Ouvrage - Comptabilité Bancaire-93-101
Ouvrage - Comptabilité Bancaire-93-101
Ouvrage - Comptabilité Bancaire-93-101
La comptabilité
de couverture
Le principe fondamental concernant les instruments financiers
à terme dans les normes internationales est qu’ils doivent être
inscrits au bilan pour leur juste valeur, avec contrepartie en résultat.
Autrement dit, si cette règle n’était pas modérée par la possibilité
d’utiliser la comptabilité de couverture, les résultats des banques
seraient soumis à des fluctuations sans lien avec la réalité économique
de l’activité, puisque les instruments à terme ne sont pas utilisés
systématiquement dans une optique spéculative à court terme.
Exemple :
► Au démarrage d’une stratégie de couverture, la juste valeur d’un
emprunt est égale à son nominal, soit 1 000, la juste valeur du
swap de couverture est de 0.
► On suppose qu’en date d’arrêté, au moment des tests rétrospectifs,
la juste valeur de l’emprunt est passée à 1 100 et celle du swap à 90.
► Calcul du ratio d’efficacité : (1 100 – 1 000) / (90 – 0) = 111 %.
► Le test est concluant, car compris dans la fourchette 80/125.
Dans IFRS 9, le ratio obligatoire est supprimé et remplacé par les règles
utilisées en gestion, avec possibilité d’ajustement (« rebalancing ») en
fonction de l’évolution des corrélations.
Elle doit être utilisée lorsque l’élément couvert est à taux variable ou
lorsqu’il s’agit d’une transaction future, par exemple un budget en
devises ou un emprunt à émettre.
5. À partir d’une norme publiée par l’IASB, le processus d’adoption des normes
par l’Europe comprend un avis préalable de l’EFRAG (European Financial
Reporting Advisory Group), composé d’experts, puis un projet de règlement
de la Commission européenne soumis pour approbation à l’ARC (Accounting
Regulatory Committee), composé de représentants des États membres, avant
passage devant le Parlement européen et le Conseil.
100 | I ntroduction à la comptabilité bancaire
Exemple :
Une banque détient un portefeuille d’actifs financiers de 100, refinancés
à hauteur de 80 par des passifs à taux fixe. À l’origine, elle couvre contre
le risque de taux, en juste valeur, un montant de 20 de ses actifs.
Lors des tests d’efficacité, on constate que les remboursements
anticipés ont été plus importants que prévu et que le portefeuille ne
s’élève plus qu’à 90.