Cours de Macro UOR
Cours de Macro UOR
Cours de Macro UOR
INTRODUCTION
Contrairement à la microéconomie, la macroéconomie est une approche d’analyse
économique qui étudie le comportement des agents économiques considérés dans leur
ensemble sur le plan national, régional, continental voire mondial.
Ces phénomènes peuvent être conjoncturels ou structurels. Dans ce dernier cas, ils relèvent
de la croissance économique, c'est-à-dire de la longue période. La macroéconomie traite
donc des phénomènes conjoncturels de courte période, avec un stock de capital donné. Les
questions principales abordées par cette discipline gravitent autour du niveau de
production, du chômage, de l’inflation ou enfin des équilibres extérieurs.
Pour la logique néoclassique, tout part de l’offre, c’est à dire des conditions d’une
production rentable pour les entrepreneurs. Le chômage est alors dû à un coût du travail
trop élevé, si bien qu’il n’est pas rentable pour les entreprises d’embaucher toutes les
personnes à la recherche d’un emploi. L’Etat doit par conséquent lutter contre les
“rigidités” qui empêchent le marché du travail de “fonctionner correctement” (syndicats,
salaire minimum, protection de l’emploi, allocations chômage,...).
Une alternative consiste à baisser les charges sociales sur les bas salaires afin de concilier
équité redistributive et lutte contre le chômage. Par ailleurs, le plein emploi dans cette
conception est l’état normal des affaires et les politiques interventionnistes de l’Etat ne
sont pas les bienvenues.
Un courant de synthèse moderne existe en réalité depuis la fin des années ’70. On admet
l’existence simultanée des deux types de mécanismes à court terme, et pour reconnaître
que seule la théorie néo-classique est valable à moyen (long) terme.
Plan du cours
- L’approche production : d’après cette approche, le PIB est la valeur des biens et
services finaux produits dans l’économie durant une période donnée ou tout
simplement le PIB est la somme des valeurs ajoutées créées dans l’économie au cours
d’une certaine période.
- L’approche revenu : d’après cette approche, le PIB est la somme des revenus
distribués dans l’économie à une période donnée.
- L’approche dépense : d’après cette approche, le PIB est la somme des dépenses
nationales liées à la consommation des ménages, à la consommation de l’État, à la
consommation des entreprises (investissement) et aux exportations nettes des
importations.
Entreprises sidérurgique
Chiffre d’affaires 100 $
Dépenses 80 $ (revenu du travail)
Profits 20 $ (revenu du capital)
Constructeurs automobiles
Chiffre d’affaires 210 $ (valeur ajoutée totale = PIB)
Dépenses 170 $
Salaires 70 $ (revenu du travail)
Achat d’acier 100 $
Profit 40 $ (revenu du capital)
Note importante :
Le PIB, d’après l’approche de la dépense est égale à :𝑃𝐼𝐵 = 𝐶 + 𝐺 + 𝐼 + 𝑋 − 𝑀 Il n’est
pas possible d’être calculé dans cette économie faute d’absence des renseignements sur les
différentes dépenses de consommation.
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Le PIB réel appelé aussi « PIB en termes des biens » ou « PIB au prix constant », « PIB
ajusté de l’inflation » ou « PIB au prix de l’année de référence t » ; est la somme des
quantités des biens finaux multipliés par un prix constant (et non pas courant).
𝐘𝐭 − 𝐘𝐭−𝟏
𝐫= ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝐘𝐭−𝟏
- Les dépenses gouvernementales (G) : correspondent aux achats des biens et services
par les autorités locales ou nationales.
- La différence entre les exportations (X) et les importations (M) est appelée
« exportations nettes des importations » ou tout simplement « exportations nettes ».
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- La différence entre les biens produits et les biens achetés pour une année est la
« variation de stock » notée « ΔS ». En négligeant la variation de stock, on a : PIB = C
+ I + G + X – M.
𝐔
𝛍=
𝐋
Avec U le nombre des chômeurs et L la population active.
La population active est la somme du nombre des travailleurs employés et du nombre des
chômeurs : L = N + U. Avec, N le nombre des travailleurs et U le nombre de chômeurs. La
population active est donc le nombre des personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans)
ayant l’emploi au pays.
Sont classés comme chômeurs, les personnes en âge de travailler, disponibles et qui
recherchent exactement un emploi. Les personnes sans emploi qui sont découragées et
cessent de chercher l’emploi ne sont pas comptabilisés comme chômeurs.
𝐏𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞
𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 =
𝐏𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 â𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫
Le taux de chômage est directement lié au niveau du PIB d’un pays (cf. la théorie du
marché du travail de Keynes). La relation entre les variations de taux de chômage et le taux
de croissance de PIB est appelée « Loi d’OKUN ».
Un taux de croissance élevé est associé à une baisse du taux de chômage et un taux faible
de croissance s’accompagne d’une hausse du chômage.
𝐏𝐈𝐁 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥𝐭
𝐏𝐭 =
𝐏𝐈𝐁 𝐫é𝐞𝐥𝐭
Le taux de variation de ce déflateur donne le taux d’inflation. Le PIB nominal est don
égal au PIB réel multiplié par le déflateur du PIB. Illustrons cela par l’exemple ci-
dessous :
2002 48 47 1,021 –
2003 50 51 0,98 -0,02 = -2 %
2004 60 58 1,034 0,034 = 3,4 %
2005 80 78 1,025 -0,976 = -97,6%
Il existe une relation entre l’inflation et le chômage qui est souvent décroissante. Cette
relation est appelée « courbe de Philips ». D’après cette relation, on observe que quand le
taux de chômage est faible, l’inflation s’accroît et lorsque le taux de chômage est élevé,
l’inflation décroît en général.
- À moyen terme (une décennie), le PIB est déterminé par les facteurs d’offre tels que
le stock de capital, le niveau technologique, la taille de la main d’œuvre, etc.
- À long terme (quelques décennies), le PIB est déterminé par les facteurs qui
déterminent l’évolution du stock de capital et du niveau technologique tel que le
système éducatif, le taux d’épargne ou le rôle du gouvernement, etc.
APPLICATIONS
Exercice 1
1. Rappelez quelles sont les 3 optiques vues dans le cours, utilisées pour calculer le PIB
et quelles sont les décompositions du PIB selon chacune de ces optiques.
Réponse :
- Optique revenu : PIB = revenu des particuliers (salaires) + revenu des entreprises
(rémunération du capital) + revenu de l’État (Impôt indirect).
Exercice 2
Supposons que l’économie d la Chine ne produise que des voitures hybrides et des voitures
diesels toutes vendues sur le marché intérieur. En plus des voitures, elle consomme du
pétrole qu’elle importe et considérons les données du tableau suivant :
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PIB réel en 2006 = ∑(𝑄2006 𝑃2006 ) = PIB nominal de 2006 = 100*20 000 +
10*35000 = 2 350 000 $
PIB réel en 2007 = ∑(𝑄2007 𝑃2006 ) = 80*20 000 + 30*35 000 = 2 650 000 $
PIB réel en 2006 = ∑(𝑄2006 𝑃2007 ) = 100*22 000 + 10*25 000 = 2 450 000 $
PIB réel en 2007 = ∑(𝑄2007 𝑃2007 ) = 80*22 000 + 30*25 000 = 2 510 000 $
Le taux de croissance réel dépend de l’année de base car 12,8% est différent de 2,45%.
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100
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙2007(2006) 2 510 000
Déflateur de 2007 (2006) = Y2007(2006) = = ∗ 100 =
𝑃𝐼𝐵 𝑟é𝑒𝑙2007(2006) 2 650 000
94,72
Taux d’inflation entre 2003 et 2007 (2006) est égal à :
𝑌2007(2006) − 𝑌2006(2006) 94,72 − 100
𝑖= = = −0,0528 = −𝟓, 𝟑%
𝑌2006(2006) 100
d. L’IPC pour 2006 et 2007 en base 2006
∑ 𝑄𝐵 𝑃𝐶
On sait que IPC = PPAASCHE =
∑ 𝑄𝐵 𝑃𝐵
Avec,
QB : la quantité de l’année de base
PB : le prix de l’année de base
PC : le prix de l’année courante
100(25000) + 10(35000) + 8000(40)
𝐼𝑃𝐶2006(2006) = ∗ 100 = 100
100(20000) + 10(35000) + 8000(40)
100(22000) + 10(25000) + 8000(70)
𝐼𝑃𝐶2006(2006) = ∗ 100 = 112,7
100(20000) + 10(35000) + 8000(40)
𝐼𝑃𝐶2007 −𝐼𝑃𝐶2006 112,7−100
Le taux d’inflation entre 2006 et 2007 (base 2006) = = ∗
𝐼𝑃𝐶2006 100
100 = 12,7%
Cet écart provient du fait que :
- Dans l’IPC, on considère les biens importés qui peuvent se révéler
particulièrement sujet à l’inflation (inflation importée). Ici, par exemple, le
déflateur ne tient compte des biens importés qu’indirectement en ce sens qu’ils font
augmenter le coût de production et peuvent se répercuter sur le prix de vente. À ce
titre, le déflateur a tendance à sous-estimer l’inflation lorsque les prix des biens
importés augmentent.
Exercice 3
1. Explicitez la loi d’OKUN.
2. Explicitez la courbe de PHILIPS
3. Donnez les principaux déterminants du PIB :
. À court terme
. À moyen terme
. À long terme
4. Différenciez la population active de la population en âge de travailler.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 13
L’épargne est la partie du revenu après impôt qui n’est pas dépensé.
Au sens le plus strict du terme, il s’agit de l’agrégat M1 qui traduit les disponibilités
monétaire et qui regroupe la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. La monnaie
fiduciaire est l’ensemble des billets (et pièces) en circulation (c'est-à-dire détenus par les
agents non financiers). Cette composante de la monnaie est appelée monnaie centrale du
fait qu’elle est émise exclusivement par la Banque Centrale. La monnaie scripturale traduit
les dépôts à vue des agents non financiers auprès du système bancaire. Cette monnaie
bancaire est mobilisable par les chèques, les ordres de virement ou les cartes de paiement.
Donc : M1 = B + DAV (où B = billets et DAV = dépôts à vue)
Mais de plus en plus souvent, la masse monétaire est assimilée à l’agrégat M2 qui
tient compte aussi de la quasi-monnaie c'est-à-dire : les dépôts à terme, les comptes
spéciaux d’épargne, les certificats de dépôt et les avoirs en devises :
M2 = M1 + Quasi monnaie.
L’investissement est un terme que les économistes réservent à l’achat des nouveaux biens
ou capitaux (machines, bureaux, usines…). Quand on veut parler de l’achat d’actions ou
d’autres actifs financiers, le terme utilisé est placement (investissement des actifs
financiers).
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 14
- Les titres, qui ne peuvent pas être utilisés dans les transactions mais rapportent le taux
d’intérêt positif « i ».
Détenir toute sa richesse sous forme de monnaie est bien pratique. On évite les frais qu’on
aurait eus avec les titres. Mais cela signifie également ne recevoir aucun revenu sous forme
d’intérêt. Avec les titres, on reçoit les intérêts sur toute sa richesse, mais il faut supporter
certains coûts. Il faut donc détenir à la fois des titres et la monnaie. Mais, dans quelle
proportion ?
La part de richesse que les individus détiennent sous forme de monnaie dépend de deux
variables (demande de monnaie) :
- Leur niveau de transaction : on peut avoir assez de liquidités pour éviter de devoir
vendre trop souvent des titres pour avoir de la monnaie.
Exemple : on dépense 50 000$ par mois, on veut garder deux mois de dépenses dans
sa poche (10 000$). Il reste donc 50 000 – 10 000 = 40 000$ qu’il faut affecter à
l’achat des titres.
- Le taux d’intérêt des titres : la seule raison de détenir une partie de sa richesse en
titre est qu’il rapporte en intérêts (coût d’opportunité de la monnaie) ou le prix de la
renonciation de la consommation actuelle pour la consommation future.
Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les agents économiques placeront la part de leur
richesse en titres et moins ils demanderont de la monnaie fiduciaire. On peut supposer
que la quantité de demande de monnaie « Md », que la population souhaite détenir,
vérifie la relation suivante : Md = P.Y-L(i)
Pour un niveau donné du revenu nominal, un taux d’intérêt plus bas augmente la demande
de la monnaie. Pour un niveau donné de taux d’intérêt, une augmentation du revenu
nominal augmente la demande de monnaie. Illustrons les deux cas :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 16
i i
i i
Md = f(Y’>Y)
i’> i Md = PY-L(i)
Md = f(Y)
Le taux d’intérêt doit être tel que l’offre de monnaie (exogène car indépendante du taux
d’intérêt) soit égale à la demande de monnaie (fonction décroissante du taux d’intérêt).
II.3.1.2. les effets d’une augmentation du revenu nominal sur le taux d’intérêt
i Ms
Lorsque le revenu nominal
augmente, le taux d’intérêt
augmente aussi et les agents
i’ > i
économiques vont beaucoup
d
M = f(Y’>Y) placer leur argent que de les
i
dépenser pour motif de
d
M = f(Y)
transaction.
M* Md
- Procéder à la politique d’open market qui consiste à acheter les titres (les bons de
trésor) et imprimer de la monnaie pour le payer (en cas d’augmentation de la masse
monétaire) ou à vendre les bons de trésor pour retirer la circulation de la monnaie si
elle veut diminuer la quantité des monnaies dans l’économie.
L’actif de la banque centrale est constitué des titres qu’elle détient. Le passif est constitué
de la quantité des monnaies en circulation dans l’économie. Une opération d’open market
au cours de laquelle la banque centrale achète des titres et émet de la monnaie, augmente
l’actif et le passif du même montant. Elle constitue, dans les économies modernes, la
méthode standard utilisée par les banques centrales pour modifier le stock de monnaie.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 18
𝟏𝟎𝟎 − 𝐏𝐛
𝐢=
𝐏𝐛
𝑖. 𝑃𝑏 = 100 − 𝑃𝑏
𝑖. 𝑃𝑏 + 𝑃𝑏 = 100
𝑃𝑏 (1 + 𝑖) = 100.
100
D’où, 𝑃𝑏 = 100+𝑖
D’une façon générale, si un titre promet le versement d’un montant égal à C après une
𝑐
échéance, alors le prix de ce titre est égal à 𝑃𝑏 = 𝑐+𝑖
Résumé :
- Le taux d’intérêt est déterminé par l’égalité par l’égalité de l’offre et de la demande de
monnaie ;
- La banque centrale change l’offre de monnaie en utilisant les politiques monétaires
telles que celles d’open market : lorsque la banque mène une politique pour augmenter
la masse monétaire, on parle de la politique monétaire expansionniste ; dans le
contraire, on parle de la politique monétaire restrictive ;
- Quand la banque centrale augmente l’offre de la monnaie en achetant des titres, le prix
de titres augmente et leur taux d’intérêt diminue (augmentation de la monnaie en
circulation) ;
- Quand la banque centrale diminue l’offre de monnaie en vendant des titres, le prix de
titres diminue et leur taux d’intérêt augmente (diminution de la masse monétaire) ;
- L’augmentation du revenu nominal fait augmenter le taux d’intérêt ;
- Le prix d’un titre dépend inversement de son taux d’intérêt.
- Le taux d’intérêt d’équilibre est tel que la demande et l’offre de monnaie banque
centrale sont égales. Si on écrit la demande de monnaie par : Md = P.Y.L(i) et si on
suppose que les agents détiennent une proportion fixe des monnaies en liquide, la
demande d’espèces peut s’écrire : Cd = cMd = c.P.Y.L(i) et la demande de dépôt à vue
est égale à :
Dd = (1 – c).Md = (1 – c).P.Y.L(i)
APPLICATIONS
Exercice 1
Supposons que le revenu annuel d’un particulier est Yt = 30 000 $ portant son patrimoine à
Wt = 100 000 $. Supposons de plus que la demande de monnaie est donnée par l’équation
suivante :
𝑀𝑡𝑑 = 𝑃𝑡 . 𝑌𝑡 (0,25 − 𝑖𝑡 )
c. Quelles sont les demandes de monnaie (𝑀𝑡𝑑 ) et de titres (𝐵𝑡𝑑 ) lorsque le taux
d’intérêt est de 5% et de 10% :
Réponse :
Exercice 2
Supposons que la demande de monnaie est donnée par l’équation : 𝑀𝑡𝐷 = 𝑃𝑡 . 𝑌𝑡 (0,25 − 𝑖𝑡 )
Supposons, par ailleurs que le revenu est de 100 et que l’offre de monnaie Ms est de 20.
TD :
a. Calculez le taux d’intérêt d’équilibre « i », à l’équilibre sur le marché financier ;
b. Dégagez la courbe IS-LM à partir de l’équilibre sur le marché financier ;
c. Comment une hausse de monnaie affecte-t-il cette courbe LM ?
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 20
Le modèle IS-LM dérive de la théorie keynésienne qui a servi des cadres d’analyses
macroéconomiques surtout jusqu’en 1970 avant que la crise monétaire de 1975 vienne
remettre en cause le fondement du modèle IS-LM.
𝝏𝑺
𝑷𝒎𝑺 = avec (0 ≤ 𝑃𝑚𝑆 ≤ 1)
𝝏𝒀𝒅
Exercice : Comparaison entre Rwanda et RDC du point de vue PMC et PMS (propension
moyenne à consommer et à épargner).
∆𝐶
∆𝐶 𝑌𝑑 ∆𝐶 𝑌𝑑 𝑃𝑚𝐶 ′ 𝑃𝑚𝐶
∈𝑟 = 𝐶 = ∗ = ∗ = ; 𝑑 𝑜ù ∈𝑟 =
∆𝑌𝑑 𝐶 ∆𝑌𝑑 ∆𝑌𝑑 𝐶 𝑃𝑀𝐶 𝑃𝑀𝐶
𝑌𝑑
- Les biens supérieurs de luxe ou de confort sont ceux dont la part de dépense dans le
revenu augmente et dont l’élasticité-revenu est supérieur à 1 (culture, loisir,
éducation…).
III.1.1.3. La fonction de consommation keynésienne
KEYNES propose que la consommation de ménage est fonction du revenu disponible,
c’est-à-dire Ct = f (Ydt).
Pour rétablir la forme de cette fonction, KEYNES s’appuie sur la loi psychologique
fondamentale selon laquelle : « la propension marginale à consommer (PmC) serait
constante et la propension moyenne à consommer PMC serait décroissante lorsque le
revenu disponible croît ». Traduisant ainsi une hausse moins que proportionnelle de la
consommation quand le revenu augmente.
La fonction la plus couramment proposée, compatible avec cette loi psychologique a été la
fonction linéaire affine : Ct = c0 + c1.Ydt avec c1 = PmC car PmC est une constante et la
PMC est décroissante.
Preuve :
𝜕𝐶
𝑃𝑚𝐶 = = 𝑐1
𝜕𝑌𝑑𝑡
𝐶𝑡 𝑐0 𝑐1 . 𝑌𝑑𝑡 𝑐0
𝑃𝑀𝐶 = = + = + 𝑐1
𝑌𝑑𝑡 𝑌𝑑𝑡 𝑌𝑑𝑡 𝑌𝑑𝑡
"𝒄𝟎 " est appelé consommation autonome ou incompressible. C’est la consommation qui ne
dépend pas du revenu et qui est souvent difficile à justifier sur le plan économique. 𝑐0
serait fonction du capital social de consommateur.
D’autres critiques ont montré qu’à court terme, la PmC et la PMC décroissent lorsque le
revenu augmente.
En définitif, le modèle de Friedman propose l’hypothèse selon laquelle seule les dépenses
de consommation permanente varient proportionnellement au revenu permanent, les autres
composantes du revenu et de la consommation évoluant de manière aléatoire et
indépendamment les unes des autres. D‘où, la fonction de consommation :
Au niveau individuel, la richesse augmente, puis baisse. Mais pour l’ensemble des
ménages, c'est-à-dire au niveau macroéconomique, la richesse suit un trend ascendant.
Ainsi :
𝛼𝑊2
𝛼𝑊1
𝛼𝑊0
Ainsi donc, la consommation des ménages dépend à la fois du revenu disponible et de leur
patrimoine :
𝐂𝐭 = 𝐟(𝐘𝐝 𝐭 , 𝐖𝐭 )
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 27
Cette approche a été présentée par Irving Fisher en 1930 dans le but de donner un
fondement microéconomique à la fonction de consommation macroéconomique.
D’inspiration néoclassique, cette théorie suppose des agents rationnels qui agissent dans un
environnement de concurrence parfaite. Ces agents raisonnent en terme réel et adoptent un
comportement calculateur de maximisation de la fonction objectif sous contrainte.
L’hypothèse de base de cette théorie est que la finalité de la consommation des ménages
est la maximisation de l’utilité. Mais il ne s’agit pas de maximiser l’utilité pour une période
donnée, mais plutôt pour toute la durée de vie. Autrement dit, un ménage serait prêt à
sacrifier une certaine quantité de consommation au présent en vue d’avoir une quantité
plus élevée au futur et inversement.
Supposons que ce ménage a une préférence pour le présent (ρ) c'est-à-dire qu’entre une
unité de consommation au présent et la même unité au futur, il préfère consommer au
présent.
Ce ménage peut donc, à chaque période, avoir une consommation inférieure à son
revenu courant et épargner le reste ou avoir une consommation supérieure à son revenu
courant et emprunter la différence. Sous ces hypothèses, l’objet de cette section est
d’expliquer les mécanismes d’élaboration du plan de consommation intertemporel.
Par contrainte budgétaire d’un ménage, nous désignons l’égalité entre ses ressources et leur
emploi. Il s’agit, ici, de l’égalité entre la somme de ses revenus disponibles réels actualisés
et la somme de ses consommations annuelles réelles actualisées.
𝐶2 𝑌1 𝑌2
𝑐1 + = 𝑌1 + =𝑊⇔ = 𝑊 − 𝐶1 ⇔ 𝐶1 = (1 + 𝑟)𝑤 − (1 + 𝑟)𝐶1
1+𝑟 1+𝑟 1+𝑟
Cette dernière relation est l’équation de la contrainte budgétaire ou de richesse. Nous remarquons que c’est
une droite décroissante de pente – (1+r).
C1
(1+r
)w
w C2
c. La fonction d’utilité
Maximiser la fonction d’utilité sous la contrainte de richesse revient à maximiser l’équation de Lagrange
𝐶2
suivante : 𝐿 = (𝐶1 , 𝐶2 ) + 𝜆 (𝑤 − 𝐶1 − )
1+𝑟
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 29
𝜕𝑈
=𝜆 (1) 𝜕ℑ
𝜕𝐶1
(1) 𝜕𝐶1
𝜕𝑈 𝜆 = = 1+𝑟
= 1+𝑟 (2) 𝜕ℑ
𝜕𝐶2
(2) 𝜕𝐶2
2 𝐶
𝑤 = 𝐶1 − 1+𝑟
(1+r) mesure la valeur future d’une unité de consommation présente. C’est le taux d’échange objectif entre la
consommation future et la consommation présente. Autrement dit, l’optimum est tel que le taux d’échange
objectif est égal au taux d’échange subjectif :
* un ménage créditeur caractérisé par une épargne positive, c'est-à-dire par une
consommation présente inférieure au revenu présent : C1* < Y1 S > 0.
* un ménage débiteur caractérisé par une épargne négative, c'est-à-dire par une
consommation présente supérieure au revenu présent : C1* > Y1 S < 0.
• Comme le ménage considéré ne lègue rien à ses héritiers, sa richesse doit être épuisée à la
fin de la deuxième période, c'est-à-dire qu’il ne doit avoir à la fin de sa vie ni une épargne,
ni des dettes.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 30
C2
𝐶2∗ Y2
Y2 𝐶2∗
𝐶1∗ Y1 C1 Y1 𝐶1∗ C1
déplacement de l’équilibre
Nous avons montré ci-dessus que la consommation dépend du revenu disponible et
du taux d’intérêt, mais nous n’avons pas précisé la nature de la relation (croissante ou
décroissante). Pour ce faire, nous devons analyser les conséquences des variations du
revenu disponible et du taux d’intérêt, lesquelles variations se traduisent par un
déplacement de l’équilibre.
• L’effet richesse résulte du fait que le ménage va se sentir plus riche ou plus pauvre selon
le sens de variation du taux d’intérêt et selon que l’agent soit débiteur ou créditeur: une
augmentation du taux d’intérêt enrichit l’agent créditeur et appauvrit l’agent débiteur et
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 31
• Les effets conjugués (effet global) sont donc relativement complexes sur les
consommations présentes et futures et sur l’épargne. Ils dépendent du sens de variation du
taux d’intérêt et de la situation de l’agent. Toutefois, les tenants de ce modèle font
l’hypothèse que lorsque l’effet revenu et l’effet substitution ne vont pas dans le même sens,
c’est ce dernier qui l’emporte de sorte que, par exemple, si l’effet revenu est positif et
l’effet substitution est négatif, l’effet global sera négatif.
Conclusion
Si nous supposons que l’effet substitution l’emporte sur l’effet revenu, nous
pouvons conclure que l’approche de Fisher établit une relation croissante entre la
consommation présente et la richesse (la richesse elle-même est fonction croissante des
revenus) et décroissante entre la consommation présente et le taux d’intérêt réel.
C= f(Y, r)
Avec
APPLICATIONS
Exercice 1
De quoi est-ce que dépend la consommation d’après ?
a. Keynes
b. Duesnberry
c. Milton Friedman
d. Franco Modigliani et ses amis
Exercice 2
Répondez par vrai ou faux :
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Exercice 3
Quelle relation peut-on établir entre la PMC et la PMS puis entre PmC et PmS.
Réponse :
Exercice 4
Comment transporter la fonction de consommation keynésienne pour obtenir la fonction
d’épargne ? Représentez les deux fonctions sur un plan de 90°.
Réponse :
On sait que la fonction de consommation keynésienne a la forme suivante :
𝐶𝑡 = 𝑐0 + 𝑐1 . 𝑌𝑑
Ct
Bissectrice
St
𝐶𝑡 = 𝑐0 + 𝑐1 . 𝑌𝑑
c0
St = – c0 + s1.Yd
45°
0
𝑌𝑡∗ Yd
-c0
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 33
Exercice 5
On donne la fonction de consommation keynésienne suivante : Ct = 200 + 0,8Yd t
TD :
a. Que représente 200 et 0,8 ?
b. Dériver la fonction de l’épargne.
c. Calculer le revenu d’équilibre.
d. Représenter ces deux fonctions sur un plan de 90°
Exercice 6
Soit une fonction de consommation suivante : 𝐶𝑡 = 0,85𝑌𝑑 . Dites si cette fonction
correspond à la fonction de consommation de Keynes.
Réponse :
Exercice 7
On dispose pour les 6 dernières années les données de milliards de dollar relatifs à la
consommation et au revenu disponible dans les ménages comme suit :
Comme PmC est constante et que PMC est décroissante, donc ces données confirment la
fonction de consommation keynésienne.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 34
Comme les deux premiers déterminants dépendent du taux d’intérêt et que la demande
anticipée dépend du revenu national (voire disponible des ménages), on part donc
conclure que les deux principaux déterminants de l’investissement sont le taux d’intérêt
et le revenu national.
𝐹1 𝐹2 𝐹𝑛
𝑉𝐴𝑁 = 1
+ 2
+ ⋯+ − 𝐼0
(1 + 𝑖) (1 + 𝑖) (1 + 𝑖)𝑛
Avec,
Fi le bénéfice réalisé à la période i ;
I0 le coût initial du projet ;
i le taux d’intérêt (taux d’actualisation).
Si la VAN est positive, donc l’investissement est rentable. La VAN peut être utilisé
pour comparer plusieurs projets d’investissement de même montant initial et de même
durée. Si les investissements sont des montants différents, on utilise l’indice de
profitabilité. L’investissement à choisir est celui qui aura l’indice de profitabilité le
plus élevé.
𝐕𝐀𝐍
𝛑=
𝐈𝟎
- Le taux de rentabilité interne (TRI) : c’est le taux d’intérêt qui annule la VAN. À ce
taux, l’entreprise ne gagne ni ne perd. C’est donc un taux égal à r, tel que :
𝐧
𝐅𝐣
∑ − 𝐈𝟎 = 𝟎
(𝟏 + 𝐫)𝐣
𝐣=𝟏
I = f(i)
2. La demande anticipée
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 36
Les entreprises vont augmenter leur capacité de production (investissement) car elles
anticipent une hausse de la demande des biens de consommation à laquelle elle souhaite
répondre (demande anticipée) que Keynes appellera plus tard demande effective.
Le niveau d’investissement sera plus élevé si la demande anticipée est plus élevée. D’après
AFTALION (1909) et CLARK (1917), une variation de la demande des biens de
consommation entraine une variation plus que proportionnelle de la demande des biens
d’investissement. C’est ce qu’on appelle « accélérateur de l’économie ».
Pour que le mécanisme de cet accélérateur se mette en place, il faut trois conditions :
- L’augmentation de la demande anticipée par les entreprises doit être durable ;
- Il ne doit pas y exister des capacités de production sous-utilisées (des machines
inactives) ;
- Le rapport entre le stock de capital et la production doit être fixe donc𝐾𝑡 = 𝑘. 𝑌𝑡
avec k, le coefficient de capital.
Comme la demande anticipée dépend du revenu disponible des consommateurs (du revenu
national Y), on conclut donc que l’investissement est une fonction croissante du revenu
national :
𝛛𝐈
𝐈 = 𝐟(𝐘)𝐚𝐯𝐞𝐜 >𝟎
𝛛𝐘
Y
I = f(Y)
0
I
Résumé :
Comme le consommateur décide entre consommer et épargner une partie de son revenu
disponible et nous venons de voir que la consommation dépend du revenu disponible des
ménages et que l’épargne dépend positivement du taux d’intérêt « i »(ce qui réduit la
consommation car C = Y-S), donc en général, la consommation dépend du revenu
disponible et du taux d’intérêt :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 37
𝛛𝐂 𝛛𝐂
𝐂 = 𝐟(𝐘𝐝 , 𝐢) 𝐚𝐯𝐞𝐜 > 𝟎 𝐞𝐭 <𝟎
𝛛𝐘 𝛛𝐢
APPLICATIONS
Exercice 1
1. Quelles sont les principaux déterminants de l’investissement national et comment
l’investissement dépend de chacun d’eux.
2. À quoi consiste la théorie de l’accélérateur économique et quelles sont les conditions
requises pour que ces derniers mettent en place ?
3. Les opérations suivantes constituent-elles les opérations d’investissement ou
d’épargne ?
a. Emprunt de Mr Jacques 150 000$ afin d’acheter un appartement neuf.
b. Dépôt de la société AMY CLIENTS sur un compte bancaire.
c. Achat de 150 actions de l’entreprise CONFIANCE EN DIEU par Mr Germain.
Exercice 2
1. Une entreprise se propose d’investir 2855 $. Cet investissement doit lui rapporter 162
$ par an pendant 2 ans. Calculer le TRI.
2. L’entreprise KAYENGA hésite entre acheter une nouvelle machine au prix de 30 000$
sachant que cette machine devra lui rapporter un revenu net de 8 400 $ par an pendant
4 ans ou placer cette somme sur le marché financier d’un taux de rendement de 5,2%.
En tant que gestionnaire, aidez cette entreprise à décider.
Réponse :
Par ailleurs, les taxes dépendent souvent du niveau de production d’une façon positive : T
= f(Y). Comme une partie des taxes est payée par les ménages, leur revenu disponible Yd
= Y – T. Ainsi donc, la fonction de consommation peut se réécrire comme suit :
On appelle « taux de change (e) », la quantité de monnaie étrangère qu’il faut échanger
pour acheter une unité de monnaie locale.
Ex. :
- Combiens des Shillings faut-il pour acheter un Fc ?
- Combiens des dollars faut-il pour acheter un Fc ?
La fonction des exportations peut donc s’écrire :
𝛛𝐗 𝛛𝐗
𝐗 = 𝐟(𝐘, 𝐞) 𝐚𝐯𝐞𝐜 > 𝟎 𝐞𝐭 <𝟎
𝛛𝐘 𝛛𝐞
𝐁𝐂 = 𝐗(𝐘, 𝐞) − 𝐌(𝐘𝐝 )
Comme la demande globale est toujours égale à la quantité vendue Q, de plus l’offre
vendue Q est nécessairement égale au revenu Y des agents puisque la production est la
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 39
source des revenus distribués, l’égalité entre l’offre et la demande (équilibre sur le marché
des biens et services IS) s’écrit :
𝐘 = 𝐂(𝐘 − 𝐓, 𝐢) + 𝐈(𝐘, 𝐢) + 𝐆𝟎 : économie fermée
𝐘 = 𝐂(𝐘 − 𝐓, 𝐢) + 𝐈(𝐘, 𝐢) + 𝐆𝟎 + 𝐗(𝐘, 𝐞) + 𝐌(𝐘 − 𝐓) : économie ouverte
En prenant S comme l’épargne des ménages, mesurée comme la différence entre le revenu
disponible (Yd = Y - T), et leurs dépenses de consommation, on peut réécrire l’équation de
l’épargne de la manière suivante :
𝑆 = 𝑌𝑑 + 𝐶(𝑌𝑑 , 𝑖)
𝑆 = 𝑌 − 𝑇 + 𝐶(𝑌 − 𝑇 , 𝑖)
𝑆(𝑌 − 𝑇 , 𝑖) = 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑖) + 𝐼(𝑌, 𝑖) + 𝐺0 − 𝑇 − 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑖)
𝐒(𝐘 − 𝐓, 𝐢) = 𝐈(𝐘, 𝐢) + (𝐆𝟎 − 𝐓)
D’où, épargnes = Investissements.
La dernière relation montre que l’épargne doit être égale à la somme de l’investissement et
du déficit public : l’appellation IS provient de cette égalité entre investissement
(investissement) et épargne (Saving). Alors, G – T < 0, T – G > 0 représente l’épargne
publique et G – T > 0 ou T – G < 0 représente le déficit public.
Z Bissectrice
𝑍 = 𝑓(𝑌𝐵 > 𝑌𝐴 )
𝑍 = 𝑓(𝑌𝐴 )
45°
0
𝑌𝐴∗ 𝑌𝐵∗ Y
𝑖𝐴
𝑖𝐵
IS
0 𝑌𝐵∗
𝑌𝐴∗ Y
On peut ainsi définir la courbe IS comme étant l’ensemble des couples constitués du
revenu national Y et du taux d’intérêt i qui concourt à l’équilibre sur le marché des biens et
services.
Lorsqu’on reformule les différentes composantes de l’équilibre sur le marché des biens et
services, sous forme d’un système d’équation, on obtient le modèle keynésien simple. Il
est dit simple car il ressort de l’équilibre sur un seul marché macroéconomique : le marché
des biens et services. Ce modèle s’écrit comme suit :
M = f(Yd) (8)
En résolvant ce modèle keynésien simple, on détermine le revenu d’équilibre Y*.
Lorsqu’on s’intéresse à la variation de Y quand chacune de ses composantes (une de ses
composantes : G, I, X, M, X, T, C), on a affaire à l’effet multiplicateur de cette
composante. En d’autres termes, par exemple, l’effet multiplicateur de dépenses publiques
G, est la variation plus que proportionnelle du revenu national Y lorsque les dépenses
publiques G varient. C’est-à-dire que l’effet multiplicateur des dépenses publiques nous
montre que lorsque les dépenses publiques varient, le revenu national varie plus que
proportionnellement que les dépenses publiques (multiplicateur de dépenses publiques) ce
multiplicateur k de dépenses publiques se calcule comme suit :
𝛛𝐘 ∗
𝐤= >𝟏
𝛛𝐆
𝛛𝐘 ∗ 𝛛𝐘 ∗
< 𝟏 𝐞𝐭 <𝟏
𝛛𝐓 𝛛𝐌
Remarque :
Retenons que toute augmentation du revenu (suite à une composante de la demande
globale qui l’a fait augmenter) fait déplacer la courbe IS vers le côté droit et toute
diminution du revenu national Y (suite à une composante de la demande globale qui l’a fait
diminuer) fait déplacer la courbe IS vers le côté gauche.
APPLICATIONS
Exercice 1
Répondez par vrai ou faux et justifiez :
a. L’équilibre sur le marché des biens et services implique que la production est une
fonction croissante du taux d’intérêt.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 43
Exercice 2
Considérons une économie fermée décrite par les équations suivantes :
C = 100 + 0,8 Yd
I = 120 – 500i
C1 = 200
T = 20 + 0,1 Y
TD :
a. Que représente respectivement : 0,8 et 0,1 dans ce modèle ?
b. Calculez le revenu national d’équilibre sur le marché des biens et services lorsque
le taux d’intérêt est égal à 5% et calculez le multiplicateur de dépenses publiques.
c. Déduisez la courbe IS à partir de l’équilibre des marchés des biens et services et
représentez ça graphiquement.
d. Calculez l’impact sur le revenu national d’équilibre lorsque le taux d’intérêt passe
de 5% à 10%.
e. L’État souhaite équilibrer son budget. Comment doit-il faire varier ses dépenses G
si le taux d »intérêt est de 10%.
Réponse :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 44
seulement du niveau de production (ou du revenu national) tandis que pour les keynésiens,
la demande de la monnaie dépend de ces trois motifs : positivement du revenu national et
négativement du taux d’intérêt.
Il arrive aussi des fois que le taux d’intérêt puisse atteindre un niveau le plus haut possible
du taux à partir duquel tous les agents économiques soient attirés par ce niveau de taux
d’intérêt au point qu’aucun ne demande de la monnaie pour motif de spéculation sinon
seulement pour motif de transaction.
𝑀𝐷 = ∞ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑠𝑖 𝑖 ≤ 𝑖𝑚𝑖𝑛
i
Phase classique
𝑖𝑚𝑎𝑥
𝑖𝑚𝑖𝑛
Phase keynésienne
(Trappe à liquidité)
0 MD2 MD
MD1
Dans la plupart des analyses, on a souvent considéré la phase comprise entre 𝑖𝑚𝑖𝑛 et 𝑖𝑚𝑎𝑥
et écrire la fonction de la demande de monnaie simplement comme suit :
𝐌𝐃
𝐌𝐃 = 𝐟(𝐘, 𝐢) = 𝐏. 𝐘. 𝐋(𝐢) 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 = 𝐘. 𝐋(𝐢)
𝐏
𝑀𝐷
Où est la demande réelle de monnaie.
𝑃
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 46
Comme les banques commerciales sont soumises à la banque centrale (banque des
banques), on dit que l’offre de la monnaie émane de la banque centrale et elle est exogène
du fait qu’elle dépend de la politique de la banque centrale et non pas du taux d’intérêt et
du revenu. Au contraire, l’offre de monnaie influence le taux d’intérêt ainsi que le revenu
national. La courbe de la demande de la monnaie est, pour cet effet, verticale car ne
dépendant pas du taux d’intérêt.
Ms
𝑀𝐷
𝑃
La courbe LM est donc la combinaison de tous les i et Y étant à l’équilibre entre l’offre et
la demande de la monnaie. Cette courbe peut se déterminer comme suit :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 47
i Ms i
Courbe LM
A’
i’ > i
Md = f(YA’>YA, i)
i A
Md = f(YA , i)
0 M* Md YA YA’ Y
𝑀𝑆
Un changement de qui peut provenir soit d’une modification de l’offre de monnaie, soit
𝑃
Les grandeurs réelles se trouvent déterminées par le jeu des deux marchés
précédents (bloc « réel »): le marché du travail fixe le salaire réel, permettant de déterminer
la quantité offerte et le marché des titres fixe le taux d’intérêt et le volume des
investissements. L’introduction de la monnaie a pour seule fonction de fixer les grandeurs
nominales, et, par suite, le niveau général des prix(NGP).
théorie est dérivée de l'équation quantitative, ou équation des échanges, qui livre
simplement une identité constatée ex post, selon laquelle « la valeur totale des
marchandises échangées est identiquement égale aux moyens monétaires ayant circulé à
l'occasion de ces échanges », soit: M.V=p.Q, où v est la vitesse de circulation de la
monnaie.
1) La version primitive a été mise définitivement forme par Irving Fisher (1911), et se
veut une théorie explicative du niveau général des prix par l’offre de monnaie. Elle s'écrit:
où la masse monétaire est exogène (c'est le cas dans toute la tradition classique), v est un
paramètre et Q est déterminée préalablement par le secteur réel indépendamment de M. (Q
est contant)
M- = k.p.Q
Notons tout de suite qu'une troisième version sera proposée ultérieurement par
Milton Friedman. Elle a pour objet, également, de déterminer une demande de monnaie.
Mais dans cette formulation « monétariste », v ou k ne constituent plus des paramètres
fixés a priori (ce qui, nous le verrons, avait été mis en cause par les conceptions
keynésiennes), mais constituent des variables exprimant, précisément, les comportements
de demande de monnaie.
L'idée à l’origine de cette spécification (idée qui sera réfutée par Keynes) est que
personne ne détient de la monnaie pour le plaisir de détenir de la monnaie (il n’ya pas de
« préférence pour la liquidité ») : puisque l'individu est rationnel, il peut prêter cette
monnaie et percevoir un intérêt, tandis qu'il n'existe aucune utilité à la détention de
monnaie (à la thésaurisation),
Notons aussi, encore une fois, le rapport de cette théorie de la demande de monnaie
fondée sur la théorie quantitative avec la loi de Say. S'il n'existe aucune thésaurisation,
toute l'épargne sur les revenus est nécessairement investie (il n'y a pas de « fuite»
[définitive] dans le circuit des revenus et des dépenses). Par conséquent, une baisse de la
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 50
C'est en ce sens, que, sous ces conditions, « toute offre crée sa propre demande» :
une hausse de l'offre globale induit une hausse des revenus; même si toute cette hausse
n'est pas répercutée dans une hausse de la demande de consommation (une partie des
revenus supplémentaires est épargnée, car, pour employer des termes keynésiens, la
propension marginale à consommer est inférieure à 1), la partie non consommée se
retrouvera finalement prêtée et investie, et, in fine, la hausse de demande équivaudra à la
hausse initiale de l'offre. Encore une fois, cette démonstration repose de manière cruciale
sur l'hypothèse que les agents ne thésaurisent jamais leur épargne.
- OFFRE DE MONNAIE
Il est, comme dans toute la tradition classique, considérée comme exogène et sous
le contrôle exclusif des autorités monétaires: M+ = Mo + ∆M+ (offre monnaie =encaisse
initiale + variation de l'offre de monnaie dans la période. La création monétaire est
exclusivement associée, au financement monétaire du déficit public.
Niveau de produit
global
Q
𝑝 = 𝑀𝑣/𝑄
NGP
P
Remarquons que l'équation d'équilibre sur le marché de la monnaie n'a de sens que
si Q est interprétée comme le niveau des échanges effectivement réalisé. Or, le marché du
travail donne logiquement Q: et non pas Q. On doit donc supposer implicitement une règle
de formation de l'équilibre sur le marché des biens (que pourtant le modèle classique
choisit de traiter comme « dernier » marché dans le cadre de la loi de Walras) telle que Q +
= Q. En dehors de l'aspect relativement contradictoire de cette référence implicite au
marché des biens, notons que cela revient à mettre une nouvelle fois en évidence le lien
fort entre loi de Say (qui, précisément, assure que Q+=Q : le niveau offert est
automatiquement celui qui sera échangé, car il y a absence de contraintes des débouchés)
et théorie quantitative de la monnaie.
cette fois, c’est l’adoption de la théorie quantitative de la monnaie qui nécessite l’adoption
implicite de la loi de Say. Ces deux propositions sont donc bien deux faces (l’un « réelle »,
l'autre« monétaire ») de la même conception réelle de son fonctionnement de l'économie de
marché qui conduit à affirmer son optimalité sur la base d’une conception réelle de son
fonctionnement, laquelle n’est en toute rigueur acceptable (dans le sens: les agents n’ont
pas de préférence pour la liquidité et la monnaie n'est utilisée que comme un simple moyen
d'échange) qu'à la condition que l'économie fonctionne de manière optimale (puisque, nous
le verrons, la « préférence pour la liquidité » ne peut venir que d'une incertitude quant à la
réalisation des grandeurs économiques) !
LM
i*
IS
0 Y* Y
Donc, l’équilibre du modèle IS-LM nous permet de déterminer le taux d’intérêt d’équilibre
et le revenu d’équilibre national Y*. Le modèle IS-LM et encore appelé « modèle
keynésien complet » en ce sens qu’il intègre 3 marchés macro-économiques dans son
analyse à savoir le marché des biens et services (IS), le marché de la monnaie et le marché
des titres qui forment tous deux les marchés financiers (LM). Le quatrième marché macro-
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 53
économique qui est le marché de travail n’est pas intégré dans ce modèle complet de
Keynes car, pour Keynes, le marché de travail n’est pas pertinent.
i LM’ LM LM’’
i LM
Zone classique
𝑖𝑚𝑎𝑥 𝑖𝑚𝑎𝑥
𝑖∗
𝑖𝑚𝑖𝑛 𝑖𝑚𝑖𝑛 IS
Zone keynésienne
0 0
Md/P Y* Y
Pour résumer,
III.3.2.3. Policy-mix
La combinaison des politiques monétaires et budgétaires est appelée « le policy-mix ».
Parfois, les politiques monétaires et budgétaires sont utilisées dans le même but. C’est par
exemple aux USA dans les années 1990, les politiques monétaires et budgétaires ont
permis de soutenir à la fois une réduction de déficit et une hausse de la production (policy-
mix CLINTON-GREEN SPAN).
Le policy-mix peut aussi résulter d’un désaccord entre le gouvernement qui dirige la
politique budgétaire et la banque centrale qui dirige la politique monétaire. Si la banque
centrale désapprouve une expansion budgétaire, elle peut opérer une contradiction
monétaire pour annuler certains effets de la politique budgétaire sur l’activité économique
du pays. C’est par exemple ce qui s’est passé en Allemagne après réunification.
APPLICATIONS
Exercice 1
Illustrez graphiquement et montrez les conséquences sur le revenu national et le taux
d’intérêt des politiques économiques suivantes :
a. Augmentation des dépenses publiques (augmentation du déficit budgétaire)
lorsque :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 55
𝑖𝑚𝑖𝑛 E E’
IS IS’
0
Y* Y’* Y
2. Augmentation de dépenses publiques lorsque le taux d’intérêt est compris entre son
niveau minimal et son niveau maximal.
i Le taux d’intérêt
LM
augmente (de i* à
𝑖𝑚𝑎𝑥 i’*) mais aussi le
E’
𝑖′∗ revenu augmente
E en passant de Y*
𝑖∗
à Y’*.
𝑖𝑚𝑖𝑛
IS IS’
0
Y* Y’* Y
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 56
i LM
𝑖′ ∗
E’ Le taux d’intérêt augmente
de i* à i’* et le revenu
d’équilibre reste inchangé.
𝑖∗ E
𝑖𝑚𝑎𝑥
IS’
𝑖𝑚𝑖𝑛 IS
0
Y*=Y’* Y
On comprend que la politique budgétaire est efficace lorsque le taux d’intérêt est à son
niveau le plus bas (trappe à liquidité).
i LM LM’
𝑖𝑚𝑎𝑥
L’équilibre reste
inchangé.
E=E’
𝑖 ∗ = 𝑖 ′∗ = 𝑖𝑚𝑖𝑛
IS
0
Y*=Y’* Y
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 57
i LM
LM’
∗
𝑖′ E
E’
𝑖′∗
𝑖𝑚𝑎𝑥 IS
𝑖𝑚𝑖𝑛
0
Y* Y
Exercice 2
Dans le cadre du modèle IS-LM d’équilibre de court-terme, suggérez une politique ou un
policy-mix permettant d’atteindre les objectifs suivants :
Réponse :
LM
i
E’ LM’
𝑖′∗
E E’’
𝑖 ∗ = 𝑖 ∗′′
IS’
IS
0 Y* Y*’ Y*’’ Y
Pour y arriver, il faut donc mettre en œuvre un policy-mix combinant une politique
budgétaire expansionniste (en augmentant G ou en diminuant T) et une politique
monétaire expansionniste adaptée.
LM
i
E LM’
𝑖∗
E’
𝑖 ∗′
E’’
𝑖 ∗′′
IS
IS’
0 Y* Y*’ Y*’’ Y
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 59
Pour y arriver, comme réduire le déficit a pour effet de déplacer IS vers la gauche, il faut
réaliser en plus une politique monétaire expansionniste pour compenser l’effet négatif sur
le revenu.
Exercice 3
L’économie d’un pays fonctionne selon le modèle IS-LM est décrit par les équations
suivantes :
Rappelons que d’après le Bureau International du travail (BIT), est « chômeur » toute
personne en âge de travailler, disponible et cherchant activement un travail mais n’en
trouve pas un. D’après cette définition, le nombre des chômeurs est souvent inférieur au
nombre des chômeurs calculé selon d’autres approches émanant des institutions étatiques
ayant l’emploi dans leurs missions. C’est par exemple en RDC, le taux de chômage en
2018 était autour de 14% d’après le BIT mais autour de 78% d’après d’autres sources
officielles étatiques.
𝑊
LS
𝑃
0
𝐿 L
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 61
𝑊
𝑃
LD
0
L
L’équilibre sur le marché de travail est réalisé lorsque l’offre de travail des ménages est
égale à la demande de travail des entreprises et à cet équilibre, on détermine le taux de
𝑊∗
salaire réel d’équilibre ( 𝑃 ) et le niveau d’emploi d’équilibre N* ou L*.
À l’équilibre,
𝑊 LS
𝑃 Marché du
travail
𝑊∗
𝑃
LD
0
N* 𝐿 L
Y*
Y = f(N*)
0
N* L
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 62
Le niveau d’emploi d’équilibre (N*) déterminé sur le marché de travail nous permet de
trouver la quantité des biens et services (production d’équilibre Y*) sur le marché des
biens et services car le travail constitue un facteur de production. Ainsi donc, l’équilibre
sur le marché de travail classique est un équilibre de plein emploi dans le sens que toute
𝑊∗
personne désirant travailler au taux de salaire d’équilibre ( ) trouve du travail et tout
𝑃
𝑊∗
entreprise désirant supporter le taux de salaire d’équilibre ( 𝑃 ) ne manquera pas de main
d’œuvre. Le chômage est donc volontaire car ne peut chômer que celui qui refuse de
𝑊∗
travailler en fonction du taux de salaire d’équilibre ( 𝑃 ).
La raison avancée par les classiques en est que le taux de salaire est flexible sur le marché
du travail de telle sorte que lorsque l’offre de travail excède la demande du travail le taux
de salaire diminue et investissement dans le cas contraire. Et donc, le marché de travail
s’auto-régularise par la loi de l’offre et de la demande et par conséquent, l’intervention de
l’État sur le marché de travail est inutile, inefficace voie nuisible.
DA I Y N
En plus, Keynes considère que les travailleurs vont sur le marché du travail appuyés par les
syndicats qui s’opposent à ce que le taux de salaire soit revu à la baisse en-dessous du
SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). L’équilibre sur le marché du travail
keynésien peut se présenter comme suit :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 63
Marché du travail
W 𝐿𝐷𝑆𝐸 𝐿𝐷𝑆𝐸 𝐿𝑆
involontaire
volontaire
Chômage
Chômage
W0
0 NSE NE 𝐿 L
Marché des biens et services
Y
∗
𝑌𝑃𝐸
∗
𝑌𝑆𝐸 Y = f(N)
0 NSE NPE L
L’équilibre sur le marché de travail keynésien est appelé équilibre de sous-emploi car il
existe des ménages qui chôment à cause du niveau de production des entreprises qui n’a
pas encore atteint le niveau de plein emploi (chômeur involontaire). Mais, il existe aussi
une autre catégorie des mesures qui, bien que l’économie ait atteint la production de plein
emploi, refusent de travailler au taux du salaire du marché bien que celui-ci est déjà
supérieur au SMIG (W0). Ce sont des chômeurs volontaires.
Le deuxième facteur implique que le pouvoir de négociation d’un travailleur dépend des
conditions du marché du travail. Quand le taux de chômage est bas, les firmes ont plus de
mal à trouver des bons remplaçants et les travailleurs plus de facilité à trouver des bons
remplaçants et les travailleurs plus de facilité à trouver un autre emploi. Donc, le pouvoir
de négociation d’un travailleur dépend inversement du taux de chômage est élevé moins le
pouvoir de négociation de travailleurs élevé.
𝐖 = 𝐏 𝐞 . 𝐅 (𝛍, 𝐙)
𝜕𝑊 𝜕𝑊
Avec, < 0 𝑒𝑡 >0
𝜕𝜇 𝜕𝑍
Z : représente tos les autres facteurs affectant positivement le salaire. C’est-à-dire tous les
autres facteurs affectant la détermination de salaire pour un niveau de prix anticipé et un
niveau de chômage donné. Ces autres facteurs sont notamment : le niveau d’allocation de
chômage mais aussi le taux de changement structurel de l’économie.
NB : Retenons que le salarié et les entreprises se soucient du salaire réel (W/P) et non du
salaire nominal (W). Par salaire réel, on entend la quantité des biens et services qu’on peut
se procurer vu leur prix, avec le salaire nominal.
Si l’on suppose que la productivité est constante, on peut prendre comme une unité de
production d’un travailleur A = 1 et la fonction de production de production devient Y = N.
une telle fonction de production implique que produire une unité supplémentaire a pour
coût l’empoche d’un salarié supplémentaire au salaire W. si le marché est parfaitement
concurrentielle, le prix d’une unité des produits serait égale à son coût marginal, c’est-à-
dire au taux de salaire : on aura donc P = W. si le marché est concurrentiel. Si le marché
n’est pas concurrentiel, on aura :
𝐏 = 𝐖 + 𝛍. 𝐖 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐏 = (𝟏 + 𝛉)𝐖
𝛉 : est la marge du prix par rapport au coût (mark up).
peut donc conclure que le salaire réel choisi lors de la détermination des salaires
(négociation salariale) est une fonction décroissante du taux de chômage (relation WS)
tandis que le salaire réel induit par la détermination des prix est une constante (relation
PS).
𝑊
𝑃
1 E
PS
1+𝜃
WS
0 𝜇 𝜇
Le taux de chômage structurel dépend donc des positions des courbes WS et PS et donc à
la fois des paramètres Z et 𝜃 :
- Une hausse de Z (donc une hausse des allocations de chômage) déplace la courbe WS
vers le haut. Ce qui entraine une hausse du taux de chômage structurel.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 67
𝑊
𝑃
1 E
PS
1+𝜃
0 𝜇 𝜇
- L’augmentation du pouvoir de marché de certaines entreprises augmente le mark up 𝜃
et la courbe PS se déplace vers le bas, ce qui augmente le taux de chômage structurel.
𝑊
𝑃
1 A
PS
1+𝜃
1 A’
′ PS’
1+𝜃
WS
0 𝜇 𝜇′ 𝜇
𝑈 𝐿−𝑁 𝐿 𝑁 𝑁
𝜇= = = − =1−
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
𝑁 𝑁
𝜇 =1− 𝑠𝑠𝑖 = 1 − 𝜇 𝑠𝑠𝑖
𝐿 𝐿
𝐍 = 𝐋(𝟏 − 𝛍 )
𝟏 𝐘𝐧 𝟏
𝐅(𝛍, 𝐙) = 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐅 (𝟏 − , 𝐙) =
𝟏+𝛉 𝐋 𝟏+𝛉
APPLICATIONS
Exercice 1
Répondez par vrai ou faux et justifiez :
a. Pour Keynes, le chômage est involontaire.
Réponse : faux car chez Keynes, il y a deux types de chômage (le chômage volontaire et le
chômage involontaire) et non un seul.
b. L’équilibre sur le marché de travail classique est un équilibre de plein emploi car à cet
équilibre toute personne voudra en trouve.
Réponse : vrai car toute personne voudra travailler au taux de salaire d’équilibre trouve
l’emploi et toute entreprise cherchant la main d’œuvre au salaire d’équilibre la trouve.
e. Il est plus probable de trouver un taux de chômage structurel élevé lorsqu’on est en
situation de monopole qu’en situation d’oligopole.
Réponse : vrai car c’est chez le monopole où l’entreprise a plus de pouvoir de marché
qu’un oligopole et le mark up 𝜃 est plus élevé qu’en situation de monopole qu’en situation
de l’oligopole. Ce qui entraine le taux de chômage structurel le plus élevé en situation de
monopole.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 69
Exercice 2
Dans une économie, la population active s’élève à 2 millions. Le taux de salaire nominal
est de 100 euros tel que fixé par les entreprises non concurrentielles qui prélèvent une
marge de 20% sur le prix.
TD :
a. Calculer le salaire réel induit par la détermination des prix à cette économie.
b. Si le salaire réel déterminé par les négociations salariales dépend du taux de chômage
𝑊
et des allocations de chômage Z comme suit : = −2 𝜇 + 𝑍 avec Z fixé à 45,
𝑃
Réponse :
𝑊
Comme le salaire nominal est de 100$, on aura : = 0,83 ∗ 100 = 𝟖𝟑%
𝑃
𝑊
Si = −𝑍𝜇 + 𝑍, le taux de chômage naturel 𝜇𝑛 est tel que WS = PS.
𝑃
−2𝜇 + 𝑍 = 0,83
−2𝜇 + 45 = 0,83
45 − 0,83
𝜇= = 22,09%
2
𝐖
𝐖𝐒 ≡ = 𝐅(𝛍, 𝐙)𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐖 = 𝐏 𝐞 . 𝐅(𝛍, 𝐙) (𝟏)
𝐏𝐞
𝐖 𝟏
𝐏𝐒 ≡ = 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐏 = (𝟏 + 𝛉)𝐖 (𝟐)
𝐏 𝟏+𝛉
globale s’écrit :
𝒀
𝐏 = 𝐏 𝐞 (𝟏 + 𝛉). 𝐅 (𝟏 − , 𝐙)
𝑳
Avec Y le revenu national.
La relation d’offre globale dépend donc :
- Du niveau anticipé des prix (𝐏 𝐞 ) : une hausse anticipée du niveau anticipé des prix
entraine une hausse équivalente du niveau de prix. Par exemple, si le niveau anticipé
double, le niveau réel des prix double également. Cet effet par le canal des salaires : si
ceux qui fixent le salaire anticipent les prix plus élevés, ils fixent un salaire plus élevé,
ce qui conduit les firmes à augmenter leur prix car le salaire élevé les amène à engager
des coûts élevés, ce qui fait augmenter leur prix.
- Du niveau de la production (= revenu national Y) : une hausse de la production
entraine une hausse du niveau des prix en ce sens qu’une hausse de la production
entraine une hausse de l’emploi ; une hausse de l’emploi entraine une baisse du taux
de chômage, la baisse du taux de chômage crée une pression à la hausse des salaires ;
la hausse des salaires entraine une hausse des coûts de production pour les entreprises
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 71
et par conséquent fait augmenter les prix. Une hausse de la production entraine donc
une hausse du niveau des prix. Lorsque la production est à son niveau d’équilibre ou
naturel (Yn), le niveau des prix est égal au niveau anticipé. C’est-à-dire lorsque Y =Yn
alors P = Pe.
P OG
Pe
0
Yn Y
Quand la production est au-dessus de son niveau naturel, le niveau de prix est plus
élevé que son niveau anticipé. Inversement, quand la production est en dessous de son
niveau naturel (niveau d’équilibre), le prix est plus grand que son niveau anticipé.
P OG
P1
Donc,
e
P
𝑆𝑖 𝑌 > 𝑌𝑛 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑃 > 𝑃𝑒
P2 𝑆𝑖 𝑌 < 𝑌𝑛 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑃 < 𝑃𝑒
0
Y2 Yn Y1 Y
Une hausse du niveau de prix anticipé déplace la courbe d’offre globale vers le haut et
vers le bas dans le cas contraire.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 72
OG’
La courbe de l’offre globale nous
P OG montre comment le prix est une
Pe’> Pe OG’’ fonction croissante du revenu
national et du niveau anticipé des
prix.
Pe
Pe’< Pe
0
Y Y
Pour résumer : le niveau de prix est une fonction croissante de la production et du niveau
anticipé des prix (Pe). On la représente par la courbe d’offre globale. Cela étant dit, un
changement dans le niveau anticipé de prix déplace la courbe de l’offre globale (OG) vers
le haut ou vers le bas.
𝑀
P L I Y
𝑃
𝐌 𝛛𝐘 𝛛𝐘 𝛛𝐘
𝐘 = 𝐟 ( , 𝐆, 𝐓) 𝐚𝐯𝐞𝐜 > 𝟎, > 𝟎 𝐞𝐭 <𝟎
𝐏 𝐌 𝛛𝐆 𝛛𝐓
𝛛𝐏
La production est donc une fonction croissante du stock de monnaie réelle, une fonction
croissante des dépenses publiques et une fonction décroissante des impôts. Lorsque le
niveau des prix augmente, la demande nominale de monnaie augmente pour motif de
transaction. L’offre de la monnaie étant fixe, le taux d’intérêt va augmenter pour inciter les
gens vers la demande des titres. Or, la hausse du taux d’intérêt entraine à son tour une
baisse de la demande des biens et une baisse de la production globale comme suit :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 73
i
LM’
LM
E’
i*’
E
i*
IS
0 Y* Y
P*’
P*
DG
0
Y*’ Y* Y
Une augmentation de dépenses publiques augmente la production pour un niveau des prix
donné, déplaçant la courbe de demande globale vers la droite. Une baisse de la masse
monétaire nominale réduit la production pour un niveau des prix donné déplaçant la
demande globale vers la gauche comme suit :
E‘’ E E’
P
DG’
DG
DG’’
0
Y*’’ Y* Y*’ Y
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 74
𝐘 𝐌
𝐎𝐆: 𝐏 = 𝐏 𝐞 (𝟏 + 𝛉). 𝐅 (𝟏 − , 𝐙) 𝐞𝐭 𝐃𝐆: 𝐘 = 𝐟 ( , 𝐆, 𝐓)
𝐋 𝐏
OG
A
P*
B
Pe DG
0 Yn Y* Y
En faisant l’hypothèse que le prix anticipé de l’année t est égal au prix de l’année
antérieure (passée), on a :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 75
𝐘𝐭
𝐎𝐆: 𝐏𝐭 = 𝐏𝐭−𝟏 . (𝟏 + 𝛉)(𝟏 − , 𝐙)
𝐋
𝐌
𝐎𝐆: 𝐘𝐭 = 𝐟( , 𝐆, 𝐓)
𝐏𝐭
OG
A
P*
B
Pe = Pt-1 DG
0 Yn Yt Y
Au cours de l’année t, la production est au-dessus de son niveau naturel. Le niveau des prix
est supérieur au niveau des prix anticipés.
Au cours de l’année t+1, comme au cours de l’année t, le prix est supérieur à son niveau
anticipé pendant l’année t+1 (année suivante), les agents révisent leurs anticipations des
prix à la hausse, ce qui va entrainer la hausse du salaire qui va déplacer la courbe d’offre
globale vers le haut, la production globale baisse et le niveau de prix augmente.
OG’’
P OG’
OG
A’’
Pt+k
A’
Pt+1
A
Pt
Pt-1 DG
0
Yn Yt+1 Yt Y
La hausse des prix anticipés va entrainer une hausse des salaires nominaux, ce qui va
accroître le niveau des prix fixés. La production globale baisse, le niveau des prix
augmente. La courbe d’offre globale continue à monter (après l’année t+1) jusqu’à ce que
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 76
la production à moyen terme soit égale à son niveau naturel. Aussi longtemps que la
production sera élevée (supérieure) à son niveau naturel, le niveau de prix augmentera et la
courbe d’offre globale continuera à se déplacer vers le haut jusqu’à ce que le revenu
national soit égal à son niveau naturel.
À court terme, la production agrégée peut être au-dessus ou en-dessous de son niveau
d’équilibre (Yn). Un changement dans l’une des variables, qui affecte soit DG soit OG
entraine une modification du niveau de production et des prix.
OG
A
P
DG
0 Yn Y
- Une hausse de Mn, à Pt donné entraine une hausse de la production globale. La courbe
de la demande globale se déplace donc vers la droite (de A à A’).
- Au fil du temps, l’ajustement va se faire par le prix. Voyant le prix augmenter, les
syndicats vont exiger des salaires nominaux plus élevés, ce qui fait à nouveau monter
le prix. Ainsi, aussi longtemps que la production est supérieure à son niveau naturel, la
courbe d’offre globale se déplace vers le haut (de A’ à A ‘’). Ce qui ramène le niveau
de revenu à son niveau initial d’équilibre au niveau de prix très élevé par rapport au
niveau initial.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 77
Par conséquent, une expansion monétaire entraine une hausse de la production à court
terme, menant par d’effet à moyen et à long terme. Pire encore, elle entraine
l’augmentation du niveau des prix.
À court terme, une politique monétaire expansionniste entraine une hausse de la production
ainsi qu’une hausse du niveau des prix. La pente de la courbe d’offre globale détermine la
part du choc initial répercuté sur la production, et celle répercutée sur le prix. En pratique,
l’effet de court terme est donc faible au niveau de prix.
À moyen terme, le prix augmente et les effets du choc monétaire sur la production et le
taux d’intérêt disparaissent. La hausse de la masse monétaire se répercute totalement dans
une hausse proportionnelle du niveau des prix. Elle n’a aucun effet de moyen terme de la
monnaie sur la production et le taux d’intérêt qui fait dire que la monnaie est neutre ou la
monnaie est un voile comme l’illustre le graphique ci-dessous.
P OG’
OG
A’’
Pt+k
Pt+1 A’
A
P DG’
DG
0 Yn Yt+1 Y
La neutralité de la monnaie ne signifie pas que la politique monétaire ne doit pas être
utilisée : une politique monétaire expansionniste peut, par exemple, aider l’économie à
sortir d’une récession et à rejoindre son niveau d’équilibre. Mais, la neutralité de la
monnaie est un avertissement qui signale que la politique monétaire ne peut pas soutenir en
permanence une production supérieure au niveau naturel.
entraine la baisse de la production et des niveaux de prix. Tout comme une expansion
monétaire, une réduction du déficit budgétaire n’affecte pas la production de façon
permanente. À la longue, la production retourne à son niveau naturel.
À moyen terme, la production revient à son niveau naturel et le taux d’intérêt est plus bas
qu’auparavant. La réduction du déficit entraine une hausse d’investissement. À moyen et
long terme, un déficit budgétaire plus faible entraine un investissement plus fort, ce qui
entraine une hausse de production nationale.
P OG
OG’
A
e
P
A’
Pt
A’’
DG
DG’
0 Yt Yn Y
Tant que la production est en-dessous de son niveau d’équilibre, la courbe OG se déplace
vers le bas (de A’ vers A’’). Il y a une différence importante entre les effets d’un
changement de la masse monétaire et les effets de changement dans le déficit car dans ce
dernier cas, à long terme, la production revient à son niveau initial Yn, Mais le taux
d’intérêt et le niveau de prix sont plus bas qu’auparavant.
Dans le tableau ci-dessous, nous récapitulons les effets de court et de moyen terme sur la
production, le taux d’intérêt et le niveau des prix d’une expansion monétaire, d’une
réduction du déficit et d’une hausse du prix du pétrole.
Court-terme Moyen-terme
Production Taux Niveau Production Taux Niveau
d’intérêt des prix d’intérêt des prix
Expansion Haute Bas Haute Bas Haut Haut
monétaire
Réduction du Bas Haut Bas Haut Bas Bas
déficit
Hausse du prix Bas Haut Haut Bas Haut Haut
de pétrole
Chaque choc a des effets dynamiques sur la production et ses composantes. Ces effets sont
aussi appelés mécanismes de propagation du choc. Ces mécanismes de propagation sont
différents selon les divers chocs. Ses effets sur l’activité peuvent être plus importants au
début puis décroître au cours du temps, voire disparaître. Certains chocs ont des effets à
long terme. C’est le cas de tous les chocs qui ont un effet permanent sur l’offre globale,
comme une hausse persistante du prix du pétrole. Les fluctuations économiques sont dues à
l’apparition constante de nouveaux chocs dont chacun a son propre mécanisme de
propagation.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 80
APPLICATIONS
Exercice 1
Répondez par vrai ou faux et justifiez la réponse :
a. La fonction d’offre globale implique que le niveau général des prix est une fonction
décroissante du taux de salaire.
Réponse : faux car la fonction d’offre globale implique que le niveau général des prix est
une fonction croissante du niveau de prix anticipé. Or, le niveau anticipé de prix entraine
l’augmentation de salaire.
b. D’après la relation d’offre globale, tout choc sur le prix des biens et services aura
comme conséquence l’augmentation du niveau général des prix.
Réponse : vrai car tout choc positif augmentera la marge (mark up). Comme P est
fonction croissante de 𝜃, toute augmentation de 𝜃 entraine une augmentation de P.
P OG
OG’
A
Pe
A’
Pt
A’’
Pt+k DG
DG’
0 Yt Yn Y
Exercice 2
Une économie est caractérisée par les fonctions d’OG et de DG suivante :
𝑂𝐺: 𝑃𝑡 = 0,5𝑃𝑒 + 2𝑌𝑡
𝑀
𝐷𝐺: 𝑌𝑡 = + (𝐺 − 𝑇)
𝑃𝑡
Si Pe = Pt-1 = 400, G = 50, T = 30 et M = 500
TD :
Réponse :
Pour comprendre les effets d’une politique monétaire, budgétaire ou d’une variation des
prix de pétrole sur la croissance et la production de long terme, il faut comprendre les
effets de ces chocs sur l’accumulation du capital et le rythme du progrès technique :
- L’accumulation du capital résulte directement de l’investissement des entreprises ;
- Le progrès technique peut être affecté par l’investissement en recherche et
développement.
Il nous faut donc préciser les effets des chocs envisagés sur l’investissement :
- Une politique monétaire expansionniste accroît l’investissement à court terme ;
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 83
- En moyen terme, la hausse des prix a pour conséquence que les taux d’intérêt et le
niveau de production reviennent à leur niveau initial. Cette politique n’affecte donc
pas la croissance et le développement de long terme.
Question : Expliquer pourquoi la politique monétaire expansionniste n’affecte pas la
croissance et le développement de long terme bien qu’à court terme, elle entraine
l’augmentation de la production et la réduction du taux d’intérêt.
- Une baisse permanente du déficit budgétaire (politique budgétaire restrictive) entraine
une hausse permanente de l’investissement. Cette politique peut donc affecter la
production de long terme. Cependant, la production de long terme peut aussi être
réduite, si la baisse des dépenses publiques conduit à la diminution des
investissements publics.
Question : Expliquer comment une baisse permanente du déficit public peut affecter la
croissance de long terme.
Avant 1970
Inflation
Courbe de Philips
0
Chômage
Après 1970
Taux de
croissance
de l’inflation
Tinf1
Courbe de Philips
Tinf2
0
𝜇1 𝜇2 Taux de chômage
Pendant la période de 1900 à 1960 aux États-Unis, un fort taux de chômage était
généralement associé à une faible inflation et à un faible taux de chômage était
généralement associée une forte inflation. SAMUELSON et SOLOW baptisèrent cette
relation la courbe de PHILIPS.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 85
Nous en déduisons une relation entre le taux d’inflation, le taux d’inflation anticipé et le
taux de chômage.
Supposons que F soit de la forme 𝐹(𝜇, 𝑍) = 1−∝ 𝜇𝑡 + 𝑍 (2) ; c’est-à-dire que plus le
chômage est élevé, plus le salaire est faible et plus Z est élevé et plus le salaire est élevé. F
décrit donc les effets du taux de chômage 𝜇𝑡 et des autres facteurs pouvant affecter le
salaire (Z). Le paramètre 𝜃 mesure l’intensité de l’impact du chômage sur le salaire. En
remplaçant F dans la relation d’offre globale, on a :
Cette équation (4) représente le taux d’inflation c’est-à-dire le taux de croissance de prix
entre l’année passée et l’année présente. Cette équation nous indique le taux d’inflation et
positivement corrélé (ou dépend positivement de) à l’inflation anticipée (𝜋𝑡𝑒 ) et
négativement corrélé au taux de chômage « 𝜇𝑡 ». L’inflation de prix (𝜋𝑡 ) est l’inflation
salarial sont identiques si prix et salaires sont proportionnels l’un à l’autre par la relation
suivante :
𝐏 ′ = (𝟏 + 𝛉)𝐖
L’inflation est d’autant plus forte que l’inflation anticipée est élevée. Pour une inflation
anticipée donnée, plus la marge 𝜃 choisie par les firmes est forte ou plus les facteurs Z sont
élevé, plus l’inflation est élevée.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 86
𝛑𝐭 = (𝛉 + 𝐙)−∝ 𝛍𝐭 (5)
Cette équation (6) correspond exactement à la relation négative entre inflation et chômage
que PHILIPS, SOLOW et SAMUELSON ont trouvé pour le royaume uni et les États-Unis
(c’est la courbe de PHILIPS originelle). Son interpellation est simple. Étant donné le
niveau de prix anticipé (que les salariés prennent tout simplement comme le niveau des
prix de l’année passée), un faible taux de chômage conduit à des salaires nominaux plus
élevés, et donc à une hausse du coût de production est parfois appelé « spirale-prix-
salaire » et décrit le phénomène suivant.
Un faible chômage entraine une hausse des salaires nominaux. En réponse à la hausse des
salaires, les entreprises augmentent leurs prix. En réponse à la hausse de prix, les salariés
demandent une hausse de salaires nominaux ; les entreprises augmentent à nouveau leur
prix, les salariés augmentent leurs revendications salariales ; et ainsi de suite avec comme
résultat une inflation continue des prix et des salaires.
La valeur du paramètre 𝛽 mesure le fait de l’inflation passée sur l’inflation anticipée. Plus
𝛽 est élevé, plus l’inflation de l’année passée incitent les salariés et les firmes à réviser
leurs anticipations d’inflation pour cette année et plus l’inflation est élevée. Pour la période
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 87
étudiée par SAMUELSON et SOLOW, 𝛽 = 0 ssi 𝜋𝑡𝑒 = 0. La relation entre taux d’inflation
et taux de chômage correspondait donc à l’équation 6.
Dans les années 1970, les agents formaient les anticipations en supposant que le taux
d’inflation de l’année serait égale au taux d’inflation de l’année, c’est-à-dire 𝛽 = 0 et
𝜋𝑡𝑒 = 𝜋𝑡−1 . Ainsi la relation (4) devient :
∆𝛑𝐭 = 𝐚𝟎 − 𝐚𝟏 𝛍𝐭 (9)
La relation (9) est communément appelée « courbe de PHILIPS modifiée » qui traduit
désormais une relation inverse entre le taux de chômage et la variation du taux d’inflation.
0 0 𝜇
𝜇
VI.3. Retour sur le taux de chômage structurel
L’histoire de la courbe de PHILIPS étroitement liée à la découverte du concept du taux de
chômage structurel naturel.
Selon la courbe de PHILIPS, si les hommes politiques acceptaient une forte inflation, ils
pouvaient maintenir un taux de chômage très faible en permanence. MILTON
FRIEDMAN et EDMUND PHELPS montrent que si le gouvernement tentait de maintenir
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 88
indéfiniment un chômage facial en tolérant une forte inflation, l’arbitrage disparaitre et,
que le taux de chômage ne pouvait être maintenu sous un certain seuil, qu’ils appellent « le
taux de chômage naturel (structurel) ».
Par définition, le taux de chômage structurel (naturel) est le taux de chômage pour lequel le
niveau réalisé des prix est égal au niveau anticipé des prix. De façon équivalente, on peut
dire que le taux de chômage structurel est le taux de chômage pour lequel le taux de
chômage pour lequel le taux d’inflation réalisé est égal au taux d’inflation qui avait été
anticipé.
Notons 𝜇𝑛 , le taux de chômage structurel qui est tel que 𝜋𝑡𝑒 = 𝜋𝑡 = 𝜋𝑤𝑡 . La relation (9) de
la courbe de PHILIPS modifiée devient :
∆𝜋𝑡 = (𝜃 + 𝑍)−∝ 𝜇𝑡
𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = (𝜃 + 𝑍)−∝ 𝜇𝑡
0 = (𝜃 + 𝑍)−∝ 𝜇𝑡
(𝛉 + 𝐙)
𝛍𝐭 = (𝟏𝟎)
∝
Cette relation (10) nous montre que : plus la marge de prix sur les salaires θ ou plus les
autres facteurs affectant la détermination du salaire (Z) sont élevés, plus le taux de
chômage structurel 𝜇𝑛 est élevé. En remplaçant 𝜃 + 𝑍 = ∝ 𝜇𝑛 dans l’équation (9), nous
aurons :
𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = ∝ 𝜇𝑛 −∝ 𝜇𝑡 = ∝ (𝜇𝑛 − 𝜇𝑡 )
La nouvelle courbe de PHILIPS correspond donc à une relation entre le taux de chômage
courant (𝜇𝑡 ), le taux de chômage structurel (𝜇𝑛 ) et la variation du taux d’inflation (∆𝜋𝑡 ) :
- Quand le taux de chômage 𝜇𝑡 est inférieur au niveau structurel (𝜇𝑛 ), l’inflation décroit.
- Quand le taux de chômage (𝜇𝑡 ) est inférieur au niveau structurel (𝜇𝑛 ), l’inflation
augmente.
Une autre façon de considérer le taux de chômage structurel : c’est le taux de chômage
nécessaire pour maintenir l’inflation constante = NAIRU (Non Accelerating Inflation Rate
of Unemployement ; c’est-à-dire « taux d’inflation non accélérateur du taux de chômage).
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 89
APPLICATIONS
Exercice 1
Différenciez la courbe de PHILIPS des courbes de PHILIPS modifiées et des courbes de
PHILIPS augmentées.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 90
Croissance de la
Croissance de la
production
masse monétaire
Courbe de
PHILIPS
Inflation Chômage
Mais la croissance économique n’est pas une condition suffisante pour réduire le chômage.
Il y a des périodes des croissances économiques qui ne vont pas engendrer plus d’emploi.
On parle de « Jobless recovery ».
- Si le taux de croissance effectif est supérieur au taux de croissance potentiel, il n’y
a pas réduction du taux de chômage ;
La relation d’OKUN estimée aux États-Unis dès les années 1970 est celle-ci :
Ainsi donc, la relation d’OKUN peut être spécifiée généralement comme suit :
𝛑𝐭 − 𝛑𝐭−𝟏 = −∝ (𝛍𝐭 − 𝛍𝐧 )
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 92
∆𝛑𝐭 = −∝ (𝛍𝐭 − 𝛍𝐧 )
𝐌 𝛛𝐘 𝛛𝐘 𝛛𝐘
𝐘 = 𝐟 ( , 𝐆, 𝐓) 𝐚𝐯𝐞𝐜 > 𝟎, > 𝟎 𝐞𝐭 <𝟎
𝐏 𝐌 𝛛𝐆 𝛛𝐓
𝛛𝐏
Lorsque G reste constant, cette relation signifie que la demande des biens (production ou
revenu Y) est proportionnelle à la masse monétaire réelle. En effet, comme nous l’avons vu
dans le modèle IS-LM, une hausse du niveau réel de la masse monétaire entraine une
baisse du taux d’intérêt qui augmente à son tour les investissements et par effet
multiplicateur, la production.
Ainsi, une inflation plus faible entraine une hausse de la masse monétaire réelle (stock
d’encaisses réelles) et par conséquent une hausse de l’activité ; d’où la relation inverse
entre taux d’inflation et taux de croissance de l’activité.
APPLICATIONS
Exercice 1
On a estimé la relation de PHILIPS modifié pour un pays donné et on a abouti à la relation
suivante :
𝛑𝐭 − 𝛑𝐭−𝟏 = 𝟏𝟎 − 𝟎, 𝟓𝛍𝐭
TD :
a. Calculez la marge sur le prix fixé par les entreprises ;
b. Déterminer la valeur des allocations au chômage (Z) et déterminez le taux de
chômage naturel (structurel) 𝜇𝑛 .
Réponse :
a. Calcul du mark up
On sait que 𝜃 est le surplus concurrentiel. Le prix concurrentiel est tel que P = Cm. Ce qui
équivaut donc à :
𝜕𝐶𝑇
𝑃= = 10
𝜕𝑌
𝜃 = 15 − 10 = 5
b. Z et 𝝁𝒏
Nous avons vu que la forme de la courbe de PHILIPS modifiée a la forme générale
suivante :
𝝅𝒕 − 𝝅𝒕−𝟏 = (𝜽 + 𝒁)−∝ 𝝁𝒕
𝜃+𝑍 5+5
𝜇𝑛 = = = 20
∝ 0,5
Exercice 2
Pour une économie donnée, on a estimé la relation d’OKUN suivante :
TD :
Réponse :
a. Nous savons que la forme générale de la courbe d’OKUN est : ∆𝜇𝑡 = −𝛽(𝑔𝑌𝑡 − 𝑔̅𝑟 )
Nous retrouvons cette forme à partir de notre équation estimée en mettant en évidence
le coefficient du taux de croissance de la production 𝑔𝑌𝑡 come suit :
∆𝜇𝑡 = 2 − 4𝑔𝑌𝑡
2
∆𝜇𝑡 = −4(𝑔𝑌𝑡 − )
4
- Dès lors, la relation de demande globale implique que l’inflation est égale au taux de
croissance de la masse monétaire moins le taux de croissance potentielle de la
production.
𝛑𝐭 = 𝐠 𝐦𝐭 − 𝐠 𝐘𝐭
À moyen terme, l’inflation est égale au taux de croissance ajusté de la masse monétaire.
Conséquence :
- Les variations du taux de croissance de la masse monétaire sont neutres à moyen
terme. elles n’ont pas d’effet sur la production et le chômage, mais sont parfaitement
réelles par les variations de l’inflation. C’est la raison pour laquelle la politque
monétaire expansionniste est jugée de neutre en moyen terme.
Conclusion :
À moyen terme, le taux de chômage est égal à son taux structurel. L’inflation est égale au
taux de croissance ajusté de la masse monétaire.
D’après la loi d’OKUN, cette baisse de production entraine une hausse du chômage. En
fait, selon la courbe de PHILIPS, cette hausse du taux de chômage entraine une baisse du
taux d’inflation (désinflation).
𝛑𝐭 − 𝛑𝐭−𝟏 = −∝ (𝛍𝐭 − 𝛍𝐧 )
Si on veut réduire le chômage, il faur accepter une hausse de l’inflation et vic-versa et pas
avoir les deux en même temps car𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 < 0 𝑠𝑖 𝜇𝑡 − 𝜇𝑛 > 0.
APPLICATIONS
Exercice 1
Explicitez la loi d’OKUN, la courbe de PHILIPS et la relation de demande globale dans
l’optique d’expliquer les relations entre chômage-inflation-production-et masse monétaire.
Quel est le déterminant de l’inflation à moyen terme ?
Différenciez le point de chômage supplémentaire du ratio de sacrifice.
Donnez les principales causes de l’inflation.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 98
- Taux d’intérêt monétaire : appelé taux d’intérêt nominal, c’est le taux d’intérêt
exprimé en valeur monétaire. Par exemple, si le taux d’intérêt nominal pour l’année t
est i alors, emprunter 1$ cette année suppose rembourser (1+i) l’année prochaine.
- Taux d’intérêt en termes d’un panier des biens (taux d’intérêt réel) (r) : emprunter
l’équivalent d’un panier des biens cette année suppose le remboursement équivalent
(1+r) paniers des biens l’an prochain.
𝐏𝐞
𝟏 + 𝐫𝐭 = (𝟏 + 𝐫𝐭 ). 𝐞 (𝟏)
𝐏𝐭+𝟏
Soit 𝜋𝑡𝑒 l’inflation anticipée à l’instant t, ce taux d’inflation est égal à la différence entre les
prix anticipés de demain et d’aujourd’hui divisé par le prix d’aujourd’hui.
𝐞 𝐞 𝐞
𝐏𝐭+𝟏 − 𝐏𝐭 𝐏𝐭+𝟏 𝐏𝐭 𝐏𝐭+𝟏
𝛑𝐞𝐭 = = − = − 𝟏 (𝟐)
𝐏𝐭 𝐏𝐭 𝐏𝐭 𝐏𝐭
De (2), on a :
𝐞 𝐞
𝐏𝐭+𝟏 𝐞
𝐏𝐭 𝟏 𝐏𝐭+𝟏
= 𝛑𝐭+𝟏 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐞 = 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐏𝐭 = (𝟑)
𝐏𝐭 𝐏𝐭+𝟏 𝟏 + 𝛑𝐞𝐭 𝟏 + 𝛑𝐞𝐭
(1 + 𝑟𝑡 )
1 + 𝑟𝑡 =
1 + 𝜋𝑡𝑒
(1 + 𝑟𝑡 )
𝑟𝑡 = −1
1 + 𝜋𝑡𝑒
(1 + 𝑟𝑡 ) − 1 − 𝜋𝑡𝑒
𝑟𝑡 =
1 + 𝜋𝑡𝑒
𝐫𝐭 − 𝛑𝐞𝐭
𝐫𝐭 = (𝟒)
𝟏 + 𝛑𝐞𝐭
NB :
Lorsque le taux d’intérêt nominal i et e taux d’inflation ne sont pas trop grands, une bonne
approbation de 𝑟𝑡 est :
𝐫𝐭 = 𝐢𝐭 − 𝛑𝐞𝐭 (𝟓)
Le taux d’intérêt réel est donc approximativement égale au taux nominal moins le taux
d’inflation anticipée :
- Quand l’inflation anticipée 𝜋𝑡𝑒 est nulle, taux nominaux et réels sont égaux ;
- Comme l’inflation anticipée est général positive, le taux d’intérêt nominal est
normalement supérieur au taux réel ;
- Pour un taux nominal donné, plus le taux d’inflation est élevé, plus le taux d’intérêt
nominal est bas.
Exemple : un agent économique emprunte 500$ au taux d’intérêt de 3% l’an. Que doit-il
rembourser réellement l’année suivante lorsque :
a. Le taux d’inflation anticipé est nul.
b. Le taux d’inflation anticipée est de 0,5%.
Solution :
a. Lorsque le taux d’inflation anticipée est nul, 𝑟𝑡 = 𝑖𝑡 = 3% = 0,03 et la somme à
rembourser l’année suivante (réellement) devient (1+i).500 = (1+0,03).500 =
(1+0,03).500 = 515 u.m.
Comme le taux d’intérêt nominal 𝑖𝑡 est toujours positif, le facteur d’actualisation est
toujours plus petit que 1. C’est-à-dire, 1$ de demain est plus petit que 1$ d’aujourd’hui.
Soit Zt le revenu courant, Zt+1 celui de l’année prochaine, Zt+2 celui de l’année suivante,
Zt+k celui de l’année t+k. la valeur actuelle de cette suite de revenu calculé, à l’instant t,
noté Vt est trouvé comme suit :
Plus le revenu est lointain, plus le facteur d’actualisation est faible, et plus la valeur
actuelle du revenu est revenu est faible. Lorsque le taux d’intérêt futur n’est pas connu
avec certitude, 𝑉𝑡 s’écrit comme suit :
Lorsque le taux d’intérêt ainsi que le revenu futur sont constants et égaux à Z, on a :
𝟏
𝟏 − ( 𝟏 + 𝐢) 𝐧
𝐕𝐭 = 𝐙. (𝟑)
𝟏
𝟏 − ( 𝟏 + 𝐢)
Supposons que nous voulons normalement calculer la valeur actuelle d’une suite de revenu
réel ; c’est-à-dire des revenus en termes de paniers des biens. On peut ainsi réécrire la
valeur actuelle en terme réel sous la forme :
𝐕𝐭 𝐙𝐭+𝟏 𝐙𝐭+𝟐
= 𝐙𝐭 + 𝟏
+ (𝟒)
𝐏𝐭 (𝟏 + 𝐫𝐭 ) (𝟏 + 𝐫𝐭 )𝟐
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 101
𝑉𝑡
Avec 𝑟𝑡 le taux d’intérêt réel et 𝑍𝑡 le revenu réel anticipé futur et la valeur actuelle en
𝑃𝑡
Relation IS : il est évident que lors de la décision d’investissement, les firmes s’intéressent
au taux intéressant aux taux d’intérêts réels. Les entreprises produisant les biens veulent
savoir ce qu’elles devront payer en termes des biens et non en terme nominal. Dans la
relation IS, ce qui est pertinent est donc le taux d’intérêt réel :
𝐘 = 𝐂(𝐘 − 𝐓, 𝐫) + 𝐈(𝐘, 𝐫) + 𝐆
𝐌
= 𝐘𝐋(𝐢)
𝐏
Le taux d’intérêt directement affecté par la politique monétaire (dans l’équation LM) est le
taux d’intérêt nominal. Les effets de la politique monétaire sur le revenu dépendent de la
relation entre le taux nominal et le taux réel.
- Une plus forte croissance de la masse monétaire conduit à des taux d’intérêt nominaux
plus faibles dans le court-terme mais plus élevés dans le moyen terme.
- Une plus forte croissance de la masse monétaire conduit à des taux d’intérêt plus
faibles dans le court-terme mais n’a pas d’effet sur le taux d’intérêt réel dans le moyen
terme.
𝑌 = 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑖 − 𝜋 𝑒 ) + 𝐼(𝑌, 𝑖 − 𝜋 𝑒 ) + 𝐺
𝑀
LM : = 𝑌𝐿(𝑖)
𝑃
- Pour un taux d’inflation anticipée donné, le taux d’intérêt nominal et le taux d’intérêt
réel sont linéairement dépendant. Une baisse du taux d’intérêt nominal implique donc
une baisse d’égale ampleur au taux d’intérêt réel, ce qui conduit à une hausse du
revenu : la courbe IS est décroissante.
LM
i*
IS
0 Y* Y
Une hausse plus rapide de la quantité de monnaie ne sera pas rattrapée par une hausse de
même ampleur des prix dans le court-terme. Donc, dans le court-terme, un taux de
croissance de la masse monétaire élevé conduit à une hausse du stock réel de la monnaie
(M/P). La hausse du stock réel de monnaie déplace la courbe LM vers le bas et le taux
d’intérêt baisse. Si les anticipations de l’inflation ne sont pas révisées immédiatement, la
courbe IS ne se déplace pas : étant donné l’inflation anticipée, un taux d’intérêt nominal
donné correspond au même taux d’intérêt réel, au même niveau de la production.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 103
i LM
LM
iA
iB
IS
0 YA YB Y
Dans le moyen-terme, la production revient à son état (niveau) naturel. Cela provient du
fait que le taux de chômage doit revenir à son niveau structurel. Le niveau naturel est
simplement le niveau de production associé au taux de chômage structurel. Dans le moyen-
terme, le taux d’inflation est égal au taux de croissance ajusté de la masse monétaire. On
peut aisément concevoir qu’un niveau croissant de production implique un niveau croissant
de transaction et donc une hausse de la demande réelle de la monnaie.
Les implications de ces deux propositions quant au comportement de taux d’intérêt réel et
nominal sont immédiats :
- Pour toute valeur de G et T, la relation IS nous indique le niveau de taux réel. Si le
revenu est à son niveau d’équilibre, on a :
𝑌𝑁 = 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑟) + 𝐼(𝑌𝑛 , 𝑟) + 𝐺
En d’autres termes, dans le moyen terme, la production comme le taux d’intérêt réel ne
sont pas affectés par le taux de croissance de la masse monétaire car tous deux
interviennent à leur niveau naturel𝑌𝑁 𝑒𝑡 𝑟𝑁 .
En moyen terme, la relation entre le taux d’intérêt réel et le taux d’intérêt nominal est :
𝑖 = 𝑟𝑁 + 𝜋 𝑒 et comme dans le moyen terme l’inflation anticipée est égale à l’inflation
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 104
Dans le moyen terme, la hausse du taux de croissance de la masse monétaire est donc
intégralement répercuté dans l’inflation. Pour résumer, dans le moyen terme, la croissance
de la masse monétaire n’affecte pas le taux d’intérêt réel mais seulement l’inflation et le
taux d’intérêt nominal dans une proportion de 1 pour 1. Par exemple, une hausse
permanente de la masse monétaire de 10% par an est, en fin de compte, reflétée dans une
hausse de 10% du taux d’inflation et d taux d’intérêt nominal. Mais, elle laisse le taux
d’intérêt inchangé.
Le fait que les taux d’intérêt nominaux croissent avec la même ampleur que l’inflation, est
appelé « effet de Fisher ».
- Elle réduit la valeur réelle des grandeurs macroéconomiques telles que le salaire
réel, le revenu réel, la masse monétaire réelle, l’épargne réelle… car toute grandeur
réelle est égale à cette grandeur nominale divisée par le niveau général des prix. Per
exemple, le salaire réel est donné par :
APPLICATIONS
Exercice 1
Un ménage est allé placer 800 000 CDF en banque au taux d’intérêt créditeur de 3% l’an.
Combien ce ménage perd si le taux d’inflation se situe au niveau de 2% avant la fin de la
première année ?
Réponse :
′
Calcul du montant à rembourser l’année prochaine à présence de l’inflation (𝑉𝑡+1 ):
′
𝑉𝑡+1 = (1 + 𝑟𝑡 )𝑉0
Exercice 2
Expliquer comment l’augmentation du taux de croissance de la masse monétaire impacte
négativement sur les taux d’intérêts nominaux et réels à court terme mais à moyen terme, il
impacte positivement les taux d’intérêts nominaux et n’a pas d’effet sur le taux d’intérêt
réel !
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 106
- La maturité : c’est la durée pendant laquelle une obligation donne droit à des
versements au détenteur des obligations.
On distingue les obligations à court terme (maturité inférieur à un an), à moyen terme
(maturité comprise entre 1 année et 10 ans) et à long terme (maturité supérieure à 10 ans).
Des obligations de différentes maturités ont chacune un prix et un taux d’intérêt associé,
appelé « rendement à l’échéance ».
Les obligations les plus risquées sont appelées « Junk bonds ». Les obligations qui
comptent un seul versement sont appelées « obligations à zéro coupon ». Ce montant est
appelé « valeur nominale ou faciale de l’obligation ». Les obligations qui donnent droit à
plusieurs versements avant leur maturité sont appelées « obligations à coupon ». Le
versement avant la maturité s’appelle coupon.
Les obligations sont en général libellées en termes nominaux : elles comprennent une
promesse d’une suite de revenus nominaux. Cependant, il y a d’autres types d’obligations
parmi lesquelles les obligations indexées, dont les coupons sont ajustés en fonction de
l’obligation.
La relation entre rendement et maturité des obligations est appelée « la courbe de taux »
ou « structure par terme de taux d’intérêt ».
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 107
𝟏𝟎𝟎
𝐏𝟐𝐭 =
(𝟏 + 𝐢𝟏𝐭 )
- Une obligation de maturité à deux ans qui donne droit à un paiement de 100$ en deux
ans ; le prix de cette obligation à deux ans est :
𝟏𝟎𝟎
𝐏𝟐𝐭 =
(𝟏 + 𝐢𝟏𝐭 )(𝟏 + 𝐢𝐞𝟏𝐭+𝟏 )
Le rendement d’une obligation à un an est connu avec certitude, celui d’une obligation à
𝑒
deux ans dépend du taux d’intérêt à un an dans un an (𝑖1𝑡+1 ) et est donc incertain.
Sous l’hypothèse d’anticipation, il faut que les obligations offrent le même rendement à un
an pour que le marché soit en équilibre. À l’équilibre, la relation suivante, appelée
arbitrage, est donc vérifiée :
𝐞 𝐞
𝐏𝟏𝐭+𝟏 𝐏𝟏𝐭+𝟏
𝟏 + 𝐢𝟏𝐭 = 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐏𝟐𝐭 =
𝐏𝟐𝐭 𝟏 + 𝐢𝟏𝐭
Cette condition d’arbitrage implique que le prix aujourd’hui d’une obligation à maturité de
deux ans est la valeur actuelle du prix anticipé de l’obligation, l’année prochaine. Ce prix
dans un an dépendra du taux en un an dans un an.
𝐞
𝟏𝟎𝟎
𝐏𝟏𝐭+𝟏 =
𝟏 + 𝐢𝐞𝟏𝐭+𝟏
100
𝑒 1+𝑖𝑒
𝑃1𝑡+1
Comme 𝑃2𝑡 = 1+𝑖 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑃2𝑡 = 1𝑡+1
. Ce qui équivaut à :
1𝑡 1+𝑖1𝑡
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 108
𝟏𝟎𝟎
𝐏𝟐𝐭 =
(𝟏 + 𝐢𝟏𝐭 )(𝟏 + 𝐢𝐞𝟏𝐭+𝟏 )
Le prix de l’obligation en deux ans est donc la valeur actuelle du paiement dans deux ans
actualisé à l’aide du taux courant et du taux anticipé en un an.
Exemple : quel est le prix d’une obligation de maturité deux ans qui garantit un versement
de 1000$ à l’échéance si les taux d’intérêt courants et de l’année suivante (anticipés) sont
respectivement de 3% et de 3,2%.
Solution :
𝑒
𝑉𝑛 = 1000$ ; 𝑖1𝑡 = 3% 𝑒𝑡 𝑖1𝑡+1 = 3,2%
100 100
𝑃2𝑡 = 𝑒 = = 𝟗𝟒𝟎, 𝟕𝟕$
(1 + 𝑖1𝑡 )(1 + 𝑖1𝑡+1 ) (1 + 0,03)(1 + 0,032)
100
𝑃2𝑡 = 𝑒
(1 + 𝑖1𝑡 )(1 + 𝑖1𝑡+1 )
100
𝑃2𝑡 =
(1 + 𝑖2𝑡 )2
𝑒
(1 + 𝑖1𝑡 )(1 + 𝑖1𝑡+1 ) = (1 + 𝑖2𝑡 )2
𝑒 𝑒 2
1 + 𝑖1𝑡+1 + 𝑖1𝑡 + 𝑖1𝑡 . 𝑖1𝑡+1 = 1 + 2𝑖2𝑡 + 𝑖2𝑡
𝑒 𝑒 2
2𝑖2𝑡 = 1 + 𝑖1𝑡+1 + 𝑖1𝑡 + 𝑖1𝑡 . 𝑖1𝑡+1 − 1 − 𝑖2𝑡
𝑒 𝑒 2
2𝑖2𝑡 = 𝑖1𝑡 + 𝑖1𝑡+1 + 1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖1𝑡 . 𝑖1𝑡+1 = 𝑖2𝑡
𝟏
𝒊𝟐𝒕 ~ (𝒊𝟏𝒕 + 𝒊𝒆𝟏𝒕+𝟏 )
𝟐
Le taux d’intérêt à deux ans est approximativement la moyenne des taux d’intérêt à un an
courant et anticipé. Pour généraliser sur les n années, le taux à n années est
approximativement égal à la moyenne pondérée des taux courants et anticipés à un an
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 109
pendant les n-1 prochaines années. Ces relations nous donnent la clé de l’interprétation de
la courbe des taux :
- Une courbe de taux croissante (taux d’intérêt à long terme supérieur au taux d’intérêt
à court terme) signifie que le marché anticipe une hausse de taux d’intérêt à court
terme.
- Une courbe de taux décroissante signifie que le marché anticipe une baisse de taux
d’intérêt à court terme.
IX.2. Les marchés financiers et les variations des cours des actions
Les entreprises se financent de deux façons à travers l’endettement (crédits bancaires et
obligations) et à travers l’émission des actions. Contrairement aux obligations qui, elles,
donnent droit aux intérêts, les actions donnent droit à des dividendes pour un montant à
déterminer pour chaque exercice.
Ce prix en termes des nombres de paniers des biens et services (prix réel) se calcule
comme suit :
𝐐𝐭 𝐝𝐞𝐭+𝟏 𝐝𝐞𝐭+𝟐
= + 𝐞 +⋯
𝐏𝐭 𝟏 + 𝐫𝟏𝐭 (𝟏 + 𝐫𝟏𝐭 )(𝟏 + 𝐫𝟏𝐭+𝟏 )
En termes réels, la valeur réelle d’une action est la valeur actuelle des dividendes réels
actualisés à l’aide des taux d’intérêt réels anticipés. On voit que :
- Des dividendes anticipés plus élevés accroissent la valeur des actions ;
- Des taux courants et anticipés plus élevés réduisent la valeur des actions. En d’autres
termes, le prix d’une action est une fonction croissante des dividendes anticipés et elle
est une fonction décroissante des taux d’intérêt courants et anticipés.
APPLICATIONS
1. Répondez par vrai ou faux et justifiez votre réponse !
a. La courbe des taux traduit une relation toujours décroissante entre le rendement et
la maturité d’une obligation.
b. Par hypothèse d’anticipation, on entend le fait que les investisseurs mesurent le
risque de signature (lié à ‘achat de l’action) due au fait que l’émetteur de
l’obligation ne puisse pas honorer ses engagements.
c. Les déterminants du prix ou cours d’une obligation sont les mêmes que celui de
l’action sur les marchés financiers.
2. À quoi consistent les bulles rationnelles et les modes sur le marché ?
3. Différenciez la prime de risque de junk bonds.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 111
monnaie locale en circulation afin de maintenir le taux de change à son niveau fixe.
Autrement dit, lorsque la banque centrale constate que la quantité de la monnaie
nationale est largement supérieure à la quantité de devises dans une économie (ce qui
fait augmenter le taux de change), elle a intérêt à diminuer la quantité de monnaie
nationale en circulation afin de faire revenir le taux de change à son niveau de départ ;
et inversement lorsque la quantité des devises semble augmenter par rapport à la
monnaie nationale.
- Le régime de taux de change flexible : d’après ce régime, le taux de change est fixé
sur le marché des biens et services nationaux et étrangers. C’est-à-dire par le niveau
des importations et des exportations. C’est le régime en vigueur actuellement tel que
préconisé par le FMI.
Les prix des biens congolais en franc congolais est P. le taux congolais est donné par :
𝐄. 𝐏 ∗
𝛆=
𝐏
Une augmentation des prix relatifs des biens intérieurs en termes des biens étrangers est
appelée une appréciation réelle. Une baisse est appelée « une dépréciation réelle ».
Le taux de change multilatéral considère une moyenne de part d’importation et
d’exportation.
Nous devons envisager deux nouvelles décisions : pour détenir de la monnaie nationale ou
de la monnaie étrangère ou bien détenir des actifs nationaux ou étrangers rapportant un
intérêt.
Supposons que vous décidiez plutôt de détenir les titres américains. Pour les acheter, il
1
vous faut d’abord acheter le dollar. Chaque 1 FC vous recevrez = 𝑒𝑡 $. Soit 𝑖𝑡∗ le taux
𝐸𝑡
1
d’intérêt nominal des titres d’un an américain. L’an prochain, vous aurez (1 + 𝑖𝑡∗ ) $. Il
𝐸𝑡
faudra alors convertir ces dollars en francs congolais. Si vous anticipez que le taux de
𝑒 1 𝑒
change nominal sera 𝐸𝑡+1 l’an prochain, vous anticipez d’avoir (1 + 𝑖𝑡∗ )𝐸𝑡+1 $ l’an
𝐸𝑡
L’équation suivante est appelée relation de parité non couverte du taux d’intérêt ou
simplement la condition de parité des taux d’intérêts :
𝐞
𝐄𝐭+𝟏
(𝟏 + 𝐢𝐭 ) = (𝟏 + 𝐢∗𝐭 )
𝐄𝐭
𝑬𝒆𝒕+𝟏 − 𝑬𝒕
𝒊𝒕 ≅ 𝒊∗𝒕 +
𝑬𝒕
L’arbitrage implique donc que le taux d’intérêt intérieur (domestique) it soit à peu près
égale au taux d’intérêt étranger (𝒊∗𝒕 ) plus le taux de dépréciation anticipée de la monnaie
𝑬𝒆𝒕+𝟏 −𝑬𝒕
nationale .
𝑬𝒕
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 114
Conclusion :
- L’ouverture du marché des biens permet un choix entre les biens nationaux et
étrangers. Ce choix dépend principalement du taux de change réel (le prix relatif des
biens étrangers en termes des biens nationaux).
- L’ouverture des marchés financiers permet un choix entre les actifs nationaux et
étrangers. Ce choix dépend principalement de leur taux de rendement relatif, qui
dépend à son tour des taux d’intérêt intérieurs et étrangers et du taux de dépréciation
anticipée de la monnaie.
APPLICATIONS
1. Que permet l’ouverture de marché des biens et de quoi dépend cela ?
2. Que permet l’ouverture de marché financier et de quoi dépend cela ?
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 115
- Une partie de la demande des biens nationaux vient des consommateurs étrangers.
Les importations dépendent négativement du taux de change réel (ε) : plus le prix des
biens étrangers par rapport au prix des biens nationaux est élevé, moins forte est la
demande des biens étrangers.
Un revenu Y plus élevé conduit à des importations plus élevées. Un taux de change ε
plus élevé rend les produits étrangers plus faibles relativement, ce qui conduit à une
diminution des importations.
𝛛𝐌 𝛛𝐌
𝐌 = 𝐟(𝐘, 𝛆)𝐚𝐯𝐞𝐜 > 𝟎 𝐞𝐭 <𝟎
𝛛𝐘 𝛛𝛆
Y Y Y
Z DD NX
AA
(b) (d)
Surplus commercial
Déficit commercial
Y 𝑌𝐵𝐶 Y
NX
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 117
(a) : la courbe DD représente la demande intérieure C+I+G (pente positive mais inférieure
à 1).
(b) : On soustrait les importations pour arriver à la demande des biens nationaux AA. La
distance entre DD et AA égale la valeur des importations εM.
AA est moins pentu que DD car quand Y augmente, la demande intérieure des biens
nationaux augmente moins que la demande intérieure totale puisqu’une partie de la
demande totale s’adresse à des biens étrangers et tant qu’une partie de la demande
supplémentaire s’adresse à des biens nationaux, la courbe AA a une pente positive.
(c) : On ajoute les exportations, on obtient la ligne ZZ. La distance (constante) entre ZZ et
AA représente les exportations. On peut caractériser le comportement des exportations
nettes NX = X – εM (évalué en monnaie nationale) comme fonction de la production.
AC : les exportations
BC : les importations
Cette condition d’équilibre détermine le produit (production) comme une fonction de toute
autre variable.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 118
Z
ZZ
(a)
NX
(b)
Y
𝑌𝐵𝐶
C Déficit budgétaire
NX
(a) : ZZ représente la demande comme fonction de la production. La pente est positive et
inférieur à 1. Le produit d’équilibre est à l’intersection de ZZ est de la première
bissectrice (droite à 45°)
(b) : Les exportations sont représentées comme une fonction croissante du produit.
Remarque : Il n’y a pas de raison pour que le niveau d’équilibre Y soit généralement les
mêmes que celui qui équilibre la balance commerciale 𝑌𝐵𝐶 .
𝑁𝑋 = 𝑋(𝑌 ∗ , 𝜀) − 𝑀(𝑌, 𝜀)
𝑁𝑋 = 𝑓(𝑌, 𝑌 ∗ , 𝜀)
Bissectrice
Z ZZ’
A’
ZZ
(a)
A
45°
Y Y* Y
NX
(b)
B
Y
𝑌𝐵𝐶
Déficit budgétaire
C NX
Si le gouvernement augmente ses dépenses de ∆𝐺0 , la demande est plus élevée que ∆𝐺0
quel que soit le niveau de production. Alors, la demande passe de ZZ à ZZ’ et la
production de Y à Y’ car A passe à A’. L’augmentation du produit (Y) est supérieure à
l’augmentation initiale de G : il y a un effet multiplicateur (plus faible qu’en économie
fermée). Il y a donc un effet sur la balance commerciale : l’augmentation du produit de Y à
Y’ conduit à un déficit commercial égal à BC puisque la relation entre exportation nette et
produit (b) ne se modifie pas (étant donné que les dépenses gouvernementales n’entrent
pas directement dans la relation définissant les importations dans celle des exportations).
NB : non seulement une augmentation de dépenses génère un déficit, mais son effet sur le
produit et plus faible qu’en économie fermée (effet multiplicateur plus faible).
Cause : une augmentation de la demande s’adresse en partie en des biens étrangers, pas
seulement en des biens nationaux. C’est la même cause pour le déficit commercial suite à
l’augmentation de la demande.
Bissectrice
Z
DD
A’ ZZ’
C ZZ
(a) A
45°
D
Y Y’ Y
NX
(b)
∆𝑋
∆𝑁𝑋
Y
𝑌𝐵𝐶
NX’
NX
Un produit étranger Y* plus élevé implique une demande plus élevée, ce qui inclut une
demande plus élevée des biens nationaux, et donc une augmentation des exportations de
∆𝑋. ZZ passe à ZZ’ et la demande des biens nationaux augmente de ∆𝑋. NX passe à NX’ :
comme les exportations augmentent de ∆𝑋 pour un niveau donné du produit intérieur, la
droite donnant les exportations nettes en fonction du produit intérieur se déplace aussi de
∆𝑋. On a à présent un surplus commercial ou un excédent commercial de ∆𝑁𝑋. Le nouvel
équilibre est en A’ avec un nouveau produit correspondant Y’.
Les exportations nettes sont données par CA’ qui est toujours positif puisque la courbe de
la demande intérieure DD est toujours au-dessus de ZZ’.
Conclusion :
L’augmentation du revenu étranger Y* a comme conséquence l’augmentation des
exportations qui entraine l’augmentation du revenu national, celle-ci entraine
l’augmentation des importations mais moins proportionnellement que les exportations. Ce
qui entraine l’augmentation de la balance commerciale.
- Toutefois, les risques de free-riders (passagers clandestins) n’est pas à éviter car si
tous les pays ne sont pas en récession, ils n’ont pas intérêt à coopérer. Les pays sont
également fortement incités à promettre de coordonner leurs politiques pour ensuite ne
pas tenir parole.
𝑃∗
𝜀 = 𝐸.
𝑃
Au niveau de prix donné, une dépréciation nominale implique une dépréciation réelle dans
les mêmes proportions (si les francs congolais se déprécient de 10% par rapport au dollar
et si le niveau des prix reste inchangé, alors les biens congolais seront moins chers de 10%
par rapport aux américains.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 123
𝑁𝑋 = 𝑋(𝑌 ∗ , 𝜀) − 𝜀𝑀(𝑌, 𝜀)
Si M diminue : la dépréciation réelle rend les biens étrangers comparativement plus chers,
ce qui diminue les importations.
𝑃∗
Si le prix des biens relatifs augmente : suite à la dépréciation réelle, la facture des
𝑃
importations 𝜀𝑀 augmente (la même quantité d’importation veut désormais, plus chère. En
bref, une dépréciation réelle augmente les exportations nettes ou améliore la balance
commerciale (condition de Marshall LERNER).
∆𝑁𝑋 ∆𝑋 ∆𝑀 ∆𝜀
= − −
𝑋 𝑋 𝑀 𝜀
La condition de Marshall LERNER est que la somme de ces trois termes soit positive pour
qu’une dépréciation réelle induise une augmentation des exportations nettes.
Des études économiques suggèrent que cette condition est respectée en général et que donc
une dépréciation réelle induit une augmentation des exportations en général.
La variation des exportations nettes suite à une dépréciation réelle affecte les produits. Ce
qui a un impact à retour sur les exportations nettes. Les effets d’une dépréciation réelle
sont très proches de ceux d’une augmentation du produit étranger comme nous le montre le
graphique suivant :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 124
Bissectrice
Z
DD
A’ ZZ’
C ZZ
A
(a) ∆𝑁𝑋
45°
D
Y Y’ Y
NX
(b)
∆𝑋
∆𝑁𝑋
Y
𝑌𝐵𝐶
NX’
NX
Mais la quantité des importations et des exportations s’ajustera sans doute lentement à
cette variation des prix. Une dépréciation induit dans un premier temps une détérioration
de la balance commerciale. Le taux de change réel 𝜀 augmente et les exportations nettes
diminuent puisque n X ni M ne s’ajuste beaucoup au départ. Donc, dans les premiers mois
(à court terme), la dépréciation qui entraine la hausse de 𝜀 fait chuter la balance
commerciale.
Au fil du temps, les effets de la dépréciation sur X et M sont plus forts, si la condition de
Marshall LERNER est vérifiée, on observe une amélioration de la balance commerciale.
C’est-à-dire, à moyen terme, on a : la dépréciation monétaire qui cause l’augmentation du
taux de change réel, ce qui cause l’augmentation des exportations et diminue les
importations, entrainant ainsi un excédent commercial.
NX
Dépréciation
θ
t
A
C
B
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 126
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝜀𝑀
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑁𝑋
𝑌 − 𝐶 = 𝐼 + 𝐺 + 𝑁𝑋
𝑌 − 𝐶 − 𝑇 = 𝐼 + 𝐺 + 𝑁𝑋 − 𝑇
𝑌 − 𝑇 − 𝐶 = 𝐼 + 𝐺 − 𝑇 + 𝑁𝑋
𝑌𝑑 − 𝐶 = 𝐼 + 𝐺 − 𝑇 + 𝑁𝑋
𝑆 = 𝐼 + 𝐺 − 𝑇 + 𝑁𝑋
𝑁𝑋 = 𝑆 − 𝐼 − 𝐺 + 𝑇
𝐍𝐗 = 𝐒 + (𝐓 − 𝐆) + 𝐈
Cette condition affirme qu’à l’équilibre, la balance commerciale NX soit égale à l’épargne
privée et publique mois l’investissement.
- Un surplus commercial correspond à un excès de l’épargne par rapport à
l’investissement.
Trois remarques sur les implications de cette relation sont les suivantes :
Une augmentation de l’investissement doit être compensée soit par une
augmentation de l’épargne privée ou publique soit par une détérioration de la
balance commerciale.
Une augmentation du déficit budgétaire (T – G < 0) doit être compensé par une
diminution de l’investissement ou une détérioration de la balance commerciale car
– (T – G) = S – NX – I alors (G – T) = S – NX – I.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 127
Un pays avec un fort taux d’épargne privée et publique doit avoir soit un fort taux
d’investissement soit un fort excédent commercial car S + (T – G) = NX +I.
APPLICATIONS
1. Expliquez le mécanisme de l’effet d’éviction de la politique budgétaire expansionniste
consistant à augmenter les dépenses publiques sur l’investissement.
c. De la dépréciation de la monnaie.
4. La courbe J, quid ?
a. Des importations
b. Des exportations
c. De la balance commerciale.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 128
anticipée ; le taux réel d’intérêt égale au taux d’intérêt nominal (r = i), la courbe IS
devient :
𝐘 = 𝐂(𝐘 − 𝐓) + 𝐈(𝐘, 𝐢) + 𝐆 + 𝐍𝐗(𝐘, 𝐘 ∗ , 𝛆)
Cette relation montre que le produit dépend négativement du taux d’intérêt nominal (i) et
du taux de change nominal €.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 129
En économie ouverte, la demande de monnaie locale est la demande des résidants. Il n’y a
pas beaucoup de raisons de détenir de la monnaie étrangère autrement qu’en obligations.
Les facteurs de variations du taux d’intérêt (ti) restent donc les mêmes :
- Si Offre de monnaie augmente, baisse du taux d’intérêt.
- Si demande de monnaie augmente, il y aura une augmentation (hausse) du taux
d’intérêt (ti).
Nous savons à partir des chapitres précédents que la condition de parité du taux d’intérêt
est :
′𝐞
𝐄𝐭+𝟏 + 𝐄𝐭
𝐢𝐭 = 𝐢∗𝐭 +
𝐄𝐭
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 130
C’est-à-dire, le taux d’intérêt intérieur 𝑖𝑡 égale au taux d’intérêt étranger 𝑖𝑡∗ plus le taux de
𝑒
𝐸𝑡+1 +𝐸𝑡
dépréciation anticipée de la devise nationale .
𝐸𝑡
∗
𝐸 ′𝑒 − 𝐸
𝑖=𝑖 +
𝐸
′𝑒
𝐸 −𝐸
𝑖 − 𝑖∗ =
𝐸
𝐸 ′𝑒 − 𝐸
= 𝑖 − 𝑖∗
𝐸
𝐸 ′𝑒 − 𝐸 = 𝐸(𝑖 − 𝑖 ∗ )
𝐸 ′𝑒 = 𝐸 + 𝐸(𝑖 − 𝑖 ∗ )
𝐸[1 + (𝑖 − 𝑖 ∗ )] = 𝐸 ′𝑒
𝐄′𝐞
𝐄=
𝟏 + (𝐢 − 𝐢∗ )
Cette relation nous montre que le taux de change courant est fonction croissante du taux de
change anticipé (𝐄′𝐞 ) et des taux d’intérêt intérieur et extérieur. Il dépend du taux d’intérêt
intérieur négativement et du taux d’intérêt extérieur positivement.
Si le taux d’intérêt intérieur augmente, cela entraine une diminution du taux de change réel
car appréciation réelle de la devise nationale. Si le taux d’intérêt intérieur diminue, cela
entraine une augmentation du taux de change réel, c’est-à-dire dépréciation de la devise
nationale.
XII.3. L’interaction des marchés financiers des biens et des marchés
financiers
L’interaction de ces deux marchés nous permet d’établir le modèle IS-LM en économie
ouverte et analyse les fluctuations de la production, du taux de change et du taux d’intérêt.
Nous venons de voir que la courbe IS en économie ouverte nous montre la relation entre le
revenu et le taux d’intérêt (relation décroissante) et une relation croissante entre le revenu
et le taux de change E telle que déterminée sur l’équilibre du marché des biens et services
comme suit :
E′e
Comme E = 1+(i−i∗), on a :
𝐄′𝐞
𝐈𝐒 ∶ 𝐘 = 𝐂(𝐘 − 𝐓) + 𝐈(𝐘, 𝐢) + 𝐆 + 𝐍𝐗(𝐘, 𝐘 ∗ , )
𝟏 + (𝐢 − 𝐢∗ )
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 131
La courbe LM, quant à elle, comme en économie ouverte, établit une relation croissante
entre le revenu et le taux d’intérêt intérieur). En confrontant les courbes IS et LM ainsi que
la condition de parité des taux d’intérêt, on détermine ainsi l’équation en économie ouverte
en courte période comme suit :
i i
LM
Courbe de la
condition de parité
des taux d’intérêt
i*
IS
Y* Y E* E
Ainsi donc, le modèle IS-LM en économie ouverte nous permet de déterminer le revenu
d’équilibre Y*, le taux d’intérêt d’équilibre i* ainsi que le taux de change nominal
d’équilibre E*.
XII.4. Les effets des politiques macro-économiques en économie ouverte
XII.1.1. Les effets des politiques budgétaires en économie ouverte
Supposons une politique budgétaire expansionniste consistant à augmenter les dépenses
publiques G (augmentation du déficit budgétaire). Graphiquement, nous aurons :
i i
LM
A’
i’* Courbe de la
A condition de parité
des taux d’intérêt
i*
IS’
IS
Y* Y’* Y E’* E* E
Appréciation monétaire
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 132
NB : si l’économie évoluait dans le régime de change fixe (c’est-à-dire E reste fixe), cette
politique budgétaire expansionniste n’aurait pas assez d’effets sur la balance commerciale
comme en régime de change flexible.
XII.4.2. Les effets d’une politique monétaire dans une économie ouverte
Supposons une diminution de la masse monétaire en circulation. Ceci va se traduire
graphiquement comme suit (à court terme) :
LM’
i i
LM
A’
i’* Courbe de la
A condition de parité
des taux d’intérêt
i*
IS
Y* Y’* Y E’* E* E
Appréciation monétaire
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 133
Remarque :
En régime de change fixe, cette politique aura un effet positif sur la balance commerciale
car seules les importations vont diminuer (suite à la diminution du revenu), les
exportations restant fixes (suite à la fixité du taux de change nominal E).
LM
i i
LM’
A
i* Courbe de la
A’ condition de parité
des taux d’intérêt
i’*
IS
Y* Y’* Y E* E’* E
Remarque :
En régime de change fixe, la politique monétaire expansionniste a des effets néfastes sur la
balance commerciale car dans ce cas, les importations augmentent (suite à l’augmentation
du revenu) mais les exportations restent inchangées (à cause de la fixité du taux de change
nominal).
Le modèle IS-LM en économie ouverte a été mis au point par MUNDELL et FLEMING
vers les années 1970-1980, raison pour laquelle il est encore appelé « modèle Mundell-
Fleming » qui est un modèle keynésien développé en économie ouverte.
Retenons que les régimes de change fixes sont de moins à moins applicables aujourd’hui.
Ils ont cédé leur place aux régimes de change flexible tels que recommandés par le FMI.
Remarque :
L’ancrage d’un taux de change affecte l’efficacité des politiques macroéconomiques
monétaires et budgétaires. En régime de change flexible, la politique budgétaire est très
efficace comme nous l’avons vu plus haut.
XII.6. Résumé
En économie ouverte, la demande des biens dépend à la fois du taux d’intérêt et du taux de
change. Une diminution du taux d’intérêt augmente, la demande des biens et une
augmentation du taux de change (dépréciation) augmente aussi la demande des biens.
Le taux d’intérêt est déterminé par l’offre de monnaie = la demande de monnaie. Le taux
de change est déterminé par la condition de parité de taux d’intérêt, qui affirme que le taux
d’intérêt intérieur égale au taux d’intérêt étranger plus la taux anticipé de la dépréciation.
Étant donné le taux de change anticipé et le taux d’intérêt étranger. Une augmentation du
taux d’intérêt intérieur induit une diminution du taux de change (appréciation), et
inversement.
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 136
En régime de change fixe et si les capitaux sont parfaitement mobiles, un pays doit
maintenir son taux d’intérêt égal au taux d’intérêt étranger. Ainsi, la banque centrale perd
un instrument des politiques : la politique monétaire. La politique budgétaire devient plus
efficace parce qu’elle provoque une accumulation monétaire et donc ne permet pas à
l’évolution de taux de change et de taux d’intérêt de contrecarrer en partie l’augmentation
initial du produit.
APPPLICATIONS
Exercice 1
Répondez par vrai ou faux et justifiez votre réponse !
1. La politique budgétaire expansionniste en régime de change fixe peut entrainer la
réévaluation monétaire en économie ouverte.
Réponse : faux car si l’on raisonne en régime de change flexible, la politique budgétaire
expansionniste entrainerait l’appréciation de la monnaie nationale par rapport à la
monnaie étrangère. Ce qui fait que si on est en régime de change fixe, il faut donc
diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère à laquelle
la monnaie nationale est ancrée afin de revenir au taux de change de départ : il s’agit
donc de la dévaluation de la monnaie et non de la réévaluation.
Exercice 2
On donne une économie répondant au modèle de Mundell-Fleming à court terme suivant :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 137
TD :
a. Dérivez la courbe IS en économie ouverte.
b. Dérivez la courbe LM en économie ouverte.
c. Dérivez la courbe de la condition de parité de taux d’intérêt.
d. Déterminer le revenu, le taux d’intérêt ainsi que le taux de charge d’équilibre et
représentez cet équilibre graphiquement.
Réponse :
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 138
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Macroéconomie, Blanchard O.J. et Cohen, D., 2002, Pearson Edition.
INTRODUCTION ................................................................................................................................................1
APPLICATIONS ..................................................................................................................................................9
Exercice 3 ........................................................................................................................ 12
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 19
Exercice 1 ........................................................................................................................ 19
Exercice 2 ........................................................................................................................ 19
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 31
Exercice 1 ........................................................................................................................ 31
Exercice 2 ........................................................................................................................ 31
Exercice 3 ........................................................................................................................ 32
Exercice 4 ........................................................................................................................ 32
Exercice 6 ........................................................................................................................ 33
Exercice 7 ........................................................................................................................ 33
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 37
Exercice 1 ........................................................................................................................ 37
Exercice 2 ........................................................................................................................ 37
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 42
Exercice 1 ........................................................................................................................ 42
Exercice 2 ........................................................................................................................ 43
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 54
Exercice 1 ........................................................................................................................ 54
Exercice 2 ........................................................................................................................ 58
Exercice 3 ........................................................................................................................ 59
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 141
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 68
Exercice 1 ........................................................................................................................ 68
Exercice 2 ........................................................................................................................ 69
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 80
Exercice 1 ........................................................................................................................ 80
Exercice 2 ........................................................................................................................ 81
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 89
Exercice 1 ........................................................................................................................ 89
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 93
Exercice 1 ........................................................................................................................ 93
Exercice 2 ........................................................................................................................ 93
APPLICATIONS ............................................................................................................................................... 97
Exercice 1 ........................................................................................................................ 97
VIII.2. Taux d’intérêts nominaux et réels dans le modèle IS-LM ................................. 101
IX.2. Les marchés financiers et les variations des cours des actions ............................ 109
IX.2.1. Prix ou cours des actions comme valeur actualisée ...................................... 109
IX.2.3. Les bulles, les modes et les cours des actions ............................................... 110
Chapitre XI : LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES DANS UNE ECONOMIE OUVERTE ... 115
XII.1. Équilibre sur le marché des biens en économie ouverte ..................................... 128
Supposons que le niveau de prix intérieurs est donné, ainsi que celui des prix étrangers
lorsqu’on est à court terme. Dans ce cas, le taux de change réel est : ...................................... 128
𝜺 = 𝑬. 𝑷 ∗ 𝑷 .................................................................................................................................................. 128
XII.3. L’interaction des marchés financiers des biens et des marchés financiers ......... 130
Cours de Macroéconomie CT MULENDU P a g e | 145
XII.4. Les effets des politiques macro-économiques en économie ouverte .................. 131
XII.1.1. Les effets des politiques budgétaires en économie ouverte ......................... 131
....................................................................................................................................... 131
XII.4.2. Les effets d’une politique monétaire dans une économie ouverte ............... 132