1-UEI Oncohématologie
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Les cytopénies
Objectifs pédagogiques
Définir :
La cytopénie : l’anémie, la leucopénie, la thrombopénie.
La bicytopénie,
La pancytopénie
Décrire les mécanismes physiopathologiques des cytopénies
Enumérer les étiologies des cytopénies
Plan
1. Introduction
1.1 Hématopoïèse normale
1.2 Myélogramme normale
1.3 Hémogramme normale
2. Définition
3.1 L’anémie
3.2 La leucopénie
3.3 La thrombopénie
3.4 La pancytopénie et bicytopénie
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I. Introduction
1. L’hématopoïèse
L’hématopoïèse normale est l’ensemble des phénomènes physiologique, dynamique et
continu qui assure la production continu et régulé des cellules sanguines On distingue :
L’érythropoïèse pour les hématies,
Granulopoïèse pour les granulocytes
Lymphopoïèse pour les lymphocytes.
Thrombopoïèse pour les plaquettes.
Cette activité de production des cellules sanguines est assurée par :
Les cellules souches hématopoïétiques (CSH).
Capacité d’Auro-renouvellement
Capacité de restaurer l’ensemble de l’hématopoïèse
Morphologiquement difficilement reconnaissable
Marqueur immuno-phénotypique des CSH est CD34+ CD38-
Le microenvironnement ou stroma médullaire.
Le stroma est la trame de soutien du tissu hématopoïétique dans la moelle osseuse
Il joue un rôle dans le renouvellement et la régulation des cellules hématopoïétiques
Le stroma est composé d’une matrice extracellulaire faite de collagène, de fibronectine
La production par les cellules stromales des chimiokines, cytokines et molécules d’adhésion
L’hématopoïèse comporte 4 compartiments : Schéma
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CFU : Colony Formit Unit E :erythrocyte MK: mégacaryocyte GM: granocyte/macrophage
2. Le myélogramme normal.
La ponction-aspiration médullaire (myélogramme) est un acte médical, et c’est la technique
de choix qui nous permet :
D’évaluer la moelle osseuse.
De réaliser une analyse cytologique des cellules médullaires.
D’apprécier la cellularité globale
De faire la répartition des différentes lignées hématopoïétiques
D’apprécier la maturation cellulaire au sein de chaque lignée.
Myéloblastes <3%
Promyélocytes <5 %
Myélocytes 5- 20 %
Métamyélocytes 5- 20 %
Polynucléaires neutrophiles 10- 25 %
P Éosinophile-Basophile <4 %
Monocyte <4 %
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3. L’hémogramme normal
C’est l’ensemble des mesures quantitatives des éléments figurés du sang
Comportant : La numération des globules rouges, globules blancs, les plaquettes
Le dosage de l’hémoglobine mesure de l’hématocrite
L’étude des constantes érythrocytaires : VGM, CCMH, TGMH.
Complété par :
Etude du frottis sanguin : Analyse qualitative des cellules sanguines
PNN=40-70% PNN=1500-7000/mm3
PNE= 0-5% PNE= 0-500/mm3
PNB <0.5% PB= 0-100/mm3
Ly= 20-40% Ly= 1500-4000/mm3
Mono =2-10% Mono= 100-1000/mm3
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II. Définition
La cytopénie se définie comme une diminution quantitative isolée d’une lignée ou associée
de deux lignée ou de trois lignée sanguine. On définit :
La Cytopénie : Atteinte d’une lignée ; qui peut être
Lignée érythrocytaire : Evaluer par la diminution du taux d’hémoglobine circulante : Anémie
Lignée leucocytaire : Diminution du taux des globules blancs : Leucopénie
Lignée plaquettaire : Diminution du taux des plaquettes : Thrombopénie
Il correspond à une insuffisance de production des diverses lignées médullaires, qui peut être :
1.1. Quantitative
Diminution ou absence de CSH par atteinte directe avec destruction médullaire qui peut être
toxique, Rx, Virus, Immunologique, ou par inhibition de l’hématopoïèse normale et les CSH
par des cellules malignes.
Défaut de production : La moelle est pauvre voir désertique
Par diminution ou disparition des CSH et /ou les précurseurs hématopoïétiques : Aplasie
Par infiltration du stroma médullaire par des fibres de réticuline et de collagène : myélofibrose
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1.2. Qualitative
La moelle est riche, mais la myélopoïèse est déficiente entrainant un déficit qualitatif de la
production médullaire : La dysmyélopoièse : caractérisée par l’association d’une ou plusieurs
cytopénies, les cellules présentent des anomalies morphologiques. Selon la lignée atteinte on
décrit : La dysérythropoïèse, la dysgranulopoïèse ou la dysthrombopoïèse. On distingue
Mécanisme périphérique
Il correspond à une production médullaire normale, mais les lignées sanguines sont
diminuées : les cytopénies périphériques, qui sont dus à :
Anomalie de répartition
Toutes les cellules sont stockées exagérément dans la rate, où leur durée de vie est souvent
diminuée, provoquant un hypersplénisme, situation fréquente. Exemple : Splénomégalie
importante et cytopénie modérée
Le pool marginal des neutrophiles est fixé au niveau des cellules endothéliales, les PNN
passent dans la circulation sanguine en cas de présence d’un foyer infectieux. L’Excès de
margination ou hypermargination des neutrophiles entrainant une neutropénie isolé ou
pseudo-neutropénie
Excès de destruction
L’excès de destruction entraine une diminution de la durée de vie des divers éléments figurés
du sang, de façon simultanée, par un mécanisme :
Immunologique : Auto-immun (auto-anticorps), Immunoallergique (médicaments), Allo-
immune (transfusions)
Mécanique : Macro-angiopathie ou Micro angiopathies
Infectieux ou toxique
Excès Consommation
Thrombopénie par consommation excessive se voit cour de la coagulation intravasculaire
disséminée (CIVD), elle est liée à "l’utilisation" des plaquettes dans les microthrombis qui se
forment dans les vaisseaux
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IV Diagnostic des cytopénies
Le diagnostic des cytopénies repose sur :
L’interrogatoire (pathologies associées…)
L’examen physique du patient,
L’hémogramme bilan standard qui permet le diagnostic de cytopénie,
L’analyse des frottis sanguins et/ou médullaires, permet de déterminer la cause,
Le retentissement clinique des cytopénies dépend :
Du caractère isolé ou associée de la cytopénie,
De l’installation aigue ou chronique,
De la profondeur de la cytopénie,
1. L’anémie
L’anémie est définie par une diminution du taux d’hémoglobine (Hb) circulante
Chez l’homme <13 g/dl
Chez la femme < 12 g/dl
Chez la femme enceinte < 10,5 g/dl
Chez le N né et jusqu’à 6ans < 11 g/dl
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2. Leucopénie
Diminution du nombre absolu de globules blancs inférieur à 4 000/mm3
On distingue, selon la lignée touchée :
La neutropénie : Le taux des PNN < à 1 500 / mm 3
Neutropénie sévère : L’agranulocytose : le taux des PNN < à 500 / mm3
La lymphopénie : Le taux des lymphocytes < 1000/mm 3
La monocytopénie : Le taux des monocytes < 100/mm 3
Eliminer la fausse leucopénie par excès de margination
Évaluation du risque infectieux dépend du taux de PNN :
PNN > à 1000 / mm 3 : le risque est très faible, (infections rares)
PNN entre 500 et 1000 / mm 3 le risque augmente, (infections fréquentes)
PNN < à 500 / mm 3 le risque est très élevé, (infections constantes)
3. Thrombopénie
Diminution du nombre de plaquettes inférieur à 150 000/mm3
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Reconnaitre un syndrome hémorragique grave :
4. Pancytopénie et Bicytopénie
La pancytopénie et la bicytopénie ces 2 symptômes ont souvent les mêmes causes et sont dues
à des mécanismes semblables.
Diminution des 3 ou 2 lignées sanguines dans le sang périphérique quel que soit l'étiologie
centrale ou périphérique.
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Évalue la sévérité et le retentissement des cytopénies : le syndrome anémique (mal tolérée
avec signe cardio-vasculaire et cérébral), les signes infectieux (Fièvre avec ou sans foyer
infectieux) et l’importance du syndrome hémorragique
Les examens complémentaires :
L’hémogramme avec taux de réticulocytes
Analyse cytologique du frottis de sang
Myélogramme : Etude cytologique de la moelle
Biopsie osteo-medullaire : Etude histologique de la moelle
Autres examens en fonction des étiologies :
Dosage vitamine B12 , dosage des folates sériques ou érythrocytaires, Ferritinémie , bilan
immunologique , CMF, bilan biologique hépatique, rénal ,recherche d’un syndrome
inflammatoire, dosage de la bilirubine et de l’haptoglobine, dosage de la TSH et sérologies
VIH, hépatites B et C ….
2. Les étiologies des cytopénies
Les causes périphériques sont très nombreuses
Maladies auto-immunes : AHAI, PTI, syndrome d’Evans, syndrome de Felty,
syndrome de Sjögren, LED, PR, thyroïdite, collagénoses
Microangiopathie thrombotique, Syndrome hémolytique urémique, thrombopénies de
la grossesse, HELLP syndrome,
Médicamenteuses immunallergiques. Digoxine, pénicilline, les thrombopénies induites
par l’héparine (TIH).
Hypersplénisme, Hypertension portale, Cirrhoses hépatique
Endocrinopathies : l’hypopituitarisme, la maladie d’Adisson, l’insuffisance
thyroïdienne.
Infectieuses : Virales (HIV, rougeole, rubéole, grippe, hépatites virales). Parasitaires
(Leishmanioses, paludisme, toxoplasmose) .Bactériennes (tuberculose, brucellose,
septicémies)
Toxiques : radiations, produits chimiques, anti- cancéreux, médicaments :
analgésiques, antibiotiques : chloramphénicol, antiinflammatoires, antithyroïdiens,
sulfamides, anticonvulsivants ...
Les carences en vitamine B12 et en folates ; la carence en fer, la carence en cuivre.
Idiopathique, Neutropénies cyclique de l’adulte
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Hématopoïétique : Hémopathies : Blastes (LA), lymphocytes normaux (LLC),
plasmocytes (myélome), lymphoplasmocytes (Waldenstrom), lymphocytes
(Lymphomes), …;
Non hématopoïétique : Métastases de cancer solide : sein, prostate, thyroïde, poumon,
rein, ...
Infiltration infectieuse : Tuberculose, Leishmanioses.
3- Moelle riche :
Les anémies mégaloblastique par carence en facteurs antipernicieux
Myélodysplasies (Syndromes Myélodysplasiques SMD)
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