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Mieux comprendre, sortir de la superficialité, réfléchir, ouvrir sur de
nouvelles lectures grâce à des thèmes multi-facettes. ,FL«
La figure du patron
/¶HQWUHSUHQHXULDWDXIpPLQLQ
Génération Y et entrepreneuriat
1
Sommaire
>͛ĞŶŐŽƵĞŵĞŶƚƉŽƵƌů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚ͙ ........................................... 3
2
ENGOUEM ENT POUR
/¶(175(35(1(85,$7«
http://blog.educpros.fr/les-‐debats-‐d-‐
educpros/2011/12/l%E2%80%99entrepreneuriat-‐chez-‐les-‐jeunes-‐une-‐
valeur-‐qui-‐a-‐la-‐cote-‐une-‐tribune-‐d%E2%80%99alain-‐belais-‐directeur-‐
general-‐de-‐l%E2%80%99apce/
/¶HQWUHSUHQHXULDWFKH]OHVMHXQHVXQH
YDOHXUTXLDODFRWH8QHWULEXQHG¶$ODLQ
%HODLVGLUHFWHXUJpQpUDOGHO¶$3&(
/¶$JHQFHSRXUODFUpDWLRQG¶HQWUHSULVHV (APCE) a invité, les 1er et 2 décembre 2011, lors
G¶DVVLVHVQDWLRQDOHVOHPRQGHHQVHLJQDQWjUpIOpFKLUDX[PR\HQVGHGpYHORSSHUO¶HVSULW
G¶HQWUHSUHQGUHFKH]OHVMHXQHV'DQVFHWWHWULEXQH$ODLQ%HODLVGLUHFWHXUJpQpUDOGHO¶DJHQFH
UHYLHQWVXUOHVGLIIpUHQWHVLQLWLDWLYHVHWWHQGDQFHVGDQVOHGRPDLQHGHO¶HQWUHSUHQHXULDW
/DVHFRQGHWRXFKHO¶pYROXWLRQIRUPLGDEOHGXWUDLWHPHQWGHO¶HQWUHSUHQHXULDWGDQV
O¶HQVHLJQHPHQW/RQJWHPSVOHPRQGHGHO¶HQWUHSULVHHWOHFRUSVHQVHLJQDQWVHVRQWUHJDUGpVHQ
chiens de faïence. Cette époque est ± presque ± révolue. Si les enseignants ont toujours été
soucieux de former les jeunes pour les préparer à trouver leur place dans la société, beaucoup
FRQYLHQQHQWDXMRXUG¶KXLTXHO¶HVSULWG¶HQWUHSUHQGUHHVWXQHYDOHXUHQVRLTXLSDUWLFLSHDX
GpYHORSSHPHQWGHO¶LQGLYLGX'HOHXUF{WpOHVHQWUHSUHQHXUVVRQWGHSOXVHQSOXVQRPEUHX[j
VRXKDLWHUV¶HQJDJer dans des actions citoyennes.
'pPRQVWUDWLRQGHFHWWHFRQYHUJHQFHG¶LQWpUrWVHWGHSRLQWVGHYXHOHPLQLVWqUHGHV)LQDQFHV
HWGHO¶,QGXVWULHSDUVRQVHFUpWDULDWG¶eWDWDX[30(OHPLQLVWqUHGHO¶(QVHLJQHPHQWVXSpULHXU
et la Caisse des dépôts et consignations ont fêté, le 12 octobre, le premier anniversaire des 20
pôles entrepreneuriat étudiant [ PEE] . Ces derniers sont chargés de sensibiliser, de former et
G¶DFFRPSDJQHUOHVpWXGLDQWVGHWRXWHVILOLqUHVGDQVOHXUVSURMHWVGHFUpDWLRQG¶HQWUHSULVH±
sciences humaines et sociales incluses, trop souvent ignorées pour leur capacité à innover.
3
*UDQGHSUHPLqUHDOODQWpJDOHPHQWGDQVFHVHQVODSUpVHQWDWLRQSURFKDLQHG¶XQUpIpUHQWLHOGH
IRUPDWLRQjO¶HQWUHSUHQHXULDWjGHVWLQDWLRQGHWRXVOHVpWXGLDQWVGqVODOLFHnce.
©%HDXFRXSG¶HQVHLJQDQWVFRQYLHQQHQWTXHO¶HVSULWG¶HQWUHSUHQGUHHVWXQHYDOHXUHQVRL
TXLSDUWLFLSHDXGpYHORSSHPHQWGHO¶LQGLYLGXª
Logiquement, cette approche doit ensuite prendre en compte sans rupture les premières
DQQpHVG¶HQVHLJQHPHQW(OOHGRLWaussi répondre à une panoplie de questions : que faut-il faire
SRXUGpYHORSSHUO¶HVSULWG¶HQWUHSUHQGUHTXHOHMHXQHVHSUpSDUHRXQRQjODSRXUVXLWHG¶pWXGHV
supérieures longues ? Que fait-RQSRXUFHX[TXLTXLWWHQWO¶pFROHVDQVTXDOLILFDWLRQ"
/¶eGXFDWLRQ nationale a lancé, le 13 juillet 2011, un appel à projets avec pour objectif de bâtir
un cursus ad hoc. On le voit, si les difficultés existent dans un environnement où la société
GHPDQGHGHSOXVHQSOXVjO¶pFROHHQJpQpUDOHWDX[HQVHLJQDQWVHQSDUWLFXOier, il est
LQFRQWHVWDEOHTXHOHVSRVLWLRQVFRQYHUJHQWWUDGXLVDQWXQHUHPDUTXDEOHYRORQWpG¶pYROXWLRQ
'HIDLWO¶$3&(YLDXQ2EVHUYDWRLUHGHVSUDWLTXHVSpGDJRJLTXHVHQHQWUHSUHQHXULDW[ OPPE] ,
FRQVWDWHXQIRLVRQQHPHQWG¶LQLWLDWLYHVDXWRXUGHO¶HQWUHSUHQHXriat en général et des jeunes en
particulier. Cet engouement correspond à une phase de maturité et autorise désormais la mise
HQ°XYUHG¶DFWLRQVjSOXVJUDQGHpFKHOOH/¶DJHQFH\DSSRUWHVDFRQWULEXWLRQ&¶HVWDLQVLTXH
les 1er HWGpFHPEUHORUVG¶DVVLVHVQDWLRQDOHVHWFRPPHF¶HVWOHFDVGHSXLVGL[DQVHOOH
a réuni le monde enseignant afin de trouver les voies et les moyens pour amplifier et accélérer
la mutation en cours.
Le système s(c)olaire est organisé comme une variété de planètes gravitant aXWRXUG¶XQH
pWRLOH/DSODQqWH©HVSULWG¶HQWUHSULVHªHVWODSOXVSHWLWHGXV\VWqPHHWLOQ¶HVWSDVpWRQQDQW
TX¶HOOH\RFFXSHXQHSODFHSURSRUWLRQQHOOHjVDWDLOOH&HODpWDQWHOOHSDUWLFLSHWRXWDXWDQWTXH
OHVDXWUHVjO¶pTXLOLEUHJUDYLWDWLRQQHOGHO¶HQVHPEOH,OQHV¶DJLWGRQFSDVGHFKDPERXOHUFH
bel équilibre, mais de rendre plus visible son rôle actif et essentiel. Ceux qui la connaissent
SRXUO¶KDELWHUODGpFULYHQWFRPPHDFFXHLOODQWHHWIRUPLGDEOHPHQWDWWUDFWLYHª
$ODLQ%HODLVGLUHFWHXUJpQpUDOGHO¶$JHQFHSRXUODFUpDWLRQG¶HQWUHSULVHV
6RQGDJH2SLQLRQ:D\UpDOLVpHQMDQYLHUSRXUO¶$3&(&(5)UDQFHOH&2',&(HW
le Salon des entrepreneurs.
%DURPqWUHG¶(UQVW <RXQJSUpVHQWpGDQVXQDUWLFOHGHVÉchos publié le 18 octobre 2011,
sous le titre «Entrepreneuriat : le retard français». Un graphe mettait en évidence la position
de la France, bonne dernière du classement, avec un score (24%) plus de trois fois inférieur à
ODPR\HQQHGX*´
4
http://jentreprends-‐et-‐jaime-‐
ca.typepad.com/mon_weblog/2011/01/cr%C3%A9ation-‐dentreprise-‐et-‐
entrepreneuriat-‐engouement-‐chez-‐les-‐seniors.html
24 janvier 2011
Un récent sondage auprès de personnes âgées de 50 ans et plus (APCE et CSA), a révélé un
HQJRXHPHQWGHVVHQLRUVSRXUO¶HQWUHSUHQHXULDW
x Leurs motivations :
x ůĠŵĞŶƚƐƉƌĠƐĞŶƚĠƐĐŽŵŵĞĚĠƚĞƌŵŝŶĂŶƚƉŽƵƌƵŶƉĂƐƐĂŐĞăů͛ĂĐƚĞ Ě͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĚƌĞ͗
x Un Français sur deux encouragerait un senior de sa famille à créer son entreprise.
x Les seniors sont perçus comme disposant de nombreux atouts et comme bien armés pour
créer une entreprise (grâce notamment à leurs réseaux professionnels (pour 76% des
seniors) et bien sûr leur expérience (77%).
0DLVWRXWFHFLWUDGXLWpYLGHPPHQWO¶DQJRLVVHOLpHjODILQGHFDUULqUHHWDXQRXYHDXUpJLme de
UHWUDLWH«
Comme en France, les seniors créent GHSOXVHQSOXVG¶HQWUHSULVHV et pourraient bien dépasser les
MHXQHVHQWUHSUHQHXUVG¶LFLjTXHOTXHVDQQpHV&HQ¶HVWSDVXQHPDXYDLVHFKRVHFDULOVHPEOHUDLWTXH
leurs entreprises soient plus pérennes que celles des jeunes entrepreneurs.
x &ĂĐƚĞƵƌƐƐƚƌƵĐƚƵƌĞůƐĨĂǀŽƌŝƐĂŶƚů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚĐŚĞnjůĞƐƐĞŶŝŽƌƐ :
. Ils ont plus souvent une meilleure expérience du management que les jeunes.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20121012trib00072
4531/l-‐auto-‐entreprise-‐fait-‐de-‐la-‐resistance.html
Entrepreneuriat
Copyright Reuters
Si le nombre de créations d'entreprises a progressé en septembre, c'est essentiellement grâce au
succès de l'auto-‐entreprise. Cet engouement est-‐il menacé par le relèvement de la fiscalité de ce
régime social prévu par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2013? Réponse
dans les mois à venir.
UpJLPHVRFLDOGHO¶DXWR-entrepreneur en vigueur depuis le 1er janvier 2009. En septembre, le
nombre de créations d'entreprises a bondi de SDUUDSSRUWDXPRLVG¶DRWVHORQO¶,QVHH
Au total, 26.597 entreprises nouvelles ont vu le jour le mois dernier. Sans réelle surprise, ce
VRQWO¶HQVHLJQHPHQWODVDQWpO¶DFWLRQVRFLDOHªHWODFRQVWUXFWLRQTXLFRQWULEXHQWOHSOXVj
cette progression.
8QHQJRXHPHQWLQWDFWSRXUO¶DXWR-entreprise
&RPPHELHQVRXYHQWFHWHQJRXHPHQWSRXUO¶HQWUHSUHQHXULDWDpWpVWLPXOpSDUFHUpJLPH(Q
effet, «la baisse du nombre de créations hors auto-entrepreneurs [-3%, en données corrigées
des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables] est compensée par la hausse du
QRPEUHGHGHPDQGHVGHFUpDWLRQG¶DXWR-HQWUHSULVHVªH[SOLTXHO¶,QVWLWXW'HSXLVHQWUH
40.000 et 50.000 auto-entreprises sont créées chaque mois.
Si le nombre cumulé de créations au cours du troisième trimestre 2012 est en légère hausse
par rapport au même trimestre un an auparavant (+0,6%), le nombre de créations au cours des
douze derniers mois est en baisse de 1,2% par rapport aux douze mois précédents.
Est-ce le chant du cygne? Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2013
qui prévoit au nom de la rigueur un relèvement des cotisations sociales des auto-entrepreneurs
à un niveau équivalent à celui des autres travailleurs indépendants, sonnera-t-il la fin du
dernier symbole du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le fameux slogan de la campagne
présidentielle de 2007 «travailler plus pour gagner plus»? Il faudra attendre le vote du
3DUOHPHQWHWOHVSURFKDLQHVVWDWLVWLTXHVGHO¶,QVHHSRXUOHVDYRLU
6\OYLD3LQHOODPLQLVWUHGpOpJXpHDX&RPPHUFHHWjO¶$UWLVDQDWEDODLHFHWWHK\SRWKqVH
rappelant que les auto-entrepreneurs qui ne réalisent pas de chiffre d'affaires sur leur activité
continueront à bénéficier d'une exonération de charges et que le montant de leurs cotisations
UHVWHUDSURSRUWLRQQHODXFKLIIUHG
DIIDLUHV6LFHWWHPHVXUHHVWYRWpHOHPLOOLRQG¶DXWR-
entrepreneur recensé en France verra ses cotisations sociales passer de 12 à 14 ou 15%.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120726trib00071
1047/l-‐auto-‐entrepreneur-‐ne-‐doit-‐pas-‐etre-‐un-‐combat-‐ideologique.html
7
Dans un entretien accordé à La Tribune, Cyril Darrigade, le vice-‐président de la Fédération des auto-‐
entrepreneurs (FEDAE) qui représente 35.000 auto-‐entrepreneurs, plaide pour une réforme du statut
qui ne bride pas la liberté d'entreprendre.
6\OYLD3LQHOODPLQLVWUHGpOpJXpDX&RPPHUFHHWjO¶$UWLVDQDWDDQQRQFpjSOXVLHXUV
UHSULVHVVRQLQWHQWLRQGHPRGLILHUOHUpJLPHVRFLDOGHO¶DXWR-entrepreneur. Son objectif
eVWGHVXSSULPHUODFRQFXUUHQFHGpOR\DOHTX¶LOSHUPHWSDUIRLV4X¶HQSHQVH]-vous ?
3HQGDQWODFDPSDJQHSUpVLGHQWLHOOH)UDQoRLV+ROODQGHV¶pWDLWSURQRQFpSRXUOHPDLQWLHQGX
UpJLPHWRXWHQVRXKDLWDQWO¶DPpQDJHUVXUOHYROHWVRFLDOHQWHQDQWFRPSWHGHFHWWH prétendue
concurrence pointée par les artisans qui souhaitent que les auto-entrepreneurs ne puissent
H[HUFHUOHVPrPHVDFWLYLWpVTX¶HX[/DPLQLVWUHQRXVDH[SOLTXpTX¶HOOHUHSUHQDLWODIHXLOOHGH
route dressée par François Hollande. Elle suit ses instructions à la lettre.
8QHPLVVLRQG¶pYDOXDWLRQGXUpJLPHHVWHQFRXUV(WHV-vous inquiets ?
$KERQHOOHDFRPPHQFp"6LO¶HVSULWGHGLDORJXHDYHFOHTXHOOHJRXYHUQHPHQWFRPSWHDJLU
pendant le quinquennat prévaut toujours, je suis certain que nous serons consultés. Pour
O¶LQVWDQWQRXVQ¶DYRQVDXFXQHLQIRUPDWLRQ/DPpWKRGHHWOHFDOHQGULHUGHWUDYDLOQHVRQWSDV
DUUrWpVHWQRXVO¶DWWHQGRQVWRXMRXUV1RXVHVSpURQVpJDOHPHQWUHQFRQWUHU)OHXU3HOOHULQOD
ministre en charge des PME.
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Certes, mais, par sa fonction, 70% des auto-entreprises sont dans son portefeuille. Sylvia Pinel
est en charge des artisans et des commerçants il me semble.
4X¶HVWFHoDFKDQJHUDLW"
8
XQHH[FHSWLRQ&¶HVWODUDLVRQSRXUODTXHOOHQRXVUpFODPRQVXQHUHFRQQDLVVance européenne
de ce régime.
Nous sommes sûrs de notre rôle socio-économique ! Depuis leur création, en 2008, les auto-
HQWUHSUHQHXUVRQWJpQpUpXQFKLIIUHG¶DIIDLUHVGHPLOOLDUGVG¶HXURV6HORQO¶8UVVDIHW
O¶,16((FKDTXHDnnée 70.000 auto-entreprises deviennent des entreprises au statut classique.
Ce sont les PME et les PMI et les emplois non délocalisables de demain. Le gouvernement
Q¶DSDVOHGURLWGHEULGHUO¶HVSULWG¶HQWUHSUHQGUH&¶HVWXQHOLEHUWpIRQGDPHQWDOH
Les détUDFWHXUVGHFHUpJLPHHVWLPHQWTX¶LOUHQIRUFHODSUpFDULWp
(WODPXOWLSOLFDWLRQGHVFRQWUDWVjGXUpHGpWHUPLQpHTXHO¶RQDXWRULVHFHQ¶HVWSDVGHOD
SUpFDULWp"/D)('$(UpDOLVHDFWXHOOHPHQWµVRQ¶7RXUGH)UDQFH,OHVWULFKHG¶HQVHLJQHPHQWV
Nous nous sRPPHVUHQGXVFRPSWHTXHG¶rWUHDXWR-entrepreneur était une ligne précieuse sur
un CV pour les jeunes, notamment dans les zones défavorisés, dans les espaces ruraux, mais
pJDOHPHQWSRXUOHVVHQLRUVjODUHFKHUFKHG¶XQHPSORL
9
L¶ENTREPRENEUR Vs LE PATRON
NOM M E
http://lecercle.lesechos.fr/entrepreneur/creation-‐
dentreprise/221156300/foncez-‐france-‐admire
15/10/2012 | Dominique Restino | Création d'entreprise | Tribune | Lu 2386 fois | 5 commentaires
Dominique Restino
10
0DOJUpWRXVOHVHIIRUWVGHFKDFXQQRXVHQWHQGRQVWURSVRXYHQWTXHQRWUHSD\VQ¶DLGHSDVRX
SDVDVVH]OHVHQWUHSUHQHXUVFHTXLFRQGXLWPrPHFHUWDLQVMHXQHVjSHQVHUTX¶LOIDXWDOOHU
entreprendre ailleurs. Les polémiques de cet automne, notamment autour du projet de Loi de
Finance, illustrent ce sentiment d'un malaise partagé par la communauté entrepreneuriale.
Pourtant, en France, nous avons des atouts incontestables. Peut-être faut-il simplement
changer notre regard, travailler ensePEOHDXWRXUG¶XQJUDQGSURMHW
'HSXLVSOXVLHXUVDQQpHVO¶HVSULWHQWUHSUHQHXULDO4XpEpFRLVHVWVRXUFHG¶LQVSLUDWLRQ
QRWDPPHQWOH0HQWRUDWSRXUHQWUHSUHQHXUSURSRVpSDUOD)RQGDWLRQGHO¶(QWUHSUHQHXUVKLSGX
Québec et son « réseau M ».
11
$YHFO¶,0(QRXVDSSRUWRQVXQHUpSRQVHFRPSOpPHQWDLUHDXEHVRLQGHILQDQFHment. Avec ce
programme de Mentorat, créé en concertation avec le Réseau entreprendre Paris Ile de France,
26(2&'&(QWUHSULVH&URLVVDQFH3OXVQRWUHPLVVLRQHVWG¶DLGHUOHVHQWUHSUHQHXUVjIDLUH
JUDQGLUOHXUHQWUHSULVHVRXWHQLUO¶pPHUJHQFHGHVIXWXUHVETI qui nous manquent tant, utiliser
O¶H[SpULHQFHGHODFURLVVDQFHDXVHUYLFHGHODFURLVVDQFH
Grâce à cette collaboration de plusieurs acteurs, publics et privés, en 4 ans, ce sont 85
entrepreneurs mentorés et 65 mentors qui ont généré une croissance moyenne du CA
supérieure à 40%, et créé 1 094 emplois.
Le Québec tout entier considère que la jeunesse construira son avenir économique et sa
SURVSpULWp$ORUVSRXUTXRLHQ)UDQFHQ¶DYRQV-nous pas cette volonté, cette mobilisation pour
les jeunes comme véritable « Cause Nationale » ?
Sommes-QRXVWRXVFRQYDLQFXVTXHODSUHPLqUHUHVVRXUFHQDWXUHOOHG¶XQSD\VHVWVDMHXQH
Génération ? Pensons-QRXVWRXVTXHSRXUXQH)UDQFHDXF°XUGXPRQGHLOIDXWXQHMHXQHVVH
qui bâtit son avenir ? Reconnaissons-nous que notre responsabilité, en tant que parents ou
professionnels expérimentés, est de les reconnaître, les encourager, les soutenir, les
accompagner, les féliciter et les remercier ?Avec leur audace, ils imaginent et créent les
services, les produits, les métiers de demain bien souvent avec des valeurs que nous avions
peut être un peu perdu de vue.
/RUVGHODFUpDWLRQGX0RRY-HHQRXVpWLRQVSOXVLHXUVSUpVLGHQWVG¶DVVRFLDWLRQVWHOOHVTXH
100000entrepreneurs et Entreprendre pour Apprendre, .à nous mobiliser pour concevoir la
complémentarité de nos organisations ciblées sur et pour la jeunesse.
,OHVWIRQGDPHQWDOGHFUpHU©/DFKDLQHG¶DFFRPSDJQHPHQWª /DFKDLQHG¶DFFRPSDJQHPHQW
jODFUpDWLRQjODUHSULVHDXILQDQFHPHQWGHVHQWUHSULVHVHQIRQFWLRQGHVSXEOLFVTXLQ¶Rnt pas
tous les mêmes besoins, les mêmes projets, en commençant par la sensibilisation des jeunes
GqVODILQGXFROOqJHMXVTX¶jO¶DFFRPSDJQHPHQWSDUOHSURJUDPPHGHPHQWRUDWSRXUMHXQHV
entrepreneurs du MoovJee.
9RLFLODFRQFOXVLRQGHOD©6WUDWpJLH4XpEpFRLVHGHO¶(QWUHSUHQHXULDWªFHOOH-FL©«PLVHVXU
une cXOWXUHHQWUHSUHQHXULDOHG\QDPLTXHHWUHVSRQVDEOH«&HWWHVWUDWpJLHHVWFHOOHGHV
DXGDFLHX[GHVUrYHXUVGHVFUpDWHXUVFHOOHGHWRXWHVOHVSRVVLELOLWpV&¶HVWODY{WUH7UDFH]
votre avenir. Foncez »
*Mdeie.gouv.qc.ca/entrepreneuriat
12
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/18/les-‐francais-‐et-‐les-‐
patrons-‐une-‐histoire-‐d-‐amour-‐haine_1777531_3232.html
D'instinct, tout le monde sait qu'il y a en Allemagne ou aux Etats-Unis
une culture d'affaires qui n'est pas la même qu'en France. L'opinion a
ainsi conscience de ce que les sociologues appellent la variété des
capitalismes, un concept employé par opposition à celui de capital.
Pour autant, l'opinion publique française n'a pas d'idée claire sur ce qui passe aux Etats-Unis,
où les grands groupes semblent occuper tout l'espace. Or cela est faux, car la première force
de l'économie américaine, ce sont les petites entreprises et leur capacité de spécialisation ; la
seconde, il faut bien dire qu'aujourd'hui ce sont les universités et les instituts de recherche. En
ce qui concerne la France, il convient d'aller à contre-courant des idées reçues et de remonter
le fil de l'histoire.
Une partie des représentations actuelles à l'égard des entreprises s'est formée avant la
Révolution. L'entreprise est alors respectée par la population parce qu'elle crée des emplois et,
par responsabilité sociale, maintient ses effectifs par gros temps. Le mot "patron" à l'origine
désigne même alors un protecteur. Ce n'est qu'entre 1830 et 1848 qu'il se met à qualifier le
chef d'entreprise. Cela va de pair avec le fait qu'alors et aujourd'hui encore la majorité des
entreprises sont familiales, en France comme ailleurs.
Qui plus est, à partir des années 1870, lorsque survient une dépression mondiale, une partie
des syndicalistes ou de la gauche politique s'en prend aux grands patrons, comparés à des
vampires ou à des "saigneurs". L'idée se répand que les entreprises détiennent un trésor
inépuisable qui permettrait de satisfaire les salariés en dépit de la conjoncture ou de la
concurrence. Mais ces représentations sont aussi présentes à droite. A l'incitation des petits
commerçants, une partie des droites critique, elles aussi, ce qui, depuis, est appelé "les 200
familles" (celles qui dirigeraient la France), attaque les polytechniciens et souhaite réguler,
voire limiter l'expansion de la grande entreprise, jugée mortifère pour les petits.
13
En bref, il y a à gauche comme à droite un parti de l'entreprise différent. Et à droite, au centre
et à gauche, il y a un autre parti multiforme, celui de la critique de la grande entreprise.
Le XXe siècle maintient ces visions différentes et pourtant rebat en partie les cartes. Avec la
nouvelle phase de mondialisation le mot "compétitif" apparaît en 1907 ; dérivé de l'anglais, il
est étendu à l'économie en 1954 et le mot "compétitivité" surgit à son tour en 1960. Mais là
n'est pas encore l'essentiel. Deux grands tournants ponctuent l'évolution des sensibilités
françaises. Le premier est la crise des années 1930. Elle fixe les traits du chômage de masse
pour longtemps. Elle entraîne aussi un désarroi durable dans les rangs des classes moyennes.
Des dizaines de milliers de petits actionnaires ont investi le marché boursier dans les années
1920 avec l'ambition de faire fortune. Le krach viendra doucher leurs espoirs.
Ils considèrent que les patrons les ont trahis, les prennent violemment à partie dans les
assemblées générales et constituent des syndicats d'actionnaires minoritaires. Ces partisans de
l'entreprise et du marché deviennent pour une partie d'entre eux l'inverse : des soutiens du
dirigisme, voire des nationalisations.
Le second tournant est celui des années 1980. Les socialistes revenus au pouvoir
entreprennent de réconcilier les Français avec l'entreprise. De leur côté, les gaullistes
abandonnent leur étatisme foncier et se convertissent aux privatisations d'inspiration anglo-
saxonne.
Ainsi se constitue une convergence de fait entre deux groupes politiques dirigeants et
concurrents en faveur des entreprises. Mais elle favorise l'entrée de capitaux étrangers :
aujourd'hui plus de la moitié du capital des 200 plus grandes sociétés appartient à des
étrangers. Et elle laisse sur le bord de la route les chômeurs, les précaires, une partie des
salariés du privé et des fonctionnaires, voire des commerçants. Dès que survient un grand
choc économique, causé soit par l'épuisement de différentes industries soit par la concurrence
des pays émergents, le doute et le désamourdu milieu du XIX e siècle ou des années 1930
retrouvent crédit.
Le développement, en France comme ailleurs, d'une prise de conscience écologique, dont les
racines remontent au XVIIIe siècle, instille une source supplémentaire de critique, l'opinion
appréciant mal le verdissement du capitalisme qui est pourtant en cours.
Il lui reste du potentiel, du côté de la démographie, des ouvriers qualifiés, des ingénieurs et
cadres, des entrepreneurs, mais aussi le pôle de base de la société de la connaissance : les
universités et les organismes de recherche. Cela n'implique en aucune façon que la
compétitivité donne lieu à la pensée unique.
14
Au début des années 2000, l'Allemagne broyait du noir, et le changement y est venu du côté
où on ne l'attendait pas forcément, de la gauche et des Verts. Le débat se situe à la fois au
niveau des territoires et au niveau de l'Europe. Il inclut le pouvoir de décision sur l'innovation
dans les entreprises. Il renvoie au rôle des ministères des finances et de la défense dans
l'économie française. Une des réponses est la créativité des étudiants, des chercheurs et des
universitaires.
Patrick Fridenson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
Chronologie
3 octobre La présidente du Medef, Laurence Parisot, affirme dans un entretien paru dans
L'Express que les entreprises sont victimes de "racisme".
4 octobre Le gouvernement fait marche arrière et assure que la taxation des plus-values de
cession préservera les créateurs d'entreprise.
10 octobre Douze organisations patronales ont déclaré l'"état d'urgence" face aux projets
gouvernementaux en matière de taxation des plus-values de cessions d'actions et lui ont
demandé de retirer ce dispositif. Elles ont, depuis, été rejointes par huit autres organisations.
15
http://www.edgarmorin.org/Default.aspx?tabid=230
EDGAR MORIN. UNE UNIVERSITÉ INSPIRÉE PAR LE PHILOSOPHE EN PROJET AU NORD DU MEXIQUE
16
23 novembre, 19 heures, Mexico. "Posons les valises, et allons prendre une margarita". Telle
fut la première phrase d'Edgar Morin sur le sol mexicain. Margarita, tequila, mezcal, le vieux
philosophe aime les bars, les grandes tablées, les chansons, il aime la vie Edgar Morin, qui
vient de publier à 84 ans le sixième tome de sa Méthode, "L'éthique" - le dernier tome,
consacrée à cette éthique sans laquelle toute méthode de pensée serait caduque.
L'esprit acéré, toujours une anecdote à raconter, la margarita gaie voici la première impression
que donne Edgar Morin. Physiquement : une espèce de lutin bourré d'énergie, la démarche
dansante, portant une casquette de jeune homme - des rides aux visages pas une à l'esprit.
21 heures. "Je vous présente Ruben Reynaga Valdez, nous lance Edgar Morin. C'est
l'entrepreneur d'Hermosillo que j'ai rencontré à Paris en juillet. C'est lui qui a monté le projet
de l'université Edgar Morin, et qui organise cette tournée de conférences mexicaines. Il m'a
prévenu que je devais inaugurer ma propre statue, vous vous rendez compte !" Edgar Morin
semble s'amuser comme un adolescent et raconte son aventure à une demi-douzaine de ses
amis mexicains, des professeurs d'université, deux femmes de télévision qui l'ont rejoint tout
en haut du World Trade Center de la capitale, où tous dînent dans le restaurant panoramique
Bellini. La grande salle tourne sur elle-même, baies ouvertes sur une mer de lumières
déployée de tous côtés, dévorant les collines lointaines, Mexico City, 20 millions d'habitants,
un pays entier fait ville, sans doute la mégapole la plus polluée du monde.
Ruben Reynaga Valdez, costume cintré, une élégance d'hidalgo andalou, répond aux
questions. Il travaillait depuis deux ans au chantier d'une université privée où l'on donnerait
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une "nouvelle éducation" dans l'état de Sonora, son pays. Jusqu'au jour où il a lu les travaux
consacrés par Morin et l'UNESCO à la réforme de l'enseignement ±" La tête bien faite ", " Les
7 savoirs nécessaires à l'éducation du futur " (Seuil), deux livres proposant de former des
citoyens lucides, conservant une distance critique jusque dans le travail scientifique -, et
l'homme d'affaires été convaincu. L'université nouvelle dont il rêve devait s'appeller
"Universidad Edgar Morin". Plus exactement, pour en montrer l'esprit général, de former des
citoyens engagés dans le monde : "L'universite "Mundo Real" Edgar Morin". La tablée
applaudit. Ruben Reynaga Valdez se lève, solennel.
-Chez nous, à Hermosillo, une terre d'éleveurs, il y a un proverbe qui dit "Sonora, donde
empeza la carne asada, acaba la cultura" ( Sonora, là où commence la viande grillée, finit la
culture). Je veux le faire mentir (rires). Aussi, par cette nuit magique, je voudrais offrir à Don
Edgar ce symbole de la future université "Mundo Real", qui va naître à l'intérieur de ce désert
qu'est notre état de Sonora."
Sur cette tirade émue, l'homme d'affaires tend à Edgar Morin, gêné, un petit badge de métal
frappé d'un "E". Tous, professeurs, gens de télévision se lèvent pour brandir leur verre de
tequila. Applaudissements. Pour Edgar Morin, tout juste arrivé de Paris après 11 heures
d'avion, il est 5 heures du matin. Il tient une forme épatante. On se rassoit. La discussion roule
alors sur le "tronc commun" que Don Edgar entend donner à tous les élèves de la future
université, qu'il a jeté sur une feuille volante. On y lit les intitulés des futurs cours :"L'étude de
la condition et de l'identité humaine", "La conscience d'être sur Terre", "Affronter les
incertitudes", "Interroger l'avenir", "Temps, évolution, histoire".
-Il faudrait rajouter "Ecologie et Urbanité", s'écrie quelqu'un, désignant l'énorme cité grondant
à nos pieds, filant vers les points cardinaux, perdue dans un nuage de pollution.
Mercredi 24 novembre, 13 heures, départ pour Hermosillo. Dans l'avion, une journaliste de La
Reforma, le meilleur quotidien mexicain, deux nouveaux professeurs d'université et Jeanne
Texier, la représentante de l'ambassadeur de France, rejoignent Edgar Morin. Jeanne Texier,
45 ans, femme cultivée et pleine d'humour, explique en aparté qu'au Mexique, au Brésil, en
Argentine, Edgar Morin est une célébrité dans les universités. D'ailleurs, un mois auparavant,
elle a assisté à une conférence de la "chaire itinérante Edgar Morin" fondée par l'UNESCO,
donnée par un professeur argentin sur le thème "La pensée de la complexité". Plusieurs
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dizaines d'étudiants, des professeurs y assistaient, explique-t-elle, mais aussi plusieurs
d'hommes d'affaires. Cette conception que toutes nos actions, qu'elles soient économiques,
industrielles, sociales, soulèvent désormais des effets pas prévus, des réactions en chaîne, des
dommages ou des actions secondaires qui risquent de ruiner le projet initial, aussi brillant soit-
il - cette vision qui nous oblige à réflechir à la "complexité" et "l'impureté" de toute activité
humaine, voilà sans doute le message philosophique qu'a contribué à faire comprendre Edgar
Morin à beaucoup de gens. Au Mexique aussi.
16h30. Le Sonora défile aux hublots, désert de ronces et de maigres pâturages, le plus grand
état du Mexique et le moins peuplé, un pays d'éleveurs et de "cow-boys" qui rappelle
l'Arizona tout proche, une terre rude, encore peu touristique, aux grandes plages sauvages,
abritant une réserve d'Indiens Yaquis. Nous atterrissons à Hermosillo, 600.000 habitants. Dix
mariachis en grand apparat, chapeau miroitant et pantalons cloutés, entourent Edgar Morin à
la sortie de l'aéroport. Les guitares claquent, les trompettes miaulent, les flashs crépitent. On
se presse, on s'empresse. La femme de Ruben Reynaga offre une statuette en bois brut
représentant un sorcier Yaqui portant une tête de cerf - l'artisanat iniden local. Puis Madame
la présidente municipale félicite Don Edgar pour sa venue. Puis un représentant de
l'association des Droits de l'Homme l'embrasse. Puis une série d'amis universitaires
l'encerclent. Ruben Reynaga, assisté d'une petite troupe d'assistantes et d'assitants actifs
supervise la réception, présente Edgar Morin à tout ce beau monde.
Quelles affaires mènent l'élégant Ruben Reynaga Valdez, qui a minuté les trois jours
d'opération marathon qui attendent Edgar Morin et ses amis professeurs ? Né dans le Sonora,
l'homme a fait des études d'électronique en Allemagne, où il devient ingénieur, tout en
poursuivant des études de commerce. Puis il plaque tout, fait un tour du monde comme
électronicien sur un cargo, et rentre au Mexique. A 30 ans, les années 1970, il fonde une petite
entreprise de conseil en développement d'entreprises, publie des "news letters" pour les
dirigeants, puis se lance dans la publicité. Dans les années 1980, il trouve sa voie : le télé-
achat. Il développe une chaîne au Mexique, puis plusieurs, puis aux Etats-Unis, puis en
Amérique Latine. Jusqu'à ce que cela tourne très fort, apparemment. Père de trois enfants, il
se passionne maintenant pour les questions d'éducation. Selon lui, les étudiants sortis des
facultés classiques mexicaines ne sont pas armés pour comprendre leur époque ± son fils à lui
étudie le mandarin, et revient de Chine, la puissance économique montante. D'où cette volonté
de fonder une université pilote, une sorte de modèle de ce que devrait être une vraie éducation
moderne. Ce serait l'utopie de l'hommes d'affaires. Son grand projet. Sa contribution au
développement de l'état de Somora.
Comment Ruben Reynaga Valdez compte-t-il financer 'université "Mundo Real Edgar Morin"
? Il apportera 40% des fonds, et espère collecter le reste avec le concours de l'Etat de Sonora
et d'autres investisseurs privés. Les locaux ? Ils seront construits dans l'année, d'ailleurs la
maquette de la future université sera exposée demain à la presse. Les futurs étudiants ? Ils
viendront de tout le Mexique, les gens intelligents voudront y envoyer leurs enfants. L'homme
envoûte, la voix entraînante, et semble grisé par son propre projet. En même temps, il contrôle
le déroulé de l'opération "Edgar Morin à Hermosillo" minute par minute. Deux assistants, une
secrétaire de direction à tomber par terre et un mariachi restent attachés en permanence à sa
personne.
J'ai cherché sa chaîne de télé-achat, "R.Shopping" sur la télé locale. C'est du commerce à
l'écran classique, comme onen connaît dans le monde entier. Pendant 45 minutes par exemple,
on assiste à la présentation du lot sensationnel de 42 casseroles téfalisées "Vida Sana", "400%
BARATO", avec des alertes aux matières grasses et des couvercles high tech. Ensuite, c'est au
tour des formidables cosmétiques, présentées sur une musique de thriller, etc.
Que dit Edgar Morin de l'homme d'affaires ? Il fait confiance. Il croit au hasard, aux projets
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fous, aux individus. La fondation des bières Heineken ne sponsorise-t-elle pas quelques uns
des plus grands artistes contemporains. La fondation Bill et Melinda Gates n'investit-t-elle pas
des milliards de dollars dans la lutte contre la misère ?
LE PHILOSOPHE DE LA "COMPLEXIDAD"
Jeudi 25, 10 heures du matin. Deux groupes de lycéennes en jupette plissée et béret violet, le
premier portant le drapeau français, l'autre le mexicain, répètent une brève marche militaire.
Un général des Fuerzas Armadas discute avec le représentant du gouverneur de Sonora. Une
grande grue fait glisser une caméra au-dessus d'une petite tribune dressée face à une
cinquantaine de chaises vides. Une petite foule se promène sous les balustrades de cette cour
de l'université. Tout le monde attend Don Edgar, que la ville a décidé de célébrer. Mais voilà
sa voiture noire, il descend, Ruben Reynaga le suit, ils entrent dans la cour. Une grande
maquette les attend sous une coupe de plexiglas, celle de la future faculté. Puis, tout le monde
repart vers un grand rideau noir, qu'on écarte. Là une grande statue d'Edgar Morin en bronze
se dresse. Il tend la main, comme s'il parlait, saisi d'une grande idée. Les gens applaudissent,
chacun tourne autour de la statue, fait des photos. Edgar Morin pose avec différentes
personnalités.
Ensuite, direction la tribune. Les officiels s'assoient, Don Edgar au milieu, un peu dépassé par
les événements. Derrière lui, une grande affiche réalisée par l'équipe de Ruben Reynaga le
représente, souriant, les bras croisés, sous un gros titre : "El pensador planetario de las
luciernagas mas luminosas" (le penseur planétaire des lumières les plus lumineuses). Puis, le
représentant du gouverneur annonce que les hymnes nationaux vont être joués. Tout le monde
de lève. Les lycéennes en béret saluent les drapeaux déployés. Quelques discours plus tard -
Jeanne Texier de l'ambassade de France aura ce mot philosophique "la présence ici d'un
représentant des Forces Armées montre à quel point la pensée de la complexité a gagné du
terrain " -, Edgar Morin prend la parole. En espagnol vif. Il montre la statue et s'écrie.
-Une statue ! C'est une chose posthume. Suis-je mort ? Suis-je un fantôme venu revisiter la
statue de sa propre tombe ? Et si je suis vivant, je rêve alors ? Je vais me réveiller et cette
statue va disparaître ? Mais si je ne dors pas, si cette statue est de vraie pierre, alors je me dis
TXHMHGRLVDUUrWHUGHP
HQGXUFLUGHPHWUDQVIRUPHUHQF°XUGHSLHUUHGHPHULJLGLILHU ou de
me statufier. Il existe deux sortes de mort, la mort par désintégration, mais aussi la mort par
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HVSULW&HWWHVWDWXHPHGLWGHQHSDVRXEOLHUOHVUrYHVGHPDMHXQHVVH«
Ce fut un beau succès. Mais de courte durée. À peine son discours terminé, à 11 heures
tapantes, Edgar et ses amis les professeurs, sont emportés par plusieurs taxis vers une autre
tribune dans un grand hôtel du centre ville. Don Edgar y donnera une longue conférence-
débat, en présence du Doctor Pedro Ortega recteur de l'université de Sonora, sur le thème
"L'éducation et la réforme de la connaissance". En pleine forme comme toujours, il y
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développera quelques-unes des idées stimulantes qu'il présente dans "La tête bien faite" sur le
principe "Repenser la réforme. Réformer la pensée". Il faudrait par exemple, explique-t-il
devant un parterre médusé et passionné d'une centaine de personnes, des professeurs, des
étudiants, des curieux, "décloisonner les vieilles disciplines universitaires" pour créer une
"Faculté de la Vie" qui regrouperait des biologistes, des évolutionnistes, des écologistes
scientifiques; il faudrait imaginer une "Faculté de la Terre" consacrée aux problèmes globaux
de la biosphère, en passe de devenir une technosphère ; une "Faculté de l'Humain" associerait
la préhistoire, l'anthropologie biologique et les sciences humaines...
14 heures. La petite troupe de professeurs et Edgar Morin filent déjeuner chez Ruben Reynaga
Valdez. Un petit patio avec une piécette d'eau. Un gazon en plastic, et un vrai, vert vif, planté
des fleurettes. Là des angelots, ici le visage de Bouddha, plus loin un péristyle dorique et des
amphores pleines de fleurs rouges, partout du fer forgé. Sur le gazon, une table roulante
chargée de bouteilles de mezcal et de tequila. Sur la balançoire, le mariachi. Sous le dais de la
terrasse, une grande table, où tout le monde attaque de bon appétit un épais steak de 20
centimètres de diamètre. Tout le monde chantera beaucoup cette après-midi là, entraîné par le
mariachi. Une ambiance de fiesta. Il faut dire que tous les amis mexicains de Don Edgar sont
là. Des grands noms de l'université, des professeurs venus du Mexique, du Brésil, d'Argentine.
C'est parmi que l'on comprend mieux l'influence de Morin en Amérique Latine. Son
"autocritique" est considérée par beaucoup d'intellectuels latinos comme un des livres
importants du XXe siècle - dans ce court essai décapant, à la fois personnel et très politique,
Edgar Morin raconte comment il a été emporté par les idées socialistes, trompé par le mythe
du bonheur historique - un élan qui a soulevé les peuples et la gauche laitno-américine dressés
contre des dictatures autrement plus répressives que nos démocraties autoritaires. Les
professeurs Raul Domingo Motta de Buenos Aires et Maria de Almeida de Natal
expliqueront, verre de mezcal à la main, pourquoi tous deux ont consacré Edgar Morin et Ilya
Prigogine, le prix Nobel de chimie, Docteur Honoris Causa de leur université respective - et
pourquoi, ce fut important pour eux, dans l'Amérique Latine intellectuelle marxiste et
dogmatique. Les deux hommes ont été les pionniers de la révolution intellectuelle qui a
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secoué le monde scientifique et les sciences humaines pendant les années 1985-1995 -tout ce
qu'on a appelé du nom un peu effrayant de "sciences du chaos", ou encore "la pensée de la
complexité". Grâce à eux, nous avons découvert que nous vivons dans "l'après-Einstein", dans
un univers où "Dieu joue aux dés", où l'aléatoire, le temps, l'irréversible reprend sa place -
comme ils le reprennent dans notre monde menacé par des dangers écologiques sans
précédents, la dissémination des armes de destruction massive, la montée en force du
terrorisme politique. Un monde où il faut s'attacher à comprendre le désordre, prévoir le
catastrophique, s'attendre à l'inattendu, accepter le tragique, agir dans la précaution- autant de
thèmes que "La Méthode" d'Edgar Morin ont aidé à mieux appréhender.
Vendredi 26, 10 heures. Le grand "auditorio civico del estado" d'Hermosillo se remplit. Mille
personnes déjà, dans une grande salle façon Mutualité. Toutes les lycéennes d'Hermosillo en
uniforme, beaucoup de professeurs, des travailleurs sociaux, des parents d'élèves, le scolaire a
été mobilisé. Sur l'estrade, la grande affiche du "Pensador planetario" et quelques plantes du
désert. La salle est comble maintenant, beaucoup de jeunes têtes, une ambiance d'amphi.
Ruben Reynaga Valdez s'avance sous les spots, et présente d'une voix forte le projet de
l'université Mundo Real - une "mariposa" qui va bientôt s'ouvrir dans le Sonora-, puis
annonce que Don Edgar Morin va commencer sa conférence "La optica planetaria de la
educacion". Edgar Morin arrive à grands pas, prend le micro et commence sur les chapeaux
de roue à expliquer qu'il porte une chemise de coton chinois, des chaussures espagnoles et
aime beaucoup la tequila de Sonora ± que nous vivons désormais tous dans un monde " global
", en connexion les uns avec les autres, et qu'il est temps d'en prendre la mesure : de se parler,
de commercer équitablement, d'échanger nos visions de la liberté et du devoir, etc.
À 11H30, mille deux cent personnes applaudissent Edgar Morin dans l'auditorio publico.
À midi, drivé de près par la somptueuse assistante de Ruben Reynaga, notre philosophe,
toujours solide, s'assoit devant 70 représentants des associations, syndicats, chefs
d'entreprises, pour discuter du thème "El papel de la sociedad en la educacion". Une heure et
demi à la question. Un jeune anthropologue déclarera en aparté qu'il faut comprendre la
dimension Yaqui de cette histoire. En fait, Ruben Reynaga le sonorien est conseillé par un
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sorcier Yaqui - du même gabarit que le Don Juan de Carlos Castaneda, qui est d'ici-, car la
pensée et la philosophie Yaqui imprègnent encore ce pays, et les esprits éclairés. Or la pensée
Yaqui et celle d'Edgar Morin partagent une sorte de même vision holistique du monde.
CQFD. 14 heures.
Samedi 27 novembre. 15 heures. Une certaine tension règne pendant cette dernière table
ronde consacrée à l'Université Edgar Morin. Elle se tient face à une grande plage déserte du
golfe de Californie, les huit premiers membres du conseil pédagogique affrontent les premiers
problèmes épineux. D'abord, la maquette de l'Université a beaucoup déçu. Le docteur Daniel
Cazes Menache, professeur de sciences humaines à l'université de Mexico ne comprend pas
que l'administratif occupe autant d'espace que le scolaire, et espérait trouver des lieux
d'expression et de création. Edgar Morin suggère alors qu'on imagine plutôt un espace " en
forme de spirale ", une originalité quoi. Ensuite, Jorge A. Saenz Felix, président des Droits de
l'Homme de Sonora, a soulevé un problème redoutable. Pour obtenir le statut d'université, il
faut absolument qu'elle délivre un diplôme, une "licenciature" qualifiant un métier. Or à quel
métier va préparer l'Université Edgar Morin ? Personne n'avait vu venir une telle question.
Aussitôt Edgar et ses amis professeurs se mettent à discuter, et à dresser des listes des
nouveaux métiers indispensables en nos temps difficiles.
-Mondiologue, écologiste urbain, directeur d'entreprise éthique, propose Edgar Morin.
-Professeur itinérant d'éducation à la télévision et aux art visuels, instituteur de la Méthode,
fait Ana Rosa Castellanos Castellanos
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HVWDORUVpFULp'DQLHO&DVHV0HQDFKHQRXVLQYHQWRQVGHVQRXYHDX[
métiers, mais qui vont les enseigner ? Qui vont enseigner les enseignants ?
Un pélican a passé au dessus du golfe de Californie.
À cet instant, une légère crispation a voilé le sourire de Ruben Reynaga Valdez. Puis il a
demandé au mariachi de chanter "la alegria".
Longue vie à l'université Mundo Real Edgar Morin !
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La France aime-t-elle ses entrepreneurs ?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/18/entrepreneurs-‐on-‐
vous-‐aime_1777216_3232.html
Par Romain Blachier, cadre dans l'industrie de l'énergie renouvelable, maire adjoint de Lyon (7e)
Face à cela le gouvernement agit pour les créateurs. Avec la baisse de l'impôt sur les sociétés
pour les petites structures, la confirmation des dispositifs ISF-PME, la consolidation du
dispositif de la Jeune Entreprise Innovante (JEI) et l'élargissement du Crédit d'impôt
recherche (CIR) à l'innovation. De quoi permettre aux entreprises qui démarrent de se lancer.
La banque publique d'investissement qui se mettra en route très prochainement sera aussi une
occasion de financer le tissu économique de notre territoire. Enfin la nomination de
médiateurs à la sous-traitance permettra de résoudre bien des litiges.
Tout n'est certes pas rose dans ce panorama : la mise à mort programmée des Fonds
d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) est assurément
dommageable pour ceux qui se lancent dans le commerce de proximité, où ils constituent
parfois une aide précieuse à la fois pour les villes et pour les commerçants. Surtout que ces
derniers constituent une importante partie des défaillances d'entreprises.
Mais le gouvernement est à l'écoute, y compris des demandes concernant des groupes
spécifiques d'entreprises. Ainsi la polémique de la hausse de l'impôt prélevé sur cession des
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plus-values, qui concernait quelques milliers d'entreprises sur les 2,5 millions de TPE
française est en ce moment entendue et les mesures questionnées sont en discussion et ont été
modifiées. A juste titre puisqu'il concerne le secteur très innovant des start-ups, qui auraient
sans doute eu plus de mal à trouver des capitaux, incités à investir alors dans d'autres secteurs.
Il faudra bien sûr, quelque soit le secteur mais nombre d'entrepreneurs l'ont compris,
également que l'écoute se fasse dans les deux sens, en cette période difficile pour chacun et où
tous doivent porter le redressement de notre pays. Sur nos territoires, la gauche également est
présente aux côtés des entrepreneurs.
Dans les territoires de la République, le plus souvent administrés par la gauche, on multiplie
les dispositifs tremplins pour inciter à entreprendre.Sous ma modeste casquette d'élu local
d'arrondissement, j'accompagne, comme d'autres de mes collègues, ceux qui dans tous les
domaines, de l'entreprise innovante dans le domaine des biotechnologies ou du web, dans le
salon de thé ou la boulangerie, dans les services à domicile ou la menuiserie, décident
d'entreprendre.
Ils viennent de tous milieux et de tous horizons. Ils effectuent parfois cela pour un
complément de salaires, pour se créer leur emploi ou encore pour se lancer une aventure
voire, qui sait, parfois faire fortune.
Ayant moi-même, bien que n'étant pas entrepreneur de mes activités principales, participé à la
création de deux sociétés, je sais la joie et l'exaltation qu'amène pareille aventure et je suis
heureux d'aider les concitoyens de ma commune dans leur projet.
Cela m'amène aussi à considérer que tout ce qui peut encourager la création d'activité et/ou
d'emploi se doit d'être encouragé et soutenu. L'ennemi c'est d'abord la rente comme nous
étions quelques-uns à le dire dans un excellent texte au congrès du parti socialiste intitulé
"Dépasser nos Frontières" . A ce titre il vaut sans doute davantage taxer la spéculation
LPPRELOLqUHRXOHV°XYUHVG
DUWTXH le travail. Peut-être dans le budget de l'année suivante qui
sait ?
Et puis, malgré les discours un peu alarmistes de la droite et les incompréhensions de certains
poujadistes embusqués, l'entreprise est à coup sûr un moteur du socialisme, tout comme les
services publics de qualité. Outre le fait qu'il est à la base du travail et de la richesse,
l'entrepreneuriat, si il est davantage pensé dans ce pays,, si on en parle un peu plus à l'école,
est un outil d'égalité des chances. Permettre à chacun de tenter sa chance, de façon égale, en
passant par dessus les conservatisme, voilà un beau combat progressiste. Entrepreneurs, à
gauche on vous aime !
Romain Blachier, cadre dans l'industrie de l'énergie renouvelable, maire adjoint de Lyon (7e)
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http://www.lefigaro.fr/impots/2012/10/09/05003-‐
20121009ARTFIG00423-‐le-‐maire-‐de-‐londres-‐tacle-‐la-‐tyrannie-‐fiscale-‐de-‐
la-‐france.php
Boris Johnson, le maire de Londres, lors du congrès du parti conservateur à Birmingham, le 8 octobre
2012. Crédits photo : BEN STANSALL/AFP
«Vous êtes tous bienvenus.» Trois mois après le premier ministre David Cameron, qui s'est dit
prêt à «dérouler le tapis rouge» aux exilés fiscaux français, le maire conservateur de Londres,
Boris Johnson, a brocardé lundi la politique fiscale du président François Hollande. «Jamais
depuis 1789 il n'y a eu une telle tyrannie ou terreur en France», a-t-il lancé lors du congrès du
parti conservateur à Birmingham. «Allons, enfants de la patrie!»: provocateur, il a repris, dans
la langue de Molière, les premiers mots de l'hymne national français en guise d'invitation. «Je
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suis prêt à accueillir tous les Français talentueux à Londres», a-t-il affirmé. Parfois appelée la
«sixième ville française», la capitale britannique compte déjà une communauté française de
300.000 à 400.000 personnes, selon l'ambassade de France, citée par la BBC.
En juin dernier, le premier ministre britannique avait ouvertement critiqué la taxe à 75% sur
les plus hauts revenus, une promesse électorale de François Hollande. «Quand la France
instituera (ce taux), nous déroulerons le tapis rouge et nous accueillerons plus d'entreprises
françaises qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni», avait-il déclaré devant une assemblée
de chefs d'entreprise. «Cela paiera nos services publics et nos écoles.»
Après une valse-hésitation, François Hollande a finalement maintenu, pour deux ans, sa
fameuse surtaxe sur les revenus de plus de 1 million d'euros dans son budget 2013, présenté
fin septembre. Un budget dit «de combat», qui prévoit 10 milliards d'euros d'économies sur
les dépenses publiques et près de 20 milliards d'euros de hausses d'impôts. Si les classes
moyennes vont porter l'essentiel de l'effort de réduction du déficit français, les «ultrariches»
sont clairement dans le viseur du gouvernement. Outre la taxe à 75%, le budget prévoit un
alourdissement de l'impôt sur la fortune (ISF).
Un choc fiscal qui a commencé à faire des ravages. Bon nombre de fiscalistes avertissent que
des personnalités très fortunées cherchent à quitter la France. S'il assure qu'il paiera ses
impôts en France, Bernard Arnault, le patron du groupe français de luxe LVMH, a fait les
gros titres le mois dernier en révélant sa volonté d'acquérir la nationalité belge. Hasard du
calendrier, sans doute, l'homme d'affaires s'est vu attribuer lundi par la reine d'Angleterre,
Elizabeth II, la distinction de commandeur de l'ordre de l'Empire britannique pour «services
économiques» et «services à la communauté au sens plus large au Royaume-Uni».
Alors que les milieux d'affaires ou personnalités les plus fortunées grincent de plus en plus
ouvertement des dents, d'autres n'hésitent pas à se révolter ouvertement, à l'instar des Pigeons,
ce mouvement qui a rassemblé plusieurs centaines d'entrepreneurs et de financiers et ébranlé
Internet la semaine dernière. Au départ, ils contestaient le projet de hausse de l'imposition des
plus-values sur les cessions d'entreprises. Ils ont finalement été reçus à Bercy. S'ils ont obtenu
des promesses, leurs craintes ne sont pas apaisées. Ce que déplorait encore cette semaine un
avocat fiscaliste, interrogé par Le Figaro : «Le gouvernement punit les personnes qui ne
votent pas pour lui. C'est un nouvel édit de Nantes.»
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http://www.portaildudeveloppementcommercial.com/articles/entreprend
re-‐-‐-‐pourquoi-‐est-‐ce-‐si-‐difficile-‐dentreprendre-‐en-‐france-‐.html
Récemment une étude faisait ressortir à quel point les jeunes français ont une image
négative, mais combien réaliste, de l'entrepreneuriat qu'ils considèrent comme un véritable
chemin de croix et combien peu d'entre eux s'engageraient dans un projet de création
d'entreprise.
> Pour un entrepreneur, quels sont les points les plus critiques en France ?
- O¶DGPLQLVWUDWLRQHWOHGURLWIUDQoDLV
- la fiscalité française
- la finance française
!/¶DGPLQLVWUDWLRQHWOHGURLWIUDQoDLV
L'administration française, le droit français, restent encore des points extrêmement pénalisants
si l'on compare avec le Royaume-Uni. En France, la complexité et l'instabilité règnent en
maîtres. Le chef d'entreprise parisien consacre 3 fois plus de ressources diverses ( argent,
temps,experts : comptables et avocats, commissaire aux comptes, locaux) qu'à Londres.
28
Au Royaume-Uni, les formalités sont facilités : CompaniesHouse.co.uk est le service en ligne
TXLUpXQLWWRXVOHVVHUYLFHVLQVWLWXWLRQQHOVLQWHUDJLVVDQWDYHFO¶HQWUHSULVH,OVXIILWG¶\DMRXWHU
un site de comptabilité en ligne et vous gérez une PME de A à Z avec deux rapports annuels à
produire, décalés de six mois, le tout étant prélevé à la source ou pré-calculé. De quoi rêver !
Quand on sait qu' en France, nous multiplions les interlocuteurs institutionnels, nous devons
rendre des comptes 4 à 12 fois par an DYHFFKDFXQ79$,68566$))$),(&%9«HW
anticiper les résultats de formules de calculs à plus de 5 variables pour prévoir les paiements à
ces organismes.
Dans ce contexte, pouvoir anticiper sa trésorerie à plus de 3 mois demande presque un plein
temps pour le gestionnaire (même pour une boite de moins de 10 salariés), lorsque les règles
de gestion ne changent pas G¶XQH DQQpHVXU O¶DXWUH K GURLW GX WUDYDLO GURLW GHV DIIDLUHV
élections, etc.). Un vrai parcours du combattant, de quoi décourager plus d'un motivé !
Évidemment, peu de patrons de TPE-PME sont concernés par cette taxe, mais pour ceux qui
DXPRLQVO¶HVSpUDLHQWHWLQYHVWLVVDLHQWOHXUVFDSLWDX[SHUVRQQHOVSRXU\SDUYHQLUSOXVYLWHOD
motiYDWLRQ ULVTXH G¶HQ SUHQGUH XQ FRXS /H FRXS HVW GXU PDLV LO UHVWH XQH VROXWLRQ :
l'expatriation fiscale.
29
> La finance française
Les PME françaises en création sont confrontées à une carence majeure de solutions de
financement G¶DPRUoDJH Les Anglais ont des structures spécialisées pour la levée de fonds
SULYpVHQWUH¼HW¼,OVXIILWG
DOOHUMHWHUXQ°LOVXUOHVLWH« startup-britain.org »
pour en comprendre l'envergure.
Paradoxalement en France, il est plus facile de lever 10 millions pour une entreprise qui
WRXUQHTXH¼SRXUFUpHUXQHQRXYHOOH30(LQQRYDQWH$SURSRVGHVEDQTXHVla boite
française à un droit au Compte mais, selon votre projet (ou plutôt votre capital initial), cette
simple étape peut se transformer en véritable challenge, sauf si vous trouvez des fonds pour
amorcer votre activité.
-XVTX
HQ LO \ DYDLW XQH SRVVLELOLWp GH ILQDQFHPHQW SRXU O¶DPRUoDJH OHV MHXQHV 30(
puisque la ORL7(3$SHUPHWWDLWDX[SOXVULFKHVSD\DQWO¶,PS{WVXUODIRUWXQHGHUpGXLUHGH
75% leur impôt lorsque celui-FL pWDLW YHUVp DX FDSLWDO G¶XQH 30( /¶LQVWDbilité des lois de
ILQDQFH HQ D HX SRXU FRQVpTXHQFH O¶LPPRELOLVPH GH FHV GHUQLqUHV FKDQFHV GH
O¶DPRUoDJHHWjGLYLVpSDUFLQTOHVPRQWDQWVOHYpVSDUFHELDLVHQ
L'entrepreneur est confronté, en France, à un problème culturel : mentalité française est axée
autour de la méfiance vis à vis des patrons. Ces petits patrons qui seraient tous de riches
millionnaires, roulant en grosse berlines luxe. La réalité de la difficulté de mener de plein
front un projet entrepreneurial en France n'arrive pas à s'affirmer dans l'hexagone.
Parmi les jeunes et étudiants, nombreux sont ceux qui ont une idée et l'envie d'entreprendre,
rares sont ceux qui passeront le cap. On l'a dit, trop de difficultés, mauvaise reconnaissance et
des contraintes de plus en plus nombreuses, chronophages et de plus en plus coûteuses.
30
Combien de chefs d'entreprises ne gagnent même pas le SM I C ?
Dans notre culture judéo-chrétienne d'un côté, socialo marxiste de l'autre, la réussite et
l'argent sont mal vues et sont un problème tabou. A la différence des pays anglo-saxons où la
réussite s'affiche sans complexe. Une faillite professionnelle est perçue là bas comme un
échec, qui forge le caractère et fait partie de l'expérience d'un chef d'entreprise.
Dans ces pays, le but est, plus que de jalouser, d'avoir aussi une part du gâteau.
31
OBAM A SUCCEDE à JEAN JAURES
<RXGLGQ¶WEXLOGWKDWGpFU\SWDJHGHOD
phrase d'Obama
Publié le 23/10/2012
%DUDFN2EDPDHVWLPHDYHFVRQ<RX'LGQ
W%XLOG7KDWTXHO¶eWDWHVWUHVSRQVDEOHGX
succès des entrepreneurs. Vraiment ?
If you were successful, somebody along the line gave you some help. There was a great
teacher somewhere in your life. Somebody helped to create this unbelievable American system
that we have that allowed you to thrive. Somebody invested in roads and bridges. ,I\RX¶YH
got a business²\RXGLGQ¶WEXLOGWKDWSomebody else made that happen.
Ce que M. Obama voulait dire est que tout entrepreneur qui a du succès a nécessairement
bpQpILFLpGHO¶DLGHGHO¶eWDWG¶XQHIDoRQRXG¶XQHDXWUH3RXUOHVGpPRFUDWHVOH
gouvernement américain a accompli de « grandes choses », comme le Golden Gate Bridge, la
Hoover Dam, O¶LQWHUQHW HWO¶DWWHUULVVDJHVXUODOXQH«
32
&HJHQUHGHFRPPHQWDLUHHVWWUqVW\SLTXHGHVJHQVG¶LQFOLQDLVRQVRFLDOLVWHTXLO¶XWLOLVHSRXU
tenter de discréditer leurs interlocuteurs en lHXUVLJQDODQWTX¶LOHVWLQFRKpUHQWSRXUHX[GH
YRXORLUUpGXLUHODWDLOOHGXJRXYHUQHPHQWSXLVTX¶LOVRQWpWpjO¶pFROHSXEOLTXHTXDQGLOVpWDLHQW
SOXVMHXQHVTX¶LOVHPSUXQWHQWXQHURXWHJRXYHUQHPHQWDOHSRXUVHUHQGUHDXWUDYDLOTXH
O¶pFKRJUDSKLHGHOHXUEébé a été effectuée dans un hôpital public ou que leur entreprise
FRPSWHXQHPXQLFLSDOLWpSDUPLVHVFOLHQWV&RPPHVLOHIDLWG¶DYRLUEpQpILFLpG¶XQVHUYLFH
public devrait nous empêcher de critiquer et/ou de souhaiter la privatisation, la réduction ou
O¶Dbolition de ce service.
(QIDLWDX4XpEHFOHJRXYHUQHPHQWHVWWHOOHPHQWSDUWRXWTX¶LOQ¶HVWSDVHQYLVDJHDEOHGHQH
SDVXWLOLVHUVHVVHUYLFHVTXHFHVRLWSRXUO¶pGXFDWLRQXQLYHUVLWDLUHOHVVRLQVKRVSLWDOLHUV
O¶DFKDWGHVSLULWXHX[ODFRQVRPPDWLRQG¶pOHFWULFLWpRXG¶HDXSRWDEOHRXHQFRUHODWUDYHUVpH
G¶XQFRXUVG¶HDXHQYRLWXUH'HVDOWHUQDWLYHVSULYpHVH[LVWHQWRXSRXUUDLHQWH[LVWHUPDLVFHOD
reviendrait à « payer en double » pour un service qui est déjà financé par les taxes et impôts
33
LES ENTREPRENEURS SOCI AUX
GRANDS OUBLI ES
http://www.alternatives-‐economiques.fr/l-‐audace-‐des-‐entrepreneurs-‐
sociaux-‐par-‐virginie-‐seghers-‐et-‐sylvain-‐allemand_fr_art_209_24835.html
L'audace des entrepreneurs sociaux, par Virginie Seghers et Sylvain Allemand
Ed. Autrement, 2007, 240 p., 20 euros.
Camille Dorival
Alternatives Economiques n° 256 -‐ mars 2007
Ͷ mars 2007 Ͷ
Les entrepreneurs sociaux sont des hommes et des femmes qui tentent de concilier leur
volonté d'entreprendre avec un souci de l'intérêt collectif ou de l'utilité sociale. Au
contraire des entrepreneurs classiques, ils font primer l'humain sur la recherche du bénéfice,
placent l'homme au coeur de leur projet économique et de leurs préoccupations, en donnant à
leur entreprise une finalité sociale (lutter contre l'exclusion, valoriser un territoire, développer
GXOLHQVRFLDO«HWRXXQPRGHGHJRXYHUQDQFHSDUWLFLSDWLIDVVRFLDWLRQGHVVDODULpVDX[
34
prises de décisions, rémunération limitée du capital, etc.). Le concept d'entrepreneuriat social,
apparu récemment, recouvre donc en réalité la plupart des initiatives relevant de l'économie
sociale, de l'économie solidaire et de l'économie alternative.
Dans cet ouvrage, Virginie Seghers et Sylvain Allemand peignent le portrait de quelques-uns
de ces entrepreneurs sociaux. Ils décrivent leur parcours, leurs motivations, les soutiens dont
ils ont bénéficié, les difficultés qu'ils ont rencontrées. Parmi les figures citées, Jean-Guy
Henckel, fondateur et directeur du réseau Cocagne, qui regroupe 85 jardins maraîchers
biologiques employant aujourd'hui près de 3 000 personnes en difficulté d'insertion. Ou
encore Anne-Claire Pache, fondatrice de l'association Unis-Cités, qui propose une forme de
service civil volontaire à des jeunes de 18 à 25 ans.
Cette galerie de portraits est suivie d'une série d'entretiens avec des "promoteurs" de
l'entrepreneuriat social et avec des observateurs de la vie économique - dont Denis Clerc, le
fondateur d'Alternatives Economiques -, qui nous livrent leur regard et leurs analyses
(toujours un peu semblables) sur l'entrepreneuriat social.
L'audace des entrepreneurs sociaux, par Virginie Seghers et Sylvain Allemand
Ed. Autrement, 2007, 240 p., 20 euros.
http://www.lexpress.fr/emploi-‐carriere/emploi/portraits-‐d-‐
entrepreneurs-‐sociaux_1163084.html
35
REUTERS/Supri
Vous êtes responsable du projet "Logement abordable" chez Lafarge. En quoi cela consiste-t-
il?
Le projet a été lancé en 2010. L'idée est de permettre la construction de logements abordables
pour les clients à faibles revenus, que ce soit dans les pays émergents ou les pays développés,
avec un modèle économique pérenne pour l'entreprise. Plusieurs projets ont été lancés: en
France, un projet d'habitat collectif innovant; en Inde, la livraison de béton prêt à l'emploi
dans les quartiers dits "informels", et des programmes de microcrédits pour l'habitat au
Honduras et en Indonésie.
Permettre aux populations de financer l'amélioration de leur maison ou de leur lieu de travail
Plus de 200 microcrédits d'un montant moyen de 2000 euros ont été accordés. Vu le succès du
projet, nous avons décidé de porter cette initiative à plus grande échelle dans le pays. De
nouveaux partenariats sont en train d'être mis en place, notamment avec la banque Rakyat
Indonesia et l'association indonésienne d'architectes.
36
C'est ce qu'on appelle de l'entrepreneuriat social en entreprise?
Je suis responsable des projets reposant sur la microfinance pour le logement abordable. Je
suis les différents projets Lafarge dans le monde, et en particulier en Indonésie et en
Honduras. J'accompagne aussi les filiales qui souhaitent développer cette approche dans
d'autres pays.
J'ai intégré Lafarge à la fin de mes études. Très rapidement, le groupe m'a confié une mission
qui m'a donné l'opportunité de développer des solutions pour le "bas de la pyramide". Tout en
poursuivant une thèse de doctorat, j'ai effectué plusieurs aller-retours en Indonésie, pour
approfondir mes recherches, conduire des interviews avec différents partenaires, rencontrer
des experts, etc. Cela nous a permis d'élaborer le premier projet pilote dans ce pays et
démontrer le potentiel intérêt économique et l'impact social de ces projets.
Savoir repérer l'intérêt économique d'un projet et l'intérêt social qu'il revêt
Le véritable défi est de transformer un premier test sur le terrain en une démonstration, en un
modèle reproductible à différentes échelles et sur plusieurs terrains. Une qualité essentielle est
de savoir repérer dans un projet à la fois l'intérêt économique pour l'entreprise, et l'intérêt
social qu'il revêt pour les clients finaux. Ensuite, notre rôle est d'être un ambassadeur et faire
le lien entre les deux.
Contribuer au développement d'habitats pour des populations qui ont des difficultés à accéder
à un logement décent. C'est une activité qui fait beaucoup de sens.
Une formation généraliste en école de commerce est très utile, je suis moi-même diplômé de
l'Essec. Même si cela s'applique à une population jusqu'alors très peu étudiée, une formation
business aide à comprendre plus rapidement les enjeux économiques des projets.
37
http://changerlemonde.canalplus.fr/
38
/¶(175(35(1(85,$7$8)(0,1,1
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/08/booster-‐l-‐
entrepreneuriat-‐feminin-‐un-‐levier-‐de-‐croissance-‐pour-‐la-‐
france_1653525_3232.html
Par Noreen O'Shea et Renaud Redien-‐Collot, enseignants-‐chercheurs de Novancia Business School
Paris,
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ăƉĂƌƚŝƌĚĞϭΦ Réagir Classer Imprimer Envoyer
Pis, elles ne représentent que 10% des dirigeants de PME de croissance - des gazelles ! Or les
PME de croissance dirigées par les femmes sont plus performantes que celles dirigées par les
hommes (étude réalisée en 2011 par Women Equity for Growth).
Le potentiel est là : une femme sur 5 envisage d'entreprendre (enquête APCE 2012). En
France, il existe des structures de soutien à l'entrepreneuriat féminin, 45 au total comme
Entreprendre au féminin, Paris pionnières, Femmes et entreprises, Action'Elles, Femmes chefs
d'entreprises françaises, Femmes Business Angels, Femmes ambassadeurs de
l'entrepreneuriat, Fonds de garantie à l'initiative des femmes... Les progrès sont pourtant
timides. Il convient dès lors de s'interroger sur les leviers qui permettraient d'optimiser l'action
de ces réseaux.
il est majoritairement centré sur la quête d'autonomie et d'épanouissement personnel.
L'entrepreneuriat y est souvent présenté comme le meilleur moyen de parvenir à concilier vie
de famille et carrière (c'est ce qu'affiche par exemple très clairement le mouvement des
mompreneurs).
Que faire pour encourager encore plus l'entrepreneuriat féminin ? Au-delà d'Etats Généraux
de l'accompagnement des entrepreneurs qui permettraient de croiser les approches et
d'analyser ce qui fonctionne le mieux en fonction des publics visés, quelques mesures ciblées
permettraient d'optimiser l'impact des dispositifs déjà existants pour les femmes.
Beaucoup de femmes se lancent en premier lieu pour créer leur propre emploi. On parle alors
"d'entrepreneuriat de nécessité" , par opposition à "l'entrepreneuriat de croissance", plus
repandu chez les hommes (GEM 2007 et 2010). Un pré-diagnostic en amont de la démarche
de création, tel qu'il se pratique déjà dans certaines structures, pourrait être renforcé pour les
femmes, de sorte que celles qui entreprennent pour créer leur emploi puissent bénéficier d'une
pré-incubation. Objectif : les sensibiliser aux possibilités de croissance pour lever certaines
barrières.
Autre levier : une action adaptée pour les former au financement. L'analyse de l'offre des
réseaux dédiés aux femmes montre en effet que le financement est le maillon faible. Cet
aspect est pourtant décisif : manque de confiance en elles ou en leur projet, difficulté dans les
négociations, les femmes ont justement plus de mal à lever des fonds. Elles ont également
tendance à privilégier le "bootstrapping" en matière de ressources, c'est-à-dire plusieurs
sources de financements modestes plutôt que le recours à un seul financement important. Il
conviendrait dès lors de leur proposer un accompagnement spécifique dans ce domaine.
Renaud Redien-Collot est aussi président du Conseil Scientifique de Women Equity for
Growth.
Noreen O'Shea et Renaud Redien-‐Collot, enseignants-‐chercheurs de Novancia Business School Paris.
40
http://www.essec.fr/faculty/showDeclFileRes.do?declId=7054&key=__wor
kpaper__
41
Lire la suite :
http://www.essec.fr/faculty/showDeclFileRes.do?declId=7054&key=__workpaper__
http://www.terrafemina.com/emploi-‐a-‐carrieres/creer-‐sa-‐
boite/articles/16093-‐marie-‐christine-‐bordeaux-‐l-‐donner-‐une-‐image-‐
positive-‐de-‐lentreprenariat-‐au-‐feminin-‐r.html
42
Tf. : Quel est votre objectif ?
M -C.B. : Nous attendons un cadre qui favorise la création d'entreprise au féminin. Les
femmes ont besoin d'être accompagnées, d'avoir des structures pour se développer et d'être
suivies dans la durée. Plus concrètement, nous avons évoqué les difficultés à trouver des
financements, le droit du travail qui rend encore l'embauche du premier salarié très complexe.
Mais nous avons aussi insisté sur l'innovation sociale et sociétale. Notre objectif est de
favoriser l'émergence de nouveaux services, de changer la pratique des métiers grâce aux
innovations technologiques.
M -C.B. : Nous les aidons à formuler leur projet, nous les accompagnons dans la création
d'entreprise, nous leur donnons la possibilité d'être hébergées dans nos locaux et nous
favorisons les rencontres à travers des petits déjeuners. Depuis notre création en 2005, nous
avons eu 2000 demandes d'accompagnements. Nous avons reçu 950 femmes en premiers
entretiens, 150 sociétés ont été créées et 80 ont été incubées. Actuellement, nous avons 15
nouvelles demandes par an.
43
GENERATI ON Y &
ENTREPRENEURI AT
http://www.letudiant.fr/jobsstages/creation-‐entreprise/comment-‐les-‐
ecoles-‐de-‐commerce-‐encouragent-‐lentrepreneuriat-‐de-‐leurs-‐etudiants-‐
11754.html
44
Pour révéler le Pierre Kosciusko-‐Morizet (fondateur de Price Minister) ou le Jacques-‐Antoine Granjon
(fondateur de venteprivée.com) qui se cachent peut-‐être parmi leurs élèves, les écoles de commerce
ŚĞdžĂŐŽŶĂůĞƐŽŶƚĚŽŶĐĐƌĠĠĚĞƐŵĂũĞƵƌĞƐŽƵŽƉƚŝŽŶƐ͞ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĂƌŝĂƚ͟ĚĂŶƐůĞƵƌƐĐƵƌƐƵƐ͘ Les ESC de
ZŽƵĞŶ͕ZĞŶŶĞƐĞƚWĂƵŽŶƚůĂŶĐĠůĞƐůĞƵƌƐů͛ĂŶŶĠĞĚĞƌŶŝğƌĞ͕ůĞƐ^ĚĞdŽƵůŽƵƐĞĞƚ>ĂZŽĐŚĞůůĞƐĞ
jettent ăů͛ĞĂƵĐĞƚƚĞƌĞŶƚƌĠĞ͘
Ces nouveaux parcours attirent de nombreux étudiants. Audencia ainsi dû créer cette année une
ƐĞĐŽŶĚĞĐůĂƐƐĞĚĞϯϬĠƚƵĚŝĂŶƚƐƉŽƵƌĐĞƚƚĞŵĂũĞƵƌĞ͕ƚĂŶĚŝƐƋƵ͛ă'ƌĞŶŽďůĞ͕ĐĞƉĂƌĐŽƵƌƐĚĞƚƌŽŝƐŝğŵĞ
année est devenu le plus sélectif de toƵƐ͗͞:͛ĂŝĞƵϰϮĚĞŵĂŶĚĞƐƉŽƵƌϮϱƉůĂĐĞƐ͕͟ĂĐĂůĐƵůĠ:ĞĂŶ-‐
Claude Lemoine, responsable de cette filière.
Ces cursus se composent le plus souvent de cours de business plan, droit et fiscalité adaptés aux
petites entreprises. ĐĞůĂƐ͛ĂũŽƵƚĞŶƚĚĞƐƌĞŶĐŽŶƚƌĞƐ avec des entrepreneurs, et des missions de
conseil pour de vraies start-‐ƵƉ͘ĞƌƚƌĂŶĚ͕ϮϰĂŶƐ͕ĂƐƵŝǀŝĐĞƚƚĞĨŝůŝğƌĞăů͛^ZĞŶŶĞƐ͘ƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ
diplômé, il est parti à Hong-‐<ŽŶŐ͕ĂǀĞĐƉŽƵƌĂŵďŝƚŝŽŶĚĞŵŽŶƚĞƌƐƵƌƉůĂĐĞƐŽŶĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞ͘͞WŽƵƌŵŽŝ͕
Đ͛ĞƐƚƵŶĞévidence. WƌĞŶĚƌĞĚĞƐƌŝƐƋƵĞƐ͕ġƚƌĞĂƵƚŽŶŽŵĞ͕ǀŝǀƌĞƋƵĞůƋƵĞĐŚŽƐĞĚ͛ĞdžĐŝƚĂŶƚ͙Autant de
ĐŚŽƐĞƐƉĞƵĐŽŵƉĂƚŝďůĞƐĂǀĞĐƵŶũŽďĚĂŶƐůĞϰϬ͘͟
>ĂƉŚŝůŽƐŽƉŚŝĞĞƐƚůĠŐğƌĞŵĞŶƚĚŝĨĨĠƌĞŶƚĞăůΖ^dƌŽLJĞƐ͗ŝůƐ͛ĂŐŝƚĂǀĂŶƚƚŽƵƚĚ͛aménager la scolarité
pour des étudiants qui ont déjà un projet ficelé, grâce à un nouveau concept testé depuis la rentrée.
͞ĞƐĠƚƵĚŝĂŶƚƐĂƵƌŽŶƚůĞƵƌďƵƌĞĂƵ͕ĞƚĚĠŵĂƌƌĞƌŽŶƚůĞƵƌĂĐƚŝǀŝƚĠ͘EŽƵƐůĞƐŵĞƚƚƌŽŶƐĞŶĐŽŶƚĂĐƚĂǀĞĐ
des business angels, et ils suivront un programme de cours spécifiqƵĞ͕͟ĂĨĨŝƌŵĞĂǀŝĚDŽƌŽnj͕
directeur du programme grande école.
ĞƐŽŶĐƀƚĠ͕ů͛^WƵƌŽƉĞŵŝƐĞƐƵƌů͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶĚ͛ĠǀĠŶĞŵĞŶƚƐ͘Les étudiants de la filière
ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌ͕ĐŽŶƐƚŝƚƵĠƐĞŶĠƋƵŝƉĞƐ͕ƐĞǀŽŝĞŶƚƌĞŵĞƚƚƌĞƉĂƌů͛ĠĐŽůĞƵŶĐŚğƋƵĞĚĞϱϬϬΦ͘ Ils ont
ensƵŝƚĞƋƵĞůƋƵĞƐŵŽŝƐƉŽƵƌĨĂŝƌĞĨƌƵĐƚŝĨŝĞƌĐĞƚĂƌŐĞŶƚ͕ĚĞůĂŵĂŶŝğƌĞƋƵ͛ŝůƐǀĞƵůĞŶƚ͘͞ĞůĂǀĂĚĞůĂ
ǀĞŶƚĞĚĞŐąƚĞĂƵdžăůĂĐƌĠĂƚŝŽŶĚ͛ƵŶŵŝŶŝ-‐ƐĂůŽŶƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶŶĞů͕͟ƌĂĐŽŶƚĞ:ĂĐƋƵĞůŝŶĞ&ĞŶĚƚ͕
enseignante-‐chercheuse.
>͛ĂƌŐĞŶƚƌĠĐŽůƚĠůĞƵƌƐĞƌƚĞŶƐƵŝƚĞăŵŽŶƚĞƌ ƵŶĠǀĠŶĞŵĞŶƚĞŶůŝĞŶĂǀĞĐů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚ͗ĐŽŶĨĠƌĞŶĐĞ͕
exposition, rencontres, etc. ͞>͛ĠǀĠŶĞŵĞŶƚŝĞůĞƐƚůĂŵĠƚĂƉŚŽƌĞƉĂƌĨĂŝƚĞĚĞůĂĐƌĠĂƚŝŽŶĚ͛ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞ͕
encore plus que les simulations de business plan. Les étudiants sont confrontés au réel : la
consƚŝƚƵƚŝŽŶĚ͛ƵŶĞĐŽŵŵƵŶĂƵƚĠ͕ůĂůĞǀĠĞĚĞĨŽŶĚƐ͕ůĂŐĞƐƚŝŽŶĚ͛ƵŶďƵĚŐĞƚ͕ĞƚƉĂƌĨŽŝƐ͕ů͛ĠĐŚĞĐ͘͟
Car ces filières veulent aussi montrer les difficultés des néo-‐entrepreneurs. Dans le cadre de sa
ŵĂũĞƵƌĞĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚă,͕ŵŝůŝĞ'ŽďŝŶ͕ůĂĨŽŶĚĂƚƌŝĐĞĚĞů͛hsine à Design, a par exemple suivi
ĚĞƐĐŽƵƌƐŽƶƐŽŶƚǀĞŶƵƐƚĠŵŽŝŐŶĞƌĚĞƐĂŶĐŝĞŶƐĚ͛,ƋƵŝŽŶƚĠĐŚŽƵĠ͘ůůĞĂĚƸĂƵƐƐŝƌĠĂůŝƐĞƌƵŶĞ
ŵŝƐƐŝŽŶĚ͛ĂĐĐŽŵƉĂŐŶĞŵĞŶƚĚ͛ƵŶĞƉĞƚŝƚĞĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞƚĞdžƚŝůĞƉƌŽĐŚĞĚĞůĂĐĞƐƐĂƚŝŽŶĚĞƉĂŝĞŵĞŶƚ͘
͞EŽƵƐƐŽŵŵĞƐĂůůĠƐũƵƐƋƵ͛ăƉƌĠƐĞŶƚĞƌůĞĚŽƐƐŝĞƌĚĞƌĞƉƌŝƐĞĂƵƚƌŝďƵŶĂů͘:͛ĂŝŵĞƐƵƌĠůĂƐŽƵĨĨƌĂŶĐĞƋƵĞ
ĐĞƚƚĞƐŝƚƵĂƚŝŽŶƉŽƵǀĂŝƚŐĠŶĠƌĞƌ͘͟
45
Des animations sur les campus
dŽƵƐĐĞƐĚŝƐƉŽƐŝƚŝĨƐƐ͛ĂĐĐŽŵƉĂŐŶĞŶƚŐĠŶĠƌĂůĞŵĞŶƚĚ͛ĠǀĠŶĞŵĞŶƚƐĐĞŶƚƌĠƐƐƵƌů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚ͘
Certains sont ouverts au grand public, comme ůĞƐ͞ƐƚĂƌƚ-‐up week-‐ĞŶĚƐ͟, qui se sont tenus en 2011
ƐƵƌůĞƐĐĂŵƉƵƐĚĞƉůƵƐŝĞƵƌƐĠĐŽůĞƐ;^ŽƌĚĞĂƵdž͕dŽƵůŽƵƐĞ͙ͿƉƌğƐƵŶĐŽŶĐŽƵƌƐĚĞ͞ƉŝƚĐŚ͟
;ƉƌĠƐĞŶƚĂƚŝŽŶŽƌĂůĞĚĞƐŽŶƉƌŽũĞƚͿůĞǀĞŶĚƌĞĚŝƐŽŝƌ͕ĚĞƐƉƌŽũĞƚƐǀŝƌƚƵĞůƐĚ͛ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞƐƐŽŶƚŵŽntés en
équipe pendant deux jours, avant des présentations devant un jury le dimanche après-‐midi.
À Paris, Novancia (ex-‐Advancia) organise au mois de mars un événement similaire, ouvert à tous les
ĠƚƵĚŝĂŶƚƐĞƚĂƉƉĞůĠ͞ϮϰŚĞƵƌĞƐĐŚƌŽŶŽ͘͟ŶĠƋƵŝƉĞƐ͕ůĞƐƉarticipants ont vingt-‐quatre heures (sans
ĚŽƌŵŝƌ͊ͿƉŽƵƌŵŽŶƚĞƌůĞƵƌďƵƐŝŶĞƐƐƉůĂŶ͕ĂǀĂŶƚĚĞůĞƐŽƵŵĞƚƚƌĞăƵŶũƵƌLJ;͞ůĞĐƌĂƐŚƚĞƐƚ͟Ϳ͘WŽƵƌůĂ
ƉƌĞŵŝğƌĞĨŽŝƐĐĞƚƚĞĂŶŶĠĞ͕ů͛ĠĐŽůĞĂĚŽƵďůĠƐŽŶĠǀĠŶĞŵĞŶƚĂƵŵŽŝƐĚ͛ŽĐƚŽďƌĞƉĂƌƵŶĞƐĞƐƐŝŽŶ
réservée aux doctorants.
͛ĂƵƚƌĞƐĐŽŶĐĞƉƚƐƐŽŶƚĞŶĐŽƌĞƉůƵƐŝŶŶŽǀĂŶƚƐ͘>ĞϭϰŶŽǀĞŵďƌĞ͕ůĞƐĠƚƵĚŝĂŶƚƐĚĞů͛^WƵƌŽƉĞ
ŽƌŐĂŶŝƐĞŶƚ͕ăů͛ŽĐĐĂƐŝŽŶĚĞůĂ&ġƚĞĚĞů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌ, une soirée ouverte au grand public, avec DJ et
piste de danse, mais aussi des conférences et des salles de net-‐working où des dizaines de jeunes
ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌƐƚŝĞŶŶĞŶƚƵŶƐƚĂŶĚ͘>ĞĐůŽƵĚĞůĂƐŽŝƌĠĞ͗ůĞ͞ďĂƉƚġŵĞĚĞů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌ͕͟ƐŽƌƚĞĚĞũĞƵ
de rôle à étapes, où le porteur de projet soumet successivement son idée de business à des
étudiants, des coachs, des professeurs, avant de passer un grand oral façon jury de la Star Academy.
Les écoles organisent aussi leurs propres concours de business plan. À Audencia, la participation est
obligatoire, pour tous les étudiants. Pour la première édition en 2011, le projet gagnant (un dispositif
ĚĞĨŝŶĂŶĐĞŵĞŶƚĚĞƐĂǀŽŝƚƵƌĞĂƵƚƌĂǀĞƌƐĚĞůĂƉƵďůŝĐŝƚĠͿĂŽďƚĞŶƵƵŶĞĂŝĚĞĚĞϲ͘ϬϬϬΦ͕ĞƚƵŶĂĐĐğƐă
ů͛ŝŶĐƵďĂƚĞƵƌ͘
À Telecom EM, le concept est à peu près le même, avec une semaine entièrement banalisée pour
ů͛ĠǀĠŶĞŵĞŶƚ͘>Ğs remises de prix sont effectuées dans des lieux emblématiques (le Sénat, le
ŵŝŶŝƐƚğƌĞĚĞů͛ĐŽŶŽŵŝĞ͕ůĞƐŝğŐĞƐŽĐŝĂůĚƵŐƌŽƵƉĞŽƵLJŐƵĞƐdĞůĞĐŽŵͿ͘͞WŽƵƌůĂĚĞƌŶŝğƌĞĠĚŝƚŝŽŶ͕ŝůLJ
ĂĞƵĞŶĐŽƌĞƉůƵƐĚ͛ĞŶŐŽƵĞŵĞŶƚ͛͘ŚĂďŝƚƵĚĞ͕ĚĞƵdžƉƌŽũĞƚƐŝƐƐƵƐĚĞĐĞĐŽŶĐŽƵƌƐentrent dans
ů͛ŝŶĐƵďĂƚĞƵƌ͘ĞƚƚĞĂŶŶĠĞ͕ŶŽƵƐĞŶĂǀŽŶƐƐĞƉƚ͕͟ĐŽŶƐƚĂƚĞ^ĠďĂƐƚŝĞŶĂƵǁĞƚ͘
>͛ŝŶĐƵďĂƚĞƵƌĞƐƚƵŶĚŝƐƉŽƐŝƚŝĨĐůĠĚĞƐĠĐŽůĞƐƉŽƵƌĚĠǀĞůŽƉƉĞƌů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌŝĂƚĠƚƵĚŝĂŶƚ͘KŶĞŶ
ĐŽŵƉƚĞĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝƵŶĞƋƵŝŶnjĂine, selon Jacques Arlotto, président du réseau des incubateurs de
ů͛ĞŶƐĞŝŐŶĞŵĞŶƚƐƵƉĠƌŝĞƵƌ͕ĞƚƋƵŝƉŝůŽƚĞĐĞůƵŝĚ͛ƵĚĞŶĐŝĂ͘DĂŝƐŶ͛LJĞŶƚƌĞƉĂƐƋƵŝǀĞƵƚ͗͞>͛ĂŶŶĠĞ
ĚĞƌŶŝğƌĞ͕ƐƵƌϮϭƉƌŽũĞƚƐ͕ϰŽŶƚĠƚĠƌĞĨƵƐĠƐƉĂƌŶŽƚƌĞũƵƌLJ͕͟ƌĂĐŽŶƚĞ:ĂĐƋƵĞƐƌůŽƚƚŽ͘
Pour les créateurs hébergés, ce coup de pouce est souvent décisif. Car au-‐ĚĞůăĚ͛ƵŶĞĠĐŽŶŽŵŝĞĚĞ
ůŽLJĞƌ͕ĐĞƐĚŝƉůƀŵĠƐďĠŶĠĨŝĐŝĞŶƚĚƵƐŽƵƚŝĞŶĚĞƉƌŽĨƐĞƚĚĞůĂĐŽŵŵƵŶĂƵƚĠĚĞů͛ĠĐŽůĞ͘ůΖ^ŝũŽŶ͕ůĞƐ
46
ĐƌĠĂƚĞƵƌƐƌĞĕŽŝǀĞŶƚǀŝŶŐƚŚĞƵƌĞƐĚĞ͞ĐŚğƋƵĞƐĐŽŶƐĞŝů͕͟ƋƵΖŝůƐ ƉĞƵǀĞŶƚƵƚŝůŝƐĞƌĂƵƉƌğƐĚ͛ĂǀŽĐĂƚƐ͕
consultants, fiscalistes, experts-‐ĐŽŵƉƚĂďůĞƐ͕ĐŽĂĐŚƐ͙
dĞůĞĐŽŵD͕ůĞƐũĞƵŶĞƐĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵƌƐďĠŶĠĨŝĐŝĞŶƚĚ͛ƵŶƉŽŝŶƚƚƌŝŵĞƐƚƌŝĞů͞ăϯϲϬĚĞŐƌĠƐ͟ĂǀĞĐƚŽƵƐ
ůĞƐƉĂƌƚĞŶĂŝƌĞƐĚĞů͛ŝŶĐƵďĂƚĞƵƌ͘>͛ĠĐŽůĞƉĞƵƚĂƵƐƐŝĂƉƉŽƌƚĞƌƵŶĐŽup de pouce financier, par exemple
ƉŽƵƌƵŶŝŶǀĞƐƚŝƐƐĞŵĞŶƚ͘͞DĂŝƐůĞƐƉŽƌƚĞƵƌƐĚĞƉƌŽũĞƚĚŽŝǀĞŶƚŶŽƵƐƌĞŵďŽƵƌƐĞƌ͕͟ƉƌĠĐŝƐĞ^ĠďĂƐƚŝĞŶ
Cauwet.
ƀƚĠĂŝĚĞƐĨŝŶĂŶĐŝğƌĞƐ͕ůĞƐĚŝƐƉŽƐŝƚŝĨƐƐŽŶƚĚ͛ĂŝůůĞƵƌƐƚƌğƐǀĂƌŝĠƐ͘ƵĚĞŶĐŝĂĂttribue des bourses de
ϲ͘ϬϬϬΦĂƵdžũĞƵŶĞƐĚŝƉůƀŵĠƐƋƵŝƐĞůĂŶĐĞŶƚ͕ĂĨŝŶĚĞĐŽƵǀƌŝƌůĞƵƌƐĨƌĂŝƐĚĞǀŝĞ͘͞EŽƵƐŶĞǀŽƵůŽŶƐƉĂƐ
ƋƵ͛ŝůƐƌĞŶŽŶĐĞŶƚăůĞƵƌƉƌŽũĞƚƉŽƵƌĚĞƐƋƵĞƐƚŝŽŶƐĚ͛ĂƌŐĞŶƚ͕͟ƐŽƵůŝŐŶĞ:ĂĐƋƵĞƐƌůŽƚƚŽ͘>͛^^ũŽƵĞ
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participations dans le capital des start-‐up de ses diplômés.
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jeunes entreprises portées par des ĚŝƉůƀŵĠƐ͘hŶƉƌĞŵŝĞƌŝŶǀĞƐƚŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞϲϬ͘ϬϬϬΦĂĠƚĠƌĠĂůŝƐĠ
dans Hulltimo, une société qui commercialise des robots nettoyants pour coques de bateaux.
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sorties.
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domaine de recherche
En parallèle de ces initiatives, certaines écoles développent des activités de recherche sur
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Stéfanini, directrice de Novancia. Objectif : devenir un pôle de connaissance référent dans ce
domaine.
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Fendt.
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ů͛ĂƌƚŝƐƚĞĞƚů͛ĞŶƚƌĞƉƌĞŶĞƵr ont beaucoup de choses en commun. Ils doivent être avant-‐gardistes et
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Jessica Gourdon
Novembre 2011
http://www.cci.fr/web/2012-‐universite-‐des-‐cci/entreprendre-‐autrement
x Frédéric MUGNIER, 25 ans, co-‐fondateur de la marque de chaussures Faguo
x Clément MERCUZOT͕ϮϴĂŶƐ͕ŐĠƌĂŶƚĚ͛džĐĞŶʹ ů͛ĞdžĐĞůůĞŶĐĞĠŶĞƌŐĠƚŝƋƵĞ͕ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞŝŶƐƚĂůůĠĞ
dans la pépiŶŝğƌĞĚ͛ƐƚĞƌdĞĐŚŶŽƉŽůĞ-‐ CCI Limoges et Haute-‐Vienne
x Dominique RESTINO, président délégué de la CCI Paris, en charge de la création, du
développement et de la transmission des entreprises, président fondateur du MoovJee
x Madi SHARMA͕ ĨĞŵŵĞ Ě͛ĂĨĨĂŝƌĞƐ ďƌŝƚĂŶŶŝƋƵĞ Ě͛ŽƌŝŐŝŶĞ ŝŶĚŝĞŶŶĞ͕ ŵĞŵďƌĞ ĚƵ 'ƌŽƵƉĞ ĚĞƐ
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