DP Plan Antichute Accessible28!02!2022
DP Plan Antichute Accessible28!02!2022
DP Plan Antichute Accessible28!02!2022
DOSSIER DE PRESSE
LUNDI 21 FÉVRIER 2022
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
ÉDITORIAL
Brigitte Bourguignon
Ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités
et de la Santé, chargée de l’Autonomie
1
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
RÉSUMÉ DU PLAN 3
CONSTATS ET OBJECTIFS 8
INDICATEURS 11
PARTENAIRES DU PLAN 13
DONNÉES CHIFFRÉES 14
FICHES PRATIQUES 25
ANNEXE 32
2
RÉSUMÉ DU PLAN
3
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
L’impact de l’activité physique sur la réduction des chutes, d’après l’expertise collective de l’Institut national
de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Activité physique et prévention des chutes chez les personnes
âgées
« Les auteurs de l’expertise collective soulignent l’effet bénéfique d’une activité physique régulière, centrée
sur le travail de l’équilibre, pour tous les sujets âgés à risque plus ou moins élevé de chute. Pour être adaptés
à l’état de santé et au mode de vie des personnes, les programmes d’exercices physiques doivent être
davantage encadrés et mieux associer les acteurs du monde médical, associatif et sportif. 1 »
Conclusion de la Haute Autorité de santé sur les effets de l’activité physique adaptée
« L’activité physique adaptée chez la personne âgée a des effets bénéfiques bien supérieurs aux risques.
Elle a des effets bénéfiques sur la condition physique, les capacités fonctionnelles, la cognition et les
risques de chutes et est un facteur de maintien de l’autonomie.2 »
1
Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Activité physique et prévention des chutes chez les personnes âgées, Expertise
collective, 522 p., Paris, 2015. www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/ 154000352
2
Haute Autorité de santé, Prescription d’activité physique et sportive – Les personnes âgées, 2019.
4
Une communication forte
Enfin, il est primordial de sensibiliser la population à la problématique de santé publique que représentent
les chutes. Non seulement l’information doit atteindre les personnes âgées et les professionnels de santé et
du secteur médico-social, directement concernés par les chutes, mais les messages de prévention doivent
aussi s’étendre au sein de la société, auprès des proches et des aidants des personnes âgées. L’ensemble des
vecteurs d’information et de communication de tous les partenaires et du ministère seront mobilisés mais
l’ambition de communication va plus loin. Une campagne d’information et de sensibilisation sera déployée et
permettra de replacer la chute des personnes âgées comme un enjeu de santé publique.
5
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
AXE 1
SAVOIR REPÉRER LES RISQUES
DE CHUTE ET ALERTER
AXE 2
AMÉNAGER SON LOGEMENT POUR
ÉVITER LES RISQUES DE CHUTE
AXE 3
DES AIDES TECHNIQUES À LA MOBILITÉ
FAITES POUR TOUS
6
AXE 4
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE,
MEILLEURE ARME ANTICHUTE
AXE 5
LA TÉLÉASSISTANCE POUR TOUS
7
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
CONSTATS ET OBJECTIFS
Chaque année, 2 millions de chutes de personnes âgées de plus de 65 ans sont responsables de 10 000 décès, la
première cause de mortalité accidentelle dans cette tranche d’âge, et de plus de 130 000 hospitalisations. Les
chutes ont des conséquences physiques, psychologiques, sociales et réduisent la qualité de vie des individus.
Elles constituent par ailleurs un évènement de rupture dans le parcours de vie des sujets âgés sur le plan de
l’autonomie. Ces chiffres persistent depuis plusieurs années et vont s’accentuer dans les années qui viennent
avec la transition démographique, si rien n’est fait pour enrayer le phénomène.
Contrairement à d’autres enjeux de santé publique, les diagnostics médicaux et sociétaux de risque de chute
sont étayés et convergents et les bonnes pratiques à mettre en œuvre sont souvent connues ou font part
d’actions de mobilisation largement portées par les acteurs de la santé et de l’autonomie. Les leviers d’actions
sont donc reconnus et disponibles. Il faut mobiliser tous les efforts autour de quelques priorités fortes.
Le plan antichute national et triennal a pour objectif de réduire de 20 % le nombre de chutes mortelles
ou entraînant une hospitalisation des personnes de 65 ans et plus.
Les recommandations de la Cour des comptes et les propositions du rapport interministériel de Luc Broussy
Recommandation n° 2 du rapport de la Cour des comptes : « Définir un objectif de santé publique ambitieux
de diminution de l’incidence des chutes et des décès induits, en donnant aux agences régionales de santé
les outils leur permettant de mobiliser les leviers identifiés pour y parvenir, dont un recueil statistique
systématique des chutes.3 »
Proposition n° 1 du rapport Broussy : « Faire diminuer les chutes mortelles de 30 % d’ici 2030.4 »
3
Cour des comptes, La prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées, Construire une priorité partagée, Rapport public thématique, novembre
2021.
4
Luc BROUSSY, Nous vieillirons ensemble, 80 propositions pour un nouveau Pacte entre générations, Rapport interministériel sur l’adaptation des
logements, des villes, des mobilités et des territoires à la transition démographique, mai 2021.
8
UNE AMBITION PARTAGÉE
PARMI LES ÉTATS MEMBRES
DE L’UNION EUROPÉENNE
Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, une conférence ministérielle a été
organisée le 27 janvier 2022 au ministère des Solidarités et de la Santé sur le thème « Prévenir la perte d’autonomie :
pour une meilleure coopération sur le thème des chutes de personnes âgées ». La conférence a réuni des experts
européens et des ministres des États membres, à l’invitation de la ministre déléguée, chargée de l’Autonomie.
Le vieillissement des populations constitue un enjeu majeur pour l’Union européenne et la chute est reconnue
comme un évènement rupture dans le parcours de vie des sujets âgés. Cet évènement a permis de revenir sur
le constat mais aussi l’ambition partagée parmi les États membres sur cette problématique de santé publique :
réduire le nombre de chutes de personnes âgées.
Aujourd’hui, différentes politiques de prévention des chutes sont mises en place dans les États membres. Ainsi,
comme la France, l’Allemagne, le Danemark et la Suède travaillent sur le développement de bonnes pratiques avec
des modes d’intervention appropriés, plusieurs États membres comme le Luxembourg, la Finlande ou le Danemark
investissent dans le virage domiciliaire en développant des politiques de maintien au domicile le plus longtemps
possible par le financement d’adaptation des logements. La pratique de l’activité physique est encouragée dans
de nombreux pays de l’Union européenne. Des États membres investissent dans des technologies qui permettent
d’éviter les chutes. Bien vieillir chez soi est une priorité partagée en Europe, avec des stratégies de promotion d’un
environnement bienveillant et sécurisant, l’aménagement des villes, l’accès aux commerces.
Le plan antichute s’insère dans cette dynamique européenne partagée. Les cinq axes thématiques du plan
national antichute et son axe transversal se réfèrent à des thématiques faisant parfois l’objet d’actions déjà très
engagées au sein des États membres.
9
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
L’étude HAPPIER
Un exemple européen d’actions communes sur une thématique phare dans la prévention des chutes est la
promotion de l’activité physique mise en avant dans l’étude HAPPIER. Cette étude, réalisée par l’Institut
national des politiques publiques en 2012 avec l’appui de l’association Siel Bleu, s’est déroulée sur un an
dans 32 maisons de retraite en Belgique, en Espagne, en France et en Irlande.
10
INDICATEURS
L’objectif chiffré fixé par les ministres est une réduction de 20 % des chutes mortelles ou entraînant une
hospitalisation des personnes âgées à l’horizon du plan.
Cet objectif s’appuie sur les résultats des évaluations scientifiques disponibles, notamment de l’Inserm, qui
concluent que les actions ciblées sur les personnes âgées, en premier lieu l’activité physique adaptée et la
prévention, ont un impact estimé à 20-25 % de réduction des chutes5.
Ces objectifs seront déclinés au niveau régional et coordonnés par les agences régionales de santé (ARS),
chargées d’élaborer des plans concertés de lutte contre les chutes des personnes âgées.
Enfin, l’impact du plan sur la réduction des dépenses d’assurance maladie et de la collectivité sera mesuré,
sur la base des travaux de la Cour des comptes diffusés dans son rapport sur La prévention de la perte
d’autonomie des personnes âgées.
5
Inserm, Opus cité
11
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
ACTION 3 Piloter une campagne nationale et locale de communication (radio, TV, presse, hors médias, etc.)
ACTION 4 Promouvoir les initiatives locales ou thématiques en lien avec les axes du plan
12
PARTENAIRES DU PLAN
Les conséquences sanitaires et sociales des chutes des personnes âgées nous concernent tous et les leviers
pour prévenir les chutes sont entre les mains de tous. Nous sommes au croisement d’un sujet de santé publique
et d’une politique de prévention médicale et médico-sociale majeurs.
C’est pourquoi le plan, dont le principe a été conçu et construit de manière participative avec de nombreux
acteurs sous l’impulsion du ministre des Solidarités et de la Santé et de la ministre déléguée, chargée de
l’Autonomie, associe de nombreux partenaires :
13
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
DONNÉES CHIFFRÉES
Chaque année, les chutes des personnes âgées entraînent plus de 130 000 hospitalisations et 10 000 décès.
Le coût des chutes des personnes âgées est aujourd’hui évalué à 2 milliards d’euros, dont 1,5 milliard pour la
seule Assurance Maladie.
Source : PMSI France entière 2020, d’après ATIH Source : CépiDC, France entière 2016, dernière année disponible
RÉPARTITION DES SÉJOURS HOSPITALIERS POUR CHUTES DES PERSONNES DES PLUS DE 65 ANS
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
Ensemble Hommes Femmes
Source : PMSI France entière 2020, d’après ATIH 65 à 74 ans 75 à 84 ans Plus de 85 ans
14
EXEMPLES D’ACTIONS ANTICHUTE
AXE 1
ICOPE
ICOPE est le programme de santé publique porté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à desti-
nation des individus à partir de 60 ans dont l’objectif est de promouvoir et favoriser un vieillissement en
bonne santé.
Le programme ICOPE propose un outil multidimensionnel d’évaluation du déclin fonctionnel et de re-
pérage de la perte d’autonomie. Cet outil, matérialisé par une application, permet d’évaluer différentes
fonctions d’un individu directement impliquées, si elles sont altérées, dans la perte d’autonomie : la mo-
bilité, la nutrition, l’état psychologique, la mémoire, la vue et l’ouïe. Le résultat des tests contenus dans
l’application ICOPE permet ainsi de repérer un risque de déclin fonctionnel et directement en lien un
risque de chute.
Le programme, et notamment sa première étape de repérage, fait l’objet d’une expérimentation dans
le cadre de l’article 51. L’arrêté ministériel du 28 décembre 2021 acte le lancement de l’expérimentation
nationale de cet outil pour une durée de 3 ans dans seize départements répartis dans cinq régions.
15
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
AXE 2
AMÉNAGER SON LOGEMENT POUR
ÉVITER LES RISQUES DE CHUTE
16
Le site « Bien chez soi » proposé par la Cnav
Le site internet « Bien chez soi, des équipements pour simplifier son quotidien » recense plus de 200 pro-
duits, référencés sous la forme de fiches pratiques, permettant des aménagements pour rendre le loge-
ment plus ergonomique et confortable.
Ce site permet de visualiser un ensemble d’aides techniques et technologiques qui facilitent le quotidien
des personnes recherchant des solutions pour réaliser les gestes de la vie quotidienne et préserver leur
autonomie. Le site porté par la Cnav propose notamment des aides d’adaptation du logement telles que
des barres d’appui, des chemins lumineux, des aides techniques à la mobilité, participant à la réduction
du risque de chutes chez les séniors.
bien-chez-soi.lassuranceretraite.fr
17
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
AXE 3
DES AIDES TECHNIQUES À LA MOBILITÉ
FAITES POUR TOUS
www.envieautonomie.org
18
Le déploiement de centres d’information et de conseil sur les aides
techniques et d’équipes locales d’accompagnement pour les aides
techniques de la CNSA
L’utilisation des aides techniques nécessite un accompagnement de professionnels, tant pour le choix
de ces aides que pour leur bonne prise en main. La CNSA a mis en place des centres d’information et de
conseil sur les aides techniques (CICAT) et expérimente le développement d’équipes locales d’accompa-
gnement pour les aides techniques (EqLAAT). De cette manière et dans une logique « d’aller-vers », les
bénéficiaires des aides techniques peuvent avoir accès à l’expertise de professionnels pour tirer le meil-
leur parti des aides techniques.
www.cnsa.fr
19
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
AXE 4
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE,
MEILLEURE ARME ANTICHUTE
Les Maisons Sport-Santé, un outil d’égalité des chances et d’accès au droit de la santé par le sport
www.sports.gouv.fr
20
AXE 5
LA TÉLÉASSISTANCE POUR TOUS
oso-ai.com
21
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
AXE TRANSVERSAL
INFORMER ET SENSIBILISER
www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr
22
Le site inter-régime « Pour bien vieillir »
« Pour bien vieillir » est un site ressource à destination des seniors comportant différentes sections d’in-
formations en lien avec le bien vieillir. Il permet d’obtenir des informations, des idées et conseils pour un
maintien en bonne santé et un bien-être sur différents plans : bien-être physique, psychologique, relation-
nel, en lien avec le lieu de vie et le maintien de l’équilibre pour la prévention plus spécifique des chutes.
Un espace professionnel disponible en libre accès propose des documents pour appuyer les profession-
nels intervenant auprès des retraités sur les mêmes thématiques.
www.pourbienvieillir.fr
23
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
L’identification ainsi que la localisation des acteurs et éléments ressources sont essentielles pour une prévention
des chutes opérante.
Une carte géolocalisée sera prochainement créée et mise en ligne sur le site du ministère des Solidarités et de
la Santé pour permettre à un bénéficiaire, un aidant, un professionnel de santé ou du secteur médico-social de
repérer les lieux proposant des services et biens en lien avec la prévention des chutes. De cette manière, une
personne âgée pourra ainsi identifier et se rendre dans des lieux proposant des ateliers de pratique d’activité
physique, des espaces d’achats et de conseils sur les aides techniques ou de conseils sur l’aménagement du
logement. La recherche sera basée sur une géolocalisation et renseignera des adresses pertinentes dans un
rayon de 30 kilomètres autour de l’individu.
24
FICHES PRATIQUES
FICHE PRATIQUE 1
2 profils-types de chuteurs et 5 signes « avant-chuteurs »
La population des seniors est caractérisée par une hétérogénéité importante. Néanmoins, dans le cas de la
chute, deux profils comportant des caractéristiques identifiées représentent 80 % des chutes. Mettre en évi-
dence ces deux profils, et à travers eux leurs traits, permet de comprendre que les contextes sont souvent les
mêmes et de fait essentiels à identifier et à mettre en avant pour lutter contre ce phénomène.
Par ailleurs, se référer aux facteurs de risque de chutes identifiés de manière consensuelle dans la littérature
sur cette thématique permet de communiquer sur des signes « alertes ». Cinq signes pointeront des éléments
alertes permettant de reconnaître des situations au cours desquelles le risque de chute est accru.
2 profils-types de chuteurs
Reflet de 80 % des cas de chutes
Profils des principaux chuteurs (source : enquête ChuPADom6, Santé publique France, groupe de travail mis-
sion plan antichute) :
PROFIL 2
PROFIL 1
50 % DES CHUTEURS
30 % DES CHUTEURS
Femmes ;
Seniors, hommes ou femmes, plutôt
Plutôt âgées (en majorité de 85 ans ou plus) ;
jeunes (en majorité de moins de 85 ans) ;
Fragiles (pathologies cardiovasculaires notamment) ;
Autonomes ;
Se percevant en mauvaise santé ;
Se percevant en bonne santé ;
Ne pratiquant pas d’activité physique
Pratiquant pour la majorité une activité
pour la majorité ;
physique ;
Possédant pour la grande majorité
Vivant pour la majorité en maison ;
un trouble moteur ;
Chutant lors d’une perte d’équilibre ou de leur
Chutant lors d’une activité à faible intensité ;
hauteur sans prise de risque particulière ;
Chutant en intérieur ;
Chutant plutôt en extérieur.
Récidive de chutes.
6
TORRES M., PEDRONO G., LASBEUR L., CARCAILLON-BENTATA L., RIGOU A., BELTZER N., Chutes des personnes âgées à domicile : caractéristiques des
chuteurs et des circonstances de la chute, Enquête ChuPADom, 2018. Santé publique France, 2020.
25
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
5 signes « avant-chuteurs »
> Mettre en avant cinq signes « avant-chuteurs » soit des signes objectivement reconnus comme impliqués
dans l’élévation du risque de chute ;
> Permettre ainsi la reconnaissance des facteurs de risque de chutes et inciter une attention particulière à leur
égard de la part des bénéficiaires, des aidants, des professionnels de proximité intervenant auprès du sujet âgé.
Remarques
L’élévation du risque de chute est en lien avec :
la sédentarité, correspondant aux personnes de 60 ans et plus qui cumulent plus de 8h par jour de sédentarité ;
l’inactivité physique, correspondant aux personnes de 60 ans et plus qui cumulent moins de 2h30 par semaine
d’activité d’intensité modérée.
L’activité physique en prévention du risque de chute est un message à destination des seniors à largement
diffuser. Pour cela, il faut mettre en avant les facteurs de motivation de pratique d’activité physique chez les
seniors : santé, bénéfices psychologiques et physiques, socialisation, prévention des complications liées à l’âge.
Messages
« Moins bouger, plus de risques de chuter »
« L’activité physique pour une meilleure prévention du risque de chute »
2 – LA PEUR DE LA CHUTE
Éléments évoqués
Ce deuxième signe « avant-chuteur » met en avant l’élévation et l’aggravation du risque de chute en cas de peur
de la chute. Il permet de comprendre la nécessité d’être accompagné et de pratiquer une activité physique
adaptée pour prévenir le risque de chute. Il permet aussi d’aborder la nécessité de traiter la peur de tomber. Il
faut comprendre la possibilité de progression même après une première chute. Dans le cadre de ce signe « avant-
chuteur », il faut également comprendre l’idée de casser la spirale qui survient après une première chute à savoir
plus de sédentarité, plus de chutes et/ou de risques de chutes.
Remarques
Mettre en avant afin de ne pas banaliser : la perte d’équilibre, la peur de la chute.
Message
« Une première chute n’est jamais banale. La traiter c’est reprendre pied »
26
3 – LA DÉNUTRITION
Éléments évoqués
Ce troisième signe « avant-chuteur » traite de la dénutrition en lien avec l’élévation du risque de chute et de
gravité de la chute. Il permet la reconnaissance d’une situation de dénutrition et permet de mettre en lien cette
situation avec le risque de chute. Pour rappel, la définition de la situation de dénutrition est une perte pondérale
supérieure ou égale à 5 % du poids initial en 1 mois ou à 10 % en 6 mois.
Remarque
Ce signe « avant-chuteur » concernant la dénutrition est plutôt à destination des seniors les plus âgés.
Messages
« La perte de poids, une alerte sur le risque de chute »
« Une perte de poids en peu de temps : un des signes "avant-chuteurs" »
La perte de poids constitue un facteur de risque de chute. Des solutions existent pour la prévenir.
4 – L’ALTÉRATION 5 – LE LOGEMENT
DE LA VISION/DE L’AUDITION
Éléments évoqués
Éléments évoqués
Ce dernier signe « avant-chuteur » traite du lien entre
Ce quatrième signe « avant-chuteur » permet le risque de chute et les caractéristiques du logement.
de faire le lien entre l’élévation du risque de Ce signe permet de comprendre qu’un logement mal
chute lors de l’altération de la vision et/ou de adapté représente un risque réel. Le logement comporte
l’audition chez les sujets âgés. des risques invisibilisés par les habitudes, et parfois
difficilement repérables par un individu. Cependant le
Remarque
risque de chute est accru au sein d’un logement non
Ce signe « avant-chuteur » concerne les seniors adapté et au sein duquel de petits aménagements
plus âgés, à domicile, avec des problèmes de permettent de prévenir des conséquences importantes en
vue ou d’audition importants qui entrainent lien avec la survenue d’une chute.
une élévation du risque de chute.
Remarque
Message
Ce message s’adresse plutôt à des seniors plus âgés.
« Bien voir et bien entendre pour moins
risquer de chuter »
Messages
Évaluer sa vue et son audition pour prévenir le
« Chez soi, sans risque de chute »
risque de chute, c’est possible.
« Chez vous, le risque de chute existe »
27
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
FICHE PRATIQUE 2
Aides techniques phares pour la prévention des chutes des personnes âgées
Aménagement du logement
28
BARRES D’APPUI NB : Il existe des barres d’appui en L
ou en T permettant une double prise
- De redressement au lit avec piétement avec un écartement des bras sur plan
Elle permet à l’individu de prendre horizontal plus important et de fait une
appui pour se tourner dans le lit, s’assoir meilleure stabilité.
au bord du lit et de prendre appui
pour se relever. Cette barre est fixée Absence de la LPPR
au sommier et son piétement permet
également une meilleure stabilité. Possibilités de financement :
- Caisse de retraite principale
Absence de la LPPR - Conseil départemental
Possibilités de financement : - ANAH
- Caisse de retraite principale - Mutuelles et assurances santé
- Conseil départemental Prix : de 70 à 200 €
Prix : à partir de 65 €
PLANCHE DE BAIN
- Pour fauteuil/canapé
La planche de bain se place de manière
Elle permet à l’individu de prendre stabilisée sur la largeur de la baignoire.
appui pour se relever ou s’assoir. Elle Elle permet ainsi à la personne d’éviter
se place, afin d’être stabilisée, sous le d’enjamber la baignoire et de rester
piètement du fauteuil ou du canapé. assise durant sa toilette et diminue ainsi
le risque de chute. Cet objet permet
de sécuriser l’espace de bain sans
Absence de la LPPR
aménagements importants.
Pas de financements identifiés à ce jour
Prix : à partir de 200 € Possibilités de financement :
- Caisse de retraite principale
- Simple, à fixer au mur - Mutuelles et assurances santé
Elle permet une plus grande stabilité au - Conseil départemental
moment de transferts par exemple aux
Prix : à partir de 30 €
WC, à l’entrée ou dans la douche.
29
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
Aide à la mobilité
Ces aides sont en partie incluses dans la liste des produits et prestations remboursés par
l’Assurance Maladie (LPPR) à des niveaux variables. Le montant indiqué est celui remboursé.
L’adoption de ces aides doit toujours être issue d’un diagnostic et associée à un accompagnement
à leur utilisation par un professionnel.
30
- Chaussures thérapeutiques à usage
prolongé (CHUP)
Prescrit lorsque le pied présente des
anomalies prolongées nécessitant
un maintien, chaussant particulier,
et une correction qui ne peut pas
être effectuée par l’usage d’une
chaussure ordinaire et qui ne justifie
pas non plus le recours à une chaussure
thérapeutique sur mesure.
Les chaussures CHUP sont destinées
à un usage prolongé.
Où les trouver : chez les distributeurs de
matériel médical
31
PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES
ANNEXE
Annexe 1
Ces données proviennent de l’Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) (données sur les séjours
hospitaliers, extraites du Programme de médicalisation des systèmes d'information [PMSI]) et de Santé publique France
(données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès [CépiDC], décès pour chutes).
Les données du PMSI sont régulièrement mises à jour, régionalisées, et seront mises à disposition des ARS.
Les données du CépiDC, également mises à disposition des ARS, sont en cours de refonte.
La dernière année disponible est 2016 et l’objectif est indiqué en tendance.
Définition de la chute :
Chute : perte brutale et totalement accidentelle de l’équilibre postural lors de la marche ou de la réalisation de toute autre
activité et faisant tomber la personne sur le sol ou toute autre surface plus basse que celle où elle se trouvait (Hauer, 2006,
repris par l’enquête ChuPadom, SpF 2016).
Sources :
*PMSI : Code chutes (commençant par W00 à W19 ou R296), code traumatisme (S : fractures et commotions cérébrales)
** CépiDC : Code chutes : W00-W19 et X59 + S72
A noter : la part des séjours hospitaliers pour chutes des personnes âgées entre 65 et 84 ans est équivalente à celle des personnes
de 85 ans et plus (48 et 52 %). Mais la part des femmes est plus du double de celle des hommes (70 et 30 %).
La part croissante de la tranche d’âge 75-84 ans à l’horizon 2030 n’a pas d’impact sensible sur l’objectif à court terme.
32
Contact presse
Ministère chargé de l’Autonomie
Cabinet de Brigitte Bourguignon
01 40 56 63 74
[email protected]
Edition : Ministère chargé de l’Autonomie – Mise en page : Parimage/Dicom des ministères sociaux – Février 2022