OPHTALMOLOGIE
OPHTALMOLOGIE
OPHTALMOLOGIE
L’ophtalmologie à l’officine
02/01/2019
www.maformationofficinale.com
Plan - L’ophtalmologie à l’officine
UNITÉ 1
Chapitre 1 - Structures externes de l'œil
1.1 La sclère
1.2 Les paupières
1.3 Les conjonctives
1.4 La cornée
1.5 Le limbe
1.6 Les larmes
UNITÉ 2
Chapitre 2 - Les affections des structures externes de l'œil
2.1 Les affections des paupières
2.2 Les conjonctivites
2.3 Les affections de la cornée
UNITÉ 3
Chapitre 2 - Les affections des structures externes de l'œil (suite)
2.4 La sécheresse oculaire
UNITÉ 4
Chapitre 4 - Les affections des structures internes de l'œil
4.1 Les glaucomes
4.2 La cataracte
4.3 Les affections de la rétine
UNITÉ 5
Chapitre 6 - La contactologie : l'essentiel à retenir
6.1 Les différents types de lentilles
6.2 L'entretien des lentilles
6.3 Les troubles oculaires chez les porteurs de lentilles
6.4 Les conseils aux porteurs de lentilles
ANNEXES
Outil(s) pour votre pratique
Glossaire
Références bibliographiques
L'œil est l'organe de la vision situé dans l'orbite. Il est composé du globe oculaire et du nerf
optique.
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VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 1
Chapitre 1 - Structures externes de l’œil
Les structures externes de l’œil sont fortement vascularisées et hydratées par les larmes.
Seule la cornée n’est pas vascularisée.
1.1 La sclère
La sclère correspond à la coque blanche et opaque du globe oculaire, sans la cornée. C’est une
sphère de collagène viscoélastique très résistante et à faible activité métabolique.
La partie visible de la sclère est parfois appelée "blanc de l’œil".
Notez
Il ne faut pas croire qu’un sujet a plus de risque de sécheresse oculaire s’il présente une grande
fente palpébrale.
Par contre, le risque de sécheresse existe lors de pathologies spécifiques (paralysie faciale, etc.).
Les paupières peuvent alors ne pas se fermer complètement (notamment la nuit), le cillement
peut être incomplet, etc.
1.4 La cornée
La cornée est la partie la plus antérieure des structures externes de l'œil. Sa face antérieure est
recouverte par le film lacrymal et sa face postérieure baigne dans l’humeur aqueuse.
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La cornée n'est pas vascularisée. Par contre, c’est un des organes les plus innervés de l’orga- VOTRE PRISE DE NOTES
nisme. La douleur occasionnée peut conduire les patients à "se taper la tête contre les murs". La
douleur vive d’un œil doit évoquer à l’officine une possible atteinte de la cornée et impose une
consultation.
A retenir
L’épithélium de la cornée se régénère complètement en 7 jours. Son renouvellement est donc très
rapide.
Cette régénération ne peut se faire qu'à condition d'éliminer toutes les causes (ex. : inflamma-
tion, infection de l'épithélium) qui empêcheraient ce processus physiologique.
Lorsque la densité cellulaire de la cornée diminue en dessous d’un certain seuil, cela entraîne
un œdème et une opacification irrémédiable de la cornée. Si la cornée s’opacifie, le seul traite-
ment possible est la greffe de cornée.
1.5 Le limbe
C’est la zone annulaire de transition entre la sclère et la cornée.
De par ses vaisseaux sanguins, le limbe apporte les éléments nécessaires au métabolisme de la
cornée (non vascularisée).
Une hypoxie trop importante peut survenir à cet endroit, par exemple en raison du port trop in-
tensif ou inadapté d'une lentille de contact. Le risque est que la vascularisation se densifie pro-
gressivement et évolue vers la création de néovaisseaux au sein de la cornée qui risquent
alors d’endommager la vision.
Attention
Lorsque vous êtes amenés à dispenser un produit pour l'entretien des lentilles de contact, insis-
tez auprès de vos patients sur les risques encourus en cas de port prolongé ou inadapté de leurs
lentilles (port nocturne, manque de temps pour consulter, etc.).
Notez
La composition des larmes, notamment leur viscosité, varie d'un individu à l'autre. Cette notion
est à prendre en compte pour pouvoir bien conseiller vos patients en cas de sécheresse oculaire,
tout en sachant qu'il n'est pas possible à l'officine de déterminer chaque composition.
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VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 2
Chapitre 2 - Les affections des structures externes de
l'œil
Le chalazion (« kyste sébacé de la paupière ») est une forme enkystée infectieuse mais non
contagieuse. Au départ, la paupière est gonflée, plus ou moins douloureuse, à cause de l’inflam-
mation d’une glande de Meibomius. Au bout de quelques jours, une bosse indolore mais ferme
se forme. Une douleur est le signe d’une surinfection (pus).
Cette pathologie infectieuse est bénigne d'évolution favorable avec un traitement local (souvent
un antibiotique et un anti-inflammatoire en unidoses) associé à des mesures d’hygiène simples
des mains et des paupières. Un acte chirurgical est également possible, souvent en l’absence
d’amélioration avec le traitement local.
On parle de meibomite lorsque l’atteinte est relativement diffuse et touche plusieurs glandes de
Meibomius.
Attention
Lors de la délivrance de pommade ophtalmique en unidoses, expliquez à vos patients d’utiliser
des ciseaux propres pour libérer le produit et surtout de bien masser la zone en prenant la pau-
pière entre 2 doigts. Pour que le traitement soit efficace, il est indispensable que les patients res-
pectent scrupuleusement les fréquences d’application et de massage pour bien faire pénétrer le
produit et pour désengorger les glandes. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et il faut
donc insister sur ce point.
L'orgelet est un furoncle de la paupière avec, pour point de départ, une infection virale ou bac-
térienne d’une ou des glandes sébacées annexées à un cil.
Au départ, le patient ressent une simple gêne puis une douleur franche associée à un gonfle-
ment au niveau de la zone atteinte. Au bout de quelques jours, un point jaunâtre (pus) apparaît à
la base d’un cil et s’évacue ensuite généralement spontanément ou bien lors de l’élimination du
cil avec une pince à épiler (au préalable bien désinfectée).
Cette pathologie infectieuse est bénigne d'évolution généralement favorable sans traitement
médicamenteux mais avec des mesures d’hygiène simples des mains et des paupières. En cas
de récidive, une antibiothérapie locale antistaphylococcique peut être prescrite.
A retenir
Quelle que soit la pathologie concernée, il est important d'expliquer aux patients en quoi consiste
une bonne hygiène des paupières et comment faire pour bien utiliser, si besoin, les kits de net-
toyage des paupières.
* Se référer aux 2 documents : "Conseils pour une bonne hygiène en ophtalmologie", " Conseils pour
une bonne utilisation des kits de nettoyage des paupières".
Attention
A l'officine, il est bon de vérifier la tension artérielle pour rechercher une éventuelle poussée hy-
pertensive. Il faut également demander au patient s'il prend des anticoagulants, car c'est un signe
de surdosage.
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Le lavage oculaire fréquent (par jet, au moyen d’unidoses), des mesures d’hygiène simples
sont à recommander en cas de conjonctivite. Un traitement médicamenteux est souvent
nécessaire pour réduire au maximum le temps de guérison et également pour limiter la contagio-
sité au niveau de l’entourage, le cas échéant (étiologies virale et bactérienne).
Attention
La présence de vésicules associées doit faire penser à une conjonctivite herpétique qui né-
cessite cette fois une consultation médicale en urgence.
En cas de conjonctivite irritative, ne portez pas votre conseil sur les collyres à base de vaso-
constricteurs comme la phényléphrine car ils exposent à un risque d’effet rebond par vasodi-
latation réactionnelle, comme pour les vasoconstricteurs nasaux.
En effet, en cas d’œil rouge, c’est-à-dire vasodilaté, le vasoconstricteur va agir et rendre l’œil
blanc. Cependant, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il va y avoir une vasodilatation réflexe, donc un œil
à nouveau rouge. Le patient va du coup remettre des gouttes, voire plus de gouttes, et ainsi de
suite.
Des instillations répétées peuvent entraîner une mydriase gênante, des altérations de l'épithé-
lium cornéen et, exceptionnellement, par effet systémique, une élévation de la pression artérielle,
des tremblements, une pâleur, des céphalées, des troubles du rythme cardiaque.
Toutes les griffures de l’œil, qu’elles soient d’origine animale ou végétale, sont à risque élevé
d’infection et nécessitent par conséquent une consultation médicale en urgence.
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UNITÉ 3
Chapitre 2 - Les affections des structures externes de
l'œil (suite)
Conseil à l’officine
• Conseiller au patient de se frotter les yeux pour exprimer le contenu des glandes lacrymales
et de cligner fréquemment des paupières.
• Si le patient va à la piscine ou à la mer, lui conseiller d'utiliser un masque ou des lunettes de
natation.
• Lui conseiller d'avoir toujours à disposition une solution de nettoyage adaptée et de préfé-
rence en unidoses (insister sur le lavage oculaire au réveil pour éliminer les résidus pro-
téiques produits la nuit).
• Conseiller un agent hydratant adapté, plus ou moins visqueux, de préférence en unidoses.
• Orienter vers un ophtalmologiste si les symptômes persistent.
Attention
La vue se trouble pendant quelques minutes puis redevient normale. Jeter tout contenu non uti-
lisé du récipient unidose après application.
Notez
La sécrétion et l'évacuation de l'humeur aqueuse s’équilibrent pour donner à l’œil une certaine
"pression" qu'on appelle pression intra-oculaire (PIO).
L'augmentation de cette pression peut provoquer un glaucome, en particulier un glaucome par
fermeture de l'angle.
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3.2 L'iris
L’iris est un diaphragme vertical et circulaire qui sépare la chambre antérieure de la chambre
postérieure. L’iris donne la couleur à l’œil.
C'est une idée reçue que de croire que les yeux clairs (bleus, verts, etc.) sont plus éblouis par le
soleil que les yeux foncés ! Autrement dit, la rétine n’est pas plus éclairée parce que l’iris est
clair. Les personnes les plus sensibles à la lumière sont essentiellement les bébés et les enfants
parce que leur cristallin ne filtre pas encore bien certaines longueurs d’ondes.
Selon le contexte, l'iris régule l’entrée de la lumière en modifiant le diamètre de son orifice cen-
tral, la pupille, par ses muscles sphincter et dilatateur.
Attention
Une mydriase anormalement persistante peut être le fait par exemple, d'un surdosage médica-
menteux (souvent en raison de propriétés anticholinergiques), d'une intoxication (plantes aux
propriétés atropiniques) et doit inciter à consulter.
3.3 Le cristallin
Le cristallin est la 2ème lentille de l'œil, après la cornée. Il est fixé au globe oculaire par une
structure fibrillaire (la zonule) qui s’accroche aux muscles du corps ciliaire.
La puissance du cristallin est moins forte que celle de la cornée (en moyenne de 17 dioptries
contre 40 à 45 dioptries pour la cornée). Contrairement à la puissance de la cornée qui reste
fixe, celle du cristallin peut varier. Cela s’explique par sa capacité à se déformer lors de la con-
traction du muscle ciliaire. C'est ce qui rend possible l’accommodation et donc la formation
d'images nettes quelle que soit la distance de l'objet.
3.5 La rétine
La rétine est une membrane interne du globe oculaire (elle tapisse le fond de l'œil). Elle est très
richement vascularisée.
La rétine constitue l’organe de réception des sensations visuelles grâce à diverses cellules dont
les terminaisons nerveuses se rejoignent pour former le nerf optique.
La macula (ou fovéa), petite tâche sombre, est le siège de la vision centrale.
La tache aveugle correspond au lieu de sortie du nerf optique et de la vascularisation rétinienne.
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Les examens de la rétine : VOTRE PRISE DE NOTES
Le fond d’œil : Il permet d'observer une petite partie de la rétine, sans utilisation de mydria-
tique. Cet examen est pratiqué par l'ophtalmologue, au moyen d’un instrument optique. Cet ins-
trument associe une loupe et une lumière très fine qui éclaire directement ce que l’on regarde.
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UNITÉ 4
Chapitre 4 - Les affections des structures internes de
l'œil
4.1 Les glaucomes
Le glaucome aigu : Le glaucome chronique :
« œil dur comme de la pierre, rouge et « longtemps asymptomatique, altération progres-
douloureux (proche des symptômes de sive du champ visuel qui peut aller jusqu’à la céci-
l’otite) ». té. Un des principaux signes est une augmenta-
tion de la PIO mais ce n’est pas systématique ».
Attention
Les médicaments qui favorisent la dilatation de la pupille (mydriase) favorisent aussi la ferme-
ture de l’angle irido-cornéen. C’est le cas de tous les anticholinergiques qui augmentent par con-
séquent le risque de déclenchement d’un glaucome aigu. Ce phénomène n'est malheureuse-
ment pas prévisible.
Astuce : Pour reconnaitre les anticholinergiques (très nombreux), il suffit de repérer dans le Vi-
dal® 2 contre-indications communes, à savoir :
- le risque de glaucome par fermeture de l'angle
- le risque de rétention urinaire liée à des troubles urétroprostatiques.
* Se référer au document : " Principaux médicaments pouvant entrainer un glaucome aigu en raison de
leurs propriétés anticholinergiques ".
A retenir
Dans le cas d’une personne qui souffre d’un glaucome chronique, celui-ci est normalement traité
et ce ne sont pas les médicaments dits « à risque de glaucome aigu » qui aggraveront ce glau-
come chronique, traité par ailleurs.
4.2 La cataracte
Composé d’un noyau présent à la naissance, le cristallin évolue par couches lamellaires succes-
sives (comme une peau d’oignon) qui l’enveloppent et modifient son épaisseur tout au long de la
vie. Il contient 65% d’eau et 35% de protéines diverses. Avec le temps, la quantité de protéines
augmente. Le cristallin s’épaissit et une coloration jaunâtre puis brunâtre apparaît, gênant pro-
gressivement le passage de la lumière. C’est l’apparition de la cataracte. Lorsque, pour une
raison quelconque, un implant (cristallin artificiel) n’a pu être posé, le patient peut être équipé
d’une lentille de contact de puissance équivalente à son cristallin d’origine.
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Les signes de gravité d’un décollement de la rétine sont les suivants : VOTRE PRISE DE NOTES
- mouches volantes devenues fixes,
- flashs persistants,
- amputation du champ de vision (les personnes rapportent la sensation d’un "rideau tiré" de-
vant l’œil atteint),
- vision déformée et/ou floue,
- baisse de la vision.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : Au stade initial et dans la très grande
majorité des cas, aucun symptôme n'est ressenti pendant de nombreuses années. L'acuité vi-
suelle diminue progressivement et les personnes ressentent le besoin d'un meilleur éclairage
pour lire. Aux stades plus avancés, apparaît la sensation d'une tache au centre du champ visuel.
Vous pouvez contribuer au dépistage de la DMLA en proposant à vos patients âgés un test
simple à réaliser : le test d'Amsler.
* Se référer au document : " Le test d'Amsler ".
L’urgence ophtalmique :
Une consultation immédiate chez un ophtalmologiste ou aux urgences hospitalières est indis-
pensable devant un de ces symptômes :
- douleur intense (risque d’atteinte de la cornée ou de crise de glaucome aigu),
- photophobie (signe d’atteinte nerveuse),
- troubles de la vision.
Les traumatismes oculaires (occasionnés par une balle de tennis, une aiguille à tricoter, un com-
pas, un stylo, des ciseaux, une clef, de la ferraille, un pistolet à grenaille, un air-bag, etc.) impo-
sent également une consultation immédiate.
Si on vous sollicite en premier, il est primordial de ne surtout pas toucher l’œil et de ne rien
mettre comme produit. On peut éventuellement recouvrir l’œil d’une compresse ou d’une ron-
delle oculaire, en particulier si du liquide coule.
La cornée capte les rayons lumineux et les oriente vers le centre de l’œil.
L’iris régule l’entrée de la lumière en modifiant le diamètre de son orifice central, la pupille.
Le cristallin se déforme pour faire la mise au point sur des objets proches ou lointains selon les
besoins : c’est le principe de l’accommodation. Il permet ainsi la focalisation d'une image nette
sur un point précis de la rétine.
Les cellules de la rétine transforment les rayons lumineux en influx nerveux. Cet influx est trans-
mis au cerveau pour analyse des informations visuelles.
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L’hypermétropie : Elle touche environ 2,5 millions de VOTRE PRISE DE NOTES
personnes en France.
Chez les enfants, les défauts visuels peuvent passer inaperçus, car, contrairement aux adultes,
les enfants compensent en forçant leur accommodation. Du coup, lorsqu’on souhaite étudier la
réfraction (c'est-à-dire voir précisément où les images se forment), il est nécessaire de bloquer
leur accommodation en paralysant le muscle ciliaire à l’aide de médicaments cycloplégiques.
Parmi les collyres disponibles, on retrouve la plupart des mydriatiques, notamment l’atropine
(Atropine Alcon®), le cyclopentolate (Skiacol®), le tropicamide (Mydriaticum®).
Attention
Soyez très vigilant lorsque vous devez dispenser un collyre aux propriétés mydriatiques et/ou
cycloplégiques, notamment lorsqu'il existe plusieurs dosages (adulte, enfant, nourrisson).
Les flacons d’atropine doivent impérativement être rangés hors de portée des enfants. Si un en-
fant avale le contenu d’un flacon, il peut mourir ("10 mg d’atropine, soit le contenu d’un flacon de
collyre à 1%, peuvent être fatals à un enfant"). Par conséquent, dites systématiquement aux pa-
rents de vous rapporter les flacons entamés à la pharmacie.
Par ailleurs, expliquez à vos patients qu’ils vont avoir une gêne visuelle (troubles de la vue, my-
driase) à la suite de l’instillation de ces collyres et qu’il est préférable qu’ils soient accompagnés et
qu’ils ne conduisent pas.
Vous pouvez également les informer sur le temps nécessaire pour que ces symptômes disparais-
sent complètement (temps variable selon les molécules : de quelques heures à une dizaine de
jours pour l’atropine). Cela les rassurera une fois chez eux.
* Se référer au tableau " délai d’obtention et "durée de la mydriase en fonction des produits » dans les
outils pour votre pratique en fin de document. .
* Se référer au document : " ANSM - Point d'information sur l'utilisation des collyres mydriatiques en pé-
diatrie pour l'obtention d'une mydriase ou d'une cycloplégie à visée diagnostique - 20/11/2012 ".
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UNITÉ 5
Avantages :
Elles sont immédiatement confortables pour le porteur.
Elles permettent le port occasionnel.
Inconvénients :
Elles sont assez fragiles à la manipulation.
Elles demandent une hygiène rigoureuse.
Attention
La durée de vie correspond au nombre de jours après ouverture et non au nombre de jours de
port.
Ce sont forcément des lentilles qui ont une durée de vie entre 1 et 2 ans en fonction du maté-
riau utilisé.
Avantages :
L’intégrité physiologique de l’œil est davantage respectée.
La vision est nette, stable.
Le temps de port est plus long au quotidien.
Le port permanent est possible.
Inconvénients :
Elles sont difficilement supportables en ambiance poussiéreuse.
Le temps d’adaptation est assez long.
Elles nécessitent un entretien rigoureux.
Les lentilles souples comme les lentilles rigides peuvent corriger les mêmes défauts visuels cou-
rants.
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En général, l’acuité visuelle est meilleure avec les lentilles rigides mais elles sont plus difficiles à VOTRE PRISE DE NOTES
supporter, c’est pourquoi les lentilles souples sont plus répandues.
Par contre, certaines cornées pathologiques ne peuvent être corrigées que par des lentilles ri-
gides.
Objectifs de l’entretien
Nettoyer
Pour éliminer, et si possible, éviter la formation des dépôts pour une meilleure tolérance à long
terme.
Décontaminer
Pour éliminer les risques infectieux et éviter les complications inflammatoires et allergiques.
Effectué soigneusement et régulièrement, l’entretien permet également :
- de préserver les lentilles et notamment leurs qualités
- d’améliorer les conditions de port et le confort du porteur sur la durée de vie de la lentille
Attention
Pour les lentilles dont la durée de vie est inférieure à un mois, les produits d’entretien multi-
fonctions suffisent pour l’entretien des lentilles.
Si la durée de vie des lentilles est supérieure à un mois, il est nécessaire d’utiliser en
plus, un déprotéinisant actif 1 fois par semaine.
A retenir
La famille qui associe 2 décontaminants (« biguanides / ammoniums quaternaires ») présente
l’avantage d’élargir le spectre de décontamination, notamment sur les amibes et les Pseudomo-
nas. En revanche, de par la multiplicité de ses composants actifs, elle augmente le risque d’aller-
gie et/ou de toxicité oculaire (picotements, brûlures à la pose, etc.).
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Attention VOTRE PRISE DE NOTES
Si un patient vous rapporte un picotement ou une brûlure à la pose et que cela dure quelques
minutes, renseignez-vous sur le produit utilisé et changez de « famille ». Cela suffit la plupart du
temps !
Par exemple, si ce client utilise un produit d’entretien Renu®, vous pouvez lui proposer Opti-
free® ou inversement.
ATTENTION : Dans ce type de situation, mieux vaut ne pas proposer les produits d’entretien
multifonctions qui associent 2 décontaminants (ex. : Complete RevitaLens®, Biotrue®).
En effet, ils augmentent le risque d’allergie et/ou de toxicité oculaire.
Les produits d’entretien multifonctions pour lentilles rigides se différencient de ceux pour lentilles
souples par l’addition d’un agent visqueux permettant une meilleure adhérence des larmes à
leur surface.
Ces agents visqueux servent à améliorer le confort à la pose et à éviter les sensations de séche-
resse dans le temps.
Exemples : Menicare Pure Solution®, Boston Simplus®
En cas de dépannage et si vous n’avez pas d’autres solutions, vous pouvez proposer un
produit multifonction pour lentilles souples à un porteur de lentilles rigides (ce sera un peu
moins confortable à la pose et dans le temps). Par contre, vous ne pouvez pas faire l’inverse !
En effet, les lentilles souples ne seraient plus tolérées car l’agent visqueux contenu dans le pro-
duit multifonction pour lentilles rigides les « engluerait ».
- Les savons
Objectif : Éliminer les graisses (de l’œil, des produits de maquillage), les mucus de l’œil, les dé-
bris atmosphériques.
Ils peuvent être utilisés pour les lentilles souples (sauf journalières) et les lentilles rigides.
Exemples : Totalcare Nettoyage® pour les lentilles rigides uniquement.
A retenir
Il est indispensable d’utiliser l’étui fourni avec ce type de produit car il contient le disque à effet
neutralisant. En prenant un autre étui, il n’y aura pas ce disque et l’utilisateur risque de se brû-
ler.
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Les produits d’entretien hebdomadaires : les déprotéinisants actifs VOTRE PRISE DE NOTES
Objectif : Éliminer les protéines des larmes accumulées à la surface de tous les types de len-
tilles, dès la pose.
Ces protéines, en se déposant sur les lentilles, forment un biofilm et participent au confort de
ces dernières. Mais, elles se dénaturent environ au bout de 3 semaines de présence sur les
lentilles et deviennent alors allergisantes pour les yeux.
Attention
Il est fondamental le matin de rincer avec la solution habituelle (multifonction ou produit de
rinçage).
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Si un patient a besoin d’un collyre antiallergique, il peut continuer à porter ses lentilles, à condi- VOTRE PRISE DE NOTES
tion d’instiller le collyre 20 minutes avant de mettre ses lentilles le matin, et de l’instiller une fois
qu’elles sont retirées le soir.
La personne doit bien tolérer ses lentilles pendant tout le temps de port. Si ce n'est pas le cas,
les lentilles doivent être retirées pendant toute la période d'allergie, car il se peut que les aller-
gènes restent présents sur la lentille malgré la décontamination.
Si ce sont des lentilles de durée de vie inférieure à 1 mois, il est alors conseillé de les jeter. Si
leur durée de vie est supérieure à 1 mois, il faudra orienter vers l’opticien pour un nettoyage
intensif des lentilles.
Au cours de la grossesse, il existe différents types d’intolérance :
Intolérance visuelle : Si la personne voit moins bien, il ne faut pas modifier l’équipement avec
des lentilles plus puissantes, car la cornée, comme d’autres parties du corps, est certainement
œdémateuse et cela sera réversible.
Souvent, il faut attendre le retour de couches pour que tout rentre dans l’ordre.
Intolérance physique (picotement, impression de sécheresse, etc.) : Il faut essayer de traiter le
type d’intolérance, comme la sécheresse oculaire par exemple. Si cela ne s’améliore pas, il faut
enlever les lentilles, reprendre les lunettes, et réessayer de porter les lentilles à un autre mo-
ment de la grossesse, sachant que les problèmes sont plus nombreux et fréquents au 1er tri-
mestre.
Attention
Lorsque l’on porte des lentilles, les yeux sont, en général, plus sensibles à la lumière : veillez à
vous munir de lunettes de soleil très filtrantes.
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ANNEXES
Glossaire
Abcès de la cornée : infection de la cornée généralement provoquée par des bactéries ou une amibe provoquant une nécrose im-
portante des tissus avec décharge purulente. Après traitement antibiotique lourd, il restera une « cicatrice » cornéenne pouvant alté-
rer la vision si elle est située dans l’aire visuelle (devant la pupille).
Amétropie : terme générique représentant un défaut réfractif quelconque.
Chirurgie réfractive : chirurgie visant à changer la réfraction du globe oculaire en modifiant la forme de la cornée.
Cillement : succession de fermetures et d’ouvertures réflexes de l’œil.
Couche mucinique : couche visqueuse sécrétée par les glandes à mucus des conjonctives, formant la phase la plus profonde du
film de larmes (couche en contact avec l’épithélium cornéen).
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : lésion dégénérative de la macula de la rétine, observée chez la personne âgée,
souvent bilatérale et entraînant la perte de la vision centrale.
Furoncle : infection profonde du follicule pilo-sébacé, souvent due au germe Staphylococcus aureus. Lorsque l’infection est superfi-
cielle et aiguë, on parle alors de folliculite.
Humeur aqueuse : fluide remplissant la chambre antérieure d’un œil (entre la face arrière de la cornée et la face avant du cristallin).
Hypoxique : soumis à un manque partiel d’oxygène.
Protéoglycane : variété de glycoprotéine acide.
Références bibliographiques
Atlas d’Ophtalmologie clinique (2ème édition), Spalton, Hitchings et Hunter, De Boeck université,1994
Complications (2ème édition), Nathan Efron Contact Lens, Butterworth Heinemann, 2004
Contact Lenses (5ème édition), Phillips et Speedwell, Elsevier Butterworth et Heinemann, 2007
Rôle du pharmacien face aux affections oculaires. Fiche technique du Cespharm, février 2008.
Sites web :
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