Conclusion Generale
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Conclusion Generale
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CONCLUSION GENERALE IFID
estimer. Pour cette raison, cette méthode (Chain Ladder) a été révisée, et mise dans un
cadre stochastique (modèle de Mack) ;
La version stochastique de la méthode de Chain Ladder permet de construire
des intervalles de confiance pour le montant des paiements ultimes, facilitant
formellement le calcul de la provision grâce à la limitation de l’incertitude ;
Nous avons par ailleurs observé que la mesure de risque par Value at Risk,
exigée par la « Solvabilité II », dans la fixation du niveau des provisions en incitant la
compagnie d’assurance à prévoir un niveau élevé des provisions à constituer pour les
risques dommages matériels ;
L’usage des modèles GLM, qui consiste à faire l’hypothèse que les règlements
de sinistres suivent une loi donnée, a comme conséquence, qu’une modélisation par la
loi de Poisson sur-dispersé, a permis d’obtenir exactement le même montant de
provision que celui de « Chain Ladder » , avec toutefois une faible erreur de prédiction
sur le montant des provisions estimées, ce qui parait donc le modèle plus adapte à nos
données et plus robuste ;
L’application de la méthode de ré-échantillonnage « Bootstrap », qui permet
de modéliser la loi de distribution des provisions estimées et donner une densité
d’apparence asymétrique ;
D’après la comparaison faite sur les différentes méthodes étudiées, il ressort
que les diverses méthodes déterministes ainsi que les méthodes stochastiques renvoient
des Best Estimates proches les uns les autres ce qui montre une bonne politique de
provisionnement de la cédante (les réserves sont stables). Par contre, une grande
différence a été constatée au niveau des provisions estimées par la compagnie CAAT.
Par conséquent, nous estimons que cette dernière est appelée à réévaluer ses
engagements en optant pour l’une des méthodes développées et cela afin qu’elle soit en
mesure d’honorer ses dettes envers ses assurés.
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CONCLUSION GENERALE IFID
Dans la continuité de ce travail, il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’il s’est
délibérément focalisé sur une seule branche d’assurance, plus précisément sur une seule
garantie ; aussi, est-il utile de monter que cette étude bien qu’opportune globalement, ne
permet pas à elle seule de déterminer les provisions pour une société d’assurance composée
de plusieurs branches.
C’est pourquoi, il semble nécessaire de regrouper les risques voisins tels que « RC
dommages matériels » et « RC dommages corporels », et d’étudier l’impact de la prise en
compte de dépendance entre les paiements des sinistres des deux garanties sur l’estimation
des provisions techniques et leurs variabilités.
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