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EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Juillet 2021
Version Française
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les conditions dans
lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme européenne. Les listes mises à jour et les
références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues auprès du Centre de Gestion du CEN-
CENELEC ou auprès des membres du CEN.
La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans une autre
langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et notifiée au Centre de Gestion
du CEN-CENELEC, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie,
Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, République de Serbie, République
Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
© 2021 CEN Tous droits d'exploitation sous quelque forme et de quelque manière Réf. n° EN 12504-4:2021 F
que ce soit réservés dans le monde entier aux membres nationaux du
CEN.
EN 12504-4:2021 (F)
Sommaire
Page
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EN 12504-4:2021 (F)
Avant-propos européen
Le présent document (EN 12504-4:2021) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 104 « Béton et
produits relatifs au béton », dont le secrétariat est tenu par SN.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d’un texte
identique, soit par entérinement, au plus tard en janvier 2022, et toutes les normes nationales en
contradiction devront être retirées au plus tard en janvier 2022.
L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN ne saurait être tenu pour responsable de
ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence
Les modifications suivantes ont été apportées par rapport à l’édition précédente :
Le présent document fait partie d’une série de normes concernant les essais pour béton.
L’EN 12504, Essais pour béton dans les structures, se compose des parties suivantes :
Le présent document est fondé sur la Norme internationale ISO 1920-7, Essais du béton — Partie 7 : Essais
non destructifs du béton durci. Il est reconnu que la vitesse de propagation des ultrasons déterminée en
utilisant le présent document est une convention dans la mesure où la longueur de parcours sur laquelle
l’onde se déplace n’est pas toujours strictement connue.
Les mesurages de la vitesse de propagation des ultrasons peuvent être utilisés pour la détermination de
l’homogénéité du béton, de la présence de fissures ou de vides, des changements de propriétés dans le
temps et pour la détermination des caractéristiques physiques dynamiques. Il a été considéré que ces
aspects ne faisaient pas partie du domaine d’application du présent document, mais certaines
informations sont données à l’Annexe B et de plus amples informations peuvent être trouvées dans
la littérature technique. Le mesurage peut également être utilisé pour estimer la résistance in situ des
éléments ou des éprouvettes en béton donnée dans l’EN 13791, Évaluation de la résistance à la
compression sur site des structures et des éléments préfabriqués en béton. Toutefois, il n’est pas conçu pour
servir d’alternative au mesurage direct de la résistance à la compression du béton.
Il convient d’adresser tout commentaire et toute question concernant le présent document à l’organisme
national de normalisation des utilisateurs. Un référencement complet de ces organismes est disponible
sur le site Internet du CEN.
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EN 12504-4:2021 (F)
Selon le règlement intérieur du CEN/CENELEC, les organismes de normalisation nationaux des pays
suivants sont tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique,
Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande,
Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République
de Macédoine du Nord, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède,
Suisse et Turquie.
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EN 12504-4:2021 (F)
1 Domaine d’application
Le présent document spécifie une méthode de détermination de la vitesse de propagation des ondes
ultrasonores longitudinales ou des ondes ultrasonores transversales dans le béton durci utilisée pour un
certain nombre d’applications.
2 Références normatives
Les documents suivants cités dans le texte constituent, pour tout ou partie de leur contenu, des exigences
du présent document. Pour les références datées, seule l’édition citée s’applique. Pour les références non
datées, la dernière édition du document de référence s’applique (y compris les éventuels amendements).
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans l’EN 206 ainsi que les
suivants s’appliquent.
L’ISO et l’IEC tiennent à jour des bases de données terminologiques destinées à être utilisées en
normalisation, consultables aux adresses suivantes :
3.1
temps de parcours
temps mis par une onde ultrasonore pour parcourir la distance entre le transducteur-émetteur et le
transducteur-récepteur à travers le béton
Note 1 à l’article : Dans l’EN ISO 5577, le temps de parcours est nommé temps de vol.
3.2
début
premier front de l’impulsion, détecté par l’appareil de mesurage
3.3
temps de montée
temps mis par le premier front de la première impulsion pour passer de 10 % à 90 % de l’amplitude
maximale
4 Principe
Un train d’ondes longitudinales ou transversales est produit par un transducteur ultrasonore maintenu
au contact d’une surface du béton soumis à l’essai. Après avoir parcouru une longueur connue dans le
béton, le train d’ondes est converti en signal électrique par un second transducteur ultrasonore et un
compteur électronique de mesurage du temps permet de mesurer le temps de parcours de l’onde.
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EN 12504-4:2021 (F)
5 Appareillage
5.1 Généralités
L’équipement d’essai ultrasonore est constitué d’un générateur d’impulsions électriques, d’une paire de
transducteurs, d’un amplificateur et d’un dispositif électronique de mesurage de temps permettant de
mesurer la durée écoulée entre le départ d’une onde générée par le transducteur-émetteur et son arrivée
au transducteur-récepteur. Une barre ou un prisme de référence sont utilisés pour recalibrer l’instrument
ou pour obtenir une ligne de référence du mesurage de la vitesse.
NOTE 1 Cela est généralement nécessaire lorsque l’utilisateur modifie la longueur des câbles utilisés.
a) un oscilloscope sur lequel le premier front de l’impulsion est affiché par rapport à une échelle de
temps appropriée ;
NOTE 2 Un oscilloscope ou un écran pour la représentation de type A intégré permettent d’analyser la forme
d’onde de l’impulsion, ce qui peut s’avérer utile dans les situations complexes ou dans des mesurages des systèmes
automatiques.
⎯ il doit être capable de mesurer les temps de parcours sur la barre ou le prisme de référence avec un
écart limite de ±0,1 µs ;
⎯ la fréquence de répétition des impulsions doit être suffisamment faible pour garantir que le début du
signal reçu est exempt d’interférences par ondes réfléchies.
L’équipement d’essai ultrasonore doit permettre de déterminer le temps de parcours du premier front
d’impulsion avec le seuil le plus faible possible, même si celle-ci peut avoir une plus faible amplitude que
la première demi-onde de l’impulsion.
L’équipement d’essai ultrasonore doit être utilisé dans les conditions de fonctionnement indiquées par le
fabricant.
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EN 12504-4:2021 (F)
5.3 Transducteurs
Il convient que la fréquence propre des transducteurs se situe normalement dans une plage comprise
entre 20 kHz et 150 kHz.
NOTE Pour les ondes longitudinales, des fréquences de l’ordre de 10 kHz ou de 200 kHz peuvent parfois être
utilisées. Les ondes de haute fréquence ont un départ bien défini, mais, en traversant le béton, elles s’amortissent
plus rapidement que les ondes de plus basse fréquence. Il est donc préférable d’utiliser des transducteurs à haute
fréquence (60 kHz à 200 kHz) pour les courtes distances de parcours (jusqu’à 50 mm) et des transducteurs à basse
fréquence (10 kHz à 40 kHz) pour les longues distances de parcours (jusqu’à un maximum de 15 m). Les transducteurs
ayant une fréquence de 40 kHz à 60 kHz conviennent pour la plupart des applications. Pour les mesurages par
réflexion d’onde ultrasonore utilisant des ondes transversales, un transducteur avec une fréquence de 40 kHz
à 60 kHz est également généralement utilisé, mais dans ce cas, la longueur du parcours est limitée à un maximum
d’environ 2,5 m.
6 Modes opératoires
6.1 Détermination de la vitesse de propagation des ultrasons
6.1.1 Facteurs influant sur la détermination de la vitesse de propagation des ultrasons
Pour que la détermination de la vitesse de propagation des ultrasons soit reproductible, il est nécessaire
de prendre en compte les différents facteurs susceptibles d’avoir une influence sur les mesurages.
Ces facteurs sont indiqués à l’Annexe B.
Lorsqu’il est nécessaire de placer les transducteurs sur des surfaces opposées, mais pas en opposition
directe, ce type de disposition doit alors être considéré comme une transmission semi-directe
(voir la Figure 1 b).
NOTE 1 La disposition par transmission indirecte est la moins sensible et n’est utilisée que si une seule face du
béton est accessible ou si l’on s’intéresse à la qualité du béton de surface par rapport à la qualité globale.
NOTE 2 La disposition par transmission semi-directe est utilisée lorsque la disposition directe ne peut pas être
adoptée, par exemple dans les coins des structures.
NOTE 3 La transmission par réflexion est une alternative à la transmission indirecte lorsque seule une face du
béton est accessible. Sa sensibilité est comparable à celle de la transmission directe.
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EN 12504-4:2021 (F)
Pour la transmission directe, la longueur de parcours est la distance entre les transducteurs. Les
mesurages de la longueur de parcours doivent être enregistrés à 1 % près de la distance mesurée.
Pour la transmission semi-directe, il est généralement considéré comme suffisamment précis de prendre
comme longueur de parcours, la distance mesurée de centre à centre des faces du transducteur.
L’exactitude de l’estimation de la longueur de parcours dépend de la taille du transducteur comparée à la
distance de centre à centre.
Pour la transmission indirecte, la longueur de parcours n’est pas mesurée, mais une série de mesurages
est effectuée avec des transducteurs positionnés à différentes distances (voir l’Annexe A).
Pour la transmission par réflexion, la longueur de parcours est égale à deux fois la distance entre la
surface où est placé le transducteur et la surface opposée. La longueur de parcours doit être enregistrée
de la même manière que pour la transmission directe.
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EN 12504-4:2021 (F)
Il doit y avoir un couplage acoustique adéquat entre le béton et la face de chaque transducteur. Pour la
plupart des surfaces en béton, la finition est suffisamment lisse pour permettre un contact acoustique
correct en utilisant un produit de couplage tel que la vaseline, la graisse, du savon liquide ou de la pâte
de kaolin/glycérol et en appuyant le transducteur contre la surface en béton.
Il convient de mesurer plusieurs fois le temps de parcours jusqu’à l’obtention d’une valeur minimale,
indiquant que l’épaisseur du produit de couplage a été réduite au minimum.
Si la surface du béton est très rugueuse et irrégulière, il convient de la polir et de l’égaliser par ponçage
ou à l’aide d’une résine époxy à prise rapide.
NOTE 2 Les transducteurs à réflexion peuvent utiliser des éléments de contact sec qui ne nécessitent pas de
couplant. Dans ce cas, il est courant que plusieurs éléments de transducteur soient raccordés en parallèle afin de
fournir une force de signal suffisante.
En utilisant l’équipement d’essai ultrasonore, l’intervalle de temps doit être déterminé conformément
aux instructions du fabricant (voir 5.2).
7 Expression du résultat
Pour les transmissions directe, semi-directe et par réflexion, la vitesse de propagation des ultrasons doit
être calculée d’après la formule :
L
V =
T
où
Le résultat ainsi obtenu de la vitesse de propagation des ultrasons doit être exprimé à 10 m/s près.
8 Rapport d’essai
Le rapport d’essai doit contenir les informations suivantes :
⎯ date de l’essai ;
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EN 12504-4:2021 (F)
⎯ des informations sur la présence d’armatures ou d’éléments en acier à proximité des zones d’essai
(si elles sont connues) ;
⎯ les valeurs mesurées de longueur de parcours (pour les transmissions directe, semi-directe et par
réflexion), incluant la méthode de mesurage ;
⎯ les valeurs calculées de vitesse de propagation des ultrasons sur chaque parcours ;
⎯ une déclaration de la personne techniquement responsable de l’essai, indiquant que l’essai a été
effectué conformément au présent document ;
⎯ tout écart par rapport aux méthodes indiquées dans le présent document.
9 Fidélité
Il n’existe actuellement pas de données relatives à la fidélité pour cet essai.
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EN 12504-4:2021 (F)
(informative)
A.1 Dans le cas de la transmission indirecte, il existe une incertitude concernant la longueur exacte du
parcours de transmission, en raison de la dimension significative des surfaces de contact entre les
transducteurs et le béton. Pour éliminer cette incertitude, il est donc préférable d’effectuer une série de
mesurages avec des transducteurs espacés selon différentes distances.
A.2 Pour ce faire, le transducteur-émetteur doit être placé au contact de la surface en béton en un
point x défini et le transducteur-récepteur doit être placé selon des espacements xn augmentant de façon
prédéfinie le long d’une ligne tracée sur la surface. Il convient que les temps de transmission enregistrés
soient portés sur un graphique montrant leur relation avec la distance qui sépare les transducteurs.
La Figure A.1 donne un exemple de tracé de ce type.
A.3 La pente de la droite de régression tracée entre les points (1/tan Ø) doit être mesurée et enregistrée
comme étant la vitesse moyenne de propagation des ultrasons sur la ligne définie sur la surface du béton.
Si les points mesurés et enregistrés de cette manière indiquent une discontinuité, cela est probablement
dû à une fissure de surface ou à une couche de surface de qualité inférieure (voir B.7) ; dans ces
conditions, la mesure de la vitesse n’est pas fiable.
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EN 12504-4:2021 (F)
Légende
R est le transducteur-récepteur
T est le transducteur-émetteur
t temps de parcours
xi distance entre les transducteurs émetteurs et récepteurs
Φ angle de la pente
x distance par rapport au transducteur-émetteur
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EN 12504-4:2021 (F)
(informative)
B.1 Généralités
Pour que la détermination de la vitesse de propagation des ultrasons soit reproductible et dépende
essentiellement des propriétés du béton soumis à l’essai, il est nécessaire de prendre en considération
les différents facteurs susceptibles d’influer sur la vitesse de propagation des ultrasons et la corrélation
de cette vitesse avec différentes propriétés physiques du béton.
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EN 12504-4:2021 (F)
Si la dimension latérale minimale est inférieure à la longueur d’onde ou si la disposition par transmission
indirecte est utilisée, le mode de propagation change et, par conséquent, le temps de parcours mesuré
sera différent. Cela est particulièrement important dans les cas où il s’agit de comparer des éléments
en béton de dimensions très différentes.
Lorsqu’une onde ultrasonore traversant du béton rencontre une interface béton-acier, environ 40 %
à 50 % de l’énergie sont réfléchis. Dans le cas de la transmission par réflexion, cela peut être utilisé pour
estimer la profondeur et l’emplacement des armatures, des tuyaux métalliques et des gaines de
précontrainte.
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EN 12504-4:2021 (F)
Selon la distance qui sépare les transducteurs, il est possible d’exploiter cet effet pour localiser des
fissures, vides ou autres défauts de diamètre ou de profondeur supérieur(e) à 100 mm environ.
Les défauts de dimensions relativement petites ont peu d’effet, voire aucun, sur les temps de
transmission, mais ils n’ont probablement aussi qu’une influence mineure sur le plan technique.
La représentation des contours délimitant les zones de même valeur de vitesse donne souvent des
informations utiles concernant la qualité d’un élément en béton. L’analyse de l’atténuation du signal peut
également fournir de précieux renseignements.
En cas d’éléments fissurés, lorsque les lèvres des fissures sont maintenues en contact étroit par des forces
de compression, les ondes ultrasonores peuvent passer sans entrave à travers cette fissure. À titre
d’exemple, cela peut se produire pour des piliers porteurs verticaux. Si la fissure est remplie d’un liquide
capable de transmettre l’énergie des ultrasons, par exemple dans les structures marines, ou si la fissure
est partiellement remplie de particules solides, la fissure ne peut pas être détectée par un appareil à
lecture numérique. Dans ce cas, les mesurages de l’amortissement du signal peuvent donner des
informations intéressantes.
Une étude des mesurages aux points d’intersection du quadrillage sur la structure de béton permet de
déceler la présence de cavité de grande taille en mesurant les temps de parcours des ondes passant entre
les transducteurs lorsque ceux-ci sont placés de telle manière que la cavité se trouve sur le trajet qui les
sépare. La dimension de ces cavités peut être estimée en supposant que les ondes prennent le plus court
chemin, avec les temps de parcours les plus petits entre les transducteurs en contournant la cavité.
Ces estimations ne sont valables que lorsque le béton qui entoure la cavité est de densité uniforme et la
vitesse de propagation des ultrasons peut être déterminée dans ce béton.
Dans le cas de la transmission par réflexion, il est possible d’estimer la profondeur et l’étendue des vides,
des conduits et des fissures parallèles à la surface (délaminations) en comparant le temps de parcours
mesuré à l’emplacement de l’objet situé sous la surface au temps de parcours mesuré à un emplacement
sans obstacle entre les surfaces opposées. Les appareillages qui utilisent un ensemble de transducteurs
pour les mesurages permettent de combiner les différentes représentations de type A en une
représentation de type B qui fournit la visualisation d’une coupe perpendiculaire à travers la structure.
La couverture d’un quadrillage permet de combiner plusieurs représentations de type B en des
représentations de type B plus larges pour estimer l’étendue des objets sous la surface, ou en
représentations de type C qui fournissent une visualisation 3D de l’objet. (Consulter l’EN ISO 5577, Essais
non destructifs — Contrôle par ultrasons — Vocabulaire pour les définitions.)
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EN 12504-4:2021 (F)
(informative)
C.1 Généralités
La corrélation entre la vitesse de propagation des ultrasons et la résistance est nécessaire pour
l’évaluation de la résistance à la compression in situ telle que décrite dans l’EN 13791, Évaluation de la
résistance à la compression sur site des structures et des éléments préfabriqués en béton.
Les propriétés physiques importantes des matériaux qui influent sur la vitesse de propagation des
ultrasons sont le module d’élasticité et la masse volumique. Pour le béton, ces propriétés sont liées au
type de granulat, à leurs proportions et à leurs propriétés physiques ainsi qu’à celles de la pâte de ciment,
qui sont essentiellement liées au rapport eau/ciment initial et à la maturité du béton. D’autre part,
la résistance du béton est davantage liée au rapport eau/ciment qu’au type de granulat et aux proportions
de granulat et de pâte. Par conséquent, les corrélations entre la vitesse de propagation des ultrasons et la
résistance du béton sont physiquement indirectes et doivent être établies pour une formulation de béton
spécifique. L’estimation de la résistance sur la base de la seule vitesse de propagation des ultrasons n’est
pas fiable pour un béton non connu.
Il convient que les éprouvettes d’essai soient conformes aux exigences de l’EN 12390-1 et de
l’EN 12390-2. Il convient de couler au moins trois éprouvettes par gâchée. Il est recommandé de
déterminer la vitesse de propagation des ultrasons entre les faces moulées d’éprouvettes cubiques ou
axialement par des éprouvettes cylindriques ou des carottes. Dans le cas de poutres en béton, il est
préférable de déterminer la vitesse de propagation des ultrasons dans le sens de leur longueur afin
d’obtenir une plus grande exactitude. Pour chaque éprouvette, il convient d’effectuer au moins
trois-mesurages entre le sommet et la base. Il convient que la différence entre les temps de parcours
mesurés sur chaque éprouvette soit comprise dans les limites de ±1 % de la valeur moyenne de ces
trois-mesurages ; dans le cas contraire, il convient de rejeter l’éprouvette et de la considérer comme
anormale. Il convient ensuite d’effectuer un essai de résistance à la compression des éprouvettes selon
les méthodes décrites dans l’EN 12390-3.
La vitesse moyenne de propagation des ultrasons et la résistance moyenne obtenues à partir de chaque
série de trois éprouvettes réputées identiques fournissent les données permettant d’établir une courbe
de corrélation. Une courbe de corrélation établie de cette manière ne s’applique qu’aux éprouvettes
confectionnées, conservées et soumises à essai de la même manière ; des courbes de corrélation
différentes seront obtenues pour les mêmes bétons en remplaçant la cure dans l’eau par la conservation
dans l’air.
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EN 12504-4:2021 (F)
Il convient de préparer les extrémités des carottes et de les soumettre à l’essai de résistance
conformément à l’EN 12504-1, puis d’établir une courbe de corrélation.
Pour un état donné d’humidité, la forme de la courbe de corrélation est sensiblement la même pour un
béton donné. Il est donc possible d’étendre la plage limitée obtenue avec des carottes en utilisant la
courbe dérivée des éprouvettes de référence dans des conditions d’humidité similaires.
Il convient de déterminer la vitesse de propagation des ultrasons sur les zones critiques des éléments
préfabriqués, c’est-à-dire les zones susceptibles de céder en premier dans des conditions d’utilisation
normale.
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EN 12504-4:2021 (F)
Bibliographie
[1] EN 12390-1, Essais pour béton durci — Partie 1 : Forme, dimensions et autres exigences relatives
aux éprouvettes et aux moules
[2] EN 12390-2, Essais pour béton durci — Partie 2 : Confection et conservation des éprouvettes pour
essais de résistance
[3] EN 12390-3, Essais pour béton durci — Partie 3 : Résistance à la compression des éprouvettes
[4] EN 12504-1, Essais pour béton dans les structures — Partie 1 : Carottes — Prélèvement, examen et
essais en compression
[5] EN ISO 5577, Essais non destructifs — Contrôle par ultrasons — Vocabulaire (ISO 5577)
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