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THESE
Présentée et soutenue publiquement le 29 Mai 2017
JURY
Directeur de Thèse Président:
Pr Boubacar NACRO MCA Zakari NIKIEMA
SECIŒTAKIAT GENERAL
onseil scientifique
e Directeur de l'INSSA
Il
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS BURKINA FASO
SECONDAIRE ET SUPERIEUR Unité-Progrès -Justice
SECRETARIAT GENERAL
Tél. (226) 20 95 29 90
III
Chef du département des Sciences fondamentales et MCA Sanata BAMBA
mixtes
IV
LISTE DES ENSEIG~ASTS PERMANENTS DE L'IN.S.SA
..................................... '"
1. PROFESSEURS TITULAIRES
v
4 MAITRES ASSISTANTS
5 ASSISTANTS
VI
15. Adama DEMBELE Gynécologie obstétrique
16. Mamoudou CISSE Parasitologie
17. Michel GOMGNIBOU Biologie moléculaire
18. Ollo Roland SOME Cancérologie
19. Nafi OUEDRAOGO Physiologie
*En disponibilité
**En détachement
Premier doyen de j'IN.S.SA admis à la retraite: Pr Robert Tinga GUIGUEMDE
VII
I. LISTE DES ENSEIGl\'ANTS VACATAIRES
(2016 à 2017)
2. ENSEIGNANTS VACATAIRES
VIII
12 Busia KOFFI Médecine traditionnelle
13 Dieu Donné OUEDRAOGO Rhumatologie
14 Djakaria CISSE Anglais
15 Germain SAWADOGO· Biochimie clinique
16 Joachim SANOU Anesthésie Réanimation
17 Kampadilemba OUOBA ORL
18 Fallou CISSE Physiologie
19 Nazinigouba OUEDRAOGO Physiologie
20 Norbert RAMDE Médecine légale
21 Noufounikoun MEDA Ophtalmologie
22 Olga Mélanie LOMPO/GOUMBRI Anatomie pathologique
23 Pierre GUISSOU Pharmacologie générale
24 Lassana SANGARE BactériologieNirologie
IX
40 Daman SANON Cancérologie
41 Sandrine LOMPO Médecine du Travail
42 Alfred OUEDRAGO Histologie embryologie
x
DEDICACES
A Dieu
Que toute la gloire, Seigneur, te revienne. Guide toujours mes pas sur le chemin de la
sagesse, de la vérité et garde moi fidèle à tes commandements.
A mon père Millogo Dé Pascal
Vous serez toujours un modèle pour moi. Vous avez tout sacrifié pour nous donner
une éducation proche de la perfection. Vous vous battez pour notre bien être sans
relâche, n'eut été votre rigueur et votre encadrement je ne serai pas arrivée là.
Aucune dédicace, aucun mot ne sera à la hauteur pour témoigner l'amour,
l'admiration, l'estime et le grand respect que j'ai pour vous Père. DIEU vous bénisse ~!
XII
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont
contribué à la réalisation de ce travail, et en particulier,
A notre Directeur de thèse, Pr Boubacar NACRO,
Vous avez accepté diriger ce travail malgré vos multiples occupations et avez toujours
été disponible, plein d'attention et d'amabilité. Veuillez trouver en ces mots
l'expression de notre reconnaissance.
A notre co-directrice de thèse, Dr Aimée KISSOU,
Ce travail est l'aboutissement de votre volonté et de vos efforts; vous l'avez conduit
de bout en bout. Nous avons été touché par votre rigueur au travail bien fait et votre
sens élevé du respect de la personne humaine. Merci pour votre disponibilité, votre
patience et vos conseils.
A notre maître le MCA Zakari NIKIEMA
Cher maître, merci de nous avoir accordé l'honneur de bénéficier de votre expeliise au
cours de notre étude.
Dr Mariam TRAOREI DOLO
Vous n'avez ménagé aucun effort pour l'aboutissement de ce travail, il est également
le vôtre. Merci
A Monsieur Blaise DAHOUROU,
Malgré vos multiples sollicitations, vous avez été toujours disponible pour donner un
plus à l'élaboration de ce travail. Merci pour votre disponibilité.
A tout le personnel du département de la Pédiatrie, qui nous a permis de mener à
bien notre étude, dans une ambiance familiale.
XIV
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre maitre et président de jury: MCA Zakari NIKIEMA.
Vous êtes:
.:. Médecin spécialiste en radiologie-radiodiagnostic et imagerie médicale,
.:. Chef de service de l'imagerie médicale au CHUSS,
.:. Maître de conférences agrégé en Radiologie-Radiodiagnostic et imagerie
médicale à l'INSSA.
Honorable maître. vous nous faites un immense honneur en acceptant juger ce travaiL
en dépit de votre calendrier chargé. Nous avons eu l'insigne honneur de bénéficier de
vos enseignements au cours de notre formation. Vos qualités humaines et
scientifiques, votre quête obstinée du savoir et du travail bien fait, font de vous un
maître admiré par ses élèves. Les connaissances théoriques et pratiques acquises à vos
côtés, les conseils et les encouragements reçus durant tout notre parcours académique
nous seront très utiles tout au long de notre carrière de médecin.
Nous vous prions cher maître, de bien vouloir trouver ici l'expression de notre grand
respect et de nos sincères remerciements.
Que DIEU vous bénisse. vous et votre famille et vous comble au-delà de vos attentes.
XVI
A notre maître et directeur de thèse, le Professeur Boubacar NACRO
Vous êtes:
.:. Professeur titulaire en Pédiatrie à l'UFR/SOS
.:. Chef du département de Pédiatrie du CHUSS
.:. Directeur de la prospective universitaire et de la coopération du CHUSS
Cher maître, vous êtes de ceux dont l'immense savoir et la remarquable expérience
pérennisent la noblesse de la profession médicale et imposent le respect et r admiration
de ses élèves. Nous avons eu le grand honneur de bénéficier de vos enseignements,
fort enrichissant en cinquième année, qui nous ont beaucoup émerveillés et de votre
encadrement lors de notre stage intemé.
Source d'inspiration pour nous, vous alliez avec distinction, de grandes qualités
humaines de simplicité, d'honnêteté, de respect de soi et d'autrui, à l'amour du travail
bien fait.
Nous sommes très reconnaissants à l'honneur que vous nous avez fait en acceptant,
malgré vos lourdes tâches de diriger cette thèse. Puisse l'Eternel vous bénir et vous
combler au-delà de vos attentes.
XVII
A notre Maître Co-directeur de thèse: Dr Aimée KISSOU
Vous êtes:
.:. Docteur d'état en médecine
.:. Spécialiste en Pédiatrie
.:. Maitre-Assistante en Pédiatrie à l'INSSA
.:. Chef du service grands enfants de la pédiatrie du CHUSS
Honorable maître,
C'est une joie et un honneur d'être votre élève pour la réalisation de ce travail. Vos
instructions et vos critiques nous ont pelmis de le mener à bien et d'en faire la
présentation.
Votre disponibilité remarquable, vos qualités scientifique et humaine, votre rigueur
tout au long de nos études médicales sont à saluer.
Veuillez recevoir nos sincères remerciements. Que Dieu vous accorde longue vie et
une fructueuse carrière médicale!
XVIII
A notre Maitre et Membre de jury: Dr Malick DIALLO
Vous êtes:
.:. Chirurgien Orthopédiste au CHUSS de Bobo-Dioulasso
.:. Assistant et chef de clinique en chirurgie orthopédie à l'INSSA.
Cher maître,
Nous sommes très marqués par l'honneur que vous nous faites en acceptant malgré
vos multiples occupations de juger ce travail.
Vos énormes qualités scientifiques, votre rigueur et votre sympathie forcent le respect.
Nous vous prions d'accepter, cher maitre notre sincère reconnaissance et notre
respectueuse considération.
Que DIEU vous bénisse et vous comble au-delà de vos attentes, vous et votre famille.
XIX
A notre maître, et juge: le Dr Emile BIRBA
Vous êtes:
.:. Médecin spécialisé en Pneumo-phtisiologie au CHUSS
.:. Maitre-assistant en Pneumo-phtisiologie à l'INSSA
.:. Chef du service de Pneumo-phtisiologie du CHUSS
Honorable maître, vous nous avez encadrées dès notre première année de Médecine.
Nous avons eu l'occasion d'apprécier et de profiter de vos grandes connaissances
scientifiques, de votre dévouement au travail. Votre constante disponibilité à partager
vos connaissances, votre simplicité et votre humour font de vous un très attachant
maître.
En acceptant de juger ce travail, vous nous faites un grand honneur. Que DIEU vous
bénisse et vous comble au-delà de vos attentes, vous et votre famille.
xx
SOMMAIRE
SOMMAIRE
DEDICACES XI
RE1\lERCIEl\lE~TS XIII
1/ GENERALITES 5
1.1 DEFli'\ITIO\S 5
1.1.1 L'infection tuberculeuse latente........... 5
1.1.2 La tuberculose-maladie . 5
1.1.3 Le contage tuberculeux . 5
1.1.4 Les signes d'imprégnation tuberculeuse 5
1.1.5 La tuberculose bacillifère . 5
1.2 HISTORIQUE DE lA TUBERCUlOSE 6
1.3 EPIOEI\IIOlOGIE. 7
I.3.1 Agents Pathogènes 7
I.3.2 Transmission 7
1.3.3 Répartition Géographique R
1.3.4 Situation au Burkina Faso . 9
lA PHYSIOPATHOLOGIE. 10
XXII
1.6.6 Tests moléculaires . 20
1.6.7 Critères de diagnostiques de la TB chez l"entànt 21
1. 7 TR~ITEWI'iT DE LA TtBERClILOSE 22
III. OBJECTIFS 34
IV. METHODOLOGIE 36
IV.IO. CO'iSIDERATI01'\SETHIQtES 39
V. RESULTATS 41
XXIII
V.2.l.Signes cliniques 44
V.2.2 Signes biologiques............................................................ . 48
V.2.3. Le fond d'œil................................... 48
V.2.4. L'électrophorèse de l'bémoglobine . 49
V.2.5. Co-infection VIH et Tuberculose 49
\'.3. BACTERIOLOGIE 49
VA DO\\EES R-\DIOLOGIQUES 49
VA.1 Répartition des cas en fonction du type de lésions radiographiques 49
VA.2. Lésions radiographiques chez les enfants infectés par le VIH 57
VA.3. Anomalies échograpbiques 59
V. 5. FORMES TOPOGRAPHIQCES 61
CONCLUSIO\, 77
SUGGESTIONS 79
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 81
ANNEXE 90
XXIV
RESUME /ABSTRACT
RESUME
XXVI
ABSTRACT
Title: Epidemiological, clinical and diagnostic aspects of childhood tuberculosis at the
Sourô Sanou University teaching Hospital of Bobo-Dioulasso.
Introduction: Tuberculosis remains a public health problem of concern in our
country. Every year, it still causes many victims. Children, because of there relative
fragility and there inescapable contact with adults, are exposed to this disease. Our
study provided an update on the epidemiological, clinical and radiological aspects of
pediatric TB cases in the CHUSS during 2016 year.
Methods: This was a cross-sectional descriptive study with prospective collection of
TB new cases treated between January L 2016 and December 31, 2016. Included were
children who were diagnosed with tuberculosis during the study period in the
Department of Pediatrics. Socio-demographic, clinical and paraclinical variables were
studied. The diagnosis was made by means of the anamnestic, clinical and paraclinical
elements.
Results: The CUITent study included 28 tuberculous in children. The sex ratio was 1.5.
The average age was 8.3 years. The majority of patients (60.7%) were from
disadvantaged backgrounds. The vaccination coverage for BCG was 92.9%: the
concept of counting \Vas found in 42.9% of the cases. A protein-caloric malnutrition
\Vas found in 82.14% and the association HIV and tuberculosis \Vas find in 17.8% of
the cases. Pulmonary tuberculosis was the most frequent clinical form (14 cases).
Lymph node TB (35.7%) was the major extra pulmonary form. The intake of direct
smear was small: 7.14%. Radiologically, the parenehyrnatous infiltrates (39.3%) were
the most encountered followed by alveolar condensation (32.1 %).
Conclusion: Tuberculosis in children remains won)'ing in our context. Clinical fonns
varied and lung localization is not uncommon. The strengthening of diagnostic
capacities should make possible to improve the management of the infection in a
pediatrie setting.
Kev. words: Tuberculosis, child, diagnosis
~
XXVII
SIGLES ET ABREVIATIONS
SIGLES ET ABREVIATIONS
XXIX
PEV: Programme élargi de vaccination
PNT : Programme national de lutte contre la tuberculose
PvNIH : Personne vivant avec le VIH
RH : Rifampicine isoniazide
RHZE : Rifampicine isoniazide pyrazinamide éthambutol
SDS : Science de la santé
SIDA: Syndrome d'immunodéficience acquise
SRV : Sérologie rétrovirale
TB: Tuberculose
TBMR: Tuberculose multirésistante
TBP: Tuberculose pulmonaire
TDO : Traitement directement observable
TNF: Tumor Necrosis factor
TPM+ : Tuberculose pulmonaire à microscopie positive
TPM- : Tuberculose pulmonaire à microscopie négative
UFR : Unité de fonnation et de recherche
USA: Etats unis d'Amérique
UV : Ultra-violet
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine
xxx
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX
XXXII
LISTES DES FIGURES
LISTES DES FIGURES
XXXIV
INTRODUCTION/ENONCE DU PROBLEME
v
INTRODUCTION ET ENONCE DU PROBLEME
Chaque année, elle fait de nombreuses victimes au sein de la tranche la plus active de
la population, à savoir celle âgée de 15 à 49 ans. Les moins de 14 ans représentaient
7% des cas de TB confinnée bactériologiquement en 2013 (263/3616) [2].
Selon l'OMS, on compte chaque année 9 millions de nouveaux cas et près de deux
millions de décès dans le monde. La plupart des cas se produisent dans les pays à bas
niveau socio-économique dont 30% en Afrique [3]. En 2013, le nombre de nouveaux
cas de tuberculose chez les enfants était estimé à 550 000, ce qui représente environ
6% de l'ensemble des cas enregistrés dans le monde. Parmi les cas de TB confirnlée
bactériologiquement dans le monde, les enfants représentaient 1% et palmi les décès y
liés les enfants représentaient 7% [15].
2
A l'âge scolaire, les atteintes pulmonaires deviennent proportionnellement plus
fréquentes et la tubercu lose se présente sous une ronne plus proche de celle de
l'adulte.
L'enfant représente, du fait de sa relative fragilité et de son contact inéluctable avec les
adultes un ten"ain de prédilection pour la tuberculose.
Cependant, le diagnostic de la tuberculose infantile même dans sa fomle pulmonaire
demeure difficile, sUl10ut dans les pays en développement en raison du manque de
moyens efficaces.
La pandémie à VIH est venue modifier le profil épidémiologique et clinique de la TB
partout dans le monde; de nombreux défis se posent alors, dont les principaux sont
liés aux difficultés diagnostiques, thérapeutiques et de contrôle de l'infection. [6].
Le diagnostic repose le plus souvent sur un faisceau d'arguments non spécifiques,
comme la notion de contage, les résultats de la radiographie de thorax, de l'endoscopie
bronchique, et de l'intradermoréaction à la tuberculine.
De nouvelles méthodes diagnostiques comme le sérodiagnostic et l'amplification de
l'ADN de M tuhercufosis par PCR (Test Xpert MTB/RIF) ou gene Xpert ont amélioré
les conditions d'un diagnostic précoce de la tuberculose chez l'enfant.
Le but de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et
paracliniques de la tuberculose de l'enfant dans le dépaI1ement de pédiatrie du Centre
Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso.
3
1. GENERALITES
Il GENERALITES
1.1 Définitions
1.1.2 La tuberculose-maladie
Le contage tuberculeux est défini comme une personne vivant dans le même foyer ou
passant plusieurs heures par jour avec un malade tuberculeux bacillifère dans un même
espace de vie fenné ; ou avec un cas source de TB habitant à l'extérieur du foyer (par
ex., VOISin, membre de la famille) et avec lequel l'enfant a entretenu des contacts
fréquents.
Elle est définie comme un cas de TB avec la présence des bacilles tuberculeux a
l'examen microscopique des crachats.
5
1.2 Historique de la tuberculose
6
1.3 Epidémiologie
Les mycobactéries (famille des Mycobacteriaceae, ordre des actinomycetals) sont des
bactéries immobiles, non sporulées, aérobies, intra et extracellulaires, alcoolo-acido-
résistantes. Sur les dizaines d'espèces de mycobactéries, trois sont à l'origine de la
tuberculose :
• Mycobacterium tubercufosis ou bacille de Koch (BK) ;
• Mycobacteriul11 bovis ;
• Mycobacteriul11 africanul11.
Mycobacterium tubercufosis est un pathogène spécifique de l'homme mais capable
d'infecter certaines espèces animales vivant à ses côtés (chat, chien). Il est très
sensible à certains agents physiques (chaleur, lumière solaire, rayons X ou UV). Il peut
demeurer vivant plusieurs jours dans les produits contaminés tels que les produits
d'expectoration. En revanche, il est rapidement tué par l'alcool dilué. Il pousse sur
milieu spécial (milieu de Lowenstein par exemple) et sa croissance est lente [4].
1.3.2 Transmission
7
Les cas de tuberculose extrapulmonaire ne sont presque jamais contagieux, sauf si le
patient est également atteint d'une tuberculose pulmonaire [9]. L'enfant est
habituellement contaminé par un adulte bacillifère qui est le plus souvent sa mère, et
d'autant plus souvent dans le milieu familial qu'il est plus jeune. La tuberculose de
l'enfant (adolescent excepté) n'est pratiquement jamais contagieuse [10].
8
Le nombre absolu de cas augmente lentement dans le monde, même si le nombre de
cas par habitants (exprimé en général en nombre de cas pour 100 000 habitants)
diminue d'environ 1 % par an. La tuberculose représente la huitième grande cause de
cas à l'échelle mondiale. Toutefois, l'Afrique compte le plus grand nombre de cas,
avec plus de 281 cas pour 100 000 habitants [12].
•
• •
•
•
rapport 2012)
1.4 Physiopathologie
Le baci Ile tuberculeux inhalé atteint les alvéoles où il est reconnu grace à des
constituants de sa paroi et est phagocyté par différentes cellules immunitaires telles
que les macrophages alvéolaires et les cellules dendritiques. Le bacille tuberculeux a
des fàcteurs de virulence qui lui pennettent de survivre dans les cellules phagocytaires.
Une autre caractéristique du bacille de la tuberculose est de retarder la mise en place
de l'immunité spécifique qui, dans le cadre de la tuberculose, est essentiellement une
réponse de type cellulaire. Les lymphocytes T CD4+ et 3 cytokines et/ou interleukines
(Tumor Necrosis Factor a : TNFa, Interféron y : IFNy et l'interleukine 12 : ILI2) sont
des acteurs majeurs pour contrôler l'infection tuberculeuse (Figure 3). Ainsi, les
pathologies diminuant le taux de LT C04+ (infection par le VIH) ou le taux de TNFa
augmentent considérablement le risque de développer une tuberculose [16].
10
1 8-12 iours 1
lnt
La migration des cellules dendritiques (CD) infectées par le bacille tuberculeux vers le
ganglion relais n'apparaît qu'au bout d'une dizaine de jours après l'inoculation. Les
cellules dendritiques activées participent à la maturation des lymphocytes T (LT) naïfs
du ganglion en CD4+ et CD8+. Là encore, l'induction de la réponse immunitaire à
médiation cellulaire est retardée (délai de maturation de 15 jours environ). En gagnant
les ganglions lymphatiques, les cellules dendritiques ayant phagocyté le bacille
tuberculeux participent à sa dissérrtination par voie lymphatique au même titre que les
polynucléaires neutrophiles le font par voie sanguine. Cette dissémination est à
l'origine des fonnes extra pulmonaires (osseuse, rénale, vertébrale, méningée,
ganglionnaire, thymique ... ), voire disséminée de la TB et est favorisée par
l'immunodépression. La fonne ganglionnaire est la forme extra-pulmonaire la plus
fréquente [17]. L'induction retardée de la réponse immunitaire adaptative pennet au
bacille tuberculeux de continuer de se multiplier dans le poumon et dans le ganglion
relais et d'atteindre une masse critique qui fonne la lésion initiale pulmonaire
(granulome primaire).
"1 ",
L'infiltration tardive (4 à 6 semaines après l'inoculation) du granulome primaire par
les CD4+ et CD8+ va aboutir à la formation d'un granulome plus large et plus
organisé pour contenir l'infection. L'induction de Ja réponse immunitaire cellulaire est
contemporaine de l'apparition de la nécrose caséeuse qui est très évocatrice d'une
infection par le bacille de la tuberculose sur les coupes histologiques (Figure 4) [16].
LT
NK
B••ille ub rculeu
Dans 90 % des cas, l'infection est maîtrisée par la réaction immunitaire de J'individu.
Les petits foyers de nécrose caséeuse s'entourent progressivement de sclérose, le
nombre de bacilles décroit et le foyer se calcifie. Les foyers de plus grande taille
peuvent persister des années, voire toute la vic. Les bacilles dans ces foyers persistent
mais ne se multiplient pas activement. Ils ont un métabolisme ralenti (bacilles
dormants). On parle d'infection tuberculeuse latente.
Dans les 10 % de cas restants, l'infection n'est pas maitrisée et le bacille continue de
se multiplier, donnant la phase de progression rapide vers la maladie tuberculeuse
immédiatement après l'infection ou au contraire après une phase de latence qui peut
durer plusieurs années. On estime que le risque cumulé de développer une TB maladie
est de 10% sur toute une vie. La moitié des cas de TB maladie surviennent dans les 2
ans qui suivent le contage. Les personnes immunodéprimées sont plus à risque de
développer une TB maladie [16].
Les manifestations cliniques peuvent être une toux, en particulier persistante de plus
de 2 semaines, avec une pel1e de poids ou une absence de gain pondéral, en plus de
la fièvre et/ou des sueurs nocturnes. Peuvent être aussi associé à ces signes une
fatigue, et une diminution de l'envie de jouer, ou une diminution de l'activité. En
particulier si les symptômes persistent (plus de :2 à 3 semaines) sans amélioration sous
traitement approprié (par exemple: des antibiotiques à large spectre pour la toux, un
traitement antipaludique pour la fiène ou une réhabilitation nutritionnelle pour la
malnutrition) on parlera de signes d'imprégnation tuberculeux pouvant faire suspecter
une tuberculose. Les manifestations cliniques peuvent être pulmonaires.
extrapulmonaires ou multifocales [15].
13
1.5.3 Tuberculose pulmonaire
C'est une atteinte pulmonaire post primaIre, caractérisée par une combinaison de
lésions exsudatives menant à la caséification et à la formation de cavernes, ainsi que
de lésions productives évoluant vers la fibrose. C'est pratiquement la seule localisation
permettant la transmission de la tuberculose [3]. La découverte est souvent fOltuite lors
d'une radiographie pulmonaire, car les signes fonctionnels sont en général discrets. Il
peut s'agir d'une asthénie physique, une fébricule vespérale, avec des sueurs
nocturnes, et des douleurs thoraciques, associé à une toux persistante de plus de 14
jours, résistant aux antibiotiques habituels. L'état général s'altère progressive avec
amaigrissement, manque d'appétit, stagnation et/ou retard de la croissance staturo-
pondérale. Chez le grand enfant, une hémoptysie et une baisse du rendement scolaire
et/ou des activités ludiques sont souvent retrouvées [15]. Les signes stéthoacoustiques
sont également pauvres, même en cas d'expression radiologique importante. Chez les
sujets immunodéprimés notamment infectés par le VIH, la symptomatologie peut être
atypique. La fièvre au long cours (>20 jours) et l'amaigrissement inexpliqué
constituent des signes d'appel suffisants pour initier une exploration tuberculeuse [3].
14
Il peut exister aussi une atteinte des ganglions médiastinaux et retropéritonéaux. Les
adénopathies sont non inflammatoires, froides, indolores, uniques ou multiples,
habituellement bilatérales, évoluant sur le mode chronique vers un ramollissement et
une fistulisation. Elles disparaissent habituellement en moins de 3 mois après le début
du traitement [20]. Sur les radiographies thoraciques, les adénopathies sont
typiquement localisées dans les régions hilaire et paratrachéale droites. La
tomodensitométrie thoracique est très sensible dans la visualisation de ces
adénopathies. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du bacille tuberculeux dans
les produits de la biopsie ganglionnaire [3] .
Cette forme est fréquente chez les enfants de moins de 2 ans et les adultes infectés par
le VIH. Céphalées, irritabilité. fièvre et altération de l'état général accompagnent de
façon inconstante le début de la maladie, qui est le plus souvent progressif. Un
syndrome méningé est présent dans la plus part des cas [20]. Le diagnostic repose sur
l'étude du LCR qui montre un liquide clair, riche en albumine, en lymphocytes et
pauvre en glucides. Le gemle rarement isolé à l'examen direct du LCR. l'est souvent à
la culture du dit liquide sur milieu de Lowenstein. La coexistence d'une autre
localisation est évocatrice. Le traitement est institué en urgence par voie générale
devant les seuls caractères du LCR. Sans traitement, la méningite tuberculeuse évolue
vers la mort [3].
Ces formes de TB se rencontrent surtout chez les enfants, probablement à cause d'une
meilleure vascularisation et d'une meilleure oxygénation des stmctures ostéo-
al1iculaires au cours de la croissance. Elles sont liées à la dissémination hématogène
du BK, et sont dominées par les localisations rachidiennes (60 à 70%) [3].
La spondylodiscite tuberculeuse ou mal de Pott ou TB du rachis affecte les
vertèbres et les disques intervertébraux, entrainant une destruction et une déformation
de rachis.
15
Tout retard de diagnostic d'une TB du rachis cervical ou thoracique peut entrainer une
paralysie. La localisation dorsale est la plus fréquente, suivie par la localisation
lombaire et lombosacrée [20].
L'ostéite est la présentation clinique la moins fréquente. Elle peut être primitive ou
compliquer une arthrite. Elle affecte les os longs et s'accompagne parfois d'abcès
froids [20].
L'arthrite: il s'agit le plus souvent d'une mono-aI1hrite chronique, débutant
insidieusement, peu ou pas douloureuse, s'accompagnant de destructions articulaires.
Les articulations les plus souvent touchées sont celles de la hanche du genou, du coude
et du poignet [3] .
Sa fréquence est d'environ 10% chez l'adolescent et j'adulte jeune. Uni ou bilatérale
dans lit des cas, elle est isolée ou associée à l'atteinte d'une autre séreuse ou à une
tuberculose pulmonaire. Elle est de gravité variable et régresse assez rapidement sous
traitement.
16
Cependant, un épaississement pleural peut être séquellaire. Cliniquement, elle se
manifeste par une douleur thoracique inspiratoire devenant sourde dans la partie
inférieure du thorax, une fièvre modérée parfois de brève durée, une toux pouvant être
sèche ou productive, une dyspnée d'effort et le classique syndrome pleurétique.
L'épanchement liquidien pleural est habituellement unilatéral. La ponction pleurale
ramène un liquide jaune citrin. La radiographie thoracique de face objective dans la
plupart des cas une opacité basale avec comblement du cul de sac
costodiaphragmatique. Lorsque l'épanchement est abondant on peut observer une ligne
concave à la limite inférieure appelée ligne de Damoiseau et un refoulement du
médiastin vers le côté opposé. L'examen cytochimique du liquide retrouve
généralement une lymphocytose franche et un taux d'albumine supérieur à 30g/l
(liquide exsudatit). Le bacille tuberculeux est rarement mis en évidence par examen
direct du liquide pleural. Le diagnostic de certitude est fait par la biopsie pleurale. Le
traitement fait appel aux drogues antituberculeuses, à la corticothérapie et à la
ponction pleurale évacuatrice. La chirurgie peut être parfois nécessaire. L'évolution est
habituellement favorable sous traitement bien conduit. Mal traitée, il apparaît une
pachypleurite. un syndrome restrictif [3].
17
.:. Autres formes extrapulmonaires
• La tuberculose intestinale, iJéo-ccecale
• La tuberculose urogénitale
• La tuberculose cutanée
• La tuberculose de la sphère üRL
• La tuberculose du cerveau et de la moelle épinière
• La tuberculose multifocale
• La tuberculose hématopoïétique
• La tuberculose endocrinienne (testiculaire, surrénalienne etc.....).
18
un patient infecté par le VIH correspond à un stade clique III de l'infection a
VIH/SIDA selon la classification de l'OMS. Une TEP correspond à un stade IV.
La culture d'un produit pathologique présumé contenir des bacilles tuberculeux est le
moyen le plus fiable pour faire le diagnostic d'une tuberculose.
Elle permet de mettre en évidence la mycobactérie en cause et d'évaluer sa résistance
aux médicaments antituberculeux. Son intérêt reste important pour la santé publique,
notamment pour la surveillance de la prévalence des souches résistantes. Au Burkina
Faso, la culture est utilisée pour confinner l'échec thérapeutique, faire la distinction
entre le complexe M. fIl6erclI!osis et les mycobactéries non tuberculeuses (MNT),
confirmer la résistance à la rifampicine et/ou l'isoniazide détectée par les tests
19
moléculaires et assurer la surveillance et l'évaluation de la réponse au traitement chez
les patients sous traitement antituberculeux de imc: ligne [15].
1.6.3 Test tuberculinique
Les anomalies visibles sur le cliché thoracique sont le meilleur signe prédictif d'une
tuberculose et leur extension est corrélée au résultat des examens bactériologiques des
expectorations [16]. Des infiltrats unilatéraux des iobes supérieurs ou des segments
apicaux des lobes inférieurs, surtout s'ils comportent des cavernes, ou une image
miliaire sont évocateurs d'une tuberculose. Un cliché radiologique normal s'observe
rarement en cas de tuberculose confinnée, en pratique seulement dans la tuberculose
primaire et chez les sujets immunodéficients. Les malades atteints de SIDA ont plus
souvent une présentation radiologique atypique caractérisée par des adénopathies
hilaires et médiastinales unilatérales et des infiltrats dans les zones moyennes et
inférieures, souvent sans cavernes [16].
Le test Xpel1 MTB/RIF permet de détecter le complexe M. tuberculosis, ainsi que les
mutations conférant la résistance à la rifampicine à paJ1ir des échantillons de produits
pathologiques positifs ou négatifs à la microscopie. La détection de la résistance à la
20
rifampicine par Xpert MTB / RIF suffit pour démarrer le traitement anti-TB de
deuxième ligne [15]. Au Burkina Faso, il est recommandé chez les sujets présumés
TB-MR ci-après: patients en échec du traitement, cas de rechute et contrôles positifs
erne
au 3 mois de la première ligne de traitement, sujets contact de TB-MR. Il est
également utilisé pour diagnostiquer la TB chez les populations cibles telles que: les
personnes vivants avec le VIH (Pv VIH), les enfants, les prisonniers [15] .
Au Burkina Faso, ce test est recommandé pour détecter la TB-MR chez les patients en
échec du traitement, les cas de rechute et contrôles positifs au 3 ème mois de 1ère ligne
de traitement et chez les sujets contacts de TB-MR [l 5].
Ces tests sont réalisés sur du sang et ne sont pas validés sur d'autres échantillons. Ils
permettent de mettre en évidence la libération in vitro d'interféron-y par les cellules T
après stimulation par des antigènes spécifiques de M. tuberculosis. Deux tests sont
disponibles sur le marché (QuantiFERON-TB Gold In-Tube@ et T-SPüT.TRID). Ils ne
permettent pas de faire la différence entre une infection tuberculeuse latente et une
tuberculose active. Ils ont donc peu d'intérêt dans le diagnostic d'une tuberculose
pulmonaire mais peuvent toutefois être contributifs chez les immunodéprimés
(particulièrement ceux infectés par le VIH).
Toute tuberculose de l'enfant doit être traitée, qu'il s'agisse d'une tuberculose-infection
latente ou d'une tuberculose-maladie. Les principes du traitement de la tuberculose de
l'enfant sont les mêmes que ceux définis chez l'adulte. Ceux-ci reposent sur
l'association de plusieurs antituberculeux administrés per os simultanément en une
seule prise, le matin à jeun, pendant un temps suffisamment long. Le problème
essentiel est celui de l'observance.
Le schéma standard de traitement pour les cas jamais traités auparavant comprend:
Quatre médicaments (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol) pendant
deux mois, puis deux médicaments (isoniazide et rifampicine) pendant quatre mois.
Toutes les formes de tuberculose, à l'exception de la tuberculose cérébrale et
méningée, sont en principe traitées scIon le même schéma. Les patients ayant déjà reçu
un traitement antituberculeux d'au moins un mois (rechute après guérison, nouvel
épisode de maladie après abandon prématuré du traitement) doivent prendre la
combinaison des quatre médicaments pendant trois mois, et recevoir de la
streptomycine pendant les deux premiers mois. Le traitement se poursuivra avec une
combinaison de trois médicaments (isoniazide, ritàmpicine et éthambutol) pendant
cinq mois, soit au total pendant huit mois.
L'observance thérapeutique doit être surveillée et, en généraL les médicaments doivent
être administrés sous supervision au moins dans les 2 premiers mois.
22
Les contrôles bactériologiques des expectorations permettent de suivre le degré de
contagiosité.
Tableau 1: Médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne chez les enfants [15].
23
1.7.3 Indications
24
I.7.5 Traitement préventif
25
1.8 Programme national de lutte contre la tuberculose au RF (PNT)
Pour atteindre les objectifs de la lutte contre la tuberculose fixés par le partenariat
Halte à la tuberculose et ceux du post 2015, le PNT a adopté plusieurs stratégies.
Elle consiste à mobiliser et à impliquer des agents de santé à base communautaire issus
de la communauté, des associations confessionnelles et non confessionnelles de la
société civile, de tradipraticiens, d'anciens et nouveaux malades tuberculeux sur
l'ensemble du territoire, à travers des activités de sensibilisation et d'accompagnement
des malades. Les objectifs des activités de sensibilisation et d'accompagnement des
malades sont de contribuer à l'augmentation du taux de détection de la tuberculose à
travers la référence des présumés de la communauté vers les centres de santé et à
l'amélioration du taux de succès au traitement par l'accompagnement communautaire.
26
Il. REVUE DE LA LITTERARURE
II. REVUE DE LA LITTERATURE
De nombreuses études sur la tuberculose de l'enfant ont été déjà menées au Burkina
Faso et à travers le monde.
La Tuberculose de l'enfant est un problème majeur de santé publique aux Etats Unis
d'Amérique (USA). En 20 12 il Y avait 9945 cas de TB reportés à travers tous les
groupes d'âges aux USA, quatre cent quatre-vingt-six (486) soit (4,9%) étaient des
enfants, dont 260 (2,6%) de aà 4 ans et 226 (2,3%) de 5 à 14 ans [25].
En Ile de France 1997, le nombre de cas de tuberculose latente de l'enfant était de 167
avec 8% de noun-issons de moins d'un an, 34% entre 1 et 4ans.Le diagnostic a été posé
à J'examen systématique dans 55% des cas. Dans 37% des cas, il s'agissait d'un
dépistage autour du cas index. Le nombre de cas de tuberculose patente était de 73
dont 14% d'enfants de moins de 1 an, 30% entre let 4ans [26].
Les études effectuées dans les pays où la tuberculose de l'enfant est fréquente ont
montré d'une part que les symptômes suspects. tels qu'une toux prolongée, sont
fréquents même chez les enfants qui n'ont pas de hlberculose et qu'une forte
proportion d'enfants atteints de tuberculose n'ont pas de symptômes. L'association
d'une toux persistante. d'une perte pondérale et d'une fatigue représente un indice
important. sUl10ut chez les enfants immunocompétents et âgés de plus de 3 ans [28].
28
Günes A et al ont monté dans une étude réalisée à l'hôpital universitaire Dicleont en
Turquie, chez 185 enfants Tuberculeux que l'âge moyen des patients était 53.5 ±44.9
mois (4 mois J8 ans). Cent-vingt-un soit 65.4 % des patients étaient des garçons et 64
des filles soit 34.6%. Une notion de contage familiale a été retrouvée chez 62 patients
(de 33.5%). Quarante-cinq enfants (24.3%) avaient la cicatrice de vaccination au BCG.
La durée moyenne d'hospitalisation était 23.9 ± 14.1 jours. Complètement, 90 patients
(48.6%) avaient des radiographies pulmonaires anOimales. Des infiltrats
parenchymateux ont été retrouvés chez 46 patients soit 24.9%, trente-six des patients
soit 19.5% avaient des adénopathies médiastinales. Une miliaire chez 25( 13.5%),
deux avaient un épanchement pleural (1.1 %) et une atélectasie chez deux autres
patients (1.1 %). Cent soixante-sept patients soit 90.3 % des patients avaient une
hydrocéphalie au scanner cérébral. Il y avait 24 patients (13%) avec la culture positive
pour la tuberculose de Mycobacterium et 3 patients (1.6%) avaient les BARR positifs
dans le liquide cérébrospinal. Le taux de mortalité total était de 13% [37].
Au Maroc en 2007, une étude sur les aspects de la tuberculose de j'enfant a montré
que soixante-dix pour cent (70 %) des malades étaient hypotrophiques, dont 22 %
maI"astiques. Le contage tuberculeux était retrouvé dans 60% des cas. La localisation
pulmonaire était la plus fréquente (231 cas) avec prédominance de la primo infection
tuberculeuse. La localisation ganglionnaire était la plus fréquente des fonnes extra
pulmonaires. La recherche de BK était positive chez 40% des malades. Vingt-huit (28)
cas soit 6% de décès ont été observés, dus pour la moitié des cas à la localisation
méningée. La létalité prédominait chez le noulTisson malnutri : 40 lYo des marastiques
étaient décédés [30].
29
En Tunisie en 2009, Monia Khemiri et al ont montés que l'âge moyen des trente
enfants (11 garçons et 19 filles), qui ont été suivis pour TB était de 8 ans 6 mois. Tous
les patients ont été vaccinés par le BCG. Un contage tuberculeux intrafamilial a été
retrouvé dans 13 cas. Le délai moyen du diagnostic était de 44 jours (8- 240 jours). La
TB était pulmonaire chez cinq enfants, et extra pulmonaire chez 25. Quatre enfants
avaient des localisations multiples et sept avaient une forme grave (miliaire et ou
méningite). Le taux de confirmation diagnostique était de 40%. L'évolution a été
favorable chez 29 enfants. Un nOUiTisson est décédé dans un tableau de miliaire [31].
30
Aketi L et al, à Kinshasa (RDC) dans leur étude ont montré que la tuberculose de
l'enfance (TB) était un défi diagnostique dans les pays en développement. Pour les
enfants âgés jusqu'à 15 ans, de 283 enfants avec une TB, 82(29%) avait une TB à
microscopie négative, 40(14.1 %) avait une TB à microscopie positive et 159( 56.1 %)
avait une TB extra-pulmonaire. Deux (0.7%) avait une TB multi résistante (MOR-TB).
Chez 167 (59%) le traitement était terminé, 30(10.6%) ont été déclaré guéris, 7(2.5%)
avait un échec du traitement raté, 4( 1.4%) étaient décédés [36].
31
Les arguments de mise sous traitement étaient épidémio-cliniques dans plus de 50%
des cas. Le taux de létalité était de 8,3% et les facteurs associés au décès étaient le
sexe masculin (p = 0,03), l'hospitalisation (p = 0.04) et la malnutrition (p = 0,03) [38].
Chez les enfants tuberculeux infectés par le VIH suivi à l'Hôpital Universitaire de
pédiatrie Charles de Gaulle de Ouagadougou de 2002 à 2008, Kouéta Fla, et
collaborateurs ont montré que la fréquence de la tuberculose était de 5,5 %. L'âge
moyen des patients était de 5 ans avec une prédominance féminine de 63,6 %. La
fièvre prolongée, la toux chronique et la perte de poids ont été les principaux motifs de
consultation.
La tuberculose pulmonaire a été la forme clinique la plus fréquente avec Il cas.
L'apport de la bacilloscopie directe a été faible : 13,6%. Au plan radiologique, les
images de miliaire (36,4 %) ont été les plus rencontrées suivies par les opacités
parenchymateuses non systématisées (31,8 %). La létalité de la co-infection
tuberculeuse-VIH a été de 18,2 %. Les facteurs de mauvais pronostic étaient le jeune
âge, l'immunodépression sévère et le statut d'orphelin [6].
A Bobo-Dioulasso, selon Nacro et al, dans leur étude, 109 cas de tuberculose avaient
été répertoriés représentant 3,2% de l'ensemble des cas de tuberculose pris en charge
pendant la même période. Le sexe ratio était de 1,13. L'âge moyen était de 8 ans pour
un poids moyen de 18,7Kg.
La tranche d'âge de 10 à 14 ans était la plus touchée avec 44,9% des cas. Environ
73,4% des patients provenait des milieux défavorisés. La couve11ure vaccinale au BCG
a été estimée à 81,7% chez les patients, la notion de contage a été retrouvée dans 22%
des cas et dans 91 ,6% des cas, il s'agissait d'un contage intrafamilial. Environ 11 %
des enfants avaient une malnutrition protéino-calorique et l'association VIH et
tuberculose a été retrouvée dans 42,2% des cas. Sur l'ensemble des 109 cas ,60 soit
55% ont développé une tuberculose pulmonaire dont 30,3% de TPM+ et 3,3% de
primo-infection tuberculeuse. Les miliaires tuberculeuses ont constitué la forme extra
pulmonaire la plus fréquente avec 14,6%. Au plan évolutif, le pronostic des TPM+
était très bon avec 90% de taux de guérison [39].
32
c
1I1.0BJECTIF5
-- ----------------
III. OBJECTIFS
34
IV. METHODOLOGIE
IV. METHODOLOGIE
Le CHUSS est l'un des quatre centres hospitaliers universitaires du Burkina Faso. Il
constitue un centre de référence et reçoit outre les malades de la province de Houet,
ceux évacués des provinces environnantes couvertes par la région sanitaire. Il a une
capacité de 526 lits dont 483 fonctionnels. 11 comporte 6 départements et deux services
annexes. Les départements sont:
L'étude a été menée dans le dépaI1ement de pédiatrie du CHUSS qui est dirigé par un
professeur titulaire et son fonctionnement continu et intégré est assuré par un
personnel permanent et un personnel non permanent.
36
Le personnel permanent est composé de 08 pédiatres dont un professeur titulaire, 1
médecin généraliste, 06 attachés de santé en pédiatrie, 31 infillllier( e)s diplômés d'état
(IDE), 08 infirmier(e)s brevetés (lB), 06 personnels de soutien. Le personnel non
permanent est constitué de médecins en spécialisation, de stagiaires internés, de
stagiaires externés et d'élèves infirmiers. Plusieurs activités y sont menées, notamment
les soins qui sont d'ordre promotionnel, préventi fs et curati fs, la formation et la
recherche. Le département de pédiatrie a une capacité d'hospitalisation de 114 lits.
Le département est subdivisé en six services.
• Les Urgences Pédiatriques avec une capacité d'accueil de treize(l3) lits mais
qui, en période de f0l1e affluence, peuvent servir à 1'hospitalisation de plus
d'une vingtaine d'enfants.
• Le Service d'Hospitalisation des nounissons, comportant trente-quatre(34) lits.
• Le Service d'Hospitalisation des enfants avec quarante-deux (42) lits constitue
le plus grand service et sert à l'hospitalisation des patients de plus de 3 ans.
• Le service de Néonatologie comportant huit (8) lits pour les mères, douze (12)
berceaux et neuf(9) couveuses (non fonctionnelles).
• L'Hôpital du Jour pédiatrique (HDJP) a pour mission de prendre en charge des
enfants infectés par le VIH et ou exposés. Il compte, en terme d'infrastructure
4 box de consultation, une salle accueil et d'attente, une salle de conférence,
une salle de prélèvements et une salle de mise en observation (MEO).
• Le CREN a pour fonction d'offrir une alimentation enrichie en calories aux
enfants malnutris, de prodiguer des conseils nutritionnels aux mères, de
poursuivre les activités du programme élargi de vaccination (PEV).
• Type d'étude
TI s'agissait d'une étude descriptive de type transversal à collecte prospective.
• La période d'étude
L'étude s'est déroulée sur une période de 12 mois allant du lcr janvier 2016 au 31
décembre 2016.
37
IVA. Population d'étude
• Critères d'inclusion
Ont été inclus dans cette étude les enfants âgés de 0 à 15 ans, chez lesquels le
diagnostic de tuberculose a été posé durant la période d'étude dans le dépaI1ement de
pédiatrie. Le Diagnostic de TB a été posé selon les arguments anamnestiques,
cliniques et paracliniques.
Les patients ont été inclus de manière consécutive selon le rythme d'admission durant
la période de collecte.
38
• Variables paracliniques
Bactériologie
Tests moléculaires
Radiographie thoracique
- Autres examens complémentaires
Le diagnostic de tuberculose a été posé chez nos patients grace aux arguments:
anamnestiques (le contage tuberculeux), cliniques (les signes d'imprégnation
tuberculeuse) et paracliniques (bactériologique et radiologique).
La saisie des données a été faite grâce au logiciel EPI data 3.1. L'analyse des données
a été réalisée à l'aide du logiciel STATA 12. Dans un premier temps. nous nous
sommes attelés à détemlÎner les moyennes et proportions des différentes variables
d'étude. Ensuite, nous avons recherché l'existence de liaisons statistiques entre les
variables d'intérêt à l'aide de tests de Chi2. La liaison a été jugée significative pour un
« p » inférieur à 5% (risque a).
IV.IO.Considérations éthiques
39
v. RESULTATS
V.RESULTATS
Au cours de notre période d'étude, 28 nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés
dans le département de pédiatrie. Tous enfants répondaient à nos critères d'inclusion.
V.l.2 Genre
Dans notre série, nous avons noté une prédominance des enfants de sexe masculin qui
ont représenté 60,7% (17/28). Le sexe ratio a été de 1,5.
L'âge moyen des enfànts était de 8,3 ans avec des extrêmes de 1 mois et 15ans. Deux
des enfants avaient moins de un an soit 1 mois et 6mois et 28,6% avaient moins de
cmq ans. Le tableau III nous montre la répartition des enfants scion les tranches
d'âges.
10-51 8 28,6
15-101 10 35,7
110-151 10 35,7
Total 28 100
41
V.l.4. Lieu de résidence des enfants
Le contage tuberculeux existait chez 42,9% des enfants (12 cas). Parmi ces enfants, 4
ont été contaminés par le père et 3 par la mère. Les autres ont été contaminés soit par
un oncle (2 cas), les grands-parents (2 cas) ou la belle-mère (1 cas).
Le tabagisme passif a été retTouvé chez 9 enfants soit 32,1 % des cas.
Les cultivateurs étaient majoritaires à 60,7] % des cas SUIVIS par les femmes en
.P\re _Mère
70
60,71%
60
50 46,43%
40
30
21,42%
20
10
3,57%
0
Cultivateurs Salaries Commerçan Secteur privé
•
ans emploi Femmes au foyer
La couverture vaccinale au BCG était de 92,9%. Deux enfants n'avaient pas été
vaccmes.
Le tableau IV présente la répartition des enfants selon les tares recherchées au cours de
notre étude.
Diabète 0 0
HTA 0 0
Drépanocytose 2 7,1
Malnutrition 23 82,1
Total 30 107
La plus part des enfànts (N=23) souffrait d'une malnutrition Aiguë Sévère (MAS).
Cinq patients étaient infectés par le VIH.
43
V.2. Aspects cliniques et biologiques
Les signes cliniques les plus fréquents retrouvés chez les enfants sont résumés dans le
tableau V.
Tableau V: signes cliniques les plus observés chez les enfants atteints de tuberculose.
Hémoptysie 3,6
Gibbosité rachidienne 4 14,3
Hépatomégalie 4 14,3
Ictère 3,6
Otorrhée 3,6
Candidose buccale 3.6
Paralysie 3,6
44
Parmi les signes et symptômes observés, les signes d'imprégnation tuberculeux ont été
les plus fréquents. Quatre enfants (14,3%) présentaient une gibbosité et des
adénopathies périphériques (28,6%) (Figures 6, 7 et 8).
Itr
Figure 8: Images photographiques de profils droit CA) et gauche (8) chez un
garçonnet de 4 ans hospitalisée pour adénopathies cervicales (flèche) à différentes
phases évolutives.
V.2.2 Signes biologiques
Les examens biologiques réalisés, ont permis de noter celiaines anomalies.
Dix neuf enfants étaient anémiés, soit 67,9% des cas avec des taux d'hémoglobine
comprises entre 2,7g/dl à 17,7g/dl. Parmi ces enfants tuberculeux, 17,8% avaient un
taux d'alanine amine transférase supérieur à la normale. La moyenne a été de 28.56
UIII avec des extrêmes de II UIII et 95 UIII. La glycémie moyenne a été de 4,9 mmol/1
avec des extrêmes de 2,8 et 8,9 mmol/l. La majorité des patients (92,8%) avait une
glycémie nonnale. Les patients ayant une glycémie supérieure à 7mm01l1 étaient au
nombre de 2 soit 7,1%. Le tableau VI donne une répaIiition des enfants selon les
anomalies biologiques retrouvées.
Hyperleucocytose 14 50
Anémie 19 67,8
Thrombopénie 4 14,3
ASAT~2N 9 32,1
ALAT ~ 2N 5 17,8
N= Valeur nonnale
48
V.2A. L'électrophorèse de l'hémoglobine
V.3. Bactériologie
VA Données radiologiques
49
Lésions Effectifs Pourcentage (%)
Milliaire 4 14J
Cavernes 2 7,1
Infiltrats 11 39,3
Cardiomégalie 2 7,1
50
Figure 9: Radiographie thoracique de face chez un nourrisson de 14 mois qui a été
admis pour toux chronique plus fièvre. Elle note des infiltrats intertitiels diffus
(flèche).
51
Figure 10: Radiographie thoracique de face chez un grand enfant de 7 ans qui a été
admis pour toux, fièvre et douleur abdominale. Nous notons des infiltrats intertitiels
(flèches), une condensation pulmonaire lobaire inférieure droite (tête de flèche) et une
discrète pleurésie droite (double flèches). A signaler une sonde naso-gastrique (flèche).
52
Figure 11: Radiographie thoracique de face chez une fillette de 8 ans infectée par le
VIH qui a été reçue pour toux et fièvre au long cours. Elle objective une infiltration
micronodulaire interstitielle diffuse d'aspect de miliaire (flèche).
53
Figure 12: Radiographie thoracique de face chez un garçon de 9 ans qUI a été
hospitalisé toux plus fièvre chez qui nous notons un syndrome pleural bilatéral marqué
par une pleurésie minime diaphragmatique droite (double flèches blanches) et modérée
de la grande cavité pleurale gauche (double flèches noires).
54
Figure 13: Radiographie thoracique de face chez un grand garçon de 9 ans qui a été
reçu pour toux, amaigrissement et fièvre. Nous notons une cardiomégalie en garafe à
contours nets témoignant d'une péricardite (tête de flèche) avec un aspect de miliaire
diffuse (flèche) et une pleurésie minime gauche (double flèches).
55
Les lésions radiographiques étaient souvent associées. L'association la plus fréquente
était condensation alvéolaire et syndrome bronchique. L'association des lésions
élémentaires radiographiques, nous résumés dans le tableau VIII.
Infiltrats 3 1l, 11
Syndrome
bronchique +
Milliaires o o
Cavel1les o o
Adénopathies médiastinales+
2 7,40
Condensation alvéolaire
Infiltrats 3 Il, 11
Adénopathies Milliaires 3,70
médiastinales+
Cavel1les o o
Adénopathies médiastinales+ Syndrome
3,70
bronchique
1nfiltrats 3 11, 11
Syndrome
Milliaires 2 7,42
pleural +
Cavel1les 3.70
Syndrome pleuraI+ Condensation
4 14,81
alvéolaire
S6
Les figures 14 et 15 nous montrent une association de lésions radiologiques
Figure 14: Radiographie thoracique de face chez une adolescente de 15 ans qui a été
hospitalisée pour une toux chronique avec une fièvre, chez qui nous visualisons un
syndrome interstitiel marqué par: une vaste caveme de la lingula (étoile) avec une
bronche de drainage (double flèches), un infïltrat apical droit (flèche) et un aspect de
miliaire basal gauche (tête de flèche).
57
Figure 15 : Radiographie thoracique de face chez un nourrisson de 02 ans qui a été
reçu pour des adénopathies cervicales fistulisées par en endroits, une toux chronique,
une fièvre au long cours et oton-hées purulentes. Nous objectivons une condensation
pulmonaire (double flèches), des infi1trats intet1itiels apicaux (flèche) et des
adénopathies médiatinales (étoile).
58
VA.2. Lésions radiographiques chez les enfants infectés par le VIH
Chez les enfants co-infectés VIH/TB, de multiples lésions radiographiques ont été
retrouvées comme indiquées dans le tableau IX.
Milliaire
Cavernes o
Infiltrats 2
Condensation alvéolaire
Syndrome bronchique
Adénopathies médiastinales
59
Tableau X: Répartition des patients selon les anomalies retrouvées à l'échographie
abdominale
Ascite 6 54,5
Abcès du psoas 0 0
Total 21 191
L'ascite et les adénopathies profondes étaient les anomalies les plus retrouvées à
l'échographie abdominale. Des images de miliaire hépatique ou splénique ont
également été observées.
60
V. 5. Formes topographiques
La tuberculose a été de localisation unique dans 46,4% des cas (13 enfants) et multiple
dans 53.6% des cas (15 enfants).
Les localisations uniques de la tuberculose sont reparties dans le tableau XI.
Pulmonaire 14 50
Ganglionnaire 10 35,7
Abdominale 9 32,1
Méningée 3,6
Coxalgie 3,6
Pleurale 3 10,7
Péricardique 2 7.1
Parmi les localisations ostéo aI1iculaires, nous avons retrouvé un cas de coxalgie
bilatérale chez une adolescente de 13 ans et quatre cas de mal de Pott (Figure 16 et
17).
61
Figure16 : Radiographie de profil des hanches cbez une adolescente de 13 ans reçue
pour douleur de la cuisse droite avec une toux fébrile chez qui nous notons une
coxalgie bilatérale plus conséquente à droite (flèche) avec une extension t'morale
diffuse
62
G
VI. DISCUSSION
VI. DISCUSSION ET COMMENTAIRES
Vingt huit nouveaux cas de TB ont été diagnostiqués dans le département de pédiatrie
du CHUSS au cours de l'année 2016. Ce chiffre représente 0,2% de l'ensemble des
pathologies de l'enfant qui ont été prises en charge dans la même période.
y ousra LANDA [46] en 2015 au Maroc, avait retrouvé un nombre moyen des
consultants pour la tuberculose infàntile à l'hôpital de 35 malades par an. Mais cette
incidence « faible » de la tuberculose retrouvée dans notre étude pounait en fait
conespondre à un sous diagnostic de la tuberculose chez les enfants.
En effet, dans les pays à ressources limitées comme le Burkina Faso, les chiffres
obtenus pounaient ne pas refléter la réalité: le retard à la consultation des populations,
l'insuffisance d'agents de santé et la modestie des moyens de diagnostic de la
hlberculose chez l'enfant sont autant de facteurs qui font que de nombreux cas
pounaient échapper au diagnostic ou mourir avant toute consultation.
65
VI.2.2. Les caractéristiques sociodémographiques
L'âge moyen des enfants était de 8,32 ans avec des extrêmes de 1 Illois et 15ans. Nos
résultats sont similaires à ceux de Mania Khemiri [31] en Tunisie et de Ouédraogo S
[38] à Ouagadougou où l'âge moyen des enfants était respectivement de 8ans 6mois et
7,32 ans. La tranche d'âge de 0 à 5 ans était la moins représentée. Cela pourrait se
justifier par la situation sanitaire au Burkina Faso qui est caractérisée par une m011alité
élevée et est marquée par une grande vulnérabilité des enfants de moins de cinq (5) ans
[50]. En 2006 le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans la région des
hauts bassins était de 133 %0 selon le rapport INSD 2014 [51].
Le sexe ratio était de 1,5 dans notre étude. Ces résultats sont comparables à ceux de
Doro et al [39] à Bobo-Dioulasso qui avaient retrouvé un sexe ratio de 1,13 de même
que ceux de Günes [37] en Turquie qui avait retrouvé une prédominance du sexe
masculin avec 65,4% des cas. Cette prédominance des enfants de sexe masculin de
notre étude pourrait être expliquée par le fait que dans notre pays, le taux de mortalité
est plus élevé chez les enfants de sexe féminin: 11,2% contre 10,6% chez les garçons
selon l'INSD [52].
La plus grande partie des enfants résidait en milieu rurale soit 60,7% contre 39,3%
vivant en ville. Ce résultat corrobore celui de Doro et al [39] à Bobo-Dioulasso qui ont
montré que 73,4% des patients provenait de milieu défavorable. Ce constat reflète la
réalité dans notre pays qui a une population à majorité vivant eu zone rurale avec un
niveau économique très fàible.
66
.:. Etat nutritionnel
La malnutrition était retrouvée dans 82,1%. Cela justifie en partie l'impact du milieu
de vie défavorable dans la survenue de la tuberculose; en effet, la connaissance du
niveau de vie des enfants est fondamentale, car la fragilité du tissu social est liée
directement aux facteurs de risque de la survenue de la maladie.
La TB, étant une maladie chronique peut entrainer un manque d'appétit pouvant
conduire à un état de dénutrition protéino énergétique. Selon l'étude de Yousra
LANDA [46] en 2015 au Maroc, 87,2% des enfants ont été étiquetés de bas niveau,
alors que 12,8% appaI1enaient au niveau moyen.
Nos résultats sont comparables également à ceux de Fidiniaina Mamy Randriatsarafara
et al. [32] en 2014 à Antananarivo qui montrait l'impact de certains facteurs comme la
malnutrition (73,62% des cas), la promiscuité sur la survenue de la tuberculose. L'état
nutritionnel précaire des enfants de notre étude s'explique par le niveau de
développement du pays mais aussi par la pauvreté de la population. La sécheresse due
aux aléas climatiques entraine famine et insécurité alimentaire.
Au Burkina Faso, Malgré tous les efforts consentis, la situation nuttitionnelle des
enfants de moins de 5 ans demeure préoccupante, avec une prévalence de MAS de
11,3% en 2009 à 82% en 2013[53].
Parmi nos patients, cinq étaient infectés par le VIH et deux étaient hémoglobinopathes.
Ces différentes tares rencontrées chez les enfants ont probablement été des facteurs
impliqués dans la survenue de la tuberculose. En effet, l'affaiblissement du système
immunitaire par l'infection à VIH favorise la survenue de la tuberculose.
67
Le risque de réactivation ultérieure, tout au long de la vie, est plus flou, habituellement
évalué entre 5 et 10 % des infections latentes initiales [56].
Dans notre étude, la notion de contage tuberculeux a été retrouvée dans 42,9% des cas.
Le contage était familial chez la majorité de nos patients fréquemment d'origine
paternelle. Ce résultat concorde avec ceux retrouvés par Chemlal [47], et Khemiri [48]
qui étaient respectivement de 41,5% et 43,3%. Cela s'explique par des connaissances
insuffisantes de la tuberculose accompagné d'une mauvaise hygiène de la toux,
principale symptôme de la tuberculose par les malades tuberculeux et surtout
bacillifères. Cela va entrainer une dissémination du BK. L'enfant représente, du fait de
sa relative fragilité et de son contact inéluctable avec les adultes un telTain de
prédilection pour la tuberculose.
Ce pourcentage assez élevés retrouvés dans notre étude suscite le rôle que devrait
jouer le dépistage chez l'entourage chaque fois qu'un cas de tuberculose est
diagnostiqué.
La couverture vaccinale au BCG était de 92,9% dans notre étude, ce qUi est
superposable à celle retrouvée par Doro et al [39] à Bobo-Dioulasso et de celle de
Monia Khcmiri [31] cn Tunisie qui avaient retrouvé respcctivcment unc couverturc
vaccinale de 81,7% des enfants et de 100%. Ces taux de vaccination élevés pounaient
s'expliquer par le fait que le BCG soit administré dès la naissance, généralement avant
la sortie de la mère et de l'enfant de la maternité.
La forte proportion d'enfants vaccinés ayant pourtant fait une tuberculose témoigne
des limites de l'efficacité du vaccin. En effet, le BCG n'a pas d'efficacité contre les
fonnes communes de tuberculose; par contre, elle diminuerait la survenue des fornles
graves et/ou disséminées de tuberculose (méningite, miliaire et péricardite) chez les
enfants. Le BCG n'a alors qu'un impact réduit sur la circulation du BK dans la
collectivité, les enfants ne présentant que rarement une forme contagieuse. Il reste
cependant indispensable dans la lutte contre la tuberculose et est inclus dans le
programmc élargi dc vaccination (PEY) de notre pays.
68
VI.2.6. Co-infection VI" et Tuberculose
69
VI.3. Aspects clinques et biologiques
De même, S.O. Ouédraogo/Yugbaré [38] et Kouéta F [6] ont également montré que la
fièvre prolongée (9 1%), la toux chronique (86 %) et la perte de poids (77 % ) étaient les
principaux signes rencontrés chez les enfants dans leur étude. Ces signes généraux
restent dans la plupart des cas, le mode révélateur le plus fréquent, et sont souvent
présents dans toutes les fonnes de localisations de la tuberculose.
Dans notre éhlde, 67.9% des enfants atteints de tuberculose étaient anemles. Ce
constat est concordant à la description de la littérature, avec des pourcentages variant
aux alentours de 60% selon Mbala L et al. [49]. L'anémie est certainement
multifactorielle chez ces enfants.
70
L'inflammation liée à l'infection tuberculeuse, l'infection à VIH, les causes
carentielles liées à la malnutrition, le paludisme et les parasitoses intestinales sont
autant de facteurs exposant à l'anémie.
L'hémogramme a été réalisé chez tous nos patients; il a permis de mettre en évidence
une hyperleucocytose chez 50% des cas (n= 14), contrairement au 24,1% trouvé par
Yousra LANDA [46]. Nos résultats pourraient s'expliquer par les retards à la
consultation, l'auto médication aux antibiotiques et antipyrétiques comme le
paracétamol, l'amoxicilline, ce qui abâtardissent le tableau clinique et surtout
biologique conduisant à des retards de diagnostic de la tuberculose.
Neuf de nos patients ont présenté un taux ASAT supérieur à deux fois la normale. Les
ALAT étaient de 17,8% des cas supérieur à la normale. Cela pourrait s'expliquer par le
fait, que notre pays soit une zone d'endémie parasitaire (paludisme) et d'hépatites
virales. Plus de 300 millions d'individus dans le monde sont p0l1eurs chroniques du
virus de l'hépatite B. En Asie et en Afrique, l'infection est contractée le plus souvent
pendant l'enfance par transmission périnatale ou par contact familial étroit [60].
La majorité des enfants rencontre le vil1ls de l'hépatite A avant l'âge de 20 ans.
71
Le BF est une zone de forte endémicité avec un portage de l'antigène du virus de
l'hépatite B de 14% selon le centre national de transfusion sanguine.
La surveillance de la fonction hépatique est très importante au cours du traitement de
la tuberculose car certains antituberculeux comme la rifampicine sont toxiques pour le
foie.
VI.3.3. Bactériologie
72
VIA. Type de localisation
Dans notre étude, 46.4% des cas de tuberculose étaient de localisation unique.
La localisation pulmonaire a été prédominante avec 50% des cas, ce qUI est
comparable au résultat retrouvé par S.O. OuédraogoNugbaré [38].
La fréquence élevée des localisations pulmonaires est surtout liée a la
physiopathologie de la tuberculose: l'atteinte initiale est presque toujours pulmonaire
avec localisation secondaire aux autres organes. Mais aussi par le fait que dans notre
série, nous avons noté que les grands enfants étaient majoritaires, ce qui poulTait
justifier la prédominance de la forme pulmonaire chez les enfants de notre série.
En effet, au fur et à mesure que l'enfant grandit, il développe une tuberculose
semblable à celle de l'adulte.
Doro [39] à Bobo-Dioulasso a montré aussi que 55% de ses patients ont développé une
tuberculose pulmonaire. Dans les localisations extra pulmonaires, la localisation
ganglionnaire était prédominante dans notre étude de même que celle menée par L. El
Harim Roudies [37] au Maroc en 2007. L'atteinte ganglionnaire au cours de la
tuberculose est fréquente. En effet, la diffusion de l'infection s'effectue à partir du
foyer primaire le plus souvent pulmonaire, par voie lymphatique ou hématogène vers
les ganglions hilaires et médiastinaux. Cela expliquerait la prédominance de l'atteinte
ganglionnaire au cours des [Olmes extra pulmonaire de la tuberculose.
Panni les anomalies observées à la radiographie thoracique chez nos patients (74,1%
des cas), on a noté une prédominance du syndrome interstitiel avec 39,3% d infiltrats
parenchymateux. Les images de miliaires ont été de 14,3%, les images caverneuses de
7,1%. Le syndrome de condensation pulmonaire a été retrouvé chez 32,1% des
patients suivi du syndrome pleural avec 25% des cas. Des adénopathies médiastinales
ont été observées dans 14,3% des cas.
Comparés à la littérature. nos résultats sont superposables à ceux de Günes A [37] qui
montrait une prédominance des infiltrats parenchymateux dans 24,9% des cas et
19,5% des patients avaient des adénopathies médiastinales.
73
Une miliaire chez 13,5%, et 1,1 % avaient un épanchement pleural. Par contre, pour
d'autres études comme celle menée par Kouéta Fla [6] à Ouagadougou, les images
radiologiques de miliaire étaient les plus fréquemment rencontrées 36,4% suivies par
les opacités parenchymateuses non systématisées (31,8%). Cela pourrait s'expliquer
par le fait que dans son étude, tous les enfants étaient infectés par le VIH d'où cette
prédominance de la miliaire radiologique.
Le polymorphisme des images radiologique de la tuberculose au cours de l'infection
par le VIH est décrit dans la littérature. Par ailleurs, dans notre étude nous avons
observé que chez les enfants infectés par le VIH, 50% avaient des infiltrations
parenchymateuses et un syndrome d'épanchement liquidien pleural et 20% avaient une
miliaire à la radiographie pulmonaire de face.
Nos résultats ne diffèrent pas de celle de Kouéta Fla [6] à Ouagadougou. Ceci poulTait
s'expliquer par la défaillance du système immunitaire qui devient incapable de
déclencher la réaction inflammatoire génératrice du granulome responsable de la
nécrose tissulaire [42]. En effet, les malades atteints de SIDA ont plus souvent une
présentation radiologique atypique caractérisée par des adénopathies hilaires et
médiastinales unilatérales et des infiltrats dans les zones moyennes et inférieures,
souvent sans cavernes [16].
Dans notre étude, aucune image de cavernes n'a été retrouvée chez nos patients
infectés par le VIH. Cette rareté des cavernes chez les patients co-infectés TB/VIH est
décrite dans la littérature. Ce fàit serait dû à l'altération de l'immunité à médiation
cellulaire qui a pour conséquence une perturbation des mécanismes de fOlmation des
cavemes [43].
Les anomal ies échographiques observées chez nos patients (n= Il) étaient représentées
dans 54,5% des cas par l'ascite, suivie des adénopathies profondes avec 36A%.
L'aspect de miliaire était observé chez 27J% des enfants, notamment à localisation
splénique (18,2%).
74
Nos résultats diffèrent de celles de Skiker [41] au Maroc, qui avait retrouvé l'ascite
dans 10% des cas et des adénopathies profondes chez 30% des patients. Amourak,
Sarah [45], en 2010 avait retrouvé à l'échographie abdominale, un épaississement
intestinal chez 67% des enfants, des ADP mésentériques dans 50% des cas et un
épanchement péritonéal dans 33% des cas.
Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait que la tuberculose abdominale constitue
une manifestation peu fréquente et insidieuse de la tuberculose soulevant un certain
nombre de problèmes diagnostiques diiTiciles en raison de son expression clinique
polymorphe et peu évocatrice.
Le diagnostic de TB abdominale est difficile car cette maladie simule de nombreuses
pathologies en particulier tumorales.
Les résultats de l'imagerie ne sont pas spécifiques, maiS orientent d'éventuelles
biopsies qui posent le diagnostic positif après étude bactériologique et SUltout
histologique.
L'imagerie permet d'orienter et de suspecter le diagnostic devant certaines
associations lésionnelles mais ne la confirme pas.
Par ailleurs, la pauvreté dc nos populations amène le plus souvent à un retard de
consultation lors des premières manifestations de la maladie ce qui peut entrainer une
progression de la maladie vers une atteinte multi viscérale.
D'autre PaIt, on note une difficulté majeure pour le diagnostic precoce de la
tuberculose abdominale chez l' eniànt SUltout dans notre contexte où nous disposons
que de modestes moyens techniques et financiers.
75
CONCLUSION
CONCLUSION
77
SUGGESTIONS
v
SUGGESTIONS
Au coordonnateur PNT
Au personnel médical
-, Etre plus attentif aux différents signes pouvant évoquer une tuberculose chez
l'enfant.
>- Renforcer la prévention, le diagnostic précoce et le traitement de l'infection
tuberculeuse de l'enfant.
79
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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88
ANNEXES
ANNEXE
ANNEXE 1 : FICHE DE COLLECTE
Date/~/~./~/~./~/~/~/~
Age /~/~(ans)oumois/~/~
Taille du ménage / ~ / ~
3= Si autres presiser .
90
Terrain /.-.--1/.-.--1/.-.--1 l=Diabète 2=HTA 3=VIH/SIDA 4=Asthme 5=Drépanocytose 6=Si autre
preciser .
autre ..
Poids/.-.--1/.-.--1. /.-.--1/.-.--1 kg
SIGNES CLINIQUES
Baisse du rendement scolaire et/ou des activités ludiques /.-.--1 l=Oui 2=Non
91
Adénopathies 1~ l=Oui 2=Non si oui préciser localisation
Signes cutanés .
Autres signes
SF .
SG ..
SP ..
BIOLOGIE
CRP:
VS:
Protidémie :
Amylasémie :
92
BACTERIOLOGIE
Type de prélèvement : .
Résultats:
Microscopie .
Culture .
IMAGERIE
Si autres préciser .
93
Si autres préciser ..
Résultat .
1 Fond œil .
2. SRV .
3 Electrophorèse de l'hémoglobine .
4. Autres ..
Diagnostic retenu: .
Si autres à préciser .
94
ICONOGRAPHIE
ICONOGRAPHIE
97
Figure 14 : Radiographie du rachis thoraco-Jombaire de face (A) et de profil (8) chez
un nounisson de 02 ans qui a été reçu pour des adénopathies cervicales fistulisées par
en endroits, une toux chronique, une fièvre au long cours et otolThées purulentes. Elles
pelll1ettent de noter une spondylodiscite bifocale T11-T12, TJ2-Ll (A, flèches) avec
un tassement antérieur somatique de T12 (8, flèche) et une gibbosité Tl J-T12 (8,
double flèches).
98
Figure 15 : Images photographiques de profil (A) e face (B) chez une fillette de 3 ans
admise pour une déformation de la cage thoracique avec une détresse respiratoire, une
toux fébrile. Elles objectivent une gibbosité (A, flèche) avec un thorax antérieur en
entonnoir (A, B,).
Figure 17 : Radiographies thoracique de face (A) et du rachis thoracique de profil (B)
chez un petit enfant de 3 ans chez présente une toux, une fièvre au long cours. Elles
montrent une condensation alvéoalire (A, flèche) et une gibbosité thoracique haute de
T4-T8 avec tassements vertébraux (B, flèche).
100
Figure 8 : Radiographie thoracique de tàce chez un nourrisson de 14 mois qui a été
admis pour toux chronique plus fièvre. Elle note des infiltrats intertitiels diffus
(flèche).
101
Figure 9 : Radiographie thoracique de face chez un grand enfant de 7 ans qui a été
admis pour toux, fièvre et douleur abdominale. Nous notons des infiltrats intertitiels
(flèches), une condensation pulmonaire lobaire inférieure droite (tête de flèche) et une
discrète pleurésie droite (double flèches). A signaler une sonde nasa-gastrique (flèche).
102
Figure 10 : Radiographie thoracique de face chez une fillette de 8 ans infectée par le
VIH qui a été reçue pour toux et fièvre au long cours. Elle objective une infiltration
micronodulaire interstitielle diffuse d'aspect de miliaire (flèche).
103
Figure 12: Radiographie thoracique de face chez un grand garçon de 9 ans qui a été
reçu pour toux, amaigrissement et fièvre. Nous notons une cardiomégalie en garafe à
contours nets témoignant d'une péricardite (tête de flèche) avec un aspect de miliaire
diffuse (flèche) et une pleurésie minime gauche (double flèches).
104
Figure 18 : Radiographie thoracique de face chez une adolescente de 15 ans qui a été
hospitalisée pour une toux chronique avec une fièvre, chez qui nous visualisons un
syndrome interstitiel marqué par: une vaste caverne de la lingula (étoile) avec une
bronche de drainage (double flèches), un infiltrat apical droit (flèche) et un aspect de
miliaire basal gauche (tête de flèche).
105
Figure Il: Radiographie thoracique de face chez un garçon de 9 ans qUI a été
hospitalisé toux plus fièvre chez qui nous notons un syndrome pleural bilatéral marqué
par une pleurésie minime diaphragmatique droite (double flèches blanches) et modérée
de la grande cavité pleurale gauche (double flèches noires)
106
Figure 13 : Radiographie de profil des hanches chez une adolescente de 13 ans reçue
pour douleur de la cuisse droite avec une toux fébrile chez qui nous notons une
coxalgie bilatérale plus conséquente à droite (flèche) avec une extension fémorale
diffuse.
107
Figure 7 : Images photographiques de profils droit (A) et gauche (B) chez un
garçonnet de 4 ans hospitalisée pour adénopathies cervicales (flèche) à différentes
phases évolutives.
Figure 19 : Evolution après 3 mois de traitement antituberculeux
SERMENT D'HIPPOCRATE
l' l' 1 1
111