 2018, en regard de charges d’exploitation de
14 881 M$ en 2017, en hausse de 2 010 M$ (+14 %). Les CESMO ont augmenté de 6,0 % en regard de 2017.
Les CESMO ajustées ont crû de 0,3 % comparativement à 2017.
>> Le bénéfice d’exploitation s’est chiffré à 1 174 M$ en 2018 contre un bénéfice d’exploitation de 1 371 M$
en 2017, soit un recul de 197 M$.
>> Le BAIIALA a atteint 2 851 M$ en 2018, contre un BAIIALA de 2 928 M$ en 2017, soit un fléchissement de
77 M$. La Société a annoncé une marge BAIIALA (soit le BAIIALA exprimé en pourcentage des produits
d’exploitation) de 15,8 % pour 2018, contre une marge BAIIALA de 18,0 % en 2017. Les éléments particuliers
sont exclus de tous les calculs du BAIIALA présentés par Air Canada. Se reporter à la rubrique 6 du présent
rapport de gestion pour de plus amples renseignements sur les éléments particuliers.
>> Le bénéfice net s’est établi à 167 M$ en 2018, soit un bénéfice net dilué par action de 0,60 $, contre un
bénéfice net de 2 029 M$, soit un bénéfice net dilué par action de 7,31 $, en 2017. En 2018, Air Canada a
enregistré une perte de change de 317 M$ et une perte à la cession d’actifs de 188 M$. En 2017, Air Canada a
inscrit un recouvrement d’impôt différé de 759 M$ et un profit de change de 120 M$.
>> Le bénéfice net ajusté s’est chiffré à 677 M$ en 2018, soit un bénéfice net ajusté dilué par action de 2,45 $,
contre un bénéfice net ajusté de 1 145 M$, soit un bénéfice net ajusté dilué par action de 4,11 $, en 2017. Se
reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément
d’information à cet égard.
>> La dette nette ajustée se chiffrait à 5 858 M$ au 31 décembre 2018 par rapport à une dette nette ajustée de
6 116 M$ au 31 décembre 2017, soit une baisse de 258 M$. En 2018, l’augmentation du solde de la dette à
long terme et des contrats de location-financement de 533 M$ et la hausse des soldes de contrats de location
simple immobilisés de 112 M$ ont été largement contrebalancées par l’accroissement des soldes de trésorerie,
d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme de 903 M$. La dette nette ajustée est une mesure
financière complémentaire aux PCGR. Se reporter à la rubrique 9.3, Dette nette ajustée, du présent rapport de
gestion pour un complément d’information à cet égard.
>> Le ratio de levier financier (ratio dette nette ajustée-BAIIALA des 12 derniers mois) de la Société s’est établi
à 2,1 au 31 décembre 2018, sans variation par rapport au 31 décembre 2017. Le ratio de levier financier n’est
pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 9.3, Dette nette ajustée du présent
rapport de gestion pour un complément d’information à cet égard.
>> Les flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation se sont établis à 2 695 M$ en 2018 en regard
de flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation de 2 738 M$ en 2017. En 2018, les flux de
trésorerie disponibles se sont établis à 791 M$, en baisse de 265 M$ par rapport à ceux de 2017, niveau qui
dépasse la fourchette de l’ordre de 500 M$ à 600 M$ que prévoyait Air Canada dans son communiqué du
31 octobre 2018. Ce résultat supérieur aux projections en ce qui a trait aux flux de trésorerie disponibles
s’explique par le fléchissement des dépenses d’investissement en regard des prévisions, conjugué à la
performance supérieure aux prévisions du fonds de roulement aussi bien que du bénéfice d’exploitation

Rapport de gestion | 27
RAPPORT ANNUEL 2018

attendu. Se reporter à la rubrique 9.5, Flux de trésorerie consolidés, du présent rapport de gestion pour un
complément d’information à cet égard.
>> Le rendement du capital investi pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2018 s’est établi à
12,6 %, résultat qui correspond à la fourchette d’environ 12 % que prévoyait Air Canada dans son
communiqué du 31 octobre 2018, contre un rendement du capital investi de 15,3 % pour la période de
12 mois close le 31 décembre 2017. La baisse du rendement du capital investi en regard de celui de 2017
s’explique surtout par le recul du bénéfice net ajusté, la hausse de la moyenne des capitaux propres
attribuables aux actionnaires déduction faite de la trésorerie excédentaire et l’accroissement des coûts
de location avions en glissement annuel.

Sommaire financier du quatrième trimestre de 2018


Le texte qui suit est un sommaire des résultats des activités d’Air Canada pour le quatrième trimestre de 2018 en regard
du quatrième trimestre de 2017.
>> Les produits d’exploitation se sont établis à un montant record de 4 246 M$ au quatrième trimestre de 2018,
comparativement à des produits d’exploitation de 3 820 M$ au quatrième trimestre de 2017, en hausse
de 426 M$ (+11 %). Du fait du relèvement de 5,8 % de la capacité, les produits passages se sont élevés
au chiffre sans précédent de 3 795 M$, en hausse de 386 M$ (+11,3 %) par rapport à ceux du quatrième
trimestre de 2017.
>> Les charges d’exploitation se sont chiffrées à 4 124 M$ au quatrième trimestre de 2018 en regard de charges
d’exploitation de 3 687 M$ au quatrième trimestre de 2017, en hausse de 437 M$ (+12 %). Les CESMO ont
crû de 5,7 % par rapport au quatrième trimestre de 2017. Les CESMO ajustées ont augmenté de 0,5 %
par rapport au quatrième trimestre de 2017, soit un résultat supérieur à la fourchette de l’ordre de 1,5 % à
2,5 % que prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018. La performance supérieure aux
prévisions d’Air Canada au chapitre des CESMO ajustées est largement attribuable à la baisse de la charge de
maintenance avions, qui s’explique surtout par l’ajustement annuel favorable relativement aux modalités de
restitution d’appareils ainsi que le calendrier de certaines activités d’entretien moteur.
>> Le bénéfice d’exploitation s’est chiffré à 122 M$ au quatrième trimestre de 2018 contre un bénéfice
d’exploitation de 133 M$ au quatrième trimestre de 2017, soit une baisse de 11 M$.
>> Le BAIIALA a atteint le montant record de 543 M$ au quatrième trimestre de 2018, en regard du record
précédent de 521 M$ au quatrième trimestre de 2017, soit une hausse de 22 M$. La Société a annoncé une
marge BAIIALA de 12,8 % pour le quatrième trimestre de 2018, contre une marge BAIIALA de 13,6 % au
quatrième trimestre de 2017.
>> La perte nette s’est établie à 231 M$ au quatrième trimestre de 2018, soit une perte nette diluée par action de
0,85 $, contre un bénéfice net de 8 M$, soit un bénéfice net dilué par action de 0,02 $, au quatrième trimestre
de 2017.
>> Le bénéfice net ajusté s’est chiffré à 54 M$ au quatrième trimestre de 2018, soit un bénéfice net ajusté dilué
par action de 0,20 $, contre un bénéfice net ajusté de 60 M$, soit un bénéfice net ajusté dilué par action de
0,22 $, au quatrième trimestre de 2017.
>> Les flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation se sont établis à 360 M$ au quatrième trimestre de
2018 en regard de flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation de 389 M$ au quatrième trimestre
de 2017. Les flux de trésorerie disponibles de 141 M$ au quatrième trimestre de 2018 représentaient une
amélioration de 184 M$ par rapport au quatrième trimestre de 2017.

28 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

6. RÉSULTATS DES ACTIVITÉS –


Comparaison des exercices 2018 et 2017
Le tableau et l’analyse ci-après comparent les résultats d’Air Canada pour les exercices 2018 et 2017.

Exercices
(en millions de dollars canadiens,
sauf les montants par action) 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Produits d’exploitation
Passages 16 223 $ 14 593 $ 1 630 $ 11
Fret 803 708 95 13
Autres 1 039 951 88 9
Total des produits 18 065 16 252 1 813 11
Charges d’exploitation
Carburant aviation 3 969 2 927 1 042 36
Charges liées aux transporteurs régionaux
Carburant aviation 531 412 119 29
Autres 2 311 2 205 106 5
Salaires et charges sociales 2 873 2 671 202 8
Redevances aéroportuaires et de navigation 964 905 59 7
Maintenance avions 1 003 938 65 7
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 1 080 956 124 13
Frais de vente et de distribution 807 770 37 5
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 602 538 64 12
Location avions 518 503 15 3
Restauration et services à bord 433 383 50 13
Communications et technologies de l’information 294 254 40 16
Éléments particuliers - 30 (30) (100)
Autres 1 506 1 389 117 8
Total des charges d’exploitation 16 891 14 881 2 010 14
Bénéfice d’exploitation 1 174 1 371 (197)
Produits (charges) autres que d’exploitation
Profit (perte) de change (317) 120 (437)
Produits d’intérêts 108 60 48
Charges d’intérêts (331) (311) (20)
Intérêts incorporés 35 36 (1)
Coût financier net au titre des avantages du personnel (50) (65) 15
Profit (perte) sur instruments financiers comptabilisés
(1) 23 (24)
à la juste valeur
Profit à la cession-bail d’actifs - 52 (52)
Profit aux modifications et règlements de dettes 9 21 (12)
Perte à la cession d’actifs (188) - (188)
Autres (34) (21) (13)
Total des charges autres que d’exploitation (769) (85) (684)
Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 1 286 (881)
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat (238) 743 (981)
Bénéfice net 167 $ 2 029 $ (1 862) $
Résultat par action – dilué 0,60 $ 7,31 $ (6,71) $
BAIIALA2) 2 851 $ 2 928 $ (77) $
Résultat avant impôts ajusté2) 952 $ 1 165 $ (213) $
Bénéfice net ajusté2) 677 $ 1 145 $ (468) $
Résultat ajusté par action – dilué2) 2,45 $ 4,11 $ (1,66) $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Le BAIIALA, le résultat avant impôts ajusté, le bénéfice net ajusté et le résultat ajusté par action – dilué ne sont pas des mesures financières
reconnues par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément
d’information à cet égard.

Rapport de gestion | 29
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages réseau


Par suite de l’adoption d’IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018,
certains frais liés aux passages et au fret ont été reclassés des produits autres aux produits passages et produits fret au compte consolidé de
résultat d’Air Canada, avec retraitement des chiffres de 2017. Ce reclassement n’a aucune répercussion sur le total des produits d’exploitation.
Parallèlement à ce changement dans la présentation, Air Canada a révisé sa méthode de calcul du rendement unitaire et des PPSMO. Ces mesures
se fondent désormais sur le total des produits passages, les chiffres de 2017 ayant été retraités selon la même méthode.
En 2018, les produits passages réseau se sont élevés à 16 223 M$, en hausse de 1 630 M$ (+11,2 %) par rapport à 2017, du fait de l’amplification de
8,5 % du trafic et de l’amélioration de 2,5 % du rendement unitaire. En données ajustées en fonction de la longueur d’étape, le rendement unitaire
s’est accru de 3,7 % par rapport à 2017. Les produits tirés de la cabine Classe affaires pour l’ensemble du réseau ont crû de 376 M$ (+13,2 %) par
rapport à 2017 en raison de la hausse de 9,4 % du trafic et de l’accroissement de 3,5 % du rendement unitaire.
Le tableau ci-après présente les produits passages par région pour 2018 et 2017.

(en millions de dollars canadiens) Exercices


Produits passages 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Lignes intérieures 4 894 $ 4 637 $ 257 $ 5,5
Lignes transfrontalières 3 504 3 195 309 9,7
Lignes transatlantiques 4 237 3 539 698 19,7
Lignes transpacifiques 2 430 2 195 235 10,7
Autres 1 158 1 027 131 12,7
Réseau 16 223 $ 14 593 $ 1 630 $ 11,2
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018 et a retraité
les chiffres de 2017.

Le tableau ci-dessous présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour 2018, par rapport à 2017, en ce qui concerne les
produits passages et les autres statistiques d’exploitation.

2018 Produits Capacité Trafic Coefficient Rendement PPSMO


par rapport passages (SMO) (PMP) d’occupation unitaire
à 20171) Variation (en %) Variation (en %) Variation (en %) Variation (en pt) Variation (en %) Variation (en %)
Lignes intérieures 5,5 3,2 2,7 (0,4) 2,7 2,3
Lignes transfrontalières 9,7 6,9 7,1 0,1 2,4 2,6
Lignes transatlantiques 19,7 10,4 14,7 3,1 4,4 8,4
Lignes transpacifiques 10,7 4,0 5,7 1,4 4,7 6,4
Autres 12,7 14,7 12,8 (1,4) - (1,7)
Réseau 11,2 7,1 8,5 1,0 2,5 3,8
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018 et a retraité
les chiffres de 2017 comme le montre le tableau ci-dessus.

La variation des produits passages réseau en 2018 par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> La progression de 8,5 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic pour l’ensemble des marchés, notamment les gains liés
aux cabines Classe affaires et Économique Privilège. Conformément à l’objectif de la Société d’accroître le trafic de correspondance
mondial entre lignes internationales par le truchement de ses principales plaques tournantes au Canada (sixième liberté de l’air), la
croissance du trafic en 2018 rendait compte de la progression du trafic de correspondance pour des destinations internationales via le
Canada.
>> La hausse de 2,5 % du rendement unitaire pour l’ensemble du réseau, qui correspond aux facteurs suivants :
−− la majoration des tarifs et des suppléments des transporteurs, la croissance du trafic local haute contribution et l’amélioration de
la composition tarifaire globale;
−− la proportion accrue de passagers haute contribution de la cabine Classe affaires et de la cabine Économique Privilège;
−− l’accroissement des produits accessoires, notamment au moyen des produits tirés des frais de bagages, des frais liés à la
présélection de places et aux places Préférence ainsi que des frais de surclassement payés à l’aéroport;
−− l’instauration d’une gamme accrue de produits tarifaires sur les lignes intérieures, les lignes transfrontalières et les lignes
transatlantiques, qui a stimulé la croissance des produits accessoires et amélioré la composition tarifaire.
Ces facteurs ont été en partie contrebalancés par l’accroissement de 2,1 % de la longueur d’étape moyenne, du fait de l’expansion des
vols long-courrier à l’échelle internationale, qui a eu pour effet de comprimer de 1,2 point de pourcentage le rendement pour l’ensemble
du réseau.

30 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages intérieurs


En 2018, les produits passages intérieurs se sont chiffrés à 4 894 M$, en hausse de 257 M$ (+5,5 %) par rapport à 2017.
La variation des produits passages intérieurs par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> La croissance de 2,7 % du trafic qui traduit la progression du trafic sur l’ensemble des principaux services
intérieurs, ainsi que le trafic de correspondance supplémentaire au Canada pour des destinations
internationales. L’augmentation du trafic en 2018 tenait compte également des gains liés à la cabine Classe
affaires.
>> La progression de 2,7 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement sur
l’ensemble des principaux services intérieurs. L’amélioration globale du rendement unitaire en regard de 2017
rend compte des gains liés à la cabine Classe affaires ainsi que de l’incidence de nouvelles catégories tarifaires
sur les lignes intérieures qui a stimulé la croissance des produits accessoires, notamment les frais de bagages,
en plus d’améliorer la composition tarifaire.

Produits passages transfrontaliers


En 2018, les produits passages transfrontaliers se sont établis à 3 504 M$, en hausse de 309 M$ (+9,7 %) par rapport
à 2017.
La variation des produits passages transfrontaliers par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> L’augmentation de 7,1 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic sur l’ensemble des principales
lignes transfrontalières. La hausse du trafic en 2018 traduit la forte demande passagers entre le Canada
et les États-Unis, les gains liés à la cabine Classe affaires ainsi que l’amplification des flux de passagers en
correspondance entre lignes internationales en provenance des États-Unis.
>> La progression de 2,4 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement unitaire
sur l’ensemble des principaux services transfrontaliers, à l’exception des liaisons court-courrier avec les
États-Unis. Le lancement de nouvelles catégories tarifaires sur les services transfrontaliers (Canada–
États-Unis), qui a stimulé la croissance des produits accessoires et amélioré la composition tarifaire,
a contribué à la progression du rendement unitaire global en glissement annuel. L’augmentation a été
contrebalancée par l’incidence défavorable du change de 13 M$.

Produits passages transatlantiques


En 2018, les produits passages transatlantiques se sont établis à 4 237 M$, en hausse de 698 M$ (+19,7 %) par rapport
à 2017.
La variation des produits passages transatlantiques par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> L’amplification de 14,7 % du trafic, du fait de la croissance du trafic sur l’ensemble des principaux marchés
transatlantiques, notamment des gains à l’échelle de toutes les cabines. La croissance de 10,4 % de la capacité
en glissement annuel est principalement attribuable aux nouveaux services lancés au départ de Vancouver
à destination de la France et de la Suisse, au départ de Toronto à destination de l’Irlande, du Portugal, de la
Roumanie et de la Croatie, ainsi qu’au départ de Montréal à destination de l’Irlande, de la Roumanie et du
Portugal, outre l’accroissement des fréquences sur les lignes existantes.
>> La progression de 4,4 % du rendement unitaire, qui traduit les améliorations sur l’ensemble des principales
lignes transatlantiques, notamment la hausse des suppléments des transporteurs en glissement annuel, outre
l’incidence favorable du change de 20 M$. Le lancement d’une nouvelle catégorie tarifaire sur les services
transatlantiques, qui a stimulé la croissance des produits accessoires, notamment les frais de bagages, et
amélioré la composition tarifaire, a également contribué à l’essor du rendement unitaire global en glissement
annuel. La progression du rendement unitaire a été atténuée par l’accroissement de 1,5 % de la longueur
d’étape moyenne, qui a comprimé le rendement des lignes transatlantiques de 0,9 point de pourcentage.

Rapport de gestion | 31
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages transpacifiques


En 2018, les produits passages transpacifiques se sont établis à 2 430 M$, en hausse de 235 M$ (+10,7 %) par
rapport à 2017.
La variation des produits passages transpacifiques par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> L’amplification de 5,7 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic sur l’ensemble des principales
lignes transpacifiques, à l’exception des dessertes de Hong Kong et du Japon, où la capacité a été comprimée
d’un exercice à l’autre. La croissance du trafic tenait compte de gains liés aux cabines Classe affaires et
Économique Privilège.
>> La progression de 4,7 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement unitaire sur
l’ensemble des principales lignes transpacifiques, à l’exception des dessertes de l’Australie où le rendement
unitaire a été légèrement inférieur à celui de 2017. La progression du rendement unitaire d’un exercice à
l’autre tenait compte de gains liés aux cabines Classe affaires et Économique Privilège. Le fléchissement du
rendement unitaire dans le cas des dessertes de l’Australie traduit l’accroissement de la capacité à l’échelle du
secteur en regard de 2017. La progression globale du rendement unitaire des lignes transpacifiques par rapport
à 2017 rendait compte de la hausse des suppléments des transporteurs en glissement annuel, en particulier
au Japon et en Corée, où les suppléments sont réglementés.

Autres produits passages


En 2018, les produits passages tirés des « autres lignes » (services au départ et à destination des Antilles, du Mexique, de
l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud) se sont établis à 1 158 M$, en hausse de 131 M$ (+12,7 %) par rapport à 2017.
La variation des autres produits passages par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> L’augmentation de 12,8 % du trafic, qui traduit la croissance du trafic sur les dessertes de l’Amérique du Sud
et des destinations soleil classiques. L’amplification du trafic en 2018 incluait des gains à l’échelle de toutes
les cabines.
>> Le rendement unitaire n’a pas varié en regard de 2017 étant donné que la hausse du rendement unitaire
des services pour les Antilles a été contrebalancée par le fléchissement du rendement unitaire des lignes
pour l’Amérique du Sud et le Mexique. Le recul du rendement unitaire des lignes pour l’Amérique du Sud est
imputable surtout à la hausse sensible de la longueur d’étape moyenne, en raison du retrait du trajet court-
courrier entre Santiago et Buenos Aires, puisque Air Canada dessert désormais les deux marchés au moyen de
vols sans escale. La baisse du rendement unitaire des services pour le Mexique est essentiellement imputable
à la concurrence au chapitre de la tarification du fait du relèvement de la capacité à l’échelle du secteur.
L’augmentation de 4,1 % de la longueur d’étape moyenne a comprimé le rendement unitaire des autres lignes
de 2,3 points de pourcentage. En données ajustées en fonction de la longueur d’étape, le rendement global
des autres lignes a crû de 2,3 % par rapport à 2017.

Produits fret
En 2018, les produits de 803 M$ tirés du transport de fret ont progressé de 95 M$ (+13,6 %) par rapport à 2017, en raison
de la hausse de 8,1 % du rendement unitaire et de l’amplification de 5,1 % du trafic. En 2018, le marché transatlantique et
le marché transpacifique ont affiché une performance particulièrement solide.
Le tableau ci-après présente les produits fret par région pour les exercices 2018 et 2017.

Produits fret Exercices


(en millions de dollars canadiens) 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Lignes intérieures 95 $ 84 $ 11 $ 14,0
Lignes transfrontalières 43 39 4 11,5
Lignes transatlantiques 278 245 33 13,7
Lignes transpacifiques 325 280 45 16,0
Autres 62 60 2 2,6
Réseau 803 $ 708 $ 95 $ 13,6
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.

32 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Autres produits
En 2018, les autres produits se sont chiffrés à 1 039 M$, en hausse de 88 M$ (+9 %) par rapport à 2017, du fait en grande
partie de l’augmentation des produits tirés de la portion terrestre des forfaits de Vacances Air Canada, laquelle est
attribuable à l’amplification des volumes passagers et à la majoration tarifaire des forfaits terrestres en regard de 2017,
outre l’accroissement des frais liés aux passagers et à la société aérienne.

CESMO et CESMO ajustées


En 2018, les CESMO ont crû de 6,0 % et les CESMO ajustées ont progressé de 0,3 % en regard de 2017.
Le tableau ci-après compare les CESMO et les CESMO ajustées d’Air Canada pour l’exercice 2018 et l’exercice 2017.

Exercices
2018 2017 (1) Variation Variation
(en cents par SMO) (en cents) (en %)
Carburant aviation 3,58 ¢ 2,83 ¢ 0,75 ¢ 26,6
Charges liées aux transporteurs régionaux
Carburant aviation 0,48 0,40 0,08 20,4
Autres 2,08 2,13 (0,05) (2,2)
Salaires 1,96 1,99 (0,03) (1,4)
Charges sociales 0,63 0,59 0,04 6,4
Redevances aéroportuaires et de navigation 0,87 0,87 - (0,6)
Maintenance avions 0,90 0,91 (0,01) (0,3)
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 0,97 0,92 0,05 5,4
Frais de vente et de distribution 0,73 0,74 (0,01) (2,2)
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 0,54 0,52 0,02 4,4
Location avions 0,47 0,49 (0,02) (3,8)
Restauration et services à bord 0,39 0,37 0,02 5,5
Communications et technologies de l’information 0,27 0,25 0,02 7,9
Éléments particuliers - 0,03 (0,03) (100,0)
Autres 1,37 1,34 0,03 1,3
CESMO 15,24 ¢ 14,38 ¢ 0,86 ¢ 6,0
Retrancher :
Charge de carburant aviation2), coûts liés à la portion terrestre
(4,61) (3,78) (0,83) 21,9
des forfaits de Vacances Air Canada et éléments particuliers
CESMO ajustées3) 10,63 ¢ 10,60 ¢ 0,03 ¢ 0,3
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Comprend la charge de carburant aviation liée aux activités des transporteurs régionaux.
3) Les CESMO ajustées ne sont pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du
présent rapport de gestion pour un complément d’information à cet égard.

Charges d’exploitation
En 2018, en raison du relèvement de 7,1 % de la capacité, les charges d’exploitation se sont établies à 16 891 M$, en hausse
de 2 010 M$ (+14 %) par rapport à 2017.
La variation des charges d’exploitation en glissement annuel s’explique par les principaux facteurs décrits ci-après.

Rapport de gestion | 33
RAPPORT ANNUEL 2018

Charge de carburant aviation


En 2018, la charge de carburant aviation (notamment la charge de carburant liée aux activités des transporteurs
régionaux) s’est établie à 4 500 M$, en hausse de 1 161 M$ (+35 %) par rapport à 2017, hausse qui s’explique par les
facteurs suivants :
>> l’augmentation du cours du carburant aviation (compte non tenu de l’incidence du change), responsable d’un
accroissement de 918 M$;
>> la hausse du volume de litres de carburant consommé, responsable d’un accroissement de 165 M$;
>> l’incidence défavorable du change de 44 M$;
>> les pertes/charges de couverture liées au carburant de 36 M$ en 2018 en regard de pertes/charges de
couverture liées au carburant de 2 M$ en 2017, soit une hausse de 34 M$.

Charges liées aux transporteurs régionaux


En 2018, les charges liées aux transporteurs régionaux se sont chiffrées à 2 842 M$, en hausse de 225 M$ (+9 %) par
rapport à 2017. Cette augmentation est le fait, en grande partie, de la hausse de la charge de carburant aviation en
glissement annuel, ainsi que de l’accroissement des frais d’achat de capacité, imputable à l’amplification du volume des
activités d’entretien moteur par rapport à 2017, outre la majoration des tarifs des CAC et l’incidence de l’intensification
des activités aériennes.
Le tableau qui suit présente la ventilation des charges liées aux transporteurs régionaux pour l’exercice 2018 et
l’exercice 2017 :

Exercices
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Frais d’achat de capacité 1 333 $ 1 267 $ 66 $ 5
Carburant aviation 531 412 119 29
Redevances aéroportuaires et de navigation 296 293 3 1
Frais de vente et de distribution 153 146 7 5
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 38 28 10 36
Location avions 41 40 1 3
Autres 450 431 19 4
Total des charges liées aux transporteurs régionaux 2 842 $ 2 617 $ 225 $ 9

Salaires et charges sociales


Les salaires totalisent 2 174 M$ en 2018, en hausse de 115 M$ (+6 %) par rapport à 2017. Cette augmentation traduit
principalement la croissance du nombre d’employés équivalents temps plein (« ETP ») au soutien essentiellement du
relèvement de la capacité de la Société et de sa stratégie d’expansion internationale.
Les charges sociales se sont chiffrées à 699 M$ en 2018, en hausse de 87 M$ (+14 %) par rapport à 2017, soit une
hausse par rapport à l’augmentation de 75 M$ que prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018.
L’accroissement des charges sociales en regard de 2017 est surtout imputable au niveau accru d’effectif en ETP et à
l’incidence de la baisse des taux d’actualisation, ce qui a accru le coût des services rendus au cours de l’exercice des
régimes de retraite à prestations déterminées.

Redevances aéroportuaires et de navigation


En 2018, les redevances aéroportuaires et de navigation se sont chiffrées à 964 M$, en hausse de 59 M$ (+7 %) par
rapport à 2017, du fait surtout de l’affectation accrue de gros-porteurs et de l’accroissement des activités aériennes
internationales. En outre, en 2017, Air Canada a reçu un remboursement unique de 15 M$ de la part de Nav Canada alors
qu’elle n’a reçu aucun remboursement analogue en 2018. L’augmentation a été contrebalancée par l’incidence favorable
des modalités d’une entente avec l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, entente qui permet à Air Canada d’accroître
sa part des passagers en correspondance entre lignes internationales à Toronto-Pearson de façon plus rentable, ainsi que
par la réduction de 3,9 % du tarif de Nav Canada avec prise d’effet le 1er septembre 2017.

34 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Charge de maintenance avions


En 2018, la charge de maintenance avions s’est chiffrée à 1 003 M$, en hausse de 65 M$ (+7 %) par rapport à 2017, soit
une amélioration de 95 M$ par rapport à ce que prévoyait Air Canada dans son communiqué du 31 octobre 2018. Ce
résultat plus favorable que les prévisions tient surtout à un ajustement annuel lié aux modalités au titre de la maintenance
à la restitution d’appareils et au calendrier des activités d’entretien moteur. La hausse de la charge de maintenance avions
en regard de 2017 s’expliquait principalement par l’accroissement des activités d’entretien moteur et composants et
l’incidence de l’intégration d’appareils 787 de Boeing supplémentaires au parc aérien en 2018, appareils dont les moteurs
font l’objet d’une facturation contractuelle selon les heures de vol. Ces augmentations ont été largement compensées
par l’effet de l’accroissement des contrats de location avions faisant l’objet d’une prolongation en 2018 et des modalités
plus favorables au titre de la restitution d’appareils relatives aux prolongations de contrats de location. Les hausses ont
également été contrebalancées par l’incidence de l’appréciation du dollar canadien sur la charge de maintenance libellée
en dollars américains.
Le tableau ci-après présente la ventilation des principaux éléments de la charge de maintenance avions pour l’exercice
2018 et l’exercice 2017 :

Exercices
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Entretien du matériel 923 $ 824 $ 99 $ 12
Provision liée à la maintenance1) 51 100 (49) (49)
Autres 29 14 15 107
Total de la charge de maintenance avions 1 003 $ 938 $ 65 $ 7
1) La provision liée à la maintenance a trait aux modalités de restitution prévues dans les contrats de location avions, qui font l’objet d’une
comptabilisation sur la durée du contrat de location.

Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur


En 2018, la dotation aux amortissements et aux pertes de valeur s’est chiffrée à 1 080 M$, en hausse de 124 M$
(+13 %) par rapport à 2017, ce chiffre qui correspond à la prévision de 125 M$ d’Air Canada dans son communiqué du
31 octobre 2018. La hausse de la dotation aux amortissements et aux pertes de valeur par rapport à 2017 est en grande
partie le fait de l’intégration d’appareils 787 et 737 MAX de Boeing au parc aérien principal. Cette hausse a été atténuée
par la cession-bail par Air Canada de 25 appareils E190 d’Embraer en août 2018.

Frais de vente et de distribution


En 2018, les frais de vente et de distribution se sont chiffrés à 807 M$, en hausse de 37 M$ (+5 %) par rapport à 2017,
en raison surtout de l’augmentation des produits passages. La hausse a été en partie contrebalancée par l’incidence
favorable des nouveaux programmes de commissions instaurés en Amérique du Nord en avril 2018 et l’accroissement des
réservations directes en regard de 2017.

Coûts liés à la portion terrestre des forfaits


En 2018, les coûts liés à la portion terrestre des forfaits de Vacances Air Canada se sont chiffrés à 602 M$, en hausse de
64 M$ (+12 %) par rapport à 2017, du fait principalement de l’amplification des volumes passagers et de l’accroissement
des coûts de la portion terrestre de forfaits (compte non tenu de l’effet du change) en raison surtout de la modification de
l’éventail de produits modifié, facteurs contrebalancés par l’incidence favorable du change.

Coûts de location avions


En 2018, les coûts de location avions se sont élevés à 518 M$, en hausse de 15 M$ (+3 %) par rapport à 2017, en raison
essentiellement de l’incidence du nombre accru d’avions loués, notamment 25 appareils E190 d’Embraer ayant fait
l’objet d’une cession-bail par Air Canada en août 2018, facteur atténué par l’effet de la baisse des tarifs dans le cadre du
renouvellement de certains contrats de location.

Rapport de gestion | 35
RAPPORT ANNUEL 2018

Éléments particuliers
Au premier trimestre de 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau
par suite d’une décision de la Commission européenne relative aux enquêtes sur le fret. Air Canada a acquitté l’amende
au deuxième trimestre de 2017. La Société a porté la décision en appel. Bien qu’elle ne puisse prédire avec certitude l’issue
de cet appel ou de toute procédure connexe, Air Canada estime que sa contestation de la décision de la Commission
européenne est fondée. Se reporter à la section « Litiges en cours » à la rubrique 18, Facteurs de risque, du présent rapport
de gestion pour un complément d’information.

Autres charges
En 2018, les autres charges se sont chiffrées à 1 506 M$, en hausse de 117 M$ (+8 %) par rapport à 2017, du fait
essentiellement du relèvement de la capacité et de la stratégie d’expansion internationale d’Air Canada, outre
l’accroissement des frais liés au service à la clientèle imputable en partie à l’incidence des perturbations opérationnelles
causées par des conditions météorologiques extrêmes, en particulier au premier semestre de 2018. Les autres charges du
premier trimestre de 2018 tenaient également compte des frais de 26 M$ liés aux nouveaux uniformes.
Le tableau ci-après fournit une ventilation des principaux éléments compris dans les autres charges pour l’exercice 2018
et l’exercice 2017 :

Exercices
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Services d’escale 327 $ 296 $ 31 $ 10
Frais d’équipages 212 197 15 8
Location et entretien d’immeubles 176 167 9 5
Frais et services divers 173 164 9 5
Autres frais résiduels 618 565 53 9
Total des autres charges 1 506 $ 1 389 $ 117 $ 8

Produits (charges) autres que d’exploitation


Les charges autres que d’exploitation se sont chiffrées à 769 M$ en 2018, en regard de charges autres que d’exploitation de
85 M$ en 2017.
La variation des charges autres que d’exploitation par rapport à 2017 s’explique notamment par les facteurs suivants :
>> La perte de change s’est chiffrée à 317 M$ en 2018, contre un profit de change de 120 M$ en 2017.
Pour 1 $ US, le cours du change de clôture le 31 décembre 2018 était de 1,3637 $ CA, tandis qu’il était
de 1,2571 $ CA le 31 décembre 2017. La perte de change liée à la dette à long terme libellée en dollars
américains de 501 M$ a été neutralisée en partie par le profit de change à l’égard des dérivés de change, qui
s’est chiffré à 245 M$.
>> En 2017, Air Canada a inscrit un profit de 52 M$ à la cession-bail de quatre appareils 787-9 de Boeing, alors
qu’aucun profit analogue n’a été inscrit en 2018.
>> En 2018, Air Canada a comptabilisé un profit aux modifications de dettes de 9 M$, qui tenait compte d’un
profit de 11 M$ relatif à la refixation de prix de sa facilité de billets garantis prioritaires de 1,2 G$ US en regard
d’un profit aux modifications de dettes de 27 M$ en 2017, également lié à la refixation de prix de sa facilité de
billets garantis prioritaires.
>> En 2018, Air Canada a inscrit une perte à la cession d’actifs de 188 M$ relativement à la vente de 25 appareils
E190 d’Embraer, alors qu’aucune perte analogue n’a été comptabilisée en 2017. Air Canada a réalisé un produit
net de 293 M$ tiré de la vente de ces appareils en 2018.

36 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

7. RÉSULTATS DES ACTIVITÉS – Comparaison des quatrièmes


trimestres de 2018 et de 2017
Le tableau et l’analyse ci-après comparent les résultats d’Air Canada pour les quatrièmes trimestres de 2018 et de 2017.

Quatrièmes trimestres
(en millions de dollars canadiens,
sauf les montants par action) 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Produits d’exploitation
Passages 3 795 $ 3 409 $ 386 $ 11
Fret 217 198 19 10
Autres 234 213 21 10
Total des produits 4 246 3 820 426 11
Charges d’exploitation
Carburant aviation 958 735 223 30
Charges liées aux transporteurs régionaux
Carburant aviation 133 112 21 19
Autres 575 563 12 2
Salaires et charges sociales 719 674 45 7
Redevances aéroportuaires et de navigation 225 201 24 12
Maintenance avions 250 243 7 3
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 267 245 22 9
Frais de vente et de distribution 182 169 13 8
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 126 106 20 19
Location avions 133 126 7 6
Restauration et services à bord 104 89 15 17
Communications et technologies de l’information 69 62 7 11
Autres 383 362 21 6
Total des charges d’exploitation 4 124 3 687 437 12
Bénéfice d’exploitation 122 133 (11)
Produits (charges) autres que d’exploitation
Perte de change (269) (62) (207)
Produits d’intérêts 32 18 14
Charges d’intérêts (84) (79) (5)
Intérêts incorporés 8 9 (1)
Coût financier net au titre des avantages du personnel (12) (18) 6
Perte sur instruments financiers comptabilisés à la juste valeur (3) (1) (2)
Profit aux modifications et règlements de dettes - 24 (24)
Autres (10) (4) (6)
Total des charges autres que d’exploitation (338) (113) (225)
Bénéfice (perte) avant impôts sur le résultat (216) 20 (236)
Recouvrement (charge) d’impôts sur le résultat (15) (12) (3)
Bénéfice net (231) $ 8$ (239) $
Résultat net par action – dilué (0,85) $ 0,02 $ (0,87) $
BAIIALA2) 543 $ 521 $ 22 $
Résultat avant impôts ajusté2) 68 $ 77 $ (9) $
Bénéfice net ajusté2) 54 $ 60 $ (6) $
Résultat ajusté par action – dilué2) 0,20 $ 0,22 $ (0,02) $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Le BAIIALA, le résultat avant impôts ajusté, le bénéfice net ajusté et le résultat ajusté par action – dilué ne sont pas des mesures financières
reconnues par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément
d’information à cet égard.

Rapport de gestion | 37
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages réseau


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages réseau se sont élevés à 3 795 M$, en hausse de 386 M$ (+11,3 %)
par rapport au quatrième trimestre de 2017, du fait de l’amplification de 7,2 % du trafic et de l’amélioration de 3,8 % du
rendement unitaire. En données ajustées en fonction de la longueur d’étape, le rendement unitaire s’est accru de 4,5 %
par rapport au quatrième trimestre de 2017. Les produits tirés de la cabine Classe affaires pour l’ensemble du réseau ont
crû de 92 M$ (+12,5 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017 en raison de la hausse de 9,3 % du trafic, ainsi que de
l’augmentation de 2,9 % du rendement unitaire.
Le tableau ci-après présente les produits passages par région pour les quatrièmes trimestres de 2018 et de 2017.

(en millions de dollars canadiens) Quatrièmes trimestres


Produits passages réseau 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Lignes intérieures 1 216 $ 1 151 $ 65 $ 5,6
Lignes transfrontalières 846 746 100 13,4
Lignes transatlantiques 899 763 136 18,0
Lignes transpacifiques 550 501 49 9,7
Autres 284 248 36 14,5
Réseau 3 795 $ 3 409 $ 386 $ 11,3
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.

Le tableau ci-dessous présente les variations en pourcentage et en glissement annuel par région pour le quatrième
trimestre de 2018, par rapport au quatrième trimestre de 2017, en ce qui concerne les produits passages et les autres
statistiques d’exploitation.

Produits Capacité Trafic (PMP) Coefficient Rendement PPSMO


Quatrième passages (SMO) d’occupation unitaire
trimestre 2018
par rapport Variation Variation Variation Variation Variation Variation
au quatrième (en %) (en %) (en %) (en pt) (en %) (en %)
trimestre 20171)
Lignes intérieures 5,6 1,5 1,7 0,2 3,9 4,1
Lignes transfrontalières 13,4 9,7 9,6 (0,1) 3,5 3,4
Lignes transatlantiques 18,0 9,5 14,5 3,5 3,0 7,7
Lignes transpacifiques 9,7 (0,8) 0,3 0,9 9,3 10,6
Autres 14,5 15,2 14,0 (0,9) 0,5 (0,6)
Réseau 11,3 5,8 7,2 1,1 3,8 5,2
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017, comme le montre le tableau ci-dessus.

38 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation à l’échelle du réseau.

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Réseau T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 11,4 11,8 10,4 11,2 11,3
Capacité (SMO) 9,5 8,6 7,5 6,7 5,8
Trafic (PMP) 9,9 11,4 8,2 7,5 7,2
Coefficient d’occupation (variation en pt) 0,3 2,1 0,5 0,6 1,1
Rendement unitaire 1,4 0,4 2,0 3,4 3,8
PPSMO 1,8 3,0 2,7 4,2 5,2
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

La variation des produits passages réseau par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par les
facteurs suivants :
>> La progression de 7,2 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic pour l’ensemble des marchés,
notamment les gains liés aux cabines Classe affaires et Économique Privilège. Conformément à l’objectif de
la Société d’accroître le trafic de correspondance mondial entre lignes internationales par le truchement de
ses principales plaques tournantes au Canada (sixième liberté de l’air), la croissance du trafic au quatrième
trimestre de 2018 rend compte de la progression du trafic de correspondance via le Canada pour des
destinations internationales.
>> La hausse de 3,8 % du rendement unitaire pour l’ensemble du réseau, qui correspond aux facteurs suivants :
−− la hausse des tarifs et des suppléments des transporteurs, la croissance du trafic local haute
contribution et l’amélioration de la composition tarifaire globale;
−− la proportion accrue de passagers haute contribution de la cabine Classe affaires et de la cabine
Économique Privilège;
−− l’accroissement des produits accessoires, notamment au moyen des produits tirés des frais de
bagages, des frais liés à la présélection de places et aux places Préférence ainsi que des frais de
surclassement payés à l’aéroport;
−− l’instauration d’une gamme accrue de produits tarifaires sur les lignes intérieures, les lignes
transfrontalières et les lignes transatlantiques, qui a stimulé la croissance des produits accessoires et
amélioré la composition tarifaire;
−− l’incidence favorable du change de 35 M$ en regard du quatrième trimestre de 2017.
Ces facteurs ont été en partie contrebalancés par l’accroissement de 1,2 % de la longueur d’étape moyenne, du fait
de l’expansion des vols long-courrier à l’échelle internationale, qui a eu pour effet de comprimer de 0,7 point de
pourcentage le rendement pour l’ensemble du réseau.

Rapport de gestion | 39
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages intérieurs


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages intérieurs se sont chiffrés à 1 216 M$, en hausse de 65 M$ (+5,6 %)
par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation pour les lignes intérieures.

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Lignes intérieures T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 5,4 5,9 6,6 4,3 5,6
Capacité (SMO) 1,4 3,4 3,2 4,3 1,5
Trafic (PMP) 1,6 3,0 2,6 3,4 1,7
Coefficient d’occupation (variation en pt) 0,2 (0,3) (0,5) (0,7) 0,2
Rendement unitaire 3,5 2,8 3,9 0,9 3,9
PPSMO 3,8 2,5 3,2 - 4,1
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

La variation des produits passages intérieurs par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par les
facteurs suivants :
>> La croissance de 1,7 % du trafic qui traduit la progression du trafic sur l’ensemble des principaux services
intérieurs, ainsi que le trafic de correspondance supplémentaire au Canada pour des destinations
internationales. L’augmentation du trafic au quatrième trimestre de 2018 tenait compte également des gains
liés à la cabine Classe affaires.
>> La progression de 3,9 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement sur
l’ensemble des principaux services intérieurs. L’amélioration globale du rendement unitaire en regard du
quatrième trimestre de 2017 rend compte des gains liés à la cabine Classe affaires ainsi que de l’incidence de
nouvelles catégories tarifaires sur les lignes intérieures qui a stimulé la croissance des produits accessoires et
amélioré la composition tarifaire.

Produits passages transfrontaliers


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages transfrontaliers se sont établis à 846 M$, en hausse de 100 M$
(+13,4 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation pour les lignes transfrontalières.

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Lignes transfrontalières T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 6,3 6,9 8,9 9,7 13,4
Capacité (SMO) 6,7 5,5 6,8 5,9 9,7
Trafic (PMP) 7,1 6,7 6,6 5,6 9,6
Coefficient d’occupation (variation en pt) 0,3 0,9 (0,1) (0,3) (0,1)
Rendement unitaire (0,7) 0,1 2,2 3,8 3,5
PPSMO (0,3) 1,3 2,0 3,5 3,4
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

40 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

La variation des produits passages transfrontaliers par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par
les facteurs suivants :
>> L’augmentation de 9,6 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic sur l’ensemble des principales
lignes transfrontalières. La hausse du trafic au quatrième trimestre de 2018 traduit la forte demande
passagers entre le Canada et les États-Unis, les gains liés à la cabine Classe affaires ainsi que l’amplification
des flux de passagers en correspondance entre lignes internationales en provenance des États-Unis.
>> La progression de 3,5 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement unitaire
sur l’ensemble des principaux services transfrontaliers. Le lancement de nouvelles catégories tarifaires sur les
services transfrontaliers (Canada–États-Unis), qui a stimulé la croissance des produits accessoires et amélioré
la composition tarifaire, ainsi que l’incidence favorable du change de 10 M$ ont contribué à la progression du
rendement unitaire global en glissement annuel. Cette progression a été contrebalancée par l’accroissement
de la longueur d’étape moyenne de 1,8 %, qui a eu pour effet de comprimer le rendement unitaire des lignes
transfrontalières de 1,0 point de pourcentage.

Produits passages transatlantiques


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages transatlantiques se sont établis à 899 M$, en hausse de 136 M$
(+18,0 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation pour les lignes transatlantiques.

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Lignes transatlantiques T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 22,2 23,9 17,8 20,3 18,0
Capacité (SMO) 13,9 9,6 11,9 10,3 9,5
Trafic (PMP) 14,4 17,5 15,5 13,1 14,5
Coefficient d’occupation (variation en pt) 0,3 5,4 2,6 2,2 3,5
Rendement unitaire 6,8 5,4 1,9 6,4 3,0
PPSMO 7,3 13,0 5,3 9,1 7,7
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

La variation des produits passages transatlantiques par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par
les facteurs suivants :
>> L’amplification de 14,5 % du trafic, du fait de la croissance du trafic sur l’ensemble des principaux marchés
transatlantiques, notamment des gains à l’échelle de toutes les cabines. La croissance de 9,5 % de la capacité
en glissement annuel est attribuable à l’accroissement des fréquences sur le service au départ de Vancouver
à destination de l’Inde, à la prolongation des services saisonniers de l’exploitation principale, notamment
au départ de Toronto et de Montréal pour l’Italie, ainsi qu’au départ de Montréal pour Israël, outre la
prolongation des services saisonniers sur de nombreux marchés exploités par Air Canada Rouge.
>> La progression de 3,0 % du rendement unitaire, qui traduit les améliorations sur l’ensemble des
principales lignes transatlantiques, notamment la hausse des suppléments des transporteurs en
glissement annuel, outre l’incidence favorable du change de 12 M$. Le lancement d’une nouvelle catégorie
tarifaire sur les services transatlantiques, qui a stimulé la croissance des produits accessoires, notamment
les frais de bagages, et amélioré la composition tarifaire, a également contribué à l’essor du rendement
unitaire global en glissement annuel.

Rapport de gestion | 41
RAPPORT ANNUEL 2018

Produits passages transpacifiques


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages transpacifiques se sont établis à 550 M$, en hausse de 49 M$
(+9,7 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation pour les lignes transpacifiques.

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Lignes transpacifiques T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 13,5 14,2 9,9 9,9 9,7
Capacité (SMO) 12,2 12,0 5,2 1,1 (0,8)
Trafic (PMP) 13,7 15,9 5,7 2,9 0,3
Coefficient d’occupation (variation en pt) 1,0 2,8 0,4 1,5 0,9
Rendement unitaire (0,2) (1,5) 4,0 6,8 9,3
PPSMO 1,1 1,9 4,5 8,6 10,6
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

La variation des produits passages transpacifiques par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par
les facteurs suivants :
>> La progression de 9,3 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’amplification du rendement unitaire sur
l’ensemble des principales lignes transpacifiques, à l’exception de l’Australie où le rendement unitaire a été
légèrement inférieur à celui du quatrième trimestre de 2017. Le recul du rendement unitaire dans le cas des
dessertes de l’Australie traduit l’accroissement de la capacité à l’échelle du secteur en regard du quatrième
trimestre de 2017. La progression globale du rendement unitaire des lignes transpacifiques par rapport au
quatrième trimestre de 2017 rendait compte de la hausse des suppléments des transporteurs en glissement
annuel, outre l’incidence favorable du change de 6 M$.
>> L’amplification de 0,3 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic sur les dessertes de l’Australie,
de la Corée et de la Chine, contrebalancée par la baisse du trafic dans le cas des dessertes de Hong Kong,
du Japon et de Taiwan, où la capacité a été comprimée d’un exercice à l’autre. La croissance du trafic tenait
compte de gains liés aux cabines Classe affaires et Économique Privilège.

Autres produits passages


Au quatrième trimestre de 2018, les produits passages tirés des « autres lignes » (services au départ et à destination
des Antilles, du Mexique, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud) se sont établis à 284 M$, en hausse de 36 M$
(+14,5 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente les variations en pourcentage et en glissement annuel pour le quatrième trimestre de 2018
ainsi que pour chacun des quatre trimestres précédents en ce qui concerne les produits passages et les statistiques
d’exploitation pour les « autres lignes ».

Résultats trimestriels en glissement annuel


(variation en pourcentage)

Autres lignes T4 20171) T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018


Produits passages 23,7 17,7 7,6 7,9 14,5
Capacité (SMO) 18,7 15,0 11,7 16,8 15,2
Trafic (PMP) 17,9 15,6 8,6 11,1 14,0
Coefficient d’occupation (variation en pt) (0,6) 0,4 (2,4) (4,3) (0,9)
Rendement unitaire 4,8 1,9 (0,9) (2,8) 0,5
PPSMO 4,1 2,4 (3,7) (7,6) (0,6)
1) De sorte à être pertinentes, les comparaisons des pourcentages en glissement annuel entre le quatrième trimestre de 2017 et le quatrième
trimestre de 2016 se fondent sur les chiffres présentés antérieurement pour 2016 et 2017, car les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au
titre de l’adoption d’IFRS 15.

42 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

La variation des autres produits passages par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par les
facteurs suivants :
>> L’augmentation de 14,0 % du trafic, qui rend compte de la croissance du trafic sur les dessertes de l’Amérique
du Sud et des destinations soleil usuelles. L’amplification du trafic au quatrième trimestre de 2018 rend
compte de la progression pour l’ensemble des cabines.
>> L’augmentation de 0,5 % du rendement unitaire, qui rend compte de l’accroissement du rendement unitaire
des services pour les Antilles et le Mexique, en grande partie atténué par le recul du rendement unitaire des
lignes pour l’Amérique du Sud. Le fléchissement du rendement unitaire des lignes pour l’Amérique du Sud est
imputable surtout à la hausse sensible de la longueur d’étape moyenne en raison du retrait du trajet court-
courrier entre Santiago et Buenos Aires, puisque Air Canada dessert désormais les deux marchés au moyen de
vols sans escale. L’augmentation de 6,1 % de la longueur d’étape moyenne a comprimé le rendement unitaire
des autres lignes de 3,4 points de pourcentage. En données ajustées en fonction de la longueur d’étape, le
rendement global des autres lignes a crû de 3,9 % par rapport au quatrième trimestre de 2017.

Produits fret
Au quatrième trimestre de 2018, les produits de 217 M$ tirés du transport de fret ont augmenté de 19 M$ (+10,0 %) par
rapport au quatrième trimestre de 2017, en raison de la hausse de 6,8 % du rendement unitaire et de l’amplification de
2,9 % du trafic. Au quatrième trimestre de 2018, le marché transatlantique et le marché transpacifique ont affiché une
performance particulièrement solide.
Le tableau ci-après présente les produits fret par région aux quatrièmes trimestres de 2018 et de 2017.

Produits fret Quatrièmes trimestres


(en millions de dollars canadiens) 2018 20171) Variation ($) Variation (%)
Lignes intérieures 27 $ 23 $ 4$ 21,3
Lignes transfrontalières 12 10 2 23,2
Lignes transatlantiques 72 66 6 8,5
Lignes transpacifiques 88 81 7 9,2
Autres 18 18 - (2,5)
Réseau 217 $ 198 $ 19 $ 10,0
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.

Autres produits
Au quatrième trimestre de 2018, les autres produits se sont chiffrés à 234 M$, en hausse de 21 M$ (+10 %) par rapport
au quatrième trimestre de 2017, du fait en grande partie de l’augmentation des produits tirés de la portion terrestre
des forfaits de Vacances Air Canada, laquelle est attribuable à l’amplification des volumes passagers et, dans une
moindre mesure, à la majoration tarifaire des forfaits terrestres en regard du quatrième trimestre de 2017. La hausse des
autres produits est également attribuable aux frais liés aux passagers et à la société aérienne par rapport au quatrième
trimestre de 2017.

Rapport de gestion | 43
RAPPORT ANNUEL 2018

CESMO et CESMO ajustées


Au quatrième trimestre de 2018, les CESMO ont crû de 5,7 % et les CESMO ajustées ont augmenté de 0,5 % en regard du
quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après compare les CESMO et les CESMO ajustées d’Air Canada pour le quatrième trimestre de 2018 à celles
du quatrième trimestre de 2017.

Exercices
2018 2017 (1) Variation Variation
(en cents par SMO) (en cents) (en %)
Carburant aviation 3,74 ¢ 3,04 ¢ 0,70 ¢ 23,1
Charges liées aux transporteurs régionaux
Carburant aviation 0,52 0,46 0,06 12,0
Autres 2,25 2,33 (0,08) (3,3)
Salaires 2,18 2,26 (0,08) (3,4)
Charges sociales 0,63 0,53 0,10 18,4
Redevances aéroportuaires et de navigation 0,88 0,83 0,05 5,5
Maintenance avions 0,98 1,01 (0,03) (3,1)
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 1,04 1,01 0,03 2,8
Frais de vente et de distribution 0,71 0,70 0,01 1,3
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 0,49 0,44 0,05 11,6
Location avions 0,52 0,52 - 0,4
Restauration et services à bord 0,41 0,37 0,04 11,0
Communications et technologies de l’information 0,27 0,26 0,01 4,4
Autres 1,49 1,48 0,01 0,8
CESMO 16,11 ¢ 15,24 ¢ 0,87 ¢ 5,7
Retrancher :
Charge de carburant aviation2), coûts liés à la portion terrestre
(4,75) (3,94) (0,81) 20,5
des forfaits de Vacances Air Canada et éléments particuliers
CESMO ajustées3) 11,36 ¢ 11,30 ¢ 0,06 ¢ 0,5
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Comprend la charge de carburant aviation liée aux activités des transporteurs régionaux.
3) Les CESMO ajustées ne sont pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR,
du présent rapport de gestion pour un complément d’information à cet égard.

Charges d’exploitation
Au quatrième trimestre de 2018, en raison du relèvement de 5,8 % de la capacité, Air Canada a inscrit des charges
d’exploitation de 4 124 M$, soit une hausse de 437 M$ (+12 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Au quatrième trimestre de 2018, l’incidence défavorable de la dépréciation du dollar canadien sur les charges
d’exploitation libellées en devises (principalement le dollar américain), en regard du quatrième trimestre de 2017, a accru
les charges d’exploitation de 64 M$ (dont une tranche de 37 M$ se rapporte à la charge de carburant aviation et un total
de 27 M$ a trait aux charges d’exploitation non liées au carburant).

44 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

La variation des charges d’exploitation en glissement annuel s’explique notamment par les principaux facteurs décrits
ci-après.

Charge de carburant aviation


Au quatrième trimestre de 2018, la charge de carburant aviation (notamment la charge de carburant liée aux activités
des transporteurs régionaux) s’est établie à 1 091 M$, en hausse de 244 M$ (+29 %) par rapport au quatrième trimestre
de 2017, hausse qui s’explique par les facteurs suivants :
>> l’augmentation du cours du carburant aviation (compte non tenu de l’incidence du change), responsable d’un
accroissement de 151 M$;
>> l’incidence défavorable du change de 37 M$;
>> l’accroissement du volume de litres de carburant consommé, responsable d’une hausse de 27 M$;
>> les pertes/charges de couverture liées au carburant de 26 M$ au quatrième trimestre de 2018, en regard de
profits de couverture liés au carburant (déduction faite des charges) de 3 M$ au quatrième trimestre de 2017,
soit une hausse de 29 M$.

Charges liées aux transporteurs régionaux


Au quatrième trimestre de 2018, les charges liées aux transporteurs régionaux se sont chiffrées à 708 M$, en hausse de
33 M$ (+5 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017. Cette augmentation est le fait, en grande partie, de la hausse de
la charge de carburant aviation en glissement annuel, ainsi que de la majoration des tarifs des CAC d’un exercice à l’autre.
Le tableau qui suit présente la ventilation des charges liées aux transporteurs régionaux pour le quatrième trimestre de
2018 par rapport au quatrième trimestre de 2017 :

Quatrièmes trimestres
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Frais d’achat de capacité 336 $ 330 $ 6$ 2
Carburant aviation 133 112 21 19
Redevances aéroportuaires et de navigation 73 71 2 3
Frais de vente et de distribution 34 35 (1) (3)
Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur 11 7 4 57
Location avions 10 10 - -
Autres 111 110 1 1
Total des charges liées aux transporteurs régionaux 708 $ 675 $ 33 $ 5

Salaires et charges sociales


Au quatrième trimestre de 2018, les salaires se sont établis à 557 M$, en hausse de 11 M$ (+2 %) par rapport au quatrième
trimestre de 2017. Cette augmentation traduit principalement la croissance du nombre d’ETP au soutien essentiellement
du relèvement de la capacité de la Société et de sa stratégie d’expansion internationale.
Au quatrième trimestre de 2018, les charges sociales se sont chiffrées à 162 M$, en hausse de 34 M$ (+27 %) par rapport
au quatrième trimestre de 2017, en raison du nombre plus élevé d’ETP et de l’effet de la baisse des taux d’actualisation,
qui ont accru le coût des services rendus au cours de l’exercice des régimes de retraite à prestations déterminées. De plus,
les charges sociales du quatrième trimestre de 2017 traduisaient l’incidence favorable de 9 M$ d’une évaluation annuelle
liée à l’indemnisation des accidentés du travail, contre une incidence défavorable de 4 M$ pour le quatrième trimestre
de 2018.

Redevances aéroportuaires et de navigation


Au quatrième trimestre de 2018, les redevances aéroportuaires et de navigation se sont chiffrées à 225 M$, en hausse
de 24 M$ (+12 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017, du fait surtout de l’affectation accrue de gros-porteurs et
de l’accroissement des activités aériennes internationales. En outre, au quatrième trimestre de 2017, Air Canada a reçu
un remboursement unique de 15 M$ de la part de Nav Canada alors qu’elle n’a reçu aucun remboursement analogue au
quatrième trimestre de 2018. L’augmentation a été contrebalancée par l’incidence favorable des modalités d’une entente
avec l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, entente qui permet à Air Canada d’accroître sa part des passagers en
correspondance entre lignes internationales à Toronto-Pearson de façon plus rentable.

Rapport de gestion | 45
RAPPORT ANNUEL 2018

Charge de maintenance avions


Au quatrième trimestre de 2018, la charge de maintenance avions s’est chiffrée à 250 M$, en hausse de 7 M$ (+3 %) par
rapport au quatrième trimestre de 2017.
Le tableau ci-après présente la ventilation des principaux éléments de la charge de maintenance pour le quatrième
trimestre de 2018 et le quatrième trimestre de 2017 :

Quatrièmes trimestres
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Entretien du matériel 222 $ 206 $ 16 $ 8
Provision liée à la maintenance1) 17 31 (14) (45)
Autres 11 6 5 83
Total de la charge de maintenance avions 250 $ 243 $ 7$ 3
1) La provision liée à la maintenance a trait aux modalités de restitution prévues dans les contrats de location avions, qui font l’objet d’une
comptabilisation sur la durée du contrat de location.

Dotation aux amortissements et aux pertes de valeur


Au quatrième trimestre de 2018, la dotation aux amortissements et aux pertes de valeur s’est chiffrée à 267 M$, en
hausse de 22 M$ (+9 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017, en grande partie du fait de l’intégration d’appareils
787 et 737 MAX de Boeing au parc aérien principal d’Air Canada. Cette hausse a été atténuée par la cession-bail par
Air Canada de 25 appareils E190 d’Embraer en août 2018.

Frais de vente et de distribution


Au quatrième trimestre de 2018, les frais de vente et de distribution se sont chiffrés à 182 M$, en hausse de 13 M$ (+8 %)
par rapport au quatrième trimestre de 2017, en raison surtout de l’augmentation des produits passages. La hausse a été
en partie contrebalancée par l’incidence favorable des nouveaux programmes de commissions instaurés en Amérique du
Nord en avril 2018 et l’accroissement des réservations directes en regard du quatrième trimestre de 2017.

Coûts liés à la portion terrestre des forfaits


Au quatrième trimestre de 2018, les coûts liés à la portion terrestre des forfaits de Vacances Air Canada ont
atteint 126 M$, en hausse de 20 M$ (+19 %) par rapport au quatrième trimestre de 2017, du fait principalement de
l’accroissement des coûts de la portion terrestre de forfaits (compte non tenu de l’effet du change) qui est attribuable, en
grande partie, à l’éventail de produits modifiés et à l’amplification des volumes passagers.

Coûts de location avions


Au quatrième trimestre de 2018, les coûts de location avions se sont élevés à 133 M$, en hausse de 7 M$ (+6 %) par
rapport au quatrième trimestre de 2017, en raison essentiellement de l’incidence du nombre accru d’avions loués,
notamment 25 appareils E190 d’Embraer ayant fait l’objet d’une cession-bail par Air Canada en août 2018, ainsi que de
l’incidence défavorable du change en regard du quatrième trimestre de 2017, facteurs atténués par l’effet de la baisse des
tarifs dans le cadre du renouvellement de certains contrats de location.

46 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Autres charges
Au quatrième trimestre de 2018, les autres charges se sont chiffrées à 383 M$, en hausse de 21 M$ (+6 %) par rapport
au quatrième trimestre de 2017, du fait essentiellement du relèvement de la capacité et de la stratégie d’expansion
internationale d’Air Canada.
Le tableau ci-après fournit une ventilation des principaux éléments compris dans les autres charges pour le quatrième
trimestre de 2018 et le quatrième trimestre de 2017 :

Quatrièmes trimestres
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 Variation ($) Variation (%)
Services d’escale 77 $ 69 $ 8$ 12
Frais d’équipages 52 51 1 2
Location et entretien d’immeubles 47 41 6 15
Frais et services divers 50 45 5 11
Autres frais résiduels 157 156 1 1
Total des autres charges 383 $ 362 $ 21 $ 6

Produits (charges) autres que d’exploitation


Au quatrième trimestre de 2018, les charges autres que d’exploitation se sont chiffrées à 338 M$, en regard de charges
autres que d’exploitation de 113 M$ au quatrième trimestre de 2017.
La variation des charges autres que d’exploitation par rapport au quatrième trimestre de 2017 s’explique notamment par
les facteurs suivants :
>> La perte de change, qui s’est chiffrée à 269 M$ au quatrième trimestre de 2018, contre une perte de change
de 62 M$ au quatrième trimestre de 2017. Pour 1 $ US, le cours du change de clôture le 31 décembre 2018
était de 1,3637 $ CA, tandis qu’il était de 1,2908 $ CA le 30 septembre 2018. La perte de change liée à la dette
à long terme libellée en dollars américains de 333 M$ a été neutralisée en partie par le profit de change à
l’égard des dérivés de change, qui s’est chiffré à 75 M$.
>> Au quatrième trimestre de 2017, Air Canada a inscrit un profit aux modifications de dettes de 27 M$
relativement à la refixation de prix de sa facilité de billets garantis prioritaires de 1,2 G$ US, alors qu’aucun
profit analogue n’a été inscrit au quatrième trimestre de 2018.

Rapport de gestion | 47
RAPPORT ANNUEL 2018

8. PARC AÉRIEN
Parc aérien principal et Air Canada Rouge
Le tableau qui suit présente le parc aérien en exploitation d’Air Canada et d’Air Canada Rouge au 31 décembre 2018. Se reporter à la sous-
rubrique « Air Canada Express » ci-après pour un complément d’information sur le parc d’appareils exploités par des transporteurs régionaux pour
le compte d’Air Canada aux termes de contrats d’achat de capacité conclus avec Air Canada.

Nombre Nombre Âge Appareils Appareils Appareils


total des places d’appareils moyen en propriété en location- en location
en service financement simple
Parc aérien principal
Gros-porteurs
787-8 de Boeing 255 8 4,2 8 - -
787-9 de Boeing 298 27 2,1 21 - 6
777-300ER de Boeing 450/400 19 8,5 10 1 8
777-200LR de Boeing 300 6 11,1 4 - 2
767-300ER de Boeing 211 6 29,5 3 - 3
A330-300 d’Airbus 292 8 18,2 8 - -
Appareils monocouloirs
737 MAX 8 de Boeing 169 18 0,8 18 - -
A321 d’Airbus 190 15 15,7 5 - 10
A320 d’Airbus 146 42 25,2 1 - 41
A319 d’Airbus 120 16 21,2 5 - 11
E190 d’Embraer 97 19 11,3 - - 19
Total – parc aérien
184 13,6 83 1 100
principal
Air Canada Rouge
Gros-porteurs
767-300ER de Boeing1) 282 25 21,6 3 2 20
Appareils monocouloirs
A321 d’Airbus 200 6 3,7 - - 6
A319 d’Airbus1) 136 22 20,2 17 - 5
Total – Air Canada Rouge 53 19,0 20 2 31

Total – parc aérien


principal et 237 14,8 103 3 131
Air Canada Rouge
1) Les appareils 767 de Boeing et les appareils A319 d’Airbus figurant comme détenus en propriété dans le tableau ci-dessus appartiennent à Air Canada et sont loués à
Air Canada Rouge.

48 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-après présente le nombre d’appareils composant le parc en exploitation d’Air Canada au 31 décembre 2018,
ainsi que le parc en exploitation prévu d’Air Canada, y compris les appareils qu’Air Canada Rouge exploite ou prévoit
d’exploiter, aux 31 décembre 2019 et 31 décembre 2020.

Réel Projeté
31 décembre Modifications 31 décembre Modifications 31 décembre
2018 apportées pour 2019 apportées pour 2020
2019 2020
Parc aérien principal
Gros-porteurs
787-8 de Boeing 8 - 8 - 8
787-9 de Boeing 27 2 29 - 29
777-300ER de Boeing 19 - 19 - 19
777-200LR de Boeing 6 - 6 - 6
767-300ER de Boeing 6 (6) - - -
A330-300 d’Airbus 8 4 12 1 13
Appareils monocouloirs
737 MAX 8 de Boeing 18 18 36 14 50
A321 d’Airbus 15 - 15 - 15
A320 d’Airbus 42 (13) 29 (13) 16
A319 d’Airbus 16 - 16 - 16
A220-300 d’Airbus - 1 1 14 15
E190 d’Embraer 19 (5) 14 (14) -
Total – parc aérien
184 1 185 2 187
principal
Air Canada Rouge
Gros-porteurs
767-300ER de Boeing 25 - 25 - 25
Appareils monocouloirs
A321 d’Airbus 6 4 10 - 10
A320 d’Airbus - 6 6 1 7
A319 d’Airbus 22 - 22 - 22
Total – Air Canada Rouge 53 10 63 1 64

Total – gros-porteurs 99 - 99 1 100


Total – appareils monocouloirs 138 11 149 2 151

Total – parc aérien principal


237 11 248 3 251
et Air Canada Rouge

Rapport de gestion | 49
RAPPORT ANNUEL 2018

Vente d’appareils E190 d’Embraer


En août 2018, Air Canada a finalisé la cession-bail de 25 appareils E190 d’Embraer. Six de ces appareils ont été restitués
au bailleur en 2018. Air Canada continuera d’exploiter ces appareils jusqu’à leur retrait graduel du parc aérien en 2019 et
2020.

Air Canada Express


Le tableau ci-après présente le nombre d’appareils exploités, au 31 décembre 2018, et le nombre projeté d’appareils
exploités, au 31 décembre 2019 et au 31 décembre 2020, pour le compte d’Air Canada par Jazz, Sky Regional et d’autres
sociétés aériennes assurant des vols sous la dénomination Air Canada Express, aux termes de contrats d’achat de capacité
avec Air Canada.

Réel Projeté
31 décembre Modifications 31 décembre Modifications 31 décembre
2018 apportées pour 2019 apportées pour 2020
2019 2020
E175 d’Embraer 25 - 25 - 25
CRJ-100/200 de Bombardier 24 (2) 22 (7) 15
CRJ-900 de Bombardier 21 5 26 9 35
Dash 8-100 de Bombardier 15 (15) - - -
Dash 8-300 de Bombardier 25 (2) 23 (4) 19
Dash 8-Q400 de Bombardier 44 - 44 (8) 36
Total Air Canada Express 154 (14) 140 (10) 130

Autres appareils exploités par des transporteurs aux termes de CAC


Au total neuf appareils Beech 1900 de 18 places sont exploités par des transporteurs pour le compte d’Air Canada aux
termes de CAC conclus avec cette dernière.

50 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

9. GESTION FINANCIÈRE ET GESTION DU CAPITAL


9.1 LIQUIDITÉ
Air Canada gère ses besoins de liquidité grâce à diverses stratégies, notamment en s’efforçant de maintenir et d’améliorer
les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation ainsi que les flux de trésorerie disponibles, en concluant au besoin
des engagements de financement pour les appareils nouveaux et actuels ainsi qu’en exécutant d’autres activités
de financement.
Les besoins de liquidité se rapportent principalement à la nécessité de remplir les obligations liées aux passifs financiers,
aux engagements d’immobilisations, aux activités courantes, aux obligations contractuelles et autres, lesquelles sont
décrites plus amplement aux rubriques 9.6, 9.7 et 9.8 du présent rapport de gestion. Air Canada contrôle et gère le risque
de liquidité en préparant des prévisions de trésorerie à cycle continu, en surveillant l’état et la valeur des actifs disponibles
pour servir de garantie dans le cadre d’arrangements de financement, et de ceux déjà affectés en garantie, en préservant
sa marge de manœuvre relativement à ces arrangements et en établissant des programmes pour surveiller et observer
les conditions des ententes de financement. Au 31 décembre 2018, les liquidités non soumises à restrictions s’élevaient
à 5 725 M$ (constituées de trésorerie, d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme de 4 707 M$ et de
facilités de crédit non utilisées de 1 018 M$), comparativement à des liquidités non soumises à restrictions de 4 181 M$ au
31 décembre 2017 (constituées de trésorerie, d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme de 3 804 M$ et
de facilités de crédit non utilisées de 377 M$). En outre, Air Canada surveille son levier financier qu’elle mesure à l’aide du
ratio dette nette ajustée-BAIIALA, comme il est expliqué plus en détail à la rubrique 9.3 du présent rapport de gestion.

9.2 SITUATION FINANCIÈRE


Le tableau ci-après présente l’état résumé consolidé de la situation financière d’Air Canada au 31 décembre 2018 et au
31 décembre 2017.

31 décembre 31 décembre Variation


(en millions de dollars canadiens) 2018 20171) (en $)
Actif
Trésorerie, équivalents de trésorerie et placements
4 707 $ 3 804 $ 903 $
à court terme
Autres actifs courants 1 594 1 593 1
Actifs courants 6 301 $ 5 397 $ 904 $
Dépôts et autres actifs 444 465 (21)
Immobilisations corporelles 9 729 9 252 477
Actifs des régimes de retraite 1 969 1 583 386
Impôt différé 39 456 (417)
Immobilisations incorporelles 404 318 86
Goodwill 311 311 -
Total de l’actif 19 197 $ 17 782 $ 1 415 $
Passif
Passifs courants 5 099 $ 5 101 $ (2) $
Dette à long terme et contrats de location-financement 6 197 5 448 749
Passif au titre des régimes de retraite et autres avantages
2 547 2 592 (45)
du personnel
Provisions liées à la maintenance 1 118 1 003 115
Autres passifs non courants 151 167 (16)
Impôt différé 52 49 3
Total du passif 15 164 $ 14 360 $ 804 $
Total des capitaux propres attribuables aux actionnaires 4 033 $ 3 422 $ 611 $
Total du passif et des capitaux propres attribuables 19 197 $ 17 782 $ 1 415 $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.

Rapport de gestion | 51
RAPPORT ANNUEL 2018

Dans le présent rapport de gestion, les mouvements des actifs courants et passifs courants sont décrits à la
rubrique 9.4, Fonds de roulement, alors que la dette à long terme et les contrats de location-financement sont examinés
aux rubriques 9.3, Dette nette ajustée, et 9.5, Flux de trésorerie consolidés.
Au 31 décembre 2018, les immobilisations corporelles se chiffraient à 9 729 M$, soit 477 M$ de plus qu’au
31 décembre 2017. Cette augmentation résulte surtout des acquisitions d’immobilisations corporelles totalisant
2 039 M$ et est contrebalancée par l’effet de la dotation aux amortissements et aux pertes de valeur de 1 066 M$
ainsi que l’incidence de la vente de 25 appareils E190 en 2018.
En 2018, les acquisitions d’immobilisations corporelles comprenaient cinq appareils 787-9 de Boeing et 16 appareils
737 MAX 8 de Boeing. Quatre appareils 787 et neuf appareils 737 MAX de Boeing ont été financés à l’aide du produit tiré
d’un placement privé en dollars américains de certificats de fiducie bonifiés portant sur du matériel en 2017, un appareil
787 et quatre appareils 737 MAX de Boeing ont été financés à l’aide du produit tiré d’un placement privé en dollars
canadiens de certificats de fiducie bonifiés portant sur du matériel en 2018 et trois appareils 737 MAX de Boeing ont
été achetés en contrepartie de trésorerie. Se reporter à la rubrique 9.8, Obligations contractuelles, du présent rapport
de gestion pour un complément d’information sur ces placements privés de certificats de fiducie bonifiés portant sur du
matériel. En 2018, les acquisitions d’immobilisations corporelles comprenaient des acomptes sur les futures livraisons
d’appareils ainsi que des charges de maintenance immobilisées.
Le passif net à long terme au titre des régimes de retraite et autres avantages du personnel s’est établi à 578 M$ (soit le
passif au titre des régimes de retraite et autres avantages du personnel de 2 547 M$, déduction faite des actifs des régimes
de retraite de 1 969 M$), en baisse de 431 M$ par rapport au 31 décembre 2017. Cette baisse est surtout imputable au
fléchissement de 21 points de base du taux d’actualisation utilisé pour évaluer les passifs et l’incidence de la révision des
hypothèses démographiques, facteurs qui ont donné lieu à un profit net à la réévaluation des passifs liés aux avantages
du personnel de 688 M$ pour l’exercice clos le 31 décembre 2018 (503 M$ après impôts) comptabilisé à l’état consolidé
du résultat global d’Air Canada. Les hypothèses démographiques révisées ont trait principalement à l’actualisation des
hypothèses actuarielles visant les taux de départ à la retraite, facteur qui a comprimé le passif actuariel de 277 M$.

9.3 DETTE NETTE AJUSTÉE


Le tableau ci-après présente les soldes de la dette nette ajustée d’Air Canada au 31 décembre 2018 et au
31 décembre 2017.

31 décembre 31 décembre Variation


(en millions de dollars canadiens, sauf indication contraire) 2018 2017 (en $)
Total de la dette à long terme et des contrats de
6 197 $ 5 448 $ 749 $
location-financement
Partie courante de la dette à long terme et des contrats
455 671 (216)
de location-financement
Total de la dette à long terme et des contrats de
6 652 $ 6 119 $ 533 $
location-financement, y compris la partie courante
Moins trésorerie, équivalents de trésorerie et
(4 707) (3 804) (903)
placements à court terme
Dette nette 1 945 $ 2 315 $ (370) $
Contrats de location simple immobilisés 3 913 3 801 112
Dette nette ajustée1) 5 858 $ 6 116 $ (258) $
BAIIALA (12 derniers mois) 2 851 $ 2 928 $ (77) $
Ratio dette nette ajustée-BAIIALA2) 2,1 2,1 -
1) La dette nette ajustée est une mesure financière complémentaire aux PCGR et un élément clé du capital géré par Air Canada et elle permet à
la direction d’évaluer la dette nette de la Société. Air Canada inclut les contrats de location simple immobilisés, car c’est là un moyen courant
dans le secteur d’attribuer une valeur aux obligations au titre de contrats de location simple. La pratique courante dans le secteur consiste
à multiplier par 7 les frais annualisés de location avions. Cette définition du contrat de location simple immobilisé est propre à Air Canada
et pourrait ne pas être comparable à des mesures analogues présentées par d’autres sociétés ouvertes. Les loyers d’avions (compte tenu
des coûts de location avions liés aux activités des transporteurs régionaux) se sont élevés à 559 M$ pour la période de 12 mois close le
31 décembre 2018 et à 543 M$ pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2017.
2) Le ratio dette nette ajustée-BAIIALA des 12 derniers mois (également désigné « ratio de levier financier » dans le présent rapport de gestion)
est une mesure financière hors PCGR et elle est utilisée par Air Canada afin d’évaluer le levier financier. Le ratio de levier financier correspond
à la dette nette ajustée divisée par le BAIIALA des 12 derniers mois. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent
rapport de gestion pour un complément d’information à cet égard.

52 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Au 31 décembre 2018, le total de la dette à long terme et des contrats de location-financement (y compris la partie
courante) s’est chiffré à 6 652 M$, en hausse de 533 M$ par rapport au 31 décembre 2017. L’incidence défavorable de la
dépréciation du dollar canadien au 31 décembre 2018 en regard du 31 décembre 2017 a accru de 501 M$ la dette libellée
en devises (principalement en dollars américains). En 2018, les nouveaux emprunts liés à l’achat d’avions de 1 210 M$ ont
été largement compensés par les remboursements de dette de 1 167 M$.
Au 31 décembre 2018, la dette nette ajustée s’établissait à 5 858 M$, en baisse de 258 M$ par rapport au
31 décembre 2017, étant donné que la hausse du solde de la dette à long terme et des contrats de location-financement
de 533 M$ et l’augmentation des soldes de contrats de location simple immobilisés de 112 M$ ont été plus que
neutralisées par l’accroissement des soldes de trésorerie, d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme de
903 M$. Au 31 décembre 2018, le ratio de levier financier (ratio dette nette ajustée-BAIIALA des 12 derniers mois) s’est
établi à 2,1, sans variation par rapport au 31 décembre 2017.
Au 31 décembre 2018, le coût moyen pondéré du capital (« CMPC ») d’Air Canada avant impôts s’établissait à 7,2 %
(contre 7,6 % au 31 décembre 2017). Le CMPC est une mesure établie par la direction, qui correspond au coût du capital,
estimé à 20,0 %, et au coût moyen des emprunts et des contrats de location-financement, estimé à 4,4 % (en regard d’un
coût du capital estimatif de 20,0 % et d’un coût moyen des emprunts et des contrats de location-financement estimatif
de 4,5 % au 31 décembre 2017).

9.4 FONDS DE ROULEMENT


Le tableau ci-après fournit un complément d’information sur les soldes de fonds de roulement d’Air Canada au
31 décembre 2018 et au 31 décembre 2017.

31 décembre 31 décembre Variation


(en millions de dollars canadiens) 2018 20171) (en $)
Trésorerie, équivalents de trésorerie et placements à
4 707 $ 3 804 $ 903 $
court terme
Créances clients 796 814 (18)
Autres actifs courants 798 779 19
Total des actifs courants 6 301 $ 5 397 $ 904 $
Dettes fournisseurs et charges à payer 1 927 1 961 (34)
Produits passages perçus d’avance 2 717 2 469 248
Partie courante de la dette à long terme et contrats de
455 671 (216)
location-financement
Total des passifs courants 5 099 $ 5 101 $ (2) $
Fonds de roulement, montant net 1 202 $ 296 $ 906 $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.

Le montant net du fonds de roulement de 1 202 M$ au 31 décembre 2018 représente une amélioration de 906 M$ par
rapport au 31 décembre 2017.
L’effet positif sur les flux de trésorerie nets des résultats d’exploitation favorables en 2018 a plus que compensé l’incidence
des dépenses d’investissement nettes. Les sorties nettes de trésorerie liées aux dépenses d’investissement se sont établies
à 838 M$ (déduction faite du produit financier de 1 210 M$ tiré de la livraison de cinq appareils 787 et de 13 appareils
737 MAX de Boeing, et du produit de 293 M$ tiré de la vente de 25 appareils E190 d’Embraer déduction faite du
remboursement de la dette connexe de 144 M$). En 2018, Air Canada a également effectué un versement additionnel de
268 M$ au titre du remboursement de la dette dans le cadre de la modification de la facilité de crédit de 2016 (se reporter
à la rubrique 9.3, Dette nette ajustée, du présent rapport de gestion pour un complément d’information) et a acheté trois
appareils 737 MAX de Boeing en contrepartie de trésorerie.

Rapport de gestion | 53
RAPPORT ANNUEL 2018

9.5 FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉS


Le tableau ci-après présente les flux de trésorerie d’Air Canada pour les périodes indiquées :

Quatrièmes trimestres Exercices


2018 2017 Variation 2018 2017 Variation
(en millions de dollars canadiens) (en $) (en $)
Flux de trésorerie nets liés aux activités
360 $ 389 $ (29) $ 2 695 $ 2 738 $ (43) $
d’exploitation
Produits des emprunts - - - 1 210 733 477
Réduction de la dette à long terme et des obligations
(361) (240) (121) (1 170) (814) (356)
au titre des contrats de location-financement
Actions rachetées aux fins d’annulation (50) (35) (15) (73) (71) (2)
Émission d’actions - 2 (2) 5 9 (4)
Frais de financement (4) (11) 7 (12) (26) 14
Flux de trésorerie nets liés aux activités
(415) $ (284) $ (131) $ (40) $ (169) $ 129 $
de financement
Placements à court terme 36 (167) 203 (848) (998) 150
Achats d’immobilisations corporelles et incorporelles (219) (432) 213 (2 197) (2 422) 225
Produit de la vente d’actifs 1 2 (1) 11 5 6
Produit tiré d’opérations de cession-bail - - - 293 740 (447)
Autres (1) (24) 23 47 (16) 63
Flux de trésorerie nets liés aux activités
(183) $ (621) $ 438 $ (2 694) $ (2 691) $ (3) $
d’investissement
Incidence des variations du taux de change sur la
16 $ 12 $ 4$ 27 $ (23) $ 50 $
trésorerie et les équivalents de trésorerie
Augmentation (diminution) de la trésorerie et
(222) $ (504) $ 282 $ (12) $ (145) $ 133 $
des équivalents de trésorerie

Le tableau ci-après présente le calcul des flux de trésorerie disponibles d’Air Canada pour les périodes indiquées :

Quatrièmes trimestres Exercices


2018 2017 Variation 2018 2017 Variation
(en millions de dollars canadiens) (en $) (en $)
Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation 360 $ 389 $ (29) $ 2 695 $ 2 738 $ (43) $
Achats d’immobilisations corporelles et
incorporelles, déduction faite du produit tiré (219) (432) 213 (1 904) (1 682) (222)
d’opérations de cession-bail
Flux de trésorerie disponibles1) 141 $ (43) $ 184 $ 791 $ 1 056 $ (265) $
1) Les flux de trésorerie disponibles sont une mesure financière hors PCGR dont Air Canada se sert comme indicateur de la vigueur financière et du rendement de ses
activités exprimant le montant de trésorerie qu’elle est en mesure de dégager de ses activités, compte tenu des dépenses d’investissement. Les flux de trésorerie
disponibles correspondent aux flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation, moins les achats d’immobilisations corporelles et incorporelles et déduction faite du
produit tiré d’opérations de cession-bail. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour un complément d’information à
cet égard.

54 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Flux de trésorerie disponibles


Au quatrième trimestre de 2018, les flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation se sont établis à 360 M$,
en baisse de 29 M$ en regard du trimestre correspondant de 2017. L’effet positif sur les flux de trésorerie nets de la
progression du bénéfice d’exploitation d’un trimestre à l’autre a été plus que compensé par le fléchissement de la
trésorerie tirée du fonds de roulement. Les flux de trésorerie disponibles se sont chiffrés à 141 M$, en hausse de 184 M$
par rapport au quatrième trimestre de 2017 en raison de la baisse des dépenses d’investissement.
En 2018, les flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation se sont établis à 2 695 M$, en baisse de 43 M$ en
regard de 2017. En 2018, les flux de trésorerie disponibles se sont établis à 791 M$, en baisse de 265 M$ par rapport à
2017. En 2018, Air Canada a encaissé le produit de 293 M$ tiré de la cession-bail de 25 appareils E190 d’Embraer. En 2017,
Air Canada a encaissé le produit de 740 M$ tiré de la cession-bail de quatre appareils 787 de Boeing.

Flux de trésorerie nets liés aux activités de financement


La réduction de la dette à long terme et des obligations au titre de contrats de location-financement s’est chiffrée à
361 M$ au quatrième trimestre de 2018 et à 1 170 M$ pour l’exercice 2018, alors que le produit des emprunts a totalisé
respectivement néant au quatrième trimestre de 2018 et 1 210 M$ en 2018.
Se reporter aux rubriques 9.4, Fonds de roulement, 9.2, Situation financière, et 9.3, Dette nette ajustée, du présent rapport
de gestion pour un complément d’information.

9.6 DÉPENSES D’INVESTISSEMENT ET CONTRATS DE FINANCEMENT CONNEXES


Appareils 787 de Boeing
En date du présent rapport de gestion, Air Canada a en cours des engagements auprès de The Boeing Company
(« Boeing ») visant l’acquisition de deux appareils 787 de Boeing qui seront livrés en 2019. Air Canada détient également
des options d’achat visant 13 appareils 787 de Boeing (qui permettent à Air Canada d’acheter du matériel volant à des
modalités déterminées au préalable en ce qui a trait aux prix et aux créneaux de livraison) ainsi que des droits d’achat
visant 10 appareils 787 de Boeing (qui permettent à Air Canada d’acheter du matériel volant aux prix alors en vigueur et en
fonction des créneaux disponibles de livraison d’appareils).

Appareils 737 MAX de Boeing


Air Canada a conclu une entente avec Boeing pour l’achat d’appareils 737 MAX qui prévoit ce qui suit :
>> Des commandes fermes de 61 appareils 737 MAX, se composant de 50 appareils 737 MAX 8 et de
11 appareils 737 MAX 9, assorties du droit de substituer entre eux ces modèles ainsi que d’en remplacer par
des appareils 737 MAX 7.
>> Des options d’achat visant 18 appareils 737 MAX de Boeing.
>> Certains droits d’achat visant 30 appareils 737 MAX de Boeing supplémentaires.

En date du présent rapport de gestion, 18 appareils 737 MAX 8 de Boeing ont été livrés, alors que la livraison des
43 appareils 737 MAX de Boeing restants faisant l’objet d’une commande est prévue pour la période allant de 2019
à 2024.
En avril 2018, Air Canada a conclu une version modifiée de son contrat d’achat visant les appareils 737 de Boeing, aux
termes de laquelle certains créneaux de livraison d’appareils ont été devancés et d’autres, reportés. La version modifiée
du contrat prévoit le devancement d’un an de la livraison de cinq appareils 737 MAX, soit en 2020, et le report jusqu’à
36 mois de la livraison de 11 appareils 737 MAX.
Sous réserve de certaines conditions, Air Canada a également des engagements de financement auprès de Boeing
couvrant 25 appareils 737 MAX de Boeing en commande ferme dont la livraison est prévue en 2020, en 2023 et en 2024.
L’engagement porte sur le financement, à hauteur de 80 %, du prix des appareils à la livraison. Son échéance est de 10 ans
et les modalités de remboursement sont assimilables à celles d’un emprunt hypothécaire.

Rapport de gestion | 55
RAPPORT ANNUEL 2018

Appareils A220-300 d’Airbus


En juin 2016, Air Canada et Bombardier Inc. (« Bombardier ») ont finalisé le contrat d’achat prévoyant la commande ferme
de 45 appareils A220-300 d’Airbus (appelés auparavant appareils CS300 de la gamme C Series de Bombardier) et des
options visant 30 appareils A220-300 d’Airbus supplémentaires. Les livraisons s’échelonneront de fin 2019 à 2022. Les
25 premiers appareils livrés devraient remplacer les appareils E190 d’Embraer du parc aérien principal actuel d’Air Canada
alors que les autres appareils seront affectés au soutien de la croissance du réseau de la Société et de ses plaques
tournantes.

Reconfiguration d’appareils A330 d’Airbus


Afin d’offrir à sa clientèle un produit homogène pour l’ensemble de sa flotte de gros-porteurs, Air Canada compte procéder
à la reconfiguration de 12 appareils A330 d’Airbus (huit appareils sont actuellement en exploitation et les quatre autres
devraient être ajoutés en 2019) afin qu’ils correspondent à la norme des nouveaux appareils 787 de Boeing, à la fine pointe
de la technologie. La reconfiguration des appareils A330 d’Airbus devrait commencer fin 2019 et s’achever au cours du
premier semestre de 2020. Le montant des dépenses d’investissement liées à ce programme de réaménagement des
cabines (indiqué dans les dépenses projetées et faisant l’objet d’un engagement dans le tableau ci-après) s’élève à environ
275 M$.

Engagements d’immobilisations
Comme indiqué dans le tableau ci-après, le coût global estimatif des futurs appareils 787 et 737 MAX de Boeing ainsi que
des appareils A220-300 d’Airbus en commande ferme et des autres immobilisations faisant l’objet d’un engagement était,
au 31 décembre 2018, d’environ 6 076 M$. Le tableau ci-après tient compte de l’incidence de la modification du contrat
d’achat visant les appareils 737 de Boeing décrits plus haut.

2019 2020 2021 2022 2023 Par la Total


(en millions de dollars canadiens) suite
Dépenses projetées et faisant l’objet
2 382 $ 1 556 $ 815 $ 753 $ 375 $ 195 $ 6 076 $
d’un engagement
Dépenses projetées,
Non Non
planifiées, mais ne faisant 324 441 440 228 186
disponible disponible
pas l’objet d’un engagement
Activités de maintenance
immobilisées projetées, planifiées, Non Non Non Non
212 183 166
mais ne faisant l’objet d’aucun disponible disponible disponible disponible
engagement1)
Non Non
Total des dépenses projetées2) 2 918 $ 2 180 $ 1 421 $ 981 $ 561 $
disponible disponible
1) Les montants au titre des activités de maintenance immobilisées futures pour 2022 et 2023 et par la suite ne sont pas encore déterminables.
2) Les montants en dollars américains ont été convertis au cours du change de clôture le 31 décembre 2018, soit 1 $ US pour 1,3637 $ CA. Le
coût global estimatif des appareils est basé sur les prix de livraison, lesquels comprennent les augmentations estimatives ainsi que, le cas
échéant, les intérêts pour report de livraison calculés sur le TIOL à 90 jours pour le dollar américain au 31 décembre 2018.

56 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

9.7 OBLIGATIONS DE CAPITALISATION DES RÉGIMES DE RETRAITE


Air Canada propose à ses salariés plusieurs régimes de retraite à prestations déterminées, notamment des régimes de
retraite agréés canadiens, des régimes complémentaires de retraite et des régimes de retraite à l’étranger. Air Canada offre
également divers régimes à cotisations définies, ainsi que des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi et des régimes
complémentaires de retraite.
Au 1er janvier 2018, l’excédent de solvabilité des régimes de retraite agréés au Canada totalisait 2,6 G$. Compte tenu
des estimations préliminaires, notamment les hypothèses actuarielles, en date du 1er janvier 2019, il est prévu que, pris
collectivement, les régimes de retraite agréés canadiens devraient afficher un excédent de solvabilité de 2,4 G$. La
prochaine évaluation obligatoire, qui sera en date du 1er janvier 2019, sera effectuée au cours du premier semestre de
2019. D’après les estimations préliminaires, Air Canada ne prévoit de verser en 2019 aucune cotisation au titre de services
passés.
Comme le permettent les lois en vigueur et sous réserve des règles applicables des régimes, l’excédent sur la position de
solvabilité de 105 % peut servir à réduire les cotisations relatives aux services rendus au cours de l’exercice considéré pour
le volet prestations déterminées ou à capitaliser la cotisation de l’employeur pour le volet cotisations définies du même
régime de retraite.
Selon la comptabilité de trésorerie, les cotisations de l’employeur pour les régimes de retraite (compte tenu des régimes à
l’étranger et des régimes complémentaires) ont totalisé 94 M$ pour 2018, comme il est indiqué dans le tableau ci-après.

(en millions de dollars canadiens) 2018


Coût des services rendus au cours de l’exercice au titre des régimes agréés canadiens 1$
Autres conventions de retraite1) 93
Total des cotisations de l’employeur au titre de la capitalisation des régimes de retraite 94 $
1) Comprennent les conventions de retraite, les régimes complémentaires et les régimes étrangers.

Selon la comptabilité de trésorerie, le total des cotisations au titre de la capitalisation des régimes de retraite (compte
tenu des régimes à l’étranger et des régimes complémentaires) devrait se chiffrer à 93 M$ pour 2019, comme il est indiqué
dans le tableau ci-après.

(en millions de dollars canadiens) 2019


Coût des services rendus au cours de l’exercice au titre des régimes agréés canadiens 2$
Autres conventions de retraite1) 91
Total des cotisations prévisionnelles de l’employeur au titre de la capitalisation
93 $
des régimes de retraite
1) Comprennent les conventions de retraite, les régimes complémentaires et les régimes étrangers.

Au 31 décembre 2018, compte tenu de l’incidence des outils de gestion du risque lié aux instruments financiers, une
tranche approximative de 81 % des passifs au titre des régimes de retraite d’Air Canada était assortie de produits de
placement à revenu fixe afin d’atténuer une tranche significative du risque de taux d’intérêt (taux d’actualisation).
Air Canada pourrait continuer d’augmenter la proportion des produits de placement à revenu fixe assortis aux passifs au
titre des régimes de retraite, sous réserve de la conjoncture favorable du marché.

Rapport de gestion | 57
RAPPORT ANNUEL 2018

9.8 OBLIGATIONS CONTRACTUELLES


Le tableau ci-après présente les obligations contractuelles d’Air Canada au 31 décembre 2018, y compris celles liées au
paiement d’intérêts et de capital à l’égard de la dette à long terme, des contrats de location-financement, des contrats de
location simple et des dépenses d’investissement faisant l’objet d’engagements.

2019 2020 2021 2022 2023 Par la Total


(en millions de dollars canadiens) suite
Capital
Obligations liées à la dette à
407 $ 640 $ 1 003 $ 342 $ 1 450 $ 2 731 $ 6 573 $
long terme
Obligations liées aux contrats
48 50 17 15 16 41 187
de location-financement
Total des obligations liées
455 $ 690 $ 1 020 $ 357 $ 1 466 $ 2 772 $ 6 760 $
au capital
Intérêts
Obligations liées à la dette à
273 258 214 176 151 346 1 418
long terme
Obligations liées aux contrats
14 10 6 5 4 10 49
de location-financement
Total des obligations liées aux
287 $ 268 $ 220 $ 181 $ 155 $ 356 $ 1 467 $
intérêts
Total des obligations de paiement
liées à la dette à long terme
742 $ 958 $ 1 240 $ 538 $ 1 621 $ 3 128 $ 8 227 $
et aux contrats de location-
financement
Obligations liées aux contrats
679 $ 527 $ 383 $ 294 $ 230 $ 868 $ 2 981 $
de location simple
Dépenses d’investissement faisant
2 382 $ 1 556 $ 815 $ 753 $ 375 $ 195 $ 6 076 $
l’objet d’engagements
Total des obligations
3 803 $ 3 041 $ 2 438 $ 1 585 $ 2 226 $ 4 191 $ 17 284 $
contractuelles1)
1) Le total des obligations contractuelles ne comprend pas les engagements à l’égard des biens et services dont la Société a besoin dans le cours
normal de ses activités. Il ne comprend pas non plus les passifs non courants autres que la dette à long terme et les obligations au titre de
contrats de location-financement en raison de l’incertitude entourant le calendrier des flux de trésorerie et des éléments hors trésorerie.

Clauses restrictives des ententes concernant les cartes de crédit


Les principales ententes de traitement des opérations par carte de crédit d’Air Canada prévoient des seuils au-delà
desquels Air Canada serait tenue de fournir des fonds à titre de dépôts au fournisseur de services concerné. Les
obligations de fournir des dépôts et le montant devant être versé à ce titre sont fondés sur une matrice évaluant, tous les
trimestres, un ratio de couverture des frais fixes pour Air Canada ainsi que sa trésorerie, ses équivalents de trésorerie et
ses placements à court terme non soumis à restrictions. En 2018, Air Canada n’a déposé aucuns fonds aux termes de ces
ententes (néant en 2017).

58 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

9.9 CAPITAL SOCIAL


Les actions d’Air Canada émises et en circulation, ainsi que les actions pouvant être émises, s’établissent comme suit aux
dates indiquées ci-après :

31 décembre 2018 31 décembre 2017


Actions émises et en circulation
Actions à droit de vote variable 125 214 350 115 986 084
Actions à droit de vote 145 515 561 157 090 562
Total des actions émises et en circulation 270 729 911 273 076 646
Actions à droit de vote variable de catégorie A
et actions à droit de vote de catégorie B pouvant
être émises
Options sur actions 6 014 464 6 121 252
Total des actions pouvant être émises 6 014 464 6 121 252
Total des actions en circulation et pouvant être émises 276 744 375 279 197 898

Offre publique de rachat


En mai 2018, la Bourse de Toronto a autorisé Air Canada à renouveler son offre publique de rachat dans le cours normal
des activités pour ses actions à droit de vote variable de catégorie A et ses actions à droit de vote de catégorie B
(collectivement les « actions »), autorisant l’achat, entre le 31 mai 2018 et le 30 mai 2019, d’au plus 24 040 243 actions,
soit 10 % du flottant d’Air Canada au 17 mai 2018. En 2018, Air Canada a racheté, aux fins d’annulation, 3 013 822 actions
à un prix moyen de 24,11 $ l’action pour une contrepartie totale de 73 M$. Au 31 décembre 2018, 21 940 639 actions au
total demeurent susceptibles de rachat dans le cadre de l’offre publique de rachat en cours.

Rapport de gestion | 59
RAPPORT ANNUEL 2018

10. RÉSULTATS FINANCIERS TRIMESTRIELS


Le tableau ci-après résume les résultats financiers trimestriels d’Air Canada pour les huit derniers trimestres.

20171) 2018
(en millions de dollars canadiens,
sauf indication contraire) T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Produits passages 3 120 $ 3 550 $ 4 514 $ 3 409 $ 3 489 $ 3 921 $ 5 018 $ 3 795 $
Produits fret 148 168 194 198 168 200 218 217
Autres 374 192 172 213 414 212 179 234
Produits d’exploitation 3 642 3 910 4 880 3 820 4 071 4 333 5 415 4 246
Carburant aviation 659 701 832 735 825 964 1 222 958
Charges liées aux transporteurs régionaux
Carburant aviation 95 96 109 112 114 135 149 133
Autres 537 552 553 563 561 607 568 575
Salaires et charges sociales 644 663 690 674 700 711 743 719
Redevances aéroportuaires et de navigation 210 230 264 201 221 237 281 225
Maintenance avions 228 226 241 243 256 220 277 250
Dotation aux amortissements et aux pertes
228 242 241 245 267 278 268 267
de valeur
Frais de vente et de distribution 181 188 232 169 189 199 237 182
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 256 103 73 106 276 114 86 126
Location avions 122 130 125 126 125 123 137 133
Restauration et services à bord 85 97 112 89 96 108 125 104
Communications et technologies
71 58 63 62 79 67 79 69
de l’information
Éléments particuliers 30 - - - - - - -
Autres 326 332 369 362 376 344 403 383
Charges d’exploitation 3 672 3 618 3 904 3 687 4 085 4 107 4 575 4 124
Bénéfice (perte) d’exploitation (30) 292 976 133 (14) 226 840 122
Profit (perte) de change 70 68 44 (62) (112) (25) 89 (269)
Produit d’intérêts 12 14 16 18 20 24 32 32
Charge d’intérêts (79) (80) (73) (79) (83) (84) (80) (84)
Intérêts incorporés 9 9 9 9 13 7 7 8
Coût financier net au titre des avantages
(16) (16) (15) (18) (12) (13) (13) (12)
du personnel
Profit (perte) sur instruments financiers
- 7 17 (1) 1 (9) 10 (3)
comptabilisés à la juste valeur
Profit à la cession-bail d’actifs 26 26 - - - - - -
Profit (perte) aux modifications et règlements
- - (3) 24 11 (1) (1) -
de dettes
Perte à la cession d’actifs - - - - - (186) (2) -
Autres (5) (6) (6) (4) (8) (10) (6) (10)
Total des produits (charges) autres
17 22 (11) (113) (170) (297) 36 (338)
que d’exploitation
Bénéfice (perte) avant impôts sur le résultat (13) 314 965 20 (184) (71) 876 (216)
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat - (3) 758 (12) 14 (6) (231) (15)
Bénéfice net (perte nette) (13) $ 311 $ 1 723 $ 8 $ (170) $ (77) $ 645 $ (231) $
Résultat par action – dilué (0,05) $ 1,13 $ 6,22 $ 0,02 $ (0,62) $ (0,28) $ 2,34 $ (0,85) $
BAIIALA2) 366 $ 681 $ 1 360 $ 521 $ 397 $ 646 $ 1 265 $ 543 $
Résultat avant impôts ajusté2) (63) $ 229 $ 922 $ 77 $ (72) $ 163 $ 793 $ 68 $
Bénéfice net ajusté (perte nette ajustée)2) (63) $ 226 $ 922 $ 60 $ (52) $ 114 $ 561 $ 54 $
Résultat ajusté par action – dilué2) (0,23) $ 0,82 $ 3,33 $ 0,22 $ (0,19) $ 0,41 $ 2,03 $ 0,20 $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018 et a retraité
les chiffres de 2017.
2) Le BAIIALA, le résultat avant impôts ajusté, le bénéfice net ajusté (la perte nette ajustée) et le résultat ajusté par action – dilué ne sont pas des mesures financières
reconnues par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR du présent rapport de gestion et aux autres rapports de gestion d’Air Canada, à
l’adresse aircanada.com, pour obtenir le rapprochement de ces mesures avec les mesures conformes aux PCGR comparables.

60 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-après présente la ventilation des principaux éléments inclus dans les charges liées aux transporteurs régionaux pour les huit derniers
trimestres.

2017 2018
(en millions de dollars canadiens) T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Frais d’achat de capacité 308 $ 314 $ 315 $ 330 $ 319 $ 360 $ 318 $ 336 $
Carburant aviation 95 96 109 112 114 135 149 133
Redevances aéroportuaires et de navigation 69 73 80 71 69 76 78 73
Frais de vente et de distribution 37 40 34 35 34 41 44 34
Dotation aux amortissements et aux
6 7 8 7 9 9 9 11
pertes de valeur
Location avions 10 10 10 10 10 10 11 10
Autres 107 108 106 110 120 111 108 111
Total des charges liées aux transporteurs
632 $ 648 $ 662 $ 675 $ 675 $ 742 $ 717 $ 708 $
régionaux

Le tableau ci-après résume les principales statistiques d’exploitation trimestrielles d’Air Canada pour les huit derniers trimestres.

20171) 2018
Réseau T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
PPSMO (en cents) 13,6 14,0 14,5 14,1 14,0 14,4 15,1 14,8
CESMO (en cents) 16,0 14,3 12,6 15,2 16,4 15,1 13,8 16,1
CESMO ajustées (en cents)2) 11,5 10,7 9,3 11,3 11,5 10,6 9,4 11,4
Coût du litre de carburant (en cents)3) 63,2 61,3 59,4 67,5 73,3 80,3 83,0 84,3
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le 1er janvier 2018 et a retraité
les chiffres de 2017.
2) Les CESMO ajustées ne sont pas une mesure financière reconnue par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR du présent rapport de gestion
et aux autres rapports de gestion d’Air Canada, à l’adresse aircanada.com, pour obtenir le rapprochement de cette mesure avec la mesure conforme aux PCGR comparable.
3) Compte tenu de la charge de carburant aviation liée aux activités des transporteurs régionaux et des frais de transport et de manutention.

Rapport de gestion | 61
RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-après présente le nombre de passagers-milles payants (« PMP »), les sièges-milles offerts (« SMO ») et les coefficients d’occupation
d’Air Canada pour l’ensemble du réseau et par marché pour les huit derniers trimestres.

2017 2018
Réseau T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
PMP (en millions) 18 341 20 928 26 472 19 396 20 440 22 654 28 465 20 801
SMO (en millions) 22 894 25 357 31 050 24 191 24 862 27 269 33 137 25 598
Coefficient d’occupation (en %) 80,1 82,5 85,3 80,2 82,2 83,1 85,9 81,3 %
Lignes intérieures
PMP (en millions) 4 101 4 875 6 130 4 607 4 226 5 003 6 339 4 684
SMO (en millions) 5 108 5 837 7 173 5 584 5 280 6 026 7 482 5 667
Coefficient d’occupation (en %) 80,3 83,5 85,4 82,5 80,0 83,0 84,7 82,7 %
Lignes transfrontalières
PMP (en millions) 3 782 3 609 3 951 3 408 4 037 3 848 4 172 3 734
SMO (en millions) 4 687 4 376 4 683 4 252 4 945 4 673 4 962 4 662
Coefficient d’occupation (en %) 80,7 82,5 84,4 80,1 81,6 82,3 84,1 80,1 %
Lignes transatlantiques
PMP (en millions) 3 891 6 131 9 406 5 076 4 573 7 084 10 642 5 813
SMO (en millions) 5 248 7 661 11 087 6 582 5 753 8 571 12 231 7 206
Coefficient d’occupation (en %) 74,1 80,0 84,8 77,1 79,5 82,7 87,0 80,6 %
Lignes transpacifiques
PMP (en millions) 3 943 4 671 5 471 4 501 4 572 4 936 5 630 4 514
SMO (en millions) 4 862 5 540 6 412 5 586 5 447 5 829 6 484 5 541
Coefficient d’occupation (en %) 81,1 84,3 85,3 80,6 83,9 84,7 86,8 81,5 %
Autres lignes
PMP (en millions) 2 624 1 642 1 514 1 804 3 032 1 783 1 682 2 056
SMO (en millions) 2 989 1 943 1 695 2 187 3 437 2 170 1 978 2 522
Coefficient d’occupation (en %) 87,8 84,5 89,3 82,5 88,2 82,1 85,0 81,6 %

62 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

11. PRINCIPALES INFORMATIONS ANNUELLES


Le tableau ci-après présente les principales informations annuelles concernant Air Canada pour les exercices 2016 à 2018.

Exercices
(en millions de dollars canadiens, sauf les montants par action) 2018 20171) 20161)
Produits d’exploitation 18 065 $ 16 252 $ 14 677 $
Charges d’exploitation2) 16 891 14 881 13 332
Bénéfice d’exploitation 1 174 1 371 1 345
Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 1 286 877
Recouvrement (charge) d’impôts sur le résultat3) (238) 743 (1)
Bénéfice net 167 $ 2 029 $ 876 $
BAIIALA4) 2 851 $ 2 928 $ 2 768 $
Résultat avant impôts ajusté4) 952 $ 1 165 $ 1 148 $
Bénéfice net ajusté4) 677 $ 1 145 $ 1 147 $
Résultat par action – de base 0,61 $ 7,44 $ 3,16 $
Résultat par action – dilué 0,60 $ 7,31 $ 3,10 $
Résultat ajusté par action – dilué4) 2,45 $ 4,11 $ 4,06 $
Trésorerie, équivalents de trésorerie et placements à court terme 4 707 $ 3 804 $ 2 979 $
Total de l’actif5) 19 197 $ 17 782 $ 15 114 $
Total du passif non courant6) 10 520 $ 9 930 $ 10 178 $
Total du passif 15 164 $ 14 360 $ 13 895 $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet
le 1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017. Les chiffres de 2016 n’ont pas été retraités au titre de l’adoption de cette nouvelle norme
comptable.
2) En 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau par une décision de la Commission
européenne relative aux enquêtes sur le fret. En 2016, Air Canada avait comptabilisé une charge de 91 M$ au titre du coût des services passés
pour rendre compte des augmentations estimées du coût des prestations de retraite pour les pilotes représentés par l’APAC qui cotisent à un
régime à prestations déterminées.
3) En 2017, Air Canada a comptabilisé un recouvrement d’impôt de 743 M$ (qui correspond à un recouvrement d’impôt différé de 759 M$ et à
une charge d’impôt exigible de 16 M$). Ce recouvrement d’impôt différé n’a pas été inclus dans le bénéfice net ajusté car il rendait compte de
la comptabilisation non récurrente d’actifs d’impôt différé qui n’avaient pas été constatés auparavant.
4) Le BAIIALA, le résultat avant impôts ajusté, le bénéfice net ajusté et le résultat ajusté par action – dilué ne sont pas des mesures financières
reconnues par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures financières hors PCGR, du présent rapport de gestion et aux autres rapports
de gestion d’Air Canada, à l’adresse aircanada.com, pour obtenir le rapprochement de ces mesures avec les mesures conformes aux PCGR
comparables.
5) En 2017, Air Canada a inscrit un actif d’impôt différé de 456 M$.
6) Le total du passif non courant comprend la dette à long terme (y compris la partie courante) ainsi que les contrats de location-financement,
les passifs au titre des régimes de retraite et autres avantages du personnel, les provisions liées à la maintenance et les autres passifs non
courants.

Rapport de gestion | 63
RAPPORT ANNUEL 2018

12. INSTRUMENTS FINANCIERS ET GESTION DU RISQUE


Récapitulatif du profit (de la perte) sur instruments financiers comptabilisés
à la juste valeur
Suit un récapitulatif du profit (de la perte) sur instruments financiers comptabilisés à la juste valeur inscrits dans les
produits (charges) autres que d’exploitation inscrits au compte consolidé de résultat d’Air Canada pour les périodes
indiquées :

Quatrièmes Exercices
trimestres
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 2018 2017
Contrats à terme sur actions (3) $ - $ - $ 26 $
Dérivés liés au carburant - (1) (1) (3)
Instruments financiers comptabilisés à la juste valeur (3) $ (1) $ (1) $ 23 $

Gestion du risque
Dans le cadre de sa politique de gestion du risque, Air Canada a pour ligne de conduite de gérer le risque lié au prix du
carburant, le risque de change et le risque de taux d’intérêt en recourant à divers instruments financiers dérivés. Elle
ne recourt à ces instruments qu’aux fins de la gestion des risques et non à des fins spéculatives. C’est pourquoi toute
variation des flux de trésorerie liée à des instruments dérivés vise à constituer une couverture économique et à être
compensée par des variations des flux de trésorerie liées au risque faisant l’objet de la couverture.
La juste valeur de ces instruments dérivés correspond au montant de la contrepartie dont conviendraient des parties
compétentes agissant en toute liberté dans des conditions de pleine concurrence. La juste valeur de ces dérivés est
déterminée à partir des prix observés sur un marché actif. En l’absence d’un tel marché, la Société établit la juste valeur par
application d’une technique d’évaluation comme l’analyse des flux de trésorerie actualisés. Les techniques d’évaluation
intègrent tous les facteurs que les intervenants prendraient en considération pour fixer un prix, y compris le risque de
crédit d’Air Canada et celui de la contrepartie.

Gestion du risque lié au prix du carburant


Le risque lié au prix du carburant est le risque que les flux de trésorerie futurs fluctuent en raison de variations des prix du
carburant aviation. Afin d’atténuer sa vulnérabilité aux prix du carburant aviation et d’aider à réduire la volatilité des flux
de trésorerie liés aux activités d’exploitation, Air Canada conclut des contrats dérivés avec des intermédiaires financiers.
Air Canada peut recourir à des contrats dérivés visant le carburant aviation, le mazout et le pétrole brut. La politique
d’Air Canada permet de couvrir jusqu’à 75 % des achats de carburant aviation prévus de l’année civile en cours, 50 %
des achats de carburant aviation prévus de l’année civile suivante et 25 % des achats de carburant aviation prévus pour
toute année civile ultérieure. Ces limites sont des maximums, mais elles ne sont pas impératives. Il n’y a aucune limite
de couverture minimale mensuelle. Air Canada évalue régulièrement les conditions du marché et ajuste sa stratégie de
couverture si la direction le juge pertinent.
En 2018 :
>> les pertes de couverture associées au règlement de dérivés liés au carburant de 19 M$ et les coûts des
primes connexes de 17 M$, se traduisant par une perte de couverture de 36 M$, ont été reclassées des
autres éléments du résultat global à la charge de carburant aviation (une perte nette de couverture de 2 M$
a été reclassée des autres éléments du résultat global à la charge de carburant aviation en 2017); aucune
inefficacité de couverture n’a été comptabilisée;
>> Air Canada a acheté des swaps et des contrats d’options d’achat de pétrole brut visant une partie de
l’exposition au risque lié au prix du carburant pour 2018 à l’égard desquels la prime au comptant s’élève à
17 M$ (18 M$ en 2017 pour les expositions de 2017);
>> des contrats de dérivés liés au carburant ont été réglés à une juste valeur de 19 M$ avec position favorable
aux contreparties (26 M$, avec position favorable à Air Canada en 2017).

Au 31 décembre 2018 et au 31 décembre 2017, aucun dérivé lié au carburant n’était en cours.

64 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Gestion du risque de change


Les résultats financiers d’Air Canada sont présentés en dollars canadiens, alors qu’une grande partie de ses charges, ses
dettes et ses engagements d’immobilisations sont libellés en devises, principalement en dollars américains. Le risque
de change correspond au risque que les variations des cours des monnaies étrangères puissent avoir une incidence
défavorable sur les résultats d’exploitation et les flux de trésorerie. En matière de gestion du risque de change, l’objectif
d’Air Canada est de réduire le risque de flux de trésorerie lié aux flux de trésorerie libellés en devises.
Certaines ventes d’Air Canada sont libellées en dollars américains et dans d’autres monnaies qui sont ensuite converties
en dollars américains dans le cadre du programme de gestion des risques de la Société. En 2018, ces entrées de trésorerie
nettes liées aux activités d’exploitation ont totalisé environ 4,2 G$ US et les charges d’exploitation libellées en dollars
américains se sont chiffrées à environ 6,4 G$ US. Les sorties de trésorerie non liées aux activités d’exploitation en dollars
américains, principalement liées aux paiements d’intérêt sur la dette libellée en dollars américains, et les sorties de fonds
de financement nettes se sont élevées à environ 1,9 G$ US. Pour 2018, cela a donné lieu à une exposition aux flux de
trésorerie nets en dollars américains d’environ 4,1 G$ US.
La couverture que vise Air Canada sur une période continue de 18 mois est de 70 % en vue de gérer l’exposition aux flux
de trésorerie nets en dollars américains décrite ci-dessus à l’aide des stratégies de gestion du risque énoncées ci-après :
>> Air Canada détient des réserves de trésorerie en dollars américains pouvant servir de couverture économique
à l’égard des fluctuations du dollar américain. Au 31 décembre 2018, les soldes de trésorerie et de placements
à court terme en dollars américains s’établissaient à 863 M$ (635 M$ US) (686 M$ (542 M$ US) au
31 décembre 2017). Une partie des réserves de trésorerie et de placements représentent une couverture
économique contre la dette nette à long terme libellée en dollars américains alors que le reliquat est
constitué de réserves de trésorerie et de placements aux fins d’exploitation imputées à l’exposition aux flux
de trésorerie nets en dollars américains sur une période continue de 18 mois. En 2018 a été comptabilisé
un profit de 62 M$ (perte de 58 M$ en 2017) au poste « Profit (perte) de change » pour tenir compte de
la variation de la valeur de marché équivalente en dollars canadiens des soldes détenus de trésorerie,
d’équivalents de trésorerie et de placements à court terme en dollars américains.
>> L’immobilisation du taux de change au moyen de divers dérivés sur devises, dont les dates d’échéance
correspondent aux dates prévues des décaissements nets en dollars américains.

Le nombre de dérivés sur devises conclus et leurs dates d’échéance correspondante sont fonction de plusieurs facteurs,
dont le montant des produits en devises pouvant être convertis, les sorties nettes de trésorerie en dollars américains, ainsi
que le montant affecté au matériel volant et au remboursement de la dette. Étant donné le montant notionnel des dérivés
sur devises au 31 décembre 2018 décrits plus amplement ci-après, environ 77 % des sorties de trésorerie nettes libellées
en dollars américains sont couvertes pour 2019 et environ 48 % sont couvertes pour 2020, la couverture au moyen
de dérivés obtenue étant de 68 % pour les 18 prochains mois. Les réserves de trésorerie et de placements en dollars
américains aux fins d’exploitation conjuguées à la couverture par des dérivés permettent d’atteindre une couverture
de 75 %.
Au 31 décembre 2018, Air Canada avait en cours des contrats d’options sur devises et des contrats de swaps, échéant
en 2019 et en 2020, visant l’achat à l’échéance de dollars américains au moyen de dollars canadiens relativement à
4 987 M$ (3 659 M$ US) à un taux moyen pondéré de 1,2645 $ pour 1,00 $ US (3 400 M$ (2 704 M$ US) en 2017 avec
règlements en 2018 et en 2019, à un taux moyen pondéré de 1,2703 $ pour 1,00 $ US). Air Canada a également mis en
place des mesures de protection en vue de la vente d’une partie de ses euros, de ses livres sterling, de ses yens et de ses
dollars australiens excédentaires (103 M€ EUR, 208 M£ GBP, 25 922 M¥ JPY et 105 M$ AUD) avec règlement en 2019
et en 2020 à des taux moyens pondérés respectifs de 1,1910 €, 1,3567 £, 0,0092 ¥ et 0,7448 $ AUD pour 1,00 $ US (au
31 décembre 2017 : 101 M€ EUR, 105 M£ GBP, 8 623 M¥ JPY, 41 M¥ CNY et 32 M$ AUD avec règlement en 2018 à des
taux moyens pondérés respectifs de 1,1664 €, 1,3259 £, 0,0090 ¥ JPY, 0,1468 ¥ CNY et 0,7576 $ AUD pour 1,00 $ US).
Les structures de couverture mises en place ont diverses caractéristiques d’évaluation des options, comme des conditions
à barrière désactivante et le plafonnement des bénéfices et, compte tenu de la volatilité présumée qui est utilisée dans le
calcul de la juste valeur, la juste valeur nette de ces contrats sur devises au 31 décembre 2018 était de 33 M$ avec position
favorable aux contreparties (215 M$ avec position favorable aux contreparties en 2017). Ces instruments dérivés n’ont pas
été désignés comme couverture aux fins comptables et sont comptabilisés à la juste valeur. En 2018, un profit de 245 M$
a été constaté au poste « Profit (perte) de change » relativement à ces dérivés (perte de 274 M$ en 2017). En 2018, les
contrats de dérivés de change ont été réglés en trésorerie pour une juste valeur nette de 63 M$ avec position favorable
à Air Canada (55 M$ avec position favorable aux contreparties en 2017).

Rapport de gestion | 65
RAPPORT ANNUEL 2018

Gestion du risque de taux d’intérêt


Le risque de taux d’intérêt correspond au risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument
financier fluctuent en raison des variations des taux d’intérêt du marché.
Air Canada est partie à des titres de créance à taux fixe et à taux variable, et elle loue aussi certains actifs pour lesquels
le montant du loyer fluctue en fonction des variations des taux d’intérêt à court terme. Air Canada gère son risque
de taux d’intérêt au moyen d’un portefeuille et recherche, pour chacun des contrats qu’elle conclut, les conditions
de financement les plus avantageuses compte tenu de tous les facteurs pertinents, notamment la marge de crédit,
l’échéance et la base. La gestion du risque vise à réduire au minimum la possibilité que des fluctuations des taux d’intérêt
entraînent des variations défavorables des flux de trésorerie d’Air Canada. Le portefeuille de trésorerie, d’équivalents de
trésorerie et de placements à court terme, dont le rendement est à taux variable, sert de couverture économique à une
partie de la dette à taux variable.
Le ratio obligations à taux fixe-obligations à taux variable vise à assurer une certaine marge de manœuvre quant à la
structure du capital d’Air Canada et est fonction d’un objectif à long terme de 60 % à taux fixe et de 40 % à taux variable,
mais permet une certaine flexibilité en fonction des conditions qui prévalent sur le marché. Le ratio au 31 décembre 2018
était de 81 % à taux fixe (73 % au 31 décembre 2017) pour 19 % à taux variable (27 % au 31 décembre 2017).

66 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

13. JUGEMENTS ET ESTIMATIONS COMPTABLES CRITIQUES


Les estimations comptables critiques sont les estimations de la direction qui jouent le plus grand rôle dans la
représentation réelle de la situation financière d’Air Canada et du résultat de son activité. Elles font appel aux jugements
les plus difficiles, les plus subjectifs ou les plus complexes de la part de la direction, souvent du fait qu’il faille estimer ou
juger les effets que sont susceptibles de produire des événements qui, de façon inhérente, sont marqués par l’incertitude.
Selon diverses hypothèses ou conditions, les résultats réels pourraient différer de ces jugements et estimations.
Air Canada a recensé, aux fins des estimations comptables critiques utilisées dans l’établissement de ses états financiers
consolidés, les secteurs suivants.

Avantages futurs du personnel


Air Canada propose à ses employés plusieurs régimes de retraite à prestations déterminées ainsi que des régimes
d’avantages postérieurs à l’emploi et des régimes d’avantages complémentaires de retraite. Le coût et les charges
connexes des régimes de retraite, d’avantages postérieurs à l’emploi et d’avantages complémentaires de retraite
d’Air Canada sont évalués au moyen de méthodes actuarielles. Les évaluations actuarielles reposent sur des
hypothèses, notamment les taux d’actualisation, la progression future des salaires, les taux de mortalité et les
augmentations futures des prestations. De plus, en raison de la nature à long terme de ces régimes, ces estimations
sont soumises à une incertitude importante.

Hypothèses
La direction est tenue de faire des estimations importantes à propos des hypothèses actuarielles et financières afin de
déterminer le coût et le passif connexe des avantages futurs du personnel d’Air Canada.

Hypothèses financières
Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation utilisé pour déterminer l’obligation au titre des prestations a été calculé par rapport aux taux
d’intérêt en vigueur sur le marché pour les obligations de sociétés cotées « AA » ou mieux et pour des flux de trésorerie
correspondant approximativement au calendrier et au montant des paiements prévus des prestations.
Les augmentations salariales futures reposent sur les politiques de rémunération en vigueur, les conventions collectives et
les contrats d’emploi ainsi que sur les prévisions économiques.
Les moyennes pondérées retenues comme principales hypothèses pour déterminer les obligations d’Air Canada au titre
des prestations constituées et leur coût sont les suivantes :

Prestations Autres avantages


de retraite futurs du personnel

2018 2017 2018 2017


Taux d’actualisation utilisé pour déterminer :
Taux d’intérêt net à l’égard de l’obligation nette au titre des
3,60 % 3,90 % 3,60 % 3,90 %
prestations pour l’exercice clos le 31 décembre
Coût des services rendus pour l’exercice clos
3,70 % 4,10 % 3,70 % 4,10 %
le 31 décembre
Obligation au titre des prestations constituées
3,81 % 3,60 % 3,81 % 3,60 %
au 31 décembre
Taux d’augmentation future de la rémunération
utilisé pour déterminer :
Coût des prestations constituées pour l’exercice
2,50 % 2,50 % sans objet sans objet
clos le 31 décembre
Obligation au titre des prestations constituées
2,50 % 2,50 % sans objet sans objet
au 31 décembre

Rapport de gestion | 67
RAPPORT ANNUEL 2018

Analyse de sensibilité
L’analyse de sensibilité consiste à modifier une hypothèse tout en maintenant toutes les autres hypothèses
constantes. Il est peu probable qu’une telle situation se produise réellement et il peut exister des corrélations
entre les variations de certaines hypothèses. Pour calculer la sensibilité de l’obligation au titre des prestations
déterminées aux variations des principales hypothèses actuarielles, la même méthode (valeur actualisée de
l’obligation au titre des prestations déterminées calculée selon la méthode des unités de crédit projetées à la
clôture de la période de présentation de l’information financière) que celle employée pour calculer le passif
comptabilisé dans l’état consolidé de la situation financière a été appliquée.
L’analyse de sensibilité des charges de retraite et des frais financiers nets relatifs au passif au titre des prestations
de retraite pour 2018, qui repose sur différentes hypothèses actuarielles en ce qui a trait au taux d’actualisation, est
présentée ci-dessous. L’incidence de la modification d’une hypothèse sur chaque régime de retraite est pondérée
proportionnellement à l’obligation totale au titre des régimes afin de déterminer l’incidence totale pour chaque
hypothèse présentée.

0,25 point de
pourcentage
Diminution Augmentation
(en millions de dollars canadiens)
Taux hypothétique d’actualisation pour l’obligation
Charge de retraite 22 $ (21) $
Coût financier net du passif au titre des prestations de retraite 23 (21)
Total 45 $ (42) $
Augmentation (diminution) de l’obligation au titre des prestations constituées 703 $ (680) $

L’augmentation (la diminution) de l’obligation au titre des prestations constituées à la suite d’une variation de 0,25 point
de pourcentage du taux d’actualisation vise le montant brut du passif au titre des prestations de retraite et ne tient pas
compte d’éventuelles variations des actifs du régime. Au 31 décembre 2018, une tranche approximative de 81 % des
passifs au titre des régimes de retraite d’Air Canada était assortie de produits de placement à revenu fixe afin d’atténuer
une tranche significative du risque de taux d’intérêt (taux d’actualisation).
Une augmentation de un an dans l’hypothèse relative à l’espérance de vie ferait monter l’obligation au titre des prestations
de retraite de 478 M$.
Les taux hypothétiques relatifs aux coûts de santé ont une incidence importante sur les sommes déclarées relativement
aux régimes d’assurance maladie complémentaire. Pour 2018, un taux d’augmentation annuel de 5,5 % du coût par
personne des prestations de santé couvertes a été retenu pour hypothèse (taux de 5,8 % retenu pour hypothèse en
2017). On prévoit que le taux devrait diminuer graduellement pour s’établir à 5 % d’ici 2020 (hypothèse d’une baisse
prévisionnelle à 5 % d’ici 2020 retenue en 2017). Une augmentation de un point de pourcentage des taux hypothétiques
relatifs aux coûts de santé aurait fait monter de 4 M$ le total des coûts des services rendus au cours de l’exercice et
des coûts financiers, et de 55 M$ l’obligation correspondante. Une diminution de un point de pourcentage des taux
hypothétiques relatifs aux coûts de santé aurait fait baisser de 4 M$ le total du coût des services rendus au cours de
l’exercice et des coûts financiers et de 58 M$ l’obligation correspondante.
Une diminution de 0,25 point de pourcentage du taux d’actualisation lié aux autres avantages futurs du personnel
aurait fait monter de moins de 1 M$ le total des coûts des services rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers
et de 47 M$ l’obligation correspondante. Une augmentation de 0,25 point de pourcentage aurait fait baisser de moins
de 1 M$ le total des coûts des services rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers et de 44 M$ l’obligation
correspondante.

68 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Période d’amortissement pour les actifs non courants


Air Canada fait des estimations concernant la durée d’utilité prévue des actifs non courants et la valeur résiduelle attendue
des actifs en se basant sur l’estimation de la juste valeur actuelle et future des actifs, des projets concernant son
parc aérien et des flux de trésorerie qu’ils engendrent. Divers facteurs, notamment les modifications des programmes
de maintenance, les variations des prix du carburant aviation et des autres coûts d’exploitation, l’évolution de l’utilisation
du matériel volant et les fluctuations des prix des appareils neufs et d’occasion pour des modèles identiques ou
similaires pourraient donner lieu à des variations, éventuellement importantes, de ces estimations. Les estimations et
les hypothèses sont évaluées au moins une fois par année. En général, ces ajustements sont comptabilisés avec effet
prospectif, par le biais de la dotation aux amortissements. Aux fins de l’analyse de sensibilité de ces estimations, une
réduction de 50 % des valeurs résiduelles du matériel volant dont la durée d’utilité restante est supérieure à cinq ans
se traduit par une hausse de 14 M$ de la dotation aux amortissements annuelle. Pour le matériel volant dont la durée
d’utilité restante est plus courte, les valeurs résiduelles ne devraient pas sensiblement changer.

Points à considérer relativement à la dépréciation d’actifs non courants


Les actifs non courants englobent les immobilisations corporelles, les immobilisations incorporelles à durée indéfinie
et à durée limitée, ainsi que le goodwill. Les actifs ayant une durée d’utilité indéfinie, y compris le goodwill, sont
soumis à un test de dépréciation une fois par année ou lorsque des événements ou des circonstances indiquent
que la valeur comptable pourrait ne pas être recouvrable. Lorsqu’un événement ou un changement de situation
indique que la valeur comptable d’actifs pourrait ne pas être recouvrable, on en teste la dépréciation éventuelle. Si
nécessaire, on effectue un test de dépréciation en comparant la valeur comptable de l’actif ou de l’unité génératrice
de trésorerie à sa valeur recouvrable. La valeur recouvrable d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie est
la valeur la plus élevée entre sa juste valeur diminuée des coûts de sortie et sa valeur d’utilité. Pour les besoins des
tests de dépréciation, les immobilisations sont regroupées au plus bas niveau de regroupement pour lequel les flux
de trésorerie identifiables sont indépendants des flux de trésorerie d’autres actifs ou passifs (unités génératrices de
trésorerie ou UGT). La direction a déterminé que le niveau approprié pour l’évaluation des pertes de valeur correspond
aux niveaux des flottes d’appareils monocouloirs et de gros-porteurs et les immobilisations connexes au soutien du
parc en exploitation. Les appareils remisés qui ne sont pas exploités et les appareils loués ou sous-loués à des tiers
sont soumis à un test de dépréciation au niveau de l’immobilisation. La juste valeur diminuée des coûts de sortie est
calculée au moyen d’une analyse des flux de trésorerie actualisés, qui exige que la direction fasse un certain nombre
d’importantes estimations liées aux intervenants du marché, notamment au sujet des plans opérationnels futurs, des
taux d’actualisation et des taux de croissance futurs. Le montant comptabilisé en perte de valeur est le montant par
lequel la valeur comptable d’un actif excède sa valeur recouvrable.

Provisions liées à la maintenance


La comptabilisation de provisions liées à la maintenance relativement aux modalités de restitution des appareils exige
que la direction fasse des estimations des coûts futurs associés aux travaux de maintenance nécessaires en vertu des
modalités de restitution prévues dans les contrats de location et des estimations de l’état futur prévu de l’appareil à la fin
du bail. Ces estimations tiennent compte du coût actuel de ces travaux de maintenance, des estimations de l’inflation à
propos de ces coûts ainsi que d’hypothèses concernant l’utilisation de l’appareil concerné. Toute différence entre le coût
de maintenance réel et le montant constitué en guise de provision est comptabilisée dans la charge de maintenance
avions pour la période. L’incidence d’un changement dans les estimations, y compris d’un changement dans les taux
d’actualisation, les hypothèses concernant l’inflation, les estimations de coûts ou les dates d’expiration de contrats de
location, est également prise en compte dans la charge de maintenance pour la période. Si le coût global des modalités de
restitution augmentait de 5 %, tous les autres facteurs demeurant constants, un ajustement cumulé à l’état de la situation
financière entraînerait une augmentation de la provision de 62 M$ au 31 décembre 2018 et une hausse de la charge
de maintenance avions de 6 M$ environ en 2019. Les flux de trésorerie futurs attendus visant à acquitter l’obligation sont
actualisés. À titre d’illustration, si les taux d’actualisation devaient augmenter de 1 %, tous les autres facteurs demeurant
constants, un ajustement cumulé à l’état de la situation financière entraînerait une diminution de la provision de 21 M$ au
31 décembre 2018. Une variation équivalente mais opposée du taux d’actualisation entraînerait une incidence analogue
mais contraire.

Rapport de gestion | 69
RAPPORT ANNUEL 2018

Impôts sur le résultat


Les actifs et les passifs d’impôts sont évalués au montant qui devrait être réalisé ou engagé au moment du règlement final
avec les autorités fiscales. Ces évaluations sont fondées sur les lois, les règlements et les interprétations applicables en
matière d’impôt sur le résultat, qui peuvent tous être sujets à changement et à interprétation. Les actifs et passifs d’impôt
différé comprennent l’incidence fiscale des différences temporaires entre la valeur comptable et la valeur fiscale des actifs
et des passifs, ainsi que l’incidence fiscale des pertes fiscales non utilisées. Le moment de la résorption des différences
temporaires est estimé et le taux d’imposition pratiquement en vigueur pour les périodes de résorption est appliqué aux
différences temporaires. Les valeurs comptables des actifs et des passifs font l’objet d’estimations comptables inhérentes à
ces soldes. Les hypothèses quant au moment de la résorption des différences temporaires tiennent compte des attentes à
l’égard des résultats d’exploitation et des flux de trésorerie futurs. Des modifications des lois fiscales, des taux d’imposition
ou du moment prévu de la résorption pourraient avoir une incidence importante sur les montants comptabilisés au titre
des actifs et des passifs d’impôt différé.
L’impôt sur le résultat comptabilisé dans le compte consolidé de résultat est présenté ci-dessous.

Quatrièmes Exercices
trimestres
(en millions de dollars canadiens) 2018 2017 2018 2017
Impôt sur le résultat exigible 3$ -$ (6) $ (16) $
Impôt sur le résultat différé (18) (12) (232) 759
Recouvrement (charge) d’impôt sur le résultat (15) $ (12) $ (238) $ 743 $

Au troisième trimestre de 2017, Air Canada a déterminé qu’il était probable que pratiquement tous ses actifs d’impôt
différé seraient réalisés. Par conséquent, Air Canada a comptabilisé un recouvrement d’impôt de 774 M$, qui a été ramené
à 755 M$, un montant de 19 M$ au titre de la rémunération à base d’actions ayant été reclassé dans les résultats non
distribués au quatrième trimestre de 2017.
La charge d’impôt sur le résultat est comptabilisée à chaque période intermédiaire en fonction de la meilleure estimation
du taux d’impôt annuel moyen pondéré attendu pour l’exercice au complet. Le taux d’impôt effectif d’Air Canada pour
2018 est 26,78 % (26,60 % en 2017). La charge d’impôt diffère des montants calculés au moyen de l’application du taux
d’impôt prévu par la loi, principalement en raison de l’incidence des avantages fiscaux non comptabilisés à l’égard des
pertes en capital libellées en devises et de l’incidence des charges non déductibles.

70 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

14. MÉTHODES COMPTABLES


IFRS 16 – Contrats de location
IFRS 16 remplace IAS 17, Contrats de location, et les interprétations afférentes. Selon le principe fondamental de la
nouvelle norme, le preneur comptabilise des actifs et des passifs pour tous les contrats de location dont la durée excède
12 mois. Le preneur est tenu de comptabiliser un actif au titre du droit d’utilisation qui correspond à son droit d’utiliser
l’actif loué sous-jacent et une obligation locative qui correspond à son obligation d’effectuer des paiements de loyers.
Les actifs et les passifs découlant d’un contrat de location sont évalués initialement à la valeur actualisée. L’évaluation
des obligations locatives tient compte des paiements de loyers relatifs aux périodes non résiliables (y compris ceux qui
sont liés à l’inflation) et également des paiements relatifs aux périodes optionnelles lorsque le preneur a la certitude
raisonnable qu’il pourra exercer son option d’obtenir la prolongation de son contrat de location, ou qu’il n’exercera pas
l’option de résilier le contrat de location. Le prix d’exercice des options d’achat est aussi pris en compte dans l’évaluation de
l’obligation locative si le preneur a la certitude raisonnable de les exercer. Les paiements de loyers ne tiendront pas
compte des paiements de loyers variables autres que ceux qui sont fonction d’un indice ou d’un taux. L’actif au titre
du droit d’utilisation sera obtenu à partir du calcul de l’obligation locative et comprendra aussi les provisions constituées
par le preneur conformément aux modalités de restitution des biens loués.
La nouvelle norme vise à donner une meilleure représentation des opérations de location, en particulier celles qui
n’imposent actuellement pas au preneur de comptabiliser un actif et un passif résultant d’un contrat de location simple.
IFRS 16 s’applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019. Dans le cadre de la transition à IFRS 16, les entités
ont le choix d’adopter l’application rétrospective intégrale ou l’application rétrospective modifiée.
Air Canada adoptera la norme à compter du 1er janvier 2019 et appliquera la méthode rétrospective intégrale avec
retraitement de chaque période de présentation de l’information financière antérieure présentée. Air Canada a opté
pour l’ensemble de mesures de simplification afin de ne pas réévaluer les conclusions antérieures relatives aux contrats
contenant des contrats de location et elle compte appliquer l’exemption relative à la comptabilisation des contrats de
location à court terme et des contrats pour lesquels la valeur de l’actif sous-jacent est faible.
Cette norme aura une incidence importante sur l’état consolidé de la situation financière d’Air Canada, et modifiera
également la comptabilisation, l’évaluation et la présentation des charges locatives dans le compte consolidé de résultat.

Contrats de location avions


Au 31 décembre 2018, 126 appareils d’Air Canada étaient visés par des contrats de location simple (111 appareils
au 31 décembre 2017); la Société comptabilisera des actifs au titre de droit d’utilisation et des obligations locatives
relativement à ces appareils, conformément aux dispositions de la nouvelle norme. La Société a en outre déterminé
que, selon IFRS 16, Air Canada détient des contrats de location à titre de preneur à l’égard d’appareils utilisés par les
transporteurs régionaux fournissant des services en vertu de leurs contrats d’achat de capacité (« CAC ») respectifs;
elle comptabilisera des actifs au titre de droits d’utilisation et des obligations locatives d’Air Canada relativement à ces
appareils. Au 31 décembre 2018, 132 appareils étaient exploités en vertu de tels contrats pour le compte d’Air Canada
(134 appareils au 31 décembre 2017).

Baux immobiliers
Air Canada est partie à des contrats de location visant les locaux nécessaires aux services d’escale aux aéroports et
visant d’autres biens immobiliers. Dans le cas des contrats visant les locaux nécessaires aux services d’escale aux
aéroports, le bailleur détient généralement des droits de substitution, ce qui fait en sorte que ces contrats ne sont pas
considérés comme des contrats de location simple en vertu de la norme. Les contrats de location avec droits de résiliation
réciproques moyennant un préavis de moins de 12 mois seraient considérés comme des contrats de location à court
terme et ne seraient pas, par conséquent, comptabilisés dans l’état de la situation financière du fait de la mesure de
simplification. Enfin, les contrats visant les locaux nécessaires aux services d’escale prévoyant des paiements de loyers
variables ne seraient pas non plus comptabilisés dans l’état de la situation financière puisque les paiements de loyers
variables, autres que ceux qui sont calculés sur la base d’un indice ou d’un taux, sont exclus de l’évaluation des obligations
locatives. Il en résulte un portefeuille composé de baux immobiliers, devant être comptabilisés comme actifs au titre du
droit d’utilisation et obligations locatives en vertu de la norme, qui ont trait à des locaux réservés dans les aéroports de
Toronto, de Montréal et de Vancouver, plaques tournantes d’Air Canada, de contrats de location visant des locaux réservés
à Air Canada dans des immeubles pour des bureaux, des services aéroportuaires et de maintenance et les salons Feuille
d’érable, et des contrats de location visant des terrains.

Comptabilisation des contrats de location et des actifs au titre du droit d’utilisation


Les contrats de location sont comptabilisés comme actifs au titre du droit d’utilisation et un montant correspondant est
comptabilisé au passif à la date à laquelle l’actif loué est prêt à être utilisé par la Société. Chaque paiement de loyer est
réparti entre le passif et la charge d’intérêt. Les coûts financiers sont imputés dans l’état consolidé du résultat au cours de la
période de location afin d’appliquer un taux d’intérêt périodique constant au solde résiduel du passif pour chaque période.

Rapport de gestion | 71
RAPPORT ANNUEL 2018

Les actifs au titre du droit d’utilisation seront comptabilisés selon IAS 16 Immobilisations corporelles. Les appareils comptabilisés comme actifs au
titre du droit d’utilisation feront l’objet des mêmes méthodes comptables que les appareils détenus directement, c’est-à-dire que les actifs au titre du
droit d’utilisation seront décomposés et amortis sur la durée du contrat de location. Comme pour les appareils détenus, les travaux de maintenance
admissibles seront incorporés au coût de l’actif et amortis sur la durée du bail ou la durée d’utilité moyenne prévue, si elle est plus courte.
Des provisions au titre de la maintenance se rapportant aux obligations de restitution à la fin du contrat de location seront comptabilisées, le cas
échéant, relativement aux contrats de location d’appareils pour tenir compte des frais de maintenance sur la durée du contrat de location. Toute
modification de la provision relative aux modalités de restitution à la fin de la location sera comptabilisée comme ajustement de l’actif au titre du
droit d’utilisation et amortie par imputation au compte de résultat sur la durée résiduelle du contrat de location.
L’application d’IFRS 16 nécessite le recours à des hypothèses et à des estimations pour déterminer la valeur des actifs au titre du droit d’utilisation
et des passifs au titre des contrats de location qui ont principalement trait au taux d’intérêt implicite pour les contrats de location de matériel
volant et au taux d’emprunt marginal à la date de début du contrat pour les baux immobiliers. La direction doit faire preuve de jugement afin de
déterminer s’il y a une certitude raisonnable que les options de renouvellement seront exercées.

Incidence sur le compte de résultat


L’application de la norme aura comme incidence sur le compte de résultat l’élimination des charges de location des appareils et des bâtiments,
comptabilisées dans les autres charges d’exploitation, pour les contrats comptabilisés comme des contrats de location. Ces charges seront
remplacées par une dotation aux amortissements des actifs au titre du droit d’utilisation et des charges d’intérêts sur l’obligation locative. La
charge de maintenance devrait diminuer en vertu de la norme, car les travaux de maintenance admissibles relatifs aux contrats de location simple
antérieurs seront incorporés dans le coût de l’actif au titre du droit d’utilisation et amortis sur la durée d’utilité moyenne prévue. Cette diminution
sera partiellement contrebalancée par l’augmentation de la provision au titre de la maintenance comptabilisée pour tous les actifs au titre du
droit d’utilisation d’appareils dont les contrats de location contiennent des modalités de restitution des appareils. La charge liée aux transporteurs
régionaux devrait diminuer jusqu’à ce que les charges de location des appareils soient éliminées et elle sera comptabilisée dans la dotation aux
amortissements et les charges d’intérêt séparément de la charge liée aux transporteurs régionaux.
Comme tous les contrats de location visant des appareils sont libellés en dollars américains, la volatilité du cours de l’écart de change comptabilisé
dans le compte de résultat sera accrue en raison de la réévaluation des obligations locatives et des provisions au titre de la maintenance au cours
de change en vigueur à la date de clôture.

Incidence prévue sur les résultats de 2018


Le tableau ci-dessous contient certaines informations des états financiers après ajustements pour tenir compte de l’adoption d’IFRS 16 à compter
du 1er janvier 2018. Les postes qui ne devraient pas être touchés par ce changement de méthode comptable ont été exclus. Par conséquent, les
sous-totaux et les totaux présentés ne peuvent être recalculés sur la base des chiffres fournis. En résumé, les ajustements qui suivent devraient
être apportés aux montants comptabilisés dans l’état consolidé de la situation financière à la date de l’application initiale, le 1er janvier 2018.

31 décembre Appareils Appareils des Baux Montants prévus


2017, avant d’Air Canada transporteurs immobiliers au 1er janvier
retraitement régionaux 2018, après
(en millions de dollars canadiens) retraitement
Créances clients 814 $ (3) $ - $ - $ 811 $
Dépôts et autres actifs 465 (63) - - 402
Immobilisations corporelles 9 252 1 649 766 160 11 827
Impôt sur le résultat différé 456 71 144 13 684
Total de l’actif 17 782 $ 1 654 $ 910 $ 173 $ 20 519 $
Dettes fournisseurs et charges à payer 1 961 (22) (12) - 1 927
Partie courante de la dette à long terme et
des obligations au titre des contrats de 671 357 146 12 1 186
location-financement
Total du passif courant 5 101 335 134 12 5 582
Dette à long terme et obligations locatives 5 448 1 452 1 092 198 8 190
Provisions liées à la maintenance 1 003 70 78 - 1 151
Autres passifs à long terme 167 (8) - - 159
Total du passif 14 360 $ 1 849 $ 1 304 $ 210 $ 17 723 $
Résultats non distribués 2 554 (195) (394) (37) 1 928
Total des capitaux propres attribuables aux
3 422 $ (195) $ (394) $ (37) $ 2 796 $
actionnaires
Total du passif et des capitaux propres
17 782 $ 1 654 $ 910 $ 173 $ 20 519 $
attribuables aux actionnaires

72 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

L’incidence prévue d’IFRS 16 sur le compte consolidé de résultat d’Air Canada pour 2018 est présentée ci-après.

31 décembre Appareils Appareils des Baux Montants prévus


2018, avant d’Air Canada transporteurs immobiliers au 31 décembre
retraitement régionaux 2018, après
(en millions de dollars canadiens) retraitement
Produits d’exploitation
Passages 16 223 $ - $ - $ - $ 16 223 $
Fret 803 - - - 803
Autres 1 039 - - - 1 039
Total des produits d’exploitation 18 065 - - - 18 065
Charges d’exploitation
Carburant aviation 3 969 - - - 3 969
Charges liées aux transporteurs régionaux 2 842 - (323) - 2 519
Salaires et charges sociales 2 873 - - - 2 873
Redevances aéroportuaires et de navigation 964 - - - 964
Maintenance avions 1 003 (100) - - 903
Dotation aux amortissements et aux pertes
1 080 424 197 16 1 717
de valeur
Frais de vente et de distribution 807 - - - 807
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 602 - - - 602
Location avions 518 (512) - - 6
Restauration et services à bord 433 - - - 433
Communications et technologies de
294 - - - 294
l’information
Autres 1 506 - - (27) 1 479
Total des charges d’exploitation 16 891 (188) (126) (11) 16 566
Bénéfice d’exploitation 1 174 188 126 11 1 499
Produits (charges) autres
que d’exploitation
Perte de change (317) (155) (105) (1) (578)
Produits d’intérêts 108 - - - 108
Charges d’intérêts (331) (131) (91) (14) (567)
Intérêts incorporés 35 - - - 35
Coût financier net au titre des avantages
(50) - - - (50)
du personnel
Perte sur instruments financiers
(1) - - - (1)
comptabilisés à la juste valeur
Profit aux modifications et règlements
9 - - - 9
de dettes
Perte à la cession d’actifs (188) - - - (188)
Autres (34) (2) - - (36)
Total des charges autres que d’exploitation (769) (288) (196) (15) (1 268)
Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 (100) (70) (4) 231
Charge d’impôts sur le résultat (238) 27 19 1 (191)
Bénéfice net 167 $ (73) $ (51) $ (3) $ 40 $
BAIIALA 2 851 $ 100 $ 244 $ 27 $ 3 222 $

Rapport de gestion | 73
RAPPORT ANNUEL 2018

15. ARRANGEMENTS HORS BILAN


Garanties

Garanties au titre d’ententes d’avitaillement et de dégivrage


De concert avec d’autres sociétés aériennes, Air Canada est partie à des ententes d’avitaillement et de dégivrage avec
huit sociétés d’avitaillement et avec trois sociétés de dégivrage d’appareils dans divers grands aéroports du Canada.
Ces entités fonctionnent selon le principe du recouvrement des coûts. La dette globale de ces entités qui n’a pas été
consolidée par la Société selon IFRS 10 – États financiers consolidés, est d’environ 571 M$ au 31 décembre 2018 (529 M$
au 31 décembre 2017), ce qui correspond au risque de perte maximal auquel s’expose Air Canada, compte non tenu
de la valeur des actifs qui garantissent les obligations et de tout partage de coûts éventuels avec les autres sociétés
contractantes. Air Canada considère le risque en découlant comme étant minime. Chaque société aérienne contractante
qui fait partie d’une de ces entités participe à la garantie de sa dette d’une manière proportionnelle à l’utilisation qu’elle
fait du réseau. La durée de ces ententes varie, mais elle dépasse généralement cinq ans.

Conventions d’indemnisation
Dans le cours normal de ses activités, Air Canada conclut différents contrats, notamment des contrats d’exploitation ou
de crédit-bail immobilier, des contrats de financement ou de location avions, des contrats de services techniques et des
contrats conclus avec des administrateurs ou des dirigeants et d’autres ententes commerciales, dont certains peuvent
prévoir des indemnisations à des contreparties susceptibles d’entraîner le paiement, par Air Canada, des coûts ou des
pertes engagés par ces contreparties. Air Canada ne peut raisonnablement estimer le montant éventuel, s’il en est, qu’elle
pourrait avoir à payer en vertu de telles conventions d’indemnisation. Ce montant dépend aussi de l’issue de faits et de
circonstances futurs, qui ne peut être prédite. Certaines conventions établissent un montant potentiel maximal, tandis
que d’autres ne précisent pas de montant maximal ou de période limitée. Par le passé, Air Canada n’a fait aucun paiement
important aux termes de telles conventions d’indemnisation.
Air Canada s’attend à être protégée par ses assurances dans la plupart des cas de responsabilité civile délictuelle et
certaines des obligations contractuelles connexes.

16. TRANSACTIONS ENTRE PARTIES LIÉES


Au 31 décembre 2018, Air Canada n’était partie à aucune transaction entre parties liées selon la définition qu’en donne le
Manuel de CPA Canada, sauf celles visant des membres clés de la haute direction dans le cadre normal de leurs contrats
de travail ou conventions d’administrateur.

74 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

17. SENSIBILITÉ DES RÉSULTATS


Les résultats financiers d’Air Canada sont assujettis à de nombreux facteurs internes et externes qui peuvent avoir
d’importantes répercussions sur les résultats d’exploitation. Le tableau ci-après présente, à titre indicatif, l’incidence
financière que les variations des prix du carburant aviation et la valeur du dollar canadien auraient eue de manière
générale sur les résultats d’exploitation antérieurs d’Air Canada. Une variation équivalente mais opposée du facteur de
sensibilité ci-après aurait entraîné de manière générale une incidence analogue mais contraire. Ces données ont été
établies en fonction du niveau d’activité de 2018 à partir des estimations de la direction. Les incidences présentées ne sont
pas corrélatives et elles ne rendent pas compte du lien d’interdépendance des divers éléments entre eux, pas plus qu’elles
ne donnent une indication des tendances futures ou des résultats futurs, lesquels peuvent varier sensiblement en raison
de nombreux facteurs indépendants de la volonté d’Air Canada.

Variable clé Mesure Facteur de sensibilité Incidence favorable


de 2018 (défavorable)
estimative sur
le bénéfice
d’exploitation
(en millions de dollars canadiens)
Carburant
Carburant - carburant aviation
93,0 Augmentation de 1 $ US/baril (46) $
($ US/baril)1)
Carburant - carburant aviation
80,4 Augmentation de 1 % (43) $
(cents CA /litre)1)
Change
$ CA en $ US 1 $ CA = 1,33 $ US Augmentation de 1 cent
(p. ex., de 1,33 $ à 1,32 $
pour 1 $ US)
Bénéfice d’exploitation2) 19 $
Charge d’intérêts nette 2 $
Réévaluation de la dette à long
terme, de la trésorerie, des
équivalents de trésorerie
et des placements à court
44 $
terme libellés en dollars
américains et des autres
éléments monétaires à long
terme, montant net
Réévaluation des dérivés de
(37) $
change en cours
Incidence sur le résultat avant
28 $
impôts

1) Compte non tenu de l’incidence des suppléments de carburant et des instruments de couverture liés au carburant. Se reporter à la
rubrique 12, Instruments financiers et gestion du risque, du présent rapport de gestion pour un complément d’information sur les dérivés liés
au carburant d’Air Canada.
2) L’effet sur le bénéfice d’exploitation des variations de change ne tient pas compte de l’incidence des activités de couverture, comme le recours
aux dérivés de change et aux réserves de trésorerie en dollars américains. Les profits et les pertes liés à ces activités de couverture sont
comptabilisés dans les produits (charges) autres que d’exploitation au compte consolidé de résultat d’Air Canada.

Rapport de gestion | 75
RAPPORT ANNUEL 2018

18. FACTEURS DE RISQUE retraite, outre les coûts et la disponibilité des capitaux
et fournitures dont elle a besoin. Comme, à plus forte
raison, les coûts fixes d’Air Canada sont substantiels, un
Le texte ci-après énonce certains des risques visant repli économique prolongé ou marqué au Canada, aux
Air Canada. Le lecteur est prié d’en prendre connaissance États-Unis ou ailleurs dans le monde serait susceptible de
en vue d’évaluer les activités d’Air Canada et les énoncés nuire gravement à Air Canada ainsi qu’à ses activités, à
prospectifs que contient le présent rapport ainsi que son résultat d’exploitation et à sa situation financière, tout
d’autres informations que présente Air Canada à l’occasion. comme d’ailleurs des modifications aux liens politiques
Ces risques, individuellement ou collectivement, ou économiques entre territoires où Air Canada est
pourraient avoir une incidence défavorable considérable en exploitation, le déclenchement réel ou appréhendé
sur les activités d’Air Canada, ses résultats d’exploitation, d’hostilités dans des régions que dessert ou survole
sa situation financière et l’issue réelle des questions Air Canada, ou qu’elle prévoit de desservir ou de survoler,
auxquelles se rapportent les énoncés prospectifs. En ou dans des régions avoisinantes.
outre, ce texte ne recense pas tous les risques auxquels
Air Canada peut faire face. D’autres risques, qu’Air Canada Les tarifs aériens, tout comme la demande passagers,
ignore ou juge minimes pour le moment, pourraient se ont beaucoup fluctué dans les années passées et peuvent
manifester ultérieurement et nuire considérablement à fluctuer encore beaucoup à l’avenir. Air Canada n’est pas
ses activités, à son résultat d’exploitation, à sa situation en mesure de prévoir avec certitude les conditions du
financière et à l’issue des questions évoquées dans les marché ou les prix qu’elle pourra demander à ses clients.
énoncés prospectifs. Les attentes de la clientèle peuvent évoluer rapidement
et la demande de billets à bas prix peut limiter les
possibilités de revenus. Les voyages, particulièrement les
voyages d’agrément, constituent pour les consommateurs
Risques liés à Air Canada une dépense discrétionnaire. La demande à l’égard des
voyages en Classe affaires et en économique Privilège
Résultat d’exploitation – Air Canada est également tributaire de la situation économique. Un
repli économique dans les régions que dessert Air Canada,
pourrait subir de lourdes pertes et ne pas un climat d’instabilité géopolitique dans diverses régions
être en mesure de dégager ou de maintenir du monde ainsi que l’intensification des inquiétudes que
une véritable rentabilité ou encore suscite l’incidence du transport aérien sur l’environnement
et la tendance en faveur de modes de transport ayant
d’atteindre les objectifs liés à certaines ou à une empreinte moindre sur l’environnement permettant
la totalité de ses initiatives aux clients de réduire ou modifier leurs déplacements
La conjoncture économique et divers facteurs décrits à la pourraient aussi avoir pour conséquence de faire baisser la
présente rubrique Facteurs de risque pourraient amener demande de transport aérien au Canada et à l’étranger et
Air Canada à subir des pertes importantes. En dépit de de nuire considérablement à Air Canada, à ses activités, à
ses initiatives stratégiques et commerciales, Air Canada son résultat d’exploitation et à sa situation financière.
pourrait ne pas arriver à dégager ou à maintenir une
véritable rentabilité ni à atteindre les objectifs qu’elle s’est
fixés, notamment ceux d’accroître ses revenus, de réduire
Coûts du carburant – Des fluctuations
ses coûts, d’améliorer ses marges, de relever la capacité de (notamment des hausses) prononcées
façon rentable, d’obtenir un rendement suffisant eu égard des prix du carburant pourraient nuire
à ses dépenses d’investissement et d’atténuer les risques gravement à Air Canada, à ses activités, à
auxquels elle doit faire face, en particulier ceux qui sont
énoncés dans la présente rubrique Facteurs de risque.
son résultat d’exploitation et à sa situation
financière
Conjoncture économique et contexte Le carburant constitue l’un des postes les plus importants
parmi les charges d’exploitation d’Air Canada. Le prix du
géopolitique – L’évolution de la carburant a subi, et peut continuer de subir, de grandes
conjoncture économique et du contexte fluctuations sous l’influence des marchés internationaux,
géopolitique pourrait avoir un effet très des événements géopolitiques, des coûts de raffinage du
défavorable sur Air Canada, ses activités, carburant aviation et du taux de change entre les dollars
américain et canadien. Air Canada ne peut prédire avec
son résultat d’exploitation et sa situation précision les cours du carburant à l’avenir. Étant donné
financière la concurrence au sein du secteur du transport aérien,
Le résultat d’exploitation d’une société aérienne Air Canada pourrait ne pas être en mesure de transférer
comme Air Canada est très sensible à la conjoncture à ses clients les hausses des prix du carburant par voie de
et au contexte géopolitique, qui peuvent influer sur la majorations tarifaires. De plus, Air Canada peut ne pas être
demande de transport aérien sur toutes les destinations en mesure de couvrir les risques liés aux fluctuations des
en général ou sur certaines en particulier, et avoir une cours du carburant, ou de les couvrir de façon opportune
incidence sur les charges d’exploitation d’Air Canada, ou suffisante. Qui plus est, l’incidence de la baisse du
les produits d’exploitation, les coûts et la disponibilité cours du carburant aviation pourrait être annulée par
du carburant, les coûts liés au change, les cotisations de l’intensification de la concurrence au chapitre des tarifs et

76 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

entraîner un fléchissement du chiffre d’affaires pour tous ententes de partenariat commercial intégrées, comme
les transporteurs aériens. Des fluctuations (notamment des coentreprises, leur permettant de livrer concurrence
des hausses) prononcées des prix du carburant pourraient plus efficacement, pourraient accentuer davantage cette
nuire gravement à Air Canada, à ses activités, à son résultat concurrence.
d’exploitation et à sa situation financière. La proximité de plusieurs aéroports dans des villes
américaines situées non loin de la frontière avec le Canada
Écart de change – Une dépréciation présente en outre un défi supplémentaire pour Air Canada.
sensible du dollar canadien par rapport La hausse des taxes, coûts et frais pour les passagers au
départ du Canada et à destination des États-Unis a fait
au dollar américain porterait un grand en sorte que les aéroports canadiens ont perdu une part
préjudice à Air Canada, à ses activités, à de trafic appréciable au profit des aéroports américains.
son résultat d’exploitation et à sa situation Les transporteurs en exploitation à partir des États-Unis
ont procédé à l’accroissement de leur capacité, et peuvent
financière le faire de nouveau, dans les aéroports concernés et,
Les résultats financiers d’Air Canada sont sensibles aux par conséquent, attirer des clients au départ du Canada
fluctuations du dollar canadien. Air Canada engage des soucieux de faire des économies.
dépenses considérables en dollars américains au titre du
La prédominance des sites de voyages en ligne et d’autres
carburant, des achats d’avions, de la location d’avions, de
filières de distribution de produits du voyage a donné lieu
la maintenance, des charges aéroportuaires, des coûts
à une augmentation substantielle des tarifs réduits et
liés à la portion terrestre des forfaits, des frais de vente
promotionnels proposés par les concurrents d’Air Canada.
et de distribution, des paiements au titre des intérêts
Ceux-ci continuent de mettre en œuvre des mesures
et du service de la dette, alors qu’elle perçoit une part
incitatives et promotionnelles et, dans de nombreux cas,
substantielle de son chiffre d’affaires en dollars canadiens.
ils augmentent leurs dépenses à ce titre.
Étant donné la concurrence qui marque le secteur du
transport aérien et la sensibilité des clients à l’égard des La capacité d’Air Canada de réduire ses tarifs afin de livrer
coûts du transport aérien, Air Canada pourrait ne pas être concurrence efficacement repose sur son aptitude à
en mesure de transférer l’augmentation des coûts liés au dégager des marges d’exploitation acceptables et peut se
change à sa clientèle par le truchement de majorations trouver entravée par des lois en vigueur ou des politiques
tarifaires. De plus, Air Canada pourrait ne pas être en d’intérêt public visant à encourager la concurrence.
mesure de couvrir adéquatement ou suffisamment les La concurrence accrue de la part de concurrents actuels,
risques associés à la fluctuation des taux de change. Une émergents ou nouveaux, notamment de la part de
dépréciation sensible du dollar canadien par rapport au concurrents qui concluent des structures de partenariat
dollar américain ou d’autres devises ferait augmenter ou coentreprises nouvelles ou élargies ou qui utilisent des
les coûts d’Air Canada par rapport à ceux de ses rivaux technologies ou des modèles commerciaux déstabilisants,
américains ou étrangers. L’un ou l’autre de ces facteurs et d’autres mesures concurrentielles, ou qui reçoivent des
porterait un grand préjudice à ses activités, à son résultat subventions ou autres avantages à l’étranger auxquels
d’exploitation et à sa situation financière. Air Canada n’a pas accès, pourraient porter un grand
préjudice à Air Canada, à ses activités, à son résultat
Concurrence – Air Canada évolue dans d’exploitation et à sa situation financière.
un secteur où la concurrence est intense et
fait face à une concurrence croissante en Dépendance à l’égard des technologies –
Amérique du Nord et ailleurs dans le monde Air Canada dépend énormément des
Air Canada évolue dans un secteur où la rivalité est intense technologies dans ses activités et toute
et fait face constamment à une vive concurrence tarifaire. défaillance ou atteinte à la protection
Plusieurs transporteurs, notamment des transporteurs à des données pourrait nuire gravement à
faibles coûts et à très faibles coûts canadiens, américains
et étrangers, ont fait leur entrée ou intensifié leur
Air Canada, à ses activités, à son résultat
présence sur les marchés que dessert ou prévoit de d’exploitation et à sa situation financière
desservir Air Canada, notamment les marchés intérieurs, Air Canada dépend largement des technologies pour
transfrontaliers et internationaux, ainsi que les marchés exercer ses activités, accroître son chiffre d’affaires
des voyages d’agrément, ou ils ont annoncé leur intention et réduire ses coûts. Ces moyens technologiques
de le faire. comprennent entre autres les systèmes de
Certains transporteurs rivaux d’Air Canada, dont des communications et de réservations d’Air Canada, ses
sociétés américaines, pourraient remanier en profondeur sites Web, ses services clientèle dans les aéroports et ses
leur organisation (notamment par voie de fusion ou systèmes d’opérations aériennes. Air Canada est tributaire
d’acquisition, ce que certains ont déjà fait) de manière de la performance de ses nombreux fournisseurs, laquelle
à réduire leur endettement, à abaisser leurs charges est elle-même dépendante des technologies de ceux-ci.
d’exploitation ou à créer d’autres atouts concurrentiels, Dans le cadre de ses activités commerciales usuelles,
ce qui les avantagerait donc par rapport à Air Canada. Les Air Canada recueille, traite et stocke des données sensibles,
regroupements au sein du secteur du transport aérien et notamment des renseignements personnels sur ses clients
le fait que de plus en plus de transporteurs concluent des et employés, ainsi que des informations sur ses partenaires

Rapport de gestion | 77
RAPPORT ANNUEL 2018

commerciaux. Le fonctionnement sécuritaire des réseaux sortie des appareils faisant l’objet du remplacement,
et systèmes où sont stockées, traitées et conservées les la pénétration du marché du voyage d’agrément ou
informations est essentiel pour les activités de la Société. du transport aérien à faibles coûts (notamment par
Ces systèmes technologiques peuvent être vulnérables à le truchement d’Air Canada Rouge), les coentreprises,
divers types d’arrêt accidentel, d’interruption ou d’abus les initiatives d’accroissement du chiffre d’affaires, les
attribuables, entre autres causes, aux erreurs humaines, processus administratifs, les technologies de l’information,
aux actions ou omissions de fournisseurs tiers, à des la gestion du chiffre d’affaires, la transformation des coûts,
catastrophes naturelles, à des attentats terroristes, à des l’accroissement des produits passages liés aux passagers
défaillances des systèmes de télécommunications, à des haute contribution, l’expansion de la capacité aérienne
pannes d’électricité, à des actes de piratage informatique (notamment en ce qui a trait aux nouveaux appareils et
(notamment des cyberattaques ainsi que des logiciels aux nouvelles liaisons), les initiatives de la transformation
rançonneurs ou malveillants) et à d’autres menaces de la culture d’entreprise visant à offrir une expérience
opérationnelles ou menaces pour la sûreté. client toujours de haut calibre et d’autres mesures. Ces
mesures, tout comme les modalités de leur établissement
Le consensus est que les cyberattaques croissent en et de leur mise en œuvre, peuvent subir l’effet néfaste
nombre et en complexité et que cette tendance se d’une foule de facteurs, dont bon nombre échappent à la
poursuivra. Air Canada investit dans des initiatives, volonté d’Air Canada. Ces facteurs englobent entre autres
notamment des dispositifs de sûreté et des plans de la nécessité d’obtenir des approbations de nature juridique
rétablissement du service après sinistre. Néanmoins, ces ou réglementaire, la bonne exécution des obligations de
initiatives pourraient ne pas être fructueuses ou suffire à tiers, comme les fournisseurs, la bonne intégration de ces
répondre comme il se doit à un contexte de cyberattaques mesures aux autres activités et processus d’Air Canada, et
hautement dynamique et en constante évolution. Toute l’adoption et l’acceptation de ces mesures par les clients,
défaillance technique, interruption, brèche de données, fournisseurs et employés d’Air Canada. L’incapacité de
ou tout manquement à l’égard d’obligations en vigueur réaliser en temps opportun l’une ou l’autre de ces initiatives
en matière de confidentialité des données, de respect de de recherche et de conception, d’investissement ou de
la vie privée ou de sûreté, ou tout abus de la sorte, au sein mise en œuvre serait de nature à nuire à la capacité
d’Air Canada ou d’un tiers auquel la Société se fie, serait d’Air Canada d’exercer ses activités, d’atteindre ses
susceptible de porter atteinte à la réputation d’Air Canada objectifs et de rester compétitive, et risquerait de porter un
et de l’exposer à des poursuites, à des réclamations grave préjudice à ses activités, à son résultat d’exploitation
pour violation de dispositions contractuelles ou à des et à sa situation financière.
amendes ou pénalités et de nuire considérablement
à son exploitation, et pourrait, individuellement ou
collectivement, porter un grave préjudice à la Société, Approvisionnements et fournisseurs
à ses activités, à son résultat d’exploitation et à sa essentiels – Le défaut ou l’incapacité
situation financière. d’Air Canada d’obtenir certains produits et
services de la part de fournisseurs essentiels
Mesures stratégiques, commerciales, selon des modalités favorables pourrait
technologiques et autres – Un retard lui nuire gravement et porter un grand
ou manquement dans la détermination, préjudice à ses activités, à son résultat
la conception et la mise en œuvre de d’exploitation et à sa situation financière
certaines mesures importantes, ou dans La bonne marche d’Air Canada dépend notamment de sa
l’investissement dans celles-ci, pourrait capacité de se procurer des biens et services en quantités
nuire considérablement à Air Canada, à ses suffisantes et de qualité souhaitable, en temps opportun
activités, à son résultat d’exploitation et à sa et à des conditions et coûts favorables, notamment dans
les aéroports et auprès des autorités aéroportuaires et,
situation financière entre autres, les fournitures essentielles à son exploitation
De manière à pouvoir exercer ses activités, à atteindre ou à ses activités, comme du carburant, des pièces de
ses objectifs et à rester compétitive, Air Canada doit rechange, des services aéroportuaires, des services de
continuellement rechercher, financer et mettre en œuvre maintenance avions et d’entretien moteurs ainsi que des
d’importantes mesures stratégiques, commerciales, systèmes et services de technologies de l’information.
technologiques et autres, comme celles qui concernent Dans certains cas, Air Canada ne peut obtenir ces biens ou
la mise en œuvre de la suite Altéa d’Amadeus pour services qu’auprès d’un nombre limité de fournisseurs (ou
remplacer son actuel système de gestion des passagers, de fournisseurs exclusifs). Or, le passage à de nouveaux
l’intégration du programme de fidélisation Aéroplan à la fournisseurs ou à des fournisseurs de rechange, du fait que
suite de son acquisition au début de 2019, le lancement ceux-ci augmentent leurs tarifs ou ne respectent pas leurs
du nouveau programme de fidélisation d’Air Canada, son obligations, peut se révéler impossible ou peut prendre
programme de renouvellement du parc aérien (notamment beaucoup de temps ou encore nécessiter l’engagement de
le renouvellement planifié de sa flotte d’appareils ressources considérables. L’omission, le refus ou l’incapacité
monocouloirs par le truchement d’appareils 737 MAX de d’un fournisseur de fournir les biens ou services requis
Boeing et d’appareils A220 d’Airbus (appelés auparavant peut être attribuable à des causes multiples et diverses,
CS300 de la gamme C Series de Bombardier), outre la dont bon nombre échappent à la volonté d’Air Canada.

78 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Toute rupture de la chaîne d’approvisionnement Marque d’Air Canada – Le défaut de


d’Air Canada en biens ou services, ou liée à l’incapacité
de se procurer ces biens ou services de qualité
préserver ou d’accroître la valeur de
souhaitable à des conditions ou prix ou dans des délais sa marque pourrait nuire gravement à
acceptables pour Air Canada, pourrait porter un grave Air Canada, à ses activités, à son résultat
préjudice à ses activités, à son résultat d’exploitation d’exploitation et à sa situation financière
et à sa situation financière.
Air Canada estime que sa réussite repose sur la valeur de sa
marque et son aptitude à la préserver, à la faire croître et
Programme de fidélisation Aéroplan – à en tirer parti. La marque Air Canada a acquis une grande
La perte de partenaires de transfert de notoriété dans le monde entier et la Société est très bien
points, la hausse des taux de transfert de notée dans le cadre d’études de tiers sur la valeur de la
marque qui tiennent compte en partie de la perception des
points de fidélisation ou des perturbations consommateurs relativement à l’appréciation subjective
ou d’autres interruptions des services visant de diverses caractéristiques. Air Canada estime jouir d’une
Aéroplan pourraient nuire considérablement excellente réputation, qu’elle s’efforce d’ailleurs d’améliorer
sans cesse, du fait de la sûreté et de la qualité de ses
à Air Canada, à ses activités, à son résultat services et de l’excellente expérience voyage qu’elle offre
d’exploitation et à sa situation financière constamment à ses passagers. La marque Air Canada et la
En janvier 2019, Air Canada a réalisé l’acquisition d’Aimia réputation de celle-ci pourraient également se ressentir
Canada Inc., propriétaire et exploitant du programme défavorablement de toute publicité négative importante
de fidélisation Aéroplan. Par le truchement d’Aéroplan, par le truchement des médias sociaux. Qu’elle soit justifiée
Air Canada offre à ses clients membres Aéroplan la ou non, la publicité négative peut se répandre rapidement
possibilité d’accumuler des milles Aéroplan, ce qui, de dans les médias sociaux et numériques. L’incapacité de
l’avis de la direction, est un facteur important dans la la Société de réagir en temps opportun et de manière
décision de nombreux clients de choisir Air Canada comme appropriée à la publicité négative pourrait nuire à sa
transporteur aérien, et contribue à les fidéliser. La réussite marque et à sa réputation. Tout défaut de préserver ou
du programme Aéroplan est tributaire du maintien d’un d’accroître la valeur de sa marque, notamment en raison
nombre suffisant de partenaires d’accumulation et de d’un acte ou d’une omission de sa part ou de la part
transfert de points. Des hausses des taux de transfert d’un partenaire commercial ou d’un tiers, pourrait avoir
pour les points Aéroplan accumulés pourraient avoir une une incidence défavorable importante sur Air Canada,
incidence défavorable importante. Des difficultés visant ses activités, son résultat d’exploitation et sa situation
l’intégration des activités d’Aéroplan au sein de celles financière.
d’Air Canada, tout défaut de bien exploiter le programme
Aéroplan ou une interruption ou perturbation imprévue
des services du programme Aéroplan pourraient porter un
Frais d’utilisation des aéroports et
grand préjudice aux activités, au résultat d’exploitation et à redevances de navigation aérienne –
la situation financière d’Air Canada. Des augmentations des frais d’utilisation
À partir du programme Aéroplan, Air Canada s’applique à des aéroports et des redevances de
mettre sur pied un nouveau programme de fidélisation, navigation aérienne pourraient nuire
initiative qui exige d’importants investissements et considérablement à Air Canada, à ses
comporte certains risques et incertitudes, notamment le
risque lié à la capacité d’attirer de nouveaux participants activités, à son résultat d’exploitation et à sa
et de fidéliser les participants actuels, d’instaurer les situation financière
systèmes de technologie de l’information et de gestion Les autorités aéroportuaires et les organismes responsables
de la fidélisation nécessaires, la conclusion fructueuse de la navigation aérienne ont accru ou pourraient accroître
de partenariats commerciaux stratégiques, outre considérablement leurs redevances et frais. Bien que
le risque lié au passage du programme Aéroplan au certaines autorités aient mis en œuvre des réductions
nouveau programme de fidélisation. Bien qu’Air Canada tarifaires, si les organismes visés au Canada et à l’étranger
estime qu’elle serait en mesure d’atténuer et de accroissent de façon marquée leurs frais et redevances,
surmonter les risques et de mener à bien la création de Air Canada, ses activités, son résultat d’exploitation
son nouveau programme de fidélisation, le transfert et sa situation financière pourraient s’en ressentir très
depuis le programme Aéroplan ainsi que le lancement défavorablement.
et l’exploitation du nouveau programme de fidélisation
d’Air Canada comportent des risques susceptibles de porter
un grave préjudice à Air Canada, à ses activités, à son
résultat d’exploitation et à sa situation financière.

Rapport de gestion | 79
RAPPORT ANNUEL 2018

Endettement – Le niveau d’endettement pourrait avoir d’importantes répercussions sur le résultat


d’exploitation d’Air Canada et sur sa situation financière.
d’Air Canada est élevé, et rien ne garantit Ces caractéristiques représentent une contrainte que
que la Société sera en mesure de régler ses la politique de tarification audacieuse pratiquée par les
dettes et d’honorer ses obligations locatives concurrents pourrait exacerber en tirant les tarifs de
et autres transport aérien vers le bas dans certains marchés. Même
si Air Canada a amélioré ses marges au cours des dernières
Le niveau d’endettement d’Air Canada est élevé, années, le fait que son chiffre d’affaires ou sa marge
notamment en raison des coûts fixes substantiels bénéficiaire soit en deçà du niveau prévu pourrait nuire
liés aux locations et acquisitions d’avions et autres gravement à ses activités, à son résultat d’exploitation et
financements. En raison d’une conjoncture défavorable à sa situation financière. Bien qu’Air Canada ait cherché
ou d’autres facteurs qui pourraient la toucher, il est à améliorer sa capacité à faire face aux périodes de
possible qu’Air Canada ait, à l’avenir, à accroître son ralentissement de ses activités, les mesures qu’elle a mises
niveau d’endettement actuel ou prévu. Bien qu’Air Canada en place pourraient se révéler infructueuses. En raison des
se soit attachée à réduire son niveau d’endettement coûts fixes qui sont substantiels, si la Société était dans
et à améliorer ses ratios de levier financier, son niveau l’obligation d’abaisser sa capacité globale ou de réduire
d’endettement actuel ou futur pourrait avoir de lourdes le nombre de vols exploités, il se pourrait qu’elle n’arrive
répercussions. Par exemple, il pourrait : i) restreindre la quand même pas à réduire certains de ses coûts fixes dans
capacité d’Air Canada d’obtenir du nouveau financement; le délai nécessaire pour faire face à tout ralentissement
ii) forcer Air Canada à consacrer une part substantielle et qu’elle doive engager d’importants coûts de résiliation
de ses soldes de trésorerie ou de ses flux de trésorerie ou de restructuration. L’un ou l’autre de ces facteurs
tirés des activités d’exploitation au remboursement de pourraient porter un grave préjudice à ses activités, à son
sa dette et de ses coûts fixes, ce qui réduirait d’autant les résultat d’exploitation et à sa situation financière.
fonds disponibles à d’autres fins; iii) rendre Air Canada plus
vulnérable à un ralentissement économique; iv) atténuer
la flexibilité d’Air Canada en ce qui a trait à sa capacité Transporteurs régionaux – Le
de prévoir l’évolution de la conjoncture et de s’y adapter, manquement de transporteurs régionaux à
notamment en ce qui a trait aux pressions concurrentielles. leurs obligations envers Air Canada pourrait
La capacité d’Air Canada de s’acquitter de ses obligations nuire considérablement à Air Canada, à ses
de paiement prévues sur sa dette dépendra, entre autres,
du rendement futur de ses activités et de sa capacité de
activités, à son résultat d’exploitation et à sa
refinancer sa dette au besoin. De plus, comme Air Canada situation financière
est appelée à souscrire des emprunts portant intérêt à Air Canada entend donner plus d’envergure à son réseau
des taux variables, toute hausse des taux d’intérêt se au moyen de contrats d’achat de capacité, avec des
répercutera sur ses charges d’intérêts. En outre, Air Canada transporteurs régionaux, comme Jazz, Sky Regional
contracte une partie importante de son endettement et d’autres transporteurs qui exploitent des vols pour
en monnaies étrangères, principalement en dollars le compte d’Air Canada. Aux termes du CAC de Jazz,
américains. Par conséquent, les remboursements futurs Air Canada rémunère Jazz selon un barème fixe pour
au titre du service de la dette sont assujettis au risque de certains éléments et en fonction des coûts que Jazz engage
change et l’équivalent en dollars canadiens du montant pour certains autres. Air Canada rembourse également
d’endettement pourrait augmenter. Rien ne garantit à Jazz certains coûts refacturés que cette dernière prend
qu’Air Canada sera toujours à même de tirer de ses en charge, comme les coûts de carburant, les redevances
activités suffisamment de liquidités pour assurer le service de navigation, les droits d’atterrissage et les redevances
de sa dette, de ses obligations découlant de contrats de aéroportuaires ou elle prend les dispositions nécessaires
location et autres. Chacun de ces facteurs est, dans une pour fournir les produits ou services connexes à Jazz. En
large mesure, lui-même dépendant de facteurs d’ordre outre, le CAC de Jazz stipule la taille minimale du parc
économique, financier, concurrentiel, réglementaire, aérien que doit maintenir Jazz et prévoit une garantie
opérationnel et autres qui, pour une bonne part, d’utilisation quotidienne minimale qui oblige Air Canada à
échappent à la volonté d’Air Canada. recourir à Jazz pour le temps de vol indiqué. L’augmentation
importante des coûts que Jazz engage, l’inexécution des
Coûts fixes élevés et faibles marges – obligations contractuelles de Jazz aux termes du CAC de
Jazz, certains facteurs pouvant réduire l’utilisation du parc
L’aviation commerciale peut devoir aérien de Jazz, comme un ralentissement économique ou
composer avec de faibles marges brutes et des perturbations des marchés, ou encore l’interruption
des coûts fixes élevés ou la cessation imprévues des services de Jazz pourraient
porter un grave préjudice à Air Canada, à ses activités, à
Le secteur de l’aviation commerciale a toujours été
son résultat d’exploitation et à sa situation financière.
caractérisé par la faiblesse des marges bénéficiaires
brutes et par le niveau élevé des coûts fixes. Comme Tout manquement des autres transporteurs régionaux
les coûts associés à l’exploitation d’un vol ne varient d’Air Canada à leurs obligations aux termes de leurs
pas considérablement selon le nombre de passagers contrats respectifs ou toute interruption ou perturbation
transportés, un changement même minime dans le nombre imprévues de leurs services, de même que les garanties
de passagers, la tarification ou la composition du trafic minimales prévues dans les contrats d’achat de

80 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

capacité qui peuvent limiter l’aptitude d’Air Canada à De plus, un conflit ou arrêt de travail impliquant un
gérer efficacement la capacité régionale à la suite d’un groupe d’employés syndiqués de Jazz, ou d’autres sociétés
ralentissement économique, de pressions du marché ou aériennes exploitant des vols pour le compte d’Air Canada,
d’autres facteurs externes, pourraient avoir une incidence des fournisseurs essentiels ou d’autres tiers avec lesquels
défavorable importante sur Air Canada, ses activités, son Air Canada fait affaire porterait vraisemblablement un
résultat d’exploitation et sa situation financière. grand préjudice à Air Canada, à ses activités, à son résultat
d’exploitation et à sa situation financière. De même, des
conflits de travail chez les membres Star AllianceMD ou
Coûts de main-d’œuvre et relations visant les activités dans des aéroports clés risqueraient
de travail – Air Canada pourrait ne pas de faire baisser la demande à l’égard du trafic de
être en mesure de maintenir les coûts de correspondance avec Air Canada et pourraient porter un
main-d’œuvre à des niveaux opportuns ni grave préjudice aux activités, au résultat d’exploitation et à
la situation financière de celle-ci.
de conclure des conventions collectives lui
permettant de mettre en œuvre de façon
Star Alliance et coentreprises – Si un
fructueuse ses initiatives stratégiques.
membre clé quittait le réseau Star Alliance
Rien ne garantit que les conventions
ou manquait à ses obligations connexes,
collectives seront renouvelées sans conflit
y compris aux termes d’ententes de
ni interruption de travail
coentreprise, cela pourrait avoir de graves
Les coûts de main-d’œuvre constituent l’un des postes
les plus importants parmi les charges d’exploitation
répercussions sur Air Canada, ses activités,
d’Air Canada. Rien ne garantit qu’Air Canada parviendra son résultat d’exploitation et sa situation
à maintenir ces coûts à des niveaux qui ne nuiront pas à financière
ses activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
Les ententes stratégiques et commerciales qu’Air Canada
financière. La plupart des employés d’Air Canada sont
a conclues avec les membres du réseau Star Alliance,
syndiqués. Bien qu’Air Canada ait conclu des ententes
notamment Lufthansa et United Airlines, partenaires de la
de longue durée avec les syndicats représentant une
coentreprise A++, lui rapportent d’importantes retombées,
partie importante de ses effectifs syndiqués, rien ne
notamment celles qui découlent de l’exploitation à code
garantit que les conventions collectives qu’elle conclura
multiple, de l’harmonisation des correspondances, de la
ultérieurement avec les syndicats représentant ses
réciprocité des programmes de fidélisation respectifs et
employés ou que les résultats des arbitrages se feront à des
de l’accès aux salons aéroportuaires des autres sociétés
conditions qui cadrent avec les attentes d’Air Canada ou
membres. Le fait pour un membre clé de quitter le réseau
qui sont comparables à celles des conventions collectives
Star Alliance ou d’être dans l’incapacité de s’acquitter de
conclues par ses concurrents. Les nouvelles conventions
ses obligations envers Air Canada pourrait nuire gravement
collectives ou l’issue des négociations ou arbitrages
aux activités, au résultat d’exploitation et à la situation
portant, notamment, sur les salaires et autres coûts de
financière d’Air Canada.
main-d’œuvre ou sur les règles d’exécution du travail
pourraient accroître les coûts de main-d’œuvre et d’autres
charges, ou encore imposer des modalités restreignant Interruptions ou perturbations
ou réduisant la capacité d’Air Canada de maintenir ses de service – Les interruptions ou
objectifs commerciaux ou d’entreprendre des initiatives
stratégiques, ce qui serait susceptible de porter un
perturbations du service pourraient nuire
grand préjudice aux activités d’Air Canada, à son résultat gravement à Air Canada, à ses activités, à
d’exploitation et à sa situation financière. son résultat d’exploitation et à sa situation
Rien ne garantit que les conventions collectives pourront financière
être de nouveau renouvelées sans conflit de travail ou La bonne marche d’Air Canada repose essentiellement sur
action syndicale, ni qu’il n’y aura par ailleurs pas de sa capacité d’exercer ses activités de façon ininterrompue
conflit de travail ou d’action syndicale qui occasionnerait au départ et à destination de plusieurs plaques tournantes,
une détérioration, interruption ou perturbation du dont Toronto-Pearson. Les retards ou les interruptions de
service d’Air Canada ou qui serait susceptible de nuire service, notamment ceux causés par des incidents liés à
à la capacité de cette dernière de mettre en œuvre ses la sûreté ou à des défaillances informatiques ou à d’autres
projets commerciaux ou d’exercer ses activités, ce qui, raisons, les conditions météorologiques et les conflits de
dans un cas comme dans l’autre, pourrait porter un grand travail des employés des aéroports, des bagagistes, des
préjudice à ses activités, à son résultat d’exploitation et contrôleurs aériens, du personnel de sûreté et des autres
à sa situation financière. En ce qui concerne les syndicats travailleurs qui ne sont pas employés par Air Canada
représentant des salariés basés au Canada, des grèves ou pour d’autres raisons indépendantes de la volonté
et lockout peuvent légalement être déclenchés après d’Air Canada, pourraient porter un grand préjudice à ses
l’expiration de ces conventions et les négociations portant activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
sur leur renouvellement quand certaines conditions financière.
préalables prescrites par le Code canadien du travail ont
été satisfaites. Des conditions environnementales, des enjeux
technologiques et d’autres facteurs en surcroît de ceux

Rapport de gestion | 81
RAPPORT ANNUEL 2018

découlant de conditions météorologiques pourraient des titres d’emprunt, de conserver certains cadres
occasionner des retards ou interruptions de service supérieurs ou autres employés clés, de procéder à des
ou nuire à la demande et faire augmenter le coût des acquisitions stratégiques ou de conclure des partenariats
transports aériens. Ces conditions et facteurs d’ordre commerciaux.
environnemental, comme ceux qui découleraient L’incapacité de disposer des fonds nécessaires ou de
d’éruptions volcaniques ou d’autres phénomènes naturels, les mobiliser, que ces fonds soient tirés de ses activités
ainsi que des facteurs qui ont une origine humaine, d’exploitation ou d’un financement, pourrait forcer
pourraient entraîner des retards ou des interruptions Air Canada à retarder ou à abandonner, en totalité ou en
de service, faire augmenter les coûts d’Air Canada ou se partie, ses dépenses prévues ou à modifier sa stratégie
répercuter à la baisse sur la demande de déplacements commerciale, ce qui pourrait nuire gravement à ses
par avion, tous des facteurs qui pourraient porter un activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
grand préjudice à Air Canada, à ses activités, à son résultat financière. Par ailleurs, Air Canada pourrait faire face à un
d’exploitation et à sa situation financière. désavantage concurrentiel si ses rivaux devaient disposer
de liquidités plus importantes ou d’une capacité de réunir
Besoins de capitaux et de liquidités – des fonds plus facilement ou à des conditions moins
Air Canada pourrait ne pas être en onéreuses.
mesure d’obtenir, en temps voulu et à des Les cotes de solvabilité attribuées à Air Canada influent sur
sa capacité d’accéder aux marchés financiers et de disposer
conditions acceptables, les fonds nécessaires des niveaux de trésorerie requis. Il n’existe aucune garantie
pour satisfaire à ses besoins en trésorerie en ce qui concerne les cotes de solvabilité d’Air Canada;
et financer les charges d’exploitation et les toute révision à la baisse ou toute révision à la hausse
dépenses d’investissement requises attendue par le marché qui ne se matérialise pas pourraient
avoir une incidence défavorable sur les coûts d’emprunt
Les risques décrits dans le présent rapport de gestion d’Air Canada, sa capacité d’attirer du capital, sa situation
pourraient se répercuter sur la situation de trésorerie de trésorerie et sa capacité d’exercer ses activités, facteurs
d’Air Canada, entre autres les risques ayant trait qui pourraient tous nuire gravement à ses activités, à son
aux conditions économiques, aux taux de change, à résultat d’exploitation et à sa situation financière.
la concurrence accrue de la part des transporteurs
canadiens, internationaux et américains, notamment
des transporteurs à faibles coûts, à la volatilité des prix Régimes de retraite – L’omission ou
du carburant, aux différends de travail et aux clauses l’incapacité d’Air Canada de verser les
restrictives de contrats (qui imposent à Air Canada cotisations en trésorerie prévues à ses
des réserves de liquidités minimales, exigence qui
pourrait l’obliger à fournir des dépôts de garantie à des régimes de retraite pourrait porter un grave
contreparties). Pour gérer ces défis et mener à bien la préjudice à ses activités, à son résultat
stratégie commerciale d’Air Canada, d’importantes d’exploitation et à sa situation financière
liquidités ainsi que des charges d’exploitation et des
Air Canada propose à ses salariés plusieurs régimes
dépenses d’investissement courantes considérables sont
de retraite à prestations déterminées, notamment
nécessaires.
des régimes de retraite agréés canadiens, des régimes
Bien que sa situation de trésorerie ait connu une complémentaires de retraite et des régimes de retraite à
amélioration sensible au cours des dernières années, l’étranger. Les lois du Canada qui régissent les régimes de
rien ne garantit qu’Air Canada continuera de disposer retraite prévoient l’évaluation périodique de la situation de
de liquidités suffisantes, issues soit de ses activités capitalisation de chaque régime agréé selon les principes
d’exploitation, soit de la mobilisation de capitaux selon de la continuité de l’exploitation (en supposant l’existence
des modalités acceptables, en vue de financer les charges indéfinie du régime) et de la solvabilité (en supposant la
d’exploitation et les dépenses d’investissement requises résiliation immédiate du régime).
pour gérer tout enjeu et poursuivre la mise en œuvre de sa
Les obligations d’Air Canada en matière de capitalisation
stratégie commerciale.
des régimes de retraite (y compris les obligations de
Un recul prononcé du cours des titres d’Air Canada pourrait capitalisation prévues) peuvent varier considérablement
avoir un effet néfaste sur la capacité de la Société de en fonction de divers facteurs, notamment les évaluations
mobiliser des capitaux, d’émettre des titres d’emprunt, de la solvabilité des régimes de retraite, l’évolution de la
de conserver certains employés, de procéder à des réglementation, les données démographiques du régime,
acquisitions stratégiques ou de conclure des ententes les modifications apportées aux dispositions du régime,
commerciales. Les écarts entre les résultats financiers les hypothèses et les méthodes utilisées et l’évolution
réels ou prévus d’Air Canada et les attentes que rendent de la conjoncture (principalement en ce qui concerne le
publiques les analystes, outre les événements touchant rendement de l’actif des régimes et les variations des taux
les activités de la Société ou le contexte dans lequel elle d’intérêt) et d’autres facteurs, outre l’application des règles
évolue, peuvent contribuer à la volatilité du cours des titres normales de cotisations au titre de services passés qui
d’Air Canada. Tout affaissement des marchés financiers en exigeraient généralement qu’un cinquième de tout déficit
général, ou une correction visant le cours ou les volumes de solvabilité d’un régime agréé canadien, lissé sur trois
de négociation des titres d’Air Canada, pourrait nuire à la ans, soit capitalisé chaque année. Les cotisations réelles qui
capacité de la Société de mobiliser des capitaux, d’émettre sont déterminées à partir des rapports d’évaluation futurs

82 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

déposés annuellement peuvent différer considérablement d’avance par des fournisseurs de services de carte de
des prévisions. En outre, tout régime agréé canadien doit crédit, ou l’exercice d’autres recours par ses créanciers,
faire l’objet de cotisations au titre des services rendus au bailleurs et autres parties contractantes qui pourraient
cours de l’exercice considéré à moins que ces cotisations entraîner, par ricochet, la défaillance au titre d’autres
puissent être prélevées (sous réserve des modalités du emprunts ou accords. Le cas échéant, Air Canada risque
régime et de la législation en vigueur) d’un excédent de ne pas être en mesure de rembourser cette dette
de solvabilité suffisant. La détérioration des conditions par anticipation ou de s’acquitter de ses obligations aux
économiques ou un fléchissement des taux d’intérêt termes de certains contrats, de verser les loyers sur ses
pendant une période prolongée pourraient faire augmenter avions ou de couvrir ses coûts fixes. De plus, les prêteurs
considérablement les obligations d’Air Canada au titre de la pourraient saisir la totalité ou la quasi-totalité des actifs
capitalisation de ses régimes de retraite, ce qui porterait un d’Air Canada à titre de garanties sur ses obligations.
grand préjudice à ses activités, à son résultat d’exploitation Se reporter à la rubrique 9.8, Obligations contractuelles,
et à sa situation financière. Un déficit de capitalisation du présent rapport de gestion pour un complément
des régimes de retraite ou l’omission ou l’incapacité d’information sur les ententes d’Air Canada concernant le
d’Air Canada de verser les cotisations en trésorerie prévues traitement des opérations par carte de crédit.
à ses régimes de retraite pourrait porter un grave préjudice
à Air Canada, à ses activités, à son résultat d’exploitation
et à sa situation financière. Se reporter à la rubrique 9.7, Litiges en cours – Air Canada est ou peut
Obligations de capitalisation des régimes de retraite, être partie à des poursuites qui pourraient
du présent rapport de gestion pour un complément
d’information.
lui nuire considérablement
Enquêtes sur le fret des autorités en matière
Contraintes imposées par des de concurrence
La Commission européenne, le ministère de la Justice
clauses restrictives – Les clauses des États-Unis et le Bureau de la concurrence du Canada,
restrictives prévues dans les ententes entre autres, ont enquêté sur des pratiques de tarification
auxquelles Air Canada est partie peuvent des transports de fret qui seraient éventuellement
avoir une incidence sur la façon dont anticoncurrentielles, notamment l’imposition de
suppléments carburant, d’un certain nombre de
Air Canada exerce ses activités et, dans transporteurs aériens et d’exploitants de service de fret.
certains cas, peuvent même restreindre Les enquêtes menées par le ministère de la Justice des
considérablement, voire entraver, sa États-Unis et le Bureau de la concurrence du Canada ont
capacité d’exercer ses activités pris fin sans qu’aucune procédure ne soit intentée contre
Air Canada.
Certains des arrangements financiers et autres contrats
importants auxquels Air Canada est partie sont assortis, Après avoir rendu en 2010 une décision défavorable à
et pourraient être assortis à l’avenir, de clauses restrictives l’encontre d’un certain nombre de sociétés aériennes,
(portant notamment sur les évaluations d’actifs, le seuil dont Air Canada, qui a été renversée par la Cour
de liquidité, le ratio de couverture des charges fixes) qui générale européenne en décembre 2017, la Commission
la limitent ou, dans certains cas, la bloquent carrément européenne a rendu en mars 2017 une autre décision
dans sa capacité de structurer ou d’exercer ses activités à condamnant 12 transporteurs de fret aérien, y compris
sa guise, notamment parce qu’elles réduisent sa trésorerie, Air Canada, pour avoir enfreint la loi sur la concurrence
ou l’empêchent de contracter des emprunts, de créer des de l’Union européenne en fixant certains tarifs et frais
privilèges, de vendre des actifs, de verser des dividendes, de transport de fret à diverses époques entre 1999
d’engager des dépenses d’investissement, et de se livrer à et 2006. Air Canada s’est vu imposer une amende de
des acquisitions, fusions et regroupements d’entreprises 21 millions d’euros (environ 29 M$ CA). Air Canada a
ou à un changement de contrôle. Bien qu’Air Canada ait payé l’amende exigée au deuxième trimestre de 2017, en
réussi au cours des dernières années à négocier des clauses attendant l’issue d’un appel qu’elle a interjeté auprès la
restrictives plus favorables et moins contraignantes, rien Cour générale européenne. Air Canada ne peut prévoir
ne garantit qu’elle pourra continuer de le faire. Les autres avec certitude l’issue de son appel ni celle des poursuites
ententes de financement ou contrats importants qu’elle qui s’y rattachent, mais elle a des motifs raisonnables de
pourrait souscrire à l’avenir risquent d’être assortis de croire qu’elle peut contester la décision de la Commission
clauses qui la limiteraient, de façon analogue ou encore européenne.
plus stricte, dans sa marge de manœuvre opérationnelle Air Canada est aussi citée comme partie défenderesse ou
et financière, ce qui pourrait nuire considérablement à sa autrement impliquée dans un certain nombre de recours
capacité d’exercer ses activités et à sa rentabilité. collectifs et d’autres actions engagées au Canada, en
Tout manquement d’Air Canada à ses obligations Europe et aux États-Unis relativement à ces allégations. Le
contractuelles (notamment à ses clauses restrictives recours collectif aux États-Unis a été réglé par Air Canada
financières ou autres) ou toute défaillance de sa part en 2012, et certaines poursuites intentées par des tiers au
quant au remboursement de ses emprunts et au paiement Royaume-Uni relativement aux mêmes allégations ont fait
de ses coûts fixes pourrait avoir des conséquences l’objet d’un règlement en 2018.
défavorables importantes, dont le devancement de Au 31 décembre 2018, Air Canada avait constitué une
certaines échéances, la retenue des produits perçus provision de 17 M$ (17 M$ au 31 décembre 2017) à

Rapport de gestion | 83
RAPPORT ANNUEL 2018

l’égard des réclamations en cours relativement à ces connaissances de nombre d’employés, notamment ses
affaires, provision qui est comptabilisée dans les dettes dirigeants, ses gestionnaires, ses employés affectés aux
fournisseurs et charges à payer. Cette provision correspond vols et aux activités d’exploitation et autres employés
à une estimation fondée sur l’avancement des enquêtes clés. Toute pénurie de personnel ou rotation d’effectifs
à la date de l’estimation et des actions en justice ainsi importante à la tête ou dans des secteurs clés d’Air Canada
que sur l’évaluation par Air Canada de l’issue possible de serait de nature à nuire gravement à Air Canada, à ses
certaines d’entre elles. La provision ne tient pas compte des activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
actions en justice ou des enquêtes dans tous les territoires, financière. De plus, Air Canada pourrait ne pas être en
mais seulement dans ceux pour lesquels on dispose de mesure d’attirer et de fidéliser les éléments qualifiés dont
suffisamment d’information. Air Canada a déterminé qu’il elle pourrait avoir besoin à l’avenir.
est impossible à ce stade de prédire avec un quelconque
degré de certitude l’issue de toutes les actions en justice et
enquêtes encore en cours. Selon l’issue des faits nouveaux Risques liés au secteur de l’aviation
ressortant du déroulement des actions en justice et des
enquêtes dans les autres territoires de compétence,
commerciale
Air Canada pourrait modifier au besoin la provision
dans ses résultats des périodes ultérieures. Attentats terroristes et mesures de
Retraite obligatoire sûreté – Toute attaque terroriste et ses
Air Canada est partie à des poursuites dans lesquelles répercussions pourraient avoir une incidence
sont contestées les dispositions concernant la retraite défavorable importante sur Air Canada,
obligatoire de certaines de ses conventions collectives. ses activités, son résultat d’exploitation et
Les poursuites restantes portent sur le départ à la retraite
conformément à la convention collective antérieure sa situation financière
conclue avec l’APAC qui intégrait à l’origine les dispositions Le risque d’attentats et d’autres activités terroristes crée un
des régimes de retraite s’appliquant aux pilotes et les climat d’inquiétude et d’incertitude chez les voyageurs. Un
forçant à prendre leur retraite à 60 ans. Ces dispositions attentat (ou une tentative d’attentat) ou la menace d’un
ont été modifiées par la suite et, depuis 2012, diverses attentat (qu’il vise Air Canada ou un autre transporteur,
règles en matière de retraite sont en vigueur. Or, certaines une destination que dessert Air Canada ou d’autres
de ces nouvelles règles font l’objet de contestations, destinations ou régions) et les mesures de sûreté, comme
notamment celles concernant la couverture au titre les restrictions visant le contenu des bagages de cabine ou
des avantages sociaux pour les pilotes ayant droit à les exigences à l’égard des documents d’identité ainsi que
des prestations de retraite complètes et l’obligation les procédures de détection visant les passagers, pourraient
d’Air Canada de répondre aux besoins des pilotes désireux avoir de profondes répercussions sur la demande passagers
de continuer à travailler après 65 ans. Air Canada a eu gain en général et sur le nombre de passagers empruntant
de cause, en totalité ou en partie, dans quelques-unes de les vols d’Air Canada en particulier. Ils pourraient en
ces poursuites et elle se défend dans les autres poursuites. outre donner lieu à une hausse substantielle des primes
À l’heure actuelle, il n’est pas possible de déterminer avec d’assurance, des coûts liés à la sûreté et d’autres coûts
un degré quelconque de certitude si un échec éventuel de (notamment la hausse des charges d’exploitation pour
la défense qu’a opposée Air Canada à ces contestations éviter de voler au-dessus de zones de conflit). La réduction
entraînera un passif financier. Le cas échéant, ce passif des produits passages ainsi que la hausse des coûts,
financier ne serait cependant pas important. comme les primes d’assurance, les coûts liés à la sûreté
et d’autres coûts, pourraient porter un grand préjudice
aux activités, au résultat d’exploitation et à la situation
Litiges éventuels financière d’Air Canada.
Dans l’exercice de leurs activités, les sociétés aériennes
s’exposent à des réclamations et poursuites (dont des
recours collectifs) notamment en ce qui concerne leurs Sinistres et accidents – De par
arrangements contractuels ou l’évolution du cadre ses activités, Air Canada s’expose à
législatif ou réglementaire. Les litiges ou les réclamations d’importantes poursuites en responsabilité
à venir pourraient avoir un effet néfaste important sur
Air Canada, ses activités, son résultat d’exploitation et sa
portant sur des blessures graves ou des
situation financière. décès à la suite d’accidents et de sinistres
De par la nature de ses activités principales, Air Canada
Personnel essentiel – Air Canada s’expose à des poursuites en responsabilité, y compris
des réclamations portant sur des blessures graves ou
est tributaire de ses employés clés et des décès, qui pourraient être intentées contre elle à
toute pénurie de personnel ou rotation la suite d’accidents ou de sinistres mettant en cause
d’effectifs importante pourrait lui nuire des appareils ayant transporté des clients d’Air Canada ou
des appareils d’autres transporteurs dont la maintenance
considérablement ou la réparation a été assurée par elle ou par des tiers
La capacité d’Air Canada de mener à bien son plan prestataires de services. De tels accidents ou sinistres
d’entreprise et d’exercer ses activités est tributaire pourraient nuire gravement à la réputation d’Air Canada
de l’expérience sectorielle, des compétences et des sur le plan de la sécurité et, par ricochet, porter un grand

84 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

préjudice à ses activités, à son résultat d’exploitation et à routes, les aéroports à partir desquels ces transporteurs
sa situation financière. Rien ne garantit que la couverture peuvent exploiter des vols internationaux ou encore le
d’assurance d’Air Canada suffirait pour se prémunir nombre de transporteurs autorisés à utiliser certains
contre une ou plusieurs réclamations d’envergure et toute aéroports en particulier. Toute restriction ou modification
insuffisance pourrait être importante. ou tout ajout apportés à ces ententes, règlements ou
Les accidents et les sinistres peuvent survenir, même politiques pourraient nuire considérablement à Air Canada,
lorsqu’ont été prises toutes les mesures nécessaires, en à ses activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
raison de divers facteurs indépendants de la volonté financière. En outre, toute approche plus libérale que
d’Air Canada, notamment des actes terroristes et des pourrait adopter le Canada à l’égard des ententes visant les
sabotages, des conditions météorologiques extrêmes, services aériens conclues avec des pays étrangers pourrait
des foudroiements et autres phénomènes naturels, des porter un grave préjudice à Air Canada, à ses activités,
incidents d’impact d’oiseau, outre la présence sans cesse à son résultat d’exploitation et à sa situation financière
et pourrait entraîner une dépréciation significative des
croissante de véhicules aériens sans pilote.
immobilisations corporelles et incorporelles.
Les projets futurs et actuels d’Air Canada visant la
Réglementation – Air Canada est conclusion ou l’expansion de coentreprises de partage
assujettie à un cadre réglementaire des revenus ou d’autres ententes de partenariat à l’égard
exhaustif et en constante évolution, tant de diverses routes internationales sont et peuvent
au Canada qu’à l’étranger, visant un grand être assujettis à l’aval des autorités canadiennes et
internationales compétentes, à l’absence de contestation
nombre d’éléments de la part de ces autorités et à la satisfaction des exigences
Le secteur de l’aviation commerciale est assujetti à un réglementaires nécessaires. Rien ne garantit que ces
cadre juridique, réglementaire et administratif exhaustif, conditions seront remplies ou demeureront en vigueur ou
notamment en ce qui concerne les impôts et taxes, les que les exigences ou normes réglementaires en vigueur ou
redevances et activités aéroportuaires, les droits de route, modifiées pourront être satisfaites.
la sécurité, les droits des passagers et consommateurs, Bien des éléments composant les activités d’Air Canada
les règlements visant les équipages et autres règlements peuvent également être assujettis, dans un nombre
en matière de travail, la publicité, la protection des croissant de territoires, à un cadre législatif et
renseignements personnels, la sécurité des données, réglementaire de plus en plus sévère en matière de
les licences, la concurrence, les régimes de retraite, réformes environnementales, en ce qui a trait par exemple
l’environnement (dont les niveaux sonores et les émissions aux changements climatiques, outre les questions qui font
de carbone), le contrôle des changes et, dans une certaine l’objet des paragraphes qui suivent.
mesure, la tarification.
Le mécanisme mondial basé sur le marché (global market-
La conformité au cadre juridique, réglementaire et based measure scheme ou « GMBM ») que l’Organisation
administratif actuel et futur au Canada et à l’étranger, de l’aviation civile internationale (l’« OACI ») a adopté
notamment à l’égard de lois ou règlements incompatibles en 2016 vise les émissions des vols internationaux.
ou potentiellement contradictoires, ou de lois ou Le GMBM doit être appliqué par phases, les deux premières
règlements qui visent de manière disproportionnée (s’échelonnant de 2021 à 2023 et de 2024 à 2026,
les sociétés aériennes canadiennes, ou Air Canada en respectivement) étant volontaires, la troisième phase
particulier (à l’instar de la Loi sur la participation publique (qui s’échelonne de 2027 à 2035) étant obligatoire. Le
au capital d’Air Canada), pourrait se traduire par des Canada a adopté volontairement la première phase. En
coûts significatifs, des entraves ou des désavantages fonction du GMBM, le Parlement européen et le Conseil de
concurrentiels. Rien ne garantit que le cadre juridique, l’Union européenne ont continué d’exempter du système
réglementaire et administratif actuel et futur ne sera pas d’échange de droits d’émissions de l’Union européenne
susceptible de porter un grand préjudice à Air Canada, à (l’« UE ») les vols reliant l’Europe et les pays tiers.
ses activités, à son résultat d’exploitation et à sa situation
financière. En 2016, le gouvernement fédéral canadien a proposé
un modèle pancanadien pour la tarification du carbone
La capacité d’Air Canada d’exploiter des vols ou d’offrir devant être adopté dans toutes les administrations d’ici
des services aériens sur les routes internationales entre 2018, la tarification devant se baser sur les émissions de
aéroports au Canada et à l’étranger peut changer. Les gaz à effet de serre provenant de toutes les sources de
ententes en vigueur entre le Canada et d’autres États, carburant fossile, notamment le carburant aviation et les
lesquelles régissent nombre d’éléments, notamment autres carburants qu’utilise Air Canada relativement aux
les droits de trafic, peuvent être éventuellement opérations au sol ou à l’équipement fixe de combustion.
modifiées. En outre, les règles et règlements visant les Les provinces canadiennes peuvent mettre sur pied, soit
activités aéroportuaires peuvent évoluer, tout comme la un système explicite fondé sur les tarifs, comme une taxe
disponibilité des créneaux ou installations appropriées sur le carbone ou un système basé sur les prélèvements,
peut varier. Air Canada exploite actuellement un certain soit un système de plafonnement et d’échange. Certaines
nombre de vols sur des routes internationales aux termes provinces, notamment l’Alberta, la Colombie-Britannique
d’ententes, de règlements ou de politiques convenus entre et le Québec, ont instauré un système de tarification
le Canada et d’autres pays qui désignent le nombre de du carbone, d’autres appliquent le système du filet de
transporteurs autorisés à assurer des vols sur ces routes, sécurité fédéral sur la tarification du carbone. Depuis 2017,
la capacité des transporteurs assurant le service sur ces Air Canada et les transporteurs régionaux exploitant des

Rapport de gestion | 85
RAPPORT ANNUEL 2018

vols pour le compte d’Air Canada sont assujettis à une normes minimales pour le traitement et l’indemnisation
tarification sur le carbone visant les vols exploités en des passagers, ainsi que l’aide fournie à ceux-ci afin qu’ils
Colombie-Britannique et en Alberta. puissent terminer leur itinéraire prévu. Le règlement
Air Canada ne peut prédire si, ni comment, ces initiatives, prescrit des indemnités minimales à l’égard des bagages
ou d’autres initiatives, seront mises en œuvre au bout perdus ou endommagés, les obligations à l’égard des
du compte ni l’incidence qu’elles auront sur la Société. retards dépassant trois heures lorsque l’appareil se
En revanche, des mesures prises à l’avenir au Canada et trouve sur l’aire de trafic et l’obligation du transporteur
à l’étranger pourraient avoir une incidence défavorable d’attribuer un siège aux jeunes enfants près d’un parent
sur Air Canada, notamment en accroissant les coûts ou d’un tuteur. Le ministre des Transports est également
qu’elle doit engager. Bien qu’Air Canada maintienne sa autorisé à ordonner à l’Office des transports du Canada
focalisation sur l’amélioration des efficiences, notamment de promulguer des règlements concernant toute autre
en matière de réduction de l’empreinte carbone, l’incidence obligation d’un transporteur à l’égard des passagers.
sur la Société d’initiatives en matière de changements
climatiques et d’environnement pourrait dépendre, en Épidémies – Les épidémies pourraient
partie, de la possibilité et du montant du recouvrement nuire à la demande passagers à l’égard du
de ces coûts majorés liés à ces initiatives si recouvrement
il y a, notamment sous la forme de hausses des tarifs transport aérien
passages et fret. Les éclosions ou menaces d’éclosions de virus ou d’autres
Air Canada est également assujettie aux lois du Canada et maladies contagieuses ou épidémiques comme la grippe,
d’autres pays en matière de confidentialité et de sécurité le SRAS, les virus Ebola et Zika, ainsi que les avertissements
des renseignements sur les passagers et les employés, en matière de voyage ou autres à l’échelle canadienne
notamment en ce qui concerne les systèmes d’information ou internationale visant des villes ou régions du Canada
préalable sur les passagers et l’accès aux systèmes de ou d’autres pays pourraient considérablement nuire à
réservations des sociétés aériennes, lois qui ne sont pas la demande passagers et pourraient avoir une incidence
toujours compatibles d’un pays à l’autre parmi ceux qui défavorable importante sur le trafic au sein du réseau
ont autorité sur Air Canada, notamment ceux où elle d’Air Canada. La réduction du trafic qui en résulterait dans
est en exploitation ou exerce des activités. En nombre les marchés desservis par Air Canada serait susceptible
croissant, ces lois et règlements deviennent de plus en de porter un grand préjudice aux activités, au résultat
plus stricts et peuvent présenter des conflits entre eux. d’exploitation et à la situation financière d’Air Canada.
L’obligation de se conformer à ces cadres législatifs et
réglementaires entraîne des charges et une complexité Accessibilité à l’assurance
opérationnelles supplémentaires, et tout accroissement
du fardeau réglementaire ou toute contravention aux
et augmentation des frais
obligations en matière de confidentialité et de sécurité d’assurance – L’augmentation des coûts
des renseignements pourraient nuire à Air Canada, à ses d’assurance ou la réduction de la couverture
activités (notamment en touchant son goodwill et sa d’assurance pourraient avoir une incidence
réputation), à son résultat d’exploitation et à sa situation
financière.
néfaste considérable sur Air Canada, ses
Certains territoires de compétence (notamment le Canada,
activités, son résultat d’exploitation et sa
les États-Unis, les pays membres de l’Union européenne situation financière
et d’autres territoires où Air Canada est en exploitation Le secteur des assurances de l’aviation réévalue en
ou exerce des activités) ont promulgué et appliqué des permanence les risques posés par les actes terroristes qu’il
mesures de protection des consommateurs et des droits est prêt à couvrir et cela pourrait se répercuter tant sur
des passagers, et ils pourraient le faire à nouveau à certains assureurs actuels d’Air Canada que sur sa propre
l’avenir, tout comme les autorités de réglementation des assurabilité à l’avenir (notamment en ce qui concerne la
pays concernés. Ces mesures, de plus en plus adoptées, couverture contre le risque de guerre). Dans l’éventualité
peuvent se traduire par des obligations significatives, où les assureurs actuels d’Air Canada ne pourraient ou ne
extraordinaires, incohérentes, voire contradictoires, voudraient lui fournir une couverture d’assurance et en
pour Air Canada et peuvent accroître sa responsabilité l’absence de mesures du gouvernement du Canada visant
et les coûts qu’elle engage. Ces mesures pourraient par à fournir la couverture nécessaire, les frais d’assurance
conséquent avoir un effet défavorable sur Air Canada, d’Air Canada pourraient augmenter davantage et la placer
ses activités, son résultat d’exploitation et sa situation en contravention de certaines prescriptions réglementaires
financière. ou dispositions contractuelles l’obligeant à maintenir en
En 2018, le gouvernement fédéral a proposé aux fins vigueur une assurance donnée, ce qui pourrait avoir un
d’adoption le règlement sur la protection des passagers effet défavorable important sur Air Canada, ses activités,
aériens pris en vertu de la Loi sur les transports au Canada, son résultat d’exploitation et sa situation financière.
lequel règlement régirait les vols au départ et à destination
du Canada, y compris les vols de correspondance.
Ce projet de règlement, qui a été publié aux fins de
commentaires, doit entrer en vigueur le 1er juillet 2019,
énonce les obligations du transporteur en cas de retards ou
d’annulations de vol, de refus d’embarquement, outre les

86 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

19. CONTRÔLES ET PROCÉDURES


Contrôles et procédures de communication de l’information et contrôle interne
à l’égard de l’information financière
La Société s’est dotée des contrôles et procédures de communication de l’information visant à fournir une assurance
raisonnable que toute l’information pertinente est dûment présentée à son président et chef de la direction (le « chef de
la direction »), à son chef de la direction adjoint et chef des Affaires financières (le « chef des Affaires financières ») et à
son Comité sur la politique d’information financière pour que des décisions appropriées et rapides puissent être prises
relativement à l’information à rendre publique.
Le contrôle interne à l’égard de l’information financière a été établi par la direction, sous la supervision du chef de
la direction et du chef des Affaires financières de la Société, et avec leur concours, en vue de fournir une assurance
raisonnable quant à la fiabilité de l’information financière et à la préparation des états financiers de la Société à des fins de
publication conformément aux PCGR.
La Société déposera des attestations, signées par son chef de la direction et son chef des Affaires financières, auprès
des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (« ACVM »), au moment du dépôt de la notice annuelle de la Société.
Dans ces documents, le chef de la direction et le chef des Affaires financières de la Société attestent, en application
du Règlement 52-109, l’adéquation de l’information financière communiquée, de la conception et de l’efficacité des
contrôles et procédures de communication de l’information financière de la Société, et de la conception et de l’efficacité
des contrôles internes à l’égard de l’information financière. Le chef de la direction et le chef des Affaires financières
de la Société attestent également l’adéquation de l’information financière publiée dans les documents intermédiaires
déposés auprès des autorités de réglementation des valeurs mobilières. Dans ces documents intermédiaires, le chef de la
direction et le chef des Affaires financières de la Société attestent en outre la conception des contrôles et procédures de
communication de l’information financière et des contrôles internes à l’égard de l’information financière de la Société.
Le Comité de vérification, des finances et du risque de la Société a examiné le présent rapport de gestion ainsi que les
états financiers consolidés audités, et le Conseil d’administration de la Société a approuvé ces documents aux fins de
publication.

Rapport de la direction à l’égard des contrôles et procédures de communication


de l’information
La direction, sous la supervision du chef de la direction et du chef des Affaires financières de la Société, et de concert avec
eux, a évalué l’efficacité des contrôles et procédures de communication de la Société (aux termes du Règlement 52-109) et
a conclu que, au 31 décembre 2018, ces contrôles et procédures étaient efficaces.

Rapport de la direction sur les contrôles internes à l’égard de l’information


financière
La direction, sous la supervision du chef de la direction et du chef des Affaires financières de la Société, et avec
leur concours, a évalué l’efficacité des contrôles internes à l’égard de l’information financière (aux termes du
Règlement 52-109). Pour ce faire, elle est partie des critères définis dans le cadre intégré de contrôle interne (2013)
du Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission (« COSO »). Se fondant sur cette
évaluation, la direction ainsi que le chef de la direction et le chef des Affaires financières ont conclu que, au
31 décembre 2018, les contrôles internes à l’égard de l’information financière de la Société étaient efficaces.
Cette évaluation a pris en compte la politique de la Société en matière de communication d’informations
financières et le fonctionnement du Comité sur la politique d’information financière.

Modifications au contrôle interne à l’égard de l’information financière


Au cours du trimestre clos le 31 décembre 2018, aucune modification au contrôle interne à l’égard de l’information
financière de la Société n’a eu, ou n’est raisonnablement réputée avoir eu, une incidence significative sur celui-ci.

Rapport de gestion | 87
RAPPORT ANNUEL 2018

20. MESURES FINANCIÈRES HORS PCGR


Sont décrites ci-après certaines mesures hors PCGR qu’utilise Air Canada pour fournir aux lecteurs des renseignements
supplémentaires sur sa performance financière et opérationnelle. Comme ces mesures ne sont pas conformes aux PCGR
pour la présentation d’états financiers et qu’elles n’ont pas de sens normalisé, elles ne sauraient être comparées à des
mesures similaires présentées par d’autres entités et ne doivent pas être considérées comme pouvant se substituer à des
résultats établis selon les PCGR ou comme ayant préséance sur ceux-ci.

BAIIALA
Le BAIIALA (à savoir le bénéfice avant intérêts, impôts, dotation aux amortissements et aux pertes de valeur et location
avions) est couramment utilisé dans le secteur du transport aérien et Air Canada s’en sert afin d’avoir un aperçu des
résultats d’exploitation avant intérêts, impôts, dotation aux amortissements et aux pertes de valeur et location avions,
étant donné que ces coûts peuvent varier sensiblement d’une société aérienne à l’autre en raison de la façon dont chacune
finance son matériel volant et ses autres actifs. Air Canada retranche les éléments particuliers du BAIIALA, car ces
éléments fausseraient l’analyse de certaines tendances commerciales et rendraient toute analyse comparative en regard
d’autres sociétés aériennes moins pertinente.
Le BAIIALA est rapproché du bénéfice d’exploitation comme suit :

Quatrièmes trimestres Exercices


2018 20171) Variation 2018 20171) Variation
(en millions de dollars canadiens) (en $) (en $)
Bénéfice d’exploitation selon les PCGR 122 $ 133 $ (11) $ 1 174 $ 1 371 $ (197) $
Rajouter (selon le compte consolidé
de résultat d’Air Canada) :
Dotation aux amortissements et aux pertes
267 245 22 1 080 956 124
de valeur
Location avions 133 126 7 518 503 15
Rajouter (compris dans les charges
liées aux transporteurs régionaux)
Dotation aux amortissements et aux
11 7 4 38 28 10
pertes de valeur
Location avions 10 10 - 41 40 1
BAIIALA (compte tenu des éléments
543 $ 521 $ 22 $ 2 851 $ 2 898 $ (47) $
particuliers)
Exclure l’incidence des éléments particuliers2) - - - - 30 (30)
BAIIALA (compte non tenu des
543 $ 521 $ 22 $ 2 851 $ 2 928 $ (77) $
éléments particuliers)
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Au premier trimestre de 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau par une décision de
la Commission européenne relative aux enquêtes sur le fret.

88 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

CESMO ajustées
Air Canada se sert des CESMO ajustées afin de mesurer le rendement courant des activités de la Société et d’analyser
l’évolution de ses coûts, à l’exclusion de l’incidence de la charge de carburant aviation, des coûts liés à la portion terrestre
des forfaits de Vacances Air Canada et des éléments particuliers, car ces éléments risquent de fausser l’analyse de
certaines tendances commerciales et de rendre moins pertinente toute analyse comparative en regard d’autres sociétés
aériennes.
Dans le calcul des CESMO ajustées, la charge de carburant aviation n’est pas comprise dans les charges d’exploitation, car
elle fluctue largement sous l’effet de facteurs multiples, dont la conjoncture internationale, les événements géopolitiques,
les coûts de raffinage du carburant aviation et le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain. Qui plus
est, Air Canada engage des coûts relativement à la portion terrestre des forfaits de Vacances Air Canada que certaines
sociétés aériennes qui n’exercent pas d’activités de voyagiste comparables n’engagent pas. En outre, ces coûts ne génèrent
pas de SMO. Par conséquent, le fait d’exclure ces coûts des charges d’exploitation permet d’établir une comparaison plus
pertinente d’une période à l’autre lorsque ces coûts peuvent varier.
Le fait d’exclure des charges d’exploitation la charge de carburant aviation, les coûts liés à la portion terrestre des forfaits
de Vacances Air Canada et les éléments particuliers permet de manière générale d’analyser plus justement la performance
d’Air Canada au chapitre des charges d’exploitation et de la comparer de façon plus pertinente à celle d’autres sociétés
aériennes.
Les CESMO ajustées se rapprochent des charges d’exploitation selon les PCGR de la façon suivante :

Quatrièmes trimestres Exercices


(en millions de dollars canadiens, 2018 20171) Variation 2018 20171) Variation
sauf indication contraire) (en $) (en $)
Charges d’exploitation selon les PCGR 4 124 $ 3 687 $ 437 $ 16 891 $ 14 881 $ 2 010 $
Compte tenu des éléments suivants :
Carburant aviation (selon le compte
(958) (735) (223) (3 969) (2 927) (1 042)
consolidé de résultat d’Air Canada)
Carburant aviation (compris dans les
charges liées aux transporteurs (133) (112) (21) (531) (412) (119)
régionaux)
Coûts liés à la portion terrestre
(126) (106) (20) (602) (538) (64)
des forfaits
Éléments particuliers2) - - - - (30) 30
Charges d’exploitation, compte
tenu de l’incidence des éléments 2 907 $ 2 734 $ 173 $ 11 789 $ 10 974 $ 815 $
ci-dessus
SMO (en millions) 25 598 24 191 5,8 % 110 866 103 492 7,1 %
CESMO ajustées (en cents) 11,36 ¢ 11,30 ¢ 0,5 % 10,63 ¢ 10,60 ¢ 0,3 %
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Au premier trimestre de 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau par une décision de
la Commission européenne relative aux enquêtes sur le fret.

Rapport de gestion | 89
RAPPORT ANNUEL 2018

Résultat avant impôts ajusté


Air Canada se sert du résultat avant impôts ajusté pour mesurer le rendement financier avant impôts global de ses
activités sans égard aux effets du profit ou de la perte de change, du coût financier net au titre des avantages du
personnel, du profit ou de la perte sur les instruments financiers comptabilisés à la juste valeur, du profit ou de la perte
à la cession-bail d’actifs, du profit ou de la perte aux modifications et règlements de dettes, du profit ou de la perte à la
cession d’actifs ainsi que des éléments particuliers, car ces éléments peuvent fausser l’analyse de certaines tendances
commerciales et rendre toute analyse comparative en regard d’autres sociétés aériennes moins pertinente. Air Canada se
sert du résultat avant impôts ajusté avant les intérêts afin de déterminer le rendement du capital investi.
Le résultat avant impôts ajusté se rapproche du bénéfice (de la perte) avant impôts sur le résultat selon les PCGR de la
façon suivante :

Quatrièmes trimestres Exercices


2018 2017 1)
Variation 2018 20171) Variation
(en millions de dollars canadiens) (en $) (en $)
Bénéfice (perte) avant impôts sur le résultat (216) $ 20 $ (236) $ 405 $ 1 286 $ (881) $
Compte tenu des éléments suivants :
Éléments particuliers2) - - - - 30 (30)
Perte (profit) de change 269 62 207 317 (120) 437
Coût financier net au titre des avantages
12 18 (6) 50 65 (15)
du personnel
Profit (perte) sur instruments financiers
3 1 2 1 (23) 24
comptabilisés à la juste valeur
Profit à la cession-bail d’actifs - - - - (52) 52
Profit (perte) aux modifications et règlements
- (24) 24 (9) (21) 12
de dettes
Perte à la cession d’actifs3) - - - 188 - 188
Résultat avant impôts ajusté 68 $ 77 $ (9) $ 952 $ 1 165 $ (213) $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Au premier trimestre de 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau par une décision de
la Commission européenne relative aux enquêtes sur le fret.
3) En 2018, Air Canada a comptabilisé une perte à la cession d’actifs de 188 M$ relativement à la vente de 25 appareils E190 d’Embraer.

90 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Bénéfice net ajusté (perte nette ajustée) et résultat ajusté par action – dilué
Air Canada se sert du « bénéfice net ajusté (perte nette ajustée) » et du « résultat ajusté par action – dilué » pour mesurer
le rendement financier global de ses activités sans égard aux effets après impôts du profit ou de la perte de change, du
coût financier net au titre des avantages du personnel, du profit ou de la perte sur les instruments financiers comptabilisés
à la juste valeur, du profit ou de la perte à la cession-bail d’actifs, du profit ou de la perte aux modifications et règlements
de dettes, du profit ou de la perte à la cession d’actifs ainsi que des éléments particuliers, car ces éléments peuvent fausser
l’analyse de certaines tendances commerciales et rendre toute analyse comparative en regard d’autres sociétés aériennes
moins pertinente. Depuis le quatrième trimestre de 2017 inclusivement, le bénéfice net ajusté est calculé après impôts.
Par conséquent, l’information relative à 2018 et à 2017 dans le tableau ci-dessous n’est pas directement comparable.
Le bénéfice net ajusté se rapproche du bénéfice net (de la perte nette) selon les PCGR de la façon suivante :

Quatrièmes trimestres Exercices


2018 2017 1)
Variation 2018 20171) Variation
(en millions de dollars canadiens, sauf indication contraire) (en $) (en $)
Bénéfice net (perte nette) (231) $ 8$ (239) $ 167 $ 2 029 $ (1 862) $
Compte tenu des éléments suivants :
Éléments particuliers2) - - - - 30 (30)
Recouvrement d’impôts sur le résultat différés
- - - - (759) 759
(non récurrent)3)
(Profit) perte de change 273 57 216 339 (125) 464
Coût financier net au titre des avantages
10 13 (3) 37 60 (23)
du personnel
Profit sur instruments financiers comptabilisés
3 - 3 1 (23) 24
à la juste valeur
Profit à la cession-bail d’actifs - - - - (52) 52
Perte aux modifications et règlements de dettes (5) (18) 13 (4) (15) 11
Perte à la cession d’actifs4) 4 - 4 137 - 137
Bénéfice net ajusté 54 $ 60 $ (6) $ 677 $ 1 145 $ (468) $
Nombre moyen pondéré d’actions en circulation
utilisé dans le calcul du résultat dilué par 275 278 (3) 276 278 (2)
action (en millions)
Résultat ajusté par action – dilué 0,20 $ 0,22 $ (0,02) $ 2,45 $ 4,11 $ (1,66) $
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Au premier trimestre de 2017, Air Canada a comptabilisé une provision de 30 M$ au titre de l’amende imposée à nouveau par une décision de
la Commission européenne relative aux enquêtes sur le fret.
3) En 2017, Air Canada a comptabilisé un recouvrement d’impôt de 743 M$ (représentant un recouvrement d’impôt différé de 759 M$
et une charge d’impôt exigible de 16 M$). Ce recouvrement d’impôt différé a été exclu du bénéfice net ajusté, car il rend compte de la
comptabilisation non récurrente d’actifs d’impôt différé qui n’avaient pas été comptabilisés jusqu’à présent.
4) En 2018, Air Canada a comptabilisé une perte à la cession d’actifs de 188 M$ relativement à la vente de 25 appareils E190 d’Embraer.

Les données relatives aux actions servant au calcul du résultat par action (dilué et de base) en fonction du bénéfice net
ajusté par action s’établissent comme suit :

Quatrièmes trimestres Exercices


(en millions) 2018 2017 2018 2017
Nombre moyen pondéré d’actions en
271 274 272 273
circulation – de base
Effet dilutif 4 4 4 5
Nombre moyen pondéré d’actions en
275 278 276 278
circulation – dilué

Rapport de gestion | 91
RAPPORT ANNUEL 2018

Rendement du capital investi


Air Canada se sert du rendement du capital investi afin d’évaluer la rentabilité du capital qu’elle utilise. Le rendement se
fonde sur le résultat avant impôts ajusté, compte non tenu des charges d’intérêts et des intérêts implicites aux termes des
contrats de location simple. Le capital investi comprend i) la moyenne de la dette à long terme en glissement annuel, la
moyenne des obligations découlant des contrats de location-financement en glissement annuel, la moyenne des capitaux
propres attribuables aux actionnaires en glissement annuel et ii) la valeur des contrats de location simple immobilisés
(calculée en multipliant par 7 les coûts de location avions annualisés). Air Canada calcule le capital investi en fonction
d’une méthode de calcul du rendement du capital investi basée sur la valeur comptable, comme il est décrit ci-dessus.
À la suite de l’augmentation du total de sa trésorerie, de ses équivalents de trésorerie et de ses placements à court terme,
Air Canada a revu sa méthode afin de retrancher de la valeur comptable moyenne des capitaux propres attribuables
aux actionnaires en glissement annuel la trésorerie excédentaire qui n’est pas nécessaire à l’exercice de ses activités
commerciales de base. Air Canada utilise la moyenne des produits passages perçus d’avance en glissement annuel comme
mesure de remplacement à l’égard de la trésorerie minimale requise au titre des activités commerciales de base courantes.
Ce changement fait en sorte que le capital investi rende compte plus fidèlement du fonds de roulement. Se reporter à la
définition du résultat avant impôts ajusté plus haut en vue de savoir pourquoi Air Canada recourt à cette mesure pour
évaluer le rendement financier avant impôts global de ses activités.
Le rendement du capital investi se rapproche du bénéfice avant impôts sur le résultat selon les PCGR de la façon suivante :

Périodes de 12 mois terminées les

31 décembre 31 décembre Variation


2018 20171) (en $)

(en millions de dollars canadiens, sauf indication contraire)


Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 $ 1 286 $ (881) $
Retrancher :
Éléments particuliers2) - 30 (30)
Perte (profit) de change 317 (120) 437
Coût financier net au titre des avantages du personnel 50 65 (15)
Perte (profit) sur instruments financiers comptabilisés à
1 (23) 24
la juste valeur
Profit à la cession-bail d’actifs - (52) 52
Profit aux modifications et règlements de dettes3) (9) (21) 12
Perte à la cession d’actifs4) 188 - 188
Résultat avant impôts ajusté 952 $ 1 165 $ (213) $
Compte tenu des éléments suivants :
Charge d’intérêts 331 311 20
Intérêts implicites sur les contrats de location simple5) 274 266 8
Résultat avant impôts ajusté avant les intérêts 1 557 $ 1 742 $ (185) $
Capital investi :
Moyenne de la dette à long terme et des obligations découlant des
6 386 6 369 17
contrats de location-financement
Moyenne des capitaux propres attribuables aux actionnaires 2 065 1 249 816
Contrats de location simple immobilisés6) 3 913 3 801 112
Capital investi 12 364 $ 11 419 $ 945 $
Rendement du capital investi (en %) 12,6 15,3 (2,7) pt
1) Air Canada a adopté la norme comptable IFRS 15, Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, avec prise d’effet le
1er janvier 2018 et a retraité les chiffres de 2017.
2) Les éléments particuliers pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2017 comprenaient une provision de 30 M$ au titre des enquêtes
sur le fret.
3) Le profit aux modifications et règlements de dettes de 9 M$ pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2018 comprenait un profit de
11 M$ lié à la refixation de prix de la facilité de billets garantis prioritaires de 1,1 G$ US et une perte de 2 M$ relative au remboursement
anticipé d’un instrument d’emprunt à taux fixe.
Le profit aux modifications et règlements de dettes de 21 M$ pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2017 comprenait un profit de
27 M$ lié à la refixation de prix de la facilité de billets garantis prioritaires de 1,1 G$ US, une perte de 3 M$ relative à l’exercice anticipé d’une
option d’achat visant un appareil A330 d’Airbus et une perte de 2 M$ relative au remboursement anticipé de l’instrument d’emprunt à taux
fixe visant quatre appareils E190 d’Embraer.
4) En 2018, Air Canada a procédé à la cession de 25 appareils E190 d’Embraer et a comptabilisé une perte à la vente totalisant 188 M$.
5) Les intérêts implicites sur les contrats de location simple correspondent à 7,0 % du septuple des coûts de location avions des 12 derniers mois.
La valeur de 7,0 % est approximative et ne correspond pas nécessairement aux intérêts implicites sur les contrats de location simple réels
pour quelque période que ce soit.
6) Les contrats de location simple immobilisés sont calculés en multipliant par 7 les coûts de location avions des 12 derniers mois. Les coûts
de location avions totalisaient 559 M$ pour la période de 12 mois close le 31 décembre 2018 et 543 M$ pour la période de 12 mois close le
31 décembre 2017 (compte tenu des coûts de location avions liés aux activités des transporteurs régionaux).

92 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Ratio dette nette ajustée-BAIIALA des 12 derniers mois (ratio de levier financier)
Le ratio dette nette ajustée-BAIIALA des 12 derniers mois (également désigné « ratio de levier financier » dans le présent
rapport de gestion) est couramment utilisé dans le secteur du transport aérien et Air Canada s’en sert pour évaluer le
levier financier. Le ratio de levier financier correspond à la dette nette ajustée divisée par le BAIIALA des 12 derniers mois.
Comme il est mentionné plus haut, Air Canada retranche les éléments particuliers des résultats relatifs au BAIIALA (qui
sont utilisés pour déterminer le ratio de levier financier), car ces éléments peuvent fausser l’analyse de certaines tendances
commerciales et rendre toute analyse comparative en regard d’autres sociétés aériennes moins pertinente. Se reporter à la
rubrique 9.3, Dette nette ajustée, du présent rapport de gestion pour un rapprochement entre cette mesure financière hors
PCGR et la mesure conforme aux PCGR la plus proche.

Flux de trésorerie disponibles


Les flux de trésorerie disponibles sont couramment utilisés dans le secteur du transport aérien et Air Canada s’en sert
comme indicateur de la vigueur financière et du rendement de ses activités exprimant le montant de trésorerie que
la société aérienne est en mesure de dégager de ses activités, compte tenu des dépenses d’investissement. Les flux
de trésorerie disponibles correspondent aux flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation, moins les achats
d’immobilisations corporelles et incorporelles et déduction faite du produit tiré d’opérations de cession-bail. Se reporter
à la rubrique 9.5, Flux de trésorerie consolidés, du présent rapport de gestion pour un rapprochement entre cette mesure
financière hors PCGR et la mesure conforme aux PCGR la plus proche.

Rapport de gestion | 93
RAPPORT ANNUEL 2018

21. GLOSSAIRE
AIMTA – Association internationale des machinistes et des Flux de trésorerie disponibles – Flux de trésorerie
travailleurs de l’aérospatiale. nets liés aux activités d’exploitation, moins les achats
d’immobilisations corporelles et incorporelles et déduction
Air Georgian – Air Georgian Limited.
faite du produit tiré d’opérations de cession-bail. Les flux
Autres produits passages et fret – Produits tirés de vols de trésorerie disponibles sont une mesure financière hors
dont les points d’origine et de destination se trouvent PCGR. Se reporter aux rubriques 9.5 et 20 du présent
surtout en Amérique centrale et en Amérique du Sud, ainsi rapport de gestion pour un complément d’information à
que dans les Antilles et au Mexique. cet égard.
BAIIALA – Bénéfice avant intérêts, impôts, dotation aux Jazz – Jazz Aviation S.E.C.
amortissements et aux pertes de valeur et location avions.
Longueur d’étape moyenne – Nombre moyen de milles
Ces unités de mesure financière ne sont pas reconnues
par siège au départ qui correspond au total des sièges-
par les PCGR. Se reporter à la rubrique 20, Mesures
milles offerts (SMO) divisé par le total des sièges routés.
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour
un complément d’information. Air Canada retranche les Passagers-milles payants (PMP) – Mesure du trafic
éléments particuliers du calcul du BAIIALA. passagers correspondant au produit du nombre
de passagers payants transportés par le nombre de milles
Bénéfice net ajusté (perte nette ajustée) – Bénéfice
qu’ils ont parcourus.
net (perte nette) consolidé(e) d’Air Canada ajusté(e) en
vue d’en exclure l’incidence après impôts des profits ou Passagers payants transportés – Renvoie à la définition
pertes de change, du produit (coût) financier net au titre établie par l’Association du Transport Aérien International
des avantages du personnel, du profit ou de la perte sur (« IATA »). Les passagers payants sont dénombrés en
instruments financiers comptabilisés à la juste valeur, du fonction des indicatifs de vol plutôt qu’en fonction du
profit ou de la perte à la cession-bail d’actifs, du profit ou voyage/de l’itinéraire ou du segment de trajet.
de la perte aux modifications et règlements de dettes, Perte (profit) aux modifications et règlements de
du profit ou de la perte à la cession d’actifs ainsi que des dettes – Profit ou perte liés aux modifications et
éléments particuliers. Se reporter à la rubrique 20, Mesures règlements de dettes qui, de l’avis de la direction, doivent
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour être présentés séparément du fait de leur montant ou
un complément d’information à cet égard. de leur incidence afin de permettre au lecteur de mieux
Boeing – The Boeing Company. comprendre la performance financière de la Société.
Bombardier – Bombardier Inc. Point (ou point de pourcentage) – Mesure de l’écart
arithmétique entre deux pourcentages.
CAC de Jazz – Contrat d’achat de capacité intervenu entre
Air Canada et Jazz le 1er janvier 2015, avec prise d’effet à la Produits passages et fret intérieurs – Produits tirés de
même date. vols à l’intérieur du Canada.
CALDA – Canadian Airline Dispatchers Association. Produits passages et fret transatlantiques – Produits
tirés de vols transatlantiques dont les points d’origine et
CESMO – Charges d’exploitation par SMO.
de destination se trouvent surtout en Europe, en Inde, au
CESMO ajustées – Charges d’exploitation par SMO Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
ajustées afin d’en exclure l’effet attribuable à la charge de
Produits passages et fret transpacifiques – Produits
carburant aviation, aux coûts liés à la portion terrestre
tirés de vols transpacifiques dont les points d’origine et de
des forfaits de Vacances Air Canada et aux éléments
destination se trouvent surtout en Asie et en Australie.
particuliers. Se reporter à la rubrique 20, Mesures
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour Produits passages par siège-mille offert (PPSMO) –
un complément d’information à cet égard. Moyenne des produits passages par siège-mille offert.
Coefficient d’occupation – Mesure de l’utilisation Ratio de levier financier – Ratio dette nette ajustée-
de la capacité offerte aux passagers correspondant aux BAIIALA des 12 derniers mois (obtenu en divisant la dette
passagers-milles payants exprimés en pourcentage des nette ajustée par le BAIIALA des 12 derniers mois). Le ratio
sièges-milles offerts. de levier financier est une mesure financière hors PCGR.
Se reporter aux rubriques 9.3 et 20 du présent rapport de
Coût moyen pondéré du capital (CMPC) – Mesure du
gestion pour un complément d’information à cet égard.
coût du capital qu’établit la direction en pondérant de
façon proportionnelle chaque catégorie de capital. Rendement du capital investi – Mesure de la rentabilité
du capital qu’utilise une société pour générer des
Éléments particuliers – Éléments qui, de l’avis de la
rendements. Se reporter à la rubrique 20, Mesures
direction, doivent être présentés séparément, en raison de
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour
leur montant ou de leur incidence sur les états financiers,
un complément d’information.
en vue de permettre aux lecteurs de comprendre
parfaitement la performance financière de la Société. Rendement unitaire – Moyenne des produits passages par
passager-mille payant.
EVAS – Exploits Valley Air Services Limited.

94 | Rapport de gestion
RAPPORT ANNUEL 2018

Résultat avant impôts ajusté – Résultat consolidé


d’Air Canada avant impôts sur le résultat et ajusté en vue
d’en exclure l’incidence des profits ou pertes de change,
du produit (coût) financier net au titre des avantages
du personnel, du profit ou de la perte sur instruments
financiers comptabilisés à la juste valeur, du profit ou
de la perte à la cession-bail d’actifs, du profit ou de la
perte aux modifications et règlements de dettes, du
profit ou de la perte à la cession d’actifs ainsi que des
éléments particuliers. Se reporter à la rubrique 20, Mesures
financières hors PCGR, du présent rapport de gestion pour
un complément d’information à cet égard.
SCFP – Syndicat canadien de la fonction publique.
Sièges-milles offerts (SMO) – Mesure de la capacité
offerte aux passagers correspondant au produit du nombre
total de sièges payants offerts par le nombre de milles
parcourus.
Sièges routés – Nombre de sièges sur les vols sans escale.
Un vol sans escale désigne un trajet comportant un seul
décollage et un seul atterrissage.
Sky Regional – Sky Regional Airlines Inc.
Toronto-Pearson – Aéroport international
Lester B. Pearson.
Unifor – Syndicat canadien établi en 2013 regroupant
les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) et le
Syndicat canadien des communications, de l’énergie et
du papier (SCEP).

Rapport de gestion | 95
2018
ÉTATS FINANCIERS
CONSOLIDÉS ET NOTES
COMPLÉMENTAIRES

PHOTOS
EXTÉRIEUR D’UN APPAREIL AIRBUS S.A.S 2019 – INFOGRAPHIE : FIXION.
PHOTO : DREAMSTIME – MMS – 2019
INTÉRIEUR AUX COULEURS D’AIR CANADA D’UN APPAREIL 737 MAX 8 DE
BOEING. PHOTO : BRIAN LOSITO
RAPPORT ANNUEL 2018

RESPONSABILITÉ DE LA DIRECTION
À L’ÉGARD DE L’INFORMATION
FINANCIÈRE

Les états financiers consolidés ont été préparés par la direction. La direction est responsable de la présentation
fidèle des états financiers consolidés conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada
qui intègrent les Normes internationales d’information financière publiées par l’International Accounting Standards
Board. Il incombe à la direction de choisir les méthodes comptables et d’établir les jugements et les estimations
comptables importants. La direction est également responsable de tous les autres renseignements financiers inclus
dans le rapport de gestion et il lui appartient de s’assurer que ces renseignements concordent, lorsque cela est
approprié, avec l’information contenue dans les états financiers consolidés.
Il revient à la direction d’établir et d’exercer un contrôle interne adéquat sur l’information financière, notamment
de mettre en place les politiques et les procédures permettant de garantir, dans une mesure raisonnable, que
les actifs sont protégés et que les états financiers consolidés ainsi que les autres renseignements financiers sont
complets, impartiaux et adéquats.
Le Comité de vérification, des finances et du risque, composé entièrement d’administrateurs indépendants, vérifie
la qualité et l’intégrité de l’information financière de la Société et fait les recommandations d’approbation des
états financiers au Conseil d’administration, chapeaute la direction dans sa responsabilité de veiller à ce que les
systèmes d’aide au contrôle interne soient adéquats, voit à ce qu’un auditeur externe indépendant et compétent
soit nommé et approuve au préalable les honoraires et frais d’audit, afférents à celui-ci ou pour d’autres services
que l’audit. Le Conseil d’administration approuve les états financiers consolidés de la Société et le rapport de
gestion avant leur diffusion. Le Comité de vérification, des finances et du risque rencontre la direction et les
auditeurs internes et externes au moins quatre fois par année pour examiner les points touchant l’information
financière et les annonces à ce sujet, ainsi que les questions d’audit et d’autres questions.
Les auditeurs externes, à savoir PricewaterhouseCoopers s.r.l./s.e.n.c.r.l., effectuent un audit indépendant des
états financiers consolidés conformément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada et expriment
leur opinion sur ceux-ci. Pour répondre à ces normes, il est nécessaire que l’audit soit planifié et mené de façon
à obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas
d’anomalies significatives. Les auditeurs externes peuvent en tout temps consulter le Comité de vérification, des
finances et du risque et rencontrent celui-ci périodiquement.

Calin Rovinescu Michael Rousseau


Président et chef de la direction Chef de la direction adjoint et
chef des Affaires financières

Le 14 février 2019

États financiers consolidés et notes complémentaires | 97


RAPPORT ANNUEL 2018

RAPPORT DE L’AUDITEUR INDÉPENDANT


Aux actionnaires d’Air Canada

Notre opinion
À notre avis, les états financiers consolidés ci-joints donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de la
situation financière d’Air Canada et de ses filiales (collectivement, la « Société ») aux 31 décembre 2018 et 2017 et au
1er janvier 2017, ainsi que de sa performance financière et de ses flux de trésorerie pour les exercices clos les 31 décembre
2018 et 2017, conformément aux Normes internationales d’information financière (IFRS), telles qu’elles sont publiées par
l’International Accounting Standards Board.

Notre audit
Nous avons effectué l’audit des états financiers consolidés de la Société, qui comprennent :
>> les états consolidés de la situation financière aux 31 décembre 2018 et 2017 et au 1er janvier 2017;
>> les comptes consolidés de résultat pour les exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017;
>> les états consolidés du résultat global pour les exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017;
>> les états consolidés des variations des capitaux propres pour les exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017;
>> les tableaux consolidés des flux de trésorerie pour les exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017;
>> ainsi que les notes annexes, y compris un résumé des principales méthodes comptables.

Fondement de l’opinion
Nous avons effectué notre audit conformément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont plus amplement décrites dans la section
« Responsabilités de l’auditeur à l’égard de l’audit des états financiers consolidés » de notre rapport.
Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion d’audit.

Indépendance
Nous sommes indépendants de la Société conformément aux règles de déontologie qui s’appliquent à notre audit des
états financiers consolidés au Canada, et nous nous sommes acquittés des autres responsabilités déontologiques qui nous
incombent selon ces règles.

Autres informations
La responsabilité des autres informations incombe à la direction. Les autres informations se composent du rapport de
gestion, que nous avons obtenu avant la date du présent rapport et des informations, autres que les états financiers
consolidés et notre rapport de l’auditeur sur ces états, incluses dans le rapport annuel, qui est censé être mis à notre
disposition après la date du présent rapport de l’auditeur.
Notre opinion sur les états financiers consolidés ne s’étend pas aux autres informations et nous n’exprimons aucune forme
d’assurance que ce soit sur ces informations.
En ce qui concerne notre audit des états financiers consolidés, notre responsabilité consiste à lire les autres informations
désignées ci-dessus et, ce faisant, à apprécier s’il existe une incohérence significative entre celles-ci et les états financiers
consolidés ou la connaissance que nous avons acquise au cours de l’audit, ou encore si les autres informations semblent
autrement comporter une anomalie significative.
Si, à la lumière des travaux que nous avons effectués à l’égard des autres informations que nous avons obtenues avant la date
du présent rapport, nous concluons à la présence d’une anomalie significative dans les autres informations, nous sommes
tenus de signaler ce fait. Nous n’avons rien à signaler à cet égard. Si, à la lecture des informations, autres que les états financiers
consolidés et notre rapport de l’auditeur sur ces états, incluses dans le rapport annuel, nous concluons à la présence d’une
anomalie significative dans celles-ci, nous serons tenus de signaler ce fait aux responsables de la gouvernance.

Responsabilités de la direction et des responsables de la gouvernance à l’égard


des états financiers consolidés
La direction est responsable de la préparation et de la présentation fidèle des états financiers consolidés conformément
aux IFRS, ainsi que du contrôle interne qu’elle considère comme nécessaire pour permettre la préparation d’états
financiers consolidés exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.

98 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Lors de la préparation des états financiers consolidés, c’est à la direction qu’il incombe d’évaluer la capacité de la Société
à poursuivre son exploitation, de communiquer, le cas échéant, les questions relatives à la continuité de l’exploitation et
d’appliquer le principe comptable de continuité d’exploitation, sauf si la direction a l’intention de liquider la Société ou de
cesser son activité, ou si aucune autre solution réaliste ne s’offre à elle.
Il incombe aux responsables de la gouvernance de surveiller le processus d’information financière de la Société.

Responsabilités de l’auditeur à l’égard de l’audit des états financiers consolidés


Nos objectifs sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers consolidés pris dans leur ensemble sont
exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, et de délivrer un rapport de l’auditeur
contenant notre opinion. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit toutefois pas
qu’un audit réalisé conformément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada permettra toujours de détecter
toute anomalie significative qui pourrait exister. Les anomalies peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et elles sont
considérées comme significatives lorsqu’il est raisonnable de s’attendre à ce que, individuellement ou collectivement, elles
puissent influer sur les décisions économiques que les utilisateurs des états financiers consolidés prennent en se fondant
sur ceux-ci.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada, nous exerçons
notre jugement professionnel et faisons preuve d’esprit critique tout au long de cet audit.
En outre :
>> nous identifions et évaluons les risques que les états financiers consolidés comportent des anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, concevons et mettons en œuvre des procédures
d’audit en réponse à ces risques, et réunissons des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder notre
opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative résultant d’une fraude est plus élevé que celui
d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les
omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne;
>> nous acquérons une compréhension des éléments du contrôle interne pertinents pour l’audit afin de concevoir
des procédures d’audit appropriées aux circonstances, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du
contrôle interne de la Société;
>> nous apprécions le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations
comptables faites par la direction, de même que des informations y afférentes fournies par cette dernière;
>> nous tirons une conclusion quant au caractère approprié de l’utilisation par la direction du principe comptable de
continuité d’exploitation et, selon les éléments probants obtenus, quant à l’existence ou non d’une incertitude
significative liée à des événements ou situations susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de la
Société à poursuivre son exploitation. Si nous concluons à l’existence d’une incertitude significative, nous sommes
tenus d’attirer l’attention des lecteurs de notre rapport sur les informations fournies dans les états financiers
consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas adéquates, d’exprimer une opinion
modifiée. Nos conclusions s’appuient sur les éléments probants obtenus jusqu’à la date de notre rapport. Des
événements ou situations futurs pourraient par ailleurs amener la Société à cesser son exploitation;
>> nous évaluons la présentation d’ensemble, la structure et le contenu des états financiers consolidés, y compris les
informations fournies dans les notes, et apprécions si les états financiers consolidés représentent les opérations et
événements sous-jacents d’une manière propre à donner une image fidèle;
>> nous obtenons des éléments probants suffisants et appropriés concernant l’information financière des entités et
activités de la Société pour exprimer une opinion sur les états financiers consolidés. Nous sommes responsables
de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit du groupe, et assumons l’entière responsabilité de
notre opinion d’audit.
Nous communiquons aux responsables de la gouvernance notamment l’étendue et le calendrier prévus des travaux
d’audit et nos constatations importantes, y compris toute déficience importante du contrôle interne que nous aurions
relevée au cours de notre audit.
Nous fournissons également aux responsables de la gouvernance une déclaration précisant que nous nous sommes
conformés aux règles de déontologie pertinentes concernant l’indépendance, et leur communiquons toutes les relations
et les autres facteurs qui peuvent raisonnablement être considérés comme susceptibles d’avoir des incidences sur notre
indépendance ainsi que les sauvegardes connexes, s’il y a lieu.
L’associé responsable de la mission d’audit au terme de laquelle le présent rapport de l’auditeur indépendant est délivré est
Michael Trudeau.

Montréal (Québec)
Le 14 février 2019

1) CPA auditeur, CA, permis de comptabilité publique no A113048

États financiers consolidés et notes complémentaires | 99


RAPPORT ANNUEL 2018

ÉTATS CONSOLIDÉS DE LA SITUATION FINANCIÈRE

31 décembre 31 décembre 1er janvier


2018 2017 2017
(en millions de dollars canadiens) Retraité – note 2 Retraité – note 2
Actif
Courant
Trésorerie et équivalents de trésorerie 630 $ 642 $ 787 $
Placements à court terme 4 077 3 162 2 192
Total de la trésorerie, des équivalents de trésorerie et
4 707 3 804 2 979
des placements à court terme
Liquidités soumises à restrictions note 2p 161 148 126
Créances clients note 18 796 814 707
Stocks de carburant aviation 109 91 79
Rechanges et fournitures note 2q 111 115 107
Charges payées d’avance et autres actifs courants note 18 417 425 447
Total de l’actif courant 6 301 5 397 4 445
Dépôts et autres actifs 444 465 468
Immobilisations corporelles note 4 9 729 9 252 8 520
Actifs au titre des régimes de retraite note 8 1 969 1 583 1 153
Impôts sur le résultat différés note 10 39 456 -
Immobilisations incorporelles note 5 404 318 315
Goodwill note 6 311 311 311
Total de l’actif 19 197 $ 17 782 $ 15 212 $
Passif
Courant
Dettes fournisseurs et charges à payer 1 927 $ 1 961 $ 1 644 $
Produits passages perçus d’avance note 18 2 717 2 469 2 119
Partie courante de la dette à long terme et des obligations
note 7 455 671 707
au titre des contrats de location-financement
Total du passif courant 5 099 5 101 4 470
Dette à long terme et contrats de location-financement note 7 6 197 5 448 5 911
Passif au titre des régimes de retraite et autres avantages du personnel note 8 2 547 2 592 2 436
Provisions liées à la maintenance note 9 1 118 1 003 922
Autres passifs non courants 151 167 153
Impôts sur le résultat différés note 10 52 49 49
Total du passif 15 164 $ 14 360 $ 13 941 $
Capitaux propres attribuables aux actionnaires
Capital-actions note 11 798 799 797
Surplus d’apport 75 69 83
Réserve de couverture - - 3
Résultats non distribués 3 160 2 554 388
Total des capitaux propres attribuables aux actionnaires 4 033 3 422 1 271
Total du passif et des capitaux propres attribuables aux actionnaires 19 197 $ 17 782 $ 15 212 $
Les notes ci-jointes font partie intégrante des états financiers consolidés.

Au nom du Conseil d’administration :

Vagn Sørensen Christie J.B. Clark


Président du Conseil Président du Comité de vérification,
des finances et du risque

100 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

COMPTES CONSOLIDÉS DE RÉSULTAT


Exercices clos les 31 décembre 2018 2017
(en millions de dollars canadiens, Retraité – note 2
sauf les données par action)
Produits d’exploitation
Passages note 18 16 223 $ 14 593 $
Fret note 18 803 708
Autres 1 039 951
Total des produits 18 065 16 252
Charges d’exploitation
Carburant aviation 3 969 2 927
Charges liées aux transporteurs régionaux note 19 2 842 2 617
Salaires et charges sociales 2 873 2 671
Redevances aéroportuaires et de navigation 964 905
Maintenance avions 1 003 938
Dotations aux amortissements et aux pertes de valeur 1 080 956
Frais de vente et frais de distribution 807 770
Coûts liés à la portion terrestre des forfaits 602 538
Locations avions 518 503
Restauration et services à bord 433 383
Communications et technologies de l’information 294 254
Éléments particuliers note 20 - 30
Autres 1 506 1 389
Total des charges d’exploitation 16 891 14 881
Bénéfice d’exploitation 1 174 1 371
Produits (charges) autres que d’exploitation
Profit (perte) de change (317) 120
Produits d’intérêts 108 60
Charges d’intérêts (331) (311)
Intérêts capitalisés 35 36
Coût financier net lié aux avantages du personnel note 8 (50) (65)
Profit (perte) sur instruments financiers comptabilisés à la juste valeur note 15 (1) 23
Profit à la cession-bail d’immobilisations note 21 - 52
Profit aux règlements de dette et modifications note 7 9 21
Perte à la cession d’immobilisations note 21 (188) -
Autres (34) (21)
Total des charges autres que d’exploitation (769) (85)
Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 1 286
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat note 10 (238) 743
Bénéfice net 167 $ 2 029 $
Bénéfice net par action note 13
Bénéfice par action – résultat de base 0,61 $ 7,44 $
Bénéfice par action – résultat dilué 0,60 $ 7,31 $
Les notes ci-jointes font partie intégrante des états financiers consolidés.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 101


RAPPORT ANNUEL 2018

ÉTATS CONSOLIDÉS DU RÉSULTAT GLOBAL


Exercices clos les 31 décembre 2018 2017
(en millions de dollars canadiens) Retraité – note 2
Résultat global
Bénéfice net 167 $ 2 029 $
Autres éléments du résultat global, déduction faite de la charge d’impôt : note 10
Éléments qui ne seront pas reclassés en résultat net
Réévaluations du passif des régimes d’avantages du personnel note 8 503 189
Éléments qui seront reclassés en résultat net
Dérivés liés au carburant désignés comme couvertures de flux
note 15 - (3)
de trésorerie, montant net
Total du résultat global 670 $ 2 215 $

ÉTATS CONSOLIDÉS DES VARIATIONS DES CAPITAUX PROPRES


Capital Surplus Réserve de Résultats Total des
social d’apport couverture non capitaux
distribués propres
(en millions de dollars canadiens)
1er janvier 20171) 797 $ 83 $ 3 $ 388 $ 1 271 $
Bénéfice net - - - 2 029 2 029
Réévaluations du passif des régimes d’avantages du personnel - - - 189 189
Dérivés liés au carburant désignés comme couvertures de flux de
- - (3) - (3)
trésorerie, montant net
Total du résultat global - - (3) 2 218 2 215
Rémunération fondée sur des actions - - - 9 9
Actions émises (note 11) 14 (5) - - 9
Actions rachetées et annulées dans le cadre d’une offre de rachat
(12) - - (59) (71)
(note 11)
Reclassement de l’attribution réglée en instruments de capitaux
- (9) - (2) (11)
propres dans l’attribution réglée en trésorerie (note 2i)
31 décembre 20171) 799 $ 69 $ - $ 2 554 $ 3 422 $
Bénéfice net - - - 167 167
Réévaluations du passif des régimes d’avantages
- - - 503 503
du personnel
Dérivés liés au carburant désignés comme couvertures de flux de
- - - - -
trésorerie, montant net
Total du résultat global - - - 670 670
Rémunération fondée sur des actions - 9 - - 9
Actions émises (note 11) 8 (3) - - 5
Actions rachetées et annulées dans le cadre d’une offre de rachat
(9) - - (64) (73)
(note 11)
31 décembre 2018 798 $ 75 $ - $ 3 160 $ 4 033 $
1) Montants des périodes précédentes après retraitement – se reporter à la note 2.

Les notes ci-jointes font partie intégrante des états financiers consolidés.

102 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

TABLEAUX CONSOLIDÉS DES FLUX DE TRÉSORERIE


Exercices clos les 31 décembre 2018 2017
(en millions de dollars canadiens) Retraité – note 2
Flux de trésorerie liés aux activités suivantes
Exploitation
Bénéfice net 167 $ 2 029 $
Ajustements au titre du rapprochement avec les flux
de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation
Impôts sur le résultat différés note 10 232 (759)
Dotations aux amortissements et aux pertes de valeur 1 118 984
(Profit) perte de change note 15 328 (183)
Profit à la cession-bail d’immobilisations note 21 - (52)
Profit aux règlements de dettes et modifications note 7 (9) (21)
Perte à la cession d’immobilisations note 21 188 -
Déficit de la capitalisation des régimes d’avantages
note 8 257 237
du personnel sur la charge de ces régimes
Instruments financiers comptabilisés à la juste valeur Note 15 14 (14)
Variation des provisions au titre de la maintenance 98 125
Variation des éléments hors trésorerie du fonds de roulement 267 342
Autres 35 50
Flux de trésorerie nets liés aux activités d’exploitation 2 695 2 738
Activités de financement
Produits des emprunts note 7 1 210 733
Réduction de la dette à long terme et des obligations
note 7 (1 170) (814)
au titre des contrats de location-financement
Actions achetées pour être annulées note 11 (73) (71)
Émission d’actions 5 9
Commissions note 7 (12) (26)
Flux de trésorerie nets liés aux activités de financement (40) (169)
Activités d’investissement
Placements à court terme (848) (998)
Achats d’immobilisations corporelles et incorporelles (2 197) (2 422)
Produit de la vente d’actifs 11 5
Produit de la cession-bail d’immobilisations note 21 293 740
Autres 47 (16)
Flux de trésorerie nets liés aux activités d’investissement (2 694) (2 691)
Effet du cours de change sur la trésorerie et les équivalents de
27 (23)
trésorerie
Diminution de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (12) (145)
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice 642 787
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice 630 $ 642 $
Les notes ci-jointes font partie intégrante des états financiers consolidés.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 103


RAPPORT ANNUEL 2018

Exercices clos les 31 décembre 2018 et 2017


(en millions de dollars canadiens, sauf les montants par action)

1. INFORMATIONS GÉNÉRALES
Les états financiers consolidés audités ci-joints (les « états financiers ») sont ceux d’Air Canada (la « Société »). Le terme
« Société » s’entend, selon le contexte, d’Air Canada et d’une ou de plusieurs de ses filiales, y compris ses principales filiales
actives lui appartenant en propre, Société en commandite Touram, qui exerce ses activités sous la dénomination Vacances
Air CanadaMD (« Vacances Air Canada ») et Air Canada Rouge S.E.C., qui exerce ses activités sous la dénomination
Air Canada RougeMD (« Air Canada Rouge »).
Air Canada est constituée en société par actions et domiciliée au Canada. Son siège social est situé au 7373, boulevard
Côte-Vertu Ouest (Saint-Laurent), au Québec.
Air Canada est le plus important transporteur aérien du Canada sur les réseaux intérieur, transfrontalier Canada-
États-Unis et international ainsi que le plus grand fournisseur de services passagers réguliers du Canada sur les marchés
intérieur, transfrontalier (Canada-États-Unis) et international à destination et au départ du Canada. Une partie de la
prestation des services passagers réguliers sur les marchés intérieur et transfrontalier est effectuée sous la dénomination
« Air Canada Express » et assurée par des tiers, dont Société en commandite Jazz Aviation (« Jazz ») et Sky Regional
Airlines Inc. (« Sky Regional »), dans le cadre de contrats d’achats de capacité (« CAC »). Air Canada propose aussi des
services passagers réguliers sur les marchés intérieur et transfrontalier dans le cadre de contrats d’achat de capacité avec
d’autres transporteurs régionaux, notamment ceux qui exploitent des appareils d’au plus 18 places, dont certains sont
dits de « troisième niveau ». Directement ou par l’entremise du réseau Star Alliance, Air Canada est présente sur presque
tous les grands marchés du monde. Air Canada offre aussi des services de transport aérien de fret sur les marchés intérieur
et transfrontalier Canada-États-Unis ainsi que sur les lignes internationales entre le Canada et les principaux marchés de
l’Europe, de l’Asie, de l’Amérique du Sud et de l’Australie.

104 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

2. BASE D’ÉTABLISSEMENT exploitation à code multiple et la coordination de services


portant entre autres sur les réservations, le traitement
ET PRINCIPALES MÉTHODES des bagages et les horaires des vols. Les produits sont
affectés selon des formules précisées dans les ententes et
COMPTABLES sont comptabilisés lorsque le transport est effectué. Les
produits passages comprennent également certains frais
La Société établit ses états financiers selon les principes et suppléments ainsi que les produits des services à la
comptables généralement reconnus du Canada clientèle comme la sélection des places et les excédents de
(les « PCGR »), tels qu’ils sont définis dans le Manuel de bagages, qui sont comptabilisés au fur et à mesure que le
CPA Canada – Comptabilité (le « Manuel de CPA Canada »), transport est assuré.
qui intègre les Normes internationales d’information Les produits passages et fret perçus d’avance sont reportés
financière (les « IFRS ») publiées par l’International et inclus dans le passif courant. Les produits perçus
Accounting Standards Board (l’« IASB »). d’avance comprennent aussi le produit de la vente de
Le Conseil d’administration de la Société a approuvé billets d’avion à Aimia Canada Inc. (« Aéroplan »), société
les présents états financiers pour publication le qui assure un programme de fidélisation de la clientèle
14 février 2019. à Air Canada et qui lui achète des places aux termes du
Les méthodes comptables ayant servi à l’établissement Contrat de participation et de services commerciaux
des présents états financiers sont présentées ci-après. Ces entre Aéroplan et Air Canada (le « CPSC »). Aux termes du
méthodes ont été appliquées uniformément à toutes les CPSC, Aéroplan achète des places sur les vols d’Air Canada,
périodes présentées, sauf indication contraire. qu’Air Canada comptabilise dans les produits passages
lorsque le transport a été assuré. Comme il est indiqué à la
Certains chiffres comparatifs ont été reclassés afin que note 23, Air Canada a fait l’acquisition d’Aimia Canada Inc.,
leur présentation soit conforme à la présentation des états propriétaire et exploitant du programme de fidélisation
financiers adoptée pour l’exercice considéré. Aéroplan, auprès d’Aimia Inc. en janvier 2019.

a) Base d’évaluation d) Contrats d’achat de capacité


Les présents états financiers ont été préparés selon Air Canada a conclu des contrats d’achat de capacité
la base du coût historique, sauf en ce qui concerne la avec Jazz, Sky Regional et certains autres transporteurs
réévaluation de la trésorerie, des équivalents de trésorerie, régionaux. En vertu de ces programmes, Air Canada se
des placements à court terme, des liquidités soumises à charge de la commercialisation, de la billetterie et des
restrictions et des instruments dérivés, qui sont évalués à autres dispositions commerciales liées à ces vols, et elle
la juste valeur. inscrit les revenus qu’elle en tire dans ses produits passages
lorsque le transport a été assuré. Les charges d’exploitation
liées aux contrats d’achat de capacité, qui sont présentées
b) Périmètre de consolidation dans un poste distinct du compte consolidé de résultat
intitulé Charges liées aux transporteurs régionaux,
Les présents états financiers intègrent les comptes comprennent les frais d’achat de capacité, des coûts
d’Air Canada et ceux de ses filiales. Les filiales sont toutes refacturés, qui sont des coûts directs engagés par le
les entités (y compris les entités ad hoc) qu’Air Canada transporteur régional et facturés à la Société, et les autres
contrôle. Aux fins comptables, un contrôle est établi par frais engagés par la Société, qui sont directement liés aux
un investisseur lorsqu’il est exposé ou qu’il a droit à des activités des transporteurs régionaux.
rendements variables en raison de ses liens avec l’entité
émettrice et qu’il a la capacité d’influer sur ces rendements
du fait du pouvoir qu’il détient sur celle-ci. Tous les soldes
et toutes les opérations intersociétés sont éliminés. e) Programme de fidélisation Aéroplan
Air Canada achète des milles AéroplanMD auprès
d’Aéroplan. Air Canada est un partenaire d’Aéroplan, qui
c) Produits passages et fret offre à certains clients d’Air Canada, qui sont également
membres d’Aéroplan, des milles AéroplanMD que les
La Société a adopté IFRS 15, Produits des activités ordinaires membres d’Aéroplan peuvent échanger contre des primes-
tirés de contrats conclus avec des clients, le 1er janvier 2018 voyages et d’autres primes proposées par Aéroplan dans le
et l’a appliquée de manière rétrospective aux exercices cadre de son programme.
précédents. L’incidence de la nouvelle norme sur les états
financiers consolidés est résumée à la note 2bb. Le coût de l’achat de milles AéroplanMD à Aéroplan
est constaté à titre d’incitatif commercial et porté en
Les produits passages et fret sont constatés au moment diminution des produits passages au moment de l’émission
où les transports correspondants sont assurés, sauf des points, soit lorsqu’un vol admissible est offert au client.
les produits tirés de passes de vols illimitées, qui sont
constatés linéairement sur la période de validité de la passe Comme il est indiqué à la note 23, Air Canada a fait
de vols considérée. La Société a formé des alliances avec l’acquisition d’Aimia Canada Inc., propriétaire et exploitant
d’autres transporteurs aériens prévoyant une participation du programme de fidélisation Aéroplan, auprès d’Aimia Inc.
au programme de fidélisation, des accords interlignes, une en janvier 2019.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 105


RAPPORT ANNUEL 2018

f) Autres produits des estimations les plus probables de la direction quant


à la situation de capitalisation des régimes, déterminée
Les autres produits consistent essentiellement en produits selon une méthode actuarielle, des taux d’actualisation
de la vente de la portion terrestre de forfaits vacances, du marché et de la progression estimée des salaires.
de la fourniture de services d’escale, des ventes à bord, L’obligation au titre des exigences de financement minimal
de la vente de passes pour les salons et des frais liés à et toute réévaluation ultérieure de cette obligation sont
la commercialisation du programme de fidélisation. Les comptabilisées immédiatement dans les Autres éléments
produits tirés de forfaits vacances sont constatés à mesure du résultat global et les résultats non distribués, sans
que les services correspondants sont assurés pendant la reclassement au compte de résultat dans les périodes
durée des vacances. Les autres produits tirés des services ultérieures.
connexes au transport aérien sont constatés lorsque
Les actifs de retraite comptabilisés sont limités à la valeur
les ventes sont effectuées aux passagers ou lorsque les
actualisée des réductions des cotisations futures et des
services sont rendus.
remboursements futurs, s’il en est.
À des fins comptables, la Société agit à titre de mandataire
pour certains contrats de sous-location d’appareils à Jazz et
présente de ce fait les produits tirés de la sous-location en
diminution des charges de location avions, car la durée des
h) Régimes de participation aux
baux des contrats de sous-location correspond à la durée bénéfices
des baux des contrats de la Société. La Société agit à titre La Société dispose de régimes de participation aux
de preneur et de bailleur (sous-location) pour ces contrats. bénéfices à l’intention de son personnel. Les charges sont
calculées à partir des résultats de l’ensemble de l’année
civile et constatées tout au long de l’exercice à titre de
g) Avantages du personnel charge salariale fondée sur l’estimation des paiements
annuels devant être faits au titre des régimes.
Le coût des prestations de retraite, des avantages
complémentaires de retraite et des avantages postérieurs
à l’emploi acquis par les salariés est déterminé de façon
actuarielle annuellement au 31 décembre. Le coût est i) Régimes de rémunération fondée
déterminé au moyen de la méthode des unités de crédit sur des actions
projetées et d’hypothèses portant sur les taux d’intérêt Certains salariés de la Société participent au régime
du marché, la progression des salaires, l’âge du départ à la d’intéressement à long terme d’Air Canada qui prévoit
retraite, les taux de mortalité et les coûts de soins de santé. l’attribution d’options sur actions, d’unités d’actions
Les coûts des services passés sont comptabilisés dans la liées au rendement (les « UAR ») et d’unités d’actions
période au cours de laquelle un régime a été modifié, que de négociation restreinte (les « UANR »), dont une
les avantages aient été acquis ou non. Les profits et les description est donnée à la note 12. Les UAR et les
pertes liés à la réduction ou à la liquidation d’un régime UANR sont des unités d’actions fictives pouvant être
sont comptabilisés dans la période au cours de laquelle se échangées, à raison de une pour une, contre des actions
produit la réduction ou la liquidation. d’Air Canada ou l’équivalent en trésorerie, au gré du Conseil
Les coûts des services rendus au cours de l’exercice d’administration comme il est indiqué à la note 12.
considéré et les coûts des services passés, les profits Les options sont passées en charges selon un modèle
et les pertes sur les réductions ou les liquidations sont d’acquisition graduelle jusqu’à la fin de la période
comptabilisés dans les salaires et charges sociales. d’acquisition. La Société comptabilise une charge de
Les intérêts sur les obligations au titre des prestations rémunération et un ajustement correspondant au surplus
sont présentés en montant net dans le coût financier d’apport égal à la juste valeur des instruments de capitaux
net lié aux avantages du personnel. Les écarts actuariels propres attribués établie au moyen du modèle d’évaluation
nets, ou réévaluations, sont comptabilisés dans les Autres d’options Black-Scholes, compte tenu des estimations
éléments du résultat global et les résultats non distribués, concernant les extinctions. La charge de rémunération est
sans reclassement au compte de résultat dans les périodes ajustée pour tenir compte des variations ultérieures des
ultérieures. estimations de la direction quant au nombre d’options
Le coût des services rendus au cours de l’exercice est devant être acquises.
estimé en utilisant différents taux d’actualisation Une modification de méthode comptable avec effet
découlant de la courbe des taux utilisée pour évaluer prospectif a été apportée en 2017 et les UAR et les UANR
l’obligation au titre des prestations définies à l’ouverture qui étaient dénouées par règlement en instruments de
de l’exercice, ce qui rend compte des calendriers différents capitaux propres sont désormais dénouées par règlement
de versement des prestations au titre des services passés en trésorerie, compte tenu des règlements passés. Pour
(obligation au titre des prestations définies) et au titre des comptabiliser les instruments dénoués par règlement en
services futurs (coût des services rendus au cours de la trésorerie, la charge de rémunération est ajustée pour tenir
période). compte des variations ultérieures de la juste valeur des
L’obligation au titre des exigences de financement minimal, UAR et des UANR compte tenu des estimations concernant
s’il en est, est déterminée au moyen de la méthode des les extinctions. Le passif lié aux UAR et UANR réglées en
exigences de financement minimal projetées, en fonction trésorerie est comptabilisé dans les autres passifs à long
terme. Se reporter à la note 15 pour une description des

106 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

instruments dérivés utilisés par la Société pour couvrir l) Instruments financiers


économiquement les risques liés aux flux de trésorerie
découlant des UAR et des UANR.
Air Canada a aussi établi un régime d’actionnariat à Comptabilisation
l’intention des employés, en vertu duquel elle verse, en Les actifs financiers et les passifs financiers, y compris
contrepartie des montants versés par les salariés, des les dérivés, sont comptabilisés dans l’état consolidé de
cotisations établies selon des pourcentages prévus au la situation financière lorsque la Société devient partie à
régime. Les employés doivent demeurer au service de la l’instrument financier ou au contrat dérivé.
Société et conserver leurs actions jusqu’au 31 mars de
l’année suivante pour acquérir les cotisations de la Société.
Ces cotisations sont constatées au titre des Salaires et
Classement
charges sociales à mesure qu’elles sont acquises. La Société classe ses actifs financiers et ses passifs
financiers dans les catégories d’évaluation suivantes :
i) ceux qui sont évalués ultérieurement à la juste valeur
j) Maintenance et réparations (par le biais des autres éléments du résultat global ou par
le biais du résultat net) et ii) ceux qui seront évalués au
Les frais de maintenance et de réparation des appareils coût amorti. Le classement des actifs financiers dépend
loués et des appareils appartenant à la Société sont passés du modèle économique que suit l’entité pour la gestion
en charges en maintenance avions dès qu’ils sont engagés, des actifs financiers et des caractéristiques des flux de
à l’exception des frais de maintenance et de réparation liés trésorerie contractuels. Les passifs financiers sont classés
aux modalités de restitution des appareils loués aux termes dans la catégorie de ceux qui seront évalués au coût
de contrats de location simple, qui sont comptabilisés sur amorti à moins qu’ils ne soient désignés comme devant
la durée du contrat de location, et des travaux importants être évalués ultérieurement à la juste valeur par le biais du
de maintenance des appareils appartenant à la Société résultat net (choix irrévocable lors de la comptabilisation).
et des appareils visés par des contrats de location- Pour les actifs et les passifs évalués à la juste valeur, les
financement, qui sont inscrits à l’actif comme il est indiqué profits et les pertes sont comptabilisés soit dans le résultat
à la note 2r ci-dessous. net, soit dans les autres éléments du résultat global.
Les frais de maintenance et de réparation liés aux La Société reclasse les actifs financiers seulement lorsque
modalités de restitution des appareils prévues aux contrats le modèle économique qu’elle suit pour la gestion de ces
de location simple sont comptabilisés sur la durée du actifs change. Les passifs financiers ne sont pas reclassés.
bail au montant des obligations de maintenance au titre La Société a établi le classement suivant :
de la restitution des appareils à la fin du bail prévues par
les contrats de location simple conclus par la Société et >> La trésorerie et les équivalents de trésorerie,
compensés par des frais de maintenance payés d’avance les placements à court terme et les liquidités
constatés en actif, sauf dans le cas des contrats de services soumises à restrictions sont classés dans les
de maintenance facturés à l’heure ou des recouvrements actifs à la juste valeur par le biais du résultat
en vertu de contrats de sous-location d’appareils. La net, et toute variation de la juste valeur
provision est comptabilisée dans les provisions liées à la pendant la période est comptabilisée par le
maintenance en fonction d’un taux d’actualisation tenant biais des produits d’intérêts dans le compte
compte des risques spécifiques liés au passif sur la durée consolidé de résultat, le cas échéant.
à courir du bail. Les intérêts cumulés sur la provision >> Les créances clients et les dépôts liés aux
sont comptabilisés dans les autres charges autres que appareils et autres dépôts sont classés comme
d’exploitation. Tout changement de l’estimation du coût des actifs au coût amorti et sont évalués
de la maintenance, des taux d’actualisation, du moment selon la méthode du taux d’intérêt effectif.
du règlement ou toute différence entre le coût réel de la Les produits d’intérêts sont inscrits au compte
maintenance et le montant constitué en guise de provision consolidé de résultat, le cas échéant.
est comptabilisé en maintenance avions. >> Les dettes fournisseurs, les facilités de crédit
et la dette à long terme sont classées comme
autres passifs financiers et sont évaluées au
k) Autres charges d’exploitation coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt
effectif. Les charges d’intérêts sont inscrites au
Les autres charges d’exploitation comprennent entre autres compte consolidé de résultat, le cas échéant.
les frais liés à la location et à l’entretien de bâtiments,
aux services d’escale aux aéroports, aux honoraires et
services professionnels, aux repas et à l’hébergement des Évaluation
équipages, à la promotion et à la publicité, aux assurances Lors de leur comptabilisation initiale, tous les instruments
et à d’autres dépenses. Les autres charges d’exploitation financiers doivent être évalués à leur juste valeur majorée,
sont constatées à mesure qu’elles sont engagées. dans le cas d’un actif financier ou d’un passif financier
qui n’est pas à la juste valeur par le biais du résultat net,
des coûts de transaction directement imputables à
l’acquisition ou à l’émission de l’actif financier ou du passif
financier. Les coûts de transaction des actifs financiers et

États financiers consolidés et notes complémentaires | 107


RAPPORT ANNUEL 2018

des passifs financiers comptabilisés à la juste valeur par le pétrole brut ne sont pas stipulés contractuellement dans
biais du résultat net sont comptabilisés en charges dans les contrats d’achat de carburant de la Société, ils ont un
l’état du résultat net. Les actifs financiers comprenant des lien économique avec les prix du carburant aviation. La
dérivés incorporés sont considérés dans leur intégralité Société conclut des contrats d’option sur le pétrole brut
pour déterminer si leurs flux de trésorerie correspondent et désigne ces contrats comme couvertures des flux de
uniquement à des remboursements de capital et à des trésorerie de la composante pétrole brut de ses achats
versements d’intérêts. futurs de carburant aviation. La Société a défini un ratio de
Les actifs financiers dont la détention s’inscrit dans un couverture de 1/1 pour ses relations de couverture. Selon
modèle économique dont l’objectif est de percevoir la comptabilité de couverture, le profit ou la perte efficace
les flux de trésorerie contractuels, et dont les flux de sur les dérivés utilisés comme couverture du risque lié
trésorerie contractuels correspondent uniquement à aux variations du prix du carburant est comptabilisé dans
des remboursements de capital et à des versements les autres éléments du résultat global. Les primes versées
d’intérêts, sont généralement évalués au coût amorti à la relativement aux contrats d’option et la valeur temps
clôture des périodes comptables ultérieures. Tous les autres des contrats d’option sont différées et comptabilisées en
actifs financiers, y compris les placements en instruments tant que coût de la couverture dans les autres éléments
de capitaux propres, sont évalués à leurs justes valeurs du résultat global. Les montants accumulés dans les
à la clôture des périodes comptables ultérieures, et les autres éléments du résultat global sont présentés à titre
variations de leurs justes valeurs sont présentées dans le de réserve de couverture dans les capitaux propres et
résultat net ou dans les autres éléments du résultat global sont reclassés dans les charges de carburant aviation
(choix irrévocable lors de la comptabilisation initiale). lorsque le carburant aviation sous-jacent couvert est
utilisé. Les profits ou les pertes inefficaces sur les dérivés
utilisés comme couverture du risque lié aux variations
Dépréciation du prix du carburant sont comptabilisés dans les charges
La Société évalue toutes les informations disponibles, autres que d’exploitation sous Profit sur instruments
y compris, de façon prospective, les pertes de crédit financiers comptabilisés à la juste valeur. Les résultats de
attendues associées à ses actifs comptabilisés au coût la comptabilité de couverture du prix du carburant sont
amorti. La méthode d’évaluation de la dépréciation dépend fournis à la note 15.
de la question de savoir si le risque de crédit a augmenté de Lorsqu’un instrument de couverture expire, qu’il est
manière importante. Pour déterminer si le risque de crédit vendu ou résilié, ou lorsqu’il ne répond plus aux critères
a augmenté de façon importante, la Société compare le d’application de la comptabilité de couverture, le profit ou
risque de défaillance lié à l’actif à la date de présentation la perte cumulé et les coûts différés de couverture qui ont
de l’information financière avec le risque de défaillance été comptabilisés dans les capitaux propres sont maintenus
à la date de comptabilisation initiale en se basant sur dans les capitaux propres jusqu’à la réalisation de la
toutes les informations qu’elle a pu obtenir ainsi que sur transaction prévue. Lorsque la Société cesse de s’attendre
les informations prospectives raisonnables et justifiables. à ce que la transaction prévue soit réalisée, le profit ou la
Dans le cas des créances clients seulement, la Société perte cumulé et les coûts différés de couverture qui étaient
applique, comme le permet IFRS 9, l’approche simplifiée présentés dans les capitaux propres sont immédiatement
qui exige que les pertes de crédit attendues pour la durée reclassés dans le résultat net.
de vie soient comptabilisées à partir de la comptabilisation
Si le ratio de couverture aux fins de la gestion des risques
initiale des créances clients.
n’est plus optimal, mais que l’objectif de gestion des
risques demeure inchangé et que la couverture continue
Dérivés et comptabilité de couverture de répondre aux critères d’application de la comptabilité
de couverture, la relation de couverture sera rééquilibrée
Les dérivés sont comptabilisés initialement à leur juste
par un ajustement soit du volume de l’instrument de
valeur à la date à laquelle le contrat dérivé est conclu et
couverture, soit du volume de l’élément couvert afin que
sont par la suite réévalués à leur juste valeur à la clôture
le ratio de couverture corresponde au ratio utilisé aux fins
de chaque période de présentation de l’information
de la gestion des risques. L’inefficacité de couverture, s’il
financière. La comptabilisation des variations ultérieures
en est, est déterminée et comptabilisée en résultat net au
de la juste valeur dépend de la question de savoir si le
moment du rééquilibrage de la relation de couverture.
dérivé est désigné comme instrument de couverture et, si
c’est le cas, de la nature de l’élément couvert et du type de La Société a recours aux instruments dérivés liés au
relation de couverture désignée. La Société documente au change et au prix du carburant ainsi qu’à des contrats
moment de la mise en place de la couverture la relation à terme sur actions pour réduire les risques auxquels
économique entre les instruments de couverture et les l’exposent ces éléments. Les instruments dérivés sont
éléments couverts, notamment si elle s’attend à ce que les inscrits à l’état consolidé de la situation financière à la juste
instruments de couverture contrebalancent les variations valeur, y compris les dérivés incorporés dans des contrats
prévues des flux de trésorerie liés aux éléments couverts. financiers ou non financiers devant faire l’objet d’un poste
La Société documente son objectif en matière de gestion distinct. Les variations de la juste valeur des instruments
des risques et sa stratégie de couverture à l’origine de dérivés sont constatées dans les produits (charges)
chaque relation de couverture. autres que d’exploitation, à l’exception des variations
efficaces des dérivés liés au carburant désignés en vertu
La Société applique la comptabilité de couverture aux
de la comptabilité de couverture, décrites ci-dessus.
dérivés liés au carburant désignés. Même si les prix du

108 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Les contrats dérivés sont inscrits à l’état consolidé de o) Résultat par action
la situation financière à la juste valeur au titre des charges
payées d’avance et autres actifs courants, des dépôts et Le résultat de base par action est calculé en divisant le
autres actifs, et des dettes fournisseurs et charges à payer, résultat net de la période attribuable aux actionnaires
selon les modalités prévues aux contrats. Tous les flux de d’Air Canada par le nombre moyen pondéré d’actions en
trésorerie associés à l’achat et à la vente de dérivés sont circulation au cours de la période.
classés comme des flux de trésorerie liés aux activités Le résultat dilué par action est calculé en ajustant le
d’exploitation dans le tableau consolidé des flux de nombre moyen pondéré d’actions en circulation pour
trésorerie. tenir compte des actions pouvant avoir un effet dilutif.
Les actions de la Société qui peuvent avoir un effet dilutif
comprennent les options sur actions. Le nombre d’actions
m) Conversion des devises inclus eu égard aux options pour lesquelles les droits sont
acquis est calculé au moyen de la méthode du rachat
Le dollar canadien est la monnaie fonctionnelle d’actions sauf si leur effet est antidilutif. Selon cette
d’Air Canada et de ses filiales. Les actifs et les passifs méthode, le produit de l’exercice de tels instruments est
monétaires libellés en monnaies étrangères sont convertis censé servir à l’achat d’actions au cours moyen de marché
en dollars canadiens au cours du change en vigueur à la pour la période, la différence entre le nombre d’actions
date de l’état consolidé de la situation financière. Les actifs émises à l’exercice et le nombre d’actions censées avoir été
et les passifs non monétaires ainsi que les produits et les achetées étant incluse dans le calcul. Les actions incluses
charges découlant d’opérations libellées en monnaies eu égard aux options sur actions liées au rendement
étrangères sont convertis au taux de change historique ou attribuées aux employés sont traitées comme des actions
moyen de la période, selon le cas. L’ajustement des actifs et dont l’émission est conditionnelle, leur émission étant
des passifs monétaires libellés en monnaies étrangères, qui liée à la réalisation de certaines conditions autres que
découle des fluctuations du change après leur conversion le passage du temps. Si ces conditions sont réalisées, le
en dollars canadiens, est classé en profit (perte) de change. nombre d’actions incluses est également calculé au moyen
de la méthode du rachat d’actions sauf si ces actions ont
un effet antidilutif.
n) Impôts sur le résultat
La charge d’impôts pour la période comprend les impôts
sur le résultat exigibles et différés. La charge d’impôts sur p) Liquidités soumises à restrictions
le résultat est inscrite au compte consolidé de résultat, La Société a comptabilisé sous l’actif courant des liquidités
sauf si elle se rattache à des éléments comptabilisés soumises à restrictions, qui représentent les fonds détenus
dans les autres éléments du résultat global ou inscrits en fiducie par Vacances Air Canada en conformité avec
directement aux capitaux propres. Elle est alors déduite de les prescriptions réglementaires régissant les produits
ces éléments. passages payés d’avance, ainsi que les fonds détenus dans
La charge d’impôts sur le résultat exigible est calculée selon les comptes en fiducie relativement aux conventions de
les lois de l’impôt adoptées ou quasi adoptées à la date carte de crédit pour certaines activités liées aux voyages.
de clôture dans les territoires dans lesquels la Société et Les liquidités soumises à restrictions échéant à plus d’un
ses filiales exercent leurs activités et dégagent un résultat an à compter de la date du bilan sont intégrées aux dépôts
imposable. La direction évalue régulièrement les positions et autres actifs et ont trait à des fonds déposés auprès
adoptées dans les déclarations fiscales relativement aux de diverses institutions financières comme garanties de
situations dans lesquelles les règlements fiscaux sont lettres de crédit et autres éléments.
sujets à interprétation. Elle établit des provisions s’il y a lieu
à la lumière des montants qu’elle prévoit devoir payer aux
autorités fiscales.
q) Stocks de carburant aviation et de
L’impôt sur le résultat différé est comptabilisé, selon la rechanges et fournitures
méthode du passif fiscal, en fonction des différences
temporelles entre les bases fiscales des actifs et des Les stocks de carburant aviation, de rechanges et de
passifs et leurs valeurs comptables dans les états fournitures sont évalués au coût, qui est déterminé suivant
financiers consolidés. L’impôt sur le résultat différé est la méthode du coût moyen pondéré, déduction faite de la
évalué au moyen des taux d’impôt et des lois fiscales qui provision pour dépréciation des stocks, s’il y a lieu.
ont été adoptés ou quasi adoptés à la fin de la période La Société n’a pas comptabilisé de perte de valeur des
de présentation de l’information financière et dont stocks ou de reprise de pertes de valeur des stocks
l’application est attendue sur la période au cours de constatées antérieurement pendant les périodes
laquelle l’actif d’impôts différés est réalisé ou le passif considérées. Est compris dans la maintenance avions un
d’impôts différés est réglé. montant de 57 $ au titre des rechanges et fournitures
Un actif d’impôts différés est comptabilisé seulement utilisées au cours de l’exercice (54 $ en 2017).
dans la mesure où il est probable que la Société disposera
de bénéfices imposables futurs auxquels les différences
temporelles pourront être imputées.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 109


RAPPORT ANNUEL 2018

r) Immobilisations corporelles s) Intérêts capitalisés


Les immobilisations corporelles sont comptabilisées selon Les coûts d’emprunt sont comptabilisés en résultat à
le modèle du coût. Les immobilisations corporelles au titre mesure qu’ils sont engagés, à l’exception des intérêts
de contrats de location-financement et les obligations attribuables à l’acquisition, à la construction ou à la
locatives futures sont comptabilisées initialement à production d’un actif qui exige une longue période de
un montant égal au moins élevé de la juste valeur des préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu,
immobilisations corporelles et de la valeur actualisée des auquel cas ils sont incorporés dans le coût de l’actif.
paiements de loyers. L’incorporation des coûts d’emprunt débute lorsque sont
La Société répartit le montant comptabilisé initialement engagés les dépenses relativement à l’actif et les coûts
à l’égard d’une pièce d’immobilisation corporelle entre ses d’emprunt et que sont en cours les activités visant à
composantes importantes et amortit chaque composante préparer l’actif préalablement à son utilisation. Les coûts
de façon distincte. Les immobilisations corporelles d’emprunt sont incorporés jusqu’à la date où le projet est
sont amorties linéairement sur leur durée d’utilisation achevé et où l’actif peut être mis en service de la manière
estimative, à concurrence de leur valeur résiduelle prévue.
estimative. Le matériel volant et l’équipement de vol sont Dans la mesure où des fonds sont empruntés
décomposés en cellules, réacteurs et matériel de cabine spécifiquement en vue de l’obtention de tels actifs, le
et modifications. La période d’amortissement des cellules montant des coûts d’emprunt incorporables est déterminé
et des réacteurs ne dépasse pas 25 ans et leur valeur aux coûts d’emprunt réels engagés sur cet emprunt au
résiduelle estimative, estimée initialement à 10 % du coût cours de la période, diminués de tout produit obtenu du
initial, est mise à jour par la suite lorsque les estimations placement temporaire de ces fonds empruntés. Dans la
changent. Les réacteurs de rechange et pièces connexes mesure où des fonds sont empruntés de façon générale et
(les « articles durables ») sont amortis sur la durée utilisés en vue de l’obtention d’un actif qualifié, le montant
moyenne d’utilisation restante des appareils auxquels des coûts d’emprunt incorporables est déterminé en
ils correspondent et leur valeur résiduelle a été estimée appliquant un taux de capitalisation aux dépenses relatives
initialement à 10 %. Le matériel et les modifications de à cet actif. Ce taux de capitalisation doit être la moyenne
l’intérieur de la cabine sont amortis sur une période de pondérée des coûts d’emprunt applicables aux emprunts
huit ans ou sur la durée d’utilité résiduelle de l’appareil, de la Société en cours au titre de la période. Les emprunts
si celle-ci est inférieure à huit ans. Les améliorations contractés spécifiquement dans le but d’obtenir un actif
apportées aux cabines et les modifications apportées aux qualifié sont exclus de ce calcul jusqu’à ce que les activités
appareils loués en vertu de contrats sont amorties sur une indispensables à la préparation de l’actif préalablement
période de huit ans ou sur la durée du contrat de location, à son utilisation prévue soient pratiquement toutes
si celle-ci est inférieure à huit ans. Les principaux travaux terminées.
de maintenance effectués sur des cellules et des réacteurs,
y compris le coût des pièces de rechange et des fournitures
ainsi que des services de maintenance fournis par des tiers, t) Contrats de location
sont incorporés au coût de l’actif et amortis sur la durée
d’utilité moyenne prévue entre les principaux travaux de Les contrats de location sont classés comme des contrats
maintenance. Ces travaux consistent d’ordinaire en des de location-financement lorsqu’ils transfèrent au preneur
inspections plus poussées et des travaux d’entretien plus la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la
complexes des appareils. Tous les coûts engagés en vertu propriété. Tous les autres contrats de location sont classés
de contrats de maintenance du parc aérien prévoyant en tant que contrats de location simple.
une facturation à l’heure de vol sont imputés aux Le total des loyers au titre des contrats de location simple
charges d’exploitation dans l’état des résultats à mesure d’appareils pour la durée du bail est passé en charges
que les frais sont engagés. Les bâtiments sont amortis d’exploitation (locations avions) selon la méthode de
linéairement sur leur durée d’utilité jusqu’à concurrence de l’amortissement linéaire. Sont compris dans les dépôts et
50 ans, ou sur la durée du bail foncier si elle est plus courte. autres actifs, ainsi que dans les autres passifs non courants,
Les améliorations locatives sont amorties sur la durée du les écarts entre les charges locatives comptabilisées
bail, à concurrence de cinq ans. Le matériel au sol et les selon la méthode linéaire et les versements prévus par les
autres équipements sont amortis sur 3 à 25 ans. contrats de location d’avions.
Les valeurs résiduelles et les durées d’utilité sont revues
au moins une fois l’an et les taux d’amortissement
sont ajustés en conséquence sur une base prospective.
Le montant des profits et des pertes résultant de la
sortie d’une immobilisation corporelle est déterminé
par la comparaison du produit de la sortie avec la
valeur comptable de l’immobilisation corporelle et il
est comptabilisé dans les profits et pertes autres que
d’exploitation, au compte consolidé de résultat.

110 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

u) Immobilisations incorporelles sont passées en charges à mesure qu’elles sont engagées.


Les frais directement attribuables qui sont incorporés
Les immobilisations incorporelles sont initialement au coût des immobilisations incorporelles d’ordre
comptabilisées au coût. Les immobilisations incorporelles technologique comprennent le coût lié aux logiciels, à la
dont la durée de vie est indéfinie ne sont pas amorties, main-d’œuvre et aux tiers affectés au développement ainsi
tandis que les immobilisations à durée de vie limitée sont que la tranche appropriée des frais généraux pertinents.
amorties linéairement sur leur durée d’utilité estimative.

Durée d’utilité Période v) Goodwill


estimative d’amortissement
à courir au Le goodwill représente l’excédent du coût d’une acquisition
31 décembre sur la juste valeur de la quote-part des actifs identifiables
2018 nets de l’entreprise acquise qui revient à la Société à la
date d’acquisition. Le goodwill est soumis au moins une
Droits relatifs à indéfinie sans objet
fois l’an à un test de dépréciation et il est comptabilisé au
des désignations
coût diminué des pertes de valeur cumulées. Les pertes
et créneaux
de valeur du goodwill ne sont pas reprises. Aux fins de
aéroportuaires
l’évaluation des pertes de valeur, le test de dépréciation
internationaux
du goodwill est effectué au niveau le plus bas dans l’entité
Marques de indéfinie sans objet auquel le goodwill est suivi aux fins de la gestion interne,
commerce soit le secteur d’exploitation (note aa).
Immobilisations de 5 à 10 ans de 1 à 10 ans
d’ordre
technologique w) Dépréciation d’actifs non courants
(développées
en interne) Les actifs non courants englobent les immobilisations
corporelles, les immobilisations incorporelles à durée
limitée et à durée indéfinie, ainsi que le goodwill. Les
Air Canada détient des droits relatifs à des désignations et actifs ayant une durée d’utilité indéfinie, y compris le
créneaux aéroportuaires internationaux qui lui permettent goodwill, sont soumis à un test de dépréciation au moins
de fournir des services à l’échelle internationale. La une fois par année ou lorsque des événements ou des
valeur des immobilisations incorporelles comptabilisées circonstances indiquent que la valeur comptable pourrait
rend compte du coût des désignations et des créneaux ne pas être recouvrable. Lorsqu’un événement ou un
à l’aéroport international Narita de Tokyo, à l’aéroport changement de situation indique que la valeur comptable
national Reagan de Washington et à l’aéroport Heathrow d’actifs pourrait ne pas être recouvrable, on en teste la
de Londres. Air Canada s’attend à desservir ces lieux dépréciation éventuelle en comparant la valeur comptable
pendant une période indéfinie. de l’actif ou du groupe d’actifs à sa valeur recouvrable. La
Air Canada et certaines de ses filiales détiennent des valeur recouvrable d’un actif ou d’une unité génératrice de
appellations commerciales, des marques de commerce et trésorerie est la valeur la plus élevée entre sa juste valeur
des noms de domaine (collectivement les « appellations diminuée des coûts de sortie et sa valeur d’utilité. Pour
commerciales »). Ces éléments sont des immobilisations les besoins des tests de dépréciation, les immobilisations
incorporelles liées à la commercialisation, car ils sont sont regroupées au plus bas niveau de regroupement pour
utilisés principalement pour la vente et la promotion lequel les flux de trésorerie identifiables sont indépendants
des produits et services d’Air Canada. Les appellations des flux de trésorerie d’autres actifs ou passifs (unités
commerciales permettent une reconnaissance de la génératrices de trésorerie ou UGT). La direction a déterminé
marque par les clients et les clients éventuels, et peuvent que le niveau approprié pour l’évaluation des pertes
être génératrices de flux de trésorerie pendant une période de valeur correspond aux niveaux des flottes d’avions
indéfinie. Air Canada entend réinvestir continuellement monocouloirs et de gros-porteurs pour le matériel volant
dans ses appellations commerciales et les commercialiser et les immobilisations connexes inhérents au parc en
de façon à maintenir leur classement comme exploitation. Les appareils remisés qui ne sont pas exploités
immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie. Dans et les appareils loués ou sous-loués à des tiers sont soumis
l’éventualité où des appellations commerciales devraient à un test de dépréciation au niveau de l’immobilisation. Le
cesser d’être utilisées, elles seraient classées comme ayant montant comptabilisé en perte de valeur est le montant
une durée de vie déterminée et amorties sur la durée par lequel la valeur comptable d’un actif ou d’une unité
d’utilité restante prévue. génératrice de trésorerie excède sa valeur recouvrable.
Les dépenses de développement qui sont directement Les actifs à long terme, sauf le goodwill, qui ont subi une
attribuables à la conception, au développement et à l’essai perte de valeur sont évalués à chaque date de présentation
de produits logiciels identifiables sont comptabilisées de l’information financière afin de déterminer s’il y a
comme des immobilisations incorporelles d’ordre reprise possible de la perte de valeur. La direction apprécie
technologique si certains critères sont réunis, notamment s’il existe un quelconque indice qu’une perte de valeur
la faisabilité technique ainsi que l’intention et la capacité comptabilisée au cours d’une période antérieure est
de développer et d’utiliser la technologie pour produire des susceptible de ne plus exister ou d’avoir diminué. Pour
avantages économiques futurs probables. Autrement, elles apprécier s’il y a reprise possible d’une perte de valeur,

États financiers consolidés et notes complémentaires | 111


RAPPORT ANNUEL 2018

la direction considère les indices qui ont conduit à la bb) Normes comptables adoptées le
perte de valeur. S’il existe un quelconque indice qu’une 1er janvier 2018
perte de valeur a été reprise, la direction estime la valeur
recouvrable de l’immobilisation non courante. Une perte
de valeur comptabilisée au cours de périodes antérieures IFRS 15 – Produits des activités ordinaires
pour un actif autre qu’un goodwill doit être reprise tirés de contrats conclus avec des clients
seulement s’il y a eu un changement dans les estimations
utilisées pour déterminer la valeur recouvrable de l’actif IFRS 15 remplace IAS 18, Produits des activités ordinaires,
depuis la dernière comptabilisation d’une perte de valeur. et les interprétations afférentes. Selon le principe
La valeur comptable d’un actif donné de l’UGT ne dépasse fondamental de la nouvelle norme, une entité doit
pas celle qui aurait été déterminée si aucune perte de comptabiliser les produits des activités ordinaires de
valeur n’avait été constatée. La reprise d’une perte de manière à présenter le transfert de biens ou de services aux
valeur est constatée immédiatement au compte consolidé clients au montant correspondant à la contrepartie qu’elle
de résultat. s’attend à recevoir en échange de ces biens ou services.
La nouvelle norme exige également la présentation de
davantage d’informations sur les produits des activités
ordinaires, fournit des directives très complètes sur
x) Actifs non courants (ou groupes les transactions à l’égard desquelles aucune directive
destinés à être cédés) détenus en vue n’était fournie et étoffe les directives sur les accords de
de la vente prestations multiples. La norme IFRS 15 s’applique aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.
Les actifs non courants (ou les groupes destinés à être
cédés) sont classés comme des actifs détenus en vue La Société a adopté la norme le 1er janvier 2018 et
de la vente si leur valeur comptable est recouvrée l’applique selon la méthode rétrospective complète, qui
principalement par le biais d’une transaction de vente, nécessite le retraitement de chacune des périodes de
s’ils sont disponibles pour vente immédiate dans leur état présentation de l’information financière. Les principaux
actuel et si une vente est hautement probable. Ils sont changements sont expliqués ci-dessous.
évalués au plus faible de leur valeur comptable et de leur
juste valeur diminuée des coûts de sortie.
Comptabilisation des coûts d’obtention d’un
contrat
Selon IFRS 15, les coûts supplémentaires engagés pour
obtenir des produits passages, comme les frais de
y) Provisions carte de crédit et les frais liés au système de distribution
La Société comptabilise des provisions lorsqu’il existe mondial, sont inscrits à l’actif au moment de la vente et
une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant passés en charges au moment de la comptabilisation des
d’un événement passé, qu’il est probable qu’une sortie de produits passages. Avant l’adoption d’IFRS 15, ces coûts
ressources sera nécessaire pour éteindre l’obligation, et étaient passés en charges au moment où le billet d’avion
qu’une estimation fiable de l’obligation peut être effectuée. était vendu. Ce changement de méthode comptable pour
Si l’effet est important, les flux de trésorerie attendus comptabiliser les coûts contractuels a une incidence sur le
sont actualisés par application d’un taux qui reflète, le moment de la comptabilisation des charges.
cas échéant, les risques spécifiques au passif. Lorsqu’on L’effet prévu sur l’état consolidé de la situation financière
a recours à l’actualisation, les intérêts cumulés sur la au 1er janvier 2017 est une augmentation des charges
provision sont comptabilisés dans les charges autres que payées d’avance et des autres actifs courants de 58 $
d’exploitation. et une augmentation d’un montant équivalent du
solde d’ouverture des résultats non distribués (65 $
au 31 décembre 2017). De plus, des charges au titre
z) Éléments particuliers de commissions différées de 40 $ au 1er janvier 2017,
auparavant imputées au compte de passif Produits
Sont qualifiés de particuliers les éléments qui, de l’avis de passages perçus d’avance, ont été reclassées dans les
la direction, doivent être présentés séparément du fait de charges payées d’avance et autres actifs courants (35 $ au
leur taille ou de leur incidence pour permettre une pleine 31 décembre 2017).
compréhension de la performance financière de la Société.
Comptabilisation des frais de modification
Les produits tirés des frais de modification perçus pour
aa) Information sectorielle le compte d’Air Canada par les agents de voyages sont
reportés et comptabilisés dans les produits passages au
Air Canada est gérée comme un seul secteur d’exploitation moment du vol concerné, plutôt qu’au moment de la
en fonction de la façon dont l’information est produite perception. L’effet prévu sur l’état consolidé de la situation
en interne aux fins de la prise de décisions liées à financière au 1er janvier 2017 est une augmentation des
l’exploitation. Les informations à fournir sur les secteurs produits passages perçus d’avance de 6 $ et une diminution
d’exploitation sont fondées sur les informations d’un montant équivalent du solde d’ouverture des résultats
contenues dans les rapports destinés au principal décideur non distribués (6 $ au 31 décembre 2017).
opérationnel. Pour la Société, le principal décideur
opérationnel, à qui il incombe d’affecter les ressources et
d’évaluer la performance des activités, est le chef de la
direction.

112 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Présentation
Certains frais et suppléments liés aux passages et au fret ont été reclassés des produits autres aux produits passages et produits fret dans le
compte consolidé de résultat afin de mieux rendre compte de la nature et du regroupement des éléments de produits des activités ordinaires
similaires. Ce reclassement n’a pas d’incidence sur le total des produits d’exploitation.
Effet sur les résultats présentés antérieurement
Le tableau ci-après contient certaines informations des états financiers après ajustements pour tenir compte de l’adoption d’IFRS 15. Les postes
non touchés par ce changement de méthode comptable ont été exclus. Par conséquent, les sous-totaux et les totaux présentés ne peuvent
être recalculés sur la base des chiffres fournis. En résumé, les ajustements qui suivent ont été apportés aux montants comptabilisés dans l’état
consolidé de la situation financière à la date de l’application initiale, le 1er janvier 2017, et à la clôture de la période comparative,
le 31 décembre 2017.

Au 31 décembre Reclassement Réévaluations 1er janvier


2016, avant 2017, après
retraitement retraitement
(en millions de dollars canadiens)
Charges payées d’avance et autres actifs courants 349 $ 40 $ 58 $ 447 $
Total de l’actif 15 114 $ 40 $ 58 $ 15 212 $
Produits passages perçus d’avance 2 073 40 6 2 119
Total du passif courant 4 424 $ 40 $ 6 $ 4 470 $
Résultats non distribués 336 - 52 388
Total des capitaux propres attribuables aux
1 219 $ - $ 52 $ 1 271 $
actionnaires
Total du passif et des capitaux propres attribuables
15 114 $ 40 $ 58 $ 15 212 $
aux actionnaires

Au 31 décembre Reclassement Réévaluations 31 décembre


2017, avant 2017, après
retraitement retraitement
(en millions de dollars canadiens)
Charges payées d’avance et autres actifs courants 325 $ 35 $ 65 $ 425 $
Impôts sur le résultat différés 472 - (16) 456
Total de l’actif 17 698 $ 35 $ 49 $ 17 782 $
Produits passages perçus d’avance 2 428 35 6 2 469
Total du passif courant 5 060 $ 35 $ 6 $ 5 101 $
Résultats non distribués 2 511 - 43 2 554
Total des capitaux propres attribuables aux
3 379 $ - $ 43 $ 3 422 $
actionnaires
Total du passif et des capitaux propres attribuables
17 698 $ 35 $ 49 $ 17 782 $
aux actionnaires

Aucun montant n’a été inscrit au titre des impôts sur le résultat différés lors du retraitement au 1er janvier 2017 puisqu’il n’y a pas eu
comptabilisation d’actifs d’impôts sur le résultat différés à cette date. Depuis le troisième trimestre de 2017, les ajustements tiennent compte de
l’incidence fiscale correspondante, ce qui s’est traduit par une diminution de 16 $ du recouvrement d’impôts inscrit antérieurement au compte
consolidé de résultat.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 113


RAPPORT ANNUEL 2018

L’adoption de la norme a eu l’incidence qui suit sur le compte consolidé de résultat de la Société présenté avant le retraitement.

Exercice clos le Reclassement Réévaluations Exercice clos le


31 décembre 2017, 31 décembre 2017,
avant retraitement après retraitement
(en millions de dollars canadiens)
Produits d’exploitation
Passages 14 471 $ 122 $ - $ 14 593 $
Fret 650 58 - 708
Autres 1 131 (180) - 951
Total des produits 16 252 - - 16 252
Charges d’exploitation
Frais de vente et frais de distribution 777 - (7) 770
Total des charges d’exploitation 14 888 - (7) 14 881
Bénéfice d’exploitation 1 364 - 7 1 371
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat 759 - (16) 743
Bénéfice net 2 038 $ - $ (9) $ 2 029 $
Résultat par action – résultat de base 7,48 $ - $ (0,04) $ 7,44 $
Résultat par action – résultat dilué 7,34 $ - $ (0,03) $ 7,31 $

L’adoption d’IFRS 15 n’a eu aucune incidence nette sur le tableau consolidé des flux de trésorerie.

cc) Normes nouvelles et modifiées publiées, mais non encore en vigueur


Le texte qui suit est un aperçu des modifications de normes comptables que la Société sera tenue d’appliquer au cours des exercices à venir. La
Société continue d’évaluer l’incidence de ces normes sur ses états financiers consolidés.

IFRS 16 – Contrats de location


IFRS 16 remplace IAS 17, Contrats de location, et les interprétations afférentes. Selon le principe fondamental de la nouvelle norme, le preneur
comptabilise des actifs et des passifs pour les contrats de location dont la durée excède 12 mois. Le preneur est tenu de comptabiliser un actif au
titre du droit d’utilisation qui correspond à son droit d’utiliser l’actif loué sous-jacent et une obligation locative qui correspond à son obligation
d’effectuer des paiements de loyers. Les actifs et les passifs découlant d’un contrat de location sont évalués initialement à la valeur actualisée.
L’évaluation des obligations locatives tient compte des paiements de loyers relatifs aux périodes non résiliables (y compris ceux qui sont liés
à l’inflation) et des paiements relatifs aux périodes optionnelles lorsque le preneur a la certitude raisonnable qu’il pourra exercer son option
d’obtenir la prolongation de son contrat de location, ou qu’il n’exercera pas l’option de résilier le contrat de location. Le prix d’exercice des options
d’achat est aussi pris en compte dans l’évaluation de l’obligation locative si le preneur a la certitude raisonnable de les exercer. Les paiements
de loyers ne tiendront pas compte des paiements de loyers variables autres que ceux qui sont fonction d’un indice ou d’un taux. L’actif au
titre du droit d’utilisation sera obtenu à partir du calcul de l’obligation locative et comprendra aussi les provisions constituées par le preneur
conformément aux modalités de restitution des biens loués.
La nouvelle norme vise à donner une meilleure représentation des opérations de location, en particulier celles qui n’imposent actuellement pas
au preneur de comptabiliser un actif et un passif résultant d’un contrat de location simple. IFRS 16 s’applique aux exercices ouverts à compter
du 1er janvier 2019. Dans le cadre de la transition à IFRS 16, les entités ont le choix d’adopter l’application rétrospective intégrale ou l’application
rétrospective modifiée.
La Société adoptera la norme à compter du 1er janvier 2019 et appliquera la méthode rétrospective intégrale avec retraitement de chaque période
de présentation de l’information financière antérieure présentée. La Société a opté pour l’ensemble de mesures de simplification afin de ne pas
réévaluer les conclusions antérieures relatives aux contrats contenant des contrats de location et elle compte appliquer l’exemption relative à la
comptabilisation des contrats de location à court terme et des contrats pour lesquels la valeur de l’actif sous-jacent est faible.
Cette norme aura une incidence importante sur l’état consolidé de la situation financière de la Société, et modifiera également la
comptabilisation, l’évaluation et la présentation des charges locatives dans le compte consolidé de résultat.

114 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Contrats de location avions comptabilisés comme actifs au titre du droit d’utilisation


Au 31 décembre 2018, 126 appareils de la Société étaient feront l’objet des mêmes méthodes comptables que les
visés par des contrats de location simple (111 appareils appareils détenus directement, c’est-à-dire que les actifs
au 31 décembre 2017); Air Canada comptabilisera des au titre du droit d’utilisation seront décomposés et amortis
actifs au titre du droit d’utilisation et des obligations sur la durée du contrat de location. Comme pour les
locatives relativement à ces appareils, conformément aux appareils détenus, les travaux de maintenance admissibles
dispositions de la nouvelle norme. La Société a en outre seront incorporés au coût de l’actif et amortis sur la durée
déterminé que, selon IFRS 16, Air Canada détient des du bail ou la durée d’utilité moyenne prévue, si elle est plus
contrats de location à titre de preneur à l’égard d’appareils courte.
utilisés par les transporteurs régionaux fournissant des Des provisions au titre de la maintenance se rapportant
services en vertu de leurs contrats d’achat de capacité aux obligations de retour à la fin du contrat de location
(« CAC ») respectifs; elle comptabilisera des actifs au seront comptabilisées, le cas échéant, relativement aux
titre du droit d’utilisation et des obligations locatives contrats de location d’appareils pour tenir compte des frais
d’Air Canada relativement à ces appareils. Au 31 décembre de maintenance sur la durée du contrat de location. Toute
2018, 132 appareils (134 appareils au 31 décembre 2017) modification de la provision relative aux modalités de
étaient exploités en vertu de tels contrats pour le compte restitution à la fin de la location sera comptabilisée comme
d’Air Canada. ajustement de l’actif au titre du droit d’utilisation et
amortie par imputation au compte de résultat sur la durée
Baux immobiliers résiduelle du contrat de location.
La Société est partie à des contrats de location visant les
L’application d’IFRS 16 nécessite le recours à des
locaux nécessaires aux services d’escale aux aéroports et
hypothèses et à des estimations pour déterminer la valeur
visant d’autres biens immobiliers. Dans le cas des contrats
des actifs au titre du droit d’utilisation et des passifs au
visant les locaux nécessaires aux services d’escale aux
titre des contrats de location qui ont principalement trait
aéroports, le bailleur détient généralement des droits de
au taux d’intérêt implicite pour les contrats de location
substitution, ce qui fait en sorte que ces contrats ne sont
de matériel volant et au taux d’emprunt marginal à la
pas considérés comme des contrats de location simple en
date de début du contrat pour les baux immobiliers. La
vertu de la norme. Les contrats de location avec droits de
direction doit faire preuve de jugement afin de déterminer
résiliation réciproques moyennant un préavis de moins
s’il y a une certitude raisonnable que les options de
de 12 mois seraient considérés comme des contrats de
renouvellement seront exercées.
location à court terme et ne seraient pas, par conséquent,
comptabilisés dans l’état de la situation financière du fait Incidence sur le compte de résultat
de la mesure de simplification. Enfin, les contrats visant L’application de la norme aura comme incidence sur le
les locaux nécessaires aux services d’escale prévoyant des compte de résultat l’élimination des charges de location
paiements de loyers variables ne seraient pas non plus des appareils et des bâtiments, comptabilisées dans
comptabilisés dans l’état de la situation financière puisque les autres charges d’exploitation, pour les contrats
les paiements de loyers variables, autres que ceux qui sont comptabilisés comme des contrats de location. Ces
calculés sur la base d’un indice ou d’un taux, sont exclus charges seront remplacées par une dotation aux
de l’évaluation des obligations locatives. Il en résulte un amortissements des actifs au titre du droit d’utilisation et
portefeuille composé de baux immobiliers devant être des charges d’intérêts sur l’obligation locative. La charge de
comptabilisés comme actifs au titre du droit d’utilisation maintenance devrait diminuer en vertu de la norme, car les
et obligations locatives en vertu de la norme qui ont travaux de maintenance admissibles relatifs aux contrats
trait à des locaux réservés dans les aéroports de Toronto, de location simple antérieurs seront incorporés dans le
Montréal et Vancouver, plaques tournantes d’Air Canada, coût de l’actif au titre du droit d’utilisation et amortis sur
de contrats de location visant des locaux réservés à la durée d’utilité moyenne prévue. Cette diminution sera
Air Canada dans des immeubles pour des bureaux, des partiellement contrebalancée par l’augmentation de la
services aéroportuaires et de maintenance et les salons provision au titre de la maintenance comptabilisée pour
Feuille d’érable, et des contrats de location visant des tous les actifs au titre du droit d’utilisation d’appareils dont
terrains. les contrats de location contiennent des modalités de
Comptabilisation des contrats de location et restitution des appareils. La charge liée aux transporteurs
des actifs au titre du droit d’utilisation régionaux devrait diminuer jusqu’à ce que les charges
de location des appareils soient éliminées et elle sera
Les contrats de location sont comptabilisés comme actifs
comptabilisée dans la dotation aux amortissements et
au titre du droit d’utilisation et un montant correspondant
les charges d’intérêts séparément de la charge liée aux
est comptabilisé au passif à la date à laquelle l’actif loué
transporteurs régionaux.
est prêt à être utilisé par la Société. Chaque paiement de
loyer est réparti entre le passif et la charge d’intérêts. Les Comme tous les contrats de location visant des appareils
coûts financiers sont imputés dans le compte consolidé de sont libellés en dollars américains, la volatilité de l’écart de
résultat au cours de la période de location afin d’appliquer change comptabilisé dans le compte de résultat pourrait
un taux d’intérêt périodique constant au solde résiduel du augmenter en raison de la réévaluation des obligations
passif pour chaque période. locatives et des provisions au titre de la maintenance au
cours de change en vigueur à la date de clôture.
Les actifs au titre du droit d’utilisation seront comptabilisés
selon IAS 16, Immobilisations corporelles. Les appareils

États financiers consolidés et notes complémentaires | 115


RAPPORT ANNUEL 2018

Incidence prévue sur les résultats de 2018


Le tableau ci-dessous contient certaines informations des états financiers après ajustements pour tenir compte de l’adoption d’IFRS 16 à
compter du 1er janvier 2018. Les postes qui ne devraient pas être touchés par ce changement de méthode comptable ont été exclus. Par
conséquent, les sous-totaux et les totaux présentés ne peuvent être recalculés sur la base des chiffres fournis. En résumé, les ajustements
qui suivent ont été apportés aux montants comptabilisés dans l’état consolidé de la situation financière à la date de l’application initiale,
le 1er janvier 2018.

31 décembre 2017, Appareils Appareils des Baux Montants prévus


avant retraitement d’Air Canada transporteurs immobiliers au 1er janvier 2018,
régionaux après retraitement
(en millions de dollars canadiens)
Créances clients 814 $ (3) $ - $ - $ 811 $
Dépôts et autres actifs 465 (63) - - 402
Immobilisations corporelles 9 252 1 649 766 160 11 827
Impôt sur le résultat différé 456 71 144 13 684
Total de l’actif 17 782 $ 1 654 $ 910 $ 173 $ 20 519 $
Dettes fournisseurs et charges
1 961 (22) (12) - 1 927
à payer
Partie courante de la dette à
long terme et des obligations
671 357 146 12 1 186
au titre des contrats de
location-financement
Total du passif courant 5 101 335 134 12 5 582
Dette à long terme et
5 448 1 452 1 092 198 8 190
obligations locatives
Provisions liées à la maintenance 1 003 70 78 - 1 151
Autres passifs à long terme 167 (8) - - 159
Total du passif 14 360 $ 1 849 $ 1 304 $ 210 $ 17 723 $
Résultats non distribués 2 554 (195) (394) (37) 1 928
Total des capitaux propres
attribuables aux 3 422 $ (195) $ (394) $ (37) $ 2 796 $
actionnaires
Total du passif et des capitaux
propres attribuables aux 17 782 $ 1 654 $ 910 $ 173 $ 20 519 $
actionnaires

116 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

3. ESTIMATIONS ET JUGEMENTS COMPTABLES CRITIQUES


Pour préparer les états financiers conformément aux PCGR, la direction doit établir des estimations et poser des
hypothèses qui influent sur les montants figurant dans les états financiers et les notes annexes. Ces estimations et les
hypothèses correspondantes reposent sur l’expérience passée, les plans d’exploitation futurs et divers autres facteurs jugés
raisonnables dans les circonstances, et les résultats de ces estimations constituent le fondement des jugements portés sur
les valeurs comptables des actifs et des passifs. Les hypothèses sous-jacentes sont révisées régulièrement. Les résultats
réels pourraient être très différents de ces estimations.
Les principales estimations et les principaux jugements établis dans le cadre de la préparation des présents états financiers
concernent, entre autres, les éléments qui suivent. D’autres informations sont également fournies à la rubrique sur la
méthode comptable applicable ou dans la note portant sur l’élément :
>> Avantages futurs du personnel
−− Le coût et les charges connexes des régimes de retraite, d’avantages complémentaires de retraite et
d’avantages postérieurs à l’emploi de la Société sont déterminés au moyen de méthodes actuarielles. Les
évaluations actuarielles reposent sur des hypothèses et des estimations eu égard aux taux d’actualisation,
à la progression des salaires, aux taux de mortalité et aux augmentations futures des prestations. De
plus, en raison de la nature à long terme de ces régimes, ces estimations sont soumises à une incertitude
importante. Voir la note 8 pour de plus amples informations.
>> Période d’amortissement des actifs non courants
−− La Société fait des estimations concernant la durée d’utilité prévue des actifs non courants et la valeur
résiduelle attendue des actifs en se basant sur l’estimation de la juste valeur actualisée et future des
actifs, des projets concernant le parc aérien de la Société et des flux de trésorerie qu’ils engendrent.
Divers facteurs, notamment les modifications des programmes de maintenance, les variations des prix
du carburant aviation et des autres coûts liés à l’exploitation, l’évolution de l’utilisation du matériel
volant et les fluctuations des prix des appareils neufs et d’occasion pour des modèles identiques ou
similaires, pourraient donner lieu à des variations, qui pourraient être importantes, de ces estimations.
Les estimations et les hypothèses sont évaluées au moins une fois par année. En général, ces ajustements
sont comptabilisés avec effet prospectif, par le biais de la dotation aux amortissements. Aux fins de
l’analyse de sensibilité de ces estimations, une réduction de 50 % des valeurs résiduelles du matériel
volant dont la durée d’utilité restante est supérieure à cinq ans se traduit par une hausse de 14 $ de la
dotation aux amortissements annuelle. Pour le matériel volant dont la durée d’utilité restante est plus
courte, les valeurs résiduelles ne devraient pas changer significativement.
>> Points à considérer relativement à la perte de valeur des actifs non courants
−− La Société évalue au besoin s’il y a eu perte de valeur en comparant la valeur comptable de l’actif ou de
l’unité génératrice de trésorerie à sa valeur recouvrable, qui correspond au montant le plus élevé entre sa
juste valeur diminuée des coûts de sortie et sa valeur d’utilité. La juste valeur diminuée des coûts de sortie
peut être calculée au moyen d’une analyse des flux de trésorerie actualisés, qui exige que la direction
fasse un certain nombre d’hypothèses importantes liées aux intervenants du marché, notamment au
sujet des plans opérationnels futurs, des taux d’actualisation et des taux de croissance futurs.
>> Provisions liées à la maintenance
−− La comptabilisation de provisions liées à la maintenance relativement aux modalités de restitution
des appareils exige que la direction fasse des estimations des coûts futurs associés aux travaux
de maintenance nécessaires en vertu des modalités de restitution prévues dans les contrats de location
et des estimations de l’état futur prévu de l’appareil à la fin du bail. Ces estimations tiennent compte
du coût actuel de ces travaux de maintenance, des estimations de l’inflation à propos de ces coûts
ainsi que d’hypothèses concernant l’utilisation de l’appareil concerné. Toute différence entre le coût
de maintenance réel et le montant constitué en guise de provision est comptabilisée dans la charge
de maintenance avions pour la période. L’incidence d’un changement dans les estimations, y compris
d’un changement dans les taux d’actualisation, les hypothèses concernant l’inflation, les estimations de
coûts ou les dates d’expiration de contrats de location, est également prise en compte dans la charge de
maintenance avions pour la période. Voir la note 9 a) pour de plus amples informations.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 117


RAPPORT ANNUEL 2018

>> Impôts sur le résultat


−− Les actifs et les passifs d’impôts sont évalués au montant qui devrait être réalisé ou engagé au moment
du règlement final avec les autorités fiscales. Ces évaluations sont fondées sur les lois, les règlements
et les interprétations applicables en matière d’impôt sur le résultat, qui peuvent tous être sujets à
changement et à interprétation. Les actifs et passifs d’impôts différés comprennent l’incidence fiscale
des écarts temporaires entre la valeur comptable et la valeur fiscale des actifs et des passifs, ainsi
que l’incidence fiscale des pertes fiscales non utilisées. Le moment de la résorption des différences
temporaires est estimé et le taux d’imposition pratiquement en vigueur pour les périodes de résorption
est appliqué aux différences temporaires. Les valeurs comptables des actifs et des passifs font l’objet
d’estimations comptables inhérentes à ces soldes. Les hypothèses quant au moment de la résorption des
différences temporaires tiennent compte des attentes à l’égard des résultats d’exploitation et des flux
de trésorerie futurs. Des modifications des lois fiscales, des taux d’imposition ou du moment prévu de la
résorption pourraient avoir une incidence importante sur les montants comptabilisés au titre des actifs et
des passifs d’impôts différés. Voir la note 10, Impôts sur le résultat, pour de plus amples informations.

118 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

4. IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Matériel Bâtiments Matériel Dépôts sur Total
volant et et améliorations au sol et acquisitions et
équipement locatives autres immobilisations en
de vol équipements développement

Exercice clos le 31 décembre 2017


Au 1er janvier 2017 7 030 $ 409 $ 184 $ 897 $ 8 520 $
Entrées 1 769 8 29 573 2 379
Reclassements 309 62 36 (407) -
Sorties (713) - - - (713)
Amortissement (852) (41) (41) - (934)
Au 31 décembre 2017 7 543 $ 438 $ 208 $ 1 063 $ 9 252 $
Au 31 décembre 2017
Coût 11 320 $ 899 $ 545 $ 1 063 $ 13 827 $
Amortissement cumulé (3 777) (461) (337) - (4 575)
7 543 $ 438 $ 208 $ 1 063 $ 9 252 $
Exercice clos le 31 décembre 2018
Au 1er janvier 2018 7 543 $ 438 $ 208 $ 1 063 $ 9 252 $
Entrées 1 579 - 31 429 2 039
Reclassements 517 42 - (559) -
Sorties (496) - - - (496)
Amortissement (980) (44) (42) - (1 066)
Au 31 décembre 2018 8 163 $ 436 $ 197 $ 933 $ 9 729 $
Au 31 décembre 2018
Coût 12 123 $ 924 $ 567 $ 933 $ 14 547 $
Amortissement cumulé (3 960) (488) (370) - (4 818)
8 163 $ 436 $ 197 $ 933 $ 9 729 $

Au 31 décembre 2018, les immobilisations corporelles comprennent des immobilisations visées par des contrats de location-financement, soit
huit appareils (neuf appareils en 2017) d’une valeur comptable nette de 96 $ (104 $ en 2017), et des installations d’une valeur comptable nette
de 32 $ (34 $ en 2017).
Sont aussi inclus dans le matériel volant et l’équipement de vol 21 appareils et 16 moteurs de rechange (21 appareils et 14 moteurs de rechange en
2017) loués à des transporteurs CAC d’un coût de 395 $ (387 $ en 2017), moins l’amortissement cumulé de 157 $ (142 $ en 2017), pour une valeur
comptable nette de 238 $ (245 $ en 2017). La dotation aux amortissements relative à ce matériel volant et équipement de vol pour 2018 s’est
établie à 25 $ (21 $ pour 2017).
Comme il est indiqué à la note 21, en 2018, la Société a vendu 25 appareils 190 d’Embraer d’un coût de 789 $, diminué de l’amortissement cumulé
de 308 $, pour une valeur comptable nette de 481 $.
Certaines immobilisations corporelles ont été affectées en garantie comme il est plus amplement décrit à la note 7 sous la rubrique de
l’instrument d’emprunt pertinent. Aucune perte de valeur n’était comptabilisée au 31 décembre 2018.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 119


RAPPORT ANNUEL 2018

5. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Droits Marques de Immobilisations Total
relatifs à des commerce d’ordre
désignations technologique
et créneaux (développées
aéroportuaires en interne)
internationaux
Exercice clos le 31 décembre 2017
Au 1er janvier 2017 97 $ 88 $ 130 $ 315 $
Entrées - - 41 41
Amortissement - - (38) (38)
Au 31 décembre 2017 97 $ 88 $ 133 $ 318 $
Au 31 décembre 2017
Coût 97 $ 88 $ 458 $ 643 $
Amortissement cumulé - - (325) (325)
97 $ 88 $ 133 $ 318 $
Exercice clos le 31 décembre 2018
Au 1er janvier 2018 97 $ 88 $ 133 $ 318 $
Entrées - - 122 122
Amortissement - - (36) (36)
Au 31 décembre 2018 97 $ 88 $ 219 $ 404 $
Au 31 décembre 2018
Coût 97 $ 88 $ 579 $ 764 $
Amortissement cumulé - - (360) (360)
97 $ 88 $ 219 $ 404 $

En 2018, des actifs liés à la technologie d’un coût de 1 $ (38 $ en 2017) et dont l’amortissement cumulé atteignait
1 $ (38 $ en 2017) ont été mis hors service.
Certains droits relatifs à des désignations et créneaux aéroportuaires internationaux sont affectés en garantie de billets
garantis prioritaires comme le décrit la note 7.
Toutes les immobilisations incorporelles qui ont une durée de vie indéfinie sont soumises à un test de dépréciation
annuel. Les droits relatifs à des désignations et créneaux aéroportuaires internationaux et les marques de commerce sont
considérés comme ayant une durée de vie indéfinie. Le test de dépréciation est appliqué au niveau de l’unité génératrice
de trésorerie. Selon ce principe, un test de dépréciation a été appliqué aux niveaux des flottes d’avions monocouloirst et de
gros-porteurs pour le matériel volant et les immobilisations connexes inhérents au parc en exploitation. L’affectation des
immobilisations incorporelles à durée indéfinie aux unités génératrices de trésorerie se chiffre à 138 $ pour la flotte
de gros-porteurs et à 47 $ pour la flotte d’avions monocouloirs.
La valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie a été évaluée à partir de la juste valeur diminuée des coûts de
sortie au moyen d’un modèle de flux de trésorerie actualisés. Le modèle de flux de trésorerie actualisés représenterait
une évaluation de la juste valeur de niveau 3 dans la hiérarchie des justes valeurs d’IFRS 13. Les projections de flux de
trésorerie reposent sur le plan d’entreprise annuel approuvé par le Conseil d’administration d’Air Canada. La direction a de
plus effectué des projections sur une période de cinq ans. Ces flux de trésorerie représentent les meilleures estimations
de la direction et s’appuient sur son expérience passée et les hypothèses relatives à l’évolution de l’économie, comme les
courbes des cours à terme du pétrole brut et les cours de change en vigueur. Au-delà de la période de cinq ans, les flux de
trésorerie devraient croître conformément aux hypothèses de croissance à long terme du secteur aérien compte tenu de
divers facteurs comme les projets de la Société concernant le parc aérien et les hypothèses de croissance du secteur. Le
taux d’actualisation appliqué aux projections de flux de trésorerie repose sur des hypothèses liées aux intervenants du
marché concernant le coût moyen pondéré du capital de la Société, ajusté pour tenir compte des impôts et des risques
particuliers associés à l’unité génératrice de trésorerie évaluée.

120 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

L’excédent de la valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie sur leur valeur comptable étant important, le
calcul le plus récent de l’exercice 2017 a été reporté en avant et utilisé dans le test de dépréciation de l’exercice considéré.
Les principales hypothèses ayant servi aux calculs de la juste valeur diminuée des coûts de sortie pour l’exercice 2017 sont
présentées ci-dessous.

2017
Taux d’actualisation 12,6 %
Taux de croissance à long terme 2,5 %
Fourchette de prix du baril de carburant aviation 66 $ US – 79 $ US

La valeur recouvrable des deux unités génératrices de trésorerie excédait leurs valeurs comptables respectives d’un
montant total d’environ 7 400 $. Des changements raisonnablement possibles d’hypothèses clés ne feraient pas en sorte
que la valeur recouvrable de chaque UGT soit inférieure à sa valeur comptable.

6. GOODWILL
Le goodwill est soumis à un test de dépréciation au moins une fois par année. Le test de dépréciation du goodwill est
effectué par application du modèle de la juste valeur diminuée des coûts de sortie au niveau du secteur d’exploitation.
Air Canada est gérée comme un seul secteur d’exploitation en fonction de la façon dont l’information est produite en
interne aux fins de la prise de décisions liées à l’exploitation, et ce secteur représente le niveau le plus bas auquel le
goodwill est suivi pour les besoins de gestion interne.
Pour évaluer s’il y a eu dépréciation du goodwill, la Société compare la valeur recouvrable totale de l’entité au complet,
qui correspond à la somme de sa capitalisation boursière inscrite à la cote et de la juste valeur de sa dette, à la valeur
comptable de son actif net déduction faite de la dette à long terme. Si la valeur comptable excède la valeur recouvrable,
une perte de valeur est comptabilisée. Aucune perte de valeur n’a été comptabilisée eu égard à la valeur du goodwill
depuis son acquisition.
Les tests de dépréciation effectués aux 31 décembre 2018 et 2017 n’ont donné lieu à la comptabilisation d’aucune perte
de valeur. Des changements raisonnablement possibles des hypothèses principales ne feraient pas en sorte que la valeur
recouvrable du goodwill devienne inférieure à sa valeur comptable.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 121


RAPPORT ANNUEL 2018

7. DETTE À LONG TERME ET CONTRATS DE LOCATION-


FINANCEMENT

Échéance Taux d’intérêt 2018 2017


finale moyen
pondéré
(en %)
Financement d’appareils a)
Financement en dollars US à taux fixe 2020 – 2030 3,84 3 592 $ 2 828 $
Financement en dollars US à taux variable 2020 – 2027 4,39 676 871
Financement en dollars CA à taux fixe 2026 – 2030 3,76 287 -
Financement en dollars CA à taux variable 2026 – 2027 2,89 298 332
Financement en yens à taux fixe 2027 1,84 146 131
Financement en yens à taux variable 2020 – 2027 0,88 42 61
Billets garantis prioritaires – en dollars CA b) 2023 4,75 200 200
Billets non garantis prioritaires – en dollars US c) 2021 7,75 546 503
Autre financement garanti – en dollars US b) 2023 4,52 786 1 073
Dette à long terme 4,22 6 573 5 999
Obligations au titre des contrats de location-
2020 - 2033 9,27 187 223
financement d)
Dette totale et obligations au titre des
4,36 6 760 6 222
contrats de location-financement
Tranche non amortie des coûts d’émission
(108) (103)
des titres de créance
Partie courante (455) (671)
Dette à long terme et contrats de location-
6 197 $ 5 448 $
financement

a) Le financement des appareils (3 130 $ US, En 2017, dans le cadre du financement de quatre
585 $ CA et 15 155 ¥ JPY) (2 943 $ US, 332 $ CA et nouveaux appareils 787-9 et de neuf nouveaux
17 208 ¥ JPY en 2017) est garanti principalement appareils 737 MAX-8 de Boeing, Air Canada a réalisé
par certains appareils ayant une valeur comptable la clôture d’un placement privé de trois tranches
de 5 575 $ (5 230 $ en 2017). Pour la majeure de certificats de fiducie bonifiés portant sur du
partie du financement, le capital et les intérêts sont matériel (les « certificats ») d’une valeur nominale
remboursés par versements trimestriels jusqu’à totale de 719 $ US. Le placement privé se compose
l’échéance et peuvent être remboursés en tout de certificats de catégorie AA, de certificats de
temps, moyennant paiement des frais applicables. Le catégorie A et de certificats de catégorie B dont les
financement de 222 $ US, 298 $ CA et 2 482 ¥ JPY dates prévues de dernière distribution s’échelonnent
provient d’une garantie d’emprunt fournie entre 2026 et 2030. Le taux d’intérêt moyen
par l’Export-Import Bank of the United States pondéré des trois tranches de certificats est de
(« EXIM »). 3,42 %. Les produits du placement ont été décaissés
En 2018, dans le cadre du financement de en 2018 à la suite de la livraison des appareils. Un
l’acquisition d’un nouvel appareil 787-9 et de montant en capital de 719 $ US est pris en compte
quatre nouveaux appareils 737 MAX-8 de Boeing, dans le financement à taux fixe en dollars américains
Air Canada a réalisé la clôture d’un placement dans le tableau ci-dessus. Les frais de financement
privé de deux tranches de certificats de fiducie payés dans le cadre du placement en 2017 se sont
bonifiés portant sur du matériel (les « certificats ») établis à 10 $ et sont imputés aux activités de
d’une valeur nominale totale de 301 $ dont la date financement dans le tableau consolidé des flux de
prévue de dernière distribution est en 2030. Le trésorerie.
taux d’intérêt moyen pondéré des deux tranches de En 2017, dans le cadre de l’acquisition de quatre
certificats est de 3,76 % par année. Les produits du appareils 787-9 de Boeing, la Société a conclu un
placement ont été décaissés à la suite de la livraison financement, échéant en 2027, d’un capital de
des appareils. Ces produits sont pris en compte dans 439 $ US à taux variable, de 11 743 ¥ JPY à taux fixe
le financement en dollars canadiens à taux fixe dans et de 1 247 ¥ JPY à taux variable. Ce financement est
le tableau ci-dessus. garanti par des structures de contrats de location
simple japonais assorties d’une option d’achat et les

122 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

transactions sont comptabilisées à titre de prêts et et modifications de 11 $ relativement à cette


les appareils sont inscrits comme étant détenus aux opération.
fins comptables dans les états financiers consolidés En décembre 2018, Air Canada a modifié la facilité
de la Société. Les commissions payées en 2017 de crédit de 2016. Cette modification a eu pour
dans le cadre des structures de contrats de location effet de porter la facilité de crédit renouvelable
simple japonais assorties d’une option d’achat se à 600 $ US, de ramener l’encours du prêt à
sont établies à 13 $ et sont imputées aux activités terme à 600 $ US à la suite d’un remboursement
de financement dans le tableau consolidé des flux de supplémentaire de 192 $ US de l’encours du prêt
trésorerie. à terme, et de repousser la date d’échéance de
Dans le cadre de l’opération de vente décrite à la l’engagement relatif au prêt renouvelable à 2023.
note 21, la dette à long terme de 144 $ (109 $ US) Le remboursement a été fait selon les modalités
relative aux appareils E190 d’Embraer a été initiales de la convention de prêt.
remboursée en 2018. La perte inscrite dans le profit En décembre 2018, Air Canada a obtenu une
(la perte) aux règlements de dettes et modifications nouvelle facilité de crédit renouvelable de 200 $. La
relativement au remboursement anticipé de cette facilité est disponible jusqu’en 2021 et garantie par
dette a été de 2 $. certains avions désignés advenant son utilisation.
En 2018, un capital de 35 $ US a été remboursé Aucun montant n’avait été prélevé sur la facilité au
avant l’échéance relativement au financement de 31 décembre 2018.
trois appareils 777 de Boeing. La perte prise en Air Canada peut racheter une partie ou la totalité
compte dans le profit (la perte) aux règlements des billets prioritaires de 2016 à tout moment à
de dettes et modifications relativement au compter du 6 octobre 2019 à certains prix de rachat
remboursement anticipé de cette dette a été déterminés, majorés des intérêts courus non échus.
inférieure à 1 $. Air Canada peut racheter à tout moment avant le
En 2017, un capital de 27 $ US a été remboursé 6 octobre 2019 une partie ou la totalité des billets
avant l’échéance relativement au financement prioritaires de 2016 à un prix égal à 100 % du capital
d’un appareil A330 de même qu’un capital de racheté, majoré d’une prime de réparation et des
25 $ US relativement au financement de quatre intérêts courus non échus. Air Canada peut racheter
appareils E190 d’Embraer. Une perte de 5 $ est prise à tout moment avant le 6 octobre 2019 jusqu’à 35 %
en compte dans le profit (la perte) aux règlements du capital total des billets prioritaires de 2016 au
de dettes et modifications relativement au moyen du produit de certains placements de titres
remboursement anticipé de cette dette à taux fixe. de capitaux propres, à des prix de rachat déterminés,
b) Dans le cadre de son opération de refinancement, majorés des intérêts courus et non échus. De plus,
Air Canada a conclu, en octobre 2016, une entente Air Canada peut racheter à tout moment avant le
d’achat avec un syndicat d’acheteurs initiaux 6 octobre 2021 et de temps à autre au cours de
relativement à un placement privé de billets garantis toute période de 12 mois jusqu’à 10 % du capital
prioritaires de premier rang à 4,75 % d’un capital de total des billets prioritaires de 2016 à un prix de
200 $ échéant en 2023 (les « billets prioritaires de rachat de 103 % du capital, majoré des intérêts
2016 »), qui ont été vendus à leur valeur nominale. courus et non échus.
Air Canada a également reçu le produit d’un prêt à Les billets prioritaires de 2016 et les obligations
terme de 800 $ US échéant en 2023 et conclu une de la Société découlant de la facilité de crédit
nouvelle facilité de crédit renouvelable de 300 $ US de 2016 sont des obligations garanties prioritaires
expirant en 2021 (désignée, collectivement avec le d’Air Canada, assorties d’une sûreté de premier rang,
prêt à terme, la « facilité de crédit de 2016 »). La sous réserve de certains privilèges et exclusions
facilité de crédit renouvelable était assortie d’un autorisés, sur certains intérêts dans des biens
taux d’intérêt initial correspondant au TIOL majoré immobiliers, l’équipement de services au sol,
de 275 points de base (sous réserve d’un TIOL certains baux relatifs aux créneaux d’aéroports
minimum de 75 points de base). et aux portes d’embarquement et certaines
En juin 2017, Air Canada a achevé la réappréciation lignes transpacifiques, conjointement avec les
de la facilité de crédit de 2016 de 1,1 G$ US, ce qui a baux relatifs aux créneaux d’aéroports et aux
réduit le taux d’intérêt de 50 points de base pour le portes d’embarquement utilisés pour ces lignes
ramener au taux TIOL majoré de 225 points de base transpacifiques.
(avec un taux TIOL minimum de 75 points de base). Les autres financements garantis en dollars
La Société a comptabilisé un profit aux règlements américains portent sur des emprunts à taux variable
de dettes et modifications de 27 $ relativement à garantis par certains actifs, notamment les actifs
cette opération. décrits ci-dessus liés à la facilité de crédit de 2016.
En février 2018, Air Canada a achevé la seconde Comme il est mentionné ci-dessus, en 2018, la
réappréciation de sa facilité de crédit de 2016 Société a remboursé avant l’échéance un montant
de 1,1 G$ US, ce qui a réduit le taux d’intérêt de de 192 $ US sur l’encours du prêt à terme. Au
25 points de base pour le ramener au taux TIOL 31 décembre 2018, la Société n’avait prélevé aucun
majoré de 200 points de base (avec un taux TIOL montant sur la facilité de crédit renouvelable et le
minimum de 75 points de base). La Société a capital non remboursé du prêt à terme s’élevait à
comptabilisé un profit aux règlements de dettes 598 $ US (capital de 798 $ US en 2017).

États financiers consolidés et notes complémentaires | 123


RAPPORT ANNUEL 2018

c) Placement privé de billets non garantis prioritaires d’un capital de 400 $ US. Les billets portent intérêt à 7,75 %
payable deux fois par année et viennent à échéance en 2021. Air Canada peut à tout moment et de temps à
autre racheter une partie ou la totalité des billets prioritaires non garantis à un prix égal au plus élevé des deux
montants suivants : i) 100 % du capital des billets rachetés et ii) une prime de réparation, s’il y a lieu, majorée,
dans les deux cas, des intérêts courus non échus.
d) Les obligations au titre des contrats de location-financement liés aux installations et au matériel volant
totalisent 187 $ (61 $ et 92 $ US) (223 $ (64 $ et 126 $ US) en 2017). En 2018, la Société a constaté des
charges d’intérêts de 19 $ (23 $ en 2017) sur les obligations au titre des contrats de location-financement. Les
valeurs comptables du matériel volant et des installations visés par les contrats de location-financement sont
respectivement de 96 $ et de 32 $ (104 $ et 34 $ en 2017).
En 2018, la Société a payé des intérêts sur la dette à long terme et les obligations au titre des contrats de location-
financement de 281 $ (287 $ en 2017).

Analyse des échéances


Les obligations de remboursement du capital et des intérêts au 31 décembre 2018 sur la dette à long terme et les
obligations de location-financement s’établissent comme suit. Les montants en dollars américains sont convertis au taux
à la clôture du 31 décembre 2018 de 1,3637 $ CA.

2019 2020 2021 2022 2023 Par la Total


suite
Capital
Obligations au titre de la dette
407 $ 640 $ 1 003 $ 342 $ 1 450 $ 2 731 $ 6 573 $
à long terme
Obligations au titre des contrats
48 50 17 15 16 41 187
de location-financement
455 $ 690 $ 1 020 $ 357 $ 1 466 $ 2 772 $ 6 760 $
Intérêts
Obligations au titre de la dette
273 258 214 176 151 346 1 418
à long terme
Obligations au titre des contrats
14 10 6 5 4 10 49
de location-financement
287 $ 268 $ 220 $ 181 $ 155 $ 356 $ 1 467 $

Dans le tableau ci-dessus, les obligations de remboursement du capital ne tiennent pas compte des frais de transaction
de 108 $ qui sont portés en diminution de la dette à long terme et des obligations au titre des contrats de location-
financement dans l’état consolidé de la situation financière.

124 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Flux de trésorerie liés aux activités de financement


Le tableau qui suit contient des informations sur la variation des passifs pour lesquels les flux de trésorerie ont été classés dans les activités de
financement dans le tableau des flux de trésorerie.

Flux de trésorerie Variations sans effet sur


la trésorerie

1er janv. Emprunts Rembourse- Commissions Ajustements Amortisse- Autres ajus- 31 déc.
2018 ments liés au ment des tements sans 2018
change commissions effet sur la
trésorerie
Dette à long terme 5 999 $ 1 210 $ (1 122) $ -$ 492 $ -$ (6) $ 6 573 $
Passifs au titre des
contrats 223 - (45) - 9 - - 187
de location
Tranche non
amortie des coûts
(103) - - (12) - 20 (13) (108)
d’émission des
titres de créance
Total des passifs
liés aux activités 6 119 $ 1 210 $ (1 167) $ (12) $ 501 $ 20 $ (19) $ 6 652 $
de financement

Flux de trésorerie Variations sans effet sur


la trésorerie
1er janv. Emprunts Rembourse- Commissions Ajustements Amortisse- Autres 31 déc.
2017 ments liés au ment des ajustements 2017
change commissions sans effet sur
la trésorerie
Dette à long terme 6 447 $ 733 $ (766) $ -$ (392) $ -$ (23) $ 5 999 $
Passifs au titre des
contrats de 275 - (42) - (10) - - 223
location
Tranche non amortie
des coûts
(104) - - (16) - 17 - (103)
d’émission des
titres de créance
Total des passifs
liés aux activités 6 618 $ 733 $ (808) $ (16) $ (402) $ 17 $ (23) $ 6 119 $
de financement

En 2017, des commissions de 10 $ payées dans le cadre du placement de certificats de fiducie bonifiés portant sur du matériel de 2017 ont
été imputées aux activités de financement dans le tableau consolidé des flux de trésorerie, mais ne figurent pas dans le tableau ci-dessus. Ces
commissions sont comptabilisées dans les dépôts et autres actifs jusqu’à la livraison des appareils et la comptabilisation connexe de la dette à long
terme. Une perte aux règlements de dettes de 3 $ (6 $ en 2017) est prise en compte dans la diminution de la dette à long terme et des obligations
au titre des contrats de location-financement dans le tableau consolidé des flux de trésorerie, mais ne figure pas dans le tableau ci-dessus.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 125


RAPPORT ANNUEL 2018

8. PASSIF AU TITRE DES RÉGIMES DE RETRAITE ET AUTRES


AVANTAGES DU PERSONNEL
La Société propose plusieurs régimes à prestations et à cotisations définies offrant des prestations de retraite, des
avantages complémentaires de retraite et des avantages postérieurs à l’emploi à ses salariés.
La Société est l’administratrice et la promotrice de huit régimes agréés au Canada dont les obligations relatives aux
prestations définies sont enregistrées aux termes de la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension du Canada
(les « régimes agréés canadiens »). Les régimes qu’elle offre à ses salariés aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon
sont des régimes étrangers s’appliquant aux salariés de ces pays. En outre, elle propose un certain nombre de régimes
d’avantages complémentaires de retraite, qui ne sont pas agréés. Les régimes de retraite à prestations définies assurent
des prestations à leurs participants à leur départ à la retraite, à leur cessation d’emploi ou à leur décès, prestations qui sont
fonction des états de service et de la moyenne des gains de ces participants en fin de carrière sur une période déterminée.
Les prestations versées proviennent de fonds administrés en fiducie, mais pour un certain nombre de régimes non
capitalisés, la Société s’acquitte de son obligation de paiement des prestations à l’échéance. Les actifs des régimes
détenus en fiducie sont régis par des règlements. La gouvernance des régimes, la supervision de tous les aspects
des régimes, y compris les décisions concernant les placements et les cotisations, incombent principalement à la
Société. Le Comité des ressources humaines et de la rémunération, un comité du Conseil d’administration, aide
à surveiller les régimes pour veiller à ce que le passif des régimes soit suffisamment capitalisé, que les actifs des
régimes soient investis avec prudence, que les risques soient gérés à un niveau acceptable et que les prestations de
retraite soient administrées convenablement et efficacement.
Les autres avantages du personnel sont des régimes d’assurance vie, de prévoyance-maladie et d’assurance invalidité.
Ces avantages comprennent à la fois des avantages postérieurs à l’emploi et des avantages complémentaires de retraite.
Les avantages postérieurs à l’emploi ont trait à des prestations d’invalidité offertes aux employés admissibles en service,
tandis que les avantages complémentaires de retraite comprennent les régimes de prévoyance-maladie et d’assurance vie
offerts aux employés retraités admissibles.

Obligations de capitalisation au titre des régimes de retraite


Les obligations de capitalisation au titre des régimes de retraite (y compris les obligations de capitalisation projetées)
peuvent varier sensiblement en raison d’une foule de facteurs, notamment les hypothèses utilisées dans les plus récents
rapports d’évaluation actuarielle déposés (y compris le taux d’actualisation applicable utilisé ou retenu comme hypothèse
dans l’évaluation actuarielle), les données démographiques du régime à la date de l’évaluation, les dispositions en
vigueur du régime, l’évolution du cadre législatif et réglementaire, ainsi que l’évolution de la conjoncture économique
(principalement le rendement de l’actif des régimes de retraite et les fluctuations des taux d’intérêt). Les cotisations réelles
qui sont déterminées à partir des rapports d’évaluation futurs peuvent différer considérablement des prévisions.
Au 1er janvier 2018, l’excédent de solvabilité des régimes de retraite agréés de la Société au Canada totalisait 2,6 G$. La
prochaine évaluation, qui sera en date du 1er janvier 2019, sera effectuée au premier semestre de 2019. Les évaluations
définitives confirmant que les régimes de retraite agréés canadiens de la Société affichent un excédent de solvabilité
au 1er janvier 2018, la Société n’était pas tenue de payer les coûts des services passés à payer en 2018. De plus,
conformément aux lois en vigueur et aux règles applicables des régimes, l’excédent sur la position de solvabilité de
105 % peut servir à réduire les cotisations relatives aux services rendus dans l’exercice considéré pour le volet prestations
définies ou à capitaliser la cotisation de l’employeur pour le volet cotisations définies du même régime de retraite. Cela
étant, et compte tenu des régimes à l’étranger et des régimes complémentaires, les cotisations de l’employeur pour les
régimes de retraite ont totalisé 83 $ pour 2018 (cotisation de l’employeur de 94 $ après déduction d’un montant de 11 $
utilisé pour capitaliser la cotisation de l’employeur des volets cotisations définies de ces régimes) et les obligations au titre
de la capitalisation des régimes de retraite devraient se chiffrer à 93 $ pour 2019.

126 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Obligation au titre des prestations et actif des régimes


Les présents états financiers consolidés comprennent tous les actifs et passifs des régimes dont la Société est la
promotrice. Les montants inscrits à l’état de la situation financière sont les suivants :

Prestations Autres avantages Total


de retraite futurs du personnel

2018 2017 2018 2017 2018 2017


Actifs non courants
Actifs au titre des régimes de retraite 1 969 $ 1 583 $ -$ -$ 1 969 $ 1 583 $
Passifs courants
Dettes fournisseurs et charges à payer - - 60 61 60 61
Passifs non courants
Passif au titre des régimes de retraite et
1 328 1 311 1 219 1 281 2 547 2 592
autres avantages du personnel
Obligation (actif) au titre des
(641) $ (272) $ 1 279 $ 1 342 $ 638 $ 1 070 $
prestations de retraite (montant net)

La partie à moins d’un an de l’obligation au titre des prestations de retraite (montant net) représente une estimation des
prestations et des autres avantages futurs du personnel à verser en 2019.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 127


RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-dessous présente l’information financière sur les modifications apportées aux régimes de retraite et aux
autres régimes d’avantages du personnel postérieurs à l’emploi :

Prestations de Autres avantages


retraite futurs du personnel

2018 2017 2018 2017


Variation de l’obligation au titre des prestations
Obligation au titre des prestations au début de l’exercice 20 260 $ 19 135 $ 1 342 $ 1 301 $
Coûts des services rendus au cours de l’exercice 304 265 35 30
Coûts des services passés 5 - (8) -
Coûts financiers 723 739 48 51
Cotisations salariales 82 81 - -
Prestations versées (862) (845) (48) (47)
Réévaluations :
Perte (profit) technique (11) 34 (28) (45)
Perte (profit) découlant de la modification des hypothèses
(262) - (14) -
concernant les données démographiques
Perte (profit) découlant de la modification des hypothèses
(583) 855 (56) 64
concernant les données financières
Liquidations de régimes - - (6) -
Perte (profit) de change 34 (4) 14 (12)
Total de l’obligation au titre des prestations 19 690 20 260 1 279 1 342
Variation de l’actif des régimes
Juste valeur de l’actif des régimes au début de l’exercice 21 191 19 438 - -
Rendement de l’actif des régimes, déduction faite des soldes
(399) 1 708 - -
compris dans les frais financiers nets
Produits d’intérêts 745 739 - -
Cotisations patronales 83 81 51 47
Cotisations salariales 82 81 - -
Prestations versées (862) (845) (48) (47)
Liquidations - - (3) -
Frais d’administration versés à même l’actif des régimes (12) (12) - -
Profit (perte) de change 29 1 - -
Total de l’actif des régimes 20 857 21 191 - -
(Surplus) déficit à la fin de l’exercice (1 167) (931) 1 279 1 342
Actifs plafonnés/passif supplémentaire découlant
526 659 - -
des exigences de financement minimal
Obligation (actif) au titre des prestations de retraite
(641) $ (272) $ 1 279 $ 1 342 $
(montant net)

Le rendement réel de l’actif des régimes s’est établi à 346 $ (2 447 $ en 2017).
Le déficit des régimes de retraite qui ne sont pas entièrement capitalisés est le suivant :

2018 2017
Régimes agréés canadiens 4$ 3$
Régimes étrangers 85 78
Régimes complémentaires 1 239 1 230
1 328 $ 1 311 $

L’obligation au titre des prestations définies a une durée moyenne pondérée de 14,2 années (14,3 années en 2017).

128 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Charges de retraite et autres avantages futurs du personnel


La Société a constaté la charge nette suivante au titre des régimes de retraite à prestations définies et des autres
avantages futurs du personnel :

Prestations de Autres avantages


retraite futurs du personnel

2018 2017 2018 2017


Compte consolidé de résultat
Composantes du coût
Coûts des services rendus au cours de l’exercice 304 $ 265 $ 35 $ 30 $
Coûts des services passés 5 - (8) -
Liquidations de régimes - - (3) -
Frais d’administration et autres frais 12 12 - -
Profits actuariels, change compris - - (4) (7)
Coût total comptabilisé dans les salaires et charges sociales 321 $ 277 $ 20 $ 23 $
Coût financier net lié aux avantages du personnel 2$ 14 $ 48 $ 51 $
Coût total comptabilisé au compte de résultat 323 $ 291 $ 68 $ 74 $
Autres éléments du résultat global après consolidation
Réévaluations :
Perte (profit) technique, compte tenu du change (6) 29 (10) (50)
Perte (profit) découlant de la modification des hypothèses
(262) - (14) -
concernant les données démographiques
Perte (profit) découlant de la modification des hypothèses
(583) 855 (56) 64
concernant les données financières
Rendement de l’actif des régimes 399 (1 708) - -
Changement du plafond des actifs (159) 299 - -
Coût (produit) total comptabilisé dans les autres
(611) $ (525) $ (80) $ 14 $
éléments du résultat global

En 2018, la Société a offert un programme de rachat volontaire des régimes d’assurance vie et de prévoyance-maladie des
retraités. Les offres acceptées ont été comptabilisées comme modification et liquidation de régimes pour un profit total
de 8 $.
Certaines modifications apportées au régime dans le cadre de la convention collective de 2014 avec l’APAC étaient ou
sont conditionnelles à l’atteinte de cibles définies dans le plan d’entreprise qui sont liées au nombre d’appareils en service
du parc aérien avant 2020 et 2023. Au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2018, des pertes actuarielles de 43 $
(pertes actuarielles de 35 $ en 2017) ont été comptabilisées dans les autres éléments du résultat global relativement
aux modifications des hypothèses concernant les augmentations du coût des prestations de retraite pour les membres
touchés de l’APAC.
Une comparaison de la capitalisation des régimes d’avantages du personnel et de la charge comptabilisée dans le compte
consolidé de résultat est présentée ci-dessous.

2018 2017
Charge nette au titre des régimes de retraite à prestations définies et des
autres avantages futurs du personnel comptabilisée dans le compte
consolidé de résultat
Salaires et charges sociales 341 $ 300 $
Coût financier net au titre des passifs des régimes d’avantages du personnel 50 65
391 $ 365 $
Capitalisation des régimes d’avantages du personnel par Air Canada
Prestations de retraite 83 $ 81 $
Autres avantages du personnel 51 47
134 $ 128 $
Déficit de la capitalisation des régimes d’avantages du personnel sur
257 $ 237 $
la charge de ces régimes

États financiers consolidés et notes complémentaires | 129


RAPPORT ANNUEL 2018

Composition de l’actif des régimes de retraite à prestations définies


Régimes agréés canadiens
La composition de l’actif des régimes agréés canadiens et la répartition cible sont représentées ci-dessous.

2018 2017 Répartition


cible
Obligations 71 % 70 % 60 %
Actions canadiennes 3% 3% 7%
Actions étrangères 6% 7% 13 %
Placements non traditionnels 20 % 20 % 20 %
100 % 100 % 100 %

Au 31 décembre 2018, environ 80 % des actifs des régimes agréés canadiens avaient un cours coté sur un marché actif.
Les actifs n’ayant pas de cours coté sur un marché actif sont principalement des placements dans des entités fermées.
La composition de l’actif présentée dans le tableau correspond à la ventilation des actifs des régimes entre chaque
catégorie d’actifs.
L’actif des régimes de retraite utilisé pour déterminer aux fins comptables l’obligation nette au titre des prestations de
retraite comprend 17 646 765 (17 646 765 en 2017) actions d’Air Canada, détenues en fiducie, qui ont été émises en 2009
dans le cadre des ententes de capitalisation des régimes de retraite conclues avec les syndicats canadiens de travailleurs
de la Société. La convention de fiducie prévoit que le produit d’une vente éventuelle des actions en fiducie sera retenu
et appliqué à la réduction des déficits de solvabilité futurs des régimes de retraite, s’il en est. Étant donné la situation
désormais excédentaire de la capitalisation des régimes de retraite agréés de la Société au Canada, les règles comptables
interdisent la comptabilisation de la valeur des actions détenues en fiducie dans le cadre de l’actif des régimes. Les actions
détenues en fiducie avaient une juste valeur de 458 $ au 31 décembre 2018 (457 $ en 2017). Cependant, après prise en
compte du plafonnement des actifs, la valeur comptable comptabilisée de l’actif détenu en fiducie est de néant.
En ce qui concerne les régimes agréés canadiens, les placements sont effectués conformément à l’Énoncé de la politique
et des objectifs en matière de placement des caisses de retraite d’Air Canada. Comme le permet la politique en matière de
placement, la composition réelle du portefeuille d’actifs peut à l’occasion présenter des écarts avec la répartition cible. Les
écarts au 31 décembre 2018 sont dans les limites fixées dans la politique en matière de placement. En ce qui concerne le
rendement de ses placements, la Fiducie globale vise à dégager un taux annualisé général qui, à long terme, soit supérieur
d’au moins 1,0 % avant frais de placement en moyenne à long terme (10 ans) au rendement annualisé total qu’aurait pu
produire une gestion passive du portefeuille de réplication des passifs. Le portefeuille de réplication des passifs renvoie à
des indices repères en matière d’instruments à revenu fixe canadiens répandus (FTSE TMX Canada), et ses caractéristiques
correspondent étroitement à celles du passif des régimes.
Étant donné l’importance de la gestion du risque lié à l’excédent, Air Canada gère les régimes agréés canadiens de manière
à réduire le risque lié à l’excédent (défini comme la différence entre la valeur de l’actif et la valeur du passif des régimes
de retraite), qui est considéré comme le risque clé à réduire et à surveiller. De plus, l’objectif de la stratégie de placement
consiste à investir les actifs des régimes de façon prudente et diversifiée afin de réduire le risque de fluctuation des cours
des catégories d’actifs et des placements individuels au sein de ces catégories et de combiner ces catégories d’actifs et ces
placements individuels de façon à permettre une réduction du risque global.
Outre la répartition générale de l’actif, résumée dans le tableau présenté ci-dessus, la gestion de chaque catégorie d’actifs
investis au sein des caisses de retraite est assurée selon les principes suivants :
>> Les placements en actions doivent être répartis de façon diversifiée entre plusieurs régions et secteurs
d’activité industrielle ou économique. Des limites sont fixées quant à la pondération globale de chaque titre.
>> Les placements non traditionnels sont des placements dans des titres non négociés sur des marchés publics
et dans des catégories d’actifs non traditionnelles. Ils peuvent comprendre, sans s’y limiter, des placements
dans les secteurs immobilier, agricole et forestier, dans des titres de sociétés fermées ou de sociétés de
capital-risque, dans des infrastructures, dans des obligations des marchés émergents, dans des obligations à
rendement élevé et dans des contrats à terme sur marchandises. Les placements non traditionnels doivent
être répartis de façon diversifiée entre plusieurs catégories d’actifs, stratégies, secteurs d’activité et régions.
>> Les placements dans des obligations canadiennes sont des placements prudents à long terme dans des
titres ayant au moins la note « BBB ». Hormis les titres du gouvernement ou des provinces du Canada, ou du
gouvernement des États-Unis, dans lesquels la fiducie est autorisée à investir la totalité de ses placements à
revenu fixe, les placements doivent être diversifiés par titre et par secteur.
Les dérivés sont permis pourvu qu’ils soient utilisés pour gérer un risque en particulier (y compris le risque de taux
d’intérêt lié au passif des régimes) ou pour créer des expositions à certains marchés et certaines devises et pourvu que
les contreparties aient au moins la note « A ». La Société gère le risque de taux d’intérêt lié aux passifs actuariels de ses

130 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

régimes au moyen d’un ensemble d’instruments financiers, dont des obligations, des conventions de mise en pension et
de prise en pension d’obligations, des contrats de gré à gré portant sur des obligations, des contrats à terme portant sur
des obligations et des swaps de taux d’intérêt. Au 31 décembre 2018, compte tenu de l’effet des outils de gestion des
risques liés à ces instruments financiers, environ 81 % des passifs des régimes de retraite d’Air Canada étaient jumelés
avec des produits à revenu fixe afin de gérer une partie importante du risque de taux d’intérêt (taux d’actualisation). La
Société réduit le risque de crédit de contrepartie associé à ces instruments financiers au moyen des garanties données
par les contreparties dans le cadre d’accords de garantie, ainsi qu’en surveillant les notes attribuées par les agences de
notation aux contreparties et en s’assurant que la politique en matière de placements est respectée. La juste valeur de ces
instruments dérivés est incluse dans celle des obligations dans le tableau présentant la composition de l’actif et elle ne
constitue pas une composante importante de la juste valeur globale des obligations en portefeuille.
Les fiducies des régimes complémentaires sont constituées à hauteur de 50 % de placements en actions indexées,
conformément aux politiques en matière de placement qui les régissent. La tranche restante de 50 % est détenue par
l’Agence du revenu du Canada à titre d’impôt remboursable, conformément à la législation fiscale.

Risques
Du fait de ses régimes de retraite à prestations définies, la Société est exposée à un certain nombre de risques, dont les
plus importants sont décrits ci-dessous.

Risque lié aux actifs


Le risque lié aux actifs est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent
en raison des variations du prix du marché. Le risque lié aux actifs comprend le risque de change, le risque de crédit et
l’autre risque de prix. Le risque de change est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument
financier fluctuent en raison des variations des cours des devises. Ce risque est atténué grâce à la mise en œuvre de
stratégies de couverture. Le risque de crédit est le risque qu’une partie à un instrument financier manque à une de ses
obligations et amène de ce fait l’autre partie à subir une perte financière. La Société atténue ce risque par l’obtention,
auprès des contreparties, de garanties en vertu d’accords de garanties ainsi que par la surveillance de la solvabilité des
émetteurs. L’autre risque de prix est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier
fluctuent en raison de variations des prix du marché (autres que celles découlant du risque de change), que ces variations
soient causées par des facteurs propres à l’instrument en cause ou à son émetteur, ou par des facteurs affectant tous les
instruments financiers similaires négociés sur le marché. Ce risque est atténué par une diversification appropriée des actifs
des régimes.

Risque de taux d’intérêt


Le risque de taux d’intérêt est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier
fluctuent en raison des variations des taux d’intérêt du marché. La diminution des taux de rendement des obligations de
sociétés ou de gouvernements donne lieu à une augmentation des passifs des régimes, laquelle sera compensée en partie
par une augmentation de la valeur des avoirs en obligations du régime. Au 31 décembre 2018, environ 81 % des passifs des
régimes de retraite d’Air Canada (y compris l’effet des outils de gestion des risques liés aux instruments financiers) étaient
jumelés avec des produits à revenu fixe afin de gérer une partie importante du risque de taux d’intérêt (risque de taux
d’actualisation).

Risque de capitalisation
Des variations défavorables de la valeur des actifs du régime ou des taux d’intérêt, et par conséquent du taux
d’actualisation utilisé pour évaluer les passifs, pourraient avoir une incidence importante sur les évaluations de la
solvabilité des régimes de retraite et sur les exigences de capitalisation futures.

Espérance de vie
La majorité des obligations des régimes visent à fournir des avantages aux adhérents leur vie durant. Une augmentation
de l’espérance de vie donnera donc lieu à une augmentation des passifs des régimes.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 131


RAPPORT ANNUEL 2018

Hypothèses
La direction est tenue de faire des estimations importantes à propos des hypothèses actuarielles et financières afin de
déterminer le coût et le passif connexe des avantages futurs du personnel de la Société.

Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation utilisé pour déterminer l’obligation au titre des prestations a été calculé par rapport aux taux
d’intérêt en vigueur sur le marché pour les obligations de sociétés cotées « AA » ou mieux et pour des flux de trésorerie
correspondant approximativement au calendrier et au montant des paiements prévus des prestations.

Augmentations salariales futures


Les estimations associées aux hypothèses concernant les augmentations salariales futures reposent sur les politiques de
rémunération en vigueur, les régimes à long terme de la Société, les conventions collectives et les contrats de travail, ainsi
que les prévisions économiques.

Les moyennes pondérées retenues comme principales hypothèses pour déterminer les obligations de la Société au titre
des prestations constituées et leur coût sont les suivantes :
Prestations Autres avantages
de retraite futurs du personnel

2018 2017 2018 2017


Taux d’actualisation utilisé pour déterminer
ce qui suit :
Intérêt net sur l’obligation nette au titre des prestations définies
3,60 % 3,90 % 3,60 % 3,90 %
pour l’exercice clos le 31 décembre
Coût des services rendus pour l’exercice clos le 31 décembre 3,70 % 4,10 % 3,70 % 4,10 %
Obligation au titre des prestations constituées
3,81 % 3,60 % 3,81 % 3,60 %
au 31 décembre
Taux des augmentations salariales futures utilisé pour
déterminer ce qui suit :
Coût des prestations constituées et coût des services pour
2,50 % 2,50 % sans objet sans objet
l’exercice clos le 31 décembre
Obligation au titre des prestations constituées
2,50 % 2,50 % sans objet sans objet
au 31 décembre

132 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Analyse de sensibilité
L’analyse de sensibilité consiste à modifier une hypothèse tout en maintenant toutes les autres hypothèses constantes.
Il est peu probable qu’une telle situation se produise réellement et il peut exister des corrélations entre les variations
de certaines hypothèses. Pour calculer la sensibilité de l’obligation au titre des prestations définies aux variations des
principales hypothèses actuarielles, la même méthode (valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies
calculée selon la méthode des unités de crédit projetées à la clôture de la période de présentation de l’information
financière) a été appliquée pour calculer le passif comptabilisé dans l’état consolidé de la situation financière.
L’analyse de sensibilité des charges de retraite et des frais financiers nets relatifs au passif au titre des prestations de
retraite pour 2018, qui repose sur différentes hypothèses actuarielles en ce qui a trait au taux d’actualisation des régimes,
est présentée ci-après. L’incidence de la modification d’une hypothèse sur chaque régime de retraite est pondérée
proportionnellement à l’obligation totale au titre des régimes afin de déterminer l’incidence totale pour chaque hypothèse
présentée.

0,25 point de
pourcentage
Diminution Augmentation

Taux hypothétique d’actualisation pour l’obligation


Charge de retraite 22 $ (21) $
Coût financier net du passif au titre des prestations de retraite 23 (21)
45 $ (42) $
Augmentation (diminution) de l’obligation au titre des prestations constituées 703 $ (680) $

L’augmentation (la diminution) de l’obligation au titre des prestations de retraite résultant d’une variation de 0,25 point de
pourcentage du taux d’actualisation porte sur le montant brut du passif au titre des prestations de retraite et est présentée
avant incidence des variations des actifs des régimes. Au 31 décembre 2018, environ 81 % des passifs des régimes de
retraite d’Air Canada étaient jumelés avec des produits à revenu fixe afin de gérer une partie importante du risque de taux
d’intérêt (risque de taux d’actualisation).
Une augmentation de un an de l’espérance de vie ferait monter l’obligation au titre des prestations de retraite de 478 $.
Les taux hypothétiques relatifs aux coûts de santé ont une incidence importante sur les sommes déclarées relativement
aux régimes d’assurance-maladie complémentaire. Pour 2018, un taux d’augmentation de 5,5 % du coût par personne
des prestations de santé couvertes a été retenu comme hypothèse (taux de 5,8 % retenu comme hypothèse en 2017).
On prévoit que le taux devrait diminuer progressivement pour s’établir à 5 % d’ici 2020 (l’hypothèse retenue en
2017 prévoyait une diminution progressive du taux pour s’établir à 5 % d’ici 2020). Une augmentation de un point de
pourcentage des taux hypothétiques relatifs aux coûts de santé aurait fait monter de 4 $ le total des coûts des services
rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers et de 55 $ l’obligation correspondante. Une diminution de un point
de pourcentage des taux hypothétiques relatifs aux coûts de santé aurait fait baisser de 4 $ le total des coûts des services
rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers et de 58 $ l’obligation correspondante.
Une diminution de 0,25 point de pourcentage du taux d’actualisation pour les autres avantages futurs du personnel aurait
fait monter de moins de 1 $ le total des coûts des services rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers et de 47 $
l’obligation correspondante. Une augmentation de 0,25 point de pourcentage du taux d’actualisation aurait fait baisser
de moins de 1 $ le total des coûts des services rendus au cours de l’exercice et des coûts financiers et de 44 $ l’obligation
correspondante.

Régimes de retraite à cotisations définies


Certains membres de la direction, du personnel administratif et du personnel syndiqué de la Société participent à un
régime de retraite à cotisations définies, à un volet cotisations définies d’un régime qui comprend également un volet
prestations définies ou à un régime interentreprises qui sont comptabilisés à titre de régimes à cotisations définies. La
Société verse une cotisation dont le montant est exprimé en pourcentage des cotisations salariales, pourcentage qui varie
selon le groupe d’employés et, pour certains groupes, en fonction du nombre d’années de service. Comme le permettent
les lois en vigueur et les règles applicables des régimes, l’excédent du volet prestations définies d’un régime peut servir à
financer les cotisations de l’employeur au volet cotisations définies de ce régime. Un montant de 11 $ de l’excédent des
volets prestations définies des régimes de retraite agréés pour le Canada a servi à financer les cotisations de l’employeur
aux volets cotisations définies en 2018 (9 $ en 2017).
La charge au titre de ces régimes de retraite de la Société s’élève à 30 $ pour l’exercice clos le 31 décembre 2018 (21 $ en
2017). Compte tenu de l’excédent disponible du volet prestations définies des régimes pertinents pouvant éventuellement
être utilisé, les cotisations de l’employeur prévues devraient totaliser 22 $ pour 2019.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 133


RAPPORT ANNUEL 2018

9. PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS


Le tableau qui suit présente un historique de toutes les provisions comptabilisées. Voir la note 16 pour d’autres
informations sur les provisions liées à des litiges. Les provisions courantes sont comptabilisées dans les Dettes fournisseurs
et charges à payer.

Maintenancea) Mise hors service Litiges Total des


d’immobilisationsb) provisions
Au 31 décembre 2017
Provision courante 68 $ -$ 17 $ 85 $
Provision non courante 1 003 30 - 1 033
1 071 $ 30 $ 17 $ 1 118 $
Provisions constituées au cours
145 $ -$ 2$ 147 $
de l’exercice
Décaissements - - (2) (2)
Changements des coûts estimatifs (72) - - (72)
Charge de désactualisation 25 1 - 26
Perte de change 96 - - 96
Au 31 décembre 2018 1 265 $ 31 $ 17 $ 1 313 $
Provision courante 147 $ -$ 17 $ 164 $
Provision non courante 1 118 31 - 1 149
1 265 $ 31 $ 17 $ 1 313 $

a) Les provisions liées à la maintenance sont constituées pour les coûts associés aux modalités contractuelles de
restitution des appareils loués aux termes de contrats de location simple. La provision porte sur les contrats de
location dont les baux viennent à échéance entre 2019 et 2029 et dont la durée à courir jusqu’à l’échéance est de
trois ans en moyenne. Les provisions liées à la maintenance prennent en compte les coûts actuels des activités de
maintenance, les estimations d’inflation de ces coûts ainsi que les hypothèses relatives à l’utilisation du matériel
volant connexe. Selon l’hypothèse où le coût global des modalités de restitution augmente de 5 %, tous les autres
facteurs demeurant constants, un ajustement cumulé à l’état de la situation financière entraînerait une augmentation
de la provision de 62 $ au 31 décembre 2018 et une hausse des frais de maintenance de 6 $ environ en 2019. Les flux
de trésorerie futurs attendus pour honorer l’obligation sont actualisés. Si les taux d’actualisation devaient augmenter
de 1 %, tous les autres facteurs demeurant constants, un ajustement cumulé à l’état de la situation financière
entraînerait une diminution de la provision de 21 $ au 31 décembre 2018. Une variation équivalente mais en sens
inverse du taux d’actualisation aurait une incidence similaire en sens inverse.
b) Aux termes de certains baux fonciers (terrains et bâtiments), la Société a l’obligation, à l’échéance du bail, de remettre
les biens loués à l’état de terrain vacant et de réparer tous les dommages causés à l’environnement dont elle est
responsable. Les échéances des baux correspondants s’échelonnent de 2019 à 2078. Ces provisions sont fondées
sur diverses hypothèses, y compris le coût global de désaffectation et de restauration et la sélection de différentes
approches relatives à la désaffectation et à la restauration. La provision non courante est comptabilisée dans les
autres passifs non courants.

134 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

10. IMPÔTS SUR LE RÉSULTAT


Charge d’impôts sur le résultat
L’impôt sur le résultat comptabilisé dans le compte consolidé de résultat est présenté ci-dessous.

2018 2017
Retraité – Note 2
Impôts sur le résultat exigibles (6) $ (16) $
Impôts sur le résultat différés (232) 759
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat (238) $ 743 $

La charge d’impôts sur le résultat diffère du montant qui aurait résulté de l’application des taux d’imposition prescrits par
les lois au résultat avant charge d’impôts selon la ventilation suivante :

2018 2017
Retraité – Note 2
Bénéfice avant impôts sur le résultat 405 $ 1 286 $
Taux d’imposition prescrit par la loi établi selon les taux fédéral et provinciaux 26,78 % 26,60 %
Charge d’impôts calculée aux taux d’imposition prescrits par la loi (108) (342)
Effets des éléments suivants :
Part non imposable (non déductible) des profits (pertes) en capital (55) 52
Actifs d’impôts sur le résultat différés non comptabilisés pour
(55) -
des pertes en capital
Charges non déductibles (21) (24)
Modifications des taux d’imposition sur les impôts sur le résultat différés 2 (9)
Comptabilisation d’actifs d’impôts sur le résultat différés non
- 1 062
comptabilisés antérieurement
Autres (1) 4
(Charge) recouvrement d’impôts sur le résultat (238) $ 743 $

Le taux d’imposition applicable prescrit par la loi s’établit à 26,78 % (26,60 % en 2017). Le taux d’imposition applicable
de la Société correspond aux taux canadiens combinés applicables dans les territoires où la Société exerce des activités.
L’augmentation du taux d’imposition prescrit par la loi est principalement attribuable au résultat net découlant des baisses
du taux d’impôt sur le résultat des sociétés au Québec et au Yukon et d’une augmentation de l’impôt sur le résultat des
sociétés en Saskatchewan, ainsi qu’à l’évolution du niveau d’activité par province.
L’impôt sur le résultat comptabilisé dans l’état consolidé du résultat global est présenté ci-dessous.

2018 2017
Réévaluations du passif des régimes d’avantages du personnel –
(188) $ (322) $
impôts sur le résultat différés
Charge d’impôts sur le résultat (188) $ (322) $

États financiers consolidés et notes complémentaires | 135


RAPPORT ANNUEL 2018

La charge d’impôts sur le résultat diffère du montant qui aurait résulté de l’application des taux d’imposition prescrits
par les lois aux autres éléments du résultat global avant charge d’impôts selon la ventilation suivante :

2018 2017
Autres éléments du résultat global, avant impôts sur le résultat 691 $ 508 $
Taux d’imposition prescrit par la loi établi selon les taux fédéral et provinciaux 26,78 % 26,60 %
Charge d’impôts calculée aux taux d’imposition prescrits par la loi (185) (135)
Effets des éléments suivants :
Comptabilisation de passifs d’impôts sur le résultat différés non
- (184)
comptabilisés antérieurement
Autres (3) (3)
Charge d’impôts sur le résultat (188) $ (322) $

L’impôt sur le résultat comptabilisé dans les capitaux propres attribuables aux actionnaires est présenté ci-dessous.

2018 2017

Rémunération fondée sur des actions - $ 19 $


Recouvrement d’impôts sur le résultat - $ 19 $

136 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Impôts sur le résultat différés


Un actif d’impôts différés est comptabilisé seulement dans la mesure où il est probable que la Société disposera de
bénéfices imposables futurs permettant de réaliser l’actif en question. Pour porter une appréciation à cet égard, la Société
considère les indications positives et négatives dont elle dispose et les hypothèses pertinentes, dont les résultats financiers
passés et les prévisions relatives aux bénéfices imposables futurs, le contexte commercial global et les tendances et
perspectives pour le secteur d’activité.
En 2017, Air Canada a déterminé qu’il était probable que pratiquement tous les actifs d’impôts différés, qui comprennent
les pertes autres que des pertes en capital, seraient réalisés.
Des actifs et des passifs d’impôts différés nets de 39 $ sont inscrits comme actif d’impôts différés non courant et des
passifs d’impôts différés de 52 $ sont inscrits comme passif d’impôts différés non courant à l’état consolidé de la situation
financière. Certaines immobilisations incorporelles ayant une valeur fiscale négligeable et une valeur comptable de 185 $
ont des durées indéterminées. De ce fait, le passif d’impôts différés correspondant de 49 $ (49 $ en 2017) ne devrait pas
se résorber tant que les actifs n’auront pas été sortis du bilan, n’auront pas perdu de leur valeur ou ne seront pas devenus
amortissables; il est par conséquent inclus dans le passif d’impôts différés non courant.
La ventilation des actifs et des passifs d’impôts sur le résultat différés importants est la suivante :

2018 2017
Retraité – Note 2
Actifs d’impôts sur le résultat différés
Pertes autres que des pertes en capital 353 $ 649 $
Obligation au titre des avantages postérieurs à l’emploi 171 286
Provisions comptables encore non déductibles aux fins d’impôt 67 61
Crédits d’impôt à l’investissement et impôts recouvrables 37 31
Autres 28 34
656 1 061
Passifs d’impôts sur le résultat différés
Immobilisations corporelles et immobilisations incorporelles
(555) (554)
d’ordre technologique
Immobilisations incorporelles à durée indéfinie (49) (49)
Autres (65) (51)
(669) (654)
Actifs (passifs) nets d’impôts sur le résultat différés comptabilisés (13) 407
Présentation à l’état de la situation financière
Actifs d’impôts sur le résultat différés 39 456
Passifs d’impôts sur le résultat différés (52) (49)
Actifs (passifs) nets d’impôts sur le résultat différés comptabilisés (13) 407

États financiers consolidés et notes complémentaires | 137


RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau ci-dessous fait état de la variation des composantes de soldes d’impôts sur le résultat différés :

1er janvier Variation à Variation dans 31 décembre


2018 l’état des les autres 2018
Retraité – note 2 résultats éléments du
pour 2018 résultat global
pour 2018
Pertes autres que des pertes en capital 649 $ (296) $ - $ 353 $
Obligation au titre des avantages postérieurs à l’emploi 286 73 (188) 171
Provisions comptables encore non déductibles aux fins
61 6 - 67
d’impôt
Crédits d’impôt à l’investissement et impôts recouvrables 31 6 - 37
Autres actifs d’impôts différés 34 (6) - 28
Immobilisations corporelles et immobilisations
(554) (1) - (555)
incorporelles d’ordre technologique
Immobilisations incorporelles à durée indéfinie (49) - - (49)
Autres passifs d’impôts différés (51) (14) - (65)
Total des actifs (passifs) d’impôts sur le résultat différés
407 $ (232) $ (188) $ (13) $
comptabilisés

Au 31 décembre 2018, la Société disposait de différences temporaires déductibles au titre du capital pour lesquelles aucun actif d’impôts différés
n’a encore été comptabilisé, la possibilité d’utiliser cet avantage fiscal étant limitée aux gains en capital imposables futurs. Les pertes en capital
nettes n’ont pas de date d’expiration.
Le tableau qui suit illustre les différences temporaires et les reports en avant de pertes fiscales pour lesquelles des actifs d’impôts différés n’ont
pu être comptabilisés :

2018 2017
Pertes de change latentes 230 $ 62 $
Reports en avant de pertes en capital non comptabilisés, solde net 84 40
Total des différences temporaires nettes non comptabilisées 314 $ 102 $
Taux d’impôt différé établi selon les taux fédéral et provinciaux 26,75 % 26,79 %
Total des différences temporaires nettes non comptabilisées 84 27

Les échéances des pertes fiscales autres que des pertes en capital selon le régime fédéral sont les suivantes :

Pertes
fiscales
2029 36 $
2030 39
2031 6
2032 489
2033 403
2034 3
2035 244
2036 3
2037 2
2038 2
Reports en avant de pertes autres que des pertes en capital 1 227 $

Les paiements d’impôts sur le résultat réalisés par la Société en 2018 étaient de 32 $ (1 $ en 2017).

138 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

11. CAPITAL-ACTIONS
Nombre Valeur
d’actions
Au 1er janvier 2017 273 212 802 797 $
Actions émises à l’exercice d’options sur actions 3 906 662 14
Actions rachetées et annulées dans le cadre de l’offre de rachat (4 042 818) (12)
Au 31 décembre 2017 273 076 646 799 $
Actions émises à l’exercice d’options sur actions 667 087 8
Actions rachetées et annulées dans le cadre de l’offre de rachat (3 013 822) (9)
Au 31 décembre 2018 270 729 911 798 $

Le tableau ci-dessous présente les actions émises et en circulation d’Air Canada, ainsi que les actions pouvant être émises :

2018 2017
Actions émises et en circulation
Actions à droit de vote variable de catégorie A 125 214 350 115 986 084
Actions à droit de vote de catégorie B 145 515 561 157 090 562
Nombre total d’actions émises et en circulation 270 729 911 273 076 646
Actions pouvant être émises
Options sur actions note 12 6 014 464 6 121 252
Nombre total d’actions en circulation et
276 744 375 279 197 898
d’actions pouvant être émises

Actions
Au 31 décembre 2018, les actions pouvant être émises par Air Canada se composent d’un nombre illimité d’actions à droit
de vote variable de catégorie A (les « actions à droit de vote variable ») et d’un nombre illimité d’actions à droit de vote de
catégorie B (les « actions à droit de vote »). Les porteurs des actions des deux catégories ont des droits équivalents, sauf
pour le droit de vote. Les porteurs d’actions à droit de vote variable ont droit à une voix par action, sauf si i) le nombre de
voix rattachées aux actions à droit de vote variable en circulation, exprimé en pourcentage du total des voix rattachées
aux actions d’Air Canada en circulation, est supérieur à 25 % ou si ii) le total des voix exprimées par les porteurs d’actions
à droit de vote variable ou en leur nom lors d’une assemblée est supérieur à 25 % du nombre total de voix pouvant
être exprimées à cette assemblée. Si l’un des seuils ci-dessus devait être dépassé, le droit de vote rattaché à chaque
action à droit de vote variable diminuerait proportionnellement de façon que : i) le pourcentage des voix rattachées à la
catégorie des actions à droit de vote variable ne dépasse pas 25 % du total des voix rattachées à toutes les actions à droit
de vote d’Air Canada émises et en circulation et ii) le nombre total de voix exprimées par les détenteurs d’actions à droit de
vote variable ou en leur nom ne dépasse pas 25 % des voix pouvant être exprimées en assemblée.
Seuls les non-Canadiens (au sens de la Loi sur les transports au Canada) peuvent être détenteurs, véritables propriétaires
ou avoir le contrôle, directement ou indirectement, des actions à droit de vote variable. Chaque action à droit de vote
variable émise et en circulation est convertie en une action à droit de vote, automatiquement et sans autre intervention
de la part d’Air Canada ou du porteur, si l’action à droit de vote variable est détenue, appartient en propriété véritable ou
est contrôlée, directement ou indirectement, autrement qu’à titre de garantie seulement, par un Canadien au sens de la
Loi sur les transports au Canada.
Seuls des Canadiens peuvent être détenteurs, véritables propriétaires ou avoir le contrôle, directement ou indirectement,
des actions à droit de vote. Une action à droit de vote émise et en circulation est convertie en une action à droit de vote
variable, automatiquement et sans autre intervention de la part d’Air Canada ou du porteur, si cette action à droit de vote
est détenue, appartient en propriété véritable ou est contrôlée, directement ou indirectement, autrement qu’à titre de
garantie seulement, par une personne qui n’est pas un Canadien.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 139


RAPPORT ANNUEL 2018

Régime de droits des actionnaires


Conformément aux conditions de l’entente portant sur le régime de droits des actionnaires (le « régime de droits »), en
vigueur jusqu’au jour qui suit l’assemblée annuelle des actionnaires d’Air Canada en 2020, un droit (un « droit ») a été émis
à l’égard de chaque action d’Air Canada émise et en circulation. Ces droits pourront être exercés uniquement lorsqu’une
personne, de concert avec toute partie qui lui est liée, acquiert ou annonce son intention d’acquérir 20 % ou plus des
actions en circulation d’Air Canada, prises ensemble, autrement qu’au moyen d’une « offre permise » aux termes du
régime de droits ou, dans certains cas, sans l’autorisation du Conseil. Avant cela, les droits ne peuvent être séparés des
actions, ils ne peuvent être exercés et aucun certificat de droits distincts n’est délivré. Pour être une « offre permise » aux
termes du régime de droits, l’offre doit notamment : i) être présentée à l’ensemble des porteurs d’actions, ii) demeurer
en vigueur pendant au moins 105 jours (ou tout délai minimal d’une durée moindre fixé conformément au Règlement
62-104 sur les offres publiques d’achat et de rachat (le « Règlement 62-104 »)), iii) prévoir que les actions ne peuvent faire
l’objet d’une prise de livraison, sauf si plus de 50 % des actions alors en circulation, prises ensemble à l’exclusion de celles
détenues par l’acquéreur (et par les personnes qui lui sont liées), ont été déposées sans que le dépôt ait été révoqué et
iv) prévoir la prolongation de l’offre pendant au moins 10 jours si la condition relative au seuil de 50 % est remplie, afin de
permettre aux autres actionnaires de déposer leurs actions.
Par suite d’un événement qui déclenche l’exercice des droits et sous réserve des conditions du régime de droits, chaque
droit permettra à son porteur, autre que l’acquéreur et les personnes qui lui sont liées, d’exercer son droit et de souscrire
des actions d’Air Canada d’une valeur de deux cents dollars en échange de cent dollars (c’est-à-dire à 50 % du cours alors
en vigueur). Lorsqu’ils exercent leurs droits, les Canadiens admissibles propriétaires effectifs des droits reçoivent des
actions à droit de vote de catégorie B et les porteurs de droits qui ne sont pas des Canadiens admissibles propriétaires
effectifs reçoivent des actions à droit de vote variable de catégorie A.

Offre publique de rachat


En mai 2017, Air Canada a reçu l’approbation par la Bourse de Toronto (« TSX ») du renouvellement de son offre publique
de rachat dans le cours normal des activités, autorisant l’achat, entre le 31 mai 2017 et le 30 mai 2018, d’au plus
22 364 183 actions, soit 10 % du flottant au 17 mai 2017. Le renouvellement a fait suite à l’offre publique de rachat dans le
cours normal des activités qui a expiré le 29 mai 2017.
En 2017, la Société a acheté, aux fins d’annulation, 4 042 818 actions à un prix moyen de 17,49 $ l’action pour une
contrepartie totale de 71 $. L’excédent du prix sur la valeur comptable moyenne de 59 $ a été imputé aux résultats non
distribués.
En mai 2018, Air Canada a reçu l’approbation par la Bourse de Toronto du renouvellement de son offre publique de rachat
dans le cours normal des activités autorisant l’achat, entre le 31 mai 2018 et le 30 mai 2019, d’au plus 24 040 243 actions,
soit 10 % du flottant d’Air Canada au 17 mai 2018. Le renouvellement a fait suite à l’offre publique de rachat dans le cours
normal des activités de 2017 qui a expiré le 30 mai 2018.
En 2018, la Société a acheté, aux fins d’annulation, 3 013 822 actions à un prix moyen de 24,11 $ l’action pour une
contrepartie totale de 73 $. L’excédent du prix sur la valeur comptable moyenne de 64 $ a été imputé aux résultats non
distribués. Au 31 décembre 2018, 21 940 639 actions pouvaient encore être rachetées dans le cadre de l’offre de rachat
en cours.

140 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

12. RÉMUNÉRATION FONDÉE SUR DES ACTIONS


Régime d’intéressement à long terme d’Air Canada
Certains des employés de la Société participent au régime d’intéressement à long terme d’Air Canada (le « régime
d’intéressement à long terme »). Ce régime prévoit l’attribution d’options sur actions, d’unités d’actions liées au
rendement et d’unités d’actions de négociation restreinte à tous les dirigeants et membres de la haute direction
d’Air Canada. En ce qui concerne les options sur actions, 19 381 792 actions peuvent être émises aux termes du régime
d’intéressement à long terme; de ce nombre, 9 046 974 demeurent disponibles aux fins d’émission future. Les unités
d’actions liées au rendement et les unités d’actions de négociation restreinte en circulation ne donneront pas lieu à
l’émission de nouvelles actions puisqu’elles seront échangées contre des actions achetées sur le marché secondaire (et non
émises à titre de nouvelles unités d’actions) ou contre des équivalents de trésorerie, au choix de la Société.

Options sur actions


Les options sur actions en vertu du régime d’intéressement à long terme ont une durée d’au plus sept ans et sont assorties
d’un prix d’exercice fondé sur la juste valeur de marché des actions au moment de l’attribution des options. La moitié
des options attribuées sont assorties de conditions temporelles et sont acquises sur quatre ans. L’acquisition des options
restantes est tributaire de critères de rendement, qui sont fondés sur les objectifs de marge d’exploitation (bénéfice
d’exploitation divisé par les produits d’exploitation) établis par le Conseil d’Air Canada pour la même période. Chaque
option confère au salarié le droit d’acheter une action au prix d’exercice fixé. Le régime d’intéressement à long terme
précise que, au départ à la retraite d’un salarié, celui-ci peut exercer les options attribuées, les droits d’exercice demeurant
en vigueur pendant les trois années qui suivent le départ à la retraite.
Le nombre d’options sur actions d’Air Canada attribuées à des employés, la charge de rémunération qui y est liée et les
hypothèses ayant servi à établir la charge de rémunération à base d’actions selon le modèle Black-Scholes d’évaluation des
options se présentent comme suit :

2018 2017
Charge de rémunération (en millions de dollars) 9$ 6$
Nombre d’options sur actions attribuées à des salariés d’Air Canada 1 293 091 1 219 976
Moyenne pondérée de la juste valeur par option attribuée (en dollars) 9,27 $ 6,14 $
Juste valeur globale des options sur actions attribuées
12 $ 7$
(en millions de dollars)
Hypothèses relatives à la moyenne pondérée :
Cours de l’action 26,28 $ 14,85 $
Taux d’intérêt sans risque 1,95 %-2,48 % 0,86 %-1,89 %
Volatilité attendue 38,2 % 39,6 %-49,3 %
Rendement des actions 0% 0%
Durée prévue des options (en années) 5,25 5,25

La volatilité attendue a été déterminée au moment de l’attribution au moyen du cours de l’action sur une base historique.
Elle repose sur l’hypothèse que la volatilité historique est un indicateur des tendances futures, qui ne correspondent pas
forcément aux données réelles.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 141


RAPPORT ANNUEL 2018

Le tableau suivant résume les opérations concernant les options d’achat d’actions du régime d’intéressement à long terme :

2018 2017
Options Prix d’exercice Options Prix d’exercice
moyen pondéré moyen pondéré
par action par action

À l’ouverture de l’exercice 6 121 252 8,46 $ 8 985 958 4,92 $


Options attribuées 1 293 091 26,28 1 219 976 14,73
Options exercées (667 087) 7,90 (3 906 662) 2,30
Options échues ou annulées - - (35 148) 4,89
Options éteintes (732 792) 16,32 (142 872) 8,36
Options en cours à la clôture de l’exercice 6 014 464 11,40 $ 6 121 252 8,46 $
Options pouvant être exercées à la clôture de l’exercice 2 800 327 5,18 $ 2 348 815 4,29 $

Pour les options exercées en 2018, le prix moyen pondéré des actions à la date d’exercice s’établit à 26,59 $ (19,77 $ en 2017).

Options en cours – 2018 Options pouvant


être exercées – 2018
Fourchette Date Nombre Durée résiduelle Prix Nombre Prix
des prix d’exercice d’échéance d’options moyenne d’exercice d’options d’exercice
en cours pondérée moyen pondéré pouvant être moyen pondéré
(en années) par action exercées par action

0,96 $ 2019 22 952 1 0,96 $ 22 952 0,96 $


2,49 $ – 5,69 $ 2020 1 603 605 2 2,88 1 603 605 2,88
5,35 $ – 8,27 $ 2021 578 680 3 5,39 578 680 5,39
12,27 $ – 12,64 $ 2022 583 830 4 12,64 193 481 12,64
9,23 $ – 9,61 $ 2023 1 186 834 5 9,26 283 691 9,26
12,83 $ – 26,40 $ 2024 954 568 6 14,39 117 919 14,26
22,53 $ – 27,75 $ 2025 1 083 995 7 26,49 - -
6 014 464 11,40 $ 2 800 328 5,18 $

Options en cours – 2017 Options pouvant


être exercées – 2017
Fourchette Date Nombre Durée résiduelle Prix Nombre Prix
des prix d’exercice d’échéance d’options moyenne d’exercice d’options d’exercice
en cours pondérée moyen pondéré pouvant être moyen pondéré
(en années) par action exercées par action

0,96 $ 2019 40 604 2 0,96 $ 40 604 0,96 $


2,49 $ – 5,69 $ 2020 1 711 049 3 2,89 1 711 049 2,89
5,35 $ – 8,27 $ 2021 818 126 4 5,43 257 165 5,44
12,27 $ – 12,64 $ 2022 852 965 5 12,56 157 649 12,64
9,23 $ – 9,61 $ 2023 1 481 246 6 9,27 182 348 9,27
12,83 $ – 26,40 $ 2024 1 217 262 7 14,74 - -
6 121 252 8,46 $ 2 348 815 4,29 $

142 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Unités d’actions liées au rendement et unités d’actions de négociation


restreinte
Le régime d’intéressement à long terme prévoit aussi l’attribution d’unités d’actions liées au rendement (les « UAR ») et
d’unités d’actions de négociation restreinte (les « UANR »). Les modalités d’acquisition des UAR reposent sur l’atteinte, par
la Société, de sa cible relative au cumul des bénéfices annuels sur une période de trois ans. Quant aux UANR, elles sont
acquises à la clôture des trois années qui suivent leur date d’attribution. Les conditions du régime prévoient qu’au moment
où l’employé prend sa retraite, le nombre d’unités qui seront acquises est établi au prorata du nombre total de mois
complets de service actif de l’employé au cours de la période d’acquisition. Les UAR et les UANR attribuées ne peuvent
être échangées que contre des actions d’Air Canada achetées sur le marché secondaire ou contre l’équivalent en espèces
au gré du Conseil d’administration.
La charge de rémunération ayant trait aux UAR et aux UANR a été de 21 $ en 2018 (33 $ en 2017).
Le tableau suivant résume les opérations concernant les unités d’actions du régime d’intéressement à long terme :

2018 2017
À l’ouverture de l’exercice 2 706 261 3 052 028
Options attribuées 772 536 922 716
Unités d’actions réglées (694 111) (1 098 067)
Options éteintes (283 922) (170 416)
Unités d’actions en circulation à la clôture de l’exercice 2 500 764 2 706 261

Se reporter à la note 15 pour une description des instruments dérivés utilisés par la Société pour réduire les risques liés aux
flux de trésorerie découlant des UAR et des UANR attribuées.

Régime d’actionnariat des employés


Les employés admissibles peuvent adhérer à un régime d’actionnariat. Ils peuvent y investir de 2 % à 10 % de leur salaire
de base pour l’achat d’actions sur le marché secondaire. Pour les cotisations de 2018, Air Canada versera une cotisation
équivalant à 33,33 % des cotisations effectuées par les employés. En 2018, la Société a comptabilisé une charge de
rémunération de 12 $ (8 $ en 2017) relativement au régime d’actionnariat des employés.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 143


RAPPORT ANNUEL 2018

13. RÉSULTAT PAR ACTION


Le tableau qui suit présente le calcul du résultat par action de base et dilué :

2018 2017
(en millions, sauf les montants par action) Retraité – Note 2
Numérateur :
Numérateur servant au calcul du résultat de base et dilué par action
Bénéfice net 167 $ 2 029 $
Dénominateur :
Nombre moyen pondéré d’actions 272 273
Effet des titres potentiellement dilutifs :
Options sur actions 4 5
Total des titres potentiellement dilutifs 4 5
Dénominateur ajusté servant au calcul du résultat dilué par action 276 278
Résultat par action – résultat de base 0,61 $ 7,44 $
Résultat par action – résultat dilué 0,60 $ 7,31 $

Le calcul du résultat par action est effectué à partir de chiffres entiers et non de millions arrondis. Il n’est donc pas possible
de se servir des montants ci-dessus pour recalculer les valeurs par action.
N’entrent pas dans le calcul du résultat dilué par action, pour 2018, 749 000 options en cours (101 000 options en 2017)
pour lesquelles les prix d’exercice étaient supérieurs au cours moyen des actions pour l’exercice.

144 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

14. ENGAGEMENTS
Engagements d’immobilisations et engagements au titre de contrats de
location simple
Les engagements d’immobilisations comprennent les livraisons futures d’appareils faisant l’objet de commandes fermes
et les engagements relatifs à l’acquisition d’autres immobilisations corporelles. Le coût total estimatif des appareils repose
sur leurs prix définitifs de livraison qui comprennent les augmentations estimatives et, s’il y a lieu, les intérêts reportés
sur le paiement à la livraison calculés selon le TIOL à 90 jours aux États-Unis au 31 décembre 2018. La Société a conclu
plusieurs contrats de location simple visant des appareils volants, du matériel et d’autres biens. Les montants en dollars
américains sont convertis au taux à la clôture le 31 décembre 2018 de 1,3637 $ CA. Les engagements minimaux futurs en
vertu de ces contrats sont présentés ci-dessous.

2019 2020 2021 2022 2023 Par la Total


suite
Engagements d’immobilisations 2 382 $ 1 556 $ 815 $ 753 $ 375 $ 195 $ 6 076 $
Contrats de location simple
Appareils 561 435 316 243 194 625 2 374
Autres immobilisations 118 92 67 51 36 243 607
Total 3 061 $ 2 083 $ 1 198 $ 1 047 $ 605 $ 1 063 $ 9 057 $

La Société loue et sous-loue certains appareils et moteurs de rechange à Jazz, Sky Regional et Air Georgian, et les loyers
sont refacturés à Air Canada par l’entremise de leurs CAC respectifs. Ces montants nets sont présentés dans le compte
consolidé de résultat. Les contrats de location et de sous-location portent sur cinq appareils Q400 de Bombardier,
12 appareils CRJ-200 de Bombardier, 25 appareils E175 d’Embraer et 16 moteurs de rechange. Les revenus de location
et de sous-location et les charges relatives à chacun de ces appareils et moteurs se chiffrent à 95 $ pour 2018
(92 $ pour 2017).

Contrats imputés à l’exercice


À des fins comptables, la Société agit comme mandataire et sous-loue certains appareils à Jazz selon la méthode de
l’imputation à l’exercice. Les revenus tirés de ces contrats de sous-location sont présentés en montant net au compte
consolidé de résultat. Les contrats de sous-location conclus avec Jazz ont les mêmes conditions et la même durée que les
engagements de location correspondants pris par la Société auprès des bailleurs. Ces contrats de sous-location portent
sur cinq Q400, 10 CRJ-200 et 15 CRJ-705 de Bombardier et ont des échéances finales s’échelonnant entre 2021 et 2025.
Les revenus tirés des contrats de sous-location et les charges liées aux contrats de location relativement à ces appareils
s’élevaient à 77 $ en 2018 (81 $ en 2017). Les engagements au titre des contrats de location simple pour ces appareils,
qui ont été répercutés sur Jazz, ne sont pas pris en compte dans les tableaux des engagements au titre des contrats
de location simple de matériel volant présentés ci-dessus, mais ils sont ventilés comme suit, les montants en dollars
américains ayant été convertis au taux de 1,3637 $ CA à la clôture le 31 décembre 2018 :

2019 2020 2021 2022 2023 Par la Total


suite
Contrats de sous-location à Jazz
81 $ 81 $ 72 $ 56 $ 47 $ 22 $ 359 $
imputés à l’exercice

Autres obligations contractuelles


L’obligation de paiement minimum future non résiliable pour les 12 prochains mois en ce qui a trait au CAC de Jazz
est d’environ 1 218 $ et de 284 $ en ce qui a trait aux contrats d’achat de capacité conclus avec d’autres transporteurs
régionaux. Comme il est indiqué à la note 23, la Société a conclu en février 2019 une entente visant à modifier et à
prolonger son CAC conclu avec Jazz.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 145


RAPPORT ANNUEL 2018

15. INSTRUMENTS FINANCIERS ET GESTION DU RISQUE


Récapitulatif des instruments financiers

Valeurs comptables
31 décembre 2018
31 décembre
Classement des instruments financiers 2017
Juste valeur Actifs Passifs Total
par le biais du évalués au évalués au
résultat net coût amorti coût amorti
Actifs financiers
Trésorerie et équivalents de trésorerie 630 $ -$ -$ 630 $ 642 $
Placements à court terme 4 077 - - 4 077 3 162
Liquidités soumises à restrictions 161 - - 161 148
Créances clients - 796 - 796 814
Charges payées d’avance et autres actifs courants
Garanties sur le financement des appareils - - - - 24
Dépôts et autres actifs
Liquidités soumises à restrictions 171 - - 171 186
Dépôts liés à des appareils et autres dépôts - 135 - 135 128
Instruments dérivés
Contrats à terme sur actions 43 - - 43 54
Dérivés de change 24 - - 24 -
5 106 $ 931 $ -$ 6 037 $ 5 158 $
Passifs financiers
Dettes fournisseurs -$ -$ 1 793 $ 1 793 $ 1 668 $
Dérivés de change 57 - - 57 215
Partie courante de la dette à long terme
et des obligations au titre des contrats de - - 455 455 671
location-financement
Dette à long terme et contrats de
- - 6 197 6 197 5 448
location-financement
57 $ -$ 8 445 $ 8 502 $ 8 002 $

Récapitulatif du profit (de la perte) sur les instruments financiers comptabilisés


à la juste valeur

2018 2017
Contrats à terme sur actions -$ 26 $
Dérivés liés au carburant (1) (3)
Profit (perte) sur les instruments financiers comptabilisés à la juste valeur (1) $ 23 $

146 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Gestion du risque
Dans le cadre de sa politique de gestion du risque, la Société a pour ligne de conduite de gérer le risque de marché en
recourant à divers instruments dérivés financiers. La Société ne recourt à ces instruments qu’aux fins de la gestion des
risques et non à des fins spéculatives. Toute variation des flux de trésorerie liés à des instruments dérivés est conçue
pour être une couverture économique et compensée par des variations des flux de trésorerie liées au risque faisant
l’objet de la couverture.
La juste valeur des instruments dérivés correspond au montant de la contrepartie dont conviendraient des parties
compétentes agissant en toute liberté dans des conditions de pleine concurrence. La juste valeur de ces dérivés
est déterminée à partir des prix observés sur un marché actif, s’il en est. En l’absence d’un tel marché, la Société
établit la juste valeur par application d’une technique d’évaluation comme l’analyse des flux de trésorerie actualisés.
Dans la mesure du possible, la technique d’évaluation intègre tous les facteurs que les intervenants prendraient en
considération pour fixer un prix, y compris le risque de crédit de la Société et le risque de crédit de la contrepartie.

Risques de marché
Le risque de marché correspond au risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier
fluctuent en raison des variations des prix du marché. Le risque de marché englobe les catégories de risque suivantes
pour la Société : le risque lié au prix du carburant, le risque de change, le risque de taux d’intérêt et le risque lié à la
rémunération fondée sur des actions.

Risque lié au prix du carburant


Le risque lié au prix du carburant est le risque que les flux de trésorerie futurs fluctuent en raison de variations des prix
du carburant aviation. Afin d’atténuer sa vulnérabilité aux prix du carburant aviation et d’aider à réduire la volatilité
des flux de trésorerie liés à l’exploitation, la Société conclut des contrats dérivés avec des intermédiaires financiers. La
Société peut utiliser les contrats dérivés pour le carburant aviation et d’autres marchandises à base de pétrole brut, et
pour le mazout et le pétrole brut. La politique de la Société permet de couvrir jusqu’à 75 % des achats de carburant
aviation projetés de l’année civile en cours, 50 % des achats de carburant aviation projetés de l’année civile suivante
et 25 % des achats de carburant aviation projetés pour toute année civile ultérieure. Ces limites sont des maximums,
mais elles ne sont pas impératives. Il n’y a aucune limite de couverture minimum mensuelle. La stratégie est passée
régulièrement en revue et adaptée, au besoin, aux conditions du marché.
En 2018 :
>> Des pertes de couverture associées au règlement de dérivés liés au carburant de 19 $ et les coûts des
primes connexes, soit 17 $, pour un montant de 36 $ au titre de la perte de couverture, ont été reclassés
des autres éléments du résultat global à la charge de carburant aviation (une perte nette de couverture
de 2 $ a été reclassée des autres éléments du résultat global à la charge de carburant aviation en 2017).
Aucune inefficacité de couverture n’a été constatée.
>> La Société a acheté des contrats d’options d’achat et des swaps de pétrole brut couvrant une partie du
risque lié au carburant pour 2018. La prime rattachée à ces contrats s’élève à 17 $ (18 $ en 2017 pour le
risque lié au carburant pour 2017).
>> Des contrats dérivés liés au carburant ont été dénoués par règlement en espèces, ce qui a donné lieu à une
juste valeur de 19 $, avec position favorable aux contreparties (26 $ avec position favorable à la Société en
2017).

Aux 31 décembre 2018 et 2017, la Société ne disposait d’aucun contrat dérivé lié au carburant non réglé.

Risque de change
Les résultats financiers de la Société sont présentés en dollars canadiens, tandis qu’une partie importante de ses charges,
de ses obligations au titre du remboursement de la dette et de ses engagements de capitaux est en monnaie étrangère,
principalement en dollars américains. Le risque de change correspond au risque que les résultats d’exploitation et les flux
de trésorerie futurs fluctuent en raison des variations des cours des monnaies étrangères. La stratégie de gestion du risque
adoptée par la Société vise à réduire le risque de flux de trésorerie auquel elle est exposée du fait de ses flux de trésorerie
libellés en monnaies étrangères.
Certaines ventes d’Air Canada sont libellées en dollars américains et dans d’autres monnaies qui sont ensuite converties
en dollars américains dans le cadre du programme de gestion des risques de la Société. En 2018, ces entrées de trésorerie
nettes liées aux activités d’exploitation ont totalisé environ 4,2 G$ US et les charges d’exploitation libellées en dollars
américains se sont chiffrées à environ 6,4 G$ US. Les sorties de trésorerie non liées aux activités d’exploitation en dollars
américains, principalement liées aux paiements d’intérêt sur la dette libellée en dollars américains, et les sorties de fonds
de financement nettes se sont élevées à environ 1,9 G$ US. Pour 2018, cela a donné lieu à une exposition aux flux de
trésorerie nets en dollars américains d’environ 4,1 G$ US.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 147


RAPPORT ANNUEL 2018

La Société compte combler 70 % du déséquilibre restant sur une période de 18 mois consécutifs pour gérer le risque lié
aux flux de trésorerie nets en dollars américains décrit ci-dessus au moyen des stratégies de gestion des risques suivantes :
>> La constitution de réserves de trésorerie en dollars américains pouvant servir de couverture économique
des fluctuations du dollar américain. Au 31 décembre 2018, les soldes de trésorerie et de placements à court
terme en dollars américains s’établissaient à 863 $ (635 $ US) (686 $ (542 $ US) au 31 décembre 2017). Une
partie des réserves de trésorerie et de placements constitue une couverture économique de la dette à long
terme en dollars américains, et le reste de la trésorerie représente les réserves de trésorerie et de placements
liées à l’exploitation qui sont appliquées au risque lié aux flux de trésorerie nets en dollars américains sur
18 mois consécutifs. Pour l’exercice 2018, un profit de 62 $ (perte de 58 $ en 2017) a été comptabilisé au
poste « Profit (perte) de change » pour tenir compte de la variation de la valeur de marché équivalente en
dollars canadiens des soldes de trésorerie et de placements à court terme en dollars américains qui sont
détenus.
>> L’immobilisation du taux de change au moyen de divers dérivés sur devises, dont les dates d’échéance
correspondent aux dates prévues des décaissements nets en dollars américains.

Le nombre de dérivés conclus et leur date d’échéance correspondante sont fonction de plusieurs facteurs, dont le montant
des produits en devises pouvant être convertis, les sorties de trésorerie nettes en dollars américains, ainsi que le montant
affecté au matériel volant et au remboursement de la dette. Étant donné le notionnel des dérivés sur devises en cours
au 31 décembre 2018, dont il est question ci-après, environ 77 % et 48 % des sorties nettes de trésorerie en dollars
américains sont couvertes respectivement pour 2019 et 2020, soit une couverture par des dérivés de 68 % sur 18 mois.
Les réserves de trésorerie et de placements en dollars américains conjuguées à la couverture par des dérivés permettent
d’atteindre une couverture de 75 %.

Au 31 décembre 2018, la Société avait en cours des contrats d’options sur devises et des contrats de swaps, échéant en
2019 et 2020, visant l’achat à l’échéance de dollars américains au moyen de dollars canadiens relativement à 4 987 $
(3 659 $ US) à un taux moyen pondéré de 1,2645 $ pour 1,00 $ US (3 400 $ (2 704 $ US) en 2017 échéant en 2018
et 2019, à un taux moyen pondéré de 1,2703 $ pour 1,00 $ US). La Société a également mis en place des mesures de
protection en vue de la vente d’une partie de ses euros, de ses livres sterling, de ses yens et de ses dollars australiens
excédentaires (103 € EUR, 208 £ GBP, 25 922 ¥ JPY et 105 $ AUD) avec règlement en 2019 et 2020 à des taux moyens
pondérés respectifs de 1,1910 €, 1,3567 £, 0,0092 ¥ et 0,7448 $ AUD pour 1,00 $ US (au 31 décembre 2017 : 101 € EUR,
105 £ GBP, 8 623 ¥ JPY, 41 ¥ CNY et 32 $ AUD avec règlement en 2018 à des taux moyens pondérés respectifs de 1,1664 €,
1,3259 £, 0,0090 ¥ JPY, 0,1468 ¥ CNY et 0,7576 $ AUD pour 1,00 $ US).
Les structures de couverture mises en place ont diverses caractéristiques d’évaluation des options, comme des conditions
à barrière désactivante et le plafonnement des bénéfices et, compte tenu de la volatilité présumée qui est utilisée dans le
calcul de la juste valeur, la juste valeur nette de ces contrats sur devises au 31 décembre 2018 était de 33 $ avec position
favorable aux contreparties (215 $ avec position favorable à la Société au 31 décembre 2017). Ces instruments dérivés
n’ont pas été désignés comme couverture aux fins comptables et sont comptabilisés à la juste valeur. En 2018, un profit
de 245 $ a été constaté dans le poste « Profit (perte) de change » relativement à ces dérivés (perte de 274 $ en 2017).
En 2018, les contrats de dérivés de change ont été réglés en trésorerie pour une juste valeur nette de 63 $ avec position
favorable à la Société (55 $ en 2017 avec position favorable aux contreparties).

Risque de taux d’intérêt


Le risque de taux d’intérêt correspond au risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument
financier fluctuent en raison des variations des taux d’intérêt du marché.
La Société est partie à des titres de créance à taux fixe et à taux variable et elle loue aussi certains actifs pour lesquels le
montant du loyer fluctue en fonction des variations des taux d’intérêt à court terme. La Société gère son risque de taux
d’intérêt sur la base d’un portefeuille et recherche, pour chacun des contrats qu’elle conclut, les conditions de financement
les plus avantageuses compte tenu de tous les facteurs pertinents, notamment la marge de crédit, l’échéance et la base.
La gestion du risque vise à réduire au minimum la possibilité que des variations des taux d’intérêt entraînent des variations
défavorables des flux de trésorerie de la Société. La trésorerie et le portefeuille de placements à court terme et à taux
variable servent de couverture économique à une partie de la dette à taux variable.
Le ratio obligations à taux fixe-obligations à taux variable vise à donner une certaine marge de manœuvre quant
à la structure du capital de la Société et il est fonction d’un objectif à long terme de 60 % à taux fixe et de 40 %
à taux variable, mais il permet une certaine flexibilité pour s’adapter aux conditions en vigueur sur le marché. Le
ratio au 31 décembre 2018 est de 81 % à taux fixe pour 19 % à taux variable (73 % et 27 %, respectivement, au
31 décembre 2017).

148 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Risque lié à la rémunération fondée sur des actions


La Société émet des UAR et des UANR à certains de ses salariés, selon la description donnée à la note 12. Chaque UAR et
chaque UANR confèrent à leur détenteur le droit de recevoir une action, un montant en trésorerie équivalant à la valeur de
marché d’une action ou une combinaison des deux, au gré du Conseil d’administration.
Pour tenir compte du risque lié au cours de l’action, la Société a conclu des contrats à terme sur actions pour couvrir
les UAR et les UANR qui pourraient être acquises entre 2019 et 2021, si les critères d’acquisition, y compris les critères
liés à l’atteinte des objectifs de rendement, sont réunis. Les dates des contrats à terme coïncident avec les modalités
d’acquisition et les dates de règlement prévues de 1 664 142 UAR et UANR entre 2019 et 2021. Ces contrats n’ont pas
été désignés comme instruments de couvertures aux fins comptables. Les variations de la juste valeur de ces contrats
sont, par conséquent, inscrites dans le profit sur instruments financiers comptabilisés à la juste valeur de la période au
cours de laquelle elles se produisent. En 2018, un profit de moins de 1 $ a été constaté (profit de 26 $ en 2017). Des
contrats à terme sur actions ont été dénoués par règlement en espèces, ce qui a donné lieu à une juste valeur de 17 $,
avec position favorable à la Société en 2018 (12 $ en 2017) et des contrats totalisant 6 $ ont été achetés au titre des
couvertures de 2021. Au 31 décembre 2018, la juste valeur des contrats à terme sur actions s’élève à 43 $, avec position
favorable à la Société (54 $ avec position favorable à la Société en 2017). Les contrats, évalués à 26 $, échéant en 2019
sont comptabilisés dans les charges payées d’avance et autres actifs courants et le solde, qui totalise 17 $, est comptabilisé
dans les dépôts et autres actifs.

Risque de liquidité
La Société gère ses besoins de trésorerie en mettant en œuvre diverses stratégies, notamment celle de chercher à
maintenir et à accroître les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation, les engagements de financement du
matériel volant nouveau et existant ainsi que par d’autres activités de financement.
Les besoins de trésorerie visent principalement à permettre à la Société d’honorer les engagements liés aux passifs
financiers et aux obligations liées au capital, aux activités courantes, aux obligations contractuelles et autres. La Société
contrôle et gère le risque de liquidité en préparant des prévisions de trésorerie à cycle continu, en surveillant l’état et
la valeur des actifs disponibles pour garantir les arrangements de financement, en préservant sa marge de manœuvre
relativement à ces arrangements et en établissant des programmes pour surveiller et observer les conditions des ententes
de financement. Au 31 décembre 2018, le niveau de liquidités non soumises à restrictions s’élève à 5 725 $ et comprend de
la trésorerie, des équivalents de trésorerie et des placements à court terme de 4 707 $, ainsi que des lignes de crédit non
utilisées de 1 018 $. Un autre aspect important de la gestion du risque de liquidité a trait à la gestion du levier financier de
la Société. Voir la note 17, Informations concernant le capital, pour une description des cibles en matière de levier financier.
Au 31 décembre 2018, le solde de trésorerie et équivalents de trésorerie comprend des placements dont les échéances
initiales sont de trois mois ou moins qui totalisent 39 $ (30 $ au 31 décembre 2017).
La note 7 présente une analyse des échéances des composantes en capital et en intérêts des obligations de
remboursement de la dette à long terme de la Société et la note 14 présente une analyse des échéances des engagements
liés à l’exploitation fixes de la Société et de ses engagements d’immobilisations.

Risque de crédit
Le risque de crédit est le risque qu’une partie manque à l’une de ses obligations et amène de ce fait l’autre partie à
subir une perte financière. Au 31 décembre 2018, la Société était exposée au risque de crédit lié principalement aux
valeurs comptables de la trésorerie, des équivalents de trésorerie, des placements à court terme, des créances clients
et des instruments dérivés. La trésorerie, les équivalents de trésorerie et les placements à court terme sont placés
auprès de grandes institutions financières, de différents niveaux de gouvernement au Canada et de grandes sociétés.
Les créances clients résultent généralement de la vente de billets à des particuliers, principalement par l’intermédiaire
de cartes de crédit reconnues et d’agents de voyages éloignés géographiquement, à des entreprises ou à d’autres
compagnies aériennes. Les créances clients liées aux produits fret sont par ailleurs associées aux comptes d’un grand
nombre de clients éloignés géographiquement. Des directives concernant les cotes de solvabilité sont utilisées pour
déterminer les contreparties aux dérivés. Afin d’atténuer sa vulnérabilité au risque de crédit et d’évaluer la qualité du
crédit de ses contreparties, la Société passe régulièrement en revue leurs cotes de solvabilité et établit des limites de
crédit lorsqu’elle le juge nécessaire.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 149


RAPPORT ANNUEL 2018

Analyse de sensibilité
Suit une analyse de sensibilité pour chaque type de risque de marché auquel la Société est exposée du fait des instruments financiers significatifs
qu’elle a comptabilisés au 31 décembre 2018. L’analyse de sensibilité est fondée sur certaines variations du facteur de risque pertinent. Ces
hypothèses ne sont pas nécessairement représentatives des variations réelles de ces risques et ne sauraient être considérées comme fiables.
Étant donné la volatilité potentielle des marchés des capitaux et des marchandises, les variations réelles et les pourcentages de variation
connexes pourraient être sensiblement différents de ceux qui sont présentés ci-après. Les variations de bénéfice ne peuvent généralement être
extrapolées, la corrélation entre la modification de l’hypothèse et la variation du bénéfice pouvant ne pas être linéaire. Chacun des risques est
évalué indépendamment des autres risques. Cependant, les variations d’un facteur peuvent donner lieu à des variations d’un ou de plusieurs autres
facteurs, ce qui peut amplifier ou atténuer les sensibilités.
L’analyse de sensibilité liée aux contrats dérivés est fondée sur la variation de la juste valeur estimée qui s’applique au dérivé le 31 décembre 2018,
compte tenu d’un certain nombre de variables, dont la durée résiduelle jusqu’à l’échéance. Cette analyse ne tient pas compte de la variation de la
juste valeur qui s’appliquerait au dérivé si la modification du risque de marché s’appliquait à la date d’échéance du contrat dérivé.

Risque de Risque de Autre risque


taux d’intérêt change1) de prix2)

Bénéfice Bénéfice Bénéfice


Augmen- Diminution Augmen- Diminution Augmen- Diminution
tation de de 1 % tation de de 5 % tation de de 10 %
1% 5% 10 %
Trésorerie et équivalents de trésorerie 6$ (6) $ (10) $ 10 $ -$ -$
Placements à court terme 41 $ (41) $ (33) $ 33 $ -$ -$
Dépôts liés à des appareils -$ -$ (5) $ 5$ -$ -$
Dette à long terme et contrats de location-financement (18) $ 18 $ 297 $ (297) $ -$ -$
Contrats à terme sur actions -$ -$ -$ -$ 4$ (4) $
Dérivés de change -$ -$ (240) $ 234 $ -$ -$
1) L’augmentation (la diminution) du change est attribuable au raffermissement (à l’affaiblissement) du dollar canadien par rapport au dollar américain. L’incidence sur la
dette à long terme et les obligations au titre de contrats de location-financement comprend un montant de 9 $ lié à la variation du dollar canadien par rapport au yen.
Les variations d’autres monnaies n’ont pas d’incidence importante sur les instruments financiers de la Société.
2) L’analyse de sensibilité concernant les contrats à terme sur actions est fondée sur une augmentation ou une diminution de 10 % du cours de l’action d’Air Canada.

Clauses restrictives des ententes concernant les cartes de crédit


Les ententes principales de traitement des opérations par carte de crédit au Canada de la Société prévoient des seuils au-delà desquels la Société
est tenue de fournir des dépôts en espèces aux fournisseurs de services concernés. Les obligations de fournir des dépôts en espèces et le montant
devant être versé au titre du dépôt sont fondés sur une matrice évaluant, tous les trimestres, un ratio de couverture des frais fixes pour la Société
ainsi que ses liquidités non soumises à restrictions et ses placements à court terme. En 2018, la Société n’a fourni aucun dépôt en espèces aux
termes de ces ententes (aucun dépôt en 2017).

150 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Justes valeurs des instruments financiers inscrits à l’état consolidé de la situation financière
En raison de l’échéance très rapprochée ou à court terme qui les caractérise, les instruments financiers inscrits à titre d’actifs et de passifs
financiers courants à l’état consolidé de la situation financière, qui comprennent les créances clients et les dettes fournisseurs et charges à payer,
ont une valeur comptable proche de leur juste valeur. Les équivalents de trésorerie et les placements à court terme sont classés comme étant
détenus à des fins de transaction et sont par conséquent constatés à la juste valeur.
Les valeurs comptables des dérivés sont égales à leur juste valeur, qui est basée sur le montant auquel ils pourraient être réglés étant donné les
taux en vigueur estimés.
La direction a estimé la juste valeur de sa dette à long terme au moyen de techniques d’évaluation dont les flux de trésorerie actualisés, tenant
compte des informations du marché disponibles et des valeurs négociées le cas échéant, des taux d’intérêt en vigueur sur le marché, des
conditions liées à des garanties éventuelles, des conditions actuelles des marchés du crédit et de l’estimation la plus récente des marges de crédit
applicables à la Société selon des opérations récentes. D’après les données non observables importantes (niveau 3 de la hiérarchie des justes
valeurs), la juste valeur estimative des obligations au titre de la dette et des contrats de location-financement correspond approximativement à sa
valeur comptable.
Le tableau qui suit présente les évaluations à la juste valeur inscrites à l’état consolidé de la situation financière, classées en fonction de
l’importance des données d’entrée utilisées pour effectuer les évaluations.

31 décembre Évaluations à la juste valeur à la date


2018 de clôture, d’après ce qui suit :
Prix cotés sur des Autres données Données non
marchés actifs observables observables
pour des actifs importantes importantes
identiques
Évaluations récurrentes (niveau 1) (niveau 2) (niveau 3)
Actifs financiers
Titres détenus à des fins de transaction
Équivalents de trésorerie 39 $ -$ 39 $ -$
Placements à court terme 4 077 - 4 077 -
Instruments dérivés
Contrats à terme sur actions 43 - 43 -
Dérivés de change 24 - 24 -
Total 4 183 $ -$ 4 183 $ -$
Passifs financiers
Instruments dérivés
Dérivés de change 57 - 57 -
Total 57 $ -$ 57 $ -$

Les actifs financiers détenus par des institutions financières sous forme de trésorerie et de liquidités soumises à restrictions sont exclus du tableau
de classement des évaluations à la juste valeur ci-dessus du fait qu’ils ne sont pas évalués selon une méthode d’évaluation.
La méthode utilisée par la Société consiste à comptabiliser les transferts depuis et vers les niveaux de la hiérarchie des justes valeurs à la date de
l’événement ou du changement de circonstances à l’origine du transfert. Il n’y a pas eu de transferts entre les niveaux de la hiérarchie des justes
valeurs au cours de l’exercice 2018.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 151


RAPPORT ANNUEL 2018

Compensation des instruments financiers dans l’état consolidé de la situation


financière
La Société compense les actifs et les passifs financiers et présente le solde net à l’état consolidé de la situation financière
lorsqu’elle a un droit juridiquement exécutoire d’opérer compensation entre les montants comptabilisés et qu’elle a
l’intention soit de procéder à un règlement net, soit de réaliser l’actif et de régler le passif simultanément. Dans le cours
normal de ses activités, la Société signe plusieurs accords de compensation globale ou d’autres accords similaires qui
ne réunissent pas les critères relatifs à la compensation dans l’état consolidé de la situation financière, mais permettent
néanmoins la compensation des montants correspondants dans certaines circonstances, comme la résiliation des
contrats ou la faillite ou une défaillance de l’une des parties à l’accord.
Air Canada est partie à des accords sectoriels de chambre de compensation en vertu desquels certaines créances clients
liées aux produits passages, fret et autres sont réglées sur la base du solde net avec la contrepartie par l’intermédiaire de
la chambre de compensation. Ces opérations sont principalement attribuables à des accords interlignes avec d’autres
sociétés aériennes. Ces accords, conclus entre les transporteurs, sont des ententes commerciales qui permettent la vente
et le règlement de services de transport aérien et de services connexes. Les montants interlignes facturés et au titre
des travaux en cours s’élèvent à 70 $ sur la base du solde brut au 31 décembre 2018 (75 $ au 31 décembre 2017). Ces
montants seront réglés sur la base du solde net à une date ultérieure, mais les soldes nets ne seront connus qu’à la date du
règlement.
Le tableau qui suit présente les instruments financiers comptabilisés qui sont compensés ou qui sont visés par des accords
de compensation globale ou d’autres accords similaires, mais qui n’ont pas été compensés en date des 31 décembre 2018
et 2017. La colonne « Solde net » indique le solde qui aurait été inscrit à l’état consolidé de la situation financière si tous les
droits de compensation avaient été exercés.

Soldes compensés Soldes non Solde net


compensés
Actifs, Passifs Soldes nets Instruments
solde brut compensés, présentés financiers
solde brut
Actifs financiers
31 décembre 2018
Actifs dérivés 93 $ (69) $ 24 $ 43 $ 67 $
Créances clients 113 (47) 66 - 66
206 $ (116) $ 90 $ 43 $ 133 $
31 décembre 2017
Actifs dérivés -$ -$ -$ 54 $ 54 $
Créances clients 114 (48) 66 - 66
114 $ (48) $ 66 $ 54 $ 120 $

Soldes compensés Soldes non Solde net


compensés
Soldes Actifs Soldes nets Instruments
compensés compensés, présentés financiers
solde brut
Passifs financiers
31 décembre 2018
Passifs dérivés 317 $ (260) $ 57 $ -$ 57 $
317 $ (260) $ 57 $ -$ 57 $
31 décembre 2017
Passifs dérivés 286 $ (71) $ 215 $ -$ 215 $
286 $ (71) $ 215 $ -$ 215 $

152 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

16. ÉVENTUALITÉS, GARANTIES ET INDEMNITÉS


Provisions pour éventualités et litiges

Enquêtes des autorités en matière de concurrence sur le transport de fret


La Commission européenne, le ministère de la Justice des États-Unis et le Bureau de la concurrence du Canada,
entre autres, ont enquêté sur des pratiques de tarification des transports de fret qui seraient éventuellement
anticoncurrentielles, notamment l’imposition de suppléments carburant, d’un certain nombre de transporteurs aériens
et d’exploitants de service de fret. Les enquêtes menées par le ministère de la Justice des États-Unis et le Bureau de la
concurrence du Canada ont pris fin sans qu’aucune procédure ne soit intentée contre Air Canada.
Après avoir rendu en 2010 une décision défavorable à l’encontre d’un certain nombre de sociétés aériennes, dont
Air Canada, qui a été renversée par la Cour générale européenne en décembre 2017, la Commission européenne a rendu
en mars 2017 une autre décision condamnant 12 transporteurs de fret aérien, y compris Air Canada, pour avoir enfreint la
loi sur la concurrence de l’Union européenne en fixant certains tarifs et frais de transport de fret à diverses époques entre
1999 et 2006. Air Canada s’est vu imposer une amende de 21 euros (environ 29 $ CA). Air Canada a payé l’amende exigée
au deuxième trimestre de 2017, en attendant l’issue d’un appel qu’elle a interjeté auprès la Cour générale européenne.
Air Canada ne peut prévoir avec certitude l’issue de son appel ni celle des poursuites qui s’y rattachent, mais elle a des
motifs raisonnables de croire qu’elle peut contester la décision de la Commission européenne.
Air Canada est aussi citée comme partie défenderesse ou autrement impliquée, et pourrait l’être davantage, dans un
certain nombre de recours collectifs et d’autres actions engagées au Canada, en Europe et aux États-Unis relativement à
ces allégations. Le recours collectif aux États-Unis a été réglé par Air Canada en 2012, et certaines poursuites intentées par
des tiers au Royaume-Uni relativement aux mêmes allégations ont fait l’objet d’un règlement en 2018.
Au 31 décembre 2018, Air Canada avait constitué une provision de 17 $ (17 $ au 31 décembre 2017) à l’égard des
réclamations en cours relativement à ces affaires, provision qui est comptabilisée dans les dettes fournisseurs et charges
à payer. Cette provision correspond à une estimation fondée sur l’avancement des enquêtes à la date de l’estimation et
des actions en justice ainsi que sur l’évaluation par Air Canada de l’issue possible de certaines d’entre elles. La provision ne
tient pas compte des actions en justice ou des enquêtes dans tous les territoires, mais seulement dans ceux pour lesquels
on dispose de suffisamment d’information. Air Canada a déterminé qu’il est impossible à ce stade de prédire avec un
quelconque degré de certitude l’issue de toutes les actions en justice et enquêtes encore en cours. Selon l’issue des faits
nouveaux ressortant du déroulement des actions en justice et des enquêtes dans les autres territoires de compétence,
Air Canada pourrait modifier au besoin la provision dans ses résultats des périodes ultérieures.

Retraite obligatoire
Air Canada est partie à des poursuites dans lesquelles sont contestées les dispositions concernant la retraite obligatoire de
certaines de ses conventions collectives, y compris la convention collective antérieure conclue avec l’APAC qui intégrait
les dispositions des régimes de retraite s’appliquant aux pilotes et les forçant à prendre leur retraite à 60 ans. Air Canada a
réglé en tout ou en partie quelques-unes de ces poursuites et elle se défend dans les autres. À l’heure actuelle, il n’est pas
possible de déterminer avec un degré quelconque de certitude si un échec éventuel de la défense qu’a opposée Air Canada
à ces contestations entraînera un passif financier. Le cas échéant, ce passif financier ne serait cependant pas important.

Autres éventualités
La Société fait actuellement l’objet de diverses autres poursuites et actions en justice, notamment de réclamations de
la part de divers groupes d’employés d’Air Canada, et des provisions ont été constituées en conséquence. La direction
est d’avis que le règlement final de ces réclamations n’aura pas un effet négatif important sur la situation financière de
la Société ni sur ses résultats.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 153


RAPPORT ANNUEL 2018

Garanties

Garanties au titre d’ententes d’avitaillement et de dégivrage


De concert avec d’autres compagnies aériennes, la Société est partie à des ententes d’avitaillement et de dégivrage avec
huit sociétés d’avitaillement et trois sociétés de dégivrage d’appareils dans divers grands aéroports du Canada. Ces entités
fonctionnent selon le principe du recouvrement des coûts. La dette globale de ces entités qui n’ont pas été consolidées
par la Société selon IFRS 10 – États financiers consolidés est d’environ 571 $ au 31 décembre 2018 (529 $ au 31 décembre
2017), ce qui correspond au risque de perte maximal auquel s’expose la Société, compte non tenu de la valeur des actifs
qui garantissent les obligations et de tout partage de coûts éventuels avec les autres compagnies contractantes. La
Société considère le risque en découlant comme étant minime. Chaque compagnie aérienne contractante qui fait partie
d’une de ses entités participe à la garantie de sa dette d’une manière proportionnelle à l’utilisation qu’elle fait du réseau.
La durée de ces ententes varie, mais elle dépasse généralement cinq ans.

Conventions d’indemnisation
Dans le cours normal de ses activités, la Société conclut différents contrats, notamment des contrats d’exploitation ou
de crédit-bail immobilier, des contrats de financement ou de location d’appareils, des contrats de services techniques et
des contrats conclus avec des administrateurs ou des dirigeants et autres ententes commerciales, dont certains peuvent
donner lieu à des indemnisations à des contreparties qui peuvent entraîner le paiement, par la Société, des coûts ou des
pertes engagés par ces contreparties. La Société ne peut raisonnablement estimer le montant éventuel, s’il en est, qu’elle
pourrait avoir à payer en vertu de telles conventions d’indemnisation. Ce montant dépend aussi de l’issue de faits et de
circonstances futurs, qui ne peut être prédite. Certaines conventions établissent un montant potentiel maximum, tandis
que d’autres ne précisent pas de montant maximum ou de période limitée. Par le passé, la Société n’a fait aucun paiement
significatif aux termes de telles conventions d’indemnisation.
Elle s’attend à être protégée par ses assurances dans la plupart des cas de responsabilité civile délictuelle et certaines des
obligations contractuelles connexes.

154 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

17. INFORMATIONS CONCERNANT LE CAPITAL


La Société considère le capital comme la somme de la dette à long terme et des obligations au titre des contrats de
location-financement, des contrats de location simple incorporés et de la valeur comptable des capitaux propres
attribuables à ses actionnaires diminuée de l’excédent de trésorerie non nécessaire pour mener à bien ses activités
commerciales de base. La Société utilise les produits passages perçus d’avance pour évaluer le solde de trésorerie
minimum dont elle a besoin pour mener à bien ses activités commerciales de base. Auparavant, elle utilisait la valeur de
marché de ses actions en circulation pour calculer le capital total. À la suite d’une augmentation importante de la valeur
comptable de ses capitaux propres, la Société a décidé de modifier sa méthode et d’utiliser la valeur comptable. Elle inclut
dans le capital les contrats de location simple incorporés, mesure couramment utilisée dans le secteur pour attribuer une
valeur aux obligations au titre des contrats de location simple. La valeur correspond à la charge annualisée de location
des appareils, y compris la charge de location des appareils liée aux activités des transporteurs régionaux, multipliée par
7,0, coefficient couramment utilisé dans le secteur du transport aérien. La mesure utilisée ne reflète pas nécessairement
la juste valeur ou la valeur actualisée nette liée aux paiements minimaux futurs au titre des obligations locatives, car elle
ne repose pas sur les paiements contractuels résiduels et le coefficient peut ne pas tenir compte des taux d’actualisation
implicites dans les contrats de location ou des taux en vigueur pour des obligations analogues assorties de conditions et
de risques semblables.
La Société surveille aussi sa dette nette ajustée et son ratio de levier financier. La dette nette ajustée correspond au total
de la dette à long terme, des obligations au titre des contrats de location-financement et des contrats de location simple
incorporés moins la trésorerie, les équivalents de trésorerie et les placements à court terme. Le ratio de levier financier
correspond à la dette nette ajustée sur les bénéfices des 12 derniers mois avant intérêts, impôts, amortissement et
locations d’appareils.
La Société gère son capital en fonction des principaux objectifs suivants :
>> conserver un niveau de levier financier inférieur ou égal aux ratios cibles considérés comme étant prudents
par la direction;
>> veiller à ce que les décisions portant sur la répartition des capitaux se traduisent par des résultats suffisants et
évaluer l’efficience avec laquelle la Société répartit ses capitaux pour produire des résultats;
>> planifier les obligations de remboursement afin qu’elles cadrent avec la durée d’utilité prévue des principaux
actifs générateurs de produits de la Société;
>> veiller à ce que la Société ait accès au capital afin de financer ses obligations contractuelles à leur échéance
et veiller à ce que les niveaux de trésorerie soient suffisants pour pallier la détérioration de la situation
économique;
>> maintenir un équilibre adéquat entre le capital provenant d’emprunts et le capital provenant d’investisseurs;
>> surveiller la qualité de crédit de la Société afin de lui faciliter l’accès aux marchés financiers à des taux
d’intérêt concurrentiels.
Dans le but de maintenir ou d’ajuster la structure de son capital, la Société prend les mesures suivantes : elle modifie
parfois le type ou le montant de capital auquel elle a recours, notamment en optant pour l’achat au lieu du financement
de la dette ou de la location, elle reporte ou annule des dépenses liées au matériel volant en n’exerçant pas les options
disponibles ou en ne vendant pas les options qu’elle détient sur des appareils et elle rachète ou émet des titres de créance
ou émet des titres de capitaux propres ou rachète des actions en circulation, le tout selon les conditions du marché et les
modalités des ententes sous-jacentes (ou les autorisations nécessaires) ou d’autres restrictions légales.
Aux 31 décembre, le calcul du capital total et de la dette nette ajustée est le suivant :

2018 2017
Dette à long terme et contrats de location-financement 6 197 $ 5 448 $
Partie courante de la dette à long terme et des obligations au titre des contrats
455 671
de location-financement
6 652 6 119
Contrats de location simple incorporés 3 913 3 801
Dette ajustée 10 565 9 920
Capitaux propres attribuables aux actionnaires, déduction faite de l’excédent
2 043 2 087
de trésorerie
Capital total 12 608 $ 12 007 $
Dette ajustée 10 565 $ 9 920 $
Moins la trésorerie, les équivalents de trésorerie et les placements à court terme (4 707) (3 804)
Dette nette ajustée 5 858 $ 6 116 $

États financiers consolidés et notes complémentaires | 155


RAPPORT ANNUEL 2018

18. PRODUITS DES ACTIVITÉS ORDINAIRES


Séparation des produits des activités ordinaires
La Société sépare les produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec les clients selon la nature des services
de transport aérien. Les catégories de produits correspondant à la nature des services présentées au compte consolidé de
résultat sont les produits passages, les produits fret et les autres produits. La Société subdivise ensuite les produits tirés du
service de transport aérien selon le segment de marché géographique.
Le rapprochement entre les montants globaux déclarés par région géographique pour les produits passages et fret et les
montants applicables du compte consolidé de résultat s’établit comme suit :

2018 2017
Produits passages Retraité – Note 2
Lignes intérieures 4 894 $ 4 637 $
Lignes transfrontalières 3 504 3 195
Lignes transatlantiques 4 237 3 539
Lignes transpacifiques 2 430 2 195
Autres 1 158 1 027
16 223 $ 14 593 $

2018 2017
Produits fret Retraité – Note 2
Lignes intérieures 95 $ 84 $
Lignes transfrontalières 43 39
Lignes transatlantiques 278 245
Lignes transpacifiques 325 280
Autres 62 60
803 $ 708 $

Les produits passages et fret correspondent aux produits tirés des vols ayant leurs points de départ et de destination
dans un pays ou une région déterminée. Les lignes transatlantiques concernent les vols ayant leurs points de départ et
de destination principalement en Europe, en Inde, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les lignes transpacifiques
concernent les vols ayant leurs points de départ et de destination principalement en Asie et en Australie. Les autres
produits passages et fret concernent les vols ayant leurs points de départ et de destination principalement en Amérique
centrale et du Sud, dans les Antilles et au Mexique.
Les autres produits proviennent principalement de clients situés au Canada et consistent essentiellement en produits tirés
de la vente de la portion terrestre de forfaits vacances, des services d’achat à bord et d’autres services passagers et charges
accessoires, ainsi que d’autres services liés au transport aérien.

156 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

Soldes contractuels
Le tableau ci-dessous fournit des informations sur les créances clients, les actifs contractuels et les passifs contractuels
relatifs aux contrats conclus avec des clients.

31 décembre 31 décembre 1er janvier 2017


2018 2017 Retraité – Note 2
Retraité – Note 2
Créances, comprises dans les créances clients 575 $ 587 $ 540 $
Coûts des contrats, compris dans les charges payées
115 100 98
d’avance et autres actifs courants
Passifs contractuels – produits passages perçus d’avance 2 717 2 469 2 119

Les créances clients comprennent les créances liées aux produits passages et aux produits fret ainsi que d’autres créances
liées aux contrats conclus avec les clients. La Société vend des billets de passage et des services passagers accessoires qui
sont payés comptant, par carte de crédit ou selon d’autres modalités de paiement à base de cartes. Les paiements sont
généralement effectués avant la prestation des services de transport auxquels ils se rattachent. Les billets de passage et
les créances liées aux services accessoires correspondent aux montants que doivent payer d’autres sociétés aériennes
pour des voyages interlignes, les intermédiaires fournisseurs de services de traitement des paiements des agences de
voyages ou les fournisseurs de services de traitement des opérations par cartes de crédit pour la vente de voyages à venir,
et sont pris en compte dans les créances clients inscrites à l’état consolidé de la situation financière. Les créances liées au
fret et les autres créances ont trait aux montants dus par les clients, dont les transitaires et les partenaires interlignes pour
le transport de fret et les autres services fournis.
Les coûts des contrats comprennent les frais de carte de crédit, les commissions et les frais liés au système de
distribution mondial relatifs aux billets de passage. Ces coûts sont inscrits à l’actif au moment de la vente et passés en
charges au moment de la comptabilisation des produits passages.
Les produits passages perçus d’avance et les produits tirés de la portion terrestre de forfaits voyages sont reportés et
inclus dans le passif courant. Les produits perçus d’avance comprennent aussi le produit de la vente de billets d’avion à
Aéroplan. Les produits reportés sont comptabilisés lorsque le vol auquel ils se rapportent a lieu ou pendant la période
du forfait voyage. La Société évalue régulièrement le passif au titre des produits passages perçus d’avance. Pour les
billets inutilisés à leur date d’expiration, elle inscrit un montant estimatif correspondant aux produits au titre des
désistements, qui est fondé sur les données historiques.
Selon la catégorie tarifaire, les voyageurs peuvent échanger leurs billets jusqu’au moment du vol ou obtenir un
remboursement, généralement moyennant le paiement de certains frais. Lorsque les billets ne sont pas remboursables
et qu’ils n’ont pas été utilisés au moment du vol, la Société comptabilise le montant total dans les produits des activités
ordinaires lorsque le transport a été assuré. Dans le cas des billets remboursables qui n’ont pas été utilisés au moment
du vol, la Société comptabilise le montant net des produits des activités ordinaires après remboursement éventuel du
voyageur.
La mesure de simplification proposée dans IFRS 15 permet aux entités de ne pas fournir le solde du prix de transaction
ni d’explication précisant quand elles s’attendent à comptabiliser en produits des activités ordinaires ce montant si la
durée initiale attendue du contrat ne dépasse pas un an. La Société a choisi d’appliquer cette mesure de simplification
pour les obligations de prestation liées aux passagers, car les billets de passage expirent au bout d’un an s’ils n’ont pas
été utilisés.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 157


RAPPORT ANNUEL 2018

19. CHARGES LIÉES AUX TRANSPORTEURS RÉGIONAUX


La Société a conclu des contrats d’achat de capacité avec Jazz, Sky Regional et certains autres transporteurs régionaux.
Les charges associées à ces contrats sont classées en tant que charges liées aux transporteurs régionaux dans le compte
consolidé de résultat. La ventilation des charges liées aux transporteurs régionaux est la suivante :

2018 2017
Frais d’achat de capacité 1 333 $ 1 267 $
Carburant aviation 531 412
Redevances aéroportuaires et de navigation 296 293
Frais de vente et de distribution 153 146
Autres charges d’exploitation 529 499
Charges liées aux transporteurs régionaux 2 842 $ 2 617 $

20. ÉLÉMENTS PARTICULIERS


En 2017, la Société a comptabilisé un montant de 30 $ relativement aux enquêtes sur le fret décrites à la note 16 et a
payé l’amende imposée à la Commission européenne en attendant l’issue de l’appel.

21. CESSION-BAIL
En 2018, la Société a conclu une opération de cession-bail visant 25 appareils E190 d’Embraer pour un produit net de
293 $, ce qui a donné lieu à la comptabilisation d’une perte à la cession de 188 $. Les appareils continueront d’être
exploités dans le cadre des contrats de location conclus en vertu de cette opération de cession-bail jusqu’à leur sortie
définitive du parc aérien, soit progressivement entre 2019 et 2020, conformément aux plans actuels de la Société
relativement au parc aérien. Les contrats de location sont comptabilisés comme des contrats de location simple.
En 2017, la Société a pris livraison de quatre appareils 787 financés en vertu d’opérations de cession-bail qui ont donné
lieu à un produit de 740 $. Les ventes ont été effectuées à la juste valeur et le profit à la vente de 52 $ qui en est résulté
a été pris en compte dans les produits autres que d’exploitation. Les contrats de location sont comptabilisés comme
des contrats de location simple d’une durée de 12 ans, avec paiement mensuel des loyers.

22. TRANSACTIONS ENTRE PARTIES LIÉES


Rémunération des principaux dirigeants
Les principaux dirigeants d’Air Canada sont les membres du Conseil d’administration, le président et chef de la direction,
le chef de la direction adjoint et chef des Affaires financières ainsi que la vice-présidente générale et chef des Affaires
commerciales. En 2017, les principaux dirigeants d’Air Canada comprenaient aussi le président – Transporteurs de
passagers. Les soldes présentés reposent sur les charges inscrites aux états financiers consolidés. Le tableau qui suit
présente un résumé de la rémunération des principaux dirigeants :

2018 2017
Salaires et autres avantages 8$ 11 $
Régimes de retraite et avantages postérieurs à l’emploi 1 5
Rémunération fondée sur des actions 10 18
19 $ 34 $

158 | États financiers consolidés et notes complémentaires


RAPPORT ANNUEL 2018

23. ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA DATE DE CLÔTURE


Acquisition du programme de fidélisation Aéroplan d’Aimia
Le 10 janvier 2019, Air Canada a conclu avec Aimia Inc. l’acquisition d’Aimia Canada Inc., propriétaire et exploitant du
programme de fidélisation Aéroplan. Le prix d’achat global se ventile comme suit : 450 $ en trésorerie, plus 47 $ en
trésorerie pour rajustements avant signature. Le prix d’achat est assujetti à certains rajustements après signature, et
l’acquisition comprend aussi la prise en charge du passif en milles Aéroplan. La banque Toronto-Dominion (« TD ») et la
Banque Canadienne Impériale de Commerce (« CIBC ») ont versé à Air Canada un montant total de 822 $. Corporation
Visa Canada (« Visa ») a également effectué un versement à Air Canada et Amex Bank of Canada (« AMEX ») fera de
même si l’entente, dont il est question plus loin, est signée.
Parallèlement à la conclusion de l’achat d’Aéroplan, Air Canada, TD, CIBC et Visa ont conclu différentes ententes
commerciales touchant l’acquisition et en soutien à celle-ci, notamment des ententes liées aux cartes de crédit du
programme de fidélisation et aux réseaux en vue d’une participation future au nouveau programme de fidélisation
d’Air Canada. De plus, les banques TD et CIBC ont remis à Aimia Canada Inc., maintenant filiale d’Air Canada, des
versements anticipés de 400 $ s’appliquant aux paiements mensuels futurs des milles Aéroplan. Air Canada a par
ailleurs conclu une entente de principe avec AMEX, qui émet des produits comarqués Aéroplan, afin de maintenir sa
participation au programme de fidélisation d’Air Canada après 2020. À la suite de la clôture de l’acquisition, Aimia
Canada Inc. a changé sa dénomination pour Aéroplan inc.
Air Canada, à titre d’acquéreur, comptabilisera le regroupement d’entreprises à compter de la date d’acquisition; la
méthode comptable exige généralement que l’acquéreur évalue les actifs identifiables et les passifs repris à leurs
justes valeurs, à certaines exceptions près. La Société évalue l’incidence des exigences de la comptabilisation du
regroupement d’entreprises, dont les résultats seront présentés dans les états financiers consolidés résumés non
audités et notes complémentaires du premier trimestre de 2019.

Contrat d’achat de capacité avec Jazz et placement en titre de capitaux propres


dans Chorus
En février 2019, Air Canada a conclu une entente visant à modifier et à prolonger le contrat d’achat de capacité
(« CAC ») conclu avec Jazz, une filiale en propriété exclusive de Chorus Aviation Inc. Les modifications prolongent la
durée du CAC de dix ans, soit du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2035. Elles comprennent divers niveaux minimaux
d’appareils couverts à différents moments, ce qui donnera à Air Canada la souplesse nécessaire pour optimiser son
parc dans le cadre de sa stratégie de réseau. Les modifications sont entrées en vigueur avec effet rétroactif le
1er janvier 2019.
Parallèlement aux modifications apportées au CAC, Air Canada a souscrit 15 561 600 actions à droit de vote de
catégorie B du capital de Chorus, ce qui représente, au moment de l’émission, environ 9,99 % des actions à droit de
vote variable de catégorie A et des actions à droit de vote de catégorie B de Chorus émises et en circulation sur une
base combinée. Cela représente un placement de 97 $ de la part d’Air Canada. Les actions de Chorus ont été émises
à Air Canada au prix de 6,25 $ l’action, ce qui représente une prime d’émission de 5 % sur le cours moyen pondéré en
fonction du volume sur cinq jours des actions à la clôture des marchés, le 10 janvier 2019. Air Canada et Chorus ont
conclu une convention concernant les droits des investisseurs au titre de laquelle, entre autres choses, Air Canada
détiendra les actions du placement pendant au moins 60 mois, sous réserve de certaines exceptions limitées.

États financiers consolidés et notes complémentaires | 159


RAPPORT ANNUEL 2018

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Christie J.B. Clark Administrateur de sociétés, Toronto (Ontario)

Gary A. Doer Administrateur de sociétés, Winnipeg (Manitoba)

Rob Fyfe Administrateur de sociétés, Auckland, Nouvelle-Zélande

Michael M. Green Chef de la direction et directeur principal, Tenex Capital Management,


New York (New York)

Jean Marc Huot Associé, Stikeman Elliott S.E.N.C.R.L., s.r.l., Montréal (Québec)

Madeleine Paquin Présidente et chef de la direction, Logistec Corporation, Montréal (Québec)

Calin Rovinescu Président et chef de la direction, Air Canada, Montréal (Québec)

Vagn Sørensen Administrateur de sociétés, Londres, Royaume-Uni

Kathleen Taylor Administratrice de sociétés, Toronto (Ontario)

Annette Verschuren Présidente du conseil et chef de la direction, NRStor Inc., Toronto (Ontario)

Michael M. Wilson Administrateur de sociétés, Bragg Creek (Alberta)

160
RAPPORT ANNUEL 2018

DIRIGEANTS

Vagn Sørensen Président du Conseil

Calin Rovinescu Président et chef de la direction

Michael Rousseau Chef de la direction adjoint et chef des Affaires financières

Lucie Guillemette Vice-présidente générale et chef des Affaires commerciales

Craig Landry Vice-président général – Exploitation

Catherine Dyer Première vice-présidente et chef des Affaires informatiques

Amos Kazzaz Premier vice-président – Finances

Arielle Meloul-Wechsler Première vice-présidente – Employés, Culture et Communications

Ferio Pugliese Premier vice-président – Relations gouvernementales et Air Canada Express

David J. Shapiro Premier vice-président – Affaires internationales et réglementaires et


chef des Affaires juridiques

Richard Steer Premier vice-président – Exploitation

Duncan Bureau Président – Air Canada Rouge

Samuel Elfassy Vice-président – Sécurité

Mark Galardo Vice-président – Planification du réseau

Carolyn M. Hadrovic Vice-présidente et secrétaire générale

Chris Isford Vice-président et contrôleur

John MacLeod Vice-président – Ventes mondiales et Alliances

Mark Nasr Vice-président – Fidélisation et Commerce électronique

Kevin O’Connor Vice-président – Contrôle de l’exploitation réseau

Al Read Vice-président – Aéroports – Amérique du Nord

Renée Smith-Valade Vice-présidente – Service en vol

Tim Strauss Vice-président – Fret

Murray Strom Vice-président – Opérations aériennes

Jon Turner Vice-président – Maintenance

Andrew Yiu Vice-président – Produits

161
RAPPORT ANNUEL 2018

RENSEIGNEMENTS DESTINÉS AUX ACTIONNAIRES


ET AUX INVESTISSEURS

Fourchette des cours et volume des Autres renseignements


opérations sur les actions à droit de vote RELATIONS AVEC LES ACTIONNAIRES
variable et les actions à droit de vote Téléphone : 514 422-6644
Télécopieur : 514 422-0296
d’Air Canada (AC) à la TSX [email protected]

2018 Haut Bas Volume RELATIONS AVEC LES INVESTISSEURS


Téléphone : 514 422-7849
Télécopieur : 514 422-7877
[email protected]

1er trimestre 29,11 $ 22,05 $ 83 265 443 SIÈGE SOCIAL


Centre Air Canada
2 trimestre
e
26,81 $ 20,33 $ 68 206 296 7373, boul. Côte-Vertu Ouest
3e trimestre 28,44 $ 20,63 $ 71 010 035 Saint-Laurent (Québec) H4S 1Z3

4 trimestre
e
29,39 $ 22,57 $ 90 088 941 Internet : aircanada.com

312 570 715 Air Canada se conforme aux règles adoptées


par la Bourse de Toronto.

Restrictions relatives aux titres AGENT DES TRANSFERTS ET


AGENT COMPTABLE DES REGISTRES
avec droit de vote Société de fiducie AST (Canada)
2001, boul. Robert-Bourassa, Bureau 1600
En 2018, le gouvernement du Canada a adopté la Montréal (Québec) H3A 2A6
Loi apportant des modifications à la Loi sur les transports
Téléphone : 1 800 387-0825 (Canada et États-Unis)
au Canada et à d’autres lois concernant les transports 416 682-3860 (autres pays)
ainsi que des modifications connexes et corrélatives
à d’autres lois (également appelée la « Loi sur la Les demandes d’information peuvent également
être acheminées par courriel à l’adresse suivante :
modernisation des transports »). Cette loi a notamment [email protected]
eu pour effet de modifier la Loi sur les transports au
Canada (« LTC ») en faisant passer de 25 % à 49 % This annual report is published in the two official languages of Canada.
To receive an English copy, please contact Shareholder Relations.
la limite à la propriété étrangère dans le capital des
transporteurs aériens canadiens, tout en plafonnant
les droits de vote d’un même non-Canadien et de
l’ensemble des transporteurs aériens non canadiens
Français ou anglais,
à 25 %. À son assemblée annuelle et extraordinaire
c’est le choix du client
des actionnaires de 2019, Air Canada demandera Les langues officielles à Air Canada
à ses actionnaires d’approuver une modification de
ses statuts constitutifs qui augmente les limites à la Pour Air Canada, offrir le service dans la langue choisie par
propriété étrangère et au contrôle de ses actions à droit ses clients est primordial. L’échange avec les clients, les
de vote jusqu’aux seuils permis par la LTC modifiée. annonces dans les aéroports et à bord des avions ainsi que
La modification des statuts se fera au moyen d’un le breffage de passagers ayant des besoins spéciaux sont la
plan d’arrangement prévu par la loi, sous supervision base même du service à la clientèle et font constamment
judiciaire. Elle devra être approuvée par les actionnaires appel aux compétences linguistiques de nos employés.
et par la Cour supérieure du Québec. L’attention au bilinguisme est non seulement logique du
point de vue du service à la clientèle, mais elle concorde
également avec l’obligation légale de l’entreprise de servir
le public dans les deux langues officielles du Canada.
Air Canada consacre des efforts considérables à mieux
servir ses clients dans la langue de leur choix. C’est par
le rapprochement avec les communautés de la langue
minoritaire, ainsi que par la sensibilisation et la formation
continues de notre personnel que nous relevons nos défis
quotidiens, que ce soit la difficulté croissante à recruter
des candidats bilingues en dehors du Québec et de la
région de la capitale nationale, ou celle, pour les employés
formés dans leur seconde langue officielle, à maintenir
leurs compétences faute d’occasions régulières de
pratiquer la langue dans certaines régions du pays.

PRODUCTION INTERNE :
CENTRE DE COMMUNICATIONS MULTIMÉDIA D’AIR CANADA
@ aircanada

Profil de l’entreprise
aircanada.com

Air Canada est le plus grand fournisseur de services aériens


intérieurs et internationaux du Canada, desservant plus de
220 aéroports sur six continents. Le transporteur national
du Canada compte parmi les 20 plus importantes sociétés
aériennes du monde et il a accueilli en 2018 près de
51 millions de clients. En 2018, conjointement avec Jazz,
Sky Regional et d’autres transporteurs régionaux exploitant
des vols pour son compte, au titre de contrats d’achat de
capacité, Air Canada a assuré quotidiennement en moyenne
1 613 vols réguliers sur 64 villes au Canada, 60 villes aux
États-Unis et un total de 98 villes d’Europe, d’Afrique, du
Moyen-Orient, d’Asie, d’Australie, des Antilles, du Mexique
et d’Amérique du Sud.
Air Canada est membre cofondateur du réseau Star AllianceMD.
Grâce à ce réseau de 28 transporteurs membres, elle met à
la portée de sa clientèle 1 317 destinations dans 193 pays,
la réciprocité des programmes de fidélisation, ainsi que
l’accès à des salons et à d’autres installations aéroportuaires
mises en commun.
Air Canada est le seul transporteur d’envergure
internationale offrant une gamme complète de services à
détenir la cote quatre étoiles en Amérique du Nord, selon
la firme de recherche indépendante britannique Skytrax,
qui a également proclamé Air Canada meilleur transporteur
aérien en Amérique du Nord pour 2018.

Vous aimerez peut-être aussi