Atbp PTH
Atbp PTH
Atbp PTH
ÉVALUATION DE L’ANTIBIOPROPHYLAXIE EN
CHIRURGIE PROPRE : APPLICATION À LA PROTHÈSE
TOTALE DE HANCHE
OCTOBRE 2000
L'évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé - L'audit clinique - juin 1994
Mise en place d'un programme d'amélioration de la qualité dans un établissement de santé : principes
méthodologiques - octobre 1996
L’audit clinique – Bases méthodologiques de l’évaluation des pratiques professionnelles – janvier 1999.
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Évaluation de l’antibioprophylaxie en chirurgie propre : application à la prothèse totale de hanche
AVANT-PROPOS
La première conférence nationale de santé de 1996 avait retenu parmi ses dix priorités la lutte
contre les infections nosocomiales. Cette même année, l’ANDEM publiait un guide de
recommandations pour maîtriser le développement de la résistance bactérienne sur le bon
usage des antibiotiques à l’hôpital ainsi que les conclusions des conférences de consensus
organisées par les sociétés savantes sur l’utilisation des antibiotiques en prophylaxie ou en
curatif. En 1999, l’Institut de veille sanitaire a proposé un plan national d’actions pour la
maîtrise de la résistance aux antibiotiques. Les comités de lutte contre les infections
nosocomiales, aujourd’hui opérationnels dans la plupart des établissements de santé,
s’appuient sur une politique qui préconise la réalisation d’audits sur l’observance des bonnes
pratiques, concernant deux champs de la prescription des antibiotiques : l’antibiothérapie
curative et l’antibiothérapie prophylactique.
L’objectif de ce guide est d’aider les professionnels à utiliser la méthode de l’audit clinique
pour évaluer l’application des protocoles d’antibioprophylaxie.
La particularité de ce guide est d’avoir pris en compte, outre l’évaluation de
l’antibioprophylaxie réalisée pour la prothèse totale de hanche, les éléments de l’organisation
pour obtenir une antibioprophylaxie optimale, une réduction du risque infectieux et permettre
à un secteur d’activité de chirurgie orthopédique de faire une estimation de sa capacité à
atteindre cet objectif.
Ce guide voudrait être un outil permettant à l’ensemble des équipes des établissements de
santé concernés de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des
soins.
REMERCIEMENTS
Ce document a été réalisé par un groupe de travail composé de Mme Chantal LE PRIOL,
pharmacien hygiéniste, CH Le Mans, du Dr Alain LEPAPE, anesthésiste-réanimateur,
HCL/CHU Lyon-Sud, chargés de projet, du Dr Philippe PIRIOU, orthopédiste, CHU Tenon
(AP-HP), du Dr Jean-Luc QUENON, épidémiologiste, Faculté Xavier-Bichat (AP-HP) et du
Dr Anne VIVIEN, anesthésiste-réanimateur, CHU de Bicêtre (AP-HP), sous la coordination
du Dr Jacques ORVAIN, directeur de l’évaluation, et du Pr Jean-Louis TERRA, responsable
du service évaluation en établissements de santé.
Nous remercions les membres de l’ANAES qui ont relu ce document, en particulier, le
Dr Jean-François DÜRR, ainsi que le Dr Philippe LOIRAT, président du conseil scientifique
plénier de l’ANAES, et le Pr Bertrand DUREUIL, qui ont été rapporteurs auprès du conseil
scientifique section évaluation de l’ANAES.
G ROUPE DE LECTURE
SOMMAIRE
SOMMAIRE.................................................................................................................................................................. 5
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................ 7
I. CONTEXTE GÉNÉRAL................................................................................................................................... 7
RÉFÉRENTIEL.......................................................................................................................................................... 16
ANNEXES .................................................................................................................................................................. 32
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................................................... 45
ont été associés à : Guideline(s) OU, Practice guideline(s) OU, Health planning guidelines
OU, Consensus development conference OU, Medical decision making OU, Decision trees
OU, Decision analysis OU, Meta-analysis OU, Literature review.
32 références ont été obtenues sur MEDLINE, 18 sur EMBASE et 9 sur HealthSTAR.
INTRODUCTION
I. CONTEXTE GÉNÉRAL
Les antibiotiques (ATB) ont transformé le pronostic des maladies bactériennes. Leur
rôle a été déterminant dans la réduction des infections et des épidémies. Cependant,
le développement de leur prescription favorise l’apparition de résistances des
bactéries responsables d’infections communautaires ou nosocomiales. Ces
résistances pourraient, à terme, remettre en cause l’efficacité des traitements et le
contrôle de certaines infections. Pour diminuer ce risque, il est nécessaire de
maîtriser la progression de la résistance, ce qui implique, entre autres, une utilisation
rationnelle des ATB en médecine humaine (en pratique ambulatoire et en
établissement de santé) et en médecine vétérinaire.
C’est dans ce cadre que se situe ce guide dont l’objectif est d’aider les professionnels
à utiliser les méthodes de l’audit clinique pour évaluer l’application des protocoles
d’antibioprophylaxie (ATBP). Ce document s’adresse donc en particulier aux acteurs
de l’ATBP et de son évaluation. L’objectif à plus long terme est de permettre aux
lecteurs d’adopter ces mêmes audits cliniques pour d’autres domaines et de
contribuer ainsi à l’acquisition d’une culture de l’évaluation et de l’amélioration de la
qualité des soins.
Pour éviter les discussions d’expert, nous avons choisi de nous intéresser à l’ATBP
dans la PTH de première intention, sur une hanche vierge de tout antécédent
septique, en chirurgie programmée.
En effet, nous éliminons du champ de ce guide les PTH réalisées dans le cadre de
l’urgence, comme par exemple, la prothèse de hanche faite pour fracture du col du
ANAES / Service évaluation en établissements de santé / octobre 2000
-7-
Guide d’évaluation de l’antibioprophylaxie en chirurgie propre : application à la prothèse totale de hanche
fémur en semi-urgence, qui ne bénéficie pas des mêmes mesures de prévention que
la prothèse planifiée, bien que l’ATBP soit la même. La différence de prise en charge
s’explique par l'existence de facteurs de risque propres au patient et un contexte
organisationnel différent dans le cadre de l’urgence.
Nous avons également éliminé du champ de ce guide les PTH réalisées sur des
hanches présentant des antécédents infectieux. En effet, dans ce cadre, les experts ne
sont pas unanimes sur les modalités de l’ATBP.
Procédant toujours de la même démarche, nous nous limitons aux PTH réalisées en
première intention, en éliminant les reprises (toujours suspectes d’infection ou de
colonisation), respectant ainsi l’esprit de ce guide, qui vise à évaluer les pratiques de
l’ATBP et non pas en discuter la pertinence.
On estime le nombre de PTH réalisées en France à 100 000 par an, situation
fréquente. Selon une étude récente commanditée par la Société française
d’orthopédie, il y a dans notre pays environ 500 000 personnes de plus de 60 ans
vivant hors institution, porteuses d’une PTH (3).
L’ATBP n’est plus remise en question en raison de la gravité des infections ostéo-
articulaires postopératoires. Elle réduit la fréquence des ISO même chez les patients
bénéficiant d’une chirurgie hyperpropre de classe 1 du National Research Council
(NRC), États-Unis, classification en cinq classes mieux adaptée à la chirurgie
orthopédique que la classification d’Altemeier en quatre classes (annexe 1). Selon le
NRC (4), 5 à 10 % des patients programmés en chirurgie hyperpropre vont
développer une infection du site opératoire en l’absence d’ATBP. Ce taux passe à 1-
2 % après une ATBP péri-opératoire, associée aux autres mesures de prévention de
l’ISO. En prenant comme estimation un taux d’ISO avec ATBP de 1 à 2 %, et en
estimant à 100 000 le nombre de PTH réalisées par an, il y aurait de 1 000 à 2 000
infections graves sur arthroplastie totale de hanche par an. L’ISO sur PTH est donc
un risque fréquent, grave, et en partie évitable. Ceci est en soi une justification à
l’ATBP et à son évaluation pour deux raisons :
• d’un point de vue purement individuel : dans le cadre d’une chirurgie
fonctionnelle, contractuelle, où l’apparition d’une infection postopératoire
entraîne une baisse sévère du résultat fonctionnel et de la qualité de vie, et ce pour
une durée importante (prise en charge supérieure à 1 an) ;
• d’un point de vue médico-économique, la lutte contre les ISO a diminué le coût
social et économique des infections sur arthroplastie totale de hanche.
dans le document de l’ANDEM sur « le bon usage des antibiotiques » déjà cité (2).
Ne seront analysées en détail ici que les études de type « avant-après » faisant
intervenir une mesure « avant » mise en place d’actions correctives, et une mesure
« après » permettant d’évaluer l’efficacité de la ou des actions correctives, validées
sur le plan scientifique. Ces études de type épidémiologie d’intervention sont les plus
intéressantes et sont résumées dans l’annexe 2.
Les études ponctuelles visant à réaliser un état des lieux sont de deux types :
• enquêtes le plus souvent postales sur les pratiques d’ATBP. On peut citer
l’enquête anglaise de 1993 (6), française (7) et, plus récemment une enquête
espagnole (8). Ces enquêtes donnent des résultats variables en particulier sur
l’existence de protocoles écrits dans les services ;
• enquêtes dans un service ou un groupe de services visant à établir l’état des lieux
localement.
Mesures Créer les conditions les plus propices Mise en œuvre de l'ATBP par l'équipe
organisationnelles à une administration respectant les anesthésique au moment de l'induction
horaires d’injection
Méthodes éducatives Diffusion passive des conférences de Diffusion des recommandations de la SFAR
consensus et de leur réactualisation
Méthodes globales Plusieurs méthodes en même temps Inclusion de l'ATBP dans la politique
d’amélioration continue de la qualité d'un
service
L’audit peut explorer différentes dimensions de la qualité des soins. Ces différentes
dimensions peuvent être regroupées dans les catégories suivantes : les structures
(ressources humaines et matérielles, organisation), les procédures (ou pratiques) et
enfin les résultats (13).
Dans ce guide, nous nous intéresserons à deux de ces dimensions : l’organisation et
les pratiques. L’évaluation de ces deux dimensions nous paraît essentielle pour
obtenir une antibioprophylaxie optimale et une réduction du risque infectieux.
L’efficacité de cette pratique préventive dépend de sa bonne réalisation. Pour avoir
de bonnes pratiques, il est nécessaire de bénéficier d’un environnement favorable.
Celui-ci est plus lié à une bonne organisation qu’à l’architecture et aux ressources.
Aussi, nous proposons la démarche suivante : la réalisation d’un audit des pratiques
pour connaître la prophylaxie réellement administrée au patient, mais également d’un
audit de l’organisation de cette prévention anti-infectieuse au sein de l’unité de soins
pour mieux appréhender les conditions de réalisation de ces pratiques. Un défaut
d’organisation est souvent à l’origine des dysfonctionnements, des erreurs les plus
graves. Aussi, pour une bonne gestion des risques, il est logique de s’intéresser
d’abord aux points faibles ou vulnérabilités susceptibles d’engendrer des pratiques
non conformes. Il est donc souhaitable de commencer par l’audit de
l’organisation, d’autant plus qu’il s’agit d’un outil de mesure et d’informations
simple, rapide et facile à mettre en œuvre. Une mauvaise organisation, voire
l’absence d’organisation, incitera à modifier rapidement celle-ci pour créer les
meilleures conditions de réalisation de l’antibioprophylaxie, et à différer la
réalisation de l’audit des pratiques. Il devient inutile si l’on est sûr que les pratiques
sont hétérogènes ou inadaptées faute d’une organisation suffisante. Sa réalisation
engendrerait alors une perte de temps et une charge de travail (souvent de plusieurs
semaines) inutile. En revanche, lorsque l’unité de soins est correctement organisée, il
est nécessaire d’étudier les pratiques car d’autres causes non organisationnelles
peuvent être à l’origine de pratiques non conformes.
Cet audit sera réalisé à partir d’un questionnaire standardisé qui contient une série de
questions relatives aux différentes composantes et dimensions de l’organisation d’un
service pour atteindre un objectif précis. Il s’agit habituellement de questions
fermées, de type oui/non. Ce questionnaire standardisé sera rempli et analysé par le
ou les cadres médicaux ou soignants du service chargés de la définition et de la mise
en place de l’organisation du service.
La réponse attendue pour chaque question est « oui », ce qui en facilite l’analyse et
l’interprétation.
Les résultats de l’audit mettront en évidence les vulnérabilités organisationnelles
susceptibles de créer un environnement favorable à la survenue d’incidents et/ou
d’accidents. Ces vulnérabilités devront être supprimées pour obtenir la meilleure
organisation possible, c’est-à-dire celle offrant la meilleure qualité des soins et
sécurité.
Au total, cet outil permet de faire un bilan rapide de la capacité du service à atteindre
un objectif, d’identifier les points faibles et de prendre conscience de leurs
éventuelles conséquences. Il crée une opportunité pour réduire les points faibles et
valoriser les points forts existants.
Une des principales justifications d’un audit des pratiques (audit clinique) est la
présence d’une situation anormale comme une fréquence élevée d’affections
iatrogènes (15), en partie évitables par l’adoption et l’observance de pratiques jugées
optimales. Ces pratiques optimales constituent des références. Après la mise en place
d’un programme d’amélioration de la qualité des soins, une situation stable ou
défavorable doit conduire à réaliser un audit. Celui-ci aura alors pour objectif de
vérifier si les pratiques proposées dans le programme sont respectées.
D’autres contextes peuvent conduire à la mise en place d’un audit comme
l’introduction de nouveaux schémas de soins, un changement d’objectifs du service
ou de l’établissement, la mise en place d’une démarche qualité.
L’audit des pratiques ne s’improvise pas, il doit être réalisé avec une méthode
précise et rigoureuse (11). Pour cela, il faut un référentiel pertinent : celui du
service, de l’établissement ou celui proposé par les organisations professionnelles,
les sociétés savantes, ou enfin celui dicté par la réglementation. Il va permettre de
comparer la situation observée sur le terrain à ce que les professionnels de santé
doivent ou se proposent de faire. L’audit étudiera l’observance des mesures les plus
importantes pour améliorer la qualité et la sécurité des soins. Il sera le plus souvent
réalisé par une observation directe des pratiques, à l’aide d’une grille standardisée
contenant un nombre limité de critères évaluables et pertinents. Un ou plusieurs
auditeurs seront chargés de la collecte des données. Ils devront être crédibles, formés,
motivés. Ils peuvent être choisis parmi les membres du personnel de l’établissement
ou des consultants extérieurs.
La recherche d’une qualité optimale des données doit être une préoccupation
partagée par tous les acteurs de l’audit. Elle suppose un respect strict de la
méthodologie contenue dans le guide d’audit. La proportion d’observations
complètes, exploitables, est un bon indicateur de cette qualité des données. Le temps
passé pour réaliser les observations permet également d’évaluer la faisabilité,
l’acceptabilité et les problèmes rencontrés.
Toutes ces informations vont permettre d’élaborer un plan d’action qui définira les
priorités, des mesures concrètes d’amélioration et bien sûr un calendrier de
réalisation.
RÉFÉRENTIEL
Ce retour d’expérience aussi bien dans le domaine de la santé que dans le milieu
industriel permet de proposer les recommandations suivantes :
4- Les protocoles sont validés par la commission des antibiotiques (ou le comité du
médicament) et le comité de lutte contre les infections nosocomiales.
5- Les protocoles sont diffusés et affichés. Les acteurs concernés sont informés et
formés.
8- Toutes les données concernant l’ATBP sont inscrites sur la feuille d’anesthésie
(manuelle ou saisie informatique) ou sur le dossier médical afin d’assurer la
traçabilité.
9- Une surveillance en continu des ISO est réalisée au minimum 3 mois par an,
conformément à la circulaire n° 17 d’avril 1995 (17).
11- Les pratiques sont évaluées régulièrement et des mesures correctives sont mises
en œuvre le cas échéant.
Pour la PTH, l’antibiotique de choix est la céfazoline ou une C2G (18, 19). Dans
certains cas bien définis : allergies, risques de Staphylococcus aureus résistant à la
méticilline (SARM), la vancomycine est une alternative, bien que ses modalités
d’administration restent discutées et non encore évaluées du fait de ses
caractéristiques pharmacodynamiques et de son action bactériostatique. La notion de
risque lié au SARM n'est pas encore parfaitement définie : les services à risque ne
sont pas toujours aisément identifiables, l'impact tant économique qu'écologique du
dépistage n'est pas encore clarifié, la conduite à tenir lorsque dans un service se
produit une épidémie d'infections à SARM n'est pas connue (modifications pour
quelle période du protocole d'ATBP ?).
AUDIT DE L’ANTIBIOPROPHYLAXIE
I. AUDIT ORGANISATIONNEL
L’ATBP est une pratique fréquente, qui génère des risques : allergie, effets
indésirables, interactions médicamenteuses, antibiorésistance, prévention insuffisante
du risque infectieux, augmentation des coûts. Plusieurs études ont montré que les
pratiques étaient hétérogènes et pas toujours conformes aux référentiels disponibles.
Le service doit proposer une organisation favorable pour limiter les erreurs et les
risques qu’induisent ces pratiques.
Il a pour objectif d’identifier les vulnérabilités du service afin de les réduire ou les
supprimer pour atteindre une organisation optimale. Celle-ci a pour but d’ériger des
barrières pour éviter des erreurs, des dysfonctionnements, des pratiques dangereuses
susceptibles de favoriser la survenue d’infections du site opératoire ou d’effets
iatrogènes médicamenteux.
Cet audit sera réalisé à l’aide d’un questionnaire standardisé (tableau 4). Il est
constitué de questions explorant les différentes dimensions organisationnelles du
service. Il doit être rempli par les chefs de service et les cadres infirmiers de
chirurgie et d’anesthésie-réanimation.
Les réponses attendues, conformes à une organisation optimale, sont « oui ». Une ou
plusieurs réponses « non » doivent conduire à développer de nouvelles procédures
pour améliorer la sécurité. Cet audit constituera une excellente occasion d’une
réflexion pluridisciplinaire sur l’ATBP afin d’envisager les améliorations possibles.
Les résultats de cet audit peuvent apporter des éléments d’explication si des pratiques
non conformes sont observées.
å À condition que soient localement réunis les critères de faisabilité : il s’agit d’une
évaluation interne de cette pratique.
• La volonté de participation et de changement des acteurs est indispensable et doit
être soutenue par les responsables dans les services concernés. On peut dès lors
å Choix de l’antibiotique
L’antibiotique doit être actif sur les bactéries les plus fréquemment responsables
d’infection sur prothèse, donc sur les germes cutanés, cocci à Gram positif,
essentiellement Staphylococcus aureus et epidermidis. D'autres micro-organismes
peuvent éventuellement émerger dans un établissement de soins. Les antibiotiques
recommandés et bénéficiant de la plus large expérience dans la littérature sont les
céphalosporines de première (céfazoline) ou de deuxième génération (céfuroxime,
céfamandole). Les pénicillines antistaphylococciques (pénicilline M, oxacilline,
cloxacilline) ont une demi-vie courte et n’ont pas été largement validées en pratique.
En cas d’allergie aux β-lactamines ou de risque spécifique de colonisation par
SARM, la céphalosporine doit être remplacée par la vancomycine. Ce risque peut
être lié au patient, ou à l’établissement de soins : opéré venant d’un établissement de
long séjour, ou hospitalisé plus de 48 heures avant l’intervention, ayant fait un séjour
dans un service à risque dans les mois précédents (notamment en réanimation),
traitement par ATB à large spectre ou antibiothérapies multiples dans les mois
précédents, intervention dans un établissement où l’incidence du SARM est
anormalement élevée.
En l’absence de ces conditions, les céphalosporines sont beaucoup plus efficaces que
la vancomycine sur les staphylocoques sensibles. L’éventuelle mise en place de
ciment ou d’implant avec antibiotiques, non validée actuellement, ne peut remplacer
l’ATBP.
å Dans un service donné, l’ATBP doit être régulièrement adaptée à l’écologie des
germes. La surveillance des germes responsables de colonisation et/ou
d’infections dans le service de chirurgie est donc indispensable pour adapter
l’ATBP, mais ne peut figurer sur la fiche de recueil individuel. De même le
pourcentage de complications infectieuses après PTH ne figure pas parmi les
critères de qualité de l’ATBP car il dépend aussi d’autres facteurs péri-
opératoires. Cependant la diminution des infections sur prothèse est l’objectif de
l’ATBP et son efficacité a été démontrée sur de très grandes séries de la
littérature. Le diagnostic d’infection sur prothèse est particulièrement difficile,
nécessitant un suivi prolongé par des consultations postopératoires à 3 mois, 1 an,
2 ans voire 5 ans. Tout descellement de prothèse peut faire discuter une cause
infectieuse. La connaissance du taux d’infection postopératoire sur PTH dans un
service donné est donc importante pour mobiliser tous les professionnels
concernés à respecter TOUTES les procédures d’efficacité reconnue pour
diminuer ces infections (33).
L’utilisation des fiches pendant la période de recueil des données est facilitée par un
guide d’enquête, véritable mode d’emploi de la grille, précisant les exceptions, le
sens des mots, les situations ambiguës éventuelles, afin d’éviter les données
manquantes et les erreurs (un exemple est donné à la 4e étape).
Ces deux outils doivent être testés, une ou deux fois sur 3 à 5 observations, et
modifiés en fonction des difficultés rencontrées avant d’être diffusés et utilisés dans
les services participants.
Un exemple de fiche de recueil de données figure en annexe. Les noms du chirurgien
et de l’anesthésiste peuvent être mentionnés sur cette fiche. Ces données pourraient
faire gagner du temps et être utiles pour la mise en place du plan d’amélioration,
mais leur recueil peut parfois nuire à l’acceptabilité de la démarche.
Il faut donc traiter les données recueillies pour obtenir des fréquences absolues et
relatives (pourcentages de conformité) permettant une présentation graphique des
résultats. Le traitement des données peut être manuel pour un nombre de fiches
inférieur à 100, ou informatisé sur un logiciel qui aura été prévu lors de la mise en
route du projet (annexe 7).
2- Les résultats inférieurs au seuil de qualité du critère étudié doivent être classés en
fonction :
• de la valeur atteinte par rapport à la valeur attendue ;
• et aussi de l’importance du critère et des conséquences possibles de l’écart.
Il doivent être analysés par le groupe de travail pour identifier les causes des écarts
observés qui peuvent être, à titre d’exemple :
• l’absence de connaissance des protocoles prévus d’ATBP ;
• la non-disponibilité de ces protocoles au bloc opératoire ou dans les services ;
• l’absence d’inscription systématique sur le dossier du moment de l’injection de
l’antibiotique ;
• l’absence de consensus entre les différents professionnels concernés.
CONCLUSION
Le sujet est bien ici l’évaluation de pratique, associée à une proposition d'audit
organisationnel qui ne représente en aucune manière une espèce de « norme »
d'organisation, mais une réflexion sur la démarche qu'une unité de soins ou une
institution pourraient effectuer pour améliorer la pratique. Il est apparu aux auteurs
de ce guide qu'évaluer un comportement thérapeutique quand les conditions
pratiques de réalisation étaient inconnues n'offrait qu'une vision incomplète des
problèmes rencontrés.
ANNEXE 1. CLASSIFICATION
DES INTERVENTIONS
CHIRURGICALES SELON LA CLASSE DE CONTAMINATION
• Intervention sur une zone contenant du pus, des corps étrangers, des fèces
• Perforation de viscères
• Plaie traumatique ancienne (datant de plus de 4 heures)
• Prothèses totales
• Arthrodèse vertébrale
• Ostéotomie
• Prothèse fémorale
• Ostéosynthèse fract. fermée
• Méniscectomie
• Arthroscopie
• Ablation de matériel à froid
• Ostéite avérée
ATBP : antibioprophylaxie, Av : avant, Ap : après, DDD : defined daily doses, ATB : antibiotique, Ttt : traitement
Pays Conclusions
Auteur Population étudiée Actions correctives Résultats
Année des auteurs
Patients de chirurgie
Thamlikitkul V Diminution des ATBP non justifiées
Thaïlande oculaire (cataracte) et Programme éducationnel : recommandations et La formation est
(J Clin Epidemiol) Cataracte : de 97,1 à 31,8 %
1998 d'obstétrique information sur l'utilisation des ATB efficace
(34) Obstétrique : de 92,2 à 41,6 %
(accouchement normal)
Mise en place de recommandations et d'une L'amélioration continue
Schell JA États-Unis Avant : 627 patients 11 indicateurs
politique qualité (informations sur les de la qualité peut
(South Med J) (35) 1998 Après : 227 patients 4 améliorés
performances, soutien éducationnel) s'appliquer à l'ATBP
Conçu comme un projet
d'amélioration de la
Au P Formulaire de prescription préimprimé basé sur Pertinence de l'ATBP de 36 à 79 %
Canada Avant : 901 patients qualité
(Can J Infect Dis) des recommandations locales, séances Réduction de 23,20 $ par intervention sur la
1998 Après : 725 patients L'ensemble et surtout
(36) d'information hanche et le genou appariées sur les 2 périodes
l'ordonnance
préimprimée est efficace
Changement
Horaire correct de la première injection
organisationnel
Matuschka PR États-Unis Avant : 97 patients Transfert de la responsabilité de l'ATBP à Av : 32 %
permettant une première
(Am Surg) (37) 1997 Après : 220 patients l'équipe anesthésique Ap : 88 %
injection au bon
moment
1 semaine en 1993 comparée avec 1 semaine
en 1994
% de patients recevant l'ATBP Av : 34 %, Ap :
55 %
Conformité (bon ATB, bonne dose, bon Impact des
Avant : 160 patients (53
Mottram MC Nouvelle- horaire, bonne durée peri-op) 79 à 91 % recommandations par la
orthopédie)
(Aus J Hosp Zélande Recommandations Réduction de l'utilisation de ceftriaxone : de 15 restitution des résultats
Après : 151 patients (54
Pharm) (9) 1997 à3% aux équipes
orthopédie)
Coût : 6 575 à 5 760 $ chirurgicales
Coût de la non-conformité : 1 011 à 538 $
Pays Conclusions
Auteur Population étudiée Actions correctives Résultats
Année des auteurs
Amélioration de
Recommandations consensuelles d’aide à la % d’ATBP préop correcte de 40 % en 1988 à
Pestonik SL (Ann États-Unis 162 196 patients en 6 l'utilisation des ATB, des
décision et prescriptions nominatives 99.1 % en 1994. Nbre de doses : 19 à 5.3 en
Intern Med) (38) 1996 ans coûts et stabilisation des
entièrement informatisées moyenne par patient
résistances bactériennes
0.75 à 0.53 DDD/acte chirurgical.
La conformité après les recommandations
Insiste sur la stabilité
passe de à 32 à 79 %
(durée de séjour) et
Gyssens IC Pays-Bas Avant : 766 patients durée < 24 h : 79 à 92 % l'amélioration
Recommandations dose unique en prophylaxie : 34 à 80 %
(J Ant chem) (39) 1996 Après : 744 patients (infections
Même durée de séjour, réduction des infections nosocomiales)
nosocomiales : 1,0 à 0,77 pour 1 000 jours d'indicateurs de résultats
d'hospitalisation
Économies ne
représentent que 11 %
Scalley RD (Drug Baisse du coût /patient 30.53 $ en 1983 à
États-Unis 1 638 dossiers de Bulletin d’information sur le contrôle des de la somme espérée
Intel Clin Pharm) 13.06 $ en 1985 pour PTH : Nombre de doses /
1987 patients sur 3 ans infections et recommandations écrites et orales d'après la première
(43) patient diminue de 5.6 à 3.63
évaluation de dossiers
Pays Conclusions
Auteur Population étudiée Actions correctives Résultats
Année des auteurs
Effet net sur la
Taux d’infection en chirurgie de la hanche : Av réduction de la durée
Shapiro M (Infect Israël Avant : 521 patients = 25.7 % Ap = 1.2 %. Ont reçu une ATBP 30 des traitements associée
Protocole
Control) (44) 1982 Après : 852 patients puis 100 %. Nbre j ttt/pat : 18.6 à 3.9 (réduc. = à une réduction des
79 %) infections
Pas d’orthopédie
Patients recevant une ATBP : Av: 68 %; Ap :
Durbin WA États-Unis Avant : 413 patients
Ordonnance spécifique 60 %. Effet notable
(JAMA) (45) 1981 Après : 390 patients
1 re dose postop.: Av : 30 % Ap : 11 %.
Durée Av : 4.9 ± 2.4 j Ap : 2.9 ± 1.6
Services chirurgicaux de
2 hôpitaux : Efficacité de
Shapiro M (Rev Israël Encadrement de la prescription dans l'hôpital C ATBP en chirurgie à risque passe de 39 à 97 %
hôpital C : 477 patients l'encadrement de la
Infect Dis) (10) 1981 (référent infectiologue et protocole écrit) après introduction de protocole dans l'hôpital C
hôpital N : 284 patients prescription
ISO : infection du site opératoire, NNISS : National Nosocomial Infection Survey (ref)
Pays/ Choix
Auteur Indications Modalités d’administration Chronologie Durée
Année de l’ATB
- En fonction des micro- Dose unique ou
organismes pathogènes ≤24 h
Interventions à haut risque les plus souvent IV directe +++ Exceptionnellement
d’ISO(classe 2) ou ISO rares responsables d’ISO IM possible 48 h
mais graves (classe1) - ½ vie de l’ATB Voie orale pour chirurgie Induction anesthésique
SFAR
- Écologie de colorectale (délai maxi 1 h à 1 h 30)
Conférence de 1999 ± immunodéprimés
l’établissement ATB locaux ? ou après clampage du
consensus – France ± score NNISS 2 et 3
cordon
Actualisation (18) ± hospitalisation préopératoire > - Éviter les ATB utilisés Réinjection peropératoire si ½
48 h en curatif vie courte
≤48 h
Pays/ Choix
Auteur Indications Modalités d’administration Chronologie Durée
Année de l’ATB
- En fonction des micro-
organismes pathogènes IV
les plus souvent Orale (colorectal)
responsables d’ISO
Interventions associées à une
- Préférer les ATB ne
ANDEM fréquence élevée d’ISO ou dont Induction anesthésique Péri-opératoire,
1996 favorisant pas l’émergence de Dose initiale = dose unitaire
ATBP en chirurgie les complications sont rares mais ou après clampage du 24 h parfois, jamais
France résistance bactérienne curative la plus forte
(19) graves cordon > 48 h
- Choisir plutôt
Classe 2 essentiellement
des ATB non utilisés en
curatif dans le même (réinjection toutes les 2 demi-
service vies pendant l’intervention)
Swedish Medical
Products Agency Interventions associées à une - En fonction des micro- IV
and Norwegian 1998 fréquence élevée d’ISO ou dont organismes pathogènes Orale
À l’induction Durée la plus courte
Medicines Suède les complications sont rares mais les plus souvent Réinjection à 2 demi-vies si
anesthésique possible
Control Agency Norvège graves et coûteuses responsables d’ISO intervention
Conférence de ≥3h
consensus (21)
Pays/ Choix
Auteur Indications Modalités d’administration Chronologie Durée
Année de l’ATB
- En fonction des micro-
organismes pathogènes
CIDS (Canadian les plus souvent IV
Interventions à haut risque d’ISO Dose unique dans la
Infectious Disease responsables d’ISO Orale (colorectal) Immédiatement avant
1994 ou ISO rares mais graves (classe plupart des cas ou
Society-Committee - ½ vie de l’ATB intervention ou après
on Antimicrobial
Canada 2 ± 1) Réinjection si intervention clampage du cordon ≤24 h
- Écologie de
Agents) (23) l’établissement longue
- Coût des ATB
IDSA (Infections
Disease Society of - En fonction des micro-
Le plus proche possible
America) organismes pathogènes
1994 IV de l’incision Dose unique
CDC - SHEA Interventions à haut risque d’ISO les plus souvent
États-
ou ISO rares mais graves responsables d’ISO
Réinjection à 1 ou 2 demi-vies < 60 min ou après ≤24 h
PIDS - OGIDS
Unis peropératoire clampage du cordon
ASPIC - Dose = dose curative la
Consensus (46) plus forte
- Critère de choix
1 - Approfondissement - Projet d’évaluation avec
du thème et objectifs cahier des charges
Choix du sujet
de l’audit - Calendrier à établir
- Initialisation de l’étude
2 - Analyse de l’existant
- Constitution d’un - Protocole de soins (le
Choix des critères référentiel cas échéant)
- Choix des critères
- Liste des critères
4
Recueil des - Recueil des données - Synthèse des données
données et mesure
céfazoline 2 4
céfamandole 1 2
céfoxitine 1 2
céfotétan 3 à 4,5 12 à 24
clindamycine 2 4
vancomycine 3 à 12 8
D’après :
- L’antibioprophylaxie en chirurgie - ANDEM 1996 (19)
IDENTITÉ du PATIENT
P AS EXPLICATIONS (EN
OUI NON
NOTÉ CLAIR)
Allergie à β-lactamine
Antibiothérapie préopératoire
Risque de SARM
Hospitalisation dans les 3 mois précédents
OUI NON
PTH
Réintervention
Chirurgie programmée
Antécédent infectieux au niveau de la hanche
CONFORMITÉ AU
RÉFÉRENTIEL
Heure de la 1 re injection
Heure Minutes
Heure de l’incision Oui o Non o
Heur e Minutes
céfazoline o céfuroxime o
céfamandole o
ATB utilisé Oui o Non o
vancomycine o
autre (en clair) : -----------------
COMMENTAIRES
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
UNITÉS
D’HOSPITALISATION
N° CRITÈRES STANDARD
A B C
N = 50 N = 100 N = 220
1 ATBP réalisée 100 %
2 ATB conforme à la référence 100 %
3 Le patient allergique a reçu le bon ATB 100 %
4 1re injection faite à l’induction 100 %
5 1re injection faite dans l’heure précédant 100 %
l’incision
6 1re injection faite avant l’incision 100 %
7 Dose de 1re injection conforme 100 %
8 Nombre d’injections adapté à la durée de 100 %
l’intervention
9 Dose 2e injection conforme 100 %
10 ATBP ≤ 48 h 100 %
* Associés 1 + 2 + 5 + 7 + 10 100 %
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- 46 -
Guide d’évaluation de l’antibioprophylaxie en chirurgie propre : application à la prothèse totale de hanche