BIA Alteam Consulting Veille Reglementaire BCBS 239

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BCBS 239

Basel committee on banking supervision

BIA Consulting – Veille réglementaire – BCBS 239 Septembre 2017


Table des matières
1. Introduction...................................................................................................................... 3
2. Objectifs ........................................................................................................................... 3
3. Champs d’application........................................................................................................ 3
4. Description de la réglementation BCBS 239 ....................................................................... 4
Les 11 principes concernant les établissements bancaires ............................................................. 4
Les 3 principes concernant les autorités de contrôle...................................................................... 5

4. Impacts ............................................................................................................................. 6
5. Lexique ............................................................................................................................. 7
6. Source .............................................................................................................................. 7

BIA Alteam Consulting – Veille réglementaire – BCBS 239 Septembre 2017


1. Introduction
La réglementation BCBS (Basel Committee on Banking Supervision) 239 a été publiée par le Comité de
Bâle en janvier 2013 (dernière version). Elle vient renforcer le Pilier 2 des réglementations Bâle 2 / Bâle 3
qui a pour objet la surveillance par les autorités prudentielles et par les banques elles-mêmes, des différents
risques. Un certain nombre de principes présentés ci-après ont été élaborés dans cette optique.

BCBS 239 porte sur l’agrégation des données risques et leurs reporting. L’objectif est principalement
d’améliorer la qualité des données afin de pouvoir générer des reporting adéquats ; et de permettre une
meilleure analyse du risque que ce soit au sein des banques ou au niveau des régulateurs.

Elle fait suite à la crise financière de 2007/2008 qui a mis en exergue certaines problématiques des banques
dans la gestion de leurs données Risques. La multiplicité et l’hétérogénéité des systèmes d’information
bancaires peuvent, en effet, poser problèmes pour la mise en œuvre de reporting fiables et pour le pilotage
des risques judicieux.

Au niveau européen, elle est appliquée par la Banque Centrale Européenne, qui délègue une partie des
activités aux superviseurs nationaux.

Remarque : Le Comité de Bâle définit le terme « agrégation des données risques » comme désignant la
définition, la collecte et le traitement des données selon les exigences de reporting risques de la Banque.
L’objectif est de lui permettre d’évaluer son rendement en fonction de sa prise de risque. Cela inclut le tri, la
fusion et la décomposition des jeux de données.
-> les données doivent être modulables de manière à pouvoir être interprétées et évaluées en fonction des
différents axes d’analyses choisis.

2. Objectifs
L’application des principes issus des recommandations BCBS 239 permettra d’apporter des améliorations
fondamentales au sein des banques, en termes de gestion et notamment :
• Améliorer l’infrastructure afin de favoriser le reporting des informations clés, utilisé par les différentes
Directions pour identifier, surveiller et gérer les risques
• Améliorer les processus décisionnels dans l’ensemble de l’organisation bancaire
• Améliorer la gestion de l’information entre les entités juridiques, tout en facilitant une vision
consolidée des risques d’exposition
• Réduire la probabilité et la gravité des pertes liées à des manquements dans la gestion des risques
• Améliorer le délai de disponibilité des informations pour améliorer le délai de prise de décision
• Améliorer la qualité de planification stratégique de l’organisation et la gestion du risque lié à de
nouveaux produits et services

3. Champs d’application
Ces recommandations concernent les établissements bancaires d’importance systémique, les SIB
(Systemically Important Banks). Elles s’appliquent au niveau de chaque filiale/entité et au niveau plus
global du groupe. Les superviseurs nationaux ont la possibilité d’élargir ce périmètre d’application à d’autres
établissements bancaires, le cas échéant.

Le FSB (Financial Stability Board) définit si un établissement bancaire entre dans le périmètre cible de
BCBS 239. Ces établissements bancaires sont dénommés G-SIB (Global Systemically Important Banks).
Les G-SIB identifiés en 2011 ou 2012, doivent s’y conformer depuis janvier 2016. Par la suite, un
établissement lorsqu’il est identifié dispose de 3 ans pour se mettre en conformité.

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Les superviseurs nationaux pourront désigner les établissements D-SIB (Domestic Systemically Important
Banks), qui auront également 3 années pour se mettre en conformité.

30 G-SIBs identifiées par le FSB (Novembre 2017) dont BNP Paribas, Société Générale et Groupe Crédit
Agricole.

La réglementation BCBS 239 vise en particulier les principaux domaines de risques, à savoir :
• Risque de crédit,
• Risque de marché,
• Risque de liquidité,
• Risque opérationnel.

4. Description de la réglementation BCBS 239


La norme BCBS 239 pose 14 principes. 11 concernent les établissements bancaires. 3 concernent les
autorités de contrôle qui devront surveiller ces établissements. Elle est intitulée « Principles for effective Risk
Data Aggregation and risk Reporting (RDAR) ».

Les 11 principes concernant les établissements bancaires

Ces 11 principes sont structurés en trois thématiques :

1. Gouvernance globale et infrastructure

La banque devrait avoir un système de gouvernance robuste, ainsi qu’une architecture des données risques
et une infrastructure appropriées. Le remplissage de ces conditions est nécessaire au respect des autres
principes. En particulier, le Conseil d’Administration de la banque devrait veiller à ce que les directions
mettent en œuvre les principes d’agrégation des données risques et les reporting relatifs à ces données ; en
respectant le délai déterminé par les autorités de contrôle. (cf Tableau)

2. Capacités d’agrégations des données risques

La banque devrait développer et maintenir de fortes capacités d’agrégation des données risques afin de
s’assurer que les reporting produits sur la base de ces données reflètent effectivement le risque encouru, de
manière fiable. L’application des différents principes ne doit pas s’effectuer au détriment les uns des autres.
Les capacités d’agrégation des données risques doivent satisfaire tous les principes énoncés à ce sujet (cf
Tableau).

3. Pratiques de reporting des risques

Des donnés complètes, précises et à jour sont une condition nécessaire à une gestion des risques efficace.
Néanmoins, les données seules ne suffisent pas à garantir des bonnes prises de décision, en termes de
risque, par le Conseil d’Administration et les hautes directions. Pour gérer le risque de manière efficace, les
bonnes informations doivent être présentées au bon moment et aux personnes adéquates. Les reporting
générés devraient donc être exacts, clairs et complets. Ils devraient fournir un contenu approprié aux
décideurs adéquats et dans un délai permettant une réponse pertinente. (cf Tableau)

Gouvernance globale et Infrastructure

Principe 1 : Gouvernance Les capacités d’agrégation des données risques et les pratiques de
reporting risques devraient être intégrées aux règles de gouvernance,
en accord avec les autres principes bâlois.

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Principe 2 : Architecture des L’architecture et l’infrastructure des SI devraient permettre de gérer les
données et infrastructure données et les reporting risques que ce soit en temps normal ou en
période de stress ou de crise.
Capacités d’agrégation des données risques

Principe 3 : Exactitude et Les données devraient être précises et fiables afin de pouvoir générer
intégrité des reporting de qualité que ce soit en temps normal ou en période de
stress/crise. Les données devraient être agrégées de manière
largement automatisée afin de minimiser les erreurs.
Principe 4 : Exhaustivité Les données devraient être agrégées au niveau groupe. Elles
devraient être disponibles par secteur d’activité, par entité juridique,
par type d’actif ; et tout autre axe permettant d’évaluer le risque.
Principe 5 : Rapidité Les données devraient pouvoir être fournies de manière rapide, tout en
étant actualisées, fiables et exhaustives. Le délai devra dépendre du
type de risque évalué, notamment en fonction de la volatilité et des
impacts globaux de celui-ci ; ainsi que des exigences de reporting
propres à l’établissement que ce soit en temps normal ou en période
de stress/crise.
Principe 6 : Adaptabilité Les données fournies devraient pouvoir être agrégées en fonction du
besoin du reporting, en incluant les exigences liées aux périodes de
stress/crise, celles liées aux mouvances internes et celles liées aux
demandes des autorités de supervision.
Pratiques de reporting des risques

Principe 7 : Exactitude Les reporting de gestion des risques devraient transmettre avec
exactitude et précision, les données risques agrégées ; et refléter
précisément le risque. Ces reporting doivent être réconciliés et validés.
Principe 8 : Complétude Les reporting de gestion des risques devraient couvrir tous les
domaines de risque de l’organisation. Le périmètre doit être établi en
tenant compte de la complexité des opérations, du profil de risque de
l’entité, ainsi que des exigences des destinataires.
Principe 9 : Clarté et utilité Les reporting de gestion des risques devraient permettre de
communiquer l’information de manière claire et concise. Les rapports
devraient être facilement compréhensibles mais suffisamment
exhaustifs pour permettre une prise de décision avisée. Les rapports
devraient contenir les informations utiles adaptées aux besoins des
destinataires.
Principe 10 : Fréquence Le conseil d’administration et la direction générale notamment
devraient définir la fréquence de production et de distribution des
reporting de gestion des risques. Ces fréquences devront dépendre
des besoins des destinataires, de la nature du risque et de la rapidité
avec laquelle le risque peut changer, ainsi que de l’importance de la
contribution des reporting pour évaluer les risques et pour une prise de
décision efficace. La fréquence des reporting devrait augmenter en
période de stress/crise.
Principe 11 : Distribution Les reporting de gestion des risques devraient être transmis aux
acteurs adéquats tout en préservant la confidentialité des données, le
cas échéant.

Les 3 principes concernant les autorités de contrôle


Ces 3 principes sont regroupés sous la thématique :

• Supervision, outils et coopération

Les superviseurs auront un rôle important à jouer dans la surveillance, l’incitation à la mise en œuvre et au
respect continu des différents Principes par les établissements financiers. Ils devraient également s’assurer,

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au travers des différentes expériences menées par les différents établissements, que ces Principes
atteignent bien leurs objectifs et évaluer si des améliorations s’avèrent nécessaires.

Supervision, outils et coopération

Principe 12 : Surveillance Les autorités de contrôle devraient revoir et évaluer périodiquement la


conformité des établissements bancaires aux 11 principes précédents.
Principe 13 : Actions Les autorités de contrôle devraient avoir la possibilité d’exiger aux
correctives et mesures établissements financiers des mesures correctives efficaces si des
prudentielles lacunes sont observées dans leur gestion des données ou des
reporting risques. Les superviseurs devraient pour ce faire, utiliser une
gamme d’outils, y compris ceux du Pilier 2.
Principe 14 : Coopération Les autorités de contrôle devraient coopérer entre elles, lorsqu’il s’agit
entre les autorités notamment de mettre en place des mesures correctives, ainsi que
prudentielles dans le cadre de la surveillance ou de la modification des Principes.

4. Impacts
Cette réglementation présente des impacts forts sur les SI que ce soit en terme d’infrastructure,
d’architecture et en termede gestion des processus.

Les banques vont devoir (et ont déjà dû) s’adapter et mettre en œuvre des SI centralisés, en mutualisant les
données et en permettant d’avoir des références uniques.

Le SI devient un acteur d’aide de prise à la décision, dans le cadre de la gestion des risques notamment et
doit permettre de répondre aux exigences réglementaires.

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5. Lexique
BCBS 239 (Basel Committee on Banking Supervision)
SIB (Systemically Important Banks)
G-SIB (Global Systemically Important Banks)
D-SIB (Domestic Systemically Important Banks)
RDAR (Risk Data Aggregation and Reporting)

6. Source

https://www.bis.org/publ/bcbs239.pdf

http://financialmarketsjournal.co.za/bcbs-239-risk-data-aggregation-and-reporting/

http://www.decideo.fr/BCBS-239-ou-savoir-revenir-aux-bases-de-la-gestion-des-donnees-de-
risques-pour-eviter-une-nouvelle-crise-financiere_a7173.html

http://www.fsb.org/wp-content/uploads/r_121031ac.pdf?page_moved=1

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