Musique - Rôle - Qualité Et Influence
Musique - Rôle - Qualité Et Influence
Musique - Rôle - Qualité Et Influence
La musique - Son rôle, ses qualités, et son influence tels qu'ils sont mis en avant dans les écrits d'Ellen
White
Une compilation d'éléments rassemblés en vue de l'étude du groupe de travail de 1972 sur la
philosophie de la musique. Copyright Ellen G. White Estate, Silver Spring, Maryland. 1972 (Recomposé
en juin 2003)
Le rôle de la musique
Qualités souhaitables
Musique séculaire
Un mot du compilateur
Dans la perspective de la prochaine étude sur la musique du groupe de travail, on a demandé au White
Estate de compiler des écrits d'Ellen White qui auraient un rapport avec la question qui sera considérée
par le Comité. Pour ce faire, on a tiré des extraits à la fois de sources publiées et non publiées. C'est
principalement en raisonnant en termes de conseils énonçant des principes, puis en appliquant ces
principes, que l'on peut voir que les conseils d'Ellen White ont un rapport direct avec certains des
problèmes qui sont devant nous.
Notre but n'est pas, dans ce document, de tenter de faire une présentation générale sur la musique ni
une présentation exhaustive. Il est tout à fait vraisemblable que l'un ou l'autre des membres du comité
ait pu oublier certaines déclarations de choix dans la présente étude.
Cependant, nous croyons que, dans les déclarations qui suivent, des principes de base sont présentés
qui peuvent être pris en considération et appliqués dans notre réalité d'aujourd'hui. Ils résument le rôle
et les qualités de la musique, son impact pour le bien ou le mal, l'usage efficace de la musique dans les
services d'église ainsi que des conseils qui peuvent être intéressants pour ceux qui arrangent la musique
ou la conduisent.
Dans l'expérience qui a eu lieu en Indiana en 1900 et 1901 au sein de ce que l'on appelle communément
le mouvement de la chair sanctifiée (Messages choisis, volume 2, pages 35 à 45), la musique tenait une
place importante. Nous disposons de descriptions de témoins oculaires sur ce qui s'y passait. Nous avons
les conseils d'Ellen White basés à la fois sur une vision reçue en janvier 1900 en Australie, au tout début
du mouvement de la chair sanctifiée, ainsi que sur des récits qui lui sont parvenus de frère Haskell et de
son épouse sept mois après la vision.
À partir de cette combinaison de données, nous pouvons tirer certains principes qui nous donnent une
marche à suivre pour aujourd'hui.
Ainsi, ces données sont soumises au public sans ambition de rendre cette compilation exhaustive, mais
dans une tentative de résumer des déclarations qui auraient un rapport avec l'étude de ce comité.
Washington, D.C.
30 juin 1972
1. Le rôle de la musique
Le pouvoir du chant
« L'histoire des hymnes de la Bible est pleine d'indications qui nous permettent de comprendre l'utilité
et les bienfaits de la musique et du chant. La musique est souvent dénaturée, mise au service du mal, et
devient ainsi un des moyens de tentation les plus séduisants. Mais bien employée, elle est un don
précieux de Dieu, destiné à élever les esprits et les âmes à de nobles pensées.
Les enfants d'Israël cheminant à travers le désert s'encourageaient par des chants sacrés ; Dieu nous
invite à adoucir de la même façon notre pèlerinage terrestre. Il y a peu de moyens plus efficaces pour
retenir les paroles divines que de les répéter en chantant. De tels chants possèdent des pouvoirs
merveilleux ; ils peuvent apaiser les tempéraments violents et frustes, affiner la pensée, éveiller la
sympathie, favoriser l'action communautaire, et chasser la tristesse et les pressentiments débilitants et
destructeurs.
C'est un des moyens les plus efficaces pour imprimer dans les cœurs les vérités divines. Bien souvent
l'être angoissé, au bord du désespoir, entendra revenir à sa mémoire quelque parole de Dieu – un chant
d'enfant depuis longtemps oublié – et les tentations perdront de leur pouvoir, la vie prendra un sens
nouveau, une direction nouvelle, le courage et la joie reviendront et rejailliront sur d'autres âmes.
Il ne faudrait jamais perdre de vue que le chant est un précieux moyen d'éducation. Ces hymnes purs et
doux, chantons-les chez nous, et la bonne humeur, l'espoir, la joie remplaceront les paroles de blâme.
Chantons-les à l'école, et les élèves se sentiront plus près de Dieu, de leurs maîtres, plus près les uns des
autres.
Lors du culte, le chant est un acte d'adoration, tout autant que la prière. D'ailleurs, nombre de chants
sont des prières. » – Éducation, pages 190 et 191.
« Si on louait beaucoup plus le Seigneur et s'il y avait moins de jérémiades, on remporterait davantage
de victoires. » – Lettre 53, 1896 (Evangelism, page 499 ; Évangéliser, page 449).
« Nos louanges et notre gratitude devraient s'exprimer par des cantiques. Lorsque nous sommes tentés,
au lieu de donner libre cours à nos sentiments, chantons les louanges de Dieu.
« Le chant est une arme dont on peut toujours se servir contre le découragement. En ouvrant ainsi nos
cœurs à la lumière qu'apporte la présence du Sauveur, nous pourrons jouir de la santé et de la
bénédiction divine. » – Ministry of healing, page 254 (Le ministère de la guérison, page 218 [publié en
1905]).
Pour imprimer les vérités spirituelles
« Le chant est l'un des moyens les plus efficaces pour imprimer dans les cœurs les vérités spirituelles.
Souvent grâce aux paroles de chants sacrés, on a pu faire jaillir les sources de la pénitence et de la foi. »
– Review and herald, 6 juin 1912.
« Matin et soir, réunissez vos enfants pour le culte de famille au cours duquel vous lirez la Parole de
Dieu et chanterez ses louanges. Enseignez-leur à mémoriser la loi de Dieu. A propos des
commandements, les Israélites avaient reçu les instructions suivantes : "Tu les inculqueras à tes enfants,
et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et
quand tu te lèveras." [Deutéronome 6 :7] C'est pourquoi Moïse prescrivit aux Israélites de mettre en
musique les paroles de la loi.
S'il était important pour Moïse de composer un cantique sur le thème des commandements, afin qu'au
cours de la traversée du désert les enfants pussent apprendre à chanter la loi verset après verset,
combien il est vital aujourd'hui d'inculquer à nos enfants la Parole de Dieu ! Coopérons avec le Seigneur
pour enseigner à nos enfants à garder scrupuleusement les commandements. Faisons tout ce qui est en
notre pouvoir pour faire de la musique dans nos foyers, et que Dieu puisse venir y habiter. » – Review
and herald, 8 septembre 1904 (Evangelism, page 499 ; Évangéliser, pages 449 et 450).
« Rendez votre travail quotidien agréable grâce à des chants de louange. » – Child guidance, page 148.
« J'ai vu que nous devons nous redresser chaque jour et garder l'avantage sur les puissances des
ténèbres. Notre Dieu est puissant. J'ai vu que chanter à la gloire de Dieu repousse souvent l'ennemi, et
que louer Dieu le ferait battre en retraite et nous donnerait la victoire. » – Lettre 5, 1850.
« Quand le Christ était enfant comme les enfants que nous connaissons aujourd'hui, il fut tenté de
pécher, mais il ne succomba pas à la tentation. Lorsqu'il grandit, il fut tenté, mais les cantiques que sa
mère lui avait appris lui revenaient à l'esprit, et il élevait la voix en accents de louange. Avant même de
s'en rendre compte, ses camarades se mettaient à chanter avec lui. Dieu veut que nous utilisions toutes
les facultés que le ciel met à notre disposition pour que nous résistions à l'ennemi. » – Manuscrit 65,
1901 (Evangelism, page 498 ; Évangéliser, page 498).
« Les premières heures du matin le trouvaient souvent dans un lieu écarté, méditant, sondant les
Ecritures ou priant. Il saluait la lumière du matin par ses chants. Par ses hymnes d'action de grâces, il
égayait ses heures de labeur et apportait la joie des cieux à ceux qui étaient épuisés et découragés par
leurs durs labeurs. » – Ministry of healing page 52 (Le ministère de la guérison, page 41 [1905]).
« Il lui arrivait souvent d'exprimer la joie de son cœur par le chant de psaumes et de célestes cantiques.
Les habitants de Nazareth l'entendaient exprimer des louanges et des remerciements à Dieu. Il se tenait
par le chant en communion avec le ciel ; et lorsque ses camarades éprouvaient la fatigue du travail, de
douces mélodies sortant de ses lèvres venaient les réconforter. Ses louanges semblaient bannir les
mauvais anges, et parfumer comme un encens le lieu où il était. L'esprit de ses auditeurs s'envolait de ce
terrestre exil vers la patrie céleste. » – The desire of ages, pages 73 et 74 (Jésus-Christ, page 57).
« Tandis que le peuple cheminait dans le désert, le chant contribua à imprimer dans l'esprit de chacun
de nombreuses et précieuses leçons. Lorsqu'elle avait été délivrée de l'armée de Pharaon, la foule
d'Israël avait uni ses voix en un chant de triomphe. Bien loin dans le désert, et jusqu'à la mer avait
résonné le joyeux refrain, les montagnes avaient retenti de louanges : "Chantez à l'Éternel, car il a
montré sa souveraineté." (Exode 15 :21) Et pendant le voyage, ce chant était souvent repris, pour réjouir
les cœurs et vivifier la foi des pèlerins. Les commandements donnés au Sinaï, qui contenaient les
promesses de la grâce de Dieu et rappelaient tout ce qu'il avait fait pour délivrer son peuple, étaient, à
la demande divine, chantés, avec accompagnement d'instruments ; ainsi les enfants d'Israël allaient, au
rythme de leurs voix unies pour louer Dieu.
Alors leurs pensées se détachaient des soucis et des difficultés du chemin, leur esprit agité, impatient,
s'apaisait ; les principes de vérité s'ancraient dans leur mémoire et leur foi se fortifiait. Chanter
ensemble leur apprenait à agir en ordre et en harmonie, et chacun se rapprochait par là du Seigneur et
des autres. » – Éducation, page 45.
Dans les écoles de prophètes : une partie du programme
A l'école comme à la maison, l'enseignement était essentiellement oral ; mais les jeunes apprenaient
aussi à lire les textes hébreux, et les rouleaux de parchemin de l'Ancien Testament étaient à leur
disposition. Les principaux sujets d'étude de ces écoles étaient la loi de Dieu, avec l'enseignement
dispensé à Moïse, l'histoire sainte, la musique sacrée et la poésie. » – Éducation, page 55.
« Des maîtres qualifiés et sanctifiés tiraient du trésor de la vérité divine des choses nouvelles et des
choses anciennes, et l'Esprit de Dieu s'y manifestait par des prophéties et des hymnes sacrés.
La musique devait élever les pensées vers les choses nobles et pures, et éveiller dans l'âme des
sentiments d'amour et de reconnaissance envers Dieu. Quel contraste entre cette ancienne coutume et
les usages auxquels, aujourd'hui, on fait trop souvent servir l'art musical ! Que de personnes emploient
ce don, non pour glorifier Dieu, mais pour se faire admirer ! L'amour de la musique entraîne les
imprudents à s'unir aux mondains dans des lieux de plaisir que Dieu a défendus à ses enfants. Il en
résulte que ce don même, qui serait un grand bienfait s'il était bien employé, devient entre les mains de
Satan un des plus puissants attraits pour éloigner des réalités éternelles.
La musique fait partie du culte rendu à Dieu dans les cours célestes. Aussi devons-nous, dans nos
cantiques de louanges, nous rapprocher le plus possible des chœurs angéliques. La culture de la voix est
une partie importante de l'éducation et ne devrait pas être négligée. Dans les services religieux, tout
autant que la prière, le chant est un acte de culte. Mais pour donner à un cantique l'expression voulue, il
faut que le cœur s'y associe. » – Patriarches et prophètes, page 583.
« Le voyage à Jérusalem, à la façon simple des patriarches, dans la grâce du printemps, l'éclat de l'été,
ou la plénitude de l'automne, avait un charme immense. Chargés de dons de remerciements, ils allaient,
l'homme aux cheveux blancs et le jeune enfant, rencontrer Dieu dans sa sainte demeure. En chemin, on
racontait une fois encore aux enfants les expériences passées, les histoires que tous aimaient tant, les
vieillards aussi bien que les jeunes. On chantait les cantiques qui avaient adouci la longue marche dans
le désert. On chantait les commandements de Dieu, qui se gravaient ainsi pour toujours dans la
mémoire de nombreux enfants, de nombreux jeunes gens, sous l'influence bénie de la nature, dans ce
climat d'amitié. » – Éducation, page 48.
3. Qualités souhaitables
« Aucune parole ne saurait exprimer comme il se doit la grande bénédiction qui est attachée à un culte
authentique. Quand des êtres humains chantent avec l'Esprit et avec leur intelligence, des musiciens
célestes se joignent aux accords et s'unissent aux chants d'action de grâces. Celui qui a répandu sur nous
tous les dons qui nous qualifient pour travailler avec Dieu, s'attend à ce que ses serviteurs cultivent leurs
voix, de sorte qu'ils puissent parler et chanter de façon intelligible. Il n'est pas nécessaire de chanter
fort, mais d'avoir une intonation claire, une prononciation et une élocution distinctes. Prenons tous le
temps de cultiver notre voix, afin que la louange divine soit chantée avec des sonorités claires et douces,
et non avec des voix rauques et criardes qui heurtent l'oreille. Savoir chanter est un don de Dieu ; que ce
don soit employé pour sa gloire. » – Testimonies, volume 9, page 143, 144 [1909] (voir également
Évangéliser, page 454).
« La musique peut exercer une grande influence pour le bien ; cependant, nous ne tirons pas le meilleur
parti de cette forme d'adoration. Le chant vient généralement d'une impulsion ou pour répondre à des
circonstances particulières ; parfois aussi, ceux qui chantent le font selon leur fantaisie, si bien que la
musique perd l'effet désiré sur l'esprit des personnes présentes. La musique doit être belle, émouvante
et puissante. Que les voix s'élèvent en chants de louange et de prière. Si possible, faites appel au
concours d'instruments de musique, et que de glorieuses harmonies montent vers Dieu comme une
offrande acceptable.
Mais il est parfois plus difficile de discipliner les chanteurs pour qu'ils soient en harmonie que
d'améliorer les habitudes en matière de prière et d'exhortation. Nombreux sont ceux qui veulent faire
les choses à leur idée ; ils refusent les conseils et regimbent contre ceux qui dirigent. Des plans bien
élaborés sont nécessaires dans le service de Dieu. Quand il s'agit du culte rendu au Seigneur, le bon sens
est une chose excellente. » – Gospel workers, page 325 [1892] (Evangelism, page 505 ; Évangéliser, page
454).
« Il y a quelque chose de profondément émouvant et de mélodieux dans la voix humaine ; si celui qui
s'initie à cet art fait des efforts persévérants, il acquerra des habitudes pour la parole et pour le chant
qui seront pour lui un puissant moyen de gagner des âmes à Jésus-Christ. » – Manuscrit 22, 1886
(Evangelism, page 504 ; Évangéliser, page 504).
« Le chant peut être sérieusement amélioré. Certains s'imaginent que plus ils chantent fort, plus ils font
de la musique ! Mais il ne faut pas confondre la musique avec le bruit. Un chant convenable est
semblable à celui des oiseaux ; il est contrôlé et mélodieux.
Dans certaines de nos églises, j'ai entendu des solos qui étaient parfaitement déplacés pour un service
religieux dans la maison du Seigneur. Les notes prolongées et le style particulier aux chants d'opéra ne
plaisent pas aux anges. Au contraire, les chants de louange exprimés simplement et sur un ton naturel
les charment. Les chants où chaque mot est articulé distinctement, sur des notes justes, sont ceux
auxquels ils se joignent pour chanter. Ils entonnent le refrain lorsqu'il est chanté du fond du cœur, avec
l'esprit et l'intelligence. » – Manuscrit 91, 1903 (Evangelism, page 510 ; Évangéliser, page 459).
Un chant mélodieux, qui s'élève de nombreux cœurs de façon claire et distincte, est l'un des instruments
de Dieu pour l'œuvre de salut des âmes. Le service entier devrait être conduit avec solennité et
révérence, comme dans la présence visible du Maître des assemblées. Testimonies for the Church,
volume 5, page 493.
« Je suis heureuse qu'un élément musical ait été introduit dans l'école de Healdsburg. Dans chaque
école, on a grand besoin d'une éducation au chant. On devrait témoigner un plus grand intérêt pour la
culture de la voix que ce n'est le cas habituellement. Les élèves qui ont appris de doux chants
évangéliques de façon mélodieuse et avec une bonne diction peuvent faire beaucoup de bien comme
chanteurs évangélistes. Ils trouveront beaucoup d'occasions d'employer le talent que Dieu leur a donné,
faisant pénétrer leurs chants et un rayon de soleil dans bien des endroits désolés, obscurcis par le
péché, le chagrin et l'affliction, car ces évangélistes chantent pour ceux qui ont rarement le privilège
d'aller à l'église.
Etudiants, allez dans les chemins et le long des haies. Efforcez-vous d'atteindre les classes élevées aussi
bien que les classes modestes. Pénétrez chez les riches comme chez les pauvres, et, si vous en avez
l'occasion, demandez : "Voulez-vous que nous chantions ? Nous serions heureux de vous interpréter
quelques chants." Puis, quand les cœurs ont été touchés, vous pourrez peut-être prononcer une brève
prière pour demander la bénédiction de Dieu. Rares sont ceux qui refuseront votre proposition.
Un tel ministère constitue une œuvre missionnaire authentique. Dieu désire que chacun de nous se
convertisse et apprenne à s'engager véritablement dans l'effort missionnaire. Il nous bénira dans ce
service envers les autres, et nous verrons son salut. » – Review and herald, 27 août 1903 (on en retrouve
des extraits dans Evangéliser, pages 451 à 453).
« La voix humaine utilisée pour le chant est un des talents que Dieu nous a accordés pour qu'ils soient
employés pour sa gloire. L'ennemi de toute justice tire largement avantage de ce talent pour arriver à
ses fins. Ainsi, ce qui est un don de Dieu destiné au bien des âmes est dénaturé, détourné de son but, et
contribue à réaliser les objectifs de Satan. Lorsqu'il est consacré au Seigneur pour servir sa cause, le
talent du chant est une bénédiction. » – Lettre 62, 1893 (Evangelism, page 498 ; Évangéliser, page 448).
« Lors des réunions, qu'un certain nombre de personnes soient choisies pour prendre part au
programme de chant, et que celui-ci soit accompagné par des musiciens jouant de leur instrument avec
compétence. Nous ne devrions pas nous opposer à l'usage d'instruments de musique dans notre œuvre.
Mais cette partie du culte devrait être conduite avec soin, car c'est une louange à Dieu par le chant.
Les cantiques ne doivent pas être exécutés seulement par quelques-uns. Aussi souvent que possible,
que la congrégation tout entière y prenne part. » – Testimonies for the Church, volume 9, page 144
[1909] (Évangéliser, page 456).
Le moment de louange
« Le chant ne devrait pas être exécuté par quelques-uns seulement. Tous ceux qui y sont présents
devraient être encouragés à y participer. » – Lettre 157, 1902 (Evangelism, page 507 ; Évangéliser, page
457).
« Je suis heureuse d'entendre les instruments de musique que vous avez ici. Cela correspond au désir de
Dieu. Il veut que nous le glorifiions avec notre cœur, notre âme et notre voix, pour exalter son nom
devant le monde. » – Review and herald, 15 juin 1905 (Evangelism, page 503 ; Évangéliser, page 453).
« La musique fait partie intégrante de l'adoration de Dieu dans les cours célestes. Dans nos hymnes de
louange, nous devrions chercher à imiter autant que possible l'harmonie des chœurs célestes. J'ai
souvent été peinée d'entendre des voix non cultivées hurler littéralement les paroles sacrées d'un
cantique de louange lorsqu'elles atteignaient la note la plus élevée. Combien ces voix aiguës et
grinçantes sont impropres à l'adoration solennelle et joyeuse du Très-Haut ! Dans de tels cas, j'ai envie
de me boucher les oreilles, ou de fuir ce lieu, et je me réjouis quand la pénible "prestation" est
terminée.
Ceux qui participent au culte divin par leurs chants devraient choisir des hymnes dont la musique
convient au service sacré ; non pas des airs funèbres, mais des mélodies joyeuses tout en restant
solennelles. La voix devrait être modulée, douce et bien contrôlée. » – Signs of the times, 22 juin 1882
(Evangelism, pages 507 et 508 ; Évangéliser, page 456).
« Il m'a été montré que tous devraient chanter sous l'influence de l'Esprit et avec intelligence. Dieu ne se
plaît pas au jargon et aux dissonances. C'est dans la mesure où nos chants seront justes et harmonieux
que Dieu sera glorifié, que l'Eglise sera bénie et que les étrangers seront le plus impressionnés. » –
Testimonies for the Church, volume 1, page 146 (Témoignages pour l'Eglise, volume 1, page 48 [1857]).
A. La musique du camp meeting de l'Indiana en 1900 décrite par des témoins oculaires
Le mouvement [de la chair sanctifiée] qui se développe ici s'accompagne d'une grande puissance. Elle
pourrait presque amener dans son champ n'importe qui, qui soit un peu consciencieux, qui veuille bien
s'asseoir et écouter avec le plus petit degré d'approbation, à cause de la musique qui est jouée durant la
cérémonie. Ils ont là un orgue, une contrebasse, trois violons, deux flûtes, trois tambourins, trois cors, et
une grosse caisse, ainsi que peut-être d'autres instruments que je n'ai pas remarqués. Ils sont aussi
entraînés dans leur domaine musical que n'importe quel chœur de l'Armée du Salut que vous ayez
jamais entendu. En fait, leur effort de réveil est purement et simplement une copie parfaite de la
méthode de l'Armée du Salut, et quand ils jouent une note haute, on n'entend pas un mot de la
congrégation dans leur chant, et l'on n'entend rien à part des hurlements de la part de ceux qui sont à
moitié fous. Après un appel à s'avancer pour prier, quelques-uns des dirigeants s'avançaient toujours,
pour guider les autres, et alors ils se mettaient à jouer de leurs instruments, jusqu'à ce qu'on ne puisse
plus s'entendre penser. Et sous l'excitation de cette tension extrême, ils arrivent à faire s'avancer une
importante proportion de la congrégation encore et toujours. – Récit de S. N. Haskell à E. G. White, 25
septembre 1900.
Nous avons une grosse caisse, deux tambourins, une contrebasse, deux petits violons, une flûte, ainsi
qu'un orgue et quelques voix. Ils utilisent "Garden of Spices" (Jardin d'épices) comme recueil de chants
et ils jouent des mélodies dansantes sur les paroles sacrées. Ils n'ont jamais utilisé nos propres recueils
de chants, sauf lorsque les frères Breed ou Haskell prennent la parole, alors ils commencent et
terminent par un hymne tiré de notre recueil, mais tous les autres chants viennent de l'autre recueil. Ils
crient des "Amen" et des "Gloire à Dieu", tout comme lors d'un service de l'Armée du Salut. C'est
pénible pour l'âme. Les doctrines prêchées correspondent à tout le reste. Les pauvres brebis sont
véritablement dans la confusion. – Récit de Mrs. S. N. Haskell à Sara McEnterfer, 12 septembre 1900.
« Les choses que vous avez décrites comme se passant dans l'Indiana sont justement celles que le
Seigneur m'a montrées et qui doivent se produire avant l'expiration du temps de grâce. Toutes sortes
d'imprudences seront commises. Il y aura des clameurs, avec tambour, musique et danses. Des êtres
raisonnables en auront les sens si confus qu'ils seront incapables de prendre de bonnes décisions. Et
c'est cela qu'on attribue à l'action du Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit ne se manifeste jamais par de telles méthodes, dans un bruit infernal. Il y a là une
invention de Satan visant par des moyens ingénieux à neutraliser les vérités pures, authentiques,
ennoblissantes et sanctifiantes, destinées à notre temps. Mieux vaudrait se passer de musique dans nos
cultes d'adoration que d'employer des instruments de musique comme il m'a été montré en janvier que
cela aura lieu dans nos congrès. La vérité pour ce temps-ci n'a pas besoin de choses semblables pour
convertir les âmes. Un bruit d'asile d'aliénés choque les sens et pervertit ce qui, bien employé, serait de
nature bienfaisante. Les pouvoirs sataniques produisent un carnaval de tapage et de bruit, et c'est cela
qu'on voudrait appeler l'opération du Saint-Esprit. […] Aucun encouragement ne devrait être donné à de
tels cultes. Une influence toute semblable s'est fait sentir après l'expiration du temps en 1844. Les
mêmes exhibitions ont eu lieu. Des hommes excités s'imaginaient être mus par la puissance divine. » –
Lettre 132, 1900, à S.N. Haskell (publiée dans Selected messages, volume 2, pages 36 et 37 ; Messages
choisis, volume 2, pages 41 et 42).
De la musique qui aurait été acceptable si elle avait été "bien dirigée" est devenue un piège de Satan
« Le Saint-Esprit n'a rien de commun avec la confusion de bruit et la multitude de sons qui ont défilé
devant moi en janvier. Satan opère par le vacarme et la confusion produits par une telle musique, alors
que la musique, bien dirigée, serait à la louange et à la gloire de Dieu. L'effet produit ressemble à la
morsure venimeuse d'un serpent.
Les choses qui ont marqué le passé vont se retrouver dans l'avenir. Satan se servira de la musique
comme d'un piège par la manière dont elle sera dirigée. Dieu demande à son peuple, qui a devant lui la
lumière émanant de la Parole et des témoignages, de lire, de réfléchir et de prendre garde. Des
instructions claires et bien définies ont été données pour que personne ne s'y trompe. Le désir intense
d'inventer quelque chose de nouveau a pour résultat d'étranges doctrines, et contribue à détruire
l'influence de ceux qui pourraient être une puissance bienfaisante s'ils retenaient fermement jusqu'à la
fin la confiance en la vérité que le Seigneur leur a donnée. » – Lettre 132, 1900, à S.N. Haskell (publiée
dans Selected messages, volume 2, pages 37 et 38 ; Messages choisis, volume 2, pages 42 et 43). (C'est
nous qui soulignons.)
« Ces gens [en Indiana] sont partis à la dérive à cause des supercheries du spiritisme. » – Evangelism,
page 595 (Évangéliser, page 533).
« Le Seigneur m'a montré que ce mouvement de l'Indiana est de même nature que ceux qui se sont
produits par le passé. Dans vos réunions religieuses il y a eu des exercices semblables à ceux que j'avais
vus dans des mouvements antérieurs. […] Il y avait de l'excitation, du bruit et de la confusion. On ne
pouvait savoir ce qui était joué sur la flûte ou la harpe. Certains paraissaient en transe et tombaient sur
le sol. D'autres sautaient, dansaient, criaient. […]
La manière dont les réunions ont été conduites en Indiana, avec du bruit et de la confusion, n'est pas
faite pour les recommander aux yeux de personnes réfléchies et intelligentes. Rien dans ces
démonstrations n'est de nature à convaincre le monde que nous avons la vérité. Le bruit et les clameurs
ne suffisent pas à prouver la sanctification ou à attester la descente du Saint-Esprit. Vos démonstrations
sauvages n'ont d'autre effet que d'inspirer de l'aversion aux incroyants. Moins il y aura de telles
démonstrations, le mieux ce sera pour ceux qui les produisent et pour ceux qui y assistent. […]
De tels mouvements se multiplieront en ce temps-ci, alors que l'œuvre du Seigneur devrait rester noble,
pure, sans mélange impur de superstitions et de fables. Soyons sur nos gardes, demeurons en étroite
communion avec le Christ pour éviter les artifices de Satan.
Le Seigneur désire qu'il y ait dans son service de l'ordre et de la discipline, et non de l'excitation et de la
confusion. Nous ne sommes pas à même de décrire maintenant les scènes qui doivent se dérouler dans
le monde à l'avenir ; nous savons cependant une chose : c'est le moment de veiller et de prier, car le
grand jour du Seigneur approche. Satan rallie ses forces. Restons réfléchis et tranquilles, contemplant
les vérités révélées. L'excitation ne favorise pas la croissance en grâce, la vraie pureté et la sanctification
de l'esprit. […]
Dieu invite son peuple à marcher sobrement et d'une manière conséquente. Il faut s'abstenir avec soin
de présenter sous un faux jour et de déshonorer les saintes doctrines de la vérité par des exhibitions
étranges qui engendrent confusion et tumulte. Ces choses font croire aux incroyants que les Adventistes
du septième jour sont un tas de fanatiques. Il en résulte un préjugé qui empêche les âmes de recevoir le
message pour notre temps. Quand les croyants parlent selon la vérité telle qu'elle est en Jésus, ils
manifestent un calme saint et sensé, non une tempête de confusion. » – General Conference Bulletin, 23
avril 1901 ; publié dans Selected messages, volume 2, pages 33 à 36 (Messages choisis, volume 2, pages
38 à 41).
« L'art de la mélodie sacrée était cultivé avec diligence. [Dans les écoles de prophètes] on n'entendait
pas de danse frivole, ni de chant désinvolte qui exaltait l'homme et détournait l'attention de Dieu, mais
des psaumes de louanges au Créateur, solennels et sacrés, exaltant son nom et racontant ses œuvres
merveilleuses. » – Fundamentals of christian education, page 97.
« Mais il y a eu des réunions sociales d'un caractère totalement différent, des parties de plaisir qui ont
été une disgrâce pour nos institutions et pour l'Eglise. Elles encouragent l'orgueil vestimentaire, la fierté
de paraître, la gratification de soi, l'hilarité et la superficialité. Satan s'y est diverti à la façon d'un invité
d'honneur, prenant possession de ceux qui les organisaient.
Il m'a été présenté l'une de ces rencontres, où s'étaient rassemblées des personnes qui disaient croire
en la vérité. L'une était assise devant un instrument de musique et de telles chansons ont été chantées
que des anges en ont pleuré. Il y avait de la gaieté, des rires gras, beaucoup d'enthousiasme et une sorte
d'inspiration ; mais il n'y a que Satan pour créer cette sorte de joie. Il y avait là un enthousiasme et un
engouement dont tous ceux qui aiment Dieu auraient été honteux. Cela ne peut que préparer les
participants à des pensées et des actions non sanctifiées. J'ai des raisons de penser que certains de ceux
qui ont participé à cette scène se sont amèrement repentis de cette fête honteuse. » – Conseils aux
éducateurs, aux parents et aux étudiants, page 272. (C'est nous qui soulignons.)
Je suis alarmée quand je vois partout la frivolité des jeunes gens et des jeunes filles qui professent croire
en la vérité. Dieu ne semble pas avoir une place dans leurs pensées. Leurs esprits sont remplis de
sottises. Leurs conversations ne sont que bavardages vides et vains. Ils ont une oreille attentive pour la
musique, et Satan sait parfaitement quels moyens utiliser pour animer, absorber et charmer l'esprit afin
que Christ ne soit pas désiré. Les désirs spirituels de l'âme envers la connaissance divine, envers une
croissance en grâce, font défaut.
On m'a montré que la jeunesse doit adopter une attitude plus élevée et faire de la Parole de Dieu son
maître pour la conseiller et la guider. Des responsabilités solennelles reposent sur la jeunesse,
responsabilités qu'elle considère avec légèreté. L'introduction de la musique dans leurs foyers, au lieu
d'inciter à la sainteté et à la spiritualité, a été et reste un moyen de détourner leurs esprits de la vérité.
Des chants frivoles et la partition populaire du moment semblent convenir à leur goût. Les instruments
de musique prennent le temps qui aurait dû être dévolu à la prière.
La musique, quand on l'utilise à bon escient, est une grande bénédiction ; mais utilisée à mauvais
escient, c'est une terrible malédiction. Elle excite les sens, mais ne communique pas cette force et ce
courage que le chrétien ne peut trouver qu'auprès du trône de la grâce quand il fait connaître
humblement ses besoins en réclamant la force divine avec des cris et des pleurs afin d'être fortifié pour
faire face aux puissantes tentations du malin. Satan amène les jeunes en captivité. Oh, que puis-je dire
pour les amener à briser sa puissance d'attraction! C'est un séducteur habile, qui les entraîne vers la
perdition. – Testimonies for the Church, volume 1, pages 496 et 497. (C'est nous qui soulignons.)
« Les choses éternelles ont peu de poids chez les jeunes. Les anges de Dieu sont en larmes quand ils
écrivent dans le livre les paroles et les actes des chrétiens déclarés. Là-bas sur cette maison, planent des
anges. Des jeunes gens sont réunis ; on entend des voix et des instruments de musique. Ce sont des
chrétiens, mais qu'est-ce que nous entendons ? C'est une chanson frivole, bonne pour une salle de
danse. Voici que les anges retirent leur lumière, laissant dans l'obscurité ceux qui se trouvent dans la
maison. Les anges s'éloignent, attristés. Ils pleurent. C'est un tableau qui s'est présenté à moi bien des
fois parmi les observateurs du sabbat, particulièrement à ….
Des heures ont été absorbées par la musique qui eussent dû être consacrées à la prière. La musique est
une idole qui reçoit les hommages de bien des personnes faisant profession d'observer le sabbat. Satan
ne dédaigne pas la musique s'il peut s'en servir pour atteindre l'esprit de la jeunesse.
Il utilise tout ce qui est susceptible de distraire l'esprit en remplissant le temps qui devrait être consacré
au service de Dieu. Il se sert des moyens les plus influents pour maintenir le plus grand nombre dans une
infatuation agréable, tandis qu'ils sont paralysés par sa puissance. Bien employée, la musique est un
bienfait, mais elle devient souvent, entre les mains de Satan, l'un des pièges les plus dangereux. L'abus
de la musique développe l'orgueil, la vanité et la folie chez ceux qui manquent de consécration. En
usurpant la place de la méditation et de la prière, elle devient une terrible malédiction.
Des jeunes gens se réunissent pour chanter ; souvent, tout en faisant profession de christianisme, ils
déshonorent Dieu et leur foi par des conversations frivoles et une musique légère. La musique sacrée
n'est pas conforme à leurs goûts. Les enseignements de la Parole de Dieu, si clairs à ce sujet, et qui ont
été passés sous silence, m'ont été rappelés. Au jour du jugement, toutes ces paroles inspirées
condamneront ceux qui les auront négligées. » – Testimonies for the Church, volume 1, pages 585 et
586. (C'est nous qui soulignons.)
« Le théâtre est l'un des lieux de plaisir les plus dangereux. Au lieu d'être une école de moralité et de
vertu, comme on le prétend si souvent, c'est le foyer même de l'immoralité. C'est un divertissement qui
favorise les habitudes vicieuses et les tendances pécheresses. Les chansons frivoles, les gestes, les
expressions et attitudes obscènes dépravent l'imagination et détruisent le sens moral.
Tout jeune assistant à ces représentations sera par principe corrompu. Il n'existe pas dans notre pays
d'influence plus puissante que celle du théâtre pour empoisonner l'imaginaire, détruire le sentiment
religieux et émousser le goût des plaisirs tranquilles et sobres. L'amour de telles scènes augmente à
chaque nouvelle complaisance, tout comme le désir de boire devient toujours plus fort. » – Testimonies
for the Church, volume 4, pages 652 et 653. (C'est nous qui soulignons.) Voir Conseils aux éducateurs,
aux parents et aux étudiants, page 269.
« Charmés par la musique et les danses, et séduits par la beauté des prêtresses, ils oublièrent leur
fidélité à l'Éternel. » – Patriarchs and prophets, page 454 (Patriarches et prophètes, page 434).
« Il m'a été révélé que toutes les familles qui ont une connaissance de la vérité ne l'ont pas mise en
pratique. L'influence est un talent qu'il faut conserver avec un soin sacré et qui doit être employé en vue
d'amener des âmes à Christ. Que les jeunes gens et les jeunes filles ne considèrent pas que leurs
divertissements musicaux, menés comme ils le sont à …. font une œuvre missionnaire acceptable. C'est
un esprit d'un tout autre ordre qui est venu sur eux. Nous avions le même esprit auquel faire face il y a
trente ans, et nous avons porté un témoignage contre cela à Battle Creek.
Un caractère résolument religieux devrait être encouragé dans toutes nos rencontres. De la lumière m'a
été donnée clairement à de multiples reprises. Il y a trente ans, quand certains se réunissaient pour une
soirée de répétitions de chant, l'esprit de séduction fut autorisé à entrer, et de grands dommages ont
été causés aux âmes, dont certaines ne se sont jamais remis. » – Manuscrit 57, 1906.
« Il n'est pas sûr pour les ouvriers de Dieu de prendre part à des divertissements mondains. L'association
avec la mondanité dans le domaine musical est considérée comme inoffensive par certains observateurs
du sabbat. Mais ceux-là se trouvent sur un terrain glissant. Ainsi Satan cherche à détourner du droit
chemin les hommes et les femmes, et il prend le contrôle des âmes. L'ennemi œuvre tellement
tranquillement et de façon tellement convaincante que ses ruses sont insoupçonnées, et de nombreux
membres d'église aiment le plaisir plus qu'ils n'aiment Dieu. » – Manuscrit 82, 1900.
7. Musique séculaire
« Pendant environ une heure le brouillard ne s'est pas levé et le soleil ne pouvait le pénétrer. Puis les
musiciens [sur le bateau] qui étaient sur le point de quitter le bateau à cet endroit divertirent les
passagers impatients avec de la musique, bien choisie et bien interprétée. Cela ne crispa pas les sens
comme la veille au soir, mais c'était doux et vraiment bienvenu pour les sens parce que très musical. » –
Lettre 6b, 1893, page 2 et 3. (Écrite à l'occasion du débarquement en Nouvelle Zélande en février 1893.)
« La même nuit, il y eut de la belle musique et des feux d'artifice tout près, de l'autre côté de la rue. Il y a
là un vaste jardin qui appartient à la ville et qu'elle entretient. Cet endroit est rendu très attrayant grâce
à des fleurs et des bosquets et des arbres nobles, donnant une ombre appréciable. Il y a des sièges pour
accueillir des centaines de personnes, et de petites tables ovales sont disposées devant ces sièges et
cette musique instrumentale merveilleuse est jouée par le groupe. » – Manuscrit 33, 1886.
Un concert indescriptible
« Les divertissements musicaux qui, s'ils étaient conduits de façon appropriée, seraient inoffensifs, sont
souvent une source de maux. Dans l'état actuel de la société, avec une morale avilie non seulement de
la jeunesse, mais aussi des plus mûrs et des plus expérimentés, il y a un grand danger à tomber dans la
négligence, et à accorder une attention particulière à ses favoris, engendrant ainsi l'envie, des jalousies,
et des soupçons de mal. Le talent musical nourrit trop souvent l'orgueil et l'ambition pour l'exhibition, et
les chanteurs pensent bien peu à l'adoration de Dieu. Au lieu d'amener les âmes à se souvenir de Dieu,
cela a souvent pour conséquence de le faire oublier. » – Lettre 6a, 1890.
« La parade n'a rien de commun avec la religion et la sanctification. Rien n'est plus offensant pour Dieu
qu'un étalage d'instruments de musique lorsque ceux qui en jouent ne sont pas consacrés et que leurs
cœurs ne chantent pas pour le Seigneur. L'offrande la plus suave et la plus agréable pour Dieu, c'est celle
d'un cœur rendu humble par le renoncement à soi-même, parce qu'on a porté la croix et suivi Jésus.
Nous n'avons aujourd'hui pas de temps à perdre à rechercher les choses qui ne plaisent qu'aux sens. Ce
dont nous avons besoin, c'est de sonder attentivement nos cœurs. Il nous faut nous approcher de Dieu
avec larmes et en confessant nos péchés le cœur brisé, afin qu'il s'approche de nous. » – Review and
herald, 14 novembre 1899 (Evangelism, page 510 ; Évangéliser, page 458).
« Les innovations superflues que l'on a introduites dans le culte à ….. doivent être résolument écartées.
[…] La musique n'est agréée de Dieu que lorsque le cœur est sanctifié, attendri et saint par ses bonnes
dispositions. Nombreux sont ceux qui sont passionnés de musique, mais qui sont incapables de chanter
à Dieu dans leurs cœurs. "Ils portent leurs idoles dans leurs cœurs." – Lettre 198, 1899 (Evangelism, page
512 ; Evangéliser, page 460).
« Il m'a été montré le cas de frère S. , qu'il deviendrait une charge pour l'église à moins qu'il n'entre dans
une relation plus intime avec Dieu. Il est vaniteux. Si ses voies sont remises en question, il se sent blessé.
S'il pense qu'on lui préfère un autre, il le ressent comme un tort qui lui est fait. […]
Frère S. a une bonne connaissance de la musique, mais son éducation dans la musique a été d'un
caractère qui convient à la scène plutôt qu'au culte solennel de Dieu. Chanter est tout autant rendre un
culte à Dieu dans une assemblée religieuse que prendre la parole, et toute bizarrerie ou singularité
entretenue attire l'attention des gens et détruit l'impression de sérieux et de solennité qui devrait être le
résultat de la musique sacrée. Tout ce qui est étrange et excentrique dans le chant amoindrit le sérieux
et le sacré du service religieux.
Les efforts physiques font peu de bien. Tout ce qui est lié en quelque façon à l'adoration religieuse
devrait être digne, solennel et faire impression. Cela ne plaît pas à Dieu quand des pasteurs professant
être les représentants de Christ le représentent ainsi faussement en engageant leur corps dans des
attitudes d'acteur, faisant des gestes indignes et obscènes, des gesticulations peu convenables et
grossières. Tout cela divertit, et excite la curiosité de ceux qui veulent voir des choses étranges, bizarres
et sensationnelles, mais ces choses n'élèvent pas l'esprit et le cœur de ceux qui en sont témoins.
On peut dire exactement la même chose du chant. Vous prenez des attitudes peu convenables. Vous
mettez autant de puissance et de volume dans la voix que vous le pouvez. Vous noyez les accents les
plus beaux et les notes émises par les voix qui sont plus musicales que la vôtre. Cet effort physique ainsi
que la voix forte et stridente n'est pas une mélodie pour ceux qui entendent sur terre et ceux qui
écoutent au ciel. Cette façon de chanter est anormale et Dieu ne peut pas les accepter comme il accepte
les accords de musique parfaits et doux. Il n'y a pas parmi les anges d'exhibitions telles que celles que je
vois parfois lors de nos assemblées. Des notes aussi stridentes et de telles gesticulations n'existent pas
parmi le chœur des anges. Leur chant n'écorche pas l'oreille. Il est doux et mélodieux et vient
naturellement, sans ces efforts considérables que j'ai vus. Il n'est pas forcé ni tendu, ne nécessite pas
d'exercice physique.
Frère S. n'est pas conscient du nombre de ceux qui sont divertis ou dégoûtés. Certains ne peuvent pas
réprimer des pensées bien loin d'être sacrées ainsi que des sentiments de légèreté à la vue des
mouvements grossiers faits pendant le chant. Frère S. se donne en spectacle. Sa façon de chanter n'a
aucune d'influence pour adoucir le cœur et toucher les sentiments. Beaucoup ont assisté aux rencontres
et écouté les paroles de la vérité prononcées depuis la chaire, qui ont condamné et solennisé leurs
esprits. Mais à de nombreuses reprises, la façon dont le chant a été mené n'a pas renforcé l'impression
qui avait été faite. Les démonstrations et les contorsions du corps, l'apparence déplaisante des efforts
contraints sont apparues comme si déplacées pour la maison de Dieu, si comiques, que les impressions
sérieuses faites dans les esprits ont été réduites à néant. Ceux qui croient en la vérité ne sont plus
considérés aussi hautement qu'avant ce chant.
Le cas de frère S. est difficile. Il est comme un enfant indiscipliné et mal élevé. Quand ses voies ont été
remises en cause, au lieu de prendre la réprobation comme une bénédiction, il a laissé ses sentiments
décider à la place de son jugement, et il s'est découragé et n'a rien voulu faire. Quand il ne pouvait pas
faire tout ce qu'il voulait, à sa façon, il n'a plus voulu aider du tout. Il ne s'est pas véritablement mis au
travail pour réformer ses manières, mais il s'est abandonné à des sentiments entêtés qui éloignent
l'ange de lui et qui amènent les mauvais anges autour de lui. Quand la vérité de Dieu est reçue dans le
cœur, elle commence son influence sanctifiante et purifiante dans la vie.
Frère S. pense que chanter est la plus grande chose qu'on puisse accomplir dans ce monde et qu'il le fait
de la manière la plus vaste et la plus magnifique. Votre façon de chanter est loin d'être plaisante pour le
chœur des anges. Imaginez-vous en train de vous tenir dans le chœur des anges en haussant vos
épaules, accentuant les mots, remuant votre corps et poussant le volume de votre voix à son maximum.
Quel genre de concert et d'harmonie y aurait-il avec une telle exhibition devant les anges ?
La musique a une origine divine. Il y a une grande puissance dans la musique. C'est de la musique venue
de la foule angélique qui a fait tressaillir les cœurs des bergers sur les plaines de Bethléem et qui a
parcouru le monde. C'est dans la musique que nos louanges montent vers celui qui est l'incarnation de
la pureté et de l'harmonie. C'est avec la musique et les chants de victoire que les rachetés prendront
finalement possession de leur récompense immortelle.
Il y a quelque chose de singulièrement sacré dans la voix humaine. Son harmonie et son émotion sobre
et inspirée par le ciel dépassent tout instrument de musique. La musique vocale fait partie des dons que
Dieu a accordés aux hommes, un instrument qui ne peut pas être surpassé ou égalé quand l'amour de
Dieu abonde dans l'âme. Chanter avec l'esprit et l'intelligence est également une grande contribution
aux services du culte dans la maison de Dieu.
Comme ce don a été avili ! Quand il est sanctifié et purifié, il accomplit un grand bien en abattant les
barrières des préjugés et de l'incrédulité sans pitié, et peut devenir un moyen de convertir des âmes.
Cela n'est pas suffisant de comprendre les rudiments du chant, mais avec l'intelligence, cela doit être
une telle connexion avec le ciel que les anges peuvent chanter à travers nous.
Votre voix a été entendue dans l'église de manière si bruyante et si stridente, accompagnée ou
accentuée par vos gesticulations qui ne sont pas des plus gracieuses, que l'on ne pouvait pas entendre
les timbres les plus doux et les plus argentins, qui ressemblaient davantage à la musique des anges. Vous
chantez plus pour les hommes que pour Dieu. Alors que votre voix s'élevait dans de forts accords au-
dessus de toute la congrégation, vous ne pensiez qu'à l'admiration que vous suscitiez. Vous avez une si
haute idée de votre façon de chanter, que vous pensez que vous devriez être rémunéré pour l'exercice
de ce don.
L'amour de la gloire est depuis quelque temps le mobile principal de votre vie. C'est un piètre mobile
pour un chrétien. Vous voulez être dorloté et flatté comme un enfant. Vous avez beaucoup à régler dans
votre propre nature. C'est une tâche difficile pour vous que de surmonter vos défauts naturels pour
vivre une vie sainte, faite de renoncement à soi-même. » – Manuscrit 5, 1874.
30 juin 1972.