Carrefour - Comptes Consolidés 2023
Carrefour - Comptes Consolidés 2023
Carrefour - Comptes Consolidés 2023
au 31 décembre 2023
Comptes consolidés
au 31 décembre 2023
L'Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation au sens des normes IFRS. Ainsi, les dispositions
de la norme IAS 29 - Information financière dans les économies hyperinflationnistes sont applicables dans les
comptes consolidés au 31 décembre 2023. Les données comparables de l’exercice 2022 incluent également
l’ajustement relatif à l’inflation.
Les états financiers sont présentés en millions d’euros, avec arrondi au million d’euros près. Des écarts d’arrondis
peuvent ainsi apparaître entre différents états.
Quote-part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence 9 44 50 (12,6)%
Résultat opérationnel courant après quote-part des sociétés mises en
2 308 2 427 (4,9)%
équivalence
dont résultat net des activités abandonnées - part du Groupe 729 (21) 3614,4%
dont résultat net des activités poursuivies - part attribuable aux participations
(30) 196 (115,4)%
ne donnant pas le contrôle
dont résultat net des activités abandonnées - part attribuable aux
13 22 (42,5)%
participations ne donnant pas le contrôle
Résultat de base par action (en euros) Notes 2023 2022 % Prog.
Résultat net des activités poursuivies - part du Groupe, par action 13.6 1,30 1,85 (29,4)%
Résultat net des activités abandonnées - part du Groupe, par action 13.6 1,02 (0,03) 3748,3%
Résultat net - part du Groupe, par action 13.6 2,32 1,82 27,8%
Résultat dilué par action (en euros) Notes 2023 2022 % Prog.
Résultat net des activités poursuivies - part du Groupe, par action 13.6 1,29 1,83 (29,4)%
Résultat net des activités abandonnées - part du Groupe, par action 13.6 1,01 (0,03) 3748,0%
Résultat net - part du Groupe, par action 13.6 2,31 1,80 27,8%
Les rubriques présentées sont nettes d’impôt (détail présenté en note 13.4).
(1) Le swap de change, mis en place par le Groupe en 2022 et qualifié d’instrument de couverture de flux de trésorerie afin de couvrir le risque
d’évolution défavorable du dollar taïwanais à hauteur du montant de la part Groupe de la valorisation de Carrefour Taïwan, a été soldé au moment
de la cession de cette dernière pour un montant de (46) millions d’euros net d’impôt (cf. note 2.1.3). Dans une moindre mesure, ce poste inclut
également des swaps en Espagne et en France afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du prix de l’énergie, respectivement d’électricité
et du biométhane (cf. note 14.7.6).
(2) En 2023 et en 2022, Carrefour Finance a octroyé des prêts RCF (Revolving Credit Facilities) intragroupe à la filiale brésilienne Atacadão à hauteur
de 2,3 milliards de réals et 5,9 milliards de réals respectivement. Ces prêts ont été qualifiés en Net Investment, et les instruments dérivés pris
pour couvrir une partie de ces prêts ont été qualifiés en Net Investment Hedge (cf. note 2.3).
(3) La variation des écarts de conversion au cours de l’exercice 2023 masque des évolutions opposées. Tout d’abord, des écarts de conversion
défavorables suite la dépréciation majeure du peso argentin et au reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour
Taïwan, lors de sa cession, pour un montant de (52) millions d’euros. Ces écarts de conversion défavorables sont compensés par l’appréciation
du réal brésilien et du zloty polonais.
La variation 2022 s’expliquait essentiellement par l’appréciation significative du réal brésilien.
(4) La réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies comptabilisée en 2023 reflète la baisse des taux d’actualisation de la
zone Euro de 3,80% fin décembre 2022 à 3,20% fin décembre 2023 (cf. note 12.1). En 2022, ces taux avaient fortement augmenté, passant de
0,80% fin décembre 2021 à 3,80% fin décembre 2022.
ACTIF
31/12/2022
(en millions d'euros) Notes 31/12/2023
retraité IFRS 3
Goodwill 7.1 8 712 8 644
Autres immobilisations incorporelles 7.1 1 552 1 499
Encours clients des sociétés financières - Part à plus d'un an 6.5 1 911 1 867
Encours clients des sociétés financières - Part à moins d'un an 6.5 4 644 4 111
Intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle 13.5 1 848 2 042
Capitaux propres 13 387 13 186
Refinancement des encours clients - Part à moins d'un an 6.5 3 771 3 592
(1) Ces éléments reflètent le classement des flux relatifs aux activités abandonnées conformément à la norme IFRS 5. Ils correspondent
quasi‑exclusivement à la cession de Carrefour Taïwan, effective le 30 juin 2023 (cf. note 2.1.3).
(2) La variation du besoin en fonds de roulement est détaillée en note 6.4.
(3) Le montant des acquisitions comprend les investissements opérationnels réalisés dans les formats de croissance, notamment ceux relatifs aux
conversions de magasins Grupo BIG ainsi que dans la digitalisation du Groupe.
(4) En 2022, cette ligne correspondait principalement au rachat de 100% de Grupo BIG au Brésil (hors acompte versé en mars 2021) pour
866 millions d’euros (4 392 millions de réals brésiliens) pour la partie payée en numéraire.
(5) Ce poste correspond à la cession de Carrefour Taïwan pour un montant préliminaire de 1,0 milliard d’euros (cf. note 2.1.3). En 2022, ce poste
correspondait principalement à la cession de la participation du Groupe dans différentes sociétés mises en équivalence dont Mestdagh en Belgique
pour 41 millions d’euros, Ploiesti Shopping City en Roumanie pour 30 millions d’euros et CarrefourSA en Turquie pour 14 millions d’euros.
(6) Cette ligne correspond principalement aux opérations de sale & lease back de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil et de 6 hypermarchés en
Espagne (cf. note 2.1.5) ainsi qu’à la cession de murs et de fonds de commerce de magasins à des franchisés en France. En 2022, cette ligne
correspondait principalement aux opérations de sale & lease back de 9 hypermarchés et 5 supermarchés en Espagne et à la cession de murs et
de fonds de commerce de magasins à des franchisés en France et en Italie.
(7) En 2023, le capital de Carrefour SA a été augmenté de 75 millions d’euros suite à la mise en œuvre de « Carrefour Invest » (cf. note 2.6).
(8) Ces lignes correspondent au programme de rachat d’actions (cf. note 2.5) de 800 millions d’euros mis en œuvre en 2023 en quatre mandats de
200 millions d’euros chacun. Sur décisions du Conseil d’Administration, 682 millions d’euros d’actions (y compris frais associés) ont été annulées
le 28 juillet 2023 et le 25 octobre 2023 (dont les 95 millions d’euros d’actions non encore annulées acquises dans le cadre du programme 2022
de rachat d’actions). Les actions relatives au programme 2023, restant auto-détenues au 31 décembre 2023, sont présentées dans la ligne
variation des actions propres et autres instruments.
En 2022, ce poste correspondait au programme de rachat d’actions de 750 millions d’euros mis en œuvre entre mars et mai 2022 : sur décisions
du Conseil d’Administration, 401 millions d’euros d’actions (y compris frais associés) ont été annulées le 20 avril 2022 et 256 millions d’euros (y
compris frais associés) ont été annulées le 3 juin 2022. Les actions relatives à ce programme, restant auto-détenues au 31 décembre 2022,
étaient présentées dans la ligne variation des actions propres et autres instruments.
(9) Le dividende voté lors de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023 a été versé le 8 juin 2023 intégralement en numéraire pour 405 millions d’euros
(cf. note 2.4). En 2022, le dividende avait été versé le 9 juin 2022 intégralement en numéraire pour 380 millions d’euros.
(10) Le détail des éléments constitutifs de la dette financière est présenté en note 14.2. Les variations des passifs issus des activités de financement
sont détaillées en note 14.4. En 2023, la variation des actifs financiers courants reflète principalement la réduction du prix ferme de Grupo BIG
reçue à hauteur de 900 millions de réals brésiliens, soit 145 millions d’euros environ (cf. note 2.1.1.3), partiellement compensée par l’achat en
Argentine de placements indexés sur le dollar et l‘inflation.
(11) Conformément à la norme IFRS 16, les paiements relatifs aux contrats de location et les intérêts associés sont présentés dans les flux de
financement.
(12) Les variations de change enregistrées en 2023 concernent principalement la dévaluation majeure du peso argentin intervenue au cours de
l’exercice.
Capitaux propres au 31 décembre 2022 1 855 (1 670) 78 10 881 11 144 2 042 13 186
Résultat net total 2023 − − − 1 659 1 659 (17) 1 642
Autres éléments du résultat global, après impôt ³ − (48) (120) (28) (196) 49 (147)
Résultat global total 2023 − (48) (120) 1 631 1 463 32 1 495
Paiements fondés sur des actions − − − 52 52 1 53
Actions propres (net d'impôt) ⁵ − − − (118) (118) − (118)
Dividendes au titre de l'exercice 2022 ⁴ − − − (405) (405) (70) (475)
Variation de capital et primes ⁵ ⁶ (83) − − (524) (607) 8 (599)
Effet des variations de périmètre et autres mouvements ⁷ − (1) − 11 10 (165) (155)
Capitaux propres au 31 décembre 2023 1 772 (1 719) (42) 11 528 11 539 1 848 13 387
(1) Le capital social est composé de 708 790 816 actions ordinaires au 31 décembre 2023 (cf. note 13.2.1).
(2) Ce poste est constitué de :
- la réserve de couverture (partie efficace de la variation de juste valeur des instruments de couverture des flux de trésorerie) ;
- la réserve de juste valeur des actifs financiers (variation de juste valeur des actifs financiers comptabilisés à la juste valeur par le biais des
autres éléments du résultat global) ;
- la variation de change sur les prêts intragroupe qualifiés d’investissements nets réalisés à l'étranger, après couverture.
En 2023, ce poste est constitué de l’impact du débouclage du swap de change EUR/TWD, suite à la cession de Carrefour Taïwan pour un montant
de (46) millions d’euros net d’impôt. Cet instrument de couverture avait été mis en place en 2022 afin de couvrir le risque d’évolution défavorable
du dollar taïwanais. Ce poste inclut également la baisse de la juste valeur des titres de la société Flink pour un montant de (35) millions d’euros.
(3) En 2023, pour la part du Groupe, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation majeure du peso argentin ainsi que le
reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour Taïwan suite à sa cession au 30 juin (cf. note 2.1.3), partiellement
compensés par la légère appréciation du réal brésilien et du zloty polonais par rapport au 31 décembre 2022.
En 2022, les autres éléments du résultat global, après impôt reflétaient l’appréciation significative du réal brésilien, et d’autre part, en autres
réserves et résultats, la réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies suite à la forte hausse des taux d’actualisation de
la zone Euro.
(4) Le dividende distribué par Carrefour SA au titre de 2022, d’un montant total de 405 millions d’euros, a été versé intégralement en numéraire.
Le dividende distribué par Carrefour SA au titre de 2021, d’un montant total de 380 millions d’euros, avait été versé intégralement en numéraire.
Les dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle concernent principalement les filiales espagnoles et brésiliennes pour un
montant de 70 millions d’euros en 2023 et de 127 millions d’euros en 2022.
(5) Le programme de rachat d’actions de 800 millions d’euros, autorisé par les Assemblées Générales des actionnaires des 3 juin 2022 et 26 mai 2023,
a été mené en quatre mandats de 200 millions d’euros chacun, représentant un nombre total de 46 197 844 actions. Le capital social de
Carrefour SA a été réduit par voie d’annulation de 38 080 380 actions dont 26 887 362 actions le 28 juillet 2023 et 11 193 018 actions le
25 octobre 2023, représentant 682 millions d’euros (cf. note 2.5). A l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions auto-détenues
s’élevait à 17 609 525 actions, représentant environ 2,5% du capital social au 31 décembre 2023.
En 2022, un programme de rachat d’actions de 750 millions d’euros avait été mené en deux tranches de 400 et 350 millions d’euros représentant
un nombre total de 38 423 806 actions. Le capital social de Carrefour SA avait ensuite été réduit par voie d’annulation de 33 738 431 actions. A
l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions auto-détenues s’élevait à 11 544 870 actions, représentant environ 1,6% du capital
social au 31 décembre 2022.
(6) Le Groupe a lancé le 1er mars 2023 « Carrefour Invest », une offre internationale d’actionnariat réservée à ses salariés. Cette opération s’est
conclue par une augmentation de capital de 75 millions d'euros (4 713 735 nouvelles actions ordinaires) de la société Carrefour SA (cf. note 2.6).
(7) En 2023, l’effet des variations de périmètre et autres mouvements correspond essentiellement à la cession de Carrefour Taïwan et la création de
la société Ville et Commerces en France en partenariat avec Nexity (cf. note 2.1.2).
En 2022, ce poste correspondait essentiellement à l’acquisition de Grupo BIG pour la partie payée en actions Carrefour Brésil nouvellement émises
(cf. note 2.1.1.3).
NOTE 18 : LISTE DES SOCIÉTÉS COMPRISES DANS LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION .................................. - 106 -
Les états financiers consolidés au 31 décembre 2023 ont été arrêtés par le Conseil d’Administration
le 20 février 2024. Les comptes ne seront définitifs qu’après leur approbation par l’Assemblée
Générale Ordinaire des actionnaires.
Carrefour SA (« la Société ») est une entreprise domiciliée en France (93, avenue de Paris,
91300 Massy).
Carrefour est l’un des leaders mondiaux du commerce alimentaire (magasins et e-commerce),
implanté dans plus de 40 pays, fort d’un modèle omnicanal. Le Groupe opère en direct dans 8 pays,
dont 6 en Europe (France, Espagne, Italie, Belgique, Pologne et Roumanie) et 2 en Amérique latine
(Brésil et Argentine), avec un parc composé de magasins intégrés, en location-gérance et franchisés
sous différents formats (hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité, clubs, cash & carry
et soft discount). Dans les autres zones géographiques (notamment Moyen-Orient, Afrique et Asie),
le Groupe a des partenaires locaux qui gèrent et développent un parc de magasins sous enseigne
Carrefour. Carrefour offre aussi des services financiers à ses clients en France, en Espagne, en
Belgique et au Brésil (crédit à la consommation et assurances).
Les états financiers consolidés de l’exercice prenant fin le 31 décembre 2023 reflètent la situation
financière et le résultat de la Société et de ses filiales (l’ensemble désigné comme « Carrefour » ou
« le Groupe »), ainsi que les intérêts du Groupe dans les sociétés mises en équivalence (entreprises
associées et co-entreprises). Ils sont établis en euros, monnaie fonctionnelle de la Société.
L’application de la norme IFRS 17 – Contrats d’assurance n’a pas eu d’incidence sur les états
financiers consolidés du Groupe. L’application des autres textes n’a pas eu non plus d’incidence
significative sur les comptes consolidés du Groupe.
Carrefour n’anticipe pas d’incidence significative de l’application de ces textes sur les comptes
consolidés du Groupe.
A l’instar des autres groupes de grande distribution, Carrefour exerce une activité dont le volume
varie de manière sensible au cours de l’année, ce qui peut rendre les comptes consolidés du premier
et du deuxième semestre difficilement comparables. Les effets de cette saisonnalité sont
particulièrement marqués au niveau du résultat opérationnel courant et de la génération de flux de
trésorerie.
Le chiffre d’affaires du Groupe connaît une saisonnalité, caractérisée par un second semestre plus
fort que le premier, notamment en raison d’une activité plus soutenue au mois de décembre.
L’essentiel des charges opérationnelles (frais de personnel, amortissements, …) étant en revanche
réparti plus linéairement sur l’année, le résultat opérationnel courant du Groupe est historiquement
plus faible au premier semestre qu’au second.
Les flux de trésorerie générés par le Groupe sont également affectés de manière significative par
cette saisonnalité : la variation du besoin en fonds de roulement constatée au premier semestre est
structurellement fortement négative du fait des importants règlements fournisseurs réalisés en début
d’année civile au titre des achats effectués pour servir la forte demande du mois de décembre de
l’année précédente.
Le Groupe n’exerce pas d'activités en Ukraine, en Russie, ni en Biélorussie. Il n’y détient aucun actif,
aucune participation dans des entités, et n’est bénéficiaire d’aucun contrat de franchise. De plus,
l’exposition du Groupe aux produits de ces pays n'est pas jugée significative. Le Groupe n'est pas
affecté de manière significative par les restrictions et les sanctions commerciales imposées par
certains États à la Russie.
Toutefois, le Groupe est impacté, dans une certaine mesure, par les conséquences
macroéconomiques de ce conflit, compte tenu notamment des fluctuations de prix de l’énergie
induites, qui se sont traduites par une hausse du coût de l’énergie dans les comptes depuis 2022.
Les incidences éventuelles du changement climatique sont prises en compte via le plan stratégique
du Groupe et sa gestion des risques. Lors de la préparation de ces états financiers consolidés, le
Groupe a notamment pris en compte ces incidences lors de la revue des durées d’utilité des
immobilisations corporelles (cf. note 7.2) et la réalisation des tests de dépréciation des goodwill
(cf. note 7.3).
En ligne avec les objectifs définis en 2015 par l’Accord de Paris sur le climat de la COP21, Carrefour
a rehaussé en 2021 son ambition pour limiter le réchauffement climatique, se fixant comme objectif
de contribuer à la neutralité carbone via ses magasins en 2040 (scopes 1 et 2) et dès 2030 via ses
activités de e-commerce.
Carrefour s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 sur les scopes 1 et 2 de 30% en 2025, 50% en
2030 et de 70% en 2040 (par rapport à 2019). Ces objectifs définis pour les magasins intégrés
(scopes 1 et 2) sont alignés avec une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (« GES ») en-
dessous de 1,5°C. Il est à noter qu’en prenant en compte les émissions de GES directes et indirectes
sur la totalité des scopes 1, 2 et 3, les objectifs du Groupe sont alignés avec une trajectoire bien en-
dessous de 2°C et approuvés par l’initiative Science Based Target.
Pour ce faire, le Groupe cherche à réduire au maximum ses émissions de CO 2 de ses activités à la
source à travers trois actions :
Les états financiers consolidés sont établis sur la base du coût historique, à l’exception :
• de certains actifs et passifs financiers, évalués à la juste valeur (cf. note 14) ;
• des actifs acquis et passifs repris dans le cadre de regroupements d’entreprises, évalués à
la juste valeur (cf. note 3.1) ;
• des actifs acquis par voie d'échange, évalués à la juste valeur quand l'opération d'échange
revêt une substance commerciale et qu'il est possible d'évaluer de manière fiable la juste
valeur des actifs reçus ou de ceux cédés (cf. notes 7.2 et 7.4) ;
• des actifs non courants détenus en vue de leur vente, évalués et comptabilisés au montant
le plus faible entre leur valeur nette comptable et leur juste valeur diminuée des frais liés à
la vente.
La notion de juste valeur s’entend comme le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé
pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la
date d’évaluation. Conformément à la hiérarchie définie dans la norme IFRS 13 – Évaluation à la
juste valeur, il existe trois niveaux de juste valeur :
• Niveau 1 : juste valeur évaluée par référence à des prix (non ajustés) cotés sur des marchés
actifs pour des actifs et passifs identiques ;
• Niveau 2 : juste valeur évaluée par des modèles utilisant des données d’entrée qui sont
observables pour l'actif ou le passif concerné, soit directement (à savoir des prix) soit
indirectement (à savoir des données dérivées de prix) ;
• Niveau 3 : juste valeur évaluée par référence à des données relatives à l'actif ou au passif
qui ne sont pas basées sur des données observables de marché.
L'Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation au sens des normes IFRS. Ainsi
les dispositions de la norme IAS 29 - Information financière dans les économies hyperinflationnistes
sont applicables dans les comptes consolidés au 31 décembre 2023 ; la période comparative
présentée inclut également l’ajustement lié à l’inflation.
Le 24 mars 2021, Carrefour Brésil a conclu un accord avec Advent International et Walmart en vue
de l’acquisition de Grupo BIG, troisième acteur de la distribution alimentaire au Brésil. Ce dernier a
réalisé un chiffre d’affaires Hors Taxes (HT) d’environ 20 milliards de réals (soit 3,1 milliards d’euros
environ) en 2021 et exploite un réseau multiformat de 388 magasins, dont 181 magasins détenus
en propre.
L’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires de Carrefour Brésil, ainsi que la CADE,
l’autorité de la concurrence brésilienne, ont approuvé cette transaction respectivement le
19 mai 2022 et le 25 mai 2022 (sous réserve de céder 14 magasins – cessions devenues effectives
avant le 30 juin 2023).
Le closing de l’opération est intervenu le 1er juin 2022 et le paiement a été effectué le 6 juin 2022.
Le prix d’achat préliminaire de 100% de Grupo BIG était de 7 465 millions de réals (soit
1 471 millions d’euros au taux de conversion du jour de la transaction), et se décomposait comme
suit :
Un paiement en numéraire de 5 292 millions de réals (soit 1 milliard d’euros environ)
représentant 70% du prix de base auquel s’ajoutaient divers ajustements de prix
préliminaires pour 42 millions de réals (soit 8 millions d’euros environ), et dont 900 millions
de réals d’acompte (soit 139 millions d’euros) avaient été versés en mars 2021 ;
Un paiement en actions de 117 millions d’actions Carrefour Brésil nouvellement émises
(représentant 30% du prix de base) dont la juste valeur était de 2 173 millions de réals (soit
430 millions d’euros environ) au 6 juin 2022.
S’agissant d’une transaction avec des minoritaires, l’impact relatif au paiement de 30% de Grupo BIG
en actions Carrefour Brésil avait été comptabilisé dans les capitaux propres consolidés à hauteur de
180 millions d’euros environ pour la part du Groupe et de 250 millions d’euros environ pour la part
attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle.
L’accord incluait également un complément de prix qui aurait dû être payé 6 mois après le closing de
l’opération si le cours de bourse de l’action Carrefour Brésil avait dépassé la valeur de référence de
19,26 réals. Aucun complément de prix n’a été payé sur 2022 puisque le cours de bourse de l’action
Carrefour Brésil était de 15,10 réals au 6 décembre 2022.
Évolutions en 2023
Les discussions menées entre les vendeurs (Advent International et Walmart) et l’acheteur (Carrefour
Brésil) en application des clauses du contrat d’acquisition de Grupo BIG ont conduit les parties à
s’accorder sur une réduction de prix ferme de 900 millions de réals (versée en 2 tranches de 350 et
550 millions de réals respectivement) et une réduction potentielle supplémentaire d’un montant
maximum de 100 millions de réals.
Cet accord a été signé le 31 mars 2023 avec les 2 conditions suspensives suivantes :
• versement immédiat de la première tranche de 350 millions de réals (soit 317 millions de
réals après prise en compte d’ajustements mineurs) ;
• fourniture par les vendeurs d’une garantie bancaire à première demande de la part d’une
banque de premier plan.
Cet accord est devenu définitif le 11 avril 2023 suite à la levée des 2 conditions suspensives.
Outre les 350 millions de réals versés le 11 avril 2023, cet accord prévoit principalement les
réductions de prix suivantes :
• Une deuxième tranche de 550 millions de réals qui devait être versée 60 jours après la
publication des comptes consolidés annuels 2023 de Carrefour Brésil. Les 550 millions de
réals, porteurs d’intérêts aux taux SELIC calculés depuis le 11 avril 2023, ont été
intégralement versés en août 2023 ;
• Un complément variable à recevoir d’un montant maximum de 100 millions de réals, calculé
selon une métrique convenue entre les parties prenantes. Ce complément est également
porteur d’intérêts aux taux SELIC calculés depuis le 11 avril 2023.
Le prix d’achat de Grupo BIG est de 6 687 millions de réals (soit 1 318 millions d’euros au taux de
conversion du jour de la transaction), après notamment l’actualisation des (900) millions de réals
de réduction de prix au 1er juin 2022.
Par ailleurs, Carrefour Brésil a ajusté les provisions pour risques sociaux et fiscaux (nettes de l’impôt
différé associé) pour un montant non significatif de 33 millions de réals.
En conformité avec la norme IFRS 3 sur les regroupements d’entreprises, la réduction du prix et
autres ajustements intervenant dans les 12 mois post closing de l’acquisition sont comptabilisés de
manière rétrospective dans le bilan d’ouverture de Grupo BIG en contrepartie du Goodwill (cf. note 4
pour plus de détails sur le retraitement de l’état de la situation financière consolidée au
31 décembre 2022).
Le bilan d’ouverture définitif de Grupo BIG au 1er juin 2022, intégré dans les comptes consolidés du
Groupe depuis le 30 juin 2023, est le suivant :
ACTIF
Bilan Bilan
Bilan Bilan
Ajustements d'ouverture Réduction de d'ouverture
d'ouverture d'ouverture
(en millions de réals) Référence de Juste préliminaire prix et autres définitif
(Valeur nette définitif
Valeur (Juste ajustements (en millions
comptable) (Juste Valeur)
Valeur) d'euros)
Autres actifs financiers non courants (f) 586 586 586 116
Autres actifs non courants (h) 3 095 (1 108) 1 987 1 987 392
Bilan Bilan
Bilan Bilan
Ajustements d'ouverture Réduction de d'ouverture
d'ouverture d'ouverture
(en millions de réals) Référence de Juste préliminaire prix et autres définitif
(Valeur nette définitif
Valeur (Juste ajustements (en millions
comptable) (Juste Valeur)
Valeur) d'euros)
Engagements locatifs - Part à plus d'un an (b) 2 598 (292) 2 306 2 306 454
Dettes financières - Part à moins d'un an (l) 982 982 982 194
TOTAL PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES 18 694 6 450 25 144 (745) 24 399 4 810
L’exercice d’allocation des actifs et passifs à la juste valeur tel que requis par la norme IFRS 3 a été
mis en œuvre et a conduit à reconnaître un goodwill (a) définitif de 795 millions d’euros dans les
comptes consolidés au 31 décembre 2023 (montant devenu définitif depuis l’arrêté semestriel
consolidé au 30 juin 2023).
Le bilan d’ouverture définitif de Grupo BIG est par ailleurs composé des éléments suivants :
(b) Estimation des droits d’utilisation de l’actif et des engagements locatifs afférents des
magasins loués par Grupo BIG en tenant compte de la durée raisonnablement certaine des
contrats de location en application des règles définies par le Groupe (cf. note 8 des comptes
consolidés au 31 décembre 2022).
(c) Évaluation à la juste valeur (déterminée en fonction de la valeur de marché d’actifs
similaires) des terrains et des murs des magasins détenus en propre.
(d) Rehaussement significatif des provisions à l’issue des analyses menées sur les contentieux
et passifs éventuels (comptabilisés en application de la norme IFRS 3) par la filiale
brésilienne et ses conseils au cours de l’année 2022. Ce rehaussement couvre en particulier
des risques fiscaux et sociaux (cf. note 11 des comptes consolidés au 31 décembre 2022).
(e) Reconnaissance et valorisation des marques acquises (Maxxi, BIG, Bompreço, Nacional et
Todo Dia) et du caractère indéfini de leur durée d’utilisation.
(f) Maintien de la valeur nette comptable des autres actifs financiers non courants,
essentiellement relatifs à des dépôts judiciaires versés dans le cadre de contentieux.
(g) Dépréciation de la totalité des impôts différés actifs (avant effets impôts différés relatifs aux
ajustements des actifs et des passifs à la juste valeur) des entités juridiques faisant partie
de Grupo BIG, faute d’un historique récent de profits fiscaux.
(h) Dépréciation partielle des autres actifs non courants, consistant essentiellement en des
crédits ICMS et PIS-COFINS, après analyse des perspectives d’utilisation futures et de
validité de ces crédits.
(i) Classement en actifs détenus en vue de leur vente des 14 magasins à céder suite à la
décision de la CADE. Ces magasins ont été cédés en 2022 et sur le premier semestre 2023.
(j) Homogénéisation des pratiques comptables concernant les stocks afin d’incorporer
l’ensemble des éléments constitutifs du coût d’achat des marchandises vendues et de
prendre en compte les conditions obtenues à l’achat de la part des fournisseurs selon les
règles définies par le Groupe (cf. note 6.4 des comptes consolidés au 31 décembre 2022).
Une partie de la valeur des stocks a également été diminuée afin de refléter leur juste valeur.
(k) Homogénéisation des pratiques comptables concernant les autres actifs/passifs courants et
les dettes fournisseurs et autres créditeurs.
(l) Maintien de la valeur nette comptable des autres actifs et autres passifs (y compris créances
commerciales, autres actifs financiers courants, trésorerie et équivalents de trésorerie,
dettes financières, créances et dettes fiscales).
de cession. Une dépréciation de (540) millions de réals environ (soit (100) millions d’euros environ)
a été comptabilisée dans le résultat non courant 2023 pour aligner la valeur des actifs aux prix de
marché estimés.
Les autres coûts liés à ces fermetures ont été également comptabilisés en résultat non courant, en
conformité avec nos principes comptables, pour un montant de (310) millions de réals environ (soit
(60) millions d’euros environ).
Le Groupe a présenté le 8 novembre 2022 son nouveau plan stratégique Carrefour 2026 afin
d’accélérer sa transformation, en continuité avec le précédent plan. Il s’appuie sur sa raison d’être,
la transition alimentaire pour tous, et son modèle omnicanal fondé sur le digital. Carrefour 2026
comporte deux piliers :
S’engager pour que tous nos clients accèdent au meilleur,
Inventer le Groupe de demain.
Ce deuxième pilier prévoit de transformer les organisations pour optimiser notre fonctionnement
interne en s’appuyant sur la digitalisation.
Ainsi, Carrefour France a engagé début juin 2023 une démarche de dialogue social autour d’un projet
de transformation de ses sièges français, destiné à sauvegarder durablement sa compétitivité et à
gagner en performance, en agilité et en simplicité au service des magasins. Le projet de nouvelle
organisation a été présenté le 26 juin 2023 aux partenaires sociaux. A cette occasion, Carrefour a
confirmé qu’un nombre maximum de 979 départs, basés sur du strict volontariat, seraient
susceptibles d’intervenir dans le cadre de la Rupture Conventionnelle Collective en cours de
négociation avec les partenaires sociaux. Au terme de 4 séances de négociations, l’accord portant
sur la rupture conventionnelle collective a été signé le 12 juillet 2023 par les organisations syndicales
représentant une très forte majorité des salariés concernés.
Le montant de la provision comptabilisée dès les comptes consolidés du 30 juin 2023 avait été
déterminé en tenant compte de diverses hypothèses et constituait la meilleure estimation des coûts
que le Groupe s’attendait à supporter au titre de ce plan (cf. note 6.3). Ce plan de transformation a
été déployé au cours du second semestre 2023. La provision restant comptabilisée au
31 décembre 2023 à ce titre sera, pour l’essentiel, décaissée en 2024.
Au 31 décembre 2023, le Groupe est noté BBB perspective stable par Standard & Poor’s et Baa1
perspective stable par Moody’s.
L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 26 mai 2023, a fixé le dividende relatif
à l’exercice 2022 à 0,56 euro par action, à verser intégralement en numéraire.
Le 8 juin 2023 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 405 millions d’euros.
Dans le cadre de sa politique d’allocation de capital, le Groupe a confié à des prestataires de service
d’investissement des mandats de rachat d’actions portant sur un montant maximum de
800 millions d’euros au titre de l’exercice 2023, tel qu’autorisé par les Assemblées Générales des
actionnaires des 3 juin 2022 et 26 mai 2023. L’objectif de ces rachats est la conservation des actions
ainsi rachetées en vue de leur annulation future.
Le 26 juillet 2023, le Conseil d’Administration, sur la base de l'autorisation octroyée par l’Assemblée
Générale extraordinaire des actionnaires du 26 mai 2023, a décidé de réduire le capital social de
Carrefour SA par voie d’annulation de 26 887 362 actions auto-détenues (dont les dernières actions
non encore annulées – soit 4 685 375 actions – qui avaient été acquises dans le cadre du programme
de rachat d’actions 2022), représentant environ 3,6% du capital social. Cette annulation est
intervenue le 28 juillet 2023.
Le quatrième et dernier mandat de rachat d’actions a débuté le 2 octobre 2023 et s’est achevé le
30 novembre 2023 : 12 040 843 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de
16,61 euros par action pour un montant total de 200 millions d’euros.
Le Groupe a lancé le 1er mars 2023 Carrefour Invest, une offre internationale d’actionnariat réservée
à ses salariés. Deux formules étaient proposées : Carrefour Classic et Carrefour Secure. La période
de réservation était du 1er au 20 mars 2023 et celle de souscription/rétractation était du 5 au
9 mai 2023 pour une livraison des actions le 31 mai 2023. Dans le cadre de cette offre, les actions
Carrefour ont été souscrites par les bénéficiaires soit en direct, soit par l’intermédiaire d’un fonds
commun de placement d’entreprise (FCPE), selon la formule et/ou le pays de résidence. Les
souscripteurs doivent conserver les actions souscrites en direct ou les parts de FCPE
jusqu'au 31 mai 2028 (inclus), sauf survenance d'un cas de déblocage anticipé.
Cette offre a permis aux employés de bénéficier d’une décote de 15% sur le prix de l’action et d’un
abondement. Le prix de référence communiqué le 3 mai 2023 était de 18,67 euros (moyenne des
cours de clôture de l'action sur les 20 jours précédents) ; ainsi, le prix de souscription des actions
dans les deux formules, après application d’une décote de 15%, s'est élevé à 15,87 euros par action.
Cette opération s’est conclue par une augmentation de capital de la société Carrefour SA de
75 millions d'euros (4 713 735 nouvelles actions ordinaires) et la comptabilisation d'une charge
opérationnelle au titre de la décote et de l'abondement de (30) millions d'euros environ.
Principes de consolidation
Les comptes consolidés comprennent les états financiers des filiales à compter de leur date d’acquisition (date
à laquelle le contrôle est obtenu), et jusqu’à la date à laquelle le contrôle cesse, ainsi que les intérêts du
Groupe dans les entreprises associées et co-entreprises comptabilisées par mise en équivalence.
(i) Filiales
Une filiale est une entité contrôlée directement ou indirectement par le Groupe. Le contrôle existe sur une
entité lorsque le Groupe détient le pouvoir sur celle-ci, est exposé ou a droit à des rendements variables du
fait de son implication dans l’entité et lorsqu’il a la capacité d’utiliser son pouvoir sur l’entité pour influer sur
le montant de ces rendements. Pour déterminer si une situation de contrôle existe, le Groupe prend en
considération tous les faits et circonstances pertinents pour évaluer son contrôle sur l’entité en question,
comme les droits découlant d’accords contractuels ou les droits de vote potentiels détenus par le Groupe si
ces derniers sont substantiels.
En ce qui concerne les filiales acquises en cours d'exercice, seuls les résultats de la période postérieure à la
date d'acquisition sont retenus dans le compte de résultat consolidé. Pour les filiales cédées en cours d'exercice
ou dont le contrôle a été perdu, seuls les résultats de la période antérieure à la date de cession sont retenus
dans le compte de résultat consolidé.
Les transactions ainsi que les actifs et passifs réciproques entre les filiales sont éliminés. Lorsqu’une filiale
réalise une transaction avec une entreprise associée ou une co-entreprise comptabilisée selon la méthode de
la mise en équivalence, les profits et pertes résultant de cette transaction ne sont comptabilisés dans les
comptes consolidés du Groupe qu’à hauteur des intérêts détenus par les tiers dans l’entreprise associée ou la
co-entreprise.
(ii) Entreprises associées et co-entreprises
Sont comptabilisées par mise en équivalence les entités dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable
(entreprises associées) et les entités sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle conjoint et répondant à la
définition d’une co-entreprise, selon les principes exposés dans la note 9 « Titres mis en équivalence ».
L’influence notable se caractérise par le pouvoir de participer aux décisions relatives aux politiques financière
et opérationnelle de l’entité, sans toutefois contrôler ou contrôler conjointement ces politiques.
Le contrôle conjoint s’entend du partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur une entité, qui
n’existe que dans les cas où les décisions concernant les activités pertinentes requièrent le consentement
unanime des parties partageant le contrôle.
(iii) Autres participations
Lorsque le Groupe n’exerce pas de contrôle, de contrôle conjoint ou d’influence notable sur les décisions
opérationnelles ou financières de sociétés dont il détient les titres, ceux-ci sont comptabilisés conformément
aux dispositions applicables soit aux actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global
(sur option irrévocable à la comptabilisation initiale – choix généralement retenu par le Groupe), soit aux actifs
financiers à la juste valeur par résultat net, et présentés en « Autres actifs financiers non courants ». La
méthode d’évaluation et de dépréciation est exposée dans la note 14 « Actifs, passifs et résultat financiers ».
Regroupements d’entreprises
Les regroupements d’entreprises, dans les cas où l'ensemble des activités et des actifs acquis répond à la
définition d'une entreprise et où le Groupe en obtient le contrôle, sont comptabilisés par application de la
méthode de l’acquisition.
À compter du 1er janvier 2020, pour être considéré comme une entreprise, un ensemble intégré d’activités et
d’actifs doit comporter au moins un input et un processus substantiel qui, ensemble, contribuent de manière
importante à la capacité de créer des outputs. Le Groupe a la possibilité d'appliquer un « test de
concentration » qui permet d'évaluer de manière simplifiée si un ensemble d'activités et d'actifs acquis n'est
pas une entreprise. Le test de concentration optionnel est satisfait si la quasi-totalité de la juste valeur des
actifs bruts acquis est concentrée dans un seul actif identifiable ou un groupe d'actifs identifiables similaires.
Si un ensemble d’activités et d’actifs acquis ne constitue pas une entreprise, la transaction est comptabilisée
comme une acquisition d’actifs isolés.
Les regroupements d’entreprises intervenus à compter du 1er janvier 2010 sont évalués et comptabilisés selon
les principes décrits ci-dessous, conformément aux dispositions de la norme IFRS 3 révisée –
Regroupements d’entreprises.
Lors de la transition aux normes IFRS, le Groupe a opté pour l’option d’IFRS 1 – Première adoption des normes
internationales d'information financière prévoyant le maintien des traitements appliqués aux regroupements
d’entreprises sous les référentiels comptables précédents.
L’Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation selon la norme IAS 29 - Information
financière dans les économies hyperinflationnistes depuis 2018. En application de cette norme :
les éléments non monétaires du bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des prix ;
les éléments du compte de résultat et de l’état du résultat global en devise locale sont retraités en
appliquant la variation de l’indice général des prix à compter de l’enregistrement initial des éléments de
produits et de charges dans les états financiers ;
le bilan, le compte de résultat et l’état du résultat global sont convertis en euros au taux de conversion
de la clôture de la période considérée ;
le retraitement des réserves au titre de l'indexation des éléments de capitaux propres de l'Argentine est
présenté en variation des écarts de conversion dans l'état du résultat global et en écarts de conversion
dans la variation des capitaux propres consolidés ;
les éléments présentés dans le tableau des flux de trésorerie sont convertis au taux moyen de la période,
sauf si le taux en vigueur au jour de la transaction est significativement différent (cf. note 6.4).
Les principales opérations en 2023 sont détaillées en note 2.1 : cessions de Carrefour Taïwan et de
la société Quitoque en France, acquisition de l’enseigne Cora en Roumanie, création de sociétés en
partenariat avec Publicis Groupe et avec Nexity, fermeture de magasins ex-Grupo BIG non rentables
au Brésil, opérations de sale and lease back au Brésil et en Espagne.
Par ailleurs, Carrefour a annoncé le 12 juillet 2023 la conclusion d’un accord avec le groupe
Louis Delhaize en vue de l’acquisition des enseignes Cora et Match en France. La finalisation de
l’opération est attendue à l’été 2024.
Enfin, Carrefour a annoncé le 20 septembre 2023 la conclusion d’un accord avec El Corte Inglés en
vue de l’acquisition de 47 magasins sous enseigne Supercor en Espagne. La finalisation de l’opération
est attendue avant le 30 juin 2024.
La liste des sociétés comprises dans le périmètre de consolidation du Groupe (filiales et entreprises
associées) figure en note 18.
Le Groupe a mis à jour ses analyses du contrôle des filiales dans lesquelles Carrefour n’est pas seul
investisseur en capital à la lumière des changements dans les faits et circonstances intervenus au
cours de l'exercice, notamment en lien avec les opérations décrites dans la note 2.1 ; ces
événements n’ont pas amené le Groupe à revoir sa conclusion quant à l'exercice du contrôle sur ses
filiales.
Le 31 mars 2023, un accord a été signé avec les vendeurs de Grupo BIG, qui a conduit à une
réduction ferme du prix de cette dernière à hauteur de 900 millions de réals au minimum
(cf. note 2.1.1.3 pour plus de détails). En conformité avec la norme IFRS 3 sur les regroupements
d’entreprises, la réduction du prix intervenant dans les 12 mois post closing de l’acquisition est
comptabilisée de manière rétrospective dans le bilan d’ouverture de Grupo BIG en contrepartie du
Goodwill.
L’état de la situation financière consolidée au 31 décembre 2022 a donc été retraité de cette
réduction de prix (sur la ligne « autres actifs financiers non courants » pour sa part long terme et
sur la ligne « autres actifs financiers courants » pour sa part court terme), ainsi que d’autres
ajustements mineurs.
ACTIF
31/12/2022 Retraitement 31/12/2022
(en millions d'euros)
publié IFRS 3 retraité IFRS 3
Goodwill 8 778 (134) 8 644
Autres immobilisations incorporelles 1 499 - 1 499
Immobilisations corporelles 12 612 - 12 612
Immeubles de placement 279 - 279
Droits d'utilisation de l'actif 4 190 - 4 190
Titres mis en équivalence 1 197 - 1 197
Autres actifs financiers non courants 1 162 88 1 251
Encours clients des sociétés financières - Part à plus d'un an 1 867 - 1 867
Impôts différés actifs 475 - 475
Autres actifs non courants 609 - 609
Actifs non courants 32 667 (45) 32 622
Stocks 6 893 - 6 893
Créances commerciales 3 330 - 3 330
Encours clients des sociétés financières - Part à moins d'un an 4 111 - 4 111
Autres actifs financiers courants 720 51 771
Créances fiscales 948 - 948
Autres actifs courants 1 025 - 1 025
Trésorerie et équivalents de trésorerie 5 216 - 5 216
Actifs détenus en vue de leur vente 1 641 - 1 641
Actifs courants 23 884 51 23 935
TOTAL ACTIF 56 551 6 56 558
Principes comptables
La norme IFRS 8 – Secteurs opérationnels requiert la présentation de données relatives aux secteurs
opérationnels du Groupe issues du reporting interne et utilisées par la Direction dans ses décisions
d’investissement et d’évaluation de la performance. Pour le Groupe, les secteurs opérationnels sont constitués
par les pays dans lesquels il exerce ses activités au travers de magasins intégrés, les résultats de chaque pays
faisant l’objet d’une revue mensuelle par le Président-Directeur Général du Groupe qui est le « principal
décideur opérationnel » au sens de la norme IFRS 8.
Le Groupe présente son information sectorielle en regroupant, comme le permet IFRS 8, les pays présentant
des caractéristiques similaires, c’est-à-dire se trouvant dans la même zone géographique :
France ;
Europe (hors France) : Espagne, Italie, Belgique, Pologne et Roumanie ;
Amérique latine : Brésil et Argentine.
Les résultats réalisés par certaines entités exerçant des fonctions supports font l’objet d’une allocation aux
différents pays, au prorata de l’activité déployée au bénéfice de chacun d’entre eux. Les produits et charges
résiduels de ces entités sont présentés au sein de « fonctions globales ».
Les actifs sectoriels incluent les goodwill, les autres immobilisations incorporelles, les immobilisations
corporelles, les immeubles de placement, les droits d’utilisation de l’actif, ainsi que, présentés dans
les « Autres actifs sectoriels », les stocks, les créances clients et comptes rattachés, les encours clients des
sociétés financières et les autres débiteurs. Les passifs sectoriels correspondent aux engagements locatifs,
aux dettes fournisseurs, au refinancement des encours clients et aux autres créditeurs.
Les investissements de chaque secteur correspondent aux acquisitions d’immobilisations corporelles et
incorporelles (hors goodwill) telles que présentées dans le tableau de flux de trésorerie.
Les informations communiquées dans les tableaux ci-après sont présentées selon les mêmes principes
comptables que ceux utilisés pour les états financiers consolidés du Groupe.
(1) En 2022, les investissements corporels et incorporels comprenaient l’acquisition en pleine propriété des deux derniers magasins Makro Atacadista
pour 21 millions d’euros, portant le total des magasins acquis à 29 au 31 décembre 2022.
(2) Y compris amortissements des immobilisations logistiques inclus dans le coût des ventes.
Les résultats sectoriels de la zone Amérique Latine comprennent la contribution de Grupo BIG sur
12 mois pour l’année 2023 contre 7 mois pour l’année 2022 (acquisition de Grupo BIG effective le
1er juin 2022, cf. note 2.1.1.3).
Amérique Fonctions
31/12/2023 (en millions d'euros) Total Groupe France Europe
latine globales
ACTIF
Goodwill 8 712 5 193 2 393 1 125 1
Autres immobilisations incorporelles 1 552 667 619 258 8
Immobilisations corporelles 12 360 4 537 2 651 5 170 2
Immeubles de placement 262 10 115 137 −
Droits d'utilisation de l'actif 4 464 1 566 2 043 854 1
Autres actifs sectoriels 18 896 7 829 3 360 7 160 548
Total Actifs sectoriels 46 247 19 801 11 180 14 705 561
Autres actifs non affectés 9 924
TOTAL ACTIF 56 171
ACTIF
Goodwill 8 644 5 184 2 374 1 085 1
Autres immobilisations incorporelles 1 499 625 596 271 7
Immobilisations corporelles 12 612 4 570 2 733 5 307 2
Immeubles de placement 279 10 114 154 −
Droits d'utilisation de l'actif 4 190 1 491 1 854 843 3
Autres actifs sectoriels 18 783 7 990 3 348 6 927 519
Total Actifs sectoriels 46 007 19 870 11 018 14 587 532
Autres actifs non affectés 10 551
TOTAL ACTIF 56 558
Principes comptables
Les produits des activités ordinaires (« revenus totaux ») sont composés du chiffre d’affaires hors taxes et des
autres revenus.
Le chiffre d’affaires hors taxes correspond au chiffre d’affaires réalisé dans les magasins, sur les sites e-
commerce et les stations-service (ventes aux clients finaux), ainsi que dans les entrepôts (ventes aux
franchisés).
Les autres revenus comprennent notamment les revenus de l’activité de banque et d’assurance (y compris les
commissions perçues au titre des cotisations de carte bancaire, de dossiers de crédit classique ou de crédit
revolving), les revenus de l'activité de promotion immobilière, le chiffre d’affaires de l’activité voyages, les
commissions relatives aux ventes e-commerce réalisées pour le compte de tiers (Marketplaces), les revenus
locatifs des galeries marchandes et les redevances perçues des franchisés (principalement sous forme de
royalties).
La vente d'un bien ou service assortie de la remise de points de fidélité constitue un contrat comprenant deux
« obligations de performance » séparées :
Hors Argentine, qui a connu une dévaluation majeure du peso au cours de l’année, le
chiffre d’affaires 2023 à taux de change constants aurait été quasi identique au
chiffre d’affaires 2023 à taux de change courants.
(1) La quasi-totalité du chiffre d'affaires est comptabilisée à une date spécifique. Le montant du chiffre d’affaires comptabilisé progressivement n’est
pas significatif à l’échelle du Groupe.
Malgré la hausse significative du coût du refinancement induite par la hausse des taux d’intérêts, les
produits financiers et commissions enregistrés en 2023 ont conforté le rebond initié en 2022,
Principes comptables
Le résultat opérationnel courant est un agrégat intermédiaire ayant pour objet de faciliter la compréhension
de la performance opérationnelle du Groupe. Il correspond au résultat opérationnel (qui est défini par
différence comme l’ensemble des charges et produits ne résultant pas des activités de financement, des
activités abandonnées et de l’impôt) hors éléments résultant d’événements inhabituels, anormaux et peu
fréquents présentés en produits et charges non courants (cf. note 6.3).
Principes comptables
Le coût des ventes intègre les achats nets des ristournes et coopérations commerciales, les variations de
stocks (après prise en compte des dépréciations), les produits liés à l’escompte, les écarts de change générés
par les achats de marchandises, des coûts logistiques, ainsi que d’autres coûts essentiellement composés des
coûts des produits vendus par les sociétés financières et du coût de revient de l’activité de promotion
immobilière.
Les ristournes sont déterminées en fonction des taux de remise, immédiate ou différée, sur achats qui sont
fixés contractuellement lors des négociations annuelles. Elles peuvent être :
inconditionnelles, c’est-à-dire proportionnelles au total des achats, sans aucune autre condition ; ou
conditionnelles, c’est-à-dire dépendantes de la réalisation de certaines conditions (par exemple, la
progression du chiffre d'affaires réalisé par le fournisseur avec le Groupe).
Les coopérations commerciales correspondent aux produits provenant de prestations réalisées par Carrefour
pour les fournisseurs.
Les ristournes et coopérations commerciales comptabilisées dans le coût des ventes sont évaluées sur la base
des dispositions contractuelles prévues dans les accords signés avec les fournisseurs.
Amortissements des droits d'utilisation de l'actif - immobilisations et immeubles de placement (728) (694) 4,8%
Frais généraux
Les frais généraux se détaillent comme suit :
(1) En 2022 et 2023, les charges de locations immobilières n’incluent pas les loyers relatifs à des contrats de location comptabilisés selon la norme
IFRS 16 (cf. note 8). Elles se seraient élevées à (898) millions d’euros sur 2022 et (991) millions d’euros sur 2023 si la norme IFRS 16 n’était
pas appliquée.
La hausse des frais généraux en 2023 reflète la hausse du coût de l’énergie, l’inflation du prix de
certaines prestations de service ainsi que l’intégration de Grupo BIG depuis le 1 er juin 2022
(contribution de Grupo BIG sur 12 mois pour l’année 2023 contre 7 mois pour l’année 2022).
Amortissements
En prenant en compte les amortissements logistiques inclus dans le coût des ventes, le total des
amortissements comptabilisés au compte de résultat s’élève à (2 295) millions d’euros en 2023
(contre (2 236) millions d’euros en 2022) et se décompose comme suit :
Amortissements des droits d'utilisation de l'actif - immobilisations et immeubles de placement (728) (694) 4,8%
Amortissements des droits d'utilisation de l'actif - immobilisations logistiques (201) (198) 1,7%
Principes comptables
Conformément aux dispositions de la recommandation n° 2020-01 du 6 mars 2020 de l’Autorité des Normes
Comptables (ANC), le Groupe présente en résultat non courant des « éléments peu nombreux, bien identifiés,
non récurrents, significatifs au niveau de la performance consolidée ».
Sont comptabilisés en produits et charges non courants certains éléments significatifs à caractère inhabituel
de par leur nature et leur fréquence tels que les dépréciations d’actifs non courants, les résultats de cession
d’actifs non courants, les coûts de restructuration et des charges et produits liés à des réestimations de risques
d’origine ancienne, sur la base d’informations ou d’éléments dont le Groupe a eu connaissance au cours de
l’exercice.
Ces éléments sont présentés de manière distincte dans le compte de résultat afin de « faciliter la
compréhension de la performance opérationnelle courante et permettre au lecteur des comptes de disposer
d’éléments utiles dans une approche prévisionnelle des résultats ».
Le résultat non courant 2023 est une charge nette de (558) millions d’euros et se décompose de la
manière suivante :
Résultat non courant avant dépréciations et pertes sur actifs (261) 183
dont dépréciations et pertes sur actifs corporels et incorporels et autres (295) (146)
Dont :
total des produits non courants 476 440
total des charges non courantes (1 034) (404)
Coûts de restructuration
Les coûts de restructuration comptabilisés en 2023 s’inscrivent dans le cadre du nouveau plan
stratégique Carrefour 2026 (cf. note 2.2). Ce plan s'articule autour d'un projet de transformation
des sièges, destiné à sauvegarder durablement la compétitivité du Groupe et à gagner en
performance, en agilité et en simplicité au service des magasins. La charge comptabilisée en résultat
non courant correspond principalement aux indemnités payées ou à payer dans le cadre du plan de
départs volontaires mis en œuvre dans les sièges en France, portant sur un maximum de 979 postes,
et en second lieu, aux mesures mises en œuvre dans les magasins et les sièges en Italie, en Espagne
et au Brésil.
reprises sont pratiquement compensées par des coûts liés à des fermetures de magasins en cours
au Brésil (cf. note 2.1.4).
Ces éléments, comme tous les autres éléments du tableau des flux de trésorerie, sont convertis au
taux moyen de l’exercice.
de décembre ; les éléments des 11 premiers mois étant convertis au taux moyen des 11 premiers
mois 2023 afin de refléter au mieux un taux proche de celui existant au moment des transactions.
6.4.2 Stocks
Principes comptables
Conformément à la norme IAS 2 – Stocks, les stocks de marchandises et les stocks liés à l’activité de promotion
immobilière (actifs en cours de construction) sont évalués au plus faible de leur coût de revient et de leur
valeur nette de réalisation.
Le coût de revient des stocks de marchandises correspond au dernier prix d'achat majoré des frais accessoires
ou au Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP). Compte tenu de la rotation rapide des stocks, ces deux méthodes
ne génèrent pas de différences significatives entre elles. Cette valorisation incorpore l’ensemble des éléments
constitutifs du coût d’achat des marchandises vendues (à l’exception des pertes et gains de change) et prend
également en compte la totalité des conditions obtenues à l'achat de la part des fournisseurs (ristournes et
coopérations commerciales).
La valeur nette de réalisation des stocks correspond au prix de vente estimé sur la base des perspectives
d’écoulement, minoré des coûts additionnels nécessaires à la vente.
Il est à noter que les mêmes méthodes de dépréciation qu’aux clôtures précédentes ont été
appliquées.
Principes comptables
Les créances commerciales comprennent principalement les créances à recevoir des fournisseurs (au titre des
ristournes et coopérations commerciales à recevoir), des franchisés ainsi que celles dues au titre des
opérations réalisées dans le cadre de l’activité de promotion immobilière.
Les créances commerciales entrent dans la catégorie des actifs financiers évalués au coût amorti (cf. note 14).
Elles sont comptabilisées pour le montant initial de la facture et font l’objet de dépréciation dans le cadre du
modèle de dépréciation simplifié fondé sur les pertes attendues défini par la norme IFRS 9 –
Instruments financiers (cf. note 14.7.4).
Certaines filiales du Groupe procèdent à des cessions de créances commerciales. Conformément à la norme
IFRS 9, les créances concernées sont décomptabilisées lorsque les risques et avantages qui leur sont associés
(principalement les risques d’insolvabilité du débiteur, de retard de paiement et de dilution) sont
substantiellement transférés à un tiers.
Il est à noter que les mêmes méthodes de dépréciation qu’aux clôtures précédentes ont été
appliquées.
Principes comptables
Les dettes fournisseurs et autres créditeurs comprennent principalement les dettes contractées vis-à-vis des
fournisseurs du Groupe. Elles comprennent également les dettes fournisseurs ayant fait l’objet d’affacturage
inversé. Ces créances détenues par les fournisseurs vis-à-vis du Groupe sont cédées à des établissements
financiers dans le cadre de programmes d’affacturage inversé. Ces programmes permettent aux fournisseurs
de recevoir par anticipation le paiement de leurs créances dans le cours normal des achats effectués. Après
analyse, ces dettes sont maintenues en dettes fournisseurs, leurs caractéristiques n’étant pas
substantiellement modifiées (notamment maintien des termes contractuels, y compris échéance de la dette).
Les dettes fournisseurs entrent dans la catégorie des passifs financiers évalués au coût amorti, telle que définie
par la norme IFRS 9 – Instruments financiers (cf. note 14). Ces passifs financiers sont évalués à l’origine à
leur valeur nominale dans la mesure où elle constitue une estimation raisonnable de leur valeur de marché
étant donné leur caractère court terme.
(1) Correspond à des crédits d’impôt ICMS et PIS-COFINS dont la recouvrabilité est attendue à plus de 12 mois. Au 31 décembre 2023, le montant
brut des crédits ICMS brésiliens, lié principalement à des décisions de la Cour Suprême brésilienne favorables à l'entreprise, s'élève au bilan à
1 080 millions d’euros (1 184 millions d’euros au 31 décembre 2022). Ce montant est déprécié à hauteur de (426) millions d’euros (soit une
créance nette de 654 millions d’euros versus 705 millions d’euros au 31 décembre 2022) afin de reconnaître la valeur de marché des crédits dont
l’utilisation est prévue par l'entreprise sur une période n’excédant pas trois ans. Au compte de résultat, les crédits ICMS brésiliens relatifs à
l’exercice en cours sont reconnus en résultat opérationnel courant et ceux relatifs à des exercices antérieurs sont reconnus en produits non
courants.
Principes comptables
En support de son activité de distributeur, le Groupe a développé une activité de banque et d’assurance à
destination de ses clients, principalement en France, en Espagne et au Brésil.
Les sociétés financières du Groupe mettent notamment à disposition de leurs clients des cartes bancaires
siglées « Carrefour », utilisables dans les magasins du Groupe et ailleurs, des prêts à la consommation (crédit
renouvelable & prêt amortissable) et des produits d’épargne (assurance-vie, comptes sur livrets…).
De par son importance dans le bilan consolidé du Groupe et ses spécificités, cette activité annexe fait l’objet
d’une présentation particulière dans les états financiers du Groupe :
les créances détenues sur la clientèle (encours des cartes de paiement, prêts personnels…) sont
présentées au bilan sur les lignes « Encours clients des sociétés financières – Part à plus d’un an » et
« Encours clients des sociétés financières – Part à moins d’un an » suivant leur maturité ;
les dettes contractées afin de refinancer ces créances sont présentées sur les lignes « Refinancement
des encours clients – Part à plus d’un an » et « Refinancement des encours clients – Part à moins d’un
an » suivant leur maturité ;
les autres actifs et passifs (immobilisations corporelles et incorporelles, trésorerie, dettes fiscales et
sociales…) sont présentés sur les lignes de bilan correspondantes ;
les revenus nets tirés des activités bancaires sont présentés au sein de la ligne « Autres revenus » du
compte de résultat ;
la variation du besoin en fonds de roulement des activités de banque et d’assurance est isolée sur la
ligne « Variation des encours sur crédit à la consommation » du tableau des flux de trésorerie.
Au 31 décembre 2023, les encours clients des sociétés financières s’élèvent à 6 554 millions d’euros
(contre 5 978 millions d’euros à fin 2022) et se composent comme suit :
(1) Les autres encours correspondent essentiellement aux prêts et crédits restructurés.
Les encours clients des sociétés financières correspondent aux créances détenues sur la clientèle
(encours des cartes de paiement, prêts personnels…).
La valeur brute des encours clients augmente d’un milliard d’euros environ par rapport au
31 décembre 2022. Cela traduit le grand dynamisme de la production d'encours au Brésil, en partie
lié à l’acquisition de clients de Grupo BIG qui utilisent désormais des solutions de paiement de la
banque brésilienne (Banco CSF), et dans une moindre mesure, le rebond initié en France, sur les
canaux digitaux notamment. Les encours bruts en Espagne demeurent relativement stables, avant
effet des cessions d’encours classés en catégories 1 et 3 opérées au cours de l’année.
La valeur brute des encours clients des sociétés financières au 31 décembre 2023 est composée à
70% d’encours classés en catégorie 1, 7% d’encours classés en catégorie 2 et 23% d’encours classés
en catégorie 3. Au 31 décembre 2022, les catégories 1, 2 et 3 représentaient respectivement 72%,
9% et 19% de la valeur brute des encours clients des sociétés financières.
En conséquence, le taux de dépréciation moyen des encours clients croît d’environ 3,2% par rapport
au 31 décembre 2022. Cette hausse reflète les pertes de crédit attendues sur le Brésil et l’Espagne.
L’estimation de la dépréciation des encours clients a été effectuée en fonction des règles et principes
détaillés ci-dessous.
Principes comptables
Le modèle de dépréciation des encours clients des sociétés financières a été adapté conformément aux
dispositions de la norme IFRS 9 – Instruments financiers, suivant un processus en deux étapes :
classification des encours en classes homogènes de risques, au sens de la probabilité de défaut ; puis
modélisation des probabilités de pertes de crédit, sur un horizon de 12 mois ou à maturité
(correspondant à l’échéance résiduelle de l'instrument financier) selon la classification retenue.
Classification des encours clients
Les encours clients sont répartis en trois catégories, en fonction de l'analyse des augmentations significatives
potentielles du risque de crédit :
catégorie 1 : encours sur des débiteurs dont le risque de crédit n’a pas augmenté de manière
significative depuis la comptabilisation initiale ;
catégorie 2 : encours sur des débiteurs dont la situation financière s’est fragilisée (augmentation
significative du risque de crédit) depuis la comptabilisation initiale sans qu’une indication objective de
dépréciation (défaut) ait encore été identifiée au niveau individuel ;
catégorie 3 : encours sur des débiteurs en défaut.
(i) Augmentation significative du risque de crédit
Les principaux critères retenus par le Groupe pour déterminer s'il existe une augmentation importante du
risque de crédit depuis la comptabilisation initiale et s'il y a lieu de reclasser les actifs de la catégorie 1 à la
catégorie 2 sont les suivants :
critère d'arriéré (retard de paiement) : paiements en souffrance depuis plus de 30 jours (présomption
énoncée par la norme IFRS 9 non réfutée) ;
critère de renégociation : contrats renégociés avec un retard de paiement inférieur à 30 jours.
L’augmentation significative du risque de crédit est appréciée par contrat, avec application du principe de
contagion à tous les encours du débiteur considéré.
(ii) Indication objective de perte de valeur (défaut)
Carrefour considère qu’il existe une indication objective de perte de valeur pour les encours remplissant l’un
des critères suivants :
critère d'arriéré (retard de paiement) : paiements en souffrance depuis plus de 90 jours (présomption
énoncée par la norme IFRS 9 non réfutée) ;
critère de renégociation : contrats renégociés (modification « non substantielle ») en raison de difficultés
significatives du débiteur avec un retard de paiement supérieur à 30 jours ;
critère de contentieux : contrats litigieux à la date de clôture ;
critère de contagion : tous les contrats d’un même débiteur dont un des contrats répond à l’un des
critères de défaut susmentionnés.
Les encours clients concernés sont classés dans la catégorie 3.
Estimation des pertes de crédit attendues
Le calcul du montant des pertes attendues s’appuie sur quatre paramètres principaux : la probabilité de défaut,
la perte en cas de défaut, le montant de l’exposition en cas de défaut et le taux d’actualisation. Chacun de ces
paramètres est calibré selon la segmentation des encours clients – celle-ci étant établie en fonction des
produits distribués par chaque entité (prêts personnels, cartes de crédit / crédits renouvelables et crédits
affectés) – sur la base des informations historiques et en prenant en compte des éléments de nature
prospective. Les méthodes de calibrage des paramètres ont été établies en cohérence avec celles déployées
pour répondre aux exigences réglementaires et prudentielles (dispositif Bâlois notamment).
Les pertes de crédit attendues sont calculées sur un horizon de 12 mois pour les encours classés en catégorie 1
et sur toute la durée de vie du crédit pour les encours classés en catégories 2 et 3.
Pour faire face au risque d’insolvabilité des emprunteurs auxquels elles ont consenti des fonds, les
sociétés financières du Groupe se sont dotées de dispositifs de contrôle de la qualité et de la
solvabilité des débiteurs :
Le refinancement des encours clients des sociétés financières, de 5 702 millions d’euros au
31 décembre 2023 (contre 5 142 millions d’euros à fin 2022), est assuré par les sources de
financement suivantes :
(1) Carrefour Banque a émis en mai 2023 un nouvel emprunt obligataire de 500 millions d’euros à taux fixe swappé à Euribor 3 mois (4 ans –
échéance mai 2027, coupon Euribor 3 mois + 95 points de base) et a procédé en juin 2023 au remboursement par anticipation de l’emprunt
obligataire de 400 millions d’euros émis en septembre 2019 à taux variable (4 ans – échéance septembre 2023, coupon Euribor 3 mois + 65 points
de base).
(2) Les dettes représentées par un titre sont principalement composées des Negotiable EUropean Commercial Paper (Neu CP) et Negotiable EUropean
Medium Term Notes (Neu MTN) émis par Carrefour Banque.
(3) Ce poste inclut principalement l’opération de refinancement à hauteur de 320 millions d’euros auprès de la banque centrale européenne (échéance
mars 2024) ainsi que les tirages de lignes de crédit réalisés.
(4) Ce poste est relatif à l’opération de titrisation de crédit renouvelable « Master Credit Cards Pass » lancée par Carrefour Banque en novembre 2013,
compartimentée et rechargeable, portant sur un encours initial titrisé de 560 millions d’euros et ayant permis de lever 400 millions d’euros. Ce
véhicule a été conservé au 31 décembre 2023 avec un solde de 287 millions d’euros.
Principes comptables
Goodwill
Les goodwill sont initialement reconnus lors d’un regroupement d’entreprises tel que décrit en note 3.1.
Conformément à la norme IAS 36 – Dépréciation d’actifs, les goodwill ne sont pas amortis et font l’objet d’un
test de dépréciation dès l’apparition d’indices de pertes de valeur et au minimum une fois par an selon les
modalités décrites en note 7.3.
7.1.1 Goodwill
La valeur des goodwill constatés par le Groupe fait l’objet d’un suivi au niveau des secteurs
opérationnels constitués par les pays dans lesquels le Groupe exerce ses activités au travers de
magasins intégrés.
La hausse de 68 millions d’euros des goodwill par rapport au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3
reflète essentiellement un écart de conversion favorable de 57 millions d’euros suite à la légère
appréciation du réal brésilien et du zloty polonais au cours de la période. Dans une moindre mesure,
elle inclut diverses acquisitions en France ainsi que l’enseigne Cora en Roumanie (cf. note 2.1.1.1).
31/12/2022
Autres Écarts de
(en millions d'euros) retraité Acquisitions Cessions Dépréciations 31/12/2023
mouvements conversion
IFRS 3
Italie 69 − − (1) − − 67
Argentine 5 − − − − (4) 1
Fonctions globales 1 − − − − − 1
Au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3, la hausse de 649 millions d’euros des goodwill par rapport au
31 décembre 2021 reflétait les éléments suivants :
Le closing de l’acquisition de Grupo BIG au Brésil, incluant la comptabilisation d’un goodwill
définitif de 795 millions d’euros. En conformité avec la norme IFRS 3 sur les regroupements
d’entreprises, la réduction du prix et autres ajustements intervenant dans les 12 mois post
closing de l’acquisition ont été comptabilisés de manière rétrospective dans le bilan
d’ouverture de Grupo BIG en contrepartie du goodwill (cf. note 2.1.1.3) ;
Diverses acquisitions en France à hauteur de 37 millions d’euros, dont principalement le
franchisé Carré d’or ;
La sortie du goodwill comptabilisé par Carrefour Taïwan pour un montant de
(147) millions d’euros, reflétant la cession du pays (cf. note 2.1.3) ;
Un écart de conversion défavorable de (36) millions d’euros, en raison principalement de la
dépréciation du réal brésilien intervenue depuis l’intégration de Grupo BIG au 1 er juin 2022.
31/12/2022
Autres Écarts de
(en millions d'euros) 31/12/2021 Acquisitions Cessions Dépréciations retraité
mouvements conversion
IFRS 3
Roumanie 99 − − − − (0) 99
Italie 69 − − (1) − − 69
Argentine 8 − − − − (3) 5
Fonctions globales 1 − − − − − 1
Amortissements
(en millions d'euros) Valeur brute Valeur nette
et dépréciations
(1) Les montants reportés dans cette ligne correspondaient aux autres immobilisations incorporelles détenues par Carrefour Taïwan (activité
abandonnée en 2022, cf. note 2.1.3) au 1er janvier 2022. Les autres flux du tableau de variation des autres immobilisations incorporelles en 2022
n’incluaient donc pas les flux de Carrefour Taïwan sur l’exercice. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
(2) Ce poste comprenait quasi-exclusivement les immobilisations incorporelles de Grupo BIG, suite à son intégration le 1er juin 2022 (cf. note 2.1.1.3).
(3) En 2023, ce poste correspond à la dépréciation partielle des marques reconnues lors de l’acquisition de Grupo BIG au Brésil (cf. note 2.1.4).
Principes comptables
Les immobilisations corporelles sont principalement constituées de constructions, d’agencements et
installations des magasins et de terrains.
Comptabilisation initiale
Conformément à la norme IAS 16 – Immobilisations corporelles, elles sont évaluées à leur coût de revient
minoré des amortissements et des pertes de valeur. Pour les actifs nécessitant une longue période de
préparation (actifs « qualifiés » au sens de la norme IAS 23 – Coûts d'emprunt, qui correspondent pour le
Groupe aux immeubles de placement, hypermarchés et supermarchés dont la durée de construction excède
1 an), le Groupe tient compte, le cas échéant, du coût financier supporté dans la détermination du coût de
revient total de l’actif.
Pour les immobilisations corporelles acquises par voie d’échange contre un ou plusieurs actifs non monétaires
ou contre un ensemble d’actifs monétaires et non monétaires, le coût est évalué à la juste valeur sauf (a) si
l’opération d’échange ne revêt pas de substance commerciale ou (b) s’il n’est possible d’évaluer de manière
fiable ni la juste valeur de l’actif reçu, ni celle de l’actif cédé ; dans ce cas, son coût est évalué à la valeur
comptable de l’actif cédé.
Les immobilisations corporelles en cours de construction sont comptabilisées au coût diminué de toute perte
de valeur identifiée.
Durées d’utilité
L’amortissement des actifs commence lorsqu’ils sont prêts à être utilisés et s’arrête lors de leur cession, de
leur mise au rebut ou de leur reclassement en actifs destinés à être cédés, conformément aux dispositions de
la norme IFRS 5 – Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées.
Les terrains ne sont pas amortis. Les autres immobilisations corporelles sont amorties linéairement, en
identifiant le cas échéant les principaux composants, en fonction des durées d’utilité estimées suivantes :
Constructions
Bâtiments 40 ans
Aménagements des sols 10 à 20 ans
Parkings 6 à 10 ans
Compte tenu de son activité, le Groupe ne reconnaît pas de valeur résiduelle sur les immobilisations corporelles
qu’il utilise.
Les durées d’utilité sont réexaminées à chaque clôture annuelle et sont, le cas échéant, révisées de manière
prospective conformément aux dispositions de la norme IAS 8 – Méthodes comptables, changements
d’estimations comptables et erreurs.
Dans le cadre de son plan de réduction des émissions de CO2 de ses activités, le Groupe a acquis de nouveaux
types d’installations - notamment des centrales photovoltaïques pour son autoconsommation et des
installations frigorifiques beaucoup moins émissives fonctionnant au fluide naturel (CO2) - pour lesquelles le
Groupe a défini leurs durées d’utilité en 2023.
Par ailleurs, à la clôture du 31 décembre 2023, le Groupe n’a pas identifié d’éléments significatifs liés au
changement climatique qui conduiraient à réviser les durées d’utilité appliquées.
31/12/2023
31/12/2022
Amortissements
(en millions d'euros) Valeur brute Valeur nette
et dépréciations
(1) Les montants reportés dans cette ligne correspondaient aux immobilisations corporelles détenues par Carrefour Taïwan (activité abandonnée en
2022, cf. note 2.1.3) au 1er janvier 2022. Les autres flux du tableau de variation des immobilisations corporelles en 2022 n’incluaient donc pas
les flux de Carrefour Taïwan sur l’exercice. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
(2) En 2023, ce poste correspond principalement aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil pour
220 millions d’euros environ et de 6 hypermarchés en Espagne pour 114 millions d’euros (cf. note 2.1.5). Ce poste comprend également la
cession du siège de Carrefour Brésil, diverses cessions de murs de magasins et terrains en France, ainsi que des mises au rebut d’immobilisations
corporelles totalement amorties en France.
En 2022, ce poste correspondait principalement aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 9 hypermarchés et 5 supermarchés en
Espagne pour 150 millions d’euros environ, à la cession d’un entrepôt dans la région de Campania en Italie, ainsi qu’à diverses cessions de murs
de magasins et terrains en France.
(3) En 2022, ce poste comprenait quasi-exclusivement les immobilisations corporelles de Grupo BIG, suite à son intégration le 1 er juin 2022
(cf. note 2.1.1.3).
(4) En 2023, ce poste inclut la dépréciation des immobilisations corporelles des 122 magasins brésiliens de Grupo BIG non rentables en cours de
fermeture au 31 décembre pour (85) millions d’euros environ, avant leur reclassement en actifs détenus en vue de leur vente (cf. ci-dessous).
(5) En 2022 et en 2023, ce poste correspond essentiellement à l’effet hyperinflation appliqué sur les immobilisations corporelles détenues en
Argentine, conformément à la norme IAS 29. En effet minorant, ce poste inclut également en 2023 le reclassement des actifs des 122 magasins
de Grupo BIG vers les actifs détenus en vue de leur vente (cf. note 2.1.4).
(6) En 2023, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du peso argentin sur l’année, partiellement compensée
par la légère appréciation du réal brésilien.
Principes comptables
Conformément à la norme IAS 36 – Dépréciation d’actifs, la recouvrabilité des immobilisations incorporelles
et corporelles est testée dès lors que des événements ou modifications d’environnement de marché indiquent
un risque de perte de valeur des actifs individuels et/ou Unités Génératrices de Trésorerie (UGT) et au
minimum une fois par an pour les actifs à durée de vie indéterminée, catégorie composée principalement de
goodwill pour le Groupe.
Ce test consiste à comparer la valeur nette comptable d’un actif ou d’un groupe d’actifs à sa valeur recouvrable,
celle-ci étant définie comme la plus élevée entre la juste valeur (diminuée du coût de sortie) et la valeur
d’utilité. La valeur d’utilité est déterminée par actualisation des flux de trésorerie futurs attendus de l’utilisation
du bien.
Dans le cas où la valeur recouvrable s’avère inférieure à la valeur nette comptable, une perte de valeur est
comptabilisée pour la différence entre ces deux montants. Les pertes de valeur relatives aux immobilisations
corporelles et incorporelles (hors goodwill) peuvent être reprises ultérieurement si la valeur recouvrable
redevient plus élevée que la valeur nette comptable, dans la limite de la dépréciation initialement comptabilisée
diminuée des amortissements complémentaires qui auraient été comptabilisés si aucune perte de valeur
n’avait été constatée.
Dépréciation des immobilisations autres que les goodwill
Le niveau d’analyse auquel Carrefour apprécie la valeur recouvrable des immobilisations corporelles
correspond au magasin (UGT) pour l’ensemble des formats.
Conformément à la norme IAS 36, le Groupe procède à l’évaluation de la recouvrabilité de ses immobilisations
incorporelles (autres que les goodwill) et corporelles, dès lors qu’elles présentent des indices de perte de
valeur : tous les magasins enregistrant un résultat opérationnel courant avant amortissements négatif pendant
deux années consécutives (au-delà de la phase d’ouverture) sont testés.
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la valeur d’utilité et la juste valeur diminuée des coûts
de sortie.
La valeur d’utilité est estimée par actualisation des flux de trésorerie futurs du magasin sur une période
maximale de 5 ans majorée d’une valeur terminale. La juste valeur est appréciée au regard de transactions
récentes, de pratiques professionnelles, d’expertises indépendantes ou de la valeur estimée de rachat par un
concurrent.
Le taux de croissance perpétuelle et la formule du taux d’actualisation utilisés sont les mêmes que pour les
tests de dépréciation des goodwill.
Dépréciation des goodwill
La norme IAS 36 prescrit qu’un test de dépréciation soit réalisé annuellement au niveau de chaque UGT ou
groupe d’UGT auquel le goodwill a été affecté.
Tel que le préconise la norme IAS 36, le goodwill doit être affecté à chaque UGT ou à chacun des groupes
d’UGT susceptible(s) de bénéficier des synergies du regroupement d’entreprises. Chaque unité ou groupe
d’unités auquel le goodwill est ainsi affecté doit représenter, au sein de l’entité, le niveau le plus bas auquel
le goodwill est suivi pour les besoins de gestion interne et ne doit pas être plus grand qu’un secteur déterminé
selon la norme IFRS 8 – Secteurs opérationnels, avant regroupement.
Le niveau d’analyse auquel le groupe Carrefour apprécie la valeur recouvrable des goodwill correspond au
pays. Ce niveau de test du goodwill est fondé sur des critères tant organisationnels que stratégiques. En
particulier, le fonctionnement des activités dans les pays (hypermarchés, supermarchés…) s’appuie sur des
moyens communs (gestion des achats, systèmes commerciaux, un siège par pays…), qui représentent une
source essentielle de synergies entre les différentes activités.
La valeur d’utilité est estimée par actualisation de flux de trésorerie futurs sur une période qui n’excède en
général pas 5 ans avec détermination d’une valeur terminale calculée à partir de l’extrapolation des données
de la dernière année au taux de croissance perpétuelle et l’utilisation d’un taux d’actualisation spécifique par
pays. Les flux de trésorerie futurs retenus pour les tests de dépréciation réalisés pour l’exercice 2023 ont été
estimés à partir des trajectoires financières établies par la Direction Générale du pays et validées par la
Direction Générale du Groupe. Ces flux de trésorerie futurs prennent notamment en compte la meilleure
estimation de l’incidence du changement climatique à date, notamment sur le niveau des investissements
prévus.
Le taux d’actualisation par pays correspond à la moyenne pondérée du coût des fonds propres et du coût de
l’endettement calculé en utilisant un gearing sectoriel médian. Le coût des fonds propres spécifique par pays
est obtenu à partir des paramètres locaux (taux sans risque, prime de marché). Le coût de l’endettement pris
en considération est évalué selon la même logique.
La juste valeur, qui correspond au prix qui serait reçu pour la vente des activités du pays testé lors d'une
transaction normale entre des participants de marché, est évaluée sur la base de données observables lorsqu’il
en existe (multiples de chiffre d’affaires et/ou d’EBITDA (résultat opérationnel courant avant amortissements)
de transactions récentes, offres reçues de repreneurs potentiels, multiples de valeurs boursières d’entreprises
comparables) ou d’analyses effectuées par des experts internes ou externes.
Un test supplémentaire est réalisé lors de la clôture semestrielle dès lors qu’un indice de perte de valeur est
identifié. Les indicateurs retenus par le Groupe sont notamment :
un indice de perte de valeur interne : dégradation significative du ratio [Résultat opérationnel courant
avant amortissements / ventes nettes hors essence] entre le budget et le dernier atterrissage ;
des indices de perte de valeur externes : hausse significative du taux d’actualisation et/ou
dégradation importante de la prévision de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) établie par le
FMI (Fonds Monétaire International).
Les pertes de valeur constatées sur les goodwill sont définitives, y compris lorsqu’elles ont été comptabilisées
lors d’un arrêté intermédiaire.
7.3.1.1 Pays pour lesquels la valeur recouvrable est proche de la valeur nette comptable
Dans le cadre des tests menés au 31 décembre 2023, l’Italie et la Pologne ont été identifiées comme
ayant une valeur recouvrable proche de la valeur nette comptable tout en lui restant supérieure. Par
conséquent, aucune perte de valeur des goodwill italien et polonais n’a été constatée.
Italie
Pour mémoire, en ce qui concerne l’Italie, une dépréciation de (700) millions d’euros du goodwill
avait été enregistrée dans les comptes en 2017 afin de refléter la diminution importante constatée
sur la valeur d’utilité de nos activités italiennes. Dans ce contexte, une analyse élargie avait été
menée afin d’évaluer la juste valeur des activités du Groupe en Italie, fondée sur une approche de
valorisation multi-critères incluant notamment une valorisation sur la base de multiples observés
pour des actifs comparables dans le secteur de la distribution en Europe, ainsi que la prise en compte
de la valeur de marché des actifs immobiliers italiens, établie sur la base d’évaluations externes.
Dans le cadre des tests menés au 31 décembre 2021, une dépréciation partielle du goodwill italien à
hauteur de (80) millions d’euros avait été comptabilisée (en complément des (104) millions d’euros
dépréciés fin 2020). Cela reflétait un chiffre d’affaires et une valeur de marché des actifs immobiliers
en réduction par rapport à fin 2020. Au 31 décembre 2022, aucune dépréciation complémentaire du
goodwill italien n’avait été nécessaire.
Cette approche de valorisation multi-critères a été reconduite dans le cadre du test de dépréciation
du goodwill au 31 décembre 2023. La juste valeur ainsi déterminée représente la meilleure estimation
établie par la Direction Générale du Groupe et permet de conforter le montant du goodwill italien de
67 millions d’euros comptabilisé au 31 décembre 2023.
Pologne
En ce qui concerne la Pologne, une analyse élargie a été menée au 31 décembre 2023 afin d’évaluer
la juste valeur des activités du Groupe en Pologne, fondée sur une approche de valorisation multi-
critères incluant notamment une valorisation sur la base de multiples observés pour des actifs
comparables dans le secteur de la distribution en Europe, ainsi que la prise en compte de la valeur
de marché des actifs immobiliers polonais, établie sur la base d’évaluations externes.
Cette analyse a fait ressortir une valeur d’utilité des activités polonaises supérieure à la valeur nette
comptable. La juste valeur ainsi déterminée représente la meilleure estimation établie par la Direction
Générale du Groupe et permet de conforter le montant du goodwill polonais de 242 millions d’euros
comptabilisé au 31 décembre 2023.
apparaître de scénario probable dans lequel la valeur recouvrable des groupes d’UGT deviendrait
inférieure à sa valeur comptable.
2023 2022
Principes comptables
Selon la norme IAS 40 – Immeubles de placement, les immeubles de placement sont des biens immobiliers
(constructions ou terrains ou les deux) détenus pour en retirer des loyers ou/et pour valoriser le capital. Au
regard des critères attachés à cette norme, ces actifs qui génèrent des flux de trésorerie largement
indépendants des autres actifs détenus par le Groupe dans le cadre de l’exploitation des magasins
correspondent au sein du Groupe aux galeries marchandes (ensemble de commerces et de services implantés
derrière les lignes de caisses des magasins), en pleine propriété ou copropriété, et dont la surface est au moins
égale à 2 500 mètres carrés.
Les immeubles de placement sont comptabilisés à leur coût historique et amortis linéairement sur la même
période que les immobilisations corporelles de même nature (cf. note 7.2).
Les revenus locatifs provenant des immeubles de placement sont comptabilisés en « Autres revenus », sur
une base linéaire sur toute la durée de location. Les avantages consentis par le Groupe au titre d’un contrat
de location font partie intégrante du total net des revenus locatifs, sur toute la durée de location (cf. note 6.1).
La juste valeur des immeubles de placement est évaluée une fois par an :
soit en appliquant aux loyers bruts annualisés générés par chaque immeuble de placement, un multiple,
fonction de la rentabilité calculée sur chacune des galeries marchandes, et un taux de capitalisation,
fonction du pays ;
soit en ayant recours à des expertises indépendantes utilisant deux méthodes : la méthode des flux de
trésorerie actualisés et la méthode par le rendement. Les experts utilisent également par recoupement
les valeurs vénales au m² et les valeurs de marché utilisées sur les transactions comparables.
Compte tenu du peu de données publiques disponibles notamment en termes de taux de capitalisation, de la
complexité des évaluations d’actifs immobiliers et de l’utilisation des états locatifs propres au Groupe, ce
dernier considère la classification en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur comme la mieux adaptée.
Investissements 3
Autres cessions (0)
Dotations aux amortissements (12)
Écarts de conversion (0)
Transferts et autres mouvements ² 51
Investissements 4
Cessions (0)
Dotations aux amortissements (12)
Écarts de conversion ³ (26)
Transferts et autres mouvements ² 18
(1) Les montants reportés sur cette ligne correspondaient aux immeubles de placement détenus par Carrefour Taïwan (activité abandonnée en 2022,
cf. note 2.1.3) au 1er janvier 2022. Les autres flux du tableau de variation des immeubles de placement en 2022 n’incluaient donc pas les flux de
Carrefour Taïwan sur l’exercice. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
(2) En 2022 et 2023, les transferts et autres mouvements correspondent principalement à l’effet hyperinflation appliqué sur les immeubles de
placement détenus en Argentine, conformément à la norme IAS 29.
(3) Les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du peso argentin en date de clôture, partiellement compensée par
la légère appréciation du zloty polonais et du réal brésilien.
Les produits locatifs générés par ces immeubles de placement et comptabilisés sur la ligne « Autres
revenus » du compte de résultat s’élèvent à 53 millions d’euros en 2023 contre 45 millions d'euros
en 2022. Les charges opérationnelles directes s'élèvent à (14) millions d’euros en 2023 contre
(11) millions d’euros en 2022.
La juste valeur des immeubles de placement au 31 décembre 2023 a été estimée à
691 millions d’euros contre 729 millions d'euros au 31 décembre 2022 en prenant en compte le
rapport d’expertise indépendant obtenu en Argentine. Cette baisse reflète essentiellement la
dépréciation significative du peso argentin en date de clôture, partiellement compensée par l’effet
de l’hyperinflation en Argentine en application de la norme IAS 29.
Principes comptables
Les actifs pris en location correspondent :
majoritairement aux actifs immobiliers aussi bien exploités par le Groupe que mis en sous-location. Ces
derniers comprennent les contrats de sous-location de magasins aux franchisés ainsi que les contrats
de sous-location d’emplacements dans les galeries marchandes et centres commerciaux ;
plus accessoirement à des contrats de location de véhicules ;
enfin à quelques contrats d’entreposage et de stockage et de prestation informatique présentant une
composante locative.
Depuis le 1er janvier 2019, tous les contrats de location (hors exemptions prévues par la norme IFRS 16, cf.
ci-dessous) sont comptabilisés au bilan, par la constatation d’un actif représentatif du droit d’utilisation du
bien loué, en contrepartie d’un engagement locatif correspondant à la valeur actualisée des loyers à payer sur
la durée raisonnablement certaine de location.
Au compte de résultat, la norme IFRS 16 prévoit de comptabiliser une charge d’amortissements en charge
opérationnelle courante et une charge d’intérêts en résultat financier.
Au tableau des flux de trésorerie, les paiements locatifs, représentatifs du paiement des intérêts et du
remboursement de l’engagement locatif, affectent les flux de financement.
Comptabilisation d’un engagement locatif
Les montants pris en compte dans l’évaluation initiale de l’engagement locatif sont :
les loyers fixes diminués des avantages restant à recevoir du bailleur ;
les loyers variables basés sur un taux ou un indice ;
les garanties de valeur résiduelle ;
le prix d’exercice d’une option d’achat si l’exercice de l’option est raisonnablement certain ; et
les pénalités de résiliation ou de non-renouvellement du contrat si leur exercice est raisonnablement
certain.
L’actualisation des loyers est effectuée au taux implicite du contrat si celui-ci est facilement déterminable et
dans le cas contraire, le taux d’emprunt marginal du preneur est appliqué (cas appliqué en pratique). Le taux
d’actualisation correspond à l’échéance moyenne pondérée de remboursement de l’engagement locatif.
La base des taux d’actualisation est déterminée par pays à partir d’une courbe de taux sans risque et d’un
spread (spread unique pour toutes les filiales d’un même pays). La table de taux est mise à jour
trimestriellement pour la partie sans risque et annuellement pour le spread/rating sauf survenance d’un
événement susceptible d’avoir une incidence sur l’appréciation du risque de crédit des filiales.
Cet engagement locatif est ensuite évalué au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif.
Le montant de l’engagement locatif est susceptible d’être ajusté en cas de modification du contrat de location,
de réestimation de la durée de location ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles de loyers
liées à l’application d’indices ou de taux.
Comptabilisation d’un droit d’utilisation
Le droit d’utilisation est évalué à son coût, comprenant :
le montant initial de l’engagement locatif ;
les paiements d’avance faits au bailleur ;
les coûts directs initiaux encourus ;
une estimation des coûts de démantèlement ou de remise en état du bien loué selon les termes du
contrat.
Cet actif est ensuite amorti linéairement sur la durée de location retenue pour évaluer l’engagement locatif.
La valeur de l’actif est susceptible d’être ajustée en cas de modification du contrat de location, de réestimation
de la durée de location ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles de loyers liées à l’application
d’indices ou de taux. Ainsi en cas de sortie avant la fin de la durée IFRS 16, l’impact de la décomptabilisation
du droit d’utilisation (write-off d’un actif non courant) et de l’engagement locatif sera enregistré en résultat
non courant.
Lorsque les contrats de location prévoient le versement initial d’un droit au bail à l’ancien locataire des locaux,
le montant de ce droit sera traité comme une composante du droit d’utilisation.
Les paiements relatifs aux contrats de courte durée (durée inférieure ou égale à 12 mois) ou concernant les
biens de faible valeur sont comptabilisés en charges opérationnelles courantes de façon linéaire sur la durée
du contrat (exemptions prévues par la norme IFRS 16).
La recouvrabilité du droit d’utilisation est testée dès lors que des événements ou modifications
d’environnement de marché indiquent un risque de perte de valeur de l’actif. Les dispositions de mise en
œuvre du test de dépréciation sont identiques à celles relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles
décrites dans la note 7.3.
Durée des contrats de location
La durée du bail à retenir pour déterminer les loyers à actualiser correspond à la durée non résiliable du contrat
de location ajustée pour tenir compte :
des options de prolongation du contrat que le Groupe est raisonnablement certain d’exercer ;
des options de résiliation anticipée que le Groupe est raisonnablement certain de ne pas exercer.
Le Groupe prend en compte dans la détermination de la durée raisonnablement certaine d’utilisation des actifs
loués :
les caractéristiques liées aux différents types d’actifs (magasins, entrepôts logistiques, bâtiments
administratifs) ainsi que le pays concerné par le contrat de location immobilier. Les caractéristiques
suivantes sont prises en considération : la rentabilité des magasins, la spécificité des formats,
l’existence d’investissements récents réalisés dans les magasins, la valeur nette comptable des
immobilisations non déplaçables pour certains formats de magasins (supermarchés, hypermarchés et
cash & carry), l’existence de pénalités de résiliation significatives, et s’il s’agit de magasins intégrés ou
franchisés ;
une approche par catégorie pour les véhicules de location présentant des caractéristiques et des durées
d’utilisation similaires. Quatre catégories ont été identifiées afin de distinguer les véhicules de fonction,
les voitures utilisées pour la location à la clientèle, les camions ainsi que les utilitaires.
Comptabilisation des contrats de sous-location
Le Groupe, lorsqu’il est bailleur intermédiaire comptabilise la location principale dont il est preneur et la sous-
location dont il est bailleur comme deux contrats séparés.
Si le contrat de sous-location est classé en location simple, le droit d’utilisation provenant du contrat principal
est maintenu à l’actif du bilan et les produits issus de la sous-location sont comptabilisés en résultat courant
sur toute la durée du contrat de sous-location.
Si le contrat de sous-location est classé en location financement :
l’actif droit d’utilisation, issu du contrat de location principal, est décomptabilisé ;
une créance est constatée pour une valeur égale à l’investissement net dans le contrat de sous-location ;
toute différence entre le droit d’utilisation et l’investissement net dans le contrat de sous-location est
comptabilisée en résultat financier ;
l’engagement locatif (au titre du contrat principal) est maintenu au passif.
Transaction de sale & lease back
Lorsque le Groupe procède à une transaction de cession-bail (sale & lease back) constituant une vente selon
la norme IFRS 15, un droit d’utilisation de l’actif loué est comptabilisé en proportion de la valeur comptable
antérieure de l’actif cédé correspondant au droit d’utilisation conservé en contrepartie d’un engagement locatif,
conformément à la norme IFRS 16. Un résultat de cession est comptabilisé en produits et charges non courants
à proportion des droits effectivement transférés à l’acheteur‑bailleur.
La variation des droits d’utilisation de l’actif et des engagements locatifs par rapport au
31 décembre 2022 reflète principalement l’intégration de ceux comptabilisés suite aux opérations de
sale & lease back de l’immobilier de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil et de 6 hypermarchés en
Espagne (cf. note 2.1.5), ainsi que l’intégration des baux de Cora en Roumanie suite à la reprise de
19 magasins loués (cf. note 2.1.1.1). La hausse des droits d’utilisation de l’actif et des engagements
locatifs est partiellement compensée par les amortissements et les paiements de loyers de l’exercice.
31/12/2023 31/12/2022
(en millions d'euros) Valeur Amortis- Dépré- Valeur Valeur Amortis- Dépré- Valeur
brute sements ciations nette brute sements ciations nette
Terrains & constructions 8 206 (3 784) (81) 4 342 7 154 (3 036) (49) 4 068
Équipements 147 (24) − 123 143 (22) − 121
TOTAL DROITS D'UTILISATION DE
8 354 (3 808) (81) 4 464 7 297 (3 058) (49) 4 190
L'ACTIF
Amortissements
(en millions d'euros) Valeur brute Valeur nette
et dépréciations
(1) En 2022, les montants reportés sur cette ligne correspondaient aux droits d’utilisation de l’actif détenus par Carrefour Taïwan (activité abandonnée
en 2022, cf. note 2.1.3) au 1er janvier 2022. Les autres flux du tableau de variation des droits d’utilisation de l’actif en 2022 n’incluaient donc
pas les flux de Carrefour Taïwan sur l’exercice. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
(2) En 2023, les augmentations comprennent notamment les droits d’utilisation de l’actif comptabilisés suite aux opérations de sale & lease back de
l’immobilier de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil pour 105 millions d’euros et de 6 hypermarchés en Espagne pour 62 millions d’euros
(cf. note 2.1.5). En 2022, les augmentations étaient liées aux opérations de sale & lease back de 9 hypermarchés et 5 supermarchés en Espagne
pour 44 millions d’euros.
(3) En 2023, les variations de périmètre comprennent principalement l’intégration des droits d’utilisation de l’actif des magasins loués par Cora en
Roumanie pour 104 millions d’euros (cf. note 2.1.1.1). En 2022, elles correspondaient principalement à l’intégration depuis le 1er juin 2022 des
droits d’utilisation de l’actif des magasins loués par Grupo BIG (cf. note 2.1.1.3).
(4) En 2023, les écarts de conversion reflètent essentiellement l’appréciation du réal brésilien et du zloty polonais en date de clôture, partiellement
compensée par la dépréciation du peso argentin.
Principes comptables
Les états financiers consolidés incluent la quote-part du Groupe dans les variations de l’actif net des entreprises
mises en équivalence (entreprises associées et co-entreprises), après prise en compte d’ajustements de mise
en conformité des méthodes comptables avec celles du Groupe, à partir de la date à laquelle l’influence notable
ou le contrôle conjoint est exercé jusqu’à la date à laquelle l’influence notable ou le contrôle conjoint prend
fin.
Les participations comptabilisées par mise en équivalence font pleinement partie des activités opérationnelles
du Groupe. La quote-part du Groupe dans le résultat net des sociétés mises en équivalence est par conséquent
présentée sur une ligne distincte du résultat opérationnel courant (« Quote-part dans les résultats nets des
sociétés mises en équivalence »), conformément à la recommandation n° 2020-01 de l’Autorité des Normes
Comptables.
La valeur comptable des titres mis en équivalence fait l’objet de tests de dépréciation conformément aux
principes comptables décrits en note 7.3.
Les principaux éléments financiers caractéristiques des entreprises associées sont les suivants :
Chiffre
% Capitaux Actifs non d'affaires
(en millions d'euros) d'intérêt Total bilan propres courants / Revenus Résultat Net
Les deux principales valeurs des titres mis en équivalence au 31 décembre 2023 concernent Carmila
pour 707 millions d’euros (754 millions d’euros au 31 décembre 2022) et Provencia pour
137 millions d’euros (134 millions d’euros au 31 décembre 2022). Elles représentent 74% de la valeur
totale des mises en équivalence à fin 2023.
Les informations financières résumées présentées dans le tableau ci-dessus correspondent aux
données à 100% issues des états financiers des entreprises associées, retraitées le cas échéant afin
de refléter les ajustements d’homogénéisation des méthodes comptables effectués lors de
l'application de la méthode de la mise en équivalence (données non retraitées des ajustements de
juste valeur effectués au moment de l'acquisition ou de la perte de contrôle et de l’élimination de la
quote-part du Groupe dans les résultats découlant des opérations de cession ou d’acquisition d’actifs
réalisées entre le Groupe et l’entreprise associée).
Carmila (France)
Au cours du premier semestre 2023, Carmila a procédé à un programme de rachat d’actions suivi de
leur annulation, représentant environ 1,0% du capital social. La quote-part de détention de Carrefour
dans la société a de ce fait augmenté, passant de 36,0% au 31 décembre 2022 à 36,4%
au 31 décembre 2023.
Showroomprivé (France)
Une dépréciation complémentaire de (7) millions d’euros des titres de Showroomprivé a été
enregistrée en contrepartie du résultat non courant de l’exercice afin d’aligner leur valeur sur le cours
de bourse de la société au 31 décembre 2023.
Adialéa (France)
En juillet 2023, la société Adialéa a procédé à une augmentation de capital à laquelle Carrefour n'a
pas participé. La quote-part de détention de Carrefour dans la société a été diluée en conséquence,
passant de 5,0% au 31 décembre 2022 à 3,0% au 31 décembre 2023.
Les résultats de dilution ou de relution associés aux opérations précédemment décrites ne sont pas
significatifs et ont été comptabilisés en résultat non courant conformément aux principes comptables
du Groupe.
(1) Carmila ayant choisi d’appliquer le modèle de la juste valeur pour la comptabilisation des immeubles de placement, conformément à l’option
prévue par la norme IAS 40, les données présentées dans le tableau ci-dessus tiennent compte des ajustements de juste valeur du patrimoine
immobilier. Les états financiers consolidés de Carmila font par conséquent l’objet de retraitements d’homogénéité préalablement à la
comptabilisation par mise en équivalence de la participation de Carrefour dans les états financiers du Groupe (modèle du coût appliqué par
Carrefour).
Les montants des opérations réalisées au cours de l’exercice 2023 avec les principales sociétés sur
lesquelles le Groupe exerce une influence notable sont présentés ci-dessous :
Redevances de franchise − 8 − 2 8 4
Prestations de services 19 − − − 0 −
Créances à la clôture 7 22 2 1 20 1
(1) Montants présentés avant élimination de la quote-part correspondant à la participation détenue par le Groupe dans l’entreprise associée
concernée.
Principes comptables
La charge d’impôt de l’exercice comprend la charge d’impôt exigible et la charge d’impôt différé. Elle intègre
le montant comptabilisé en France au titre de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), dans
la mesure où le Groupe considère que cette dernière répond à la définition d’un impôt sur le résultat donnée
par la norme IAS 12 – Impôts sur le résultat.
Un impôt différé est calculé et comptabilisé selon la méthode bilancielle pour toutes les différences temporelles
existant entre la valeur comptable des actifs et passifs inscrits au bilan consolidé et leur valeur fiscale (sauf
cas particuliers prévus par la norme IAS 12), ainsi que sur les déficits fiscaux reportables. L’évaluation des
impôts différés est faite en utilisant le taux d’impôt adopté ou quasi adopté à la date d’arrêté des comptes.
Les actifs et passifs d’impôt différé ne sont pas actualisés et sont présentés au bilan en actifs et passifs non
courants.
La recouvrabilité des impôts différés actifs est appréciée par entité fiscale, en prenant en compte les
estimations de résultat fiscal futur dérivées du plan stratégique de chaque pays (établi selon les modalités
décrites en note 7.3) et les impôts différés passifs existant à la clôture. Les impôts différés actifs dont la
recouvrabilité n’est pas considérée comme probable font l’objet d’une dépréciation.
Le Groupe présente une position nette d’impôts différés actifs de 95 millions d’euros au
31 décembre 2023, contre 110 millions d’euros au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3.
31/12/2022
(en millions d'euros) 31/12/2023
retraité IFRS 3 ¹
Variations
Droits d'utilisation de l'actif et créances de sous-location financière ² (1 129) (45) − (15) (1 188)
(1) Les impôts différés actifs et passifs ont été retraités à hauteur de (1) million d’euros en net de manière rétrospective dans le bilan d’ouverture
de Grupo BIG en contrepartie du goodwill en conformité avec la norme IFRS 3 (cf. note 4).
(2) Conformément aux amendements IAS 12 – Impôts sur le résultat, les impôts différés relatifs à des actifs et des passifs résultant d’une même
transaction sont présentés avant compensation. La décompensation présentée dans le tableau ci-dessus concerne les droits d’utilisation de l’actif
ainsi que les engagements locatifs et provisions pour coûts de remise en état associés.
(3) Cette colonne intègre à l’actif des reclassements au Brésil de la ligne « Autres différences temporelles » vers les lignes « Provisions non
déductibles » et « Instruments financiers ».
(4) Au 31 décembre 2023, le montant des impôts différés actifs et dépréciations d’impôts différés actifs relatifs aux déficits reportables concerne très
majoritairement le Brésil et l’Italie.
Le montant des impôts différés non reconnus s’élève au 31 décembre 2023 à 2 264 millions d’euros
(contre 2 097 millions d’euros au 31 décembre 2022), dont 1 481 millions d’euros d’impôts différés
actifs sur déficits reportables (contre 1 282 millions d’euros au 31 décembre 2022) et
784 millions d’euros d’impôts différés actifs sur différences temporelles (contre 816 millions d’euros
au 31 décembre 2022).
Principes comptables
Conformément à la norme IAS 37 – Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels, les provisions sont
comptabilisées lorsqu’à la date de clôture le Groupe a une obligation actuelle, juridique ou implicite qui résulte
d’un fait générateur passé dont le montant peut être estimé de manière fiable et dont il est probable qu’une
sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l’obligation. Cette
obligation peut être d’ordre légal, réglementaire ou contractuel, voire implicite. Ces provisions sont estimées
selon leur nature en tenant compte des hypothèses les plus probables. Les montants sont actualisés lorsque
l’effet du passage du temps est significatif.
Les passifs éventuels ne sont pas comptabilisés et correspondent à :
des obligations potentielles résultant d’événements passés dont l’existence ne sera confirmée que par
la survenance d’événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de
l’entreprise ; ou
des obligations actuelles résultant d’événements passés, mais qui ne sont pas comptabilisées car il n’est
pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire
pour éteindre l’obligation ou car le montant de l’obligation ne peut être évalué avec une fiabilité
suffisante.
Écarts de
conversion,
31/12/2022 Reprises sans Reprises avec
(en millions d'euros) retraité IFRS 3 ⁴
Dotations
utilisation ⁵ utilisation
Actualisation variations de 31/12/2023
périmètre et
autres ⁶
Engagements vis-à-vis du
537 67 (35) (49) 36 (11) 545
personnel
Litiges 2 773 445 (333) (238) − 70 2 717
Les sociétés du Groupe sont engagées dans un certain nombre de procédures précontentieuses ou
contentieuses dans le cours normal de leurs activités. Par ailleurs, celles-ci font également l’objet de
contrôles fiscaux dont certains peuvent donner lieu à redressement. Les principaux litiges sont décrits
ci-dessous. Dans chaque cas, le risque est évalué par la Direction du Groupe et ses conseils.
Au 31 décembre 2023, le montant des provisions enregistrées par le Groupe au titre de l’ensemble
des litiges dans lesquels il est impliqué s’élève à 2,72 milliards d’euros, à comparer à
2,77 milliards d’euros au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3. Le Groupe n’en fournit pas le détail,
considérant que la divulgation du montant de la provision éventuellement constituée en
considération de chaque litige en cours serait de nature à causer au Groupe un préjudice sérieux.
11.2 Litiges
Dans le cadre de ses activités réalisées dans huit pays intégrés, le Groupe est confronté à des litiges
de tous ordres et notamment fiscaux, sociaux ou commerciaux.
11.2.1 Litiges fiscaux (y compris ceux liés à l’impôt sur les sociétés classés
en dettes fiscales)
Certaines sociétés du Groupe ont fait ou font l’objet de contrôles par les autorités fiscales des pays
dans lesquels elles sont enregistrées.
Au Brésil, Carrefour est exposé à des risques fiscaux, qui portent notamment sur la taxe sur la
distribution des biens et services (ICMS) et les crédits d’impôt enregistrés à ce titre (détermination
des montants et documentation de ceux-ci), ainsi que sur les contributions fédérales relatives au
programme d’intégration sociale et au financement de la sécurité sociale (PIS-COFINS). Le Groupe
conteste le bien-fondé de la plupart des chefs de redressement et notamment la constitutionnalité
de certaines dispositions législatives en vertu desquelles ces redressements ont été notifiés.
L’estimation du niveau de risque relatif à chaque litige est revue régulièrement en concertation avec
les conseils du groupe Carrefour Brésil et une provision est comptabilisée en conséquence. Au
31 décembre 2023, la provision correspondante s’élève à 1 653 millions d’euros (contre
1 651 millions d’euros au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3) et le montant des dépôts judiciaires
versés au titre des redressements contestés par le Groupe, présentés en « Autres actifs financiers
non courants » (cf. note 14.5) à 444 millions d’euros (393 millions d’euros au 31 décembre 2022).
Par ailleurs, Carrefour peut rencontrer, de manière plus exceptionnelle, des situations de litige
impliquant un nombre élevé de salariés ou anciens salariés. Au Brésil, le Groupe est en procès avec
de nombreux anciens salariés qui lui réclament notamment le paiement d’heures supplémentaires
qui n’auraient pas été payées.
Le Groupe n’a connaissance d’aucun passif éventuel risquant d’affecter significativement et avec une
probabilité sérieuse, les résultats, la situation financière, le patrimoine ou l’activité du Groupe.
Au Brésil, compte tenu de la complexité de la législation fiscale, en particulier pour les sociétés de
distribution, le Groupe est exposé à des risques fiscaux pour lesquels une sortie de trésorerie est
jugée non probable par le Groupe et ses conseils, représentant une exposition totale
de 2,1 milliards d’euros au 31 décembre 2023 (hausse de 0,4 milliard d’euros environ par rapport
au 31 décembre 2022, notamment liée à l’extension à de nouveaux exercices de redressements
notifiés sur des exercices antérieurs et à la légère appréciation du réal). Le principal risque fiscal
concerne la déductibilité de l’amortissement fiscal du goodwill reconnu lors de l’acquisition
d’Atacadão en 2007 pour un montant total de 616 millions d’euros (frais compris)
au 31 décembre 2023. A ce jour, la sortie de ressource est toujours considérée comme non probable
par le Groupe.
Les enquêtes ouvertes depuis 2018 par l'Autorité de la concurrence française sur les rapprochements
à l'achat dans le secteur de la grande distribution à dominante alimentaire sont toujours pendantes.
de l’Autorité de la concurrence aux termes de laquelle il leur était reproché de s’être coordonnées,
entre février 2012 et septembre 2015, pour mettre en place une stratégie collective visant à :
i. s’abstenir de toute communication relative à l’absence de Bisphénol A (BPA) dans les
contenants métalliques afin d’éviter qu’une entreprise puisse en tirer un avantage
concurrentiel et,
ii. harmoniser les dates de commercialisation des contenants sans BPA et de l’arrêt de la
commercialisation des contenants avec BPA.
Le 29 décembre 2023, la Fédération du Commerce et de la Distribution, Carrefour SA et ses filiales
ont été mises hors de cause.
Le 1er octobre 2019, Carrefour Argentine (INC SA) et son ancien président ont été mis en cause pour
complicité d’intermédiation financière non autorisée, les faits incriminés étant intervenus entre 2012
et 2015 dans un contexte d’hyperinflation. Le 5 décembre 2022, INC SA et son ancien Président ont
été mis hors de cause, laquelle décision a fait l’objet d’un appel formé par la banque centrale
d’Argentine le 13 décembre 2022. INC SA et son ancien président ont été définitivement mis hors de
cause par arrêt –définitif- en date du 1er septembre 2023.
En août 2019, Atacadão SA a fait état de l'existence de deux procédures pénales ouvertes par le
bureau du procureur de l'État de São Paulo (GEDEC) à l’encontre d’agents publics et d’employés de
la société, relatives aux conditions de renouvellement des licences d'exploitation du siège social
d’Atacadão et de deux magasins. Atacadão SA n’étant pas impliquée dans ces procédures pénales,
la municipalité de São Paulo a ouvert deux procédures administratives à son encontre le 27 juin 2020
et le 25 mai 2021.
Par décision du 14 mars 2023, la municipalité de São Paulo a écarté la responsabilité d’Atacadão SA
et mis un terme à la procédure initiée le 27 juin 2020. Cette dernière est terminée depuis le
12 avril 2023.
Principes comptables
Les salariés du Groupe bénéficient d’avantages à court terme (congés payés, congés maladie, participation
aux bénéfices), d’avantages postérieurs à l’emploi à cotisations/prestations définies (indemnité de fin de
carrière, prestations de retraite…) et d’autres avantages à long terme (médaille du travail, prime
d’ancienneté…).
Ces avantages sont comptabilisés selon les dispositions de la norme IAS 19 – Avantages du personnel. Les
avantages à court terme (avantages payables dans les douze mois suivant la fin de la période pendant laquelle
les salariés ont rendu les services correspondants) sont comptabilisés dans les dettes courantes (« Autres
passifs courants ») et enregistrés en charges sur l’exercice lorsque le service est rendu par le salarié
(cf. note 6.2.2). Les avantages postérieurs à l’emploi et autres avantages à long terme sont évalués et
comptabilisés selon les modalités exposées en note 12.1.
Par ailleurs, le Groupe a mis en place deux modalités de rémunération au moyen d’actions et de produits
dérivés d’actions en faveur de ses dirigeants et de certains de ses salariés : des plans d’options d’achat
d’actions et des plans d’attribution d’actions gratuites. Ces plans entrent dans le périmètre d’application de la
norme IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions et sont comptabilisés selon les modalités décrites en note 12.2.
Principes comptables
Les avantages postérieurs à l’emploi sont les avantages du personnel payables après la cessation de l’emploi.
Le Groupe accorde des avantages postérieurs à l’emploi dans le cadre de régimes à cotisations définies et de
régimes à prestations définies.
Autres Total
2023 (en millions d'euros) France Belgique Italie
pays Groupe
Coût des services rendus au cours de l'exercice 29 14 0 1 44
Coût des services passés (modifications et réductions
(17) − − 0 (17)
de régime) ¹
Impact des liquidations et autres ² (22) − 0 − (22)
Coûts des services (10) 14 0 1 5
Charges d'intérêts (effet de l'actualisation) 13 13 2 1 29
Produits d'intérêts sur les actifs de couverture (0) (7) − − (7)
Autres éléments 0 0 − 0 0
CHARGES (PRODUITS) DE L'EXERCICE 2023 3 20 2 2 27
(1) Cette ligne inclut un produit de (17) millions d’euros, comptabilisé en frais de personnel, correspondant à la modification des avantages accordés
aux bénéficiaires, suite à la promulgation le 15 avril 2023 de la loi n°2023-270 de financement rectificative de la sécurité sociale en France. Cette
loi prévoit notamment le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite à compter du 1er septembre 2023 pour atteindre 64 ans en 2030.
(2) Cette ligne comprend l’impact des réductions de régime (« curtailment ») reconnu suite à la réévaluation des engagements découlant du plan de
réorganisation mis en œuvre en France (cf. note 2.2) et comptabilisée en produit non courant pour 14 millions d’euros.
Autres Total
(en millions d'euros) France Belgique Italie
pays Groupe
Obligation (DBO) 341 352 59 10 762
Juste valeur des actifs de couverture (28) (197) − − (225)
(1) En 2022 et 2023, l’effet périmètre de respectivement (67) millions d’euros et (11) millions d’euros en France correspond au reclassement de
la provision engagements vis-à-vis du personnel vers les autres provisions suite au passage de magasins intégrés en location-gérance.
En 2022, le montant reporté dans la colonne "Autres pays" correspondait à la provision comptabilisée par Carrefour Taïwan
(activité abandonnée en 2022, cf. note 2.1.3) au 1 er janvier 2022. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
Autres Total
2022 (en millions d'euros) France Belgique Italie
pays Groupe
Gains et pertes d'expérience (2) 0 3 (1) 0
Impact des changements d'hypothèses démographiques 3 − (1) 0 2
Impact des changements d'hypothèses financières ¹ (84) (75) (19) (1) (179)
Écarts liés au rendement des actifs (0) 16 − − 16
Autres Total
2023 (en millions d'euros) France Belgique Italie
pays Groupe
Gains et pertes d'expérience 13 (13) 3 0 3
Impact des changements d'hypothèses démographiques 4 − (0) (0) 4
Impact des changements d'hypothèses financières ¹ 15 9 3 2 29
Écarts liés au rendement des actifs (0) 0 − − 0
(1) Les taux d’actualisation de la zone Euro avaient fortement augmenté sur 2022, passant de 0,80% à 3,80%. Pour l’année 2023, les taux ont
diminué et atteignent désormais 3,20% en fin d’année.
Autres Total
(en millions d'euros) France Belgique Italie
pays Groupe
(1) Les (21) millions d’euros reportés dans la colonne "Autres pays" correspondaient à la provision comptabilisée par Carrefour Taïwan (activité
abandonnée en 2022, cf. note 2.1.3) au 1er janvier 2022. La cession de Carrefour Taïwan est intervenue le 30 juin 2023.
31/12/2023
France 0% 0% 100% 0%
Belgique 0% 0% 100% 0%
31/12/2022
France 8% 1% 91% 0%
Belgique 0% 0% 100% 0%
Les actifs de couverture de type obligations et actions, qui étaient composés uniquement de titres
cotés fin 2022, ont été utilisés afin de régler les prestations dues aux employés qui sont partis en
retraite en 2023.
Les hypothèses utilisées pour l’évaluation des engagements relatifs aux indemnités de départ à la
retraite des trois principaux pays sont présentées dans le tableau ci-dessous :
2023 2022
Le taux d’actualisation retenu pour la France, la Belgique et l’Italie s’élève à 3,20% (3,80% en 2022).
Ces taux sont fondés sur un indice qui regroupe la performance d’obligations corporate notées AA
dont les maturités correspondent aux flux attendus des régimes.
La duration moyenne des régimes en France, Belgique et Italie est respectivement de 8,4 ans,
7,0 ans et 8,2 ans en 2023 (contre 9,0 ans, 6,7 ans et 8,6 ans en 2022).
Principes comptables
Le Groupe a mis en place deux modalités de rémunération au moyen d’actions et de produits dérivés d’actions
en faveur de ses dirigeants et de certains de ses salariés : des plans d’options d’achat d’actions et des plans
d’attribution gratuite d’actions.
En application d’IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions, les avantages accordés par ces plans sont
comptabilisés en charges de personnel, en contrepartie d’une augmentation des capitaux propres, les plans
étant réglés en instruments de capitaux propres. La charge comptabilisée au titre des plans de rémunération
en actions correspond à la juste valeur des instruments attribués, déterminée à la date d’attribution (date à
laquelle les bénéficiaires ont eu connaissance des caractéristiques et conditions des plans). Cette juste valeur
a été évaluée à la date d’attribution selon la formule de « Black & Scholes » pour les options d’achat d’actions
et sur la base du cours de bourse pour les actions gratuites. Les conditions d’acquisition autres que les
conditions de marché ne sont pas prises en considération lors de l’estimation de la juste valeur à la date
d’évaluation des actions et options d’achat d’actions attribuées. En revanche, ces conditions sont prises en
considération pour déterminer le nombre d’actions dont l’acquisition est attendue (estimation revue à chaque
clôture en fonction du niveau d’atteinte probable des conditions de performance dites hors marché).
La charge ainsi calculée est comptabilisée linéairement sur la période d’acquisition des droits.
La charge constatée dans le résultat de l’exercice 2023 au titre des paiements en actions s’élève
à (53) millions d’euros, comptabilisée en charges de personnel dans le résultat opérationnel courant,
en contrepartie d’une augmentation des capitaux propres ((22) millions d’euros en 2022). La hausse
reflète le programme d’actionnariat salarié effectué en mai 2023 (cf. note 2.6).
Les caractéristiques des plans d’options d’achat d’actions et des plans d’attribution gratuite d’actions
mis en place par le Groupe afin de rémunérer ses dirigeants et certains de ses salariés sont présentées
ci-après.
Les principales hypothèses retenues pour déterminer la juste valeur des options attribuées en 2017
sont présentées dans le tableau ci-après.
Plan 2017
Juste valeur de l'option à la date d'octroi
"Pre-IPO" Brésil
Prix d'exercice (en réals) 11,7
Juste valeur de l'action estimée à la date d'octroi (en réals) 11,7
Volatilité (en %) 29,02%
Croissance des dividendes (en %) 1,35%
Taux d'intérêt sans risque (en %) 10,25%
Durée de vie moyenne estimée de l'option (en année) 2,72
Modèle Binomial
Les mouvements intervenus sur le plan 2017 d’options d’achat d’actions sont les suivants :
2023 2022
Nombre d'options restant à lever au 1er janvier 1 123 681 2 626 971
Les options étaient exerçables jusqu’au 21 mars 2023. Le prix d’exercice était de 11,7 réals.
Les principales hypothèses retenues pour déterminer la juste valeur des options attribuées en 2019
sont présentées dans le tableau ci-après.
Plan 2019
Juste valeur de l'option à la date d'octroi
"Regular plan" Brésil
Prix d'exercice (en réals) 21,98
Juste valeur de l'action estimée à la date d'octroi (en réals) 21,98
Volatilité (en %) 27,20%
Croissance des dividendes (en %) 1,09%
Taux d'intérêt sans risque (en %) 5,57%
Durée de vie moyenne estimée de l'option (en année) 3
Modèle Binomial
Le nombre d’options restant à lever au 31 décembre 2023 au titre du plan 2019 d’options d’achat
d’actions s’élève à 3 159 255.
L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de
3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le
nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de
performance :
deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel
courant pour 25%, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25%) ;
une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance
boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution
(pour 25%) ;
une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25%).
Les principales caractéristiques du plan 2021 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le
tableau ci-après.
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2021 d’attribution gratuite d’actions sont
les suivants :
2023 2022
er
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 1 janvier 2 662 800 2 927 600
Actions attribuées sur l'exercice − −
Actions livrées aux bénéficiaires sur l'exercice ¹ (3 200) (4 100)
Actions annulées sur l'exercice (233 500) (260 700)
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 31 décembre 2 426 100 2 662 800
Concernant le plan 2021 d’attribution gratuite d’actions arrivé à échéance le 17 février 2024, la
performance atteinte par le groupe Carrefour s’est élevée à 100%. Ainsi, 2 411 400 actions ont été
livrées aux bénéficiaires dans les conditions du règlement y afférent.
L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de
3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le
nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de
performance :
deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel
courant pour 25%, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25%) ;
une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance
boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution
(pour 25%) ;
une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25%).
Les principales caractéristiques du plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le
tableau ci-après.
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont
les suivants :
2023 2022
L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de
3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le
nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de
performance :
Deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel
courant pour 25%, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25%) ;
Une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance
boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution
(pour 25%) et ;
Une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25%).
Les principales caractéristiques du plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le
tableau ci-après.
Plan 2023 Performance
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont
les suivants :
2023
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2021 d’attribution
gratuite d’actions sont les suivants :
2023 2022
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 1er janvier 1 523 235 1 523 235
Actions attribuées sur l'exercice − −
Actions livrées aux bénéficiaires sur l'exercice − −
Actions annulées sur l'exercice (201 408) −
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 31 décembre 1 321 827 1 523 235
L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de
3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le
nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de cinq conditions de
performance :
deux conditions liées à la performance financière (le résultat opérationnel courant pour
20% et le « Free Cash Flow Net » pour 20%) ;
une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance
boursière d’Atacadão par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution
(pour 20%) ;
une condition liée à la transformation numérique de l'Entreprise (pour 20%) ;
une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 20%).
Les principales caractéristiques du plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le
tableau ci-après.
Plan 2022
"Regular plan" Brésil
Date d'Assemblée Générale 14 avril 2020
Date d'attribution ¹ 5 mai 2022
Date d'acquisition ² 5 mai 2025
Nombre total d'actions approuvées à la date d'attribution 1 998 935
Nombre de bénéficiaires à la date d'attribution 125
Juste valeur d’une action (en réals) ³ 13,10
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2022 d’attribution
gratuite d’actions sont les suivants :
2023 2022
Le 1er juin 2023, le Conseil d’Administration d’Atacadão a décidé de procéder à l’attribution gratuite
d’actions Atacadão existantes ou à émettre. Ce plan a été approuvé par l’Assemblée Générale des
actionnaires d’Atacadão tenue le 14 avril 2020.
L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de
3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le
nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de
performance :
deux conditions liées à la performance financière (le résultat opérationnel courant pour
25% et le « Free Cash Flow Net » pour 25%) ;
une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance
boursière d’Atacadão par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution
(pour 25%) ;
une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25%).
Les principales caractéristiques du plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le
tableau ci-après.
Plan 2023
"Regular plan" Brésil
Date d'Assemblée Générale 14 avril 2020
Date d'attribution ¹ 1 juin 2023
Date d'acquisition ² 1 juin 2026
Nombre total d'actions approuvées à la date d'attribution 2 063 975
Nombre de bénéficiaires à la date d'attribution 117
Juste valeur d’une action (en réals) ³ 14,38
(1) Date de décision de l’attribution par le Conseil d’Administration.
(2) L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
(3) La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la
période d’acquisition des droits.
Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2023 d’attribution
gratuite d’actions sont les suivants :
2023
er
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 1 janvier −
Actions attribuées sur l'exercice 2 063 975
Actions livrées aux bénéficiaires sur l'exercice −
Actions annulées sur l'exercice (32 525)
Nombre d'actions attribuées gratuitement au 31 décembre 2 031 450
Le tableau ci-dessous présente la rémunération versée par le groupe Carrefour au cours de l’exercice
aux principaux dirigeants du Groupe.
(en millions d'euros) 2023 2022
La rémunération versée en 2023 aux membres du Conseil d’Administration à raison de leurs mandats
s’élève à 1,1 million d’euros (1,1 million d’euros en 2022).
12.4 Effectifs
2023 2022
Les effectifs du Groupe n’incluent pas ceux de Carrefour Taïwan en 2023 et en 2022. Les effectifs moyens du Groupe incluent
par ailleurs 12 mois de Grupo BIG pour 2023 et 7 mois pour 2022 (cf. note 2.1.1.3).
Les capitaux propres de la société mère, Carrefour SA, doivent être suffisants pour être en conformité
avec les dispositions du Code de commerce.
Le Groupe détient un certain nombre de participations dans des entreprises ayant une activité
financière (banques, compagnies d’assurance). Les capitaux propres de ces filiales doivent être
suffisants pour satisfaire aux impératifs de solvabilité et aux limites prescrites par les autorités de
tutelle des pays dans lesquels elles opèrent.
La gestion des capitaux employés du Groupe (capitaux propres et dette financière) a pour objectif :
d’assurer la continuité de son exploitation en maintenant notamment des réserves de
liquidité élevées ;
d’optimiser la rentabilité du capital investi par les actionnaires ;
de maintenir une structure capitaux propres / dette financière adéquate dans le but de
minimiser le coût du capital employé et de préserver une notation du crédit par les agences
de notation suffisante pour sécuriser l’accès à un large éventail de ressources et produits de
dettes.
Par ailleurs, pour maintenir ou ajuster la structure des capitaux employés, le Groupe peut être amené
à souscrire de nouvelles dettes ou rembourser celles existantes, ajuster le montant des dividendes
versés aux actionnaires, effectuer un remboursement en capital aux actionnaires, émettre de
nouvelles actions, racheter des actions existantes ou céder des actifs afin de réduire l’endettement.
Dont auto-
(en milliers d'actions) 2023 2022
détenues
Émises au 1er janvier 742 157 11 545 775 896
Principes comptables
Les titres d’autocontrôle sont inscrits pour leur coût d’acquisition en diminution des capitaux propres
consolidés. Les résultats de cession éventuelle d’actions d’autocontrôle (ainsi que les effets d’impôts
correspondants) sont directement imputés en capitaux propres et ne contribuent pas au résultat net de
l’exercice.
Les actions propres comprennent les actions affectées à la couverture des plans d’attribution gratuite
d’actions.
Tous les droits relatifs à ces actions sont suspendus jusqu’à ce que ces actions soient remises en
circulation.
13.3 Dividendes
L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 26 mai 2023, a fixé le dividende relatif
à l’exercice 2022 à 0,56 euro par action, à verser intégralement en numéraire.
Le 8 juin 2023 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 405 millions d’euros.
13.4 Autres éléments du résultat global
Part efficace de la couverture de flux de trésorerie ¹ (111) 29 (82) 129 (26) 103
Variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres
(31) (1) (32) (13) 3 (9)
éléments du résultat global ²
Réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies ⁵ (36) 7 (28) 163 (36) 127
Variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres
4 (1) 3 (13) 3 (9)
éléments du résultat global
Réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies ⁵ (0) 0 (0) 5 (1) 4
(1) Le swap de change, mis en place par le Groupe en 2022 et qualifié d’instrument de couverture de flux de trésorerie afin de couvrir le risque
d’évolution défavorable du dollar taïwanais à hauteur du montant de la part Groupe de la valorisation de Carrefour Taïwan, a été soldé au moment
de la cession de cette dernière pour un montant de (46) millions d’euros net d’impôt (cf. note 2.1.3). Dans une moindre mesure, ce poste inclut
également des swaps en Espagne et en France afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du prix de l’énergie, respectivement d’électricité
et du biométhane (cf. note 14.7.6).
(2) Au 31 décembre 2023, la variation de juste valeur des titres de la société Flink s’élève à (35) millions d’euros (cf. note 2.1 des comptes consolidés
au 31 décembre 2022).
(3) En 2023 et en 2022, Carrefour Finance a octroyé des prêts RCF (Revolving Credit Facilities) intragroupe à la filiale brésilienne Atacadão à hauteur
de 2,3 milliards de réals et 5,9 milliards de réals respectivement. Ces prêts ont été qualifiés en Net Investment et les instruments dérivés pris
pour couvrir une partie de ces prêts ont été qualifiés en Net Investment Hedge (cf. note 2.3).
(4) Pour la part du Groupe, la variation des écarts de conversion au cours de l’exercice 2023 reflète essentiellement la dépréciation majeure du peso
argentin ainsi que le reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour Taïwan pour un montant de
(52) millions d’euros, partiellement compensés par l‘appréciation du réal brésilien et du zloty polonais.
Pour la part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle, la variation 2023 reflète la légère appréciation du réal brésilien.
La variation 2022 s’expliquait principalement par l’appréciation significative du réal brésilien par rapport au 31 décembre 2021.
(5) La réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies comptabilisée en 2023 reflète la baisse des taux d’actualisation de la
zone Euro de 3,80% fin décembre 2022 à 3,20% fin décembre 2023. En 2022, ces taux avaient fortement augmenté, passant de 0,80% fin
décembre 2021 à 3,80% fin décembre 2022.
31/12/2022
État de la situation financière (en millions d'euros) 31/12/2023
retraité IFRS 3
Actifs non courants 8 994 8 853
Actifs courants 8 344 7 729
Carrefour SA détenant 68% d’Atacadão SA, la répartition du résultat net est différente au niveau des
comptes consolidés du Groupe Carrefour :
Le résultat net 2023 de (118) millions d’euros se répartit en (99) millions d’euros pour la
part Groupe et en (19) millions d’euros pour la part des intérêts attribuables aux
participations ne donnant pas le contrôle.
Le résultat net 2022 de 370 millions d’euros se répartissait en 223 millions d’euros pour la
part Groupe et en 146 millions d’euros pour la part des intérêts attribuables aux
participations ne donnant pas le contrôle.
Les participations ne donnant pas le contrôle dans d’autres filiales ne sont individuellement pas
significatives.
Principes comptables
En application de la norme IAS 33 – Résultat par action, le résultat par action de base est calculé en divisant
le résultat attribuable aux porteurs d’actions ordinaires de la Société par le nombre moyen pondéré d'actions
ordinaires en circulation au cours de la période. Les actions d’autocontrôle ne sont pas considérées comme
des actions en circulation et viennent donc minorer le nombre d’actions prises en compte pour le calcul du
résultat net par action. Les actions dont l’émission est conditionnelle ne sont traitées comme étant en
circulation que lorsque toutes les conditions nécessaires sont remplies.
Le résultat par action dilué est déterminé en ajustant, le cas échéant, le résultat attribuable aux porteurs
d’actions ordinaires et le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation des effets de tous les
instruments potentiellement dilutifs. Pour le Groupe, les seuls instruments potentiellement dilutifs sont les
options d’achat d’actions et les actions gratuites attribuées qui sont présentées en note 12.2. Leur effet dilutif
est calculé selon la méthode dite du rachat d’actions prévue par la norme IAS 33, selon laquelle les fonds qui
seront recueillis lors de l’exercice des options sont affectés en priorité aux achats d’actions au prix de marché
(cours de bourse moyen de la période). En application de cette méthode, les options d’achat d’actions sont
considérées comme potentiellement dilutives si elles sont « dans la monnaie » (le prix d’exercice considéré
incluant la juste valeur des services rendus déterminée selon IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions).
Nombre d'actions moyen pondéré ¹ 714 170 185 741 377 552
Résultat net des activités poursuivies par action (en euros) 1,30 1,85
Résultat net des activités abandonnées par action (en euros) 1,02 (0,03)
(1) En application de la norme IAS 33, le nombre moyen pondéré d’actions en circulation pris en compte dans le calcul du résultat par action 2023
a été ajusté afin de prendre en compte les rachats d’actions intervenus au cours de l'exercice (cf. note 2.5).
Nombre d'actions moyen pondéré, avant dilution 714 170 185 741 377 552
Nombre d'actions retraité, après dilution éventuelle 719 225 670 746 622 699
Résultat net des activités poursuivies par action (en euros) 1,29 1,83
Résultat net des activités abandonnées par action (en euros) 1,01 (0,03)
Principes comptables
Actifs financiers non dérivés
En application d’IFRS 9 – Instruments financiers, les principaux actifs financiers sont classés dans l’une des
trois catégories suivantes :
les actifs financiers évalués au coût amorti ;
les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (JVOCI) ;
les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (JVPL).
Le classement retenu conditionne le traitement comptable de ces actifs. Il est déterminé par le Groupe à la
date de comptabilisation initiale, en fonction des caractéristiques contractuelles des flux de trésorerie de ces
actifs et de l’objectif suivant lequel ils ont été acquis (modèle économique de gestion).
Les achats et ventes d’actifs financiers sont comptabilisés à la date de transaction, date à laquelle le Groupe
est engagé dans l’achat ou la vente de l’actif.
(i) Les actifs financiers évalués au coût amorti
Les actifs financiers évalués au coût amorti sont des instruments de dette (prêts et créances notamment) dont
les flux de trésorerie contractuels sont uniquement constitués de paiements représentatifs du principal et des
intérêts sur ce principal et dont le modèle de gestion consiste à détenir l’instrument afin d’en collecter les flux
de trésorerie contractuels.
Ces actifs sont comptabilisés initialement à la juste valeur, puis au coût amorti selon la méthode du taux
d’intérêt effectif. Pour les créances à court terme sans taux d’intérêt déclaré, la juste valeur est assimilée au
montant de la facture d’origine.
Ces actifs font l’objet d’une dépréciation selon les modalités décrites ci-dessous.
Les créances commerciales, les autres prêts et créances (qui figurent en autres actifs financiers), les dépôts
et cautionnements, ainsi que les encours clients des sociétés financières sont inclus dans cette catégorie.
(ii) Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global (JVOCI)
Il s’agit d’instruments de dette dont les flux de trésorerie contractuels sont uniquement constitués de
paiements représentatifs du principal et des intérêts sur ce principal et dont le modèle de gestion consiste à
détenir l’instrument à la fois dans le but d’en collecter les flux de trésorerie contractuels et de vendre les actifs
sous-jacents. Ils sont évalués à la juste valeur. Les variations de juste valeur sont comptabilisées dans les
autres éléments du résultat global au poste « variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais
des autres éléments du résultat global » jusqu’à la cession des actifs sous-jacents où elles sont transférées en
résultat.
Cette catégorie comprend également les investissements dans des instruments de capitaux propres (actions,
principalement) sur option irrévocable. Dans ce cas, lors de la cession des titres, les gains ou pertes latents
précédemment comptabilisés en capitaux propres (autres éléments du résultat global) ne seront pas reclassés
en résultat ; seuls les dividendes sont comptabilisés en résultat.
Sont notamment classés dans cette catégorie les titres de participation non consolidés pour lesquels l’option
de comptabilisation en JVOCI a été retenue (choix généralement retenu par le Groupe).
La juste valeur correspond pour les titres cotés à un prix de marché. Pour les titres non cotés, elle est
déterminée prioritairement par référence à des transactions récentes ou par des techniques de valorisation
qui intègrent des données de marché fiables et observables. Cependant, en l’absence de données de marché
observables sur des entreprises comparables, la juste valeur des titres non cotés est le plus souvent évaluée
sur la base des projections de flux de trésorerie actualisés ou de l'actif net comptable réévalué, déterminés à
partir de paramètres internes (niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur).
(iii) Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (JVPL)
Sont classés dans cette catégorie tous les instruments de dette qui ne sont pas éligibles à un classement dans
la catégorie des actifs financiers évalués au coût amorti ou dans la catégorie des actifs financiers évalués à la
juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, ainsi que les investissements dans des
instruments de capitaux propres de type action pour lesquels l’option de comptabilisation à la juste valeur par
le biais des autres éléments du résultat global n’a pas été retenue.
Ces actifs sont évalués à la juste valeur avec enregistrement des variations de valeur en résultat financier.
Dépréciation
Les créances commerciales et autres actifs financiers courants (autres que les encours clients des sociétés
financières) évalués au coût amorti sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit attendues en cas de défaut
de paiement sur la durée de vie totale de la créance, en application de la méthode simplifiée autorisée par la
norme IFRS 9. La dépréciation est déterminée à partir d’une matrice de provisionnement, appliquée aux
créances échues et non encore échues (taux de dépréciation fonction de la durée d’impayé, déterminés par
pays et pour chaque nature de créances homogènes).
Pour les encours clients des sociétés financières et les autres actifs financiers non courants évalués au coût
amorti, la dépréciation est déterminée en application de la méthode générale prévue par IFRS 9 et
correspondra :
lors de la comptabilisation initiale de l’actif, aux pertes attendues sur les 12 prochains mois ;
lorsque le risque de crédit se dégrade, aux pertes attendues en cas de défaut sur la vie totale de l’actif.
La méthodologie appliquée aux encours clients des sociétés financières est précisée en note 6.5.1.
Typologie des actifs financiers non dérivés détenus par le Groupe
Les principaux actifs financiers non dérivés détenus par le Groupe sont les suivants :
Actifs financiers non courants : cette ligne du bilan comprend principalement les dépôts et
cautionnements, les placements des sociétés d’assurance (constitués principalement d’obligations et
autres titres de créance) et des autres sociétés financières du Groupe, ainsi que les titres de participation
non consolidés ;
Créances commerciales ;
Encours clients des sociétés financières (cf. note 6.5.1) ;
Autres actifs financiers courants : ils se composent principalement de titres de créance détenus par les
sociétés financières, évalués à la juste valeur, et des dépôts à moins d’un an.
Passifs financiers non dérivés
Les passifs financiers non dérivés sont comptabilisés initialement à la juste valeur ajustée des frais de
transaction et primes directement imputables à leur émission. Après la comptabilisation initiale, ces passifs
financiers sont évalués au coût amorti.
Typologie des passifs financiers non dérivés détenus par le Groupe
Les principaux passifs financiers non dérivés sont les suivants :
Dettes financières : les postes « Dettes financières – part à plus d’un an » et « Dettes financières – part
à moins d’un an » se composent des emprunts obligataires émis par le Groupe, des autres emprunts et
concours bancaires, ainsi que, le cas échéant, des dettes financières relatives aux créances titrisées
pour lesquelles le Groupe supporte le risque de crédit ;
Engagements locatifs : ils correspondent à l’application de la norme IFRS 16 à partir du 1er janvier 2019
et comprennent également les passifs relatifs à des contrats de location-financement comptabilisés au
31 décembre 2018 selon la norme IAS 17 et reclassés en engagements locatifs ;
Fournisseurs et autres créditeurs ;
Refinancement des encours clients des sociétés financières (cf. note 6.5.2) ;
Autres passifs : les autres passifs, classés au sein des passifs courants, comprennent l’ensemble des
autres dettes liées à l’exploitation (dettes sociales et fournisseurs d’immobilisations principalement) et
les dettes diverses.
Instruments financiers dérivés
Le Groupe détient des instruments financiers dérivés afin de couvrir son exposition aux risques auxquels il est
confronté dans le cadre de ses activités, principalement le risque de taux d’intérêt et le risque de change. Le
Groupe peut aussi être amené à se couvrir contre les risques de variations du cours de certaines matières
premières comme l'électricité, le gaz naturel, ou exceptionnellement le pétrole.
Les dérivés sont comptabilisés initialement à la juste valeur. Les variations ultérieures de juste valeur sont
comptabilisées selon les modalités décrites ci-dessous.
(i) Instruments dérivés désignés comme instruments de couverture
La comptabilité de couverture est applicable si et seulement si les conditions suivantes sont réunies :
les instruments de couverture et les éléments couverts constituant la relation de couverture sont
éligibles à la comptabilité de couverture ;
une relation de couverture est clairement identifiée, formalisée et documentée dès la date de mise en
place de l’instrument et l’efficacité de la relation de couverture est démontrée (test qualitatif et
prospectif) ;
une désignation formelle et une documentation structurée de la relation de couverture ainsi que l'objectif
et la stratégie de mise en place de la couverture sont formellement établis au démarrage de la relation
de couverture.
Carrefour applique trois types de comptabilité de couverture : la couverture de flux de trésorerie, la couverture
de juste valeur et la couverture d’investissement net dans une activité à l’étranger.
Les montants enregistrés en autres éléments du résultat global sont comptabilisés en résultat à la date de
cession (totale ou partielle) entrainant la déconsolidation ou à la liquidation de l’investissement.
(ii) Autres instruments dérivés
Les autres instruments dérivés sont comptabilisés à la juste valeur, les variations de juste valeur étant
comptabilisées en résultat. Les instruments utilisés sont des swaps de taux/change et/ou des options de taux
de type « vanille ».
Méthode de détermination de la juste valeur
Les valeurs de marché des instruments de change et de taux sont déterminées sur la base de modèles
d’évaluation reconnus sur le marché, ou par recours aux cotations établies par des établissements financiers
tiers.
Les valeurs estimées par des modèles de valorisation sont basées sur l’actualisation des flux de trésorerie
futurs attendus pour les instruments à terme ferme et sur les modèles « Black & Scholes » pour les instruments
optionnels. Ces modèles utilisent des paramètres calibrés à partir de données de marché (courbes de taux,
taux de change) obtenus de fournisseurs de données financières reconnus.
La juste valeur de la dette à long terme est estimée à partir de la valeur boursière des emprunts obligataires,
ou à partir de la valeur de tous les flux futurs actualisés sur la base des conditions de marché sur un instrument
similaire (en termes de devise, échéance, type d'intérêt et autres facteurs).
L’évaluation de la juste valeur des instruments financiers dérivés intègre une composante « risque de
contrepartie » pour les instruments dérivés actifs et une composante « risque de crédit propre » pour les
instruments dérivés passifs. L’évaluation du risque de crédit est déterminée à partir de modèles
mathématiques usuels pour des intervenants de marché. En 2023 comme en 2022, les incidences de la prise
en compte de ces deux composantes ne sont pas matérielles.
Ventilation selon la hiérarchie des justes valeurs prévue par la norme IFRS 13 – Évaluation à la juste
valeur (cf. note 1.8) :
La dette nette du Groupe (incluant les activités abandonnées) s’établit à 2 560 millions d’euros à fin
décembre 2023 contre 3 378 millions d’euros à fin décembre 2022 retraité IFRS 3. Elle s’analyse
comme suit :
31/12/2022
(en millions d'euros) 31/12/2023
retraité IFRS 3
Emprunts obligataires 8 077 7 697
Autres emprunts et dettes financières 1 226 1 223
Billets de Trésorerie 122 490
Total des dettes financières hors dérivés passifs 9 425 9 410
Dérivés passifs 63 148
TOTAL DES DETTES 9 487 9 558
dont dettes à plus d'un an 7 264 6 912
dont dettes à moins d'un an 2 224 2 646
(1) Ce poste n’inclut pas les créances de sous-location financière – part à moins d’un an (cf. note 14.2.5).
Rembour- Effet de
Échéance 31/12/2022 Émissions 31/12/2023 31/12/2023
sements change
Émissions Publiques réalisées par Carrefour SA 7 288 1 250 (963) (22) 7 552 7 520
Emprunt Obligataire convertible non dilutif,
2023 469 − (463) (6) − −
500 millions USD, 6 ans, 0%
Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 5 ans, 0,88% 2023 500 − (500) − − −
Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 8 ans, 0,750% 2024 750 − − − 750 750
Emprunt Obligataire convertible non dilutif,
2024 469 − − (16) 452 445
500 millions USD, 6 ans, 0%
Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 10 ans, 1,25% 2025 750 − − − 750 749
Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 7,5 ans, 1,75% 2026 500 − − − 500 499
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 4,6 ans, 1,88% 2026 750 − − − 750 748
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 1,00% 2027 500 − − − 500 498
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,5 ans, 2,625% 2027 1 000 − − − 1 000 996
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 6 ans, 4,125% 2028 850 − − − 850 848
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,6 ans, 2,38% 2029 750 − − − 750 745
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,5 ans, 3,75% 2030 − 500 − − 500 497
Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 4,375% 2031 − 750 − − 750 744
DÉTAIL DES EMPRUNTS OBLIGATAIRES 7 746 1 425 (1 053) (8) 8 109 8 077
Le 2 mai 2023, Carrefour SA a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite
Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, d’un
montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 7,5 ans (échéance octobre 2030) et d’un
coupon de 3,75%.
Le 12 juin 2023, Carrefour SA a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant
de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5 ans et d’un coupon de 0,88%.
Le 14 juin 2023, Carrefour SA a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible
non dilutif en actions pour un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un
coupon de 0%.
Enfin, le 7 novembre 2023, Carrefour SA a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire
dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, d’un
montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance novembre 2031) et d’un
coupon de 4,375%.
Le Groupe bénéficie d’un bilan et d’une liquidité solide à fin décembre 2023. La maturité moyenne
du socle obligataire s’établit à 3,8 ans à fin décembre 2023 à comparer à 3,6 ans à
fin décembre 2022.
(1) Les intérêts courus portent sur la totalité de la dette financière, y compris les emprunts obligataires.
Les « emprunts Amérique latine » correspondent aux financements en USD et EUR mis en place par
la filiale brésilienne Atacadão. Ces financements USD et EUR réalisés à l'origine à taux fixe, ont été
convertis en BRL et indexés sur le Certificado de Depósito Interbancário (CDI) à l'émission, à travers
des Cross-Currency swaps sur la durée de vie des emprunts. Ces instruments sont documentés et
enregistrés en comptabilité de couverture (Fair Value Hedge).
Principes comptables
La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue.
Les équivalents de trésorerie sont des placements à court terme (échéance inférieure à 3 mois dès l’origine),
très liquides, qui sont facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un
risque négligeable de changement de valeur.
Dans le cadre de son activité internationale, Carrefour n’a pas de restriction importante sur sa
capacité à accéder ou utiliser ses actifs et régler ses passifs autres que celles résultant du cadre
réglementaire dans lequel ses filiales opèrent. Les autorités de supervision locales peuvent imposer
aux filiales bancaires de garder un certain niveau de capital et de liquidité, de limiter leur exposition
à d’autres parties du Groupe et de se conformer à certains ratios.
(1) La baisse de (211) millions d’euros par rapport au 31 décembre 2022 est principalement liée au débouclage du swap de change EUR/TWD - dont
la mark to market s’élevait à 64 millions d’euros fin 2022 - suite à la cession de Carrefour Taïwan le 30 juin 2023, au débouclage du swap de
change couvrant l’emprunt obligataire convertible non dilutif en actions – dont la mark to market s’élevait à 69 millions d’euros fin 2022 – suite
à son remboursement en juin 2023 (cf. note 14.2.2), ainsi qu’aux débouclages de swaptions ayant couvert partiellement les taux des deux
émissions obligataires intervenues en 2023 – dont les mark to market s’élevaient à 40 millions d’euros fin 2022.
(2) Ce montant correspond à la créance financière relative aux 20% dans Carrefour Chine. Au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3, ce montant
comprenait également la part court terme de la réduction du prix d’acquisition de Grupo BIG au Brésil pour 51 millions d’euros, qui a été reçue
en avril 2023 (cf. note 2.1.1.3).
(3) Ce montant correspond quasi-exclusivement à des placements indexés sur le dollar et l’inflation effectués par Carrefour Argentine au cours de
l’année 2023.
31/12/2023 31/12/2022
avant effet des après effet des avant effet des après effet des
(en millions d'euros) instruments instruments instruments instruments
dérivés dérivés dérivés dérivés
TOTAL DETTES FINANCIÈRES (HORS DÉRIVÉS PASSIFS) 9 425 9 425 9 410 9 410
Zloty Polonais − 2
Leu Roumain 3 1
Les éléments ci-dessus sont présentés après prise en compte des couvertures.
Au 31 décembre 2023, la dette en euros représente 85% du total des dettes financières brutes hors
dérivés passifs (84% au 31 décembre 2022).
Total Passifs
Autres actifs Dettes
nets issus des
(en millions d'euros) financiers financières
activités de
courants ¹ brutes
financement
Changements issus des flux de trésorerie des opérations de financement 21 (375) (354)
(1) Ce poste n’inclut pas les créances de sous-location financière et a été retraité conformément à la note IFRS 3 (cf. note 4).
31/12/2022
(en millions d'euros) 31/12/2023
retraité IFRS 3
Dépôts et cautionnements ¹ 637 594
Portefeuille d'actifs des sociétés financières 262 243
Créances de sous-location financière - part à plus d'un an ² 73 72
Créance financière ³ − 88
Titres de participation ⁴ 154 178
Autres 102 75
(1) Les dépôts et cautionnements comprennent notamment les dépôts judiciaires versés au Brésil, dans le cadre de redressements fiscaux contestés
par le Groupe (cf. notes 11.2 et 11.3), dans l’attente des décisions définitives des tribunaux, ainsi que les dépôts de garantie versés aux bailleurs
dans le cadre des contrats de location immobilière.
(2) Des créances de sous-location financière sont enregistrées en application de la norme IFRS 16.
(3) Au 31 décembre 2022, le montant comprenait la créance financière relative à la part long terme de la réduction du prix d’acquisition de Grupo BIG
au Brésil pour 88 millions d’euros, qui a été reçue en août 2023 (cf. note 2.1.1.3).
(4) Au 31 décembre 2023, la diminution des titres de participation provient essentiellement de la variation de la juste valeur des titres Flink.
Principes comptables
Le résultat financier se compose principalement du coût de l’endettement financier.
En application de la norme IFRS 16, il comprend également les charges d’intérêts relatives aux contrats de
location ainsi que les produits d’intérêts relatifs aux contrats de sous-location financière (cf. note 8).
Les autres éléments financiers correspondent notamment à des charges relatives à la variation de valeurs
actualisées, aux taxes sur les transactions financières, à la constatation d’intérêts de retard sur certains passifs
ou aux impacts de l’hyperinflation en Argentine.
Charges d'intérêts sur les passifs financiers évalués au coût amorti après prise en compte des
(385) (321)
produits et charges sur instruments de taux
Charges d'intérêts de la période sur le passif au titre des prestations définies (29) (9)
Autres ¹ 8 (8)
(1) En 2023, ce poste comprend les intérêts liés à la réduction du prix d’acquisition de Grupo BIG au Brésil pour 21 millions d’euros (cf. note 2.1.1.3).
Les principaux risques attachés aux instruments financiers du Groupe sont les risques de liquidité,
de taux, de change, de crédit, de matières premières, ainsi que le risque sur actions. La politique du
Groupe face à ces différents risques est décrite dans les paragraphes suivants.
La nature des métiers du Groupe conduit à distinguer les risques financiers liés à l’activité de banque
et d’assurance et les risques financiers de l’activité commerciale.
Le Groupe a mis en place une organisation permettant de suivre les risques financiers avec une
trésorerie centralisée, la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe (DTFG). Des
reportings périodiques sont adressés à la Direction Générale du Groupe qui peut ainsi contrôler les
orientations prises dans le cadre de la stratégie de gestion qu’elle a autorisée.
Concernant les activités des services financiers et assurances, la gestion et le suivi des risques sont
pilotés directement par les entités concernées, sous l’égide de la Direction de la Trésorerie et des
Financements du Groupe et de la Direction des services financiers et marchands du Groupe. Ces
dernières s’assurent du contrôle et de la bonne mise en œuvre des règles applicables à ces activités,
conjointement avec les partenaires capitalistiques. Des reportings périodiques leur sont adressés par
les équipes locales.
L’approche du Groupe pour gérer le risque de liquidité est de s’assurer, dans la mesure du possible,
qu’il disposera toujours de liquidités suffisantes pour honorer ses passifs, lorsqu’ils arriveront à
échéance, quelles que soient les conditions de marché.
Le risque de liquidité est suivi par un Comité de liquidité mensuel visant à traiter l’adéquation entre
les besoins de financement du Groupe et les ressources à sa disposition.
Les principales actions menées par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe afin
de conforter la liquidité consistent à :
promouvoir une politique de financement prudente permettant de disposer d’une notation
de crédit rendant possible l’accès aux marchés obligataires et de billets de trésorerie ;
maintenir une présence sur le marché obligataire en émettant de manière régulière,
principalement sur les marchés Euro, en vue de disposer d’un échéancier obligataire
équilibré. Le programme Euro Medium Term Notes (EMTN) dispose d’une capacité de
12 milliards d’euros ;
utiliser le programme de billets de trésorerie du Groupe déposé à la Banque de France
enregistré à Paris avec une capacité d’émission de 5 milliards d’euros ;
maintenir des facilités de crédit bancaire à moyen terme disponibles et utilisables au gré des
besoins du Groupe. Au 31 décembre 2023, le Groupe dispose de deux lignes de crédits
syndiqués non tirées auprès d’un pool de banques de premier rang d’un montant total
de 3,9 milliards d’euros. En juin 2019, Carrefour avait amendé ses deux facilités de crédit
en y intégrant une composante Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) innovante,
réalisant ainsi la première opération de crédit bancaire avec composante RSE dans le secteur
de la distribution européenne. En mai 2021, Carrefour avait exercé l’option d’extension de
juin 2025 à juin 2026 de ses deux facilités de crédit ; cette option avait été souscrite à plus
de 99% des engagements bancaires. La politique du Groupe est de maintenir ces facilités
disponibles et non tirées, afin de sécuriser l’utilisation du programme de billets de trésorerie.
Les crédits syndiqués sont assortis des clauses usuelles pour ce type de contrats, à savoir
maintien de son rang de crédit (« pari passu »), limitation des sûretés accordées aux autres
créanciers (« negative pledge »), changement de contrôle, limitation de cession substantielle
d’actifs et défaut croisé. La marge du taux d’intérêt pourrait évoluer en cas de baisse ou de
hausse de la notation à long terme (« pricing grid »).
Les principales opérations de 2023 ont été les suivantes (cf. note 14.2.2) :
une émission obligataire de 500 millions d’euros dite Sustainability-Linked, indexée sur deux
objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, d’une maturité de 7,5 ans (échéance
octobre 2030) et d’un coupon de 3,75% ;
une émission obligataire de 750 millions d’euros dite Sustainability-Linked, indexée sur deux
objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, d’une maturité de 8 ans (échéance
novembre 2031) et d’un coupon de 4,375% ;
le remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 500 millions d’euros, d’une
maturité de 5 ans et d’un coupon de 0,88% ;
le remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions pour un
montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0%.
D’autres opérations de financement ont été menées par la filiale brésilienne Atacadão en 2023 ; elles
sont détaillées dans les notes 14.2.2 et 14.2.3.
Pour mémoire, en 2022, le Groupe avait procédé au remboursement anticipé d’un emprunt
obligataire de 1 milliard d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 1,75% (échéance
juillet 2022). Il avait également procédé à deux émissions obligataires à taux fixe dites
Sustainability-Linked, indexées sur les objectifs de développement durable du Groupe. La première
émission d’un montant de 1,5 milliard d’euros était décomposée en une tranche de
750 millions d’euros, de maturité 4,6 ans et assortie d’un coupon de 1,88% par an, et en une
seconde tranche d’un montant de 750 millions d’euros, de maturité 7,6 ans, assortie d’un coupon de
2,38% par an. La deuxième émission portait sur un montant initial de 500 millions d’euros, une
maturité de 6 ans et un coupon de 4,125% par an, et avait été augmentée de 350 millions d’euros
aux mêmes conditions en novembre 2022.
Le profil de la dette est équilibré : le Groupe ne fait face à aucun pic de refinancement sur l’ensemble
de son échéancier de dette obligataire qui présente une maturité moyenne de 3,8 ans au
31 décembre 2023 versus 3,6 ans au 31 décembre 2022.
Banco CSF (Brésil) a émis plusieurs « Letra Financeira » au cours de l’année 2023 pour un montant
de 712 millions de réals et remboursé plusieurs autres existantes à fin 2022 pour un montant de
767 millions de réals. Le solde atteint en conséquence 1 962 millions de réals au 31 décembre 2023.
Les échéanciers ci-dessous présentent les flux de trésorerie afférents à l’ensemble des passifs
financiers du Groupe par maturité.
31/12/2023 Flux de
Valeur
trésorerie < 1 an 1-5 ans > 5 ans
comptable
(en millions d'euros) contractuels
31/12/2022 Flux de
Valeur
trésorerie < 1 an 1-5 ans > 5 ans
comptable
(en millions d'euros) contractuels
Les flux de trésorerie afférents aux engagements locatifs du Groupe (établis à partir des durées
raisonnablement certaines au sens de la norme IFRS 16) par maturité sont présentés en note 8.2.
La gestion du risque de taux est assurée centralement par la Direction de la Trésorerie et des
Financements du Groupe qui effectue un reporting mensuel de ses opérations examiné dans le cadre
d’un comité des taux visant à proposer une stratégie de couverture et les modalités d’application
dans le but de limiter l’exposition au risque de taux et d’optimiser le coût du financement.
La dette à long terme est émise principalement à taux fixe, protégeant ainsi le Groupe contre une
hausse des taux. Carrefour détient néanmoins différents instruments financiers destinés à couvrir la
dette financière du Groupe face au risque de variations des taux d’intérêt. Il s’agit principalement
des swaps et des options de taux d’intérêt classiques. Le Groupe applique la comptabilité de
couverture pour ces instruments quand les critères requis sont respectés.
Lorsqu’elle est émise à taux variable, la dette long terme est couverte au moyen d’instruments
financiers permettant de plafonner la hausse des taux d’intérêt pour tout ou partie de la période.
Le calcul de sensibilité (à un an, sur l’ensemble de la dette) à l’évolution des taux est présenté dans
le tableau ci-dessous :
Baisse des taux de 0,50% Hausse des taux de 0,50%
Placements − (31) − 31
Les activités du Groupe dans le monde sont réalisées par des filiales qui opèrent essentiellement
dans leur propre pays (achats et ventes en devises locales). Par conséquent, l’exposition du Groupe
au risque de change sur les opérations commerciales est naturellement limitée et concerne
essentiellement l’importation. Le risque sur les opérations d’importation fermes (achat de
marchandises en devises) est couvert par des achats à terme de devises. La maturité de ces
opérations de change est généralement inférieure à 12 mois.
Variation de valorisation due à une hausse / baisse des cours sur les instruments de change :
Baisse du cours de 10% Hausse du cours de 10%
Position EUR/HKD − − − −
Position CHF/EUR − − − −
Le risque de change bilanciel est le risque par lequel une évolution défavorable des cours de change
détériorerait les capitaux propres d’une filiale dont la monnaie fonctionnelle n’est pas l’euro,
convertis en euros dans les comptes consolidés du Groupe établis en euros.
Le bilan et le compte de résultat consolidés sont exposés au risque de conversion : les ratios de
structure financière consolidée sont sensibles aux variations des parités de change qui impactent le
résultat et les capitaux propres des filiales étrangères opérant en dehors de la zone Euro.
Le risque de conversion pesant sur les opérations réalisées dans des pays hors zone Euro concerne
essentiellement le real brésilien et le peso argentin. Hors Argentine, qui a connu une dévaluation
majeure du peso au cours de l’année, le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel courant 2023 à
taux de change constants auraient été quasi identiques au chiffre d’affaires et au résultat
opérationnel courant 2023 à taux de change courants.
Enfin, lorsque des financements locaux sont mis en place, ils sont généralement effectués dans la
devise locale.
31/12/2022
(en millions d'euros) 31/12/2023
retraité IFRS 3
Titres de participation 154 178
Autres immobilisations financières long terme 1 074 1 073
Total Autres actifs financiers non courants 1 229 1 251
Total encours clients des sociétés financières 6 554 5 978
Créances commerciales 3 269 3 330
Autres actifs financiers courants 685 771
Autres actifs courants ¹ 564 606
Trésorerie et équivalents de trésorerie 6 290 5 216
EXPOSITION MAXIMALE AU RISQUE DE CRÉDIT 18 592 17 153
1) Créances commerciales
Les créances commerciales comprennent principalement les créances à recevoir des franchisés au
titre des livraisons de marchandises et des redevances, et des fournisseurs, principalement au titre
des ristournes et coopérations commerciales. Elles font l’objet, le cas échéant, d’une dépréciation,
qui prend en compte la capacité du débiteur à honorer sa dette et l’ancienneté de la créance.
Au 31 décembre 2023, le montant net des créances commerciales hors fournisseurs débiteurs s’élève
à 2 223 millions d’euros (cf. note 6.4.3). Le montant net des créances échues s’élève à
271 millions d’euros, dont 43 millions d’euros à plus de 90 jours (soit 1,9% du montant net total des
créances commerciales hors fournisseurs débiteurs).
Les placements sont réalisés en majorité par la Direction de la Trésorerie et des Financements du
Groupe qui diversifie les investissements dans des dépôts à terme auprès des établissements
financiers de premier plan et dans des OPCVM classés par l’AMF dans les catégories « monétaires »
et « monétaires court terme », disponibles à tout moment. Les placements effectués en pays sont
validés par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe.
Créances échues
Créances non
Solde au
(en millions d'euros) échues à la
31/12/2023
date de clôture 0-3 mois 3-6 mois 6 mois - 1 an > 1 an
Encours clients des sociétés financières 6 554 5 776 428 85 115 151
Créances échues
Créances non
Solde au
(en millions d'euros) échues à la
31/12/2022
date de clôture 0-3 mois 3-6 mois 6 mois - 1 an > 1 an
Argentine 49 49 0 −
Solde au
(en millions d'euros) < 1 an 1-5 ans > 5 ans
31/12/2022
France 1 254 538 624 92
Argentine 71 71 0 −
Le Groupe a pour politique de ne pas détenir de positions actions (sur les siennes propres ou des
tierces) sauf circonstances ou besoins particuliers.
Les valeurs mobilières et les placements financiers du Groupe sont essentiellement constitués de
placements monétaires sur lesquels l’exposition au risque actions est faible.
Occasionnellement, le Groupe achète sur le marché ses propres actions ou des options d’achat sur
ses propres actions.
Les actions sont principalement utilisées pour les besoins de la couverture des programmes
d’attribution d’options sur actions et d’attribution gratuite d’actions. Au 31 décembre 2023, les
actions détenues en propre couvrent l’intégralité de ces programmes.
Par ailleurs, le risque sur actions découlant des options de conversions incorporées dans les dettes
obligataires convertibles émises par le Groupe en mars 2018 est totalement couvert par des options
symétriques achetées auprès de banques. Au bilan, ces dérivés apparaissent à l’actif et au passif
pour un montant total de 0,7 million d’euros.
Le risque matière première est le risque par lequel une évolution du prix des matières premières
pourrait détériorer les flux de trésorerie futurs du Groupe.
L’exposition du Groupe au risque sur les matières premières concerne principalement le prix de
l’énergie, et plus particulièrement le biométhane (dans le cadre du transport des marchandises) et
l’électricité. Ce risque est couvert par des contrats d’achat à terme sur les différents sous-jacents,
dont les maturités peuvent être supérieures à 12 mois. Ces contrats sont qualifiés d'instruments de
couverture de flux futurs.
TOTAL − − 34 (10)
Le calcul de l’impact avant impôt de la variation de valorisation des instruments dérivés due à une
hausse / baisse des prix est présenté ci-dessous :
Baisse du cours de 10% Hausse du cours de 10%
Par ailleurs, en 2023, dans le cadre de son objectif de contribuer à la neutralité carbone via ses
magasins en 2040, le Groupe a signé 4 contrats d’approvisionnement en électricité renouvelable
avec livraison physique d’électricité (Physical Power Purchase Agreements). Ces contrats portent sur
des parcs éoliens et photovoltaïques, en France, qui produiront dès 2024 environ 100 GWh par an,
soit l’équivalent de la consommation de 29 hypermarchés. Ces contrats sont traités comptablement
en tant que contrat exécutoire (exemption pour usage propre d’IFRS 9).
Le Groupe continuera son accélération sur la mise en place de ces contrats d’énergie verte dans
l’ensemble de ses géographies en étudiant des contrats d’approvisionnement de nature physique
(Physical Power Purchase Agreement) et virtuels (Virtual Power Purchase Agreement).
Principes comptables
Les engagements donnés et reçus par le Groupe et non comptabilisés au bilan correspondent à des obligations
contractuelles non encore réalisées et subordonnées à la réalisation de conditions ou d’opérations ultérieures
à l’exercice en cours. Ces engagements sont de quatre ordres : ceux liés à la trésorerie, ceux liés à
l’exploitation des points de vente, ceux liés aux acquisitions/cessions de titres et ceux liés aux locations.
(1) Le solde publié des engagements donnés et reçus au 31 décembre 2022 n‘incluait pas ceux de Grupo BIG. Pour rappel, Grupo BIG a été acquis
au cours de l’exercice 2022 (cf. note 2.1.1.3).
Les engagements hors bilan liés aux acquisitions et cessions de titres sont composés d’engagements
reçus ou donnés dans le cadre de l’achat et la vente de titres :
majoritairement en France, dans le cadre de l’activité de franchise du Groupe ;
ainsi que d’options d’achat et de vente de titres exerçables immédiatement et de garanties
de passifs octroyées. Les garanties de passifs reçues ne sont pas valorisées.
Les engagements hors bilan liés aux locations correspondent aux charges locatives à payer sur la
durée non résiliable des contrats de location rentrant dans le champ des exemptions de la norme
IFRS 16 ainsi que des contrats de location IFRS 16 pour lesquels les actifs sous-jacents n’ont pas
été mis à disposition au 31 décembre 2023.
Par ailleurs, le 5 février 2024, la filiale brésilienne Atacadão a réalisé une émission de debentures
simples, non garanties, non convertibles en actions (« CRA ») pour un montant d’un milliard de réals
(environ 187 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2023) en cinq tranches :
Une première tranche de 146 millions de réals, d’un coupon de CDI+0,85% et d’une
maturité de 3 ans ;
Une deuxième tranche de 61 millions de réals, d’un coupon CDI+0,95% et d’une maturité
de 5 ans ;
Une troisième tranche de 341 millions de réals d’un coupon compris entre 109,95% du CDI
et 110,07% du CDI (après couverture) et d’une maturité de 3 ans ;
Une quatrième tranche de 196 millions de réals d’un coupon de 110,10% du CDI (après
couverture) et d’une maturité de 5 ans ;
Une cinquième tranche de 256 millions de réals d’un coupon compris entre 110,80% du CDI
et 111,20% du CDI (après couverture) et d’une maturité de 7 ans.
Le 25 janvier 2024, le Groupe a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe
Intermarché en vue de la reprise de 31 magasins, générant un chiffre d’affaires de l’ordre de
400 millions d’euros en 2022. Le montant de l’acquisition n’est pas significatif.
Aux termes de cet accord, Carrefour se substituera à Intermarché pour l’achat de 25 magasins
auprès de Casino (promesse d’achat signée le 8 février 2024), les six autres magasins seront
rachetés directement à Intermarché.
Le Groupe s’est engagé à reprendre l’intégralité́ des salariés affectés dans les magasins et à
maintenir leurs avantages sociaux pendant une durée minimale de 15 mois.
L’opération est soumise aux conditions préalables habituelles, notamment à l’autorisation de
l’autorité de la concurrence française. La réalisation de l’opération devrait intervenir en avril 2024
pour les magasins repris à Casino et au deuxième trimestre 2024 pour les magasins repris à
Intermarché.
Honoraires 2023
Deloitte &
(en milliers d'euros) Réseau Total Deloitte Mazars ¹ Réseau Total Mazars
Associés ¹
Services de certification des comptes 2 498 3 354 5 851 2 150 1 292 3 441
(1) Commissaire aux comptes de Carrefour SA, société-mère consolidante (prestations fournies par le réseau du Commissaire aux comptes exclues).
(2) Y compris services dont la fourniture par les Commissaires aux comptes est imposée par la loi.
Les services autres que la certification des comptes fournis par les Commissaires aux comptes à
Carrefour SA, entité consolidante, et à ses filiales correspondent principalement aux diligences liées
à l’émission d’attestations et de rapports de procédures convenues portant sur des données issues
de la comptabilité ou portant sur le contrôle interne ou de due-diligences dans le cadre d’acquisition
ou de cession.
Pourcentage Pourcentage
d'intérêts d'intérêts
retenus en retenus en
consolidation consolidation
FRANCE FRANCE
ABREDIS 100 CARREFOUR SYSTEMES D'INFORMATION 100
AMIDIS ET CIE 100 CARREFOUR VOYAGES 100
CENTRE D'ACTIVITES DE DRAGUIGNAN
ANTIDIS 100 100
SALAMANDRIER
BELLEVUE DISTRIBUTION 100 CENTRE DE FORMATION ET COMPETENCES 100
BLO DISTRIBUTION 100 CL CV LOGISTIQUE 100
BRINGO FRANCE 100 CLAIREFONTAINE 100
BRINGO INTERNATIONAL 100 COFLEDIS 100
COMPAGNIE D'ACTIVITE ET DE COMMERCE
BRINGO TECH 100 100
INTERNATIONAL
BRUNIEDIS 100 COMPTOIR SAVOYARD DE DISTRIBUTION 74
C.DICAR 100 COVIAM 8 100
C.DIS 100 COVICAR 2 100
C.S.F 100 COVICAR 44 100
C.S.V 100 COVICAR 51 100
CANDIS 100 COVICAR 55 100
CARAUTOROUTES 100 CRPF LOG INVEST 100
CARDADEL 100 CRPF NANTES 100
CARFIDIS 100 CRPF SARTROUVILLE 100
CARFUEL 100 CRFP VESTA PROPERTY 100
CARGO INVEST 100 CRFP13 100
CARGO PROPERTY DEVELOPMENT 100 CRFP20 100
CARIMA 100 CRFP22 100
CARMA 50 CRFP23 100
CARMA VIE 50 CRFP24 100
CARRE D'OR DISTRIBUTION 100 CRFP25 (UNLIMITAIL) 51
CARREFOUR ADMINISTRATIF FRANCE 100 CRFP8 100
CARREFOUR BANQUE 60 CORDIS 100
CARREFOUR DEVELOPPEMENT URBAIN 100 CROQUETTELAND 100
CARREFOUR DRIVE 100 CSD TRANSPORTS 74
CARREFOUR FINANCE 100 DASTORE 100
CARREFOUR FRANCE 100 DAUPHINOISE DE PARTICIPATIONS 100
CARREFOUR FRANCE PARTICIPATION 100 DE LA FONTAINE 51
CARREFOUR HYPERMARCHES 100 DELMAS 100
CARREFOUR IMPORT 100 DEJBOX LAB 86
CARREFOUR MANAGEMENT 100 DEJBOX SERVICES 86
CARREFOUR MARCHANDISES
100 DES CALLOUETS 51
INTERNATIONALES
CARREFOUR MONACO 100 DIGITAL MEDIA SHOPPER 100
CARREFOUR OMNICANAL 100 DISTRIVAL 100
CARREFOUR PARTENARIAT INTERNATIONAL 100 DOREL 100
CARREFOUR PROPERTY FRANCE 100 ENTREPOT PETROLIER DE LA GIRONDE 66
CARREFOUR PROPERTY GESTION 100 ETS LUCIEN LAPALUS ET FILS 100
CARREFOUR PROXIMITE FRANCE 100 FALDIS 100
CARREFOUR REGIE PUBLICITAIRE 100 FCT MASTER CREDIT CARD 2013 60
CARREFOUR SA 100 FINANCIERE RSV 100
CARREFOUR SERVICES CLIENTS 100 FINIFAC 100
CARREFOUR SERVICES FACTORY 100 FONMARTOP 100
CARREFOUR STATION SERVICE 100 FORUM DEVELOPPEMENT 100
CARREFOUR SUPPLY CHAIN 100 GAMACASH 100
Pourcentage Pourcentage
d'intérêts d'intérêts
retenus en retenus en
consolidation consolidation
FRANCE FRANCE
GEILEROP 100 SELIMA 100
GENEDIS 100 SMARTECO 100
GIE BREST BELLEVUE 80 SO.BIO 100
GREENWEEZ 100 SO.BIO SEVRES 100
GSMC 100 SOCIETE D'ALIMENTATION MODERNE 100
GUYENNE & GASCOGNE 100 SOCIETE DES HYPERMARCHES DE LA VEZERE 50
GVTIMM 51 SOCIETE DES NOUVEAUX HYPERMARCHES 100
HYPARLO 100 SOCIETE LUDIS 100
SOCIETE MODERNE DE DISTRIBUTION MAISON
HYPERADOUR 100 81
VIZET-FAVRE
IMMO ARTEMARE 51 SODIMODIS 100
IMMOBILIERE CARREFOUR 100 SODISAL 100
IMMOBILIERE PROXI 100 SODITRIVE 100
IMMOCYPRIEN 51 SOFALINE 100
IMMODIS 100 SOFIDIM 99
INTERDIS 100 SORGENTE NATURA 100
LA CROIX VIGNON 51 SOVAL 100
LALAUDIS 100 STELAUR 100
LANN KERGUEN 51 STENN 100
LESCHENES 100 SUPERADOUR 100
LOGIDIS 100 SUPERDIS 97
LOVADIS 100 TIADIS 100
LYBERNET 50 VAN-K 100
MAISON JOHANES BOUBEE 100 VEZERE DISTRIBUTION 50
MATOLIDIS 100 VILLES ET COMMERCES 80
MENHIR 100 VIZEGU 90
MONTEL DISTRIBUTION 100 ZORMAT 100
NASOCA 100
NOOPART 100 ALLEMAGNE
CARREFOUR PROCUREMENT INTERNATIONAL
NOSAEL 51 100
BV & CO. KG
PARLITOP 100
PARSEVRES 100 ARGENTINE
PASDEL 100 BANCO DE SERVICIOS FINANCIEROS SA 92
PHIVETOL 100 INC S.A. 100
PLANETA HUERTO 100
POTAGER CITY 88 BELGIQUE
PROFIDIS 100 BRUGGE RETAIL ASSOCIATE 100
PUECH ECO 100 CAPARBEL 100
ROYAL 100 CARREFOUR BELGIUM 100
SAFABE 100 CARUM 100
SAFETY 100 DRIVE 1 100
SAINT HERMENTAIRE 100 DRIVE 2 100
SALACA 100 ECLAIR 100
SAS LOUIS SEGUIN - ANGLET 100 FILUNIC 100
SCI AZIMMO 100 FIMASER 100
SCI DE SIAM 51 FIRST IN FRESH 100
SCI IMMO BAQUEVILLE 51 GROSFRUIT 100
SCI IMMOTOURNAY 51 HALLE RETAIL ASSOCIATE 100
SCI LEGERE 100 HEPPEN RETAIL ASSOCIATE 100
SCI LES HAUTS DE ROYA 100 INTERDIS 100
SCI LES TASSEAUX 51 MARKET A1 CBRA 100
SCI LES VALLEES 51 MARKET B2 CBRA 100
SCI MAXIMOISE DE CREATION 51 MARKET C3 CBRA 100
SCI PROXALBY 74 MARKET D4 CBRA 100
SCI RESSONS 51 MARKET E5 CBRA 100
SCI SIGOULIM 51 MARKET F6 CBRA 100
Pourcentage Pourcentage
d'intérêts d'intérêts
retenus en retenus en
consolidation consolidation
BELGIQUE BRÉSIL
ORTHROS 100 SPE SUL 67
STALINGRADO EMPREENDIMENTOS E
RETAIL SUPPORT SERVICES 100 67
PARTICIPACOES
ROB 100 TORCH EMPREENDIMENTOS E PARTICIPACOES 67
SCHILCO 100 TRANSPORTADORA 67
VALQUIRIA EMPREENDIMENTOS E
SHIP TO 100 67
PARTICIPACOES
SOUTH MED INVESTMENTS 100 VERPARINVEST 67
STIGAM 100 WMB 67
VANDEN MEERSSCHE NV 100 WMS 67
BRÉSIL CHINE
SHANGHAI GLOBAL SOURCING CONSULTING
ATACADÃO S.A 67 100
CO
BANCO CSF 34
BARBAROSSA EMPREENDIMENTOS E
67
PARTCIPACOES ESPAGNE
BOMPRECO BAHIA 67 CARREFOUR PROPERTY ESPANA 100
BOMPRECO NORDESTE 67 CENTROS COMERCIALES CARREFOUR 100
BSF HOLDING 34 CORREDURIA DE SEGUROS CARREFOUR 100
BULGE EMPREENDIMENTOS E PARTICIPACOES 67 EURECA 100
CARREFOUR COMMERCIO E INDUSTRIA 67 FINANZAS Y SEGUROS 100
CARREFOUR UNLIMITAIL PUBLICIDADE 67 GROUP SUPECO MAXOR 100
CCI IP PARTICIPACOES 67 INVERSIONES PRYCA 100
CCI RE SPCO DESENVOLMENTO IMOBILIARIO
67 NORFIN HOLDER 100
OSASCO
CMBCI INVESTIMENTOS E PARTICIPAÇÕES 67 SERVICIOS FINANCIEROS CARREFOUR 60
SOCIEDAD DE AGENCIA DE SEGUROS
COMERCIAL DE ALIMENTOS CARREFOUR 67 100
VINCULADA CARREFOUR
COSMOPOLITANO SHOPPING
67 SOCIEDAD DE COMPRAS MODERNAS 100
EMPREENDIMENTOS
COTABEST INFORMACOES E TECNOLOGIA 34 SUPERDISTRIBUCION CEUTA 100
CSF ADMINISTRADORA E CORRETORA DE
34 SUPERMERCADOS CHAMPION 100
SEGUROS EIRELI
E MIDIA INFORMACOES 67 SUPERSOL SPAIN 100
GIBRALTAR EMPREENDIMENTOS E
67 VIAJES CARREFOUR 100
PARTICIPACOES
GRUPO BIG 67
IMOPAR PARTICIPCOES E ADMINISTRACAO
67
IMOBILIARIA HONG KONG
KHARKOV EMPREENDIMENTOS E
67 CARREFOUR ASIA 100
PARTICIPACOES
KURSK EMPREENDIMENTOS E PARTICIPACOES 67 CARREFOUR GLOBAL SOURCING ASIA 100
MIDWAY EMPREENDIMENTOS E
67 CARREFOUR TRADING ASIA (CTA) 100
PARTICIPACOES
NOVA TROPI GESTAO DE EMPREENDIMENTOS 67
OVERLORD EMPREENDIMENTOS E
67
PARTICIPACOES ITALIE
PACIFICO EMPREENDIMENTOS E
67 CARREFOUR ITALIA FINANCE SRL 100
PARTICIPACOES
PANDORA PARTICIPACOES 67 CARREFOUR ITALIA SPA 100
RIO BONITO ASSESSORIA DE NEGOCIOS 67 CARREFOUR PROPERTY ITALIA SRL 100
CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO
SPE CENTRO-OESTE 67 89
COMMERCIALE DI BUROLO
CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO
SPE NORDESTE 67 77
COMMERCIALE DI GUISSANO
CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO
SPE NORTE 67 54
COMMERCIALE DI MASSA
CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO
SPE SUDESTE 67 64
COMMERCIALE DI NICHELINO
Pourcentage
d'intérêts
retenus en
consolidation
ITALIE
CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO
53
COMMERCIALE DI PADERNO DUGNANO
CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO
87
COMMERCIALE DI TORINO MONTECUCCO
CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO
84
COMMERCIALE DI VERCELLI
GS SPA 100
LUXEMBOURG
VELASQUEZ 100
PAYS-BAS
CARREFOUR NEDERLAND BV 100
POLOGNE
CARREFOUR POLSKA 100
CPA WAW 1 100
ROUMANIE
ALLIB ROM SRL 100
ARTIMA SA 100
BRINGO MAGAZIN 100
CARREFOUR PRODUCTIE SI DISTRIBUTIE 100
CARREFOUR ROUMANIE 100
COLUMBUS ACTIVE SRL 100
COLUMBUS OPERATIONAL SRL 100
MILITARI GALERIE COMERCIALA 100
ROMANIA HYPERMARCHE SA 100
SUPECO INVESTMENT SRL 100
SUISSE
CARREFOUR WORLD TRADE 100
Pourcentage Pourcentage
d'intérêts d'intérêts
retenus en retenus en
FRANCE consolidation FRANCE consolidation
ADIALEA 3 EDENMATHIMMO 50
ALEXANDRE 50 ENTREPOT PETROLIER DE VALENCIENNES 34
ALK DISTRI 50 FABCORJO 50
ALTACAR NANTES 40 FALME 50
ALTACAR SARTROUVILLE 40 FAMYDIS 50
ANGIDIS 50 FIVER 50
ANTONINE 50 FONCIERE BORDEROUGE 50
ARLOM DISTRIBUTION 50 FONCIERE MARSEILLAN 50
AROBLIS 50 FONCIERE PLANES 50
AUBINYC 50 FRELUM 50
AUDIST 50 GALLDIS 50
BAMAZO 50 GAMAX33 50
BELONDIS 50 GDCLE 48
BIADIS 34 GENIDIS 48
BFM DISTRIBUTION 50 GGP DISTRIBUTION 50
BLS RETRAIL 50 GMARKET IMMO 50
BOULOGNE POINT DU JOUR 26 GRANDI 50
BOURG SERVICES DISTRIBUTION 50 GRDIS 50
CABDIS 50 GREGADIS 50
CABDISTRI 50 HBLP 25
CALODIAN DISTRIBUTION 50 IDEC 50
CAMPI 50 IMMO ST PIERRE EGLISE 50
CARDUTOT 26 J2B DISTRIBUTION 50
CARMILA 36 JEDEMA 50
CEMALIYA IMMOBILIER 50 JLEM 50
CENTRALE ENVERGURE 50 JMS74 DISTRIBUTION 50
CERBEL 50 JOSIM 34
CEVIDIS 50 JTDS MARKET 50
CHAMNORD 56 JUPILOU 50
CHERBOURG INVEST 48 KASAM 50
CHRISTIA 50 KARAMONTDE 50
CINQDIS 09 50 LA BEAUMETTE 49
CLOVIS 50 LA CATALANE DE DISTRIBUTION 50
CLUNYDIS 50 LA CLAIRETTE 50
CODINOG 50 LA CRAUDIS 50
COJEDIS 50 LA GARDUERE IMMO 50
COROU 50 LB LE PLAN 50
COSALCIA 50 LE CLAUZELS 50
CVP DISTRIBUTION 50 LEHENBERRI 50
CYMUR 50 LES 4 CANAUX IMMO 50
CZIMMO 50 LES OLIVIERS 50
D2C 50 LEZIDIS 50
DECODIS 26 LOVICHAM 50
DEPOT PETROLIER DE LYON 50 LSODIS 50
DIMATI 50 LYEMMADIS 50
DIRIC 50 MACANOSA 50
DISTRI AIX 50 MADIS 50
DISTRI GIGNAC 50 MADIX 50
DISTRI PALAVAS 50 MAGODIS 50
DISTRIBERRE IMMO 50 MALISSOL 50
DISTRIBOURG 50 MARIDYS 50
DISTRICAB 50 MARITIMA DIS 50
DISTRIFLEURY 50 MARLODIS 50
DISTRIONE 50 MASSEINE 50
DOLMEN 50 MATCH OPCO (MARKET PAY) 35
DOUDIS 50 MAVIC 50
ECUDIS 50 MBD 50
EDENDIS 50 MBD IMMO 50
Pourcentage Pourcentage
d'intérêts d'intérêts
retenus en retenus en
consolidation consolidation
FRANCE FRANCE
MIMALI 50 SIXFOURSDIS 50
MEJE DISTRIBUTION 50 SOBRAMIC 50
NCL 50 SOCADIS 50
SOCIETE DES DEPOTS DE PETROLE
NOUKAT 50 24
COTIERS
OLICOURS 50 SOCIETE DES MAGASINS ECONOMIQUES 50
SOCIETE DISTRIBUTION ALMENTAIRE
OUISDIS 50 26
PYRENEES
SOCIETE DU DEPOT PETROLIER DE
OULLIDIS 50 20
NANTERRE
P.A.M. 50 SOCIETE PETROLIERE DU VAL DE MARNE 30
PAS DE MENC 50 SODIBAL 50
PFDIS 50 SODIBOR 50
PHILODIS 50 SODICAB 50
PLAMIDIS 50 SODIFAL 50
PLANE MARSEILLAN 50 SODILIM 50
PLANE PORT VENDRES 50 SODIMER 50
PONT D'ALLIER 50 SODIOUIS 50
PRIGONDIS 50 SODITIOL 50
PRODIX 50 SODYEN 50
PROVENCIA 50 SOLDIS 50
QUENDIDIS 50 SOMADIS 50
RD2M 50 SOQUIMDIS 50
REBAIS DISTRIBUTION 50 SOROTIN 50
RETAIL MARKET 50 SOVADIS 50
RILLIDIS 48 SOVALDIS 50
RIMADIS 50 SPC DISTRI 50
ROJULDIS 50 SR2G 50
ROLLAND DISTRIBUTION 50 SRP GROUPE SA (SHOWROOMPRIVE.COM) 9
ROND POINT 50 ST BONNET DISCOUNT 50
ROSE BERGER 26 TEDALI 50
ROUET DISTRI 50 TURENNE 50
S.C.B 26 VALCRIS DISTRIBUTION 50
S.O.V.A.L.A.C. 50 VALMENDIS 50
SADEV 26 VICTURIS 2003 50
SAELI 50 VICUN 50
SAINT JUERY DISTRIBUTION 50 VILAC 50
SAINT PAUL DISTRIBUTION 50 YOUN MARKET 50
SAS DF19 50
SAS NC DISTRIBUTION 50 BRÉSIL
SCGR DISTRIBUTION 50 EWALLY 33
SCI 2C 50
SCI 2F 50
SCI BRETEUIL 50 ESPAGNE
SCI CARGAN-LOG 40 2012 ALVARO EFREN JIMENEZ 26
SCI COLODOR 50 2012 CORDOBA RODRIGUEZ 26
SCI DU MOULIN 50 2012 ERIK DAVID 26
SCI DU PARC NATIONAL 50 2012 FLORES HERNANDEZ 26
SCI FONCIERE DES ALBERES 50 2012 LIZANDA TORTAJADA 26
SCI HALLE RASPAIL 50 2013 CID OTERO 26
SCI IMMODISC 50 2013 SOBAS ROMERO 26
SCI LATOUR 60 COSTASOL DE HIPERMERCADOS 34
SCI LE PETIT BAILLY 50 DIAGONAL PARKING 58
SCI LE PLA 50 GLORIAS PARKING 50
SCI LUMIMMO 51 ILITURGITANA DE HIPERMERCADOS 34
SCI MARKET RIEC 50 JM MARMOL SUPERMERCADOS 26
SCOMONDIS 50 LAREDO EXPRESS J.CARLOS VAZQUEZ 26
SEREDIS 26 LUHERVASAN 26
SERPRO 50 SUPERMERCATS HERGERVIC MATARO 26
SIFO 50 SUPERMERCATS SAGRADA FAMILIA 26
Pourcentage
d'intérêts
retenus en
consolidation
ITALIE
CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO
39
COMMERCIALE SHOPVILLE GRAN RENO
POLOGNE
C SERVICES 30
TUNISIE
ULYSSE 25
TURQUIE
CARREFOUR SABANCI TICARET MERKEZI
32
(CARREFOURSA)
___________________________________
CARREFOUR
Société anonyme
93, avenue de Paris
91300 Massy
_________________________________
_________________________________
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par l'Assemblée générale, nous avons effectué l’audit des
comptes consolidés de la société CARREFOUR relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints
au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union
européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l'exercice, de l'ensemble constitué par les
personnes et entités comprises dans la consolidation.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d'audit.
Référentiel d’audit
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous
estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités
des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.
Indépendance
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de
commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du
1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services
interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n°537/2014.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification
de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l'audit relatifs aux risques d'anomalies
significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes
consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur
ensemble, et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des
éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
Au Brésil, le Groupe est exposé à des risques fiscaux Nous avons revu les procédures mises en place par le
portant notamment sur la taxe sur la distribution des Groupe pour identifier les risques fiscaux dans les filiales
biens et services (ICMS) et les crédits d’impôt enregistrés brésiliennes (recensement des risques, documentation de
à ce titre, les contributions fédérales relatives au l’évaluation du risque, engagement des experts externes).
programme d’intégration sociale et au financement de
Nous avons aussi réalisé les travaux suivants, avec l’appui de
la sécurité sociale (Pis-Cofins), ainsi que la déductibilité
nos spécialistes :
de l’amortissement fiscal du goodwill reconnu lors de
l’acquisition d’Atacadão en 2007. Entretiens auprès de la Direction fiscale des filiales
brésiliennes afin d’apprécier l’état actuel des risques
L’estimation du risque relatif à chaque litige fiscal est identifiés et des litiges en cours ;
revue régulièrement par la direction fiscale des filiales
Revue des avis des conseils externes, notamment des
brésiliennes, avec l’aide de conseils externes pour les réponses à nos demandes de confirmations directes ;
litiges les plus significatifs, afin d’apprécier la nécessité
Analyse des estimations et positions retenues par la
de comptabiliser ou non une provision et, dans le cas où
direction pour apprécier la nécessité de comptabiliser
une provision doit être constatée, d’en déterminer le
une provision et, dans l’affirmative, d’apprécier le
montant.
caractère raisonnable du montant provisionné ;
Nous avons considéré les risques fiscaux dans les filiales Appréciation du caractère approprié des informations
brésiliennes, tant en matière d’évaluation des provisions fournies dans les notes 11.1, 11.2.1 et 11.3 de
que d’informations présentées dans l’annexe, comme l’annexe aux comptes consolidés.
un point clé de notre audit, en raison du montant et du
nombre de risques fiscaux, de la complexité de la
législation fiscale locale en particulier pour les sociétés
de distribution au Brésil et de la part significative de
jugement de la direction dans l’appréciation de l’issue
des contentieux en cours et des montants provisionnés.
Au sein du Groupe, il existe un nombre important de Nous avons pris connaissance des contrôles mis en place par
contrats d’achats signés avec les fournisseurs intégrant : le Groupe sur le processus d’évaluation et de
comptabilisation des ristournes et des coopérations
des remises commerciales basées sur les quantités
commerciales, apprécié leur conception et leur application
achetées ou d’autres conditions contractuelles
et testé que ces contrôles ont fonctionné efficacement sur
comme l’atteinte de seuils ou la progression des
la base d’un échantillon de contrats.
volumes d’achats (« ristournes ») ;
des produits au titre de prestations réalisées par le Nos autres travaux ont notamment consisté pour un
Groupe pour les fournisseurs (« coopérations échantillon de ristournes et coopérations commerciales, à :
commerciales »).
rapprocher les données utilisées dans le calcul des
ristournes et coopérations commerciales avec les
Les ristournes et coopérations commerciales reçues par
conditions commerciales figurant dans les contrats
le Groupe de la part de ses fournisseurs sont évaluées
signés avec les fournisseurs ;
sur la base des dispositions contractuelles prévues dans
les accords avec les fournisseurs et sont comptabilisées comparer les estimations faites au titre de l’exercice
en réduction du coût des ventes. précédent avec les réalisations effectives
correspondantes afin d’évaluer la fiabilité du
Compte tenu du grand nombre de contrats et des processus d’estimation (revue du débouclage de
spécificités propres à chaque contrat, la correcte l’année précédente) ;
évaluation et comptabilisation des ristournes et
rapprocher les volumes d’affaires retenus pour
coopérations commerciales au regard des dispositions
calculer le montant des ristournes attendu au
contractuelles et des volumes d’achats constituent un
31 décembre 2023 avec les volumes d’affaires
point clé de l’audit.
enregistrés dans les systèmes des achats du Groupe ;
Nous avons également procédé, conformément aux normes d'exercice professionnel applicables en France, aux
vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations données dans le
rapport sur la gestion du Groupe.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L.225-102-1
du code de commerce figure dans le rapport sur la gestion du Groupe, étant précisé que, conformément aux
dispositions de l’article L.823-10 de ce code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait
l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés, et doivent faire
l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant.
Format de présentation des comptes consolidés destinés à être inclus dans le rapport financier annuel
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du
commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information
électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué
n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier
annuel mentionné au I de l'article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du
Président-Directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la
conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés destinés à être inclus
dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d'information électronique
unique européen.
En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format
d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes
annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport.
Par ailleurs, il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes consolidés qui seront effectivement inclus par
votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous
avons réalisé nos travaux.
Nous avons été nommés Commissaires aux comptes de la société CARREFOUR par l’Assemblée générale du 15
avril 2003 pour le cabinet Deloitte & Associés, et du 21 juin 2011 pour le cabinet Mazars.
Au 31 décembre 2023, le cabinet Deloitte & Associés était dans la 21ème année de sa mission sans interruption et
le cabinet Mazars dans la 13ème année.
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au
référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu'elle
estime nécessaire à l'établissement de comptes consolidés ne comportant pas d'anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à
poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives
à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est
prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives.
L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé
conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie
significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme
significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en
cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-
ci.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le
commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face
à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le
risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une
anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les
omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit
appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle
interne ;
il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des
estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les
comptes consolidés ;
il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent
les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;
concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation,
il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes
consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes
consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.
Nous remettons au Comité d'audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d'audit et le
programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également
à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour
ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au Comité d'audit, figurent les risques d’anomalies
significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et
qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu'il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au Comité d'audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n°537/2014
confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment
par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de
commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le Comité d'audit des risques pesant sur
notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.