Cours Physique Generale-udsn2
Cours Physique Generale-udsn2
Cours Physique Generale-udsn2
PHYSIQUE GÉNÉRALE
Par :
Doc. MABELET Lagloire Bienvenu
Table des matières
2
Bibliographie 13
1
Chapitre 0 : Outils mathématiques
Objectifs
A l’issue de ce chapitre, l’Étudiant doit être capable :
X d’effectuer les opérations sur les vecteurs (somme, produits scalaire, vectoriel et mixte, et
le double produit vectoriel).
X définir un vecteur lié (ou pointeur), le vecteur glissant (ou glisseur), leurs moments et le
torseur associé ;
X de donner les propriétés des torseurs, utiles pour la mécanique de solide (déplacement,
invariant scalaire, somme, comment, axe cental et l’équiprojectif des moments) ;
Un repère est un système d’axes de coordonnées auquel est lié une base orthonormée. Dans
un repère direct orthonormé <(0, x, y, z), de base (~ux , ~uy , ~uz ) et selon la nature de la trajectoire
−−→
d’un point M , sa position (notée OM ) sera repérée par l’un des systèmes de coordonnées :
cartésiennes, cylindriques ou sphériques.
−−→
OM = ~r = x~ux + y~uy + z~uz (1)
2
−−→ √
||OM || = x2 + y 2 + z 2 .
−−−→
Si M se déplace, on définie le déplacement élémentaire M M 0 (M 0
est très voisin de M ) s’écrit :
−−−→0 −−→ ~ = dx~ux + dy~uy + dz~uz .
M M = dOM = dM
Lorsque la trajectoire de possède des symétries, il sera possible de simplifier les calculs en intro-
duisant d’autres systèmes de coordonnées, dites coordonnées curvilignes. Parmi les coordonnées
curvilignes les plus souvent utilisées sont : les coordonnées polaires (r, θ) dans le plan, cylindriques
(ρ, ϕ, z) et sphériques (r, ϕ, θ) dans l’espace.
√
||~r|| = r2 + z 2 et d~r = dr~ur + rdϕ~uϕ + dz~uz
Lorsque la trajectoire de M est plane, ce point peut être repéré par ses coordonnées polaires (r, ϕ). Les
coordonnées polaires est obtenues à partir de celles cylindriques en posant z = 0.
Les coordonnées du point M dans une symétrie sphérique sont données par :
z
ur
z
x = rsin(θ) cos(ϕ) uϕ
−−→
Mu
OM = ~r = r~ur = y = rsin(θ) sin(ϕ) (3) r θ
uz
ux uy y
z = rcos(θ)
o ρ uϕ y
x ϕ
−−→ x P u
||OM || = r
ρ
−−→
dOM = d~r = dr~ur + rsin(θ)dϕ~uϕ + rdθ~uθ (4)
−−→
N.B. : il savoir distinguer le vecteur position OM en coordonnées polaires et en coordonnées sphériques.
3
0.2 Calcul vectoriel
0.2.1 Définitions
• Vecteur
Par définition, toute grandeur physique ayant les « mêmes propriétés »que les déplacements
libres est un vecteur. Le vecteur étant une notion mathématique, il est caractérisé par une origine
(point d’application), une direction (support), un sens et d’une norme (module). La norme d’un
vecteur est un scalaire, si elle est égale à zéro, le vecteur est appelé vecteur nul.
• Scalaire
Par définition, un scalaire est une grandeur entièrement définie par un nombre réel auquel est
associée une unité ; exemples : la masse (kg), la température (°C) ou l’énergie (J).
• Vecteur lié
Par définition, un vecteur lié est un vecteur associé à un point M , appelé point d’application ; il
est désigné par (M, α
~ ) quand cela est nécessaire.
Un vecteur qui n’est pas associé à un point est appelé vecteur libre ; par exemple la quantité
de mouvement (voir section ?? du chapitre 3) d’un système est un vecteur libre.
• Vecteur glissant
Un vecteur lié dont l’action n’est pas modifiée en déplaçant le point d’application sur la droite
support du vecteur est appelé vecteur glissant. C’est un vecteur qui est associé à une droite de
l’espace.
−→ −−→
La somme de deux vecteurs OA et OB est le déplacement d’origine O et
dont l’extrémité est définie par la règle du parallélogramme :
−→ −−→ −−→
OA + OB = OC.
Propriétés
1. Commutativité : ~u + ~v = ~v + ~u.
4
2. Associativité : (~u + ~v ) + w
~ = ~u + (~v + w).
~
4. Condition de nullité : le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est nul si et seulement si l’un
au moins des vecteurs est nul, ou que les deux vecteurs sont orthogonaux.
−−→
AB
~u = −−→ ⇔ ||~u|| = 1. (6)
||AB||
−−→
Alors le vecteur AB peut s’écrire en fonction de son vecteur unité (ou vecteur unitaire) :
−−→ −−→
AB = ||AB|| ~u. (7)
→
− →
− →
− → − →
−
Si V = U ; alors U · U = || U ||2 . α
O
H
u
Le produit scalaire entre deux vecteurs donne un nombre positive, négative ou nul selon la valeur de
l’angle α entre ces deux vecteurs qui forment le produit. Le calcul du produit scalaire peut se faire à
partir des composantes des deux vecteurs.
→
− →
−
Soit U (x, y, z) et V (x0 , y 0 , z 0 ), on a :
→
− → −
U · V = (x~ux + y~uy + z~uz ) · (x0 ~ux + y 0 ~uy + z 0 ~uz ) = xx0 + yy 0 + zz 0 (9)
Sens physique du produit scalaire, il permet obtenir la norme une grandeur ; exemples :
• le flux élémentaire
5
→
− →
− →
−
Le produit vectoriel de U et V est le vecteur S qui s’écrit w
→
− →
− → − −
→ → − → −
S = U ∧ V ou W = U × V . et est : (11) V
→
− → −
• orthognal au plan ( U , V ) ; O α
→
− → − → −
• orienté de façon que le trièdre ( U , V , S ) soit directet et u
→
− →
−
• dont la norme est donnée par || U ||.|| V ||.|sinα|.
Le sens du produit vectoriel est alors donné par le sens de déplacement du tire-bouchon.
→
− →
−
Le produit vectoriel de U et V peut s’exprimer en fonction des composantes de ces deux vecteurs par :
→
− → −
U ∧ V = (x~ux + y~uy + z~uz ) ∧ (x0 ~ux + y 0 ~uy + z 0 ~uz ) = (yz 0 − zy 0 , zx0 − z 0 x, xy 0 − yx0 ) (12)
Soit ~u, ~v , w
~ polaires, le produit mixte de ces trois vecteurs est le nombre défini par :
(~u ∧ ~v ) · w
~ = |~u ∧ ~v ||w|cos(β)
~ (13)
w
u×v
V
O α
Figure 1
6
Le volume du parallélépipède construit sur (~u, ~v , w)
~ est égal à |(~u ∧ ~v ) · w|,
~ comme il est présenté dans
la figure 1. Le produit mixte peut être calculé de la manière suivante :
ux uy uz
(~u ∧ ~v ) · w
~= vx vy vz (14)
wx wy wz
Propriétés
1. (~u ∧ ~v ).w
~ = (~v ∧ w)
~ · ~u = (~u ∧ ~v ).w
~
~u ∧ (~v ∧ w).
~ (15)
Propriétés
1.
~u ∧ (~v ∧ w)
~ = (~u · w)~
~ v − (~u · ~v )w
~ (16)
2.
(~u ∧ ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ (~v ∧ w)
~ + ~v ∧ (w
~ ∧ ~u) (17)
Soit f une fonction de variable x, f est dérivable sur son domaine et sa dérivée s’écrit :
f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim (18)
x→x0 x − x0
∆f df
Posons ∆x = x − x0 et ∆f = f (x) − f (x0 ) ; alors : f 0 (x0 ) == ⇒ df = f 0 (x0 )dx
∆x dx
Soit une variation quelconque ∆x de la variable x. On définit la différentielle de la fonction f (x)
par : df (x) = f 0 (x)dx.
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0.3.1.2 Fonction de plusieurs variables
Pour une fonction f de plusieurs variables réelles x, y, z, on introduit la notion de dérivées partielles
et sont obtenues en fixant toutes les variables sauf une. La notation ∂ (d rond) est reservée aux dérivées
partielles ; alors la fonction f (x, y, z) possède trois dérivées partielles :
∂f ∂f ∂f
F (x, y, z) = , G(x, y, z) = et H(x, y, z) = . (19)
∂x ∂y ∂z
∂f ∂f ∂f
δf (x, y, z) = dx + dy + dz. (20)
∂x ∂y ∂z
On appelle vecteur gradient d’une fonction scalaire f (x, y, z) de plusieurs variables réelles, le vecteur
noté grad défini par :
−−→ ∂ ∂ ∂ →
−
gradf = ~ux + ~uy + ~u = ∇f (21)
∂x ∂y ∂z z
| {z }
−
→
∇
→
−
Où ∇ est l’opérateur nabla exprimé en coordonnées cartésiennes. L’opérateur nabla peut être défini
dans les différents systèmes de coordonnées :
X En coordonnées cylindriques :
→
− ∂ 1 ∂ ∂
∇= ~u + ~u + ~u ; (22)
∂r r r ∂ϕ ϕ ∂z z
X En coordonnées sphériques :
→
− ∂ 1 ∂ 1 ∂
∇= ~u + ~u + ~u (23)
∂r r r ∂θ θ rsinθ ∂ϕ ϕ
~=→
− ~ ∂Ax ∂Ay ∂Az
div A ∇ ·A= + + (24)
∂x ∂y ∂z
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~ ϕ, θ) = 1 ∂(rAr ) 1 ∂Aϕ ∂Az
div A(r, + + (25)
r ∂r r ∂ϕ ∂z
0.4 Torseurs
Les expériences menées sur les forces parallèles ont conduit à la notion de moment. On appelle
donc moment par rapport à un point O du vecteur lié (P, ~v ), le vecteur lié au point O définie par la
relation :
−
→ −−→ −
→
MO (P, ~v ) = OP ∧ ~v = M(P ) (28)
En déplaçant le vecteur lié ~v sur son support, le moment par rapport à 0 de ce vecteur n’est pas
modifié ; on peut donc définir le moment d’un vecteur glissant par rapport à O.
Propriété fondamentale
−
→ −
→ −−→
MO (Q, →
−
v ) = MO (P, →
−
v)+→
−
v ∧ PQ (29)
On désigne par [A] ou {(Ai , ~vi )} un ensemble de vecteurs liés (Ai , ~vi ) ; où chaque ~vi passe ou
étant lié au point Ai . Les éléments de réduction de l’ensemble {(Ai , ~vi )} au point O sont une somme
géométrique et la somme des moments par rapport à O de tous les vecteurs liés (Ai , ~v ) :
→
−
R = i ~vi , est la résultante
P
[A]O = {(Ai , ~vi )}O = (30)
−
→
MO = i OAi ∧ ~vi , est le moment résultant en O
P
9
→
− −
→
La résultante R et le moment résultant MO sont appelés éléments de réduction en P .
Propriétés fondamentales
→
−
R = i ~vi ; la résultante est un invariant
P
[A]Q = −
→ −
→ −−→ −→ →
− −−→
MQ = MO + vi ∧ OQ = MO + R ∧ OQ; le moment résultant en Q varie.
P
i~
(31)
−
→ → −
• Invariant Scalaire : le produit scalaire J = MO · R est invariant de [A]O , c’est-à-dire qu’il ne
dépend pas du choix du point de réduction O. Ce qui implique :
−
→ → − −
→ →
− −−→ → − −
→ → −
J = MQ · R = (MO + R ∧ OQ) · R = MO · R (32)
• Le champ des moments est équiprojectif, cela revient à dire que les projections des moments
en O et Q sur la droite (OQ) sont égales :
−−→ −→ −−→ −→
OQ · MQ = OQ · MO (33)
MO
MQ
Q
O
Figure 2
−
→ →
−
• Le moment résultant MQ est un invariant si et seulement si la résultante R est nulle, et dans ce
−
→ −
→
cas, MQ = Mc (couple de vecteurs liés) est un vecteur libre. Donc deux vecteurs liés et opposés
{(O, ~v ), (Q, −~v )} constituent un couple de moment :
−
→ −−→
Mc = OQ ∧ ~v . (34)
0.4.3 Définition
On appelle torseur un ensemble fini ou infini de vecteurs liés (ou glissants) de même nature, noté :
[T ]={(Ai , ~vi )}. Le torseur est un être géométique constitué de deux champs vectoriels :
→
−
— un champ uniforme, qui correspond à la résultante : R .
−
→ −
→ →
− −−→
— un champ équiprojectif : MQ = MO + R ∧ OQ
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0.4.4 Torseurs particuliers
→
−
0
[T ] = (35)
→
−
0
Figure 3
• Torseurs spéciaux
Définition
−
→ → −
Un torseur est qualifié de spécial si et seulement si MO · R = 0.
→
−
— Le couple C :
→
− →
−
On entend par couple, tout torseur dont la résultante est nulle ( R = 0 ). Le couple est un
−
→ → −
torseur spécial du fait qu’il vérifie la relation MO · R = 0.
— Le glisseur :
→
− →
− →
−
Un torseur est équivalent à un vecteur glissant ou Glisseur R si la résultante R =
6 0 et
−
→ →
− −
→ →
−
MO = 0 , ou MO ⊥ R .
Remarque
Tout torseur pour lequel les éléments de réduction sont différents de zéro peut être décomposé à la
somme d’un glisseur et d’un couple.
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Théorème
→
−
Si la résultante R d’un torseur [T ] est non nulle, le lieu des points P où le moment de [T ] est
→
− →
−
colinéaire à R est une droite (∆) parallèle à R est appelé axe central. Il en résultant l’équation :
→
− − → →
− − →
−−→ R ∧ MO →
− R · MO
OP = − 2 + λR
→ avec λ ∈ R ; on prend λ = →− (36)
|R| | R |2
−−→ −−→
−−→
P P
i mi OP i i mi OP i
OG = P = (37)
i mi m
−−→ →
−
Le centre de masse G est le seul point solution de l’équation : = 0.
P
i mi GP i
Symétries
Dans le cas où un système possède des éléments de symétrie (centre, axe, plan), le centre de masse
se trouve sur ces éléments de symétrie.
Le centre de masse G d’un système constitué de n parties S1 , S2 ..., Sn ayant pour masses m1 , m2 ,
..., mn et pour centres de masse respectifs en G1 , G2 , ..., Gn , est donné par :
−−→
−−→ 1 X −−→
P
i mi OGi
OG = = avec M = (38)
X
P mi OGi mi
i mi M i i
Système continu
Pour un système matériel occupant un volume (V ) ou une surface (A) de l’espace. Le centre de
masse (ou centre de gravité) est obtenu en introduisant la notation intégrale en écrivant :
• Pour une distribution linéque, la masse élémentaire (dm) est déterminée à partir de la
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densité linéïque λ(kg m−1 ) :
m dm −−→ 1 −−→
Z
λ= = ⇒ dm = λdl la relation (1.33) devient OG = OP λdl (40)
l dl m (C)
• Pour une distribution surface, dm est obtenue à partir de la densité surfacique σ(kg m−2 ) :
m dm −−→ 1 −−→
Z
σ= = ⇒ dm = σdA la relation (1.33) devient OG = OP σdA (41)
A dA m (A)
• Pour une distribution volumique, dm est obtenue à partir de la masse volumique ρ(kg m−3 ) :
m dm −−→ 1 −−→
Z
ρ= = ⇒ dm = ρdV la relation (1.33) devient OG = OP ρdV (42)
V dV m (V )
Système homogène
Par définition un système homogène est un système continu et dont la masse spécifique constante,
c’est-à-dire :
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Bibliographie
[5] José-Philippe Pérez Thermodynamique, fondements et applications, éd. Masson Paris 1997,
543 pages.
[6] Michel Hulin, Nicole Hulin et Madeleine Veyssié, Thermodynamique, éd. Dunod, Paris 1994,
370 pages.
[8] Berthaud, Y., Baron, C., Bouchelaghem, F., Le Carrou, J.-L., Daunay, B., and Sultan, E.
(2014) Mini manuel de mécanique des solides-2e édition : Cours et exercices corrigés, Dunod.
[9] Sophie, Cantin-Rivière, C., Pailler-Mattei et all., (2015) Physique : Mécanique, thermodyna-
mique, électricité, ondes, optique, https :// vdocuments.mx/maxi-fiches-de-physique-2e-ed-
mecanique-thermodynamique-electricit e.html, Dunod.
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