M08965
M08965
M08965
BURKINA FASO
. ) .....
.~
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
\
~
~ UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE DES SCIENCES DE LA SANTE
(UFRlSOS)
~
" Année Universitaire 2002 - 2003 Thèse N°: 50
\
., \.
THE5E
Présentée et soutenue publiquement le 26 novembre 2002
Pour l'obtention du OOCTORAT en MEDECINE '. \
(Diplôme d'Etat)
Par . ,,
OUATTARA Seydou
Né le 12 août 1973 à Bobo-Dioulasso -,
\
Co~dlrecteurs : Dr. Rabiou CISSE Président: Pro Ag J. LANKOANDE 1
1:'
Dr. Emile BANDRE Membres: Pro Ag. A. WANDAOGO '
Dr. A, K. SERME
Dr. A. SIKO
,
~.
UnÎû de formation et de Recherche
des Scienees de la Santé
(UFRlSDS)
Secrétaire Principal
ENSEIGNANTS PERMANENTS
Pédiatrie
MaÎtres-AssistBDt! (31)
'.ady Kadidiatou TRAORE Parasitologie
Maladies 1nfccticll';es
Assiltants
S. Christophe DA Chirurgie
Profes!leun Titulaires
Botanique-Biologie Vëgétale
Maîtres de Conf~renf~
Biologie Générale
AbdolJJaye SAMAru Chimie Organique
M!I!ra:AYÎltaDts
Makido R. OUEDRAOGO Génétique
\~.~ist~nt~
"----
Physiologie
Maitrt! de <:on(~rçnm
Didiel ZONGO Génétique
M~itre-Assistant
Tlhu l \èt\'t KABOlli. Economie- Ucsll O/l
Ei"iSLIGNANTS VACATAIRES
ENSEIGNANTS MISSIONNAIRES
.-\. t:.P.E.L.F.
Pr. Lamine DIAKHA.TE Hématolügie (Dakar)
,.
DEDICACES
JE DEDIE CE TRAVAIL
A mes parents.
Ce travail est le fruit de vos multiples efforts et sacrifices pour f i 'éduquer, me
scolariser et me soutenir pendant de longues années. Vos conseils resteront
gravés dans ma mémoire et trouvez ici l'expression de ma gratitude filiale.
Puisse Dieu vous dormer longue vie.
C'est pour nous un privilège et un insigne honneur de vous voir présider le jury
de cette thèse malgré vos multiples occupations. Nous avons eu l'honneur de
bénéficier de votre enseignement tant théorique que pratique durant notre
formation. Nous admirons votre simplicité, votre ardeur au travail, vos
connaissances mul tidiscip1inaires.
De nombreux foyers burkinabés vous témoignent leur reconnaissance.
Soyez assuré, cher maître, de notre très haute considération.
" .
~ous sornm~s très sensible à l'honne\lr que vous nous ayez fait ~n acceptant de,
'diriger ce travail. VotFe démarche méthodique et votre sérénité forcent
l'admiration. Vous réussissez en un tour de main à résoudre les problèmes
énigmatiques qui eonstituent pour beaucoup de praticiens un véritable
labyrinthe, Nous avons connu à travers vous les vertus des grands Hommes
scientifiques: humilité, rigueur, compétence, altruisme.
Vous représentez pour nous un modèle à atteindre.
Puisse ce modeste travail être pour nous l'occasion de vous renouveler
Accepter de juger ce travail est un honneur que vous nous faites. Nous avons eu
le privilège de profiter de votre encadrement au cours de notre formation durant
laquelle nous avons été fasciné par votre amour du travail soigné, votre
simplicité, vos qualités humaines et scientifiques qui font de vous un modèle.
Recevez ici, cher maître, l'expression de notre profonde estime.
.Nous avons tiou,"-,-auprès de vous des qualités qui font de vous un maître
Nous avons beaucoup appris à vos côtés et nous n'publierons jamais les'
.
innombrables sacrifices que vous consentez pour les élèves que nous sommes.
,
Trouvez ici, cher maître, tous nos sentiments respectueux et notre profonde
gratitude.
REMERCIEMENTS
.
Nos remerciements vont•..
- Au Pro A. WANDAOGO
- Au Dr E. BANDRE
- Au Dr. R. CISSE
- Au Dr. P. SANOU
- Au Dr. A. KONSEIMBO
- Au Dr. A. ZONGO
~ Au Dr. S. ZABSONRE
- A mon Oncle Ladji OUATIARA
- A ma cousine Sita SanouJO~ATTARA
.:' A mon cousin Baki OUATTARA
- A mon ami Kassotim KOTE
~ A SORY Ibrahim
- A Mme OUEDRAOGO Zaratou
- Au personnel de la chirurgie B.
- A toute personne qui m'a aidé
- ...toutes mes reconnaissances ....
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION-ENONCE DU PROBLEME 1
I-LIMITES ET CONTRAINTES 37
CONCLUSION :.: 51
. .
SUGGESTIONS ~ ,..:.. 53
. BIBLIOGRAPHIE 55
INTRODUCTION-ENONCE DU PROBLEME
La
. ,
difficulté d'un diagnostic précis préopératoire pose souvent le
problème des indications chirurgicales. En effet si beaucoup de chirurgiens
restent. fidèles à ('attitude classique qui p~é.~onise d'emblée la laparotomie
-. .
exploratrice pennettant un inv~ntaire détaillé des lésions devant tout abdomen
aigu chirurgical, certains préfèrent une orientation diagnostique précise
pennettant une ehirurgie "guidée" et évitant une laparotomie blanche. En 1998)
BONKOUNGOU [10] au Burkina Faso notait un taux de 40% de laparotomie
blanche dans les plaies pénétrantes de l'abdomen. En 1996, POIH..:EL [36] et
collaborateurs à l'Hôpital Saint-Antoine de Paris notaient un taux
d'appendicectomie blanche de plus de 40%.
2
Cette attitude visant à éviter la laparotomie blanche trouve son importance dans
nos pays sous-développés en raison, d'une part de la morbidité propre qu'inflige
la chirurgie au malade et d'autre part du coût des soins.
Dans notre contex!e plusieurs études ont été menées sur les abdomens
aigus chirurgicaux.
Enl~~~, BA11QUNI [4] fai.sait un:bilan.de sept années d~urgences abçlRminales en
Haute Volta;' En 1989, SIMPORE [40} faisait une étude sur lès perforations
typhiques de .l~intestin grêle à propos de 35 cas à l'Hôpital National Yalgado
, .
OUEDRAOGO. En 1998, BONKOUNGOU [10] étudiait les plaies pénétrantes
de l'abdomen au CHN-YO. Cependant, aucune de ces études ne s'est attachée
spécifiquement à l'apport diagnostique de 1t ASP dans les abdomens aigus_
ehirurgicaux.
. .
' ..,l?REMIERE PARTI~: GENERALITES·.
4
I-DEFINITION
.
personnel radiologique commenëée 30 ans auparavant.
. ,... /
~ .
Tout récemment la digitalisation de l'image radiologique (étude point par point
par un ordinateur) permet d'obtenir une étude des vaisseaux par une simple
injection intraveineuse de produit de contraste (angiographie digitalisée).
Les radiologistes dès maintenant peuvent recouri'r. 'il' ~es J19uvelles techniques, les
èOI1flÇ à leurs ~ol1aborateurs ou faire appel 'à de~ biophysici~n~; rpais. ils ~~ .'
pourront plus les ignorer.
Dans les pays en développement l'ASP, en raison de sa disponihilil{~ el de sa
relative aœessibilit~ reste un examen de base dans les pathologies abdomi 11 ales,
6
. .
radiogène, èrttre"lè filament (cathodeyi"et la cible (anode). Ce'tte tension
~ . .se
~esure en kilovolts (kV). De cette tension~ dépend la qualité ,dcs.. r~yons X, e'est
i dire, leur force de pénétration (basse tension : de 40 à 90 kV ; haute ten~on :
100 à 130 kV).
je
. .
. Le parcours des électrons entre la cathode et l'anode se fait dans l'enceinte
sous vide du tube.
- L'anode est la pièce métallique assurant le freinage des électrons accél~:és. Il
..
s'agit habituellement <tJjle plaque de tungstène. La surface qui reçoit ainsi les
électrons accélérés s'appelle
,.
le foyer du tUbe. A cette anode est associé un
.' ,
Dans ces conditions, il suffit d'une quantité de rayons X moindre pour obtenir
une radiographie qui permet de diminuer le temps de pose nécessaire et, de là, la
dose d'irradiation.
Devant un abdomen aigu, trois clichés sont pratiqués dans tous les cas,
chacun ayant un objectif bien précis:
a) cliché de thorax debout de face.
Les buts de ce cliché sont les suivants:
• mettre en évidence un éventuel pneumothorax;
• dépister une pneumopathie des bases à symptomatologie abdominale ou
inversement, le retentissemeQt pulmonaire d'une pathologie sous
,
• . 4
diaphragmatique.
• seNtr de 'cliché tl\oracique préopératoire.
Pour la technique on recommande de ple.cer le patient en décubitus latéral
.gauche pendant 10 à 20 minutes avant de prendre le cliché. Cette position
favorise la montée de l'air vers le flanc et l'espace sous-phrénique droits et
permet de mobiliser à travers l' hiatus de Winslow l'air piégé dans
l'arrière-cavité des épiploons.
Ce c:l~hé de thorax apporte ainsi plus de renseignements que ~e classique diché
. . . }:
d'abdomen debout centré sur les coupoles diaphragmatiques.
. "
Ces trois clichés suffisent dans la très grande majorité des cas. Cependant,
il peut être nécessaire de faire des clichés complémentaires .
Ce sont:
- des clichés de face en décubitus latéral gauche et/ou droit rayon horizontal. Le
but de ces incidences est de faire monter l'air dans un flanc et descendre les
liquides dans l'autre, pennettant parfois d'apporter un
complément d'infonnation ; .
- le cli~hé Q' ASP de face en procubftùs fait monter l'air dans les parties latérales
du colon et surtout dans l'ampoule rectale, L:..présenc~ d'air dans èette position
dans l'ampoule ·!tctale, pennet en cas de distension colique d'éliminer la
présence d'un obstacle serré sur la partie tenninale du côlon, '.
- le eliché de profil en décubiœs dorsal rayon horizontal n'a pratiquement aucun
intérêt; en effet, il superpose les structures droites et gauches sur le même cliché
(son seul intérêt serait d'étudier le contenu d'Une volumineuse hernie
ombilicale).
a) le squelette fonné par le rachis, les dernières côtes, le bassin, les arliculations
coxo-fémoral es
10
b) ]es parois musculaires et en particulier les psoas dont les opacités para
vertébrales s'étirent de haut en bas entre D 12-L1 et les fosses iliaques.
Les bords externes des psoas sont rectilignes. Ils sont bien visibles sur le cliché
couché de face, car leur contour est cerné par un feuillet graisseux. Le
refoulement de cette ligne, ou son effacement doit faire évoquer une affection
rétropéritonéale.
. -
d) L'appareil urinaire, les ombres rénales dont le grand axe est parallèle ~l celui .
des psoas. Les uretères ne sont pas visibles; le pôle supérieur de la vessie,
sunnonté par la graisse périvésicale, est visible' l~squc la vessie est
suffisamment distendue:'L'utérus; dont l'opacité peut se voir, dans le pelvis
au-dessus de la vessie, chez la femme.
• la rate, dont l'opacité peut être perçue à travers la poche à air gastrique
- l'estomac, organe creux, n'est visible que grâce à l'air qu'il contient. En
décubitus dorsal, l'air est dans l'antre gastrique.
- le grêle est peu visible; cn effet, il ne contient que peu de gaz chez l'adulte
nonnai.
- le côlon contient nonnalement peu de gaz, qui a tendance, en décubitus dorsal,
à se rassembler dans le côlon transverse. Les matières fécales contenues dans le
côlon se reconnaissent car elles fonnent des plages de tonalité hétérogène.
11
Les tumeurs rétro péritonéales refoulent les anses intestinales en avant et les
tumeurs intra péritonéales les refoulent en arrière.
b) Les organes creux remplis de liquide:
• la vessie: en cas de rétention. elle prend un aspect ovalaire ou sphérique,
médian. de grand volume à limite supérieure convexe. Un volumineux kyste de
l'ovaire peut prendre un aspect identique.
- l'estomac: sur le cliché en décubitus dorsal, en période post- prandiale, les
liquides accumulés dans la grosse tubérosité peuvent entraîner une opacité ronde
sus rénale sous-diaphragmatique.
- l'intestin grêle et le côlon: leur sémiologie sera bien décrite dans le cadre des
occlusions.
présence d'une faible quantité d'air dans le grêle est normale, de même
quelques bulles existent dans le côlon. Le granité crecal doit toujours être
repéré' ; il pennet d'une part de localiser avec certitude le crecum ct d'autrc
part. d'apprécier son degré de distension.
b) Dans certains cas. la quantité d'air contenu dans le tube digestif est
supérieure à la n~~e; îlest indispensable d'étudier la répartition de.cet
air. Un estomac distendu, plein d·air est de diagnostic évident s'il est en
place, mais il peut être volvulé et apparaître à cheval sur la ligne médiane. Le
grêle distendu se reconnaît à sa topographie centrale et surtout au plissement
de ses anses qui est fin, rapproché, transversal. Les clartés coliques sont
situées latéralement, en cadre. Elles sont volumineuses. Les haustrations, à
leur niveau, sont épaisses, espacées et volontiers incomplètes.
c) De l'air peut exister en dehors du tube digestif. On peut ainsi noter:
13
latéral gauche peut visualiser l'air entre l'opacité du foie et la paroi; il est ainsi
. ."
....
' -
possiblè Je mettre en évidence de très petits pneumopéritoines .
Si le péritoine est cloisonné, l'air coincé dans lÎne poche intra péritonéale peut
être difficile à dissocier des clartés aériques digestivès adjacentes.
vertébrale gauche. Le.granité c~cal n'e~t pas visible. Le .~Qlop. d'aval est vide, I,e
. grêle en amont est plus ou moins distendu s~ivant la pê~éabilité de la valvule.
• ••
En cas de -.olumineuse distension aérique du crecum, une rupture est possible.
• L·ob.struction colique entraîne habituellement une importante distension
du côlon en amont·et un côlon vide en aval. Lorsque la valvule de BAUHIN est
continente, la distension du côlon et du crecum en amont de l'obstacle peut être
très importante.
Les 'principales causes d'occlusion' 't!u c'ôloo pa1f'obstruction sont les
tumeurs, les sigmoïdites, les foyers inflammatoires, les fécalomes.f 11].
III-5-4-Péritonites [23]
III-5-5-Pancréatites [ 36]
III-5-6·Lithiases [ 28J
a) Les lithiases biliaires sont à rechercher sous l'ombre hépatique. Les calculs
sont tantôt solitaires) tantôt multiples. Ils sont habituellement groupés dans la
vésicule. Ils se projettent en avant de la colonne sur un cliché de profil.
b) Les lithiases du Wirsung (très rares) : sont des calculs allongés que l'on peut
observer sur le trajet du Wirsung, sur Wle ligne tendue entre le flanc droit et
l'hypocondre gauche.
• en cas de lésion splénique, on peut noter des fractures de côtes) une élévation
du diaphragme avec une opacité de l'hypocondre gauche et un refoulement de la
poche à air gastrique vers le bas.
ill-S-8-Calcifications [ 28]
Les calcifications aortiques se projetant de face sur le rachis sont parfois peu
visibles; un cliché de profil les mettra mieux en évidence.
,
'. une tumeur pancréatique refoule l'estornac en avant,
-une tumeur ovarienne ou utérine opacifie de façon symétrique la cavité
pelvienne. Ce sont les ~tes de l'ovaire qui donnent les plus volumineuses
tumeurs ( ils sont sphériques, denses, à limites nettes).
- les tumeurs rétro-péritonéales effacent le contour externe du psoas, et refoulent
le rein.
20
I..OBJECTIFS
- Décrire les signes élémentaires de l' ASP dans les abdomens algus
chirurgicaux.
.. Etablir le diagnostic de présomptftm radiologique de l'ASP dans les principauX", .
abdomens aigus ~1ùrurgicaux.
- Donner les limites du cliché d'ASP dans les abdOrfl.ens aigus chirurgicaux.
- iloposer des suggestions en vue d'améliorer la prescription et l.'analyse de
. l'ASE dans les abdomens aigus chirurgicaux.
22
II-METHODOLOGIE
II-I-Cadre de l'étude
Notre étude a été menée dans le service des urgences chirurgicales du
CHN~ YO de Ouagadougou au Burkina-Faso.
.
féminine est. de 5.1 %. Le produit intérieur brut est de 190 000 francs CFA par
. ,-
habitants et 440/0 de la populatiot'l viten-de'ssous du seuil de pauvreté.
Sur le plan'Ianitaire , le Burkina Faso compte 950 formations sanitaires
.. "",: ." . ....
publiques, dont 2 CHN. Enviro1\2.0Q structures sanitaires privées sont établies
dan~ le pays. ..... ~
de l'état.
II-1-2-Ville d'étude[16]
11·1·3- Le CHN-YO
Les dossiers cliniques ont étés recensés dans le servlce des urgences
chirurgicales. Le service d'électroradiologie est venu en appui pour
l'intetprétation des radiographies.
II..2·Matériel et méthode
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur l'apport diagnostique de
l'A.S,P. dans les abdomens aigus chirurgicaux. L'étude a porté sur les dossiers
de tous les patients admis entre Janvier 1996 et Décembre 2000 dans le service
des urgences chirurgicales du CHN~YO.
Ont été inclus tous 1es dossiers du service des urgences chirurgicales
comportant un ASP, établi pendant la période d'étude et se rapportant à un
AAC.
III-RESULTATS
Ill·l·Données générales
Au total, 104 cas ont été colligés durant la période dl étude.
l'échantillon.
.. debout 1
~
i
...... J ~.
debout
-----_ _-
...
i
•.. _.J
..
III-2-Hypothèses diagnostiques
. LeJ~,différentes hypothèses diagnostiques évoq.uées à 1'cxamen clinique
.' • p •
perriùs
.
Dans··notre étude, le clkhé d'ASP étai.t pathologique dans 89 cas (soit 84,6%).
'-
Ces différents diagnostics ont été analysés par rapport aux diagnostics
opératoires pris comme références.
Le tableau V donne les différents diagnostics opératoires et leur pourcentage
dans notre échantillon.
30
111-3-1- Péritonites
Les principaux signes de péritonite qùe nous avons notés sur le cliché
d'ASP ont été les suivants:
- les signes d'épanchement intra péritonéal
. (gnsaille
' .
abdominale, disparition des
bords externes des muscles p~oas ,.de l.'9l11bre des
. ,
reins et des lisérés graisseux
.
Pourcenta
100
90
80
70
60
50
40
3D
20
10
o
Si;;lnes léus réflexe Pneul'TDpérltoine
d'épancherrent inlra
péritonéal
Signes radIographiques
Au total, le diagnostic de péritonite a été évoqué à partir des clichés d'ASP dans
67 cas, alors qu'au niveau du diagnostic opératoire on notait 71 cas de
péritonites (toutes étiologies confondues), soit une fréquence de 94,4%.
L'association la plus suggestive comportait l'épanchement intrapéritonéal ct
l'iléus réflexe.
.. _ 4" ••
Nous remarquons:
- une nette prédominance du pneumopéntninp. à moite avec une fr;équence de
57,1%
- sur 13 cas dc perforation gastrique, le pneumopéritoine était présente dans Il
cas soit une fréquence de 84,6%
- sur 32 cas de perforation grêlique, le pneumopéritoine était présent dans 17
cas soit une fréquence de 53,10/0.
-l,·
.Le difgnostic ~dfocclusion a été porté principalement sur la prést:lI(,c de
niveaux hydroaériques dont les caractéristiques ont peTIllis d'évoquer deux Iypes
d'occlusion:
- les occlusions gréliques avec des niveaux centraux plus larges que hauts
retrouvés dans 5 cas contre 7 occlusions du grêle en per-opératoin: (soit une
fréquence de 71,4%).
- Les occlusions coliques avec des niveaux périphériques, plus hauts que larges,
rares, retrouvés dans 6 cas sur l'ASP contre 5 occlusions du côlon en per-
33
En plus des niveaux hydroaériques nous avons noté d'autres signes. Ce sont:
- les signcs d'épanchement intrapéritonéal retrouvés dans 7 cas soit une
fréquence de 58,3%
- la distension abdominale retrouvée dans 6 cas soit une fréquence de 50%.
- la pauvreté de l'aération rectosigmoïdienne dans 4 cas soit une fréquence de
33,3% .
Cependant en dehors des invaginations et des volvulus ayant des images
caractéristiques, le cliché d'ASP n'a pas pu poser le diagnostic lésionnel de
l'occlusion (hernie interne, masse extrinsèque, tumeur etc).
III· 3·3..·L'Appendicite
°
~ans notre é~de, ce délai variait de ~ 4 jours avec une moyenne de
1,6 jour. Les délais les plus longs ont surtout été observés dans les occlusions
intestinales.
35
-~ROISIEME PARTIE:
. .
COMME-NTAIRES ET DISCUSSIONS
36
1- Limites et contraintes
11-1- L'âge
11-2- Le Sexe
'.
. ebse;vé dam; )'étude de BAMOUNI [4] qui nomit que la consultat.m se faisait
presque toujours 3 jours après le début de la maladie.
,
Comme BAMOUNI [4] nous pensons que les éléments expliquant Ic rctard à la
consultation sont multiples. Certains sont d'ordre culturel. Effectivement nos
sujets qui sont en majorité ( % ) des paysans possèdent une grande endurance 'à
la douleur.
Il en résulte qu'en cas d'affection abdominale ce n'est qu'après plusieurs jours
de souffrance, que le patient aura recours au tradi-praticien en qui il a une
grande confIance. Or la médecine traditionnelle est souvent limitéc en matière
de diagnostic et de traitement en chirurgie abdominale.
C'est seulement en l'absence d'amélioration quc le patient consultera à
l'inflnnerie ou au dispensaire. Ce point devrait être un des objectifs des
différentes campagnes d'éducation sanitaire: inciter les populations tant rurales
39
r
...
des patients dont l'indigence a été dûment attestée. Beaucoup de malades
arrivent au centre de référence démunis et incapaples de faire face aux frais de
leur prise en charge.
III-TABLEAUX CLINIQUES
Les péritonites ont prédominé dans notrc série avec 62,5%. Par leur
polymorphisme, elles amènent généralement les chirurgiens à avoir recours aux
examens paracliniques dont la radiographie de l' ASP pour une orientation
étiologi'iue et sm10llt thérapeutique [7, 15].
uans les appendicites, beaucoup d'auteurs [20, 27, 41] insistent sur la
. .,~' .
nécessi té d'un examen clinique soi gneux en raison de la faibI e sensibi 1ité de la
radiographie de l' ASP (20,50% selon TAOUREL [41 ] et collaborateurs à
l'Hôpital Saint-Eloi de Montpellier).
IV-1- Péritonites
. . ..
techniques de réalisation des clichés ( absence des coupoles diaphragmatiques
'. , , .. ,.,
'
par exemple) pourrait expliquer le faible taux de notre série. Nous préconisons
avec DA D.C. [13 ], SWPORE [40). [45] et ABANTAGA [1] l'association
.
YAG
,
systématique d'une radiographie du thorax. En effet le cliché du thorax de face,
surtout en inspiration, est plus sensible que le cliché de l' ASP debout dans la
recherche d'un pneumopéritoine.
Cependant il faut reconnaître que le grêle contient peu d'air et en cas de
perforation la tomodensitométrie a une sensibilité meilleure (plus cie 75%1) au
cliché d'A8P pour la recherche de petits pneumopéritoines [25, 26, 2iS].
43
IV-1-3-
,.
Périt2,nite par perforation
.~ .
d'ulcère gastro-.~
duodénal
Dans notre étude, nous avons noté 8 cas de péritonites dus à des
traumatismes abdominaux.
~ .
, 'diagnostique a été exclusivement per-opératoire
..
été fait également par DA [13].
,
dan~
'
notre étude. Ce constat a
.
Dans notre série nous pensons que la notion d'urgence a été bien
appliquée. Le délai moyen entre le cliché d'ASP et l'intervention était de
1,6 jour. FAO [16] notait que 87,20/0 des malades admis pour appendicite étaient
opérés dans les 24 heures suivant leur adnùssion.
PESSAUX [33] et collaborateurs ont rapporté un délai moyen de 31,1 heures
avec des extrêmes de 8 heures et 72 heures.
CONCLUSION
50
. " Dans tous les cas, l,a démarche diagnostique des AAC est toujours fondé~
sur
.
les données de l'anarrmèse
.
et de l'examen clinique; ces données doivent
s'ouvent être complétées, par celles de l'imagerie.
51
SUGGESTIONS
"
52
2- A la direction du CHN-YO
maintenance,
, consommable)...
. . '.
-. Bien rédiger les dossiers cliniques et les bulletins de demande d' AS P des
. ~ .
mala{,les
~ L'absence d'une radiographie de l' A.S.P. ne doit pas retarder un traitement
chirurgical urgent.
- Prescrire le cliché thoracique de face dans les AAC.
- Respecter les nonnes techniques de réalisation des radiographies.
S3
BIBLIOGMPHIE
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qui me seront ,coflfj.és et mon ~tat
.
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
ne servira pas à
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VU ET PERMIS D'IMPRIMER
L,E DIRECTEUR DE L'UFR / SDS
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, TITRE: Apport de la radiographie de l'Abdomen Sans Préparation (ASP) dans ~\
, les abdomens aigus chirurgicaux (AAC) • A propos de 104 cas colligés de t;
'- 1996..2000 au CHN-YO ~\
'Résumé: ~\
" Afin de situer la place de la radiographie de l'ASP dans les abdomens aigus chimrgicaux , une ti'-\
~ étude rétrospective a été menée dans le service des urgences chirurgicales du Centre Hospilalicr National :"
~ Yalgado OUEDRAOGO (CHN-YO) couvrant la période du 1cr Janvier 1996 au 31 Décembre 2000. .~
'\ 104 cas ont élé recensés durant celle période pour l'élude. La tranche d'âge la plus louchée étaJ! : "
~ celle des 20 à 29 ans (29,8%). Le sexe masculin était prédominant (72%) elle délai moyen écoulé entre le ti"\
~ début de la maladie et la radiographie de l'ASP était de 4 jours. L'incidence debout de face a été t.:'
1\ l'incidence la plus demandée (97%). ~\
} Les radiographies ont été analysées en fonction des signes cliniques évoqués et confrontées aux I.'i\
"" données de la laparotomie. ~\
~ Le cliché ft' ASP a renforcé le diagnostic d'AAC dans 84,6% dont 94,4% dans le, péritonites, t:'
~.. 91,7% dans les occlusions intestinales aiguê!s et 37,9% dans les appendicites. ~\
~\Dans les péritonites, les principaux signes radiographiques étaient l'épanchement intta péritonéal fj>'
.\-(~,9%), l'iléus réflexe ( 59,1 %) et le pneumopéritoine ( 52,8%). Le profil radiographique dl:S occlusions ~"I
\- co~~ait essentiellement les niveaux hydroaériques ( 91,7%) et l'épanchement intra péritonéal (58,3%). ~~
\. L'anom':tiie de l'image aérique crecale et colique droite était le signe radiographique majeur ( 31 %) dans ~'t
i . t.r
\.. les appendl,,~ites puis le syndrome occlusif (l7,2%), le stercolithe appe~.di~ulajre (13,8%) ct la colleetion ~'",\
\- hydroaérique (10,3%). 61 '(
~ . ,., t~
~ ~ radio~~phie de l'ASP, ,bien que prése~tant des limites, g~rde toujours sa place dans les AAC t:~\
~ malgré l~ bonilé'seJl.sibilité et spécificité de l'échographie et de la tomodensitométrie dans le diagnostic .~>
~~ positif et étiologique. fJ.'"
\- Une amélioration de la prescription et de l'analyse du cliché d'ASP dans les AAC passe par t'(,'
't- l'association systématique de la radiographie pulmonaire de faee de même que le respeci de:; conditions ~..,
~ teclmiques de réalisation des clichés. • 1,
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