Recommandations AFU ADK Prostate
Recommandations AFU ADK Prostate
Recommandations AFU ADK Prostate
L. Salomon a*, C. Bastide, P. Beuzeboc, L. Cormier, G. Fromont, C. Hennequin, P. Mongiat-Artus, M. Peyromaure, G. Ploussard, R.
Renard-Penna, F. Rozet, D. Azriac, P. Coloby b, V. Molini b, V. Ravery b, X. Rebillard b, P. Richaud, A. Villers b, M. Souli, Les membres
du CCAFU
(a) Service durologie et de transplantation, CHU Henri-Mondor, 51 avenue du Marchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Crteil Cedex
(b) Membres experts du CCAFU
(c) Membre de la SFRO
Recommandation
Rsum
Introduction : Lobjectif de ce travail a t dtablir par le sous-comit prostate du CCAFU des recommandations pour le diagnostic, le
bilan, les traitements et la prise en charge des tumeurs de la prostate.
Mthodes : Le sous-comit a remis jour les recommandations de 2010 en sappuyant sur une revue exhaustive de la littrature
effectue sur PubMed, en valuant les rfrences et leur niveau de preuve.
Rsultats : Les recommandations prcisent la prise en charge anatomopathologiques du matriel tissulaire, en particulier la dfinition
du score de Gleason redfinie par lISUP en 2005. LIRM prostatique et pelvienne devient lexamen de rfrence du cancer de la
prostate. La place de la dtection prcoce individualise du cancer de la prostate est prcise par rapport lutilisation du taux de
PSA. La surveillance active fait partie des options thrapeutiques de certaines tumeurs bas risque, la chirurgie reste une modalit
thrapeutique majeure du cancer de la prostate localis, les diffrentes modalits thrapeutiques de lhormono-radiothrapie prcises
en fonction du groupe risque. Lhormonothrapie ncessite un encadrement prcis pour limiter ses effets secondaires et na plus
dindication dans le cancer de la prostate non mtastatique ; lhormonothrapie intermittente voit ses indications prcises et devrait
tre limite aux patients non mtastatiques. Lapparition de nouvelles hormonothrapies en pr-et postchimiothrapie et la place des
traitements ciblant los ouvrent de nouveaux schmas thrapeutiques.
Conclusion : En 3 ans, la prise en charge du cancer de la prostate a bnfici des rsultats de nombreuses tudes et de lapparition
de nouvelles thrapeutiques, permettant de mieux prciser les indications en fonction de chaque situation clinique. Le futur tablira les
associations thrapeutiques en particulier pour les tumeurs haut risque, limpact et la date dintroduction des traitements adjuvants et
les squences thrapeutiques des nouveaux traitements mdicamenteux.
Classification de DAmico
Faible risque : PSA 10 ng/ml et score de Gleason 6 et stade clinique T1c ou T2a.
Risque intermdiaire : PSA entre 10 et 20 ng/ml ou score de Gleason 7 ou stade clinique T2b.
Risque lev : PSA > 20 ng/ml ou score de Gleason > 7 (8, 9 ou 10) ou stade clinique T2c.
Une distinction existerait au sein du groupe risque intermdiaire entre les tumeurs de score de Gleason 3+4 et les tumeurs de score de
Gleason 4+3 qui appartiendraient plutt au groupe haut risque [2,3].
Par
lurologue
Par le
Pas plus de 3 biopsies par cassette, au moins 3 niveaux de coupe, coloration par lHES (Hematoxyline
pathologiste Eosine Safran).
En cas de doute sur un foyer tumoral, tude immunohistochimique en utilisant un anticorps dirig contre les
cellules basales (p63 ou CK 5/6 ou CK 903) et un anticorps dirig contre les cellules tumorales (P504s), si
possible en cocktail.
En cas de cancer
1 Il semble prfrable de calculer la longueur du foyer tumoral en mesurant la distance entre tous les foyers tumoraux (en
Urological Pathology) 2005. Depuis 2005, la dfinition du grade 4 (initialement limit aux aspects de fusion glandulaire) sest
tendue aux glandes pauvrement formes lumire mal visible, ainsi quaux lsions cribriformes ou glomrulodes. Sur les
biopsies, le score de Gleason stablit en additionnant le grade le plus reprsent et le grade le plus pjoratif ; par
convention, il ny a pas de grade 1 ou 2 rapport sur les biopsies (score de Gleason 6 minimum) ; en cas de grade 2 ou 3
trs minoritaire (< 5 %), il est usuel de ne pas en tenir compte dans le score [2].
3 En cas de foyer suspect, une analyse immunohistochimique et une double lecture (par 2 pathologistes du mme centre ou
1 Il semble prfrable de calculer la longueur du foyer tumoral en mesurant la distance entre tous les foyers tumoraux (en
Urological Pathology) 2005. Depuis 2005, la dfinition du grade 4 (initialement limit aux aspects de fusion glandulaire) sest
tendue aux glandes pauvrement formes lumire mal visible, ainsi quaux lsions cribriformes ou glomrulodes. Sur les
biopsies, le score de Gleason stablit en additionnant le grade le plus reprsent et le grade le plus pjoratif ; par
convention, il ny a pas de grade 1 ou 2 rapport sur les biopsies (score de Gleason 6 minimum) ; en cas de grade 2 ou 3
trs minoritaire (< 5 %), il est usuel de ne pas en tenir compte dans le score [2].
3 En cas de foyer suspect, une analyse immunohistochimique et une double lecture (par 2 pathologistes du mme centre ou
Prostatectomie totale
Prise en charge des pices de prostatectomie totale
Par
lurologue
Pice opratoire adresse soit fixe dans un container contenant du formol 4 % (10 fois le volume de la
pice), soit immdiatement ltat frais (pour examen extemporan ou tumorothque).
Renseignements cliniques : PSA, donnes du TR, rsultats de lIRM, traitements antrieurs
(radiothrapie, HIFU, traitement hormonal, inhibiteurs de la 5-rductase), rsultats des biopsies ou de la
RTUP, prsence dartfacts chirurgicaux (incisions capsulaires).
Par le
Peser la pice (sans les vsicules sminales), mesurer dans les 3 dimensions, encrer la pice, prlever
pathologiste aprs au moins 48 h de fixation.
Prciser les modalits dinclusion :
- En cas dinclusion totale (recommande), utiliser le protocole de Stanford : isolement et coupes sagittales
de lapex, du col et de la base, le reste de la pice tant prlev en coupes transversales de 3 5 mm
dpaisseur (incluses en quadrants ou en grande cassette).
- En cas dinclusion partielle, utiliser un protocole bien dtaill avec prlvement en totalit de la partie
postrieure, de lapex et de la base.
- En cas de pT0 sur lvaluation initiale : revoir les biopsies diagnostiques, prlever en totalit en cas
dinclusion partielle, tude immunohistochimique sur les foyers atypiques suspects, recouper les blocs
dinclusion, retourner les blocs, analyse ADN pour exclure une erreur didentit entre les biopsies et la
prostatectomie [3,4].
grade (4 ou 5) minoritaire par rapport aux deux autres, le mentionner en tant que grade tertiaire, mais ne pas linclure dans
le calcul du score ; en cas de grade 2 ou 3 trs minoritaire (< 5 %), on nen tient pas compte dans le score [2].
2 Une infiltration dun filet nerveux extraprostatique est un pT3.
3 Il ny a aucun consensus sur le fait de rapporter les incisions en tissu glandulaire non tumoral, ou de prciser le score de
grade (4 ou 5) minoritaire par rapport aux deux autres, le mentionner en tant que grade tertiaire, mais ne pas linclure dans
le calcul du score ; en cas de grade 2 ou 3 trs minoritaire (< 5 %), on nen tient pas compte dans le score [2].
2 Une infiltration dun filet nerveux extraprostatique est un pT3.
3 Il ny a aucun consensus sur le fait de rapporter les incisions en tissu glandulaire non tumoral, ou de prciser le score de
Curage lymphonodal
Prise en charge du curage lymphonodal
Il est recommand aux pathologistes dinclure en totalit soit lensemble du produit de curage (ganglions et tissu adipeux),
soit la totalit des ganglions identifiables macroscopiquement [8].
Prciser le nombre de ganglions prlevs, le nombre de ganglions mtastatiques, le diamtre maximal de la mtastase la
plus volumineuse et la prsence dune effraction capsulaire avec infiltration de la graisse priganglionnaire.
Rsection endoscopique de la prostate ou adnomectomie (en cas de cancer) : inclusion jusqu huit blocs
Score de Gleason, pourcentage de copeaux envahis Stade T1a : tumeur occupant moins de 5 % du tissu rsqu avec un
score de Gleason < 7 ou absence de grade 4 ou 5 (si T1a, inclure en totalit les copeaux) Stade T1b : tumeur occupant plus
de 5 % du tissu rsqu ou un score de Gleason > 7 ou prsence de grade 4 ou 5.
TDM
Lexamen tomodensitomtrique est recommand pour les patients risque intermdiaire ou lev pour la dtection dune extension
ganglionnaire. Les critres smiologiques principaux sont la taille (8 mm pour les ganglions obturateurs, 10 mm en lombo-aortique) et la forme
(arrondie plutt quovalaire). Le scanner est maintenant supplant par lIRM dont les performances sont identiques pour lextension
ganglionnaire, mais reste indiqu en cas de contre-indication lIRM (pacemaker) [2].
IRM prostatique
LIRM prostatique fonctionnelle doit tre multiparamtrique et associe les squences morphologiques T2 (plan axial et sagittal) aux squences
fonctionnelles de perfusion et de diffusion (1,5 ou 3 Tesla).
Indication de lIRM
Dtection tumorale aprs une premire srie de biopsies ngatives
En cas de suspicion clinique ou biologique de cancer de la prostate, la ralisation dune IRM avant des nouvelles biopsies prostatiques permet
dorienter les prlvements sur les zones considres comme suspectes (amlioration de la dtection des cancers de la prostate dans les
zones mal chantillonnes par les biopsies systmatises, dtection des lsions antrieures). Ces prlvements peuvent tre effectus par
guidage visuel ou avec laide de fusion dimage [3,4].
Dtection tumorale avant une premire srie de biopsies
La dtection tumorale par IRM avant une premire srie de biopsies est en cours dvaluation [3,5].
Planification thrapeutique
La cartographie tumorale obtenue peut aider la planification du traitement avant chirurgie (mode de dissection, prservation ou non des
bandelettes), avant radiothrapie (franchissement de la capsule, envahissement des vsicules sminales), avant thrapie focale (contourage
des lsions, valuation prcoce et tardive du traitement) ou dans le cas dune surveillance active (liminer une lsion agressive, monitoring des
patients).
Rsultats de lIRM : donnes indispensables dans le compte rendu radiologique
Outre lidentification des zones suspectes de cancer, le compte rendu doit citer et identifier le sige des lsions selon un schma spcifique et
donner le score ESUR (de suspicion tumorale) [6].
4/31
Chimioprvention
La chimioprvention du cancer de la prostate par le slnium, la vitamine E, laspirine, nest pas recommande, lincidence du cancer de la
prostate est mme plus leve en cas de prise de vitamine E [15]. Labsence de donnes suffisantes sur la mortalit spcifique et les effets
secondaires du finastride ou du dutastride ne permettent pas de recommander cette chimioprvention mdicamenteuse [69]
(Recommandation de grade A).
Biopsies de la prostate
Indications
Les biopsies prostatiques sont indiques chez les hommes en labsence de polypathologies qui ont une suspicion clinique ou biologique de
cancer de la prostate rduisant la probabilit de survie. Chez les hommes dont lesprance de vie est rduite, lintrt de raliser des biopsies
prostatiques doit tre discut au cas par cas, en fonction du rapport bnfice/risque que lon attendrait du traitement si un cancer tait dtect.
Modalits techniques
Linformation du patient doit tre pralable la ralisation des biopsies. La recherche de facteurs de risque de complications (allergique,
hmorragique, infectieux) repose sur linterrogatoire. Un ECBU est ralis en cas dantcdent ou de suspicion dinfection urinaire. Une
antibioprophylaxie est recommande par prise unique de fluoroquinolone de 2e gnration (deux comprims 200 mg) par voie orale ( Niveau
de preuve 2). La voie transrectale et le guidage chographique sont recommands. Une anesthsie locale par bloc priprostatique est
recommande (Niveau de preuve 1 ). Le taux des complications infectieuses svres et de rtention aigu durines rapportes aprs biopsies
prostatiques est infrieur 5 %. La prise en charge des complications infectieuses repose sur une bi-antibiothrapie adapte, qui doit
5/31
< 50 ans
< 7,5 %
2,5
19
50 ans
Pas daugmentation
5
60 ans
PSA < 1
Pour lAFU, la dtection prcoce reste recommande partir de 45 ans chez les hommes haut risque de cancer de la prostate : origine afroantillaise ou antcdent familial de CaP (au moins 2 cas collatraux ou de survenue avant 55 ans). La dtection nest pas recommande chez
les hommes dun ge avanc ou de polypathologies svres [1,18].
LAssociation europenne durologie (EAU) propose dans ses dernires recommandations [20] :
de faire un premier dosage 4045 ans. Une valeur de PSA 1 ng/ml 45 ans et une valeur de PSA 2 ng/ml 60 ans sont associes
une augmentation significative du risque de mortalit spcifique et du risque de diagnostic de cancer de la prostate avanc ou
mtastatique mme 25 ans aprs ce premier dosage. Il a t dmontr que les hommes avec une valeur de PSA 2 ng/ml 60 ans
avaient 26 fois plus de risque de mourir dun cancer de la prostate ;
dadapter la frquence de ce dosage en fonction de cette valeur initiale, avec un intervalle de 2 4 ans pour les hommes avec un PSA
1 ng/ml 4559 ans et de 8 ans pour ceux avec un PSA < 1 ng/ml.
En utilisant cette approche, il serait possible de rduire les inconvnients du dpistage en ciblant une population plus restreinte dhommes
haut risque davoir un cancer de la prostate. Si des intervalles de dosage plus courts sont prfrables pour viter de passer ct dun cancer
6/31
agressif, des intervalles plus longs pourraient tre prfrables pour rduire le risque de surdiagnostic et les cots du dpistage.
Facteurs pronostiques
Cliniques
Les donnes du TR, surtout pour les tumeurs localement avances (cT3) (surtout si associes lobsit), sont associes un risque volutif
major aprs traitement local (Niveau de preuve 3 ) [1].
Biologiques
La valeur du PSA initial et la cintique du PSA (vlocit et temps de doublement) sont des facteurs indpendants de lvolution de la maladie.
Une hypotestostronmie est galement un facteur indpendant prdictif de rcidive (Niveau de preuve 3 ). Le dosage de la testostronmie
nest pas recommand en routine en dehors de situations thrapeutiques particulires (manipulations hormonales en phase mtastatique) et
pour vrifier la bonne adhsion au traitement hormonal. Le nadir du PSA < 0,5 ng/ml aprs radiothrapie ou curiethrapie indpendamment
dune hormonothrapie associe est un facteur de bon pronostic [28].
Sagissant des autres marqueurs biologiques, en particulier urinaires, plusieurs tudes ont rapport des rsultats encourageants sur le plan
pronostique avec le gne PCA3 et le gne de fusion TMPRSS2-ERG. Cependant, aucun de ces marqueurs na fait la preuve de son intrt en
pratique courante [9].
Anatomopathologiques
La prsence et le pourcentage de grade 4 ou 5 sont des facteurs prdictifs majeurs de la rcidive biologique ( Niveau de preuve 3 ). Lutilisation
du score de Gleason modifi depuis 2005 a considrablement amlior sa valeur prdictive [10]. Le pourcentage de biopsies positives ainsi que
la langueur de cancer ont galement un intrt pronostique [11]. Si la mise en vidence dembols tumoraux intravasculaires est un signe
pjoratif, il ny a pas de consensus sur la valeur pronostique indpendante de linvasion tumorale prinerveuse [12].
Lanalyse de la pice de prostatectomie totale et des ganglions fournit des lments pronostiques pour la gestion du risque de rcidive et la
proposition dventuels traitements complmentaires : score de Gleason chirurgical , stade pTNM et statut des limites dexrse. noter
quen cas de limite dexrse positive, le risque de rcidive est fonction de sa taille linaire (longueur) [13].
IRM
Dtection des grades levs : les squences de diffusion permettent de donner des informations sur lagressivit tumorale aussi bien
dans la zone priphrique que dans la zone antrieure. Il existe une corrlation inversement proportionnelle entre le score ADC
(coefficient apparent de diffusion) et le score de Gleason : plus lADC est bas, plus la lsion est agressive et le score de Gleason lev
[14].
Extension locale : en cas de tumeur risque intermdiaire ou lev, le sige exact de la lsion, ses contacts avec les limites de la
prostate, lexistence dune extension aux vsicules sminales ou dune effraction capsulaire sont des lments majeurs pour dcider du
type de traitement initial (chirurgie, radiothrapie) et adapter ce traitement (type de dissection chirurgicale afin dviter des marges
positives, type de radio-hormonothrapie).
valuation de lextension la graisse : lobjectif de limagerie est de rechercher un franchissement tendu, les extensions focales tant
du domaine de lanatomopathologie.
Lutilisation conjointe des squences morphologiques et fonctionnelles montre une fiabilit nettement suprieure de lIRM
actuellement dans cette indication (sensibilit de 89 %, spcificit de 92 %) et une meilleure reproductibilit interobservateur par rapport
tous les autres examens [15].
Extension ganglionnaire : lacquisition se fait dans le mme temps que lIRM prostatique avec une tude des chanes iliaques jusqu la
bifurcation. LIRM supplante le scanner dans cette indication [16].
Modalits thrapeutiques
Surveillance du cancer de la prostate
Surveillance simple du cancer de la prostate ou abstention-surveillance
Il sagit dinstaurer un traitement vise palliative chez les patients surveills et devenant symptomatiques et multimtastatiques. Elle concerne
les hommes avec un cancer initialement localis mais ayant une esprance de vie limite en raison des polypathologies associes. Le risque
de dcs spcifique est li au grade de la tumeur [1].
Surveillance active traitement diffr
Le principe consiste slectionner les patients avec un cancer de la prostate cliniquement localis (trs) faible risque de progression chez
des patients demandeurs sans polypathologie associe.
Contrairement labstention-surveillance, la surveillance active est une option thrapeutique curative qui dplace lventuel moment du
traitement tout en restant dans la fentre de curabilit de la maladie [2]. La validit de cette approche a t confirme par plusieurs sries
prospectives, certaines ayant maintenant un long suivi (Niveau de preuve 2 ). Les critres de slection varient dune tude lautre ( Tableau
2).
7/31
Stade
Taux dePSA
Score de Gleason
Nb de BP positives
PSAd
50 %
0,15
T1c
Toronto [6]
10
UCSF [7]
T1T2a 10
33 %
50 %
Miami [8]
T1a-T2
10
20 %
T2a
15
6
7 (3+4) *
50 %
T2a
10
50%
PRIAS [11]
T1c-T2
10
2**
<0,2
SURACAP [12]
<T2b
< 10
3 mm
Lessai PIVOT (367 patients surveills vs 364 prostatectomies totales [PT], suivi mdian : 10 ans) na pas mis en vidence de diffrence de
survie spcifique ou globale entre surveillance simple et PT (50 % des patients taient classs faible risque ). La PT tait associe un
bnfice en survie globale uniquement pour la population dont le PSA tait > 10 ng/ml (p = 0,04) et une tendance lamlioration de la survie
pour les groupes risque intermdiaire et haut risque (p = 0,07) [3]. Lessai sudois SPCG-4 (348 patients surveills vs 347 PT, suivi mdian
: 12,8 ans), a montr un bnfice en survie sans mtastase et en survie globale chez les patients de moins de 65 ans traits par PT [4].
Cependant, il sagissait dune population essentiellement compose de tumeurs risque intermdiaire ou lev, non relevables dune
surveillance active avec les critres actuels.
LIRM est en cours dvaluation pour affiner les critres dinclusion tout comme le PCA3 (PRIAS).
Les modalits de la surveillance active sont galement variables dune srie lautre mais comportent un contrle du PSA tous les 3 6 mois
pour calculer le temps de doublement et un TR tous les 6 12 mois ; le contrle histologique par nouvelles biopsies entre 3 et 18 mois aprs la
biopsie initiale est fondamental pour rduire la probabilit de sousvaluation initiale. La ncessit de renouveler les biopsies de contrle est
discute, surtout en cas dIRM estime normale. Laggravation dun des critres de surveillance doit faire envisager un traitement actif (Tableau
3).
Tableau 3 : Critres darrt de la surveillance active.
tude
Critres de traitement
Score de Gleason 7, 3 biopsies positives, > 50% de cancer sur une carotte biopsique
Toronto [6]
UCSF [7]
Miami [8]
Augmentation du volume tumoral (mesur partir des biopsies), prsence de grade 4, 3 biopsies positives
Royal Marsden [9] Progression du PSA > 1 ng/ml/an, score de Gleason 7, > 50 % de biopsies positives
PRIAS [11]
SURACAP [12]
> T2a, PSA > 10, TD PSA < 3 ans, score de Gleason 7, 3 biopsies positives, > 3 mm de cancer sur une carotte
Prostatectomie totale
La prostatectomie totale est un des traitements de rfrence du cancer de la prostate localis chez les patients dont lesprance de vie,
estime par lge et les polypathologies associes, est suprieure ou gale 10 ans. Aprs 70 ans, la morbidit comptitive augmente et rend
le bnfice de la chirurgie plus discutable par rapport aux autres alternatives thrapeutiques. Classiquement rserve aux tumeurs intracapsulaires, la prostatectomie totale peut galement senvisager pour des tumeurs avec une extension extra-capsulaire limite (T3a clinique,
biopsique ou IRM), en particulier chez des patients jeunes, combine dautres modalits thrapeutiques.
Diffrentes voies dabord sont possibles : voie ouverte rtropubienne ou prinale, laparoscopique transpritonale ou extrapritonale, robotassiste ou non. Aucune de ces voies dabord na montr de supriorit par rapport aux autres, que ce soit sur le plan carcinologique ou
fonctionnel [13] (Niveau de preuve 2 ).
Prservation nerveuse
La prservation des bandelettes vasculo-nerveuses peut tre uni-ou bilatrale. Elle nest pas recommande en cas de suspicion datteinte
extra-capsulaire. Mme si la dissection intra-fasciale semble mieux prserver la fonction rectile que les dissections inter-ou extra-fasciale, elle
reste controverse en raison de son impact potentiel sur le taux des marges chirurgicales positives (Niveau de preuve 2 ) [14]. La prservation
vasculo-nerveuse est un facteur indpendant de rcupration des rections (Niveau de preuve 2 ) [15]. Les taux drections sont meilleurs
aprs prservation bilatrale quaprs prservation unilatrale (60 vs 40 %) (Niveau de preuve 2 ) [16]. Limpact de la prservation vasculonerveuse sur le risque de marges chirurgicales positives reste controvers [17].
Curage lymphonodal
Le curage lymphonodal du cancer de la prostate associe lexrse des ganglions ilio-obturateurs, iliaques internes et iliaques externes
8/31
Traitement adjuvant
Radiothrapie
Les tudes prospectives randomises du SWOG 8794 [28], de lEORTC 22911 [29] et de lARO 96-02-AP 09/95 [30] ont valu lintrt de la
radiothrapie adjuvante la prostatectomie totale et ont conclu lefficacit de cette radiothrapie pour les tumeurs pT3 ou pTxR1 sur la survie
sans progression biologique avec un gain denviron 20 %. Seul le SWOG 8794 a montr pour les tumeurs pT3N0M0 une amlioration 15 ans
de la survie sans mtastase (46 vs 38 %) et de la survie globale (47 vs 37 %) [31].
La radiothrapie adjuvante est bien tolre et saccompagne dune toxicit urinaire de grade 34 dans moins de 3,5 % des cas ( Niveau de
preuve 1), dautant plus que le retour la continence est acquis ( Accord dexpert).
La place de la radiothrapie adjuvante immdiate par rapport la radiothrapie diffre la rcidive biologique reste prciser. Le protocole
GETUG-AFU 17, en cours, permettra dapporter des informations pour les tumeurs pT3R1.
En cas de patient pN1, la radiothrapie adjuvante reste discute [32].
Une atteinte extra-capsulaire (pT3), surtout si elle saccompagne de marges positives, est associe un risque de rcidive
plus lev : une radiothrapie adjuvante la prostatectomie totale peut tre propose (Recommandation de grade A).
Traitement hormonal
Une seule tude historique a mis en vidence une amlioration statistiquement significative des survies globale et spcifique par
hormonothrapie adjuvante chez les patients ayant un envahissement ganglionnaire (Niveau de preuve 2 ) [33,34]. Une analyse rtrospective
rcente (portant sur la base SEER) na pas confirm le bnfice en survie globale dune hormonothrapie adjuvante [35].
Le bnfice dune hormonothrapie adjuvante par agoniste de la LHRH aprs prostatectomie totale pour cancer de la prostate haut risque est
en cours dvaluation par lessai AFU-GETUG 20.
Une hormonothrapie adjuvante (par agoniste ou antagoniste de la LHRH), immdiate ou diffre doit tre discute pour les
patients pN1 (Recommandation de grade B) et nest pas indique aprs prostatectomie totale dans les autres situations en
dehors dun essai thrapeutique.
Radiothrapie
Technique
La radiothrapie doit utiliser une technique conformationnelle tridimensionnelle, si possible en modulation dintensit (RCMI). Laugmentation de
dose au-del de 80 Gy ou la radiothrapie hypofractionne ne sont possibles quavec une RCMI. La radiothrapie guide par limage est
conseille en cas daugmentation de dose au-dessus de 7678 Gy.
La RCMI permet de rduire la toxicit tardive par rapport la radiothrapie conventionnelle dose quivalente et daugmenter la dose dlivre
la tumeur sans augmenter significativement la toxicit (Niveau de preuve 2 ) [36]. Les modalits de la radiothrapie sont fixes par le guide
des procdures, le rfrentiel de dlination Siriade (2010) et le rfrentiel des doses aux organes critiques (2010), documents rgulirement
actualiss par la SFRO. Lassurance qualit joue un rle majeur et doit impliquer linvestissement de tous les professionnels.
Dose
Laugmentation de dose (7480 Gy) ralise par photons, protons ou curiethrapie a t compare une dose conventionnelle (6570 Gy)
dlivre selon un fractionnement conventionnel (1,82 Gy/fraction) [37] dans le cadre dune irradiation exclusive ou associe une
hormonothrapie courte. Une amlioration significative du contrle biochimique et de la survie sans rcidive clinique est rapporte ainsi que
pour la survie spcifique, mais sans amlioration de la survie globale (Niveau de preuve 2 ) [38].
Volume
Le volume initial comprend la prostate dans son ensemble. Lirradiation des aires ganglionnaires a montr des rsultats discordants avec un
bnfice non dmontr (Niveau de preuve 2 ) [39,40]. Les essais randomiss dmontrant lintrt de lirradiation dans les tumeurs haut
9/31
risque ou localement avances ont tous inclus une irradiation ganglionnaire. La RCMI permet dirradier de plus grands volumes pelviens avec
absence de majoration de la toxicit majore [41].
Contre-indications
Une irradiation pelvienne antrieure, une maladie inflammatoire rectale active constituent des contre-indications la radiothrapie externe.
Lexistence de symptmes obstructifs urinaires svres augmente le risque de rtention vsicale pendant la radiothrapie et de complications
ultrieures.
Aprs rsection trans-urtrale de la prostate, la radiothrapie doit tre diffre de 6 8 semaines pour rduire le risque de complication urinaire
et notamment de stnose urtrale.
La prsence de prothse de hanche (en particulier bilatrale) ne constitue pas une contre-indication la radiothrapie mais ncessite des
techniques et une dosimtrie adaptes.
Traitement adjuvant ou de rattrapage
La dose minimale efficace est de 6066 Gy (confrence de consensus ASTRO 1997). Le volume irradi inclut habituellement la loge de
prostatectomie ; lirradiation des relais ganglionnaires peut tre discute selon les caractristiques tumorales initiales et ltendue du curage
lymphonodal ralis.
Les complications les plus frquentes sont urinaires et digestives, mais leur incidence reste limite si la dose totale prescrite est de 66 Gy et si
lirradiation nest dbute que lorsque la continence est stabilise (aprs 3 mois). Cinq 10 % de complications de grade 3 sont rapportes.
Lextension du volume dirradiation majore probablement le risque deffets secondaires tardifs, notamment digestifs. La RCMI amliore les
rsultats dosimtriques et cliniques digestifs et urinaires [42].
Traitement palliatif
La radiothrapie externe a une place de choix en situation palliative, en particulier en prsence de mtastases osseuses symptomatiques. Il na
pas t retrouv de diffrence en termes defficacit antalgique entre une radiothrapie monofractionne (8 Gy en 1 fraction) et une
radiothrapie multifractionne (30 Gy en 10 fractions), mais significativement plus de retraitement dans le bras monofractionn. Lirradiation
monofractionne doit tre privilgi.
Traitement hormonal et radiothrapie
Hormonothrapie noadjuvante et concomitante courte
Une hormonothrapie courte (6 mois) associe une irradiation prostatique de 70 Gy amliore la survie des patients du groupe intermdiaire
par rapport une radiothrapie exclusive dose conventionnelle de 70 Gy (Niveau de preuve 2 ) [43].
Association radiothrapie et hormonothrapie longue
Lassociation dune hormonothrapie une radiothrapie est le traitement radiothrapique de rfrence des tumeurs localement avances ou
haut risque en labsence de polypathologies associes [44]. Lhormonothrapie adjuvante augmente la survie spcifique, la survie sans
mtastase et sans progression, ainsi que le contrle local ; le gain pour la survie globale est de 10 15 % pour des traitements hormonaux
suprieurs 2 ans (Niveau de preuve 2 ) [45]. La dure de la suppression andrognique doit tre mise en balance avec les effets secondaires
en tenant compte des morbidits comptitives et de la probabilit de survie du patient.
Lhormono-radiothrapie amliore la survie sans progression clinique et biologique et la survie globale des cancers localement avancs par
rapport une hormonothrapie seule [4648].
Curiethrapie
La curiethrapie interstitielle de prostate consiste en limplantation permanente de grains le plus souvent diode 125. La curiethrapie
interstitielle haut dbit de dose par iridium 192 ne peut pas encore faire lobjet de recommandations en France.
La curiethrapie est une option thrapeutique pour les tumeurs de la prostate faible risque ou certaines du groupe intermdiaire.
Les indications strictes correspondent au groupe faible risque de DAmico ( Recommandation de grade B) (Tableau 4). Un seul facteur
divergeant peut tre accept : soit un 10 < PSA < 15 ng/ml, soit la prsence de grade 4 minoritaire en faible pourcentage et sous couvert dune
IRM prostatique ne montrant pas dextension extraprostatique. Une meilleure slection conduit tenir compte du nombre de biopsies positives,
du pourcentage de biopsies positives (< 50 % et pour certains < 33 %) et de limagerie par IRM qui permet de confirmer le stade et lligibilit
(volume prostatique) [4954].
Tableau 4 : Rsultats des principales sries de curiethrapie bas dbit de dose
dans le cancer de la prostate faible risque [53].
n
Zelefsky et al.
1 444
74
82
Potters et al.
481
12
88
91
Cosset et al.
533
97
Henry et al.
575
10
76,7
86,4
Taira et al.
575
12
98,6
Jabbari et al.
134
92
94
Zelefsky et al.
416
95
Les contre-indications la technique sont : un volume prostatique > 5060 ml, lexistence dun lobe mdian, un antcdent de rsection
endoscopique de prostate, des troubles mictionnels prexistants. La qualit de la dosimtrie (dose reue par la prostate) apparat comme un
facteur pronostique important [54]. Pour les patients risque intermdiaire (Gleason 7 ou PSA > 1015 ou T2b-T2c), en association avec une
10/31
radiothrapie externe, laugmentation de dose peut tre ralise soit par implants permanents diode 125, soit par curiethrapie haut dbit de
dose (Niveau de preuve 4 ) [5557]. Le jeune ge ne doit pas tre une contre-indication la curiethrapie, les rsultats chez les patients de
moins de 60 ans tant quivalents ceux des patients plus gs mais les rsultats trs long terme chez ces patients ne sont pas connus
[53]. Lhormonothrapie noadjuvante nest pas recommande [54].
Cryothrapie
La cryothrapie est une technique alternative aux traitements de rfrence du cancer localis de la prostate, en cours dvaluation. Elle
seffectue sous anesthsie gnrale, sous contrle chographique.
Elle sapplique aux tumeurs risque faible et intermdiaire pour une glande de volume < 40 ml. Les suivis sont variables avec des critres de
survie sans progression fonds sur la valeur du PSA post-cryothrapie ou le rsultat des biopsies post-traitement. La survie sans rcidive
biologique (Phoenix) est respectivement pour les groupes risque faible, intermdiaire et lev, de 83, 79, 67 % 5 ans et de 80 %, 74 et 45
% 10 ans. Le taux de biopsies positives varie de 2 25 % (Niveau de preuve 4 ) [60]. Les complications de la cryothrapie sont la
dysfonction rectile (5090 %), lincontinence (18 %), les obstructions du col vsical (515 %), les fistules recto-urtrales (03 %) et les
douleurs prinales (050 %) [62].
Hormonothrapie
Outils
Ce chapitre a t trait dans le texte des recommandations en onco-urologie 2010 [17].
Modalits
Blocage andrognique complet
Le blocage andrognique complet (BAC) associe linhibition de la scrtion testiculaire de testostrone et linhibition des effets biologiques des
andrognes rmanents avec un anti-androgne. Le bnfice en termes de survie du BAC est modeste (moins de 5 %) par rapport un blocage
andrognique en monothrapie et le BAC nest plus recommand. Ce bnfice apparat aprs 5 ans de traitement exclusivement avec un antiandrogne non strodien chez les patients avec un cancer peu diffrenci [63].
Traitement continu (HTc) ou intermittent (HTi)
Une HTi ne peut senvisager quaprs valuation de la rponse du PSA (< 4 ng/ml) une phase dinduction par blocage andrognique complet
(Niveau de preuve 2b ). La dure de cette phase dinduction, les seuils de rponse biologique et de reprise de lHT sont variables selon les
situations cliniques (Tableau 5). LHTi est probablement non infrieure lHTc pour la survie globale, notamment pour les patients en rcidive
biologique aprs radiothrapie, mais les rsultats sont discordants pour les patients mtastatiques (effectifs des tudes sous-dimensionns,
htrognit des populations tudies, les critres trs variables de reprise de lHT, indications dHT parfois peu valides (T3-4N0, rcidive
biologique isole) (Niveau de preuve 1b ).
11/31
Cook [64]
Salonen [66]
Mottet [67]
Hussain
[68]
1 386
766
554
173
1 535
Stade
dinclusion
Localement avanc ou
mtastatique
Localement avanc ou
mtastatique
Mtastatique Mtastatique
PSA dinclusion
>3
4100
Toute valeur
>20
>5
Seuil
dinterruption
<4
<4
< 10
<4
<4
Seuil de reprise
> 10
> 10 si symptme
> 20 sans symptme
>20
> 10
>20
Suivi mdian
84 mois
50 mois
65 mois
44 mois
108 mois
Rsultat sur la
survie
Positive
Positive
Positive
Positive
Ngative
LHTi est suppose amliorer la qualit de vie. La FinnProstate Study VII comportait une tude spcifique de la qualit de vie, value par des
questionnaires valids cals sur les cycles thrapeutiques [66]. LHTi tait plus favorable que lHTc pour la limitation des activits, les capacits
physiques et la sexualit. En revanche, lHTi namliorait aucun effet secondaire de la castration ; les troubles de lrection (15,7 contre 7,9 %)
et la survenue dune dpression (2,2 contre 0 %) taient mme significativement plus frquents dans le groupe trait par HTi. Crook et al. (HTi
pour rcidive aprs radiothrapie), avec une valuation date fixe, ont trouv un bnfice lHTi pour les bouffes de chaleur, les signes
urinaires et la libido (mais seuls 29 % des patients retrouvaient des rections) [64]. De faon semblable, Mottet et al. (HTi pour cancer
mtastatique) ont trouv, avec une valuation date fixe, une amlioration par HTi des bouffes de chaleur et des cphales [67].
Aucune tude na corrl la qualit de vie la rcupration de la testostronmie et lvaluation des critres de qualit de vie a t faite, en
dehors dune exception, intervalles prdtermins, sans concidence avec les cycles thrapeutiques.
Une HTi ne peut senvisager quaprs valuation de la rponse du PSA (< 4 ng/ml) une phase dinduction par blocage
andrognique complet de 6 mois (Recommandation de grade B).
LHTi est probablement non infrieure lHTc sur la survie globale, au moins concernant les patients en rcidive biologique
aprs radiothrapie, mais nest pas recommande pour les patients mtastatiques (Recommandation de grade A).
LHTi est plus favorable que lHTc pour la survenue de bouffes de chaleur, des troubles de la libido, probablement sur le
bien-tre, ainsi que sur la qualit de vie globale des patients, mais il ny a aucun argument en faveur dune diminution des
complications moyen terme (osseuses et mtaboliques) de la castration par lHTi (Recommandation de grade A).
12/31
Bilan
Interrogatoire sur les facteurs de risque cardiovasculaire : ge > 60 ans, tabagisme > 3 ans, antcdents
cardiovasculaires, sdentarit (marche < 30 min 3/s), hrdit
Interrogatoire sur les facteurs de risque dostoporose : alcool, caf, antcdents ostoporotiques, corticothrapie,
dysthyrodie ou score FRAX
Interrogatoire sur les facteurs de risque de trouble de lhumeur (Mini-GDS)
Pression artrielle (HTA)
Poids
Taille
Primtre abdominal > 102 cm et obsit
Paraclinique
NFS
Glycmie jeun (diabte)
Triglycrides, cholestrol total, HDL-Chol, LDL-Chol (dyslipidmie)
Vitamine D
Ostodensitomtrie (> 75 ans ou facteur de risque)
Tableau 7 : Mini-GDS.
Mini-GDS
Oui
Non
Grade
T1a
T1 bT2b
Trs discute pour pallier les symptmes de patients ne relevant pas dun traitement curatif, mais ayant un cancer peu
diffrenci
T3T4
Option pour les patients jeunes (< 70 ans), symptomatiques, avec forte masse tumorale, PSA lev (2050 ng/ml), temps
de doublement du PSA < 1 an
N+ M0
Standard, mais initiation prcoce ou diffre, continue ou intermittente, discute au cas par cas
M+
Standard, mais initiation prcoce ou diffre, continue ou intermittente, discute au cas par cas
rsistance (contractions isomtriques), avec une ventuelle ducation par une kinsithrapie. Lquilibration de lalimentation pour le calcium et
la vitamine D est indispensable, une supplmentation nest quoptionnelle si les apports quotidiens sont respects (1 500 mg de calcium et 800
UI de vitamine D). Une consultation rhumatologique est souhaitable pour poser lindication dun traitement inhibant la rsorption osseuse. Les
traitements anti-rsorption osseuse utilisables sont lalendronate (70 mg per os/semaine), lacide zoldronique (5 mg IV/mois) et le denosumab
(60 mg SC/6 mois) qui est le seul avoir montr une diminution du taux de fracture (pas seulement un bnfice sur la densit osseuse) [72],
mais le produit na pas de remboursement en France. Ce recours semble ncessaire pour les patients ayant un antcdent de fracture
pathologique et ceux ayant une ostoporose (T-Score lostodensitomtrie < -2,5) [72].
13/31
Chimiothrapie
Chimiothrapie de premire ligne
La chimiothrapie a une place reconnue dans les cancers de la prostate rsistants la castration (CPRC) : la mitoxantrone et le doctaxel ont
fait la preuve de leur efficacit [7679] (Niveau de preuve 1 ). Le doctaxel la dose de 75 mg/m2 toutes les 3 semaines associ 10 mg/j de
prednisone entrane une amlioration de la survie comparable avec moins de complications thromboemboliques que la combinaison avec le
phosphate destramustine, et est devenu le standard de traitement des formes rsistantes la castration (Recommandation de grade A).
Laddition destramustine un inhibiteur de micro-tubules amliore lintervalle de temps jusqu progression et la survie au prix dune
augmentation du risque thromboembolique (jusqu 7 %) justifiant une prvention par coumadine [80].
Avant de proposer une chimiothrapie dans un CPRC mtastatique, il est recommand de disposer dau moins 2 augmentations successives
du PSA au-dessus de la rfrence antrieure et que la valeur du PSA dpasse 5 ng/ml (Recommandation de grade B).
Le moment idal pour initier une chimiothrapie reste controvers. Si son indication nest pas discutable dans les formes mtastatiques
symptomatiques, il nexiste pas de preuve pour justifier de la dbuter prcocement chez les patients asymptomatiques (Recommandation de
grade C).
Un schma tous les 15 jours peut tre envisag chez des patients incapables de recevoir un schma optimal du fait de leur ge avanc, de leur
tat gnral ou de pathologies associes [81]. Une valuation griatrique est recommande chez les patients gs, prsentant des
comorbidits, en fonction du score G8.
Chez les patients asymptomatiques, le dbut du traitement doit tre discut individuellement.
Plusieurs facteurs de mauvais pronostic ont t individualiss et regroups dans des nomogrammes pronostiques.
Il ny a pas dindication une chimiothrapie chez les patients non mtastatiques en chappement hormonal en dehors dessais
thrapeutiques.
Chimiothrapie de deuxime ligne
Le cabazitaxel, nouveau taxane semi-synthtique, est le standard de chimiothrapie de deuxime ligne. Il a montr versus mitoxantrone une
amlioration de la survie globale [82].
Une reprise du doctaxel reprsente une option thrapeutique chez les patients ayant prsent une bonne rponse initiale et prsentant un
intervalle libre de plusieurs mois. Elle permet dobtenir une rponse biologique chez plus de la moiti des patients pour une dure mdiane de
rponse denviron 6 mois [83,84].
Chimiothrapie cytotoxique dans le cancer de la prostate rsistant la castration
1. La prise en charge de ces patients sinscrit dans une approche multidisciplinaire.
2. Cette chimiothrapie est limite aux tumeurs mtastatiques en chappement biologique (aprs vrification de
labsence dun syndrome de retrait des anti-andrognes et un contrle de la testostronmie < 0,5 ng/ml).
3. Deux augmentations conscutives du PSA au-dessus de la valeur prcdente sont ncessaires
(Recommandation de grade B).
4. Avant traitement, les valeurs du PSA doivent tre suprieures 5 ng/ml (Recommandation de grade B).
5. Les bnfices potentiels de la chimiothrapie cytotoxique et les effets secondaires attendus doivent tre discuts
individuellement (Recommandation de grade C).
6. Le doctaxel la dose de 75 mg/m2 tous les 21 jours ( estramustine) reprsente le traitement standard (bnfice
en survie globale) (Recommandation de grade A).
14/31
7. Chez les patients avec des mtastases osseuses symptomatiques, le doctaxel ou la mitoxantrone sont les
chimiothrapies utilisables (Recommandation de grade A).
8. Chez les patients non mtastatiques, la chimiothrapie nest pas indique en dehors dun essai thrapeutique.
Recommandations thrapeutiques
Tumeurs bas risque
La prise en charge tient compte des ventuelles polypathologies associes influenant la probabilit de survie, de linformation donne au
patient et de ses prfrences. Cette information comprend une prsentation des bnfices et des risques de chaque traitement. Elle tient
compte de lge au diagnostic (les donnes INSEE en 2013 font apparatre une esprance de vie de 78,4 annes pour les hommes ; en 2010,
lesprance de vie lge de 60 ans tait estime 22,6 annes), des caractristiques locales (comme le volume prostatique ou lexistence de
troubles mictionnels), des facteurs de morbidit comptitive, des diverses contre-indications et des prfrences du patient. Les cancers faible
risque volutif relvent habituellement dun traitement curatif (prostatectomie totale, radiothrapie externe ou curiethrapie interstitielle) donnant
les mmes rsultats carcinologiques long terme. La surveillance active prend une place importante, mais en raison de labsence de dfinition
parfaite des cancers de la prostate trs faible risque de progression et de labsence de donnes de suivi trs long terme (> 10 ans), sa
place exacte reste dterminer. LHIFU (forfait innovation) et la cryothrapie sont en cours dvaluation dans le cadre des thrapies focales.
Bilan dextension
LIRM prostatique est optionnelle. Elle sera plus facilement propose pour valuer lindication dune prservation nerveuse au cours dune
prostatectomie totale, dans les indications de surveillance active ou dans les protocoles de thrapie focale. Elle est ncessaire en cas de
curiethrapie ou de radiothrapie. La TDM abdomino-pelvien et la scintigraphie osseuse ne sont pas ncessaires en raison du faible risque
datteinte ganglionnaire ou osseuse. Le curage lymphonodal est optionnel.
Stade T1a
La prise en charge dpendra de lge du patient et de sa probabilit de survie [1]. Un contrle par de nouvelles biopsies sur la prostate restante
peut aider la dcision thrapeutique [2,3]. Le traitement curatif (prostatectomie totale, radiothrapie externe ou HIFU) devra tre dcal par
rapport la rsection. La prostatectomie peut tre techniquement plus difficile, en particulier pour la prservation des bandelettes vasculonerveuses. La curiethrapie est contre-indique. La place de la surveillance active na pas t value dans cette indication, mais elle semble
lgitime.
Stade T1b
Un traitement curatif est recommand en labsence de polypathologie associe pouvant grever lesprance de vie.
Stade T1c-T2a
Abstention-surveillance
En prsence de polypathologies svres et devant un cancer localis T1T2 faible risque, labstentionsurveillance peut se justifier avec dbut
dun traitement hormonal lapparition de signes de progression locaux ou gnraux [46].
Surveillance active avec traitement diffr
Aucune tude na de recul suprieur 10 ans. Les sries publies donnent une probabilit de poursuite de la surveillance denviron 80 % 2
ans et 60 % 4 ans avec un taux de traitement diffr global de 30 % [711]. Les cohortes des patients traits secondairement soit la
demande des patients (anxit), soit en raison dune volution tumorale sont faibles avec des reculs insuffisants. La probabilit de survie
spcifique est leve et le risque de laisser un patient voluer au-del de la zone de curabilit est faible, malgr les difficults de stadification
[9,1216].
Prostatectomie totale
La prostatectomie totale est un des traitements de rfrence les plus efficaces pour les tumeurs localises de la prostate chez lhomme de
moins de 70 ans, en labsence de polypathologies associes. Il ny a pas de rgle absolue concernant lge limite de ralisation de la
prostatectomie totale. Aprs 70 ans, la morbidit comptitive augmente et rend le bnfice de la chirurgie plus discutable par rapport aux autres
15/31
traitements. Les troubles mictionnels, le volume prostatique, les risques dincontinence urinaire et les troubles de la sexualit doivent tre pris
en compte dans la dcision thrapeutique.
Le curage lymphonodal ilio-obturateur bilatral sans analyse extemporan est optionnel pour les cancers faible risque volutif, car le risque
datteinte ganglionnaire est faible (< 7 %) [17].
La prservation des bandelettes neurovasculaires est envisage en fonction de linformation donne au patient, de sa fonction sexuelle avant la
chirurgie, de son dsir de conservation des rections et des critres dagressivit tumorale (nombre de biopsies positives par ct, pourcentage
de tumeur sur chaque biopsie) [18,19]. Pour les stades cT2a, une prservation unilatrale (du ct oppos la tumeur) est possible si les
biopsies sont ngatives ou faiblement envahies. La prservation nerveuse est contre-indique ds quil existe un risque dextension
extraprostatique.
Les rsultats carcinologiques de la prostatectomie totale pour les tumeurs faible risque montrent une survie sans rcidive biologique variable
suivant le stade tumoral et les sries publies (85 95 %). Sur une cohorte initiale de 12 677 patients, la mortalit spcifique dans ce groupe
tait de 0,9 % 10 ans et de 2 % 15 ans [19].
Curiethrapie par implants permanents
Les cancers de la prostate faible risque reprsentent lindication de choix pour la curiethrapie sous rserve de labsence de troubles
mictionnels (score IPSS), dun volume prostatique < 50 ml et dantcdent de rsection transurtrale de la prostate. Les rsultats long terme
font tat dune survie sans progression 10 ans de 97 % et dune survie spcifique de 99 % [20].
Radiothrapie externe
Pour les cancers de la prostate faible risque, le volume cible doit comporter la prostate et le 1/3 interne des vsicules sminales ; il ny a pas
dindication irradier les aires ganglionnaires pelviennes. La dose doit tre suprieure 76 Gy en radiothrapie conformationnelle ou en
modulation dintensit. La survie sans rcidive biologique 10 ans est suprieure 90 % [21].
Ultrasons de haute frquence (HIFU)
Le traitement par HIFU peut tre propos aux patients rpondant aux critres de la charte AFU ( cf. chapitre 7.5.2). Aprs traitement par HIFU
dun cancer faible risque, le nadir du PSA est infrieur 0,5 ng/ml chez 68,4 % des patients et le contrle biopsique ngatif chez 89,7 %. La
survie sans rcidive biologique dans les cancers de la prostate bas risque est de 86 % 5 ans et 76 % 8 ans avec un suivi mdian de 6,4
ans [22,23]. Le recul de la technique reste insuffisant pour juger du bnfice long terme de lHIFU. Une tude a t mise en place par lAFU
dans le cadre du forfait innovation (ART.L-165 de la loi HPST).
Cryothrapie
Le traitement par cryothrapie ne peut faire lobjet de recommandation en traitement de premire intention et ne doit tre utilis que dans le
cadre de protocoles cliniques.
Thrapie focale
Le traitement par thrapie focale ne peut faire lobjet de recommandation en traitement de premire intention et ne doit ntre utilis que dans le
cadre de protocoles cliniques. La thrapie focale (hmi-ablation) par HIFU est actuellement value dans le cadre dun protocole AFU national.
Options thrapeutiques pour les tumeurs faible risque
T1T2a et PSA 10 ng/ml et score de Gleason 6
Traitements standards valids :
-
La survie sans rcidive biologique 8 ans aprs prostatectomie totale est de 79 % pour les tumeurs risque intermdiaire de petit volume
biopsique ( 33 % des biopsies atteintes). Chez les patients avec un volume biopsique > 33 %, la survie sans rcidive biologique 8 ans est
estime 36 % [31,32].
Radiothrapie externe
La radiothrapie externe (RTE) est soit exclusive avec augmentation de dose, soit associe une hormonothrapie courte.
Radiothrapie avec augmentation de dose
Cinq essais prospectifs randomiss ont t publis, incluant des patients ayant un cancer de la prostate risque intermdiaire [3337]
(Tableau 9). Laugmentation de dose tait ralise par photons, protons ou curiethrapie. Les rsultats concordent en une amlioration
significative (entre 10 et 20 %) du contrle biochimique en faveur des doses leves. Le bnfice sur la survie sans rcidive biochimique
semble se maintenir dans le temps, tout particulirement pour le groupe intermdiaire. Aucun essai na dmontr de bnfice en survie globale
[36,38,39]. Zelefsky a rapport une tude rtrospective portant sur 2 253 patients avec 1 074 tumeurs risque intermdiaire avec un suivi
mdian de 8 ans. En analyse multivarie, une dose dirradiation > 81 Gy tait un facteur pronostique significatif de survie sans mtastase, mais
elle ninfluenait ni la survie spcifique, ni la survie globale (Niveau de preuve 4 ) [40].
Tableau 9 : Rsultats des essais de radiothrapie externe avec augmentation de dose chez des patients de risque
intermdiaire.
Dose dirradiation
% groupe intermdiaire
Peeters [33]
78 Gy vs 68 Gy
92 vs 90
80 % vs 65 %
p < 0,05
Pollack [34]
78 Gy vs 70 Gy
71 vs 68
62 % vs 43 %
p = 0,01
Sathya [35]
75 Gy vs 66 Gy
21 vs 21
81,9 %vs46,7 %
p = 0,027
Zietman [36]
79,2 Gy vs 70,2 Gy 69 vs 75
p = 0,0001
Beckendorf [37]
80 Gy vs 70 Gy
72 % vs 61 %
p = 0,036
102 vs 105
17/31
% groupe intermdiaire
Hurwintz [62]
63
85,9 % 6 ans
Stock [63]
82
92 % 8 ans
Ho [64]
558
76 % 10 ans
Sylvester [65]
72
80,3 % 15 ans
(www.uroweb.org/gls/pdf/09_Prostate_Cancer_LR.pdf).
Ultrasons de haute frquence (HIFU)
Dans le cas des tumeurs risque intermdiaire, le traitement par HIFU peut tre propos aux patients rpondant aux critres de la charte AFU
(cf. chapitre 7.5.2) [66].
Une seule tude a rapport les rsultats long terme (suivi mdian de 6,4 ans) sur 68 patients risque intermdiaire traits entre 1997 et 2001
avec une machine de premire gnration. La survie sans rcidive biologique tait de 77 % 5 ans et de 69 % 7 ans [67] (Niveau de preuve
4). Une tude rtrospective multicentrique franaise de 372 patients de pronostic intermdiaire a rapport une survie biologique 7 ans de 62
% [68]. Pour mmoire, un essai a t mis en place par lAFU dans le cadre du forfait innovation (ART.L-165 de la loi HPST).
Cryothrapie
La mauvaise qualit des tudes disponibles et leur faible recul rendent difficile linterprtation des rsultats en labsence dessai randomis [69].
Le seul essai prospectif randomis entre radiothrapie et cryothrapie sur 244 patients atteints dun cancer de la prostate localis (26 % de
tumeurs risque intermdiaire) na pas montr de diffrence significative sur la survie sans rcidive biochimique avec un suivi mdian de 8,3
ans (Niveau de preuve 2 ). Il ny a pas eu danalyse spcifique sur le groupe intermdiaire [70]. Le COLD Registry (base de donnes en ligne)
comptait en 2011 plus de 1 200 patients traits par cryothrapie. Pour les tumeurs risque intermdiaire, la survie sans rcidive biologique 5
ans tait estime 78 % (dfinition de Phoenix) [71]. Aucune information sur le long terme nest disponible. La cryothrapie ne peut tre lobjet
de recommandation en traitement de premire intention et ne peut tre utilise que dans le cadre dessai clinique. Elle a t galement
propose en traitement focal (ablation dun seul lobe) pour les tumeurs unilatrales de pronostic intermdiaire avec des rsultats
encourageants dun point de vue fonctionnel [72].
Options thrapeutiques pour les tumeurs risque intermdiaire
Stade clinique T1T2b ou PSA 1020 ng/ml ou score de Gleason biopsique = 7
Traitements standards valids :
- Prostatectomie totale avec curage lymphonodal
- Radiothrapie externe conformationnelle avec augmentation de dose > 76 Gy
- Radiothrapie externe avec une hormonothrapie courte (6 mois) par a-ou anta-LH-RH
Traitement optionnel :
- Curiethrapie associe une radiothrapie externe conformationnelle
Traitements optionnels en cours dvaluation :
- HIFU (protocole AFU forfait innovation)
- Cryothrapie
La chirurgie est possible (Niveau de preuve 4 ). Elle implique une chirurgie dexrse large avec absence de prservation nerveuse et
ralisation dun curage lymphonodal. Lexamen anatomopathologique final retrouve une tumeur limite la prostate pT2 dans 9 44 % des cas
(en moyenne 25 %). Dans 40 78 % des cas, lexrse de la tumeur extraprostatique est complte, en limites saines (pT3R0). La survie
spcifique varie entre 72 et 92 % 10 ans [81]. Lassociation un traitement adjuvant se fait dans le cadre de protocole.
Hormonothrapie isole
Lhormonothrapie seule est infrieure la radiohormonothrapie sur le contrle biologique, la survie sans mtastase et la survie globale chez
des patients sans polypathologie svre associe (Niveau de preuve 1 ).
Lhormonothrapie en monothrapie ne doit tre propose quen dernier recours chez des patients non ligibles une radiothrapie avec des
polypathologies svres (Niveau de preuve 2 ). Linstauration dune hormonothrapie immdiate versus diffre apporte une amlioration
modre de la survie globale sans amlioration dmontre de la survie spcifique [82].
Options thrapeutiques pour les patients du groupe haut risque
Stade clinique T2c, T3a ou PSA > 20 ng/ml ou score de Gleason biopsique 8
Traitements standards valids :
- Radiothrapie externe avec une hormonothrapie longue (2 ou 3 ans) par a-ou anta-LH-RH
- Prostatectomie totale avec curage lymphonodal (possible pour certains cT3a N0M0)
Stades mtastatiques
Ganglionnaires
Lhormonothrapie, par agoniste ou antagoniste de la LHRH, est le traitement standard de premire ligne. Son initiation prcoce ou secondaire
doit tre discute, de mme que son caractre continu ou intermittent (Recommandation de grade A). Lintrt dun traitement local
(radiothrapie ou chirurgie) doit tre envisag au cas par cas, en fonction du volume tumoral, de lextension ganglionnaire, de lge du patient
et des polypathologies associes.
Osseux
Lhormonothrapie, par agoniste ou antagoniste de la LHRH, est le traitement standard de premire ligne ( Recommandation
de grade A).
Chirurgie
Lintrt du TR aprs prostatectomie totale nest pas dmontr, car une anomalie palpable au toucher rectal saccompagne toujours dun PSA
lev [1]. Le TR peut tre fait en cas dlvation du PSA ou en cas de tumeur haut risque de rcidive, mais son impact pronostique et
thrapeutique est incertain.
Un premier dosage du PSA total est recommand dans les 3 mois aprs lintervention. Sil est indtectable, des contrles ultrieurs sont
recommands tous les 6 mois pendant 3 5 ans, puis tous les ans pendant 10 15 ans [2]. Aprs prostatectomie totale, le PSA devient
normalement indtectable en 4 6 semaines, sa demi-vie tant de 3 jours [3]. Le dosage du PSA ultrasensible permet de dtecter plus
prcocement une rcidive biologique, mais il nest pas recommand en pratique courante.
Lchec biologique est dfini soit par la persistance dun PSA dtectable aprs lintervention, soit par la rapparition dun PSA dtectable aprs
une priode dindtectabilit. La persistance dun PSA dtectable traduit la prsence de tissu prostatique rsiduel, qui peut tre bnin ou malin.
Elle ne correspond pas forcment un chec thrapeutique. La rcidive biologique est classiquement dfinie par une lvation du PSA >
0,2 ng/ml (confirme par un deuxime dosage 3 mois dintervalle) alors que le PSA tait initialement indtectable ou avait atteint une valeur
nadir < 0,1 ng/ml [2].
Radiothrapie et curiethrapie
Les critres de Phoenix (Nadir + 2 ng/ml) sont utiliss pour dfinir la rcidive biologique [4]. Aprs radiothrapie sans hormonothrapie, le nadir
peut ne survenir que tardivement (aprs 2 ans). Aprs curiethrapie, 5 6 ans sont ncessaires pour que 90 % des patients atteignent le nadir
et il peut exister des effets rebonds pendant 2 3 ans [5]. Distinguer un effet rebond dune rcidive, mme sil semble exister des profils
diffrents, est difficile mme avec limagerie [68].
HIFU
Le PSA Nadir + 1,2 ng/ml est actuellement la dfinition retenue pour dfinir la rcidive aprs HIFU [9]. Le nadir mdian est denviron
0,15 ng/ml. Des biopsies prostatiques sont pratiques si la valeur du PSA est suprieure au PSA Nadir + 1,2 ng/ml et elles sont indispensables
avant denvisager un traitement de rattrapage.
Hormonothrapie et chimiothrapie
PSA
19/31
Trois groupes pronostiques sont dfinis selon la valeur du PSA aprs 6 9 mois de suppression andrognique : favorable pour un PSA <
0,2 ng/ml, intermdiaire pour un PSA entre 0,2 et 0,4 ng/ml et dfavorable pour un PSA > 0,4 ng/ml [9] (Niveau de preuve 2a ).
Testostrone
La mesure de la testostronmie est indispensable devant toute suspicion dinefficacit de lHT, mais un dosage systmatique nest pas
recommand.
Rythme de surveillance
Une surveillance 3 mois aprs linitiation dune HT est souhaitable, essentiellement chez les patients ayant une forte masse tumorale. Une
valuation clinique et biologique est ncessaire 6 mois aprs linitiation de lHT. Le rythme ultrieur de surveillance, semestriel ou trimestriel, est
guid par la rponse thrapeutique, tant pour son efficacit que sa tolrance.
Critres de rponse thrapeutique dans le cancer de la prostate rsistant la castration (CPRC)
Dans les essais thrapeutiques, lvaluation des nouvelles thrapies cibles fait appel aux critres PCWG2 ( Prostate Cancer Working Group 2 )
[10]. Dautres marqueurs de rponse aux thrapies de la rsistance de la castration sont en cours dtude (cellules tumorales circulantes,
analyse gnique, nouvelles techniques dimagerie), mais aucun ne peut encore faire lobjet de recommandations.
Prostatectomie totale
[1]
Radiothrapie [2]
Curiethrapie [2]
HIFU [3]
Hormono-thrapie [4]
CPRC [5]
lvation du PSA de 25% par rapport au nadir sous traitement, deux dosages successifs raliss au moins 15
jours dintervalle
ngative [10,11].
Aprs thrapie focale : IRM prostatique
LIRM multiparamtrique permet de dtecter des rcidives aprs thrapie focale (HIFU, cryothrapie, curiethrapie). La dtection de ces
rcidives permet dadapter le traitement de rattrapage.
Traitement de la rcidive
Aprs prostatectomie totale
Radiothrapie de rattrapage
En prsence dune rechute biologique aprs PT (avec profil de rcidive locale), une radiothrapie de la loge de prostatectomie peut tre
propose. Les critres en faveur dune rcidive locale sont la prsence de marges positives sur la pice opratoire, un dlai entre la chirurgie et
la rechute biologique > 12 mois, un PSADT > 10 mois sans envahissement ganglionnaire ou envahissement des vsicules sminales et un
score de Gleason 7 [18]. Cette radiothrapie doit tre ralise quel que soit le PSADT car elle apporte un bnfice en termes de survie
globale mme pour les PSADT < 6 mois [19]. La radiothrapie avec une dose 66 Gy permet une survie sans rechute biologique 5 ans de
60 70 %. Elle doit tre ralise avant que le PSA natteigne 1 ng/ml et mieux encore 0,5 ng/ml [20]. Ladjonction dune hormonothrapie
courte nest pas un standard dans lattente des rsultats de lessai GETUG-AFU 16.
En cas de rcidive locale, une radiothrapie de rattrapage doit tre ralise avec une valeur de PSA < 1 ng/ml ou mieux
infrieur 0,5 ng/ml quel que soit le PSADT.
Hormonothrapie
En cas de suspicion de rcidive mtastatique (envahissement ganglionnaire, envahissement des vsicules sminales, score de Gleason > 7,
rcidive dans lanne suivant la chirurgie, PSADT < 10 mois), une hormonothrapie peut tre propose, dont les modalits seront discutes au
cas par cas.
Aprs radiothrapie et curiethrapie
Aprs radiothrapie externe ou curiethrapie, le taux de rcidive biologique varie de 5 50 % 10 ans selon le stade initial, la dose dlivre et
la technique dirradiation [21]. Quand un traitement local de rattrapage est envisag, il importe de raliser un bilan complet permettant de
confirmer la rcidive locale et son caractre isol : les biopsies prostatiques sont ncessaires pour confirmer la rcidive locale. Elles nont de
valeur que si elles sont ralises au moins 2 ans aprs la radiothrapie et si un traitement de rattrapage est envisag.
Traitements de rattrapage locaux
Aucun traitement local de rattrapage aprs chec de la radiothrapie ou de la curiethrapie na t valu de manire prospective ( Niveau de
preuve 3).
Chirurgie de rattrapage
La prostatectomie de rattrapage reprsente le seul traitement vise curative avec un recul suffisant (suprieur 10 ans). Le candidat une
prostatectomie de rattrapage doit rpondre plusieurs critres [22] :
absence de polypathologie associe, tre inform des risques deffets secondaires, motiv et consentant ;
rcidive locale confirme par biopsie prostatique ;
tumeur potentiellement curable avant la radiothrapie ou la curiethrapie : stade clinique < cT3b, PSA propratoire < 1015 ng/ml, score
Gleason biopsique < 8, cN0 ;
temps de doublement du PSA > 12 mois ;
survenue de la rcidive biologique au moins 2 ans aprs la radiothrapie ou au moins 3 ans aprs la curiethrapie ;
absence de trouble mictionnel majeur ou de trouble de la continence.
21/31
Le bilan comprendra une endoscopie urtro-vsicale et une rectoscopie, labsence de signe de rectite tant un critre prdictif dun plan de
clivage chirurgical plus favorable. Lexploration urodynamique est optionnelle. La chirurgie doit tre large et non conservatrice. La ralisation
dun curage lymphonodal augmente la morbidit. La survie sans progression biologique est de 2853 % 10 ans et la survie spcifique de 70
83 % [23,24]. Le taux dincontinence urinaire est de 2190 %, celui de stnose anastomotique de 741 % et celui de plaie rectale de 028 %.
Curiethrapie de rattrapage
La curiethrapie haut dbit ou bas dbit est ralisable avec des survies sans rcidive biologique 5 ans de 20 75 %. La toxicit
potentielle (avec des cas exceptionnels de fistule) doit tre tout particulirement prsente au patient. Les modalits exactes de dosimtrie et
dactivit des grains ne sont pas consensuelles [2527].
HIFU et cryothrapie
LHIFU est une option thrapeutique dans la
dfavorables sont un score initial de Gleason
survie sans progression biologique 3 ans
intermdiaire et lev. La toxicit potentielle
(Niveau de preuve 3 ).
prise en charge des rcidives locales aprs radiothrapie externe. Les facteurs pronostiques
suprieur 8, un PSA pr-HIFU lev et lutilisation dune hormonothrapie pralable [28]. La
est de 53, 42 et 25 % respectivement, pour les patients risque prradiothrapie faible,
concernant les troubles de la continence doit tre tout particulirement prsente au patient
Il est rappel ltude de suivi de cohorte prospectif de lAFU dans le cadre du forfait innovation (ART.L-165 de la loi HPST) dont lobjectif
principal concernant les patients traits en rattrapage aprs chec de radiothrapie est de comparer la survie sans rcidive (cest--dire le taux
de traitement de troisime ligne [hormonothrapie]) avec celles des patients traits par prostatectomie totale.
La cryothrapie est une autre option thrapeutique possible : la morbidit avec les nouvelles machines parat acceptable avec des rsultats
carcinologiques intressants et une survie sans rcidive biologique situe entre 50 et 70 % 5 ans chez des patients slectionns (PSA < 10,
score de Gleason 8 et T1c-T2 avant cryothrapie) [29].
Hormonothrapie
La mise en route dune hormonothrapie (HT) lors dune rcidive biologique ou clinique aprs traitement par un agent physique implique une
attitude palliative et ncessite davoir cart une possibilit de traitement curatif en fonction de lge, de ltat gnral du patient et du dlai de
la rechute par rapport au traitement initial.
Dans les situations de rcidives biologiques isoles, aucune tude na montr un bnfice initier rapidement une HT. Un PSADT < 12 mois
est en faveur dune rcidive mtastatique et incite la mise en route prcoce dune HT alors quun PSADT > 12 mois permet de prolonger la
surveillance [30,31]. Aprs radiothrapie (de premire intention ou de rattrapage) pour un cancer de la prostate localis, une hormonothrapie
intermittente (HTi) peut tre propose avec le schma suivant : phase dinduction de 8 mois par blocage andrognique complet, patients ayant
une rponse satisfaisante (PSA < 4 ng/ml) et reprise de lHT pour 8 mois lorsque le PSA dpasse10 ng/ml [32].
LHTi nest pas infrieure lHTc pour la survie des patients lors de la rcidive biologique aprs traitement par agent
physique (Niveau de preuve 1b, Recommandation de grade A ). LHTi apporte un bnfice sur les effets secondaires
(Niveau de preuve 1b, Recommandation de grade A ).
Dans tous les cas, la poursuite de la castration simpose en association avec lensemble de ces traitements et le choix des patients doit tre
pris en considration.
Dune faon gnrale, les patients trs gs ou en mauvais tat gnral ne doivent pas tre traits par chimiothrapie ou doivent faire lobjet
dune valuation spcifique notamment donco-griatrie.
Les critres dinclusion des essais de nouvelles hormonothrapies ont exclu les tumeurs avec diffrenciation neuroendocrine qui doivent tre
traites par chimiothrapie.
22/31
Concernant les traitements ciblant los, le denosumab et lacide zoldronique ne doivent tre utiliss que chez les patients prsentant des
mtastases osseuses. Le denosumab sest montr suprieur lacide zoldronique (Recommandation de grade A). Il nest pas nphrotoxique
et doit tre associ une supplmentation en vitamine D et calcium.
La place du radium 223 dans les schmas thrapeutiques nest actuellement pas dfinie.
Liens dintrts
L. Salomon : Essais cliniques (AP-HP, AFU-GETUG) ; Rapports dexpertise (INCa) ; Conseil (Janssen-Cilag, Ferring, Amgen, BoucharaRecordati) ; Congrs : intervenant (Ipsen, Janssen, Ferring, Sanofi, Astellas) ; Congrs : auditeur (Takeda, Pierre Fabre, Janssen-Cilag).
C. Bastide : Consultant (AFU) ; Essais cliniques (AP-HM, Suracap) ; Rapports dexpertise (AFU) ; Congrs : intervenant (Ipsen, Amgen,
Astellas, Janssen, AstraZeneca).
P. Beuzeboc : Essais cliniques (Elixis, Ipsen, Sanofi, Amgen, Janssen, Oncogenex, Astellas, Merck, Bayer, AstraZeneca) ; Rapports
dexpertise (Astellas, Janssen, Sanofi) ; Conseil (Astellas, Janssen, Sanofi) ; Confrences : intervenant (Sanofi, Janssen, Ferring, Ipsen).
L. Cormier : Essais cliniques (tude Calypso, tude PCA3, tude QUALIPRO) ; Confrences : intervenant (Ipsen, Sanofi, Bouchara-Recordati,
Ferring, Lilly) ; Confrences : auditeur (Ipsen, Bouchara-Recordati).
G. Fromont : Conseil (Myriad Genetics, Steba) ; Confrences : intervenant (Ipsen, Sanofi) ; Confrences : auditeur (Ipsen, Astellas, Takeda).
C. Hennequin : Essais cliniques (AFU GETUG, Astra-Zeneca) ; Conseils (Amgen, Astellas, Ferring, Ipsen, Roche, SanofiTakeda); Confrences
: intervenant (Astellas, Ferring, Ipsen, Janssen, Roche, Sanofi) ; Confrences : auditeur (Ipsen, Astellas, Roche).
P. Mongiat-Artus : Essais cliniques : (GETUG) ; Rapports dexpertise (Pierre Fabre) ; Conseil (Myriad Genetics) ; Confrences : intervenant
(Ipsen, Sanofi, Astellas, Janssen, Amgen, Ferring); Confrences : auditeur (Ipsen, Sanofi, Astellas, Janssen, Amgen, Ferring).
M. Peyromaure et G. Ploussard ont dclar navoir aucun lien dintrts pour cet article.
R. Renard-Penna : Essais cliniques (Takeda) ; Confrences : auditeur (Takeda, Ferring, Ipsen).
F. Rozet : Essais cliniques : (AFU GETUG, AXIPAN, Fr-leu-002) ; Conseil (Sanofi, Bouchara-Recordati, GSK, Astellas, Intuitive Surgical) ;
Confrences : intervenant (Ipsen, Takeda) ; Confrences : auditeur (Ipsen, Astellas, Takeda).
D. Azria : Conseil (Janssen) ; Confrences : auditeur (Janssen, Sanofi).
P. Coloby : Essais cliniques (Ferring, Sanofi Aventis) ; Conseil (Ferring, Janssen, Keocyt) ; Confrences : intervenant (Astellas, AstraZeneca,
Ferring, Janssen, Novartis, Pierre Fabre, Takeda) ; Confrences : auditeur (Astellas, Ferring, GSK, Ipsen, Janssen, Novartis, Pierre Fabre,
Takeda).
V. Molini : non transmis.
V. Ravery : Essais cliniques (Takeda) ; Rapports dexpertise (Recordati) ; Conseil (GSK, Zambon, Bayer) ; Confrences : intervenant (Zambon)
; Confrences : auditeur (Ipsen Biotech, Takeda).
X. Rbillard : Essais cliniques (Astellas, Ferring, Ipsen, Janssen, Takeda, Essais GETUG-AFU) ; Conseil (Bayer, Ipsen, Janssen, Sanofi) ;
Confrences : intervenant (Ipsen, Janssen, Ferring, GSK, Sanofi, AstraZeneca) ; Membre du conseil dadministration de lAFU, Membre de la
Commission Scientifique Indpendante (CSI) des mdecins (OG-DPC).
P. Richaud : Essais cliniques : (GETUG AFU) ; Conseil (Sanofi, Ipsen, Astellas, Tajeda, Ferring, Janssen) ; Confrences : intervenant (Sanofi,
Ipsen, astellas, Takeda, Ferring, Janssen) ; Confrences : auditeur (Ipsen, Astellas, Takeda, Bouchara-Recordati, Janssen).
A. Villers : Essais cliniques (Janssen, Takeda, Ferring, Steba Biotech) ; Conseil (Astellas, Ferring) ; Confrences : intervenant (Ipsen, Janssen,
Ferring) ; Confrences : auditeur (Janssen) ; Versements substantiels au budget dune institution dont vous tes responsable (Astellas, Takeda,
Ipsen).
M. Souli : Essais cliniques : (AFU-GETUG PHRC) ; Rapports dexpertise (HAS et INCa) ; Conseil (Boards Ferring, Sanofi, Janssen) ;
Confrences : intervenant (Astellas, GSK, Ipsen, Janssen, Pierre Fabre, Novartis, Sanofi, Takeda, Zambon) ; Confrences : auditeur (Ipsen,
Ferring, Janssen, Pierre Fabre).
Rfrences
[1] American Joint Committee on Cancer: Cancer staging Handbook. Seventh ed Springer Eds 2010; 525:34.
[2] DAmico A.V., Whittington R., Malkowicz S.B., Schultz D., Blank K., Broderick G.A., et al. Biochemical outcome after radical prostatectomy, external
beam radiation therapy, or interstitial radiation therapy for clinically localized prostate cancer. JAMA 1998;280:969-974.
[3] DAmico A.V., Moul J., Carrol P.R., Sun L., Lubeck D., Chen M.H. Cancer specific mortality after surgery or irradiation for patients with clinically
localized prostate cancer managed during the prostate specific antigen era. JCO 2003;21:2163-2172.
[1] Karram S., Trock B.J., Netto G.J., Epstein J.I. Should intervening benign tissue be included in the measurement of discontinuous foci of cancer on
prostate needle biopsy? Correlation with radical prostatectomy findings. Am J Surg Pathol 2011;35:1351-1355.
[2] Delahunt B., Miller R.J., Srigley J.R., Evans A.J., Samaratunga H. Gleason grading: past, present and future. Histopathology 2012;60:75-86.
[3] Samaratunga H., Montironi R., True L., Epstein J.I., Briffiths D.F., Humphrey P.A., et al. International Society of Urological Pathology (ISUP)
consensus conference on handling and staging of radical prostatectomy specimens. Working group 1: specimen handling. Modern Pathol 2011;24:615.
[4] Cheng L., Montironi R., Bostwick D.G., Lopez-Beltran A., Berney D.M. Staging of prostate cancer. Histopathology 2012;60:87-117.
[5] Van der Kwast T., Amin M.B., Billis A., Epstein J.I., Griffiths D., Humphrey P.A., et al. International Society of Urological Pathology (ISUP)
consensus conference on handling and staging of radical prostatectomy specimens. Working group 2: T2 substaging and prostate cancer volume.
Modern Pathol 2011;24:16-25.
[6] Magi-Galluzzi C., Evans A.J., Delahunt B., Epstein J.I., Griffiths D.F., Van der Kwast T.H., et al. International Society of Urological Pathology (ISUP)
consensus conference on handling and staging of radical prostatectomy specimens. Working group 3: Extraprostatic extension, lymphovascular
invasion and locally advanced disease. Modern Pathol 2011;24:26-38.
[7] Hoon tan P., Cheng L., Srigley J.R., Griffiths D., Humphrey P.A., Van der Kwast T.H., et al. International Society of Urological Pathology (ISUP)
consensus conference on handling and staging of radical prostatectomy specimens. Working group 5: surgical margins. Modern Pathol 2011;24:48-57.
23/31
[8] Berney D.M., Wheeler T.M., Grignon D.J., Epstein J.I., Griffiths D., Humphrey P.A., et al. International Society of Urological Pathology (ISUP)
consensus conference on handling and staging of radical prostatectomy specimens. Working group 4: seminal vesicles and lymph nodes. Modern
Pathol 2011;24:39-47.
[1] Brock M., Eggert T., Palisaar R.J., Roghmann F., Braun K., Loppenberg B., et al. Multiparametric ultrasound of the prostate: adding contrast
enhanced ultrasound to real-time elastography to detect histopathologically confirmed cancer. J Urol 2012;189:93-98.
[2] Hovels A.M., Heesakkers R.A., Adang E.M., Jager G.J., Strum S., Hoogevee Y.L., et al. The diagnostic accuracy of CT and MRI in the staging of
pelvic lymph nodes in patients with prostate cancer:a meta-analysis. Clin Radiol 2008;63:387-395.
[3] Puech P., Rouviere O., Renard-Penna R., Villers A., Devos P., Colombel M., et al. Prostate Cancer Diagnosis: Multiparametric MR-targeted Biopsy
with Cognitive and Transrectal US-MR Fusion Guidance versus Systematic Biopsy: Prospective Multicenter Study. Radiology 2013;268:461-469.
[4] Singh A.K., Kruecker J., Xu S., Glossop N., Neeman Z., Choyke P., et al. Initial clinical experience with real-time transrectal ultrasonographymagnetic resonance imaging fusion-guided prostate biopsy. BJU Int 2008;101:841-845.
[5] Turkbey B., Shah V.P., Pang Y., Bernardo M., Xu S., Kruecker J., et al. Is apparent diffusion coefficient associated with clinical risk scores for
prostate cancers that are visible on 3-T MR images?. Radiology 2010;258:488-495.
[6] Barentsz J.O., Richenberg J., Clements R., Choyke P., Verma S., Villeirs G., et al. ESUR prostate MR guidelines 2012. Eur Radiol 2012;22:746757.
[1] Sporn M.B., Dunlop N.M., Newton D.L., Smith J.M. Prevention of chemical carcinogenesis by vitamin A and its synthetic analogs (retinoids). Fed
Proc 1976;35:1332-1338.
[2] Lippman S.M., Klein E.A., Goodman P.J., Lucia M.S., Thompson I.M., Ford L.G., et al. Effect of selenium and vitamin E on risk of prostate cancer
and other cancers: the Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial (SELECT). JAMA 2009;301:39-51.
[3] Klein E.A., Thompson I.M., Tangen C.M., Crowley J.J., Lucia M.S., Goodman P.J., et al. Vitamin E and the risk of prostate cancer: the Selenium and
Vitamin E Cancer Prevention Trial (SELECT). JAMA 2009;306:1549-1556.
[4] Rothwell P.M., Wilson M., Elwin C.E., Norrving B., Algra A., Warlow C.P., et al. Long-term effect of aspirin on colorectal cancer incidence and
mortality: 20-year follow-up of five randomised trials. Lancet 2010;376:1741-1750 .
[5] Gaziano J.M., Sesso H.D., Christen W.G., Bubes V., Smith J.P., Mac-Fadyen J., et al. Multivitamins in the prevention of cancer in men: the
Physicians health Study II randomized controlled trial. JAMA 2012;308:1871-1880.
[6] Thompson I.M., Goodman P.J., Tangen C.M., Lucia M.S., Miller G.J., Ford L.G., et al. The influence of finasteride on the development of prostate
cancer. N Engl J Med 2003;349:215-224.
[7] Andriole G.L., Bostwick D.G., Brawley O.W., Gomella L.G., Marberger M., Montorsi F., et al. Effect of dutasteride on the risk of prostate cancer. N
Engl J Med 2010;362:1192-1202.
[8] Scardino P.T. The prevention of prostate cancer the dilemma continues. N Engl J Med 2003;349:297-299.
[9] Walsh P.C. Chemoprevention of prostate cancer. N Engl J Med 2010;362:1237-1238.
[1] Salomon L., Azria D., Bastide C., Beuzeboc P., Cormier L., Cornu F., et al. Comit de Cancrologie de lAFU. Recommandations en onco-urologie :
cancer de la prostate. Prog Urol 2010;20:S217-S251.
[2] Vickers A.J., Savage C., OBrien M.F., Lilja H. Systematic review of pretreatment prostate-specific antigen velocity and doubling time as predictors
for prostate cancer. J Clin Oncol 2009;27:398-403.
[3] Mikolajczyk S.D., Marker K.M., Millar L.S., Kumar A., Saedi M.S., Payne J.K., Evans C.L., et al. A truncated precursor form of prostate-specific
antigen is a more specific serum marker of prostate cancer. Cancer Res 2001;61:6958-6963.
[4] Sokoll L.J., Wang Y., Feng Z., Kagan J., Partin A.W., Sanda M.G., et al. [-2]Proenzyme prostate specific antigen for prostate cancer detection: a
National Cancer Intitute early detection research network validation study. J Urol 2008;180:539-543.
[5] Sokoll L.J., Sanda M.G., Feng Z., Kagan J., Mizrahi I.A., Broyles D.L., et al. A prospective, multicenter, National Cancer Institute Early Detection
Research Network Study of [-2]proPSA: improving prostate cancer detection and correlating with cancer aggressiveness. Cancer Epidemiol Biomarkers
Prev 2010;19:1193-1200.
[6] Jansen F.H., Van Schaik R.H.N., Kurstjens J., Horninger W., Klocker H., Bektic J., et al. Prostate-specific antigen (PSA) isoform p2PSA in
combination with total PSA and free PSA improves diagnostic accuracy in prostate cancer detection. Eur Urol 2010;57:921-927.
[7] Guazzoni G., Nava L., Lazzeri M., Scattoni V., Lughezzani G., Maccagnano C., et al. p2PSA significantly improves the prediction of prostate cancer
at initial extended prostate biopsies in patients with total psa between 2.0 and 10 ng/ml: results of a prospective study in a clinical setting. Eur Urol
2011;60:214-222.
[8] Catalona W.J., Partin A.W., Sanda M.G., Wei J.T., Klee G.G., Bangma C.H., et al. A multicenter study of -2 proPSA combined with PSA and free
PSA for Pca detection in 2 to 10 ng/ml PSA range. J Urol 2011;185:1650-1655.
[9] Site internet du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center. http://nomograms.mskcc.org/Prostate/PsaDoublingTime.aspx
[10] Crawford E.D., Rove K.O., Trabulsi E.J., Qian J., Drewnowska K.P., Kaminetsky J.C., et al. Diagnostic performance of PCA3 to detect prostate
cancer in men with increased prostate specific antigen: a prospective study of 1,962 cases. J Urol 2012;188:1726-1731.
[11] Auprich M., Augustin H., Budas L., Kluth L., Mannweiler S., Shariat S.F., et al. A comparative performance analysis of total prostate-specific
antigen, percentage free prostate-specific antigen, prostate-specific antigen velocity and urinary prostate cancer gene 3 in the first, second and third
repeat prostate biopsy. BJU Int 2012;109:1627-1635.
[12] Delongchamps N.B., Peyromaure M., Schull A., Beuvon F., Bouazza N., Flam T., et al. Prebiopsy magnetic resonance imaging and prostate cancer
detection: comparison of random and targeted biopsies. J Urol 2013;189:493-499.
[13] Haffner J., Lemaitre L., Puech P., Haber G.P., Leroy X., Jones J.S., et al. Role of magnetic resonance imaging before initial biopsy: comparison of
magnetic resonance imaging-targeted and systematic biopsy for significant prostate cancer detection. BJU Int 2011;108:E171-E178.
[14] Andriole G.L., Crawford E.D., Grubb R.L., Buys S.S., Chia D., Church T.R., et al. PLCO Project Team. Prostate cancer screening in the
randomized Prostate, Lung. Colorectal, and Ovarian Cancer Screening Trial: mortality results after 13 years of follow-up. J Natl Cancer Inst
2012;104:125-132.
[15] Schrder F.H., Hugosson J., Roobol M.J., Tammela T.L., Ciatto S., Nelen V., et al. ERSPC Investigators. Prostate-cancer mortality at 11 years
follow-up. N Engl J Med 2012;366:981-990.
[16] Moyer V.A. Screening for prostate cancer: US Preventive Services Task Force Recommendation Statement. Ann Intern Med 2012;157:120-134.
[17] Haute Autorit de Sant. Dpistage du cancer de la prostate chez les populations dhommes prsentant des facteurs de risque.
Questions/Rponses 4 avril 2012; Available from www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1238094/depistage-du-cancer-dela-prostate-par-dosage-du-psainteret-non-demontre-chez-leshommes-presentant-des-facteurs-de-risque
[18] Association franaise durologie. Cancer de la prostate et dpistage. 12/04/12; fromwww.urofrance.org/fileadmin/medias/afu/communiques/201203-15_cancer-prostate.pdf
[19] Schrder F.H., Hugosson J., Carlsson S., Tammela T., Maattanen L., Auvinen A., et al. Screening of prostate cancer decreases the risk of
developing metastatic disease: findings of the European Randomized Study of Screening of Prostate Cancer. Eur Urol 2012;62:745-752.
[20] Heidenreich A., Abrahamsson P.A., Artibani W., Catto J., Montorsi F., Van Poppel H., et al. Early detection of prostate cancer : European Urology
Association of Urology recommendation. Eur Urol 2013;64:347-354.
24/31
[1] Han M., Partin A.W., Pound C.R., Epstein J.I., Walsh P.C. Long-term biochemical disease-free and cancer-specific survival following anatomic
radical retropubic prostatectomy. The 15-year Johns Hopkins experience. Urol Clin North Am 2001;28:555-565.
[2] Nelson C.P., Rubin M.A., Strawderman M., Montie J.E., Sanda M.G. Preoperative parameters for predicting early prostate cancer recurrence after
radical prostatectomy. Urology 2002;59:740-746.
[3] Patel D.A., Pesti J.C., McNeal J.E., Gill H., Brooks J.D., King C.R. Preoperative PSA velocity is an independent prognostic factor for relapse after
radical prostatectomy. J Clin Oncol 2005;23:6157-6162.
[4] King C.R., Freedland S.J., Terris M.K., Kane C.J., Amling C.L., Aronson W.J., et al. Optimal timing, cutoff and method of calculation of preoperative
prostate-specific antigen velocity to predict relapse after prostatectomy: a report from SEARCH. Urology 2007;69:732-737.
[5] Palma D., Tyldsley S., Blood P., Liu M., Morris J., Pickles T. Prostate cohort outcomes initiative: Pretreatment PSA, velocity as a predictor of disease
outcome following radical radiation therapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2007;67:1425-1429.
[6] DAmico A.V., Hui-Chen M., Renshaw A.A., Sussman B., Roehl K.A., Catalona W.J. Identifying men diagnosed with clinically localized prostate
cancer who are at high risk for death from prostate cancer. J Urol 2006;175:S11-S15.
[7] Teloken C., Da Ros C.T., Caraver F., Weber F.A., Cavalheiro A.P., Graziottin T.M. Low serum testosterone levels are associated with positive
surgical margins in radical retropubic prostatectomy: hypogonadism represents bad prognosis in prostate cancer. J Urol 2005;174:2178-2180 .
[8] Yamamoto S., Yonese J., Kawakami S., Ohkubo Y., Tatokoro M., Komai Y., et al. Preoperative serum testosterone level as an independent predictor
of treatment failure following radical prostatectomy. Eur Urol 2007;52:696-701.
[9] Durand X., Xylinas E., Ploussard G., De la Taille A. Urinary biomarkers in prostate cancer: an update. Prog Urol 2010;20:1184-1191.
[10] Egevad L., Mazzuchelli R., Montironi R. Implications of the International Society of urological Pathology modified Gleason grading system. Arch
Pathol Lab Med 2012;136:426-434.
[11] Briganti A., Larcher A., Abdollah F., Capitanio U., Gallina A., Suardi N., et al. Updated nomogram predicting lymph node invasion in patients with
prostate cancer undergoing extended pelvic lymph node dissection: the essential importance of percentage of positive cores. Eur Urol 2012;61:480-487.
[12] Harnden P., Shelley M.D., Clements H., Coles B., Tyndale-Biscoe R.S., Naylor B., et al. The prognostic significance of perineural invasion in
prostatic cancer biopsies: a systematic review. Cancer 2007;109:13-24.
[13] Yossepowitch O., Bjartell A., Eastham J.A., Graefen M., Guillonneau B.D., Karakiewicz , et al. Positive surgical margins in radical prostatectomy:
outlining the problem and its long-term consequences. Eur Urol 2009;55:87-99.
[14] Vargas H.A., Akin O., Franiel T., MAzaheri Y., Zheng J., Moskowitz C., et al. Diffusion-weighted endorectal MR imaging at 3 T for prostate cancer:
tumor detection and assessment of aggressiveness. Radiology 2011;259:775-784.
[15] Bloch B.N., Genega E.M., Costa D.N., Pedrosa I., Smith M.P., Kressel H.Y., et al. Prediction of prostate cancer extracapsular extension with high
spatial resolution dynamic contrast-enhanced 3-T MRI. Eur Radiol 2012;22:2201-2210.
[16] Hovels A.M., Heesakkers R.A., Adang E.M., Jager G.J., Strum S., Hoogeveen Y.L., et al. The diagnostic accuracy of CT and MRI in the staging of
pelvic lymph nodes in patients with prostate cancer: a meta-analysis. Clin Radiol 2008;63:387-395.
[1] Albertsen P.C., Hanley J.A., Gleason D.F., Barry M.J. Competing risk analysis of men aged 55 to 74 years at diagnosis managed conservatively for
clinically localized prostate cancer. JAMA 1998;280:975-980.
[2] Staerman F., Peyromaure M., Irani J., Gaschignard N., Mottet N., Souli M., et al. Place de la surveillance active dans le cancer de la prostate
faible risque de progression. Prog Urol 2011;21:448-454.
[3] Wilt T.J., Brawer M.K., Jones K.M., Barry M.J., Aronson W.J., Fox S., et al. Radical prostatectomy versus observation for localized prostate cancer.
N Engl J Med 2012;367:203-213.
[4] Bill-Axelson A., Holmberg L., Ruutu M., Garmo H., Stark J.R., Busch C., et al. Radical prostatectomy versus watchful waiting in early prostate
cancer. N Engl J Med 2011;364:1708-1717.
[5] Tosoian J.J., Trock B.J., Landis P., Feng Z., Epstein J.I., Partin A.W., et al. Active surveillance program for prostate cancer: an update of the Johns
Hopkins experience. J Clin Oncol 2011;29:2185-2190.
[6] Klotz L., Zhang L., Lam A., Nam R., Mamedov A., Loblaw A. Clinical results of long-term follow-up of a large, active surveillance cohort with
localized prostate cancer. J Clin Oncol 2010;28:126-131.
[7] DallEra M.A., Konety B.R., Cowan J.E., Shinohara K., Stauf F., Cooperberg M.R., et al. Active surveillance for the management of prostate cancer
in a contemporary cohort. Cancer 2008;112:2664-2670.
[8] Soloway M.S., Soloway C.T., Eldefrawy A., Acosta K., Kava B., Manoharan M. Careful selection and close monitoring of low-risk prostate cancer
patients on active surveillance minimizes the need for treatment. Eur Urol 2010;58:831-835.
[9] Selvadurai E.D., Singhera M., Thomas K., Mohammed K., Woode-Amissah R., Horwich A., et al. Medium-term Outcomes of Active Surveillance for
Localised Prostate Cancer. Eur Urol 2013 Feb 18. doi:pii: S0302-2838(13)00132-142.
[10] Eggener S.E., Mueller A., Berglund R.K., Ayyathurai R., Soloway C., Soloway M.S., et al. A multi-institutional evaluation of active surveillance for
low risk prostate cancer. J Urol 2013;189:S19-S25.
[11] Bul M., Zhu X., Valdagni R., Pickles T., Kakehi Y., Rannikko A., et al. Active surveillance for low-risk prostate cancer worldwide: the PRIAS study.
Eur Urol 2013;63:597-603.
[12] Mottet N. Place de la surveillance active dans le cancer de prostate: prsentation du protocole franais. Prog Urol FMC 2008;18:F12-F16.
[13] Moran P.S., ONeill M., Teljeur C., Flattery M., Murphy L.A., Smyth G., et al. Robot-assisted radical prostatectomy compared with open and
laparoscopic approaches: A systematic review and meta-analysis. Int J Urol 2013;20:312-321.
[14] Shikanov S., Woo J., Al-Ahmadi H., Katz M.H., Zagaja G.P., Shalhav A.L., et al. Extrafascial versus interfascial nerve-sparing robotic-assisted
laparoscopic radical prostatectomy: comparison of functional outcomes and positive surgical margins characteristics. Urology 2009;74:611-616.
[15] Marien T., Sankin A., Lepor H. Factors predicting preservation of erectile function in men undergoing open radical retropubic prostatectomy. J Urol
2009;181:1817-1822.
[16] Greco F., Hoda M.R., Wagner S., Reichelt O., Inferrera A., Magno C., et al. Bilateral vs unilateral laparoscopic intrafascial nervesparing radical
prostatectomy: evaluation of surgical and functional outcomes in 457 patients. BJU Int 2011;108:583-587.
[17] Salomon L., Azria D., Bastide C., Beuzeboc P., Cormier L., Cornu F., et al. Comit de Cancrologie de lAFU. Recommandations en onco-urologie
: cancer de la prostate. Prog Urol 2010;20:S217-S251.
[18] Selli C., Montironi R., Bono A., Pagano F., Zattoni F., Manganelli J., et al. Effects of complete androgen blockade for 12 and 24 weeks on the
pathological stage and resection margin status of prostate cancer. J Clin Pathol 2002;55:508-513.
[19] Van der Kwast T.H., Tetu B., Candas B., Gomez J.L., Cusan L., Labrie F. Prolonged neoadjuvant combined androgen blockade leads to a further
reduction of prostatic tumor volume: three versus six months of endocrine therapy. Urology 1999;53:523-529.
[20] Gleave M.E., Goldenberg S.L., Chin J.L., Warner J., Saad F., Klotz H., et al. Randomized comparative study of 3 versus 8-month neoadjuvant
hormonal therapy before radical prostatectomy: biochemical and pathological effects. J Urol 2001;166:500-506.
[21] Gravina G.L., Festuccia C., Galatioto G.P., Muzi P., Angelucci A., Ronchi P., et al. Surgical and biologic outcomes after neoadjuvant bicalutamide
treatment in prostate cancer. Urology 2007;70:728-733.
[22] Soloway M.S., Pareek K., Sharifi R., Wajsman Z., McLeod D., Wood D.P., et al. Neoadjuvant androgen ablation before radical prostatectomy in
25/31
[11] Hardie C., Parker C., Norman A., Eeles R., Horwich A., Huddart R., et al. Early outcomes of active surveillance for localized prostate cancer. BJU
Int 2005;95:956-960.
[12] Bastian P.J., Carter B.H., Bjartell A., Seitz M., Stanislaus P., Montorsi F., et al. Insignificant prostate cancer and active surveillance: from definition
to clinical implications. Eur Urol 2009;55:1321-1330.
[13] Ploussard G., Salomon L., Xylinas E., Allory Y., Vordos D., Hoznek A., et al. Pathological findings and prostate specific antigen outcomes after
radical prostatectomy in men eligible for active surveillance: does the risk of misclassification vary according to biopsy criteria?. J Urol 2010;183:539544.
[14] Conti S.L., Dallera M., Fradet V., Cowan J.E., Simko J., Carroll P.R. Pathological outcomes of candidates for active surveillance of prostate
cancer. J Urol 2009;181:1628-1633.
[15] Bul M., Zhu X., Rannikko A., Staerman F., Valdagni R., Pickles T., et al. Radical prostatectomy for low-risk prostate cancer following initial active
surveillance: results from a prospective observational study. Eur Urol 2012;62:195-200.
[16] Xia J., Trock B.J., Cooperberg M.R., Gulati R., Zeliadt S.B., Gore J.L., et al. Prostate cancer mortality following active surveillance versus
immediate radical prostatectomy. Clin Cancer Res 2012;18:5471-5478.
[17] Partin A.W., Mangold L.A., Lamm D.M., Walsh P.C., Epstein J.I., Pearson J.D. Contemporary update of prostate cancer staging nomograms
(Partin Tables) for the new millennium. Urology 2001;58:843-848.
[18] Sokoloff M.H., Brendler C.B. Indications and contraindications for nerve-sparing radical prostatectomy. Urol Clin North Am 2001;28:535-543.
[19] Stephenson A.J., Kattan M.W., Eastham J.A., Bianco F.J., Yossepowitch O., Vickers A.J., et al. Prostate cancer-specific mortality after radical
prostatectomy for patients treated in the prostate-specific antigen era. J Clin Oncol 2009;27 4300-05.
[20] Taira A.V., Merrick G.S., Galbreath R.W., Wallner K.E., Butler W.M. Natural history of clinically staged low-and intermediate-risk prostate cancer
treated with monotherapeutic permanent interstitial brachytherapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;76:349-354.
[21] Peeters S.T., Heemsbergen W.D., Koper P.C., van Putten W.L., Slot A., Dielwart M.F., et al. Dose-response in radiotherapy for localized prostate
cancer: results of the Dutch multicenter randomized phase III trial comparing 68 Gy of radiotherapy with 78Gy. J Clin Oncol 2006;24:1990-1996.
[22] Blana A., Murat F.J., Walter B., Thuroff S., Wieland W.F., Chaussy C., et al. First analysis of the long-term results with transrectal HIFU in patients
with localised prostate cancer. Eur Urol 2008;5:1194-1201.
[23] Crouzet S, Chapelon JY, Rouviere O, Mege-Lechevallier F, Colombel M, Tonoli-Catez H, et al. Whole-gland Ablation of Localized Prostate Cancer
with High-intensity Focused Ultrasound: Oncologic Outcomes and Morbidity in 1002 Patients. Eur Urol 2013 (in press).
[24] Heidenreich A., Ohlmann C.H., Polyakov S. Anatomical extent of pelvic lymphadenectomy in patients undergoing radical prostatectomy. Eur Urol
2007;52:29-37.
[25] Peneau M., Villers A., Molinie V., Theis D., Soulie M. Indications de la lymphadnectomie ilio-obturatrice dans le cancer de prostate cliniquement
localis. Prog Urol 2004;14:287-294.
[26] Bill Axelson A., Holmberg L., Rutuu M., Haqqman M., Andersson S.O, Bratell S. Radical prostatectomy versus watchful waiting in early prostate
cancer. N Engl J Med 2005;352:1977-1984.
[27] Bill-Axelson A., Holmberg L., Filen F., Ruutu M., Garmo H., Busch C., et al. Radical prostatectomy versus wachfulle waiting in localized prostate
cancer: the Scandinavian prostate cancer group 4 randomized trial. J Natl Cancer Inst 2008;100:144-154.
[28] Sokoloff M.H., Brendler C.B. Indications and contraindications for nerve-sparing radical prostatectomy. Urol Clin North Am 2001;28:535-543.
[29] Bastide C., Souli M., Davin Jl , Rossi D. Marges positives aprs prostatectomie totale : aspects techniques et valeur pronostique. Prog Urol
2007;17:182-188.
[30] DAmico Av., Whittington R., Malkowicz Sb., Schultz D., Tomaszewski Je., Wein A. Prostate specific antigen outcome based on the extent of
extracapsular extension and margin status in patients with seminal vesicle negative prostate carcinoma of Gleason score < or = 7. Cancer
2000;88:2110-2115.
[31] Damico Av , Whittington R., Malkowicz S.B., Cote K., Loffredo M., Schultz D., et al. Biochemical outcome after radical prostatectomy or external
beam radiation therapy for patients with clinically localized prostate carcinoma in the prostate specific antigen era. Cancer 2002;95:281-286.
[32] Stephenson A.J., Scardino P.T., Eastham J.A., Bianco F.J., Dotan Z.A., Fearn P.A., et al. Preoperative nomogram predicting the 10-year
probability of prostate cancerrecurrence after radical prostatectomy. J Natl Cancer Inst 2006;98:715-717.
[33] Peeters S.T., Heemsbergen W.D., Koper P.C., Van Putten W.L., Slot A., Dielwart M.F., et al. Dose-response in radiotherapy for localized prostate
cancer: results of the Dutch multicenter randomized phase III trial comparing 68 Gy of radiotherapy with 78Gy. J Clin Oncol 2006;24:1990-1996.
[34] Pollack A., Zagars G., Starkschall G., Antolak J., Lee J., Huang E., et al. Prostate cancer radiation dose response: results of the M.D. Anderson
Phase III randomized trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2002;53:1097-1105.
[35] Sathya J.R., Davis I.R., Julian J.A., Guo Q., Daya D., Dayes I.S., et al. Randomized trial comparing iridium implant plus externalbeam radiation
therapy with external-beam radiation therapy alone in node-negative locally advanced cancer of the prostate. J Clin Oncol 2005;23:1192-1199.
[36] Zietman A.L., Bae K., Slater J.D., Shipley W.U., Efstathiou J.A., Coen J.J. Randomized trial comparing conventional-dose with high-dose
conformal radiation therapy in early-stage adenocarcinoma of the prostate: Long-term results from proton radiation oncology group/American college of
radiology 95-09. J Clin Oncol 2010;28:1106-1112.
[37] Beckendorf V., Guerif S., Le Pris E., Cosset J.M., Bougnoux A., Chauvet B., et al. 70Gy versus 80Gy in localized prostate cancer: 5-year results
of GETUG 06 randomized trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;80:1056-1063.
[38] Kuban D.A., Tucker S.L., Dong L., Starkschall G., Huang E.H., Cheung M.R., et al. Long-term results of the M.D. Anderson randomized doseescalation trial for prostate cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;70:67-74.
[39] Al-Mamgani A., Heemsbergen W.D., Levendag P.C., Lebesque J.V. Subgroup analysis of patients with localized prostate cancer treated within the
Dutch-randomized dose escalation trial. Radiother Oncol 2010;96:13-18.
[40] Zelefsky M.J., Pei X., Chou J.F., Schechter M., Kollmeier M., Cox B., et al. Dose escalation for prostate cancer radiotherapy: predictors of long-term
biochemical tumor control and distant metastases-free survival outcomes. Eur Urol 2011;60:1133-1139.
[41] DAmico A., Manola J., Loffredo M., Renshaw A., Dellacroce A., Kantoff P. 6-month suppression plus radiation therapy vs radiation therapy alone
for patients with clinically localized prostate cancer. JAMA 2004;292:821-827 .
[42] DAmico A.V., Chen M.H., Renshaw A.A., Loffredo M., Kantoff P.W. Androgen suppression and radiation vs radiation alone for prostate cancer: a
randomized trial. JAMA 2008;299:289-295.
[43] Jones C.U., Hunt D., McGowan D.G., Amin M.B., Chetner M.P., Bruner D.W., et al. Radiotherapy and short-term androgen deprivation for localized
prostate cancer. N Engl J Med 2011;365:107-118.
[44] Bolla M. Intermediate-and high-risk prostate cancer: a plea for high-dose, high-precision intensity-modulated radiotherapy with a modulated
duration of androgen deprivation therapy. Eur Urol 2011;60:1140-1141.
[45] Graversen P.H., Nielsen K.T., Gasser T.C., Corle D.K., Madsen P.O. RADICAL prostatectomy versus expectant primary treatment in stages I and II
prostatic cancer. A fifteen-year follow-up. Urology 1990;36:493-498.
[46] Steineck G., Helgesen F., Adolfsson J.W., Johansson J.E., Norlen B.J., et al. Scandinavian Prostatic Cancer Group Study Number 4. Quality of life
after radical prostatectomy or watchful waiting. N Engl J Med 2002;347:790-796.
[47] Bul M., Van Den Bergh R.C., Zhu X., Rannikko A., Vasarainen H., Bangma C.H., et al. Outcomes of initially expectantly managed patients with low
28/31
early salvage high-intensity focused ultrasound improves oncologic outcomes. Radiother Oncol 2012;105:198-202.
[29] Mouraviev V., Spiess P.E., Jones J.S. Salvage cryoablation for locally recurrent prostate cancer following primary radiotherapy. Eur Urol
2012;61:1204-1211.
[30] Pinover W., Horwitz E., Hanlon A., Uzzo R.G., Hanks G.E. Validation of a treatment policy for patients with prostate specific antigen failure after
three-dimensional conformal prostate radiation therapy. Cancer 2003;97:1127-1133.
[31] Souhami L., Bae K., Pilepich M., Sandler H. Timing of salvage hormonal therapy in prostate cancer patients with unfavorable prognosis treated
with radiotherapy: a secondary analysis of Radiation Therapy Oncology Group 8531. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;78:1301-1306.
[32] Crook J.M., OCallaghan C.J., Duncan G., Dearnaley D.P., Higano C.S., Horwitz E.M., et al. Intermittent androgen suppression for rising PSA level
after radiotherapy. N Engl J Med 2012;367:895-903.
[33] Crouzet S, Chapelon JY, Rouviere O, Mege-Lechevallier F, Colombel M, Tonoli-Catez H, et al. Whole-gland Ablation of Localized Prostate Cancer
with High-intensity Focused Ultrasound: Oncologic Outcomes and Morbidity in 1002 Patients. Eur Urol 2013, in press
[34] Pasticier G., Chapet O., Badet L., Ardiet J.M., Poissonnier L., Murat F.J., et al. Salvage radiotherapy after high-intensity focused ultrasound for
localized prostate cancer: early clinical results. Urology 2008;72:1305-1309.
[35] Riviere J., Bernhard J.C., Robert G., Wallerand H., Deti E., Maurice-Tison S., et al. Salvage radiotherapy after high-intensity focussed ultrasound
for recurrent localised prostate cancer. Eur Urol 2010;58:567-573.
[36] Tannock I.F., De Wit R., Berry W.R., Horti J., Pluzanska A., Chi K.N., et al. TAX 327 Investigators. Docetaxel plus prednisone or mitoxantrone plus
prednisone for advanced prostate cancer. N Engl J Med 2004;351:1502-1512.
[37] De Bono J.S., Oudard S., Ozguroglu M., Hansen S., Machiels J.H., Kocak I., et al. Prednisone plus cabazitaxel or mitoxantrone for metastatic
castration-resistant prostate cancer progressing after docetaxel treatment: a randomised open-label trial. Lancet 2010;376:1147-1154.
[38] Beer T.M., Gaezotto M., Henner W.D., Eilers K.M., Wersinger E.M. Multiple cycles of intermittent chemotherapy in metastatic
androgenindependent prostate cancer. Br J Cancer 2004;81:1425-1427.
[39] Eymard J.C., Oudard S., Gravis G., Ferrero J.M., Theodore C., Joly F., et al. Docetaxel reintroduction in patients with metastatic hormonerefractory, docetaxel-sensitive, prostate cancer: A retrospective multicenter study (TRIADE). BJU International 2010;106:974-978.
[40] Fizazi K., Carducci M., Smith M., Damio R., Brown J., Karsh L., et al. Denosumab versus zoledronic acid for treatment of bone metastases in men
with castration-resistant prostate cancer: a randomised, double-blind study. Lancet 2011;377:813-822.
[41] Scher H.I., Halabi S., Tannock I., Morris M., Sternberg C.N., Carducci M.A., et al. Design and end points of clinical trials for patients with
progressive prostate cancer and castrate levels of testosterone: Recommendations of the Prostate Cancer Clinical Trials Working Group. J Clin Oncol
2008;26:1148-1159.
[42] Ryan C.J., Smith M.R., de Bono J.S., Molina A., Logothetis C.J., De Souza P., et al. COU-AA-302 Investigators.. N Engl J Med 2013;368:138-148.
[43] Kantoff P.W., Higano C.S., Shore N.D., Berger E.R., Small E.J., Penson D.F., et al. IMPACT Study Investigators. Sipuleucel-T immunotherapy for
castration-resistant prostate cancer. N Engl J Med 2010;363:411-422.
[44] De Bono J.S., Logothetis C.J., Molina A., Fizazi K., North S., Chu L., et al. Abiraterone and increased survival in metastatic prostate cancer. N Engl
J Med 2011;364:1995-2005.
[45] Scher H.I., Fizazi K., Saad F., Taplin M.E., Sternberg C.N., Miller M.D., et al. the AFFIRM Investigators. Increased Survival with Enzalutamide in
Prostate Cancer after Chemotherapy. N Engl J Med 2012;367:1187-1197.
*. pas de classification pT pour le stade T1
**. latteinte de lapex et de la capsule (sans dpassement) est classe pT2
Rdacteur : Urofrance
31/31