Cours - Espaces Préhilbertiens Réels
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3. E XEMPLES INCONTOURNABLES
n
• Dans Rn . 〈X | Y〉 = xi y i définit un produit scalaire. Expression matricielle :
P
i=1
n
xi y i = X⊤ Y
X
〈X | Y〉 =
i=1
On l’appelle produit scalaire canonique de Rn .
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A LGÈBRE 4– E SPACES PRÉHILBERTIENS RÉELS S PÉCIALES PSI – LYCÉE BUFFON
• Dans M n R. 〈A | B〉 = tr A⊤ B définit un produit scalaire sur Mn (R) appelé produit sca-
¡ ¢
P ROPOSITION 1 Identités
laire canonique de Mn (R).
Pour tout (x, y) ∈ E2 :
Ce n’est autre que l’analogue du produit scalaire canonique de Rn , en effet son expres-
sion en fonction des coefficients est ¡ • kx + yk2 = kxk2 + kyk2 + 2〈x | y〉 (identité remarquable)
〈A | B〉 = tr A⊤ B =
¢ X
ai j bi j 2 2 2
• kx − yk = kxk + kyk − 2〈x | y〉 (identité remarquable)
1Éi,j Én
2 2
• kxk − kyk = 〈x + y | x − y〉 (identité remarquable)
• Polynômes.
2 2 2 2
∞
X • 2kxk + 2kyk = kx + yk + kx − yk (identité du parallélogramme)
〈P | Q〉 = ak bk 1 2 2 2
(identité de polarisation)
¡ ¢
k=0 • 〈x | y〉 = 2 kx + yk − kxk − kyk
• 〈x | y〉 = 14 kx + yk2 − kx − yk2 (identité de polarisation)
¡ ¢
où les (ak ) et (b k ) sont les coefficients de P et Q définit un produit scalaire sur R[X]. On
l’appelle le produit scalaire canonique de R[X].
• Fonctions continues sur un segment. Si a < b sont deux réels,
Zb
〈f | g〉 = f (t )g (t ) dt P ROPOSITION 2 Inégalité de C AUCHY-S CHWARZ
a Pour tout (x, y) ∈ E2 , |〈x | y〉| É kxkkyk
définit un produit scalaire sur C 0 ([a, b]).
De plus l’égalité a lieu si et seulement si x et y sont liés.
Zb
Pour l’axiome de définition, la continuité est nécessaire : f 2 = 0 =⇒ f = 0 car f est
a
continue sur [a, b].
Ce n’est plus un produit scalaire sur C pm ([a, b]).
P ROPOSITION 3 Inégalité de M INKOWSKI (triangulaire)
Pour tout (x, y) ∈ E2 , kx + yk É kxk + kyk
R EMARQUE De plus l’égalité a lieu si et seulement si x et y sont positivement colinéaires.
La seule propriété non triviale est à chaque fois la propriété ➍ (séparation). On utilise
une des propriétés suivantes (à apprendre par cœur) :
"Une somme (finie) de carrés est nulle ssi tous les termes de la somme sont nuls."
"La somme d’une SATP est nulle ssi le terme général de la série est nul."
R EMARQUE ¯ ¯
"L’intégrale d’une fonction continue positive est nulle ssi la fonction est identiquement nulle." On en déduit l’inégalité triangulaire inversée : ¯kxk − kyk¯ É kx − yk
(valable que l’intervalle d’intégration soit un segment ou pas) et son cas d’égalité : x et y sont positivement colinéaires.
"Un polynôme admettant strictement plus de racines que son degré est le polynôme nul."
P ROPOSITION 4
4. N ORME EUCLIDIENNE
La norme euclidienne est une norme.
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R EMARQUE P ROPOSITION 7
Le seul vecteur orthogonal à tout vecteur vecteur de E est le vecteur nul : Soit E un espace préhilbertien réel et A une partie non vide de E. Alors :
x = 0E ⇐⇒ ∀y ∈ E, 〈x | y〉 = 0
• A⊥ est un sous-espace vectoriel de E,
• A⊥ = (Vect A)⊥ ,
• A ⊂ (A⊥ )⊥ .
D ÉFINITION 7 Familles orthogonales
Une famille de vecteurs de E est orthogonale lorsque ses vecteurs sont orthogonaux
deux à deux.
Une famille de vecteurs de E est orthonormée lorsque ses vecteurs sont orthogonaux P ROPOSITION 8
deux à deux et unitaires. Si F1 , . . . Fp sont des sous-espaces vectoriels 2 à 2 orthogonaux alors ils sont en somme
directe.
⊥ ⊥ ⊥
On note alors : F1 ⊕ F2 ⊕ . . . ⊕ Fp
T HÉORÈME 1 Pythagore
En particulier, F et F⊥ sont en somme directe.
x⊥y ⇐⇒ kx + yk2 = kxk2 + kyk2
Attention, ils ne sont pas nécessairement supplémentaire ! (cf. TD). On verra un peu plus
° n °2 P n
°P °
Si (x1 , . . . , xn ) est orthogonale alors ° xi ° = kxi k2 (réciproque fausse pour n Ê 3) loin qu’une condition suffisante pour qu’ils le soient est que F est de dimension finie.
i=1 i=1
P ROPOSITION 5
Toute famille orthogonale ne contenant pas le vecteur nul est libre.
R EMARQUE
Toute famille orthonormée est donc libre.
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P ROPOSITION 9 Coordonnées dans une BON 3. P ROJECTION ORTHOGONALE SUR UN SEV DE DIMENSION FINIE
x y
1 1
Soit B = (e 1 , . . . , e n ) une base orthonormée de E. Pour x ... et y ... , on a : D ÉFINITION 11 Projection et symétrie orthogonales
xn B yn B Soient E un espace préhilbertien (de dim quelconque) F un sev de dimension finie de
⊥
n
⊤ E (alors E = F ⊕ F⊥ ).
• 〈x | y〉 = xi y i = X Y
P
i=1 • La projection orthogonale sur F est la projection sur F parallèlement à F⊥ .
n
• kxk2 =
P
xi2 = X⊤ X • La symétrie orthogonale par rapport à F est la symétrie par rapport à F parallèlement
i=1 à F⊥ .
n
• ∀i ∈ 1, n , soit :
P
xi = 〈x | e i 〉 x= 〈x | e i 〉 e i
i=1
P ROPOSITION 10
Soit p un projecteur. p est une projection orthogonale ⇐⇒ ker p ⊥ Im p.
2. S UPPLÉMENTAIRE ORTHOGONAL
On rappelle que si F est un sev de E, F et F⊥ sont en somme directe. Mais ils ne sont pas, en
toute généralité, nécessairement supplémentaires.
P ROPOSITION 11 Expression de la projection orthogonale
Un cas particulier où ils le sont est lorsque F est de dimension finie.
Soit F un sev de dimension finie de E (de dimension quelconque).
L’expression de la projection orthogonale sur F dans une BON B = (e 1 , . . . , e p ) de F est :
T HÉORÈME 3 Supplémentaire orthogonal Xp
Soit E un espace préhilbertien réel (de dim quelconque) et F un sous-espace vectoriel ∀x ∈ E, p F (x) = 〈x | e i 〉e i
i=1
de dimension finie de E.
Alors F⊥ est un supplémentaire de F dans E, qu’on appelle supplémentaire orthogonal
de F dans E.
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