Cours Physique Generale-udsn2

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UNIVERSITE DENIS SASSOU NGUESSO

Institut Supérieur d’Architecture, Urbanisme, Bâtiments


et Travaux Publiques (ISAUBTP)

PHYSIQUE GÉNÉRALE

Notes de cours pour le deuxième semestre à l’usage des


étudiants de première année de licence

Année académique 2024-2025

Par :
Doc. MABELET Lagloire Bienvenu
Table des matières

0.1 Systèmes de coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2


0.1.1 Système de coordonnées cartésiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
0.1.2 Coordonnées curvilignes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.1.2.1 Systèmes de coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . . . . 3
0.1.2.2 Système de coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.2 Calcul vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
0.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
0.2.2 Somme de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
0.2.3 Multiplication par un scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.2.4 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.2.5 Produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.2.6 Produit mixte de trois vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
0.2.7 Produit triple de trois vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
0.3 Analyse vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
0.3.1 Rappel sur différentielle de fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
0.3.1.1 Fonction d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
0.3.1.2 Fonction de plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.3.2 Opérateurs gradient une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.3.3 Opérateur divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.3.4 Opérateur rotarionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.4 Torseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.4.1 Notions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.4.2 Ensemble de vecteurs liés (ou glissants) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.4.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
0.4.4 Torseurs particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
0.4.5 Axe central d’un torseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
0.5 Centre de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
0.6 Technique pour la recherche du centre de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2
Bibliographie 13

1
Chapitre 0 : Outils mathématiques

Objectifs
A l’issue de ce chapitre, l’Étudiant doit être capable :

X de définir les systèmes de coordonnées cartésiennes, curvilignes ;

X décrire la position et le déplacement élémentaire dans les systèmes des coordonnées


cartésiennes et curvilignes ;

X d’effectuer les opérations sur les vecteurs (somme, produits scalaire, vectoriel et mixte, et
le double produit vectoriel).

X définir un vecteur lié (ou pointeur), le vecteur glissant (ou glisseur), leurs moments et le
torseur associé ;

X définir un torseur et donner différents types de torseurs ;

X de donner les propriétés des torseurs, utiles pour la mécanique de solide (déplacement,
invariant scalaire, somme, comment, axe cental et l’équiprojectif des moments) ;

X déterminer le centre de masse d’un solide

X effectuer les opérations sur les torseurs et

X déterminer le centre de masse de quelques système.

0.1 Systèmes de coordonnées

Un repère est un système d’axes de coordonnées auquel est lié une base orthonormée. Dans
un repère direct orthonormé <(0, x, y, z), de base (~ux , ~uy , ~uz ) et selon la nature de la trajectoire
−−→
d’un point M , sa position (notée OM ) sera repérée par l’un des systèmes de coordonnées :
cartésiennes, cylindriques ou sphériques.

0.1.1 Système de coordonnées cartésiennes

La position du point M est donnée par :

−−→
OM = ~r = x~ux + y~uy + z~uz (1)

2
−−→ √
||OM || = x2 + y 2 + z 2 .
−−−→
Si M se déplace, on définie le déplacement élémentaire M M 0 (M 0
est très voisin de M ) s’écrit :
−−−→0 −−→ ~ = dx~ux + dy~uy + dz~uz .
M M = dOM = dM

0.1.2 Coordonnées curvilignes

Lorsque la trajectoire de possède des symétries, il sera possible de simplifier les calculs en intro-
duisant d’autres systèmes de coordonnées, dites coordonnées curvilignes. Parmi les coordonnées
curvilignes les plus souvent utilisées sont : les coordonnées polaires (r, θ) dans le plan, cylindriques
(ρ, ϕ, z) et sphériques (r, ϕ, θ) dans l’espace.

0.1.2.1 Systèmes de coordonnées cylindriques

Lorsque la trajectoire du point M possède une symétrie axiale de révolu-


z
tion, on utilise les coordonnées cylindriques (ρ, ϕ, z), de vecteurs de base
uz

(~ur , ~uϕ , ~uz ). M uρ
r
 uz uy
ux
−−→  x = ρcos(ϕ)
 o ρ uϕ
OM = ~r = r~ur + z~uz ; (2) ϕ
P u
 y = ρsin(ϕ)

avec ϕ = ϕ(t)
x ρ


||~r|| = r2 + z 2 et d~r = dr~ur + rdϕ~uϕ + dz~uz

Cas particulier : le système des coordonnées polaires

Lorsque la trajectoire de M est plane, ce point peut être repéré par ses coordonnées polaires (r, ϕ). Les
coordonnées polaires est obtenues à partir de celles cylindriques en posant z = 0.

0.1.2.2 Système de coordonnées sphériques

Les coordonnées du point M dans une symétrie sphérique sont données par :
z
 ur
z


 x = rsin(θ) cos(ϕ) uϕ
−−→

 Mu
OM = ~r = r~ur = y = rsin(θ) sin(ϕ) (3) r θ

uz


ux uy y
z = rcos(θ)


 o ρ uϕ y
x ϕ
−−→ x P u
||OM || = r
ρ

Le déplacement élémentaire est donnée par :

−−→
dOM = d~r = dr~ur + rsin(θ)dϕ~uϕ + rdθ~uθ (4)

−−→
N.B. : il savoir distinguer le vecteur position OM en coordonnées polaires et en coordonnées sphériques.

3
0.2 Calcul vectoriel

0.2.1 Définitions

• Vecteur
Par définition, toute grandeur physique ayant les « mêmes propriétés »que les déplacements
libres est un vecteur. Le vecteur étant une notion mathématique, il est caractérisé par une origine
(point d’application), une direction (support), un sens et d’une norme (module). La norme d’un
vecteur est un scalaire, si elle est égale à zéro, le vecteur est appelé vecteur nul.

• Scalaire
Par définition, un scalaire est une grandeur entièrement définie par un nombre réel auquel est
associée une unité ; exemples : la masse (kg), la température (°C) ou l’énergie (J).

• Vecteur lié
Par définition, un vecteur lié est un vecteur associé à un point M , appelé point d’application ; il
est désigné par (M, α
~ ) quand cela est nécessaire.
Un vecteur qui n’est pas associé à un point est appelé vecteur libre ; par exemple la quantité
de mouvement (voir section ?? du chapitre 3) d’un système est un vecteur libre.

• Vecteur glissant
Un vecteur lié dont l’action n’est pas modifiée en déplaçant le point d’application sur la droite
support du vecteur est appelé vecteur glissant. C’est un vecteur qui est associé à une droite de
l’espace.

0.2.2 Somme de vecteurs




Soit W un vecteur qui resulte de la somme de vecteurs U (x, y, z) et
V (x0 , y 0 , z 0 ), on a : W
0
V

→ → − → −
W = U +V (5a)
U


W = (x + x0 )~ux + (y + y 0 )~uy + (z + z 0 )~uz (5b)

−→ −−→
La somme de deux vecteurs OA et OB est le déplacement d’origine O et
dont l’extrémité est définie par la règle du parallélogramme :

−→ −−→ −−→
OA + OB = OC.

Propriétés

Soient trois vecteurs non coplanaires ~u, ~v , w


~ ; on a les propriétés suivantes :

1. Commutativité : ~u + ~v = ~v + ~u.

4
2. Associativité : (~u + ~v ) + w
~ = ~u + (~v + w).
~

3. Distributivité : λ(~u + ~v ) = λ~u + λ~v .

4. Condition de nullité : le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est nul si et seulement si l’un
au moins des vecteurs est nul, ou que les deux vecteurs sont orthogonaux.

0.2.3 Multiplication par un scalaire


−−→ −−→ −−→
Le produit λAB, λ ∈ R, est le vecteur de norme |λ| ||AB||, de même sens que AB si λ est positif et
−−→ −−→
de sens opposé si λ est négatif. De plus, si AB est non nul, le vecteur unité ~u dans le sens de AB est le
vecteur sans dimension défini par :

−−→
AB
~u = −−→ ⇔ ||~u|| = 1. (6)
||AB||

−−→
Alors le vecteur AB peut s’écrire en fonction de son vecteur unité (ou vecteur unitaire) :

−−→ −−→
AB = ||AB|| ~u. (7)

0.2.4 Produit scalaire

Le produit scalaire de deux vecteur est le scalaire P défini par :


I

− → − →
− →
− V
P = U · V = || U ||.|| V || cos(α) = OH. (8)


− →
− →
− → − →

Si V = U ; alors U · U = || U ||2 . α
O
H
u

Le produit scalaire entre deux vecteurs donne un nombre positive, négative ou nul selon la valeur de
l’angle α entre ces deux vecteurs qui forment le produit. Le calcul du produit scalaire peut se faire à
partir des composantes des deux vecteurs.

− →

Soit U (x, y, z) et V (x0 , y 0 , z 0 ), on a :


− → −
U · V = (x~ux + y~uy + z~uz ) · (x0 ~ux + y 0 ~uy + z 0 ~uz ) = xx0 + yy 0 + zz 0 (9)

Sens physique du produit scalaire, il permet obtenir la norme une grandeur ; exemples :

• le travail d’une force



− −−→ →
− −−→
W = F · OC = || F ||.||OC|| cos(α). (10)

• le flux élémentaire

0.2.5 Produit vectoriel

5

− →
− →

Le produit vectoriel de U et V est le vecteur S qui s’écrit w


− →
− → − −
→ → − → −
S = U ∧ V ou W = U × V . et est : (11) V


− → −
• orthognal au plan ( U , V ) ; O α

− → − → −
• orienté de façon que le trièdre ( U , V , S ) soit directet et u

− →

• dont la norme est donnée par || U ||.|| V ||.|sinα|.

Le sens du produit vectoriel est alors donné par le sens de déplacement du tire-bouchon.


− →

Le produit vectoriel de U et V peut s’exprimer en fonction des composantes de ces deux vecteurs par :


− → −
U ∧ V = (x~ux + y~uy + z~uz ) ∧ (x0 ~ux + y 0 ~uy + z 0 ~uz ) = (yz 0 − zy 0 , zx0 − z 0 x, xy 0 − yx0 ) (12)

Signification géométrique du produit vectoriel

Le produit vectorielLe produit vectoriel représente le vecteur surface orienté perpendiculairement à la



− →

surface définie par les vecteurs U et V . Cette surface correspond de toute évidence à la surface du

− →

parallélogramme défini par les vecteurs U et V . Exemples :

• Surfaces élémentaires ou éléments de surfaces :

— En coordonnées cartésiennes, dS = dxdy, dS = dxdz ou dS = dydz ;

— En coordonnées cylindriques dS = rdϕdz ;

— En coordonnées sphériques dS = r2 sinθdθdϕ

0.2.6 Produit mixte de trois vecteurs

Soit ~u, ~v , w
~ polaires, le produit mixte de ces trois vecteurs est le nombre défini par :

(~u ∧ ~v ) · w
~ = |~u ∧ ~v ||w|cos(β)
~ (13)

w
u×v

V
O α

Figure 1

6
Le volume du parallélépipède construit sur (~u, ~v , w)
~ est égal à |(~u ∧ ~v ) · w|,
~ comme il est présenté dans
la figure 1. Le produit mixte peut être calculé de la manière suivante :

ux uy uz
(~u ∧ ~v ) · w
~= vx vy vz (14)
wx wy wz

Propriétés

1. (~u ∧ ~v ).w
~ = (~v ∧ w)
~ · ~u = (~u ∧ ~v ).w
~

2. Si les trois vecteurs ~u, ~v , w


~ sont non nuls et coplanaires ; alors (~u ∧ ~v ) · w
~ =0

0.2.7 Produit triple de trois vecteurs

Le produit triple de trois vecteurs (~u, ~v , w)


~ non-coplanaires, est le vecteur défini par :

~u ∧ (~v ∧ w).
~ (15)

Propriétés

1.
~u ∧ (~v ∧ w)
~ = (~u · w)~
~ v − (~u · ~v )w
~ (16)

2.
(~u ∧ ~v ) ∧ w
~ = ~u ∧ (~v ∧ w)
~ + ~v ∧ (w
~ ∧ ~u) (17)

0.3 Analyse vectorielle

0.3.1 Rappel sur différentielle de fonction

0.3.1.1 Fonction d’une variable

Soit f une fonction de variable x, f est dérivable sur son domaine et sa dérivée s’écrit :

f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim (18)
x→x0 x − x0

∆f df
Posons ∆x = x − x0 et ∆f = f (x) − f (x0 ) ; alors : f 0 (x0 ) == ⇒ df = f 0 (x0 )dx
∆x dx
Soit une variation quelconque ∆x de la variable x. On définit la différentielle de la fonction f (x)
par : df (x) = f 0 (x)dx.

7
0.3.1.2 Fonction de plusieurs variables

Pour une fonction f de plusieurs variables réelles x, y, z, on introduit la notion de dérivées partielles
et sont obtenues en fixant toutes les variables sauf une. La notation ∂ (d rond) est reservée aux dérivées
partielles ; alors la fonction f (x, y, z) possède trois dérivées partielles :

∂f ∂f ∂f
F (x, y, z) = , G(x, y, z) = et H(x, y, z) = . (19)
∂x ∂y ∂z

La différentielle totale est donnée par la relation suivante :

∂f ∂f ∂f
δf (x, y, z) = dx + dy + dz. (20)
∂x ∂y ∂z

0.3.2 Opérateurs gradient une fonction

On appelle vecteur gradient d’une fonction scalaire f (x, y, z) de plusieurs variables réelles, le vecteur
noté grad défini par :

−−→ ∂ ∂ ∂ →

 
gradf = ~ux + ~uy + ~u = ∇f (21)
∂x ∂y ∂z z
| {z }





Où ∇ est l’opérateur nabla exprimé en coordonnées cartésiennes. L’opérateur nabla peut être défini
dans les différents systèmes de coordonnées :

X En coordonnées cylindriques :


− ∂ 1 ∂ ∂
∇= ~u + ~u + ~u ; (22)
∂r r r ∂ϕ ϕ ∂z z

X En coordonnées sphériques :


− ∂ 1 ∂ 1 ∂
∇= ~u + ~u + ~u (23)
∂r r r ∂θ θ rsinθ ∂ϕ ϕ

0.3.3 Opérateur divergence

Soit un vecteur A(x,


~ y, z), un vecteur de R3 , on appelle divergence du vecteur A,
~ le scalaire défini :

— En coordonnées cartésiennes par :

~=→
− ~ ∂Ax ∂Ay ∂Az
div A ∇ ·A= + + (24)
∂x ∂y ∂z

— En coordonnées cylindriques (avec A


~ = Ar ~ur + Aϕ ~uϕ + Az ~uz ) par :

8
~ ϕ, θ) = 1 ∂(rAr ) 1 ∂Aϕ ∂Az
div A(r, + + (25)
r ∂r r ∂ϕ ∂z

— En coordonnées sphériques (avec A


~ = Ar ~ur + Aϕ ~uϕ + A ~uθ ) par :
θ

~ ϕ, θ) = 1 ∂(r2 Ar ) 1 ∂Aϕ 1 ∂(Aθ sinθ)


div A(r, 2
+ + (26)
r ∂r rsinθ ∂ϕ rsinθ ∂θ

0.3.4 Opérateur rotarionnel

On appelle rotationnel du vecteur A,


~ le vecteur défini par :

−→ ~ → − ∂Az ∂Ay ∂Ax ∂Az ∂Ay ∂Ax


     
rotA = ∇ ∧ A
~= − ~ux + − ~uy + − ~uz (27)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y

0.4 Torseurs

0.4.1 Notions de base

Les expériences menées sur les forces parallèles ont conduit à la notion de moment. On appelle
donc moment par rapport à un point O du vecteur lié (P, ~v ), le vecteur lié au point O définie par la
relation :


→ −−→ −

MO (P, ~v ) = OP ∧ ~v = M(P ) (28)

En déplaçant le vecteur lié ~v sur son support, le moment par rapport à 0 de ce vecteur n’est pas
modifié ; on peut donc définir le moment d’un vecteur glissant par rapport à O.

Propriété fondamentale

Soient P et Q deux points du référentiel <, on a :


→ −
→ −−→
MO (Q, →

v ) = MO (P, →

v)+→

v ∧ PQ (29)

on parle de champ des moments.

0.4.2 Ensemble de vecteurs liés (ou glissants)

On désigne par [A] ou {(Ai , ~vi )} un ensemble de vecteurs liés (Ai , ~vi ) ; où chaque ~vi passe ou
étant lié au point Ai . Les éléments de réduction de l’ensemble {(Ai , ~vi )} au point O sont une somme
géométrique et la somme des moments par rapport à O de tous les vecteurs liés (Ai , ~v ) :




R = i ~vi , est la résultante

 P
[A]O = {(Ai , ~vi )}O = (30)
 −

MO = i OAi ∧ ~vi , est le moment résultant en O
P

9

− −

La résultante R et le moment résultant MO sont appelés éléments de réduction en P .

Propriétés fondamentales

• Si Q est un point de réduction :




R = i ~vi ; la résultante est un invariant

 P
[A]Q = −
→ −
→ −−→ −→ →
− −−→
 MQ = MO + vi ∧ OQ = MO + R ∧ OQ; le moment résultant en Q varie.
P
i~

(31)

→ → −
• Invariant Scalaire : le produit scalaire J = MO · R est invariant de [A]O , c’est-à-dire qu’il ne
dépend pas du choix du point de réduction O. Ce qui implique :


→ → − −
→ →
− −−→ → − −
→ → −
J = MQ · R = (MO + R ∧ OQ) · R = MO · R (32)

• Le champ des moments est équiprojectif, cela revient à dire que les projections des moments
en O et Q sur la droite (OQ) sont égales :

−−→ −→ −−→ −→
OQ · MQ = OQ · MO (33)

MO
MQ
Q
O

Figure 2


→ →

• Le moment résultant MQ est un invariant si et seulement si la résultante R est nulle, et dans ce

→ −

cas, MQ = Mc (couple de vecteurs liés) est un vecteur libre. Donc deux vecteurs liés et opposés
{(O, ~v ), (Q, −~v )} constituent un couple de moment :


→ −−→
Mc = OQ ∧ ~v . (34)

0.4.3 Définition

On appelle torseur un ensemble fini ou infini de vecteurs liés (ou glissants) de même nature, noté :
[T ]={(Ai , ~vi )}. Le torseur est un être géométique constitué de deux champs vectoriels :


— un champ uniforme, qui correspond à la résultante : R .

→ −
→ →
− −−→
— un champ équiprojectif : MQ = MO + R ∧ OQ

10
0.4.4 Torseurs particuliers

• Torseurs équivalent à zéro


Deux vecteurs liés forment un torseur équivalent à zéro, lorsqu’ils sont opposés et de même
support ; voir figue ci-dessous. Pour un torseur équivalent à zéro (ou torseur nul), les éléments de
réduction sont nuls :

 
 →
 − 
0 
[T ] = (35)
 →
 − 
0 

Figure 3

• Torseurs spéciaux

Définition

→ → −
Un torseur est qualifié de spécial si et seulement si MO · R = 0.


— Le couple C :

− →

On entend par couple, tout torseur dont la résultante est nulle ( R = 0 ). Le couple est un

→ → −
torseur spécial du fait qu’il vérifie la relation MO · R = 0.

— Le glisseur :

− →
− →

Un torseur est équivalent à un vecteur glissant ou Glisseur R si la résultante R =
6 0 et

→ →
− −
→ →

MO = 0 , ou MO ⊥ R .

Remarque

Tout torseur pour lequel les éléments de réduction sont différents de zéro peut être décomposé à la
somme d’un glisseur et d’un couple.

0.4.5 Axe central d’un torseur



→ →

Le centre d’un torseur représente le lieu des points P de l’espace où MP // R , c’est-à-dire

→ →
− →

MP ∧ R = 0 .

11
Théorème


Si la résultante R d’un torseur [T ] est non nulle, le lieu des points P où le moment de [T ] est

− →

colinéaire à R est une droite (∆) parallèle à R est appelé axe central. Il en résultant l’équation :


− − → →
− − →
−−→ R ∧ MO →
− R · MO
OP = − 2 + λR
→ avec λ ∈ R ; on prend λ = →− (36)
|R| | R |2

0.5 Centre de masse


On appelle centre de musse, ou centre de gravité, ou centre d’inertie
(ou encore barycentre des points Pi affecté de masses mi , le point G défini
par l’équation :

−−→ −−→
−−→
P P
i mi OP i i mi OP i
OG = P = (37)
i mi m
−−→ →

Le centre de masse G est le seul point solution de l’équation : = 0.
P
i mi GP i

0.6 Technique pour la recherche du centre de masse

Symétries

Dans le cas où un système possède des éléments de symétrie (centre, axe, plan), le centre de masse
se trouve sur ces éléments de symétrie.

Système formé de deux ou plusieurs parties

Le centre de masse G d’un système constitué de n parties S1 , S2 ..., Sn ayant pour masses m1 , m2 ,
..., mn et pour centres de masse respectifs en G1 , G2 , ..., Gn , est donné par :

−−→
−−→ 1 X −−→
P
i mi OGi
OG = = avec M = (38)
X
P mi OGi mi
i mi M i i

Système continu

Pour un système matériel occupant un volume (V ) ou une surface (A) de l’espace. Le centre de
masse (ou centre de gravité) est obtenu en introduisant la notation intégrale en écrivant :

−−→ 1 −−→ 1 −−→


Z Z
OG = OP dm = OP dm (39)
m (V ) m (A)

• Pour une distribution linéque, la masse élémentaire (dm) est déterminée à partir de la

12
densité linéïque λ(kg m−1 ) :

m dm −−→ 1 −−→
Z
λ= = ⇒ dm = λdl la relation (1.33) devient OG = OP λdl (40)
l dl m (C)

• Pour une distribution surface, dm est obtenue à partir de la densité surfacique σ(kg m−2 ) :

m dm −−→ 1 −−→
Z
σ= = ⇒ dm = σdA la relation (1.33) devient OG = OP σdA (41)
A dA m (A)

• Pour une distribution volumique, dm est obtenue à partir de la masse volumique ρ(kg m−3 ) :

m dm −−→ 1 −−→
Z
ρ= = ⇒ dm = ρdV la relation (1.33) devient OG = OP ρdV (42)
V dV m (V )

Système homogène

Par définition un système homogène est un système continu et dont la masse spécifique constante,
c’est-à-dire :

−−→ 1 −−→ 1 −−→


Z Z
OG = OP λdl = λ OP dl (43)
m (C) m (C)

−−→ 1 −−→ 1 −−→


Z Z
OG = OP σdA = σ OP dA (44)
m (A) m (A)

−−→ 1 −−→ 1 −−→


Z Z
OG = OP ρdV = ρ OP dV (45)
m (V ) m (V )

13
Bibliographie

[1] Rachida OUARGLI-SAKER (2015, 2016) COURS DE THERMODYNAMIQUE, Université


des Sciences et de la Technologie D’Oran (Mohamed).

[2] Jean-Jacques HERSTAIN (2012), Thermodynamique

[3] Introduction aux transferts thermiques, cours et exercices corrigés-Jean-Luc Battaglia,


Andrzej Kusiak, Jean-Rodolphe Puiggali, éd. Dunod 2010, 236 pages.

[4] Thermodynamique-P. Amiot, 1998-2006, Scientific WorkPlace, 165 pages.

[5] José-Philippe Pérez Thermodynamique, fondements et applications, éd. Masson Paris 1997,
543 pages.

[6] Michel Hulin, Nicole Hulin et Madeleine Veyssié, Thermodynamique, éd. Dunod, Paris 1994,
370 pages.

[7] Lucien Borel (1991), Thermodynamique et énergétique, éd. Presses polytechniques et


universitaires romandes, Lausanne, 692 pages.

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