Paraplégie Cours Détaillé
Paraplégie Cours Détaillé
Paraplégie Cours Détaillé
Pr agr R DOUMI
Pr FK LAHOUEL
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PARAPLEGIE
PLAN
I- INTRODUCTION / DEFINITION
II - RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE
III- PHYSIOPATHOLOGIE
IV - ETIOLOGIES
V- CLINIQUE
VI- DIAGNOSTIC
VII- BILAN PARACLINIQUE
VIII- TRAITEMENT
IX- COMPLICATIONS
X- CONCLUSION 2
I- INTRODUCTION / DEFINITION (1)
La paraplégie se définie par la perte de la motricité volontaire et de la
sensibilité dans les territoires situés au-dessous de la lésion
médullaire.
Paraplégie = paralysie des 02 membres inferieurs avec ou sans atteinte
du tronc.
Tétraplégie = paralysie des 04 membres + tronc.
Paraplégie – Tétraplégie: représentent 1/3 des atteintes médullaires.
La connaissance de l’anatomie et de la physiologie spinales, ainsi que
de la sémiologie clinique du système nerveux central est primordiale
pour :
• Localiser la lésion (Topographie)
• Comprendre les désordres et complications (Prévention)
• Guider la prise en charge (Traitement)
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I- INTRODUCTION / DEFINITION (2)
Dans 80 % des cas elles sont de cause traumatique, touchant
l’homme jeune le plus souvent.
La paraplégie nécessite une prise en charge dont le poids économique
et social est très considérable.
Quelle qu’en soit sa cause, la paraplégie nécessite une prise en
charge multidisciplinaire, globale, coordonnée par le médecin MPR
entre les différents intervenants : Réanimateur, Chirurgien,
Rhumatologue , kinésithérapeute, Appareilleur, Psychologue….
Le but de la prise en charge en Médecine Physique et
Réadaptation est de sauvegarder les possibilités fonctionnelles
restantes et de les optimiser afin de redonner une autonomie au
malade et une meilleure qualité de vie.
Le suivi au long de la vie du patient constitue un facteur clé du
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pronostic.
II - RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE (1)
• Le système nerveux peut être séparé en :
- Système neuro-végétatif (fonctions involontaires et
inconscientes)
- Système cérébro-spinal (somatique, de la vie de relation)
• La moelle épinière (ME) chemine du trou occipital au bord
supérieur de L2 (deuxième vertèbre lombaire) dans un
canal ostéo-ligamentaire inextensible.
• Elle est plus courte que le canal rachidien expliquant un
décalage entre le niveau vertébral et celui du métamène
médullaire qui va en s’accentuant à mesure que l’on
descend dans la colonne vertébrale. Ex : métamère T12 est en
regard de T9.
• La ME se termine par le cône terminal, les dernières racines
rachidiennes forment la queue de cheval dans l’espace L2-
S2rempli de LCR.
• La vascularisation de la ME est assurée en grande partie par
l’artère d’ADAMKIEWTZ qui rentre dans le canal médullaire
au niveau dorsolombaire, siège électif des traumatismes
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vertebro-médullaire.
II - RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE (2)
Vertèbre
Dure-mère
Moelle
• Moelle épinière protégée par les
méninges Espace
épidural
1er neurone
Faisceau pyramidal
2ème neurone Fx cortico-spinal croisé
3ème neurone
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III- PHYSIOPATHOLOGIE
Deux types de lésions :
- Chimique :
l’ischémie entraine:
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apoptose) : AUTOAGRAVATION
IV - ETIOLOGIES
1 – TRAUMATIQUES : 80 %
installation aiguë
2 – NON TRAUMATIQUES:
20 % dites paraplégies médicales
Installation progressive
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2 - NON TRAUMATIQUES
a. CAUSES AVEC COMPRESSION MEDULLAIRE
- médullaires:
Astrocytome
Gliome
- extra-médullaires intra durales:
Méningiome
Neurinome
Arachnoïdite
- rachidiennes extra durales
Mal de pott
Cancer osseux 2re ou I (sarcome).
Myélopathie cervicarthrosique
Hernie discale (cervicale, dorsale).
2-NON TRAUMATIQUES
b. CAUSES SANS COMPRESSION MEDULLAIRE
- infectieuses: Myélite.
- auto-immune: SEP.
- vasculaires:
Malformation vasculaire (angiome, malformation
artèreo-veineuse MAV) 11
V- CLINIQUE (1)
Le tableau clinique d’une paraplégie post traumatique évolue en deux
phases :
D6
D6 à D12 D10
Abdominaux C8 C6
L1
S2
L2
L3
L4
L5
S1
Radiographie rachidiennes
TDM rachidienne
IRM médullaire
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VII- BILAN PARACLINIQUE (2)
collier cervical
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VIII- TRAITEMENT (2)
En urgence:
Traitement médical: neuroprotection (éviter les lésions secondaires
de la ME ) par :
- Corticoïdes en bolus
- Inhibiteurs calciques
Traitement chirurgical:
- Réduction de la fracture
- Décompression: laminectomie, corporectomie
- Stabilisation: (Ostéosynthèse)
L’absence de stabilisation chirurgicale retarde le passage à la position
assise et la verticalisation précoce , car risque de déplacement
secondaire.
2 – Paraplégie médicale : traitement adapté: médical ou chirurgical selon
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l’étiologie.
VIII- TRAITEMENT (3)
Elle se définit comme une lésion ischémique par compression des tissus cutanés et
sous cutané entre deux plans durs :
- à surveiller de façon rigoureuse les zones à haut risque (région sacrée, les trochanters,
talons et les malléoles)
- à faire des massages trophiques circulatoires de ces zones.
- assurer un retournement toutes les trois heures.
- en cas de menace d’escarre, constituée : soins locaux, antibiothérapie si infection,
traitement chirurgical en cas d’évolution défavorable. 25
IX- LES COMPLICATIONS (2)
2- COMPLICATION THROMBOEMBOLIQUE
Au niveau du système veineux, le ralentissement du flux circulatoire (lié à l’inactivité
et à la position de décubitus) entraîne une stase au niveau des zones déclives. Celle- ci
est le point de départ des thromboses, des phlébites et de l’embolie. Le risque est majoré
par la paralysie (absence de la pompe musculaire naturelle) .
La prévention par ;
- verticalisation précoce et progressive sur plan incliné.
- massage de drainage.
- positions surélevée du membre.
- contention élastique.
- contractions musculaires quand cela est possible.
- les mobilisations passives.
- les médicaments (HBM) permet de limiter significativement le risque thrombo-
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embolique.
IX- LES COMPLICATIONS (3)
3. COMPLICATIONS RESPIRATOIRES
L’appareil respiratoire est également déconditionné. Le patient longtemps alité,
s’essouffle au moindre effort lors de la reprise des activités. Au niveau de l’arbre
bronchique, les secrétions s’accumulent. Si le patient a des difficultés à tousser et à
expectorer (faiblesse, paralysie, coma, …etc.) les secrétions s’infectent, irritent la
muqueuse bronchique et aggravent la stase bronchique. A cela s’ajoute une diminution
de la capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) dans cette position de décubitus.
Pour prévenir ces complications et améliorer la fonction respiratoire de ces alités
certains moyens nécessaires :
- verticalisation précoce et progressive sur plan incliné.
- exercice d’entretien de la mobilité et d’expansion de la cage thoracique.
- l’expectoration dirigée par une assistance à la toux.
- le drainage bronchique par posture.
- les séances d’aérosol éventuellement.
- prescription des mucolytiques 27
IX- LES COMPLICATIONS (4)
4- COMPLICATIONS NEURO ORTHOPÉDIQUES
L’état d’une articulation non sollicitée évolue rapidement vers la raideur. Celle –ci peut se
faire en position vicieuse aggravant le pronostic fonctionnel (exemple : genou en flexion,)
ou en position de fonction de meilleur pronostic. Parmi les étiologies on retrouve, la raideur,
la spasticité, Para-osteo-arthropathie (POA), incurie orthopédique…
la raideur est liée à la rétraction des muscles et les tendons, à la sclérose de
la capsule et des ligaments, et enfin à l’accolement des parois de la synoviale articulaire.
les moyens permettent de maintenir la souplesse articulaire et de prévenir les attitudes
vicieuses sont:
- La mobilisation articulaire quotidienne .
- Le bon positionnement au lit de toutes les articulations composant l’appareil
locomoteur.
- Traitement de la spasticite gênante :
D’abord, traitement des épines irritatives (infectieu urinaire, escarre, angle incarné,
fièvre,constipation …) 28
Traitement médical : baclofène, dantrolène, valium, toxine botulique, alcoolisation
IX- LES COMPLICATIONS (5)
5- COMPLICATIONS URINAIRES
L’appareil urinaire est menacé par la lithiase et l’infection, la lithiase résulte de la formation de
précipités calciques au niveau de la vessie et d’un résidu vésical.
L’infection est la conséquence directe de la stase. Elle est entretenue par la lithiase et facilite la
formation de celle-ci. La prévention de ces troubles est possible par :
- une bonne diurèse (boisson abondante) - acidification des urines ( vitamine C)
- surveillance régulière par ECBU. - une vidange complète :
A la phase initiale :
vessie rétentionniste drainage en urgence par une sonde à demeure à retirer après
stabilisation médicale au profit du sondage intermittent
Après dissipation du choc spinal :
la vessie doit être explorée 2 situations fréquentes :
- vessie spastique: danger de reflux des urines vers le haut appareil
- Vessie flasque: incontinence, inconfort social ( traitement, chirurgie, sonde à demeure)
Apprentissage du sondage intermittent qui va permettre de vider à coup sûr la
29 plus
vessie et éviter le résidu post-mictionnel. Actuellement, il demeure le moyen le
efficace et le plus fiable.
IX- LES COMPLICATIONS (6)
6- COMPLICATIONS DIGESTIVES
Le patient alité souffre essentiellement de troubles de transit généralement à
type de constipation. Les petits moyens, régime alimentaire adapté, massage du cadre
colique, et médicaments permettant d’améliorer le transit digestif.
7- COMPLICATIONS PSYCHOLOGIQUES
Sur le plan psychologique, l’immobilisation est aussi génératrice et d’anxiété par l’état
de dépendance et la crainte de l’abondant qu’elle induit.
Une prise en charge en psychologie est plus que nécessaire surtout pour les personnes
qui basculent dans le monde des handicapés.
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IX- LES COMPLICATIONS (7)
L’HRA est le plus souvent provoquée par une « épine irritative », c’est-à-dire un trouble en
lien avec le handicap mais souvent non ressenti du fait des troubles de la sensibilité : globe
vésical (vessie trop remplie), sondage, infection urinaire, plaie ou escarres
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X- CONCLUSION