Code - Aster: Éléments de Fourier Pour Les Structures Axisymétriques
Code - Aster: Éléments de Fourier Pour Les Structures Axisymétriques
Code - Aster: Éléments de Fourier Pour Les Structures Axisymétriques
Code_Aster default
Titre : Éléments de Fourier pour les structures axisymétri[...] Date : 17/07/2009 Page : 1/12
Responsable : Xavier DESROCHES Clé : R3.06.04 Révision : 1528
Résumé
Les éléments de Fourier sont destinés à calculer la réponse de structure à géométrie axisymétrique sollicitées
par des chargements non axisymétriques décomposés en séries de Fourier.
On expose dans ce document une théorie générale d’Analyse de Fourier avec couplage des modes
symétriques et antisymétriques dans le cas anisotrope. Le cas des matériaux isotropes, ou orthotropes d’axe
Oz, où les modes sont découplés, est étudié à part.
Les éléments de Fourier sont utilisables dans le Code_Aster à partir de la modélisation AXIS_FOURIER. Les
mailles supports de ces éléments sont des triangles et quadrangles de degré 1 et 2.
Manuel de référence Fascicule r3.06 : Eléments mécaniques et thermiques pour les milieux continus
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1 Introduction
L’analyse de Fourier est destinée à calculer la réponse de structures à géométries axisymétriques
soumises à des chargements non axisymétriques. Dans ce cas, il est nécessaire de développer les
chargements en séries de Fourier. Généralement la convergence est atteinte pour 4 ou 5
harmoniques, mais la rapidité de cette convergence dépend de la nature du chargement : plus le
chargement est régulier et plus la série correspondante converge rapidement. Le cas le plus
défavorable est celui d’une force concentrée pour laquelle la pratique montre qu’il faut aller au delà (au
moins 7 harmoniques).
Dans le Code_Aster, la décomposition du chargement en séries de Fourier est supposée avoir été
faite au préalable par l’utilisateur. Le Code_Aster permet de calculer les réponses à ce chargement,
harmonique par harmonique (modélisation AXIS_FOURIER), et globalement après recombinaison des
harmoniques entre elles (opérateurs COMB_CHAM_NO et COMB_CHAM_ELEM).
On exposera dans un premier chapitre le cadre général de l’anisotropie, en insistant sur le découplage
des modes dans le cas orthotrope. Le deuxième chapitre explicite le calcul de la matrice de rigidité
dans le cas isotrope.
Pour l’utilisation des éléments de Fourier dans le Code_Aster, on renvoie à la notice d’utilisation de la
modélisation Fourier [U1.01.07].
Exemple : ur , u z ,u , f r , f z , f
r
θ
uz
M
uθ ur
Le maillage est localisé dans le plan r , z , la symétrie de révolution se faisant autour de l’axe
Oz . Le trièdre r , z , est orienté dans le sens direct.
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rez
r
θ er
Cθ
}
∞
usr= ∑ uls r , z cos l
l=0
∞
partie symétrique u s
usz= ∑ v sl r , z cos l
l=0
∞
s s
u= ∑ w l r , z − sin l
l=0
}
∞
uar = ∑ ual r , z sin l
l=0
∞ a
uaz= ∑ v la r , z sin l partie antisymétrique u
l=0
∞
ua= ∑ w al r , z cos l
l=0
s
A noter le choix du signe – pour u , qui permet de simplifier les calculs ultérieurs. Si on note
U sl = uls , v ls , w sl resp. Ual
l−ième composante symétrique (resp. antisymétrique) du
la
développement en série de Fourier de u , on obtient :
u=∑
∞
l=0 [ cos l
0
cos l
0
−sin l
U sl
sin l
0
sin l
0
cos l ]
Ual éq 2.1-1
Si l’on désigne par le vecteur déformation linéarisé, on s’aperçoit que peut être décomposé en
série de Fourier suivant :
∞
cos l I 4 04,2 sin l I 4 0 4,2
=∑ sl al éq 2.1-2
l=0 0 2,4 −sin l I 2 0 2,4 cos l I 2
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{
avec = r , z , q , rz , rq , zq }
sl = Bsl U sl al = Bal U al
[ ]
∂
0 0
∂r
∂
0 0
∂z
1 l
0 −
r r
Bls=
∂ ∂
0
∂z ∂r
l ∂ 1
0 −
r ∂r r
l ∂
0
r ∂z
u=∑
l cos l I 2
01,2
0 2,1
−sin l
uls∑
l
sin l I 2
01,2
0 2,1
cos l
u al
u=∑ M sl U sl M al Ual
l
u l= M ls Usl M al Ual
Wl =∫ ∫ t l D l ds d avec ds=rdrdz
0 s
2 2
s=∑
l cos l D1 −sin l D3 s sin l D 1
cos l Dt3 −sin l D2
l
sin l D t3 cos l D3 a
cos l D2
l
Soit, en faisant apparaître les matrices M ' ls et M ' al :
= ∑ M ' sl
l [ D1
02,4
04,2 s
D2 0
l 4,4t
−D3
D3 a
0 2,2 ]
l
M ' al
[ 0 4,4 −D3
D t
3 02,2 sl
D1
0 2,4
0 4,2 a
D2
l
]
En posant Ds
D1
0 2,4
0 4,2
D2 D3 0
et Da = 4,4t
0 2,2
−D3
, on en déduit les parties symétrique et
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Remarque :
Dans le cas de l’orthotropie par rapport à Oz , on a Da =0 et [éq 2.1-1] se réduit à :
{ sl = Ds Bl usl
al =D s Bl ual
C’est-à-dire que si les déplacements sont symétriques (ou antisymétriques), les contraintes le
sont aussi.
∫ t . s dv=∫ t u . f dv
v v
Après décomposition en série de Fourier et intégration par rapport à , on obtient, pour des champs
s a s a
, , u , u C.A. quelconques et pour toute harmonique l :
l l l l
K sl =∫ t Bl D s Bl ds l
sl
K =∫ t B l D s B l ds l =K sl =K l
a
l
sl
K =∫ t Bl Da Bl ds l
as
l
sl
{ K l u sl K las u al = f sl
t
K as s a
l u l K l u l = f l
a
éq 3-1
t as as
où K l =−K l Da ≠0 , le découplage des modes en harmoniques symétriques et
on voit que si
antisymétriques n’est plus possible. Par contre, si D a =0 (orthotropie par rapport à Oz ) alors
K as
l =0
et [éq 3-1] se réduit à :
{
s s
K l ul = f l
a a
K l ul = f l
En prenant pour vecteurs déplacement (resp. force) correspondant à l’harmonique l les vecteurs :
u l= { u sr , u sz , us , u ar , u az , ua }l
f l = { f r , f z , f , f r , f z , f }l
s s s a a a
On a alors :
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K gl ul =f l avec K lg =
t
Kl
K as
l
K as
Kl
l
3.2 Calcul de K gl dans le cas isotrope
t s
K l =0 . On détaille dans la suite le calcul de K l =s ∫ Bl D Bl ds l
as
Dans ce cas on a donc
l
[ ]
D1 D2 D2 0
D2 D1 D2 0 0
D2 D2 D1 0
D=Ds =
0 0 0 D3
D3 0
0
0 D3
E 1−
avec D1=
1 1−2
E
D2=
1 1−2 u
E
D3=
2 1
On peut écrire :
{}
r
z
{}
s
ur
rz
u s
{
u u u ∂u ∂u z ∂ u ∂ u r ∂u z ∂ u
=Bl u sz =B'l t r , z , , r , , , ,
r r r ∂ r ∂ r ∂r ∂ z ∂ z ∂ z
, }
r
z
← fcts de forme → ← dérivées des fcts de forme →
[ ]
0 0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 1 0
1 0 −l 0 0 0 0 0 0
avec B ' l =
0 0 0 0 1 0 1 0 0
l 0 −1 0 0 1 0 0 0
0 l 0 0 0 0 0 0 1
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[ ][ ]
noeud J
ur WJ
⋯ 0 0 ⋯
r r
uz WJ
⋯ 0 0 ⋯
r r
u WJ
{}
⋯ 0 0 ⋯ ⋅
r r
∂W J ⋅
∂ ur
⋯ 0 0 ⋯ ⋅
∂r ∂r
ur J
∂u z ∂W J
U= =⋯ 0 0 ⋯ uz J
∂r ∂r
∂W J u J
∂u
⋯ 0 0 ⋯ ⋅
∂r ∂r
⋅
∂ ur ∂W J
⋯ 0 0 ⋯ ⋅
∂z ∂z
∂u z ∂W J
⋯ 0 0 ⋯
∂z ∂z
∂u ∂W J
⋯ 0 0 ⋯
∂z ∂z
bloc P J
I ,J
Kl = ∫s t PI t B'l DB'l PJ ds l
l
I ,J
Le calcul des blocs K l est explicité ci-dessous :
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[ ]
D11 2 D3 0 −l D1D3 D2 0 lD 3 0 D2 0
2
0 l D3 0 0 0 0 0 0 lD 3
2
−l D1D3 0 l D1D3 −lD 2 0 −D3 0 −lD 2 0
D2 0 −lD 2 D1 0 0 0 D2 0
tB 'l DB 'l = 0 0 0 0 D3 0 D3 0 0
lD 3 0 −D3 0 0 D3 0 0 0
0 0 0 0 D3 0 D3 0 0
D2 0 −lD 2 D2 0 0 0 D1 0
0 lD 3 0 0 0 0 0 0 D3
[ ]
K I11, J I ,J I ,J
K 12 K 13
I ,J
P I t B'l DB 'l P J = K lij
t
= K I21, J I ,J
K 22 K I23, J avec
3×3
K I31, J I ,J I ,J
K 32 K 33
{
I ,J
K 11
=
D1l 2 D3
r
2
W I W J D1
∂W I ∂W J
∂ r ∂r
D3
∂ W I ∂ W J D2
∂ z ∂z
r
WI
∂W J
∂r
W J
∂r
∂W I
K I22, J =
l 2 D3
r 2
W I W J D3
∂W I ∂W J
∂ r ∂r
D1
∂ W I ∂W J
∂ z ∂z
I ,J
K 33
=
l 2 D1D3
r 2
W I W J D3
∂ W I ∂W J ∂W I ∂W J
∂r ∂r
∂ z ∂z
−
D3
r
WI
∂r
∂W J ∂W I
∂r
WJ
I ,J ∂W I ∂W J ∂ W I ∂ W J D2 ∂WJ
K 12 = D2 D3 WI
∂r ∂ z ∂ z ∂r r ∂z
∂W I ∂W J ∂ W I ∂ W J D2 ∂W I
K I21, J = D3 D2 WJ
∂r ∂ z ∂ z ∂r r ∂z
I ,J l l ∂W I l ∂WJ
K 13 =− 2 D1 D3 W I W J − D2W J D3W I
r r ∂r r ∂r
I ,J l l ∂W J l ∂W I
K 31 =− 2 D1 D3 W I W J − D2W I D3W J
r r ∂r r ∂r
l ∂WI l ∂WJ
K I23, J =− D2 W J D3W I
r ∂z r ∂z
I ,J l ∂W J l ∂W I
K 32 =− D2W I D3 WJ
r ∂z r ∂z
Les blocs K I , J ne sont pas symétriques sauf pour I =J (sur la diagonale de K ). On remarque
en fait que les blocs K I , J peuvent s’écrire pour tout harmonique ( l=0 compris).
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{
D3
K I11, J = K011
I ,J
l 2 W IWJ
r2
D3
K I22, J = K022
I ,J
l 2 2 W I W J
r
D1
K I33, J = K033
I ,J
l 2 2 W I W J
r
I ,J I ,J
K 12 = K012
K I21, J = K021
I ,J
K I13, J =−lK0 13 I ,J
K I31, J =−lK0 31 I ,J
K I23, J =−lK0 23 I ,J
K I32, J =−lK0 32 I ,J
4 Chargements
On suppose que le chargement a été décomposé suivant la même base que les déplacements, soit :
f =∑
∞
l=0 [ cos l
0
cos l
0
−sin l
Fs
l
sin l
0
sin l
0
cos l ]
Fal
Il n’y a pas couplage pour une même harmonique entre les parties symétrique et antisymétrique du
chargement du fait de l’orthogonalité des fonctions trigonométriques sin l et cosl , ceci pour tous
les types de chargement. Ceci veut dire en particulier que les forces nodales équivalentes sont les
s a
mêmes pour les harmoniques symétrique et antisymétrique si les amplitudes F l et F l sont les
mêmes.
Pour la nature des chargements admissibles avec la modélisation Fourier, on renvoie à la notice
d’utilisation [U1.01.07].
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5 Conclusion et Perspectives
Actuellement, on suppose que la décomposition du chargement a été faite au préalable par
s
{ a
}
l’utilisateur, c’est-à-dire que F l , F l l≥0 est connu. Cette décomposition pourrait être réalisée par un
opérateur du Code_Aster qui projetterait le chargement sur les modes de Fourier.
Pour l’instant, seul le cas non anisotrope est implanté, c’est-à-dire qu’il n’y a jamais couplage des
modes. L’extension à l’anisotropie peut constituer un développement ultérieur.
6 Bibliographie
[1] DUVAUT G. : "Mécanique des milieux continus" p282
[2] ASKA HS. : "Structures axisymétriques en séries de Fourier", mai 1982, ISD
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