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Janvier 2012
Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en janvier 2012.
© Haute Autorité de Santé – 2012
Guide ALD n° 30 : Cancer de la prostate
Sommaire
1. Introduction ............................................................................. 8
4. Suivi ............................................................................. 28
Objectifs et méthode
L’objectif de ce guide adressé aux médecins traitants (loi n° 2004-810
du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie) est d’expliciter la prise
en charge optimale et le parcours de soins des patients admis en
ALD pour un cancer de la prostate. Au 31 décembre 2009, 322 377
patients étaient en ALD pour cette affection (régime général).
1
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_458877/methode-d-elaboration-des-guides-d-affections-
de-longue-duree-ald-a-destination-des-medecins-et-des-listes-des-actes-et-prestations
Points clés
1. Le cancer de la prostate est le plus souvent découvert sur une
élévation de la valeur du PSA sérique total, une anomalie de
consistance de la prostate détectée au toucher rectal ou plus
rarement sur un examen anatomopathologique du tissu prélevé
lors du traitement d’une hypertrophie bénigne de la prostate.
2. Seules les biopsies (échoguidées) avec examen
anatomopathologique permettent de confirmer le diagnostic, mais
toute suspicion de cancer ne doit pas induire systématiquement
des biopsies :
- l’élévation de la valeur du PSA n’est pas spécifique d’un cancer
de la prostate : elle peut nécessiter un nouveau contrôle
biologique à quelques semaines ;
- chez un patient asymptomatique, du fait du risque de
surdiagnostic et de surtraitement, l’indication de la biopsie tient
compte de l’espérance de vie du patient, de son état général,
de la valeur du PSA et de sa cinétique d’évolution, du rapport
bénéfices/risques attendu par la mise en route d’un traitement
et des préférences du patient ;
- aucune imagerie n’est nécessaire au diagnostic. Elle peut être
utile pour le bilan d’extension : l’indication d’une imagerie et le
cas échéant le choix des examens sont définis par l’équipe de
soins spécialisés.
3. Les stratégies de traitement sont décrites dans le tableau A. Du
fait de l’évolution le plus souvent lente de la maladie, chez certains
patients asymptomatiques et à risque d’évolution faible, il peut être
discuté de différer la mise en route du traitement (y compris à
visée curative).
4. Le protocole de suivi est adapté à chaque patient et à sa prise en
charge initiale. À titre indicatif, le rythme suivant est proposé : une
première visite entre 6 semaines et 3 mois après initiation du
traitement ; puis tous les 6 mois pendant 3 ans à 5 ans puis
annuellement pendant 15 ans.
5. Le suivi repose en première intention sur l’examen clinique (le
toucher rectal est inutile en cas de prostatectomie totale avec PSA
indétectable, dans les autres cas il est recommandé) et le dosage
du PSA sérique total. Il inclut la détection d’éventuels effets
indésirables liés au traitement (tableau B).
1. Introduction
1.1 Épidémiologie
Le cancer de la prostate constitue un problème de santé publique
important, il se situe en France au premier rang des cancers avec une
estimation à plus de 71 000 nouveaux cas en 20112. Son incidence est
en forte augmentation (+ 8,5 % par an entre 2000 et 2005) en raison
de l'effet combiné du vieillissement de la population, de l’amélioration
de la sensibilité des techniques diagnostiques et de la diffusion du
dépistage par dosage du PSA. Parallèlement on observe une
diminution de son taux de mortalité (en moyenne - 2,5 % par an sur
cette même période) du fait notamment de l'amélioration de l’efficacité
des traitements. Avec une survie relative à 5 ans estimée à près de
80 %3, c’est un cancer de très bon pronostic. L’âge moyen au
diagnostic est de 71 ans.
1.3 Dépistage
Aujourd'hui il n'a pas été mis en place de programme de dépistage
organisé pour ce cancer. De nombreuses questions autour du
dépistage restent posées, en particulier sur l’intervalle optimal entre
deux dosages de PSA, la population cible et surtout l'impact du
dépistage organisé en termes de diminution de la mortalité pour
l'ensemble de la population dépistée. De plus ce dépistage expose au
2
Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France en 2011. Rapport technique.
Saint-Maurice: Institut de veille sanitaire; 2011. 78 p.
3
Survie des patients atteints de cancer en France : état des lieux http://www.e-cancer.fr/les-
soins/4211-survie-des-patients-atteints-de-cancers-en-france-linca-dresse-un-etat-des-lieux
4
BEH n° 3-4-5. Numéro thématique – Chlordécone aux Antilles : bilan actualisé des risques
sanitaires http://www.invs.sante.fr//beh/2011/03_04_05/beh_03_04_05.pdf
5
Dépistage du cancer de la prostate – Analyse critique des articles issus des études
ERSPC et PLCO publiés en mars 2009. http://www.has-
sante.fr/portail/jcms/c_961182/depistage-du-cancer-de-la-prostate-analyse-critique-
des-articles-issus-des-etudes-erspc-et-plco-publies-en-mars-2009
Examen clinique
Marqueur tumoral
6
Le PSA libre fait référence à la fraction du PSA non liée aux protéines. Elle
représente environ 30 % du PSA total. Habituellement, la fraction libre augmente en
cas d’hypertrophie bénigne alors que la forme liée augmente en cas de cancer. Le
rapport PSA libre/ PSA total tend à s’abaisser en cas de cancer. Néanmoins à ce jour
aucune valeur seuil pour ce rapport n’est validée ; il ne peut être utilisé en première
intention.
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Le seuil de 4 ng/ml est le plus souvent retenu, mais son interprétation doit être
adaptée à l’âge.
8
Pour le diagnostic, les valeurs seuils de vélocité du PSA > 0,75 ou 0,5 ng/ml/an ont
été proposées, mais sans consensus d’utilisation en routine.
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Situation hors AMM, recommandées par les recommandations de l’ESMO 2010, AFU
2010 EAU 2010. et SFAR 2010. Pas
d’accord de l’Afssaps pour cette utilisation hors AMM (avis du 23 septembre 2011).
10
Pour en savoir plus : recommandations HAS, avril 2008. Prise en charge des
surdosages en antivitamines K, des situations à risque hémorragique et des accidents
hémorragiques chez les patients traités par antivitamines K en ville et en milieu
hospitalier : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_682188/prise-en-charge-des-
surdosages-des-situations-a-risque-hemorragique-et-des-accidents-hemorragiques-
chez-les-patients-traites-par-antivitamines-k-en-ville-et-en-milieu-hospitalier
11
Les données minimales des comptes rendus anatomopathologiques sont
renseignées sur le site de l’INCa : http://www.e-
cancer.fr/component/docman/doc_download/4085-comptes-rendus-
danatomopathologie--donnees-minimales-a-renseigner-pour-une-tumeur-primitive
2.5 Classifications
Stade TNM (Annexe )
12
Voir Annexe 5. Bonnes pratiques communes de prise en charge de tous les cancers.
13
Un registre actualisé des essais cliniques français en cancérologie est disponible sur
le site Internet de l’Institut National du Cancer.
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Guide ALD n° 30 : Cancer de la prostate
Traitements différés
Du fait de l’évolution souvent lente de la maladie, un traitement
immédiat n’est pas toujours nécessaire. Lorsqu’elle est découverte à
un stade asymptomatique et en cas de tumeur à faible risque
évolutif il peut être discuté de différer la mise en route du traitement (y
compris à visée curative).
– Surveillance active
Le principe d’une surveillance active consiste à ne débuter le
traitement (à visée curative) qu’en cas de signe d’évolution de la
maladie.
14
Destruction par ultrasons focalisés de haute intensité par voie rectale d’un
adénocarcinome localisé de la prostate, HAS, rapport d’évaluation technologique.
Décembre 2010 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-
01/rapport_hifu.pdf
15
http://www.e-cancer.fr/component/docman/doc_download/4085-comptes-rendus-
danatomopathologie--donnees-minimales-a-renseigner-pour-une-tumeur-primitive
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La radiothérapie externe
La curiethérapie interstitielle
La curiethérapie consiste en l’implantation intraprostatique de grains
d’iode radioactifs.
Elle est réalisée sous anesthésie générale et dans le cadre d’une
hospitalisation de 2 jours.
L’hormonothérapie
En cas de traitement systémique, au sein d’une même classe
thérapeutique le choix du traitement doit tenir compte des principes du
bon usage des molécules et de leur encadrement réglementaire (cf.
annexe 4).
L’hormonothérapie par suppression androgénique
(intramusculaire ou sous-cutanée) est le traitement de
référence, par agonistes ou antagonistes de la LHRH, ou plus
rarement par castration chirurgicale (pulpectomie).
Lorsqu’elle est indiquée en association à une radiothérapie,
l’hormonothérapie peut être d’une durée plus ou moins longue
La chimiothérapie
– Surveillance active
Le principe d’une surveillance active consiste à ne débuter un
traitement (curatif) qu’en cas de signe d’évolution de la maladie. Elle
permet de retarder le traitement local par chirurgie ou radiothérapie, à
condition d’un suivi régulier et rigoureux avec :
recherche de signes cliniques d’évolution (toucher rectal);
dosages répétés du PSA (suivi du temps de doublement et
valeur absolue) ;
biopsies prostatiques (suivi sur le nombre de biopsies positives,
le score de Gleason, la longueur de tissu tumoral).
L’IRM est en cours d’évaluation dans cette situation.
La fréquence du suivi n’est pas standardisée, elle est définie par les
équipes de soins spécialisées. Tout signe clinique ou biologique
évocateur d’une progression de la maladie, avec en particulier une
modification du niveau de risque, tel que défini par la classification de
D’Amico, doit amener à discuter de la nécessité d’instaurer un
traitement.
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Traitement symptomatique
– Douleurs osseuses
En cas de tumeur évoluée, toute douleur rachidienne ou tout déficit
neurologique par compression médullaire nécessitent un avis
chirurgical en urgence.
Certains bisphosphonates sont indiqués pour la prévention ou le
traitement des complications osseuses (fractures, compression
médullaire, ou hypercalcémie aiguë induite par les tumeurs). Il est
rappelé qu'en raison du risque d'ostéonécrose de la mâchoire, une
attention particulière sera portée aux patients cancéreux traités par bi-
phosphonates (c.f. section « mises en garde spéciales et précautions
particulières d'emploi » du résumé des caractéristiqtiues du produit)
La radiothérapie externe a une place de choix en situation palliative, en
particulier en présence de métastases osseuses symptomatiques (effet
antalgique rapide et durable), ou à visée décompressive.
Une radiothérapie métabolique (au strontium ou samarium, en injection
IV, réalisée en médecine nucléaire) peut être indiquée à visée
antalgique.
16
Pour en savoir plus, consulter Les traitements du cancer de la prostate, collection Guides
patients Cancer info, INCa, novembre 2010, disponible sur http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/les-
cancers/cancers-de-la-prostate/la-prostate
17
Démarches sociales et cancer (2009) : http://www.e-cancer.fr/expertises-publications-de-l-
inca/guides-cancer-info-pour-les-patients
18
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000020892069&idSectionTA=L
EGISCTA000020892071&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20100804
4. Suivi
Ce chapitre définit les actes et examens nécessaires à un suivi de
qualité et s’applique aux patients qu’ils soient pris en charge dans le
cadre de l’ALD, dans le dispositif post-ALD19 ou en dehors de ces
dispositifs d’exonération.
4.1 Objectifs
Détecter les récidives locales ou à distance
Détecter précocement un second cancer
Détecter des effets indésirables tardifs liés au traitement
Veiller à la qualité de vie
Organiser les soins de support nécessaires
Permettre un accompagnement social et une aide à la
réinsertion professionnelle lorsque cela est pertinent
4.2 Organisation
L’organisation du suivi du patient nécessite une coordination entre le
médecin traitant et l’équipe de soins spécialisée, en particulier :
l’interprétation des différents dosages du PSA implique
systématiquement une appréciation spécialisée ;
toute suspicion de récidive (arguments cliniques ou
biochimiques) ; le patient doit être vu par l’équipe spécialisée, la
prise en charge des récidives étant définie dans le cadre d’une
RCP.
Tumeurs localisées
Chez ces patients, habituellement asymptomatiques, le risque
d’interrompre le suivi est important. La bonne coordination sur le long
terme entre le médecin traitant et l’équipe spécialisée est essentielle
pour maintenir un suivi au long cours de la maladie et limiter le risque
de perte de vue.
19
Le dispositif de suivi post-ALD est défini dans les décrets du 19 janvier 2011 :
n° 2011-74 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023456230&dateTexte=&categorieLien=id
n° 2011-75 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023456236&dateTexte=&categorieLien=id
n° 2011-77 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023456250&dateTexte=&categorieLien=id
Maladie avancée
Il repose sur :
l’examen clinique (le toucher rectal est inutile en cas de
prostatectomie totale avec PSA indétectable, dans les autres
cas il est recommandé) ;
le dosage du PSA sérique total (le dosage du PSA libre n’a
aucune indication dans la surveillance ou le suivi après
traitement).
Aucun examen d’imagerie systématique n’est recommandé pour les
patients asymptomatiques en l’absence d’élévation significative de la
valeur du PSA.
L’obtention du nadir
RADIOTHERAPIE(**) est parfois très tardive En cas d’élévation, un nouveau
OU CURIETHERAPIE (> 36 mois) contrôle est réalisé à 3 à 6 mois
Une nouvelle élévation pour certifier l’anomalie et
du PSA peut être estimer le temps de doublement
observée, même de la valeur du PSA.
après 2 ou 3 ans.
PSA ≥ 1,5 fois le PSA nadir
confirmé lors de 2 dosages
Premier dosage à 3 successifs à au moins 15 jours
HORMONOTHÉRAPIE
mois d’intervalle et après contrôle
d’une testostéronémie effondrée
(*) Définition retenue en cas de PSA initial indétectable (**) En cas d’hormonothérapie
associée, la cinétique du PSA est modifiée et ces critères ne sont plus applicables.
20
Le PSA nadir correspond à la valeur du PSA la plus basse après traitement.
– Après chirurgie
Précoces
- Incontinence urinaire : survenant dans les premières
semaines après l’intervention, elle est le plus souvent
transitoire. Elle peut nécessiter une rééducation vésico-
sphinctérienne. Si l’incontinence persiste à 1 an (moins de 5 %
des cas), d’autres modalités peuvent être envisagées sur avis
spécialisé (telles que des injections intrasphinctériennes,
ballonnets periuréthraux, bandelettes sous-uréthrales, sphincter
artificiel).
- Dysfonction érectile : une amélioration peut être
observée le plus souvent au cours des 2 années qui suivent
l’intervention. Sa survenue dépend du statut érectile
préopératoire et de la préservation peropératoire des
bandelettes neurovasculaires, lorsque celle-ci peut être
envisagée. La prise en charge de ces troubles peut comporter
des consultations de sexologie, des injections intracaverneuses
21
Le dispositif d’autorisation des établissements est précisé dans le chapitre Bonnes pratiques
communes de prise en charge de tous les cancers, page 36 (pour en savoir plus :
http://www.e-cancer.fr/soins/offre-de-soins-hospitaliere-en-cancerologie/autorisations-en-
cancerologie#critagrement).
Tardifs
- Sténose de l’anastomose vésico-urétrale :
d’apparition tardive, elle nécessite un avis spécialisé.
Tardifs
- Rectite (le plus fréquent, 5-6 %) : se manifestant par
des rectorragies, nécessite des investigations complémentaires
pour éliminer une autre cause, traitée par un régime sans
résidu, des pansements intestinaux des antisécrétoires, si
invalidante nécessite une prise en charge spécialisée
(électrocoagulation endoscopique).
– Après curiethérapie
Précoces
- Urétrite
- Dysurie, rétention urinaire rare (moins de 3 %) : prise
en charge symptomatique.
- Troubles rectaux : rares.
Tardifs
- Dysfonction érectile : d’apparition progressive, elle
peut survenir 3 à 5 ans après le traitement dans 30 à 50 % des
cas, répondant bien aux PDE5.
- Incontinence urinaire (rare).
Seconds cancers
L’incidence des tumeurs radio-induites est très faible (< 1 %). Elle
concernerait les cancers du rectum et de la vessie. Dans ce contexte,
toute hématurie doit conduire à la réalisation d’une cystoscopie.
Aucune surveillance spécifique n’est à ce jour recommandée en
dehors des recommandations habituelles de participation aux
programmes nationaux existants. La participation au dépistage
organisé du cancer colorectal doit être encouragée chez les patients
de 50 à 74 ans, selon le programme national en cours.
22
http://www.e-cancer.fr/depistage
23
http://www.e-cancer.fr/soins/offre-de-soins-hospitaliere-en-cancerologie
Le dispositif d’annonce
Il vise à offrir au patient les meilleures conditions d’information, d’écoute et
de soutien. Il s’articule autour de quatre temps :
- un temps médical : annonce du diagnostic (au mieux en lien avec le
médecin traitant) et proposition de traitement ;
- un temps d’accompagnement soignant : il complète les informations
médicales, informe le patient sur ses droits et sur les associations de
patients existantes ;
- un temps de soutien basé sur l’accompagnement social et l’accès à des
soins complémentaires (psychologue, kinésithérapeute, etc.) ;
- un temps d’articulation avec la médecine de ville pour optimiser la
coordination entre l’établissement de soins et le médecin traitant. Cette
coordination doit être effective dès l’annonce du diagnostic et la
demande d’exonération du ticket modérateur.
La concertation pluridisciplinaire et le respect des référentiels de bonne
pratique
Une proposition de traitement est définie lors de la réunion de concertation
pluridisciplinaire (RCP). Elle s’appuie sur des référentiels de bonne
pratique. La discussion en RCP n’est pas obligatoire si ces référentiels
proposent un traitement validé pour la situation clinique du patient ou si
celle-ci revêt un caractère d’urgence. Le compte rendu de la RCP est
intégré au dossier médical informatisé. Il est transmis systématiquement
au médecin traitant par le médecin spécialiste présentant le dossier en
RCP.
24
http://www.e-cancer.fr/recherche/recherche-clinique
Annexe 2. Classifications
Classification TNM 2009 du cancer de la prostate
T : tumeur primitive
T0 : tumeur non retrouvée
T1 : tumeur non palpable ou non visible en imagerie
- T1a < 5 % du tissu réséqué
- T1b > 5 % du tissu réséqué
- T1c : découverte sur une biopsie prostatique en raison d’une élévation du
PSA
T2 : tumeur limitée à la prostate (apex et capsule compris)
- T2a : atteinte de la moitié d’un lobe ou moins
- T2b : atteinte de plus de la moitié d’un lobe sans atteinte de l’autre lobe
- T2c : atteinte des deux lobes
T3 : Extension au-delà de la capsule
- T3a : extension extra-capsulaire uni ou bilatérale
- T3b : extension aux vésicules séminales uni ou bilatérale
T4 : tumeur fixée en atteignant d’autres structures que les vésicules
séminales (sphincter externe, rectum, muscles releveurs de l’anus ou de la
paroi pelvienne)
N : ganglions régionaux
N0 : absence de métastase ganglionnaire régionale
N1 : atteintes ganglionnaire(s) régionale(s)
N1Mi : métastase ganglionnaire < 0,2 cm (optionnel)
M : métastases à distance
M0 : Absence de métastases à distance
M1 : métastases à distance
- M1a : atteinte de ganglions non régionaux
- M1b : atteinte osseuse
- M1c : autres sites
Classification de GLEASON
1 Nodule arrondi aux bords bien dessinés fait d’une prolifération de glandes
simples, monotones, arrondies ou ovales, de taille moyenne (plus grande que
dans le grade 3), étroitement regroupées mais restant séparées.
3 Glandes séparées, de taille typiquement plus petite que dans les grades 1
et 2, s’insinuant entre les glandes non tumorales, de forme et de taille
irrégulières.
Notes
* Le pathologiste ne peut renseigner ces données que si elles lui ont été transmises.
Un « / » dans le texte équivaut à « ou ».
1
Selon la classification OMS en vigueur. En son absence, la classification utilisée est
à préciser.
Notes
* Le pathologiste ne peut renseigner ces données que si elles lui ont été transmises.
Un « / » dans le texte équivaut à « ou ».
1
Selon la classification OMS en vigueur. En son absence, la classification utilisée est à
préciser.
2
L’année de la classification UICC utilisée est mentionnée dans le texte.
HAS / Service maladies chroniques et dispositifs d’accompagnement des malades
INCa / Département des recommandations pour les professionnels de santé
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Annexe 6. Références
Circulaire N° Institut National du Cancer
DHOS/SDO/2005/101 du 22 (INCa), Comptes rendus
février 2005 relative à d’anatomopathologie : données
l'organisation des soins en minimales à renseigner pour une
cancérologie. [online]. 2005. tumeur primitive [Online]
Disponible: URL: http://www.e-
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/ cancer.fr/soins/lanatomopathologi
circulaire_101_220205.pdf e#compte-rendu