Chapitre 2 Partie 1 Eleve
Chapitre 2 Partie 1 Eleve
Chapitre 2 Partie 1 Eleve
Q1/ Qu’est-ce qu’un modèle en économie ? Q2/ Quelle est la différence entre une variable
endogène et exogène ? Q3/ A votre avis, sur quelle variables endogènes repose une modélisation
de la consommation des ménages (idem pour l’investissement des SNF) ?
I/ De l’équilibre comptable à l’équilibre macroéconomique
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
a/ Le circuit économique en économie fermée et les trois visages du PIB
Le produit intérieur brut est un
agrégat représentant le résultat final de
l'activité de production des unités
productrices résidentes.
Le PIB est alors égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des
différentes branches d'activité, augmentée des impôts sur la production moins les subventions sur les
produits. Source : CHARTOIRE Renaud, ESH, Nathan
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
b/ Les trois visages du PIB : rappels du chapitre 1
➢ Le PIB peut aussi être appréhendé comme un indicateur de revenus.
En effet, la richesse créée par l’activité économique –et donc mesurée par la valeur ajoutée- va servir à
rémunérer les facteurs de production ayant été à l’origine de cette production de richesse. La valeur
ajoutée va donc être distribuée intégralement, soit aux salariés (facteur travail), soit aux propriétaires du
capital fixe utilisé (facteur capital), soit à l’Etat qui prélève directement une partie des richesses créées
avant même leur distribution.
Le PIB est alors égal à la somme des revenus primaires distribués par les unités résidentes :
rémunération des salariés, excédent brut d’exploitation et revenu mixte, impôts sur la production et les
importations moins les subventions.
Il est essentiel de comprendre que seule la production de biens et services est créatrice de revenus
réels. Les opérations de répartition et les opérations financières sont sans incidence directe sur le
montant du revenu national : elles n’affectent que la distribution du revenu et celle des dettes et des
créances entre les agents.
Source : Jacques Généreux, Economie politique tome 1
Q1/ Expliquez pourquoi Y = R Q2/ Que signifie la phrase soulignée ?
B/ Le revenu provient de la production
b/ L’équilibre production-revenu en économie ouverte
Dans l’économie réelle, cependant, il existe des échanges avec le reste du monde. Dans
ce cas, le produit intérieur n’est plus obligatoirement égal au revenu national disponible.
Selon que les revenus nets reçus du RDM (RnRDM) sont positifs ou négatifs, le revenu
national disponible sera supérieur ou inférieur au produit intérieur.
Du PIB au revenu national brut : Le revenu national brut est la somme des revenus primaires
bruts des différents agents économiques, c’est-à-dire des revenus issus de la production intérieure
ou extérieure.
Soit R le revenu disponible : Pour passer directement du PIB à R, il suffit d’ajouter l’ensemble des
revenus de facteurs et des transferts courants reçus du RDM, nets des revenus et transferts versés
au RDM (RnRDM). Donc : R = Y + RnRDM
B/ Le revenu provient de la production
c/ Le PIB et le revenu national brut
B/ Le revenu provient de la production
d/ Les limites du PIB et autres mesures du développement
Les limites du PIB :
d/ Les limites du
PIB et autres
mesures du
développement
22 Juin 2012 : l'ONU a présenté un indice « vert » mesurant la richesse économique mais aussi le
capital naturel des 20 pays les plus développés.
Les experts du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) ont présenté un
indicateur permettant de mesurer le niveau de richesse globale - Inclusive Wealth Index (IWI) -d'un Etat.
Une sorte de produit intérieur brut (PIB) vert qui agrège toute une série de valeurs liées au niveau de
production manufacturière d'un pays, mais aussi au capital humain et environnemental dont il
dispose. « Cet indice exprime le véritable niveau de richesse d'une nation et sa capacité à soutenir
durablement sa croissance » Source : Les Echos, 22/06/2012
C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
a/ L’équilibre emplois-ressources en économie fermée
En économie fermée (pas d’exportations), il n’y a pas d’autre emploi possible des biens
et services que C et I ; ces emplois constituent la demande globale.
Equilibre entre ressources et des emplois sur le marché des biens et services (ou équilibre
entre l’offre et la demande globales) : Y = C + I
Soit G la dépense publique. Les variables C et I représentent donc uniquement les emplois
privés des biens et services.
La formation brute de capital fixe (FBCF) repart fortement en 2021 (+ 11,5 %, après – 8,2 % en 2020) et dépasse
ainsi de 2,3 % son niveau moyen de 2019.
Les échanges extérieurs, très affectés par la crise sanitaire en 2020, rebondissent sans retrouver leur niveau de 2019 : en
volume, les exportations progressent de 8,8 % en 2021 (après – 16,8 % en 2020) et les importations de 8,0 % (après –
12,8 %). Source : INSEE Première Compte de la Nation 2021
C/ L’équilibre entre les ressources
et les emplois
c/ Les trois visages du PIB :
production, demande et revenus
D/ L’équilibre investissement-épargne
a/ L’équilibre investissement-épargne en économie fermée sans Etat
En économie fermée sans Etat, l’équilibre entre l’offre et la demande globales est décrit
par l’identité : Y = C + I.
Par définition, l’épargne (S = « savings » ) est la partie du revenu qui n’est pas consacrée
à la consommation finale : S = R – C
Donc : Y = C + I ⇔ Y – C = I ⇔ S = I
En économie ouverte, le revenu comprend le produit intérieur plus les revenus nets reçus
du RDM.
S = R – C = Y + RnRDM – C
Donc Y = S – RnRDM + C
Donc : S – RnRDM + C = C + I + X – M
S – I ≡ X – M + RnRDM
D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat
Soit T les impôts et F les transferts publics versés par l’Etat au secteur privé et S l’épargne
privée
S = R – C = Y + RnRDM – C
Donc :
S – RnRDM + C + Tn = C + I + G + X – M
(S – I) + (Tn – G) = X – M + RnRDM
On pourrait distinguer encore d’autres agents que l’Etat (les banques, les assurances, les
administrations privées, etc.) et faire apparaître leur capacité ou leur besoin de financement.
L’identité fondamentale reste la même : les besoins de financement des agents intérieurs sont
forcément compensés par une capacité de financement du reste du monde ; leurs capacités de
financement sont nécessairement compensées par un besoin de financement du reste du
monde.
(S – I) + (Tn – G) ≡ X – M + RnRDM
On peut illustrer cette identité dans les comptes de la nation, une fois encore, grâce au
Tableau économique d’ensemble. Le tableau ci-dessous (diapo suivante) est une synthèse des
comptes de capital des différents agents. L’ensemble des agents résidents dégage une
épargne brute de 359,9 milliards. Mais le solde des transferts en capital (subventions
d’investissement, impôts en capital…) est globalement négatif (– 2,1) ; cela signifie qu’une
fraction de l’épargne française est sortie vers l’étranger. L’épargne disponible pour
l’investissement est donc de 357,7 milliards.
Or le montant de l’investissement de la nation (FBCF + variation des stocks) atteint 402,3
milliards : la nation a donc un besoin de financement de 44,5 milliards (357,8 – 402,3), qui
n’a pu être comblé que par le reste du monde. On vérifie dans le TEE que ces 44,5 milliards
correspondent bien à la différence entre tout ce que le reste du monde a reçu de la France et
tout ce qu’il lui a versé (depuis le compte de production jusqu’au compte de capital) : il s’agit
donc bien de la capacité de financement du reste du monde, qui comble exactement un
besoin de financement de la France. Source : Jacques Généreux, Economie politique
D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat
(S – I) + (Tn – G) ≡ X – M + RnRDM
D/ L’équilibre investissement-épargne
d/ Le débat entre libéraux et keynésiens sur l’équilibre épargne/investissement
Loi Psychologique Fondamentale KEYNES : « les hommes tendent à accroître leur consommation à
mesure que le revenu augmente, mais d’une quantité moindre que l’accroissement du revenu. »
Fonction de consommation de la forme : C = cY + C0 car Y = R en économie fermée
Avec C0, la consommation autonome ou irréversible (valeur de la conso quand Y=0) et c, la propension
∆𝐶
marginale à consommer PmC =
∆𝑌
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
a/ La fonction de consommation chez Keynes
Application :
Soit la fonction de consommation
suivante, C = 0.7Y + 3 où C est le
montant de la consommation finale
des ménages et Y, le revenu national.
On a donc S = Y – C = Y – (0.7Y + 3)
= 0.3Y – 3
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
b/ La fonction de consommation chez Friedman
A. ANDO et
Franco MODIGLIANI
(1963), The 'life-cycle'
hypothesis of saving:
aggregate implications
and tests
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
L’investissement (FBCF) mesure les dépenses brutes des entreprises et des ménages pour accroitre
leur stock de capital (productif ou immobilier).
Soit I(Y,i) une fonction d’investissement des entreprises qui dépend de deux variables : i le taux
d’intérêt et Y le PIB
I dépend positivement de Y : si les entreprises anticipent une future des ventes, elles vont devoir
produire davantage. Pour ce faire, elle peut avoir besoin de nouvelles machines. On suppose que
Y = ventes des entreprises, cad pas de stock. Y peut donc être assimilée à la demande finale.
I dépend négativement de i : plus le taux d’intérêt i est élevé, moins les entreprises vont investir car
cela accroit le coût de l’emprunt. L’entreprise, dans sa décision d’investir, va comparer la rentabilité
attendue de l’investissement, autrement dit ce qu’il va lui rapporter, au coût de son emprunt ou à
l’intérêt d’un investissement financier alternatif, c’est-à-dire à ce qu’il lui coûte.
Remarque : On peut aussi considérer que la fonction de consommation dépend aussi du taux d’intérêt
qui représente le coût d’opportunité. Plus i est élevé, plus le ménage sera incité toutes choses égales
par ailleurs (qq soit R) d’épargner au lieu de consommer.
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
Effet d’accélérateur : Principe selon lequel des variations de la demande engendrent des variations
plus fortes de l’investissement.
Le principe de l’accélérateur a été mis en évidence par Albert Aftalion en 1909, puis par John
Clark en 1917. Il montre que la demande joue un rôle essentiel dans la décision d’investir des
entreprises, qui vont avoir besoin de produire plus pour répondre à cette demande. Plus précisément,
une augmentation de la demande (ou une diminution) entraîne sous certaines conditions une variation
plus que proportionnelle de l’investissement.
I = vΔY où I est l’investissement, v le coefficient de capital (rapport entre le stock de capital et la
production), et ΔY la variation du revenu global (donc de la demande). Plus v est élevé, c’est-à-dire
plus il faut de capital pour produire, plus l’effet accélérateur est important.
L’accélérateur est un élément d’explication des cycles économiques. Pour faire comprendre cette
idée, Aftalion utilise la métaphore du chauffage à charbon pour illustrer les conséquences de la non-
proportionnalité entre la variation de l’investissement et celle de la consommation : « La vie
économique ressemble à une pièce qui contient un poêle à charbon. Ayant froid, l’occupant de la
pièce allume le poêle et le bourre de plus en plus tant qu’il n’a pas assez chaud. L’occupant cesse
alors d’alimenter le poêle jusqu’à ce qu’il ait de nouveau froid. Mais alors, il aura froid pendant un
certain temps, et ainsi de suite (Les Crises périodiques de surproduction, 1913).
Source : Melchior
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
L’entrepreneur va comparer ce que va lui rapporter son investissement pendant sa durée de vie, à ce
qu’il lui coûte aujourd’hui. Cette comparaison est délicate car les flux de revenus liés à l’investissement
apparaissent à des moments différents : la dépense initiale d’investissement est immédiate, tandis que
les revenus anticipés s’étalent dans le futur. Pour comparer ces sommes, il est nécessaire de les évaluer
à la même date : soit à l’échéance, c’est la capitalisation, soit aujourd’hui, c’est l’actualisation.
La capitalisation est l’opération qui permet de connaître la valeur future Sn d’une somme initiale S0
placée pendant n périodes à un taux d’intérêt i. Sn = S0(1+i)n
Inversement, l’actualisation est l’opération qui permet d’estimer la valeur actuelle (V0) d’une somme
future (Vn).
𝑉
VO = 𝑛 𝑛 où i est appelé taux d’actualisation.
(1+𝑖)
Supposons que l’entrepreneur anticipe que son investissement va lui rapporter la somme F1 l’année 1, F2 l’année 2, jusqu’à Fn
l’année n, année correspondant à la durée de vie du projet. La valeur actuelle du projet correspond à la somme actualisée des
flux monétaires reçus pendant les n années.
𝑭𝟏 𝑭𝟐 𝑭𝟑 𝑭𝒏 𝑭𝒕
VA = + + +…+ = σ𝒏𝒕=𝟏
(𝟏+𝒊)𝟏 (𝟏+𝒊)𝟐 (𝟏+𝒊)𝟑 (𝟏+𝒊)𝒏 (𝟏+𝒊)𝒕
avec Ft : flux de liquidités (ou cash flow) anticipé de la période t. On suppose ici, pour simplifier, que le taux d’actualisation (i)
est le même pour toutes les périodes. L’entrepreneur compare cette valeur actuelle avec sa dépense d’investissement initiale
(IO).
La différence entre ces deux valeurs est la Valeur Actuelle Nette (VAN) : VAN = VA - IO
– si la VAN est positive, cela veut dire que VA > I0, c’est-à-dire que l’investissement rapporte plus qu’il n’a coûté ;
l’investissement paraît rentable ;
– si la VAN est négative, cela signifie que la valeur actualisée des revenus nets permis par l’investissement est inférieure à son
coût. Dans ce cas, il est plus rentable pour l’entreprise de renoncer à cet investissement et de placer les sommes
correspondantes, par exemple sur le marché financier au taux i.