Entorse Reeducatin
Entorse Reeducatin
Entorse Reeducatin
EXTERNE DE LA CHEVILLE
JANVIER 2000
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ladresse ci-dessous ou consulter notre site http://www.anaes.fr ou http://www.sante.fr
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faite sans l'autorisation de l'ANAES est illicite et constitue une contrefaon. Conformment aux dispositions du
Code de la proprit intellectuelle, seules sont autorises, d'une part, les reproductions strictement rserves
l'usage priv du copiste et non destines une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifies
par le caractre scientifique ou d'information de l'uvre dans laquelle elles sont incorpores.
Ce document a t ralis en janvier 2000 ; il peut tre command (frais de port compris) auprs de :
AVANT-PROPOS
La mdecine est marque par laccroissement constant des donnes publies et le dveloppement rapide
de nouvelles techniques qui modifient constamment les stratgies de prise en charge prventive,
diagnostique et thrapeutique des malades. Ds lors, il est trs difficile pour le clinicien dassimiler toutes les
informations dcoulant de la littrature scientifique, den faire la synthse et de lincorporer dans sa pratique
quotidienne.
Les recommandations professionnelles contenues dans ce document ont t labores par un groupe
multidisciplinaire de professionnels de sant, selon une mthodologie explicite, publie par lANAES dans
son document intitul : Recommandations pour les pratiques de soins Base mthodologique pour leur
ralisation en France .
Ces recommandations ont t tablies dans le cadre dun partenariat entre lAgence Nationale
dAccrditation et dvaluation en Sant et :
la Socit Franaise de Chirurgie Orthopdique et Traumatologique,
la Socit Franaise de Rducation Fonctionnelle, de Radaptation et de Mdecine Physique,
la Socit Franaise de Traumatologie du Sport,
la Socit Francophone dUrgences Mdicales,
lAssociation Franaise pour la Recherche et lvaluation en Kinsithrapie.
La mthode utilise a t celle dcrite dans son document intitul : Recommandations pour les pratiques
de soins Base mthodologique pour leur ralisation en France (1).
LAgence Nationale dAccrditation et dvaluation en Sant tient remercier les membres du comit
dorganisation, les membres du groupe de travail, les membres du groupe de lecture dont les noms suivent.
COMITE DORGANISATION
GROUPE DE TRAVAIL
GROUPE DE LECTURE
SOMMAIRE
METHODOLOGIE............................................................................................................................................................................ 10
ARGUMENTAIRE............................................................................................................................................................................. 22
I. BASES PHYSIOPATHOLOGIQUES DE LENTORSE ............................................................................................................ 22
II. PRISE EN CHARGE PREDIAGNOSTIQUE DU TRAUMATISME DE CHEVILLE ................................................................ 24
III. DELAIS DE MISE EN ROUTE DE LA REEDUCATION, DIAGNOSTIC POSE ..................................................................... 25
III.1. tat des pratiques................................................................................................................................................... 25
III.2. Traitement fonctionnel .......................................................................................................................................... 25
IV. INDICATEURS DE SURVEILLANCE .................................................................................................................................... 29
IV.1. Surveillance de la douleur ................................................................................................................................... 29
IV.2. Surveillance de ldme ....................................................................................................................................... 29
IV.3. Surveillance de la mobilit................................................................................................................................... 29
IV.4. Force......................................................................................................................................................................... 31
IV.5. Stabilit fonctionnelle ........................................................................................................................................... 32
IV.6. Activits de la vie quotidienne............................................................................................................................. 32
IV.7. Fiche de bilan (tableau 3).................................................................................................................................... 32
V. REEDUCATION DES DEFICIENCES .................................................................................................................................... 34
V.1. Les dficiences au cours de lentorse de cheville .................................................................................................. 34
V.2. Les moyens de lutte contre les dficiences .............................................................................................................. 37
VI. REEDUCATION DES INCAPACITES AU COURS DE L'ENTORSE DE CHEVILLE............................................................. 50
VI.1. La diminution de recrutement musculaire......................................................................................................... 50
VI.2. L'altration de la stabilit fonctionnelle ........................................................................................................... 50
VI.3. Les moyens d'amliorer les incapacits ............................................................................................................. 51
VII. RYTHME, NOMBRE ET DUREE DES SEANCES DE REEDUCATION........................................................................... 55
VIII. QUAND ARRETE-T -ON LA REEDUCATION ? ............................................................................................................. 56
VIII.1. Critres de gurison - critres de reprise........................................................................................................... 56
VIII.2. Critres de complications..................................................................................................................................... 56
PROPOSITIONS DACTIONS FUTURES................................................................................................................................... 57
REFERENCES .................................................................................................................................................................................... 60
METHODOLOGIE
Ces recommandations ont t labores par un groupe de travail selon la mthode dcrite dans les
Recommandations professionnelles pour les pratiques de soins. Base mthodologique pour leur
ralisation en France (1).
METHODE GENERALE
Les socits savantes et les associations professionnelles ont t sollicites pour constituer un comit
d'organisation afin de dsigner les membres susceptibles de faire partie des groupes de travail et de lecture
et pour proposer une liste de questions dlimitant le thme. Le groupe de travail est compos d'une
quinzaine de membres dont un charg de projet. Le charg de projet rdige le texte aprs avoir analys la
littrature et collect les protocoles thrapeutiques des diffrents membres du groupe. Il doit faire
apparatre les tudes comparatives qui justifient les modalits thrapeutiques proposes.
La bibliographie obtenue par voie automatise a t complte par une recherche manuelle. Les sommaires
de revues gnrales et de revues concernes par le thme tudi ont t dpouills sur une priode de 6
mois pour actualiser linterrogation en ligne des banques de donnes. De plus, les listes de rfrences cites
dans les articles slectionns ont t consultes. Enfin, les membres des groupes de travail et de lecture ont
transmis des articles de leur propre fonds bibliographique. Par ailleurs, les dcrets, arrts et circulaires du
ministre de la Sant pouvant avoir un rapport avec le thme ont t consults.
La stratgie de recherche propre chaque thme de recommandations est prcise dans le chapitre
Stratgie de la recherche documentaire .
Chaque article slectionn a t analys selon les principes de lecture critique de la littrature laide de
grilles de lecture, ce qui a permis daffecter chacun un niveau de preuve scientifique. Sur la base de cette
analyse de la littrature, le groupe de travail a propos, chaque fois que possible, des recommandations.
Selon le niveau de preuve des tudes sur lesquelles elles sont fondes, les recommandations ont un grade
variable, cot de A C selon lchelle propose par lANAES (voir tableau). En labsence dtudes, les
recommandations sont fondes sur un accord professionnel.
Niveau 1 A
- Essais comparatifs randomiss de forte
puissance
- Mta-analyse dessais comparatifs randomiss Preuve scientifique tablie
- Analyse de dcision base sur des tudes bien
menes
Niveau 2 B
- Essais comparatifs randomiss de faible
puissance
- tudes comparatives non randomises bien Prsomption scientifique
menes
- tudes de cohorte
Niveau 3 C
- tudes cas-tmoins
Niveau 4
- tudes comparatives comportant des biais Faible niveau de preuve
importants
- tudes rtrospectives
- Sries de cas
En cas d'absence d'tudes de qualit, la proposition du groupe doit tre appuye par des donnes
neurophysiologiques, biomcaniques, biologiques, etc.
Aprs deux runions du groupe de travail, une version du texte est adresse un groupe de lecture
compos d'une cinquantaine de personnes. Le groupe de lecture apprcie la lisibilit, la faisabilit et
lacceptabilit de la procdure de soins propose. Les avis et remarques du groupe de lecture sont
transmis au groupe de travail.
Quelques quipes de soins ou des professionnels testent les recommandations afin de vrifier quelles
peuvent tre utilises en pratique.
Les rsultats du test permettent de modifier si ncessaire le texte.
Le texte final comprend une premire partie correspondant aux recommandations et une seconde partie,
largumentaire, qui reprsente la justification des recommandations.
Des propositions dtudes et dactions futures ont t formules par le groupe de travail.
Recherche automatise :
Les recommandations de pratique clinique, les confrences de consensus, les articles danalyse
de dcision mdicale et les revues de littrature et mta-analyses
Les mots cls initiaux suivants :
Ankle sprain OU Ankle injury(ies) OU ((Sprains and strains OU Sprain) ET Ankle (dans les
descripteurs ou le titre))
ont t croiss :
Guideline(s) OU Practice guideline(s) OU Health planning guidelines OU Consensus
development conferences OU Consensus development conferences, NIH OU Medical
decision making OU Decision support techniques OU Decision trees OU Decision analysis
(dans le titre) OU Meta-analysis OU Review literature.
162 rfrences ont t obtenues sur MEDLINE, 32 sur HealthSTAR, et 52 sur EMBASE.
1 rfrence a t obtenue sur MEDLINE, 3 sur HealthSTAR, 4 sur EMBASE et 1 sur PASCAL.
- La mobilisation
Les mots cls initiaux ont t croiss :
Mobilization (en descripteur ou en texte libre).
15 rfrences ont t obtenues sur MEDLINE, 12 sur HealthSTAR, 4 sur EMBASE et 3 sur PASCAL.
8 rfrences ont t obtenues sur MEDLINE, 6 sur HealthSTAR, 6 sur EMBASE et 1 sur PASCAL.
- Le agility test
Les mots cls initiaux ont t croiss :
Agility (en texte libre).
Recherche manuelle :
Les sommaires des revues suivantes ont t dpouills de janvier juin 1999.
Revues gnrales : Annals of Internal Medicine ; Archives of Internal Medicine ; British Medical
Journal ; Canadian Medical Association Journal ; Concours Mdical ; JAMA ; Lancet ; New
England Journal of Medicine ; Presse Mdicale ; Revue du Praticien ; Revue du Praticien Mdecine
Gnrale ; Revue Prescrire.
440 articles ont t analyss dont 143 pour la rdaction des recommandations.
Ces recommandations concernent la rducation de lentorse externe de cheville sans fracture, chez
ladulte non sportif, entorse rcente traite fonctionnellement quel que soit le stade de gravit.
L'entorse externe de la cheville de l'adulte correspond la majorit de ces entorses (90 %) (5,6). Elle se
caractrise par une atteinte plus ou moins importante d'un, de deux ou des trois faisceaux du ligament
latral externe (LLE - ligament talofibulaire antrieur et postrieur et ligament calcanofibulaire) de
l'articulation tibio-tarsienne (talo crurale).
INDICATEURS DE SURVEILLANCE
Le bilan de rducation comprend des indicateurs de surveillance. Ils permettent de suivre lvolution de
diffrents paramtres.
La douleur
Elle est mesure avec une chelle visuelle analogique (100 mm) (EVA). Elle est tudie de manire
spontane en dcharge et en charge (lorsque lappui est possible) (accord professionnel).
L'dme
L'dme est tudi en pratique par la mesure centimtrique du primtre bimallolaire. Cette mesure est
comparative au ct sain. Pour des mesures utilisables lors de protocoles dautres mesures sont plus
fiables. La prsence dun hmatome ainsi que sa situation peuvent tre prcises (accord professionnel).
La mobilit
Si les preuves sont ralisables par le patient, la mobilit de la cheville est tudie en charge et en dcharge
:
en dcharge par comparaison avec le ct sain de la mobilit passive de la cheville genou tendu et
genou flchi. On note sur la feuille de bilan (N) si la mobilit est identique au ct oppos, (<) si la mobilit
est diminue et (>) si la mobilit est augmente (accord professionnel) ;
en charge, le test d'accroupissement est ralisable (O) si le talon est en contact avec le sol ou non
ralisable si le talon dcolle du sol (N) (accord professionnel) ;
la flexion dorsale est souvent limite dans lentorse de cheville. Le test en charge de flexion dorsale est
la seule approche quantitative reproductible de la mobilit de la cheville. Le patient est debout face un
mur, on lui demande de flchir son genou en amenant la rotule en contact avec le mur et en gardant le talon
au sol. Lorsque la flexion dorsale de la cheville est maximale, on mesure la distance d (en centimtres)
entre l'extrmit de son gros orteil et le mur. Une mesure angulaire est possible laide dun inclinomtre.
La mesure est ralise d'un ct puis de l'autre.
Les autres articulations sus et sous-jacentes sont tudies par mobilisation passive comparative au ct sain
(accord professionnel).
La force
La force des muscles de la cheville n'est pas tudie au dbut de la rducation. Une valuation de la
fonction musculaire nest ralise quen cas de problme (pathologie associe). Le kinsithrapeute vrifie
la contractilit et la situation anatomique des muscles (accord professionnel).
La stabilit fonctionnelle
Si ltat du patient le permet, il est propos d'valuer la stabilit fonctionnelle de la cheville en demandant
au patient s'il peut ou non raliser les exercices suivants les yeux ouverts puis les yeux ferms :
maintenir l'appui unipodal ;
se mettre sur la pointe des pieds en appui unipodal ;
sautiller sur 2 pieds ;
sautiller d'un pied sur l'autre ;
trottiner ;
sauter sur 2 pieds ;
sauter sur 1 pied.
Dautres paramtres pourront tre tests en plus de ceux proposs (accord professionnel).
La fiche de bilan
Il est propos de transcrire les rsultats sur une fiche de bilan type (accord professionnel). Cette fiche
prcise galement le nom du praticien, et les dates de traumatisme, de dbut de traitement et
ventuellement darrt de travail.
Proposition de fiche de bilan reprenant les indicateurs de suivi dune entorse de cheville en rducation.
M./Mme/Mlle Diagnostic :
Date de naissance Date du traumatisme
Nom du praticien Code Date du dbut Date Date de fin
EVA douleur spontane 0 10
douleur
EVA en charge 0 10
Autres :
TECHNIQUES DE REEDUCATION
Les techniques de rducation sont effectues en fonction des indicateurs de bilan (schma 1). La plupart
des protocoles associent les techniques les unes aux autres ce qui semble augmenter les effets
thrapeutiques.
La compression. Le bandage compressif est ralis lorsque le patient n'a pas l'autorisation d'appui. La
compression qui utilise une mousse en forme de fer cheval primallolaire est plus efficace que la
simple compression uniforme par bande lastique (grade C).
La contention adhsive ou lorthse semi-rigide. Une contention adhsive ou une orthse semi-rigide
est propose quand le patient reprend lappui. Une contention ou une orthse semi-rigide sont indiques
afin d'viter toute rcidive pendant la priode de cicatrisation (accord professionnel). Le choix entre la
contention adhsive ou l'orthse relve de la prescription mdicale. En cas de prescription de contention il
y a indication de contention adhsive ds les premiers jours. Le critre de leve de la contention est la
disparition de la douleur lors de l'tirement du ligament. Aprs cette priode, une contention peut tre
pose pour mieux stabiliser la cheville pendant l'exercice (accord professionnel).
Si une contention adhsive est utilise une sous-bande en mousse est conseille. La contention adhsive
doit permettre le verrouillage calcanen . Les bandes de contention pour tre efficaces doivent limiter le
varus-valgus darrire-pied dau moins de la mobilit par rapport au ct sain. Les bandes de contention
ralisant un 8 (bandage de secouriste) sont inefficaces (grade C). Les bandes de contention en forme de U
(Gibney Basket-ball Wave) et en forme de cravate sont efficaces (grade C). Toutes les attelles
actives de stabilisation ralises avec des bandes adhsives non lastiques sont plus efficaces que les
bandes adhsives lastiques (mme tires) (grade C). Elles doivent tre poses en prenant garde de ne
pas provoquer de douleur. La dure de chaque contention varie entre 1 et 3 jours et en fonction de la
limitation de la mobilit en varus-valgus darrire-pied (accord professionnel).
L'application de froid. Le froid a une faible action sur l'dme (grade C). En revanche, l'effet du froid
sur la douleur est indniable. Il permet de rendre le traitement plus indolore. La protection de la peau fait
partie des prcautions prendre pour viter les brlures (accord professionnel).
Le massage. Le massage est utilis pour lutter contre la douleur et l'dme et permet d'amliorer la
perception du pied (accord professionnel).
La pressothrapie. La pressothrapie est efficace dans la thrapie post-traumatique en phase aigu
(grade C). Cette technique est propose comme option thrapeutique car la technique manuelle est plus
adapte.
Le drainage lymphatique manuel. Lindication ne parat pas prioritaire dans l'entorse sauf en cas
d'dme particulirement rsistant (accord professionnel).
La stimulation lectrique transcutane (basse frquence). La stimulation lectrique transcutane (basse
frquence) na pas fait la preuve de son efficacit dans lentorse de la cheville. Les travaux sur le gate
control et son utilisation efficace pour dautres pathologies permettent de proposer cette technique comme
option thrapeutique pour lutter contre la douleur (accord professionnel).
Les ultrasons. Il ne faut pas utiliser les ultrasons (continus ou pulss) dans les premiers jours compte
tenu de l'effet thermique (favorisant l'dme) et des vibrations mcaniques (perturbant la cicatrisation)
(accord professionnel). Les ultrasons nont pas deffet antalgique ou anti-dmateux dmontr (grade C).
Leffet sur lamlioration du processus cicatriciel na pas t valu. Le groupe de travail attend de futurs
travaux pour cette technique (accord professionnel).
La diathermie, la dilectrolyse et les aimants : ces techniques nont pas fait la preuve de leur efficacit.
Le groupe de travail attend de futurs travaux pour ces techniques (accord professionnel).
Les bains cossais (bains alterns chaud-froid) : les bains cossais nont pas d'efficacit sur
l'dme (grade C).
Le laser : l'inefficacit du laser (904 NM laser) tant sur la douleur que sur la fonction a t dmontre
avec un retard de la rcupration en cas dutilisation (grade B).
Si ltat du patient le permet il est propos les lments de progression suivants (accord professionnel):
de l'analytique (stimulation de l'version et de l'inversion du pied) au global et au fonctionnel (passage
du pas avant ou du pas arrire) ;
de la dcharge (couch ou genoux pied en dehors de la table) vers la mise en charge (debout) ;
de l'appui bipodal l'appui unipodal ;
du travail statique au travail dynamique ;
les vitesses des sollicitations sont d'abord progressives puis deviennent de plus en plus brusques ;
l'intensit des sollicitations va du faible l'intense ;
la vitesse des mouvements demands est lente puis rapide ;
plan horizontal, plat et stable vers le plan inclin, irrgulier et instable ;
mouvement le plus protg (stabilit active valgus du pied) vers le mouvement le plus dangereux
(stabilit passive varus du pied) ;
le patient va d'abord avoir une ceinture scapulaire fixe puis mobile. Au stade final, le but du patient est
de rceptionner un objet (lancer de ballon,...) tout en restant stable quelle que soit la situation.
Dautres preuves pourraient tre rajoutes en fonction des objectifs thrapeutiques fixs entre le patient et
le praticien.
arrt de contention
traumatisme diagnostic
lactivit froid
lvation
Repos
chelle visuelle
Douleur
Mesure centimtrique
dme
escaliers escaliers
Si pas dappui Compression
Marcher en pente et en Marcher en pente et en
descente descente
Marcher en terrain ingal Marcher en terrain ingal
(Autres en fonction du Si appui Contention adhsive non lastique ou orthse semi-rigide (Autres en fonction du
patient) patient)
ARGUMENTAIRE
Les entorses de cheville, rfrences sous le code S 93.4 dans la Classification internationale des
maladies (CIM 10) (2), constituent la pathologie la plus frquente en matire de traumatologie de l'appareil
locomoteur. Elles reprsentent 5 000 cas traits par jour au Royaume-Uni, 23 000 cas aux tats-Unis (3)
et 6 000 cas par jour en France (4).
L'entorse externe de la cheville de l'adulte correspond la majorit de ces entorses (90 %) (5, 6). Elle se
caractrise par une atteinte plus ou moins importante d'un, de deux ou des trois faisceaux du ligament
latral externe (LLE - ligament talofibulaire antrieur et postrieur et ligament calcanofibulaire) de
l'articulation tibio-tarsienne (talo crurale).
Le but de ce travail est de donner des recommandations concernant la rducation de l'entorse rcente
traite fonctionnellement.
Figure 1. Chronologie des processus inflammatoires et cicatriciels dans les 8 premiers jours.
D'aprs Evans, 1980 (7).
Il ny a pas de corrlation clinique entre les phases et lvolution des dficiences et des incapacits.
La dure de ces phases varie.
La progression de la rducation travers ces phases ainsi que lutilisation des techniques
dpendent de lvolution des diffrents indicateurs de surveillance.
Contention temporaire
Froid
Elvation
Diagnostic
Tableau 1. Dlais de prise en charge en rducation (N = 100) d'aprs Simpson, 1991 (5).
Dlais Hommes Femmes
Le plus court le jour mme le jour mme
Le plus long 56 semaines 104 semaines
Moyenne 5,5 semaines 10,5 semaines
Moins de 3 jours 13 % 7%
Moins de 7 jours 20 % 10 %
Pecontal (17) note que sur 95 patients traits par strapping, la kinsithrapie tait prescrite dans
seulement 40 % des cas (surtout si le strapping tait prescrit plus de 15 jours). On retrouve un
pourcentage similaire dans une tude trs rcente de Braun (18) portant sur 778 patients ayant eu
une entorse de cheville : 32,37 % ont eu de la kinsithrapie.
Des revues de synthse (3, 19, 20) et de nombreux auteurs (21-29) ont tudi l'efficacit du
traitement fonctionnel. Le tableau 2 reprend le dtail de ces diffrentes tudes randomises. La
revue critique de la littrature indique que le traitement prfrentiel de l'entorse de la cheville est la
mobilisation prcoce.
Eiff, tats- 82 ND Early Groupe 1 = Mise en charge immdiate, Au dbut l'auteur Le groupe 1 a moins de
1994 Unis mobilization traitement compression et mobilisation dit il est douleur (57 % contre 87 %
(27) fonctionnel vs passive puis rducation enseign aux p = 0,02) que le groupe 2 la
groupe 2 classique dans chaque groupe patients des 3e semaine et reprend plus
traitement exercices vite son travail que le groupe
conventionnel standard de 2 ( 10 j, 54 % contre 13 %
immobilisation rducation p < 0,001) - rsultat identique
pendant 10 j. 1 an.
Dettori, tats- 65 II, III Early ankle Groupe 1 = Traitement Early ankle Kinsithrapeute Les sujets mobiliss
1994 Unis mobilization immobilisation mobilization" = glace, lvation, prcocement retournent au
(25) par pltre en appui immdiat, contraction travail plus vite (p = 0,029),
plastique vs isomtrique contre rsistance et l'dme (p = 0,009)
groupe 2 = mobilisation prcoce. la fin de et la douleur (p < 0,001)
orthse vs la 2e semaine tous les groupes disparaissent plus vite - la
groupe 3 = font de la reprogrammation mobilit et la force sont
contention neuromusculaire amliores plus vite
souple (p = 0,027).
Dettori, tats- 54 II, III Early ankle Groupe 1 = Suivi au long terme de militaires Kinsithrapeute Les sujets mobiliss
1994 Unis mobilization immobilisation (12 18 mois de recul) Traitement prcocement ralisent leurs
(26) par pltre vs Early ankle mobili-zation" = activits avec moins de
groupe 2 = glace, lvation, appui immdiat, handicap. Il n'y a aucune
orthse vs contraction isomtrique contre diffrence statistiquement
groupe 3 = rsistance et mobilisation prcoce significative entre les groupes
contention - la fin de la 2e semaine tous les G2 et G3.
souple groupes font de la
reprogrammation
neuromusculaire
ND non dtermin.
Karlsson, Sude 86 II, III Early Groupe 1 = Mise en charge ND Dure du traitement plus
1996 (28) functional traitement immdiate, courte (5,6 6,8) et reprise du
treatment fonctionnel vs compression, sport plus prcoce (9,6 contre
groupe 2 mobilisation passive 19,2) mais il ninfluenait pas
traitement puis rducation le rsultat final.
conventionnel classique (nb les AINS
(anti-inflammatoires
non strodiens) et la
cryothrapie ne sont
pas utiliss
systmatiquement)
Konradsen, Danemark 73 III Early Mobilit avec Mobilisation Instruction crite Efficacit du traitement
1991 (24) mobilization attelle de quotidienne de fonctionnel avec une
stabilisation vs la cheville en dcharge diffrence significative
pltre (p < 0,05) 7 semaines sur le
dimmobilisation score de la cheville (inspir
du score de de Bie) et non
significative 12 semaines.
Brooks, Irlande 102 ND ND n = 27 aucun Glace/ mobilisation/ Groupe 2 = La mobilisation prcoce avec
1981 (22) traitement : ducation la marche kinsithrapeute ou sans physio apporte de
bandage simple vs puis reprogrammation meilleurs rsultats (douleur,
n = 21 : kin vs neuromusculaire - dme et souffrance cote de
n = 28 : pose dun appui le plus prcoce 0 3) et permet un retour
tubigrip vs n = 26 : possible dans les 4 l'activit plus prcoce.
pltre groupes
ND non dtermin.
Figure 3. Mesure de l'dme de la cheville avec un mtre ruban plac sur la mallole externe (vue externe).
- En charge, une approche fonctionnelle de la flexion dorsale avec le test d'accroupissement est
propose (35) (figure 5). Une raideur de la tibio-tarsienne empche le maintien du talon en contact
avec le sol.
- Le test en charge de flexion dorsale (38) permet de quantifier une raideur de la tibio-tarsienne.
Pope (38) a mesur les amplitudes de flexion dorsale de 1 093 recrues de l'arme australienne
soumises un entranement intensif. Quarante-huit de ces 1 093 recrues ont t victimes dans les
12 semaines suivantes d'entorse de cheville. Pope a not que le facteur corrl l'entorse tait la
limitation d'amplitude en flexion dorsale prexistante aux traumatismes en utilisant ce test. Bennell et
coll. (39) ont tudi la fiabilit interobservateur et intra-observateur sur 13 sujets et ont montr une
bonne corrlation (r = 0,98). La distance d moyenne est de 13,8 cm alors que la valeur
angulaire moyenne varie de 45 (38) (n = 1093) 50 (39). Le test en charge de flexion dorsale
est la seule approche quantitative reproductible de la mobilit de la cheville. Lobjectif est de
mesurer la flexion dorsale maximale de la cheville. Le patient est debout face un mur, on lui
demande de flchir son genou en amenant la rotule en contact avec le mur et en gardant le talon au
sol. Lorsque la flexion dorsale de la cheville est maximale, on mesure la distance d (en
centimtres) entre l'extrmit de son gros orteil et le mur. L'angle alpha entre le tibia et la verticale
peut tre galement mesur. Cette valeur angulaire est mesure avec un inclinomtre dont le milieu
est plac 15 cm en dessous de la tubrosit tibiale. La mesure est ralise d'un ct puis de
l'autre (figure 6).
IV.4. Force
Existant. Elle est tudie de manire analytique par lvaluation de la fonction musculaire
(jambier antrieur ou tibial antrieur, jambier postrieur ou tibial postrieur, court pronier latral
ou court fibulaire, long pronier latral ou long fibulaire, triceps sural). Dans le cadre de protocoles
de recherche sont galement proposs : l'isocintisme (40) ou l'EMG (41).
Proposition (accord professionnel). La force des muscles de la cheville nest pas tudie au
dbut de la rducation. Le thrapeute ne ralisera une valuation de la fonction quen cas de
traitement et ventuellement darrt de travail (tableau 3). Elle permet de servir de lien entre le
praticien et le prescripteur et de faire tat des rsultats thrapeutiques.
Tableau 3. Proposition de fiche de bilan reprenant les indicateurs de suivi dune entorse de cheville en
rducation.
M./Mme/Mlle Diagnostic :
Date de naissance Date du traumatisme
Nom du praticien Code Date du dbut Date Date de fin
EVA douleur spontane 0 10
douleur
EVA en charge 0 10
Autres :
L'incapacit (disability) relve des altrations de lactivit. Dans l'entorse de cheville, le patient
prsente 2 incapacits :
la diminution de force qui dcoule le plus souvent de la douleur ;
l'altration de la stabilit fonctionnelle ;
Tout comme la dficience, lincapacit dans l'entorse est transitoire et rversible.
Le kinsithrapeute doit lutter contre les dficiences et dans un deuxime temps doit amliorer
les incapacits afin d'obtenir un rsultat maximal permettant la reprise de la fonction normale.
V.1.1. La douleur
Roebroeck (9) a tudi les pratiques professionnelles de kinsithrapeutes hollandais traitant 233
patients ayant une entorse de cheville. Cette tude montre que la lutte contre la douleur est
constante quelle que soit la phase (figure 6 bis).
Les moyens pour lutter contre la douleur les plus souvent cits sont la mise en dcharge, le froid, la
dilectrolyse, la stimulation lectrique transcutane, la pose d'aimants, le laser et dans un second
temps les ultrasons et la diathermie.
La contention adhsive ou le port d'orthse ont galement une action antalgique.
35
30
0 3 jours
25
4 10 jours
pourcentage des traitements
20 11 jours 3
semaines
3 8 semaines
15
10
5
* Diffrence significative
entre les phases
(p 0,001)
0
douleur dme *
Figure 6 bis. Incidence des buts du traitement en regard des 4 phases de traitement.
D'aprs Roebroeck, 1998 (9) (n=233).
V.1.2. Ldme
Ltude de Roebroeck (9) montre que la lutte contre ldme diminue de manire statistique de la
phase 1 la phase 4 (figure 6 bis). Les moyens de lutte sont nombreux, Biblot (47) prsente une
revue de synthse des traitements anti-dme. On y trouve : la position dclive, la compression, la
pressothrapie, le drainage lymphatique, le froid, les bains cossais (bains contrasts dans la
littrature anglo-saxonne) (48) et la dilectrolyse.
Les diffrents moyens prcits pour lutter contre la douleur et contre ldme ont des efficacits
variables que nous envisagerons dans le chapitre suivant.
Tableau 4 : Recensement des propositions thrapeutiques faites dans 12 articles didactiques tirs de revues
professionnelles.
Total / 12 12 6 6 0 5 6 2
12 semaines suivantes d'entorse de cheville. Pope a not que le facteur corrl l'entorse tait la
limitation d'amplitude en flexion dorsale prexistante aux traumatismes.
La limitation d'amplitude est dtermine par les indicateurs de la mobilit prcits.
Le kinsithrapeute doit permettre de retrouver une mobilit normale ; il dispose pour ce faire de la
mobilisation passive, des mobilisations spcifiques, des postures, de la mobilisation active, des
techniques de contract-relch et des techniques de stretching.
Le test dappropriation de ces recommandations a mis en vidence que les techniques de
mobilisations spcifiques des articulations du pied sont beaucoup utilises en pratique et
reprsentent une part importante de la sance de kinsithrapie.
Compression. Le bandage compressif est ralis lorsque le patient n'a pas l'autorisation
d'appui. Il est largement cit par la littrature mais les tudes sont peu nombreuses sur la
mthodologie et sur la relle efficacit avec des rsultats variables. Linde (58) ne trouve aucune
incidence dun bandage par rapport une population non bande (n = 50). Tufft (59) estime quun
bandage en crpe est plus efficace quun bandage lastique. Wilkerson (60) a compar 3 moyens
de contention chez 34 sujets. La compression qui utilise une mousse en forme de fer cheval
primallolaire est plus efficace que la simple compression uniforme par bande lastique
(amlioration de la valeur d'une chelle cote de 0 100 divise en 11 niveaux intitule par l'auteur
Tableau 6. Points cls des modes de contention de lentorse de cheville. D'aprs Callaghan, 1997 (64).
La technique de mise en place dune contention adhsive doit tre rigoureuse, ce qui ncessite une
certaine habitude (65-73).
Contention adhsive.
Quand mettre une contention adhsive ? Pour Roebroeck (9) il y a indication de contention
adhsive lors des phases 1 et 2 (dans le but dune protection de la cicatrisation). Les critres de
leve de la contention sont la disparition de la douleur lors de ltirement du ligament (74) et la
disparition de ldme (9). Ce dernier point ne fait pas lunanimit chez les auteurs. Lors des
phases 3 et 4, la contention souple peut tre pose pour mieux stabiliser la cheville pendant
lexercice.
La contention doit-elle tre applique directement sur la peau aprs rasage, ou bien
sans rasage pralable par l'intermdiaire d'une sous-bande en mousse mise en place
grce un spray anti-glisse ? Il existe, notre connaissance, une seule tude
mthodologiquement fiable permettant de trancher ce dbat (75). Ce travail compare la
rsistance maximale active et passive l'inversion d'une cheville en charge en fonction de 2
modes d'immobilisation : contention adhsive non lastique pose directement sur la peau,
contention identique pose sur de la sous-bande en mousse, les sujets tant soumis 40 minutes
d'effort intense codifi. Les rsultats montrent :
- que la contention augmente de faon significative la rsistance l'inversion avant tout
exercice physique, qu'elle soit applique directement sur la peau, ou sur de la sous-bande en
mousse. L'augmentation de rsistance est mme plus importante lorsque la sous-bande en
mousse est mise en place (11.5 % d'augmentation avec la sous-bande en mousse, contre 8.7
% d'augmentation sans la sous-bande en mousse : diffrence non significative) ;
- qu'il n'y a aucune diffrence entre les 2 modes d'application aprs l'effort. Aprs 40 minutes
d'effort intense, il n'y a plus d'efficacit de la contention, quel que soit son mode d'application.
De plus depuis 30 ans, l'ensemble des praticiens anglo-saxons utilise la sous-bande en mousse
(under-wrap) et a abandonn le rasage pralable. Toutes les tudes concernant l'efficacit des
contentions adhsives publies outre-Atlantique reprennent ce principe (63, 64, 73, 75).
Bandes adhsives lastiques ou non lastiques ? Vaes et coll. (57) ont dmontr en 1984,
sur 160 chevilles prsentant une laxit radiologique, que seules les contentions ralises l'aide
de bandes adhsives non lastiques prsentaient une relle efficacit. Cette tude a en particulier
mis en vidence que le classique 8 (bandage secouriste) ralis l'aide d'une bande lastique
tait totalement inefficace !
D'autres tudes dmontrent l'efficacit des contentions utilisant ces bandes adhsives non
lastiques (63, 75).
Les bandes adhsives non lastiques reprsentent le garant de l'efficacit de la contention
ralise. De ce fait, toutes les attelles actives de stabilisation doivent tre ralises avec ce
type de matriau. Un ouvrage rcent (68) prcise que l'ensemble des auteurs applique ce
principe, quelle que soit d'ailleurs l'articulation considre, et quelle que soit la pathologie prise
en charge (ligamentaire ou tendineuse).
activit professionnelle ou sportive spcifique explique les divers montages. C'est la notion de
costume sur mesure .
Quelle est la dure de l'efficacit d'une contention adhsive ? En thorie, la plupart des
tudes disponibles pour rpondre cette question s'appuient sur des tests assez loigns de la
ralit des contraintes engendres par la pratique sportive (63, 73, 75). Toutefois, une majorit
d'auteurs s'accorde sur les points suivants en ce qui concerne les contentions de cheville :
- la contention doit, aussitt aprs avoir t ralise, diminuer la mobilit en varus de l'arrire-pied
de pour rpondre au critre d'efficacit ;
- aprs 20 minutes d'activit ininterrompue, l'efficacit de la contention sur la restriction de
mobilit en varus diminue de 30 % 50 % ;
- aprs 40 minutes d'activit ininterrompue, l'efficacit de la contention n'est plus significative.
Il est noter que ces notions s'appliquent des contentions adhsives non lastiques.
En pratique, la dure de chaque contention varie entre 1 et 3 jours.
Il est propos quune contention adhsive ou une orthse semi-rigide soit mise en place quand le
patient reprend lappui. Une contention ou une orthse semi-rigide sont indiques afin d'viter toute
rcidive pendant la priode de cicatrisation (accord professionnel). Le choix entre la contention
adhsive ou l'orthse relve de la prescription mdicale. En cas de prescription de contention il y a
indication de contention adhsive ds les premiers jours. Le critre de leve de la contention est la
disparition de la douleur lors de l'tirement du ligament. Aprs cette priode, une contention peut
tre pose pour mieux stabiliser la cheville pendant l'exercice (accord professionnel).
Si une contention adhsive est utilise une sous-bande en mousse est conseille. La contention
adhsive doit permettre le verrouillage calcanen (heel lock). Les bandes de contention pour
tre efficaces doivent limiter le varus-valgus darrire-pied dau moins de la mobilit par rapport
au ct sain. Les bandes de contention ralisant un 8 (bandage de secouriste) sont inefficaces
(grade C). Les bandes de contention en forme de U (Gibney Basket-ball Wave) et en forme de
cravate sont efficaces (grade C). Toutes les attelles actives de stabilisation ralises avec
des bandes adhsives non lastiques sont plus efficaces que les bandes adhsives lastiques (mme
tires) (grade C). Elles doivent tre poses en prenant garde de ne pas provoquer de douleur. La
V.2.2. La cryothrapie
Le froid (cryothrapie) peut tre appliqu :
par un massage avec un glaon ;
avec une serviette trempe au pralable dans de la glace en paillettes ;
avec un paquet cryogne utilisant un tissu ponge tremp dans de leau froide ;
avec un gnrateur de froid (azote liquide, CO2,).
Le tableau 7 reprend 6 tudes ralises sur l'effet du froid sur l'entorse de cheville.
Le froid est un antalgique efficace tant par son action anti-inflammatoire que par la diminution de
la conduction nerveuse algique. Une seule tude de Laba (86) (n = 30) ne met pas en vidence
d'effet antalgique, les autres (tableau 7) montrent un effet positif se traduisant directement par une
diminution de la douleur (87) ou indirectement par une reprise de l'activit plus rapide et par la
rduction du temps de traitement (88, 89).
Laction anti-dmateuse du froid sur ldme a fait l'objet de 4 tudes dcrites par Ogilvie-
Harris (19). Deux tudes randomises (Sloan (90) n = 143 et Laba (86) n = 30) ne montrent pas
d'effet du froid sur ldme par rapport un traitement sans glace. Deux tudes mettent en
vidence l'effet positif sur l'dme (une tude randomise (n=30) (32) comparative par rapport
un traitement d'application de chaud) et (une tude non randomise (n = 60) (87)).
Le groupe de travail est rserv sur l'efficacit du froid sur l'dme (grade C). En revanche, l'effet
du froid sur la douleur lui parat indniable. Il insiste sur les prcautions prendre pour viter les
brlures.
Tableau 7. tudes comparatives portant sur la cryothrapie daprs Ogilvie -Harris, 1995 (19).
V.2.3. Le massage
Le massage est peu pratiqu dans l'entorse de cheville (9). Cette pratique est ralise surtout lors
des phases 2, 3 et 4 (figure 10). On peut rsumer ses finalits selon 3 buts.
Effet antalgique.
- De manire indirecte, le massage permet de faire pntrer une pommade. Auclair (91) a
montr lefficacit de la pommade dIdrocilamide (n = 121 patients ayant une entorse de
cheville) avec une amlioration court terme de la gne dans les mouvements et une
amlioration nocturne de la douleur (tude en double aveugle). En revanche, en fin de
traitement il ny a aucune modification significative de ltat clinique.
- De manire directe, le massage transversal profond (MTP) quotidien ralis quelques
minutes apporte une diminution de la douleur. Il est rarement utile plus de 15 jours (92).
L'utilisation du MTP repose sur un consensus et n'a fait l'objet d'aucune tude clinique sur
son efficacit dans l'entorse de cheville.
Effet vasculaire. Pour une meilleure efficacit, le massage doit tre ralis en position dclive
sur un sujet en dcubitus dorsal, le membre infrieur plac hanche flchie environ 40 , le
genou tant en lgre flexion et le pied en position spontane. Leroux (93) a mesur le dbit
veineux maximal de vidange chez 24 sujets sains par plthysmographie.
Les pressions glisses et les pressions statiques (94) permettent daugmenter la vitesse de
circulation du retour veineux. Harichaux et coll. (95) ont montr par dopplerographie lintrt de
ces techniques pour favoriser le retour veineux (n = 54). Ils ont dmontr que lapplication de
ces manuvres sur le membre infrieur, en regard des gros troncs veineux (systme profond -
fosse poplite et sur le trigone fmoral) entranait une augmentation de la vitesse du flux veineux.
Piton (96) a montr que leffet des pressions est optimal avec un rythme lent : au moins 5 s
doivent scouler entre 2 manuvres successives. Preira-Santos (97) (n = 16, mesure par
dopplerographie) montre quun drainage veineux efficace du pied doit faire appel une
pression glisse, exerce sur la plante du pied, du talon vers le mdio-pied, ainsi qu une
pression statique sur les ttes mtatarsiennes suivie dune extension passive des articulations
mtatarso-phalangiennes, dans le but, cette fois, de comprimer les rseaux veineux plantaire et
inter-mtatarsien.
Effet extroceptif. Le massage du pied dans son ensemble permet de recruter diffrents
rcepteurs cutans et prpare ainsi la reprogrammation neuromusculaire.
En rsum, Le groupe estime que le massage apporte une diminution de la douleur, de ldme et
une amlioration de la perception du pied (accord professionnel).
V.2.4. La pressothrapie
Elle est appele intermittent pneumatic compression dans les pays anglo-saxons. Airaksinen
(33) a montr dans une tude ralise sur 44 patients que la rducation tait plus rapide et qu'une
dysfonction du membre (visualise par mtrage de ldme, plthysmographie, degr de mobilit
de cheville et douleur) tait amliore considrablement (par rapport un pansement lastique seul
p < 0.01) dans le groupe bnficiant d'une pressothrapie. Ce rsultat suggre que la
pressothrapie est efficace dans la thrapie post-traumatique en phase aigu (grade C). Cette
technique est propose comme option thrapeutique car la technique manuelle est plus adapte.
Le groupe a estim que son indication ne parat pas prioritaire dans lentorse sauf en cas ddme
particulirement rsistant (accord professionnel).
La stimulation lectrique transcutane (basse frquence) na pas fait la preuve de son efficacit
dans lentorse de la cheville. Les travaux sur le gate control et son utilisation efficace pour dautres
pathologies permettent de proposer cette technique comme option thrapeutique pour lutter contre
la douleur (accord professionnel).
hollandais (100)). Deux de ces tudes (Makuloluwe (101) et Middlemast (102) ont objectiv des
rsultats positifs sur la douleur, sur la reprise de l'activit plus prcoce et sur l'dme ; l'tude de
Williamson (103) ne montre aucune amlioration significative.
Dans le recensement des propositions thrapeutiques anti-dmateuses et antalgiques faites dans
12 articles didactiques tirs de revues professionnelles (tableau 4) les ultrasons sont cits 6 fois sur
12. Trois auteurs insistent sur la non-utilisation dans les premiers jours compte tenu de l'effet
thermique.
La revue de la littrature de Gam (104) a recens 293 articles de 1950 nos jours concernant
l'effet des ultrasons sur les dsordres de l'appareil musculo-squelettique. Il n'existait que 22 tudes
cliniques, dont 2 sur les entorses de cheville (100, 103). Compte tenu des protocoles variables, les
auteurs nont pas pu raliser une mta-analyse correcte. Ils ont conclu que l'utilisation des ultrasons
repose actuellement sur des connaissances empiriques mais manque du soutien substantiel d'tudes
contrles.
Cest la raison pour laquelle van der Windt (105) a fait une revue de synthse de l'efficacit des
ultrasons. Les rsultats de cette revue de synthse mettent en vidence des rsultats non
significatifs, lintrt clinique est limit. Ces conclusions sappuient sur 3 tudes comparant
lutilisation dun appareil branch et dbranch (puls ou continu). Toutefois lutilisation pour ces
tudes des ultrasons dans les 3 premiers jours compte tenu de l'effet thermique (favorisant
l'dme) et des vibrations mcaniques (perturbant la cicatrisation) (106) est contestable.
Il ne faut pas utiliser les ultrasons (continus ou pulss) dans les premiers jours compte tenu de l'effet
thermique (favorisant l'dme) et des vibrations mcaniques (perturbant la cicatrisation) (accord
professionnel). Les ultrasons nont pas deffet antalgique ou anti-dmateux dmontr (grade C).
Leffet sur lamlioration du processus cicatriciel na pas t valu. Le groupe de travail attend de
futurs travaux pour cette technique (accord professionnel).
V.2.8. La diathermie
Mme si elle n'est jamais cite parmi les 12 articles didactiques tirs de revues professionnelles
traitant de la rducation de l'entorse de cheville (tableau 4), elle a fait lobjet d'tudes anglo-
saxonnes. Ogilvie-Harris (19) a recens 6 tudes randomises (tableau 9).
Il est difficile de tirer des conclusions car on assimile diathermie des appareils multiples dont les
caractristiques ne sont pas similaires : 3 articles traitent de l'effet du Diapulse, 1 du Curapulse, 1
du Therafield Bta (thrapie ondes courtes pulses basse puissance), 1 du Model EGS model
100 (stimulation pulse haute puissance).
D'autre part les rsultats sur son efficacit sont partags et htrognes :
l'efficacit du Diapulse sur l'dme n'est retrouve que dans 1 article sur 3 (107). Pasilia (31),
dans la mme tude sur 300 entorses de cheville, ne trouve pas d'effet du Diapulse, mais du
Curapulse sur l'dme ;
l'efficacit de la diathermie (Diapulse) sur la douleur est retrouve dans 2 articles sur 3 (l'article
de Pasilia (31) n'tudiait que l'amlioration de la marche, celle-ci est directement lie la
douleur).
Les autres tudes ne montrent aucune amlioration significative ; mais elles utilisent des appareils
varis autre que le Diapulse ou le Curapulse.
Le groupe est rserv sur l'utilisation de la diathermie dans l'entorse de cheville. Le groupe de
travail attend de futurs travaux pour cette technique (accord professionnel).
V.2.9. La dilectrolyse
Encore appelle ionisation, elle est cite pour son effet anti-inflammatoire en mettant le produit anti-
inflammatoire sur le ple ngatif avec une intensit de 0,05 mA/ cm2 dlectrode active pendant une
dure variant de 20 40 minutes (112). On parle galement d'effet antalgique d au courant (113).
Le groupe est partag sur l'utilisation des ionisations. La littrature retrouve ce clivage ; dans le
recensement des propositions thrapeutiques anti-dmateuses et antalgiques faites dans 12
articles didactiques tirs de revues professionnelles, 6 ont cit les ionisations (tableau 4). Le
groupe de travail attend de futurs travaux pour cette technique (accord professionnel).
Cot et coll. (32) ont tudi, sur 30 patients prsentant une entorse de cheville, l'effet des bains
cossais sur l'dme en mesurant le volume de l'dme, ils ont compar cette efficacit celle
du chaud et du froid. Il rsulte que les 3 techniques ont peu deffet sur l'dme aigu durant les 3
premiers jours de l'entorse mais que le froid a un effet significatif (< 0,05) comparativement au
chaud ou aux bains cossais.
Les bains cossais nont pas d'efficacit sur l'dme (grade C).
Le laser. De Bie (119) a identifi 21 tudes sur le laser qu'il a cotes au niveau
mthodologique de 0 100. Aucune de ces tudes ne s'intressait aux entorses de cheville.
Dans une tude portant sur 217 patients porteurs d'une entorse de cheville, le mme auteur a
mis en vidence une efficacit suprieure du placebo compar au laser (904 NM laser ) tant sur
la douleur que sur la fonction.
L'inefficacit du laser (904 NM laser) tant sur la douleur que sur la fonction a t dmontre
avec un retard de la rcupration en cas dutilisation (grade B).
Ces techniques de mobilisation passive, dont les modalits de ralisation sont dcrites par Berthe
(125), sont utilises lors des phases 2, 3 et 4 tant que la mobilit normale n'est pas retrouve. En
effet, dans les premiers jours, on ne recherche pas les amplitudes de varus (accord professionnel).
Ces techniques de gain de mobilit permettent galement de stimuler la cicatrisation du ligament (7,
11, 12).
Les postures (52), la mobilisation active (54), les techniques de contract-relch et les techniques
de stretching (38, 54) apportent un bon complment aux techniques prcites. Certaines de ces
techniques (comme le stretching) peuvent tre utilises ultrieurement par le patient avant la
ralisation d'une activit sportive (accord professionnel).
V.2.12. En rsum
La lutte contre les dficiences (douleur, dme et diminution de la mobilit) passe par l'utilisation
du protocole RICE : R comme Rest (repos) (mise en dcharge sur prescription mdicale), I
comme Ice (froid), C comme compression et E comme lvation.
De manire lutter contre la douleur, on peut ajouter ces techniques le massage transversal
profond (MTP) et les courants basses frquences. La contention adhsive ou l'utilisation d'orthse
est un moyen antalgique efficace.
Si l'dme persiste, on peut ajouter ces techniques les techniques de massage classique
base de pression glisse lente, le drainage lymphatique manuel et la pressothrapie.
Les mobilisations utilises ont pour but de rcuprer une amplitude articulaire physiologique.
35
30
0 3 jours
25 4 10 jours
11 jours 3
pourcentage des traitements
20 semaines
3 8 semaines
15
10
5 * Diffrence significative
entre les phases
(p 0,001)
0
Exercice * Massage *
L'utilisation de ces techniques est modre dans le temps. Ces techniques ont pour seul but de
prparer la reprogrammation neuromusculaire (accord professionnel).
Les performances de cette rducation ont fait l'objet de nombreuses tudes associes dautres
thrapeutiques (tableau 2).
Le tableau 10 fait la synthse dtudes spcifiques sur leffet de la reprogrammation
neuromusculaire sur la stabilit de la cheville.
Tableau 10. tudes sur l'effet de la rducation proprioceptive encore appelle reprogrammation neuro-
nusculaire (RNM) sur l'entorse de cheville.
Autres tudes
Karlsson, 1993 46 Suivi de patients ayant des 50 % des patients rertouvent une
(131) chevilles instables cheville stable et fonctionnelle
aprs RNM
Tous ces travaux (tableau 2 et tableau 10) font tat d'un effet positif de la reprogrammation
neuromusculaire sur la reprise dactivit prcoce (grade B) et la stabilit de la cheville (grade C). Il
semble que la RNM diminue le nombre de rcidives (grade C), en revanche, la reprogrammation
neuromusculaire na aucune incidence sur ldme et sur la douleur. La RNM en charge doit tre
utilise le plus prcocement possible en fonction de lindolence de larticulation (grade C).
Le principe de la RNM ncessite des outils permettant de raliser un dsquilibre. Ces outils sont
multiples et varis (tableau 11), la planche et l'assiette de Freeman en sont les plus connus (135).
Depuis, les professionnels de sant ont dvelopp de nouveaux appareils permettant de varier les
exercices auprs des patients : l'escarpolette de Dotte, le floor-ball de Richard (140), le plateau
proprioceptif informatis (136), le trampoline, le skate-board (138) ou les skis roulettes (137).
Le parcours de marche (134, 139) ralise une bonne synthse entre la rducation et la reprise de
l'entranement.
La dure et le rythme des sances dpendront de l'volution des indicateurs du bilan. Le rythme
des sances devrait permettre dassurer un retour aux activits socioprofessionnelles le plus
prcoce possible (accord professionnel).
Tableau 12. Nombre de sances de rducation chez des patients ayant une entorse de cheville.
Daprs Braun, 1999 (18).
2 10,7
3-6 29,5
7-12 12,1
> 12 16,1
La rducation de lentorse de la cheville quel que soit le stade tend privilgier la reprise dappui
progressive sous couvert dune contention ou dune orthse et la mobilisation prcoce. Lanalyse de la
littrature met en vidence que cette modalit de traitement permet une reprise des activits quotidiennes et
professionnelles plus rapide. Le suivi court, moyen et long terme de lentorse est insuffisant pour dgager
une modalit thrapeutique privilgiant des techniques antalgiques spcifiques (autres que le froid), des
mobilisations spcifiques ou des techniques de reprogrammation neuromotrice particulires. Il apparat
pourtant que dans les squelles dentorses les rcidives, les douleurs, les dmes, les pertes de mobilit ou
les troubles des sensations proprioceptives sont frquents et amnent les patients consulter de manire
rptitive. La frquence de cette pathologie (6 000 cas par jour en France) devrait permettre la ralisation
dtudes prospectives longitudinales en France afin de dterminer les techniques les plus efficaces et de
limiter les squelles ou les rcidives de cette affection.
Rsultat /100
Excellent 100 - 90
Bon 80 - 85
Faible 70 - 75
Pauvre < 70
Douleur Aucune 35
Pendant le sport 30
Pendant la course en terrain accident 25
Pendant la course en terrain plat 20
Pendant la marche en terrain accident 15
Pendant la marche en terrain plat 10
En portant une charge 5
Constamment 0
Instabilit Aucune 25
Occasionnelle durant le sport (moins dune fois par jour) 20
Frquente durant le sport (quotidiennement) 15
Parfois durant les AVQ* (moins dune fois par jour) 10
Quotidienne lors des AVQ* 5
chaque pas 0
Mise en charge Saut 20
Station unipodale sur les orteils du ct ls 15
Station unipodale du ct ls 10
Station bipodale 5
Aucun appui 0
dme Aucun 10
Discret 6
Modr 3
Svre 0
Dmarche Course possible 10
Dmarche normale 6
Boiterie modre 3
Boiterie importante 0
* AVQ : activits de la vie quotidienne
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