Module - Investissement
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Module - Investissement
Introduction ................................................................................................................... 2
SÉQUENCE 1 : Le private equity (capital investissement) ..................................... 4
A. Analyse de la chaine de financement ..................................................................... 4
B. Besoin de circuits de financement dédiés à l’amorçage : les Business angels
(investisseur providentiel)................................................................................................... 5
C. Analyse de la structure d’intermédiation ............................................................... 6
D. Capital risque : mécanisme général........................................................................ 6
E. Principales caractéristiques du capital-risque ...................................................... 8
SÉQUENCE 2 : L’affacturage et le financement des créances ............................. 10
A. Mécanisme général ................................................................................................. 10
B. Typologie .................................................................................................................. 11
C. Principales caractéristiques .................................................................................. 12
D. Opportunités et défis .............................................................................................. 12
SÉQUENCE 3 : La finance verte et inclusive .......................................................... 14
A. Clarification des concepts et enjeux ..................................................................... 14
B. Rôle et nature des institutions financières pour l’environnement .................... 14
C. Les obligations vertes ............................................................................................ 16
Conclusion ................................................................................................................... 18
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Ressources documentaires. Technologies de l’environnement / Module Banque, assurances
et finance durable – Approches innovantes d’investissement
Introduction
Bonjour et bienvenue dans ce module de formation portant sur les approches innovantes /
inclusives / écologiques d’investissement. Il a été élaboré pour apporter aux apprenants des
connaissances sur les outils qu’ils peuvent mobiliser pour faire face à leurs besoins financiers
spécifiques dans le cadre de l’auto-emploi, outils qui prennent en considération, non
seulement leurs besoins d’entrepreneurs, mais aussi et surtout l’inclusion sociale et la
préservation de la planète.
Il s’agit d’un ensemble de solutions et de mécanismes financiers offrant des moyens efficaces
et extensibles pour diriger à la fois l'argent privé et les ressources publiques vers la résolution
de problèmes mondiaux urgents. Ce concept comporte deux aspects : premièrement, le
financement innovant est une source de capital complémentaire pour l'aide au développement
; et deuxièmement, il est un moyen de rendre le développement plus efficace et plus efficient,
en liant le financement aux résultats, en redistribuant les risques, en améliorant la disponibilité
de fonds de gestion de l’entreprise et en tirant parti de la technologie.
• L’ange financier ou investisseur providentiel. C’est une personne physique qui a des
ressources financières lui permettant d’investir en échange de dettes ou d’une partie du
capital, son patrimoine dans une entreprise pour son démarrage parce qu’il la considère
comme disposant d’un potentiel de croissance.
• L’affacturage. Elle consiste pour un fournisseur à céder ses créances, détenues sur
des acheteurs, à une société d'affacturage, contre le paiement d'une commission.
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et finance durable – Approches innovantes d’investissement
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et finance durable – Approches innovantes d’investissement
1. Étape 1. Incubation
Au premier stade du développement, lorsque l’entreprise n’existe pas encore et que son
modèle d’affaire n’est pas établi, le financement repose essentiellement sur la famille, les amis,
les aides publiques (concours, prêts d’honneur) ou encore l’aide apportée par les incubateurs
ou les accélérateurs.
2. Étape 2. Amorçage
Il s’agit du premier apport de fonds pour constituer le capital d’une entreprise. Les fonds
peuvent provenir d’investisseurs providentiels, de la puissance publique (aides), de
mécanisme de financement participatif ou de fonds spécialisés (fonds d’amorçage).
3. Étape 3. Démarrage
4. Étape 4. Croissance
5. Étape 5. Sortie
La dernière étape éventuelle est celle de la sortie : revente de l’entreprise (le plus souvent à
de grandes entreprises désireuses de s’approprier les actifs, les idées et/ou les technologies
développées) ou introduction en Bourse.
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Pendant l’amorçage, les investisseurs providentiels font leur apparition. Il s’agit généralement
des personnalités très fortunées qui investissent une partie de leurs ressources dans de
jeunes entreprises prometteuses ; ils sont davantage portés par le goût d’entreprendre en
prenant des risques pour s’enrichir. En plus de cela, l’investisseur providentiel met
gratuitement à disposition ses compétences, ses réseaux relationnels et son expérience dans
l’organisation et la gestion quotidienne. L’investisseur providentiel investit généralement dans
des activités en cohérence avec son expérience et apporte également un soutien dans la
phase de développement ou de croissance de la société. Effectuant un investissement à long
terme sans garantie, il attend une bonne rentabilité mais, son désir premier est de permettre
à la société dans laquelle il investit de se développer. Il peut arriver qu’il accepte une rentabilité
moins élevée que des placements similaires.
Le recours aux investisseurs providentiels peut comporter certains inconvénients. Il faut savoir
qu’ils ne réinvestissent pas ou très rarement après un premier investissement dont le montant
est tout de même limité.
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• comme structure incitative qui définit le partage des attributions et des gains. Les
capital-risqueurs obtiennent deux formes de rémunération : pourcentage annuel du
montant investi et une plus-value au moment de la sortie.
• comme une structure d’allégeance. En effet, le financement par capital-risque permet
de modifier la répartition des droits entre les parties contractantes. Il s’agit des droits
de vote, des droits de siéger au conseil d’administration, des droits de liquidation et
des droits sur les flux monétaires. Dans ce contexte, les capital-risqueurs vont tendre
à professionnaliser le management de la firme de façon à ne pas le rendre trop
dépendant de l’entrepreneur ou d’un manager professionnel spécifique. La
financiarisation de l’innovation, portée par le capital-risque, tend à effacer dans certains
cas le rôle de l’entrepreneur une fois la firme constituée, ce qui peut faciliter le
financement extérieur de la firme à l’occasion de différents “rounds de financementˮ.
Cette structure d’allégeance reste néanmoins flexible. Il existe des situations dans
lesquelles le niveau de performances renforce le pouvoir du capital-risqueur et des
situations opposées dans lesquelles le pouvoir de décision et les droits de contrôle
seront exercés par l’entrepreneur ;
• comme structure de règles interreliées : celles définies par les législations nationales
et qui forment l’environnement juridique, fiscal et opérationnel et celles définies par les
éléments des contrats négociés par les participants.
Le capital-risque est défini comme : « un type de fonds propres gérés par de façon
professionnelle et servant au financement des sociétés de hautes technologies la croissance
rapide ».
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1. Les intervenants
• Les investisseurs institutionnels et informels qui détiennent les capitaux, qu’ils veulent
fructifier. Il s’agit : des compagnies d’assurance, les fonds de pension, banques ; mais
également des associations, des personnes physiques, …
• L’organisme de capital-risque : il s’agit de l’investissement de deuxième étape. Il est
composé de société de gestion de fond de capital-risque et des Fonds Commun de
Placement à Risques.
• Les entreprises qui reçoivent des capitaux et sont généralement des Petites et
Moyennes Entreprises (PME).
2. Fonctionnement
Comme toute entreprise, une société de capital-risque doit avant tout définir une stratégie. Il
s’agit pour elle de déterminer une politique d’investissement, c’est-à-dire les secteurs d’activité
dans lesquels elle va investir, les secteurs géographiques dans lesquels elle réalisera ces
investissements, le niveau de maturité des entreprises recherchées (en est-on au stade de
l’idée, d’un premier produit, des premières ventes, du lancement de l’activité à l’international,
etc.? ), le type de risque que la société de capital-risque souhaite prendre, le niveau de risque
souhaité. C’est sur la base de cette politique d’investissement que la société de capital-risque
ira à la rencontre des souscripteurs éventuels, leur présentera son projet d’investissement et
les rendements espérés, et essaiera de les convaincre de lui confier de l’argent à investir.
L’entrepreneur qui souhaite faire appel à une société de capital-risque doit clairement identifier
la stratégie d’investissement de cette dernière pour déterminer si le projet qu’il propose est
susceptible de correspondre à ce qu’elle recherche ou non.
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Désinvestissement ou « sortie »
Dans cette phase, la société de capital-risque tente de revendre les actions qu’elle détient.
Plusieurs modalités de sortie existent :
1s’applique sur des fonds qui financent des entreprises qui contribuent au développement durable
dans tous les secteurs d’activités.
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Le capital-risque est une activité à long terme, les décisions y sont prises en fonction des
résultats prévus (5- 7 voire 10 ans). L’investisseur s’associe pour une durée limitée nécessaire
à la réussite du projet.
L’investisseur en capital-risque joue un rôle actif dans l’entreprise financée. Il conseille l’équipe
de direction et cherche à stimuler le développement de l’entreprise.
Cette séquence sur le capital investissement est à son terme, et je vous invite à découvrir une
autre approche innovante dans la suivante.
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A. Mécanisme général
L'affacturage recouvre trois prestations qui peuvent être toutes souscrites ou non par
l'entreprise :
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B. Typologie
Dans tous les cas, la rémunération de la société d'affacturage est de deux types :
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C. Principales caractéristiques
• Elle ne peut être utilisée que si les délais de paiement sont inférieurs à un an.
• Cette technique est à la fois un moyen de financement à court terme, un procédé de
recouvrement des créances et une technique de garantie des risques. Le contrat
d'affacturage consiste généralement en une convention cadre qui porte sur plusieurs
créances, permettant ainsi au factor de minimiser l'impact des risques provenant des
clients douteux.
• L'affacturage consiste en une opération triangulaire fondée sur : un contrat de vente
entre l'acheteur et le fournisseur ; un contrat d'affacturage entre le fournisseur et le
factor ; un contrat de recouvrement de la créance entre le factor et l'acheteur.
• En cas de transaction à l’international, le premier factor (factor export) fait appel à un
second factor (factor import) pour bien évaluer le risque de solvabilité du débiteur et
s'engager à gérer le recouvrement à l'échéance.
D. Opportunités et défis
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tous les types d'industries, l'intérim, la santé et le médical, la sécurité, l'agroalimentaire, les
sociétés de prestations de services pour le privé ou des marchés publics, etc.
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Le changement climatique et les adaptations qu’il implique sont un défi majeur pour
l’économie. La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire de chacun et de tous. C’est
pour faire face à ces enjeux que s’est développé le concept de finance verte. Celle‑ci peut être
définie comme l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, en
favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle inclut
également les initiatives des autorités de régulation et de supervision du secteur financier qui
contribuent à ces objectifs. La finance verte, qui entre dans le champ plus large de la finance
durable, est en plein essor mais, manque encore d’un cadre harmonisé et de critères clairs
définissant ce qui est « vert » ou non.
La finance durable désigne l’ensemble des pratiques financières visant à favoriser l’intérêt de
la collectivité sur le long terme. La finance solidaire ou inclusive recouvre l’ensemble des
initiatives et réglementations visant à faciliter le financement de projets destinés à lutter contre
l’exclusion et à améliorer la cohésion sociale. La finance responsable, parfois appelée finance
socialement responsable, recouvre l’ensemble des initiatives et réglementations visant à
favoriser des investissements dits socialement responsables dont nous avons parlés à
l’introduction.
En 2015, a eu lieu la première édition du Climate finance day, événement annuel organisé par
Paris Europlace, réunissant les acteurs majeurs du secteur de la finance internationale.
Pendant la même année, 195 pays plus l’Union européenne ont signé, à la COP 21, l’Accord
de Paris qui établit la nécessité de limiter le réchauffement climatique sous le seuil des 2 °C
et confirme le rôle majeur du secteur financier dans la transition.
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Les obligations vertes ou green bonds sont des titres de dette, émis par une entreprise privée
ou une entité publique pour financer ses activités ou projets ayant un bénéfice
environnemental. L’intérêt pour celui qui les émet est d’attirer des investisseurs – parfois
nouveaux – tout en bénéficiant de retombées positives en termes d’image. Les obligations
vertes sont une forme d’investissement socialement responsable. L’avantage pour
l’investisseur est de financer des activités qui contribuent au développement durable et qui
sont donc moins exposées aux risques climatiques, tout en espérant un retour financier. Plus
largement, le marché des produits financiers verts est très innovant et en fort développement.
Il existe d’autres opérations financières vertes tels que les crédits. Il est donc important que
les différents acteurs (émetteurs, investisseurs institutionnels, mais aussi épargnants)
puissent s’appuyer sur des critères transparents et sur une traçabilité permettant de labelliser
ce qui est « vert ». En effet, les investisseurs institutionnels, mais aussi tout un chacun lorsqu’il
veut faire un placement, peuvent se voir proposer un produit financier « vert » : il est important
que ce produit le soit vraiment.
Plusieurs émetteurs ont déjà eu recours aux obligations vertes, parmi lesquels la ville de San
Francisco en 2001, pour financer l’électricité solaire. En 2007-2008, la Banque mondiale et la
Banque européenne d’investissement (BEI) émettaient leur première obligation verte. En
2017, la France a, pour un montant initial de 7 milliards d’euros pour financer l’efficacité
énergétique, la recherche dans l’énergie, la protection de la biodiversité et le transport propre,
émis des obligations vertes.
Les obligations liées au développement durable forment une niche dans les obligations vertes.
Elles se distinguent par le fait qu’elles sont assorties d’objectifs de performance spécifiques
en matière de durabilité à court et à moyen terme.
Pour finir, pour une entreprise, quel est l’intérêt d’émettre une obligation verte ?
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Une entreprise ayant un projet de développement durable très spécifique trouverait une oreille
beaucoup plus attentive et compréhensible auprès d’investisseurs spécialisés car, ces
derniers comprendraient beaucoup mieux les opportunités et l’intérêt que regorgent ledit
projet. Ainsi, en émettant une obligation verte, ce serait un moyen pour l’entreprise de
maximiser ses chances d’atteindre son objectif de financement car, elle pourra bénéficier à la
fois des financements spécialisés dans le vert et des financements traditionnels.
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Conclusion
Au terme de ce module structuré autour du capital investissement, de l’affacturage et de la
finance verte et inclusive, nous pouvons retenir que ce sont des approches d’investissement
récentes, qui permettent d’obtenir des ressources nécessaires pour le démarrage, la
croissance, la pérennité des projets. En plus de ces aspects, la finance verte et inclusive tient
compte de l’environnement et des générations futures. C’est ce que l’on a appelé équité
intergénérationnelle.
Vous disposez donc désormais de connaissances sur les approches innovantes, inclusives et
écologiques qui pourraient vous permettre de faire grandir votre entreprise, n’hésitez pas à y
avoir recours en complément des approches traditionnelles que vous connaissez.
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